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Une entreprise peut donc avoir à faire face à des difficultés de trésorerie en raison de la lenteur des
règlements des ventes. Pour résoudre ses besoins de trésorerie, l'entreprise va se retourner vers son
banquier qui pourra lui proposer un financement au titre de la Loi DAILLY.
I - CARACTÉRISTIQUES ESSENTIELLES
Cette technique de crédit permet à une entreprise quels que soient sa forme (entreprise personnelle, société,
profession libérale, agriculteur) et son secteur d'activité (industrie, commerce ou services) de mobiliser la
partie de son poste "clients" qui n'est pas représenté par des effets de commerce.
Cette technique de financement permet donc à une entreprise de bénéficier de crédit en contrepartie de la
production de factures représentatives de créances sur ses clients ou de créances sur une collectivité publique
(État, région, département, commune).
Il est donc possible de mobiliser une créance sur un client, une subvention obtenue mais non versée, un crédit
de TVA, une indemnité d'assurance due mais non réglée, etc.
II - MODALITÉS DE FONCTIONNEMENT
1 - Principes
La mobilisation "Dailly" met en relation un établissement de crédit, un emprunteur et un débiteur de la créance.
La cession ou le nantissement d'une créance ne peut être consenti qu'au profit d'un établissement de crédit :
banque, banque mutualiste ou coopérative, factor, etc.
L'emprunteur doit être une entreprise (société, association, commerçant, artisan, professionnel libéral,
agriculteur, etc.).
Le débiteur de la créance cédée ou nantie doit être une entreprise ou une collectivité publique (État, région,
département ou commune) ; il est impossible de mobilier des créances sur des particuliers (ex. un avocat ne
peut utiliser cette technique s'il travaille avec des particuliers).
2 - Modalités de mobilisation
Le banquier signe avec son client une convention cadre dans laquelle seront définies les conditions de
mobilisation, d'utilisation et de recouvrement des créances.
La cession ou le nantissement s'opère par la remise à l'établissement de crédit d'un bordereau reprenant les
caractéristiques des créances cédées.
- notifier la cession au débiteur : la notification interdit au débiteur de la créance de régler sa dette en d'autres
mains que l'établissement de crédit bénéficiaire de la cession ou du nantissement,
- demander au cédé de s'engager à le payer ; après acceptation, le cédé ne peut plus invoquer d'éventuels
litiges avec son fournisseur.
On a ainsi trois modalités de recouvrement : sans notification au débiteur, avec notification et avec notification
plus engagement de payer.
3 - Formes du crédit
Le crédit accordé peut être effectué de deux manières :
Le compte de l'emprunteur est crédité du montant des factures ou des créances déduction faite des agios.
L'emprunteur bénéficie d'une autorisation de découvert garantie par les créances cédées. L'avance est
souvent matérialisée par l'ouverture d'un deuxième compte pour faciliter le suivi.
Les entreprises bénéficient d'une facilité plus grande de mobilisation de leurs créances car celle-ci est possible
dès la facturation.
b) Inconvénients
Contrairement à l'escompte classique, ce n'est pas un moyen de recouvrement et le bénéficiaire du crédit doit
continuer à suivre le recouvrement de ses créances.
Cette forme de crédit s'adresse aux entreprises, aux associations ou autres organismes d'intérêt général quel que soit
leur statut juridique ou leur secteur d'activité.
La cession de créances "Loi Dailly" vous permet de reconstituer votre trésorerie et de couvrir vos frais dans l'attente du
règlement par vos clients des factures que vous leur avez adressées.
La durée de cette avance est ajustée au rythme de l'encaissement et peut varier de un mois à un an.
1. La mobilisation "Dailly" peut être utilisée par presque toutes les entreprises.
La mobilisation permet aux entreprises quels que soient leur forme (affaires personnelles, sociétés,
professions libérales) et leur secteur d'activité (primaire, secondaire ou tertiaire) :
- de mobiliser la partie de leur poste "clients" qui n'est pas représenté par des effets de commerce,
- de mieux justifier auprès des banques des crédits qu'elles sollicitent.
L'emprunteur et le cédé sont :
- soit une personne morale de droit privé (société commerciale ou civile, groupement d'intérêt économique,
association, syndicat, etc.) ou de droit public ;
- soit un "professionnel" au sens donné par la loi : commerçant, artisan, agriculteur, membre d'une profession
libérale, etc.
2. La mobilisation de "Dailly" peut avoir toujours lieu sous forme de nantissement ou de cession au
profit du banquier des créances cédées.
Préalablement à toute mobilisation Dailly, le banquier signe avec son client une convention cadre dans
laquelle seront définies les conditions de mobilisation, d'utilisation et de recouvrement des créances.
Le créancier peut nantir ou céder la créance qu'il détient sur un tiers.
- le créancier nanti n'est pas propriétaire du bien affecté en garantie et ne peut donc opposer aux tiers que son
privilège de créancier nanti. Or ce privilège est souvent primé par celui d'autres créanciers privilégiés : fisc,
salariés, etc ;
- le créancier cessionnaire, parce qu'il est propriétaire de la créance, échappe à tout concours avec les tiers.
7. En cas de crédit par signature, le banquier peut parfois être amené à décaisser.
Le banquier peut apporter son concours à une entreprise sous forme d'engagements que l'on appelle des
crédits par signature.
Au moment de la mise en place, la banque prête alors simplement sa signature sans supporter de charge de
trésorerie. Dans cette forme de crédit, le banquier s'engage par lettre, auprès de tiers, à satisfaire aux
obligations contractées envers eux par certains de ses clients, au cas où ces derniers n'y satisferaient pas
eux-mêmes.
Toutefois au cas où l'engagement de la banque serait mis en jeu, cette dernière peut être appelée à décaisser
des sommes qui peuvent être très importantes.
10. Une entreprise peut financer les besoins de trésorerie d'une autre entreprise.
Les billets de trésorerie ont été créés dans le but d'accroître le nombre et la qualité des instruments mis à la
disposition des emprunteurs et des prêteurs.
Peuvent émettre des billets de trésorerie toutes les entreprises sous réserve de remplir certaines conditions
d'ancienneté et de publicité financière.
Le montant minimum de la coupure est de 150.000 euros. Les billets peuvent être émis en euros ou en
devises.
Leur durée est de 1 jour à 1 an.
Le taux d'intérêt est librement fixé à l'émission et est en principe légèrement inférieur à celui du marché
monétaire.