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Définition de la Télédétection

1-1 Définition, évolution et Intérêt


La télédétection est un terme grec ; Télé signifie "à distance" et
détection veut dire "Découvrir" ou "déceler". Elle représente
l'ensemble des techniques d'acquisition et de traitement à
distance des informations fournies par le rayonnement émis ou
réfléchi par tout objet situé à la surface du sol .

1. Source d'énergie ou d'illumination (A) - À l'origine de tout


processus de télédétection se trouve nécessairement une source
d'énergie pour illuminer la cible.
2. Rayonnement et atmosphère (B) - Durant son parcours entre la
source d'énergie et la cible, le rayonnement interagit avec
l'atmosphère. Une seconde interaction se produit lors du trajet entre
la cible et le capteur.
3. Interaction avec la cible (C) - Une fois parvenue à la cible,
l'énergie interagit avec la surface de celle-ci. La nature de cette
interaction dépend des caractéristiques du rayonnement et des
propriétés de la surface.
4. Enregistrement de l'énergie par le capteur (D) - Une fois
l'énergie diffusée ou émise par la cible, elle doit être captée à
distance (par un capteur qui n'est pas en contact avec la cible) pour
être enfin enregistrée.
5. Transmission, réception et traitement (E) - L'énergie
enregistrée par le capteur est transmise, souvent par des moyens
électroniques, à une station de réception où l'information est
transformée en images (numériques ou photographiques).
6. Interprétation et analyse (F) - Une interprétation visuelle et/ou
numérique de l'image traitée est ensuite nécessaire pour extraire
l'information que l'on désire obtenir sur la cible.
7. Application (G) - La dernière étape du processus consiste à
utiliser l'information extraite de l'image pour mieux comprendre la
cible, pour nous en faire découvrir de nouveaux aspects ou pour
aider à résoudre un problème particulier.
Ces sept étapes couvrent le processus de la télédétection, du début
à la fin. C'est dans cet ordre que tout au long de ce cours, nous
vous invitons à construire, étape par étape, votre connaissance de
la télédétection.

La télédétection désigne, dans son acception la plus large, la


mesure ou l'acquisition d'informations sur un objet ou un
phénomène, par l'intermédiaire d'un instrument de mesure
n'ayant pas de contact avec l'objet étudié. C'est l'utilisation à
distance de n'importe quel type d'instrument (par exemple, d'un
avion, d'un engin spatial, d'un satellite ou encore d'un bateau)
permettant l'acquisition d'informations sur l'environnement. On
fait souvent appel à des instruments tels qu'appareils
photographiques, lasers, radars, sonars, lidars, sismographes o
u gravimètres. La télédétection moderne intègre normalement
des traitements numériques mais peut tout aussi bien utiliser
des méthodes non numériques.
La télédétection spatiale, dans le domaine de l'astronautique,
est l'ensemble des connaissances et des techniques utilisées
pour déterminer les caractéristiques de la surface et de
l'atmosphère de la Terre ou d'une autre planète, par des
mesures effectuées à partir d'un engin spatial évoluant à
distance convenable de cette dernière

L’évolution de la télédétection est liée essentiellement à


l’évolution de la perfection des capteurs pour une meilleure
acquisition des données dans le but est la recherche de
l’information et surtout la vraie réalité du terrain, cet évolution
réside essentiellement en trois formes:

Evolution spatiale

Evolution spectrale

Evolution temporelle

En plus à ceci s'ajoute l'évolution des méthodes d’analyse des


données, la performance de l’outil informatique et des logiciels
de traitements d’image.

La diffusion accélérée et l’augmentation de la puissance des


ordinateurs contribuent de façon continue à promouvoir de
nouvelles méthodes d’utilisation des données toujours plus
abondantes que fournit la télédétection spatiale. Les images de
télédétection destinées à l’observation fine de la surface
terrestre, y compris les photographies aériennes traditionnelles,
sont, sous forme numérique, seront intégrer aux Systèmes
d’Information Géographique SIG.
Les informations fournies par les satellites, offrent de nombreux
avantages tels que : Une information spèctralement explicitée,
Une répétitivité fréquente (une mise à jour facile), Une
couverture du globe quasi totale, Une couverture régionale,
Une couverture stéréo, Une livraison rapide, Le stockage
numérique donc une intégration facile .Le principe de base de
la télédétection est similaire à celui de la vision de l'homme. La
télédétection est le fruit de l'interaction entre trois éléments
fondamentaux :

La cible: C est la portion de la surface terrestre observée par le


satellite.

