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Méthodes géophysiques

Géomagnétique et Gravimétrique

Pr. Kawtar BENYAS


Géomagnétisme

I- Généralité sur les méthodes géophysique

II- Géomagnétisme
1. Mise en évidence du champ magnétique terrestre (CMT)
2. Les éléments définissant le CMT
3. Variations spatio-temporelles du CMT
3-1- Variations dans l’espace (modèle dipolaire du champ)
3-2- Variations dans le temps (inversion du CMT)
4. Origine du CMT
5. L’aimantation d’une roche
5-1- Différents types d’aimantation
5-2- Acquisition de l’aimantation rémanente
6. Prospection magnétique
6-1- Définitions
6-2- Levé magnétique au sol
6-3- Levé aéroporté
6-4- Corrections
6-5- Forme de l’anomalie magnétique
7. Interprétation qualitative et quantitative
7-1- Réduction au pôle
7-2- Prolongement vers le haut
7-3- Prolongement vers le bas
7-4- Les filtres de dérivation
7-5- Déconvolution d’Euler
7-6- Tilt angle dérivative
I- Généralités sur les méthodes géophysiques
La géophysique appliquée à l’exploration minérale utilise les principes et les méthodes
physiques à la découverte des gisements minéralisés. Ces méthodes ont pour objectifs d’étudier
les caractéristiques physiques de la structure du sous-sol, En appliquant des méthodes
géophysiques indirectes telles que le magnétisme, la gravimétrie, la résistivité électrique et la
sismique.

Méthodes Type de Grandeur Appareil de Paramètre


méthode mesurée mesure physique mis
en jeu
Géomagnétisme Naturelle Champ Magnétomètre Susceptibilité
magnétique (SI)
(nT)
Gravimétrie Naturelle Accélération Gravimètre Densité
gravitationnelle (kg/m3)
(mGal)
Electrique Provoquée Tension Resistivimètre Résistivité des
électrique roche
(V) Ohm.m
Sismique Provoquée Temps de trajet Géophone Vitesse de
(s) propagation
(m/s)
Tableau 1 : Présentation des méthodes géophysiques

Les mesures de ces paramètres physiques permettent d’avoir des informations concernant les
parties de la subsurface, invisibles ou inaccessibles, et de donner des informations sur les
couches géologiques de subsurface dans un but pratique et des objectifs souvent économiques.

II- Géomagnétisme
Le géomagnétisme a pour objet l’étude du champ magnétique terrestre. Il existe trois objectifs
principaux :

- En physique du globe, l’étude de ses variations temporelles dans des échelles de temps
couvrant près de vingt ordres de grandeur permet d’en préciser et modéliser ses parts
externe (magnétosphère, ionosphère) et interne (circulation dans le noyau terrestre, effet
dynamo, composantes mantellique et lithosphérique).
- En géodynamique, grâce à l’archéomagnétisme et au paléomagnétisme, on peut
reconstituer les mouvements passés des plaques lithosphériques.
- En géophysique appliquée à la prospection, l’étude des anomalies magnétiques
apporte des informations sur les sources plus ou moins profondes dans la croûte terrestre
qui peuvent intéresser le prospecteur.

Le magnétisme est un des plus anciens phénomènes connus d’interaction à distance. Il est connu
depuis l’antiquité. Les Grecs, les Romains et les Chinois avaient remarqué que l’oxyde de fer
(Fe) magnétique, la magnétite, avait la faculté d’attirer les objets contenant du fer. Ils avaient
également constaté qu’un morceau de Fe mis en contact avec la magnétite acquérait la même
propriété. Dès le XIème siècle, les marins chinois utilisaient des aimants naturels comme
boussoles pour s'orienter.

Lorsqu'une aiguille aimantée est suspendue, libre de s'orienter, l'une de ses extrémités pointe
approximativement vers le pôle nord géographique de la terre, c'est pourquoi cette extrémité,
est appelée pôle nord de l'aiguille, l'autre extrémité étant appelée pôle sud. Cette observation fit
suggérer à William Gilbert, en 1600, que la Terre est elle-même un gigantesque aimant. Le pôle
nord d'un aimant attire le pôle sud d'un autre aimant. C'est donc un pôle magnétique sud qui se
trouve situé près du pôle nord géographique de la Terre.

