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de Géophysique
Par
Youssef HSISSOU
Plan :
E. Propriétés radioactives
Les méthodes de prospection électrique
Introduction
2. Résistivité de l’eau
2.1 La qualité de l’électrolyte
2.2 La salinité
1. Loi d’Archie
Evaluation de la porosité totale et des réserves d’eau d’un aquifère ou d’un réservoir
de pétrole ;
Phase IV : Interprétation
Traduction des données chiffrées en informations géologiques,
pétrolières,……
Les caractères physico-chimiques adoptés pour les études géophysiques doivent, à la fois, être
suffisamment différenciés d'un milieu à l'autre ou d'une roche à l'autre, afin de bien distinguer
les anomalies recherchées.
E. Propriétés radioactives
C'est la propriété de certains éléments ou "roches" de se transformer avec émission de
rayonnement ou particules.
Les rayonnements émis produisent sur la matière des effets "d'ionisation, de perturbation du
réseau cristallin, de luminescence, ou d'effet chimique ou calorifique.
Ainsi on exploite les rayonnements suivants: les rayons alpha les rayons beta, les rayons gamma.
Les méthodes de prospection électrique
Introduction
La prospection électrique implique la détection d’effets produits lorsqu’un courant électrique
traverse le sous-sol. Il existe une grande variété de techniques utilisant les méthodes
électriques, on peut mesurer par exemple:
• Une chute de potentiel
• Un courant
• Un champ électromagnétique
Ces méthodes sont nombreuses et variées ; elles peuvent être classées de la façon suivante :
méthodes utilisant des courants naturels :
méthode de la polarisation spontanée (voir diagraphies) ;
méthode tellurique
méthodes utilisant des courants artificiels :
méthode des potentiels ;
méthode des rapports de chute de potentiel ;
méthode des résistivités ;
méthode de la polarisation induite.
Les méthodes fondées sur la mesure du paramètre " résistivité " sont actuellement les plus
répandues, plus développées et les plus diversifiées (méthodes imaginées en 1912 par les
frères Schlumberger).
Définition: La résistivité ρ d’un milieu est la propriété physique qui détermine la
capacité de ce milieu à laisser passer le courant électrique.
La résistivité est la résistance ohmique d’un cylindre de section et de longueur unitaire.
A strictement parler la loi d’Ohm n’est valable que pour les conducteurs métalliques, pour les
gaz et les électrolytes elle n’est qu’une approximation.
2. Résistivité de l’eau
La résistivité de l’eau d’imbibition des roches diminue quand la quantité de sels dissous et la
température augmentent. Elle dépend également de la nature des sels dissous. (Voir abaque
de la planche ci-dessous).
2.1 La qualité de l’électrolyte
Quand un sel se dissout dans l'eau, il se dissocie en ions chargés positivement et
ions chargés négativement. Lorsque l'on applique un champ électrique, les ions
vont se déplacer. Ce déplacement est gêné par la viscosité de l'eau et pour un ion
donné, il atteint une vitesse limite appelée la mobilité des ions.
2.2 La salinité
La conductibilité d'un électrolyte dépend en fait de la teneur en ions et de la
mobilité des différents ions en solution et du degré de dissociation. On peut écrire:
Une eau avec la même concentration en poids de sels dissous aura une résistivité
différente selon les ions en présence.
2.3 La température
La résistivité d'un électrolyte dépend aussi de la température. Une
augmentation de température diminue la viscosité, la mobilité des ions devient
plus grande, par ailleurs, la dissociation augmente, ce qui a pour effet de
diminuer la résistivité ou inversement d'augmenter la conductibilité.
et
liée par des relations complexes aux résistivités vraies et aux épaisseurs de toutes les couches
intéressées par le dispositif AMNB.
Exemple :
Le rapport AB/MN est maintenu aussi grand que possible dans le dispositif
Schlumberger, en pratique on a 4≤AB/MN≤20 ; on change la ligne MN lorsque la
mesure de V, qui est proportionnelle à MN, devient trop difficile.
Le dipôle-dipôle
Pour les grandes profondeurs d’investigation, on emploie parfois un autre dispositif « Le
dipôle-dipôle » qui présente une différence essentielle par rapport aux deux précédents :
la profondeur d’investigation n’est plus réglée en fonction de la distance AB mais en
éloignant les deux dipôles AB et MN.
La distance entre AB et MN est toujours grande par rapport aux distances AB et MN elles
mêmes.
Si les 4 électrodes sont alignées : dispositif polaire
Les résultats sont très influencés par les variations latérales de faciès.
1.2. Présentation des sondages électriques
L’adoption des coordonnées log est justifiée par les deux raisons suivantes :
Traduire qu’en prospection électrique l’effet d’une couche diminue avec sa profondeur ;
Donner la même importance aux variations de résistivités des couches conductrices et
résistantes.
