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LE DROIT DU CREDIT
« NOTIONS ET SÛRETES »
INTRODUCTION
Le Droit du Crédit est la partie du Droit des Affaires qui régit les
transactions relatives à la remise d’une chose, qu’elle soit mobilière ou
immobilière mais tout de même constitutives d’obligations pour l’une des
parties et d’une créance pour l’autre.
I-NOTION DE PRET
Le Prêt est défini comme le contrat par lequel une personne (le
prêteur), remet une chose à l’autre (l’emprunteur), qui acquiert le droit de s’en
servir pendant un certain temps, à charge de la restituer en nature ou par
équivalent (art 525 COCC).
Le prêt de consommation est quant à lui celui dans lequel, l’emprunteur devient
propriétaire de la chose et ne doit restituer qu’une chose semblable.
2-1-GENERALITES
Le prêt d’argent est une pratique très ancienne du même âge que la
monnaie. Les besoins de financement de l’Economie moderne sont si
considérables qu’il faille recourir au prêt d’argent ou crédit. Cependant il faut
souligner que la particularité du prêt d’argent est qu’il est généralement
accompagné d’intérêt. La justification de la pratique de l’intérêt s’appuie sur le
fait que ¨la partie qui, actuellement, se dépouille et qui ne reçoit l’équivalent de
sa propriété que plus tard, perd jusqu’au remboursement l’usage de sa chose, et
réclame légitimement la compensation de cette privation de jouissance¨. D’autre
part, cette jouissance est une source de bénéfices pour l’Emprunteur ; il est donc
juste que ce dernier en paie l’équivalent. En plus au moment de la restitution,
l’Emprunteur peut être insolvable, ce qui fait courir au Prêteur le risque
d’allonger la durée du prêt.
2-2-FORMATION DU CONTRAT
2-2-1-FORME DU PRET
L’article 540 COCC dispose qu’¨il est permis de stipuler des intérêts pour
simple prêt, soit d’argent, soit de denrées, ou autres choses mobilières¨. Mais
l’article 542 al 3 ajoute que toute stipulation d’intérêt dans le prêt d’argent qui
n’est pas constatée par écrit, visée par un Notaire, est nulle de nullité absolue¨.
L’intérêt est fixé par la loi ou par la convention des parties. Au Sénégal, le
taux d’intérêt est égal au taux d’escompte normal de la BCEAO, majoré d’un
point en matière civil et de deux points en matière commerciale.
2-2-3-PROHIBITION DE L’USURE
2-3-EFFETS DU CONTRAT
2-3-1-REMBOURSEMENT DU CAPITAL
Pour se prémunir de ces risques, les prêteurs peuvent inclure dans leurs
contrats des Clauses Monétaires qui obligent l’emprunteur à rembourser non
pas la valeur nominale, mais la somme qui permettrait de se procurer la quantité
d’or ou de devise étrangère équivalente à celle que l’on pouvait obtenir à
l’époque du prêt avec le capital prêté.
L’article 185COCC dispose que: les clauses monétaires telles que clause
or, payables en or ou en monnaie étrangère, ne sont valables que dans les
paiements internationaux.
2-3-3-L’ANATOCISME
Le crédit est un acte juridique par lequel une personne physique ou morale met
des fonds à la disposition d’un emprunteur, avec charge pour ce dernier de les
restituer gratuitement ou à titre onéreux.
Il existe plusieurs types de crédits classifiés selon leur maturité : les crédits à
court terme d’une part, et les crédits à moyen et long terme d’autre part.
C’est un type de crédit dans lequel l’emprunteur est bien protégé par une
réglementation spéciale.
C’est une avance de fonds destinés à faire face à un besoin ponctuel qui peut se
produire à un certain moment dans la trésorerie d’une entreprise parce-que les
recettes ne suffisent plus à assurer les dépenses.
3-1-1-4-Le Découvert
3-1-1-6-L’Escompte
C’est une opération par laquelle la banque crédite le compte du client à hauteur
de la somme exigée pour satisfaire un effet de commerce comme la Lettre de
change dont le Tireur est lui-même demandeur de ligne d’escompte d’effets.
-si les documents sont conformes à ce qui est mentionné dans l’accréditif,
les deux banques sont tenues de lever les documents et de verser le montant du
crédit documentaire à l’exportateur.
- les avals,
Les crédits à moyen terme sont des opérations d’investissement qui s’inscrivent
dans un intervalle de 2 à 7 ans.
Ce sont des prêts pour financer des immobilisations comme l’achat de matériel
professionnel, les constructions légères ou amélioration de l’habitat etc…
CHAPITRE 1: LE CAUTIONNEMENT
Le débiteur qui ne peut trouver une caution solvable pourra la remplacer par une
sûreté réelle donnant les mêmes garanties au créancier.
II-OBJET DU CAUTIONNEMENT
III-MODALITES DU CAUTIONNEMENT
-La caution peut garantir son engagement en consentant une sureté réelle
sur un ou plusieurs de ses biens (caution réelle); elle peut limiter
conventionnellement son engagement à la valeur de réalisation de ceux-ci (art
12)
IV-EFFETS DU CAUTIONNEMENT
Si le cautionnement est général, le créancier est tenu, dans le mois qui suit
le terme de chaque trimestre civil, de communiquer à la caution l’état des dettes
du débiteur (art 14 al 2).
