Vous êtes sur la page 1sur 13

Méthodes Numériques

Amar D JEMA
amar.djema@univ-bejaia.dz

24 juin 2021
Table des matières

Table des matières 1

1 Méthode des Volumes Finis 2


1.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2 Position du problème . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.3 Formulation faible du problème(formulation intégrale) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.4 Méthode des volumes finis de l’équation à une dimension . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.5 Exemples d’application. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.6 Méthode des volumes finis de l’équation à deux dimension . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.7 Exemples d’application. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
Chapitre 1

Méthode des Volumes Finis

1.1 Introduction
La méthode des volumes finis est une version spéciale de la méthode des résidus pondérés où la fonction de projection(fonction
poids) égale à l’unité. Cette méthode est utilisée généralement pour les lois de conservations. Elle consiste à subdiviser le domaine
de calcul (d’étude) en volumes en une multitude de volumes de contrôle (cellules, élémentaires) de telle manière que chaque volume
entoure un noeud principal P . Ces volumes de contrôle enveloppent tout le domaine de calcul sans chevauchement, de telle façon
que la réunion de leurs volumes soit égale exactement au volume du domaine de calcul. Les noeuds des volumes voisins seront notés
suivant leurs positions N , S, W , E , T et B (se rapportant aux directions North, South, West, East, Top et Bottom respectivement) ou
bien N , S, O, E , H et B (Nord, Sud, Ouest, Est, Haut et Bas respectivement). Dans la méthode des volumes finis les lois de conservation
(de la masse, de la quantité de mouvement et de l’énergie) sont exprimées localement sous une forme intégrale. Si les volumes de
contrôle sont simplement connexe l’application du théorème de Gauss (appelé aussi le théorème de la divergence ou la formule
d’Ostrogradski) peut nous transformer une intégrale de volume en une intégrale de surface (de frontière).

1.2 Position du problème


Soit Ω ∈ Rn un ouvert connexe borné de Rn (n = 1, 2, 3). Afin de simplifier notre cours, on s’intéresse au problème aux limites
suivant :
Chercher une fonction u ∈ C 2 (ω) vérifiant

div(K (x) grad u) = S(x, u(x)) sur Ω (1.1)


Conditions sur le bord ∂Ω (C L) (1.2)

avec Ω un ouvert borné de Rn (n = 1, 2, 3) et ∂Ω sa frontière.


Les conditions aux limites peuvent prendre celles de :
• Condition aux limites de Dirichlet
u(x) = f (x) ∀ x ∈ ∂Ω, (1.3)

1D
Les frontires du volume de contrle

P
W
E

noeud
Volume de contrle
F IGURE 1.1 – Une dimension
N

volume de contrle

W P E noeuds

la frontire du volume de contrle

F IGURE 1.2 – Deux dimension

S
z
x
B y
W

F IGURE 1.3 – Trois dimension


• Condition aux limites de Neumann
∂u
= gradu(x).n = f ∀ x ∈ ∂Ω, (1.4)
∂n
• Condition aux limites de Robin
∂u
α u(x) + β = f ∀ x ∈ ∂Ω. (1.5)
∂n

1.3 Formulation faible du problème(formulation intégrale)


Premièrement, nous subdivisons notre domaine d’étude Ω en N domaines de contrôles(volume fini), noté Vc (voir figure ) tels que

noeuds
γij

Γi
Vcj

∂Ω Ω Vci
F IGURE 1.4 – Une discrétisation par élément triangulaire

i =N
S
Ω= Vci et V̇ci ∩ V̇c j = ;, ∀ i 6= j .
i =1
On pose V̄ci ∩ V̄c j = γi j et ∂Ω ∩ V̄ci = Γi .
En intégrant l’équation (1.1), pour tout i = 1..N , sur un volume de contrôle Vci on obtient
Z Z
¡ ¢
div(K (x)gradu) dV = S(x, u(x))dV. (1.6)
Vci Vci

Les éléments finis sont simplement connexe par construction, donc on peut utiliser la formule d’Ostrogradski, et nous donne alors
Z Z
(K (x)gradu).n dA = S(x)dV (1.7)
∂Vci Vci

où ∂Vci est la frontière du domaine de contrôle Vci et dA est l’élément de surface.


