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2
2669
Chapitre 6. Dénombrement.................................................................................................... 229
Chapitre 7. Suites et séries numériques................................................................................. 235
6480
Chapitre 8. Suites et séries de fonctions................................................................................ 289
55:1
Chapitre 9. Intégration........................................................................................................... 341
.20.2
Chapitre 10. Intégrales à paramètres.................................................................................... 379
.225
Algèbre linéaire
1.1 CCINP
018
Exercice 1 (CCINP) Soient L1 et L2 deux sous-espaces supplémentaires dans L (E), où
E est de dimension finie n, tels que :
7897
∀ (u, v) ∈ L1 × L2 , u ◦ v + v ◦ u = 0.
:164
1. Montrer qu’il existe deux projecteurs p1 et p2 dans L1 × L2 tels que IdE = p1 + p2 .
2. Montrer que n = rg (p1 ) + rg (p2 ) . 7.44
3. Soit u ∈ L1 . Montrer que, si x ∈ Im (p2 ) alors u (x) = 0 et si x ∈ ker (p2 ) alors
4.12
2
4. En déduire que dim (L1 ) (n − rg (p2 )) . Quelle inégalité a-t-on pour dim (L2 ) ?
5. Justifier que dim (L (E)) = dim (L1 ) + dim (L2 ) .
2502
Solution 1
582:
1. Puisque L1 ⊕L2 = L (E) , il existe (p1 , p2 ) ∈ L1 ×L2 tel que IdE = p1 +p2 . En choisissant
u = p1 ∈ L1 et v = IdE −p1 = p2 ∈ L2 dans la relation fournie par l’énoncé, on obtient :
0753
2 2 2
p1 ◦ (IdE −p1 ) + (IdE −p1 ) ◦ p1 = 0 ⇔ p1 − (p1 ) + p1 − (p1 ) = 0 ⇔ (p1 ) = p1
:211
2. Montrons que ker (p1 ) = Im (p2 ) . Soit x ∈ ker (p1 ) ⇔ p1 (x) = 0 alors
com:
d’où l’inclusion ker (p1 ) ⊂ Im (p2 ) . Soit x ∈ Im (p2 ) alors p2 (x) = x (car p2 est un
rvox.
projecteur) donc
p1 (x) = (IdE −p1 ) (x) = x − p2 (x) = 0
la
scho
d’où l’inclusion Im (p2 ) ⊂ ker (p1 ) , ce qui prouve l’égalité Im (p2 ) = ker (p1 ) . Or, d’après
le théorème du rang, on a l’égalité :
univ.
n = rg (p1 ) + dim (ker (p1 )) = rg (p1 ) + dim (Im (p2 )) = rg (p1 ) + rg (p2 ) .
2 CCINP
018
∀u ∈ L (E) , Φ (u) = u|ker(p2 ) ∈ L (ker (p2 ))
7897
donc Φ : L (E) → L (ker (p2 )) . La linéarité de Φ est évidente. Montrons que Φ est
injective. Soit u ∈ ker (Φ) alors on a les équivalences suivantes :
:164
Φ (u) = 0 ⇔ u|ker(p2 ) = 0 ⇔ ∀x ∈ ker (p2 ) , u (x) = 0.
7.44
Puisque E = ker (p2 ) ⊕ Im (p2 ) (car p2 est un projecteur), on peut affirmer que, pour tout
x ∈ E, il existe (x1 , x2 ) ∈ ker (p2 ) × Im (p2 ) tel que x = x1 + x2 . Comme x2 ∈ Im (p2 )
4.12
rang, on a la formule :
2
dim (L1 ) = dim (ker (Φ)) + rg (Φ) = rg (Φ) dim (L (ker (p2 ))) = (dim (ker (p2 )))
8891
(∗)
2
= (n − rg (p2 ))
582:
(∗) : Il est immédiat Im (Φ) ⊂ L (ker (p2 )) d’où rg (Φ) = dim (Im (Φ)) dim (L (ker (p2 ))) .
0753
2 2
En échangeant les rôles de p1 et p2 , on obtient dim (L2 ) (n − rg (p1 )) = (rg (p2 )) .
5. Comme L1 et L2 sont supplémentaires dans L (E) , la formule de Grassmann fournit
:211
l’égalité :
n2 = dim (L (E)) = dim (L1 ⊕ L1 ) = dim (L1 ) + dim (L2 ) .
None
on obtient :
0 dim (L2 ) r2 = 0 ⇒ dim (L2 ) = 0 ⇒ L2 = {0} .
la
Si r − n = 0 alors on obtient :
scho
2
0 dim (L1 ) (n − r) = 0 ⇒ dim (L1 ) = 0 ⇒ L1 = {0} ,
univ.
Commentaires 1 Il s’agit d’un exercice très difficile et très long pour CCINP. Pour
l’anecdote, il fut donné originellement à ... Polytechnique ! Seules les questions 1 à 3
sont accessibles aux candidats standards de CCINP, s’ils parviennent à utiliser l’hypo-
thèse d’anti-commutation des éléments de L1 et L2 . Pour les autres questions, l’aide de
l’interrogateur sera indispensable.
X(X − 1)...(X − k + 1)
N0 = 1 et ∀k ∈ N∗ , Nk (X) = .
k!
On considêre l’endomorphisme de E défini par u(P ) = P (X + 1) − P (X).
1. Déterminer le noyau de u.
2. Montrer que (N0 , . . . , Nn ) est une base de E.
3. Calculer u(Nk ).
4. Montrer que u est nilpotent. Quel est son indice de nilpotence ?
018
5. Soit P ∈ Rn−1 [X] (n ∈ N∗ ). Montrer qu’il existe un unique Q ∈ E tel que u(Q) = P
7897
et Q(0) = 0.
Solution 2
:164
1. Soit P ∈ Rn [X] tel que u (P ) = 0 ⇔ P (X + 1) = P (X) . Une récurrence immédiate
montre que 7.44
4.12
∀n ∈ N, ∀x ∈ R, P (x + n) = P (x) ⇒ ∀n ∈ N, P (n) = P (0) .
En faisant tendre n vers +∞, on en déduit que lim P (n) = P (0) ∈ R. Or, si P n’est
:89.8
n→+∞
pas constant alors lim P = ±∞ donc P est nécessairement constant. Réciproquement, si
+∞
2502
2. La famille (Nk )0kn est échelonnée en degré donc elle est libre. Elle est constituée de
n + 1 = dim (Rn [X]) éléments de Rn [X] donc c’est une base de Rn [X] .
0753
u (Nk ) = Nk (X + 1) − Nk (X)
(X + 1) X (X − 1) · · · (X + 2 − k) X(X − 1)... (X − k + 2) (X − k + 1)
None
= −
k! k!
X(X − 1)...(X − k + 2)
= [(X + 1) − (X − k + 1)]
com:
k!
X(X − 1)...(X − k + 2) X(X − 1)...(X − k + 2)
= k× = = Nk−1 .
rvox.
k! (k − 1)!
4. En convenant que Nr = 0 si r < 0, d’après la question précédente, pour tout
la
scho
k ∈ {0, ..., n} , on a :
un+1 (Nk ) = un (u (Nk )) = un (Nk−1 ) = un−1 (u (Nk−1 ))
univ.
= un−1 (Nk−2 ) = · · · = u0 Nk−(n+1) = Nk−(n+1) = 0
4 CCINP
(car k − (n + 1) < 0). Ainsi, un+1 est nul sur la base (Nk )0kn de Rn [X] donc un+1
est nul sur Rn [X] , ce qui prouve que u est nilpotent. Comme un (Nn ) = N0 = 0, on
en déduit que un = 0 et comme un+1 = 0, on peut affirmer que n + 1 est l’indice de
nilpotence de u.
5. Déterminons Im (u) . Comme (Nk )0kn est une base de Rn [X] , on a :
Im (u) = Vect (u (Nk ) , k ∈ {0, ..., n}) = Vect (Nk−1 , k ∈ {0, ..., n})
= Vect (Nj , j ∈ {0, ..., n − 1}) (car N−1 = 0) = Rn−1 [X] .
Ainsi, pour tout P ∈ Rn−1 [X] , il existe P1 ∈ Rn [X] tel que P = u (P1 ) . En posant
Q = P1 − P1 (0) , on a :
018
u (S) = u (Q) − u (R) = P − P = 0
7897
donc S ∈ ker (u) = Vect (1) c’est-à-dire qu’il existe C ∈ R tel que S = C. Comme
:164
C = S (0) = Q (0) − R (0) = 0 − 0 = 0,
N’hésitez pas à passer certaines questions si vous bloquez dessus car les questions sont
largement indépendantes. Cela vous permettra d’optimiser votre phase de préparation sur
8891
table.
582:
(b) Montrer que P0 existe et écrire sa décomposition dans une base adaptée de
Rn [X] .
rvox.
3. (a) Soient (a0 , ..., an ) et (b0 , ..., bn ) des réels. Montrer qu’il existe un unique P ∈
Rn [X] tel que ∀k ∈ {0, ..., n} , P (k) (ak ) = bk .
la
scho
(b) Si m > n, que dire des polynômes de Rm [X] vérifiant la condition précédente ?
univ.
Algèbre linéaire 5
Solution 3
1. Soient P et Q appartenant à Rn [X] vérifiant (E) alors :
(k)
∀k ∈ {0, ..., n} , (P − Q) (1) = P (k) (1) − Q(k) (1) = 1 − 1 = 0.
Ainsi, 1 est une racine d’ordre (au moins) n + 1 de P − Q qui est un polynôme de degré
au plus n donc P − Q = 0 ⇔ P = Q, ce qui démontre l’unicité.
2. (a) Soit P ∈ R [X] alors, d’après le raisonnement effectué à la question précédente, P
vérifiant (E) si et seulement si 1 est une racine d’ordre (au moins) n + 1 de P −
n+1
P0 . Ceci est équivalent à dire que le polynôme (X − 1) divise P − P0 ce qui est
équivalent à l’existence d’un polynôme Q ∈ R [X] tel que :
n+1 n+1
P − P0 = (X − 1) Q ⇔ ∃Q ∈ R [X] , P = P0 + (X − 1) Q
(b) Supposons qu’il existe P ∈ Rn [X] vérifiant (E) . D’après la formule de Taylor (pour
les polynômes) en 1, on a :
018
n
n
P (k) (1) k 1 k
P = (X − 1) = (X − 1) .
7897
k! k!
k=0 k=0
:164
n
k
(X − 1)
Réciproquement, on pose P0 = alors, pour tout entier j ∈ {0, ..., n} , on
k!
a:
k=0
7.44
4.12
=0 si j>k
(j)
:89.8
k
n
(X − 1)
(j)
P0 (X) =
k!
2502
k=0
(j)
k
n
(X − 1) n
k (k − 1) · · · (k − j + 1)
8891
k−j
= (X − 1) .
k! k!
k=j k=j
582:
k−j
Pour tout j vérifiant k − j > 0, (X − 1) s’annule en 1 et si k − j = 0 ⇔ j = k, le
0753
k−1
polynôme (X − 1) est constant et vaut 1 donc on obtient les égalités :
:211
(j) j (j − 1) · · · (1)
∀j ∈ {0, ..., n} , P0 (1) = 1=1
j!
None
f: .
P → P (a0 ) , P (a1 ) , P (a2 ) , ..., P (n) (an ) = P (k) (ak ) 0kn
la
scho
Si nous démontrons que f est un isomorphisme alors, pour tout (bk )0kn ∈ Rn+1 ,
il existe un unique P ∈ Rn [X] vérifiant :
univ.
2
On remarque que f est une application linéaire car, pour tout (P, Q) ∈ (Rn [X]) et
tout (λ, µ) ∈ R2 , on a :
(k)
f (λP + µQ) = (λP + µQ) (ak ) = λP (k) (ak ) + µQ(k) (ak )
0kn 0kn
(k) (k)
= λ P (ak ) + µ Q (ak ) = λf (P ) + µf (Q) .
0kn 0kn
Supposons que P soit non nul alors il possède un degré N i.e. il existe pN = 0 tel
que P = pN X N + Q avec deg (Q) < N. Ainsi, on a P (N ) (X) = N !pN =0 ce qui
contredit le fait que P (N ) (aN ) = 0 donc P = 0. Par conséquent,
n+1 ker (f ) = 0Rn [X]
donc f est injective. Comme dim (Rn [X]) = n + 1 = dim R , on peut affirmer
que f est un isomorphisme, ce qui permet de conclure.
(b) On considère l’application
018
Rm [X] → Rn+1
7897
g: .
P → P (k) (ak ) 0kn
:164
qui est linéaire. Cette application est surjective puisque, pour tout (bk )0kn ∈ Rn , il
existe P ∈ Rn [X] ⊂ Rm [X] tel que (bk )0kn = f (P ) = g (P ).
q2.a
7.44
Soit (bk )0kn ∈ Rn+1 , notons Pn l’unique polynôme de Rn [X] vérifiant
4.12
⇔ P − Pn ∈ ker (f ) ⇔ ∃Q ∈ ker (f ) , P = Pn + Q
Nous n’irons pas plus loin dans la description (trop complexe pour un oral CCINP,
8891
pour CCINP doit pouvoir répondre à ces deux questions lors de sa phase de préparation.
La question 3 est d’un niveau de difficulté supérieur pour distinguer les meilleurs candidats.
None
Il est possible de répondre à la question 3.a. en écrivant le système linéaire vérifié par les
coefficients de ce polynôme P. Comme il est triangulaire à coefficients diagonaux tous
non nuls, il possède
une et une seule solution. On peut également écrire la matrice de
com:
f : P → P (k) (ak ) 0kn dans les bases canoniques de Rn [X] et Rn+1 . Cette matrice est
carrée, triangulaire et à coefficients diagonaux tous non nuls donc elle est inversible, ce
rvox.
1.2 Mines-Telecom
Exercice 4 (Mines-Telecom)
1. Donner le théorème du rang. Soient f et g des endomorphismes de E (un espace
vectoriel de dimension n).
2. On suppose que g ◦ f = 0. Montrer que rg (f ) + rg (g) n.
3. On suppose que f + g est bijectif, montrer que rg (f ) + rg (g) n.
Solution 4
1. Soient E et F deux espaces vectoriels de dimension finie et f une application linéaire de
E dans F alors :
dim (E) = rg (f ) + dim (ker (f )) .
2. On a :
018
⇔ rg (f ) n − rg (g) ⇔ rg (f ) + rg (g) n.
7897
3. Puisque f + g est bijectif, pour tout x ∈ E, il existe x ∈ E tel que :
:164
x = (f + g) (x ) = f (x ) + g (x ) ∈ Im (f ) + Im (g)
∈Im(f ) ∈Im(g)
7.44
⇒ E ⊂ Im (f ) + Im (g) .
4.12
Im (f ) + Im (g) ⊂ E ⇒ Im (f ) + Im (g) = E.
2502
deuxième question est très classique et élémentaire donc elle ne doit pas poser de problème
au candidat. Si cela n’est pas le cas, il est temps de revoir en profondeur les fondamentaux
None
de l’algèbre linéaire. La troisième question, sans être difficile, permet de distinguer les
candidats ayant une bonne maitrise des outils de base de l’algèbre linéaire de première
com:
année.
rvox.
018
d’où l’égalité Im (u ◦ v) = Im (u) .
3. Soit x ∈ ker (v) ∩vIm = ,0on
(x)(u) E a :
7897
∃y ∈ E, x = u (y) ⇒ v (u (y)) = v (x) = 0E ⇔ (v ◦ u) (y) = 0E
v (x) = 0E
⇔E, 0E ⇔ ⇒ yv (u
= (y))
0E ⇒=xv = (y)0E= ⇔
(x)u = (vE◦) u)
= 0(y) = 0E
:164
∃y ∈ IdEx (y)
= u=(y) u (0 E
Néanmoins, l’énoncé ne supposant pas que E soit de dimension finie, il nous faut dé-
(d’après le théorème du rang) donc E = ker (v) ⊕ Im (u) .
montrer l’égalité ensembliste :
2502
Néanmoins, l’énoncé ne supposant pas que E soit de dimension finie, il nous faut dé-
montrer l’égalité ensembliste : ker (v) + Im (u) = E.
8891
synthèse.
ker (v) + Im (u) ⊂ E. Pour l’autre inclusion, on procède classiquement par analyse-
Phase d’analyse. Soit x ∈ E. Supposons qu’il existe yv ∈ ker (v) et zu ∈ Im (u) tel que
synthèse.
0753
x = yv + u (t) ⇒ v (x) = v=0 (yEv ) + v (u (t)) = (v ◦ u) (t) = IdE (t) = t
⇒ zu = u (t) = u (v (x)) =0 etyv = x − zu = x − u (v (x)) .
None
⇒ zu = uSoit
Phase de synthèse. (t) =x u∈(v on pose
E,(x)) et yv: = x − zu = x − u (v (x)) .
com:
Phase
z de u (v (x)) ∈Soit
= synthèse. x ∈et
Im (u) E,y on
= xpose
− u:(v (x)) ⇒ v (y) = v (x) − (v ◦ u) (v (x))
rvox.
Commentaires 5 Il s’agit d’un exercice de MPSI de difficulté standard. Les deux pre-
mières questions sont élémentaires et ne doivent pas poser de difficulté particulière à un
candidat de Mines-Telecom.
La troisième question peut poser plus de difficulté du fait du raisonnement par analyse-
synthèse . Un candidat ne sachant pas traiter le cas général mais prenant de lui-même
l’initiative d’une preuve en dimension finie fera bonne impression auprès de l’interroga-
teur (prise d’initiative, pragmatisme, traitement d’un cas particulier non trivial). Cette
démarche sera valorisée lors de l’évaluation par l’interrogateur ... qui demandera proba-
blement une preuve dans le cas général.
Un candidat ayant une bonne maitrise de l’algèbre linéaire pourra même traiter en deux
lignes la question 3 en remarquant judicieusement que u ◦ v est un projecteur donc son
noyau et son image sont supplémentaires (cours de MPSI) et conclure grâce aux deux
questions précédentes. Il pourra ainsi répondre à cet exercice en 5 mn avec très peu de
calculs.
018
est une base de E.
7897
1. Montrer que u est un automorphisme de E.
2. Montrer que x, u (x) , ..., un−1 (x) est une base de E.
:164
Solution 6
7.44
1. Soit y ∈ E. Comme uk (x) 1kn est une base de E, il existe des scalaires (αk )1kn
4.12
tels que :
n
:89.8
n
n
k
k−1 k−1
y= αk u (x) = αk u u (x) = u αk u (x) ∈ Im (u) .
u∈L(E)
2502
est un automorphisme de E et que u (x) 1kn est une base de E, on en déduit que
k
−1 k
0753
Commentaires 6 Exercice élémentaire de MPSI sans aucune difficulté pour tout candi-
dat de Mines-Telecom maitrisant les notions fondamentales de l’algèbre linéaire.
com:
rvox.
10 Mines-Telecom
2. Montrer que E = ker (u) ⊕ Im (u) si et seulement s’il existe un projecteur p et un
automorphisme v de E tels que u ◦ v = v ◦ u = p.
univ.
Solution 7
1. ker (u) = ker (p) . Soit x ∈ ker (u) alors :
10 Mines-Telecom
Solution 7
1. ker (u) = ker (p) . Soit x ∈ ker (u) alors :
d’où l’inclusion ker (u) ⊂ ker (p) . Soit x ∈ ker (p) alors :
car v est un automorphisme. Ainsi, on a prouvé l’inclusion ker (p) ⊂ ker (u) d’où l’égalité
ker (p) = ker (u) .
Im (u) = Im (p) . Soit x ∈ Im (u) alors il existe y ∈ E tel que x = u (y) . Comme v est
un automorphisme, il existe z ∈ E tel que y = v (z). Ainsi, on peut écrire :
ce qui prouve l’inclusion Im (u) ⊂ Im (p) . Soit x ∈ Im (p) , il existe y ∈ E tel que :
018
7897
x = p (y) = (u ◦ v) (y) = u (v (y)) ∈ Im (u) ,
:164
2. Implication réciproque. Supposons qu’il existe un projecteur p et un automorphisme
v de E tels que u ◦ v = v ◦ u = p. Comme p est un projecteur, on a : 7.44
4.12
sur Im (u) parallèlement à ker (u) . Si x ∈ Im (u) alors u (x) ∈ Im (u) donc w = u|Im(u)
est un endomorphisme de Im (u) . Prouvons qu’il s’agit d’un automorphisme de Im (u) .
582:
x ∈ Im (u) x ∈ Im (u)
x ∈ Im (u) et w (x) = 0 ⇔ ⇔
u (x) = 0 x ∈ ker (u)
:211
car ker (u) et Im (u) sont supplémentaires. Ainsi, w est un endomorphisme injectif en
dimension finie donc c’est un isomorphisme.
com:
Soit x ∈ E. Il existe un unique couple (y1 , y2 ) ∈ ker (u) × Im (u) tel que x = y1 + y2 . Par
définition, on a les formules suivantes :
rvox.
ker (p) =
scho
On pose alors :
univ.
qui est parfaitement définie car p (x) ∈ Im (p) = Im (u) et que w est un automorphisme
de Im (u) . En outre, v est linéaire (laissé au lecteur) et on a :
−1 y1 = 0E
v (x) = 0 ⇔ y1 + w (y2 ) = 0 ⇔ −1
E=ker(u)⊕Im(u) w (y2 ) = 0E
∈ker(u) ∈Im(u)
y2 ∈Im(u) et y1 = 0E
⇔ ⇒ x = y1 + y2 = 0E + 0E = 0E
w∈GL(Im(u)) y2 = 0E
De plus, on a :
018
=v(0E )=0E
7897
par −1
= v(u (y2 )) = w (u (y2 )) = y2 = p (x)
déf (∗)
:164
∈Im(u)
v ◦ u = p = u ◦ v.
:89.8
taires. Il est attendu d’un candidat à Mines-Telecom traite rapidement ces deux points.
Par contre, l’implication directe de la question 2 s’avère être très sélective car elle de-
mande une bonne compréhension des outils fondamentaux de l’algèbre linéaire. En cas de
8891
blocage à cette partie, l’interaction avec l’interrogateur sera alors cruciale. L’interrogateur
proposera probablement une aide (sous forme d’un questionnement concernant le cours ou
582:
d’une indication plus explicite). Rappelons que l’interrogateur n’attend pas que le candi-
dat réponde convenablement dans les secondes qui suivent. Par contre, il sera attentif aux
0753
2 cos (u) 1 0 ··· 0
.
rvox.
. . . . .
1 2 cos (u) . . .
sin((n + 1)u)
.. .. ..
. . . = .
la
0 0 sin(u)
scho
.
.. .. ..
12 . . 2 cos (u) 1 Mines-Telecom
0 ··· 0 1 2 cos (u)
univ.
018
Initialisation sin 1 et n== 2.
n =(2u) D’après
2 sin (u) cosles
(u)fameuses
, relations trigonométriques :
7897
sin
sin (3u)
(2u) = = 2sinsin(u(u)
+ 2u) = sin (u) cos (2u) + sin (2u) cos (u)
cos (u) ,
2
sin (3u) = sin (u) (u + 22u)
(cos
=(u)) −cos
1 (2u)
+ 2 sin
+ (u) cos (u)
coscos
(u)(u)
:164
sin (u) sin (2u)
2
= sin
= sin (u)
(u) 42 (cos (u))2 −
(cos (u)) − 11 ,+ 2 sin (u) cos (u) cos (u)
2
7.44
on peut affirmer que : = sin (u) 4 (cos (u)) − 1 ,
4.12
on peut affirmer que : sin (2u) 2 cos (u) 1
:89.8
D1 = 2 cos (u) = , D2 =
sin (u) 1 2 cos (u)
sin (2u) 2 cos (u) 1
D1 = 2 cos (u) =2 , D(3u)
sin 2 =
2502
(Hnn−2
Dn = 2 cos (u) Dn−1 − Dn−2 = 2 cos (u) −
(Hn−1 ) sin (u) sin (u)
(Hn−2 ) sin (nu) sin ((n − 1) u)
:211
grâce à la fameuse
sinrelation
(a + b) trigonométrique
+ sin (a − b) = sin (a) cos (b) + cos (a) sin (b)
+ sin
(a)(a)
coscos +−
(b)(b) coscos
(a)(a)
sinsin
(b)(b)
rvox.
018
7897
:164
7.44
4.12
:89.8
2502
8891
582:
0753
:211
None
com:
rvox.
la
scho
univ.
14 Centrale Math 1
Ir 0
note Jr = .
0 0
1. Montrer que : rg(M ) = r ⇔ ∃(P, Q) ∈ GLn (R)2 / P M Q = Jr .
Ir B
Soit B ∈ Mr,n−r (R), C ∈ Mn−r,r (R) et D ∈ Mr (R). On pose M = .
C D
Montrer que rg(M ) r avec égalité si et seulement si D = CB.
2. Soit V un sous-espace vectoriel de Mn (R), contenant Jr , tel que toutes les matrices
de V soient de rang inférieur ou égal à r. Soit
0 B
W = t , A ∈ Mn−r (R), B ∈ Mr,n−r (R) .
B A
018
sont de rang inférieur ou égal à r est inférieure ou égale à nr.
7897
Solution 9
:164
1. Première équivalence. Il s’agit de la caractérisation du rang par la notion de matrice
équivalentes (cf. le cours de MPSI
pour revoir
une preuve)
Seconde équivalence. Soit M =
Ir B 7.44
. La matrice extraite de M en ne conser-
C D
4.12
vant que les r premières lignes et les r premières colonnes est la matrice Ir qui est
inversible donc rg (M ) r (cf. cours de MPSI de la caractérisation du rang par les
:89.8
matrices extraites).
Considérons les matrices
2502
Ir 0 Ir −B
P = et Q = .
−C In−r 0 In−r
8891
Ces deux matrices sont inversibles (comme elles sont triangulaires par blocs, leurs dé-
582:
Ir 0
PMQ = .
0 D − CB
:211
de D − CB n’est pas nulle c’est-à-dire qu’il existe (i0 , j0 ) tel que (D − CB)i0 ,j0 = 0.
e
La (r + i0 ) colonne Cr+i0 de P M Q n’est pas nulle et elle n’est pas une combinaison
com:
2
alors que (P M Q)i,j = 0 pour tout (i, j) ∈ {r + 1, .., n} ). Ainsi, la matrice P M Q est de
la
0 B
que A ∈ M = t . Les matrices Jr et M appartiennent à V qui est un espace
B A
Algèbre linéaire 15
Ir B
vectoriel donc la matrice M + Jr = t appartient à W. Ainsi, cette matrice est
B A
de rang au plus r et, d’après la question précédente, elle est de rang au moins r donc la
matrice M + Jr est de rang r, ce qui montre l’égalité
(∗) : A = t BB
On munit Mn−r,1 (R) de son produit scalaire canonique X | Y = t XY. Pour tout
018
X ∈ Mn−r,1 (R) , on a :
7897
BX | BX = t (BX) BX = t X t BB X = t XAX = t X0X = 0
:164
donc, puisque | est un produit scalaire, on a BX = 0 pour tout X ∈ Mn−r,1 (R) . Pour
chaque i ∈ {1, .., n − r} , en choisissant X = Ei (le ie vecteur de la base canonique de
7.44
Mn−r,1 (R) dont tous les coefficients sont nuls sauf le ie qui vaut 1), le produit BX est
la ie colonne de B c’est-à-dire que toutes les colonnes de B sont nulles. Par conséquent,
4.12
ou égal à r. On note
s = max {rg (M ) , M ∈ V }
2502
V = {P M Q, M ∈ V }
582:
qui est un sous-espace vectoriel de Mn (R) dont tous les éléments sont de rang inférieur
0753
V → V
f:
M → P M Q
None
0 B
W = t , A ∈ Mn−s (R), B ∈ Ms,n−s (R)
B A
la
dim (W ) = dim (Mn−s (R) × Ms,n−s (R)) = dim (Mn−s (R)) + dim (Ms,n−s (R))
univ.
2
= (n − s) + s (n − s) = (n − s) (n − s + s) = n (n − s) .
16 Centrale Math 1
En effet, l’application
Mn−s (R) × Ms,n−s (R) → W
g: 0 B
(A, B) → t
B A
réalise un isomorphisme de Mn−s (R)×Ms,n−s (R) sur W (même argumentaire que pour
f ).
D’après la question précédente, on a V ∩W = {0} donc, d’après la formule de Grassmann,
on a la formule :
018
Commentaires 9 Exercice de niveau standard pour le concours Centrale-Supélec.
7897
La première question est élémentaire (pour le concours Centrale-Supélec) mais elle de-
mande une bonne maitrise de la notion de rang.
:164
La deuxième question est plus discriminante car elle nécessite du candidat de reconnaitre
les matrices symétriques lorsqu’elles apparaissent au gré d’un calcul (t BB ici) et d’en tirer
7.44
les conséquences (utilisation de la structure euclidienne qui est un grand classique dans
cette théorie). Une grande attention sera prétée par l’interrogateur quant à la prise d’ini-
4.12
Il n’est pas nécessairement attendu de construire des isomorphismes pour calculer les di-
mensions, des bases peuvent suffire (par extraction de la base canonique) voire à minima de
0753
deviner les dimensions par comptage des coefficients « libres » (dans ce cas, l’interrogateur
demandera peut-être des arguments rigoureux).
:211
None
Solution 7
1. ker (u) = ker (p) . Soit x ∈ ker (u) alors :
Algèbre linéaire 17
Solution 10
1. C 2 (u) est inclus dans L (E) qui est un K-espace vectoriel. 0L(E) et IdL(E) appartiennent
à C 2 (u) puisque
∀v ∈ C (u) , 0L(E) ◦ v = 0L(E) = v ◦ 0L(E) ,
IdL(E) ◦v = v = v ◦ IdL(E)
Soient v, w ∈ C 2 (u) et λ, µ ∈ K alors, pour tout h ∈ C (u), on a :
v commute à h
(λv + µw) ◦ h = λv ◦ h + µw ◦ h = λh ◦ v + µh ◦ w
w commute à h
= h ◦ (λv + µw)
(puisque h est linéaire) donc λv + µw commute avec tout élément h de C (u) d’où
λv + µw ∈ C 2 (u) . En outre, pour tout h ∈ C (u) , on a :
(v ◦ w) ◦ h = v ◦ (w ◦ h) = v ◦ (h ◦ w)
w commute à h
018
= (v ◦ h) ◦ w = (h ◦ v) ◦ w = h ◦ (v ◦ w)
v commute à h
7897
donc v ◦ w ∈ C (u) , ce qui prouve que C 2 (u) est une sous-algèbre de L (E) .
Pour tout h ∈ C (u), on a par définition : h ◦ u = u ◦ h donc u ∈ C 2 (u) (puisque u
:164
commute avec tout élément h de C (u)). Comme C 2 (u) est une K-algèbre, pour tout
polynôme P ∈ K [X] , on a P (u) ∈ C 2 (u) d’où l’inclusion K [u] ⊂ C 2 (u) .
2. Soit u nilpotent d’indice n c’est-à-dire un = 0 et un−1 = 0.
7.44
Soit x0 ∈ E tel que un−1 (x0 ) = 0. Montrons que la famille B = uk (x0 ) 0kn−1 est une
4.12
base de E. Pour commencer, elle est de cardinal n = dim (E) donc il suffit de montrer
:89.8
En composant cette égalité par un−1 , on obtient l’égalité λ0 un−1 (x0 ) = 0 donc λ0 = 0
(car un−1 (x0 ) = 0). Supposons avoir démontré que λ0 = · · · = λk−1 = 0 pour un certain
582:
λk un−1 (x0 ) = 0 donc λk = 0 (car un−1 (x0 ) = 0). D’après le principe de récurrence, on
None
peut affirmer que λ0 = · · · = λn−1 = 0 donc la famille est libre, ce qui prouve qu’il s’agit
d’une base de E.
Soit v ∈ C (u) alors, comme B est une base de E, il existe (ak )0kn−1 ∈ Rn tel que
com:
n−1
n−1
v (x0 ) = ak uk (x0 ) . Montrons que v = ak uk . Pour tout j ∈ {0, .., n − 1} , comme
rvox.
k=0 k=0
v commute avec u donc avec uj , on a :
la
scho
n−1
Ainsi, les endomorphismes v et ak uk coïncident sur la base B donc ils sont égaux d’où
k=0
l’inclusion C (u) ⊂ K [u] . L’inclusion K [u] ⊂ C (u) étant immédiate (tout polynôme en
u commute avec u), on obtient l’égalité C (u) = K [u] . Soit h ∈ C 2 (u) alors h commute
avec tout élément de C (u) = K [u]. En particulier, h commute avec u (car u ∈ K [u] )
donc h ∈ C (u) = K [u] quel que soit h ∈ C 2 (u) . Par conséquent, on vient de prouver
l’inclusion C 2 (u) ⊂ K [u] d’où l’égalité C 2 (u) = K [u] (d’après la question précédente,
l’inclusion réciproque est vraie).
3. D’après la question 1, on a l’inclusion K [u] ⊂ C 2 (u) . Prouvons l’inclusion réciproque.
Première étape. Montrons que Ei = ker (π i (u)) pour i ∈ {1, 2} . Pour tout i ∈ {1, 2} ,
comme π i annule ui , pour tout xi ∈ Ei , on a :
018
E = E1 ⊕ E2 ⊂ ker (π 1 (u)) ⊕ ker (π 2 (u)) = ker ((π 1 π 2 ) (u)) ⊂ E
7897
(d’après le lemme des noyaux puisque π 1 et π 2 sont premiers entre eux). On en déduit
:164
les égalités
dim (E) = dim (E1 ) + dim (E2 ) dim (ker (π 1 (u))) + dim (ker (π 2 (u))) = dim (E)
2502
(∗∗)
d’où, d’après les inégalités (∗∗) , les égalités valable pour chaque i ∈ {1, 2} :
8891
Deuxième étape. Montrons que Ei est stable par tout élément de C 2 (u) et tout élément
de C (u) . Soit h ∈ C 2 (u) et i ∈ {1, 2} . Comme π i (u) ∈ K [u] ⊂ C [u] , on peut affirmer
que h commute avec π i (u) donc, pour tout xi ∈ Ei = ker (π i (u)) , on a :
:211
None
ce qui permet d’affirmer que Fi est stable par h. Le raisonnement est identique si h
rvox.
018
∈v(E1 )⊂E1
7897
⇔ (h1 ◦ v) (x1 ) = (v ◦ h1 ) (x1 ) .
Autrement dit, h1 commute avec v, quelque soit v ∈ C (u1 ) donc h1 ∈ C 2 (u1 ) . De même,
:164
on montre que h2 ∈ C 2 (u2 ) (en posant pv (x) = v (x2 ) si v ∈ C (u2 )).
Quatrième étape. Soit h ∈ C 2 (u) alors, pour tout i ∈ {1, 2} , hi ∈ C 2 (ui ) = K [ui ]
7.44
c’est-à-dire qu’il existe Pi ∈ K [X] tel que hi = Pi (ui ) . Puisque π 1 et π 2 sont premiers
entre eux, le lemme de Bezout montre l’existence de deux polynômes A et B tels que
4.12
1 = Aπ 1 + Bπ 2 .
:89.8
En particulier, on a :
IdE = A (u) π 1 (u) + B (u) π 2 (u) .
2502
On pose alors :
0753
P = P2 Aπ 1 + P1 Bπ 2 ∈ K [X]
et montrons que P (u) = h. Pour tout x ∈ E1 = ker (π 1 (u)) , on a :
:211
=0 =x
= P1 (u) (x) = h1 (x) = h (x) .
com:
=x =0
= P2 (u) (x) = h2 (x) = h (x) .
la
scho
018
k=1
La troisième question est manifestement la plus difficile et les initiatives intéressantes
7897
seront valorisées. On peut attendre raisonnablement que le candidat parle des endomor-
phismes induits ui = u|Fi et de sentir qu’il faut se ramener à l’étude du bicommutant des
:164
ui . Un bon candidat peut raisonnablement penser à justifier seul que π i est le polynôme
minimal pour ui . Une initiative de la part d’un candidat est de raisonner matriciellement :
— choisir une base adaptée 7.44
à la décomposition E = F1 ⊕ F2 et la matrice de u dans
4.12
A1 0
cette base est A = ;
0 A2
:89.8
U V
— de justifier que les matrices commutant avec A sont de la forme avec
W X
U ∈ C (A1 ) , V ∈ C (A2 ) , A1 V = V A2 et A2 W = W A1 .
2502
Pour les autres questions, la grande majorité des candidats obtiendront des aides signifi-
catives de l’interrogateur et une avancée importante ne sera possible que pour les meilleurs
8891
candidats.
582:
Exercice 11
0753
1. Soient a1 , .., ap des réels distincts et t1 , .., tp des réels non tous nuls.
On pose f : x ∈ ]0, +∞[ → t1 xa1 + · · · + tp xap .
:211
a1
x2 · · · xa2 n
Soit le déterminant D = . .. .
..
rvox.
.
x a1 · · · x a n
n n
la
Montrer que D est strictement positif. Indication : On pourra raisonner par récur-
scho
Solution 11
1. Pour tout entier p 1, on considère l’hypothèse (Hp ) : « pour tous réels a1 , .., ap distincts
et t1 , .., tp des réels non nuls, la fonction f : x ∈ ]0, +∞[ → t1 xa1 + · · · + tp xap s’annule
au plus p − 1 fois ».
Initialisation p = 1. Pour tout réel a1 et pour tout réel t1 non nul, la fonction
f : x → t1 xa1 ne s’annule pas sur ]0, +∞[ donc elle s’annule au plus 0 = 1 − 1 fois.
Ainsi, (H1 ) est vraie.
Hérédité. Supposons la propriété (Hp−1 ) vérifiée pour un certain entier p 2. Soient
a1 , .., ap des réels distincts et t1 , .., tp des réels non tous nuls. On pose
Comme la fonction x → xap ne s’annule pas sur ]0, +∞[ , on peut affirmer que la fonction
f s’annule en un point x0 de ]0, +∞[ si et seulement si la fonction
s’annule en x0 .
018
Premier cas (t1 , .., tp−1 ) = (0, .., 0) . On peut affirmer que tp = 0 (car la famille
(ti )1ip n’est pas identiquement nulle). Ainsi, la fonction g : x → tp s’annule 0 fois
7897
donc au plus p fois.
Second cas (t1 , .., tp−1 ) = (0, .., 0). Supposons que la fonction f s’annule en p + 1 points
:164
x1 < x2 < · · · < xp+1 de ]0, +∞[ alors la fonction g s’annule en ces p+1 points. La fonc-
tion g étant dérivable sur ]0, +∞[ et, pour chaque i ∈ {1, .., p} , g (xi ) = 0 = g (xi+1 ) ,
7.44
le théorème de Rolle appliqué sur chaque intervalle [xi , xi+1 ] montre que g s’annule sur
chaque intervalle ]xi , xi+1 [ . Ainsi, la fonction
4.12
p−1
:89.8
g : x → (ai − ap ) ti xai −ap −1
i=1
2502
s’annule p fois. Or, comme les réels (ai − ap )1ip−1 sont deux à deux distincts (puisque
les réels (ai )1ip−1 sont deux à deux distincts) et que les réels ((ai − ap ) ti )1ip−1 sont
8891
non tous nuls (puisque (t1 , .., tp−1 ) = (0, .., 0) et qu’aucun des réels (ai − ap )1ip−1 n’est
nul car les réels (ai )1ip sont deux à deux distincts) donc, d’après l’hypothèse (Hp−1 ) ,
582:
la fonction g s’annule au plus p − 1 fois, ce qui est absurde. Par conséquent, la fonction
0753
f s’annule en au plus p points de ]0, +∞[ ce qui prouve (Hp ) et achève la récurrence.
2. On procède par récurrence sur n la propriété (Hn ) : « pour tout n-uplets de réels
:211
xa1 1 · · · xa1 n
a1
x2 · · · xa2 n
None
n
Initialisation n = 1. Soit a1 ∈ R et x1 > 0 alors x1 = xa1 1 > 0 donc (H1 ) est vraie.
Hérédité. Supposons la propriété (Hn−1 ) vérifiée pour un certain entier n 2. Soient
rvox.
a1 < · · · < an et 0 < x1 < · · · < xn des réels distincts. Fixons x1 , .., xn−1 et considérons
la fonction a1
la
x1 · · · xa1 n
scho
.. ..
. ∈ R.
f : x ∈ ]0, +∞[ → a. ···
x 1 an
univ.
n−1 xn−1
xa1 · · · x an
22 Centrale Math 1
Soit x ∈ ]0, +∞[ . En développant le déterminant f (x) selon la dernière ligne, on ob-
n
n+i
tient que f : x → ti xai où, pour chaque i ∈ {1, .., n} , ti = (−1) ∆n,i avec ∆n,i
i=1
étant le déterminant extrait de f (x) en éliminant la ne ligne et la ie colonne. Comme
xa1 1 · · · xa1 n−1
tn = ... .. > 0 d’après l’hypothèse (H
· · · . n−1 ) , la famille (ti )1in n’est pas
a a
x 1
xn−1
n−1
n−1
identiquement nulle et les réels (ai )1in sont deux à deux distincts. D’après la question
1, la fonction f s’annule au plus n − 1 fois sur ]0, +∞[ . Or, la fonction f s’annule en
x1 , x2 , ..., xn−1 (les ie et ne lignes de f (xi ) sont identiques donc f (xi ) = 0) donc la
fonction f ne peut s’annuler sur l’intervalle ]xn−1 , +∞[ . Etant donné que ai < an pour
tout i ∈ {1, .., n − 1} , on peut affirmer que :
n
xai = o (xan ) ⇒ f (x) = ti x a i = tn xan + o (xan ) ∼ tn x a n → +∞
x→+∞ x→+∞ x→+∞ x→+∞
i=1
(car tn > 0 et an > 0) donc f est strictement positive sur l’intervalle ]xn−1 , +∞[ .
018
En particulier, f (xn ) > 0, ce qui démontre (Hn ) et achève la récurrence.
7897
Commentaires 11 Exercice de niveau MPSI dont la difficulté est d’obtenir un résultat
:164
non trivial sur les déterminants en utilisant a minima l’algèbre linéaire et un maximum
d’analyse ! Il est néanmoins résoluble dans le temps imparti par les candidats pouvant
intégrer l’une des écoles de ce concours (avec éventuellement quelques petites aides de 7.44
l’interrogateur).
4.12
Pour la première question, il est attendu du candidat d’invoquer seul le théorème de Rolle.
