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Énoncé
Dissertation : le climat, enjeu des relations internationales
La bonne méthode
∙ Il convient d'étudier tout d'abord la manière dont la question climatique est devenue
un enjeu global qui a éveillé une prise de conscience des années 1970 aux années 2000,
puis d'examiner les objectifs et grandes échéances fixés par la communauté
internationale sur cette question, ainsi que les difficultés de leurs applications.
∙ Penser à énoncer les grands jalons chronologiques et insister sur les difficultés
Corrigé
L'introduction
[Analyse du sujet et problématisation] La 25e Conférence of Parties (COP 25) tenue à
Madrid en 2019 s'est achevée sur un semi-constat d'échec, les États-Unis, la Chine
et l'Inde revenant partiellement sur leurs engagements climatiques. Il semble
toujours impossible de susciter au sein de la communauté internationale un
consensus efficace vis-à-vis des questions climatiques. Même au sein de l'Union
européenne, plus sensible aux questions écologiques que les États-Unis ou la Chine,
les politiques en faveur du climat ne remportent pas complètement l'adhésion des
pays membres. À l'issue du conseil européen du 13 décembre, la Pologne s'est ainsi
tenue à l'écart de l'accord prévoyant un objectif de neutralité carbone pour 2050.
On peut donc se demander comment la question climatique est devenue un enjeu
international tout en restant un sujet clivant.
[Annonce du plan] Dans un premier temps, nous expliquerons comment s'est
construite la mobilisation internationale depuis les années 1970, avant d'analyser
les initiatives plus récentes et leurs limites.
II. Une montée en puissance dans les années 2000 mais des écueils en
apparence toujours insurmontables
1. L'entrée en vigueur du protocole de Kyoto
Le protocole est entré en vigueur le 16 février 2005. Ce protocole visait à réduire, entre
2008 et 2012, d'au moins 5 % par rapport au niveau de 1990, les émissions de six gaz à
effet de serre : dioxyde de carbone, méthane, protoxyde d'azote et trois substituts des
chlorofluorocarbones. En 2009, 184 pays l'avaient ratifié. En 1997, le Sénat américain
refuse de ratifier le traité à l'unanimité. Pas un seul sénateur démocrate ne vote en
faveur du protocole. En 2005, le gouvernement Bush refuse de présenter à nouveau le
traité pour ratification. Néanmoins, 28 États américains adoptent de manière autonome
des plans en faveur du climat.
La conclusion
En dépit de la mobilisation très forte de la société civile, dont la jeune activiste suédoise
Greta Thunberg est devenue un symbole, les négociations sur le climat paraissent
s'enliser et la mobilisation internationale marquer le pas. La réunion de la COP 25 à
Madrid, du 2 au 13 décembre 2019, s'est d'ailleurs conclue sur un accord a minima et son
ambitieux slogan, « Time for Action », semble devoir rester lettre morte.
Glaciers, Alaska.
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