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IMPOT SUR LES SOCIETES (IS)

Réalisé par :

• EL KINANY Mohamed Encadré par :


• LAMGHAFER Mouad Pr. EL GNAOUI Leila
• ZAIME Yassine
• SAHIM Walid
Année universitaire : 2022/2023

Introduction :
Les recettes fiscales sont cruciales pour un développement durable,
puisqu'elles permettent aux gouvernements de dégager des fonds destinés à
être investis en faveur du développement, de la diminution de la pauvreté et
de la fourniture de certains services au public, ainsi que de développer les
aptitudes du pays, son sens de la responsabilité et sa réactivité vis-à-vis de la
population.

En effet, la fiscalité est une des voies privilégiées des pays en voie de
développement pour dégager leurs propres recettes au profit du
développement durable. Elle permet de financer les principales activités d'un
gouvernement performant, en fournissant les fonds indispensables à la
fourniture de divers services indispensables.

En outre, elle permet de mettre en place les éléments nécessaires à la


progression de l'économie. Parallèlement, elle accroît la capacité des
administrations publiques à répondre aux attentes du citoyen et à mieux
rendre compte de leurs actes.

L’un de ses ressources de l’Etat est l’impôt sur la société L’impôt sur la
société est instauré au Maroc en 1987 pour remplacer l’impôt qu’on avait
avant appelé l’impôt sur les bénéfices professionnels

De plus, et comme son nom l’indique, l’impôt sur les sociétés s’applique aux
entreprises qui ont opté par la formule juridique de société.
Les sociétés soumises à l’Is possèdent une personnalité fiscale propre, c’est-à-
dire distincte de celle des associés.

En effet, L’assujettissement à l’impôt sur les sociétés ne résulte que de la


qualité de la personne qui réalise des bénéfices, quelle que soit la nature
de ces derniers.

Par conséquent, une société qui réalise à la fois de bénéfices tirés d’une
exploitation commerciale et d’activités civile (location d’appartement pour
l’habitation, par exemple) est imposée à l’IS sur la totalité de ses revenus
commerciaux et non commerciaux si elle est désignée comme personne
morale assujettie à l’IS.
Notre travail sera basé principalement sur les axes suivants :

1. Champ d’application de l’IS


2. La base imposable
3. La liquidation et le paiement de l’IS
4. Les obligations et les sanctions des assujettis à l'IS
5. Cas pratique
I. Champ d’application

L’impôt sur les sociétés ou encore impôt sur les bénéfices est un impôt qui est applicable à la
totalité du revenu fiscal réalisé par les sociétés ainsi que certaines personnes morales qui
entrent dans le champ d’application de cet impôt. L’IS est un impôt calculé annuellement sur le
bénéfice fiscal à taux proportionnel. Dans le présent article, nous allons déterminer les sociétés
concernées par cet impôt et les autres qui en sont exclues et finalement nous exposons les
sociétés qui bénéficient d’une exonération totale de cet impôt tout en étant soumises au dit
impôt.

1. Les personnes imposables


✓ Les sociétés de capitaux : SA. SCA

✓ SARL (société à responsabilité limitée)


✓ Les sociétés de personnes (SNC, SCS) dont l’un des associés est une personne morale
;
✓ Les établissements publics qui exercent une activité industrielle ou
commerciale ainsi que ceux qui fournissent des services.
✓ Les autres personnes morales (association, clubs) à condition qu’ils se livrent à des
activités à but lucratif
✓ Les fonds créés par voie législative ou par convention ne jouissant pas de la
personnalité morale et dont la gestion est confiée à des organismes de droit public
ou privé, lorsque ces fonds ne sont pas exonérés par un dispositif d’ordre législatif
(Fonds d’assurance des notaires ; Fonds de Garantie Logement Education –
Formation)
✓ D’autre part, les sociétés de personnes (SNC/SCS) et les sociétés en participation ne
comportant que des personnes physiques, qui de ce fait sont soumises d’office à
l’IR dans la catégorie des revenus professionnels, peuvent opter pour leur
assujettissement à l’impôt sur les sociétés
2. Les sociétés soumises de plein droit à l’IS
✓ Les sociétés anonymes (S.A.) ;

✓ Les sociétés en commandite par actions (S.C.A.) ;

✓ Les sociétés à responsabilité limitée (S.A.R.L.) ;

✓ Les sociétés en nom collectif (S.N.C.)

✓ Les sociétés en commandite simple (S.C.S.) lorsque un ou plusieurs de leurs membres


sont des personnes morales ;

✓ Les sociétés civiles.

3. Personnes passibles de l’impôt sur les sociétés sur option irrévocable


✓ Les sociétés en nom collectif constituées au Maroc ne comportant que des personnes
physiques

✓ Les sociétés en commandite simple constituées au Maroc ne comportant que des


personnes physiques ;

✓ Les sociétés en participation

4. Personnes exclues du champ d’application


✓ Les sociétés de personnes lorsque tous les associés sont des personnes physiques sauf le
cas où ces sociétés optent pour leur assujettissement à l’IS.

✓ Les sociétés immobilières dites transparentes dont l’actif est constitué d’une seule unité
de logement occupé par les membres de la société ou d’un terrain destiné à la
construction d’un immeuble collectif.

✓ Les sociétés de fait ne comprenant que des personnes physiques : (toute association
entre deux ou plusieurs personnes qui mettent en commun leurs apports en vue de
partager les bénéfices ou les pertes éventuelles, sans qu’ils aient à établir un contrat
écrit)

✓ Les groupements d’intérêt économique car ils ne disposent pas de personnalité morale
distincte, ils sont définis comme une entité constituée de deux ou plusieurs personnes
morales en vue de mettre en œuvre tous les moyens propres à faciliter ou à développer
l’activité économique de ses membres. Chaque membre du groupement est
personnellement imposé à l’impôt sur les sociétés pour la part des bénéfices
correspondant à ses droits dans le groupement
5. La territorialité
Aux termes de l'article 5 du CGI, les sociétés, qu'elles aient ou non leur siège au Maroc, sont
passibles de l'IS au titre des produits, bénéfices et revenus qui se rapportent aux biens qu'elles
possèdent et aux activités qu'elles réalisent au Maroc, même à titre occasionnel, dont le droit
d'imposition est attribué au Maroc en vertu des conventions fiscales.

L'imposition des bénéfices des sociétés diffère selon qu'elles sont résidentes ou non résidentes
au Maroc.

Les sociétés résidentes :

Il s'agit des sociétés ayant leur siège social au Maroc. Celles- ci sont imposables à l'IS sur la
totalité de leurs bénéfices ou revenus réalisés au Maroc.

Les sociétés non résidentes

Les sociétés non résidentes sont imposables sur :

✓ Les revenus et les plus-values générés par les biens que ces sociétés possèdent au Maroc
(loyers, profits immobiliers, dividendes...)

✓ Les revenus provenant de l'exercice d'une activité au Maroc par l'intermédiaire d'un
établissement stable.

