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Cours Ecoulements Diphasiques

Master Dynamique des Fluides et Energétique

Chapitre 1 : Aspect général des écoulements diphasiques

Définitions :

Phase : une phase est un milieu dans lequel les paramètres varient de manière continue. De fait,
un corps pur dans un état (solide, liquide ou gazeux) donné constitue en général une seule phase.
Les trois états usuels de la matière que sont le gaz, le liquide et le solide constituent trois phases
distinctes. Les deux notions ne se confondent pas pour autant : un système composé de deux
liquides non miscibles comme l’eau et l’huile est composé de deux phases différentes, bien qu’il
soit dans un seul état (liquide).

Une phase est classée comme continue si elle occupe une région d’espace continuellement
connectée. Alors qu’une classification de dispersé est appliquée lorsque la phase occupe des
régions de l’espace déconnectées. La phase continue peut être soit gazeuse, soit liquide. La phase
dispersée peut être constituée d’un solide, d’un liquide ou d’un gaz.

Un état de la matière (liquide) mais 2 phases (aqueuse et huileuse)

Ecoulement diphasique : Un écoulement diphasique est un écoulement mettant en présence


deux phases non miscibles, dont l’une au moins est un fluide. Chaque phase, représentant une
fraction volumique de matière solide, liquide ou gazeuse, a
ses propres propriétés, vitesse et température.

L’ensemble peut donc être constitué :

 d’un liquide et d’un gaz,


 de deux liquides non miscibles
 d’un fluide (liquide ou gaz) et de particules solides.

Interface : C’est la surface de séparation entre deux phases non miscibles. Ces interfaces
constituent des surfaces de discontinuité des propriétés physiques au sein de l’écoulement. La
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distribution spatiale de l’interface peut être continue ou discontinue.


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Classification et régimes d’écoulement

Classification des écoulements :

Les écoulements diphasiques peuvent être classés selon les phases en présence (liquide, gaz,
particules) ou selon la distribution des interfaces.

Pour le premier cas, les combinaisons possibles sont les suivantes :


 mélange de deux liquides non miscibles (échangeurs à contact direct par exemple),
 mélange solide-liquide (transport de boue, etc.),
 mélange gaz-solide (transport de pneumatique),
 mélange gaz-liquide (ébullition dans les réacteurs nucléaires).

Concernant le second cas, on distingue les écoulements suivants :

 à phases dispersées
 à phases séparées
 de transition

Ecoulements à phases dispersées :

Dans ce cas, l’une des phases se présente sous forme de particules de dimensions très petites
par rapport aux échelles de longueurs caractéristiques de l’écoulement du fluide « porteur » ;
ces particules, qu’elles soient inclusions solides, bulles ou gouttelettes, peuvent être supposées
sphériques de sorte que dans ce type de problème les interfaces entre phases sont de forme
connue

Ecoulements à phases dispersées

Ecoulements à phases séparées :

Dans ce cas, on a une interface continue (une seule interface) séparant deux régions
monophasiques (écoulements annulaire et stratifié, jet).
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Ecoulements à phases séparées

Ecoulements de transition ou mixtes :

Ils concernent tous les écoulements qui sont à la transition entre les écoulements séparés et les
écoulements dispersés. Parmi eux se retrouvent les écoulements en bouchons, les écoulements
annulaires à gouttes, les écoulements annulaires à gouttes et bulles et les écoulements annulaires
à bulles .

Ecoulements de transition

Régimes d’écoulements :

Lors d’un écoulement diphasique gaz-liquide, l’interface entre les deux phases peut prendre
plusieurs formes. Parmi le grand nombre de paramètres contrôlant les régimes en écoulements
multiphasiques en conduite, on peut citer :
o Les débits de chaque phase ;
o Un éventuel apport de chaleur ;
o Les propriétés physiques de chaque phase (masse volumique, viscosité, capacité
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calorifique,conductivité thermique, tension de surface,. . . ) ;


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o La géométrie de la conduite (forme et aire de la section) ;


o L’inclinaison de la conduite et le sens des écoulements par rapport à la gravité.

La différence principale entre les régimes d’écoulements diphasiques dans les conduites
verticales et horizontales réside dans la diversité des effets de la force de gravité. Dans les
conduites verticales, elle agit dans la même direction que la force d’inertie, tandis que dans la
configuration horizontale, la force de gravité agit dans une direction normale à l’axe du canal; ceci
a comme conséquence l’apparition de la stratification des deux phases.

