zones potentiellement favorables ou peut être rejeter après avoir tester les méthodes de prospection géophysique. Même si la prospection géophysique aérienne n’a pas été utilisée pour une raison ou une autre, la prospection géologique régionale s’impose afin délimiter des cibles favorables. evé géophysique aéroporté avec le système VTEM TM plus (Versatile Time-Domain Electromagnetic geophysical system) de Geotech Airborne Lld, avec un hélicoptère de Airwalser. PER Merléac, en Bretagne (Cliché : Variscan Mines). A ce stade précis de nombreux indices vont être mis à jour, mais seuls quelques uns seront retenus, ces indices feront l’objet d’une prospection détaillée (reconnaissance de l’anomalie). Si la zone anomale a été convenablement définie, il est souhaitable de prendre la décision de forer des sondages, ce qui rend cette phase plus coûteuse que les précédentes. Les méthodes de prospection utilisées à ce stade et leur ordre d’application dépend évidement du type de minéralisations et de l’environnement géologique mais en général on utilise la prospection géochimique et géophysique afin de localiser l’anomalie et la délimiter Sondage carotté sur le permis d’Antully (Saône-et-Loire, France) pour le compte de la société Garrot-Chaillac et carotte de sondage (Cliché : M. Gigoux, Univ.d’Orsay-BRGM). LA PROSPECTION GEOCHIMIQUE Si la région est bien drainée, on procède à l’échantillonnage de l’eau des fleuves ou des alluvions ou les deux. En pratique les alluvions sont préférables car l’eau n’est pas toujours présente , la concentration d’un élément donné change avec les saisons, le transport et le stockage des échantillons liquides sont difficiles, Prospection minière à la tarière Prospection géochimique stratégique, carte d’échantillonage et interprétaion les sédiment (alluvions) offrent plusieurs tailles pour les différentes analyses et pour les éléments recherchés Analyse thématique des résultats des sédiments de ruisseaux En plus le succès de l’échantillonnage dépend de la solubilité de l’élément. Ainsi on distingue -les éléments mobiles: S , Mo , U ; -les éléments semi mobiles: Zn, Cu, Ni, Ce; -Les métaux lourds: Au, Sn, W. Dans les alluvions beaucoup de métaux se concentrent dans la fraction fine (argileuse), les métaux résistants se concentrent dans la fraction des minéraux lourds. Dans les zones vierges, la fréquence de l’échantillonnage dépendra de l’accès, mais il est recommandé de prélever un à deux échantillons tous les dix kilomètres carrés (cas du Zn par ex.). Pour les porphyres cuprifères l’anomalie est pressentie à des centaines de Km du gîte. Quand l’échantillonnage et les analyses sont achevés, on dresse une carte sur laquelle on porte toutes les informations, puis on délimite les zones anomales( attention aux contamination, ancienne mine etc…). Le géologue d’exploration décidera sur la base de l’interprétation de sa carte géochimique, s il s’agit d’une fausse anomalie causée par une contamination d’une ancienne mine ou d’erreur d’échantillonnage ou d’analyse ou de variation de PH ou variation d’oxydes de Fe-Mn dans les sédiments. Cette phase peut être expliquée sur la base des connaissances de la topographie, du drainage en sub-surface afin de délimiter la zone favorable. LA PROSPECTION GEOPHYSIQUE La prospection géophysique intervient généralement en 3ème étape dans l exploration minière, après la phase gîtologique préliminaire et la compagne de géochimie générale, les sondages(leur répartition, leur inclinaison et leur profondeur) sont en fonction de la géométrie du gisement, de la dimension de l’objectif recherché. Le mauvais choix des méthodes géophysique et la mauvaise interprétation de leurs résultats sont des causes habituelles d échec. La résistivité consiste à mesurer la résistivité d'une masse de roche en appliquant un courant DC à la terre par une paire d'électrodes clouées au sol et mesurant ensuite la tension résultante à divers emplacements. Ceci permet de mesurer les variations de résistivité de l'encaissant, variations qui peuvent être liées à la présence de minéraux conducteurs ou à des zones saturées d'eau. La polarisation induite permet de mesurer la charge électrique d'une masse de roche, ou autrement dit, sa capacité à se comporter comme une batterie ou un condensateur. Des études IP sont bien adaptées aux zones avec des minéraux conducteurs disséminés (comme des sulfures) et peuvent être utilisées pour distinguer la conductivité électrolytique de la conductivité minérale. Le Self potential, ou spontaneous potential, correspond à la mesure du potentiel électrique naturel produit par des réactions électrochimiques dans la roche