1- Mise en évidence du champ magnétique terrestre


1-1- Aimant et l’aiguille aimanté

Un aimant est un corps qui a la propriété d’attirer le fer. On distingue les aimants en U, les
barreaux aimantés … Tout aimant possède un pôle nord et un pôle sud magnétique.

Attraction
2 barreaux interagissent ou
Répulsion
Ce qui permet de distinguer 2 pôles : NORD et SUD.
Deux pôles identiques se repoussent. Deux pôles différents s’attirent.

La boussole est une aiguille aimantée mobile pivotant autour d’un axe vertical. Elle permet de
déterminer l’existence d’un champ magnétique et de
préciser son sens et sa direction. La Terre est considérée
comme une source du champ magnétique. Par convention,
Sous l’effet du champ magnétique terrestre le pôle nord de
l’aiguille aimantée se dirige vers le nord.

Toutes les aiguilles aimantées s’orientent dans la même


direction privilégiée et de la même manière du sud vers le
nord.

 Champ magnétique d’un aimant :

Action d’un aimant sur une aiguille aimantée :


Lorsqu’on approche une aiguille aimantée d’un
aimant, on constate qu’elle prend une position stable.
La présence de l’aimant modifie les propriétés
magnétiques d’espace situé autour de lui.

En présence d'un champ magnétique l'espace environnant cesse d'être isotrope et la matière
imprégnée change de propriété physique. On dit que l’espace est le siège d’un champ
magnétique.

La limaille de fer s’organise suivant les lignes


du champ magnétique créé par l’aimant. Si un corps soumis à un champ magnétique, il
peut devenir lui-même une source
magnétique.
 Champ magnétique créé par un courant électrique

Champ magnétique crée par un fil rectiligne : On place une aiguille aimantée à proximité
d’un fil rectiligne.

Cas 1 : I=0

On remarque que l’aiguille ne change pas de


position, donc le fil rectiligne n’a aucun effet sur
l’aiguille.

Cas 2 : I ≠ 0

Le passage du courant fait pivoter l’aiguille sur son


axe vertical. Si on inverse le sens du courant,
l’aiguille tourne de 180°. Le passage du courant
électrique dans un conducteur entraine la création
d’un champ magnétique dans l’espace qui l’entoure.

Champ magnétique crée par une bobine plate : Une bobine est constituée d’un enroulement
de fil conducteur sur un cylindre de rayon R. Si la
longueur de la bobine L est faible par rapport à son
rayon R on a une bobine plate. Une bobine parcourue
par un courant électrique crée un champ magnétique
dont la direction est l’axe de la bobine.

Une bobine parcourue par un courant électrique crée


un champ magnétique dont la direction est l’axe de
la bobine. Les lignes de champ sont des droites
rectilignes près du centre et s’incurvent en s’éloignant pour devenir des cercles fermés près des
fils conducteurs.

Champ magnétique crée par un solénoïde : Un solénoïde est constitué d’un fil conducteur
enroulé sur un cylindre isolant dont la longueur est grande par rapport à son rayon. Il est
constitué d’un fil conducteur enroulé sur un cylindre isolant dont la longueur est grande par
rapport à son rayon. A l’intérieur d’un
solénoïde les lignes de champ sont des droites
parallèles. Le champ est uniforme.

Si le solénoïde est parcouru par un courant i


électrique, il se créé un champ magnétique B. Ici
action d’un courant sur la limaille de fer.

La Terre est une source de champ magnétique,


elle crée autour d’elle un champ magnétique qu’on appelle champ magnétique terrestre noté:
⃗⃗⃗⃗⃗
𝑩𝑻 . Le pôle magnétique sud se trouve à proximité du pôle géographique nord. Le champ
magnétique terrestre peut être considéré comme le champ créé par un aimant droit placé au
centre de la Terre.

2- Les éléments définissant le CMT

Champ magnétique terrestre peut être défini par 3 composantes en tout point donné : une valeur
exprimée par la grandeur du champ total (l’intensité) F et sa Déclinaison D ainsi que son
inclinaison I ;
Les paramètres F I et D sont défini selon les axes : nord, est, verticale (x,y,z)

Composantes cartésiennes : X, Y et Z (Unité : Nano tesla (nT))

Composantes polaires : D et I (unités : degrés)


F projecter
D est l'angle entre la composante horizontale du champ et le nord géographique dans le plan
horizontal ;
F projecter
I, l'angle entre F le vecteur du champ magnétique lui-même et la composante horizontale du
champ.