Z N
X Z Z
(K (x)gradu).n dA + (K (x)gradu).nγi j dA = S(x, u(x))dV (1.8)
j =1; j 6= i
Γi γi j Vci

avec nγi j la normale extérieur de Vci à la surface (courbe) γi j et n la normale extérieur de Ω à la surface (courbe) Γi j . La formule
intégrale d’écriture sans indice, est pour tout volume de contrôle Vc , on a
Z Z
(K (x)gradu).n dA = S(x, u(x))dV (1.9)
∂Vc Vc

Notre équation intégrale est linéaire, donc on peut facilement transformer le système d’équations en un système matricielle, qui sera
résolu par une méthode exacte indirecte (LU par exemple) ou par une méthode itérative (G-S par exemple).
1.4 Méthode des volumes finis de l’équation à une dimension
Afin de simplifier l’illustration de la méthode, on suppose que le terme source S(x, u(x)) = S(x), donc l’équation (1.1) à une dimen-
sion s’écrit µ ¶
d du
K (x) = S(x) dans Ω =]a, b[ (1.10)
dx dx
Etape1 : Maillage Nous Subdivisons le domaine de calcul [a, b] en N sous-domaines (V c i )i =1,..,N finie appelés volumes finis ou
bien cellule (volume de contrôle), telles que . V c i =]x i −1/2, x i +1/2 [, avec x 1/2 = a < x 3/2 < x 5/2 < .. < x N −1/2 < x N +1/2 = b on note
∆x i = x i +1 − x i
Pour i quelconque, on note par le centre du volume de contrôle x i par P (nœud principale), x i −1 par W et x i +1 par E (voir
figures 1.5 et 1.6 ).

a = x 12 x1 x 32 x2 x 25 xi−1 xi− 21 xi xi+ 21 xi+1 xN b = xN + 12

W P E
Vc
Volume de contrle noeuds

F IGURE 1.5 –

δ xW P δ xP E

δ xwP δ xP e

W w P e E

∆ x = δ xwe

F IGURE 1.6 –

Etape 2 : Disctretisation En intégrant l’équation (1.10) sur un volume de contrôle, on obtient

µ ¶ µ ¶ Ze
d d
K u − K u = S(x)d x (1.11)
dx e dx w
w

Pour un maillage uniforme les valeurs de K (e) et K (w ) sont approximées, en utilisant l’interpolation linéaire, par

K (W ) + K (P )
K (w ) = (1.12)
2
K (P ) + K (E )
K (e) = (1.13)
2
Et le gradient au bord du volume de contrôle est approximé, à l’aide d’un schémas aux différences(par exemple centré), par

µ ¶ µ ¶
d u P − uW
K u = K (w ) (1.14)
dx w δx
µ ¶ µ WP ¶
d uE − uP
K u = K (e) (1.15)
dx e δ x PE

En substituant (1.12), (1.13), (1.14) et (1.15) dans l’équation (1.11), on obtient

µ ¶ µ ¶ Ze
uE − uP u P − uW
K (e) − K (w ) = S(x)d x (1.16)
δ x PE δ xW P
w
Donc pour i = 2..N − 1, on a l’équation finale
µ ¶ µ ¶ µ ¶ Ze
K (w ) K (w ) K (e) K (e)
uW − + uP + u E = S(x)d x (1.17)
δ xW P δ xW P δ x PE δ x PE
w

Remarque 1. Pour les volumes de contrôle adjacents aux limites du domaine, figure 1.7 , l’équation discrétisée générale (1.17)
est modifiée pour adjoindre les conditions aux limites. En effet,
x1/2 x1 x3/2 x2 xN −1 xN −1/2 xN xN +1/2

w P e E W w P e

a
1er volume de contrôle Nème volume de contrôle b

F IGURE 1.7 –

1. Dans le cas des conditions de Dirichlet, on peut utiliser le schéma en avant et en arrière pour approximer le gradient du
premier et dernier point respectivement. On a la condition de Dirichlet (1.3) peut s’écrire de la forme

u(a) = u a et u(b) = u b (1.18)

alors, pour le premier volume de contrôle, voir figure 1.7, on a


µ ¶ µ ¶ µ ¶
d u P − u(a) uP − u a
K u = K (a) = K (a) (1.19)
d x w=a δ x aP δ x aP
µ ¶ µ ¶ µ ¶ Ze
K (a) K (e) K (e) K (a)
(1.15) ⇒ − + uP + uE = − u a + S(x)d x (1.20)
δ x aP δ x PE δ x PE δ x aP
a