La seule difficulté est de penser à transformer la fonction pour éliminer le zéro trivial (0);
:89.8
582:
2πi
Exercice 12 (Centrale) Soit n ≥ 1 et ω = exp . Pour P ∈ C[X], on définit
n
0753
n−1
n−1
P (ω k )X k et F(P ) = P (ω −k )X k .
:211
F(P ) =
k=0 k=0
None
1. Montrer que F et F définissent des endomorphismes de C[X].
com:
Algèbre linéaire 23
Montrer que X n − 1 divise P . Indication : on admettra que si P et A sont à
coefficients entiers et si A est unitaire, alors le quotient et le reste de la division
univ.
Solution 12
Algèbre linéaire 23
euclidienne de P par A sont également à coefficients entiers.
Solutioneuclidienne
12 de P par A sont également à coefficients entiers.
1. Si P ∈ C [X] alors
Solution 12
n−1
1. Si P ∈ C [X] alors
F (P ) = P ω k X k ∈ Cn−1 [X] ⊂ C [X] .
k=0
n−1
F (P ) = P 2 ω k X k ∈ Cn−1 [X] ⊂ C [X] .
En outre, pour tout (P, Q) ∈ (C [X]) et tout (λ, µ) ∈ C2 , on a :
k=0
2
En outre, pour tout (P, Q)n−1
(λ, µ) ∈n−1
∈ (C [X]) et tout C2, on a :k
F (λP + µQ) = (λP + µQ) ω k X k = λP ω + µQ ω k X k
k=0
n−1 k=0
k k n−1
F (λP + µQ) = n−1
(λP kω X
+ kµQ) = λP ω k + µQ ω k X k
n−1
k k
= λ
k=0 P ω X +µ ω X = λF (P ) + µF (Q)
Q k=0
k=0
n−1
k=0
n−1
k k
= λ P ω X +µ Q ω k X k = λF (P ) + µF (Q)
donc F est linéaire d’où F k=0
est un endomorphisme
k=0
de C [X] . On procède de même avec
018
F.
donc F est linéaire d’où F est
un endomorphisme de C [X] . On procède de même avec
Commençons par déterminer F ◦ F sur la base canonique de C [X] . Pour tout ∈ N,
2.
7897
F. a :
on
2. Commençons par déterminer F ◦ F sur la base canonique de C [X] . Pour tout ∈ N,
:164
n−1
on a : k
F ◦F X = F F X =F X X=ωk X
7.44
n−1
k=0
F ◦ F X = F F
n−1X = F X n−1
kX k
4.12
X=ωk
= F ω k X k k=0 = ω F Xk
n−1
k=0
F linéaire n−1
k=0
:89.8
k k k k
F
= n−1
n−1
ω X
= n−1
ω
F Xn−1
= k
ωk=0 X k X=ω j
−j X k=0
F linéaire = ω k ω −kj X j
2502
k=0
n−1 j=0
n−1 k=0
n−1 j=0
n−1
k −kj j
= ω
n−1 n−1
Xk X=ω
X jn−1
n−1
−j = k
−j k j ω
ω X
8891
k −jk j
= k=0 ω
j=0 ω X = ω
k=0 X
j=0
k=0
n−1 j=0 k=0 j=0
n−1
n−1
n−1 −j k j
ω k ω −jk X j =
582:
= ω X
On utilise alors Fubini pour les doubles sommes à un
k=0 j=0
nombre fini de termes.
k=0 j=0
0753
n−1
n − ω −j n
comme
com:
Si ω −j = 1 alors,
−j k ω 1= 1, on a l’égalité : n )−j
1 − (ω 1 − 1−j
ω = −j
= = = 0.
1− ω−j n 1 − ω −j 1 − ω −j
k=0
n−1
−j
rvox.
k 1− ω 1 − (ω n ) 1 − 1−j
ω −j = −j
= −j
= = 0.
Si ω = 1 alors 1−ω 1−ω 1 − ω −j
k=0 :
−j
la
n−1
n−1
n−1
scho
−j k k
Si ω −j = 1 alors : ω = 1 = 1 = n.
k=0
n−1 k=0 k=0
k n−1 n−1
univ.
ω −j = 1k = 1 = n.
k=0 k=0 k=0
24 Centrale Math 1
Soit s ∈ Z alors :
s 2πis 2πis
ω = 1 ⇔ exp = 1 ⇔ ∃q ∈ Z, = 2πiq
n n
⇔ ∃q ∈ Z, s = qn ⇔ s ≡ 0 [n] .
Or, pour tout ∈ N, il existe un unique j () ∈ {0, ..., n − 1} tel que ≡ j () [n] (j ()
est le reste de la division euclidienne de par n) donc
n−1
k
n−1 k
F ◦ F X = Xj ω −j + X j() ω −j() = nX j()
j∈{0,..,n−1}\{j()} k=0 k=0
=0 =n
N
018
Soit P ∈ C [X]. Il existe un entier N et des complexes (pk )0kN tel que P = p X
7897
=0
donc, par linéarité de F ◦ F, on a l’égalité :
:164
N
N
F ◦ F (P ) = p F ◦ F X = n p X j() .
=0 7.44
=0
4.12
Si P ∈ Cn−1 [X] alors, on peut choisir N = n−1 et, pour tout ∈ {0, .., n − 1} , j () =
donc on obtient les formules suivantes :
:89.8
∀P ∈ Cn−1 [X] , F ◦ F (P ) = nP ⇒ F ◦ F = n IdCn−1 [X]
2502
1
⇔ (E) : F ◦ F = IdCn−1 [X] .
n
8891
Comme F et F sont des endomorphismes de Cn−1 [X] (F (P ) et F (P ) appartiennent
582:
à Cn−1 [X] pour tout P ∈ C [X] donc pour tout P ∈ Cn−1 [X] et F, F sont linéaires).
0753
L’égalité (E) entraine que F est injective et comme F est un endomorphisme de Cn−1 [X]
qui est un espace vectoriel de dimension finie, on peut affirmer que F est un automor-
1
:211
avec deg (R) < deg (X n − 1) = n. Comme P et X n − 1 sont à coefficients entiers avec
rvox.
j=0
En évaluant la relation (D) en les racines ω k 0kn−1 de X n − 1, on obtient les égalités
suivantes :
univ.
∀k ∈ {0, .., n − 1} , R ω k = P ω k .
Algèbre linéaire 25
018
=bj
7897
n−1
:164
∀j ∈ {0, .., n − 1} , nrj = bj = P ω k ω −jk .
k=0
k 7.44
Par hypothèse, pour tout k ∈{0, .., n − 1} , P ω 1 et il existe un entier
4.12
n−1
k −jk n−1
k
|nrj | P ω |ω| P ω k = P ω
2502
n |rj | = =
k=0 k=0
k∈{0,..,n−1}\{k } 0
=0 si k=k0
8891
1 = n − 1 < n ⇒ |rj | < 1.
÷n>0
582:
k∈{0,..,n−1}\{k0 }
Or, pour tout j ∈ {0, .., n − 1}, rj ∈ Z donc rj = 0 ce qui entraine que R = 0. Par
0753
Commentaires 12 Les deux premières questions sont de niveau élémentaire donc il est
None
1.4 Mines-Ponts
Exercice 13 (Mines-Ponts) Soient u et v deux endomorphismes d’un K-espace vectoriel
de dimension n tels que u + v = IdE et rg (u) + rg (v) n. Montrer que u et v sont des
projecteurs.
ce qui prouve l’inclusion ker(v) ⊂ Im(u). En passant aux dimensions et en utilisant le théorème
du rang, on obtient les majorations suivantes :
018
rg(u) + rg(v) n ⇒ rg(u) + rg(v) = n.
7897
Par conséquent, on peut écrire :
:164
dim(ker(v)) = n − rg(u) = rg(v) = dim(Im(u)),
ker(u) = Im(v).
2502
En composant l’égalité u + v = IdE par u à gauche puis par v à droite, on obtient les égalités :
0753
u2 + u ◦ v = u ⇒ u2 = u et v
◦ u + v 2 = v ⇒ v 2 = v
:211
=0 =0
de ses points fixes d’où l’égalité Im (u) = ker (u − Id) = ker (v) qui est le point clé de la
preuve.
la
scho
univ.
Algèbre linéaire 27
018
Si f (0n ) = 1 alors, pour toute matrice A ∈ Mn (K) , on a :
7897
f (A.0n ) = f (A)f (0n ) ⇔ f (0n ) = f (A)f (0n ) ⇔ 1 = f (A)
donc f est constante, ce qui est absurde. Ainsi, on peut affirmer que f (0n ) = 0.
:164
Démontrons maintenant l’équivalence proposée.
Impplication directe.. Soit A ∈ Mn (K) telle que f (A) = 0. Supposons que A soit inversible
alors on peut affirmer que :
7.44
4.12
AA−1 = In ⇒ 1 = f (In ) = f AA−1 = f (A)f A−1 = 0,
:89.8
=0
.. ..
. .
582:
.. ..
. . 1
Nr = ∈ Mn (K)
.
0753
.. 0
:211
(0) (0)
dont tous les coefficients sont nuls sauf les coefficients placés sur la « diagonale » des r dernières
None
n n n
(Nr ) = 0n ⇒ f ((Nr ) ) = f (0n ) ⇔ (f (Nr )) = 0 ⇒ f (Nr ) = 0.
Soit A ∈ Mn (K) non inversible. Elle possède un rang r avec r ∈ {0, .., n − 1} et comme la
rvox.
matrice Nr est aussi de rang r, les matrices A et Nr sont équivalentes c’est-à-dire qu’il existe
deux matrices inversibles P et Q telles que :
la
scho
=0
28 Mines-Ponts
Solution 15
1. Soit f l’endomorphisme de Cn canoniquement associé à A.
018
Procédons par l’absurde en supposant que, pour tout vecteur x ∈ Cn , la famille (x, f (x))
est liée. Soit (e1 , .., en ) une base de Cn . Pour tout i ∈ {1, .., n} , on a évidemment ei = 0
7897
et, comme la famille (ei , f (ei )) est liée, on peut affirmer que f (ei ) est colinéaire à ei
donc :
:164
(∗) : ∃λi ∈ C, f (ei ) = λi ei .
En outre, pour tout i ∈ {2, .., n} , comme le vecteur ei − e1 est non nul, f (ei − e1 ) est
colinéaire à ei − e1 donc : 7.44
4.12
En combinant (∗) et (∗∗) , pour tout i ∈ {2, .., n} , par linéarité de f, on obtient l’égalité :
2502
Comme la famille (ei , e1 ) est libre (car extraite de la base (e1 , .., en )), on obtient les
égalités suivantes :
582:
λi = µi
0753
Ainsi, les endomorphismes f et λ1 IdE sont égaux sur la base (e1 , .., en ) donc ils sont
égaux c’est-à-dire :
None
f = λ1 IdE ⇒ A = λ1 In ,
ce qui est absurde. Par conséquent, il existe x ∈ Mn,1 (C) tel que la famille (x, M x) est
com:
libre.
2. On procède par récurrence sur n en posant (Hn ) : « toute matrice de Mn (C) de trace
rvox.
Premier cas. A n’est pas une homothétie alors, d’après la question 1, il existe un
vecteur x0 ∈ Cn+1 \ {0} tel que la famille (x0 , a (x0 )) est libre. On la complète en une
base B = (x0 , a(x0 ), e3 , .., en+1 ) de Cn+1 et la matrice B de a dans cette base est donnée
par ;
a(x0 ) a(a(x0 )) a(en+1 )
0 ∗ ··· ∗
1 x0
a(x0 )
B = 0 ..
.. .
. (∗)
en+1
0
et B est semblable à A (matrices d’un même endomorphisme dans deux bases différentes)
donc elle est aussi de trace nulle. La matrice C = (bi,j )2i,jn+1 ∈ Mn (C) est une
matrice de trace nulle car
018
D’après (Hn ), il existe
7897
0 (∗)
..
P1 ∈ GLn (C) telles que P1−1 CP1 = N1 avec N1 = . .
:164
(∗) 0
7.44
1 0
Le calcul matriciel par blocs montre que la matrice P = est inversible d’inverse
0 P1
4.12
1 0
Q= −1 car :
:89.8
0 (P1 )
2
1 0
2502
1 0
PQ = −1 = = In+1 .
0 P1 (P1 ) 0 In
8891
0 (∗)
0
1 0 0 ∗ 1 0 0 ∗
0753
P −1 BP = −1 = −1 = .. .
0 P1 ∗ N1 0 P1 ∗ P1 N1 P1 .
(∗) 0
:211
Par conséquent, la matrice B est semblable à une matrice de diagonale nulle donc la
None
∃λ ∈ C, A = λIn ⇒ nλ = Tr (A) = 0 ⇒ λ = 0 ⇒ A = 0n .
rvox.
Ainsi la matrice A est clairement semblable à une matrice de diagonale nulle, ce qui
démontre (Hn+1 ) et achève la récurrence.
la
scho
univ.
30 Mines-Ponts
Commentaires 15 Exercice classique qui peut être traité uniquement avec le cours de
MPSI. Remarquons néanmoins que les outils de MP permettent de répondre naturellement
et simplement à la première question (je laisse les détails au lecteur) : A est trigonalisable
dans Mn (C) , si A admet deux valeurs propres distinctes λ1 et λ2 associées à des vecteurs
propres e1 et e2 alors le vecteur x = e1 + e2 convient, si A admet une unique valeur propre
λ alors Eλ (A) = Mn,1 (C) et x ∈ Mn,1 (C) \Eλ (A) convient.
Solution 16
1. Si la matrice A est inversible alors :
det (XI − AB) = det A XA−1 − B = det (A) det XA−1 B
018
χAB (X) =
= det XA−1 − B det (A) = det XA−1 − B A
7897
= det (XIn − BA) = χBA (X) .
:164
2. Si A n’est pas inversible, son polynôme caractéristique χA est un polynôme de degré
n 1 donc il possède un nombre fini de racines. Notons S l’ensemble de ces racines.
Pour tout λ ∈ C\S, on a : 7.44
4.12
χ(A−λI)B (X) = χB(A−λIn ) (X) ⇔ det (XIn − B (A − λIn )) = det (XIn − (A − λIn ) B)
8891
est une fonction polynomiale (le déterminant est un polynôme en la matrice) qui admet
une infinité de racines (tous les éléments de C\S) donc elle est nulle sur C, notamment
:211
Le polynôme χBA − χAB admet une infinité de racines donc il est nul, ce qui permet de
com:
conclure.
rvox.
standard.
Algèbre linéaire 31
Solution 17
1. On choisit X = A dans l’équation vérifiée par A alors on a l’égalité :
det (2A) = det (A) + det (A) ⇔ 2n det (A) = 2 det (A) ⇔ (2n − 2) det (A) = 0
(car A ∈ Mn (R) et le déterminant est n-linéaire par rapport à chaque colonne de A).
Comme n 2, on a 2n 4 > 2 donc 2n − 2 = 0. Ainsi le nombre det (A) vaut 0 donc
A n’est pas inversible.
018
2. Procédons par l’absurde en supposons que A n’est pas nulle et notons r son rang. Comme
A n’est pas inversible, on a r < n et comme An’est pas nulle, on a r > 0. Par consé-
7897
Ir 0
quent, la matrice A est équivalente à la matrice c’est-à-dire qu’il existe deux
0 0n−r
:164
matrices inversibles P et Q telles que :
7.44
I 0
A=P r Q.
0 0n−r
4.12
Considérons la matrice
0r 0
:89.8
B=P Q
0 In−r
2502
qui est de rang n − r < n (car r > 0) donc elle n’est pas inversible d’où det (B) = 0.
Remarquons alors que la matrice :
8891
A + B = P In Q = P Q
582:
est inversible (comme produit de deux telles matrices) donc det (A + B) = 0. Or, par
hypothèse sur A, on a :
0753
de colonne (Ci1 , .., Cir ) formant une base des colonnes de A, on la complète en une base
de (Bi )1in des matrices colonnes. On construit la matrice X comme suit : la ie colonne
de X vaut Bi sauf si i ∈ {i1 , .., ir } et dans ce cas, la colonne est nulle. La matrice X
la
scho
est manifestement non inversible et A + X est la matrice des (Bi )1in donc elle est
inversible, ce qui fournit une absurdité.
univ.
32 Mines-Ponts
2
Exercice 18 (Mines-Ponts) Soient (A, B) ∈ (Mn (R)) avec rg (B) = 1.
2
Montrer que det (A + B) det (A − B) (det (A)) .
Solution
18 Comme la matrice B est de rang 1, elle est équivalente à la matrice B = E1,1 =
1 0
c’est-à-dire qu’il existe deux matrices inversibles P et Q telles que :
0 0n−1
B = P B Q.
d’où la formule :
2 2
(∗) : det (A + B) det (A − B) = (det (P )) det (A + B ) det (A − B ) (det (P ))
Si on note A = ai,j 1i,jn et B = bi,j 1i,j alors, pour chaque ε ∈ {−1, 1} , on a l’égalité :
018
ε + b1,1 b1,2 ··· b1,n
7897
b2,1 b2,2 b2,n
det (A + εB ) = . .. .. .
..
:164
. .
b bn,2 ··· b
n,1 n,n
n
det (A + εB ) = ε + b1,1 ∆1,1 + bi,1 ∆i,1 ,
:89.8
i=2
où, pour chaque i ∈ {2, .., n} , ∆i,1 le déterminant de la matrice extraite de A +εB en éliminant
2502
la iε ligne et la première colonne de A + εB . Autrement dit, pour chaque i ∈ {2, .., n} , ∆i,1
est le déterminant extrait de la matrice A . Or, en développant le déterminant de A selon la
8891
n
det (A ) = b1,1 ∆1,1 + bi,1 ∆i,1 ,
0753
i=2
det (A + B ) det (A − B ) = (det (A ) + ∆1,1 ) (det (A ) − ∆1,1 )
com:
2 2 2
= (det (A )) − (∆1,1 ) (det (A ))
rvox.
c’est-à-dire que :
2
det (A + B ) det (A − B ) (det (A )) .
la
scho
2 2
En multipliant cette inégalité par (det (P )) (det (Q)) (ce qui est licite car ce nombre est posi-
tif ), l’égalité (∗) permet de conclure.
univ.
Algèbre linéaire 33
Solution 19
018
1. Pour tout a ∈ C, on considère la matrice M (a) de Mn (C) définie par blocs par :
7897
a 01,n
M (a) = .
0n,1 0n−1
:164
Notons G = {M (a) , a ∈ C∗ } que l’on munit du produit matriciel (qui est associatif ).
7.44
Pour tout a ∈ C, la matrice M (a) n’est pas inversible donc G n’est pas inclus dans
GLn (C) .
4.12
2
(∗) : ∀ (a, b) ∈ (C∗ ) , M (a) M (b) = M (ab) .
2
Soit (g, h) ∈ G2 , il existe (a, b) ∈ (C∗ ) tel que g = M (a) et h = M (b) . Notons :
2502
1
e = M (1) ∈ G et g = M
8891
∈ G.
a
582:
donc G est stable par produit matriciel et ce produit est commutatif sur G. On dispose
None
1 1
gg = M (a) M =M a× = M (1) = e
la
a a
scho
g = eg ⇒ (∗) : g = e ◦ g .
e = gh ⇒ (∗∗) : e = g ◦ h .
Soit x ∈ Im (g ) alors :
018
7897
ce qui prouve l’inclusion Im (e ) ⊂ Im (g ) d’où l’égalité ensembliste :
:164
⇔ rg (g ) = rg (e ) ⇔ rg (g) = rg (e) .
7.44
Ainsi, tous les éléments de G ont même rang.
4.12
Commentaires 19 Exercice déjà posé aux concours X-ENS tant aux écrits qu’aux oraux.
:89.8
La seconde question est une question classique sur les rangs d’endomorphismes (rg (u ◦ v)
rg (u) et rg (u ◦ v) rg (v)) mais les candidats sont généralement déroutés car
il ne pense
8891
pas que tout élément g de G se factorise par tout élément h de G car g = g ◦ h−1 ◦ h
et que g ◦ h−1 appartient à G (de par sa structure de groupe). Ceci évite de considérer
582:
018
2.1 CCINP
7897
Exercice 20 (CCINP) Soit A ∈ Mn (R) vérifiant A3 = A + In .
:164
1. Montrer A que est diagonalisable dans Mn (C) .
2. Montrer que X 3 − X − 1 admet une seule racine réelle et strictement positive.
7.44
3. En déduire que det (A) > 0.
4.12
sont simples. Supposons que z soit une racine double de P alors on a les équivalences :
3
2502
P (z) = 0 z − z − 1 = 0 (1) 1
⇔ ⇒ z = ±√ .
P (z) = 0 3z 2 − 1 = 0 (2) (2) 3
8891
scindé à racines simples dans C [X] donc A est diagonalisable dans Mn (C) .
2. La fonction f : x → x3 − x − 1 a pour dérivée f : x → 3x2 − 1 donc son tableau de
0753
variation est :
√ √
:211
x −∞ −1/ 3 1/ 3 +∞
f (x) + √ − +
None
f −1/ 3 < 0 +∞
f (x) √
com:
−∞ f 1/ 3 < 0
√
rvox.
La fonction ne s’annule pas sur −∞, 1/ 3 . Elle est continue et strictement croissante
√ √
sur 1/ 3, +∞ donc elle réalise une bijection de 1/ 3, +∞ sur
√ √ √
la
√
admet une unique solution sur 1/ 3, +∞
3. Le polynôme P admet une unique racine réelle r et deux racines complexes non réelles
univ.
la dimension de dimr (A) , dimc (A) , dimc (A) . En utilisant le calcul matriciel par blocs,
il existe une matrice Q ∈ GLn (C) telle que
Tr (A) = Tr (diag (rIu , cIv , cIw )) = ru + cv + cw
A = Q diag (rIu , cIv , cIw ) Q−1 ⇒ .
det (A) = det (diag (rIu , cIv , cIw )) = ru cv cw
018
versions classiques ; le polynôme annulateur X 3 − X − 1 n’admet pas de racines évidentes
7897
ou aisément calculables. Il faut uniquement revenir à la définition des racines simples ou
bien, comme à la question 2, montrer que P n’admet qu’une seule racine réelle donc il
:164
admet deux autres racines complexes non réelles conjuguées (puisque c’est un polynôme à
coefficients réels de degré 3).
7.44
Cet exercice est bien adapté au public CCINP et il couvre plusieurs chapitres de première
et deuxième année.
4.12
:89.8
Mn (C) → Mn (C)
f: .
M → Tr (A) M − Tr (M ) A
8891
Solution 21
:211
Tr (M )
f (M ) = 0 ⇔ Tr (A) M = Tr (M ) A ⇒ M= A ∈ Vect (A) ,
rvox.
÷ Tr(A)=0 Tr (A)
ce qui prouve l’inclusion ker (f ) ⊂ Vect (A) . Puisque f (A) = 0, on en déduit que
la
A ∈ ker (f ) donc Vect (A) ⊂ ker (f ) (car ker (f ) est un espace vectoriel) d’où l’égalité
scho
Tr
∀M ∈ Mn (C) , Tr (f (M )) = Tr (A) Tr (M ) − Tr (M ) Tr (A) = 0
linéaire
Réduction des endomorphismes et des matrices 37
donc Im (f ) ⊂ ker (Tr) . Or Im (Tr) = K (car pour tout λ ∈ K, Tr (diag (λ, 0, ..., 0)) = λ),
le théorème du rang montre que
dim (Mn (C)) = dim (ker (Tr)) + dim (Im (Tr)) ⇔ dim (ker (Tr)) = n2 − 1
dim (Mn (C)) = dim (ker (f )) + dim (Im (f )) ⇔ dim (Im (f )) = n2 − 1
donc on peut affirmer que Im (f ) = ker (Tr) .
3. Comme E0 (f ) = ker (f ) = Vect (A) = 0, on en déduit que 0 est valeur propre de f et
dim (E0 (f )) = 1. En outre, pour tout M ∈ ker (Tr) , on a f (M ) = Tr (A) M donc Tr (A)
est valeur propre de et on peut écrire :
ker (Tr) ⊂ ETr(A) (f ) ⇒ dim ETr(A) (f ) dim (ker (Tr)) = n2 − 1
⇒ dim (E0 (f )) + dim ETr(A) (f ) n2 .
Or, on a les égalités suivantes :
dim (E0 (f )) + dim ETr(A) (f ) dim (Mn (C)) = n2 ⇒
dim (E0 (f )) + dim ETr(A) (f ) = dim (Mn (C)) ,
018
ce qui prouve que f est diagonalisable.
7897
Commentaires 21 Exercice relativement simple. La troisième question peut se traiter
:164
sans recourir à la question 2 en utilisant les polynômes annulateurs (le polynôme X 2 −
Tr (A) X = X (X − Tr (A)) annule f et il est scindé à racines simples donc f est dia-
7.44
gonalisable). Pour la plupart des étudiants, la deuxième question sera la plus difficile car
4.12
elle exige de faire deux remarques fondamentales : tout élément du noyau est colinéaire à
A (c’est-à-dire interpréter correctement l’appartenance au noyau) et remarquer que tout
:89.8
élément de l’image est de trace nulle. Avec une petite aide de l’interrogateur, le candidat
pourra trouver la solution. Néanmoins, l’exercice étant simple, l’interrogateur sera plus
exigeant sur les automatismes et la connaissance du cours.
2502
8891
A (0)
2. Il existe une base de E dans laquelle la matrice de u est de la forme ,
(0) (0)
avec A inversible.
:211
Solution 22 (1) ⇒ (2) : Soit B1 une base de Im (u) et B2 une base de ker (u) alors B = B1 ∪ B2
com:
est une base de Im (u) ⊕ ker (u) = E. La matrice de u dans cette base est :
rvox.
M at u|Im(u) , B1 (0)
M at (u, B) = .
(0) (0)
la
scho
car Im (u) est stable par u et, pour tout x ∈ ker (u) , on a u (x)
= 0.Puisque Im (u) est stable
par u, u|Im(u) est un endomorphsime de Im (u) . Soit x ∈ ker u|Im(u) alors x ∈ Im (u) donc :
univ.
u|Im(u) (x) = 0 ⇔ u (x) = 0 ⇔ x ∈ ker (u) ⇒ x ∈ ker (u) ∩ Im (u) = {0} .
38 CCINP
n
n
Q = χA (X) = ak X k ∈ K [X] et P = XQ (X) = ak X k+1 ∈ K [X]
k=0 k=0
018
alors on a les égalités suivantes
7897
n
n
Cayley Ak+1 (0)
P (A) = A0 = 0 et P (B) = ak B k+1 = ak
Hamilton (0) (0)
:164
k=0 k=0
n
ak Ak+1 (0) P (A) (0)
= k=0
= (0) 7.44 (0)
= 0.
(0) (0)
4.12
Ainsi, le polynôme P (X) = XQ (X) annule A, donc u, et 0 n’est pas racine de Q (X) .
:89.8
(3) ⇒ (1) Puisque X et Q sont premiers entre eux, le lemme des noyaux prouve l’égalité
2502
(S) : E = ker (0) = ker ((XQ) (u)) = ker (u) ⊕ ker (Q (u))
N
8891
Posons Q = ak X k avec a0 = Q (0) = 0. Soit x ∈ ker (Q (u)) alors on a les équivalences :
k=0
582:
N
N
0753
N
1
⇔ x=u − ak uk−1 (x) ∈ Im (u) ,
a0
None
k=1
th du
dim (ker (Q (u))) = dim (E) − dim (ker (u)) = dim (Im (u)) ,
rvox.
(S) rang
on en déduit que ker (Q (u)) = Im (u) ce qui permet de conclure grâce à l’égalité (S) .
la
scho
univ.
Réduction des endomorphismes et des matrices 39
Commentaires 22 Il s’agit d’un exercice très discriminant en pratique car il exige une
bonne maitrise des notions fondamentales du cours d’algèbre linéaire et des polynômes
annulateurs. Pour ces étudiants, l’exercice est tout à fait accessible durant la phase de
préparation. Pour les autres, la phase d’interaction avec l’interrogateur sera fondamentale.
Celui-ci essaiera de raccrocher le candidat grâce à l’invocation d’un théorème du cours
d’algèbre linéaire ou des polynômes annulateur. Si le candidat parvient à répondre à l’une
d’elles, il sera probablement en mesure de répondre à la question associée, sinon il ne
gagnera qu’un nombre infime de points sur ce sujet.
018
Solution 23
7897
1. Comme la matrice XIn − M est triangulaire de coefficients diagonaux X, on peut écrire :
:164
χM = det (XIn − M ) = X n .
7.44
D’après le théorème de Cayley-Hamilton, on a χM (M ) = 0 ⇔ M n = 0 donc M est
nilpotente et Sp (M ) = {0} . Si M est diagonalisable, il existe P ∈ GLn (R) tel que
4.12
Notons :
0753
∀i ∈ {1, ..., n} , εi = 2i ei .
La famille B = (εi )1in est une base de Rn et on a les égalités :
:211
None
égalités :
la
X
scho
X X
= 2n det In − A = 2n χA .
2 2
40 CCINP
X
Par conséquent, on en déduit que χA (X) = 2n χA . Comme χA (X) est un poly-
2
nôme unitaire de degré n, il existe des réels (ak )0kn avec an = 1 tels que :
n
n
n
k n X ak
χA (X) = ak X ⇒ χA (X) = 2 χA ⇔ ak X k = 2n Xk
2 2k
k=0 k=0 k=0
⇔ ∀k ∈ {0, .., n} , ak = 2n−k ak (par unicité des coefficients)
⇒ ∀k ∈ {0, .., n − 1} , ak = 0 (car 2n−k > 1) ⇒ χA (X) = an X n = X n .
018
nécessite une bonne compréhension de la notion de similitude (point de vue matriciel et
7897
endomorphisme).
La troisième question peut être traitée comme suit (je laisse les détails au lecteur) : A est
trigonalisable dans Mn (C) et si λ est valeur propre de A alors 2λ est valeur propre de
:164
2A donc de A (car elles sont semblables). Une récurrence immédiate montre que 2k λ k∈N
est une suite constituée de valeurs propres de A. Comme cet ensemble est fini, λ vaut 0
(sinon le module de la suite tend vers +∞) donc 0 est son unique valeur propre dans C
7.44
4.12
d’où A est nilpotente (cf. le raisonnement de la question 1).
:89.8
Solution 24
:211
mλ
1. χA est scindé dans C [X] et χA (X) = (X − λ) donc on a les formules :
λ∈Sp(A)
None
mλ
χA (B) = (B − λIn ) ⇒
com:
λ∈Sp(A)
mλ
mλ
det (χA (B)) = (det (B − λIn )) = (χB (λ)) = 0
rvox.
(∗)
λ∈Sp(A) λ∈Sp(A)
la
(∗∗) si λ ∈ Sp (A) alors λ ∈/ Sp (B) (car Sp (A) ∩ Sp (B) = ∅) donc λ n’est pas racine de
χB .
univ.
Ainsi, la matrice χA (B) est inversible (puisque son déterminant est non nul).
Réduction des endomorphismes et des matrices 41
A0 X = In X = X = XIn = XB
donc l’initialisation est vérifiée. Pour l’héridité, supposons la propriété vérifiée pour un
certain entier k alors on peut écrire :
Ak+1 X = A Ak X = A XAk = (AX) B k = (XB) B = XB k+1 ,
018
= X ak B k = XP (B) .
7897
k=0
:164
rème de Cayley-Hamilton) et χA (B) est une matrice inversible, alors en utilisant la
question précédente avec P = χA , on obtient ;
7.44
q1 −1
χA (A) X = XχA (B) ⇔ 0n = XχA (B) ⇒ 0n (χA (B)) = X ⇔ X = 0n .
4.12
×χA (B)−1
:89.8
Ainsi, on peut affirmer que f est un automorphisme donc f est une bijection c’est-à-dire :
582:
tion et chacune des questions est relativement simple (si on a ces connaissances). Il s’avère
en pratique très discriminant et c’est un bon exercice de révision.
None
La première question étant probablement la plus discriminante (même si elle n’est pas
compliquée en soit, il faut penser à scinder le polynôme caractéristique et à connaitre une
des définitions fondamentales des valeurs propres). Pour la seconde question, il faut voir
com:
Solution 25
1. f possède n valeurs propres distinctes et n = dim (E) donc f est diagonalisable et
∀λ ∈ Sp (f ) , dim (Eλ (f )) = 1.
(chaque espace propre est de dimension au moins 1, leur somme vaut donc au moins n
et ne peut dépasser dim (E) = n donc chaque espace est de dimension 1).
Soit x un vecteur propre de f, alors x = 0E et il existe λ ∈ K tel que f (x) = λx. En
particulier, x forme une base de Eλ (f ) et on a :
018
(f ◦ g) (x) = (g ◦ f ) (x) ⇔ f (g (x)) = g (f (x)) = g (λx) = λg (x)
7897
⇒ g (x) ∈ Eλ (f ) = Vect (x) ⇔ ∃µ ∈ K, g (x) = µx
:164
donc x est aussi vecteur propre de g.
2. Puisque f est diagonalisable, il existe une base B de E formée de vecteurs propres pour
7.44
f donc, d’après la question précédente, de vecteurs propres pour g. Par conséquent, g est
diagonalisable et B est une base de vecteurs propres pour f et g.
4.12
3. Soit B une base commune de diagonalisation de f et g, (λ1 , ..., λn ) les n valeurs propres
:89.8
⇔ diag (µ1 , ..., µn ) = diag (P (λ1 ) , ..., P (λ/n )) ⇔ ∀i ∈ {1, ..., n} , P (λi ) = µi
582:
est linéaire, on dispose de l’égalité ker (f ) = 0 (un polynôme du noyau possède n racines
distinctes en étant de degré < n) et dim (Kn−1 [X]) = n = dim (Kn ) donc T est un
None
isomorphisme d’où :
Commentaires 25 Exercice très classique manipulant des liens fondamentaux entre com-
la
scho
Solution 26
1. Commençons par expliciter le déterminant associé puis on le développe selon la première
colonne (en notant I = I2n+1 ).
X − 1 −1 0 ··· 0
..
0 X − 1 −1 · · · .
018
.. . .. . ..
χA (X) = det (XI − A) = . 0 0
7897
.. ..
0 ··· . . −1
−1 0 ··· 0 X − 12n+1
:164
X − 1 −1 0 ··· 0
0 X − 1 −1 · · · 7.44
..
.
.. . .
4.12
= (X − 1) . 0 .. .. 0
.. ..
:89.8
0 ··· . . −1
−1 0 ··· 0 X − 12n
2502
−1 0 ··· 0
..
X − 1 −1 (0) .
8891
2n+1+1
+ (−1) (−1)
. .. . ..
0
582:
(0) X − 1 −1 2n
0753
Ces deux déterminants étant triangulaires, ils valent le produit de leurs coefficients dia-
gonaux ce qui nous donne l’égalité suivante :
:211
2n+1
2. Comme det (−A) = χA (0) = (−1) − 1 = −1 − 1 = −2 = 0, la matrice −A est
com:
2n+1
2n+1
scho
2n+1−k
χA (A) = 02n+1 ⇔ k Ak (−1) − I = 0.
k=0
univ.
2n+1
On observe que le terme d’indice k = 0 de cette somme vaut (−1) I = −I. En
44 CCINP
018
2n
2πik
χA (X) = X − 1 + exp
7897
2n + 1
k=0
:164
Pour la seconde formule demandée, on utilise les formules d’Euler :
2n 2n
7.44
kπ 1 ikπ ikπ
cos = exp + exp −
2n + 1 2 2n + 1 2n + 1
k=0 k=0
4.12
2n 2n
1 ikπ 2kπi
= exp − 1 + exp
:89.8
2 2n + 1 2n + 1
k=0 k=0
2n 2n
2n
1 ikπ 2kπi
2502
2n
1 iπ 2n+1
= exp − k (−1) χ (0)
22n+1 2n + 1 A
582:
k=0
=−2 (cf. q2.)
n
1 iπ2n (2n + 1) exp (−πin) (−1)
0753
= exp − 2= = 2n .
22n+1 2 (2n + 1) 22n 2
:211
Solution 27
1. Puisque f est diagonalisable, il existe une base B = (e1 , ..., en ) telle que la matrice A
de f dans la base B soit diagonale alors la matrice de f 2 dans la base B est A2 qui est
diagonale donc f 2 est diagonalisable. Soit x ∈ E. Si x ∈ ker (f ) alors f (x) = 0E donc :
018
la base B) et on note A = diag (λ1 , ..., λn ) On suppose que
7897
x1 0
2 2
2 . ..
:164
x ∈ 2 2 .
ker f ⇔ f (x) = 0E ⇔ A X = 0 ⇔ diag λ1 , ..., λn . = .
xn 0
λ21 x1
0
7.44
.. ..
4.12
2
⇔ . = . ⇔ ∀k ∈ {1, ..., n} , λk xk = 0
λ2n xn 0
:89.8
ce qui prouve l’inclusion réciproque ker f 2 ⊂ ker (f ) d’où l’égalité ker (f ) = ker f 2 .
2. Comme f 2 est diagonalisable et ses valeurs propres sont λ1 , ..., λp , il existe une base B
582:
où, pour chaque k ∈ {1, ..., p} , rk désigne la dimension de l’espace propre de f 2 associé à
la valeur propre λk . Le polynôme P = (X − λ1 ) · · · (X − λp ) annule D puisque, D étant
None
diagonale, on a :
com:
P (D) = diag P (λ1 ) Ir1 , ..., P (λp ) Irp = diag 0r1 , ...0rp = 0n
P A2 = P (D) = 0n
scho
c’est-à-dire que le polynôme P X 2 = X 2 − λ1 · · · X 2 − λp annule A donc il annule
univ.
f.
46 CCINP
2
3. Pour tout k ∈ {1, ..., p} , il existe un nombre complexe δ k tel que (δ k ) = λk (tout
complexe admet des racines carrées). D’après la question précédente, le polynôme
n
n
n
2
Q (X) = X 2 − λk = X 2 − (δ k ) = (X − δ k ) (X + δ k )
k=1 k=1 k=1
annule f et il est manifestement scindé. Prouvons qu’il est à racines simples. Soient
2 2
(ε, ε ) ∈ {−1, 1} et (k, k ) ∈ {1, ..., n} tels que :
2 2
εδ k = ε δ k ⇒ (εδ k ) = (ε δ k ) ⇔ λk = λk ⇒ k = k
(car les racines λ1 , ..., λp sont supposés deux à deux distincts) donc εδ k = ε δ k . Comme
λk est non nul (puisque f est un automorphisme, 0 n’est pas valeur propre de f ou bien
p
r
puisque que 0 = det (f ) = (λk ) k ), on est assuré que δ k est non nul (car δ 2k = λk = 0),
k=1
on peut diviser par δ k l’égalité εδ k = ε δ k donc ε = ε .
Ainsi, le polynôme Q est scindé à racines simples et annule f donc f est diagonalisable.
018
4. Si f est un automorphisme alors f est diagonalisable d’après la question précédente. Si
7897
f n’est pas un automorphisme alors 0 est valeur propre de f. On peut toujours supposé
que λ1 = 0. D’après la question 2, le polynôme
:164
n
p
2
2
Q (X) = X − λk = X X 2 − λk
k=1 i=2 7.44
4.12
annule f et λ2 , ..., λp sont des valeurs propres de f non nulles et deux à deux distinctes.
2
Pour tout k ∈ {2, ..., p} , il existe un nombre complexe δ k tel que (δ k ) = λk (tout
:89.8
n
Q (X) = X 2 (X − δ k ) (X + δ k ) .
8891
k=2
Les polynômes X 2 , (X − δ k )2kp , (X + δ k )2kp sont deux à deux premiers entre eux
582:
(puisqu’ils sont tous scindés et sans racine commune). D’après le lemme des noyaux, on
a l’égalité suivante :
0753
p
2
ker (Q (f )) = ker f (ker (f − δ k IdE ) ⊕ ker (f + δ k IdE )) .
:211
k=2
None
Comme Q annule
f, on a Q (f ) = 0L(E) donc ker (Q (f )) = E. En outre, par hypothèse,
on a ker f = ker (f ) donc
2
com:
p
E = ker (f ) (ker (f − δ k IdE ) ⊕ ker (f + δ k IdE )) .
rvox.
k=2
la
Ainsi, E est somme directe des espaces propres de f donc f est diagonalisable.
scho
univ.
Réduction des endomorphismes et des matrices 47
A 0n
Exercice 28 (CCINP) Soit A ∈ Mn (R) et B = ∈ M2n (R) .
A A
1. Soit P un polynôme quelconque. Donner la matrice par blocs de B 2 puis de P (B).
2. On suppose que B est diagonalisable.
(a) Démontrer qu’il existe un polynôme unitaire P scindé à racines simples tel que
P (A) = 0 et AP (A) = 0.
(b) Prouver que P (A) est inversible. En déduire A.
018
Solution 28
7897
1. À l’aide du calcul matriciel par blocs, on obtient les égalités suivantes :
:164
2 3
A 0n A 03
B2 = , B 3
= .
2A2 A2 3A3 A3
7.44
4.12
Ak 0n
On peut conjecturer que B k = pour tout entier k. Démontrons ceci par
kAk Ak
:89.8
A 0n In 0n
= = I2n = B 0
0A0 A0 0n In
8891
Ak 0n
Supposons que B = k
pour un certain entier k alors, par le produit matriciel
kAk Ak
582:
par blocs, on a :
0753
k
A 0n A 0n Ak+1 0n
B k+1 = BB k = k k = k+1
A A kA A A + kAk+1 Ak+1
:211
Ak+1 0n
= ,
(k + 1) Ak+1 Ak+1
None
N
Soit P (X) = ak X k ∈ R [X] alors on dispose de l’égalité suivante :
rvox.
k=0
n
la
k
ak A 0n
scho
N N
Ak 0n k=0
P (B) = k
ak B = ak
= .
kAk Ak n n
univ.
k=0 k=0 ka Ak a k Ak
k
k=0 k=0
48 CCINP
N
N
On remarque alors que P (X) = kak X k−1 donc XP (X) = kak X k , ce qui permet
k=0 k=0
d’écrire :
P (A) 0n
P (B) = .
AP (A) P (A)
2.
(a) Comme B est diagonalisable, il existe un polynôme P scindé à racines simples annu-
lant B (quitte à diviser P par son coefficient dominant, on peut le supposer unitaire)
c’est-à-dire :
P (A) 0n P (A) = 0n
P (B) = 02n ⇔ = 02n ⇔ .