9-La caution qui a payé est subrogée dans les droits et sûretés du créancier
pour tout ce qu’elle a payé (art 20).
Elle dispose enfin d’un recours contre les autres cautions, chacune pour sa
part et portion (art 23).
-lorsque la dette est devenue exigible par l’échéance du terme sous lequel
elle avait été souscrite.
V-L’EXTINCTION DU CAUTIONNEMENT
DEFINITIONS
D’emblée, il faut noter qu’une personne physique ne peut pas émettre une lettre
de garantie.
exécution du marché (non respect du cahier des charges, malfaçons, retard dans
la livraison….) lui demande de lui procurer un garant dans les termes précités.
Pour protéger les débiteurs contre leur propre impéritie, l’acte uniforme
interdit aux personnes physiques, sous peine de nullité, d’être donneurs d’ordre
d’une lettre de garantie ou de contre garantie (art 29 al 1).Malheureusement,
cette interdiction est maladroitement exprimée; elle est faite en des termes
généraux qui peuvent faire croire que l’interdiction s’adresse aussi bien aux
donneurs d’ordre, aux garants qu’aux contre garants.
Ainsi:
-Le garant et le contre garant ne sont obligés que sous déduction des
paiements antérieurs faits par le garant ou le donneur d’ordre non contestés par
le bénéficiaire (art 33 al 1)
-Le garant ou le contre garant doit disposer d’un délai suffisant pour
examiner la conformité des documents produits avec les stipulations de la
garantie ou de la contre garantie (art 35).
1-Le droit de rétention est désormais reconnu à tout créancier qui détient
une chose du débiteur qu’il peut retenir jusqu’à complet paiement de ce qui lui
est dû et, cela, indépendamment de toute sûreté préalable.
2-Ce droit ne peut être exercé que si le bien n’est pas déjà saisi, si la
créance est certaine, liquide et exigible et s’il existe un lien de connexité entre la
créance et la chose retenue.
SECTION 2: LE GAGE
1-Le contrat de gage n’est opposable aux tiers que s’il est constaté par un
écrit dûment enregistré. Toutefois, l’écrit n’est pas nécessaire dans les cas où la
loi nationale de chaque Etat partie admet la liberté de preuve en raison du
montant de l’obligation. On adopte ici le renvoi à la législation national des pays
membres.
2-La constitution des gages sur marchandises par le moyen des récépissés-
warrants reste soumise à cette législation particulière (art 52).
Faute d’être payé par son débiteur (le constituant du gage) à l’échéance, le
créancier gagiste peut réaliser le gage de la façon suivante :
Dans les deux cas, le créancier gagiste doit rendre compte à son propre
débiteur du paiement de la créance transférée à titre pignoratif et répond, en
qualité de mandataire, du surplus perçu en faveur du constituant du gage.
-la Clientèle,
-l’Enseigne,
-le Nom commercial,
-le droit au bail et les licences d’exploitation (art
104 AU/DCG):¨le fonds de commerce comprend,
obligatoirement, la clientèle et l’enseigne ou le
nom commercial¨.
III-Effets de l’Inscription
Il ne produit effet que s’il est inscrit au RCCM. L’inscription conserve les
droits du créancier pendant 5ans renouvelables.
Sinon, la dette devient exigible immédiatement et, si elle n’est pas payée, le
débiteur sera soumis à la procédure de redressement judiciaire ou de liquidation
des biens si une telle procédure lui est applicable (art 97)
Quels sont-ils ?
alloués, ses créances pour les 12 mois échus avant la saisie et pour les12 mois à
échoir après celle –ci (l’ouverture d’une procédure collective étant considérée
comme une saisie collective) art 111.
7-Enfin, celui qui a exposé des frais ou fourni des prestations pour éviter
la disparition d’une chose ou sauvegarder l’usage auquel elle est destinée, a un
privilège sur ce meuble (art 116). C’est le privilège du conservateur. Celui-ci
peut exercer un droit de rétention s’il détient encore la chose.
Enfin, le rang des créanciers hypothécaires entre eux est déterminé parla
date de l’inscription de leurs hypothèques.
Tant que l’inscription n’est pas faite, l’hypothèque est inopposable aux
tiers et, constitue, entre les parties, une promesse synallagmatique qui les oblige
à procéder o la publicité. (Art 129).
Outre les hypothèques forcées prévues par l’acte uniforme, la loi nationale de
chaque Etat partie peut en prévoir d’autres propres au Droit de la Famille
(hypothèques entre époux, au profit des incapables…) ou au Droit Public
(hypothèques de l’Etat sur les Comptables Publics…)
Si le débiteur ne la leur accorde pas, le juge est tenu de le faire sur requête
des créanciers.
-elle est confirmée à la fin des travaux lorsque le montant définitif en sera
connu.
-L’Hypothèque Judiciaire.
Elle débute par une ordonnance à pied de requête autorisant la prise d’une
hypothèque ; celle-ci fait l’objet d’une inscription provisoire et elle est signifiée
au débiteur.
Pendant le délai prévu pour saisir le juge du fond, il peut être fait recours au juge
des référés.
Les mêmes exemples sont envisageables pour les articles 148 et 149 AUS.
MESDAMES MESSIEURS,
MERCI DE VOTRE BIEN AIMABLE ATTENTION.