Pour le dernier volume de contrôle, voir figure 1.7, on a


µ ¶
d u(b) − u P ub − uP
K u = K (b) = K (b) (1.21)
d x e=b δ xP b δ xP b

¶ µ µ ¶ Zb
K (w ) K (w ) K (b) K (b)
(1.15) ⇒ uW − + uP = − u b + S(x)d x (1.22)
δ xW P δ xW P δ x P b δ xP b
w

2. Dans le cas des conditions de Neumann. On a la condition de Neumann (1.4) peut s’écrire sous la forme

u ′ (a) = d u a et u ′ (b) = d u b (1.23)

alors, pour le premier volume de contrôle, on a


µ ¶
d
K u = K (a)d u a (1.24)
dx w=a

donc
µ¶ µ ¶ Ze
K (e) K (e)
(1.15) ⇒ − uP + u E = −K (a)d u a + S(x)d x (1.25)
δ x PE δ x PE
a

Et pour le dernier volume de contrôle, on a


µ ¶
d
i = N (P = x N ) ⇒ K u = K (b)d u b (1.26)
d x e=b

donc
µ ¶ µ ¶ Zb
K (w ) K (w )
(1.15) ⇒ uW − u P = −K (b)d u b + S(x)d x (1.27)
δ xW P δ xW P
w

3. De même, en combinant (1) et (2), on peut facilement traiter le cas de la condition de Robin.
Etape 3 : Solution du système d’équations. Des équations discrétisées (1.17) doivent être établies à chacun des points nœuds
afin de résoudre un problème. Pour les volumes de contrôle adjacents aux limites du domaine, l’équation discrétisée générale
(1.17) sera modifiée comme dans la remarque 1. Le système d’équations algébriques linéaires résultant est ensuite résolu pour
obtenir la solution u en tout points nœuds. Le système peut-être transformé à un système matricielle et sera résolu par une
méthode appropriée, généralement selon le nombre de noeuds.
Remarque 2. Généralement le terme source S dépend de l’inconnu u. Dans de tels cas, la méthode des volumes finis approche ce
terme source au moyen d’une forme linéaire :
Ze
S(x)d x = S u + S P u P .
w
alors l’équation (1.17) µ ¶ µ ¶ µ ¶
K (w ) K (w ) K (e) K (e)
uW − + − S p uP + uE = S u (1.28)
δ xW P δ xW P δ x PE δ x PE

1.5 Exemples d’application.


Exemple 1.5.1. On considère
d2
µ ¶
d du
∆ u(x) = u(x) = = 0 dans Ω =]0, 1[ (1.29)
d x2 dx dx
u(0) = 50, u(1) = 100. (1.30)

En divisant la longueur de l’intervalle [0, 1] en cinq (5) volumes de contrôle égaux, trouver la solution approcher du problème (1.29)-
(1.30).
Etape1 : Maillage Nous Subdivisons le domaine de calcul [0, 1] en 5 volumes de contrôle égaux, Cela donne δ x = 0.2. Tels que .
x 1/2 = 0, x 3/2 = 0.2, x 5/2 = 0.4, x 7/2 = 0.6, x 9/2 = 0.8 et x 11/2 = 1.0. On choisit les points noeuds au centre des volumes de contrôle,
c’est-à-dire P ∈ {x 1 , x 2 , x 3 , x 4 } = {0.1, 0.3, 0.5, 0.7, 0.9}.
On a alors δ x = δ x we = 0.2 = h.
Etape 2 : Disctrétisation En intégrant l’équation (1.29) sur un volume de contrôle, on obtient

Pour i = 2 et i = 4, l’équation discrétisée est donnée par (voir l’équation 1.17)


1 2 1
uW − u P + u E = 0 (1.31)
h h h
Et de la remarque 1, on a
Pour le premier volume de contrôle

3 1 2 100
− u P + u E = − u(0) = − (1.32)
h h h h
Pour le cinquième (dernier) volume de contrôle, on a
1 3 2 200
uW − u P = − u(1) = − (1.33)
h h h h
Etape 3 : Solution du système d’équations. Des équations discrétisées (1.31), (1.32) et (1.33), peuvent s’écrire sous forme matri-
cielle, AU = b, suivant     
−3 1 0 0 0 u1 −100
 1 −2 1 0 0    u2   0 
   

