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MEESSUURREESS RRH
HEEO
OLLO
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QUUE
ESS
Dans cette partie, l’étude de la stabilité des barbotines céramiques à base d’argiles a
été réalisée par des mesures rhéologiques. Ces mesures permettent d’évaluer le degré de
défloculation de la barbotine. Ce dernier est influencé par plusieurs paramètres tels que la
teneur en matières sèches, la nature et le taux de défloculant, la température, le pH,…[1-6]
Dans le but de mieux comprendre le mode d’action des défloculants sur les deux
argiles C3 et C4, des mesures complémentaires (mesures du pH et de la conductivité, analyse
des surnageants, dosages des ions phosphates,..) ont été entrepris.
Chapitre I : Mesures rhéologiques
I. Généralités
Figure I.1
50
Chapitre I : Mesures rhéologiques
forces de cisaillement à l’unité de surface sur laquelle elles s’exercent ; on définit ainsi ce
qu’on appelle la contrainte de cisaillement τ :
dF
τ= (1)
dS
Considérons les particules de matière qui se trouvent entre deux plans parallèles, l’un
mobile, l’autre immobile au temps origine (arbitrairement choisi) t=0. A un instant t, chaque
particule de matière aura parcouru une distance u (x, t) où x est la distance séparant la
particule de matière du plan solide inférieur (figure I.2.).
Figure I.2.
du (x, t)
ε (x, t) = (2)
dx
dε
G= (3)
dt
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Chapitre I : Mesures rhéologiques
d du d du
G= = (4)
dt dx dx dt
du (x, t)
et puisque [ ] représente la vitesse v (x, t) de la couche x à l’instant t, on peut
dt
donc écrire :
dv (x, t)
G= (5)
dx
Il existe une relation entre le gradient de vitesse (G) et la force de cisaillement (τ).
Cette relation dépend des propriétés et de la nature du matériau. Nous noterons cette relation :
G = f [τ ] (6)
I.1.4. Viscosité
La viscosité est une propriétés analogue aux frottements des solides lors de leur
déplacement [8,9]. Le coefficient de viscosité η représente la force de frottement d’un plan
sur l’autre. Son unité est la poise (P) dans le système CGS, et le pascal seconde (Pa.s) dans le
système MKSA (1 Pa.s = 10 P). Elle est définie par la relation :
τ
η= (7)
G
G : gradient de vitesse exprimé en [s-1]
τ : force de cisaillement exprimée en [Pa]
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Chapitre I : Mesures rhéologiques
τ =η G (8)
τ
η apparente = (9)
G τ =τc
Le choix arbitraire de τ0 ou G0 fait qu’un fluide non newtonien n’est pas caractérisé
par sa viscosité apparente mais par l’ensemble de son rhéogramme.
Il s’agit des fluides qui ne s’écoulent qu’à partir d’une certaine valeur de la contrainte,
notée τc, appelée seuil d’écoulement, et qui représente l’ordonnée à l’origine des
rhéogrammes (fig. I.3-b et I.3-c). On distingue deux types de fluides plastiques :
Au delà d’un seuil d’écoulement τc, ils se comportent comme des fluides newtoniens :
toute augmentation de la force de cisaillement τ se traduit par une augmentation
proportionnelle du gradient de vitesse G (fig. I.3-b). Leur équation rhéologique d’état s’écrit
par conséquent :
τ < τc G=0
τ > τc τ = τ c +η ⋅G (10)
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Chapitre I : Mesures rhéologiques
Ils manifestent un comportement plastique non idéal qui se traduit par le fait que leur
rhéogramme présente le plus souvent une concavité dirigée vers le bas (fig. I.3-c). Il s’agit
donc d’un comportement plastique fluidifiant. Pour décrire quantitativement un tel
comportement, on utilise essentiellement l’équation suivante :
τ < τc G=0
Par définition, c’est l’ensemble de tous les corps dont les rhéogrammes sont des
courbes passant par l’origine et dont la concavité est tournée vers le bas (fig. I.3-d). Ces
fluides présentent une viscosité élevée au repos qui diminue lorsque le gradient de vitesse
augmente. Plusieurs modèles ont été établis pour décrire ce comportement [8,9].