et ne nécessite ainsi pas de courant. Exemple d’imagerie électrique acquise en exploration : résistivité (en haut) et polarisation induite (en bas) acquise au cours de l’exploration d’un gisement de manganèse (Source : BRGM). Un courant électrique est injecté dans les électrodes régulièrement espacées (ici 25 et 50 m) afin de remonter la résistivité apparente des terrains situés au droit de la zone d’étude. Le profil de résistivité permet de caractériser la disposition des terrains en profondeur. La polarisation induite permet l’identification des masses métalliques en profondeur (anomalies rouges et violettes). Utilisation d'un magnétomètre portable en Californie Carte des anomalies gravimétriques - New jersey (USA). Dans l'exploration de l'uranium, les études de gravimétrie peuvent être utilisées pour vérifier la présence de caractéristiques géologiques non apparentes comme : des corps intrusifs (un pluton granitique introduit dans le grès montrerait une anomalie de gravité positive), les failles qui pourraient comporter de vastes zones de porosité accrue et un changement de type d'argile correspondant à une anomalie de gravité négative. Représentation de la mesure électromagnétique (prospection électromagnétique)
Pour l'exploration de l'uranium
la plus grande application des études d'EM se rencontre dans des situations où la minéralisation peut être associée à un grand corps conducteur, comme une faille riche en argile, saturée d'eau, une zone de sulfure massif, ou un horizon graphitique. Lors de l'exploration des minéralisations métalliques, les méthodes sismiques sont utilisées dans des situations où la connaissance de variations géologiques à grande échelle peut avoir des implications sur les stratégies d'exploration à adopter. Dans le bassin du Witwatersrand Principe des mesures sismiques et coupe sismique interprétée (Afrique du Sud), des techniques sismiques ont permis d'évaluer la perturbation structurelle des formations contenant de l'or et de l'uranium. LA CARTOGRAPHIE GEOLOGIQUE Le document fondamental d’une quelconque compagne d’exploration étant de relever une bonne carte géologique. Elle se base sur les résultats obtenus par la géophysique aéroportée, la télédétection et la photo. aérienne, les détails seront réalisés par les résultats des missions de terrain, le document final doit faire ressortir la structure, la stratigraphie de la zone prospectée et les informations sur le sous-sol (géochimie et géophysique). Appréciation de la zone anomale Les trois étapes ou phases précédentes (stade de planification, l’étude de bureau et le stade de reconnaissance) doivent localiser la zone anomale si elle existe, cette cible sera définie avec beaucoup de précision.
Si c’est possible on utilisera la cartographie géologique à
grande échelle comme première approche ensuite on fera appel aux méthodes géophysiques et/ou géochimiques qui permettront d’établir un schéma des cibles favorables à tester. Si les résultats sont suffisants on pourra passer directement aux sondages pour vérifier la présence de la minéralisation. LA CARTOGRAPHIE GEOLOGIQUE La cartographie doit faire ressortir tous les détails (1/5 000 ou ~/2 000), on représentera tous les phénomènes d’altération, la structure, la stratigraphie et la lithologie.
On fait un échantillonnage systématique pour analyses. La
cartographie géologique servira à la projection des sondages, des tranchées et des puits. La réalisation d’une bonne carte dépendra du nombre de coupes bien faites à l’affleurement, la tache n’est pas aisée, on fait appel aux méthodes indirectes à savoir la géophysique et la géochimie. LA GEOCHIMIE DES SOLS Formation d’une anomalie géochimique en conditions de surface : la zone minéralisée (à gauche), est oxydée au voisinage de la surface. Une partie des éléments est lessivée et dispersée par la nappe phréatique, formant une anomalie hydrogéochimique. Le pompage de l’eau par la végétation conduit à des enrichissements biogéochimiques. En surface, les particules sont dispersées dans les sols et peuvent être transportées dans les vallons où elles formeront des anomalies de sédiments de ruisseaux et des minéraux lourds. En pays recouvert par des sols (zones humides et tempérées), on procède à la prospection géochimique des sols. Ainsi, on doit distinguer les sols résiduels des sols transportés, car en sols résiduels l’anomalie trouve son origine en profondeur mais ce n’est pas le cas des sols transportés.
La géochimie en sol ou tactique circonscrit des gisements et définit
les aires de concentrations maximales en éléments utiles en vue d’implanter des sondages ou d’effectuer des travaux miniers.