Régimes d’écoulements dans des conduites verticales

L’écoulement diphasique dans un canal vertical a tendance à être plus symétrique, car les forces
de gravité agissent d’une manière identique dans les directions circonférentielles. La force
gravitationnelle joue un rôle prédominant dans la phase liquide (et donc dans l’ensemble de
l’écoulement diphasique) dans un canal vertical.

Esquisses de régimes d’écoulement pour un écoulement diphasique dans une conduite verticale.

De gauche à droite : (1) Écoulement à bulles, (2) Écoulement à poches, avec bouchons, (3) Ecoulement à forte
coalescence, (4) Écoulement annulaire, (5) Écoulement annulaire avec brouillard

La figure montre les structures d’écoulements rencontrés dans un écoulement vertical


ascendant :

 Écoulement à bulles : La phase gazeuse de l’écoulement est répartie sous forme de bulles
dispersées dans le liquide qui constitue la phase continue. Les dimensions de ces bulles
sont petites en comparaison avec le diamètre de la conduite. Ce régime n’apparaît que pour
de faibles vitesses superficielles de gaz.
 Écoulement à poches, avec bouchons : Lorsq’un grand nombre de bulles est présent dans
l’coulement, ces bulles coalescent pour donner lieu à des poches. A mesure que la taille des
poches augmente, des bouchons de liquide de sections voisines de celle de la conduite
peuvent se former. Les bouchons prennent souvent la forme d’une balle dans un
écoulement ascendant et peuvent être séparés par des régions occupées par le liquide avec
une dispersion de bulles de petites tailles. Ces bouchons en forme de balles sont
communément appelés «Bulles de Taylor» après une instabilité de Taylor.
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Image réelle d’écoulements en conduite verticale

 Ecoulement à forte coalescence ou semi-annulaire : À mesure que les bulles grossissent,


elles commencent à se casser conduisant ainsi à un écoulement plus aléatoire et instable.
Dans cette situation la forme du bouchon est très irrégulière et avec une interface instable
et allongée. Bien que la phase vapeur s’écoule en continu vers le haut, la phase liquide peut
subir des mouvements intermittents vers le haut et vers le bas, car la force de cisaillement
de la phase vapeur peut juste équilibrer le gradient de pression imposé et la force de
gravité descendante. Ce modèle oscillatoire est appelé l’écoulement à forte coalescence, et
c’est un régime intermédiaire entre l’écoulement à bouchons et l’écoulement annulaire. Si
le diamètre du tube vertical est petit, le type d’écoulement peut passer directement d’un
écoulement à bouchons à un écoulement annulaire sans passer par ce modèle.
 Écoulement annulaire : lorsque le taux de vide est très important, la phase gazeuse occupe
le centre du tube tandis que la phase liquide se trouve sous la forme d’un film le long de la
paroi du tube. En fonction des conditions imposées, il se peut également qu’une partie non
négligeable du liquide se trouve sous forme de gouttelettes en suspension dans le cœur de
vapeur ; l’écoulement est alors dit annulaire dispersé. L’écoulement annulaire se produit
lorsque le cisaillement interfacial sur le film liquide (relatif à la vitesse importante du gaz
ou de la vapeur) domine sur la gravité. Le liquide est ensuite expulsé du centre du tube
pour former un film liquide sur la paroi de ce dernier. Puisque la vitesse de la phase vapeur
(au cœur du tube) est beaucoup plus élevée que la vitesse de la phase liquide, le noyau de
vapeur peut onduler la couche liquide et former des vagues au sein du film liquide. Il est
également possible qu’une partie de la phase liquide soit entraînée en forme de petites
gouttelettes dans le noyau de gaz, ou que certaines bulles peuvent être entraînées dans le
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film liquide.
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 Écoulement annulaire avec brouillard : À des valeurs importantes du débit de liquide, la


concentration des gouttelettes dans le noyau de vapeur (gaz) augmente. La fusion de ces
gouttelettes liquides peut entraîner des ruptures ou des mèches de liquide dans le noyau
de gaz.