 0 1 −2 1 0   u3  =  0 
    
    
 0 0 1 −2 1   u 4   0 
0 0 0 1 −3 u5 −200
La décomposition LU de la matrice A est donnée par :
  
1 0 0 0 0 −3 1 0 0 0
 −1/3
 1 0 0 0 
 0 −5/3 1 0 0 

A = LU =  0 −3/5 1 0 0 0 0 −7/3 1 0
  
 
  
 0 0 −5/7 1 0  0 0 0 −9/7 1 
0 0 0 −7/9 1 0 0 0 0 −20/9
La résolution du système nous donne u 1 = 55, u 2 = 65, u 3 = 75 u 4 = 85 et u 5 = 95.
Finalement on a u(0.0) = 50, u(0.1) ∼ u 1 = 55, u(0.3) ∼ u 2 = 65, u(0.5) ∼ u 3 = 75, u(0.7) ∼ u 4 = 85, u(0.9) ∼ u 4 = 95 et u(1) = 100 .
1.6 Méthode des volumes finis de l’équation à deux dimension
On considère le problème aux limites suivant

∂2 ∂2
u(x, y) + u(x, y) = S((x, y), u(x, y)) = S u (x, y) dans Ω =]a, b[×]c, d [ (1.34)
∂x 2 ∂y 2
Conditions auxLimites (C L) (1.35)

Les conditions aux limites peuvent-être de Dirichlet ou Neumann ou bien de Robin.


Etape1 : Maillage Pour une première dans la méthode des VF, nous choisissons un maillage rectangulaire(pour le cas triangulaire
sera traité dans le dernier chapitre) et les nœ uds prennent les points centre de chaque volume de contrôle. Nous Subdivisons
alors le domaine de calcul Ω =]a, b[×]c, d [ en M × N volumes finis (V c i , j )i =1..M; j =1..N , tels que . V c i j =]x i −1/2 , x i +1/2[×]x j −1/2, x j +1
avec x 1/2 = a < x 3/2 < x 5/2 < .. < x M−1/2 < x M+1/2 = b et y 1/2 = c < y 3/2 < y 5/2 < .. < y N −1/2 < y N +1/2 = d on note ∆x i = x i +1 − x i
et ∆y j = y j +1 − y j
Pour i , j quelconques, on note par P = (x i , y j ) le centre du volume de contrôle V c i , j qui représente le nœud principale, par
W = (x i −1 , y j ) nœ ud du volume V c i −1, j , E = (x i +1 , y j ) nœ ud du volume V c i +1, j , S = (x i , y j −1) nœ ud du volume V c i , j −1 et
N = (x i , y j +1) nœ ud du volume V c i , j +1 (voir figures 1.8 ).

N N

D n C

w e E
W P
W E

s
A B

S
S

F IGURE 1.8 –

Etape 2 : Disctretisation On note par A = (x i −1/2 , y j −1/2), B = (x i +1/2 , y j −1/2), C = (x i +1/2 , y j +1/2) et D = (x i −1/2 , y j +1/2) les sommets
du volume de contôle principale dans le sens direct. En intégrant l’équation (1.34) sur ce volume de contrôle, on obtient
Z Z Z Z Z Z
∇ u~
nd s = ∇ u~
nd s + ∇ u~
nd s + ∇ u~
nd s + ∇ u~
nd s = S u (x, y)d xd y (1.36)
∂Ω [AB ] [BC ] [C D] [D A] Vc

où ~ n [AB ] = −~
n est le vecteur normale extérieur au V c. On remarque que ~ n [BC ] = ~
j, ~ n [C D] = ~
i, ~ n [D A] = −~
j et ~ i . Alors (1.36) s’écrit

∂ ∂ ∂ ∂
Z Z Z Z Z
− ud s + ud s + ud s − ud s = S u (x, y)d xd y (1.37)
∂y ∂x ∂y ∂x
[AB ] [BC ] [C D] [D A] Vc