✓ les produits bruts qu'elles perçoivent en contrepartie des travaux et des services qu'elles
rendent pour le compte de leurs établissements au Maroc

6. Les exonérations
A. Exonérations et imposition au taux réduit permanent :

✓ Exonérations permanentes ;

✓ Exonérations suivies de l’imposition permanente au taux réduit ;

✓ Exonération permanente en matière d’impôt retenu à la source :

✓ Imposition permanente au taux réduit.


a. Exonération permanente :
1. Les associations et les organismes légalement assimilés à but non lucratif ;

2. la Ligue nationale de lutte contre les maladies cardio-vasculaires ;

3. la Fondation Hassan II pour la lutte contre le cancer ;

4. les associations d'usagers des eaux agricoles ;

5. la Fondation Cheikh Zaïd Ibn Soltan ;

6. la Fondation Mohammed V pour la solidarité ;

7. la Fondation Mohammed VI de promotion des œuvres sociales de


l'éducation formation ;

8. l'Office national des œuvres universitaires sociales et culturelles ;

9. les coopératives et leurs unions légalement constituées ;

10. les sociétés non résidentes au titre des plus- values réalisées sur les cessions
de valeurs mobilières cotées à la bourse des valeurs du Maroc à l’exclusion
de celles résultant de la cession des titres des sociétés à prépondérance
immobilière.

11. la Banque Islamique de Développement ;

12. la Banque Africaine de Développement

13. la Société Financière Internationale ;

14. l’Agence Bayt Mal Al Quods Acharif ;

15. l'Agence de logements et d'équipements militaires ;

16. les organismes de placement collectif en valeursmobilières ;

17. les fonds de placements collectifs en titrisation ;

18. les organismes de placements collectif en capital (O.P.C.C);


19. la Société Nationale D’aménagement Collectif (S.O.N.A.D.A.C.), au titre des
activités, opérations et bénéfices résultant de la réalisation de logements
sociaux afférents aux projets «Annassim», situés dans les communes de Dar
Bouazza et Lyssasfa et destinés au recasement des habitants de l’ancienne
médina de Casablanca

20. la société «Sala Al-Jadida» ;

21. l'Agence pour la promotion et le développement économique et social des


préfectures et provinces du Nord du Royaume ;

22. l’Agence pour la promotion et le développement économique et social des


provinces du Sud du Royaume ;

23. l’Agence pour la promotion et le développement économique et social de la


préfecture et des provinces de la région Orientale du Royaume ;

24. l’Agence spéciale Tanger-Méditerrannée ;

25. l’Université Al Akhawayne d’Ifrane ;

26. la fondation Cheikh Khalifa Ibn Zaïd.

27. sous réserve des dispositions transitoires prévues à l’article 247- XXIII ci-
dessous, les exploitations agricoles réalisant un chiffre d’affaires annuel
inférieur à cinq millions (5.000.000) de dirhams, au titre de leurs revenus
agricoles tels que définis à l’article 46 ci-dessous Cette exonération ne
s’applique pas aux autres catégories de revenus non agricoles réalisés par
les sociétés concernées.

Toutefois, lorsque le chiffre d’affaires réalisé au cours d’un exercice donné


est inférieur à 5.000.000 de dirhams, l’exonération précitée n’est accordée
que lorsque ledit chiffre d’affaires est resté inférieur à ce montant pendant
3 exercices consécutifs ;

28. la Fondation Lalla Salma de prévention et traitement des cancers, pour


l’ensemble de ses activités ou opérations et pour les revenus éventuels y
afférents
29. les organismes de placement collectif immobilier (O.P.C.I), au titre de leurs
activités et opérations réalisées conformément aux dispositions de la loi n°
70-14 relative aux organismes de placement collectif immobilier18,
promulguée par le dahir n° 1-16-130 du 21 kaada 1437 (25 août 2016).

30. la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, pour


l’ensemble de ses activités ou opérations et pour les revenus éventuels y
afférents

31. la Ligue Marocaine pour la protection de l’enfance, pour l’ensemble de ses


activités ou opérations et pour les revenus éventuels y afférents

32. les fédérations et les associations sportives reconnues d'utilité publique,


pour l’ensemble de leurs activités ou opérations et pour les revenus
éventuels y afférents
b. Exonérations suivies de l’imposition permanente au taux Réduit :

✓ Les sociétés hôtelières ;

✓ Les sociétés de services ayant le statut « Casablanca Finance City.

✓ Les entreprises installées dans les zones d’accélération

✓ Industrielle (ZAI).

✓ Les sociétés sportives.

✓ Les exploitations agricoles.

✓ L’Agence spéciale méditerranéenne

1) Les sociétés hôtelières :

Les sociétés hôtelières bénéficient, au titre de leurs établissements hôteliers pour la partie de
la base imposable correspondant à leur chiffre d’affaires réalisé en devises dûment rapatriées
directement par elles ou pour leur compte par l’intermédiaire d’agences de voyages, de
l'exonération de l'impôt sur les sociétés. Cette exonération concerne une période de cinq (5)
Ans consécutifs, qui court à compter de l'exercice au cours duquel la première opération
d’hébergement a été réalisée en devises et de l’imposition au taux réduit de (17,50% Avant
2020 et 20% à partir de 2020) Prévu à l’article 19-II-C du C.G.I., au-delà de cette période.
2) Les sociétés de services ayant le statut « Casablanca Finance City

Casablanca Finance City ouverte à des entreprises financières ou non financières Exerçant des
activités sur le plan régional ou international. Avant 2020 ces sociétés bénéficient au titre de
leur chiffre d’affaires à l’exportation de :

 L’exonération totale de l’IS durant les cinq premiers exercices consécutifs à compter du
premier exercice d’octroi du statut précité

 L’imposition au taux réduit de 8,75% au-delà de cette période.

Nouveau régime applicable à compter du 1er janvier 2020.

 L’exonération totale de l’impôt sur les sociétés (IS) durant les cinq (5) premiers
exercices consécutifs à compter du premier exercice d’octroi du statut précité ;

 L’imposition au taux spécifique de 15% prévu à l’article 19-II du CGI, au-delà de cette
période

NB : L’exonération quinquennale et le taux de 15% précités s’appliquent au résultat fiscal


résultant de l’ensemble du chiffre d’affaires local et à l’export

3) Les entreprises installées dans les zones d’accélération industrielle (ZAI)

Les sociétés qui exercent leurs activités dans les zones franches d'exportation bénéficient :

 de l'exonération totale de l’I.S. durant les cinq (5) premiers exercices consécutifs à
compter de la date du début de leur exploitation ;

 de l'imposition au taux de 8,75 % pour les vingt (20) exercices consécutifs suivants.

Au-delà de cette période, ces sociétés sont imposables à l’I.S. dans les conditions de droit
commun.

Le nouveau régime fiscal est applicable aux entreprises installées dans les zones d’accélération
industrielle à compter du 1er janvier 2021.

 Le maintien de l’exonération quinquennale en matière d’IS à partir du début de


l’exploitation
 L’application du taux spécifique de 15% au bénéfice global sans distinction entre le
chiffre d’affaire local et le chiffre d’affaire à l’export, et ce, à partir de la sixième année
suivant la période d’exonération quinquennale susvisée

4) Les sociétés sportives :

Les sociétés sportives bénéficient :

 de l'exonération totale de l’impôt sur les sociétés pendant une période de cinq (5) exercices
consécutifs, à compter du premier exercice d’exploitation ;

 et de l'imposition aux taux 20% prévus à l’article 19-I- A au-delà de cette période.

c. Exonération permanente en matière d’impôt retenu à la source :


Sont exonérés de l’impôt sur les sociétés retenu à la source :
 Les produits des actions, parts sociales et revenus assimilés suivants :
Les dividendes et autres produits de participation similaires versés, mis à la disposition ou
inscrits en compte par des sociétés soumises ou exonérées de l’impôt sur les sociétés à des
sociétés ayant leur siège social au Maroc et soumises audit impôt, à condition qu’elles
fournissent à la société distributrice ou à l’établissement bancaire délégué une attestation
de propriété de titres comportant le numéro de leur identification à l’impôt sur les sociétés.