τ = K ⋅Gn (12)
K
η= (13)
G (1− n )
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Chapitre I : Mesures rhéologiques
lente contrainte, mais qui se solidifient lorsqu’on les agite brutalement. Contrairement aux
fluides pseudo-plastiques, les fluides dilatants sont rares en céramique.
Tout corps dont la viscosité apparente a tendance à décroître dans le temps quand on
lui applique une contrainte de cisaillement (ou gradient de vitesse) constante, est dit
thixotrope ; pourvu qu’après suppression du cisaillement et un temps de repos suffisant, sa
structure initiale se régénère (fig. I.3-f). Les substances constituées de particules élémentaires
en forme de disques, de feuillets ou de bâtonnets sont en général thixotropes. Il en est ainsi
pour les barbotines d’argiles [8,9,13,14].
Pour les fluides thixotropes, l’analogie avec les fluides pseudo-plastiques est grande :
II.1. Principe
L’étude du comportement rhéologique des barbotines céramiques a été réalisée sur un
rhéomètre à cylindres rotatifs (fig. I.4.). Ce dernier permet d’accéder à la connaissance de la
force de cisaillement (τ) et au gradient de vitesse (G) au sein d’un échantillon [8,9].
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Chapitre I : Mesures rhéologiques
Dans le cas d’un viscosimètre rotationnel de ce type, le gradient de vitesse (G) est
calculé selon l’équation suivante [9] :
R 22 2π
G = 2ω ⋅ 2 avec, ω= ⋅n
R 2 - R12 60
D’où ;
π R2
G = ⋅ 2 2 2 ⋅n G = M⋅n [s-1] (14)
15 R 2 - R 1
La force de cisaillement (τ) est calculée à partir du moment du couple appliqué pour
avoir la rotation. Le moment des forces de frottement Ft qui s’exercent à la surface du mobile
en rotation est :
Pour continuer à faire tourner le mobile à vitesse constante, il faut que le moteur
exerce un moment qui le compense : M résistant = M moteur = M d
Md
Donc ; τ= [Pa] (16)
2π ⋅ H ⋅ R12
II.2. Appareillage
Les mesures rhéologiques sont réalisées sur un viscosimètre rotationnel HAAKE de
type ViscoTester 550, muni d’un cylindre de mesure de type MVII spécifiquement adapté
pour les barbotines épaisses [0,1–40 Pa.s] (fig. I.5.). Il permet de déterminer la viscosité
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Chapitre I : Mesures rhéologiques
II.3. Méthodologie
Les résultats de l’étude rhéologique sont largement liés au mode opératoire adopté
(mode rapide ou lent d’application du gradient de vitesse, temps de repos, température...)
[15,16].
Pour les mesures, nous avons appliqué un faible gradient de vitesse croissant pendant
20 secondes jusqu’à G=10s-1 : ce qui permet de déterminer avec précision la limite
d’écoulement de la barbotine. Cette étape est suivie d’une montée en gradient jusqu’à 150 s-1
pendant 40 secondes. Le gradient est maintenu à 150 s-1 pendant 60 secondes. Enfin, une
descente en gradient de vitesse est effectuée pendant 60 secondes (fig. I.7.).
250 200
Gradient de vitesse (1/s)
200
Gradient de vitesse (1/s)
150
150
100
100
50
50
0 0
0 50 100 150 200 0 50 100 150 200
Temps (s) Temps (s)
Figure I.6.: Cycle de pré–agitation. Figure I.7.: Cycle adopté pour la mesure.
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Chapitre I : Mesures rhéologiques
Les rhéogrammes [τ = f (G)] obtenus sont retracés sur Excel. Ils représentent le
comportement rhéologique de nos barbotines. Le traitement de ces courbes permet de déduire
le modèle mathématique décrivant le mieux ce comportement. Les calculs sont effectués en
se basant sur la méthode des moindres carrés. L’exploitation de ces résultats nous a permis de
déterminer les paramètres rhéologiques tels que la consistance (K), l'indice de pseudo-
plasticité (n), la limite d'écoulement (τc), la viscosité apparente,…
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Chapitre I : Mesures rhéologiques
que cette argile a tendance à former un gel structuré qui glisse sur la surface du corps de
mesure (cylindre lisse en rotation).