Pour calculer ces intégrales curvilignes, en approxime le gradient de u sur la frontière de V c par des polynômes d’interpolation.
On suppose que le gradient est constant à travers la frontière ∂V c (ce choix est possible si ∆ << 1 et ∆ y << 1). On a, alors
¯ ¯
∂ ¯¯ ∂ ¯¯ uP − uS
u¯ = u¯ = (1.38)
∂y [AB ] ∂y s δ SP
¯ ¯
∂ ¯¯ ∂ ¯¯ uE − uP
u¯ = u¯ = (1.39)
∂x [BC ] ∂x e δ PE
¯ ¯
∂ ¯¯ ∂ ¯¯ u N − uP
u¯ = u¯ = (1.40)
∂y [C D] ∂y n δPN
¯ ¯
∂ ¯¯ ∂ ¯¯ u P − uW
u¯ = u¯ = (1.41)
∂x ∂x δW P[D A] w

En substituant (1.38), (1.39), (1.40) et (1.41) dans (1.37), on obtient

uP − uS uE − uP u N − uP u P − uW
Z Z Z Z Z
− ds + ds + ds − ds = S u (x, y)d xd y (1.42)
δ SP δ PE δPN δW P
[AB ] [BC ] [C D] [D A] Vc
R R R R R
On note par A s = d s, A e = d s, A n = d s, A w = d s et S u (x, y)d xd y = S̄∆V , alors l’équation générale est donnée
[AB ] [BC ] [C D] [D A] Vc
par µ ¶
As Aw As Aw Ae An Ae An
uS + uW − + + + uP + uE + u N = S̄∆V. (1.43)
δ SP δW P δ SP δW P δ PE δ P N δ PE δPN
Lorsque le terme source est représenté sous la forme linéarisée S̄∆V = S m +S P u P , cette équation peut être réécrite comme suit
µ ¶
As Aw As Aw Ae An Ae An
uS + uW − + + + + S p uP + uE + uN = Sm . (1.44)
δ SP δW P δ SP δW P δ PE δ P N δ PE δPN
Les intégrale curviligne dans le cas du maillage rectangulaire sont A w = A e = ∆ y = h, A n = A s = ∆ x = k.
Ainsi, l’équation (1.44) se simplifie
µ ¶
∆x ∆y ∆x ∆y ∆y ∆x ∆y ∆x
uS + uW − + + + + S p uP + uE + uN = Sm . (1.45)
δ SP δW P δ SP δW P δ PE δ P N δ PE δPN

Et si de plus on suppose que δW P = δ E P = ∆ x = h et δ SP = δ P N = ∆ y = k, alors tout les nœuds intérieurs vérifies

r 2 u S + uW − 2(r 2 + 1) + r S p u P + u E + r 2 u N = r S m .
¡ ¢
(1.46)

h
avec r = k

Etape 3 : Solution du système d’équations. On obtient la distribution de u, dans le cas bidimensionnelle, en écrivant des équa-
tions discrétisées de la forme (1.45) à chaque nœud de la grille du domaine de travail. Aux nœuds limites où la fonction u
est connue, les équations discrétisées sont modifiées pour incorporer les conditions aux limites de la manière de la dimen-
sion une. Par la suite, le système d’équations résultant sera transformé en un système matricielle, et est résolu pour obtenir la
distribution bidimensionnelle de la fonction inconnue u.

1.7 Exemples d’application.


Exemple 1.7.1. On considère

∂2 ∂2
u(x, y) + u(x, y) = S((x, y), u(x, y)) = 0 dans Ω =]0, 1[2 (1.47)
∂x 2 ∂y 2
u(x, 0) = 1, u(x, 1) = 1, u(0, y) = 2, u(1, y) = 2. (1.48)

En divisant le domaine [0, 1]2 en vingt cinq (25) volumes de contrôle égaux, trouver la solution approcher du problème (1.47)-
(1.48).
Etape1 : Maillage Nous Subdivisons le domaine de calcul [0, 1]2 en 25 volumes de contrôle égaux, Cela donne ∆ x = ∆ x = 0.2 (voir
figure1.9 ).
On a alors δ x = ∆ x = δ y = ∆ y = 0.2 = h.
y