Lorsque lesdits produits proviennent des bénéfices distribués par les organismes de
placement collectif immobilier (O.P.C.I) bénéficient d’un abattement de 60%.

 Les intérêts et autres produits similaires servis aux :


- Les établissements de crédit et organismes assimilés au titre des prêts et avances
consentis par ces organismes ;
- Les organismes de placement collectif en valeurs mobilières ;

 Les intérêts perçus par les sociétés non résidentes au titre :


- Des prêts consentis à l’État ou garantis par lui ;
- Des dépôts en devises ou en dirhams convertibles…

 Les droits de location et les rémunérations analogues afférents à l’affrètement, la location et la


maintenance d’aéronefs affectés au transport international
d. Imposition permanente au taux réduit :
 Les entreprises minières exportatrices bénéficient des taux prévus à l’article 19-I-A ci-
dessous, à compter de l'exercice au cours duquel la première opération d'exportation a été
réalisée. Bénéficient également des taux précités, les entreprises minières qui vendent
leurs produits à des entreprises qui les exportent après leur valorisation.
 Les entreprises exportatrices de produits ou de services, à l’exclusion des entreprises
exportatrices des métaux de récupération, qui réalisent dans l'année un chiffre d'affaires à
l'exportation61, bénéficient pour le montant dudit chiffre d'affaires de l’imposition aux taux
prévus à l’article 19-I-A ci-dessous. Cette imposition aux taux précités s’applique dans les
conditions prévues à l’article 7- IV ci-après.

B. Exonérations et imposition au taux réduit temporaires

✓ Exonérations temporaires
✓ Imposition temporaire au taux réduit

a. Exonérations temporaires
- Le titulaire ou, le cas échéant, chacun des co-titulaires de toute concession d'exploitation des
gisements d'hydrocarbures bénéficie d'une exonération totale de l'impôt sur les sociétés pendant
une période de dix (10) années consécutives courant à compter de la date de mise en production
régulière de toute concession d'exploitation.
- Les sociétés exploitant les centres de gestion de comptabilité agréés régis par la loi n° 57-90
promulguée par le dahir n° 1-91-228 du 13 joumada I 1413 (9 novembre 1992), sont exonérées de
l'impôt sur les sociétés au titre de leurs opérations, pendant une période de quatre (4) ans suivant
la date de leur agrément.
- Bénéficient de l’exonération totale de l’impôt sur les sociétés pendant les cinq (5) premiers
exercices consécutifs à compter de la date du début de leur exploitation :
 Les sociétés industrielles exerçant des activités fixées par voie réglementaire ;
 Les sociétés exerçant les activités d’externalisation de services à l’intérieur ou en dehors des
plateformes industrielles intégrées dédiées à ces activités, conformément aux textes législatifs
et réglementaires en vigueur

b. Imposition temporaire au taux réduit


 Bénéficient des taux prévus à l’article 19-I-A pendant les cinq (5) premiers exercices
consécutifs suivant la date du début de leur exploitation :
 les entreprises artisanales dont la production est le résultat d'un travail essentiellement
manuel ;
 les établissements privés d'enseignement ou de formation professionnelle ;
 Bénéficient pour une période de cinq (5) ans à compter de la date d’obtention du permis
d’habiter, des taux prévus à l’article 19-I-A au titre des revenus provenant de la location de
cités, résidences et campus universitaires réalisés en conformité avec leur destination, les
promoteurs immobiliers personnes morales, qui réalisent pendant une période maximum de
trois (3) ans courant à compter de la date de l’autorisation de construire , des opérations de
construction de cités, résidences et campus universitaires constitués d’au moins cinquante
(50) chambres, dont la capacité d’hébergement est au maximum de deux (2) lits par chambre,
dans le cadre d’une convention conclue avec l’Etat assortie d’un cahier des charges.

II. La base imposable :

A. La détermination de la base imposable :

Au sens de l’article 8 : Le résultat fiscal de chaque exercice comptable est déterminé d'après
l'excédent des produits sur les charges de l’exercice, engagées ou supportées pour les besoins de
l’activité imposable, en application de la législation et de la réglementation comptable en vigueur
(la loi 09-88 et CGNC), modifié, le cas échéant, conformément à la législation et à la réglementation
fiscale en vigueur.

Donc le résultat fiscal c’est le résultat comptable calculé en application de la loi comptable et
corrigé par des dispositions fiscales (Les réintégrations et les déductions)

Résultat fiscal net = Résultat avant impôt + les réintégrations – les déductions + Ecart de
conversion passif de N – Ecart de conversion passif de N-1 – Reports déficitaires.

Réintégrations : Charges comptabilisées mais non admises en déduction et produits non


comptabilisés ou minorés mais imposables.

Déductions : Produits comptabilisés mais non imposables

Report déficitaires : Pertes fiscales des exercices antérieurs


B. Appréciation fiscale des produits :

Les produits imposables sont déterminés à partir :


 Les produits d’exploitation ;
 Les produits financiers ;
 Les produits non courants ;
 Les subventions et dons reçus

> Pour en faire il faut répondre à une question principale :

Le produit est-il imposable ?

-Si le produit est imposable, aucune correction fiscale n’est effectuée ;


-Si le produit n’est pas imposable, il faut déduire du résultat comptable ;

a. Les produits d’exploitation :


1- Le chiffre d’affaire :

Les v ente s  :

Ventes d’éléments corporels : Ventes d’éléments incorporels :


Marchandises/ Produits finis Services
=> Fait à observer c’est la livraison =>Fait à observer c’est l’exécution

Ventes des biens :

 Ventes livrées aux clients : Produits imposables.


 Ventes non livrées même encaissées : Produits non imposables au titre de
l’exercice clos.

Ventes de services :
 C’est l’exécution du service qui est le fait de rattachement du produit à l’exercice.
1-1 Le chiffre d’affaire : (cas particuliers)

Les arrhes :
Sur le plan fiscal, les arrhes ne constituent pas des produits d’exploitation car elles correspondent à de
simples avances sur commandes en cours.

Les acomptes :
Il s’agit d’un paiement partiel, et fiscalement ne constitue pas des produits imposables.

2- La variation des stocks :


La variation des stocks est définie comme étant la différence entre le montant des stocks à la date de
clôture de l'exercice (stock final) et le montant des stocks à la date d'ouverture de l'exercice (stock
initial).
Le plan comptable normalisé distingue les stocks de produits en cours, les stocks des biens produits et
les stocks de services en cours.

Evaluation au coût de revient :


Le coût de revient des éléments des stocks de produits est le coût réel, c'est-à-dire les sommes
effectivement dépensées par la société pour les produire.
Le prix de revient s’identifie :

 soit au coût d’achat quand il s’agit de marchandises, matières premières, fournitures et


emballages achetés ;
 soit au coût de production quand il s’agit de biens fabriqués ou de travaux.

3- Immobilisation produite par l’entreprise pour elle-même :


Sont également considérées comme produits imposables, les immobilisations produites par l’entreprise pour
elle-même. Il s'agit des immobilisations en non-valeur, incorporelles ou corporelles créées par les moyens
propres de l'entreprise pour elle-même et qui ont pour conséquence, l'accroissement ou la valorisation des
éléments de son actif immobilisé.