AP (A) P (A) AP (A) = 0n
(b) Comme P annule A, on en déduit que les valeurs propres de A (dans C) sont incluses
dans les racines (dans C) de P. Le polynôme P est scindé dans C [X] donc il s’écrit
s
m
P = C (X − rk ) k où C ∈ C∗ , r1 , ..., rs sont deux à deux distincts et mk ∈ N∗ .
018
k=1
Remarquons qu’aucune racine rk de P n’est racine de P (sinon rk serait une racine
7897
double de P , ce qui est absurde car P est scindé à racines simples). Ainsi, aucune
racine de P n’est valeur propre de A c’est-à-dire, par définition des valeurs propres,
:164
pour tout k ∈ {1, .., s} , la matrice A − rk I est inversible. En particulier, la matrice
s
P (A) = C
m
7.44
(A − rk In ) k est inversible (comme produit de telles matrices).
4.12
k=1
−1
En multipliant à droite l’égalité AP (A) = 0n par (P (A)) , on obtient l’égalité
A = 0n .
:89.8
2502
x
1
∀f ∈ E, ∀x ∈ R∗+ , u(f )(x) = f (t) dt et u(f )(0) = f (0).
None
x
0
com:
Solution 29
1. Soit f ∈ E alors f est continue sur [0, +∞[ donc elle admet une primitive F sur [0, +∞[
(qui est continue sur [0, +∞[ puisque dérivable sur cet intervalle). Pour tout x ∈ R∗ , on
peut écrire :
1 x F (x) − F (0)
u (f ) (x) = [F ]0 =
x x
donc la fonction f est dérivable, donc continue, sur ]0, +∞[ comme quotient de deux
telles fonctions dont le dénominateur ne s’annule pas sur cet intervalle. En outre, par
définition de la dérivabilité de F en 0, on a :
F (x) − F (0)
lim u (f ) (x) = lim = F (0) = f (0) = u (f ) (0) ,
x→0 x→0 x−0
ce qui assure la continuité de u (f ) en 0 donc sur [0, +∞[ .
2. Pour tout f ∈ E, on a u (f ) ∈ E d’après la question précédente. En outre, pour tout
(f, g) ∈ E 2 et tout (λ, µ) ∈ R2 , on a :
x x x
1 1 1
018
u (λf + µg) : x → (λf + µg) = λ f +µ g
x x x
7897
0 0 0
= λu (f ) + µu (g)
:164
donc u est linéaire, ce qui prouve que u un endomorphisme de E.
3. Soit f ∈ E alors, avec les notations introduites à la réponse de la question 1, on a :
7.44
f ∈ ker (u) ⇔ u (f ) = 0
4.12
F (x) − F (0)
∀x > 0, = 0 ∀x > 0, F (x) = F (0)
⇔ ⇔ .
:89.8
x f (0) = 0
f (0) = 0
2502
Autrement dit, la fonction F est constante sur ]0, +∞[ donc sur [0, +∞[ (par continuité
de F sur [0, +∞[) donc sa dérivée F = f est nulle sur [0, +∞[ . Ceci prouve l’injectivité
8891
de u.
4. D’après l’argumentaire de la réponse à la question 1, pour tout f ∈ E, la fonction u (f )
582:
est dérivable sur ]0, +∞[. La fonction g : x → |x − 1| est continue sur [0, +∞[ , donc elle
appartient à E, mais elle n’est pas dérivable sur ]0, +∞[ (précisément en 1). Ainsi, il
0753
n’existe aucune fonction f ∈ E telle que u (f ) = g c’est-à-dire que u n’est pas surjective.
5. On procède par analyse-synthèse (on n’est pas assuré de l’existence de valeurs propres à
:211
priori).
Analyse. Supposons que λ ∈ R soit une valeur propre de u alors, il existe un vecteur
None
question 1, on a :
scho
F (x) − F (0)
∀x > 0, = λf ⇔ ∀x > 0, F (x) = F (0) + λxf (x)
univ.
u (f ) = λf ⇔ x
f (0) = λf (0) λ = 1 ou (λ = 1 et f (0) = 0)
50 CCINP
018
Synthèse. Soit λ ∈ ]0, 1]. On considère la fonction fλ : x → x−1+1/λ qui est continue
sur [0, +∞[ (car −1 + 1/λ 0) et non identiquement nulle c’est-à-dire qu’elle appartient
7897
à E\ {0} . On dispose alors de l’égalité suivante :
:164
x t=x
1 1 t1/λ
∀x > 0, u (fλ ) (x) = t−1+1/λ dt = = λx−1+1/λ = λfλ (x) .
x
0
x 1/λ t=0 7.44
4.12
0 si − 1 + 1/λ > 0
u (fλ ) (0) =
1 si − 1 + 1/λ = 0
2502
Sp (u) = ]0, 1] et ∀λ ∈ Sp (u) , Eλ (u) = Vect x → x−1+1/λ .
0753
:211
incontournable des révisions. La thématique est tout à fait classique. Le point clé de l’exer-
x
cice est de reconnaitre que x → f une primitive de f (ceci doit être un automatisme
com:
0
au concours). Comme d’habitude, la dernière question étant l’étude des éléments propres
rvox.
d’un endomorphisme en dimension infinie sera sélective car elle nécessite au recours au
raisonnement par analyse-synthèse et à une bonne compréhension de la notion d’éléments
la
propres.
scho
univ.
Réduction des endomorphismes et des matrices 51
5 3
Exercice 30 (CCINP) Soit A = .
1 3
1. Diagonaliser A.
2. Soit M ∈ Mn (C) telle que M 2 + M = A.
Montrer que Sp(M ) ⊂ {1, 2, −2, −3} et que M est diagonalisable.
3. Résoudre M 2 + M = A.
Solution 30
1. Déterminons le polynôme caractéristique de A.
X − 5 −3
χA (X) = det (XI2 − A) =
−1 X − 3
= (X − 5) (X − 3) − 3 = X 2 − 8X + 12
Son discriminant vaut ∆ = 42 donc ses racines sont 6 et 2 donc χA est scindé à racines
simples. Ainsi, A est diagonalisable et on a les égalités :
018
Sp (A) = {6, 2}
7897
3 3 1
E2 (A) = ker (A − 2I2 ) = ker = Vect
1 1 (∗) −1
:164
−1 3 3
E6 (A) = ker (A − 6I2 ) = ker = Vect
1 −3 (∗∗) 1
7.44
(∗) car C1 = C2 donc, si u désigne l’endomorphisme dont la matrice dans la base cano-
nique (e1 , e2 ) de R2 est A − 2I, on a les équivalences suivantes :
4.12
1
⇔ ∈ ker (A − 2I2 )
−1
2502
−1 1 0 6
2. Comme χA = (X − 2) (X − 6) annule A et que M 2 + M = A, on peut écrire :
0753
⇔ M + M − 2I2 M 2 + M − 6I2 = 02
donc le polynôme P = X 2 + X − 2 X 2 + X − 6 annule M. Ainsi, les valeurs propres
None
de M sont incluses dans les racines de P c’est-à-dire dans l’union de l’ensemble des
racines de X 2 + X − 2 (qui est l’ensemble {1, −2}) et de l’ensemble des racines de
com:
2
M 2 + M = A ⇔ P M P −1 + P M P −1 = P DP −1
univ.
2
⇔ P (M ) P −1 + P M P −1 = P DP −1
52 CCINP
018
2 2
a 0 a 0 2 0 a +a 0 2 0
7897
+ = ⇔ =
0 d 0 d 0 6 0 d2 + d 0 6
2 2
a +a=2 a +a−2=0 a ∈ {1, −2}
:164
⇔ ⇔ ⇔
d2 + d = 6 d2 + d − 6 = 0 d ∈ {2, −3}
7.44
Réciproquement, si M = P diag (a, d) P −1 avec a ∈ {1, −2} et d ∈ {2, 3} , on a :
4.12
Par conséquent, les matrices vérifiant (∗) sont exactement les matrices
2502
par blocs (chaque bloc étant de la taille de la dimension de l’espace propre associé de A).
Ceci permet de trouver les solutions « évidentes » de l’équation M 2 + M = A. Pour les
None
(b) Montrer qu’il existe un α tel que la base e trigonalise v avec la forme triangulaire
supérieure (α, α + 1, . . . , α + n − 1)
Solution 31
1. (a) On procède par récurrence en posant, pour tout entier k,
018
Hk : « uk ◦ v − v ◦ uk = kuk ».
7897
Initialisation k = 0. Comme u0 = Id, on a l’égalité :
:164
u0 ◦ v − v ◦ u0 = v − v = 0 = 0u0
u ◦ v = u + v ◦ u et uk ◦ v = kuk + v ◦ uk
:89.8
uk+1 ◦ v− = uk ◦ (u ◦ v) = uk ◦ (u + v ◦ u)
8891
2
(b) Pour tout (f, g) ∈ (L (E)) et tout (λ, µ) ∈ K2 , comme f, g et v sont linéaires, on a :
:211
= λ (f ◦ v − v ◦ f ) + µ (g ◦ v − v ◦ g)
com:
= λφ (f ) + µφ (g)
D’après la question 1.a, on peut affirmer que, pour tout entier k, φ uk = kuk c’est-
scho
Par conséquent, il existe un entier k0 tel que uk0 = 0 c’est-à-dire que u est nilpotente.
Il est immédiat que k0 1 (car u0 = IdE = 0).
Le polynôme P = X k0 annule u donc u est trigonalisable et
Sp (u) ⊂ {racines de P } = {0} (car k0 1).
Or, on a les équivalences suivantes :
k
det uk0 = det (0) ⇔ (det (u)) 0 = 0 ⇔ det (u) = 0
(car K est un corps). On en déduit que u = u−0 IdE n’est pas bijectif donc 0 est valeur
propre de u c’est-à-dire que Sp (u) = {0} . Puisque u est trigonalisable, il existe une
base B de E telle que mat (u, B) soit triangulaire et tous ses coefficients diagonaux
sont nuls (car il s’agit des valeurs propres de u) donc χu = χmat(u,B) = X n . D’après
le théorème de Cayley-Hamilton, χu annule u c’est-à-dire :
χu (u) = 0 ⇔ un = 0.
2. (a) Comme un−1 = 0, il existe x0 ∈ E tel que un−1 (x0 ) = 0. Montrons que la famille
uk (x0 ) 0kn−1 est libre. Soit (λk )0kn−1 ∈ Kn tel que :
018
7897
(∗) : λ0 x0 + λ1 x0 + · · · + λn−1 un−1 (x0 ) = 0.
En composant par un−1 cette égalité, par linéarité de un−1 et du fait que us = 0 si
:164
s n, on obtient l’égalité
λ0 un−1 (x0 ) = 0 ⇒
un−1 (x0 )=0
7.44
λ0 = 0.
4.12
Supposons qu’il existe un entier q ∈ {1, ..., n − 1} tel que λ0 = · · · = λq−1 = 0 alors
l’égalité (∗) devient l’égalité :
:89.8
En composant cette égalité par un−1−q (licite car n − 1 − q ∈ N), , par linéarité de
un−1−q et du fait que us = 0 si s n, on obtient l’égalité
8891
λq un−1 (x0 ) = 0 ⇒ λq = 0.
un−1 (x0 )=0
582:
Ainsi, on vient
de montrer (par récurrence) que λ0 = · · · = λn−1 = 0 c’est-à-dire que
0753
la famille uk (x0 ) 0kn−1 est libre. Or, cette famille est de cardinal
n = dim (E) donc il s’agit d’une base de E. Comme, pour tout k ∈ {0, ..., n − 2} , on
:211
est
un−1 (x0 ) un−2 (x0 ) · · · x
0
rvox.
0 1 0 ··· 0
.. un−1 (x0 )
.. ..
0 0 . . . un−2 (x0 )
la
.. . . .. .. ..
scho
. . . . 0 .
. . u (x 0)
.. .. 0 1
univ.
x0
0 ··· ··· 0 0
Réduction des endomorphismes et des matrices 55
(∗) : La matrice M ate (u) est de rang n − 1 (la première colonne est nulle et les
n − 1 colonnes suivantes sont libres car elles sont extraites de la base canonique de
Mn,1 (K)) donc, d’après le théorème du rang, dim (ker (u)) = n − rg (u) = 1. Comme
un−1 (x0 ) est non nul et appartient à ker (u) (car u un−1 (x0 ) = un (x0 ) = 0 (x0 ) =
0) qui est de dimension 1, il forme une base de ker (u) .
Autrement dit, il existe α ∈ K tel que :
v un−1 (x0 ) = αun−1 (x0 ) .
018
en un−1−k (x0 ), on obtient l’égalité :
7897
uk v un−1−k (x0 ) − v un−1 (x0 ) = kun−1 (x0 )
⇔ uk v un−1−k (x0 ) − αun−1 (x0 ) = kun−1 (x0 )
:164
⇔ uk v un−1−k (x0 ) − (α + k) un−1−k (x0 ) = 0
⇔ v un−1−k (x0 ) − (α + k) un−1−k (x0 ) ∈ ker uk 7.44
= Vect un−1 (x0 ) , ..., un−k (x0 )
4.12
(∗)
k
:89.8
⇔ ∃ (µi )1ik ∈ Kk , v un−1−k (x0 ) = (α + k) un−1−k (x0 ) + µi un−i (x0 )
i=1
2502
(∗) en effet, on a
8891
1 (0)
k
k 0k J ..
M ate u = (M ate (u)) = avec J = . .
582:
0n−k 0n−k
(0) 1
0753
La matrice M ate uk est de rang n−k. La famille ui (x0 ) n−kin−1 est de cardinal
k, elle est libre et appartiennent à son noyau qui est de dimension k donc il s’agit
:211
d’une base de ker uk .
Ainsi, la matrice de v dans la base e est de la forme :
None
un−1 (x0 )
α (∗)
un−2 (x0 )
α + 1 ..
rvox.
. .. .
u (x0 )
la
(0) α+n−1
x0
scho
Commentaires 31 Chaque question de ce sujet, sauf 1.b, s’avère très discriminante car
elle autonomie et initiative du candidat ainsi qu’une solide connaissance de son cours
d’algèbre linéaire et de réduction.
Solution 32
1. Le polynôme P = X 3 − X = X (X − 1) (X + 1) est scindé à racines simples et annule u
donc u est diagonalisable. En outre, on dispose de l’inclusion suivante :
018
Sp (u) ⊂ {racines de P } = {−1, 0, 1}
7897
donc u admet au moins une valeur propre (puisque u est diagonalisable) et au plus 3
:164
valeurs propres c’est-à-dire 1 p 3.
2. Implication réciproque. Soit, pour tout k ∈ {1, .., p} , Fk un sous-espace vectoriel
p
7.44
de Ek et F = Fk . Montrons que F est stable par u. Pour tout x ∈ F, il existe
4.12
k=1
p
:89.8
p
p
p
8891
u (x) = u (xk ) = λk x k ∈ Fk = F
k=1 k=1 k=1
582:
Implication directe. Soit F un sous-espace vectoriel de E stable par u alors u|F (la
:211
directe du cours. La seconde question requiert une connaissance solide du cours de réduc-
scho
1 1 1
Exercice 33 (CCINP) Soit A = 0 0 1 dans M3 (C) .
0 −1 0
1. Diagonaliser A.
2. En déduire eA .
Solution 33
1. Déterminons le polynôme caractéristique de A.
X − 1 −1 −1
Développement X −1
χA (X) = det (XI3 − A) = 0
X −1 = (X − 1)
0 selon C1 1 X
1 X
2
= (X − 1) X + 1 = (X − 1) (X + i) (X − i) .
018
En outre, chaque espace propre de A est de dimension 1 (puisque A est diagonalisable,
7897
pour chaque valeur propre λ de A, la dimension de l’espace propre associé à λ est égale
à la multiplicité de λ comme racine de χA ). Déterminons une base de chacun de ces
:164
espaces propres :
0 1 1 1 7.44
E1 (A) = ker (A − I3 ) = ker 0 −1 1 = Vect 0 = Vect (ε1 )
4.12
0 −1 −1 (∗) 0
1−i 1 1 1
:89.8
1+i 1 1 1
E−i (A) = ker (A + iI3 ) = ker 0 i 1 = Vect −i = Vect (ε3 )
8891
0 −1 i (∗∗∗) −1
582:
(e1 , e2 , e3 ) de C3 est A − I3 , on a :
1 1 1 1 0 0
univ.
018
2 2
7897
1 0 1 1 0 1
i 1 i 1
0 − − 0 − −
:164
⇔ X= 2 2 −1 2 2 .
Y ⇒ P =
i 1 i 1
0 − 0 −
2 2 2 2 7.44
4.12
i −i
P diag e, e , e = 0 iei −ie−i ⇒
0 −ei −e−i
2502
−i
e − ei ei + e−i
e i e −
8891
2 2
e i
+ e −i
e −i
− e i e sin (1) e − cos (1)
0 i
582:
A
e = 2 2 = 0 cos (1) sin (1)
i 0 − sin (1) cos (1)
−i i −i
0753
0 i e − e e + e
2 2
:211
2 2i
d’être rigoureux et efficace dans les calculs sous peine de commettre de multiples erreurs.
La seconde question peut se traiter en déterminant la division euclidienne de X n par le
rvox.
polynôme caractéristique χA de A (qui annule A). Pour cela, il faut écrire l’égalité de
division euclidienne X n = χA (X) Qn (X) + Rn (X) avec deg (R) < 3, l’évaluer en les
la
racines de χA , ce qui amène à un système de trois équations à trois inconnues. Une fois
scho
n
résolu, R (X) est connu donc An = Rn (A) = α +βin +γ (−i) . On réinjecte cette formule
dans la définition de eA , ce qui amène à calculer la série exponentielle en 1, i et −i puis
univ.
Réduction des endomorphismes et des matrices 59
à conclure. Dans cet exercice, cette méthode est aussi longue que la méthode de réduction
en général mais dans cet exercice, la réduction est déjà effectuée à la question 1 donc il
faut privilégié la réduction pour ne pas perdre trop de temps.
1 a ··· a
1 0 ··· 0
Exercice 34 (CCINP) Soit a ∈ R, n 3 et Ma = .. .. .. ∈ Mn (R).
. . .
1 0 ··· 0
1. Déterminer le rang de Ma . Donner une valeur propre évidente. Quelle est la dimen-
sion de son espace propre associé ?
2. Soit M ∈ Mn (C). On note λ1 , . . . , λn ∈ C ses valeurs propres comptées avec leur
n
n
multiplicité. Exprimer λi et λ2i en fonction de M .
i=1 i=1
3. Donner une condition nécessaire et suffisante sur a pour que Ma soit diagonalisable.
018
Solution 34
7897
1. Rang. Si a = 0, la matrice Ma est de rang 1 (sa première colonne est non nulle, toutes
:164
les autres sont nulles). Si a = 0, la matrice Ma est de rang 2 (la première colonne est non
nulle, la deuxième n’est pas colinéaire à la première, toutes les autres sont colinéaires à
la deuxième colonne). 7.44
Valeur propre. Comme n 3 > rg (Ma ) , on peut affirmer que la matrice
4.12
n − 1 si a = 0
dim (E0 (Ma )) = dim (ker (Ma )) = n − rg (Ma ) = .
n − 2 si a =
0
2502
(∗)
2. La matrice M est trigonalisable dans Mn (C) puisque son polynôme caractéristique an-
nule A (théorème de Cayley-Hamilton) et qu’il est scindé dans C [X] (théorème de
582:
d’Alembert-Gauss puisqu’il est de degré n > 0). Ainsi, il existe une matrice inversible
0753
.. −1
(∗) : M = P . P
(0) λn
None
λ1 (∗) n
..
Tr (M ) = Tr . = λi .
la
scho
(0) λn i=1
En évalant au carrée l’égalité (∗) et comme le carré d’une matrice triangulaire T est
univ.
triangulaire dont les coefficients diagonaux sont les coefficients diagonaux de T élevés au
60 CCINP
3. Premier cas a = 0. La matrice Ma est triangulaire donc ses valeurs propres sont
ses coefficients diagonaux c’est-à-dire Sp (Ma ) = {0, 1} . D’après la question 1, on a
dim (E0 (Ma )) = n − 1 et, comme 1 est valeur propre de Ma , on a dim (E1 (Ma )) ce qui
fournit l’inégalité
dim (E0 (Ma )) + dim (E1 (Ma )) n.
Or, la somme des dimensions des espaces propres de Ma étant au plus égal à n, on en
déduit que
018
dim (E0 (Ma )) + dim (E1 (Ma )) = n
7897
donc Ma est diagonalisable.
:164
Second cas a = 0. Comme Ma est trigonalisable dans Mn (C) (cf. l’argumentaire de
la question précédente), il existe une matrice triangulaire T et une matrice inversible
7.44
P telle que Ma = P T P −1 . Les valeurs propres de Ma sont celles de T c’est-à-dire les
coefficients diagonaux de T. D’après la question 1, on a dim (E0 (Ma )) = n−2, donc n−2
4.12
des coefficients diagonaux valent 0. Notons α et β les deux autres coefficients diagonaux
restant de T. D’après la question 2, on a :
:89.8
Tr (Ma ) = 0 + ··· + 0 + α + β ⇔ α + β = 1
2502
2 2
Tr (Ma ) = 02 + · · · + 02 + α2 + β 2 ⇔ α2 + β 2 = Tr (Ma ) .
8891
1 a ··· a
2 2
(Ma ) = .. .. .. ⇒ Tr (Ma ) = 1 + 2 (n − 1) a.
0753
. . .
1 a ··· a
:211
α+β =1 β =1−α
2 2 ⇔ 2 2
α + β = 1 + 2 (n − 1) a α + (1 − α) = 1 + 2 (n − 1) a
com:
β =1−α
⇔
α2 − α − (n − 1) a = 0
rvox.
Comme la somme des dimensions des espaces propres de Ma vaut au plus n, on en déduit
l’égalité :
dim (E0 (Ma )) + dim (Eα (Ma )) + dim (Eβ (Ma )) = n
donc Ma est diagonalisable dans Mn (R) .
Si ∆ < 0 alors α et β sont distincts et appartiennent à C\R donc Ma n’est pas diago-
nalisable dans Mn (R). Par contre, en utilisant le raisonnement du cas ∆ > 0, Ma est
diagonalisable dans Mn (C) . √
1± ∆ 1
Si ∆ = 0 alors α = β = = . La matrice
2 2
1/2 a a ··· a
1 −1/2 0 · · · 0
1 .. . . . . ..
A − In = . 0 . . .
2 . .. .. ..
.. . . . 0
1 0 ··· 0 −1/2
1 1
018
est de rang au moins n−1. En effet, la matrice In−1 extraite de A− In (en éliminant sa
2 2
7897
première ligne et sa première colonne) est inversible. Par conséquent, d’après le théorème
du rang, on a :
:164
1 1
dim E−1/2 (A) = dim ker A − In = n − rg A − In
2 2
n − (n − 1) = 1 7.44
4.12
1
1 + (n − 1) a > 0 ⇔ a > − .
n−1
582:
1
1 + (n − 1) a = 0 ⇔ a = − .
n−1
:211
CCINP. Il constitue un très bon sujet de révision pour tester ses connaissances sur le
cours de réduction et les méthodes effectives associées.
com:
A2 = In .
la
AM = M A} .
Prouver que dim (C (A)) est de la parité de n.
Solution 35
62 CCINP
62 CCINP
Prouver que dim (C (A)) est de la parité de n.
SolutionProuver
35 que dim (C (A)) est de la parité de n.
1. Le polynôme R (X) = X 2 − 1 = (X + 1) (X − 1) est scindé à racines simples et annule
Solution 35
A donc A est diagonalisable, Sp (A) ⊂ {racines de R} = {−1, 1} et il existe une matrice
1. Le polynôme
inversible P telle
R (X)que= :X 2 − 1 = (X + 1) (X − 1) est scindé à racines simples et annule
A donc A est diagonalisable, Sp = P⊂diag
A (A) (Is , −Ide
{racines R}
n−s ) P=−1{−1, 1} et il existe une matrice
inversible P telle que :
où s = dim (E1 (A)) et n − s = dim (E−1 (A)) . Par conséquent, on obtient l’égalité :
A = P diag (Is , −In−s ) P −1
où s = dim (E1Tr (A) et =
(A)) n −Tr
s= (diag
dim(I(E −I(A))
r ,−1 . Par conséquent, on obtient l’égalité :
n−s ))
= 1 + · · · + 1 + (−1) + · · · + (−1)
Tr (A) = Tr (diag (Ir , −I n−s ))
s fois n−s fois
= 1 + · · · + 1 + (−1) + · · · + (−1)
= s − (n
− s)
=−n + 2s= n + 2(s − n) ≡ n [2] .
s fois n−s fois
018
donc A = P (−In ) P −1 = −In ). Ainsi, comme s est un entier, on a l’encadrement
7897
1 s Trn (A)
− 1 donc
= :−n + 2s ∈ {−n + 2, .., −n + 2 (n − 1)} = {−n + 2, ..., n − 2}
⇒ −n + 2 Tr (A) n − 2 ⇒ |Tr (A)| n − 2.
Tr (A) = −n + 2s ∈ {−n + 2, .., −n + 2 (n − 1)} = {−n + 2, ..., n − 2}
:164
3. On conserve les⇒ −n + 2delaTrréponse
notations (A) nà−la 2question 1 etonn note
⇒ |Tr (A)| − 2. D = diag (Is , −In−s ) .
Soit M ∈ Mn (R) , on pose M = P −1 M P donc M = P M P −1 et on a : 7.44
3. On conserve les notations de la réponse à la question 1 et on note D = diag (Is , −In−s ) .
4.12
Soit M ∈MMn∈(R) C , on
(A)pose
⇔ AMM = = PM−1AM DP −1
⇔PPdonc MP M
−1 −1
P a P: DP −1
et on
= PPM P=−1P M
⇔ P DM P −1 = P M DP −1 ⇔ DM = M D
:89.8
M ∈ C (A) ⇔ AM = M A ⇔ P DP −1 P M P −1 = P M P −1 P DP −1
(par multiplication
⇔ P DM à gauche
−1 des matrices
P = P M DP −1 ⇔ parDM P −1 et par
= M D multiplication à droite des
2502
(par multiplication à gauche des matrices par P −1 et par multiplication à droite des
8891
MM1,2 = 1,1 (R)
s,n−s
et Mavec
2,1 ∈M M
∈ M(R)
n−s,s
1,1 s (R)
. , M2,2 ∈ Mn−s (R) ,
M2,1 M2,2
0753
D’après le M
calcul
1,2
matriciel
∈ Ms,n−s par(R) blocs,
et Mon2,1
a :
∈ Mn−s,s (R) .
D’après M : M1,2 M1,1 M1,2
DM le =calcul
M matriciel
D ⇔ s par blocs, on a1,1
I 0 Is 0
:211
=
0 −In−s M2,1 M2,2 M2,1 M2,2 0 −In−s
I
0 M
M M
M
Is 0
None
M s 1,1
M1,1 −M1,2 =
1,2 1,1 1,2
= −M1,2
DM = M D1,1 ⇔ M1,2 M
1,2
⇔ 0 −I
n−s = M 2,1 M ⇔ M M
2,1 =2,2 0 −I n−s
−M2,1 −M 2,2 M2,1 −M2,2 2,2 M2,1 −M2,1
M M M
−M
M
= −M
com:
1,2 M
⇔ M1,1 = 0 1,2 M ==
M1,1 01,2 ⇔ 1,2
1,1 0
⇔ −M1,2
2,1 −M⇔ 2,2
1,1
M2,1 −M2,2 ⇔M = MP
2,1 = −M 2,1 P −1 .
M 1,2 = 0 0 M 2,2 0 M 2,2
rvox.
M1,2 =0 M1,1 0 M1,1 0
⇔
L’application ⇔ M = ⇔ M = P P −1 .
M1,2 = 0 0 M2,2 0 M2,2
la
L’application f : A 0
M (R)(A, B) → P P −1
s × Mn−s (R) → M0 2nB(R)
univ.
f: A 0
(A, B) → P P −1
0 B
Réduction des endomorphismes et des matrices 63
est linéaire (la vérification est laissée au soin du lecteur). D’après le raisonnement que
nous venons de tenir, on peut affirmer que :
018
Ainsi, f est un isomorphisme de Ms (R) × Mn−s (R) sur Im (f ) = C (A) donc :
7897
dim (C (A)) = dim (Ms (R) × Mn−s (R))
:164
= dim (Ms (R)) + dim (Mn−s (R))
2
= s2 + (n − s) = 2s2 − 2ns + n2 ≡ n2 [2] ≡ n [2]
7.44
(si n ≡ 0 [2] alors n2 ≡ 02 [2] ≡ 0 [2] ≡ n [2] et si n ≡ 1 [2] alors n2 ≡ 12 [2] ≡ 1 [2] ≡
4.12
n [2]).
:89.8
tions très classiques liées à la réduction. Il s’avère incontournable pour les révisions, no-
tamment la gestion du commutant d’une matrice diagonalisable par le calcul matriciel par
8891
φ(P ) = (2X + 1) P − X 2 − 1 P .
None
lisable ?
la
scho
Solution 36
à coefficients réels). Pour conclure, il suffit de vérifier que φ est linéaire. Pour tout
64 CCINP
2
(P, Q) ∈ (R [X]) et tout (λ, µ) ∈ R2 , on a :
φ (λP + µQ) = (2X + 1) (λP + µQ) − X 2 − 1 (λP + µQ)
2
= λ (2X + 1) P + µ (2X + 1) Q − X − 1 (λP + µQ )
= λ (2X + 1) P + µ (2X + 1) Q − λ X 2 − 1 P − µ X 2 − 1 Q
= λ (2X + 1) P − X 2 − 1 P + µ (2X + 1) Q − X 2 − 1 Q
= λφ (P ) + µφ (Q) .
018
(2 − N ) aN = 0 ⇒ 2 − N = 0 ⇔ N = 2.
7897
÷aN =0
:164
3. Soit P un vecteur propre de φ et λ la valeur propre associé. D’après la question précé-
dente, P est de degré 2. Quitte à diviser P par son coefficient dominant, on peut toujours
7.44
supposé qu’il est unitaire (puisque les espaces propres sont stables par multiplication par
un réel car se sont des espaces vectoriels). Ainsi, il existe deux réels b, c tels que :
4.12
P (X) = X 2 + bX + c, P (X) = 2X + b
:89.8
φ (P ) = λP ⇔ (2X + 1) P − X 2 − 1 P = λP
2502
Par unicité des coefficients d’un polynôme, l’égalité précédente est équivalente au système
suivant :
582:
1+b=λ λ=1+b λ=1+b
0753
2 + b + 2c = λb ⇔ 2 + b + 2c = b + b2 ⇔ b2 = 2 + 2c
b + c = λc b + c = c + bc b = bc
:211
b (1 − c) = 0 b=0 c=1
⇔ b2 = 2 + 2c ⇔ 2 + 2c = 0 ou b2 = 4
None
λ=1+b λ=1 λ=1+b
b=0 c=1 c=1
com:
⇔ c = −1 ou b = 2 ou b = −2
λ=1 λ=3 λ=1
rvox.
⇔ P = X 2 − 1 ou P = X 2 + 2X + 3 ou P = X 2 − 2X + 1.
la
P = a X 2 − 1 ou P = a X 2 + 2X + 3 ou P = a X 2 − 2X + 1 , a ∈ R∗
univ.
018
donc φ est diagonalisable.
7897
:164
Commentaires 36 Il s’agit d’un bon exercice pour réviser la notion d’éléments propres
d’un endomorphisme en dimension infinie et finie ainsi que la gestion des polynômes. Les
raisonnements sont classiques et bien adaptés à CCINP. 7.44
4.12
dit que u est cyclique s’il existe un vecteur x0 ∈ E, tel que β = (x0 , u(x0 ), ..., un−1 (x0 ))
soit une base de E. On dit que x0 est un u-générateur de E.
2502
Solution 37
None
x0
.. .
scho
1
. .. a1
u (x0 )
A= .. .. .. .
. 0 . .
univ.
018
n−1
7897
Si on note P (X) = X n − ak X k , en développant ce déterminant selon la première
k=0
ligne, on obtient l’égalité :
:164
−1
7.44
X (0)
.. ..
− . .
4.12
n+1 n+1 n−1
χu (X) = (−1) P (X)
= (−1) P (X) (−1) = P (X)
.. ..
. . X
:89.8
(0) − −1n−1
2502
s
s
bk u k = 0 ⇒ bk uk (x0 ) = 0 ⇒ ∀k ∈ {0, ..., s} , bk = 0
:211
π u (u) = 0 ⇔
k=0 k=0
None
car la famille uk (x) 0ks est une famille libre (comme famille extraite de la base β).
Ainsi, π u = 0 ce qui est absurde donc s = n, ce qui entraine que Q est une constante.
com:
En composant par un−1 cette égalité, par linéarité de un−1 et du fait que us = 0 si s n,
on obtient l’égalité :
λ0 un−1 (x0 ) = 0 ⇒ λ0 = 0.
un−1 (x0 )=0
Supposons qu’il existe un entier q ∈ {1, ..., n − 1} tel que λ0 = · · · = λq−1 = 0 alors
l’égalité (∗) devient :
λq uq (x0 ) + · · · + λn−1 un−1 (x0 ) = 0.
En composant cette égalité par un−1−q (licite car n−1−q ∈ N), , par linéarité de un−1−q
et du fait que us = 0 si s n, on obtient l’égalité :
λq un−1 (x0 ) = 0 ⇒ λq = 0.
un−1 (x0 )=0
018
Ainsi, on
vient de montrer (par récurrence) que λ0 = · · · = λn−1 = 0 c’est-à-dire que la
famille uk (x0 ) 0kn−1 est libre. Or, cette famille est de cardinal n = dim (E) donc il
7897
s’agit d’une base de E, ce qui prouve que u est cyclique.
3. Comme u admet n = dim (E) valeurs distinctes, u est diagonalisable et la dimension de
:164
chaque espace propre vaut 1. Notons λ1 , .., λn les n valeurs propres distinctes de u et, pour
chaque k ∈ {1, .., n} , xk une base de l’espace propre Eλk (u) . La famille B = (x1 , ..., xn )
7.44
esti une base de E et ∀k ∈ {1, ..., n} , u (xk ) = λk xk . Nous allons montrer que la famille
4.12
u (x0 ) 0in−1 est une base de E (donc u est cyclique) en prouvant que le déterminant
de ces n vecteurs dans la base B est non nulle. Pour cela, nous allons expliciter les
:89.8
Ainsi, la suite ui (xk ) i∈N est géométrique de raison λk donc :
8891
i i i
∀i ∈ N, ui (xk ) = (λk ) u0 (xk ) = (λk ) Id (xk ) = (λk ) xk .
582:
n n n
i
i i
u (x0 ) = u xk = ui (xk ) = (λk ) xk .
:211
La matrice P des vecteurs x0 , u (x0 ) , .., un−1 (x0 ) dans la base B est :
n−1
1 λ1 · · · (λ1 ) x1
..
rvox.
. λ2 · · · (λ2 )n−1 x2
P =
.. ..
.
.
1 . · · · . .
la
scho
0 λn · · · (λn )
n−1 xn
Cette matrice est inversible (matrice de Vandermonde associée aux nombres λ1 , .., λn qui
univ.
Commentaires 37 Chaque question est d’un niveau élevé pour le concours CCINP et
seule la réciproque de la question 2 est un classique de MPSI (encore faut-il le voir ... et
savoir le faire). Les questions 1 et 3 sont des standards des concours Centrale-Supélec et
Mines-Ponts. Je déconseille cet exercice aux étudiants moyens en début de révision (conso-
018
lidez préalablement vos connaissances en algèbre linéaire et réduction). Pour la question
7897
1, le calcul de ce polynôme caractéristique intervient fréquemment à l’écrit et l’oral de
nombreux concours donc n’hésitez pas à le travailler. On peut procéder par récursion (sur
le nombre de coefficients) en développant le déterminant selon la première colonne. Les
:164
questions 1 et 2 sont très bien pour s’entrainer sur les aspects théoriques du polynôme
minimal.
7.44
4.12
caractéristique de Mn .
1. Montrer que Pn+1 (X) = (X − n) Pn (X) − X (X − 1) · · · (X − n + 1) .
2502
2. Montrer que, pour tout n et pour tout k ∈ {0, .., n − 1} , on a (−1)n−k Pn (k) > 0.
8891
3. En déduire que chaque intervalle ]0, 1[ , ]1, 2[ , ..., ]n − 1, +∞[ contient exactement
une valeur propre de Mn .
582:
Solution 38
X − 1
0753
−1−1
··· −1
.
.. .
−1
X − 2 .. . ..
:211
.. ..
..
1. Pn+1 (X) = det (XIn+1 − Mn+1 ) = −1 . .
. −1 .
. .. .. ..
None
.. . . . −1
−1 ··· −1 1 X − (n + 1)n+1
com:
X − 1 −1 −1 ··· −1
−X X −1 0 ··· 0
la
. . ..
scho
Pn+1 (X) = −X 0 .. .. .
. .. ..
.. . . X −n+1 0
univ.
−X 0 ··· 0 X − n n+1
Réduction des endomorphismes et des matrices 69
Le premier déterminant vaut Pn (il suffit de faire les opérations Li ← Li + L1 pour tout
i ∈ {2, ..., n} , pour le réobtenir) et on développe le second selon la dernière colonne :
X − 1 0 ···
.. ..
018
Pn+1 (X) = (X − n) Pn (X) + (−X) (−1)
n+2
(−1)
n+1
(−1) 0 . .
. .
. .
7897
=(−1) 2n+3
=−1 . . X − n + 1
n
= (X − n) Pn (X) − X (X − 1) · · · (X − n + 1) .
:164
(puisque ce dernier déterminant est triangulaire).
7.44
2. On procède par récurrence sur n. Pour n = 1, pour tout k ∈ {0} ⇔ k = 0, P1 (X) = X −1
1−0
et (−1) P1 (0) = 1 > 0 donc l’initialisation n = 1 est vraie. Supposons la propriété
4.12
n+1−k n−k
⇒ (−1) Pn+1 (k) = (n − k)(−1) Pn (k) > 0
>0 >0
8891
n+1−n
Pn+1 (n) = −n (n − 1) · · · 1 = −n! ⇒ (−1) Pn+1 (n) = n! > 0,
582:
n−k n−(k+1)
(−1) Pn (k) > 0 et (−1) Pn (k + 1) > 0
:211
donc
None
n−k n−(k+1)
(−1) Pn (k) (−1) Pn (k + 1) > 0 ⇔ Pn (k) Pn (k + 1) < 0.
Pour chaque k ∈ {0, .., n − 1} , la fonction x → Pn (x) étant continue sur l’intervalle
com:
+∞
(polynôme unitaire de degré n) donc, toujours d’après le théorème des valeurs inter-
univ.
médiaires, l’équation Pn (x) = 0 admet une solution sur l’intervalle ]n − 1, +∞[ . Par
70 CCINP
Commentaires 38 Exercice non conventionnel mais bien adapté à CCINP. Il est néan-
moins discriminant car il requiert de la part du candidat une certaine agilité intellectuelle
(calcul de déterminant en grande taille, procéder à une récurrence « sophistiquée », penser
à l’analyse pour obtenir des racines). Les questions de ce sujet étant suffisamment auto-
nomes (pour chaque question, la réponse est fournie), le candidat ne doit pas hésiter à
admettre une question pour en traiter une autre où il a des idées afin d’optimiser sa phase
de préparation. Il s’agit d’un très bon sujet de révision.
018
7897
:164
7.44
4.12
:89.8
2502
8891
582:
0753
:211
None
com:
rvox.
la
scho
univ.
Réduction des endomorphismes et des matrices 71
2.2 Mines-Telecom
Exercice 39 (Mines-Telecom)
1. Soit A ∈ M2 (C) non diagonalisable. Montrer qu’on peut écrire A = αI2 + N avec
α ∈ C et N telle que N = 0 et N 2 = 0.
2 −1
2. Résoudre l’équation M n = .
1 0
Solution 39
1. Le polynôme caractéristique de A est un polynôme unitaire du second degré de C [X]
qui est scindé dans C [X] (d’après le théorème de d’Alembert-Gauss). Comme A est non
diagonalisable, χA ne peut être scindé à racines simples (sinon A serait diagonalisable)
2
donc χA admet une racine double. Notons la α alors χA (X) = (X − α) . D’après le
théorème de Cayley-Hamilton, on a :
2
χA (A) = 0 ⇔ (A − αI2 ) = 0.
018
On note alors N = A − αI2 qui vérifie N 2 = 02 . En outre, N = 02 (sinon A = αI2 est
7897
diagonale donc diagonalisable, ce qui est absurde).
2 −1
:164
2. Notons A = . Un calcul direct montre que :
1 0
X − 2
1 2
7.44
χA (X) = = X 2 − 2X + 1 = (X − 1) ⇒ Sp (A) = {1} .
−1 X
4.12
x 2x − y = x
2502
X = ∈ E1 (A) ⇔ AX = X ⇔
y x=y
x 1 1
8891
⇔ X= =x ⇔ E1 (A) = Vect
x 1 1
582:
Ainsi, A n’est pas diagonalisable (car dim (E1 (A)) = 2 quiest la taille de A) mais on
1
0753
0
None
2 1 1 1 1
Aε2 = = ε1 + ε2 ⇒ A = P T P −1 avec P = et T = .
1 1 0 0 1
com:
M A = M M n = M n+1 = M n M = AM.
la
On note M = P −1 M P ⇔ M = P M P −1 alors on a :
scho
AM = M A ⇔ P T P −1 P M P −1 = P M P −1 P T P −1
univ.
⇔ P T M P −1 = P M T P −1 ⇔ T M = M T
72 Mines-Telecom
a b
(en multipliant par P −1 à gauche et par P à droite). En posant M = , on en
c d
déduit que :
a+c b+d a a+b
TM = M T ⇔ =
c d c c+d
a+c=a
b+d=a+b c=0 a b
⇔ ⇔ ⇔ M = = aI2 + bE1,2 .
c = c a = d 0 a
d=c+d
018
n
n 1 1 k n−k 1 1
7897
(aI2 + bE1,2 ) = ⇔ (bE1,2 ) (aI2 ) =
0 1 0 1
k=0
=0 si k2
n
:164
1 1 a nan−1 b 1 1
⇔ an I2 + nan−1 bE1,2 = ⇔ =
0 1 0 an 0 1
2πik
7.44
a = exp , k ∈ {0, ..., n − 1}
an = 1
4.12
n
n−1
⇔ nb a = 1 ⇔ .
a 2πik
:89.8
=an /a=1/a
b = = exp , k ∈ {0, ..., n − 1}
n n
2502
2πik 1 1/n −1
exp P P , k ∈ {0, ..., n − 1}
n 0 1
582:
−1
1 1 0 1
(par un calcul direct en remarquant que = ).