De plus les coordonnées log présentent un gros avantage pour l’interprétation
quantitative à partir d’abaques (simple translation parallèlement aux axes de
coordonnées).
1.3. L’interprétation des sondages électriques
1.3.1. Les sondages électriques à une couche
D’où h= et ρ=
Par analogie avec les circuits électriques, on définit l’effet de l’addition de m couches
comme la somme de m résistances en série ou en parallèle.
T = T1 + T2 + ….. +Tm =
S = S1 + S2 + ….. + Sm =
Remarque :
Dans certains cas, la ligne AB peut être choisie à l’intérieure de limites assez larges. Alors
interviennent dans le choix les considérations pratiques suivantes :
Si la ligne AB est mobile, plus elle est petite plus les déplacements entre
stations sont faciles ;
Si la ligne AB est fixe, la surface qu’elle permet de couvrir augmente avec sa
longueur.
2.3. Exemples de profils de résistivité
a) Contacts verticaux
La figure ci-dessous montre les profils de résistivité obtenus au dessus d’une faille
verticale mettant en contact deux terrains de résistivités différentes.
Le profil recoupant la faille a été effectué suivant les procèdes du traîné simple et du
traîné à répétition.
On note que le traîné à répétition fait bien ressortir les à-coups dus au passage des prises
A et B sur l’accident.
b) Contacts inclinés
Sur les figures ci-dessous, sont reproduits des profils de résistivité obtenus au dessus de
biseaux résistant et conducteur.
Sur tous les profils on remarque que ρa n’atteint la résistivité ρ2 que seulement lorsque la
prise B a franchi le contact. Cela est particulièrement net pour le biseau résistant.
2.4. Exemples de cartes de résistivité
a) Premier exemple
Le traîné a été effectué dans une plaine alluviale, manifestement un ancien fond lacustre ;
les nombreuses mesures ont permis de tracer les courbes d’équi-résistivités. Ces courbes
dessinées pour les valeurs 35, 70, 100, 200 et 400 ohm.m ont été respectivement
numérotées 1, 2, 3,4 et 5.
Il est évident que cette figure représente un ancien cône de déjection. Les courbes
dessinées illustrent la décroissance des résistivités et de la granulométrie du centre vers
l’extérieur du cône.
b) Deuxième exemple
Etude géophysique de « La Salvetat », Novembre 1993, AB = 100m. Cette étude a permis
l’implantation d’un forage pour l’eau (ρa < 300, zone A).
III – Détermination de la porosité à partir de la résistivité
1. Loi d’Archie
G.E. Archie a établi expérimentalement qu’il existe les deux relations simples
suivantes entre la résistivité d’une formation aquifère saturée non argileuse, la résistivité de
l’eau qu’elle contient et la porosité totale:
ρf = F ρw (1)
F= (2)
Avec
F : facteur de formation du terrain
P : porosité totale
ρf: résistivité de la formation
ρw: résistivité de l’eau
m : facteur de cimentation (Il dépend de la forme des pores, de la compaction ;
m caractérise la longueur du chemin parcouru par le courant électrique.
Pm = (3)
Différents auteurs, en particulier Humble et Wyllie, ont montré que pour un bassin aquifère
donné, on obtient des résultats plus précis avec la formule suivante :
Pm =
Sw = il varie de 0 à 1 ou de 0 à 100%
L’exposant n varie très peu avec les formations, sa valeur est environ de 2 pour la plupart des
formations de porosité normale dont la teneur en eau est comprise en 20 et 100 %.
Parfois l'air peut être remplacé par de l'huile ou du gaz, ce qui a le même effet sur les
résistivités, ces trois fluides étant infiniment résistants.
D'une manière générale, la désaturation augmente la résistivité. Dans certains cas très
particuliers l'effet de la désaturation peut être inverse.
Remarque :
Quant la porosité augmente, la résistivité des formations aquifères décroit.
Elle décroit beaucoup plus vite pour les roches fissurées que pour les roches meubles
(voir Tab. ci-dessous).
Résistivité en ohm.m
Porosité
Sables Grés Calcaires fissurés
Dans le cas d’alluvions argileuses saturées, la formule d’Archie n’est plus directement
applicable.
Si les alluvions sont formées d’une alternance de strates de sables et de strates d’argiles,
les abaques ci-dessous permettent de passer de la résistivité ρf des alluvions à la résistivité
ρs de leur composante sableuse. Ces courbes ont été établies à partir de l’équation :
= +
Avec
a : proportion d’argiles dans les alluvions ;
ρar : résistivité des argiles.
L’ignorance de la présence d’argiles conduit à une grossière erreur sur la porosité
évaluée par la formule d’Archie.