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CORRIGE ENTRAINEMENT RÉSULTAT FISCAL BIC

Exercice 1
- Location d'un villa de luxe : L’administration fiscale considère les villas de luxe comme une
dépense somptuaire. A ce titre, la location constitue une charge non déductible donc à
réintégrer.
- Location d’un camion : La location est un besoin de l’activité de l’entreprise. Cette charge est
donc déductible.
- Location d’un ordinateur : On peut supposer ici que cette location sert à l’activité de
l’entreprise, que l’ordinateur n’est pas loué à des fins personnelles. Par conséquent, cette
charge est déductible.
- Factures de maintenance : Il n’est pas mentionné que la maintenance consistait en une
réparation qui aurait eu pour effet d’accroître la durée de vie ou la valeur du matériel. Par
conséquent, cette facture constitue une charge déductible.
- Facture de réparation du pavillon de chasse : Le pavillon n’est pas propriété de l’entreprise
mais de M. Borgnoter. Cette facture constitue donc une dépense personnelle. Elle n’est donc
pas déductible, il faut donc la réintégrer.
- Facture de remplacement d’une boite de vitesse : Cette dépense permet de prolonger la
durée de vie du bien. Par conséquent, elle n’a pas à être comptabilisée en charge mais en
immobilisation. Sur le plan fiscal, les amortissements seront déductibles.
- Facture d’une agence d’intérim : Il s’agit encore ici d’une dépense personnelle, comme la
facture de réparation. Le traitement fiscal est identique : la charge doit être réintégrée.
- Salaire du fils de M. Borgnoter : Le salaire ne semble pas excessif, il semble correspondre à
un travail effectif. Par conséquent, il est déductible.
- Amendes pour excès de vitesse : Cette amende n’est pas en relation avec l’activité de
l’entreprise. De plus, toutes les amendes sont non déductibles. Par conséquent, la charge doit
être réintégrée.
- Amende pour retard de paiement : Toutes les amendes sont non déductibles. Par
conséquent, la charge doit être réintégrée.
Exercice 2
1- Indiquez le statut fiscal (déductible ou non) de chacune des charges.
L’achat de matières premières est utile à l’exploitation de l’entreprise. Il s’agit d’une charge
déductible sur le fond. Par contre sur la forme, fiscalement et comptablement, la charge doit
fait référence à un document comptable (la facture). Or, ici ce n’est pas le cas. Le comptable
doit donc annuler cette charge. S’il ne le fait pas, la charge serait non déductible
fiscalement. Annuler 12575 € de charge en comptabilité.
L’assurance-vie imposée par la Banque Commerciale du Sud-ouest. Il s’agit ici d’une
souscription imposée par un organisme financier, la charge est donc déductible. Rien à faire
en comptabilité et en fiscalité.
L’assurance-vie souscrite au profit de Mme Maux : 3 500 €. Il s’agit ici d’une souscription libre,
qui plus est, au profit d’une autre personne que l’entreprise. Cette charge a donc le caractère
de dépense personnelle. Elle est donc à réintégrer fiscalement. Réintégrer 3500 €.
Facture d'entretien pour le jardin : Ce jardin fait partie du patrimoine de l’entreprise. Le fait de
l’entretenir constitue donc une charge déductible fiscalement dans la mesure où elle est
nécessaire pour l’exploitation (améliore l’image de l’entreprise vis-à-vis des tiers). Rien à faire
en comptabilité et en fiscalité.
Echange des disques et des plaquettes de freins : Cette réparation ne prolonge pas la durée
de vie du bien. Elle n’a pas pour conséquence non plus d’augmenter la valeur de la
camionnette. Par conséquent, elle constitue une charge déductible. Rien à faire en
comptabilité et en fiscalité.
Facture d’un traiteur : La dépense est engagée pour des motifs professionnels et n’est pas
exagérée. Le fisc considérera donc cette dépense comme déductible. Rien à faire en
comptabilité et en fiscalité.
Achat d’une nouvelle imprimante : Cette dépense pourrait être comptabilisée en immobilisation
si elle avait une valeur supérieure à 500 € HT. Mais, ici, le bien a une valeur inférieure. Il peut
donc être comptabilisé en charge sans problème. Rien à faire en comptabilité et en fiscalité.