:211
1 0 1 −1
None
Commentaires 39 Il s’agit d’un problème classique (les racines de matrices) dans un cas
moins classique (le cas trigonalisable). La première question est élémentaire. La seconde
com:
requiert une bonne maitrise des calculs pour ne pas s’y noyer ainsi que la stratégie générale
de la résolution des équations matricielles polynomiales (passer par l’étude du commutant).
rvox.
Exercicedes
Réduction 40endomorphismes
(Mines-Telecom)
etSoit
des A ∈ Mn (R) telle que A3 + A − In = 0.
matrices 73
1. A est-elle diagonalisable sur C ?
univ.
Solution 40
3
Réduction des endomorphismes et des matrices 73
2. A40
Solution est-elle diagonalisable sur R ?
1. Le polynôme
Solution 40 P = X 3 + X − 1 ∈ C [X] annule A. Il est scindé sur C [X] (d’après le
théorème de d’Alembert-Gauss car P est non constant). Supposons qu’il possède une
1. Le polynôme
racine X3 + X
P = double
(au moins) C [X]
− 1z∈alors
notée : annule A. Il est scindé sur C [X] (d’après le
théorème de d’Alembert-Gauss car P est non constant). Supposons qu’il possède une
3
racine (au moins) double
= 0 notée z zalors
+ z :− 1 = 0
1
P (z) z2 = −
⇔ 2 ⇔ 3
P (z) = 0 3z + 1 = 0 z z2 + 1 −11 = 0
P (z) = 0 z 3 + z − 1 = 0 z2 = −
⇔ 2 1 ⇔ 3
P (z) = 0 z 23z=−
+1=0 z =z 3 z 2 + 1 − 1 = 0
⇔ 2 3
1 ⇔ 2
31 ,
zz2 −
2
=1−= 0 zz==−
⇔ 3 3 ⇔ 23 ,
2 1
z − 12 = 0 z2 = −
ce qui est absurdre (car z ∈ R3 et z n’est pas possible).3 Par conséquent, P n’admet
aucune racine double donc il est scindé à racines simples d’où A est diagonalisable dans
ce nqui
M (C)est
. absurdre (car z ∈ R et z n’est pas possible). Par conséquent, P n’admet
2
aucune racine double donc il est scindé à racines simples d’où A est diagonalisable dans
2. Le polynôme P = X 3 +X −1 ∈ R [X] annule A. D’après la question précédente, il n’admet
Mn (C) .
018
aucune racine double3 dans C donc dans R. La fonction f : x → x3 + x − 1 est strictement
2. croissante
Le polynôme surP R X +X −1
= (comme somme de annule
∈ R [X] A. D’après
deux telles la question
fonctions). Comme précédente,
lim f (x)il n’admet
= −∞
7897
aucune racine double dans C donc dans R. La fonction f : x → x3 + xx→−∞ − 1 est strictement
et lim f sur
croissante (x) = R +∞, la fonction
(comme somme def réalise une bijection
deux telles de R
fonctions). sur
Comme lim f (x) = −∞
x→+∞
x→−∞
:164
et lim f (x) = +∞, la fonction bijection de R sur
f réalise une
x→+∞
f (R) = lim f, lim f = ]−∞, +∞[ = R.
−∞ +∞
7.44
f (R) = lim f, lim f = ]−∞, +∞[ = R.
En particulier, l’équation f (x) =−∞ 0 admet
+∞ une unique solution dans R. On la note r
4.12
donc P admet pour unique racine dans R le nombre réel r. Comme P annule A, on a
En particulier,
l’inclusion l’équation
ensembliste f (x) := 0 admet une unique solution dans R. On la note r
suivante
:89.8
donc P admet pour unique racine dans R le nombre réel r. Comme P annule A, on a
l’inclusion ensembliste suivante
Sp (A) ⊂: {racines de P dans R} = {r} .
2502
une matrice diagonale, ses coefficients diagonaux étant les valeurs propres de A. D’après
Supposons précédente,
l’inclusion que A soit on
diagonalisable alors il: existe P ∈ GLn (R) telle que P −1 AP est
a nécessairement
une matrice diagonale, ses coefficients diagonaux étant les valeurs propres de A. D’après
582:
l’inclusionP précédente,
−1
AP = diagon(r,
a ..,
nécessairement
r) = rIn ⇒ A:= P (rIn ) P −1 = rP In P −1 = rIn .
0753
−1 −1 −1
SupposonsP queAPA= = diag avec
rIn (r, r l’unique
.., r) = rIn ⇒ racine
A = P réelle de P.=IlrPest
(rIn ) P In Pmanifeste
= rIn .que A est
diagonalisable et :
:211
Commentaires
La 40 Il s’agit
seule petite difficulté d’un grand classique
étant l’impossibilité des concours
de déterminer (équations
les racines matricielles
donc il faut revenir
polynomiales) qui doit être maitrisé car il est très courant à tous les concours
à la définition des racines simples ou bien exploiter l’étude des fonctions d’une de ce livre.
variable
la
à la définition des racines simples ou bien exploiter l’étude des fonctions d’une variable
réelle à valeurs réelles.
univ.
74 Mines-Telecom
018
avec 1 apparaissant p fois sur la diagonale et 0 apparaissant n − p fois sur la diagonale où
7897
p ∈ {0, ..., n} . La trace d’une matrice étant invariante par conjugaison, on a :
:164
n = Tr (A) = Tr P −1 AP = Tr (T ) = p × 1 + (n − p) × 0 = p
7.44
1 (∗)
.. −1
⇒ P −1 AP = .
n
⇒ det (A) = det P AP = 1 = 1 = 0.
4.12
(0) 1
:89.8
−1
Ainsi, la matrice A étant inversible, on peut multiplier par A2 l’équation A3 = A2 vérifiée
par A, on obtient A = In .
2502
Solution 42
rvox.
018
m
P = (X − λ) λ où, pour chaque valeur propre λ de A, mλ désigne la multiplicité
7897
λ∈Sp(A)
de λ comme racine de P. On en déduit que :
:164
m
mλ
0 = deg (P (B)) = det (B − λIn ) λ =
7.44
(det (B − λIn ))
λ∈Sp(A) λ∈Sp(A)
4.12
donc il existe un facteur nul (produit de nombres réels qui vaut 0) c’est-à-dire qu’il existe
une valeur propre λ0 de A vérifiant :
:89.8
Ainsi, λ0 est valeur propre de A et de B donc A et B ont une valeur propre commune.
8891
lisable ?
3. Montrer que Tr (A) 0.
rvox.
Solution 43
la
scho
1. La matrice A est diagonalisable dans Mn (R) c’est-à-dire qu’il existe une matrice inver-
sible P telle que P −1 AP est diagonale. Le polynôme
univ.
R (X) = X 3 + X 2 + X + 1 = X 2 (X + 1) + (X + 1) = X 2 + 1 (X + 1)
76 Mines-Telecom
annule A donc les valeurs propres de A sont parmi les racines réelles de R (puisque A
est diagonalisable dans Mn (R)) donc Sp (A) ⊂ {−1} . Comme Sp (A) = ∅ (puisque A
est diagonalisable), on en déduit que Sp (A) = {−1} . En particulier, on en déduit que
P −1 AP = diag (−1, ..., −1) = −In (puisque les coefficients diagonaux de P −1 AP sont
les valeurs propres de A) donc A = P (−In ) P −1 = −In .
Réciproquement, si A = −In alors A est diagonalisable et vérifie maifestement l’équation
A3 + A2 + A + In = 0n .
2. Le polynôme
R = X 3 + X 2 + X + 1 = (X + 1) X 2 + 1
annule A et son coefficient constant est non nul donc A est inversible (ou encore
A −A2 − A − In = In ).
Montrons que la matrice A n’est pas toujours diagonalisable. Il suffit de considérer une
matrice B dont X 2 + 1 est un polynôme annulateur donc B ne peut être diagonalisable
dans Mn (R) (sinon, ses valeurs propres sont réelles et annulent X 2 + 1, ce qui est
absurde) et vérifie l’équation considérée :
018
R (B) = B 2 + In (B + In ) = 0n (B + In ) = 0n .
7897
π
L’exemple le plus célèbre d’une telle matrice est la matrice de rotation d’angle du plan
2
:164
0 −1
R dans la base canonique i.e. B =
2
. On considère alors la matrice
1 0
B 0
7.44
A0 = ∈ Mn (R) (définie par blocs).
4.12
0 −In−2
La matrice B est annulée par χB = X 2 + 1 donc elle est annulée par R. La matrice
:89.8
−In−2 est annulée par X + 1 donc elle est annulée par R. Montrons que A0 est annulé
par R. Comme A0 est diagonale par blocs, le calcul matriciel par blocs montre que :
2502
k
k B 0 R (B) 0
∀k ∈ N, A0 = ⇒ R (A0 ) = = 0n
8891
k
0 (−In−2 ) 0 R (−In−2 )
n−2
χA0 (X) = det (XI2 − B) det ((X + 1) In−2 ) = X 2 + 1 (X + 1) .
582:
n’est pas diagonalisable dans Mn (R) bien qu’elle vérifie l’équation R (A0 ) = 0n .
3. Le polynôme
:211
R = X 3 + X 2 + X + 1 = X 2 + 1 (X + 1) = (X + i) (X − i) (X + 1)
None
annule A et il est scindé à racines simples dans C [X] . Comme A ∈ Mn (R) ⊂ Mn (C) ,
la matrice A est diagonalisable dans Mn (C) et Sp (A) ⊂ {racines de R} = {−1, i, −i} .
com:
Ainsi, il existe une matrice P ∈ GLn (C) telle que A = P diag (iIr , −iIs , −It ) P −1 (en
regroupant consécutivement les valeurs propres identiques) et en convenant que r, s ou t
rvox.
Comme A est à coefficients réels, sa trace l’est aussi donc r −s = 0 d’où Tr (A) = −t 0
(puisque t ∈ N).
univ.
Réduction des endomorphismes et des matrices 77
Commentaires 43 Grand classique des oraux des quatre concours de ce livre. Il traite des
équations matricielles polynomiales en lien avec la réduction, les polynômes annulateurs
et l’influence du corps (R ou C ici). Ce type d’exercice doit absolument présent dans
la préparation du candidat et travailler soigneusement (l’exercice change toujours, pas
les questionnements associés). La seule question sélective sera la seconde question de la
question 2 car elle est ouverte et il s’agit de trouver finalement un contre-exemple.
−2 −1 −2
Exercice 44 (Mines-Telecom) On pose M = −2 −5 −6 .
1 2 2
2
1. Montrer que son polynôme caractéristique est (X + 1) (X + 2) .
2. Est-elle diagonalisable ?
−1 0 0
3. Montrer qu’elle est semblable à A = 0 −2 0 .
0 1 −2
018
4. Prouver que toute solution de X (t) = M X (t) tend vers 03,1 quand t → +∞.
7897
Solution 44
:164
1. On procède par un développement du déterminant selon la première colonne :
X + 2
1 2 7.44
χM (X) = det (XI3 − M ) = 2 X +5 6
4.12
−1 −2 X − 2
X + 5 6 1 2 1 2
:89.8
= (X + 2) − 2
+ (−1)
X + 5
−2 X −2 −2 X − 2 6
2502
=0
2
= (X + 2) (X + 2) (X + 1) = (X + 1) (X + 2) .
582:
0 −1 −2
E−2 (M ) = ker (M + 2I3 ) = ker −2 −3 −6 .
None
1 2 4
La matrice M + 2I3 est de rang au moins 2 (car ses deux premières colonnes sont non
com:
trice M est semblable à A si et seulement s’il existe une base B = (ε1 , ε2 , ε3 ) telle que
78 Mines-Telecom
018
y 1
⇔ E1 = y = y 1 .
7897
−y −1
:164
1
On choisit E1 = 1 .
−1
7.44
x
4.12
z
l’équation :
2502
−2x − y − 2z = −2x y = 2z
AE3 = −2E3 ⇔ −2x − 5y − 6z = −2y ⇔ −2x − 3y − 6z = 0
8891
x + 2y + 2z = −2z x + 2y + 4z = 0
y = −2z 0 0
x=0
582:
0
On choisit E3 = −2 .
:211
1
None
x
Détermination de E2 . On pose E2 = y alors l’équation (E2 ) est équivalente à
z
com:
l’équation :
rvox.
−2x − y − 2z = −2x y = 2z
AE2 = −2E2 + E3 ⇔ −2x − 5y − 6z = −2y − 2 ⇔ −2x − 3y − 6z = −2
la
x + 2y + 2z = −2z + 1 x + 2y + 4z = 1
scho
y = −2z 1
x=1
⇔ 2x = −3 (y + 2z) + 2 = 2 ⇔ ⇔ E3 = −2z .
univ.
y = −2z
x = −2 (y + z) + 1 = 1 z
Réduction des endomorphismes et des matrices 79
1
On choisit E2 = 0 . Comme on a:
0
1 1 0
1+2 1 −2
det (ε1 , ε2 , ε3 ) = 1 0
−2 = (−1) 1 = − (1 − 2) = 0
−1 0 −1 1
1
(par développement selon la seconde colonne), on en déduit que la famille B = (ε1 , ε2 , ε3 )
est bien une base de R3 . Par construction, la matrice dans la base B est A, on en déduit
que M est équivalente à A. D’après nos calculs, on peut même affirmer que :
1 1 0
M = P AP −1 avec P = 1 0 −2 .
−1 0 1
018
y1
7897
(en multipliant par P −1 à droite). En posant Y = y2 , l’équation différentielle
y3
:164
Y = AY est équivalente au système différentiel :
y1 = −y1 y1 = C1 e−t , C1 ∈ R 7.44
y = −2y2 ⇔ y2 = C2 e−2t , C2 ∈ R
2t
4.12
2
y3 = −2y3 + y2 y3 e = y2 e2t = C2
y1 = C1 e−t , C1 ∈ R y1 = C1 e−t , C1 ∈ R
:89.8
⇔ y 2 = C2 e , C 2 ∈ R
−2t
⇔ y2 = C2 e−2t , C2 ∈ R
y 3 e = C2 t + C 3 , C 3 ∈ R
2t
y3 = (C2 t + C3 ) e−2t C3 ∈ R.
2502
(pour la dernière limite, cela résulte des croissances comparées). Par conséquent,
lim Y (t) = 03,1 donc :
0753
t→+∞
:211
Commentaires 44 Il s’agit d’un exercice très décomposé, les questions sont relativement
com:
indépendantes ou alors les réponses sont données explicitement. Ce sujet pourrait tout à
fait être un sujet CCINP. Le candidat songera à traiter prioritairement les questions pour
rvox.
lesquelles il a des idées et évitant soigneusement les autres afin d’optimiser le nombre de
points qu’il peut acquérir seul. En effet, l’initiative et l’autonomie sont valorisées à Mines-
la
Les deux premières questions sont des applications immédiates du cours. La troisième sera
discriminante car elle demande une compréhension sérieuse du candidat concernant la
univ.
80 Mines-Telecom
notion de matrice semblable et de matrice d’un endomorphisme dans une base. La qua-
trième question est assez classique et il ne faut pas hésiter à résoudre le système différentiel
associé.
0 1 0 0
0 0 1 0
Exercice 45 (Mines-Telecom) Soit l’équation M 2 =
0
.
0 0 1
0 0 0 0
Trouver toutes les matrices M solutions.
0 1 0 0
0 0 1 0
Solution 45 Notons A =
0 0 0 1 alors son polynôme caractéristique est χA (X) = X .
4
0 0 0 0
D’après le théorème de Cayley-Hamilton, on a l’égalité :
χA (A) = 04 ⇔ A4 = 04 .
018
7897
Supposons qu’il existe une matrice M telle que M 2 = A alors M 2 = A4 = 04 . Notons m
l’endomorphisme de R4 dont la matrice dans la base canonique est M alors :
:164
m2 = 0 ⇒ ∀x ∈ R4 , m (m (x)) = m2 (x) = 0 (x) = 0
⇒ ∀x ∈ R4 , m (x) ∈ ker (m) ⇒ Im (m) ⊂ ker (m) 7.44
⇒ dim (Im (m)) dim (ker (m)) = 4 − dim (Im (m)) (∗)
4.12
∀x ∈ Im m2 , ∃y ∈ R4 / x = m2 (y) = m (m (y)) ∈ Im (m)).
8891
dim Im m2 dim (Im (m)) ⇔ rg m2 rg (m) = 2
0753
⇔ rg M 2 2 ⇔ rg (A) 2
:211
(car M 2 = A). Or, il est immédiat que rg (A) = 3 (la première colonne de A est nulle et les
trois dernières colonnes forment une famille libre puisqu’il s’agit d’une sous-famille de la base
None
canonique de M4,1 (R)), ce qui est absurde (car rg (A) 2). Ainsi, l’équation M 2 = A n’admet
aucune solution.
com:
Commentaires 45 Exercice classique de tous les concours de cet ouvrage. Il est donné
rvox.
en petite taille mais le raisonnement général est présent. Il n’est pas très difficile mais
requiert une bonne compréhension de son cours d’algèbre linéaire.
la
scho
Exercice 46 (Mines-Telecom)
Soit u un endomorphisme d’un C-espace vectoriel de di-
univ.
Solution 46 u est trigonalisable (car χu ∈ C [X] qui est scindé d’après le théorème de d’Alembert-
Gauss). Il existe une base B trigonalisant u c’est-à-dire telle que :
λ1 (∗)
..
mat (u, B) = .
(0) λn
où n est la dimension de l’espace, λ1 , ..., λn les valeurs propres de u comptées avec multiplicité
(comme racines de χu ). Pour tout entier k ∈ N∗ , on a :
k
(λ1 ) (∗)
k ..
mat uk , B = (mat (u, B)) = .
k
(0) (λn )
n
k
⇒ (E) : ∀k ∈ N∗ , (λi ) = Tr uk = 0.
i=1
Supposons que u possède des valeurs propres non nulles. Notons les λ1 , .., λr (elles sont deux à
018
deux distinctes) de u et m1 , ..., mr leurs multiplicités respectives (comme racines de χu ). Comme
0k = 0 pour tout k 1, l’égalité (E) se réécrit :
7897
m1 λ1 + · · · + mr λr = 0
:164
r
m1 λ 2 + · · · + mr λ 2 = 0
k 1 r
∗
∀k ∈ N , mi λi = 0 ⇒ (S) : ..
7.44
.
i=1
r r
m1 λ1 + · · · + mr λr = 0
4.12
λ ··· λ m1
12 r2
λ m2
:89.8
1 · · · λ r
⇔ AX = 0r,1 avec A = . .. et X = . .
.. ..
r . r
2502
λ1 ··· λr mr
Comme X est non nul (car m1 , ..., mr ne sont pas nuls), la matrice A n’est pas inversible
8891
(si A est inversible alors X = A−1 0r,1 = 0r,1 ) donc son déterminant est nul. Pour chaque
i ∈ {1, ..., r} , en factorisant la ie colonne par λi , on obtient :
582:
1 ··· 1
0753
λ ··· r−1
λr
1
None
=∆
Comme ∆ est non nul (déterminant de Vandermonde de r nombres distincts), on peut affirmer
com:
que le produit λ1 · · · λr est nul c’est-à-dire qu’un des nombres λ1 , ..., λr est nul. Ceci est absurde
avec l’hypothèse initiale donc u n’admet aucune valeur propre non nulle donc on peut écrire :
rvox.
0 (∗)
..
la
n n
mat (u, B) = . ⇒ χu = χmat(u,B) = X ⇒ u = χu (u) = 0
scho
(0) 0
univ.
018
r
r
7897
k
∀k 1, mi λi ⇔ mi u(λi ) = 0 ⇒ ∀i ∈ {1, .., r} , mi = 0
i=1 i=1
:164
et on conclut comme dans le corrigé.
7.44
Exercice 47 (Mines-Telecom) Soit p un nombre premier. On note K = Z/pZ.
4.12
2. Montrer qu’il existe des polynômes de K2 [X] non constants qui ne sont pas scindés.
3. En déduire qu’il existe des matrices dans M2 (K) non trigonalisables.
2502
Solution 47
8891
2. Notons S l’ensemble des polynômes de K2 [X] non constants et non scindés. Son complé-
mentaire C dans K2 [X] est l’ensemble des polynômes constants ou des polynômes scindés
de degré au plus deux. Un polynôme appartient à C si et seulement s’il est de la forme :
:211
— (F1 ) a avec a ∈ K ;
None
simples) ;
rvox.
Pour les éléments de la forme (F4 ) , il y a p − 1 choix pour a et p2 choix pour l’ensemble
{r1 , r2 } (le polynôme (X − r1 ) (X − r2 ) est égal au polynôme (X − r2 ) (X − r1 )) donc il
ya:
2
p (p − 1) p (p − 1)
(p − 1) p2 = (p − 1) =
2 2
éléments de la forme (F4 ) car l’application φ : (a, {r1 , r2 }) → a (X − r1 ) (X − r2 ) est
une bijection de K∗ × {parties à deux éléments de K} sur les polynômes scindés de degré
2.
Les ensembles constitués respectivement des éléments de la forme (Fk )1k4 ,forment
une partition de l’ensemble de C donc son cardinal vaut :
2
p (p − 1) p 2
p + (p − 1) p + (p − 1) p + = p + 2p − 1 .
2 2
Son complémentaire S est alors de cardinal :
p 2 p 2
p3 − p + 2p − 1 = (p − 1) > 0.
2 2
018
Par conséquent, il existe des des polynômes de K2 [X] non constants qui ne soient pas
scindés (presque la moitié des polynômes en proportion lorsque p → +∞ !).
7897
3. Considère un polynôme P de degré 2 non scindé sur K2 [X] (il en existe d’après la
question précédente). Quitte à le diviser par son coefficient dominant, on peut toujours
:164
supposer qu’il est unitaire (de coefficient dominant
1) donc qu’il est de la forme P =
7.44
0 −b
X + aX + b. On considère alors la matrice M =
2
(matrice compagnon associée
1 −a
4.12
à P ). Son polynôme caractéristique vaut :
X b
:89.8
χM = det (XI2 − M ) = = X (X + a) + b = P.
−1 X + a
2502
Comme le polynôme χM n’est pas scindé sur K, on peut affirmer que M n’est pas trigo-
nalisable.
8891
(notamment son cardinal et le fait qu’il s’agisse d’un corps si p est un nombre premier).
La connaissance de ces deux points sera un élément valorisé par l’interrogateur. Pour les
0753
autres candidats, l’interrogateur doit rappeler ces deux faits afin qu’ils ne soient pas blo-
qués trop précocément dans l’exercice. Comme d’habitude, le dénombrement s’avère très
:211
discriminant à ce concours.
None
∀u ∈ L(E), ϕ(u) = (u ◦ p + p ◦ u) .
2
la
Solution 48
2
1. Soient (u, v) ∈ (L (E)) et (λ, µ) ∈ K2 . Puisque u, v et p sont des endomorphismes, on
a:
1
ϕ (λu + µv) = ((λu + µv) ◦ p + p ◦ (λu + µv))
2
1
= (λu ◦ p + µv ◦ p + λp ◦ u + µp ◦ v)
2
λ µ
= (u ◦ p + p ◦ u) + (v ◦ p + p ◦ v)
2 2
= λϕ (u) + µϕ (v) .
018
1 1 1
7897
ϕ2 (u) = ϕ (ϕ (u)) = ϕ u ◦ p + p ◦ u = ϕ (u ◦ p) + ϕ (p ◦ u)
2 2 2
1 1 1 1
:164
= u ◦ p2 + p ◦ u ◦ p + p ◦ u ◦ p + p2 ◦ u
4 4 4 4
=p =p
1 1 1 1 7.44
= (u ◦ p + p ◦ u) + p ◦ u ◦ p = ϕ (u) + p ◦ u ◦ p (E) .
4.12
4 2 2 2
En composant par ϕ cette nouvelle égalité et en utilisant la linéarité de ϕ, on obtient ;
:89.8
1 2 1
ϕ3 (u) = ϕ (u) + ϕ (p ◦ u ◦ p)
2502
2 2
1 2 1 2 1
= ϕ (u) + p ◦ u ◦ p + p ◦ u ◦ p2
8891
2 4 4
=p =p
582:
1 2 1 1 2 2 1
= ϕ (u) + p ◦ u ◦ p = ϕ (u) + ϕ (u) − ϕ (u)
2 2 (E) 2 2
0753
3 2 1 3 1
= ϕ (u) − ϕ (u) ⇒ ϕ3 = ϕ2 − ϕ.
2 2 2 2
:211
Ainsi, le polynôme
None
3 1 1
P = X 3 − X 2 + X = X (X − 1) X −
2 2 2
com:
annule ϕ.
rvox.
3. Comme le polynôme P est scindé à racines simples et qu’il annule ϕ, on est assuré de
la diagonalisabilité de ϕ.
la
scho
1
Sp (ϕ) ⊂ {racines de P } = 0, , 1 .
2
Réduction des endomorphismes et des matrices 85
Pour déterminer les valeurs propres de ϕ et la dimension des espaces propres associés, il
est préférable d’analyser la question sous forme matricielle. Puisque p est un projecteur,
on a :
On considère une base B1 de ker (p) et B2 une base de Im (p) . Comme ker (p) et Im (p)
sont supplémentaires dans E, la famille B = B1 ∪ B2 est une base de E. Notons
018
avec U1,1 ∈ Mn−r (K) , U1,2 ∈ Mn−r,r (K) , U2,1 ∈ Mr,n−r (K) et U2,2 ∈ Mr (K) .
L’écriture de P découle du fait que, pour tout e ∈ B1 ⊂ ker (p) , p (e) = 0 et pour tout
7897
e ∈ B2 ⊂ Im (p) , on a p (e) = e. L’application ϕ ∈ L (L (E)) devient alors l’application
Φ ∈ L (Mn (K)) définie, pour tout U ∈ Mn (R) , par :
:164
1
1 0 2
U1,2 7.44
Φ (U ) = (U P + P U ) = 1 .
2
4.12
U2,1 U2,2
2
:89.8
U1,1 U1,2
U = ∈ E0 (Φ) ⇔ Φ (U ) = 0
U2,1 U2,2
8891
1
0 U U1,2 = 0n−r,r
2
1,2 0n−r 0n−r,r
⇔ 1 = ⇔ U2,1 = 0r,n−r
582:
U1,1 0n−r,r
E0 (Φ) = , U1,1 ∈ Mn−r (K)
0r,n−r 0r
:211
2
⇒ dim (E0 (Φ)) = dim (Mn−r (K)) = (n − r) .
None
En effet, l’application
com:
0r,n−r 0r
est bien à valeurs dans E0 (Φ) et elle est surjective (grâce aux équivalences qui ont permis
la
de décrire E0 (Φ)). Il est manifeste qu’elle est linéaire et injective donc il s’agit d’un
scho
isomorphisme d’où l’égalité des dimensions des espaces de départ et d’arrivée. Comme
0 < r < n (car p = 0 et p = Id), on peut affirmer que diù (E0 (Φ)) > 0 donc 0 est valeur
univ.
propre de Φ.
86 Mines-Telecom
Commentaires 48 Les trois premières questions sont relativement classiques. Parmi ces
trois là, seule la deuxième pose une petite difficulté et nécessite une gestion convenable des
calculs (et de la manipulation algébrique des endomorphismes).
La quatrième question permet de distinguer les meilleurs candidats et demande une meilleure
018
maitrise de l’algèbre linéaire. S’il est immédiat que p et Id −p sont des vecteurs propres de
ϕ associés respectivement à 2 et à 0, il est bien plus complexe d’exhiber un vecteur propre
7897
associé à 1.
Il est probable que l’interrogateur propose de réécrire l’endomorphisme ϕ en terme d’en-
:164
domorphisme sur les matrices. Il est alors indispensable de connaitre l’écriture matricielle
d’un projecteur dans une base convenable (soit par un raisonnement de MPSI, soit par
7.44
diagonalisation de ceux-ci). Un candidat le rappellant et le mettant en place sera bonifié,
surtout s’il songe par lui-même à utiliser alors le calcul matriciel par blocs (ce qui est une
4.12
u : P → P (1)X + P (2)X 2 .
8891
Solution 49 Soit λ ∈ R alors λ est une valeur propre de u si et seulement s’il existe
P0 ∈ R [X] \ {0} tel que :
0753
None
P0 (1) = 0
Premier cas λ = 0. D’après le principe d’identification, on a , ce qui est équi-
P0 (2) = 0
valent à dire que 1 et 2 sont racines de P0 . Comme 1 = 2, ceci est équivalent à dire que
com:
1
Second cas λ = 0 : On a P0 = P0 (1) X + P0 (2) X 2 donc il existe deux réels a, b tels que
λ
Réduction des endomorphismes et des matrices 87
ensemblistes suivantes :
018
Eλ+ (u) = Vect X + (λ+ − 1) X 2 , Eλ− (u) = Vect X + (λ− − 1) X 2 .
7897
Conclusion : Les valeurs propres de u sont 0, λ+ , λ− et les espaces propres ont été explicités
précédemment.
:164
7.44
Commentaires 49 Exercice élémentaire mais discriminant car il demande un peu de
recul du candidat sur la réduction des endomorphismes, sur les raisonnements par analyse-
4.12
synthèse ainsi qu’un résultat clé concernant les polynômes (lien racines et divisibilité).
Pour la détermination des valeurs propres non nulles, on peut aussi procéder comme suit.
:89.8
Les vecteurs associés aux valeurs propres non nuls appartiennent à F= Vect X, X 2 qui
est stable par u. Il suffit alors d’écrire la matrice A de u dans la base X,
X2 et d’étudier
2
2502
1 1
A= ⇒ χA (X) = X 2 − 5X + 2
582:
2 4
0753
Exercice 50 (Mines-Telecom)
com:
5 −3 3
univ.
88 Mines-Telecom
018
sont diagonales (car la base B est une base de diagonalisation de A et B).
2. La matrice A est symétrique à coefficients réels donc elle diagonalisable (d’après le théo-
7897
rème spectral). Déterminons les valeurs propres de A en calculant son polynôme carac-
téristique.
:164
X − 11 5 −5 X − 11 5 −5
χA (X) = 5 3 7.44
X −3 = 5 X − 3 3
−5 L ←L +L
3 X − 3 3 3 2 0 X X
4.12
X − 11 −5 −5
5 X − 11 10
= X 5 X − 3 3 = X 5 X − 6 3
:89.8
0 C2 ←C2 −C3
1 1 0 0 1
3+3 X − 11 10
2502
= X X − 17X + 16 = X (X − 1) (X − 16)
Ainsi, A possède 3 valeurs propres distinctes et chaque espace propre est de dimension 1
582:
(on retrouve ainsi que A est diagonalisable car elle possède 3 valeurs propres distinctes
et elle appartient à M3 (R)). Déterminons une base de chaque espace propre. Pour cela,
0753
1
=ε1
com:
10 −5 5 1
E1 (A) = ker (A − I3 ) = ker −5 2 −3 = Vect 1 (∗∗)
rvox.
5 −3 2 −1
=ε2
la
−5 −5 5 2
scho
=ε3
Réduction des endomorphismes et des matrices 89
018
1 −1 1
On procède ensuite par analyse-synthèse.
7897
Phase d’analyse. Soit B ∈ M3 (R) vérifiant B 2 = A. D’après la question précédente
ainsi que la remarque finale à la réponse à la question précédente, on peut même affirmer
:164
que P −1 BP est diagonale. Notons la ∆ = diag (µ1 , µ2 , µ3 ) alors on a :
2
B2 = A ⇔ P ∆P −1 = P DP −1 ⇔ P ∆2 P −1 = P DP −1 7.44
2
4.12
µ1 = 0 µ1 = 0
⇔ ∆2 = D ⇔ µ22 = 1 ⇔ µ = ±1 ⇒ B = P diag (0, ±1, ±4) P −1 .
2 2
:89.8
µ3 = 16 µ3 = ±4
Phase de synthèse. Il est immédiat que la matrice B = P diag (0, ±1, ±4) P −1 vérifie :
2502
2
B 2 = P (diag (0, ±1, ±4)) P −1 = P diag (0, 1, 16) P −1 = A.
8891
Par conséquent, les matrices B vérifiant B 2 = A sont les matrices P diag (0, ±1, ±4) P −1 .
582:
Centrale-SupElec et CCINP) mais aussi des écrits (e3a inclus). Si vous n’avez pas réussi
à le traiter seul, n’hésitez pas à le retravailler.
:211
Solution 51
1. Le polynôme caractéristique χM de M annule M (théorème de Cayley-Hamilton) et il
est à coefficients dans R, donc dans C, et de degré n 1, le théorème de D’Alembert-
Gauss affirme que χM est scindé dans C [X] , ce qui prouve que M est trigonalisable
dans Mn (C) . Il existe ainsi une matrice inversible P telle que
018
λ1 (∗)
..
M = P T P −1 avec T = . .
7897
(0) λn
:164
Pour tout entier k, on a :
λk1 (∗) n
7.44
.. −1
k
M = PT P k −1
=P . P ⇒ χ M k = χT k = X − λki
4.12
(∗) (∗∗)
(0) λkn i=1
:89.8
(k)
2. Pour tout i ∈ {0, .., n − 1}, on note ai le coefficient de X i dans le polynôme Pk . D’après
8891
(k) n−k
ai = (−1) λkj1 λkj2 · · · λkji ⇒ |ai | λj1 λj2 · · · λkji
1j1 <j2 <···<ji n 1j1 <j2 <···<ji n
0753
k k k
= |λj1 | |λj2 | · · · |λji | = 1 = bi .
1j1 <j2 <···<ji n 1j1 <j2 <···<ji n
:211
(k)
de k) donc ai prend un nombre fini de valeurs possibles (au plus 2bi + 1). Ainsi, le
n−1
(k)
com:
nombre fini de racines, l’ensemble S des racines des Pk (k ∈ N) est un ensemble fini.
scho
k k
tout entier k, λ est racine de Pk donc λ ∈ Z.
Soit λ une valeur propre deM alors, pour
k
En particulier, l’ensemble λ , k ∈ N est un ensemble fini et comme l’ensemble N est
univ.
infini, il existe deux entiers k, q avec k < q et λk = λq . En divisant par λk (qui est non
Réduction des endomorphismes et des matrices 91
k
nul car λk = |λ| = 1 = 0), on obtient l’égalité λq−k = 1 c’est-à-dire que λ est une
e
racine ((q − k) ) de l’unité.
018
Exercice 52 (Centrale) Soit E un K-ev de dimension n, et G un groupe pour la compo-
sition des endomorphismes de L(E), de neutre j.
7897
1. Que peut-on dire de j en tant qu’élément de L(E) ?
:164
2. Montrer que tous les éléments de G ont même rang r.
3. Soit n 3. On considère maintenant
— une base B = (e1 , .., en ) ; 7.44
— l’ensemble G = {uσ , σ ∈ Sn } avec Sn l’ensemble des permutations de {1, .., n} ;
4.12
Solution 52
1. Comme j est élément neutre pour la composition, on a j ◦ j = j ⇔ j 2 = j donc j est un
0753
projecteur.
2. Comme j est un projecteur, on a Im (j) ⊕ ker (j) = E. On fixe une base B1 = (e1 , .., er )
:211
de Im (j) (donc j (ei ) = ei pour tout i ∈ {1, .., r}) et une base B0 = (er+1 , .., en ) de
ker (j) (donc j (ei ) = 0E si i ∈ {r + 1, .., n}) alors la famille
None
donc la famille (g (ei ))1ir est génératrice de Im (g) . Prouvons que cette famille est
libre. Soit (λi )1ir ∈ Kr tel que :
r
(∗) : λi g (ei ) = 0E .
i=1
Comme (G, ◦) est un groupe, il existe h ∈ G tel que h ◦ g = j. En composant l’égalité (∗)
par h et en utilisant la linéarité de h, on obtient l’égalité :
r
r
λi j (ei ) = 0E ⇔ λi ei = 0E ⇒ ∀i ∈ {1, .., r} , λi = 0
i=1 i=1
(car la famille (e1 , .., er ) est libre). Par conséquent, la famille (g (ei ))1ir est une base
de Im (g) donc rg (g) = r (qui est indépendant de g).
3.
(a) Soit g ∈ G, il existe σ ∈ Sn tel que g = uσ . La famille (ei )1in est une base de E
018
donc la famille
7897
eσ(i) 1in = (uσ (ei ))1in
est une base de E (les vecteurs de la famille (ei )1in ont simplement été permutés
:164
de position). Ainsi, uσ = g est un automorphisme de E c’est-à-dire que g ∈ GL (E)
quelque soit g ∈ G d’où l’inclusion G ⊂ GL (E) .
7.44
Soit σ = Id{1,..,n} alors :
4.12
donc uσ = IdE (les deux endomorphismes sont égaux sur une même base), ce qui
prouve que IdE ∈ G.
2502
2
Soient (g, h) ∈ G2 , il existe (σ, τ ) ∈ (Sn ) tel que g = uσ et h = uτ . Pour tout
i ∈ {1, .., n} , on a les égalités suivantes :
8891
(g ◦ h) (ei ) = (uσ ◦ uτ ) (ei ) = uσ (uτ (ei )) = uσ eτ (i)
582:
=fi
0753
(b) Soit ∆ une droite de E. Il existe v ∈ E\ {0} tel que ∆ = Vect (v) . Supposons que ∆
soit stable par tous les g ∈ G alors g (∆) ⊂ ∆. Pour tout σ ∈ Sn , on a :
la
scho
donc v est vecteur propre de uσ et λσ est la valeur propre associée. Comme uσ est
univ.
n
Notons (v1 , .., vn ) ∈ Kn ses coordonnées dans la base B c’est-à-dire v = vi ei . Pour
i=1
tout σ ∈ Sn , on a :
n
n
n
j=σ(i)
uσ (v) = vi uσ (ei ) = vi eσ(i) = = vσ−1 (j) ej .
uσ linéaire i=σ −1 (j)
i=1 i=1 j=1
Comme (ei )1in est une base de E, on en déduit l’équivalence suivante valable pour
tout σ ∈ Sn :
uσ (v) = λσ v ⇔ ∀j ∈ {1, .., n} , vσ−1 (j) = λσ vj
Comme v = 0, il existe s ∈ {1, .., n} tel que vs = 0. Soit t ∈ {1, .., n} \ {s} , on choisit
σ 0 = (s, t) la transpositon échangeant s et t alors σ 20 = Id{1,..,n} donc σ −1 0 = σ 0 et
on obtient les égalités suivantes
018
(∗∗) : vt = λσ vs = 0
7897
(car vs = 0 et λσ0 = 0) quelque soit t ∈ {1, .., n} \ {s} . Autrement dit, aucune des
:164
coordonnées de v n’est nulle. Pour tout i ∈ {1, .., n} \ {s, t} (ce qui est possible car
n 3) dans l’égalité (∗) , on obtient vi = λσ0 vi . Comme vi = 0, on peut affirmer
7.44
que λσ0 = 1 donc, d’après l’égalité (∗∗) , on obtient vt = vs pour t = s. Si on note
n
ei , on a :
4.12
w=
i=1
n
:89.8
v= vs ei = vs w ⇒ ∆ = Vect (w) .
i=1
2502
n
n
n
j=σ(i)
uσ (w) = uσ (ei ) = eσ(i) = = ej = w
582:
donc D = Vect (w) est l’unique droite stable par tous les éléments de G.
:211
n
(c) Soit x ∈ E, il existe (x1 , .., xn ) ∈ Kn tel que x = xi ei . Soit H un hyperplan de E,
None
i=1
il existe (v1 , .., vn ) ∈ Kn \ {0Kn } tel que :
com:
n
x∈H⇔ vi xi = 0.
rvox.
i=1
Supposons que H est stable par tous les uσ , σ ∈ Sn . Comme (v1 , .., vn ) = (0, .., 0) , il
la
existe un entier s ∈ {1, .., n} tel que vs = 0. On fixe t ∈ {1, .., n} \ {s} . Le vecteur
scho
avec xex
t = −vs , xex ex
s = vt et xi = 0 si i ∈
/ {s, t})
94 Centrale Math 1
appartient à H car :
n
vi xex ex ex
i = vs xs + vt xt = vs vt + vt (−vs ) = 0.
i=1
Pour tout σ ∈ Sn , uσ (xex ) admet pour coordonnées xex
−1
σ (i) (cf. la réponse à
1in
ex
la question 2) et uσ (x ) appartient à H (car H est stable par uσ ) donc :
n
n
j=σ −1 (i)
vi xex
σ −1 (i) =0 ⇔ vσ(j) xex
j = 0.
i=σ(j)
i=1 j=1
En divisant par vs = 0 cette égalité, on obtient vt = vk pour tout k ∈ {1, .., n} \ {t}
018
donc (v1 , .., vn ) = (vt , .., vt ) . Comme (v1 , .., vn ) est non nul, on en déduit que vt = 0
et
7897
n n
x∈H⇔ v t xi = 0 ⇔ xi = 0
÷vt =0
:164
i=1 i=1
n
donc l’hyperplan d’équation xi = 0 est le seul qui soit stable par tous les éléments
i=1
7.44
de G.
4.12
n
Réciproquement, considèrons l’hyperplan H0 d’équation xi = 0. Pour tout σ ∈ Sn
:89.8
i=1
et tout x de E de coordonnées (xi )1in alors uσ (x) est de coordonnées xσ−1 (i) 1in
2502
xσ−1 (i) = ⇔ xj = 0.
i=1 j=1
582:
donc uσ (x) ∈ H0 pour tout σ ∈ Sn c’est-à-dire que H0 est un hyperplan stable par
tous les éléments de G.
0753
et il est d’équation xi = 0.
i=1
None
Commentaires 52 Ce sujet est un mélange de deux exercices classiques : les deux pre-
mières questions apparaissent plutôt aux écrits X-ENS. La troisième question est un clas-
com:
mais l’interrogateur n’attendra pas forcément des détails aussi nombreux. Les questions 1
et 3.a) étant les plus simples, il ne faut pas hésiter à les traiter en premier (l’ordre n’est
la
jamais imposé). Pour les questions 3.b) et 3.c), proposé un exemple de sous-espaces stables
scho
pour chaque cas sera fortement apprécié. Le traitement du cas très particulier n = 2 aussi
(il permet une preuve bien plus aisé que dans le cas général). L’interaction avec l’interro-
univ.