La source d'énergie: C'est l'élément qui "éclaire" la cible

Le vecteur ou la plate-forme de télédétection


Utilisation de la teledetection:

Les exemples de télédétection sont très nombreux :

 Les cartes topographiques sont souvent produites à l'aide de


paires stéréographiques de photos aériennes permettant de
recréer une image en trois dimensions.
 Les tremblements de terre sont localisés a posteriori en
comparant des sismogrammes enregistrés en différents
lieux ; l'intensité relative et la précision temporelle de
l'enregistrement conditionnent la qualité de l'information sur
le lieu du tremblement.
 Les modèles numériques de terrain peuvent être produits
par interférométrie (à l'aide du radar à ouverture
synthétique), méthode consistant à enregistrer une série de
mesures de la cible à partir d'un avion, d'un satellite ou
d'une navette spatiale. La combinaison des données issues
de ces mesures offre une carte détaillée contenant de
l'information sur la couverture du sol, le relief ou encore le
mouvement à une échelle centimétrique. Les données
couvrent généralement des bandes de plusieurs kilomètres
de largeur.
 Les précipitations, les aéronefs et les navires peuvent être
détectés par radars.
 Les fonds marins sont cartographiés grâce à l'usage
des sonars.
 Des inventaires forestiers (comptage d'arbres, évaluation de
la biomasse ou de l'état de stress et de santé des arbres)
utilisent de plus en plus l'imagerie aérienne, voire satellitaire
(dont dans l'infrarouge). La précision est croissante1,
notamment pour les résineux, et moindrement pour la forêt
tempérée feuillue. L'identification des espèces n'est pas
fiable pour les forêts tropicales (sauf cas particuliers à
floraison ou port caractéristiques).
 Dans le cadre de la lutte contre la désertification (LCD), la
télédétection facilite le suivi et la surveillance à long terme
des zones à risques, la définition des facteurs de
désertification, l’aide à la prise de mesures adéquates de
gestion environnementale par les décideurs et l’évaluation de
l’impact de ces mesures2.
 Dans l’atmosphère et les autres milieux diffus,
les concentrations de gaz et de particules spécifiques, la
densité, la température… peuvent être mesurées.
1-2 Les bases physiques de la télédétection

- une phase d'acquisition des données souvent effectuée à trois


niveaux et de façon synchrone (in-situ, à bord d'avion, à bord
de satellite),
- une phase de traitement des données (analyse numérique,
déconvolution, modélisation, classification, etc.),
- une phase de contrôle in-situ et de recherches de modèles in-
situ (études de l'interaction du rayonnement électromagnétique
et du milieu naturel)
Le rayonnement électromagnétique
C'est un flux de particules élémentaires appelés (photons)
composé de deux vecteurs champ électrique et magnétique
perpendiculaires et se déplaçant à la vitesse de la lumière
(300 000 km/s dans le vide).
La longueur d’onde est la distance entre deux points homologues (deux crêtes ou deux creux) qu’on
note λ (m). La fréquence est le nombre d’oscillations par unité de temps qu’on note ν (nombre
oscillations/s ou Hertz Hz). La relation reliant ces deux propriétés est : c(m s-1) = λ (m) ν (Hz)
Le spectre électromagnétique

Le spectre est le résultat de la décomposition d’un


rayonnement en ses fréquences constituantes.
La télédétection utilise plusieurs régions du spectre
électromagnétique. Les plus petites longueurs d'onde utilisées
pour la télédétection se situent dans l'ultraviolet. Ce
rayonnement se situe au-delà du violet de la partie
du spectre visible.

Signatures spectrales
Les signatures spectrales sont la réponse radiométrique des
objets dans une succession de longueurs d’ondes.
1-3 Les résolutions
Résolution spatiale
La résolution spatiale ou géométrique est la distance la plus
petite permettant de discriminer deux objets voisins. Cette
résolution s'exprime en mètres ou en kilomètres et mesure le
coté d'un pixel.
La résolution spatiale représente la possibilité de distinction
minimale offerte par un capteur satellitaire. Plus cette résolution
est élevée, plus la taille informatique (valeur en octets) des
images est importante.
Résolution spectrale
La résolution spectrale décrit la capacité d'un capteur à utiliser
de petites fenêtres de longueurs d'onde. L'eau ou la végétation
par exemple ne nécessitent pas une résolution spectrale fine, à
l'inverse des roches et minéraux qui requièrent une résolution
beaucoup plus grande. Si la résolution spectrale est trop
grossière, il ne sera alors plus possible de bien différencier les
minéraux entre eux.
Résolution radiométrique
C’est la capacité de reconnaître de petites différences dans le
spectre électromagnétique. Plus la résolution radiométrique
d'un capteur est fine, plus le capteur est sensible à de petites
différences dans l'intensité de l'énergie reçue.
Résolution numérique
Chaque quantité d'énergie mesurée en kilojoules est
transformée en compte numérique ou valeurs radiométrique. La
résolution numérique est importante si la gamme des comptes
numériques est étendue. Ainsi, dans la plupart des images, la
gamme possible est de 256 valeurs. Ex : 2 bits (4 valeurs
possibles),3 bits (8 valeurs possibles), 8 bits (256 valeurs
possibles).
Résolution temporelle
C’est le temps que prend un satellite pour effectuer un cycle
orbital complet. Plus la résolution spatiale est fine, plus elle
entrave une vision globale du paysage et une grande
répétitivité des observations.
2. Signatures spectrales des principales surfaces
naturelles
En fonction de la nature et des caractéristiques intrinsèques
des objets et des surfaces, le rayonnement incident interagira
avec la cible selon l'une ou l'autre des propriétés citées
précédemment , ou de manière générale selon une
combinaison de ces propriétés.
Chaque surface possède ainsi une signature spectrale -
quantité d'énergie émise ou réfléchie en fonction de la longueur
d'onde - qui lui est propre et qui permettra son identification sur
les images satellitaires. La figure ci-dessous présente la
signature spectrale des principales surfaces naturelles.