4- Subvention d’exploitation :
Les subventions d'exploitation sont celles acquises par la société pour lui permettre de compenser
l'insuffisance de certains produits d'exploitation ou de faire face à certaines charges d'exploitation,
telles que les subventions versées par l’État ou les collectivités à certains organismes et entreprises
pour compenser le prix de quelques produits et services.

5- Les autres produits d’exploitation (imposables) :


Jetons de présence :
Les jetons de présence perçus par la société ainsi que les remboursements forfaitaires de
frais et les rémunérations qui lui sont octroyées en sa qualité d’administrateur.

Revenus d’immeubles non affectés à l’exploitation


Redevances pour brevets, concessions, marques.
Ventes et produits accessoires.

6- Reprises sur provisions :


Les provisions sont réajustées à la fin de chaque exercice. En effet, les provisions d'exploitation
devenues en tout ou en partie sans objet sont rapportées au résultat d'exploitation.
Le sort fiscal de la reprise sur la provision dépend de celui qui a été réservé au traitement fiscal de
dotation :
- Si la dotation aux provisions était acceptée en déduction, la reprise serait imposable.
- Si la dotation aux provisions était non déductible, la reprise serait à déduire pour éviter la
double imposition de la dite-provision

b. Les produits financiers :


Il s’agit d’intérêt et produits assimilés, acquis par le contribuable dans le cadre de son activité
professionnelle :
Produits des titres de participation ;
Gain de change ;
Ecarts de conversion-passif relatifs aux augmentations des créances et aux diminutions des
dettes libellées en monnaies étrangères (imposables au titre de l’exercice de leur
constatation) ;
Les intérêts courus et autres produits financiers ;
Les reprises financières et les transferts de charges.

1- Produits des titres de participation :


Les produits des titres de participation et autres titres immobilisés sont compris dans les produits
d’exploitation de la société bénéficiaire avec un abattement de 100%.

2- Gain de change :
Les créances et les dettes en monnaies étrangères doivent être évaluées, à la clôture de chaque
exercice, selon le dernier cours de change.

3- Les écarts de conversion-passif :


Les écarts de conversion-passif qui sont comptabilisés au niveau du bilan de la société et qui sont
relatifs aux augmentations des créances et aux diminutions des dettes libellées en monnaies
étrangères, ils sont évalués, à la clôture de chaque exercice, selon le dernier cours de change. Ces
écarts sont imposables au titre de l’exercice de leur constatation.
4- Les intérêts courus et autres produits financiers :
Il s’agit des intérêts courus constatés par la société au titre des prêts octroyés, des revenus des autres
créances financières et des revenus tirés des comptes en banque.
NB : Intérêts sur des placements à terme :
Une retenue à la source de 20% est considérée comme une avance sur l’IS. L’intérêt
doit être imposé à son montant brut.
Brut = Net + TPPRF (taxe sur les produits de placement à revenu fixe)

5- Les escomptes obtenus : Produit financier imposable

c. Les produits non courants


1- Produits de cession

Les plus-values réalisés ou constatés par l’entreprise :


Les plus-values réalisés ou constatés par l’entreprise, en cours ou en fin d’exploitation, suite à
la cession ou au retrait de certains éléments corporels ou incorporels de l’actif immobilisé
sont imposables

2- Subventions d’investissement :
Les subventions d’investissement ont pour objectif d’encourager l’entreprise à l’acquisition
des immobilisations et à la création de l’emploi.
Le montant des subventions d’investissement est repris sur la durée et au rythme
d’amortissement de l’immobilisation acquise ou créée au moyen de la subvention. Les
reprises sur subventions d’investissement sont imposables.

3- Autres produits non courants :


Sont des profits découlant ou non de l’activité courante, mais qui se caractérisent par leur
aspect accidentel ou inattendu.
Exemple :
Indemnités d’assurances
Indemnités perçus pour le transfert de la clientèle ou la cessation de
l’exercice d’activité ;
Plus-value sur réalisation d’élément d’actif d’exploitation
Dégrèvement d’impôt
→ Si l’impôt est déductible, le dégrèvement est imposable ex : Taxe
professionnelle
→ Si l’impôt est non déductible, le dégrèvement est non imposable ex : IS
N.B : les dégrèvements accordés en matière d’I.S. ne constituent pas un
produit imposable du fait que le montant de cet impôt n’est pas
déductible.

C. Le traitement fiscal des charges :


1- Les charges déductibles :
Les charges déductibles comprennent les achats de matières premières et produits destinés à
être revendus en l’état ou incorporés dans des opérations de fabrication.
Aux achats s’ajoutent les autres charges que l’entreprise doit engager pour l’exercice de son
activité.
Dans ce cadre :
Il faut répondre à une question principale :

La charge est-elle déductible ?

Si la charge est déductible, aucune correction fiscale n’est effectuée, sinon une réintégration
doit être passée.

2- Conditions de déductibilité des charges


Pour l’admission d’une charge en déduction, il faut qu’elle remplisse les cinq conditions exigées par
les règles fiscales.

Etre rattachées à la gestion de l’entreprise et liées à son exploitation


La charge ou la dépense doit se rapporter directement à la gestion et être exposée dans l’intérêt de
l’entreprise. Cela implique l’exclusion des charges supportées dans l’intérêt du personnel, de
l’exploitant ou des associés.

être la traduction d’une diminution du patrimoine de l’entreprise


Selon cette condition, la charge doit se traduire par une diminution du patrimoine de l’entreprise ou
avoir pour but de couvrir les risques entraînant cette diminution.
A ce titre ne sont pas des charges déductibles les dépenses qui ont pour effet l’entrée d’un élément
immobilisé, dans l’actif ou l’augmentation de la valeur pour laquelle un élément de l’actif immobilisé
figure au bilan.

Correspondre à une charge effective et appuyée par une pièce justificative


Il convient de noter que rien n’interdit à l’entreprise de constater dans la comptabilité des
charges dont la déduction est refusée par la loi fiscale. Dans ce cas, le montant des charges
non déductibles doit être rapporté extra-comptablement au résultat fiscal.

N.B : Dans le cadre des pièces justificatives, Les entreprises doivent indiquer sur leur facture un
identifiant commun d’entreprise (ICE).

être enregistrées en comptabilité

La charge doit être constatée en comptabilité. Cela signifie qu’elle ne doit pas être déduite de manière
extracomptable sans comptabilisation.

être rattaché à l’exercice pour lequel le résultat fiscal est rattaché

Les charges déductibles sont celles qui affectent les résultats de l’exercice au cours duquel elles ont
été engagées, c’est-à-dire les charges qui ne se rapportent pas à l’exercice doivent être régularisées

Les charges d’exploitation :


 Les achats ;
 Les autres charges externes ;
 Les frais de personnel ;
 Les impôts et taxes ;
 Les autres charges d’exploitation ;
 Les dotations d’exploitation aux amortissements ;
 Les dotations d’exploitation aux provisions.