Réduction des endomorphismes et des matrices 95
Exercice 53 (Centrale)
−2x + 3y −6x + 6y
1. On note E = , (x, y) ∈ C2 . Montrer que E est un plan
x−y 3x − 2y
vectoriel d’éléments tous diagonalisables.
α 0 a b
2. Soit A = et B = avec α = β. On suppose que pour tout complexe
0 β c d
t, B + tA est diagonalisable. Montrer b = c = 0.
3. On note dn (K) la dimension maximale d’un sous-espace de Mn (K) dont tous les
éléments sont diagonalisables. Calculer d2 (C) puis dn (R).
Solution 53
1. Espace vectoriel. Montrons que E est un sous-espace vectoriel de M2 (C) . Par défini-
018
tion, E ⊂ M2 (C) qui est un C-espace vectoriel. En outre, 02 ∈ E (prendre x = y = 0).
Soient M, M ∈ E, il existe x, y, x , y ∈ C tels que :
7897
−2x + 3y −6x + 6y −2x + 3y −6x + 6y
M= ,M = .
:164
x−y 3x − 2y x − y 3x − 2y
Ainsi, pour tout λ, λ ∈ C, on a :
7.44
−2x + 3y −6x + 6y x = λx + λ x ∈ C
avec
4.12
λM + λ M =
x − y 3x − 2y y = λy + λ y ∈ C
:89.8
−2x + 3y −6x + 6y
M= .
8891
x−y 3x − 2y
Déterminons son polynôme caractéristique :
582:
X + 2x − 3y 6x − 6y
χM (X) =
0753
y−x X − 3x + 2y
= (X + 2x − 3y) (X − 3x + 2y) − (6x − 6y) (y − x)
:211
= X 2 − (x + y) X + xy = (X − x) (X − y) .
None
Si x = y alors χM est
scindé
à racines simples donc M est diagonalisable.
x 0
Si x = y alors M = qui est diagonale donc diagonalisable. Ainsi, tout élément
0 x
com:
de E est diagonalisable.
a + tα b
rvox.
X − (a + tα) −b
scho
χB+tA (X) =
−c X − (d + tβ)
= (X − (a + tα)) (X − (d + tβ)) − bc
univ.
avec (A, B) ∈ C2 . Comme ∆ est un polynôme du second degré par rapport à t (car
2
(α − β) = 0), l’équation ∆ (t) = 0 admet une solution dans C (d’après d’Alembert-
Gauss par exemple). Notons t0 une de ces solutions. Dans ce cas, χB+t0 A admet une
unique racine r0 ∈ C c’est-à-dire que r0 est l’unique valeur propre de B + t0 A. Comme
B + t0 A est diagonalisable (par hypothèse), il existe une matrice inversible P telle que :
B + t0 A = P diag (r0 , r0 ) P −1 = P r0 I2 P −1 = r0 P P −1 = r0 I2 .
018
a 0 2 1 0 0 0
D2 = , (a, b) ∈ C = Vect ,
0 d 0 0 0 1
7897
est un sous-espace vectoriel de Mn (C) de dimension 2 formé uniquement de matrices
:164
diagonales donc diagonalisables d’om la minoration :
d2 (C) 2.
7.44
Soit F un sous-espace vectoriel non nul de M2 (C) constitué uniquement de matrices
4.12
diagonalisables.
:89.8
Premier cas : toute matrice de F admet une unique valeur propre. Soit M ∈ F alors,
comme M est diagonalisable et ne possède qu’une seule valeur propre, que l’on notera α,
2502
Second cas : il existe une matrice M0 ∈ F possédant deux valeurs propres distinctes α
:211
M = P diag (α, β) P −1 .
a b
com:
P −1 (M + tN ) P = diag (α, β) + N
scho
est aussi diagonalisable pour tout complexe t ce qui entraine, d’après la question précé-
dente, que b = c = 0 donc
univ.
N = P diag (a, b) P −1 .
Réduction des endomorphismes et des matrices 97
dn (R) . Soit F un sous-espace vectoriel de Mn (R) dont tous les éléments sont diago-
nalisables. Notons :
Tn (R) = T = (ti,j )1i,jn ∈ Mn (R) , ∀i j, ti,j = 0
l’ensemble des matrices triangulaires supérieures strictes (i.e. tous les coefficients « sous
018
la diagonale, incluse, » sont nuls).
Soit M ∈ F ∩ Tn (R) alors M est diagonalisable (car M ∈ F ) et 0 est son unique valeur
7897
propre (puisqu’elle est triangulaire, ses coefficients diagonaux sont ses valeurs propres).
Ainsi, il existe une matrice inversible P telle que
:164
M = P diag (0, .., 0) P −1 = 0n ⇒ F ∩ Tn (R) = {0n } .
n (n − 1) 7.44
Comme Tn (R) est un espace vectoriel de dimension (les matrices élémentaires
2
4.12
(Ei,j )1j<in en forme une base), que F + Tn (R) est une somme directe formant un
sous-espace vectoriel de Mn (R) , la formule de Grassmann montre que :
:89.8
n (n − 1) n (n + 1)
⇔ dim (F ) n2 − dim (Tn (R)) = n2 − = .
2 2
8891
n (n + 1)
Par conséquent, on en déduit que dn (R) . Comme Sn (R) (l’ensemble des
2
582:
n (n + 1)
matrices symétriques à coefficients réels) est un espace vectoriel de dimension
2
0753
dont tous les éléments sont diagonalisables (d’après le théorème spectral), on peut affir-
mer que :
:211
n (n + 1)
dn (R) = .
2
None
soit ils ne prennent pas de recul sur ceux-ci. Il faut être pragmatique et se dire qu’une ma-
trice de taille 2 a au plus deux valeurs propres distinctes et que si elle en a deux, elle est
la
diagonalisable donc le point crucial est de traiter le cas où elle a une seule valeur propre.
scho
Dans ce cas, elle est forcément diagonale. Ce sont ces faits qui doivent guider le candidat.
Question 3. La première question (d2 (C)) est la plus difficile du point de vue du raison-
univ.
98 Centrale Math 1
nement à tenir et demande un bon recul sur l’algèbre linéaire et la réduction. Comme à la
question précédente, le nombre de valeurs propres structure le raisonnement.
La deuxième question (dn (R)) est plus astucieuse et possède de nombreuses déclinaisons
(dimension du plus grand sous-espace vectoriel dont toutes les matrices sont nilpotentes,
etc). N’hésitez pas à retravailler cette question astucieuse, elle pourrait vous resservir.
Exercice 54 (Centrale) Soient f et g des endomorphismes non nuls d’un C-espace vecto-
riel E de dimension n tels que f ◦ g = 0.
1. Que peut on dire de ker (f ) et Im (g) ?
2. Si g possêde une valeur propre non nulle, montrer qu’il existe un vecteur propre de
g qui appartient à ker (f ).
3. Montrer qu’il existe une base commune de trigonalisation pour f et g.
Solution 54
1. Soit x ∈ Im (g) , il existe y ∈ E tel que x = g (y) donc f (x) = (f ◦ g) (y) = 0 (y) = 0
018
d’où x ∈ ker (g) . Ainsi, on vient d’établir l’inclusion Im (g) ⊂ ker (f ) .
7897
2. Soit λ une valeur propre non nulle de g et x0 ∈ E\ {0E } un vecteur propre associé alors :
x
:164
1 0
g (x0 ) = λx0 ⇒ x0 = g (x0 ) = g ∈ Im (g) ⊂ ker (f )
÷λ=0 λ λ
7.44
(d’après la question précédente) donc tout vecteur propre de g appartient à ker (f ) .
4.12
3. On procède par récurrence sur n en posant, pour tout entier n, (Hn ) : « pour tout C-
2
espace vectoriel E, pour tout (f, g) ∈ (L (Cn )) tel que f ◦ g = 0 alors il existe une base
:89.8
2
Initialisation n = 1. Soit E un C-espace vectoriel de dimension 1 et (f, g) ∈ (L (E))
telle que f ◦ g = 0. On fixe une base B de E et on note F et G les matrices respectives
8891
Ces deux matrices étant triangulaires supérieure, la base B est une base commune de
0753
Hérédité., Soit n ∈ N∗ tel que la propriété (Hn ) soit vraie et montrons la propriété
2
(Hn+1 ). Soit E un C-espace vectoriel de dimension n+1 et on considère (f, g) ∈ (L (E))
None
Premier cas : χg possède une racine λ1 non nulle i.e. g possède une valeur propre non
nulle λ1 . D’après la question précédente, il existe un vecteur propre e1 de g associé à λ1
(i.e. g (e1 ) = λ1 e1 ) et appartenant à ker (f ) (i.e. f (e1 ) = 0).
rvox.
Second cas : χg n’admet que 0 comme racine donc 0 est l’unique valeur propre de
g et g n = χg (g) = 0 (d’après le théorème de Cayley-Hamilton) c’est-à-dire que g est
la
scho
nilpotente. Remarquons alors que ker (f ) = {0} (sinon, f serait injectif et comme il
s’agit d’un endomorphisme en dimension, f serait un isomorphisme donc
univ.
g = f −1 ◦ (f ◦ g) = f −1 ◦ 0 = 0
Réduction des endomorphismes et des matrices 99
018
0 a λ1 b 0 01,n
F G = 0n+1 ⇔ =
0n,1 F 0n,1 G 0n,1 0n
7897
0 aG 0 01,n
⇔ = ⇒ F G = 0n .
0 F G 0n,1 0n
:164
On note f et g les endomorphismes de Cn (qui est un C-espace vectoriel de dimension
7.44
n) dont les matrices dans la base canonique de Cn sont F et G . L’égalité F G = 0n
montre que f ◦ g = 0. D’après l’hypothèse de récurrence (Hn ), il existe une base B de
4.12
−1 −1
F = P F (P ) , G = P G (P ) .
On considère alors les matrices P, Q ∈ Mn+1 (C) définie par blocs par :
8891
1 01,n 1 01,n
P = , Q = −1 .
582:
0n,1 P 0n,1 (P )
Le calcul matriciel par blocs montre que :
0753
1×1 01,n 1 01,n
:211
PQ = −1 = = In+1
0n,1 P (P ) 0n,1 In
None
0n,1 F 0n,1 G
Si on désigne par B0 la base de E dont la matrice de passage de la base B à la base
rvox.
0 01,n
B0 est P, les matrices de f et g dans la base B0 sont respectivement et
0 F
la
n,1
scho
λ1 01,n
qui sont bien triangulaires supérieures ce qui démontre (Hn+1 ) et achève
0n,1 G
la récurrence.
univ.
100 Centrale Math 1
018
3. Démontrer le résultat annoncé.
7897
Solution 55
:164
1. Le polynôme P annule f donc l’ensemble des valeurs propres de f est inclus dans l’en-
semble des racines réelles de P (car E est un R-espace vectoriel). Ce dernier ensemble
7.44
étant vide, on en déduit que f n’admet aucune valeur propre. On fixe une base B de
E et on note M ∈ Mn (R) la matrice de f dans cette base. Notons ∆ = α2 − 4β le
4.12
discriminant de P. Comme P n’admet aucune racine réelle, on peut affirmer que ∆ < 0
donc P admet deux racines distinctes
:89.8
λ = a + ib et λ = a − ib avec (a, b) ∈ R × R∗
2502
(car P ∈ R [X] et les racines de P sont complexes non réelles). La matrice M peut être
vu comme matrice de Mn (C) est diagonalisable car P est scindé à racines simples dans
8891
λIr 0
M =P P −1
0 λIn−r
0753
Tr (M ) = Tr = rλ + (n − r) λ
0 λIn−r
None
Tr (M ) ∈ R ⇒ 2r − n = 0 ⇔ n = 2r
rvox.
scho
3. D’après la question 1, n est un entier pair c’est-à-dire qu’il existe un entier p 1 tel que
n = 2p. Soit x1 ∈ E\ {0} alors, d’après la question 2, Hx1 est stable par f. Montrons
que Hx1 est de dimension 2. Posons
y1 = f (x1 ) + αx1 .
La famille (x1 , y1 ) est génératrice de Hx1 . Montrons qu’elle est libre. Comme x1 = 0,
il suffit de montrer que y1 n’est pas colinéaire à x1 . Supposons qu’il existe un réel k tel
que :
y1 = kx1 ⇔ f (x1 ) = (k − α) x1 .
Comme x1 = 0, on peut affirmer que k − α est une valeur propre de f, ce qui est absurde
d’après la question 1. Par conséquent, y1 n’est pas colinéaire à x1 donc (x1 , y1 ) est une
base de Hx1 d’où
dim (Hx1 ) = 2.
Supposons avoir construit une famille (x1 , .., xk ) de E telles que Hx1 + · · · + Hxk soit
k
une somme directe. Notons H = Hxk . Comme on a :
018
i=1
7897
k
k
dim (H) = dim (Hxi ) = 2 = 2k 2 (p − 1) < 2p = n,
:164
i=1 i=1
7.44
il existe xk+1 ∈ E\H. Montrons que Hx1 + · · · + Hxk+1 est une somme directe. Soit
(z1 , .., zk+1 ) ∈ Hx1 × · · · × Hxk+1 tel que :
4.12
k+1
k
:89.8
zi = 0 ⇔ (∗) : zk+1 = − zi .
i=1 i=1
2502
k
Notons Z = − zi ∈ H alors on a la formule :
8891
i=1
k
582:
i=1
∈f (Hxi )⊂Hxi
Notons également :
:211
Remarquons que f (yk+1 ) = −βxk+1 . L’égalité (∗) puis l’égalité (∗) que l’on a composé
rvox.
λxk+1 + µyk+1 = Z (1)
scho
018
i=1
(car ∀i ∈ {1, .., k} , zi ∈ Hi et Hx1 + · · · + Hxk soit une somme directe) donc la somme
7897
Hx1 + · · · + Hxk+1 est directe.
On peut affirmer qu’il existe une famille (x1 , .., xp ) de E telle que Hx1 + · · · + Hxp est
:164
une somme directe. En outre, on a :
7.44
p p
dim Hx1 + · · · + Hxp = dim (Hxi ) = 2 = 2p = n = dim (E)
4.12
i=1 i=1
(xi , f (xi ))1ir soit une base de E est la simple traduction géométrique que la matrice
de f dans cette base est celle proposée par le sujet. Les candidats mentionnant ce fait
la
seront valorisés (ils traduisent bien la question). La difficulté est alors de prouver qu’il
scho
s’agit d’une base est plus difficile mais elle peut se traiter « à la main » pour n = 4
(ou du moins, montrer que (x1 , f (x1 ) , x2 , f (x2 )) soit une famille libre). Les candidats le
univ.
Réduction des endomorphismes et des matrices 103
Solution 56
1. Soit x ∈ A. Comme a ∈ A et que (A, +, ×, .) est une R-algèbre, on a fa (x) = ax ∈ A
donc fa : A → A. En outre, pour tout (λ, µ) ∈ R2 et pour tout (x, y) ∈ A2 , on a :
fa (λx + µy) = a (λx + µy) = λax + µay = λfa (x) + µfa (y)
donc fa est linéaire ce qui prouve que fa est un endomorphisme de A. Comme A est
018
un R-espace vectoriel de dimension finie, fa est un automorphisme si et seulement si
7897
ker (fa ) = {0} . Soit x ∈ A alors
:164
Par intégrité de A, on peut affirmer que a = 0A ou x = 0A . Or, comme a = 0A ,
7.44
on peut affirmer que x = 0A , ce qui montre l’égalité ker (fa ) = {0A } donc fa est un
automorphisme de A.
4.12
fa . Comme χfa est de degré d et unitaire, il existe des réels (pk )0kd−1 tels que
d
2502
χfa (X) = pk X k
k=0
8891
donc :
d
582:
k
χfa (fa ) = 0L(A) ⇔ (∗) : pk (fa ) = 0L(A) .
k=0
0753
k+1 k k
(fa ) (x) = fa (fa ) (x) = a (fa ) (x) .
None
k
Ainsi, la suite (fa ) (x) est géométrique de raison a donc on a la formule :
k∈N
com:
k 0
∀k ∈ N, (fa ) (x) = ak (fa ) (x) = ak Id (x) = ak x.
rvox.
d
d
d
scho
k
pk (fa ) (1A ) = 0A ⇔ pk ak 1A = 0A ⇔ pk ak = 0A .
k=0 k=0 k=0
univ.
Or, les polynômes unitaires et irréductibles de R [X] sont les polynômes X −α avec α ∈ R
ou X 2 +αX +β avec (α, β) ∈ R2 sans racine dans R c’est-à-dire son discriminant α2 −4β
est strictement négatif. Par conséquent, pour tout a ∈ A,
— soit il existe α ∈ R tel que :
018
— soit il existe (α, β) ∈ R2 tel que
7897
2
X + αX + β (a) = 0A ⇔ a2 + αa + β1A = 0A avec α2 − 4β < 0.
:164
Comme dim (Vect (1A )) = 1 < d = dim (A) , il existe x0 ∈ A\ Vect (1A ) . Pour ce x0 , il
existe (α0 , β 0 ) ∈ R2 avec ∆0 = α20 − 4β 0 < 0 vérifiant
7.44
α 0 2 α2 α 0 2 ∆0
2
4.12
(x0 ) + α0 x0 + β 0 = 0A ⇔ x0 + 1A + β 0 − 0 = 0A ⇔ x0 + 1A = .
(∗) 2 4 2 4
:89.8
2
2 α0
√ x0 + 1A = −1A .
−∆0 2
582:
2 α0
Notons ξ = √ 1A ∈ A alors ξ 2 = −1 et, pour tout t ∈ A, on a l’équiva-
0753
x0 +
−∆0 2
lence suivante :
:211
t2 = −1A ⇔ t2 = ξ 2 ⇔ t2 − ξ 2 = 0A ⇔ (t − ξ) (t + ξ) = 0A
A commutatif
None
⇔ t − ξ = 0A ou t + ξ = 0A ⇔ t = ξ ou t = −ξ ⇔ t = ±ξ.
A intègre
com:
On fixe jusqu’à la fin de la question x0 donc ξ est fixé. Pour tout x ∈ A\ Vect (1A ), il
existe (α, β) ∈ R2 avec α2 − 4β < 0 et x2 + αx + β1A = 0. En remplaçant x0 par x, α0
rvox.
2
2 α 2 α
scho
√ x + 1A = −1A ⇔ √ x + 1A = ±ξ
−∆ 2 −∆ 2
√
univ.
α1A ± ξ −∆
⇔ x=− ∈ Vect (1A , ξ) .
2
Réduction des endomorphismes et des matrices 105
En outre, si x ∈ Vect (1A ) alors x ∈ Vect (1A , ξ) . Par conséquent, on a démontré l’in-
clusion A ⊂ Vect (1A , ξ) et l’inclusion réciproque étant immédiate (car A est une algèbre
et 1A , ξ appartiennent à A) d’où l’égalité :
A = Vect (1A , ξ) .
Ainsi, la famille (1A , ξ) est une famille génératrice de A. Montrons qu’elle est libre.
Comme 1A = 0, il suffit de montrer que ξ ∈ / Vect (1A ) . Supposons qu’il existe k ∈ R tel
que ξ = k1A . En évalant au carré cette égalité, on obtient l’équivalence :
ξ 2 = k 2 1A ⇔ −1A = k 2 1A ⇔ k 2 + 1 1A = 0A .
Or, k étant un nombre réel, on a k 2 + 1 1 > 0 donc en divisant par k 2 + 1 l’égalité
précédente, on obtient 1A = 0A , ce qui est aburde. Nous en déduisons que (1, ξ) est une
base du R-espace vectoriel A. Pour tout x ∈ A, il existe un unique couple (ax , bx ) ∈ R2
tel que x = ax 1A + bx ξ et on pose φ (x) = ax + ibx ∈ C. Démontrons que l’application
A → C
φ:
x → φ (x)
est un isomorphisme d’algèbre c’est-à-dire que φ est un isomorphisme de R-espace vec-
018
toriel avec :
7897
φ (1A ) = 1C et ∀ (x, y) ∈ A2 , φ (xy) = φ (x) φ (y) .
D’après le raisonnement précédent, φ est surjective. En outre, si z ∈ C, il existe
:164
(a, b) ∈ R2 tel que z = a + ib. On pose x = a1A + bξ ∈ A alors φ (x) = z donc φ est
surjective, ce qui prouve que φ est une bijection de A sur C.
7.44
Avec les notations précédentes, pour tout (x, y) ∈ A2 et tout (λ, µ) ∈ R2 , on a
4.12
x = ax 1A + bx ξ
y = ay 1A + by ξ
:89.8
⇒
λx + µy = (λax + µay ) 1A + (λbx + µby ) ξ ⇒
8891
xy = (ax 1A + bx ξ) (ay 1A + by ξ)
2
ax ay (1A ) + (ax by + bx ay ) ξ + bx by ξ 2
:211
=
=1A =−1A
None
= (ax ay − bx by ) 1A + (ax by + bx ay ) ξ ⇒
φ (xy) = (ax ay − bx by ) + (ax by + bx ay ) i
com:
φ (x) φ (y) = i2
(ax + bx i) (ay + by i) = ax ay + (ax by + bx ay ) i + bx by
=−1
rvox.
φ (1A ) = φ (1 × 1A + 0 × ξ) = 1 + 0 × i = 1 = 1C
univ.
018
2. Soient A et B deux matrices diagonalisables, qui commutent.
7897
(a) Soient a et b les endomorphismes canoniquement associés à A et B.
Montrer que tout sous-espace propre de a est stable par b.
:164
(b) Montrer alors que les matrices A et B sont codiagonalisables (c’est-à-dire qu’il
7.44
existe une matrice inversible P telle que P −1 AP et P −1 BP soient des matrices
diagonales).
4.12
matrice diagonale)
2502
n
4. Montrer que G est isomorphe à un sous-groupe de (Z/pZ) .
m
5. Montrer que si p est premier alors G est isomorphe à (Z/pZ) pour un certain
8891
m ∈ N.
Solution 57
582:
scindé à racines simples dans C (il est de degré p et il possède p racines distinctes qui
sont les racines pe de l’unité), on peut affirmer que M est diagonalisable dans Mn (C)
:211
et que Sp (M ) ⊂ {racines de P } = Up .
2. (a) Comme A et B commutent, a et b commutent également. Soit λ ∈ Sp (a) alors, pour
None
tout x ∈ Eλ (a) , on a a (x) = λx. En composant cette égalité par b, on obtient l’égalité
com:
nalisable, on a C =
n
Eλ (a) . Soit λ ∈ Sp (a) , comme Eλ (a) est stable par b
univ.
λ∈Sp(a)
(question 2.a), la restriction b|Eλ (a) de b à Eλ (a) est un endomorphisme de Eλ (a) .
Réduction des endomorphismes et des matrices 107
Puisque b est diagonalisable, b|Eλ (a) l’est aussi donc il existe une base Bλ de Eλ (a)
formée de vecteurs propres de b. Par construction, tout élément de Bλ est un vec-
teur propre
également de a (puisqu’il est non nul et appartient à Eλ (a)). La famille
B= Bλ est une base de Eλ (a) = Cn formée de vecteurs propres à la
λ∈Sp(a) λ∈Sp(a)
fois de a et de b. Si on note P la matrice de passage de la base canonique de Cn à
la base B, P −1 AP et P −1 BP représentent les matrices de a et b dans la base B qui
sont diagonales par construction donc A et B sont co-diagonalisables.
3. Puisque que (G, ◦) est un groupe commutatif, tous les éléments de G commutent deux
à deux. En outre, tous les éléments de G sont diagonalisables (d’après la question 1).
Il nous suffit alors d’adapter la preuve de la question précédente, Pour cela, on procède
par récurrence forte sur n en posant, pour tout entier n, (Hn ) : « pour tout C-espace
vectoriel E de dimension n et pour tout sous-groupe commutatif G de GL (E) dont tous
les éléments g sont diagonalisables, il existe une base B de E formée de vecteurs propres
pour tous les g ∈ G ».
Initialisation n = 1. Soit G un sous-groupe abélien de GL (E) avec dim (E) = 1. On
fixe une base B de E alors la matrice de tout élément de G dans la base B sont des
018
matrices de M1 (C) (qui s’identifient aux nombres de C). Par conséquent, elles sont
toutes diagonales et la base B convient donc (H1 ) est vraie.
7897
Hérédité., Soit n 2 tel que les propriétés (Hk ) soient vraies pour tout k ∈ {1, .., n − 1}
et montrons la propriété (Hn ). Soient E un C-espace vectoriel de dimension n et G un
:164
sous-groupe commutatif de GL (E) .
Si tout élément de G est de la forme λ IdE avec λ ∈ C∗ alors toute base B de E convient.
Sinon, il existe un élément a ∈ G qui 7.44
ne soit pas de la forme λ IdE avec λ ∈ C . Comme
∗
4.12
a est diagonalisable, on a : E = Eλ (a) . Soit λ ∈ Sp (a) . Comme
λ∈Sp(a)
:89.8
on a
dim (Eλ (aA )) < dim (E) = n.
8891
Comme (G, ◦) est commutatif, tout élément g de G commute avec a donc b|Eλ (a) est un
endomorphisme de Eλ (a) . On note
582:
Hλ = b|Eλ (a) , b ∈ G
0753
qui est un sous-groupe commutatif de GL (Eλ (a)) dont tous les él (cf. (∗) en fin de
preuve). En appliquant l’hypothèse de récurrence Hdim(Eλ (a)) , il existe une base Bλ de
:211
Eλ (a) formée de vecteurs propres pour tous les éléments de G. La famille B = Bλ
None
λ∈Sp(a)
est une base de Eλ (a) = E formée de vecteurs propres pour tous les éléments de
com:
λ∈Sp(a)
G.
(∗) Si b ∈ G ⊂ GL (E) alors b est injectif donc b|Eλ (a) est aussi injectif. Comme il s’agit
rvox.
d’un endomorphisme en dimension finie, b|Eλ (a) est un automorphisme de Eλ (a) donc
b|Eλ (a) ∈ GL (Eλ (a)) .
la
−1
g|Eλ (a) ◦ h|Eλ (a) = g ◦ h−1 |E (a) ∈ Hλ
λ
108 Centrale Math 1
Pour finir, comme tous les éléments de G commutent, leurs restrictions à Eλ (a) com-
mutent également donc (Hλ , ◦) est un sous-groupe commutatif de GL (Eλ (a)) .
4. D’après la question précédente, il existe une matrice inversible P telle que, pour tout
A ∈ G, P −1 AP est une matrice diagonale c’est-à-dire
(R) : ∀A ∈ G, P −1 AP = diag (λ1 (A) , .., λn (A))
avec ∀i ∈ {1, .., n} , λi (A) ∈ Up
(d’après la question 1). Remarquons que si k et k sont deux entiers (relatifs), on a les
équivalences suivantes :
2πik 2πik 2πik 2πik
exp = exp ⇔ ∃m ∈ Z, = + 2πim
p p p p
⇔ k = k + mp ⇔ k ≡ k [p]
×p/(2πi)
2πik
Ainsi, pour tout k ∈ Z/pZ, φ k = exp est bien définie et φ est injective. En
p
outre, elle est surjective car :
018
2πik
Up = exp , k ∈ {0, .., p − 1} = φ k , k ∈ Z/pZ
7897
p
et φ est un morphisme de groupe car :
:164
2 2πi (k + k )
∀ k, k ∈ (Z/pZ) , φ k + k = φ k + k = exp
p
7.44
2πik 2πik
= φ k φ k
4.12
= exp exp
p p
:89.8
n
∀ k1 , .., kn ∈ (Z/pZ) , f k1 , .., kn = P diag φ k1 , .., φ kn P −1 .
n
f est un morphisme injectif du groupe ((Z/pZ) , +) dans le groupe GLn (C) donc f
8891
n
réalise un isomorphisme entre ((Z/pZ) , +) et (Im (f ) , ×) . D’après la relation (R) ,
on en déduit que G ⊂ Im (f ) donc f réalise un isomorphisme entre f −1 (G) (qui un
582:
n
sous-groupe de ((Z/pZ) , +) et (G, ×) .
5. Comme p est un nombre premier, (Z/pZ, +, ×) est un corps commutatif que l’on note
0753
n
désormais K. Alors ((Z/pZ) , +) = (K n , +) est un groupe commutatif. Soient k ∈ Z/pZ
n
et x = (x1 , .., xn ) ∈ K = (Z/pZ) , on pose :
n
:211
n
k.x = kx1 , .., kxn ∈ (Z/pZ) = K n .
None
n
(d’après les règles de calculs dans (Z/pZ) et dans Z/pZ).
Justifions que cette notation est bien définie c’est-à-dire ne dépend pas des représentants
com:
2n+2
choisisis. Soient (k, k , x1 , .., xn , x1 , .., xn ) ∈ (Z) tel que :
k = k
rvox.
k = k
⇔
x1 , .., xn = (x1 , .., xn ) ∀i ∈ {1, .., n} xi = xi
la
k ≡ k [p]
scho
⇒ ∀i ∈ {1, .., n} , k xi = kxi ⇒ k x1 , .., k xn = kx1 , .., kxn
Réduction des endomorphismes et des matrices 109
laissée
k.x + k .y = x + ··· + x + y + ··· + y ∈ H
au lecteur
k fois k fois
018
isomorphisme de groupe f de (H, +) sur (G, ×) . Comme (K n , +, .) est un espace vectoriel
de dimension n (sur K) et que (H, +, .) est un sous-espace vectoriel de (K n , +, .) , on en
7897
déduit que (H, +, .) est un K-espace vectoriel de dimension m ∈ {0, ..., n} . Ainsi, il existe
m
un isomorphisme de K-espace vectoriel g de (K m , +, .) = ((Z/pZ) , +, .) sur (H, +, .) .
:164
m
En particulier, g est un isomorphe du groupe ((Z/pZ) , +) sur (H, +) (on oublie la
m
condition sur la seconde loi .) donc f ◦ g est un isomorphisme du groupe ((Z/pZ) , +)
sur (G, ×). 7.44
4.12
Commentaires 57 Exercice assez long, progressif dont toutes les questions (sauf la der-
:89.8
nière) sont des classiques des concours Centrale-SupElec et Mines-Ponts. N’hésitez pas à
retravailler les questions 1, 2 et 3. Les questions 4 et 5 sont plutôt dans l’esprit X-ENS
2502
Exercice 58 On dit qu’une matrice A ∈ Mn (C) vérifie la propriété (P) si A + t Com (A)
582:
3. Pour tous A et B dans GLn (C), montrer que Com (AB) = Com (A) Com (B) .
None
4. Montrer que si A ∈ GLn (C) vérifie (P) , alors toutes les matrices semblables à A
vérifient également (P) .
com:
5. Soit A ∈ GLn (C) non scalaire n’ayant qu’une seule valeur propre.
Montrer que A vérifie (P) si et seulement s’il existe N telle que N 2 = 0 et µ une
rvox.
e
racine (n − 2) de l’unité avec A = µIn + N.
6. On suppose que A vérifiant (P) possède au moins deux valeurs propres distinctes.
la
Solution 58
i+j
1. Rappelons que si A = (ai,j )1i,jn ∈ Mn (C) alors Com (A) = (−1) ∆i,j où
1i,jn
e e
∆i,j est ledéterminant
extrait de la matrice A
en enlevant la i ligne et la j colonne.
a b d −c
Soit A = alors Com (A) = donc
c d −b a
a b d −b a+d 0
A + t Com (A) = + = = (a + d) I2 ,
c d −c a 0 a+d
lorsque A est inversible (par multiplication par A−1 à gauche des matrices).
2
3. Soit (A, B) ∈ (GLn (C)) alors, d’après la question précédente, on a :
018
−1
Com (AB) = t det (AB) (AB) = t det (A) det (B) B −1 A−1
7897
= t det (B) B −1 det (A) A−1 = t t Com (B) t ComA
t
= Com (A) Com (B) (car C t D = t (DC)).
:164
4. Soit A ∈ GLn (C) vérifiant (P) c’est-à-dire A + t Com (A) = λIn pour un certain λ ∈ C.
Soit P ∈ GLn (C) et B = P AP −1 alors, d’après la question précédente, on a : 7.44
4.12
Com (B) = det (P ) det P −1 t P −1 Com (A) t P = t P −1 Com (A) t P
582:
= P A + t Com (A) P −1 = P (λIn ) P −1 = λIn
:211
n n
χA (0) = (−µ) ⇔ det (−A) = (−1) µn
la
n n
⇔ (−1) det (A) = (−1) µn ⇔ det (A) = µn .
scho
n
χA (A) = 0n ⇔ (A − µIn ) = 0
Réduction des endomorphismes et des matrices 111
A = µIn + N avec N = 0n
(sinon A = µIn donc A est scalaire, ce qui est absurde). D’après la question 3, on a
t
Com (A) = det (A) A−1 .
018
µ2 In + 2µN + N 2 + µn In = λµIn + λN
⇔ µ2 + µn − λµ In = ((λ − 2µ) In − N ) N
7897
:164
Implication directe. Supposons que A vérifie (P). Comme N est nilpotente, son dé-
terminant vaut 0 donc :
7.44
det µ2 + µn − λµ In = det ((λ − 2µ) In − N ) det (N ) = 0
4.12
n
⇔ µ2 + µn − λµ = 0 ⇔ µ2 + µn − λµ = 0 ⇔ (R0 ) : µ + µn−1 = λ.
:89.8
÷µ=0
(puisque µ est l’unique racine de χA ) donc, en multipliant la relation (∗) par l’inverse
de (λ − 2µ) In − N, on obtient que N = 0, ce qui est absurde. Par conséquent, on est
:211
assuré que
None
µ + µn − λµ In = µ2 + µn−2 µ2 − 2µ2 In = µ2 − µ2 In = 0n
scho
= −N 2 = ((λ − 2µ) In − N ) N
univ.
6. Il existe λ ∈ C telle que A + t Com (A) = λIn . En multipliant cette égalité par A, on
obtient l’égalité suivante :
Puisque card (Sp (A)) = 2, on en déduit que card ({racines de R}) = 2 c’est-à-dire que
P admet deux racines distinctes et annule A donc A est diagonalisable. Il existe une
matrice inversible P et une matrice diagonale D telle que A = P DP −1 .
018
Com (A) = 0n . Si A vérifie (P) alors il existe λ ∈ C tel que :
7897
A + t Com (A) = λIn ⇔ A = λIn .
:164
Comme la matrice A n’est pas inversible, on est assuré que λ = 0 donc A = 0n . Il nous
7.44
reste à traiter les cas où A est de rang n − 1 ou de rang n. En outre, comme χA ∈ C [X] ,
il est scindé dans C [X] donc A admet au moins une valeur propre.
4.12
Premier cas : A est de rang n et possède une unique valeur propre . Dans ce
cas, A est inversible.
:89.8
A + t Com (A) = A + det (A) A−1 = µIn + µn µ−1 In = µ + µn−1 In
8891
Second sous-cas. S’il n’existe aucun µ ∈ C∗ tel que A = µIn alors, d’après la question
précédente, A vérifie (P) si et seulement s’il existe µ ∈ C tel que µn−2 = 1 et s’il existe
0753
distinctes. La matrice A est inversible et, d’après le début de cette question, elle est
diagonalisable donc il existe
None
λ1 Ir 0
P ∈ GLn (C) et D =
com:
0 λ2 In−r
rvox.
A = P DP −1 .
univ.
D’après la question 4, la matrice D (qui est inversible car A l’est) vérifie aussi (P) si et
Réduction des endomorphismes et des matrices 113
Ainsi, sous les hypothèses de ce cas, A vérifie (P) si et seulement si λ1 λ2 = det (A) .
Troisième cas : A est de rang n − 1 et possède une unique valeur propre.
018
Comme A n’est pas inversible (donc det (A) = 0) , elle possède 0 comme valeur propre
7897
et c’est la seule (par hypothèse). Supposons que A vérifie (P) pour un certain λ ∈ C.
D’après le début de cette question, le polynôme
:164
R = X 2 − λX = X (X − λ)
7.44
annule A. Si λ = 0 alors λ n’est pas valeur propre de A donc la matrice A − λIn est
inversible. On dispose de l’égalité :
4.12
R (A) = 0 ⇔ A (A − λIn ) = 0.
:89.8
−1
En la multipliant (par produit à droite des matrices) par (A − λIn ) , on obtient A = 0n ,
2502
entraine l’inclusion Im (t Com (A)) ⊂ ker (A) qui fournit l’inégalité suivante :
:211
ce qui est absurde car n > 2. Par conséquent, A ne peut vérifier (P) .
Quatrième cas : A est de rang n − 1 et possède au moins deux valeurs propres
distinctes. D’après le début de raisonnement à cette question, la matrice A est diago-
com:
nalisable et possède exactement deux valeurs propres. L’une des deux vaut forcément 0
(car A n’est pas inversible) et on a la formule :
rvox.
Notons µ la valeur propre non nulle de A. Il existe une matrice inversible P telle que
univ.
−1 µIn−1 0
A = P DP avec D = .
0 0
114 Centrale Math 1
Les fonctions
R → Mn (R)
R → Mn (R)
f: et g : µn−2 εIn−1 0
ε → t
Com (Aε ) ε → P P −1
0 µn−1
018
2
étant continues sur R (par, pout tout (i, j) ∈ {1, .., n} , ε → (f (ε))i,j et ε → (g (ε))i,j
sont des fonctions polynômiales) et égales sur R∗ donc :
7897
0n−1 0
t
P −1
:164
f (0) = lim f = lim g = g (0) ⇔ Com (A) = P
0 0 0 µn−1
µIn−1 0 −1 0n−1 0
t
A + Com (A) = λIn ⇔ P P +P P −1 = λIn
0 0 0 µn−1
:89.8
En multipliant par P −1 (par produit à gauche) et par P (par produit à droite), l’égalité
2502
= ⇔ ⇔
0 µn−1 0 λ λ = µn−1 µn−2 = 1 ÷µ = 0
582:
Ainsi, A vérifie (P) si et seulement si A est diagonalisable et Sp (A) = {0, µ} avec µ une
e
racine (n − 2) de l’unité et dim (E0 (A)) = 1.
0753
Commentaires 58 Exercice assez long et progressif. Les quatre premières questions sont
rvox.
élémentaires et très proches du cours. Les deux dernières questions sont plus difficiles car
elles requièrent une plus grande initiative et autonomie des candidats sans être insurmon-
la
scho
tables. On peut attendre qu’un bon candidat puisse achever cet exercice dans le temps
imparti (éventuellement avec quelques aides de l’interrogateur).
univ.
Réduction des endomorphismes et des matrices 115
2.4 Mines-Ponts
Exercice 59 (Mines-Ponts) Montrer qu’il existe une suite (a1 , ..., an ) de réels tels que :
n−1
∀P ∈ Rn−1 [X], P (X + n) + ak P (X + k) = 0.
k=0
u : P (X) → P (X + 1)
qui est un endomorphisme de Rn−1 [X] (la linéarité est immédiate et si P ∈ Rn−1 [X] alors
u (P ) est manifestement un polynôme de degré au plus n − 1 car X + 1 est un polynôme de
degré 1).
Une récurrence immédiate montre que :
∀k ∈ N, uk : P (X) → P (X + k) .
018
Son polynôme caractéristique χu est de degré dim (Rn−1 [X]) = n et unitaire donc il existe des
réels a1 , .., an tels que :
7897
n−1
χu (X) = X n + ak X k .
:164
k=0
k=0
n−1
⇒ ∀P ∈ Rn−1 [X] , un (P ) + ak uk (P ) = 0,
2502
k=0
8891
l’hérédité, si P est de degré au plus n, on remarquant que ∆P (X) = P (X + 1)−P (X) est
un polynôme de degré au plus n−1 donc, pour l’héridité, il existe des nombres (ak )0kn−2
:211
tels que ;
n−2
None
∆P (X + n − 1) + ak ∆P (X + k) .
k=0
com:
L’exercice étant élémentaire et accessible soit avec les outils de MPSI ou de MP, l’inter-
rogateur sera très attentif aux initiatives du candidat.
la
scho
Exercice 60 (Mines-Ponts) Soit n ∈ N\ {0} . Existe-t-il une forme linéaire λ sur Mn (C)
univ.
Solution 60 Procédons par l’absurde en supposant qu’il existe une telle une forme linéaire λ
sur Mn (C).
2
Notons (Ei,j )1i,jn la base canonique de Mn (C). Pour tout (i, j) ∈ {1, .., n} avec i = j, la
matrice Ei,j est triangulaire donc ses valeurs propres sont ses coefficients diagonaux. Comme
ceux-ci sont tous nuls, on en déduit les égalités suivantes :
2
∀ (i, j) ∈ {1, .., n} , i = j ⇒ λ (Ei,j ) = 0.
Considérons la matrice
0 (1)
J= Ei,j = ..
.
(i,j)∈{1,..,n}2 (1) 0
i=j
(dont tous les coefficients valent 1 sauf ceux sur la diagonale qui valent 0). Par linéarité de λ,
on a :
λ (J) = λ (Ei,j ) = 0=0
018
(i,j)∈{1,..,n}2 (i,j)∈{1,..,n}2
i=j i=j
7897
donc 0 est valeur propre de J c’est-à-dire que la matrice J n’est pas inversible. Or, un calcul
matriciel direct montre que :
:164
n−1 (n − 2)
J2 =
.. 7.44
. = In + (n − 2) J
4.12
(n − 2) n−1
2
⇒ J − (n − 2) J = In ⇔ J (J − (n − 2) In ) = In
:89.8
analyse-synthèse (ou qu’il évoque la notion de raisonnement par l’absurde). Un tel candidat
obtenant de telles valeurs sera bien valorisé. Sinon, l”interrogateur lui proposera de le faire.
0753
Solution 61
1. Pour tout polynôme P de C [X] de degré au plus p, il existe des complexes (pk )0kp tels
que :
p
p
p
p
P (X) = pk X k . ⇒ P (A) = p k Ak = pk bki Bi
k=0 k=0 k=0 i=1
p
p p
p p
p
p
= pk bki Bi = pk bki Bi = Bi pk bki = Bi P (bi ) .