Régimes d’écoulements dans des conduites horizontales

L’écoulement diphasique horizontal présente des configurations d’écoulement différentes de


celles rencontrées dans l’écoulement vertical, en raison des forces de gravité qui agissent
perpendiculairement à la direction de l’écoulement. L’écoulement diphasique dans un canal
horizontal est plus complexe par rapport à l’écoulement diphasique vertical, car l’écoulement
n’est pas souvent axisymétrique, en raison des effets de la gravité.
Les types d’écoulements rencontrées dans un écoulement diphasique horizontal sont définis
comme suit :

 Ecoulement dispersé à bulles : La phase vapeur (gaz) apparaît sous forme de bulles
distinctes dans la phase liquide continue. Les bulles ont tendance à monter au sommet de
l’écoulement en raison des effets de flottabilité. Lorsque la vitesse du liquide est
importante, les bulles peuvent être réparties d’une manière uniforme dans le liquide,
comme dans le cas d’un écoulement vertical.
 Écoulement à poches, avec bouchons : Des vitesses de gaz et de liquides moyennes se
traduit par une plus grande taille de bulle de vapeur (gaz) et la formation de bouchons en
forme de balles, qui ont tendance à rester au sommet du canal en raison des forces de
flottabilité.
 Écoulement stratifié : Les vitesses de liquide et de vapeur (gaz) dans ce régime sont
relativement petites. Le liquide s’écoule le long du fond du canal à cause des effets de la
gravité tandis que la phase vapeur (gaz) s’écoule en haut. Il est également possible qu’une
couche très mince de liquide se forme en haut du canal d’écoulement.
 Écoulement stratifié ondulé: A mesure que la vitesse de la vapeur (gaz) augmente dans
l’écoulement stratifié, les forces de cisaillement de la phase vapeur (gaz) provoquent des
ondulations en dessus de la phase liquide et entraînent la formation d’ondes (vagues) au
niveau de l’interface liquide-vapeur (gaz). Les vagues grimpent sur les côtés du canal et la
couche liquide au fond commence à s’étirer et devient mince.
 Écoulement avec vagues moutonnantes. L’amplitude des vagues formées augmente au fur
et à mesure que le débit du liquide augmente. Les crêtes peuvent ainsi couvrir tout le canal,
et un pont commence à se développer, séparant les structures ainsi formées (les bouchons)
les unes des autres. Cependant, une quantité importante de la phase liquide reste et la
gravité la tire au fond du canal. Le haut du le canal est toujours mouillé par un film de
liquide relativement mince.
 Écoulement annulaire dispersé, semblable à la configuration de l’écoulement vertical, la
couche liquide s’écoule près de la paroi interne du canal et la vapeur (gaz) dans le noyau
central. Reste que la couche liquide en bas du canal est plus épaisse que celle au sommet
en raison des effets de la gravité. Il y a séparation des phases mais de fines gouttelettes
sont observées dans noyau gazeux central.
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Esquisses de régimes d’écoulement pour un écoulement diphasique dans une conduite horizontale.

Image réelle d’écoulements en conduite horizontale


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Cartes d’écoulements

Une carte d’écoulement est une représentation graphique bidimensionnelle des domaines
d’existence des différents régimes.

La prédiction de la configuration d’écoulement n’est pas facile à donner, la principale raison étant
la complexité de l’écoulement diphasique, et plus particulièrement des différents phénomènes
rencontrés au niveau des interfaces. Ces derniers sont gouvernés par une multitude de facteurs
incluant la gravité, la géométrie, les débits, les propriétés des fluides ainsi que la forme de
l’interface. De plus, pour compliquer encore la situation, l’écoulement diphasique est
habituellement turbulent. C’est pourquoi les chercheurs essaient d’éviter les difficultés
mathématiques en s’appuyant plutôt sur des corrélations empiriques. Dans le but d’aider à la
prédiction des différentes configurations, de même que les transitions entre les divers régimes, il
est très utile de disposer d’une carte d‟écoulement montrant quel régime aura lieu pour
différentes combinaisons des débits phasiques ou autre. Ces cartes sont basées sur des
paramètres généraux issus de travaux connus aussi bien théoriques qu’expérimentaux. Ces cartes
sont différentes selon les auteurs. Les frontières entre les différents régimes n’ont jamais été bien
définies et les zones de transitions sont relativement étendues, d’où le caractère subjectif de ces
cartes d‟écoulement.