1. Les achats :
Pour que les achats soient déductibles ils doivent être reçus, s’il s’agit d’un achat corporel (par
exemple : Des marchandises), ou exécuté s’il s’agit d’un achat incorporel (Transport) pendant
l’exercice concerné, même si la facture n’a pas été reçue et le prix n’a pas été payé au cours de
l’exercice.
Pour le cas des achats importés, le coût comptabilisé comprend le prix d’achat augmenté des frais
accessoires d’achat (Douane, transport, assurance, frais de transit, frais de port,…)

2. Les autres charges externes :


 Loyers
 Les entretiens et réparations
 Les primes d’assurance
 Transports et déplacement
 Cadeaux publicitaires
 Les dons

2-1 Les loyers :


Les loyers versés à des tiers (et non à soi-même) au titre des locaux professionnels, du matériel et des
locaux affectés au logement du personnel de l’entreprise sont des charges déductibles.
Exceptions :
Les loyers versés d’avance à titre de garantie : dépôt et cautionnement (actif immobilisé) => CND
Le prix d’acquisition d’un droit au bail est exclu des charges déductibles et doit être porté à l’actif
comme partie des éléments incorporels

2-2 Les entretiens et réparations :


Les dépenses d’entretien et de réparation sont réputées constituer des frais généraux déductibles
Exception :
Les frais entretiens et réparations qui prolongent la durée probable d’utilisation sont immobilisés=>
CND

2-3 Les primes d’assurances :


Les primes annuelles liées aux contrats d'assurances souscrits par l'entreprise pour se prémunir
contre les risques (incendie, vol, accidents, phénomènes naturels...) sont acceptées en déduction, et
ce quelle que soit la nature de ces contrats.
Exception :
L'assurance -vie est contractée sur la tête d'un dirigeant au profit de la société elle-même : dans ce
cas les primes sont exclues des charges déductibles. Mais lorsque le décès du dirigeant assuré
survient, l'indemnité encaissée n'est imposable qu'après déduction de l'ensemble des primes
versées

2-4 Cadeaux publicitaires :


Les dépenses en cadeaux à la clientèle qui constituent des frais divers de l’entreprise sont déductibles
si :
Les cadeaux publicitaires d’une valeur unitaire maximale de 100 dirhams portant soit la raison sociale,
le nom ou le sigle de la société, soit la marque des produits qu’elle fabrique ou dont elle fait le
commerce
-Condition de fond : Portant le nom de la société.
-Condition de forme : Prix unitaire <= 100 TTC

2-5 Les dons d’utilité publique :


Il s’agit des dons en nature ou en argent octroyés :
 Aux habous publics
 À l'entraide nationale
 Aux associations reconnues d'utilité publique
 Aux établissements publics ayant pour mission essentielle de dispenser des soins de santé ou d'assurer
des actions dans les domaines culturels, d'enseignement ou de recherche
 À l’Université Al Akhawayne d’Ifrane
 À la Ligue nationale de lutte contre les maladies cardio-vasculaires
 À la Fondation Hassan II pour la lutte contre le cancer
 À la Fondation Cheikh Zaïd Ibn Soltan
 À la Fondation Mohammed V pour la solidarité
 À la Fondation Mohammed VI de promotion des œuvres sociales de l'éducation-formation
 Au comité olympique national marocain et aux fédérations sportives régulièrement
constituées ;
 Au fonds national pour l'action culturelle ;
 À l'agence pour la promotion et le développement économique et social des préfectures et
provinces du Nord ;
 À l'agence pour la promotion et le développement économique et social des préfectures et
provinces du Sud.
 À l'agence pour la promotion développement économique et social des préfectures et
provinces de la région orientale ;
 À l'agence spéciale Tanger Méditerranée ;
 À l'agence de développement social (A.D.S.) ;
 À l'agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (A.N.A.P.E.C.).
 À l'Office national des œuvres universitaires sociales et culturelles ;
 Aux associations de micro crédit ;

2-6 Les dons octroyés :


Aux œuvres sociales des entreprises publiques ou privées et aux œuvres sociales des institutions qui
sont autorisées par la loi qui les institue à percevoir des dons, dans la limite de deux pour mille (2°/oo)
du chiffre d’affaires HT du donateur.
Dons accordés aux établissements reconnus d’utilité
publique
Déductibles sans limite
Dons accordés

Dons accordés aux œuvres sociales des établissements


publics ou privés
Acceptés dans la limite de 2/1000 du CA HT
Excédent à réintégrer

Autres dons à des bénéficiaires non autorisés d’une


manière réglementaire à recevoir des dons:
Non déductibles

3. Les impôts et taxes :


Sont des prélèvements au profit de l’Etat, ils représentent des charge déductible fiscalement à
condition qu’ils soient liées à l’exploitation.
Les impôts déductibles :
 La taxe professionnelle
 La taxe de services communaux
 La TVA non récupérables, les droits de douane
 Les droits d’enregistrement
 De timbre
 Les taxes communales.

Les impôts non déductibles :


 L’IS
 L’IR
 La TVA récupérable

N.B : Les pénalités, majorations et amendes pour infraction aux règles d’assiette des impôts directs et
indirects, de paiement tardif des dits impôts, ainsi qu’aux dispositions légales et réglementaires ne
sont pas déductibles

4. Les charges de personnel :


Les charges déductibles sont :
 Les rémunérations directes et indirectes doivent correspondre à un travail effectif
 Salaires
 Indemnités
 Primes : à caractère obligatoire
 Avantages en nature ou en argent
 Charges sociales patronales

5. Les dotations aux amortissements :


Les dotations aux amortissements doivent respecter les conditions suivantes pour leur admission en
déduction fiscale :
- Doivent Correspondre à des immobilisations inscrites en Actif de l’Entreprise.
- Les immobilisations doivent être autorisées à la pratique d’amortissements et calculés
conformément aux dispositions fiscales
- Les dotations doivent être comptabilisées toute dotation ratée est perdue en déduction fiscale
- La dotation des voitures de tourisme est déductible en observant la limite de 300 000 TTC et le
taux 20%. (300 000 *20% = 60 000 par an).

Deux modalités d’amortissement :


- Constant selon les taux indiqués
- Dégressif sans que l’immobilisation ne soit exclue de cette pratique (tel que les voitures de service,
constructions et immobilisations en non valeurs.)

Les taux indiqués :

Type d’actif Taux généralement admis


Immeubles d’habitation et à usage commercial 4%
Immeubles industriels construits en matériaux résistants 5%
Constructions légères 10%
Matériel, les agencements et installations 10% à 15%
Gros matériel informatique 10% à 20%
Matériel informatique, périphérique et programmes 20% à 25%
Mobilier et logiciels 20%
Matériel roulant 20% à 25%
Outillage de faible valeur 30%

6. Les dotations aux provisions :


Il s'agit de provisions constituées en vue de faire face, soit à la dépréciation des éléments de l'actif,
soit à des charges ou pertes non encore réalisés et que des événements en cours rendent probables.
 Conditions de déductibilité :
- La provision doit être destinée à faire face à une dépréciation, à une perte
ou à une charge déductible ;
- Les charges et les pertes doivent être nettement précisées est susceptible
d'évaluation approximative ;
- Les pertes ou les charges doivent trouver leur origine dans l'exercice
en cours ;
- Les provisions doivent être effectivement comptabilisées ;
- Les pertes et les charges doivent être probables et non pas éventuelles ; La
déductibilité de la dotation pour créances douteuses est conditionnée par
l'introduction d'un recours judiciaire dans un délai de 12 mois suivant celui
de la constitution.

