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Géomagnétique et Gravimétrique
II- Géomagnétisme
1. Mise en évidence du champ magnétique terrestre (CMT)
2. Les éléments définissant le CMT
3. Variations spatio-temporelles du CMT
3-1- Variations dans l’espace (modèle dipolaire du champ)
3-2- Variations dans le temps (inversion du CMT)
4. Origine du CMT
5. L’aimantation d’une roche
5-1- Différents types d’aimantation
5-2- Acquisition de l’aimantation rémanente
6. Prospection magnétique
6-1- Définitions
6-2- Levé magnétique au sol
6-3- Levé aéroporté
6-4- Corrections
6-5- Forme de l’anomalie magnétique
7. Interprétation qualitative et quantitative
7-1- Réduction au pôle
7-2- Prolongement vers le haut
7-3- Prolongement vers le bas
7-4- Les filtres de dérivation
7-5- Déconvolution d’Euler
7-6- Tilt angle dérivative
I- Généralités sur les méthodes géophysiques
La géophysique appliquée à l’exploration minérale utilise les principes et les méthodes
physiques à la découverte des gisements minéralisés. Ces méthodes ont pour objectifs d’étudier
les caractéristiques physiques de la structure du sous-sol, En appliquant des méthodes
géophysiques indirectes telles que le magnétisme, la gravimétrie, la résistivité électrique et la
sismique.
Les mesures de ces paramètres physiques permettent d’avoir des informations concernant les
parties de la subsurface, invisibles ou inaccessibles, et de donner des informations sur les
couches géologiques de subsurface dans un but pratique et des objectifs souvent économiques.
II- Géomagnétisme
Le géomagnétisme a pour objet l’étude du champ magnétique terrestre. Il existe trois objectifs
principaux :
- En physique du globe, l’étude de ses variations temporelles dans des échelles de temps
couvrant près de vingt ordres de grandeur permet d’en préciser et modéliser ses parts
externe (magnétosphère, ionosphère) et interne (circulation dans le noyau terrestre, effet
dynamo, composantes mantellique et lithosphérique).
- En géodynamique, grâce à l’archéomagnétisme et au paléomagnétisme, on peut
reconstituer les mouvements passés des plaques lithosphériques.
- En géophysique appliquée à la prospection, l’étude des anomalies magnétiques
apporte des informations sur les sources plus ou moins profondes dans la croûte terrestre
qui peuvent intéresser le prospecteur.
Le magnétisme est un des plus anciens phénomènes connus d’interaction à distance. Il est connu
depuis l’antiquité. Les Grecs, les Romains et les Chinois avaient remarqué que l’oxyde de fer
(Fe) magnétique, la magnétite, avait la faculté d’attirer les objets contenant du fer. Ils avaient
également constaté qu’un morceau de Fe mis en contact avec la magnétite acquérait la même
propriété. Dès le XIème siècle, les marins chinois utilisaient des aimants naturels comme
boussoles pour s'orienter.
Lorsqu'une aiguille aimantée est suspendue, libre de s'orienter, l'une de ses extrémités pointe
approximativement vers le pôle nord géographique de la terre, c'est pourquoi cette extrémité,
est appelée pôle nord de l'aiguille, l'autre extrémité étant appelée pôle sud. Cette observation fit
suggérer à William Gilbert, en 1600, que la Terre est elle-même un gigantesque aimant. Le pôle
nord d'un aimant attire le pôle sud d'un autre aimant. C'est donc un pôle magnétique sud qui se
trouve situé près du pôle nord géographique de la Terre.
Un aimant est un corps qui a la propriété d’attirer le fer. On distingue les aimants en U, les
barreaux aimantés … Tout aimant possède un pôle nord et un pôle sud magnétique.
Attraction
2 barreaux interagissent ou
Répulsion
Ce qui permet de distinguer 2 pôles : NORD et SUD.
Deux pôles identiques se repoussent. Deux pôles différents s’attirent.
La boussole est une aiguille aimantée mobile pivotant autour d’un axe vertical. Elle permet de
déterminer l’existence d’un champ magnétique et de
préciser son sens et sa direction. La Terre est considérée
comme une source du champ magnétique. Par convention,
Sous l’effet du champ magnétique terrestre le pôle nord de
l’aiguille aimantée se dirige vers le nord.
En présence d'un champ magnétique l'espace environnant cesse d'être isotrope et la matière
imprégnée change de propriété physique. On dit que l’espace est le siège d’un champ
magnétique.
Champ magnétique crée par un fil rectiligne : On place une aiguille aimantée à proximité
d’un fil rectiligne.
Cas 1 : I=0
Cas 2 : I ≠ 0
Champ magnétique crée par une bobine plate : Une bobine est constituée d’un enroulement
de fil conducteur sur un cylindre de rayon R. Si la
longueur de la bobine L est faible par rapport à son
rayon R on a une bobine plate. Une bobine parcourue
par un courant électrique crée un champ magnétique
dont la direction est l’axe de la bobine.
Champ magnétique crée par un solénoïde : Un solénoïde est constitué d’un fil conducteur
enroulé sur un cylindre isolant dont la longueur est grande par rapport à son rayon. Il est
constitué d’un fil conducteur enroulé sur un cylindre isolant dont la longueur est grande par
rapport à son rayon. A l’intérieur d’un
solénoïde les lignes de champ sont des droites
parallèles. Le champ est uniforme.