Fubini
k=0 i=1 i=1 k=0 i=1 k=0 i=1
Soit i ∈ {1, .., p} . En choisisant dans la formule (F) le polynôme Pi s’annulant en tous
les (bk )k∈{1,..,p}\{i} et valant 1 en bi c’est-à-dire :
018
X − bk
Pi (X) = ,
7897
bi − b k
k∈{1,..,n}\{i}
:164
p
2. On choisit le polynôme PA = (X − bk ) qui s’annule en tous les b1 , .., bp . Il appartient
k=1
7.44
à Cp [X] donc, d’après la formule (F) obtenu à la question précédente, on a P (A) = 0
4.12
c’est-à-dire que P annule A. Or, ce polynôme est scindé à racines simples dans C [X]
donc A est diagonalisable.
:89.8
3. Nous conservons les notations des questions précédentes. Soient PA le polynôme annu-
lateur de A défini à la question 2. Soit k ∈ N. La division euclidienne de X k par PA
2502
2
montre l’existence de (Q, R) ∈ (C [X]) avec :
8891
=0
0753
k
(R) : ∀i ∈ {1, .., p} , R (bi ) = (bi ) .
None
p
k
S (X) = (bi ) Pi (X)
rvox.
i=1
qui est un polynôme de degré strictement inférieur à p (comme somme de tels polynômes).
la
p
k k k
S (bj ) = (bi ) Pi (bj ) = (bj ) Pj (bj ) = (bj ) = R (bj ) .
univ.
i=1
=0 si i=j =1
118 Mines-Ponts
Exercice 62 (Mines-Ponts) Déterminer les matrices A ∈ Mn (Z) vérifiant les deux pro-
priétés suivantes :
— il existe p ∈ N∗ tel que Ap = In ;
2
— il existe un entier m 3 tel que, pour tout (i, j) ∈ {1, .., n} , m divise (A − In )i,j .
018
Solution 62 La matrice A appartient à Mn (C) (puisque Z ⊂ C) et elle est annulée par le
7897
polynôme X p − 1 qui scindé à racines simples dans C [X] . Par conséquent, la matrice A est
diagonalisable dans Mn (C) et on a l’inclusion ensembliste :
:164
p 2πik
Sp (A) ⊂ {racines de X − 1} = exp , k ∈ {0, .., p − 1} .
7.44
p
En particulier, toutes ses valeurs propres sont de module 1 et il existe une matrice inversible P
4.12
m
qui est une matrice à coefficients entiers (puisque m divise (A − In )i,j pour chaque
582:
2
(i, j) ∈ {1, .., n} ). Cette matrice est diagonalisable puisque :
0753
−1 1 −1 λ1 − 1 λn − 1
P BP = P AP − In = diag , ..,
m m m
:211
est une matrice diagonale. Comme la matrice B est à coefficients entiers, d’après les formules
None
du produit matrice, pour tout entier k 1, la matrice B k est à coefficients entiers (chaque
coefficient étant somme et produit des coefficients de B). Or, pour tout entier k, on a :
com:
k k
λ1 − 1 λ n − 1
B k = P diag , .., P −1 .
rvox.
m m
=Dk
la
scho
|λi | + 1 2 2
m = = <1
m m m 3
Réduction des endomorphismes et des matrices 119
k
λ1 − 1
(car m 3 > 2) donc la suite converge vers 0. Par conséquent, la suite de
m
k
matrice k k
λ1 − 1 λn − 1
(Dk )k = diag , ..,
m m
k
converge vers la matrice nulle (nous sommes en dimension finie donc la convergence est équi-
valente à la convergence des coordonnées dans la base canonique c’est-à-dire la convergence des
coefficients). L’application f : X ∈ Mn (C) → P XP −1 étant continue sur Mn (C) (puisque
linéaire en dimension finie), on en déduit la limite suivante :
lim f (Dk ) = f (0n ) ⇔ lim B k = 0n .
k→+∞ k→+∞
1
Comme la suite B k k∈N tend vers 0, la suite B k ∞ tend vers 0 et comme 0 < , cela nous
018
2
assure l’existence d’un entier N tel que :
7897
N 1
B 1 ⇒ ∀ (i, j) ∈ {1, .., n}2 , B N .
∞ 2 i,j 2
:164
2 N
Or, pour tout (i, j) ∈ {1, .., n} , B i,j est un entier relatif (car B ∈ Mn (Z)) qui est de
N
1
module inférieur à donc il est nul d’où : 7.44
2
4.12
B N = 0n ⇒ P DN P −1 = 0n ⇔ DN = 0n
:89.8
(en multipliant à gauche par P −1 et à droite par P qui est une matrice inversible). Autrement
dit, on a prouvé l’égalité :
2502
N N
λ1 − 1 λn − 1
diag , .., = 0n
8891
m m
λi − 1
⇔ ∀i ∈ {1, .., n} , = 0 ⇔ ∀i ∈ {1, .., n} , λi = 1
582:
m
⇒ A = P diag (1, .., 1) P −1 = P In P −1 = In .
0753
valorisa bien plus les candidats observant que la deuxième condition (les coefficients de A−
In sont divisibles par 3) entraine que les valeurs propres de A sont de module strictement
la
inférieurs à 1. Si ce n’est pas le cas de ces deux points, il proposera une perche en cette
scho
direction (« est-ce que A est diagonalisable ? », « que dire du module des valeurs propres
de A ? »).
univ.
120 Mines-Ponts
Ces points étant résolus, il proposera probablement l’étude de la suite Ak k∈N . Si vous
bloquez, n’hésitez pas à traiter le cas n = 1 c’est-à-dire d’un nombre entier a tel que
|a| < 1 donc a = 0, qui est une bonne initiative même s’il reste du travail en dimension
quelconque.
Solution 63 Soit λ ∈ R une valeur propre de u alors il existe f ∈ E\ {0} tel que
u (f ) = λf ⇔ (E) : ∀x ∈ R, f (x + 1) = λf (x) .
En particulier, pour tout entier naturel n et tout réel x, on a :
018
f (x + n + 1) = λf (x + n)
7897
donc la suite (f (x + n))n∈N est géométrique de raison λ d’où la relation
(R) : ∀n ∈ N, f (x + n) = λn f (x + 0) = λn f (x) .
:164
Comme f est non identiquement nulle, il existe x0 ∈ R tel que f (x0 ) = 0 donc :
f (x0 + n)
7.44
∀n ∈ N, λn = .
4.12
f (x0 )
f (x0 + n)
:89.8
Comme f admet une limite en +∞, la suite admet également une limite finie
f (x0 ) n
quand n → +∞ donc la suite (λn )n aussi. Ainsi, on est assuré que
2502
(∗) : λ ∈ ]−1, 1]
8891
n
(car la suite (−1) n’est pas convergente). Pour tout entier n, en appliquant la relation (R) en
x = x0 − n, on obtient la relation
582:
Si λ = 0 alors
∀x ∈ R, f (x + 1) = 0 ⇒ ∀t ∈ R, f (t) = 0 ⇒ f = 0,
:211
t=x+1
f (x0 )
None
ce qui est absurde donc λ = 0. En multipliant la relation (S) par , on obtient la formule :
λn
n
1 f (x0 − n)
com:
∀n ∈ N, = .
λ f (x0 )
rvox.
f (x0 − n)
Comme f admet une limite en −∞, la suite admet également une limite finie
f (x0 )
n n
la
1
scho
1
(∗∗) : ∈ ]−1, 1] 1 ⇔ λ ∈ ]−∞, −1[ ∪ [1, +∞[ .
λ
Réduction des endomorphismes et des matrices 121
Les inégalités (∗) et (∗∗) montrent que λ = 1 donc Sp (u) ⊂ {1} . La fonction f : x → 1
appartient manifestement à E et u (f ) = f donc 1 ∈ Sp (u) .
En outre, si f ∈ E1 (u) alors :
∀x ∈ R, f (x + 1) = f (x) ⇒ ∀n ∈ N, ∀x ∈ R, f (x + n) = f (x) .
Notons L = lim f alors, pour tout x ∈ R, en faisant tendre n vers +∞ dans l’égalité précédente,
+∞
on obtient f (x) = L. Autrement dit, la fonction f est constante.
Réciproquement, toute fonction f constante sur R appartient à E et u (f ) = f donc f ∈ E1 (u) .
Conclusion : 1 est l’unique valeur propre de u et l’espace propre associé est l’ensemble des
fonctions constantes sur R.
018
7897
Exercice 64 (Mines-Ponts) Soient n ∈ N∗ et G un sous-groupe de GLn (C) tel que :
:164
∀g ∈ G, g 2 = In .
7.44
1. Montrer que G est abélien, qu’il est fini et que son cardinal est une puissance de 2.
Quel est le cardinal maximal d’un tel sous-groupe ?
4.12
2. Que peut-on dire de m et n dans N∗ tels que GLm (C) et GLn (C) soient isomorphes ?
:89.8
Solution 64
2502
(gh) = In ⇔ ghgh = In .
hg 2 hgh = hg ⇔
hh gh = hg ⇔ gh = hg
0753
=h2 =In
:211
groupe G de GLn (C) vérifiant, pour tout g ∈ G, g 2 = In alors G est un ensemble fini de
cardinal une puissance de 2 ».
com:
g 2 = I1 = 1 ⇒ g = ±1 ⇒ G ⊂ {−1, 1} .
la
scho
Comme G est non vide (il contient l’élément neutre 1), il est de cardinal 1 = 20 ou
2 = 21 donc G est un ensemble fini de cardinal une puissance de 2, ce qui prouve (H1 ) .
univ.
Hérédité. Soit n > 1 et supposons que la propriété (Hk ) est vérifiée pour tout entier
122 Mines-Ponts
X 2 − 1 = (X − 1) (X + 1)
018
nε = dim (Eε (g0 )) > 0
7897
et fixons une base Bε de Eε (g0 ). Comme E1 (g0 ) et E−1 (g0 ) sont supplémentaires dans
Mn,1 (C) (car g0 est diagonalisable), on peut affirmer que B = B1 ∪ B−1 est une base de
:164
Mn,1 (C) . Notons P la matrice de passage de la base canonique de Mn,1 (C) à la base B
alors on a l’écriture matricielle par blocs suivante :
7.44
In1 0
4.12
−1
P g0 P =
0 In−1
:89.8
Soit h ∈ G alors, comme G est abélien, h commute avec g0 donc chaque sous-espace
propre de g0 est stable par h donc la matrice P −1 hP est diagonale par blocs. En effet, si
2502
−1
P hP = .
0 A−1 (h)
0753
Comme la matrice P −1 hP est inversible (comme produit de telles matrices), son déter-
minant est non nul et, d’après le calcul matriciel par blocs, il vaut :
:211
A1 (h) 0
det = det (A1 (h)) det (A−1 (h))
None
0 A−1 (h)
⇒ ∀ε ∈ {−1, 1} , det (Aε (h)) = 0 ⇒ Aε (h) ∈ GLnε (C) .
com:
Montrons qu’il s’agit d’un sous-groupe de GLnε (C) et que, pour tout u ∈ Gε , u2 = Inge .
scho
−1 I n1 0
P In P = In = ,
0 In−1
Réduction des endomorphismes et des matrices 123
2
on en déduit que Inε = Aε (In ) ∈ Gε . Soit (u, v) ∈ (Gε ) , il existe (g, h) ∈ G2 tel que
u = Aε (g) et v = Aε (h) . D’après le calcul matriciel par blocs, on a :
A1 (g) 0 A1 (h) 0
P −1 gP = et P −1 hP = ⇒
0 A−1 (g) 0 A−1 (h)
A1 (g) 0 A1 (h) 0
P −1 ghP = P −1 gP P −1 hP =
0 A−1 (g) 0 A−1 (h)
A1 (g) A1 (h) 0
=
0 A−1 (g) A−1 (h)
018
Pour finir, on a :
7897
−1 −1
−1 −1
−1
−1 A1 (g) 0 (A1 (g)) 0
P g P = P gP = = −1
0 A−1 (g) 0 (A−1 (g))
:164
donc nous venons de prouver que :
−1 7.44
(Aε (g)) = Aε g −1 ⇒ u−1 = Aε g −1 ∈ Gε
4.12
Comme nε < n, l’hypothèse de récurrence (Hnε ) montre que Gε est un ensemble fini de
cardinal une puissance de 2 c’est-à-dire qu’il existe un entier dε tel que nε = 2dε .
8891
L’application :
G → G1 × G−1
Φ:
582:
A1 (g) = A1 (h)
∀ (g, h) ∈ G2 , Φ (g) = Φ (h) ⇔
:211
⇒ =
0 A−1 (g) 0 A−1 (h)
A1 (g) 0 A1 (h) 0
com:
⇒ g = P −1 P = P −1 P = h.
0 A−1 (g) 0 A−1 (h)
rvox.
Comme l’ensemble G1 × G−1 est un ensemble fini (comme produit cartésien de deux tels
ensembles), l’ensemble G est aussi fini et on a :
la
scho
card (G) = card (G1 × G−1 ) = card (G1 ) card (G−1 ) = 2d1 2d−1 = 2d1 +d−1
Cardinal maximal de G. Montrons par récurrence forte sur n que card (G) 2n . Ceci
124 Mines-Ponts
est vérifié pour n = 1 (cf. la preuve de (H1 )). Si n > 1 alors, avec les notations ci-dessus,
on a les majorations suivantes :
card (Gε ) 2nε ⇒ card (G) = card (G1 × G−1 ) = card (G1 ) card (G−1 )
2n1 2n−1 = 2n1 +n−1 = 2n ,
ce qui prouve l’hérédité et permet de conclure. Pour finir, on observe que l’ensemble
n
Gn = {diag (ε1 , .., εn ) , (ε1 , .., εn ) ∈ {−1, 1} }
n
est un sous-groupe fini de GLn (C) de cardinal card ({−1, 1} ) = 2n donc le cardinal
maximal possible est effectivement 2n .
2
2. Soient (n, m) ∈ (N∗ ) tels que GLm (C) et GLn (C) sont isomorphes et considérons un
isomorphisme f : GLm (C) → GLn (C) entre ces deux groupes. Avec la notation de la fin
de la preuve de la question précédente, Gm est un sous-groupe de GLm (C) de cardinal
2m vérifiant, pour tout g ∈ Gm , g 2 = Im . L’ensemble f (Gm ) est alors un sous-groupe
de GLn (C) de cardinal 2m (car f est bijective) vérifiant :
018
2 2
∀g ∈ f (Gm ) , ∃g ∈ Gm , g = f (g) ⇒ (g ) = (f (g)) = f g 2 = f (Im ) = In .
7897
D’après la question précédente, on peut affirmer que :
:164
2m = card (f (Gm )) 2n ⇒ m n.
7.44
Comme f −1 : GLn (C) → GLm (C) est un isomorphisme, l’argument précédent montre
que n m d’où n = m.
4.12
Conclusion. Les groupes GLn (C) et GLm (C) sont isomorphes si et seulement si n = m.
2502
en MPSI ou revu en MP (si vous ne savez pas le faire, ce n’est pas grave).
Pour le reste de la question, il est indispensable de faire le lien avec la réduction (matrices
582:
et polynômes annulateurs doivent vous y faire penser) et de constater que tous les éléments
sont diagonalisables.
0753
Le point clé étant alors la stabilité des sous-espaces propres de g par tout endomorphisme
f commutant avec g (n’hésitez pas à le mentionner, cela sera apprécié car il s’agit d’un
:211
facile), tant à l’écrit qu’à l’oral, des concours Mines-Ponts et Centrale-SupElec. Si vous
n’y êtes pas parvenu, n’hésitez pas à retravailler ce point.
Le cardinal maximal se lit aisément dans la réduction (le résultat est faux dans un groupe
com:
minorité).
la
scho
univ.
Chapitre 3
Espaces préhilbertiens
3.1 CCINP
018
Exercice 65 (CCINP)
7897
n
1. À quelle(s) condition(s) sur les n + 1 réels a0 , ..., an , P | Q = P (ak ) Q (ak )
k=0
:164
définit-il un produit scalaire sur Rn [X] ?
2. Lorsque | défini un produit scalaire sur Rn [X] , expliciter une base orthonormale
de Rn [X] . 7.44
4.12
n
3. Déterminer l’orthogonal de F = P ∈ Rn [X] , P (ak ) = 0 et calculer la dis-
:89.8
k=0
tance de X n à F.
2502
Solution 65
1. Il est aisé de vérifier que | est bilinéaire, symétrique, positif. Il reste à traiter le caractère
8891
2 2
P | P = 0⇔ (P (ak )) = 0 ⇔ ∀k ∈ {0, ..., n} , (P (ak )) = 0
0753
k=0
0
⇔ ∀k ∈ {0, ..., n} , P (ak ) = 0
:211
Premier cas : Les réels (ak )0kn sont deux à deux distincts alors P admet n + 1
racines distinctes et il est de degré n donc P = 0, ce qui prouve que | est un produit
None
scalaire.
Second cas : Il existe deux indices distincts i et j tels que ai = aj alors le polynôme
com:
P = (X − ak ) appartient à Rn [X] \ {0} et P | P = 0 donc | n’est pas un
rvox.
k∈{0,...,n}\{i}
produit scalaire.
2. Il suffit de considérer les polynômes de Lagrange (Li )0in associés à a0 , ..., an c’est-à-
la
scho
Ainsi, la famille (Pi )0in forme une famille orthonormale de (Rn [X] , |) et comme elle
comporte n+1 = dim (Rn [X]) éléments, on peut affirmer que c’est une base orthonormée
de (Rn [X] , |) .
n
018
3. Remarquons que P (ak ) = P | 1 d’où les égalités
7897
k=0
⊥
F = (Vect (1)) ⇒ F ⊥ = Vect (1) .
:164
Notons d la distance de X n à F et pF (X n ) le projeté orthogonal de X n sur F alors on
a l’égalité suivante : 7.44
4.12
X n | 1 1
d = X n − pF (X n ) = pF ⊥ (X n ) = pVect(1) (X n ) =
12
:89.8
n
n
2502
(ak )
|X n | 1| 1 |X n | 1| 1 n
k=0 n
= = = =√ (ak ) .
2 1 n + 1 k=0
8891
1 n
12
k=0
582:
0753
Commentaires 65 Exercice qui est discriminant requiert initiative et bonne maitrise des
espaces euclidiens par le candidat. L’interaction avec l’interrogateur sera un élément clé
:211
de l’évaluation.
Question 1 : Elle teste une question classique mais en omettant l’hypothèse habituelle
None
(points deux à deux distincts). Elle permet de distinguer les candidats ayant compris l’ar-
gument classique (polynômes ayant trop de racines) des autres.
com:
Solution 66
1. Soient A ∈ An (R) et S ∈ Sn (R) alors t A = −A et t S = S donc :
018
A | S = Tr At S = Tr − t AS = − Tr t AS = − Tr S t A
7897
Tr(M N )=Tr(N M )
= − S | A = − A | S
:164
(car le produit scalaire est symétrique). On en déduit que 2 A | S = 0 ⇔ A | S . Ainsi,
tout élément A ∈ An (R) est orthogonal à tout élément de Sn (R) donc :
7.44
⊥ ⊥
4.12
∀A ∈ An (R) , A ∈ (Sn (R)) ⇒ An (R) ⊂ (Sn (R)) .
En outre, on a :
:89.8
n (n + 1)
⊥
dim (Mn (R)) − dim (Sn (R)) = n2 −
2502
d’où l’égalité ensembliste An (R) = (Sn (R)) . Comme Mn (R) est un espace de dimen-
sion finie, on a :
0753
⊥
Mn (R) = Sn (R) ⊕ (Sn (R)) = Sn (R) ⊕ An (R)
:211
d (M, S3 (R)) = M − p (M ) .
1 1
rvox.
0 3 1
1 1 1
univ.
p (M ) = M + t M , M − p (M ) = M − tM = 3 0 0
2 2 2
1 0 0
128 CCINP
n
n
2
Puisque, pour toute matrice A ∈ Mn (R) , A = (Ai,j ) , on obtient :
i=1 j=1
0 3 1
1 1 √
d (M, S3 (R)) = 3 0 0 2 2 2 2
= 2 3 + 1 + 3 + 1 = 5.
2
1 0 0
3.
(a) Notons Tr l’application M ∈ Mn (R) → Tr (M ) ∈ R alors Tr est linéaire et :
H = {M ∈ Mn (R) , Tr (M ) = 0} = ker (Tr)
est un sous-espace vectoriel de Mn (R) . D’après le théorème du rang, on a
dim (H) = dim (ker (Tr)) = dim (Mn (R)) − rg (Tr) = n2 − 1.
En effet, comme Tr est à valeurs dans R, on obtient l’inégalité :
rg (Tr) = dim (Im (Tr)) dim (R) = 1
018
et comme Tr est non nulle (par exemple, Tr (In ) = n = 0), on a rg (Tr) = 0 donc
7897
rg (Tr) = 1.
(b) Soit M ∈ Mn (R) . Comme Tr (M ) = M | In , on dispose des équivalences sui-
:164
vantes :
7.44
⊥ ⊥
M ∈ H ⇔ M | In = 0 ⇔ M ∈ (Vect (In )) ⇒ H = (Vect (In )) .
Puisque Mn (R) est un espace vectoriel de dimension finie, on a H⊥ = Vect (In ) .
4.12
Soit p (J) le projeté orthogonal de J sur H alors J − p (J) est le projeté orthogonal
:89.8
n
J − p (J) = 2 In ⇒ d (J, H) = J − p (J) = In
In In 2
8891
Commentaires 66 Exercice assez simple et très proche du cours (voire traité comme
0753
exercice de cours ou de TD), sans difficulté particulière pour les candidats maitrisant le
chapitre « espaces euclidiens », hormis la toute dernière question.
:211
None
H.
Espaces préhilbertiens 129
Solution 67
1. (a) On note G = {x ∈ E, pF (x) = x} . Soit x ∈ F alors
x = pF (x) + (x − pF (x)) .
018
=x2 car x∈G
7897
d’où l’inclusion G ⊂ F, ce qui démontre l’égalité ensembliste F = G.
(b) Soit x ∈ E alors pF (x) est le projeté orthogonal de x sur F, x − pF (x) est le projeté
:164
orthogonal de x sur F ⊥ et
2 2 2 2
x = pF (x) + x − pF (x) pF (x) ⇒ x pF (x)
2502
√ √
(car la fonction t → t est croissante sur R+ et que t2 = t si t ∈ R+ ).
8891
∈F ∈F ⊥ ∈F ∈F ⊥
En particulier, les vecteurs pF (x) et y−pF (y) sont orthogonaux ainsi que les vecteurs
:211
=0
= pF (x) | pF (y) = pF (x) | pF (y) + x − pF (x) | pF (y)
rvox.
=0
= pF (x) + (x − pF (x)) | pF (y) = x | pF (y) .
la
scho
2. (a) Rappelons que si p est un projecteur orthogonal sur Z alors on a les égalités suivantes :
univ.
Z = {x ∈ E, p (x) = x} et Z ⊥ = {x ∈ E, p (x) = 0}
130 CCINP
Soit x ∈ F ∩ G alors :
x ∈ F et x ∈ G ⇒ pF (x) = x et pG (x) = x
⇒ (pF ◦ pG ) (x) = pF (pG (x)) = pF (x) = x ⇒ x ∈ H,
018
(x, y) ∈ E 2 on a :
7897
(2) : (pF ◦ pG ) (x) | y = x | (pF ◦ pG ) (y) .
:164
Or, comme pF et pG sont des projecteurs orthogonaux, la question 1.c. montre que,
pour tout (x, y) ∈ E 2 , on a l’égalité suivante :
2
∀y ∈ E, (pG ◦ pF − pF ◦ pG ) (y) = 0
0753
⇔ ∀y ∈ E, (pG ◦ pF − pF ◦ pG ) (y) = 0
pG ◦ pF − pF ◦ pG = 0 ⇔ pG ◦ pF = pF ◦ pG .
:211
None
deux chapitres peut très bien traiter ces trois questions seuls.
Il n’en est pas de même des questions suivantes où l’interaction avec l’interrogateur sera dé-
la
terminante. La question 2.a pose comme difficulté, outre la gestion de la double inclusion,
scho
d’utiliser à bon escient les résultats des questions 1 donc elle s’avère très discriminante.
La question 2.b s’adresse aux meilleurs candidats.
univ.
Espaces préhilbertiens 131
Exercice 68 (CCINP) Soient E un espace euclidien muni d’un produit scalaire (|) et la
norme euclidienne associée. Soit p un entier naturel, avec p 2. Soit (e1 , ..., ep ) p vecteurs
de E tels que, pour tous 1 i, j p, si i = j, (ei | ej ) < 0.
1. Pour 1 i, j p, comparer λi λj (ei | ej ) et |λi | |λj | (ei | ej ) .
p 2 p 2
p p
2. Comparer λk ek et |λk | ek . Montrer que λk ek = 0E ⇒ |λk | ek =
k=1 k=1 k=1 k=1
0E .
3. Montrer que toute sous-famille de p − 1 vecteurs extraite de (ei )1ip est libre.
Solution 68
2
1. Soit (i, j) ∈ {1, ..., p} . Si i = j, comme λi ∈ R, on a les égalités suivantes :
2
λi λj (ei | ej ) = λ2i (ei | ei ) = |λi | (ei | ei ) .
103
7897
Si i = j, on dispose des inégalités suivantes :
:164
Comme (ei | ej ) < 0, on en déduit que les majorations suivantes :
7.44
(|λi | |λj | − λi λj ) (ei | ej ) 0 ⇔ |λi | |λj | (ei | ej ) λi λj (ei | ej ) .
4.12
2
∀ (i, j) ∈ {1, ..., p} , |λi | |λj | (ei | ej ) λi λj (ei | ej )
2502
p 2
p p
p
p
582:
λk e k = λi e i | λj e j = λi λj (ei | ej )
k=1 i=1 j=1 i=1 j=1
0753
p
p
|λi | |λj | (ei | ej ) (d’après la question précédente)
:211
i=1 j=1
2
p p
p
None
= |λi | ei | |λj | ej = |λk | ek
i=1 j=1 k=1
com:
p 2 p 2
p
rvox.
p 2 p 2
scho
p
|λk | ek 0 ⇒ |λk | ek = 0 ⇔ |λk | ek = 0E .
univ.
Par hypothèse sur la famille (ei )1ip , chaque réel (ek | ei0 ) (k ∈ {1, .., p} \ {i0 }) est
négatif donc chaque réel |λk | (ek | ei0 ) (k ∈ {1, .., p} \ {i0 }) est négatif. Or, la somme de
ces réels vaut 0 (d’après l’égalité (E)) donc tous ces réels sont nuls c’est-à-dire, pour tout
k ∈ {1, .., p} \ {i0 } , on a l’égalité :
103
Ces égalités montrent la liberté de la famille (ek )k∈{1,..,p}\{i0 } , ce qui permet de conclure.
7897
Commentaires 68 Exercice original pour CCINP (mais pas pour Centrale-SupElec) dont
:164
le découpage bien pensé est tout à fait adapté au public CCINP et permet à ce sujet d’être
7.44
suffisamment progressif pour ce concours. L’exercice s’avère discriminant car il offre au-
cune question classique ou standard (bien qu’aucune ne soit difficile techniquement ou
4.12
Il s’agit d’un bon exercice d’entrainement pour affronter des questions moins convention-
nelles.
2502
8891
582:
0753
:211
None
com:
rvox.
la
scho
univ.
Espaces préhilbertiens 133
3.2 Mines-Telecom
Exercice 69 (Mines-Telecom) Soit (E, | ) un espace euclidien, sa norme associée et
f : E → E telle que :
Solution 69
1. En choissant y = 0E dans la formule vérifiée par f et comme f (0E ) = 0E , on obtient la
relation :
∀x ∈ E, f (x) = x .
Rappelons la formule de développement :
103
2 2 2
∀ (x, y) ∈ E 2 , x − y = x − 2 x | y + y .
7897
On peut alors écrire pour tout (x, y) ∈ E 2 :
:164
2 2
f (x) − f (y) = x − y
7.44
2 2 2 2
⇔ f (x) − 2 f (x) | f (y) + f (y) = x − 2 x | y + y
4.12
=x =y
⇔ f (x) | f (y) = x | y .
:89.8
2. Soit (e1 , ..., en ) une base orthonormale de E alors, d’après la question précédente, on a :
2502
2 1 si i = j
∀ (i, j) ∈ {1, ..., n} , f (ei ) | f (ej ) = ei | ej = .
0 sinon
8891
n
x = x | ei ei (car (ei )1in est une base orthonormale de E)
i=1
:211
n
f (x) = f (x) | f (ei ) f (ei ) (car (f (ei ))1in est une base orthonormale de E)
None
i=1
n
x | ei f (ei ) (d’après la question précédente).
com:
=
i=1
rvox.
i=1 i=1
n n
univ.
donc ker (f ) = {0E } , ce qui prouve que f est injective (puisque linéaire). Comme f est
un endomorphisme en dimension finie, f est bijective.
103
attentif aux initiatives prises par le candidat (elles seront fortement valorisées si elles sont
7897
intéressantes). En cas de blocage du candidat, l’interrogateur proposera des pistes (comme
2 2
dans le corrigé ou bien calculer f (x + y) − f (x) − f (y) ou f (λx) − λf (x) ). Il est
:164
alors attendu du candidat une autonomie sur la gestion des calculs afférents.
7.44
Exercice 70 (CCINP, Mines-Telecom) On considère l’espace vectoriel E = C 2 ([0, 1] , R).
4.12
1
:89.8
1
2
4. Soit (α, β) ∈ R et C = {f ∈ E, f (0) = α, f (1) = β}. Calculer inf
2
f + f 2 .
0753
f ∈C
0
:211
Solution 70
None
1. Existence. Soient (f, g) ∈ E alors la fonction f g +f g est continue sur le segment [0, 1]
1
donc elle est y intégrable, ce qui justifie l’existence de (f g + f g ) = f | g .
com:
0
Symétrie. Soient (f, g) ∈ E, on a :
rvox.
1 1
la
(gf + g f ) = g | f
scho
f | g = (f g + f g ) =
0 0
univ.
1 1
λf + µg | h = (λf + µg) h + (λf + µg) h = (λf h + µgh + λf h + µg h )
0 0
1 1
= λ (f h + f h ) + µ (gh + g h ) = λ f | h + µ g | h .
0 0
Ainsi, pour tout h ∈ E, l’application f → f | h est linéaire. Par symétrie de | , pour
tout f ∈ E, l’application h → f | h est linéaire donc | est bilinéaire.
Positivité. Soit f ∈ E alors :
1
2 2
f | f = (f (t)) + (f (t)) dt 0
0
103
(l’intégrande est positive comme somme de deux positifs puisque tout carré de nombres
réels est positif ).
7897
Définie. Soit f ∈ E telle que :
:164
1
2 2
f | f = 0 ⇔ (f (t)) + (f (t)) dt.
0 7.44
4.12
2 2
La fonction g : t → (f (t)) + (f (t)) est continue et positive sur [0, 1] et son intégrale
sur cet intervalle est nulle donc :
:89.8
2 2
∀t ∈ [0, 1] , g (t) = 0 ⇔ ∀t ∈ [0, 1] , (f (t)) + (f (t)) = 0
2502
0 0
2
⇒ ∀t ∈ [0, 1] , (f (t)) = 0 ⇒ ∀t ∈ [0, 1] , f (t) = 0 ⇒ f = 0E .
8891
caractéristique est r2 = 1 qui admet deux solutions distinctes : r = ±1. Par conséquent,
y est solution de (E) si et seulement si y est de la forme :
:211
F = Vect x → ex , x → e−x .
rvox.
Les fonctions x → ex et x → e−x forment une famille libre (elles sont non nulles et la
première n’est pas proportionnelle à la seconde puisque la première tend vers +∞ quand
la
scho
x → +∞ alors que l’autre tend vers 0 quand x → +∞). En outre, elles forment une
famille génératrice de F (par construction) donc elles forment une base de F et on a :
univ.
dim (F ) = card x → ex , x → e−x = 2.
136 Mines-Telecom
103
0
1
7897
(g (t) et ) dt = 0
1
0 [g (t) et ]0 = 0
⇔ ⇔
:164
1 1
[−g (t) e−t ]0 = 0
−t
(−g (t) e ) dt = 0
7.44
0
4.12
g (1) e − g (0) = 0 g (1) = 0 L1 + L2
⇔ ⇒ ⇒ g ∈ G.
−g (1) e−1 + g (0) = 0 g (0) = 0 L1 − L2
:89.8
on dispose de l’égalité :
E = F ⊕ F⊥ = F ⊕ G
8891
1
0753
2
δ = inf f 2 + f 2 = inf f .
f ∈C f ∈C
0
:211
On pense alors à la notion de distance d’un point à un sous-espace vectoriel ... mais C
None
n’est pas un espace vectoriel (il ne contient pas la fonction nulle en général).
Déterminons une fonction simple de C, par un exemple une fonction affine f0 : t → ut+v.
com:
f0 (0) = α v=α
⇔ ⇒ f0 : t → (β − α) t + α.
f0 (1) = β u=β−α
rvox.
f ∈ C⇔ ⇔ ⇔ f0 − f ∈ G
f (1) = β f (1) = f0 (1)
⇔ ∃g ∈ G, f0 − f = g ⇔ ∃g ∈ G, f = f0 − g,
univ.
⇒ C = {f0 − g, g ∈ G} .
Espaces préhilbertiens 137
103
2 −t −t
t=1
e+ = e e + −e−t −e−t dt = 2e−2t dt = −e−2t t=0 = 1 − e−2 .
7897
0 0
:164
f | e+ e+ f | e− e−
pF (f0 ) =
e+
2 +
e− 7.44
2 .
4.12
2 2 2 2 2 2
f | e+ e+ f | e− e− |f | e+ | |f | e− |
δ = 4 + 4 = 2 + 2
e+ e− e+ e−
2502
2
−1 2
(βe − α) α − βe
= +
8891
2 2
(e2 − 1) (1 − e−2 )
(après calculs des produits scalaires par intégration par parties, laissé au soin du lecteur).
582:
0753
Question 3 : Une erreur courante est de montrer que les éléments de G et F sont ortho-
gonaux (cela sera valorisé par l’interrogateur car il y a une petite astuce pour y parvenir)
None
et d’en déduire que G = F ⊥ alors qu’en fait elle ne justifie qu’une inclusion G ⊂ F ⊥ (ou
F ⊂ G⊥ selon le point de vue adopté). Il suffit de penser à deux droites de R3 qui sont
com:
pas le lien avec la notion de distance à un sous-espace vectoriel, l’interrogateur lui propo-
sera de justifier que C est un sous-espace affine i.e. qu’il existe f0 ∈ C et D un sous-espace
1
la
2
scho
Exercice 71 (Mines-Telecom)
1. Montrer que E = {f ∈ C 0 (]0, 1], R) : t → t2 f 2 (t) est intégrable sur ]0, 1]} est un
espace vectoriel.
1
2. Montrer que (f, g) → t2 f (t)g(t) dt est un produit scalaire sur E.
0
1
3. Existence et calcul de inf t2 (ln t − at − b)2 dt.
a,b∈R
0
Solution 71
1. Par définition, E est inclus dans C 0 (]0, 1] , R) qui est un R-espace vectoriel. La fonction
nulle t → 0 appartient à E car t → t2 02 = 0 est intégrable sur ]0, 1] . Soient f, g deux
103
éléments de E et λ, µ deux réels. La fonction
7897
2 2 2
h : t → t2 (λf + µg) (t) = λ2 t2 (f (t)) + 2λµt2 f (t) g (t) + µ2 t2 (g (t))
:164
est continue sur ]0, 1] et à valeurs réelles (comme somme et produit de telles fonctions).
7.44
2 2
Par hypothèse sur f et g, les fonctions t → t2 (f (t)) et t → t2 (g (t)) sont intégrables
sur ]0, 1] . En outre, la majoration suivante :
4.12
1 2
∀ (a, b) ∈ R2 , |ab| a + b2
:89.8
2
2502
2
(il suffit de développer (|a| − |b|) 0) permet d’écrire :
1
8891
2 2
∀t ∈ ]0, 1] , |f (t) g (t)| (f (t)) + (g (t))
2
2 12
582:
t f (t) g (t) 2 2
⇒ ∀t ∈ ]0, 1] , t (f (t)) + t2 (g (t)) .
×t2 0 2
0753
12 2 2
La fonction t → t (f (t)) + t2 (g (t)) étant intégrable sur ]0, 1] , la fonction
:211
2
t → t2 f (t) g (t) l’est aussi, ce qui entraine l’intégrabilité de la fonction h. Par conséquent,
E est un sous-espace vectoriel de C 0 (]0, 1] , R) donc E est un espace vectoriel.
None
2. Existence. Pour tout (f, g) ∈ E 2 , la fonction t → t2 f (t) g (t) est intégrable sur ]0, 1]
1
com:
0
que f | g existe.
Symétrie. Pour tout (f, g) ∈ E 2 , on a :
la
scho
1 1
univ.
2
f | g = t f (t) g (t) dt = t2 g (t) f (t) dt = g | f
0 0
Espaces préhilbertiens 139
0 0
103
0
2 2
t → t2 (f (t)) = (tf (t)) étant continue, positive et d’intégrale nulle sur ]0, 1] , on peut
7897
affirmer qu’elle y est nulle c’est-à-dire que :
2
:164
∀t ∈ ]0, 1] , (tf (t)) = 0 ⇔ tf (t) = 0 ⇔ ∀t ∈ ]0, 1] , f (t) = 0 ⇒ f = 0E .
÷t=0
0
F = t → at + b, (a, b) ∈ R2 = Vect (e0 , e1 )
2502
1
582:
2 2
∀f ∈ E, f = f | f = t2 (f (t)) dt
0
0753
x − pF (x) | e1 = 0
scho
∃ (a, b) ∈ R , pF (x) = ae1 + be0
2
a e1 | e1 + b e0 | e1 = x | e1
140 Mines-Telecom
1 1 t=1
2 i j 2+i+j ti+j+3 1
ei | ej = t t t dt = t dt = =
i+j+3 t=0 i+j+3
0 0
1 1 1
e0 | e0 = , e1 | e0 = e0 | e1 = , e1 | e1 =
3 4 5
1 2+i t=1 1
IPP t t2+i 1
x | ei = t2+i ln (t) dt = ln (t) − × dt
2+i t→0 2+i t
0 0
=0 (par croissances comparées)
1
1 1
= − t1+i dt = 2
2+i (2 + i)
0
1 1
x | e0 = , x | e1 = .
9 16
103
Le système (S) s’écrit alors sous la forme matricielle suivante :
7897
a b 1 a b 1
∃ (a, b) ∈ R2 , pF (x) = ae1 + be0 et (1) : + = et (2) : + =
4 3 9 5 4 16
:164
a 1 20 5
(élimination de b) 3 (1) − 4 (2) : − = ⇔a= =
7.44
20 12 12 3
b 19 19
(élimination de a) 4 (1) − 5 (b) : = 2 ⇔b=
4.12
⇔ 12 12 12
5 19
:89.8
pF (x) = 3 e1 + 12 e0
2502
On en déduit la formule :
8891
1 2
5 19 1445
∆= t2 ln (t) − t − dt =
3 12 432
582:
0
0753
1
2 q
Je vous épargne les calculs : développer (a − b − c) , calcul des intégrales tk (ln (t)) dt
:211
0
par intégration par parties successives, etc. Il y a peu de chance que l’interrogateur (ou
None
2
scho
le candidat.
univ.
Espaces préhilbertiens 141
3.3 Mines-Ponts
n
2
Exercice 72 (Mines-Ponts) Soit n ∈ N∗ . Montrer que le minimum de (in − P (i))
i=0
pour P ∈ Rn−1 [X] existe, et le calculer.
définit un produit scalaire sur Rn [X] . La bilinéarité et le caractère symétrique sont laissés au
lecteur. Soit P ∈ Rn [X] alors :
n
2
P | P = (P (i)) 0
i=0
0
donc | est positif. En outre, comme P | P est une somme de termes positifs, on a :
103
2
P | P = 0 ⇔ ∀i ∈ {0, .., n} , (P (i)) = 0 ⇔ ∀i ∈ {0, .., n} , P (i) = 0
7897
donc P admet n + 1 racines distinctes et il est de degré au plus n, ce qui prouve l’égalité P = 0.
Par conséquent, | est effectivement un produit scalaire sur Rn [X] . Notons sa norme asso-
:164
ciée.
Notons δ le minimum de l’énoncé c’est-à-dire :
n 7.44
2 2
δ = min (in − P (i)) = min X n − P
4.12
= min X n − P
P ∈Rn−1 [X]
2502
finie dans un espace préhilbertien, ce minimum existe et il est atteint en le projeté orthogonal
p (X n ) de X n sur Rn−1 [X] c’est-à-dire :
582:
2
δ = X n − p (X n ) .
0753
Pour déterminer ce projeté orthogonal, nous allons déterminer une base de Rn−1 [X] adaptée à
ce produit scalaire. Montrons que les polynômes interpolateurs de Lagrange associés aux points
:211
{0, .., n − 1} forment une base orthogonale de Rn−1 [X]. Pour tout i ∈ {0, .., n − 1} , on note :
X −k
None
Pi (X) =
i−k
k∈{0,..,n−1}\{i}
com:
2
alors Pi s’annule sur {0, .., n − 1} \ {i} et vaut 1 en i. Pour tout (i, j) ∈ {0, .., n − 1} avec
i = j, on a :
rvox.
n
Pi | Pj = Pi (k) Pj (k) = Pi (i) Pj (i) = 0
la
k=0
scho
=0 si i=k =0
n
2 2
Pi | Pi = (Pi (k)) = (Pi (i)) = 11 = 1.
univ.
k=0
=0 si i=k
142 Mines-Ponts
Ainsi, la famille (Pi )0in−1 est orthonormale de Rn−1 [X] et de cardinal n = dim (Rn−1 [X])
donc on peut affirmer qu’il s’agit d’une base orthonormée de Rn−1 [X] .
Afin de simplifier les calculs, calculons directement le polynôme Q = X n −p (X n ) . Par définition
du projeté orthogonal, on a :
⊥ ⊥
p (X n ) ∈ Rn−1 [X] et Q ∈ (Rn−1 [X]) = (Vect (P0 , .., Pn−1 ))
donc, pour tout i ∈ {0, .., n} , on a l’égalité :
n
Q | Pi = 0 ⇔ Q (k) Pi (k) = 0 ⇔ Q (i) Pi (i) = 0 ⇔ Q (i) = 0.
k=0
=0 si i=k
Par conséquent, le polynôme Q admet n racines qui sont 0, 1, .., n − 1, il est de degré n (car
deg (p (X n )) < n) et unitaire donc :
n−1
n
2 2 2
Q (X) = (X − i) ⇒ δ = Q = (Q (k)) = (Q (n))
i=0 k=0
2 2
103
= (n (n − 1) · · · 1) = (n!) .
