Notes du cours de Géophysique

Master EGC
2019-2020

Driss KHATTACH

1
 Géophysique de subsurface

La magnétométrie

La gravimétrie et la microgravimétrie

L’imagerie électrique
 Géophysique & Aménagement
• L’étude du comportement du sol et du sous-sol, en
relation avec les ouvrages, est l’un des éléments à
prendre en compte au niveau de la conception : c’est
le domaine de la géotechnique.
• Celle-ci sert à assurer une bonne adaptation des
projets d’aménagement (bâtiments, sites industriels,
ouvrages linéaires, barrages, ports, sites de stockage
…) aux conditions géographiques et géologiques du
site.
• L’exigence de durabilité des ouvrages se traduit
par la prise en compte, dans la conception des
ouvrages, des différents types d’aléas
(sécheresses ou inondations exceptionnelles,
sismicité, glissements de terrain …).
• Il s’agit aussi de maitriser l’impact des ouvrages
sur l’environnement (pollution des eaux). Par
ailleurs, la maintenance de l’usage d’un ouvrage
nécessite des moyens de surveillance.
• La reconnaissance géotechnique d’un site consiste à
déterminer la nature et la répartition des matériaux
dont il est composé et à déterminer leurs propriétés.
Ces éléments servent à préciser l’emplacement ou le
tracé de l’ouvrage à construire, à concevoir ses
fondations et à décider des procédés de
construction.
• La géophysique applique les moyens de la physique
pour l’exploration du sol et du sous-sol. C’est l’une
des approches utilisées pour la reconnaissance
géotechnique du site avant la construction d’un
ouvrage.
5
• Reconnaissances directes par sondages et essais in situ
• Sondages mécaniques ou forages
• Avantage : informations précises sur la nature géologique
du sous-sol
• Inconvénient : données ponctuelles alors que des variations
géologiques importantes peuvent avoir lieu entre deux
sondages (présence de cavités, discontinuités…)

• Reconnaissances indirectes par la géophysique

• avantage : rapides et assez économiques
• Inconvénient : interprétation des résultats souvent difficile.

• Elles doivent toujours être complétées par des sondages

qui permettent de caler les mesures géophysiques.
Les méthodes géophysiques
Selon le paramètre physique mesuré, on distingue plusieurs
méthodes de prospection

Méthodes actives
SISMIQUES :
SISMIQUE RÉFRACTION
SISMIQUE RÉFLEXION
ÉLECTRIQUES
ELECTROMAGNETIQUES

Méthodes passives
MÉTHODE GRAVIMÉTRIQUE
METHODE MAGNETIQUE
Propriétés physiques des roches et techniques géophysiques :
P = effet prépondérant S= secondaire
sur la réponse géophysique
 Déroulement d’une campagne de
géophysique
Une campagne de géophysique comporte
toujours cinq phases :
— la conception ;
— la mesure sur le terrain ;
— le traitement des mesures ;
— l’interprétation géophysique des mesures ;
— l’interprétation en termes du problème de
reconnaissance à résoudre.
 Les mesures se font :

• Au sol
• Par avion
• En mer
• Dans les forages
 La méthode magnétique
Paramètre physique des roches = susceptibilité magnétique= capacité des roches à
s’aimanter

I. LE CHAMP MAGNÉTIQUE TERRESTRE

II. LES ANOMALIES MAGNETIQUES

III. PRÉSENTATION DES DONNÉES

11
LE CHAMP MAGNÉTIQUE TERRESTRE
Variations du CMT

Le CMT varie dans le temps et dans l’espace.

Pour les variations dans le temps, il y a des
variations diurnes, variations rapides et des
variations à l’échelle du siècle.
Pour les variations diurnes et les variations rapides, on distingue des jours calmes
avec des variations entre le jour et la nuit qui sont régulières et d’amplitude faible
et des jours perturbés caractérisés par des variations rapides et de forte
amplitude.
• Pour les variations dans l’espace, le CMT varie
en fonction de la latitude et de la longitude.
Au niveau de l’équateur l’intensité du champ
est d’environ 30 000 nT, à Oujda environ
42 000 nT et au pôle environ 60 000 nT. Tous
les éléments du champ varient à la surface de
la Terre, l’inclinaison varie de -90° (pôle sud) à
0° (équateur) à +90° (pôle nord).
MESURE DU CHAMP MAGNÉTIQUE TERRESTRE

L’intensité du champ magnétique terrestre est mesurée à l’aide

d’un magnétomètre (exemple : magnétomètre à protons).
Les valeurs sont en nanotesla (nT; 1 nT = 10-9 Tesla).
II. LES ANOMALIES MAGNETIQUES

Un changement local d’aimantation des roches (ou de corps

magnétiques) produit une perturbation du champ magnétique de la
Terre. Cette perturbation représente un petit champ dit
« anomalique » qui s’ajoute vectoriellement au champ normal.
Le champ mesuré en un point est la somme de trois termes :
T= Tn + Tv + ∆T
o Tn : Champ magnétique normal (moyen) constant dans le temps ;
o Tv : sa variation dans le temps (diurne, orage magnétique) constant dans
l’espace ;
o ∆T : est due à l’aimantation des roches (matériaux ou objets magnétiques)
et sera donc variable dans l’espace (champ anormal).

18
• Les anomalies (∆T = T-Tv-Tn) sont calculées à la suite de deux
corrections :

• La correction Tv diurne qui est déterminée à une station dite

la base où le champ est mesuré régulièrement durant le levé
magnétique ;

• La correction du au gradient normal Tn : le champ terrestre

varie normalement suivant la latitude et la longitude ;
diverses formules mathématiques existent pour calculer ce
champ (IGRF : International Geomagnetic Field).

19
III. PRÉSENTATION DES DONNÉES

Après correction des mesures et calcul d’anomalie , les valeurs

sont représentées sur un profil ou une carte en courbes
isovaleurs. Le traçage des courbes se fait par interpolation entre
les valeurs des stations.

21
 Méthode magnétique : Applications

Applications en Environnement et génie civil :

 Cartographie géologique et recherche des matériaux magmatiques

(carrières)

 Hydrogéologie : localisation des structures favorables à la recherche d’eau

(failles jouant le rôle de drains, filons de basaltes ou de dolérite
subverticaux faisant office de « barrages souterrains » retenant des
nappes, minerai de fer magnétique vacuolaire pouvant constituer un
réservoir).

 Environnement et génie civil : détection d’objets métalliques enfouis à

faible profondeur (canalisations métalliques, munitions, vestiges
métalliques, etc.)..

22