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27 septembre 2023
2 Produits 7
2.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.2 Factorielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
3 Coefficients binomiaux 9
3.1 Premiers calculs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
3.2 Propriétés et formules . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1
1 Sommes
1.1 Généralités
Définition 1.1 (Somme)
n
X
Soit (p, n) ∈ N2 tels que p ⩽ n et u une suite de réels, on note up + up+1 + · · · + un = ui .
i=p
n
X
Remarque. La somme ui contient n − p + 1 termes.
i=p
n
X
Remarque. Dans le cas où p > n, on pose ui = 0 par convention.
i=p
n
X n
X
Remarque. L’indice d’une somme est dit muet, ce qui signifie que l’on peut écrire : ui = uj .
i=p j=p
X X
Remarque. On peut aussi noter uk ou uk avec A un sous-ensemble fini de N. On a par exemple :
0⩽k⩽n k∈A
n
X X X
uk = uk = uk .
k=0 0⩽k⩽n k∈[[0,n]]
n
X 1006
X
1 + 3 + 5 + . . . + (2n + 1) = (2i + 1), 1 + 3 + 5 + . . . + 2013 = (2i + 1).
i=0 i=0
n
X
Remarque. On déduit entre autres de ces écritures que ∀(p, n) ∈ N2 avec n ⩾ p, 1 = n − p + 1.
k=p
n n
X n(n + 1) X n(n + 1)(2n + 1)
Démonstration. Soit n ∈ N. On pose P (n) : « k= et k2 = ».
2 6
k=0 k=0
2
0 0
X 0×1 X 0×1×1
— k=0= et k2 = 0 = donc P (0) est vraie.
2 6
k=0 k=0
— Soit n ∈ N un entier naturel fixé. Supposons que P (n) est vraie. Alors :
n+1 n
X X n(n + 1) n (n + 1)(n + 2)
k= k+n+1= + n + 1 = (n + 1) +1 = .
2 2 2
k=0 k=0
De plus,
n+1 n
X
2
X
2 n(n + 1)(2n + 1)
2 n(2n + 1)
k = k + (n + 1) = + (n + 1)2 = (n + 1) +n+1 .
6 6
k=0 k=0
2
Or n(2n+1)
6 + n + 1 = 2n +7n+6
6 = (n+2)(2(n+1)+1)
6 . Donc P (n + 1) est vraie.
On a donc montré le résultat annoncé.
Remarque. Ces formules restent vraies en faisant partir les sommes de 1, puisque les termes en 0 sont nuls.
2n
X
Exercice 2. Soit n ∈ N, calculer k2 .
k=0
2n
X 2n(2n + 1)(4n + 1) n(2n + 1)(4n + 1)
Solution : k2 = = .
6 3
k=0
11
X
Exercice 3. Calculer k2 .
k=2
11 11
X X 11 × 12 × 23
Solution : k2 = k 2 − 12 = − 1 = 11 × 2 × 23 − 1 = 506 + 1 = 505.
6
k=2 k=1
Démonstration. Si n < p, les sommes sont nulles donc égales. Sinon, il suffit de se ramener à l’écriture avec des
points de suspension :
n
X n
X n
X
(xk +λyk ) = xp +λyp +xp+1 +λyp+1 +. . .+xn +λyn = xp +xp+1 +. . .+xn +λyp +λyp+1 +. . .+λyn = xk +λ yk .
k=p k=p k=0
n
X
Exercice 4. Soit n ∈ N∗ , déterminer la valeur de k(k − 2).
k=0
n n n
X X X n(n + 1)(2n + 1) n(n + 1) n(n + 1)(2n − 5)
Solution : Par linéarité, k(k − 2) = k2 − 2 k= −2 = .
6 2 6
k=0 k=0 k=0
m n
!
X X
Exercice 5. Soit n ∈ N∗ et m ∈ N∗ ,
déterminer la valeur de ki .
i=1 k=1
m n m n m m
! !
X X X X X n(n + 1) n(n + 1) X n(n + 1)m(m + 1)
Solution : Par linéarité, ki = i k = i = i= .
2 2 4
i=1 k=1 i=1 k=1 i=1 i=1
3
1.3 Changements d’indices et regroupements de termes
Proposition 1.5 (Changements d’indices)
Remarque. ATTENTION : il est interdit de « sauter » des indices, par exemple de poser k = 2i (ce qui reviendrait
à ne prendre que les termes pairs).
