Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Sommaire
Un acte de gestion est considéré comme anormal quand il n'est pas dans l'intérêt de
l'entreprise mais dans l'intérêt d'une tierce personne, extérieure à l'entreprise.
L'absence de contrepartie
Tout acte de gestion doit avoir une contrepartie. Si une recette non encaissée ou une
dépense imputée à tord peut faire valoir d'une contrepartie, elle ne peut pas être
considérée comme un acte anormal de gestion. C'est l'absence de contrepartie qui
justifie la qualification d'anormal.
La charge de la preuve
la dépense imputée à tord est retirée de la comptabilité, les charges sont donc
plus faibles et le résultat fiscal est revalorisé ;
la recette non comptabilisée est réintégrée, les produits sont donc plus importants
et le résultat fiscal augmente.
Au final, c'est le montant de l'impôt sur les sociétés dans le compte de résultat qui est
augmenté.
Bon à savoir : une pénalité pour retard de paiement de l'impôt sur les sociétés peut
aussi être demandée.
La gestion de l’entreprise reste dominée par le principe
de non-immixtion de l’administration fiscale.
Ce principe signifie que l’administration n’a pas à se
substituer au dirigeant quant à ses prises de
décision dans la conduite des affaires de
l’entreprise.
L’ACTE ANORMAL DE GESTION :
CARACTERISTIQUES ET
CONSEQUENCES
La pratique journalière du cabinet m’a depuis longtemps démontré que cette épée de
DAMOCLES inquiète les dirigeants de société. Ils maitrisent mal cette notion et en conséquence
n’arrivent pas à gérer les risques, qui en découlent pour leur activité.
Cet article de synthèse sur les caractéristiques de l’acte anormal de gestion et ses
conséquences, a pour vocation de les éclairer.
La première hypothèse est illustrée par exemple par la déduction du résultat d’une entreprise
informatique, du cout de matériel d’entretien d’un bateau, et le seconde par la location à titre
gratuit d’un local professionnel.
Un acte anormal de gestion se caractérise par un avantage, sans contrepartie, accordé à un tiers
extérieur à l’entreprise.
L’abandon de recettes est un cas classique d’acte anormal de gestion. Il en sera tout autrement,
si en contrepartie de l’abandon de recettes, la société qui bénéficie de cet avantage, accepte par
exemple de se porter caution de la société renonçante.
Le dirigeant qui réalise un tel acte doit agir sciemment. Il doit être conscient que l’opération ne
présente aucun intérêt pour sa structure.
Face à une opération qualifiée d’acte anormal de gestion, l’administration fiscale procédera à la
réintégration des recettes non perçues ou des dépenses déduites. La base imposable de
l’exploitation en sortira accrue. Des intérêts de retard seront prélevés. Des pénalités éventuelles
pour manquement délibéré ne peuvent être écartées.
Pour le bénéficiaire de l’avantage, l’impact d’un acte anormal de gestion est loin d’être
négligeable.
Si le bénéficiaire est soumis à l’impôt sur les sociétés ou aux Bénéfices Industriels et
Commerciaux, la valeur de l’avantage accordé devra être réintégrée au résultat imposable.
Si le bénéficiaire est une personne physique, les modalités d’imposition vont varier selon que
l’auteur de l’acte anormal de gestion est ou non soumis à l’impôt sur les sociétés.
1. Si l’auteur est imposable à l’impôt sur les sociétés, le bénéficiaire de l’avantage a profité d’une
distribution occulte de de dividendes en application de l’article 109-1 et 111 c du Code Général
des Impôts. L’avantage sera fiscalisé comme un revenu de capitaux mobiliers. Une majoration de
25 % de la base imposable sera appliquée.
2. Si l’auteur est imposable à l’impôt sur le revenu, le bénéficiaire sera imposé au titre du Bénéfice
Non commercial.
Pour écarter tout risque de taxation supplémentaire, toute opération réalisée par le dirigeant doit
être économiquement équilibrée afin d’éviter que l’administration fiscale puisse apporter la
démonstration qu’elle a été réalisée sans contrepartie.