7897
Commentaires 72 Si la thématique de l’exercice est classique, cet exercice reste en pra-
tique discriminant : il faut faire le lien avec la notion de distance dans un espace préhilber-
:164
tien, poser le produit scalaire, le sous-espace et le point, donner l’expression de la distance
en terme de projeté. Les candidats posant ces différents éléments seuls seront valorisés.
En outre, l’exercice demande d’avoir un peu de recul (pour calculer le projeté sur le sous-7.44
espace, il faut une base orthogonale et songer à une base dont toutes les valeurs sur
4.12
{0, .., n − 1} sont nulles sauf en une valeur afin d’avoir une expression simple des pro-
duits scalaires, ceci amenant alors naturellement à songer aux polynômes d’interpolation
:89.8
de Lagrange). Un candidat songeant à ces points sera naturellement très fortement valori-
sés. Pour les autres, l’interrogateur proposera une piste, il attend alors une bonne réactivité
2502
du candidat
Ce type de produit scalaire sur Rn [X] (dont les polynômes de Lagrange forment une base
8891
Exercice 73 (Mines-Ponts) Soit (e1 , ..., en ) une famille libre dans (E, | ), un espace pré-
0753
2 2
∀x ∈ E, x = x | ei .
i=1
None
Solution 73
la
2
1. Soit j ∈ {1, .., n} , en remplaçant x par ej dans l’égalité proposée, on obtient :
scho
n
2
2 2 2 2 2 4
ej = ej | ei ej | ej = ej ⇒ ej ej .
univ.
i=1
0
Espaces préhilbertiens 143
2
En divisant cette inégalité par ej > 0 (le vecteur ej est non nul car la famille (e1 , .., en )
est libre), on obtient l’inégalité :
2
1 ej ⇔ ej 1.
2. Notons F = Vect (e1 , .., en ) qui est un espace vectoriel de dimension n (car la famille
(e1 , .., en ) est génératrice de F et elle est
une famille libre
d’après l’énoncé).
Soit j ∈ {1, .., n} , notons G = Vect (ei )i∈{1,..,n}\{j} qui est un espace vectoriel de
dimension n − 1 (même argumentaire) et il est contenu dans F. Alors, G⊥ , l’orthogonal
de G dans F (i..e les vecteurs x ∈ F orthogonaux à tous les vecteurs de G), est de
dimension 1 donc il existe x0 ∈ G⊥ \ {0} et on a :
n
Cauchy-
2 2 2 2 2
x0 = x0 | ei = x0 | ej x0 ej .
Scwharz
i=1
=0 si i=j
2
En divisant cette inégalité par x0 (ce qui est licite car ce nombre est strictement positif
puisque x0 est non nul), on obtient l’inégalité :
103
7897
2
∀j ∈ {1, .., n} , ej 1 ⇔ ej 1
3. D’après les deux premières questions, la famille (e1 , .., en ) est orthonormée donc elle
:164
forme une base orthonormée de Vect (e1 , .., en ) = F. Soit x ∈ F ⊥ alors :
7.44
n
2 2
∀i ∈ {1, .., n} , x | ei = 0 ⇒ x = x0 | ei = 0
4.12
i=1
⇒ x = 0E ⇒ F ⊥ = {0E } .
:89.8
suivante :
E = F ⊕ F ⊥ = F,
8891
teur (évaluer en un vecteur orthogonal à tous les vecteurs (ej )j sauf à 1). La troisième
question est beaucoup plus standard dans les espaces préhilbertiens. Un candidat observant
None
que l’orthogonal de Vect (ej )1jn est réduit à {0E } sera bien valorisé.
com:
1 −1 1 1
3. Déterminer d pour A = 1 −1 1 et b = 0.
−1 1 2 0
Solution 74
1. (a) L’ensemble C = {Ax − b , x ∈ Rn } est un sous-ensemble de R, non vide (car,
x = 0Rn ∈ Rn donc A0Rn − b = b ∈ C) et minorée (par 0) donc C admet une
borne inférieure c’est-à-dire que d existe.
(b) Notons
F = {Ax, x ∈ Rn } = Im (A)
alors d représente la distance de b à Im (A) . Notons p (b) le projeté orthogonal de b
sur Im (A) alors p (b) ∈ Im (A) c’est-à-dire qu’il existe x0 ∈ Rn tel que p (b) = Ax0 .
Le cours sur les espaces euclidiens affirme que :
d = p (b) − b = Ax0 − b
donc d est un minimum.
103
2. Conservons les notations introduites à la réponse de la question précédente. Rappelons
que l’écriture matricielle du produit scalaire de Rn (qui est identifié aux matrices colonnes
7897
à n lignes) est
∀ (x, x ) ∈ Rn , x | x = t xx .
:164
Posons y = Ax0 = p (b) alors, par définition des projetés orthogonaux, on peut affirmer
que :
⊥
7.44
b − y ∈ F ⊥ = (Im (A)) ⇔ ∀z ∈ Im (A) , z | b − y = 0
4.12
⇔ ∀x ∈ Rn , Ax | b − y = 0 ⇔ ∀x ∈ Rn , t (Ax) (b − y) = 0
:89.8
⇔ ∀x ∈ Rn , t x t A (b − y) = 0 ⇔ ∀x ∈ Rn , x | t A (b − y) = 0.
Ainsi, le vecteur t A (b − y) est orthogonal à tous les vecteurs de Rn donc il est nul c’est-
2502
à-dire :
t
A (b − y) = 0 ⇔ t Ab = t Ay.
8891
3 −3 0 a 1
0753
t
AAx0 = t Ab ⇔ −3 3 0 b = −1
0 0 6 c 1
:211
1
3a − 3b = 1 c= 6
None
⇔ −3a + 3b = −1 ⇔ 1 .
6c = 1 a= +b
3
com:
En choissant b = 0, on a
rvox.
1 1
3 2 1
la
x0 = 0 ⇒ d = Ax0 − b = 1 − 0 = √1 .
scho
2
1 2 0
6 0
univ.
Espaces préhilbertiens 145
1
103
A | B = A(t)B(t)dt.
7897
0
:164
n
1. Justifier l’existence et l’unicité de (a1 , . . . , an ) ∈ Rn tel que Q = − 7.44 ai X i et
i=1
4.12
1
montrer que ∆ = (1 + a1 t + . . . + an tn )2 dt.
:89.8
0
1 a1 an
2. On pose F (X) = .
2502
+ + ··· +
X +1 X +2 X +n+1
(a) Montrer que ∀k ∈ {1, . . . , n}, F (k) = 0.
8891
1
(b) En déduire que F (0) = .
(n + 1)2
582:
3. Calculer ∆ et (a1 , . . . , an ).
0753
Solution 75
:211
1. L’ensemble H = Vect (X, .., X n ) est un sous-espace vectoriel de dimension fini du pré-
hilbert (R [X] , |) . Comme (X, .., X n ) est une base de H (elle est manifestement géné-
None
ratrice et elle est libre puisqu’elle extraite de la base canonique de Rn [X]) et que Q ∈ H
(par définition d’un projeté), le polynôme −Q appartient à H donc il existe un unique
com:
n
n
i
−Q = ai X ⇔ Q = − ai X i .
i=1 i=1
la
scho
n
Puisque l’application (x1 , .., xn ) → xi X i est une bijection de Rn sur H et d’après le
univ.
i=1
cours sur la distance d’un point à un sous-espace vectoriel de dimension finie, on peut
146 Mines-Ponts
écrire :
1
2 2
∆ = inf (1 + P (t))2 dt = inf 1 + P = inf 1 − h
P ∈H P ∈H h=−P h∈H
0
2
2 2
= inf 1 − h = (d (1, H)) = 1 − Q
h∈H
1
2
= 1 + a 1 t + a 2 t2 + · · · + a n tn dt
0
103
0
1 1
7897
n
ai ti+k n
k i+k tk+1
⇔ t + ai t dt = 0 ⇔ + =0
i=1
k + 1 i=1 i + k + 1
:164
0 0
1 a1 an
⇔ + + .. + = 0 ⇔ F (k) = 0.
k+1 k+2 k+n+1
7.44
(b) En mettant au même dénominateur la fraction rationnelle F, on peut affirmer qu’il
4.12
Q(X)
F (X) = avec
(X + 1) · · · (X + n + 1)
2502
n+1
n
Q (X) = (X + i) + ai (X + j) .
8891
tel que :
a (X − 1) · · · (X − n) ⇒
:211
Q (X) =
n
1 ai a (X − 1) · · · (X − n)
None
+ = F (X) = .
X + 1 i=1 X + i + 1 (X + 1) · · · (X + n + 1)
En multipliant cette égalité par X + 1 puis en faisant tendre X vers −1, on obtient
com:
l’égalité :
rvox.
n n
(−1) (n + 1)! (−1)
1 = a ⇔a= ⇒
n! n+1
la
n
(−1) (X − 1) · · · (X − n)
scho
F (X) = × ⇒
n+1 (X + 1) · · · (X + n + 1)
n n n n
univ.
Pour chaque i ∈ {1, .., n} , en multipliant l’égalité (∗) par X + i + 1 puis en faisant tendre
X vers − (i + 1) , on obtient l’égalité :
n
(−1) (−i − 2) · · · (−i − n − 1)
ai = ×
103
n+1 (−i) (−i + 1) · · · (−1) (1) (2) · · · (n − i)
n n
7897
(−1) (−1) (i + 2) · · · (i + n + 1)
= × i
n+1 (−1) i! (n − i)!
:164
i
(−1) (i + 2) · · · (i + n + 1)
= × .
n+1 i! × (n − i)!
7.44
4.12
1 a1 an
F (X) = + + ··· +
8891
X +1 X +2 X +n+1
s’annulant en des points particuliers. La théorie des fractions rationnelles permet d’en
582:
déduire les coefficients (ai )i et donc le projeté. Cette astuce s’applique pour la minimisation
+∞
0753
2
de (1 + a1 t + · · · + an tn ) e−t dt. Apparait alors un polynôme P encodant les conditions
:211
0
géométriques d’orthogonal avec P de la forme
None
P = 1 + a1 X + a2 X (X + 1) + · · · + an X (X + 1) · · · (X + n) .
com:
L’interaction avec l’interrogateur sera cruciale pour faire le lien entre la fraction ration-
nelle et les conditions géométriques. Par contre, l’interrogateur attend du candidat la
connaissance des conditions géométriques définissant le projeté et son lien avec la notion
rvox.
de distance (et non une formule utilisant des bases orthogonales, compliquées à calculer et
ne faisant guère avancer le problème). La capacité à écrire une forme factorisée de F (X)
la
scho
(même sans savoir traiter les questions 1 et 2) sera valorisé, surtout si le candidat par-
vient à décomposer effectivement en éléments simples la fraction F. Les meilleurs candidats
peuvent escompter finir l’exercice (avec quelques petites aides de l’interrogateur).
univ.
univ.
scho
larvox.
com:
None
:211
0753
582:
8891
2502
:89.8
4.12
7.44
:164
7897
103
Chapitre 4
103
4.1 CCINP
7897
Exercice 76 (CCINP) Soit (E, , ) un espace vectoriel euclidien, et (u1 , .., un ) une base
:164
n
de E. Soit f l’application definie par : ∀x ∈ E, f (x) = x | uk uk .
k=1 7.44
1. Montrer que f est un endomorphisme de E, symetrique, bijectif et dont toutes les
4.12
Solution 76
8891
1. Il est immédiat que ∀x ∈ E, f (x) ∈ E. Pour tout (x, y) ∈ E 2 , pour tout (λ, µ) ∈ R2 ,
582:
n
n
0753
i=1 i=1
n
n
rvox.
n
n
scho
ce qui justifie que f est symétrique. Soit λ une valeur propre de f et x0 un vecteur propre
150 CCINP
103
2. Puisque 0 ∈ / Sp (f ) , on est assuré que ker (f ) = E0 (f ) = {0} donc f est un endo-
morphisme injectif en dimension finie d’où f est un isomorphisme. D’après le théorème
7897
spectral, il existe une base orthonormale B de E formée de vecteurs propres pour f c’est-
à-dire que D = M at (f, B) est une matrice diagonale. On note
:164
D = diag (λ1 , ..., λn ) avec ∀i ∈ {1, ..., n} , λi > 0
7.44
1 1
et ∆ = diag √ , ..., √ alors ∆2 = D−1 .
λ1 λn
4.12
1
3. Par construction, Sp (g) = √ , i ∈ {1, ..., n} donc 0 ∈ / Sp (g) , ce qui montrer que
λi
2502
g est un isomorphisme. Puisque (u1 , ..., un ) est une base de E, on peut affirmer que
(g (u1 ) , ..., g (un )) est une base de g (E) = E.
8891
criminant (il nécessite une bonne maitrise de l’orthogonalité des espaces euclidiens). La
positivité des valeurs propres sera classique pour les candidats qui en ont déjà vu plusieurs
:211
None
2 2 2
(a) Supposons que f (y) = y. Montrer que g (y) − y = g (y) − y .
(b) En déduire que : f (y) = y ⇔ g (y) = y.
univ.
Endomorphismes des espaces euclidiens 151
⊥
3. (a) Montrer que : ker (f ) = (Im (g)) .
⊥
(b) Prouver que : E = ker (f − IdE ) ⊕ Im (f − IdE ) .
Solution 77
1. (a) Posons
X = M at (x, B) , Y = M at (y, B) , A = M at (f, B) et t A = M at (g, B) ,
alors, comme B est une base orthonormale de E, on a les égalités suivantes :
f (x) | y = t (AX) Y = t X t AY = t X t AY = x | g (y) .
(b) Soit y ∈ E. En choisissant x = g (y) dans la question précédente, on obtient :
Cauchy-
2
g (y) = g (y) | g (y) = f (g (y)) | y f (g (y)) y g (y) y
Schwarz
Si g (y) = 0E alors
g (y) = 0 y .
103
Si g (y) = 0E alors g (y) > 0 donc on peut diviser par g (y) dans l’inégalité
7897
précédente, ce qui fournit l’inégalité demandée.
2. (a) Rappelons la règle de développement pour une norme euclidienne :
:164
2 2 2
∀ (x, y) ∈ E 2 , x − y = x − 2 x | y + y
donc, pour tout y ∈ E, on a l’égalité : 7.44
4.12
2 2 2 2 2
g (y) − y = g (y) − 2 g (y) | y + y = g (y) − 2 y | f (y) + y
2 2 2 2
= g (y) − 2 y | y + y = g (y) − y .
:89.8
2 2 2
0 g (y) − y = g (y) − y 0 (car 0 g (y) y)
q2.a
8891
2
⇒ g (y) − y = 0 ⇒ g (y) = y.
Implication réciproque. Supposons que g (y) = y. Comme g ∈ L (E), que
582:
∀x ∈ E, g (x) x
0753
∀z ∈ Im (g) , ∃y ∈ E, z = g (y) ⇒
x | z = x | g (y) = f (x) | y = 0 | y = 0
rvox.
⊥ ⊥
donc x ∈ (Im (g)) , ce qui prouve l’inclusion ker (f ) ⊂ (Im (g)) .
la
⊥
Soit x ∈ (Im (g)) alors on dispose des implications suivantes :
scho
⊥ ⊥
ce qui prouve l’inclusion (Im (g)) ⊂ ker (f ) d’où l’égalité ker (f ) = (Im (g)) .
152 CCINP
⊥
(b) Montrons que ker (f − IdE ) ⊂ (Im (f − IdE )) . Soit x ∈ ker (f − IdE ) c’est-à-dire
f (x) = x donc, d’après la question 1.b, on a g (x) = x. On peut alors écrire :
∀y ∈ Im (f − IdE ) , ∃z ∈ E, y = f (z) − z ⇒
y | x = f (z) − z | x = f (z) | x − z | x
= z | g (x) − z | x = z | x − z | x = 0,
q1/a
⊥
ce qui prouve l’inclusion ker (f − IdE ) ⊂ (Im (f − IdE )) . En outre, d’après le théo-
rème du rang et la dimension d’un orthogonal en dimension finie, on a les égalités
suivantes :
⊥
dim (Im (f − IdE )) = dim (E) − dim (Im (f − IdE )) = dim (ker (f − IdE )) ,
103
formule :
7897
⊥
E = Im (f − IdE ) ⊕ (Im (f − IdE )) = Im (f − IdE ) ⊕ ker (f − IdE ) .
:164
Commentaires 77 Exercice original qui posera beaucoup de difficulté à de nombreux
7.44
candidats de ce concours. Hormis la dernière question (3.b), les questions sont élémentaires
mais elles demandent toutes une bonne maitrise des cours « espaces euclidiens » (MPSI)
4.12
et « endomorphismes des espaces euclidiens » (MP). Cet exercice est un très bon exercice
de révision pour l’oral concernant les notions fondamentales de ces chapitres (qui servent
:89.8
2 .
x
com:
Solution 78
1. Pour tout x ∈ E, u (x) ∈ E (comme combinaison linéaire de deux vecteurs de E). Pour
rvox.
= (λ x | a + µ y | a) b + (λ x | b + µ y | b) a
= λ (x, a b + x, b a) + µ (y, a b + y, b a)
univ.
= λu (x) + µu (y) .
Endomorphismes des espaces euclidiens 153
103
⊥
7897
dim (E0 (u)) = dim (Vect (a, b)) = n − dim (Vect (a, b)) = n − 2 1
(puisque la famille (a, b) est libre (d’après l’énoncé) et génératrice de Vect (a, b) (par dé-
:164
finition) donc c’est une base de Vect (a, b)). Ainsi, 0 est valeur propre de u de multiplicité
7.44
(géométrique) égale à n − 2 et F ⊥ est l’espace propre associé à 0. Notons F = Vect (a, b)
alors F est stable par u car :
4.12
u (a) u (b)
8891
a, b 1 a
V =
1 a, b b
582:
(car a et b sont supposés unitaires c’est-à-dire de norme 1 par l’énoncé). Son polynôme
0753
caractéristique est :
X − a, b −1
:211
Les valeurs propres de V (donc de u|F ) sont λ± = a | b ± 1 qui ne peuvent pas être
égales (sinon on obtient −1 = 1 !). Déterminons une base de chaque espace propre.
com:
x
X = ∈ Eλ+ (V ) ⇔ X ∈ ker (V − λ+ I2 )
y
rvox.
1 −1 1
⇔ X ∈ ker = Vect
la
−1 1 1
scho
1
(puisque la somme des deux colonnes vaut 0). Comme est vecteur propre de V, le
univ.
1
vecteur e+ = 1a + 1b = a + b est un vecteur propre de u|F donc un vecteur propre de u.
154 CCINP
De même, on a :
x
X = ∈ Eλ− (V ) ⇔ X ∈ ker (V − λ− I2 )
y
−1 1 1
⇔ X ∈ ker = Vect
−1 −1 −1
1
(puisque la différence des deux colonnes vaut 0). Comme est vecteur propre de V,
−1
le vecteur e− = 1a − 1b = a − b est un vecteur propre de u|F donc un vecteur propre de
u. Comme dim (E0 (u)) = n − 2, on a les minorations suivantes :
n dim (E0 (u)) + dim Eλ+ (u) + dim Eλ− (u) (n − 2) + 1 + 1 = n
⇒ dim (E0 (u)) + dim Eλ+ (u) + dim Eλ− (u) = n
⇒ dim Eλ+ (u) = dim Eλ− (u) = 1.
103
⊥
Sp (u) = {0, 1 + a | b , 1 − a | b} , E0 (u) = (Vect (a, b)) ,
7897
Ea|b+1 (u) = Vect (a + b) , Ea|b−1 (u) = Vect (a − b) .
:164
4. Commençons par remarquer, pour tout x appartenant à E, que :
t→t|s
u (x) | x = x | a b + x | b a | x =
linéaire 7.44
x | a b | x + x | b a | x
4.12
= 2 x | a x | b
(par symétrie du produit scalaire). Comme u est symétrique (question 1), il est diago-
:89.8
nalisable dans une base orthonormée (ε1 , ..., εn ). Pour tout i ∈ {1, ..., n} , on note λi
la valeur propre de u associée à εi . D’après les résultats obtenus à la question 2, on
2502
supposera que :
8891
λ1 = · · · = λn−2 = 0, λn−1 = λ− = a | b − 1, λn = λ+ = a | b + 1
Schwarz, on a la majoration :
0753
n
donc λn−1 0 λn . Pour tout x ∈ E, il existe (x1 , ..., xn ) ∈ R tel que x = n
x i εi .
None
i=1
Comme (εi )1in est une base orthonormale de E, on obtient les égalités suivantes :
n n
com:
n
2 2
x = (xi ) et u (x) | x = u x i εi | x j εj
rvox.
2
scho
i=1 j=1
i=1
=1 si i=j et =0 sinon
Endomorphismes des espaces euclidiens 155
2
Lorsque x = 0, en divisant par 2 x > 0, on obtient :
λn
∀x ∈ E\ {0E } , f (x) .
2
D’autre part, on a la minoration
2 2 2
λn−1 (xn−1 ) + λn (xn ) λn−1 (xn−1 )
0
et comme
2 2 2
(xn−1 ) (x1 ) + · · · + (xn ) ⇒
×λn−1 0
2 2 2 2
λn−1 x = λn−1 (x1 ) + · · · + (xn ) λn−1 (xn−1 ) ,
103
on en déduit la minoration :
7897
2
λn−1 x λn−1
∀x ∈ E\ {0E } , f (x) = .
:164
2 2
2 x
C’esst-à-dire on vient de prouver l’encadrement suivant :
7.44
λn−1 λn
f (x)
4.12
∀x ∈ E\ {0E } , .
2 2
En outre, pour tout i ∈ {n − 1, n} , on a les égalités suivantes :
:89.8
1 u (εi− ) | εi 1 λi λi 2 λi
× = λi εi | εi = εi | εi = εi =
2502
f (εi ) = 2
2 εi 2 2 2 2
donc f (εn−1 ) = λn−1 et f (εn ) = λn . Par conséquent, on peut affirmer que :
8891
E\{0} E\{0}
0753
La seconde sera discriminante car elle nécessite du candidat une maitrise suffisante de la
notion d’orthogonalité dans les espaces euclidiens (notamment comment traduire que x est
None
orthogonal à a et à b ?).
Pour la troisième question, l’examinateur appréciera que le candidat fasse remarquer que
0 est valeur propre car le noyau de u est non nul (grand classique de tous les oraux qu’il
com:
faut absolument connaitre). La détermination des valeurs propres non nulles sera sélective
et nécessitera certainement l’aide de l’interrogateur. Il sera alors attendu du candidat qu’il
rvox.
propres. Le piège habituel sera de faire le lien entre les vecteurs propres de la matrice et
scho
ceux de l’endomorphisme.
Pour la quatrième question, l’interrogateur donnera l’astuce : considérer f (x) | x . Il est
univ.
156 CCINP
très classique (et très sélectif pour ce concours) l’expression de f (x) | x en somme de
carrées via le théorème spectral. Ce type de raisonnement intervient régulièrement à l’écrit
et à l’oral des divers concours.
Solution 79
1. On note s = f ◦ s ◦ f −1 . Comme s est une symétrie, on a les implications suivantes :
2
s2 = IdE ⇒ (s ) = f ◦ s ◦ f −1 ◦ f ◦ s ◦ f −1 = f ◦ s2 ◦ f −1
103
=IdE
7897
−1 −1
= f ◦ IdE ◦f =f ◦f = IdE
donc s est une symétrie. Puisque s est la symétrie par rapport à ker (s − IdE ) = H
:164
parallèlement à ker (s + IdE ) = H ⊥ (car c’est une symétrie orthogonale), déterminons
les deux espaces caractéristiques de s .
7.44
◦f −1
4.12
ker (s + IdE ) = f (ker (s + IdE )) = f H ⊥ .
8891
En outre, on a l’égalité :
582:
f H ⊥ = f (Vect (u)) = Vect (f (u))
0753
⊥ ⊥ ⊥ ⊥
f (H) = f H ⊥
None
= f H = (Vect (f (u))) .
⊥
Autrement dit, s est la réflexion par rapport à H = (Vect (f (u))) .
com:
(puisque s est la symétrie orthogonale par rapport à H), on peut affirmer l’équivalence
suivante :
univ.
103
f (xH ) − f (xH ⊥ ) = s (f (xH )) + s (f (xH ⊥ )) = s (f (xH ) + f (xH ⊥ )) ⊥
3. Soit f ∈ C. Pour tout u ∈ E\ {0} , on note s la réflexion par rapport à H = (Vect (u))
= ss’agit
(f (xHd’une ⊥ )) = s (f (x)) = (s ◦ f ) (x) .
+ xHsymétrie
qui est une isométrie (puisqu’il orthogonale) de E. Elle commute
7897
Autrement dit, on a établi l’égalité (f ◦ s) (x) = (s ◦ f vecteur
avec f donc, d’après la question précédente, f (u) est un proprepour
) (x) valable de utout
c’est-à-dire
x ∈ E
qu’il existe un réel k tel que f (u) = ku. Comme f est une isométrie, on a :
:164
c’est-à-dire que f ◦ su= s ◦ f .
⊥
3. Soit f ∈ C. Pour
f (u)tout=u u ∈ E\ ⇔{0} , on=note
ku u ⇔s la|k|réflexion
u = u par rapport
⇔ |k|à=H1= (Vect (u))
7.44
÷u=0
qui est une isométrie (puisqu’il s’agit d’une symétrie orthogonale) de E. Elle commute
avec donc,
donc,fpour d’après
tout u ∈ E\ la {0}
question précédente,
, il existe 1} est
f (u)
ku ∈ {−1, tel un
quevecteur
f (u) =propre de considère
ku u. On u c’est-à-dire
une
4.12
qu’il orthonormée
base existe un réel (ε ku1 , tel
..., εque
n ) de
f (u)
E. =Pour Commei f∈est
ku. chaque {1,une isométrie,
..., n} , il existeonki a∈: {−1, 1} tel
que f (εi ) = ki εi . Pour tout i = 1, le vecteur εi +ε1 est non nul donc il existe αi ∈ {−1, 1}
:89.8
= 1, + αi ε1 εi⇔ 1 ⇒ k i = k1 .
tel que libre k1 = α i
582:
En particulier,
f (εpour tout i ∈ {1, ..., n} ,⇔
i + ε1 ) = αi (εi + ε1 )
on afk(ε i i=
) +kf1 (εdonc f (ε ) = k ε . Ainsi, les
1 ) = αi εii + αi ε11 i
endomorphismes f et k1 IdE coïncide fsur linéaire
la base (ε1 , ..., εn ) donc f = k1 IdE .
0753
l’orthogonalité et les isométries des espaces euclidiens)..Remarques similaires pour les deux
Commentaires 79 Exercice original et sélectif pour CCINP, les questions 1 et 3 sont
autres questions.
la
La première question posera difficulté à de nombreux candidats car elle nécessite une bonne
n’hésitez pas à consolider votre connaissance du cours concernant tous les grands chapitres
connaissance de la notion de symétrie et des manipulations ensemblistes (sans compter
du programme.
univ.
l’orthogonalité et les isométries des espaces euclidiens)..Remarques similaires pour les deux
autres questions.
Il s’agit typiquement du sujet d’oral où une faible maitrise du cours est irratrapable donc
n’hésitez pas à consolider votre connaissance du cours concernant tous les grands chapitres
f (x) = |k| x = x) et f commute avec tout endomorphisme de E donc avec tout
158 g ∈ O (E) , ce qui prouve l’appartenance f ∈ C. CCINP
Par conséquent, on a démontré l’égalité ensembliste C = {± IdE } .
103
7897
:164
7.44
4.12
:89.8
2502
8891
582:
0753
:211
None
com:
rvox.
la
scho
univ.
Endomorphismes des espaces euclidiens 159
4.2 Mines-Telecom
Exercice 80 (CCINP, Mines-Telecom) Soit A ∈ Mn (R) telle que At AA = In .
1. Montrer que A est inversible.
2. Montrer que A est symétrique.
3. Montrer que A = In .
4. Soient B, C ∈ GLn (R) tels que t (BC) = C −1 B −1 C −1 B −1 . Montrer que B = C −1 .
Solution 80
1. On note B = At A ∈ Mn (R) alors BA = In donc la matrice A est inversible d’inverse
B (en particulier, A = B −1 ).
2. Avec la notation de la question précédente, on remarque que la matrice B est symétrique
t
car t B = t (t A) A = At A = B. En transposant l’égalité BA = In , on obtient :
In = t At B = t AB ⇒ B −1 = t A.
103
Or, on a établi précédemment que B −1 = A donc t A = A c’est-à-dire que A est une
7897
matrice symétrique.
3. D’après la question précédente, on obtient l’équivalence suivante :
:164
At AA = In ⇔ AAA = In ⇔ A3 = In .
7.44
Or, la matrice A est symétrique à coefficients réels donc, d’après le théorème spectral,
4.12
elle est diagonalisable en base orthonormale. Ainsi, il existe une matrice orthogonale à
coefficients réels P et une matrice diagonale à coefficients réels D = diag (λ1 , ..., λn ) telle
:89.8
A3 = In ⇔ P D3 P −1 = In ⇔ D3 = P −1 In P = In
2502
⇔ diag λ31 , ..., λ3n = diag (1, ..., 1) ⇔ ∀i ∈ {1, ..., n} , λ3i = 1
8891
⇔ ∀i ∈ {1, ..., n} , λi = 1 ⇒ D = In ⇒ A = P DP −1 = In .
(∗)
582:
BC t (BC) BC = BCC −1 B −1 C −1 B 1 BC = In .
:211
Commentaires 80 Exercice assez simple, bien guidé qui ne doit pas poser de difficulté
particulière aux candidats ayant une maitrise convenable de leur cours (sauf pour la der-
nière question nécessitant un peu de réflexion). La version Mines-Telecom se résume à la
rvox.
103
=D
7897
rg (A) = rg P −1 AP = rg (diag (0p , Iq , −Ir )) = q + r.
:164
En effet, le rang d’une matrice diagonale est le nombre de ses coefficients diagonaux non
nuls (puisque ses colonnes non nulles sont échelonnées). Rappelons nous alors que le
produit scalaire canonique sur Mn (R) est défini par : 7.44
4.12
2
∀ (M, N ) ∈ (Mn (R)) , M | N = Tr t M N = mi,j ni,j .
1i,jn
:89.8
a2i,j = Tr t AA = Tr (AA) = Tr A2 = Tr P DP −1
1i,jn
8891
2
= Tr P D2 P −1 = Tr D2 = Tr diag (0p , Iq , −Ir )
582:
2 2 2
= Tr diag (0p ) , (Iq ) , (−Ir ) = Tr (diag (0p , Iq , Ir ))
0753
= p + q = rg (A)
2. Le résultat est
faux si A est seulement diagonalisable. Par exemple, la matrice
:211
1 2
A= est diagonalisable car son polynôme caractéristique :
0 −1
None
X − 1 −2
χA (X) = = (X − 1) (X + 1) = X 2 − 1
X + 1
com:
0
est scindé à racines simples. D’après le théorème de Cayley-Hamilton, on a :
rvox.
Le rang de A vaut 2 (car elle est inversible puisque det (A) = −1 = 0 et de taille 2) et
scho
2
a2i,j = 12 + 22 + 02 + (−1) = 6 = rg (A) .
univ.
1i,j2
Endomorphismes des espaces euclidiens 161
103
trique telles que AB = BA. On note la norme euclidienne canonique sur Mn,1 (R) .
7897
1. Soit X ∈ Mn,1 (R), montrez que t (AX) (BX) = 0 puis que
:164
(A + B) X = (A − B) X .
−1
3. Montrez ensuite que (A + B) (A − B) est orthogonale.
:89.8
Solution 82
2502
1. Rappelons que
X | Y = t XY
8891
est le produit scalaire canonique sur Mn,1 (R) (où X et Y appartiennent à Mn,1 (R)).
Soient X et Y appartenant à Mn,1 (R) alors AX et AY appartiennent à Mn,1 (R) . Par
582:
Puisque
t
(U V ) = t V t U
None
si U et V sont deux matrices (telles que le produit U V existe), que A est antisymétrique
et que B est symétrique, on a :
com:
t
(2) : (AX) (BX) = t X t ABX = t X (−AB) X = − t XABX
rvox.
t
(3) : (BX) (AX) = t X t BAX = t XBAX = t XBAX = t XABX
la
− t XABX = t
XABX ⇔ 2 t XABX = 0 ⇔ t XABX = 0
univ.
t
⇒ (AX) (BX) = 0 ⇔ AX | BX = 0.
162 Mines-Telecom
les formules de développements des normes euclidiennes montrent que, pour tout
X ∈ Mn,1 (R) , les égalités suivantes :
2 2 2 2
(A + B) X = AX + BX = AX + 2AX | BX + BX
=0
2 2 2
= AX − 2AX | BX + BX = AX − BX .
=0
On conclut en composant par la racine carrée et en utilisant le fait que toute norme est
positive.
2. Soit X ∈ ker (A + B) alors :
103
D’après la question précédente, on a AX | BX = 0 donc :
7897
2
0 = − BX | BX ⇔ BX = 0 ⇔ BX = 0 ⇒ X = 0n,1
:164
(car B est inversible). Par conséquent, ker (A + B) = {0n,1 } et comme A + B est une
matrice carrée, on peut affirmer que A + B est inversible. Il en est de même de A − B
(il suffit de remplacer B par −B, ce qui ne change pas les hypothèses). 7.44
3. Soit X ∈ Mn,1 (R) . Comme A − B est inversible, on pose :
4.12
−1
Y = (A − B) X ⇒ X = (A − B) Y.
:89.8
En utilisant la question 1, on a :
2502
−1
(A + B) Y = (A − B) Y ⇔ (A + B) (A − B) X = X
8891
−1
donc (A + B) (A − B) est une matrice orthogonale (car elle conserve la norme).
582:
1
A + tA .
rvox.
S=
2
Notons α et β respectivement la plus petite et la plus grande valeur propre de S.
la
scho
Solution 7
1. ker (u) = ker (p) . Soit x ∈ ker (u) alors :
Endomorphismes des espaces euclidiens 163
Solution 83 Considérons le produit scalaire | canonique sur Mn,1 (R) défini par :
2
∀ (X, Y ) ∈ (Mn,1 (R)) , X | Y = t XY.
Puisque l’on a :
1 t t
1 t
A + t tA =
S= A + A = S,
2 2
103
on peut affirmer que S ∈ Sn (R) . D’après le théorème spectral, il existe P ∈ On (R) et
7897
λ1 , ..., λn ∈ Sp (A) tels que :
A = P diag (λ1 , ..., λn ) P −1 .
:164
Soit X ∈ Mn,1 (R) . En posant Y = P −1 X ⇔ X = P Y, on a :
t
XAX = XP diag (λ1 , ..., λn ) P −1 X = t (P Y ) P diag (λ1 , ..., λn ) Y
t 7.44
4.12
t
= Y P P diag (λ1 , ..., λn ) Y = t Y diag (λ1 , ..., λn ) Y.
=In car P ∈On (R)
:89.8
y1
2502
Puisque Y ∈ Mn,1 (R) , il existe des réels y1 , ..., yn tels que Y = ... . Par calcul matriciel,
yn
8891
on obtient :
582:
λ1 y1 n
diag (λ1 , ..., λn ) Y = ... ⇒ t XAX = t Y diag (λ1 , ..., λn ) Y =
2
λi (yi ) .
0753
λn yn i=1
:211
2 2 2
∀i ∈ {1, ..., n} , α λi β ⇒ α (yi ) λi (yi ) β (yi )
×(yi )2 0
n
n
n
com:
2 2 2
⇒ α (yi ) λi (yi ) β (yi )
i=1 i=1 i=1
rvox.
n
n
2 2
⇔ α tY Y = α (yi ) t XAX β (yi ) = β t Y Y.
la
i=1 i=1
scho
2 2
Y = t Y Y = t
P −1 X P −1 X = t t P X P −1 X = t XP P −1 X = t XX = X .
164 Mines-Telecom
Commentaires 83 Le paradigme pour minorer ou majorer les valeurs propres d’une ma-
trice symétrique U est d’étudier l’expression U X | X (X matrice colonne) puis d’éva-
luer cette inégalité en un vecteur propre. Il est probable que, pour l’immense majorité des
candidats, l’interrogateur demande au candidat d’étudier X | SX . Deux idées seront va-
lorisées ; le candidat ramenant cette expression à X | AX et, surtout, celle d’exprimer
103
X | SX en somme de carrés (démarche très classique et à connaitre). Cette dernière
7897
expression fournissant quasiment à elle-seule la réponse. Ce qui compte dans cet exercice
est la démarche suivie et non pas le résultat en lui-même.
:164
Exercice 84 (Mines-Telecom) Sur Rn , muni du produit scalaire défini par
7.44
n
4.12
Soit A ∈ Mn (R).
2502
Solution 84
0753
2. (a) On procède par double inclusion. Soit X ∈ ker (A) ∩ ker (t A) alors on a :
AX = 0n,1
t ⇒ A + t A X = AX + t AX = 0n,1 + 0n,1 = 0n,1
AX = 0n,1
103
ce qui démontre l’égalité attendue.
7897
(b) Commençons par établir deux résultats préalables.
Premier résultat. Soit B ∈ Mn (R) , montrons l’égalité
:164
⊥
(E1 ) : Im (B) = ker t B .
7.44
Soit X ∈ Im (B) , il existe Y ∈ Rn (identifié à une matrice colonne) tel que X = BY.
4.12
X | Z = t XZ = t (BY ) Z = t Y t BZ = t Y 0n,1 = 0.
2502
Im (B) ⊂ ker t B .
⊥
dim ker t B = n − dim ker t B = rg t B = rg (B) = dim (Im (B)) .
:211
⊥
(E2 ) : (F + G) = F ⊥ ∩ G⊥ .
rvox.
⊥
Soit x ∈ (F + G) alors x est orthogonal à tout élément de F +G. Comme F ⊂ F +G
car
la
f ∈ F ⇒ f = f + 0E ∈ F + G
scho
∈F ∈G
z = f + g ⇒ x | z = x | f + x | g =0
=0 car x∈F ⊥ =0 car x∈G⊥
⊥
donc x ∈ (F + G) , ce qui démontre l’égalité ensembliste (E2 ) .
Retour à la preuve. En appliquant la formule (E1 ) à B = A, à B = t
A et à
B = A + t A (qui est symétrique), on obtient les trois égalités suivantes :
⊥ ⊥ ⊥
Im (A) = ker t A , Im t A = (ker (A)) , Im A + t A = ker A + t A .
103
Commentaires 84 Exercice original, initialement donné à Polytechnique quelques an-
7897
nées auparavant (seule la question 2.b étant présente). Ce sujet s’avère sélectif.
La première question est discriminante mais largement accessible aux candidats ayant une
:164
bonne maitrise de leur cours d’algèbre linéaire et d’espaces euclidiens en suivant les dé-
marches standards.
La question 2.a est essentiellement astucieuse et demande un peu d’imagination de la part 7.44
du candidat (multiplier par A pour utiliser la nilpotence, observer que t AAX ressemble
4.12
à un produit scalaire). Elle est tout à fait accessible aux candidats du concours Mines-
Telecom.
:89.8
La question 2.b s’adresse aux meilleurs candidats et l’inter-action avec l’examinateur sera
probablement importante.
2502
√
2. Montrer que : n |ai,j | n n.
:211
1i,jn
Solution 85
None
1. Chaque colonne (ai,j )1in de A est normée c’est-à-dire de norme 1 ce qui s’écrit :
com:
n
n
n n
∀i ∈ {1, ..., n} , a2i,j =1⇒ a2i,j = 1 = n.
rvox.
n
2
a2i,j = 1 ⇒ ∀ (i, j) ∈ {1, ..., n} , a2i,j 1 ⇒ |ai,j | 1.
univ.
i=1
0
Endomorphismes des espaces euclidiens 167
103
En sommant sur i cette inégalité, on aboutit à l’inégalité :
7897
n
n n
√ √
:164
|ai,j | n = n n.
j=1 i=1 j=1
7.44
4.12
Commentaires 85 Exercice très classique, donné dans de nombreux concours à de nom-
breuses époques. Il ne pose aucune difficulté aux candidats maitrisant le cours sur les
:89.8
(c) Soit F = Vect (x, f (x)). Montrer que F et F ⊥ sont stables par f .
(d) Montrer que dim F = 2.
None
Solution 86
com:
2 2
− f (x) = − f (x) | f (x) = f (f (x)) | x = s (x) | x = ax | x = a x .
168 Mines-Telecom
2 2
(b) Puisque x est non nul, on a x = 0 donc, en divisant par x l’égalité de la
question précédente, on obtient :
2
f (x)
a=− 2 < 0.
x
2
En effet, f étant bijective et x étant non nul, on a f (x) = 0 donc f (x) > 0.
(c) Soit y ∈ F, il existe (λ, µ) ∈ R2 tel que :
f (z) | y = − z | f (y) = 0
car f (y) ∈ F (puisque F est stable par f ). Ainsi, F ⊥ est stable par f.
103
(d) En choisissant y = x dans la relation initiale vérifiée par f (donnée par l’énoncé),
on peut écrire :
7897
|
f (x) | x = − x | f (x) ⇔ 2 f (x) | x = 0 ⇒ f (x) | x = 0.
:164
symétrique
Ainsi, les vecteurs x et f (x) sont orthogonaux et comme ils sont non nuls (car x = 0
7.44
et comme f est bijectif, f (x) = f (0E ) = 0E ), on en déduit que la famille (x, f (x))
est libre. Comme cette famille est par définition génératrice de F, on peut affirmer
4.12
Commentaires 86 Exercice très classique donné dans tous les concours (CCINP, Mines-
2502
Ponts, Centrale) sous des formats divers et variés. Le but étant de prouver un théorème
de réduction des endomorphismes anti-symétriques (ou des matrices anti-symétriques). Le
8891
sujet actuel n’y aboutit pas mais fournit la clé : signe des valeurs propres de f ◦ f (donc
f n’admet aucune valeur propre non nulle), dim (F ) = 2, enclenchement de la récurrence
582:
des fonctions des endomorphismes des espaces euclidiens. Il ne doit pas poser de difficultés
importantes pour les candidats Mines-Telecom.
:211
None
com:
rvox.
la
scho
univ.
Endomorphismes des espaces euclidiens 169
Solution 87
1. Soit f un endomorphisme de E alors f est symétrique si et seulement si
103
∀ (x, y) ∈ E 2 , f (x) | y = x | f (y) .