Frais de déplacement de M. Erivan : Ces frais sont nécessaires à l’activité puisqu’il s’agit de
prospecter de nouveaux marchés. La charge est donc déductible fiscalement. Rien à faire en
comptabilité et en fiscalité.
Impôt sur le revenu. Il s’agit ici d’une dépense personnelle. Elle ne concerne pas l’entreprise.
Elle doit être réintégrée fiscalement. Réintégrer 3451 €.
Règlement d’une amende : Les amendes sont non déductibles fiscalement. Réintégrer 250
€.
Salaire annuel de M. Maux : M. Maux est l’exploitant individuel. Il doit donc être rémunéré avec
les résultats dégagés par son entreprise. C’est ce qui explique que si une rémunération du
dirigeant est comptabilisée en charge, elle est non déductible. L’autre possibilité serait de
comptabiliser les sommes prélevées par M. Maux non par en charge mais dans un compte
108 « Rémunération de l’exploitant ». Comme ce n’est pas cette dernière solution qui a été
retenue, il faut Réintégrer 72000 €
Intérêts versés à un fournisseur : Ces intérêts de retard font référence à une opération
nécessaire à l’exploitation. Ils constituent donc une charge déductible. Rien à faire en
comptabilité et en fiscalité.
Intérêts sur l’emprunt : L’emprunt a été constitué pour les besoins de l’exploitation. Les intérêts
s’y référant sont donc déductibles fiscalement. Rien à faire en comptabilité et en fiscalité.
Don à M. Erivan : Les dons aux partis politiques ou aux personnes se présentant aux élections
sont non déductibles. Réintégrer 700 €.
Don à l’Université du Limousin, à la Croix Rouge, Don au club de football : Ces dons sont non
déductibles fiscalement mais permettent de bénéficier d’un crédit d’impôt égal à 60 % des
sommes versées dans la limite de 5 ‰ du CAHT. Réintégrer 2850 €. Pour information, le
crédit d’impôt sera de 60 % x 2850 (car limite de 5 ‰ x 800000 = 4000 non atteinte) soit 1710
€.
2- Calculez le résultat comptable définitif et le résultat fiscal. Résultat comptable provisoire :
57 851 + Annulation de la charge 12 575 (on doit rajouter la somme car une diminution des
charges entraîne une hausse du résultat) = Résultat comptable définitif 70 426 +
Réintégrations Assurance vie 3 500 Impôt sur le revenu 3 451 Amende 250 Salaire 72 000
Dons 3 550 = Résultat fiscal 153 167
Exercice 3:
Entourez parmi les provisions suivantes celles qui sont déductibles
En rouge, les provisions déductibles
Les provisions pour dépréciations des immobilisations
Les provisions pour dépréciations des autres éléments de l’actif (dépréciations des
créances et des stocks)
Les provisions pour indemnités de départ à la retraite
Les provisions pour pour amendes, pénalités et majorations ;
Les provisions de propre assureur ;
Les provisions pour pertes de change.
Exercice 4:
Quel est le délai maximal de déclaration des résultats pour les entreprises soumises au
régime des BIC ( date limite de dépôt) ?
Comme chaque année, les professionnels dont les résultats sont soumis à l’impôt sur le
revenu dans la catégorie BIC (bénéfices industriels et commerciaux), BNC (bénéfices non
commerciaux) ou BA (bénéfices agricoles) doivent déposer leur déclaration de résultats pour
les exercices clos en 2019 au plus tard le 2ème jour ouvré suivant le 1er mai soit cette année,
le 5 mai 2020.
Cette date d’échéance concerne également les sociétés soumises à l’impôt sur les sociétés
qui ont clôturé leurs comptes annuels le 31 décembre 2019.
On rappelle néanmoins qu’un délai supplémentaire de 15 jours calendaires est accordé aux
professionnels utilisateurs des téléprocédures. Comme le dépôt électronique de la liasse
fiscale et de la déclaration des résultats est obligatoire pour toutes les entreprises, quel que
soit leur chiffre d’affaires, elles bénéficient toutes en principe d’un report de l’échéance au
20 mai 2020.
Quelle est la différence entre le régime simplifié et le régime normal en matière de
déclaration des résultats des entreprises soumises au régime BIC ?