SIGNATURES SPECTRALE S DES SURFACES NATURELLES DANS LE DOMAINE DU


VISIBLE, DU PROCHE I NFRAROUG E ET DE L'IN FRAROUG E MOYEN

2.1 Sol
En ce qui concerne la signature spectrale des sols, on note un
accroissement régulier de la réflectance au fur et à mesure
qu'on se déplace vers les grandes longueurs d'onde. Les
discontinuités que l'on observe dans le proche infrarouge et
l'infrarouge moyen sont dues aux bandes d'absorption de l'eau.
L'étude des propriétés spectrales des sols est toutefois
particulièrement complexe car elle doit tenir compte de la
nature hétérogène du sol qui contient à la fois des matières
minérales et organiques, mais aussi une composante liquide ;
tous ces éléments vont influencer la réflexion du rayonnement.
2.2 Végétation
Une grandeur sans dimension, qu'on exprime généralement en
pourcentage.
2.3 Eau
L'eau a une réflectance très faible dans toutes les longueurs
d'onde, elle absorbe cependant un peu moins les ondes les
plus courtes, d'où sa couleur bleue.
2.4 Neige
La signature spectrale de la neige est très forte dans les
courtes longueurs d'onde, mais elle diminue rapidement dans le
proche infrarouge, pour atteindre des valeurs très faibles dans
l'infrarouge moyen où le rayonnement est absorbé par l'eau.
3 Les prétraitements
Les prétraitements sont des opérations effectuées sur les
images en amont de tous traitements de façon à les corriger ou
les améliorer géométriquement et thématiquement. Il existe
trois types de prétraitements :

• les corrections radiométriques,

• les corrections géométriques

• les corrections atmosphérique


s
3.1 CORRECTION RADIOMETRIQUE
Transformer les données brutes en valeur physique (luminance
ou réflectance comparable pour différentes images)
3.2 CORRECTIONS ATMOSPHERIQUES
Le signal lumineux mesuré par les capteurs d’un satellite
traverse deux fois l’atmosphère terrestre, la première fois lors
du trajet soleil-cible et le seconde lors du trajet cible-capteurs.
A chacun de ces deux traversées, le rayonnement
électromagnétique va subir des transformations dues aux
propriétés physico-chimiques des deux composants majeurs de
l’atmosphère terrestre qui sont les gaz (oxygène, ozone, vapeur
d’eau…) et les aérosols (poussières, pollens…).
Donc parfois nécessaire d’appliquer des corrections
atmosphériques sur les images en fonction des caractéristiques
thématiques la zone d’étude et de la méthode de traitement
d’image employée.

3.3 CORRECTION GEOMETRIQUE


En effet le positionnement et la forme des pixels varient en
fonction de trois sources de distorsion géométrique :
1) Les distorsions causées par l'environnement observé
• La rotation de la Terre ;
• La prise de vue du capteur (IFOV) ou distorsion panoramique;
• La courbure de la Terre ;
• La topographie (pour le radar seulement).
2) Les distorsions dues aux erreurs des systèmes de mesure
• Caractéristiques internes du capteur
3) Les distorsions provenant du mouvement de la plate-forme
• La stabilité de la plate-forme ; ces distorsions sont toujours
plus fortes pour des capteurs aéroportés que spatiaux (et ce en
raison de turbulences atmosphériques)
Les corrections géométriques permettent de corriger les
distorsions de l’image et de lui attribuer des coordonnées
géographiques.
4.Domaines d'application de la télédétection
• métrologie et mesures,
• imagerie médicale,
• agriculture et forêt,
• géologie,
• environnement,
• urbanisme et cartographie,
• défense...

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