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FICHE 9 L 9 

: L’ENVIRONNEMENT
Les sommets de la Terre sont des rencontres décennales entre dirigeants mondiaux organisées depuis
1972 par l'ONU, avec pour but de définir les moyens de stimuler le développement durable au niveau mondial.
Le sommet de 1972 a donné naissance au Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), tandis
que le sommet de 1992 a lancé la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques
(CCNUCC) dont les pays signataires se rencontrent annuellement depuis 1995 (les COP).
La protection de l’environnement est l'ensemble des actions individuelles et collectives contribuant à
protéger et mieux gérer l'environnement en réduisant les effets négatifs des actions humaines sur celui-ci.
1. Quel est le bilan des sommets de la terre ?
Chaque sommet a représenté une étape particulière dans la prise de conscience des enjeux liés au
développement durable.
 La (Premier Sommet) conférence de Stockholm en 1972 : Elle a permis notamment d’instituer le
Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), dont le siège se trouve à Nairobi
(Kenya) et qui a servi de précurseur en matière de gestion environnementale (rôle : surveillance et
lancement de programmes).
 Le troisième Sommet de la Terre de 1992 (de RIO) a permis d’adopter :
 la déclaration de Rio sur l’environnement et le développement, et plusieurs Conventions
internationales protégeant l’environnement avec notamment la Convention sur le climat et la
Convention sur la biodiversité.
 Un programme d’action pour le 21ème siècle, appelé Action 21, qui donne des recommandations
(2500) pour la mise en œuvre des principes de la déclaration ;
 Consécration du terme « dvpt durable », La CNUED marque une prise de conscience de la
nécessité de gérer les Q environnementales à l’échelle planétaire afin d’assurer le DD. La
définition Brundtland, axée prioritairement sur trois piliers : le progrès économique, la justice
sociale, et la préservation de l'environnement.
La Conférence butte sur la confrontation de points de vue entre nations riches et PVD.
 Le Protocole de KYOTO en 1997 qui vise à lutter contre le changement climatique en réduisant à
l’horizon 2012, les émissions de GES de 5,5% à travers des mécanismes dits "de flexibilité". il est
entré en vigueur en février 2005.
Mais, les USA, qui émettent 30 à 35% des GES, ont décidé en 2001 de ne pas ratifier (168 pays). le Protocole, du
fait que son application pénaliserait trop l’Eco US et qu’il n’inclue pas les PVD ‘’Chine, Inde, et Brésil’’. Malgré les
mécanismes de sanction adoptés à Marrakech, les émissions de GES ont cru et le protocole arrivera à échéance en
2020.
 Le 4° Sommet de Johannesburg de 2002 (RIO+10) a permis :
 de dresser un premier bilan et de renouveler l’engagement en faveur du DD.
 d’adopter un plan d’action en 153 articles avec des mesures concrètes mettant en œuvre les
principes du DD dans plusieurs domaines (eau, énergie, santé ; agricole)
 Des indicateurs pessimistes sur le climat notamment la pénurie en eau en 2032.
 Opposition entre UE et USA sur la notion d’objectifs contraignants.
 Le 5° Sommet de Rio de 2012 (RIO+20) : À l’issue de ce sommet, les 188 États se sont engagés sur le
chemin d’une économie verte qui doit contribuer à :
 la croissance économique durable 
 l’amélioration de l’intégration sociale et du bien-être de l’humanité
 création des possibilités d’emploi et de travail décent pour tous, tout en préservant le bon
fonctionnement des écosystèmes de la planète. 
Toutefois, ce thème lancé par les NU traduisait l’idée d’une nécessaire transition vers de nouveaux modes de
production et de consommation. il créait une ligne de fracture entre les pays du Nord et ceux du Sud. L’Europe y
voyait notamment une possible réponse à la crise économique, tandis que les pays du Sud redoutaient qu’il
conduisît à l’adoption de normes environnementales susceptibles de leur barrer l’accès aux marchés des pays du
Nord.
2. Faites un aperçu historique sur le développement durable ?
C’est avec la Conférence de Stockholm de 1972, que le discours sur la protection de
l’environnement comme patrimoine mondial prend forme. Cette conférence sera qualifiée de premier Sommet
de la Terre.
Depuis, l’événement a lieu tous les dix ans (Nairobi 1982, Rio 1992, Johannesburg 2002 et retour à
Rio en 2012). À ces sommets s’ajoute une conférence marquante : la Commission mondiale sur
l’environnement et le développement créée en 1983 et ayant remis son rapport en 1987.
Ces rencontres internationales ont permis de reconnaître l’impact des activités humaines sur le milieu
et la qualité de vie, et de propulser le concept de développement durable à l’avant-plan des préoccupations
sociales.
Les définitions les plus largement acceptées par la communauté internationale sur le concept de
développement durable sont :
 Un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations
futures de répondre aux leurs (rapport Brundtland en 1987) ;
 Un développement soutenu par trois piliers : progrès économique, équité sociale et préservation de
l’environnement (Sommet de Rio, 1992)