Carte du régime d’écoulement obtenue par Hewitt et Roberts (1969) pour un


écoulement vertical à deux phases ascendant
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Carte du régime d’écoulement pour un écoulement horizontal

Domaines d’intervention des ED


Applications en écoulements dispersés :
Voici les principaux domaines dans lesquels on rencontre des écoulements diphasiques dispersés,
avec quelques exemples d’applications pour chacun d’eux :
o environnement (traitement de l’eau, dispersion de particules dans l’atmosphère,
contamination par les aérosols dans les locaux, cours d’eau (charriage, sédiments).
o météorologie : pluie, neige, brouillard …
o génie des procédés : réacteurs gaz-solide ; technologie des poudres, mélange
(industrie pharmaceutique, . . .) , transport (hydraulique, pneumatique,
déposition, érosion);
o pulvérisation (sprays) : peinture, traitements agricoles, refroidissement;
revêtement de surface (coating); protection et lutte contre les incendies (rideaux
d’eau pare-feu, largage).
o Cavitation : (voir Figures ci-dessous)
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Cavitation à bulle sur un profil d’aile Cavitation à poches


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Source : https://www.encyclopedie-energie.org/la-cavitation-une-introduction.
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Applications en écoulements à interfaces évolutives

On peut citer les domaines suivants :

 génie nucléaire : circuits de refroidissement, écoulements eau-vapeur;


 génie chimique : colonnes à bulles, contacteurs liquide-liquide, distillation ;
 traitement des eaux et des effluents ;
 sidérurgie : brassage de l’acier liquide, élimination des impuretés ;
 dispositifs à changement de phase : générateurs de vapeur, évaporateurs, condenseurs ;
 industrie pétrolière : extraction, transport ;
 transport du gaz naturel ;
 turbines à vapeur (condensation);
 écoulements diphasiques en micro-canaux (fractures, piles à combustibles) ;
 rupture et fragmentation de jets (production de sprays, imprimantes à jets d’encre);

Surface d’échange : la surface d’échange offerte par un volume ܸ de matière se présentant sous
la forme de ܰ sphères de diamètre ݀, soit ܸ = ܰߨ݀ଷ/6, est ܵ = ܰߨ݀ଶ = 6ܸ/d donc
inversement proportionnelle au diamètre des particules.

Tension de surface :

La tension superficielle est un phénomène lié aux interactions moléculaires d’un fluide. Elle
résulte de l’augmentation de l’énergie à l’interface entre deux fluides. Le système tend vers un
équilibre qui correspond à la configuration de plus basse énergie, il modifie donc sa géométrie
pour diminuer l’aire de cette interface. La force qui maintient le système dans cette configuration
est la tension superficielle.

On peut également la définir comme la force de traction agissant sur un élément de surface situé
dans un plan tangent à la surface et qui s’oppose à la dilatation de celle‐ci. Ce coefficient est
homogène au quotient d’une force par une longueur.

La tension interfaciale est la force nécessaire pour rompre la surface entre deux liquides
immiscibles.

Forme d’une goutte


Dans le cas d’une goutte d’un liquide A au sein d’un fluide B, l’énergie est minimale lorsque la
surface est minimale. Or, la forme correspondant à la plus petite surface possible enserrant un
volume donné est une sphère. C’est pour cela que les gouttes d’eau ont une forme sphérique. En
réalité, la gravité joue également pour déterminer la forme de la goutte.

Travail et variation de surface :

Puisque le système liquide va spontanément adopter la forme qui minimise sa surface, si on veut
augmenter la taille de cette surface, il faudra donc apporter de l’énergie au système. On admet
qu’il y a un rapport de proportionnalité entre le travail élémentaire apporté ܹ݀ et la variation de
surface correspondante ݀ܵ :
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ܹ݀ = ߪ݀ܵ
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ߪ: coefficient de tension superficielle

Soit un film de fluide (de savon par exemple), tendu sur un cadre rectangulaire dont un des
݀‫ݔ‬
côtés est une tige mobile (voir figure).

‫⃗ܨ‬ ‫ܮ‬

‫ݔ‬
ܱ
⃗ = ݀‫ݔ‬ଓ
On applique une force ‫ ⃗ܨ‬sur la tige et il s’ensuit un déplacement élémentaire ݈݀ Ԧde celle-ci.
Le travail ainsi fourni au liquide est : ܹ݀ = ‫ ⃗ܨ‬. ݈݀⃗ = ‫ܵ݀ߪ = ݔ݀ܨ‬

La variation de surface est ݀ܵ = ‫’݀ ݔ݀ ܮ‬où l’expression de la force : ‫ܮߪ = ܨ‬.