1
N
21 22 23 24 25
n
∆y
16 17 19 20
18
W w P e E
12 15 s
11 13 14
S
6 7 8 9 10
δy

1 2 3 4 5

1 x

δx ∆x

F IGURE 1.9 –

Etape 2 : Disctrétisation En intégrant l’équation (1.47) sur un volume de contrôle, on obtient une équation de la forme (1.46),suivan

u S + uW − 4u P + u E + u N = 0. (1.49)

pour tout les nœuds principales intérieurs P ∈ {7, 8, 9, 12, 13, 14, 17, 18, 19}.
Pour les points limites, c’est-à-dire les points {1, 2, 3, 4, 5, 6, 10, 11, 15, 16, 20, 21, 22, 23, 24, 25}, l’équation (1.49) est modifiée de la
manière suivante : (voir figure1.10)
D’après les conditions aux limites, on a u(s, 0) = u(n, 1) = 1 et u(0, w ) = u(1, e) = 2

22, 23, 24

21 25
P E W P E W P
S S

N N

6, 11, 16 E W 10, 15, 20


P P
S S
N N N

1 5
P E W P E W P

2, 3, 4

F IGURE 1.10 –

1. Pour le point numéro 1 : On a


¯ ¯
∂ ¯¯ ∂ ¯¯ u P − u s u P − u(s, 0) u P − u s 2
u¯ = u¯ = = = = (u P − u(s, 0)) (1.50)
∂y [AB ] ∂y s δ sP δ sP δ sP h
¯ ¯
∂ ¯¯ ∂ ¯¯ u P − u w u P − u(0, w ) 2
u¯ = u¯ = = = (u P − u(0, w )) (1.51)
∂x ∂x [D A] δwP δwP w h

Alors l’équation pour le nœud 1 est :

−3u P + u E + u N = −2 (u(s, 0) + u(0, w )) = −6 (1.52)


2. Pour les points numéro 2,3,4 : On a
¯ ¯
∂ ¯¯ ∂ ¯¯ u P − u s u P − u(s, 0) u P − u s 2
u¯ = u¯ = = = = (u P − u(s, 0)) (1.53)
∂y [AB ] ∂y s δ sP δ sP δ sP h

Alors l’équation pour le nœud 2,3,4 est :


7
uW − u P + u E + u N = −2 (u(s, 0)) = −2 (1.54)
2
3. Pour le point numéro 5 : On a
¯ ¯
∂ ¯¯ ∂ ¯¯ u P − u s u P − u(s, 0) u P − u s 2
u¯ = u¯ = = = = (u P − u(s, 0)) (1.55)
∂y [AB ] ∂y s δ sP δ sP δ sP h
¯ ¯
∂ ¯¯ ∂ ¯¯ u e − u P u(1, e) 2
u¯ = u¯ = = = (u P − u(1, e)) (1.56)
∂x ∂x
[BC ] eδ Pe δ Pe h
Alors l’équation pour le nœud 5 est :
uW − 3u P + u N = −2 (u(s, 0) + u(1, e)) = −6 (1.57)

4. Pour les points numéro 6,11,16 : On a


¯ ¯
∂ ¯¯ ∂ ¯¯ u P − u w u P − u(0, w ) 2
u¯ = u¯ = = = (u P − u(0, w )) (1.58)
∂x [D A] ∂x w δwP δwP h
Alors l’équation pour le nœud 6,11,16 est :
7
u S − u P + u E + u N = −2 (u(0, w )) = −4 (1.59)
2
5. Pour les points numéro 10,15,20 : On a
¯ ¯
∂ ¯¯ ∂ ¯¯ u P − u w u P − u(0, w ) 2
u¯ = u¯ = = = (u P − u(0, w )) (1.60)
∂x [D A] ∂x w δwP δwP h
Alors l’équation pour le nœud 10,15,20 est :
7
uW + u S − u P + u N = −2 (u(1, w )) = −4 (1.61)
2
6. Pour le point numéro 21 : On a
¯ ¯
∂ ¯¯ ∂ ¯¯ u n − u P u(n, 1) − u P 2
u¯ = u¯ = = = (u(n, 1) − u P ) (1.62)
∂y [C D] ∂y s δ nP δ nP h
¯ ¯
∂ ¯¯ ∂ ¯¯ u P − u w u P − u(0, w ) 2
u = u = = = (u P − u(0, w )) (1.63)
∂x ¯ [D A]∂x ¯ wδwP δwP h
Alors l’équation pour le nœud 21 est :

u S − 3u P + u E = −2 (u(n, 1) + u(0, w )) = −6 (1.64)