3- Variations spatio-temporelles du CMT

Le champ magnétique varié spatialement et temporellement :

3-1- Variation dans l’espace

La direction et l’intensité du champ magnétique varie avec la localisation :

La direction : Vertical aux pôles et horizontal à l’équateur.

L’intensité : Positives au demi-sphère nord et négatives au demi-sphère sud.

Composante Z(nT)

Le champ magnétique est à dominante dipolaire

En première approximation, le champ magnétique terrestre est généré par un dipôle situé au
centre de la Terre. Ce dipôle imaginaire est placé suivant une droite faisant un axe de 11,5° avec
l’axe de rotation de la Terre.
Nord géographique = intersection entre l’axe de
rotation et surface de la Terre

Nord géomagnétique = intersection entre l’axe


contenant le dipôle incliné et la surface de la Terre

Nord magnétique = lieu où l’aiguille de la boussole


est verticale (I=90°).

Le champ réel est irrégulier et les pôles magnétiques vrais ne coïncident pas avec les pôles
géomagnétiques et ne sont pas diamétralement opposés.

 Géométrie du champ magnétique terrestre très loin dans l’espace

Très loin de la Terre le champ magnétique terrestre cesse d’être dipolaire. Il est comprimé du
côté soleil (zone de choc) et allongé dans le côté
opposé (queue magnétique ou magnétotail).
L’espace où règne le champ magnétique
terrestre s’appelle la magnétosphère qui est
limité par la magnétopause. Le champ
magnétique terrestre agit comme un écran contre
le plasma solaire.

 Aurores polaires

L’Aurores polaires est un magnifique phénomène lumineux coloré qui se produit régulièrement
dans le ciel nocturne. Dans l’hémisphère nord s’appelle aurores boréale et dans l’hémisphère
sud on parle d’aurores australe. L'aurore boréale et l'aurore australe se manifestent près des
pôles magnétiques de la Terre, d'où l'expression générique d'aurore polaire.

L'aurore polaire se forme lorsqu'il y a collision entre : des particules chargées (électrons et
protons); et les gaz qui se trouvent dans la haute atmosphère terrestre. Le vent solaire rencontre
le champ magnétique terrestre est celui-ci agit comme un parapluie déviant les particules
dangereuses. Le champ magnétique terrestre à deux points plus faible qui sont situés aux deux
pôles magnétiques, à ces endroits le vent solaire peut s’approcher de la terre et interagir avec
les particules de gaz de la haute atmosphère terrestre. La forme du champ magnétique de la
Terre crée deux ovales auroraux au-dessus des pôles magnétiques Nord et Sud. Lorsque les
particules énergétiques chargées (électrons et protons) du vent solaire frappe un atome de
l’atmosphère terrestre, ces collisions génèrent de minuscules éclats lumineux qui emplissent le
ciel de voiles colorés. Des milliards de lueurs apparaissent en séquence, ce qui donne
l'impression que l'aurore se déplace dans le ciel. La couleur des aurores varie en fonction de la
composition de la haute atmosphère.

3-2- Variation dans le temps

On peut parler de variation journalière et séculaire. Les caractéristiques du vecteur champ


magnétique terrestre varient à la surface de la Terre et, en un lieu donné, avec le temps.

4- Origine du champ magnétique terrestre

Le champ magnétique principal peut théoriquement être causé par une source interne ou
externe. Externe au globe dans l’ionosphère 0.5 %, c’est un champ transitoire. Interne au Globe
dans le noyau externe 99.5 %, c’est un champ principal.

Il s’agit du champ magnétique terrestre produit par toutes les sources terrestres dans la gamme
de fréquence 0-1Hz (et un peu au-delà). Un champ magnétique terrestre peut-être produit soit
par une source aimantée soit par des courants électriques.

La source principale est la géodynamo qui se trouve dans le noyau. Son champ est responsable
de l’aimantation des roches, source secondaire. Dans le noyau liquide et conducteur, siège une
dynamo autoentretenue. Mais il existe aussi des courants électriques dans l’ionosphère, la
magnétosphère, et même dans les océans. Dans l’ionosphère ionisée par le Soleil, des courants
électriques circulent. Dans la magnétosphère, le mouvement des particules chargées forme des
courants électriques de grande échelle.

