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8 Octobre 2020
L'abus de droit, au sens fiscal du terme, peut être sanctionné par le service des impôts.
La procédure de répression des abus de droit est une procédure exceptionnelle. Elle
permet à l'administration de sanctionner les « manœuvres » de certains contribuables
qui mettent en oeuvre des opérations juridiques dans le seul et unique but de diminuer
l'impôt.
Définition
Procédure et droits du contribuable
Consultation préalable ou rescrit
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Cette procédure écarte donc certains actes juridiques d'apparence régulière et impose le
contribuable d'après la réalité de sa situation.
Définition
En principe, il ne peut donc y avoir abus de droit fiscal que dans deux cas :
En revanche, il n'y a pas abus de droit si, au-delà de l'aspect fiscal, le contribuable met en
avant des motifs économiques, patrimoniaux, familiaux, etc.
Quand la nature réelle de l'acte n'a pas été bien appréciée par le contribuable, le fisc
peut « requalifier » l'opération. Exemple : un propriétaire-bailleur déclare des
bénéfices industriels et commerciaux alors que le logement ne comporte pas assez de
meubles et qu'il s'agit en fait de revenus fonciers. Ou encore quand le contribuable
s'estime, à tort, non assujetti à la TVA.
Il n'y a pas non plus abus de droit quand les contribuables ont sous-évalué un prix :
l'administration peut opérer un redressement fondé sur la valeur réelle du bien. Une
procédure courante en matière de ventes immobilières ou d'impôt sur la fortune. Le
fisc peut également juger que la rémunération perçue par un dirigeant d'entreprise est
excessive et imposer le « trop-perçu » à titre de dividendes distribués.
Le contribuable dispose de trente jours pour répondre à la notification motivée qui lui est
adressée.
Une fois qu'il a reçu la réponse de l'administration à ses propres observations, le contribuable
dispose de trente jours pour saisir le « Comité consultatif pour la répression des abus de droit
».
Cet organisme national comprend un conseiller-maître à la Cour
des comptes, un conseiller d'Etat, un professeur d'université,
un conseiller à la Cour de cassation, un notaire, un avocat et
un expert-comptable nommés par le ministre chargé du budget.