Pour l’argile C4, le comportement rhéologique est plastique idéal dans la gamme de
gradient de vitesse étudiée [0–150 s-1]. Il est représenté par le modèle de Bingham
(fig. I.9.).
Nous avons également observé que les deux barbotines C3 et C4 sont thixotropes. Les
rhéogrammes correspondants présentent un hystérésis : la courbe de retour ne coïncide pas
avec celle de l’aller [8,13].
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Chapitre I : Mesures rhéologiques
Sur les figures I.12-a et I.12-b, nous avons suivi l’évolution de la viscosité apparente
η100 (G=100 s-1) et de la limite d’écoulement (τc) en fonction de la fraction massique pour les
deux argiles C3 et C4. Les valeurs de ces paramètres η100 et τc sont déduites directement de
la courbe expérimentale des figures I.10. et I.11.
(a) (b)
50 1.6
Argile C3 Argile C3
Argile C4 Argile C4
40
1.2
30
0.8
20
0.4
10
0 0
56 58 60 62 64 66 68 56 58 60 62 64 66 68
fraction massique (%) fraction massique (%)
Les résultats (fig. I.12.) montrent que la limite d’écoulement et la viscosité apparente
augmentent avec la fraction massique. Cet accroissement est essentiellement dû à la
diminution des distances interparticulaires. Celles-ci favorisent les interactions attractives
entre les particules et conduisent ainsi à la floculation de la barbotine [17-19].
Nous avons observé une limite maximale de fraction massique à laquelle la barbotine
présente une viscosité et une limite d’écoulement trop élevées. Pour C3, la valeur de cette
limite est de 66,7% massiques, tandis que pour l’argile C4, elle ne dépasse pas 60,5%
massique. Cet écart est probablement dû à la différence de la nature minéralogique entre ces
deux argiles. En effet, la présence de la kaolinite et de la montmorillonite (argile gonflante)
dans l’argile C4, provoque une augmentation de la viscosité et de la limite d’écoulement
[5,20,21].
60
Chapitre I : Mesures rhéologiques
61
Chapitre I : Mesures rhéologiques
(a) (b)
35 0.5
Argile C3 Argile C3
30 Argile C4
Argile C4 0.4
25
20 0.3
15
0.2
10
0.1
5
0 0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2
%TppNa % TppNa
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Chapitre I : Mesures rhéologiques
Pour l’argile C3, le pH est légèrement supérieure à celui de la barbotine d’argile C4.
Ceci est en relation avec le point de charge nulle (PCN) des deux barbotines (9,2 et 8,8 pour
C3 et C4 respectivement).
Notons également que la conductivité de la barbotine C3 est nettement plus élevée que
celle de l’argile C4. Nous pouvons supposer que l’argile C3 contient plus d’ions solubles
provenant de la dissolution lente de celle-ci. L’analyse par ICP des surnageants des deux
argiles C3 et C4, sans additif, confirme bien ce résultat (fig. I.18.).
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Chapitre I : Mesures rhéologiques
0.15
Argile C3
Argile C4
Concentration (g/l)
0.1
0.05
0
Al Ca Mg K Na P Si
Figure I.18. : Analyse par ICP des surnageants des argiles C3 et C4 sans additif.
Pour mettre en évidence le mode d’action du TppNa sur les deux argiles C3 et C4,
nous avons suivi l’évolution du TppNa adsorbé par l’argile en fonction du TppNa introduit
(figure I.19.). Le dosage des ions phosphates est effectué selon le mode opératoire décrit dans
le chapitre II § II.5.