Provisions exclues du droit à déduction :


> provisions pour amendes et pénalités non déductibles ;
> provisions pour propre assureur ;
> provisions pour garanties données aux clients ;

Les charges financières :


Sont déductibles :

> Les charges d’intérêts dus aux tiers sont déductibles à condition que les emprunts ont servis au
financement de l’entreprise.
> Les intérêts rémunérant les comptes courants des associés pour les besoins de l’exploitation
sont déductibles sous réserve que :
 Le capital social soit totalement libéré ;
 Le montant total des sommes portant intérêts déductibles ne peut excéder le montant du
capital social ;
 Le taux pratiqué ne doit pas dépasser celui fixé par arrêté du Ministre des finances pour la
rémunération des comptes courants associés au titre de l’année en cours.
> Les pertes de change relatif aux dettes et créances libellés en monnaie étrangère ;
> Les autres charges financières : escomptes accordés ;
> Les dotations financières.

Les charges non courantes :


Ces charges sont déductibles quand elles sont liées à l'exercice de l'activité de l'entreprise et
rattachées à ce dernier. Il s’agit :

de la VNA des immobilisations cédées.


des autres charges non courantes telles que les dons accordés à certains organismes (habous,
associations reconnues d'utilité publique…) ;
des dotations non courantes : il s'agit des dotations aux amortissements dégressifs des biens
des équipements à l'exclusion des immeubles et des véhicules de transport de personnes.
Ce genre d'amortissement est pratiqué sur option irrévocable de la société. Son taux= taux
d'amortissement constant multiplié par un coefficient qui varie de 1,5 ; 2 ; à 3 selon la durée
d'amortissement.
Sa base de calcul est le coût d'acquisition pour la première année et la VNA pour les années
suivantes
NB : les provisions sans objet ainsi que celles qui sont irrégulièrement constituées doivent être
réintégrées.

3- Les charges non déductibles :


Ce sont les charges dont le fisc n'admet pas la déduction même si elles sont engagées dans le cadre de
l'exploitation, il faut donc les réintégrer (art. 11 du CGI).
Ne sont pas déductibles du résultat fiscal :
1) Les amendes, pénalités et majorations de toute nature, notamment pour infractions en
matière :

d'assiette des impôts directs et taxes ;


de paiement tardif de ces impôts et taxes ;
de la législation au travail ;
de la réglementation de la circulation ;
de la réglementation du contrôle des changes ;
de la réglementation des prix.

2) Ne sont déductibles du résultat fiscal que dans la limite de 5.000 DH TTC par jour et par
fournisseur sans dépasser 50.000 DH TTC par mois et par fournisseur, les dépenses afférentes
aux charges ainsi que les dotations aux amortissements relatives aux acquisitions
d'immobilisation et dont le règlement n'est pas justifié par CBNE, Effet de commerce, moyen
magnétique de paiement, virement bancaire ou procédé électronique
3) Ne sont pas déductibles du résultat fiscal, l'ensemble des achats des travaux et des prestations
de services non justifié par une facture régulière ou autre pièces probantes établie au nom des
contribuables.
4) Ne sont pas déductibles également les achats et les prestations revêtant un caractère de
libéralité.

4- Le déficit reportable :
Selon l’article 12 du CGI : Le déficit d'un exercice comptable peut être déduit du bénéfice de l'exercice
comptable suivant. A défaut de bénéfice ou en cas de bénéfice insuffisant pour que la déduction
puisse être opérée en totalité ou en partie, le déficit ou le reliquat de déficit peut être déduit des
bénéfices des exercices comptables suivants jusqu'au quatrième exercice qui suit l'exercice déficitaire.
Toutefois, la limitation du délai de déduction prévue à l'alinéa précédent n'est pas applicable au
déficit ou à la fraction du déficit correspondant à des amortissements régulièrement comptabilisés et
compris dans les charges déductibles de l'exercice, dans les conditions prévues à l'article 10 (I-F-1°-b)

Déficit lié aux


amortissement

Sans limite dans le


temps
Résultat
déficitaire des
exercices
antérieurs Déficit hors
amortissement

limité à 4 exercices

III. La liquidation et le paiement de l’IS

A. LIQUIDATION DE L’IMPOT :
1- Période d’imposition :
L'impôt sur les sociétés est calculé d'après le bénéfice réalisé au cours de chaque exercice
comptable qui ne peut être supérieur à douze (12) mois.
En cas de liquidation prolongée d'une société, l'impôt est calculé d'après le résultat provisoire
de chacune des périodes de douze (12) mois.
Si le résultat définitif de la liquidation fait apparaître un bénéfice supérieur au total des
bénéfices imposés au cours de la période de liquidation, le supplément d'impôt exigible est égal
à la différence entre le montant de l'impôt définitif et celui des droits déjà acquittés.
Dans le cas contraire, il est accordé à la société une restitution partielle ou totale desdits droits.

2- Lieu d’imposition :
Les sociétés sont imposées pour l'ensemble de leurs produits, bénéfices et revenus au lieu de
leur siège social ou de leur principal établissement au Maroc.
En cas d'option pour l'impôt sur les sociétés :
- les sociétés en participation imposées au lieu de leur siège social ou de leur principal
établissement au Maroc, au nom de l'associé habilité à agir au nom de chacune de ces
sociétés et pouvant l'engager ;
- les sociétés de personnes imposées en leur nom, au lieu du siège social ou du principal
établissement de ces sociétés.

3- Taux d’imposition :
3-1 Taux normal de l’impôt :
L’impôt sur les sociétés est calculé comme suit :

Aux taux proportionnels


Montant du bénéfice net Taux
Inférieur ou égal à 300 000 10%

De 300 001 à 1 000 000 20%

Supérieur à 1 000 000 31%

A noter que le taux de 20% est appliqué à la tranche dont le montant du bénéfice net est
supérieur à 1 000 000 de dirhams, pour :

 Les entreprises exportatrices des produits ou de services (à l’exception des entreprises


exportatrices des métaux de récupération) qui réalise dans l'année un chiffre d'affaires à
l'exportation.
 Les entreprises hôtelières pour la partie de la base imposable correspondant à leur
chiffre d'affaires réalisé en devises.
 Les entreprises minières exportatrices.
 Les entreprises artisanales dont le travail est essentiellement manuel, pendant les 5
premiers exercices.
 Les établissements privés d'enseignement ou de formation professionnelle, pendant les
5 premiers exercices ;
 Les promoteurs immobiliers réalisant 50 chambres dans les cités, résidences ou campus
universitaire, pendant les 5 premiers exercices.
 Les sociétés sportives.
 Les exploitations agricoles.
 les sociétés exerçant les activités d’externalisation de services à l’intérieur ou en
dehors des plateformes industrielles intégrées dédiées à ces activités.

Pour les sociétés exerçant une activité industrielle, à l’exclusion de celles dont le bénéfice net est
égal ou supérieur à cent millions (100 000 000) de dirhams, le taux du barème de 31% est ramené à
26%.
L’activité industrielle s’entend de toute activité qui consiste à fabriquer ou à transformer
directement des biens meubles corporels moyennant des installations techniques, matériels et
outillages dont le rôle est prépondérant.

Toutefois certains organismes à caractère financier tels que les établissements de crédit (BAM,
CDG, et les sociétés d'assurances et réassurance) sont soumis à l'IS au taux de 37 %.

3-2 Le taux spécifique :


15 % applicable :
Aux entreprises exerçant leurs activités dans les zones d'accélération industrielle
après le 5ème exercice d'exonération totale.
Aux sociétés de services ayant le statut de Casa Finance City après les 5 ans
d'exonération.

3-3 Taux et montants de l’impôt forfaitaire :


Le taux de 8 % du montant HT sur la valeur ajoutée des marchés, pour les sociétés étrangères non
résidentes, adjudicataires de marché de travaux de construction ou de montage ayant opté pour
l'imposition forfaitaire. Cet impôt est libératoire de l'impôt retenu à la source.
3-4 Taux de l’impôt retenu à la source :

Il s'agit de 3 taux actuellement 10 %, 15 % et 20 %.