5- Aimantation d’une roche

Les roches magmatiques et sédimentaires possèdent un champ magnétique permanent


(rémanent) à des degrés divers. Tout corps placé dans un champ magnétique externe, tel celui
de la terre, acquiert une magnétisation induite proportionnelle au champ inducteur.

a. Différents types d’aimantation

 Aimantation induite (Ji)

Tous les matériaux peuvent être classés à l'intérieur de 3 groupes définissant leurs propriétés
magnétiques :

Diamagnétisme : Si <0, L'intensité de la magnétisation induite est dans la direction opposée


au champ inducteur. Phénomène faible, réversible, affecte tous les corps et souvent cache par
un autre phénomène. Ex. : quartz, feldspath, sel.

Paramagnétisme : Si >0, c'est un phénomène faible et réversible, mais tend à renforcer


l'action du champ inducteur. Le champ induit décroît cependant avec la température. Ex. :
gneiss, pegmatite, dolomie, syénite.

Ferromagnétisme : Si >0, les moments magnétiques de chaque atome s'alignent


spontanément dans des régions appelées domaines. Le matériau est très fortement attiré vers le
champ magnétique extérieur. Ex. : magnétite, ilménite.

 Aimantation rémanente (Jr)

Les principaux types d’aimantation rémanente :

Aimantation thermorémanente TRM : c'est une aimantation forte et stable. Malgré le


baissement de la température des points de curie jusqu'a la température ordinaire. Exemple :
roches effusives basiques.

- Aimantation rémanente détritique DRM : elle est faible et stable et elle apparait dans les
sédiments lacustres ou marins ; les particules magnétiques érodées se précipitent dans le fond
pour former un sédiment orienté.
- Aimantation rémanente chimique CRM : c'est une aimantation attachée à la
transformation et l'apparition de nouveaux minéraux magnétiques dans la roche par altération
ou métamorphisme.

- Aimantation rémanente isotherme IRM : elle est observée lors d'un champ magnétique
externe très élevé dans un temps très court.

- Aimantation rémanente visqueuse VRM : vu la viscosité magnétique du matériau,


l'aimantation prend lentement naissance lors d'une température ordinaire et l'application d'un
champ magnétique externe très faible.

b. Acquisition de l’aimantation rémanente


Les échantillons prélevés doivent être orientés géographiquement. Il faut relever, d'une part le
plan horizontal afin de calculer ultérieurement l'inclinaison magnétique, et d'autre part la
direction du Nord géographique qui permettra de calculer la déclinaison. L'échantillon,
préalablement détaché au marteau, puis remis exactement en place, est coiffé de plâtre mou sur
lequel est appuyée une plaquette munie d'un niveau afin de rendre la partie supérieure de ce
chapeau parfaitement horizontale. L'échantillon complètement orienté porte, sur son plan
horizontal, outre son numéro d'identification, la direction du soleil, l'année, le jour et l'heure de
prélèvement, ainsi que la direction du Nord magnétique.

 Position du site
 Orientation de la carotte
 Numéro de la carotte

6- Prospection magnétique
6-1- Définition

La prospection magnétique consiste à chercher et à localiser les zones à contraste d’aimantation


par la cartographie des anomalies ou des variations locales qu'ils produisent dans le champ
terrestre. Les levés en surface sont utilisés pour la détection directe de minéraux riches en fer.
L’aimantation est une propriété physique des roches et permet à certains matériaux de créer un
champ magnétique secondaire.

Fa Champ de l’objet produisant l’anomalie


Champ total Ft

Champ régulier « ambiant » Fn

Ce qu’on mesure c’est T et ce qu’on cherche c’est Fa. Donc On doit donc soustraire Fn de Ft.

La prospection magnétique à pour but de :

 Localisation de minerai de fer et de formations de fer aurifères ;

 Prospection de manganèse et chromite ;


 Localisation de sulfures associés à la magnétite et/ou à la pyrrhotite ;

 Localisation de kimberlites, d’amiante et de placers ;


 Cartographie géologique de lithologies contrastées en susceptibilité magnétique ;

 Cartographie structurale (failles, fractures, zones de failles, plis, etc.) ;


 Exploration des dépôts associés au paléo relief (conglomérats uranifères, dépôts
stratiformes Pb-Zn) ;

 Épaisseur de recouvrement pour cartographier une section sédimentaire.


Levé magnétique au sol
6-2- Levé magnétique au sol Stations de mesures

Profils Station de base :


mesure en
continue du
CMT
6-3- Levé magnétique aéroporté

La méthode de prospection magnétique aéroporté permet de travailler à grand échelle même


en cas de zone couverte par la végétation ou d'accès difficile en un temps très court.