L’espacement des profils, la fréquence des stations et de
l’échantillonnage dépendront des conditions de terrain, du délai (temps) et du budget. Les données obtenues sont traitées statistiquement afin de déterminer le « background » et les anomalies susceptibles de s’y trouver, on retiendra en particulier :
• Le background : valeur moyenne caractérisant la zone
minéralisée ; • Les plus grandes valeurs ou « threshold » ; • Et enfin les anomalies (négatives ou positives)
Les données géochimiques, si elles existent mettront en
évidence des Carte géochimique du gisement type porphyre cuprifère de Haïti. Ainsi les porphyres cuprifères peuvent dessiner des anomalies plus ou moins circulaires. Mais la densité des prélèvements peut influer sur leur allure générale.
L’intensité d’une anomalie géochimique en sol varie en
fonction de certains facteurs qui sont:
altération du gîte en place et nature du sol formé, Certains
métaux comme l’Au, le Cu, le Pb-Zn, sont généralement lessivés dans le sol, tandis que le Cr et le Ni peuvent être fortement enrichis dans les sols latéritiques. profondeur du prélèvement,
le climat, l’altération intertropicale lessivant plus
les métaux que l’altération en climat tempéré,
les recouvrements divers,
les déplacements des sols.
L’ATMOCHIMIE ET LA PEDOCHIMIE Ces méthodes sont encore au stade expérimental. La première est utilisée pour la recherche de l’Uranium, en enregistrant l’anomalie du radon et de l’hélium (Colorado) sur les sols. Cette méthode a l’inconvénient d’enregistrer les émanations de gaz radioactifs au niveau des failles sans qu’elle ne soit source économique. LA GEOPHYSIQUE Les méthodes dépendent des prospectes et des minéraux des roches recherchées. La définition de l’anomalie géophysique étant la mesure du contraste ou différence des propriétés physiques des minéralisations par rapport à l’encaissant. La conséquence est de facto interdépendante des méthodes utilisées.
Pour la prospection des métaux, la sismique est
rarement utilisée (excepté pour le charbon et récemment pour les placers d’or marins). La gammamétrie est surtout utilisée pour la prospection de l’Uranium. Dans la Baie d’Hudson, les chercheurs ont utilisé un scintillomètre héliporté pour différencier les sédiments d’origine marine des sédiments d’origine glaciaire moins riches en métaux lourds, et donc moins radio actifs. Il est possible aussi de détecter par radiométrie l’altération magmatique tardive, telle que l’albitisation et la destruction des feldspaths. L’électromagnétisme à très basse fréquence fait apparaître des zones à haute résistivité. La gammamétrie est surtout utilisée pour la prospection de l’Uranium. Dans la Baie d’Hudson, les chercheurs ont utilisé un scintillomètre héliporté pour différencier les sédiments d’origine marine des sédiments d’origine glaciaire moins riches en métaux lourds, et donc moins radio actifs. Il est possible aussi de détecter par radiométrie l’altération magmatique tardive, telle que l’albitisation et la destruction des feldspaths. L’électromagnétisme à très basse fréquence fait apparaître des zones à haute résistivité. A ce stade, la prospection magnétique au sol est très utilisée comme en géologie structurale.
La gravimétrie est par contre très couteuse et
délicate mais donne de très bons résultats par exemple : a Pyramid Deposit et Pine Point, la résistivité et la polarisation induite sont très utilisées. Carte d’anomalie magnétique de la marge néo-écossaise. La polarisation induite est surtout utilisée dans le recherche de sulfures disséminés sous des couvertures plus récentes.
Ces méthodes montrent que si les méthodes
géophysiques permettent souvent de repérer en profondeur la géométrie des minéralisations à défaut de leur nature, elles permettent aussi de définir des unités gîtologiques, qui, à leur tour, peuvent constituer des métallotectes positifs ou négatifs. LE MODELE La cartographie géologique, la géochimie et la géophysique au sol définiront la zone anomale. Si elle existe évidemment, cette zone est beaucoup plus petite que la région sélectionnée au départ.
Quand toutes les données de cette phase sont
compilées, on aboutit alors au modèle géologique de la minéralisation supposée, puis on passe à l’étape suivante. Afin de répondre aux questions précises liées à l'exploitation, il est indispensable, de nos jours, de procéder à une modélisation du gisement afin de répondre aux besoins de minimisation des risques. Les points importants à considérer sont alors : - l'intégration des données dans un modèle 4D quantitatif du "« gisement »" durant son histoire géologique, - l'histoire sédimentologique du bassin, - la géométrie et la nature des roches, - l'identification des pièges potentiels, avec les questions qui en découlent : - est-ce qu'un piège contient des minerais ? - si oui, sont-ils en quantité et de qualité suffisante ? - comment forer les puits et quels sont les risques de rencontrer des excès de pression ? - l'optimisation du schéma de production, - l'assimilation des données dynamiques de production, - la prédiction de la production, - l'optimisation des procédés d'exploitation.