1.2
% TppNa adsorbé par l'argile
Argile C3
1 Argile C4
0.8
0.6
0.4
0.2
0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2
% TppNa introduit
Figure I.19. : Taux d’adsorption en fonction du taux d’ajout en TppNa pour C3 et C4.
Pour l’argile C3, nous avons remarqué que pour des taux de TppNa inférieurs à
0,75%, l'ion tripolyphosphate ne s’adsorbe pas sur la surface de l’argile. Au delà de cette
teneur, l'adsorption commence ; ce qui se traduit par une diminution de la limite
d’écoulement (fig. I.15-a).
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Chapitre I : Mesures rhéologiques
Pour l’argile C4, on remarque que les ions tripolyphosphates s’adsorbent sur la
surface dès les premiers ajouts du TppNa. Nous pouvons en déduire que ces ions se dissocient
et s'adsorbent plus aisément sur la surface de cette argile. Au delà de 0,75% en TppNa, nous
notons une augmentation de la pente de la courbe de l’isotherme d’adsorption qui se traduit
par une augmentation brutale de la viscosité (fig. I.15-a).
Pour approfondir davantage notre étude, nous avons analysé, par ICP, les surnageants
obtenus après centrifugation des deux barbotines d’argiles C3 et C4 à différents taux de
TppNa. Les résultats obtenus sont représentés sur les figures I.20-a et I.20-b.
Ces résultats confirment ceux de la figure I.19.. En effet, pour C3, on remarque une
augmentation en concentration des éléments magnésium, sodium et potassium
(fig. I.20-a) jusqu’à un taux d’ajout de 0,75% en TppNa. Au delà de ce point, la concentration
de ces ions diminue. L’observation de la figure I.19., montre qu’au delà de 0,75% en TppNa
précisément, le taux d’adsorption des ions phosphates se stabilise. Par conséquent, toute
quantité supplémentaire introduite aura un rôle séquestrant vis à vis des cations plurivalents.
Le pouvoir d’adsorption de C4 augmente avec la quantité de TppNa ajoutée. Par conséquent,
on remarque une augmentation continuelle de la concentration des cations dans le surnageant
(fig. I.20-b).
- le taux des cations plurivalents (Ca et Mg) dans les surnageants augmente en
fonction de l’introduction du TppNa. Ceci peut être expliqué par la complexation de ces
éléments par le TppNa,
- pour le potassium, la concentration est nettement plus élevée dans C3 que dans C4.
En effet, l’argile C3, est composée essentiellement de l’illite qui contient des ions potassium
logés dans l’espace interfolliaire,
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Chapitre I : Mesures rhéologiques
- le largage de l’aluminium et de la silice est plus prononcé pour le cas de l’argile C4.
Ceci est probablement dû à la présence de phases argileuses, à grand pouvoir d’échange
cationique, en particulier la montmorillonite (Cf. Part. A. tableau I.2.).
P2 O 74- ) dans la défloculation des argiles C3 et C4, nous avons utilisé un autre défloculant : le
métaphosphate de sodium (NaPO3). Par rapport au TppNa, ce dernier présente, pour un taux
de sodium équivalent, un taux de PO 3- plus élevé.
Le tableau suivant (tableau I.1.) représente les taux de défloculant (TppNa et NaPO3)
utilisés dans cette étude ainsi que les valeurs de la viscosité apparente obtenues.
On remarque dans ce cas également, une différence de comportement des deux argiles
vis à vis du défloculant :
66
Chapitre I : Mesures rhéologiques
constatations antérieures (fig. I.19.) selon lesquelles, pour l’argile C4, le mécanisme de la
défloculation est activé à partir d’une teneur donnée en ions phosphates adsorbée.
e- Conclusion
dans la double couche électrochimique d’autre part. L’adsorption des ions PO 3- ne se fait que
pour des concentrations élevées en TppNa et ne contribue pas à la défloculation de cette
argile [17,18].
- pour l’argile C4, la défloculation se fait essentiellement par l’adsorption des ions
PO 3- sur les surfaces latérales des particules d’argile. Cette adsorption commence à partir
d’une teneur donnée en TppNa ajouté. L’adsorption des ions Na+ sur la DCE et la
complexation par les ions P2 O 74- des cations coagulants contribuent également à la bonne
stabilité de la barbotine.