6-4- Les corrections

Correction de dérive : Élimination des variations diurnes (journalière), séculaire et tempêtes


magnétique. De préférence installation d’un magnétomètre qui mesure le champ en étant
synchronisé avec celui qui se déplace le long de profil.

Correction d’altitude : La correction d'altitude prend en compte la différence d'altitude entre


la station de mesure et le niveau de référence.

Aux pôles (He=70000 nT): -0.033 nT/m

A l’équa teur (He=35000 nT) : -0.016 nT/m

Correction de latitude : Cette correction tient compte des variations de champ magnétique
terrestre avec la latitude dues à la rotation de la Terre et à son aplatissement. La correction est
positive en allant vers le nord et négative vers le sud.

A l’équateur : 0.005 nT/m

Aux pôles : 0.011 nT/m

6-5- Forme de l’anomalie magnétique

L’anomalie magnétique est formée par deux lobes, lobe positif et lobe négatif. Ci-dessous un
exemple de projection de la composante horizontale.
7- Interprétation qualitative et quantitative

Les méthodes de transformation servent à localiser les structures gravimétriques ou


magnétiques dans le plan horizontal et en profondeur. Ces opérations ont pour but d’éliminer
ou au contraire de rehausser certaines informations contenues dans les données de champ, carte
ou profil. Ces transformations sont:

7-1- Réduction au pôle


L’anomalie se compose d’un seul lobe positif dominant, entouré par un résidu négatif. Elle
devient symétrique avec déplacement vers le Nord du lobe positif. Le pic de ce dernier coïncide
avec le centre de la source magnétique (pour les formes simples). La réduction au pôle localise
et délimite latéralement les sources magnétiques.
7-2- Prolongement vers le haut
Calcul théorique de la carte d’anomalies magnétiques à une altitude plus élevée. Elle Atténue
les hautes fréquences engendrées par des sources superficielles. Elle Favorise les sources de
grandes tailles (ou de grandes longueurs d’ondes) liées à des sources profondes. Le
prolongement vers le haut sépare les anomalies dues à des sources superficielles de celles dues
à des sources profondes.

7-3- Prolongement vers le bas


Calcul théorique de la carte d’anomalies magnétiques à une altitude plus basse. Il favorise les
sources de petites tailles (ou de petites longueurs d’ondes) liées à des sources profondes. Il a
pour objectif de donner une indication sur la profondeur des sources.

7-4- Les filtres de dérivation

Les filtres de dérivation amplifient l’effet des sources superficielles tout en atténuant l’effet des
sources profondes, et focalisent les anomalies en permettant de cerner davantage les limites
géométriques du corps.

 La dérivée horizontale selon X : Ce filtre permet la mise en évidence des contacts


lithologiques de direction Nord-Sud.
 La dérivée horizontale selon Y : Ce filtre est utilisé pour mettre en évidence les contacts
lithologiques de direction Est-Ouest.

 La dérivée verticale selon Z : Cette transformation doit atténuer, voire supprimer, la


composante régionale qui déforme et parfois masque les relations entre la géologie d’un socle
peu profond et la forme des anomalies. Ce filtre est utilisé pour amplifier les courtes longueurs
d’onde et individualiser les corps. Le gradient vertical permet, en l’absence d’hétérogénéités
intra-sédimentaires, de reconnaître les parties supérieure et inférieure du socle.

 Le gradient horizontal : Ce filtre est utilisé pour mettre en évidence les contacts lithologiques
de direction NE-SW.

7-5- Tilt angle dérivative

Le Tilt angle dérivative est utilisé pour


l'amélioration des caractéristiques structurelles et
la détection des bords du corps causal dans les
images du champ potentiel, et donne une
indication qualitative du pendage des contacts
associés au Tilt angle dérivative.

Le Tilt angle dérivative est utilisé pour la


cartographie des structures du sous-sol peu
profond et des cibles d'exploration minière

7-6- Déconvolution d’Euler

Méthode de filtrage appliquée aux données géophysiques, basée sur une combinaison
mathématique. Elle dépend du choix adéquat de l’indice structural (SI=0, 1, 2 ou 3), qui est
fonction de la géométrie des corps. Cette méthode permet de délimiter les contacts dans le plan
horizontal avec l’évaluation et l’estimation de leurs directions et leurs profondeurs.

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