Démonstration. Si n < p, les sommes sont nulles donc égales.
n
X n+k
X
Sinon, on a d’une part : ui+k = up+k + up+1+k + . . . + un+k = uj , et d’autre part :
i=p j=p+k
n
X k−p
X
uk−i = uk−p + uk−p−1 + . . . + uk−n = uk−n + . . . + uk−p−1 + uk−p = uj .
i=p j=k−n
n
X
Exercice 6. Soit n ∈ N∗ , calculer (k − 1)2 .
k=1
n n−1
X
2
X (n − 1)n(2n − 2 + 1) (n − 1)n(2n − 1)
Solution : Poser j = k − 1 donne (k − 1) = j2 = = .
6 6
k=1 j=0
n
X
Exercice 7. Soit n ∈ N∗ , calculer (n − i)2 .
i=1
n n−1
X
2
X (n − 1)n(2n − 1)
Solution : Poser j = n − i donne (n − i) = j2 = .
6
i=1 j=0
Démonstration.
2n
X n
X n−1
X
up = u0 + u1 + u2 + u3 + . . . + u2n−1 + u2n = (u0 + u2 + . . . + u2n ) + (u1 + u3 + . . . + u2n−1 ) = u2p + u2p+1 .
p=0 p=0 p=0
2n
X
Exercice 8. Soit n ∈ N, Calculer Sn = k(−1)k .
k=0
Solution : Regrouper les indices pairs et impairs donne :
n
X n−1
X n
X n−1
X n
X n−1
X n−1
X
Sn = 2k(−1)2k + (2k + 1)(−1)2k+1 = 2k − (2k + 1) = 2 k−2 k− 1,
k=0 k=0 k=0 k=0 k=0 k=0 k=0
d’où Sn = 2 n(n+1)
2 − 2 n(n−1)
2 − n = n ((n + 1) − (n − 1) − 1) = n.
4
1.4 Télescopages
Proposition 1.7 (Somme télescopique)
n
X
Soit (uk )k∈N une suite de réels. Pour tous entiers (n, p) ∈ N2 avec p ⩽ n, on a (uk+1 − uk ) = un+1 − up .
k=p
Remarque. Cette formule s’adapte de manière directe à toute différence de termes consécutifs. En particulier,
n
X
(uk − uk−1 ) = un − up−1 .
k=p
n n
X 1 X 1
Exercice 9. Soit n ∈ N∗ ,
calculer et ln 1 + .
k(k + 1) k
k=1 k=1
Solution : On procède par télescopage, mais il faut commencer par les faire apparaître :
n n n X n
X 1 X (k + 1) − k X 1 1 1 1 1
= = − = − − − =1− .
k(k + 1) k(k + 1) k k+1 k+1 k n+1
k=1 k=1 k=1 k=1
n Xn Xn
X 1 k+1
ln 1 + = ln = (ln(k + 1) − ln(k)) = ln(n + 1) − ln(1) = ln(n + 1).
k k
k=1 k=1 k=1
n
X n
X
Démonstration. Soit q ∈ R, si q = 1, qk = 1 = n + 1 car la somme contient n + 1 termes.
k=0 k=0
Si q ̸= 1, on trouve par télescopage :
n
X n
X
(1 − q) qk = (q k − q k+1 ) = −q n+1 − (−1) = 1 − q n+1 .
k=0 k=0
n
X 1 − q n+1
En divisant par 1 − q ̸= 0, on obtient qk = .
1−q
k=0
5
Remarque. Soit p ∈ N et n ∈ N tels que p ⩽ n Soit q ̸= 1. On peut montrer de même que :
n
X q p − q n+1 1 − q n+1−p
qk = = qp .
1−q 1−q
k=p
n n−p n−p
X X X 1 − q n+1−p
Ce résultat se retrouve par changement d’indice en posant j = k−p : qk = q j+p = q p qj = qp .
1−q
k=p j=0 j=0
Remarque. Contrairement aux précédentes, cette formule est davantage utilisée dans le sens qui fait apparaître
la somme, pour factoriser par a − b.
Exemple. On a a3 − b3 = (a − b)(a2 + ab + b2 ), ainsi que a4 − b4 = (a − b)(a3 + a2 b + ab2 + b3 ).
6
Proposition 1.10 (Produit de sommes)
n p
!
X X X
2
Soit (n, p) ∈ N et a, b deux suites de réels, alors aj bi = aj bi .
j=0 i=0 0⩽j⩽n
0⩽i⩽p
= a0 b0 + a0 b1 + . . . + a0 bp + a1 b0 + a1 b1 + . . . + a1 bp + . . . + an b0 + an b1 + . . . + an bp
X
= aj bi .
0⩽j⩽n
0⩽i⩽p
2
Xn n
X X
Remarque. En particulier, aj = a2j + 2 aj ai . En effet,
j=0 j=0 0⩽j<i⩽n
2
n n n n n
!