- l’argile C4 présente des viscosités plus élevées que l’argile C3. Ceci est dû
principalement à leur nature minéralogique différente. En effet, la présence de la
montmorillonite (argile gonflante) et de la kaolinite dans l’argile C4 semble être responsable
de cette augmentation.
Dans le but de comparer l’efficacité des différents défloculants, nous avons également
étudié l’effet du métasilicate de sodium (MSi) sur la stabilité des barbotines d’argile C3 et C4
[25]. Les barbotines ont été préparées à différents taux de métasilicate de sodium (MSi). La
teneur en matières sèches étant fixée à 59,7% massique. Le comportement rhéologique de ces
deux argiles, en fonction du taux de MSi introduit, est représenté sur les figures I.23. et I.24.
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Chapitre I : Mesures rhéologiques
(a) (b)
50 900
Argile C3
Argile C3
600
30
20
300
10
0 0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
%MSi %MSi
Rappelons que cette allure a été observée en utilisant le TppNa (fig. I.15). Ceci laisse
présager que ce comportement est lié à la nature de l’argile indépendamment de celle du
défloculant.
68
Chapitre I : Mesures rhéologiques
(a) (b)
10.2 3.5
Argile C3 Argile C3
3 Argile C4
Conductivité (mS/cm)
Argile C4
10
2.5
9.8 2
pH
9.6 1.5
1
9.4
0.5
9.2 0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 0 0.2 0.4 0.6 0.8
% MSi % MSi
- la conductivité reste quasiment constante (fig. I.26-b). On peut en déduire que toute
la quantité de MSi introduite est combinée.
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Chapitre I : Mesures rhéologiques
Pour l’argile C3, les résultats obtenus montrent que à concentration fixe en Na2O, la
viscosité apparente augmente. On peut en déduire que la présence de quantité plus élevée de
silice dans cette barbotine, ne favorise pas la défloculation. Celle-ci sera le résultat de
l’adsorption des ions Na+ dans la DCE et surtout à l’inversion de la charge positive
développée sur les surfaces latérales des particules argileuses. Cette inversion est due à
l’élévation du pH par l’ajout du MSi selon la réaction (18) :
Pour l’argile C4, on remarque que la présence du trisilicate de sodium ‘TSi’ favorise
la défloculation : à concentration constante en Na2O, la viscosité apparente a tendance à
diminuer. Nous pouvons donc supposer que le groupement silicique est à l’origine de cette
tendance : l’adsorption des ions SiO32- sur les surfaces latérales de l’argile serait plus
prononcée. Nous pouvons en déduire que, la défloculation de cette argile se fait d’une part par
l’adsorption de Na+ et par l’inversion des charges de bords d’autre part. L’inversion de ces
charges se fait par augmentation du pH et par adsorption des ions siliciques.
IV. Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons étudié le comportement rhéologique des argiles C3 et
C4. Nous avons essentiellement étudié l’effet de la teneur en matières sèches et l’effet de la
nature et du taux de défloculants (TppNa et métasilicate de sodium). Pour bien mener cette
étude, nous avons effectué des mesures supplémentaires (mesures de pH, de conductivité,
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Chapitre I : Mesures rhéologiques
analyse des surnageants, dosage des ions phosphates,..). Ces mesures nous ont permis de
mieux comprendre les mécanismes de défloculation et d’en tirer les conclusions suivantes :
3 l’adsorption des ions phosphates (TppNa) et des groupements siliciques (MSi) sur
l’argile C4, montre que cette argile présente des sites chargés positivement sur les surfaces de
bord. Ces sites sont susceptibles de fixer ces anions, ce qui permet d’inverser le signe de ces
charges et donc de favoriser les forces de répulsion. Pour l’argile C3, l’adsorption de ces ions
est tardive et négligeable. Nous pouvons en déduire que cette argile présente moins de sites
chargés positivement.
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Chapitre I : Mesures rhéologiques
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