3. CAUSES DE LA DEGRADATION DE LA BIODIVERSITE ET LES


REMEDES ENVISAGEABLES
La biodiversité (organismes vivants, écosystèmes terrestres et marins) connaît une dégradation effrénée à
cause de :
 Consommation humaine effrénée des ressources naturelles: le constat est alarmant : l’humanité a
dépassé la bio capacité globale de la terre. La demande excédait l’offre en 2003 de 25%.
 Incapacité de la biosphère à régénérer tous les déchets produits : l’émission de CO2 a été multipliée
par dix ce qui dégrade la biosphère et la rend incapable de régénérer tous les déchets produits.
Le remède quant à lui réside dans un développement durable basé  sur: MR
 Modification de nos habitudes ;
 Réduction de notre consommation de ressources naturelles.

4. OBJECTIFS ET PERSPECTIVES DU DEVELOPPEMENT DURABLE


-Les Objectifs du développement durable comme le souligne le rapport Brundtland sont de protéger la
diversité des gènes et des espèces terrestres et aquatiques.
-S’agissant des Perspectives, les spécialistes estiment que pour assurer un développement durable, cela va
dépendre de la manière par laquelle l’humanité va parvenir à concilier progrès économique, justice sociale et
préservation de l’environnement.
5. RAPPORT ENTRE LA DEMOGRAPHIE ET LE DEVELOPPEMENT
La croissance démographique et le développement entretiennent des relations dynamiques. Certes, la croissance
démographique stimule le développement. C’est le cas aux Etats-Unis où la croissance démographique génère
une grande production.
Cependant, une croissance rapide de la population constitue un frein pour le développement car elle :
EDP
 Epuise les ressources naturelles parce qu’elle entraine la destruction d’habitats naturels ;
 Dégrade l’environnement parce qu’elle engendre la pollution.
 Ainsi, l’un des Principaux défis est de concilier croissance et développement.

6. COP21 : CONFERENCE DE PARIS, DECEMBRE 2015 :


Le 5èmerapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), paru en 2014,
prévoit une hausse des températures de 0,3 à 4,8 °C d’ici 2100.

L'accord de Paris est le 1er accord universel sur le climat. Emanant d’une prise de conscience collective, il
se veut différencié, juste, durable, dynamique, équilibré et juridiquement contraignant. Il a été approuvé par
l'ensemble des 195 délégations. En marge du sommet du G20 à Hangzhou, la Chine et les Etats Unis
(responsable de 40% des émissions de GES) ont annoncé la ratification de l’accord historique de Paris.
Points clef : Atténuation + Adaptation + Transfert de technologie + Financement
 L'accord prévoit de contenir le réchauffement climatique « bien en dessous de 2 °C par rapport aux
niveaux préindustriels (1,5°C sous l’impulsion de l’alliance des insulaires).
 Une différentiation est opérée en matière de réduction des émissions entre les pays les plus industrialisés
et les pays en voie de développement en vertu du principe des « responsabilités communes mais
différenciées » de 1992.
 Le plancher de l'aide climatique aux pays en développement a été fixé à 100 milliards de dollars (91
milliards d'euros) par année et sera revu au plus tard en 2025.
 Le cycle de révision des objectifs est de cinq ans et les objectifs de réduction des émissions ne pourront être
revus qu'à la hausse.
 La démarche adoptée n’est pas contraignante mais empreinte de pragmatisme.
Critiques :
L'accord représente une avancée certaine. Mais, les points suivant sont sujets à critique :
 L'accord n'est que partiellement « juridiquement contraignant » pour les États ;
 Ne donne pas de moyen de vérifier que les objectifs sont atteints ;
 La tarification carbone n'est pas évoquée par l'accord ;
 L'abandon de l'extraction des énergies fossiles n'a pas été évoqué ;
 L’accord n’a pas d’effet rétroactif pour les Etats ayant pris des mesures, dans une tendance de
réchauffement de 3°C, avant la COP 21 inscrivent le climat ;
 L'accord permet aux États de conserver leur système agricole inchangé, alors qu'il est nécessaire de le
réformer.

Chaque pays doit préparer et publier en amont de la COP21 une contribution qui présente un plan de
travail concret à même de permettre à l’État concerné de faire sa part au sein de l’effort universel. Le Maroc a
présenté (38èmepays) sa contribution nationale en vue de la COP21. Celle-ci formule un objectif national de
réduction de ses émissions de gaz à effet de serre de 13% en 2030, par rapport à un scénario de référence à
politique inchangée. Cet objectif pourrait s’élever jusqu’à 32% sous réserve d’un appui financier
international.