X X X X X X X X X
aj = aj ai = aj ai = a2j + aj ai + aj ai = a2j + 2 aj ai .
j=0 j=0 i=0 0⩽i,j⩽n j=0 0⩽j<i⩽n 0⩽i<j⩽n j=0 0⩽j<i⩽n
Exemple. Cette formule permet de développer facilement des expressions usuelles. Par exemple,
2 Produits
2.1 Généralités
Définition 2.1 (Produit)
n
Y
Soit (p, n) ∈ N2 tels que p ⩽ n et u une suite de réels, on note up × up+1 × . . . × un = ui .
i=p
n
Y
Remarque. Dans le cas où p > n, on pose ui = 1 par convention.
i=p
Remarque. Comme dans le cas des sommes, il est possible d’effectuer des changements d’indice sur des produits.
n
Y
On retrouve également le nombre de termes : le produit ui contient n − p + 1 termes.
i=p
7
Démonstration. On développe puis simplifie grâce au changement d’indice i = k + 1 :
n
Y n+1
Y n
Y
uk+1 ui un+1 × ui
n
Y uk+1 k=p i=p+1 i=p+1 un+1
= n = n = n = .
uk Y Y Y up
k=p uk uk up × uk
k=p k=p k=p+1
n
Y
Démonstration. On trouve par calcul (λuk ) = λup × λup+1 × · · · × λun = λn−p+1 × up × up+1 × · · · × un .
k=p
2.2 Factorielle
Définition 2.4 (Factorielle)
n
Y
Soit n ∈ N, on appelle factorielle n la quantité : n! = 1 × 2 × 3 × . . . × n = k.
k=1
8
3 Coefficients binomiaux
3.1 Premiers calculs
Définition 3.1 (Coefficients binomiaux)
Soit (n, p) ∈ Z2 .
n n! n(n − 1). . .(n − p + 1)
— Si n ∈ N et p ∈ [[0, n]] on pose = = .
p p! (n − p)! p!
n
— Si n < 0 ou p ∈
/ [[0, n]] on pose = 0.
p
n(n−1) n(n−1)
Remarque. En particulier, si n ∈ N, n0 = n!0!
n! n n n
= 1. Si de plus n ̸= 0, 1 = 1 = n et 2 = 1×2 = 2 .
Remarque. Le tableau suivant, appelé triangle de Pascal, permet de retrouver facilement les petits coefficients
binomiaux :
n\p 0 1 2 3 4 5
0 1 0 0 0 0 0
1 1 1 0 0 0 0
2 1 2 1 0 0 0
3 1 3 3 1 0 0
4 1 4 6 4 1 0
5 1 5 10 10 5 1
9
8 8 8
Exemple. 2 = 8−2 = 6 .
n n! n
Démonstration. Si n ∈ N et p ∈ [[0, n]], alors n − p ∈ [[0, n]], et la définition donne : = = .
n−p (n − p)!p! p
Sinon, les deux termes sont nuls. Dans tous les cas, il y a donc égalité.
Démonstration. Si n ⩾ 1 et p ∈ [[1, n]] (sinon, les termes sont nuls donc égaux), on a :
n n! n (n − 1)! n n−1
= = = ,
p p! (n − p)! p (p − 1)! ((n − 1) − (p − 1))! p p−1
n
X n k n−k
n
Démonstration. Soit (a, b) ∈ R2
et n ∈ N, on pose P (n) : (a + b) = a b .
k
k=0
0
0
X n k n−k 0 0 0
— (a + b) = 1, et a b = a b = 1 donc P (0) est vraie.
k 0
k=0
— Soit n ∈ N, supposons que P (n) est vraie. Alors :
n
n+1
X n k n−k
(a + b) = (a + b) a b par P (n)
k
k=0
n n
X n k+1 n−k X n k n−k+1
= a b + a b
k k
k=0 k=0
n+1
X n n
i n−i+1
X n k n−k+1
= ab + a b en posant i = k + 1
i−1 k
i=1 k=0
n
n+1 n+1
X n n
=a +b + + ak bn−k+1 en séparant i = 0 et k = n + 1
k−1 k
k=1
n
X n + 1 k n−k+1
(a + b)n+1 =a n+1
+b n+1
+ a b par la formule de Pascal
k
k=1
10
n
X n
Exercice 14. Soit n ∈ N. Calculer .
k
k=0
n n
X n X n k n−k
Solution : La formule du binôme de Newton donne = 1 1 = (1 + 1)n = 2n .
k k
k=0 k=0
n
∗
X n
Exercice 15. Soit n ∈ N . Calculer k .
k
k=0
n n n−1
Solution : On sait que pour tout entier k non nul, k = k k−1 . Donc
n n Xn n n−1
X n − 1
X n X n n n−1 X n−1
k =0+ k = k =n =n = n2n−1 ,
k k k k−1 k−1 i
k=0 k=1 k=1 k=1 i=0
11