Champ magnétique terrestre peut être défini par 3 composantes en tout point donné : une valeur
exprimée par la grandeur du champ total (l’intensité) F et sa Déclinaison D ainsi que son
inclinaison I ;
Les paramètres F I et D sont défini selon les axes : nord, est, verticale (x,y,z)
Composante Z(nT)
En première approximation, le champ magnétique terrestre est généré par un dipôle situé au
centre de la Terre. Ce dipôle imaginaire est placé suivant une droite faisant un axe de 11,5° avec
l’axe de rotation de la Terre.
Nord géographique = intersection entre l’axe de
rotation et surface de la Terre
Le champ réel est irrégulier et les pôles magnétiques vrais ne coïncident pas avec les pôles
géomagnétiques et ne sont pas diamétralement opposés.
Très loin de la Terre le champ magnétique terrestre cesse d’être dipolaire. Il est comprimé du
côté soleil (zone de choc) et allongé dans le côté
opposé (queue magnétique ou magnétotail).
L’espace où règne le champ magnétique
terrestre s’appelle la magnétosphère qui est
limité par la magnétopause. Le champ
magnétique terrestre agit comme un écran contre
le plasma solaire.
Aurores polaires
L’Aurores polaires est un magnifique phénomène lumineux coloré qui se produit régulièrement
dans le ciel nocturne. Dans l’hémisphère nord s’appelle aurores boréale et dans l’hémisphère
sud on parle d’aurores australe. L'aurore boréale et l'aurore australe se manifestent près des
pôles magnétiques de la Terre, d'où l'expression générique d'aurore polaire.
L'aurore polaire se forme lorsqu'il y a collision entre : des particules chargées (électrons et
protons); et les gaz qui se trouvent dans la haute atmosphère terrestre. Le vent solaire rencontre
le champ magnétique terrestre est celui-ci agit comme un parapluie déviant les particules
dangereuses. Le champ magnétique terrestre à deux points plus faible qui sont situés aux deux
pôles magnétiques, à ces endroits le vent solaire peut s’approcher de la terre et interagir avec
les particules de gaz de la haute atmosphère terrestre. La forme du champ magnétique de la
Terre crée deux ovales auroraux au-dessus des pôles magnétiques Nord et Sud. Lorsque les
particules énergétiques chargées (électrons et protons) du vent solaire frappe un atome de
l’atmosphère terrestre, ces collisions génèrent de minuscules éclats lumineux qui emplissent le
ciel de voiles colorés. Des milliards de lueurs apparaissent en séquence, ce qui donne
l'impression que l'aurore se déplace dans le ciel. La couleur des aurores varie en fonction de la
composition de la haute atmosphère.
Le champ magnétique principal peut théoriquement être causé par une source interne ou
externe. Externe au globe dans l’ionosphère 0.5 %, c’est un champ transitoire. Interne au Globe
dans le noyau externe 99.5 %, c’est un champ principal.
Il s’agit du champ magnétique terrestre produit par toutes les sources terrestres dans la gamme
de fréquence 0-1Hz (et un peu au-delà). Un champ magnétique terrestre peut-être produit soit
par une source aimantée soit par des courants électriques.
La source principale est la géodynamo qui se trouve dans le noyau. Son champ est responsable
de l’aimantation des roches, source secondaire. Dans le noyau liquide et conducteur, siège une
dynamo autoentretenue. Mais il existe aussi des courants électriques dans l’ionosphère, la
magnétosphère, et même dans les océans. Dans l’ionosphère ionisée par le Soleil, des courants
électriques circulent. Dans la magnétosphère, le mouvement des particules chargées forme des
courants électriques de grande échelle.
Tous les matériaux peuvent être classés à l'intérieur de 3 groupes définissant leurs propriétés
magnétiques :
- Aimantation rémanente détritique DRM : elle est faible et stable et elle apparait dans les
sédiments lacustres ou marins ; les particules magnétiques érodées se précipitent dans le fond
pour former un sédiment orienté.
- Aimantation rémanente chimique CRM : c'est une aimantation attachée à la
transformation et l'apparition de nouveaux minéraux magnétiques dans la roche par altération
ou métamorphisme.
- Aimantation rémanente isotherme IRM : elle est observée lors d'un champ magnétique
externe très élevé dans un temps très court.
Position du site
Orientation de la carotte
Numéro de la carotte
6- Prospection magnétique
6-1- Définition
Ce qu’on mesure c’est T et ce qu’on cherche c’est Fa. Donc On doit donc soustraire Fn de Ft.
Correction de latitude : Cette correction tient compte des variations de champ magnétique
terrestre avec la latitude dues à la rotation de la Terre et à son aplatissement. La correction est
positive en allant vers le nord et négative vers le sud.
L’anomalie magnétique est formée par deux lobes, lobe positif et lobe négatif. Ci-dessous un
exemple de projection de la composante horizontale.
7- Interprétation qualitative et quantitative
Les filtres de dérivation amplifient l’effet des sources superficielles tout en atténuant l’effet des
sources profondes, et focalisent les anomalies en permettant de cerner davantage les limites
géométriques du corps.
Le gradient horizontal : Ce filtre est utilisé pour mettre en évidence les contacts lithologiques
de direction NE-SW.
Méthode de filtrage appliquée aux données géophysiques, basée sur une combinaison
mathématique. Elle dépend du choix adéquat de l’indice structural (SI=0, 1, 2 ou 3), qui est
fonction de la géométrie des corps. Cette méthode permet de délimiter les contacts dans le plan
horizontal avec l’évaluation et l’estimation de leurs directions et leurs profondeurs.