7. Pour les points numéro 22,23,24 : On a


¯ ¯
∂ ¯¯ ∂ ¯¯ u n − u P u(n, 1) − u P 2
u¯ = u¯ = = = (u(n, 1) − u P ) (1.65)
∂y [C D] ∂y s δ nP δ nP h

Alors l’équation pour le nœud 22,23,24 est :


7
uW + u S − u P + u E = −2 (u(n, 1)) = −2 (1.66)
2
8. Pour le point numéro 25 : On a
¯ ¯
∂ ¯¯ ∂ ¯¯ u n − u P u(n, 1) − u P 2
u¯ = u¯ = = = (u(n, 1) − u P ) (1.67)
∂y [C D] ∂y s δ nP δ nP h
¯ ¯
∂ ¯¯ ∂ ¯¯ u e − u P u(1, e) 2
u = u = = = (u P − u(1, e)) (1.68)
∂x ¯[BC ] ∂x ¯e δ Pe δ Pe h
Alors l’équation pour le nœud 5 est :
uW + u S − 3u P = −2 (u(n, 1) + u(1, e)) = −6 (1.69)
Etape 3 : Solution du système d’équations. Des équations discrétisées (1.49), (1.52),(1.54), (1.57), (1.59),(1.51),(1.64), (1.66) et (1.69)
peuvent s’écrire sous forme matricielle, AU = b, suivant
 
−3 1 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 u1,1

 1
 − 72 1 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 
 u2,1 
− 72

 0 1 1 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
 
 u3,1 

− 27
 
 0 0 1 1 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0  u4,1


 
 0 0 0 1 −3 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0  u5,1


 
− 72
 1 
 0 0 0 0 1 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 
 u1,2 

 0 1 0 0 0 1 −4 1 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 u2,2
  
 
 
 0 0 1 0 0 0 1 −4 1 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0  u3,2


 
 0 0 0 1 0 0 0 1 −4 1 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0  u4,2


 
− 27
 0 
 0 0 0 1 0 0 0 1 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 
 u5,2 
− 27

 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 1 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 u1,3
  
 
 
 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 1 −4 1 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0  u2,3 

 
 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 1 −4 1 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0  u3,3


  
 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 1 −4 1 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0  u4,3 
 
− 27

 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 1 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 u5,3
  
 
− 72 u1,4
 
 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 1 0 0 0 1 0 0 0 0  

 
 0
 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 1 −4 1 0 0 0 1 0 0 0 
 u2,4 

u3,4
 0 
 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 1 −4 1 0 0 0 1 0 0 
 

 0

0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 1 −4 1 0 0 0 1 0

 u4,4 

− 72 u5,4
 
 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 1 0 0 0 0 1  

 
 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 −3 1 0 0 0  u1,5 

 
− 72 u2,5
 0 
 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 1 1 0 0 
 
− 72 u3,5

 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 1 1 0
  
 

 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 1 − 72 1

 u4,5 
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 1 −3 u5,5
= (−6,−2,−2 − 2,−6, −4,0,0,0,−4, −4,0,0,0,−4, −4,0,0,0,−4, −6,−2, −2, −2,−6) t
Ici on peut utiliser la décomposition LU pour résoudre ce système.
Remarque 3. La forme compact du système AU = b est donné par
    
B1 I 5 0 0 0 Y1 F1
 I
 5 B2 I 5 0 0  Y   F 
 2   2 
 0 I 5 B2 I5 0   Y3  =  F3
    

 0 0 I5 B2   Y4   F4
    
−I 5 
0 0 0 I5 B1 Y5 F5

où I 5est la matrice identité de dimension 5,


 0 est la matrice nulle de dimension 5
− 27
  
−3 1 0 0 0 1 0 0 0 u1,j
 1
 − 27 1 0 0 
 1
 −4 1 0 0 

 u2,j 

B1 =  0 7 0 , B 2 =  0 1 1 0 , Y j =  u3,j
1 −2 1 −4  et
     
− 27
     
 0 0 1 1   0 0 1 −4 1   u4,j 
0 0 0 1 7 u5,j
0 0 0 1 −3 −2
   
−6 −4
 −2   0 
   
F1 = F5 =  2  ; F2 = F3 = F4 =  0 
   
   
 −2   0 
−6 −4

Vous aimerez peut-être aussi