7. COP22 : CONFERENCE DE MARRAKECH, 2016 :

a. MAROC ET DEVELOPPEMENT DURABLE


- Au Maroc, les questions d’ordre environnemental ont suscité toujours l’attention des autorités publiques bien
avant la conférence de Stockholm de 1972.
- Les législations nationales ont introduit plusieurs textes à portée environnementale entre 1913 et 1978 (235
textes).
- En outre, au lendemain de cette conférence, le Maroc s’est doté d’un ministère de l’environnement.
- Puis, en 2003, le législateur a promulgué trois grands textes législatifs en matière de protection de
l’environnement ; La loi sur la protection et la mise en valeur de l’environnement, la loi relative aux études
d’impact sur l’environnement et loi relative à la lutte contre la pollution de l’air.
- Actuellement le Maroc s’est engagé à atteindre un objectif de 25% d’efficacité énergétique dans 5 secteurs
clés (transports, l’industrie, le bâtiment, l’agriculture et les infrastructures) et de réduction de 13% de ses
émissions de CO2 à l’horizon 2030.
- Après que le Maroc a été candidat à la COP, il y a eu la promulgation de lois Révol:

 La loi cadre sur le développement durable et la loi sur le littoral ;

 Les décrets sur les déchets industriels ;

 L’introduction de filières vertes au niveau national ;

 Stratégie d’intégration transversale du plan d’action de développement durable dans les politiques
publiques.

La prise de conscience est exceptionnelle et il va falloir territorialiser l’action environnementale.

-La CGEM a mobilisé un task force de 23 experts pour la préparation d’une déclaration commune des
patronats de Marrakech et s’est lancée dans l’élaboration des recommandations du secteur privé pour cette
conférence. La confédération a vu la création en son sein de la commission climat, environnement et
économie.

-La fondation Mohamed 5 pour la protection de l’environnement a mis en place un programme de


compensation volontaire Carbonne comme moyen de lutte contre l’effet de serre.
-La stratégie nationale en matière d’énergies renouvelables et d’efficacité énergétiques et d’installation des parcs
solaires et Eoliens.

b. CONFERENCE DE MARRAKECH (COP22)

Le Maroc, s’engage à réduire de 13% ses émissions de CO2 en 2030, l’effort financier de 10 milliards de
dollars sera pris en charge par le Royaume. Aussi le pays reste prêt à une réduction additionnelle de 19% d’un
coût évalué à 35 milliards de dollars, à la faveur d’un appui international, qui aboutirait à un effort de réduction
de 32% au total à l’horizon 2030.
L’accord de Marrakech 2016 a eu pour but l’implémentation et le suivi de l’accord de Paris 2015 à
travers la mise en place des mécanismes devant contraindre les parties contractantes à respecter leurs
engagements à partir de 2020, prolongement de KYOTO.
Parmi les enjeux aussi de la COP 22 figurent les questions du financement et des outils d’adaptation ; ce
sont deux problématiques auxquelles fait face l’Afrique. Toutefois cette question a été différée à 2018.
Plusieurs conventions de partenariat ont été scellées par le commissariat de la COP22 en marge de cet
événement planétaire.
c. SUCCES ET PRIORITES DE LA (COP22)
La solidarité de la communauté internationale à maintenir la confiance dans l’accord de Paris pour répondre
urgemment aux besoins de certains pays qui ont un problème de sécurité alimentaire, d’électrification et de
développement.
Les priorités pour le Maroc, pays organisateur de la COP 22, sont :

1. Le mécanisme de renforcement de capacité ;

2. La feuille de route de financement ;

3. La feuille de route pré-2020.

4. L’enclenchement du mécanisme d’adaptation ;

5. L’enclenchement du mécanisme de la finance climatique transparente.

d. LA VISION DE MARRAKECH  (COP22) ?


Adopter un programme de travail jusqu’en 2018 pour parvenir à appliquer l’accord de Paris et limiter le
réchauffement de la planète :

 Irréversibilité de la dynamique impulsée par l’accord de Paris ;

 L’échéance de 2018 pour finir le règlement de l’opérationnalisation de l’accord de Paris et


notamment le volet relatif au financement (100 milliards de dollars ;

 Un club de infranationaux (entreprises, villes et gouvernements locaux) s’est engagé à réduire leurs
émissions à effet de serre ;

 Le Climate Vulnerable Forum, groupe de 40 nations vulnérables, a publié une déclaration qui
renforce l’appel à limiter la hausse de la température mondiale et s’engagent à 100% de
renouvelable entre 2030 et 2050 ;

 Plusieurs pays dont le Canada, l’Allemagne et le Mexique ont annoncé leurs ambitieuses stratégies
d’ici 2050 de neutralité climatique ;

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