Le régime simplifié d'imposition (RSI) et le régime du réel normal (RN) sont des régimes réels
d'imposition. Cela signifie que l'entrepreneur ou la société sont imposés en fonction du résultat
dégagé au cours de l'exercice.
La différence majeure entre ces deux régimes d'imposition réels réside dans le détail demandé lors
du remplissage des bilans comptables.
L'entreprise ou la société doivent déposer un bilan comptable simplifié (tableaux 2033 A et
suivants) joint aux formulaires n° 2031 (IR) ou n° 2065 (IS) lorsqu'elles relèvent d'un régime réel
simplifié.
S'agissant du régime réel normal, l'entité doit télédéclarer un bilan comptable complet (tableaux
2050 et suivants) joints aux formulaires n° 2031 (IR) ou n° 2065 (IS).
Exercice 5: Régularisation tva sur véhicule tourisme
Votre entreprise revend à un marchand de véhicules d’occasion en janvier 2012, pour
13 000 € HT (soit 15 548 € TTC avec 2 548 € de TVA) un véhicule acquis en janvier
2010 pour 30 000 € TTC.
Suite à la cession, quel montant de TVA sera récupérable par l’entreprise?
TVA récupérable= TVA non récupérée au moment de l’achat * ⅖=5000*⅖=2000
Exercice 6: Déductibilité rémunération
Entourez les rémunérations qui sont déductibles parmi les suivantes:
En rouge les rémunérations déductibles
• Rémunération de l’exploitant
• Rémunération du conjoint de l’exploitant
• Rémunération non excessive des salariés
Exercice 7: Amortissement excédentaire véhicule de tourisme
Véhicule de tourisme acquis le 1er juillet 2020 pour 25 000 € TTC. Le taux d'émission
en CO2 est de 25 g au km. La société clôture son exercice comptable au 31/12/2020.
Durée d'amortissement= 5 ans.
Quel sera le montant de l’amortissement à réintégrer en 2020?
L’amortissement à réintégrer sera de 470 euros.
Détail du raisonnement:
Le véhicule émet 25 g au km. Le plafond de déductibilité est donc de 20 300 euros.
25000 - 20300=4700 euros
4700/5=940 pour une année entière
pour 6 mois: 940/2=470 euros
Exercice 8: Plus et moins values
Une entreprise individuelle (ne pouvant bénéficier d’une exonération des plus-values)
réalise une cession d’un matériel au cours de l’exercice
N. Date d’acquisition : 01.07 N-3
Date de cession : 01.07.N
Prix d’acquisition : 50.000 € HT
Durée d’amortissement : 10 ans
Prix de cession : 60.000 € HT
Calculez le résultat de cession puis déterminez le montant de la plus ou moins value
court terme et celui de la plus ou moins value LT
Valeur nette fiscale = Base amortissement - amortissements cumulés
Valeur nette fiscale=50 000-(2500+5000+5000+2500)=35000
Plus-value = 60.000 – 35000 = 25 000 €
Cette plus-value constitue une PVCT à hauteur des amortissements soit 15 000€ et
une PVLT pour le solde soit 10.000 €
La PVNCT peut être étalée sur 3 ans. Dans ce cas, on procèdera à une déduction extra-
comptable de 15000 x 2/3 soit 10 000 € en N. On procèdera également à une
réintégration extra-comptable de 15000 x 1/3 soit 5000 € en N+1 et N+2.
La PVNLT fait l’objet d’une déduction extra-comptable pour 10.000 €. Elle fera l’objet
d’une imposition dans une catégorie spécifique de l’impôt sur le revenu de l’exploitant
individuel. Elle sera imposée au taux proportionnel de 12,8% soit une imposition de
1.600 €. Cette PVNLT sera également soumise aux prélèvements sociaux (17,2%).
Exercice 9: Dons
La société a réalisé un chiffre d’affaires de 2 100 000 € en 2018.En 2018, elle a réalisé
un don de 16 000 € à un organisme d’intérêt général.
Quelle sera la base de la réduction d'impôt sachant que cette base est plafonnée à
5/1000 du CA ?
Base plafonnée= 2100 000*5/1000=10 500 euros
Quelle sera le montant de la réduction d’impôt?
10500*60/100= 6300 euros
Une réintégration fiscale sera-t-elle nécessaire?
Oui les dons ne sont pas déductibles. Il faudra donc réintégrer 16 000 euros.

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