Cette expression peut se généraliser à toute géométrie, et on retient l’expression de la force de
tension superficielle :

‫ݑܮߪ = ⃗ܨ‬

Où ‫ݑ‬

⃗ est le vecteur unitaire tangent à la surface et ‫ ܮ‬la longueur sur laquelle celle-ci est appliquée.

Loi de Laplace :

Une première conséquence de l’existence de cette tension superficielle est qu’il existera une
différence de pression de part et d’autre d’une interface fuide.
Soit une goutte sphérique de rayon ܴ : les forces de tension superficielle, qui sont dirigées vers
l’intérieur de la goutte, exercent une compression à l’intérieur de celle-ci. La pression ‫݌‬௜ dans la
goutte (qui est en équilibre) est donc supérieure à celle du milieu extérieur, ‫݌‬௘. Cette compression
est, bien sûr, d’autant plus grande que les forces superficielles sont grandes, donc que la tension
superficielle ߪ est élevée.

Supposons que l’on augmente le rayon de la bulle d’une quantité ܴ݀. Il s’ensuit une augmentation
de volume ܸ݀ = ܵ. ܴ݀ = 4ߨܴଶܴ݀ où S est la surface de la goutte.

Les travaux des forces de pression associés sont alors : ܴ݀

⃗ = −‫݌‬௘ܵ݁ ܴ
ܹ݀ ௘ = −‫݌‬௘ܵ݁
ሬሬሬ
⃗. ݈݀
௥ ⃗. (ܴ݀݁
ሬሬሬ
௥ ⃗) = −‫݌‬௘ܴܵ݀ = −‫݌‬௘4ߨܴଶܴ݀.
ሬሬሬ

‫݌‬௘
ܹ݀ ௜ = ‫݌‬௜ܵ݁
ሬሬሬ ⃗ = ‫݌‬௜ܵ݁
⃗. ݈݀
௥ ⃗. (ܴ݀݁
ሬሬሬ
௥ ⃗) = ‫݌‬௜ܴܵ݀ = ‫݌‬௜4ߨܴଶܴ݀.
ሬሬሬ

Ainsi, le travail total des forces de pression sera : ‫݌‬௜

ܹ݀ = (‫݌‬௜ − ‫݌‬௘).4ߨܴଶܴ݀

Et on a : ܹ݀ = ߪ݀ܵ = ߪ8ߨܴܴ݀, et donc



∆‫݌ = ݌‬௜ − ‫݌‬௘ =
ܴ
Cette loi s’applique à toute géométrie, en ne considérant non plus le rayon ܴ, mais le rayon de
courbure R, qui est le rayon local qu’aurait une surface sphérique localement tangente à la surface
considérée.
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Mouillabilté et angle de contact :

Une goutte de liquide déposée sur une plaque solide plane et horizontale peut :

 Soit s’étaler, on dit que le liquide mouille parfaitement le solide

Mouillage parfait
 Soit former une lentille, avec deux cas de figure :
 le liquide mouille imparfaitement le solide ߠ൏ ͻ Ͳ ᶆ :

Mouillage imparfait
 le liquide ne mouille pas le solide ߠ൐ ͻ Ͳ ᶆ

Absence de mouillage

L’angle ߠ est appelé l’angle de contact. Il dépend a priori du liquide étudié, du solide utilisé, et du
gaz environnant. Ces trois paramètres vont intervenir dans le bilan des forces :

 La tension superficielle ߪௌ௅ entre le solide et le liquide


 La tension superficielle ߪ௅௏ entre le liquide et la vapeur
 La tension superficielle ߪௌ௏ entre le solide et la vapeur

Etant donné que la force de tension superficielle est tangente à l’interface, l’équilibre de la goutte
s’écrit par projection sur l’axe horizontal :

ߪௌ௏ ൌ ߪௌ௅ ൅ ߪ௅௏ ܿ‫ߠݏ݋‬

L’angle de contact a donc pour expression :


(ߪௌ௏ െ ߪௌ௅)
ܿ‫ ߠݏ݋‬ൌ
ߪ௅௏ ߪ௅௏

ߪௌ௅ ߠ ߪௌ௏
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