Le taux de 10 %:
Il s'applique au produit brut hors TVA perçus par les personnes physiques ou morales non
résidentes.

Le taux de 15 %:
Il s'applique aux produits des actions parts sociales et revenus assimilés.

Le taux de 20 %:
Il s'applique au montant hors TVA des produits de placements à revenu fixe (énumérés à l'article
14 de la loi), versés, mis à la disposition ou inscrit en compte de personnes physiques ou
morales au titre des intérêts et autres produits assimilés :
- des obligations, bons de caisse et autres titres d'emprunt comme les créances hypothécaires
privilégiées ou chirographaires, les cautionnements en numéraire, les bons de trésor, les
titres OPCVM...
- des dépôts à terme ou à vue auprès des établissements de crédit ou tout autre organisme.

- des prêts et avances consentis par des personnes physiques ou morales à toute personne
physique ou morale passible à l'IS ou de l'IR selon le régime du résultat net réel ou à toute
autre personne.
- des prêts consentis par l'intermédiaire des établissements de crédit et organismes assimilés,
par des sociétés et autres personnes physiques ou morales à d'autres personnes.
- des opérations de pensions.

Sont soumis également à la retenue à la source de 20%, au taux applicable aux produits de
placements à revenu fixe, les revenus versés par les fonds de placements collectifs en titrisation
(FPCT) aux porteurs des certificats de Sukuk, correspondant à la marge bénéficiaire réalisée par
ces derniers au titre de l’opération de titrisation.

B. PAIEMENT DE L’IMPOT :
L'impôt exigible de la société est obtenu en appliquant le tarif fiscal à la base imposable (résultat
fiscal net).
IS = résultat fiscal net * taux d'I.S

Toutefois, l'impôt exigible ne peut être inférieur à un minimum appelé cotisation minimale
annuelle.

1- Cotisation minimale : (Art.144)


 C'est le minimum d'impôt qu'une entreprise passible de l'IS devrait acquitter à l'État.
 Ce minimum est dû par toute société redevable de l'IS, sauf les sociétés étrangères
ayant opté pour une imposition forfaitaire.

 La CM est calculée en même temps que l'IS, elle devient exigible si son montant dépasse celui
de l'IS.
 La CM ne peut être inférieur à 3000 dirhams par exercice.

1-1 La base de calcul de la cotisation minimale :


La base de la cotisation minimale est constituée de 5 éléments :
o le chiffre d'affaire : ensemble des recettes et des créances acquises, se rapportant aux
produits livrés aux services fournis et aux travaux immobiliers totalement ou
partiellement réceptionnés ;
o des autres produits d'exploitation (jetons de présence…) ;
o des produits financiers (sauf éléments exonérés) ;
o des subventions ou dons reçus de l'État ou collectivités locales ou des tiers (subventions
d'exploitation, subventions d'investissement…) ;
o Et des autres produits non courant.
1-2 Exonération :
Les sociétés nouvellement créé (autre que celle des concessionnaires de service public) sont
exonérés de la CM pendant les 36 premiers mois suivant la date du début de leur exploitation,
cette exonération peut aller dans certains cas jusqu'à 60 premiers mois suivant la date de
constitution des sociétés (ce droit cesse après la 60 mois d'existence).

1-3 Le taux de la cotisation minimale :


Le taux de la cotisation minimale est fixé à : 0,5 % (LF2022)
Toutefois, ce taux est ramené à 0,40% pour les entreprises dont le résultat courant hors
amortissement est déclaré positif et porté à 0,60%, lorsqu’au-delà de la période d’exonération,
le résultat courant hors amortissement est déclaré négatif par l’entreprise, au titre de deux
exercices consécutifs.

 Soit de 0,25 % taux réduit applicable aux opérations effectuées par les entreprises
au titre des ventes portant sur les :
 Produits d’énergie (Gaz, Eau, Electricité)
 Produits Pétroliers
 Produits de 1ére nécessité (Huile, Farine, Beurre, Sucre)
 Médicaments

Calcul de la CM :
CM = taux * (CA HT + autres produits d'exploitation + produits financiers +
Subventions et dons reçus +autres produits non courants)

2- Calcul et détermination de l'impôt exigible :


Toute société doit calculer à la fois l'IS et la CM et comparer les deux montants. Le montant le
plus élevé des deux sera l'impôt exigible de l'exercice.
L'IS est payable spontanément par les contribuables dans les délais précis et selon les modalités
prévues par la loi, sous forme d'acomptes au cours de l'exercice. A la fin de l'année, une
régularisation s'impose.

2-1 Les acomptes provisionnels (trimestriels) :


La société soumise à l'IS doit verser à l'État 4 acomptes provisionnels dont chacun est égal à 25
% du montant de l'impôt exigible (IS ou CM) de l'exercice précédent (appelé exercice de
référence).
Ses acomptes doivent être versés au Trésor respectivement avant l'expiration du 3e, 6e, 9e et
12e mois suivant la date d'ouverture de l'exercice comptable.
Toutefois, le paiement du montant de la cotisation minimale doit être effectué en un seul
versement avant l'expiration du 3e mois (soit avant le 31 Mars) suivant la date d'ouverture de
l'exercice comptable en cours.
2-2 Les régularisations fiscales :
Lorsque l'impôt au titre de l'exercice en cours est déterminé à la fin de l'année, la société doit
comparer son montant à la somme des 4 acomptes déjà versés.
- Si cet impôt est supérieur aux acomptes versés, le reliquat constitue une dette à payer par la
société à l'État avec le premier acompte de l'exercice suivant (avant le 31/03/N + 1).
- Si l'impôt dû est inférieur au montant des acomptes versés, l'excédent payé constitue pour la
société une créance à imputer d'office sur le premier acompte de l'exercice suivant, et le cas
échéant, sur le deuxième et suivant.

Remarque :
- La société peut être dispensée de verser des acomptes supplémentaires si elle juge qu'un ou
plusieurs acomptes versés sont suffisants pour couvrir l'impôt dont elle sera finalement
redevable.
- À cet effet, elle doit souscrire une déclaration 15 jours avant l'exigibilité du prochain
versement à effectuer.
Toutefois si le montant de l'impôt dû s'avère supérieur de plus de 10 % à celui des acomptes
versés, la société encourt une pénalité de 10% (ou de 5% si le paiement est effectué dans un
délai de retard n'excédant pas 30 jours) et une majoration de 5% pour le premier mois de retard
et de 0,50% par mois ou fraction de mois supplémentaire.

- Les acomptes provisionnels dus au titre d'un exercice sont calculés sur la base de l'impôt ou la
CM acquittés au titre de l'exercice précédent.
- Lorsque l'exercice de référence est inférieur à 12 mois, les acomptes sont calculés sur la base
de l'impôt rapporté à une période de 12 mois.
- Dans le cas où une société bénéficierait d'une période d'exonération de l'IS ou de la CM,
l'exercice de référence pour le calcul des acomptes provisionnels est le dernier exercice clos de la
période d’exonération.
- Les acomptes sont calculés à la base de l'impôt ou de la CM qui aurait été normalement dus en
l'absence d'exonération.

IV. Les obligations et les sanctions des assujettis à l’IS :


A. Les obligations :

Le code général d’impôt à fait la distinction entre deux types d’obligation :


- Les Obligations comptables
- Les Obligations déclaratives
Les obligations comptables :
1- La tenue de la comptabilité (article 145) :
 Les contribuables doivent tenir une comptabilité conformément au Code général de
normalisation comptable. Ainsi, les documents comptables prévus par la loi 09-88 :
 Livre journal : côté et paraphé par le juge du tribunal de première instance.
 Livre d'inventaire des biens figurant à l'actif, des stocks et des éléments du passif.
 Les pièces justificatives des différents produits et charges.
 Les comptes de synthèse : bilan et CPC
 L'ensemble de ses documents doit être conservé par l'entreprise pendant au moins 10 ans
en vue de les reproduire en cas de contrôle fiscal.
 Les contribuables sont tenus d'établir, à la fin de chaque exercice comptable, des
inventaires détaillés, en quantités et en valeurs.
 Délivrance de factures : doivent mentionner, en plus des indications habituelles d’ordre
commercial :

1 - l’identité du vendeur ;
2 - le numéro d’identification fiscale (IF), de la taxe professionnelle (TP) et
l'Identifiant commun de l'entreprise (ICE)
3 - la date de l’opération ;
4 - les noms, prénom ou raison sociale et adresse des acheteurs ou clients ;
5- les prix, quantité et nature des marchandises vendues, des travaux exécutés ou
des services Rendus ;
6- d’une manière distincte le montant de la taxe sur la valeur ajoutée réclamée en
sus du prix ou Comprise dans le prix
7- les références et le mode de paiement.

2- Obligations des entreprises non résidentes (Art 147) :


- Les entreprises dont le siège est situé à l'étranger et qui ont au Maroc une activité permanente
doivent tenir, au lieu de leur principal établissement au Maroc, la comptabilité de l'ensemble
de leurs opérations effectuées au Maroc, conformément à la législation en vigueur.
- Le livre-journal et le livre d'inventaire sont cotés et paraphés par le tribunal de commerce ou, à
défaut, visés par le chef du service local des impôts.
- Les sociétés non résidentes qui ont opté pour l'imposition forfaitaire, en matière d’impôt sur
les sociétés, doivent tenir : honoraires, commissions, transferts, livre de paie, encaissement.

Les Obligations déclaratives


-Déclaration du résultat fiscal (art.20) : Les sociétés qu’elles soient imposables à l’impôt sur les
sociétés ou qu’elles en soient exonérées, doivent déposer à l'inspecteur des impôts du lieu de leur
siège social une Déclaration de son résultat fiscal, dans les trois (3) mois qui suivent la date de
clôture de chaque exercice comptable, et aussi un état explicatif de l’origine du déficit (art 20-4).

-Déclaration du Chiffre d’affaires : Il s'agit d'une déclaration obligatoire pour les sociétés non
résidentes imposées au régime forfaitaire. A déposer avant le 1 er Avril de chaque année.

-Déclaration de l'existence (art 148) : les sociétés qu’ils se soient imposables à l’impôt sur les
sociétés ou à l’impôt sur le revenu au titre de revenus professionnels ou qu’ils en soient exonérés
ainsi que les contribuables imposables au titre des revenus agricoles, doivent déposer dans un
délai maximum de 30 jours suivant la date de leur constitution une déclaration d’existence.
S'il s'agit d'une société de droit marocain soumise à l’impôt sur les sociétés, cette déclaration doit
comporter :

1- la forme juridique, la raison sociale et le lieu du siège social de la société ;


2- le lieu de tous les établissements et succursales de la société située au Maroc et, le
cas échéant, à l’étranger
3- le numéro de téléphone du siège social
4°- les professions et activités exercées dans chaque établissement et succursale
mentionnées dans la déclaration
5°- les numéros d'inscription au registre du commerce, à la caisse nationale de
sécurité sociale et, le cas échéant, à la taxe professionnelle
6°- les nom et prénoms, la qualité et l'adresse des dirigeants ou représentants de la
société
7°- les nom et prénoms ou la raison sociale ainsi que l'adresse de la personne
physique ou morale qui s'est chargée des formalités de constitution ;
8°- la mention, le cas échéant, de l'option pour : - l'imposition à l'impôt sur les
sociétés en ce qui concerne les sociétés visées à l'article 2
La déclaration d’existence doit être accompagnée des statuts de la société et de la liste des
actionnaires fondateurs.

B.Les sanctions
 défaut ou retard dans le dépôt des déclarations fiscales : art 184
 5% de l’impôt dû dans le cas de dépôt de la déclaration fiscal dans un délai ne dépassant pas
30 jours de retard
 15% de l’impôt dû dans un délai supérieur à 30 jours de retard
 Défaut de déclaration d’existence : art 188
 Amende de 1000 DH
 une amende égale à cinquante mille (50.000) dirhams, par exercice, est applicable aux
contribuables qui ne conservent pas pendant dix (10) ans les documents comptables

V. Cas pratique :

La société anonyme (CCA M1) vous fournit les renseignements suivants en vue de lui
déterminer l’impôt exigible au titre des exercices N-1 et N.

Exercices Résultat avant impôt Charges non Produit non Base de la cotisation
déductible imposable minimale

N-1 (-) 43560 145640 8700 22 560 800

N 436730 Voir (a) Voir (b) 28 650 400

Taux d’IS suivant barème – Taux de cotisation minimale : 0.5%


Chiffre d’affaires (Hors taxe) : tous les produits commercialisés sont taxés à 20%
-pour N-1 : 22531200 DH
-pour N : 28642400 DH
A- Parmi les charges comptabilisées on a relevé :
1-Le paiement de la taxe professionnelle de l'exercice N en retard : Principal : 9 860 dh,
Pénalité : 1479 dh et majoration de retard : 493 dh
2-Prise en charge de la réparation de la voiture personnelle du directeur général de
l'entreprise non incorporée dans la base d'imposition de son salaire : 3 458 dh.
3-Dotations aux provisions :
 3 560 dh pour déprécier une créance due par un client en difficulté mais dont
l'échéance n'est pas encore parvenue au 31/12/N.
 6 300 dh pour déprécier une créance échue le 20/10/N et due par un client attaqué en
justice.
 34 780 dh pour faire face à un risque de redressement fiscal, le contrôle est déjà
entamé depuis le 06/11/N.

4-Dotation pour amortir une voiture de service de la société acquise le 01/04/N à :345 000 dh
(TTC). Durée d'amortissement choisie par l'entreprise : 5 ans.

B- Parmi les produits comptabilisés on relève :


1-Un produit de cession d'une machine de production totalement amortie, vendue le 24/11/N
à 24 000 dh. La machine a été acquise le 01/09/N-12 à 320 000 dh (HT) et amortie
linéairement sur 10 ans.

2-Une reprise sur une provision pour dépréciation d'un client pour : 6 850 dh.
La provision a été constatée fin N-2 mais a été réintégrée au résultat de cet exercice.
3-Les intérêts facturés à deux salariés de l'entreprise sur des prêts qui leur ont été
Attribués en N : Total des intérêts rapportés à l’exercice : 4 674 dh.
C- Les gains de change latents sur les dettes et les créances en devises ont été les
Suivants :
-31/12/N-1 6 544 dh
-31/12/ N 7 885 dh

Travail à faire :
1/ Déterminer l'impôt exigible au titre de l'exercice N-1.
2/ Déterminer le résultat fiscal de l'exercice N
3/ Déterminer l'impôt exigible au titre de l'exercice

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