7897
Tout endomorphisme symétrique est diagonalisable en base orthonormale.
2. D’après le théorème spectral, il existe une base orthonormée B = (εi )1in de E formée
:164
de vecteurs propres pour f. Pour tout i ∈ {1, .., n} , on note λi 0 la valeur propre de
f associée à εi . Soient x ∈ E et (xi )1in ∈ Rn ses coordonnées dans la base B, on a
n 7.44
x= xi εi et, par linéarité de f et bilinéarité du produit scalaire, on a :
4.12
i=1
n
:89.8
n
n
n
f (x) = xi f (εi ) = λi xi εi ⇒ 0 = f (x) | x = λi x i εi | x j εj
2502
0 0
n
n n
n
8891
2 2
= λi xi xj εi | εj = λi (xi ) εi | εi = λi (xi ) .
i=1 j=1 i=1 i=1
=0 si i=j 0
582:
=εi 2 =1
n
0753
2
Comme f (x) | x = 0, on a λi (xi ) = 0 et comme chaque terme de la somme est
i=1
positif, on en déduit que tous les termes sont nuls c’est-à-dire :
:211
2
{1, .., n} , λi (xi ) = 0 ⇔ ∀i ∈ {1, .., n} , λi = 0 ou xi = 0
None
∀i ∈
n
⇔ ∀i ∈ {1, .., n} , λi xi = 0 ⇒ f (x) = λi xi εi = 0E
com:
i=1 =0
rvox.
ker (f ◦ g) ∩ Im (f ◦ g) = {0E } .
170 Centrale Maths 1
Comme f ∈ S (E) est à valeurs propres positives, d’après la question précédente, cela
entraine que g (x) = 0E donc :
103
f (x) ∈ Im (f ) = F !) donc f1 = f|F est un endomorphisme de Im (f ) . Montrons qu’il
est symétrique :
7897
∀ (x, y) ∈ F 2 , f1 (x) | y = f (x) | y = x | f (y) = x | f1 (y) .
f ∈S(E)
:164
En outre, si x ∈ F alors
7.44
(f ◦ g) (x) = f (g (x)) ∈ Im (f ) = F
4.12
x ∈ Im (f ) ∃y ∈ E, x = f (y) 2
⇔ ⇒ f (y) = f (y) | f (y)
f (x) = 0E f (x) = 0E
8891
= f (y) | x = y | f (x) = y | 0E = 0
f ∈S(E)
2
582:
donc ker (f1 ) = {0E } et comme f1 est un endomorphisme de Im (f ) qui est un espace
0753
F ×F → R
None
ϕ: −1
(x, y) → (f1 ) (x) | y
com:
−1 | −1
= x | (f1 ) (y) = (f1 ) (y) | x = ϕ (y, x) .
symétrique
Endomorphismes des espaces euclidiens 171
Prouvons que ϕ est positive. Pour tout x ∈ F, il existe x1 ∈ F1 tel que x = f1 (x1 ) =
f (x1 ) donc :
|
ϕ (x, x) = ϕ (f1 (x1 ) , f (x1 )) = x1 | f (x1 ) = f (x1 ) | x1 0
symétrique
103
= (f (g (x))) | y1 = g (x) | f (y1 ) = g (x) | y = x | g (y)
f ∈S(E) g∈S(E)
7897
−1 −1
= f1 (f1 ) (x) | g (y) = f (f1 ) (x) | g (y)
:164
−1
= (f1 ) (x) | f (g (y)) (f ∈ S (E)) = ϕ (x, h (y)) .
7.44
Comme h est symétrique pour le produit scalaire ϕ, d’après le théorème spectral, il existe
une base BF de F formée de vecteurs propres pour h = (f ◦ g)|F donc de vecteurs propres
4.12
poiur f ◦ g. On considère une base B0 de ker (f ◦ g) donc tous ses éléments sont des
vecteurs propres de f ◦ g (associés à la valeur propre 0). D’après la question 3, on peut
:89.8
affirmer que B0 ∪ BF est une base de E formée de vecteurs propres pour f ◦ g c’est-à-dire
que f ◦ g est diagonalisable.
2502
la précédente, elle ne doit pas poser de problème particulier. La dernière question est de
difficulté bien supérieure. Il s’agit de la question privilégiée pour inter-agir avec l’interro-
0753
gateur. Il sera apprécié et valorisé que le candidat prouve (ou au moins essaye) que ϕ est
effectivement un produit scalaire.
:211
1 1
None
n
Exercice 88 Sur Rn [X], on pose P | Q = P Q et u (P ) (X) = (X + t) P (t) dt.
0 0
com:
On note (P0 , ..., Pn ) une telle base de vecteurs propres, Pi étant attaché à la valeur
propre λi .
la
scho
n
172 n
Centrale Maths 1
3. Montrer que : ∀ (x, y) ∈ R2 , (x + y) = λk Pk (x) Pk (y) .
univ.
k=0
4. Calculer Tr (u) .
Solution 88
1. Soit P ∈ Rn [X] , en utilisant la formule du binôme de Newton, on a :
172 Centrale Maths 1
Solution 88
4. Calculer Tr (u) .
1. Soit P ∈ Rn [X] , en utilisant la formule du binôme de Newton, on a :
Solution 88
1. Soit P ∈ Rn [X] ,1en
nutilisant la formule du binôme
n k n−k n 1
de Newton, on a :
k n
u (P ) (X) = k X t P (t) dt = X k tn−k P (t) dt ∈ Rn [X] = E.
1 k=0
n n 1
0 n k n−k
k=0
k n 0 n−k
u (P ) (X) = k X t P (t) dt = X k t P (t) dt ∈ Rn [X] = E.
∈R
0 k=0 k=0 0
2
En outre, pour tout (P, Q) ∈ (Rn [X]) et tout (λ, µ) ∈ R2 ,∈R
on a :
2
1Q) ∈ (Rn [X]) et tout (λ, µ) ∈ R2 , on a :
En outre, pour tout (P,
n
u (λP + µQ) = (X + t) (λP + µQ) (t) dt
1
0 n
u (λP + µQ) = (X + t) (λP + µQ) (t)1dt
1
0 n n
= λ (X + t) P (t) dt + µ (X + t) Q (t) dt = λu (P ) + µu (Q)
1 1
0 n 0 n
= λ (X + t) P (t) dt + µ (X + t) Q (t) dt = λu (P ) + µu (Q)
103
donc u est linéaire de E0 dans E d’où u ∈ L (E)0 .
2. La diagonalisation en base orthonormée est le résultat du théorème spectral donc il suffit
7897
donc u est linéaire de E dans E d’où u ∈ L (E) .
de montrer que u est un endomorphisme symétrique pour le produit scalaire | . Pour
2. La
toutdiagonalisation en 2base
(P, Q) ∈ (Rn [X]) , enorthonormée est le de
utilisant le calcul résultat du théorème
la réponse spectralprécédente,
à la question donc il suffit
on
:164
de
a: montrer que u est un endomorphisme symétrique pour le produit scalaire | . Pour
2
tout (P, Q) ∈ (Rn [X]), nen utilisant le calcul de la réponse à la question précédente, on
a: n−k
k n
n
7.44
n n−k
u (P ) | Q = X k X | P | Q = k X | P Xk | Q
4.12
n n
k=0 n−k
k n
k=0 n n−k
u (P ) | Q = Xn
k X | P | Q = k X | P Xk | Q
j=n−k
:89.8
n
=
k=0 X j | P X n−j k=0 |Q
k=n−j n n−j
j=n−k
j=0 nn j
= X | P X n−j | Q
2502
=n−jj
k=n−j
j=0
n
n j=n n−j n
n n−j
| Q Xj | P
8891
= j X | jP X | Q = j X
n n
j=0 n j n−j j=0 n n−j
=
= P | uj (Q) .X | P X | Q = X | Q Xj | P
582:
j
j=0 j=0
n
3. On fixe (provisoirement)
= P x R et. on considère le polynôme P (X) = (x + X) ∈ Rn [X] .
| u∈(Q)
0753
Comme la famille (Pi )0in est une base orthonormée de (E, |), on peut écrire n
:
3. On fixe (provisoirement) x ∈ R et on considère le polynôme P (X) = (x + X) ∈ Rn [X] .
:211
n
i=0 n
i=0
1
n 0
(x + X) = P (X) = 1 P | Pi Pi (X) = Pi (X) P (t) Pi (t) dt
com:
n n
i=0 n i=0 0
= Pi (X) (x + t) Pi (t) dt = Pi (X) u (Pi ) (x)
n
i=0
1
n
i=0
rvox.
0 n
= n Pi (X) (x + t) Pi (t) dt = Pi (X) u (Pi ) (x)
= i=0 Pi (X) λ0 i Pi (x) . i=0
la
n
scho
i=0
= Pi (X) λi Pi (x) .
En évaluant en « X = yi=0» cette égalité, on obtient l’égalité voulue.
univ.
4. Soit A la matrice de u dans la base canonique de Rn [X] alors Tr (u) = Tr (A) . D’après
la réponse à la question 1, pour tout entier j ∈ {0, .., n} , on a :
n
1 n
t=j
tn+j−i+1
u Xj = X i ni t n−i j
t dt = X i ni
i=0 i=0
n+j−i+1 t=0
0
n
1 n i 1 n
= X ⇒A= .
i=0
n+j−i+1 i n+j−i+1 i 0i,jn
103
Commentaires 88 Exercice classique et de difficulté tout à fait standard pour ce concours.
Pour la première question, l’argument consistant à affirmer que « l’intégrale d’un poly-
7897
nôme est un polynôme » est vide de sens (une intégrale est un nombre).
Pour la seconde question, la difficulté étant bien entendu le caractère symétrique de u pour
:164
le produit scalaire proposé. L’erreur à ne pas commettre est de calculer la matrice A de u
dans la base canonique de Rn [X] , d’observer qu’elle n’est pas symétrique pour en conclure
que u n’est pas symétrique. En effet, la base canonique de Rn [X] n’est manifestement pas
7.44
4.12
orthogonale pour le produit scalaire proposé.
La troisième question est certainement la plus difficile, non pas techniquement parlant,
:89.8
mais de penser en termes de vecteurs dans un espace euclidien et non en termes d’identi-
tés. Une bonne connaissance de son cours sur les espaces euclidiens est fondamentale.
2502
La quatrième question est, contre toute attente, presque aussi simple que la première.
8891
Exercice 89 (Centrale)
π
582:
−π
π 1
:211
0 −1
3. Soit n ∈ N. Soient a0 , a1 , · · · , an réels. Montrer que :
com:
n
ai aj
π a2k .
i+j+1
rvox.
(i,j)∈{1,..,n}2 k=0
1
la
(b) Est-il possible de montrer que Sp(Hn ) ⊂ ]0, π] ? que Sp(Hn ) ⊂ ]0, π[ ?
Solution 89
174 Centrale Maths 1
Solution(b)
89Est-il possible de montrer que Sp(Hn ) ⊂ ]0, π] ? que Sp(Hn ) ⊂ ]0, π[ ?
1. Si n89
Solution − p = 0 alors :
1. Si n − p
π
= 0 alors : θ=π
ei(n−p)θ 1
ei(n−p)θ dθ = = ei(n−p)π − e−i(n−p)π
π i (n − p) θ=π i (n − p)
−π i(n−p)θ ei(n−p)θ θ=−π 1
e dθ = = ei(n−p)π − e−i(n−p)π
i (n1 − p) θ=−π i (n − p)
−π = (2i sin ((n − p) π)) = 0 (car n − p ∈ Z).
i (n − p)
1
Si n − p = 0 alors : = (2i sin ((n − p) π)) = 0 (car n − p ∈ Z).
i (n − p)
π π
Si n − p = 0 alors : e i(n−p)θ θ=π
dθ = 1dθ = [θ]θ=−π = 2π.
π π
−π i(n−p)θ −π θ=π
e dθ = 1dθ = [θ]θ=−π = 2π.
N
−π −π
2. Soit P ∈ R [X] , il existe un entier N et des réels (pk )0kN tel que P (X) = pk X k
N
k=0
2. donc
Soit P: ∈ R [X] , il existe un entier N et des réels (pk )0kN tel que P (X) = pk X k
103
π π π k=0
N N
donc :
7897
iθ iθ i(k+1)θ i(k+1)θ
P e e dθ = pk e dθ = pk e dθ
π π k=0
N N π
0 0 k=0 0
P eiθ eiθ dθ = pk ei(k+1)θ dθ = pkN ei(k+1)θ dθ
:164
N i(k+1)θ θ=π pk
e k=01 0
0 = 0 k=0 pk = ei(k+1)π − 1 .
i (k + 1) θ=π i N k+1
7.44
N
k=0 ei(k+1)θ θ=0 1 k=0 pk
= pk = ei(k+1)π − 1 .
Or, comme k + 1 ∈ Z, d’aprèsk=0 les formules
i (k + 1) d’Euler, on
i a : k+1
4.12
θ=0 k=0
k+1
Or, comme k + 1 ∈ Z, d’après les formules
ei(k+1)π = eiπ d’Euler, on k+1
a:
:89.8
= (−1)
k+1 k+1
1 ei(k+1)π = eiπ = (−1)
et comme = −i, on peut écrire :
2502
i
1
et commeπ = −i, on peut écrireN : N t=1
8891
i iθ iθ pk k+1
tk+1
P e e dθ = i 1 − (−1) = i pk
π N k+1 N + 1 t=1
k k+1
iθ iθ
582:
0 t=−1
= i pk tk dt = i P (t) dt.
1 N 1
−1 k=0 −1
= i pk tk dt = i P (t) dt.
:211
−1 k=0 −1 1
1
None
2
3. Commençons par remarquer que ∀ (i, j) ∈ {0, .., n} , = ti+j dt donc :
i + j + 1 1
2 1 0
3. Commençons par remarquer que ∀ (i, j) ∈ {0, .., n} , = ti+j dt donc :
com:
1 i+j+ 11
ai aj 0
i+j
= ai aj t dt = ai aj ti tj dt
rvox.
2 ai aj i + j + 1 2 1 1
2
(i,j)∈{1,..,n} (i,j)∈{1,..,n} 0 i+j 0 (i,j)∈{1,..,n}
= a i a j t dt = ai aj ti tj dt
la
2
i+j+1 1 n 2
n 1 2
scho
i j
= ai t aj t dt (Fubini) = (P (t)) dt
0 i=1 j=1 0
Endomorphismes des espaces euclidiens 175
n
où P (X) = ai ti . Or, la fonction P 2 étant positive sur [−1, 1] (car P est à valeurs
i=1
réelles), on a l’inégalité suivante :
1 π
1 1
2 2 2 1 2
(P (t)) dt
(P (t)) dt = (P (t)) dt = P e iθ
e dθ
iθ
astuce
q.2 i
0 −1 −1 0
0
π
π π
iθ 2 iθ iθ 2 iθ 2
= P e
e dθ P e e dθ = P eiθ dθ
0 0 0
Comme on a l’égalité :
n
n
n
P (eιθ ) = ak eikθ = ak eikθ = ak e−ikθ = P e−iθ ,
ak ∈R
k=1 k=1 k=1
103
le changement de variable θ = −θ montre l’égalité :
7897
π −π 2 −π 0 2
iθ 2 −iθ
iθ 2
:164
P e dθ = P e −dθ
= − P e dθ = P eiθ dθ ,
0 0 0 −π
7.44
ce qui permet d’écrire :
4.12
π 0 π π
iθ 2 iθ 2 iθ 2
P e dθ = 2 P eiθ 2 dθ.
:89.8
P e dθ = P e dθ +
−π −π 0 0
2502
1
2
Par conséquent, on peut majorer (P (t)) dt comme suit :
8891
0
582:
1 π π π
1 iθ 2
2
(P (t)) dt P e dθ = 1 P e iθ
P (eiθ )dθ =
1
P eiθ P e−iθ dθ
0753
2 2 2
0 −π −π −π
π π
:211
n
n
n
n
1 1
= aj eijθ ak e−ikθ dθ = aj ak ei(j−k)θ dθ
2 2
None
i(j−k)θ
= aj ak e dθ = ak dθ = π a2k .
2 j=1 2
k=1 −π k=1 −π k=1
rvox.
1 n
ai aj 2
(P (t)) dt π
univ.
= a2k .
i+j+1
(i,j)∈{1,..,n}2 0 k=1
176 Centrale Maths 1
x1
4. (a) Soit λ une valeur propre de Hn et X = ... ∈ Mn+1,1 (R) \ {0n+1,1 } un vec-
xn+1
teur propre associé alors Hn X = λX. On munit Mn+1,1 (R) de son produit scalaire
canonique
n+1
X | Y = t XY = x k yk .
k=1
On en déduit les égalités suivantes :
n+1
n+1
xj
∀i ∈ {1, .., n + 1} , (Hn X)i = (Hn )i,j xj = ⇒
j=1 j=1
1+i+j
n+1
n+1
xi xj
λ X | X = Hn X | X =
i=1 j=1
1+i+j
1 n+1
2
réponse
x k tk
103
= dt > 0.
q2
0 k=1
7897
n+1 2
En effet, l’intégrale est positive sur [0, 1] car la fonction intégrée t → xk t k
)
:164
k=1
n+1
et non identiquement nulle sur [0, 1] (sinon, le polynôme P = 7.44 xk X k admet tous
k=1
4.12
les réels de [0, 1] comme racines donc il admet une infinité de racines donc il est
nul c’est-à-dire que x1 = · · · = xn+1 = 0 donc X = 0, ce qui est absurde). En
:89.8
2
divisant l’inégalité obtenue par X > 0 (car X = 0), on en déduit que λ > 0 donc
Sp (Hn ) ⊂ R+ .
∗
2502
(b) On conserve les notations introduites à la réponse de la question précédente ainsi que
les calculs effectués. Soit λ une valeur propre de Hn et
8891
x1
X = ... ∈ Mn+1,1 (R) \ {0n+1,1 }
582:
xn+1
0753
n
n n+1
2 xi xj 2 2
λ X = π (xk ) = π X .
1 + i + j q3
None
Sp (Hn ) ⊂ ]0, π]
rvox.
Supposons qu’il existe une valeur propre λ telle que λ = π. En reprenant les notations
et calculs effectués lors de la réponse à la question 3, toutes les inégalités doivent être
la
1 1 0
2 2 2
univ.
qui entraine que P = 0, ce qui est absurde (même argumentaire qu’à la réponse à
q4.b) donc on peut affirmer que :
Sp (Hn ) ⊂ ]0, π[ .
103
les matrices de la forme G = (ei | ej )i,j , où | est un produit scalaire sur un espace
euclidien et (ei )i une famille libre de vecteurs.
7897
Il en est de même de la question 4.b qui consister à minorer ou majorer les valeurs d’en-
domorphismes symétriques u via des majorations ou minoration de u (x) | x .
:164
7.44
Exercice 90 (Centrale-SupElec) Soit d > 1. On note Sd (R) (resp. Od (R)) l’ensemble des
matrices symétriques (resp. orthogonales) de Md (R).
4.12
n
n
(λ1 , ..., λn ) ∈ (R+ ) tel que λ1 + · · · + λn = 1. On pose x = λi a i .
2502
i=1
On suppose que, pour tout i ∈ {1, .., n} , ai est combinaison convexe de bi et ci .
Montrer que x est combinaison convexe de (b1 , .., bn , c1 , .., cn ).
8891
Montrer que, pour toute M ∈ Md (R) telle que les valeurs propres de t M M sont
inférieures ou égales à 1, M s’écrit comme combinaison convexe de matrices ortho-
None
gonales.
4. Soit M ∈ Md (R) . Montrer qu’une matrice M est combinaison convexe de matrices
com:
Solution 90
la
n
n
n
univ.
x= λi (ti bi + (1 − ti ) ci ) = λ i t i bi + (1 − ti ) λi ci .
i=1 i=1 i=1
178 Centrale Maths 1
où Ei,i ∈ Md (R) est la matrice dont tous les coefficients sont nuls sauf celui d’indice
(i, i) qui vaut 1.
Pour chaque i ∈ {1, .., n} , λi ∈ [−1, 1] alors λi est un barycentre de −1 et 1 car il existe
ti tel que :
1 − λi
λ = ti (−1) + (1 − ti ) (1) = 1 − 2ti ⇔ ti =
2
103
1 − λi 1−1 1 − (−1)
et ti = est un nombre compris entre = 0 et = 1 donc ti ∈ [0, 1] .
7897
2 2 2
Pour tout ε1 ∈ {−1, 1} , posons :
:164
Dε1 = diag (ε1 , λ2 , .., λd )
Supposons que D soit combinaison convexe des matrices (Dε1 ,..,εr )(ε1 ,..,εr )∈{−1,1}r .
r
Si r < n, pour chaque (ε1 , .., εr ) ∈ {−1, 1} , la matrice Dε1 ,..,εr est combinaison convexe
582:
tr+1 Dε1 ,..,εr ,−1 + (1 − tr+1 ) Dε1 ,..,εr ,−1 = Dε1 ,..,εr .
:211
donc, d’après
la question précédente, on en déduit que D est combinaison convexe des
matrices Dε1 ,..,εr ,εr+1 (ε1 ,..,εr ,εr+1 )∈{−1,1}r+1 .
None
Ainsi, nous venons de prouver (par récurrence sur r) que D est combinaison convexe des
d
matrices (Dε1 ,..,εd )(ε1 ,..,εd )∈{−1,1}d . Or, pour chaque (ε1 , .., εd ) ∈ {−1, 1} , la matrice
com:
t 2
Dε1 ,..,εd Dε1 ,..,εd = (Dε1 ,..,εd ) = D(ε1 )2 ,..,(εd )2 = D1,..,1 = In .
la
1 ,..,εd )∈{−1,1}
univ.
D’après le théorème spectral, il existe une matrice orthogonale et des réels λ1 , .., λn tels
que :
2
S P diag (λ1 , .., λn ) P −1 ⇒ t M M = S 2 = P (diag (λ1 , .., λn )) P −1
=
2 2
= P diag (λ1 ) , .., (λn ) P −1 .
2
Comme les valeurs propres de t M M , c’est-à-dire les réels (λi ) (donc les va-
1id
leurs propres de t M M sont positives) sont inférieurs ou égaux à 1, on a les inégalités
103
suivantes :
√
7897
2 2
∀i ∈ {1, .., d} , (λi ) 1 √⇒ |λi | = (λi ) 1 = 1
:164
⇒ ∀i ∈ {1, .., d} , λi ∈ [−1, 1] .
Autrement dit, les valeurs propres de S (qui sont les réels (λi )1id ) appartiennent à
7.44
[−1, 1] . D’après la question précédente, S est combinaison convexe de matrices orthogo-
4.12
nales c’est-à-dire qu’il existe un entier s ∈ N∗ , des matrices orthogonales O1 , .., Os et
s
des réels positifs (ti )1is tels que ti = 1 et
:89.8
i=1
s
s
2502
S= ti Oi ⇒ M = OS = ti OOi .
i=1 i=1
8891
Ainsi, la matrice M est combinaison convexe des matrices (OOi )1is qui sont ortho-
gonales (comme produit de deux matrices orthogonales car les matrices orthogonales
582:
preuve, on a établi que toutes les valeurs propres de t M M sont positives). Traitons
l’implication directe.
:211
Soit M ∈ Md (R) qui soit combinaison convexe de matrices orthogonales c’est-à-dire qu’il
existe un entier s ∈ N∗ , des matrices orthogonales O1 , .., Os et des réels positifs (ti )1is
None
s s
tels que ti = 1 et M = ti Oi . La matrice t M M est symétrique à coefficients réels
com:
i=1 i=1
donc, d’après le théorème spectral, toutes ses valeurs propres sont réelles et, d’après la
preuve de la question précédente, ses valeurs propres sont positives. Soit λ une valeur
rvox.
par :
2
∀ (X, Y ) ∈ (Mn,1 (R)) , X | Y = t XY,
univ.
√
X = X | X = t XX.
180 Centrale Maths 1
(on retrouve ainsi le caractère positif des valeurs propres de t M M ). D’autre part, pour
tout O ∈ Od (R) (i.e. t OO = In ) et tout X ∈ Md (R) , on a :
√ √
OX = t (OX) OX = t X t OOX = t XX = X .
s
(car ti = 1). En élevant au carré cette inégalité (ce qui est licite car chacun des
103
i=1
7897
2
membres est un nombre positif ) puis en divisant par Xλ (ce qui est licite puiqu’il
s’agit d’un nombre strictement positif car Xλ est non nul) et en utilisant l’égalité (1) ,
:164
on obtient que λ 1, ce qui permet de conclure.
7.44
Commentaires 90 Exercice original pour ce concours. Si la première question est une
application directe du cours de convexité, la seconde sera très sélective : penser à une
4.12
La troisième question est plus classique et standard même si elle est discriminante. La
décomposition polaire (M = OS) étant admise (exercice classique des concours Centrale-
8891
La quatrième question utilise des ingrédients très classiques des oraux : minoration ou
majoration des valeurs propres des matrices symétriques S par minoration ou majoration
0753
4.4 Mines-Ponts
Exercice 91 (Mines-Ponts) Soit A ∈ Mn (R) telle que A3 = AT A.
Montrer que A est diagonalisable sur C.
donc elle est diagonalisable dans Mn (R) . Ainsi, il existe un polynôme Q1 ∈ R [X] scindé à
racines simples dans R [X] annulant AAT = A3 . On peut toujours supposer Q1 unitaire. Soient
r1 , .., rs les racines de Q1 alors :
s
s
3
Q1 = (X − rk ) ⇒ Q1 A3 = 0 ⇔ A − rk Id = 0
k=1 k=1
s
2πi
c’est-à-dire que le polynôme Q2 = X − rk annule A. Posons j = exp
3
. Pour toute
103
3
k=1
de Q2 , les racines du X 3 − rk sont les racines 3e du nombre rk c’est-à-dire
racine rk non nulle
7897
1/3 q
les nombres rk j .
0q2
:164
Premier cas : 0 n’est pas racine de Q1 . Le polynôme Q2 s’écrit
7.44
2
s
1/3
Q2 = X − rk j q
4.12
k=1 q=0
qui est scindé à racines simples dans C. En effet, si (k, q) et (k , q ) appartiennent à {1, ..., s} ×
:89.8
{0, 1, 2} vérifient :
3 3
2502
(car les racines de Q1 sont deux à deux distinctes). On en déduit les implications suivantes :
582:
1/3 1/3
rk j q = rk j q ⇒ j q = j q ⇒ q = q
÷rk =0
0753
2
(car (q, q ) ∈ {0, 1, 2} ). Comme Q2 annule en outre A, on peut affirmer que A est diagonalisable
dans C.
:211
Second cas : 0 est racine de Q1 . Quitte à réordonner les racines de Q1 , on peut toujours
suppose que r1 = 0. Le polynôme Q2 s’écrit :
None
2
s
1/3
Q2 = X 3 X − rk j q .
com:
k=2 q=0
rvox.
Les polynômes
1/3
X 3 , X − rk j q , (k, q) ∈ {2, .., s} × {0, 1, 2}
la
scho
sont deux à deux premiers entre eux donc, d’après le lemme des noyaux, on a :
1/3
univ.
Cn = ker A3 ker A − rk j q In .
(k,q)∈{2,..,s}×{0,1,2}
182 Mines-Ponts
Si on démontre que ker A3 = ker (A) alors on obtient l’égalité ensembliste suivante :
1/3
Cn = ker (A) ker A − rk j q In .
(k,q)∈{2,..,s}×{0,1,2}
c’est-à-dire que A est diagonalisable (la somme des espaces propres vaut Cn ). L’inclusion
ker (A) ⊂ ker A3
103
T T T
X AT AX = X 0 = 0 ⇔ AX (AX) = 0.
7897
n
:164
Posons Y = AX = ai,j xj alors on dispose de la formule
j=1
7.44
n n
n
4.12
Y =
ai,j xj = ai,j xj = ai,j xj = AX.
ai,j ∈R
j=1 j=1 j=1
:89.8
n
n
T T 2
0 = AX (AX) = Y Y = y k yk = |yk | .
8891
k=1 k=1
582:
Cette somme étant nulle et constituée de termes positifs, tous ces termes sont nuls c’est-à-dire :
0753
conclure.
None
2
est immédiate et l’égalité AX = t AAX | X permet de justifier l’inclusion réciproque)
fera une erreur de raisonnement (il considère le noyau dans Rn et non dans Cn ) mais
la
cela sera probablement bien valorisé par l’interrogateur (initiative intéressante et bonne
scho
autonomie du candidat).
Il s’agit d’un très bon sujet d’entrainement pour les oraux des différents concours.
univ.
Endomorphismes des espaces euclidiens 183
0 Tr (f ◦ g) Tr (f ) Tr (g) .
Solution 92
a1,1 ··· a1,n
.. .. la matrice de f dans la base (e , ..., e ) alors :
103
1. Soit A = . . 1 n
7897
an,1 ··· an,n
n
:164
∀j ∈ {1, ..., n} , , f (ej ) = ai,j ei ⇒
i=1
n
7.44
f (ej ) | ej = ai,j ei | ej = aj,j ej | ej = aj,j
4.12
i=1
=0 si i=j =1
:89.8
n n
⇒ Tr (f ) = Tr (A) = aj,j = f (ej ) | ej .
j=1 j=1
2502
2. Comme g est symétrique, d’après le théorème spectral, il existe une base orthonormale
8891
B = (e1 , ..., en ) de E formée de vecteurs propres pour g. Pour tout i ∈ {1, ..., n} , on note
µi la valeur propre associée à ei alors, d’après l’énoncé, µi 0 donc on a :
582:
n
n
n
Tr (g) = g (ek ) | ek = µk ek | ek = µk ek | ek
0753
k=1 k=1 k=1
=1
n
n
:211
= µ k = µi + µk ⇒ (1) : Tr (g) = µ k µi .
k=1 k=i k=1
None
0
n
n
(2) : Tr (f ◦ g) = (f ◦ g) (ek ) | ek = f (g (ek )) | ek
rvox.
k=1 k=1
n
n
la
= f (µk ek ) | ek = µk f (ek ) | ek .
scho
k=1 k=1
Comme f est symétrique, d’après le théorème spectral, il existe une base orthonormale
univ.
B = (e1 , ..., en ) de E formée de vecteurs propres pour f. Pour tout i ∈ {1, ..., n} , on
184 Mines-Ponts
419
∀k ∈ {1, ..., n} , µk µj = Tr (g)
7900
j=1
:164
n
n
⇒ Tr (f ◦ g) = λk f (ek ) | ek Tr (g) f (ek ) | ek = Tr (g) Tr (f ) ,
k=1 k=1 7.41
4.12
dire
∀i ∈ {1, ..., n} , λi > 0.
8891
En outre, on a :
n
582:
Tr (f ◦ g) = 0 ⇔ µk f (ek ) | ek = 0.
k=1
0753
Comme cette somme est nulle et chaque terme la composant est positif, on en déduit que
chaque terme est nul c’est-à-dire :
:211
None
Or, pour tout x = xi ei ∈ E\ {0} c’est-à-dire qu’il existe i0 tel que xi0 = 0, on a :
i=1
rvox.
n
f (x) | x = λi x2i λi0 x2i0 > 0
la
D’après la relation (4) et comme ek = 0 pour tout k ∈ {1, ..., n} (ce vecteur est unitaire
univ.
par exemple), on en déduit que µk = 0 pour tout k ∈ {1, ..., n} . Comme la matrice de g
Endomorphismes des espaces euclidiens 185
dans la base (e1 , ..., en ) est diag (µk )1kn = 0n , on en déduit que g = 0.
Étude de Tr (f ◦ g) = Tr (f ) Tr (g) . D’après la réponse à la question précédente, on a :
n
n
Tr (f ) Tr (g) = Tr (f ◦ g) ⇔ Tr (g) f (ek ) | ek = µk f (ek ) | ek
k=1 k=1
n
⇔ (Tr (g) − µk )f (ek ) | ek = 0.
k=1
0 0
⇒ ∀k ∈ {1, .., n} , (Tr (g) − µk ) f (ek ) | ek = 0
>0
⇔ ∀k ∈ {1, .., n} , Tr (g) − µk = 0 ⇔ µi = 0
i∈{1,...,n}\{k}
0
⇒ ∀k ∈ {1, .., n} , ∀i ∈ {1, .., n} \ {k} , µi = 0.
419
7900
Commentaires 92 Exercice standard et relativement classique pour ce concours mais
qui s’avère néanmoins très discriminant. Ce sujet nécessite du candidat une importante
:164
connaissance du cours sur les espaces euclidiens et leurs endomorphismes. La première
question étant un marqueur manifeste de cette connaissance en pratique.
7.41
Les deux points clés pour la deuxième question sont de choisir une base orthonormée
fournit par le théorème spectral et de savoir exprimer f (x) | x en somme de carrées si f
4.12
La troisième question est très sélective car les raisonnements de la deuxième question
perdurent mais elle demande aussi du candidat un recul certain sur les calculs qu’il mène
(les raisonnements sont simples, somme de termes positifs est nulle si et seulement si tous
2502
ses termes sont nuls, encore faut-il le remarquer et l’utiliser à bon escient).
8891
1/n 1/n
(det (M + In )) 1 + (det (M )) .
0753
Solution 93 D’après le théorème spectral, M est diagonalisable donc il existe une matrice
:211
n
M = P diag (λ1 , .., λn )P −1 ⇒ det (M ) = det (D) = λi .
com:
i=1
D
n
det P DP −1 + In = det P (D + In ) P −1 = det (D + In ) =
rvox.
det (M + In ) = (1 + λi ) .
i=1
la
Si det (M ) = 0 alors
scho
n
n
univ.
1/n
det (M + In ) = (1 + λi ) 1 = 1 = 1 + (det (M )) .
λi 0
i=1 i=1
186 Mines-Ponts
Si det (M ) = 0 alors tous les réels (λi )1in sont non nuls et comme ils sont positifs, on peut
dire qu’ils sont strictement positifs.
La fonction f : t → ln (1 + et ) est convexe sur R car elle est deux fois dérivable sur R et
et 1 et
f : t → t
=1− t
, f : t → 2
1+e 1+e (1 + et )
1
est positive sur R∗+ . En particulier, en choisissant les réels (ln (λi ))1in et la famille
n 1in
formée de réels positifs de somme 1, on peut écrire :
n 1/n
1 n n n
1 1
f ln (λi ) f (ln (λi )) ⇔ f ln λi ln (1 + λi )
i=1
n i=1
n i=1
n i=1
n 1/n 1/n
n
⇔ ln 1 + λi ln (1 + λi )
i=1 i=1
419
n
1/n n
1/n
⇔1+ λi (1 + λi ) ,
7900
i=1 i=1
:164
ce qui permet de conclure.
Commentaires 93 Exercice classique et relativement simple pour ce concours. Les points 7.41
clés étant le théorème spectral et la convexité.
4.12
:89.8
Solution 94
0753
2
1. D’après les formules de développements des normes euclidiennes, pour (i, j) ∈ {1, .., n}
avec i = j, on a :
:211
2 2 2
xi − xj = d2 ⇔ xi − 2 xi | xj + xj = d2
None
=1 =1
2
d
com:
⇔ xi | xj = 1 − .
2
rvox.
d2
Par simplicité, notons α = 1 − . Par conséquent, la matrice A s’écrit :
2
la
scho
1 (α)
..
A= . = αJ + (1 − α) In avec J = (1)
1i,jp ∈ Mp (R) .
univ.
..
(α) .
Endomorphismes des espaces euclidiens 187
(tous les coefficients de J valent 1). Il est immédiat que J est symétrique à coefficients
réels donc elle est diagonalisable. Son rang vaut 1 (toutes ses colonnes sont colinéaires à
la première qui est non nul) donc elle n’est pas inversible, ce qui prouve que 0 est valeur
propre de J. En outre, d’après le théorème du rang, on a :
dim (E0 (J)) = dim (ker (J)) = p − rg (J) = p − 1.
Comme J est diagonalisable, sa trace est la somme de ses valeurs propres dont la dernière
valeur propre λ vérifie :
0 + · · · + 0 + λ = p ⇒ λ = p.
Ainsi, il existe une matrice inversible P telle que
J = P diag (0, .., 0, p)P −1 ⇒ A = αP DP −1 + (1 − α) In
=D
= P (αD + (1 − α) In ) P −1 = P diag (1 − α, .., 1 − α, α (p − 1) + 1) P −1
2
d d2 d2
= P diag , .., , 1 − (p − 1) + 1 P −1 ,
2 2 2
419
ce qui démontre l’égalité ensembliste :
2
7900
d d2
Sp (A) = , 1− (p − 1) + 1 .
2 2
:164
2. Comme p > n = dim (E) , la famille (x1 , .., xp ) est liée donc il existe une famille de réels
(µi )i∈{1,..,p} non identiquement nuls tels que :
p 7.41
p
4.12
µi xi = 0 ⇒ ∀j ∈ {1, .., p} , µi xi | x j = 0
i=1 i=1
:89.8
p
p
⇔ ∀j ∈ {1, .., p} , µi xi | xj = 0 ⇒ µi Li = 0
2502
i=1 i=1
où, pour chaque i ∈ {1, .., p} , Li est le ie ligne de la matrice A. Par conséquent, la famille
8891
des lignes de A est liée donc A n’est pas inversible, ce qui prouve que son déterminant
vaut 0. Or, d’après la question précédente, la matrice A est diagonalisable donc son
582:
déterminant est le produit de ses valeurs propres (comptées avec multiplicité). Ainsi, on
obtient l’égalité :
0753
2 p−1
d d2
0 = det (A) = 1− (p − 1) + 1
2 2
:211
d2 d2 1
⇔ 1− (p − 1) + 1 = 0 ⇔ 1 − =− (car p > n 1)
None
d=0 2 2 p−1
d2 1 p 2p
⇔ =1+ = ⇒d= (d > 0)
com:
2
la famille (x1 , .., xp−1 ) soit liée. Comme, pour tout (i, j) ∈ {1, .., p − 1} avec i = j, on a
xi − xj = d. On peut appliquer rigoureusement tout l’argumentaire de la question 2 à
la
2 (p − 1)
univ.
0 = det (B) ⇒ d = .
(p − 1) − 1
188 Mines-Ponts
En particulier, si on pose
x 1
f : x → = 1+
x−1 x−1
qui est une fonction strictement décroissante sur [1, +∞[on en déduit que
2p 2 (p − 1)
=d= ⇒f (p) = f (p − 1) ,
p−1 (p − 1) − 1
ce qui est absurde. Ainsi, la famille (x1 , .., xp−1 ) est libre, elle est de cardinal p − 1 et
appartient à E qui est de dimension n donc
p − 1 n ⇔ p n + 1.
419
Commentaires 94 Exercice étudiant le nombre maximal de points que l’on peut placer
sur une sphère euclidienne et qui soient équidistants. Il n’est pas difficile techniquement
7900
et ne demande pas d’astuce particulière. Par contre, il demande une solide connaissance
du cours d’espaces euclidiens et des raisonnements fondamentaux d’algèbre linéaire ainsi
:164
que des automatismes attendus sur ces chapitres. Il s’agit d’un bon sujet de préparation à
l’oral sur ces thématiques.
7.41
4.12
2
1. Montrer que B p = B et ∀X ∈ Mn,1 (R) , BX | X = AX . Que dire des valeurs
propres de B ?
2502
Solution 95
582:
B = Ap A = t AA.
:211
p t
B p = t A Ap = t (Ap ) Ap (car (U V ) = t V t U )
rvox.
t
= t t A A = At A = t AA = B.
la
2
BX | X = AX . Rappelons que le produit scalaire et la norme euclidienne cano-
scho
2
∀ (X, Y ) ∈ (Mn,1 (R)) , X | Y = t XY, X = X | X.
Endomorphismes des espaces euclidiens 189
Ainsi, pour tout X ∈ Mn,1 (R) , comme le produit scalaire est symétrique, on peut écrire :
2
BX | X = X | BX = t XBX = t X t AAX = t (AX) AX = AX .
419
P = X p − X = X X p−1 − 1
7900
annule B donc
Sp (B) ⊂ {racines de P } ⊂ {0, 1, −1}
:164
(selon la parité de p − 1). Or, les valeurs propres de B sont positives (cf. question 1)
donc
Sp (B) ⊂ {0, 1}
7.41
4.12
et comme B est diagonalisable (cf. question 1), il existe une matrice inversible P telle
que
:89.8
=D
(car 02 = 0 et 12 = 1).
Comparaison. Soit X ∈ ker (A) alors
8891
2
AX = BX | X = 0 | X = 0 ⇒ AX = 0 ⇒ X ∈ ker (A) ,
ce qui prouve l’inclusion
:211
dim (Im (B)) = rg (B) = n − dim (ker (B)) = n − dim (ker (A))
la
419
orthogonaux.
7900
1. Montrer que p + q admet des vecteurs propres.
2. Montrer que, pour vecteur propre x de p + q, l’espace vectoriel Vect(x, p(x)) est
:164
stable par p et q.
7.41
3. Montrer que E peut se décomposer en somme directe de plans ou droites stables
par p et q.
4.12
Solution 96
:89.8
Notons F = Vect (x, p (x)) . Comme p est un projecteur, on a p2 = p, ce qui nous permet
d’écrire :
:211
p (F ) = p (Vect (x, p (x))) = Vect p (x) , p2 (x) = Vect (p (x)) ⊂ F.
None
= (λ − 1) q (x) ∈ F
la
∈F
scho
3. On procède par récurrence forte en posant pour tout entier n 1 (Hn ) : « pour tout
espace vectoriel euclidien E de dimension n et tous projecteurs orthogonaux p et q de E,
E est somme directe orthogonale de plans stables par p et q ».
Initialisation n = 1. Soient E espace vectoriel euclidien de dimension 1, p et q deux
projecteurs orthogonaux de E. Alors E est une droite et il est stable par p et q sont (H1 )
est vraie.
Hérédité. Soit n 2 et supposons la propriété (Hk ) vérifiée pour tout entier
k ∈ {1, .., n − 1} . Soient E espace vectoriel euclidien de dimension 1, p et q deux pro-
jecteurs orthogonaux de E.
D’après la question 1, il existe un vecteur propre x de p + q et F = Vect (x, p (x)) est
stable par p et q. Comme x = 0 (puisque c’est un vecteur propre), on peut affirmer que
dim (F ) 1 et comme (x, p (x)) est une famille génératrice de F, on peut affirmer que
dim (F ) 2. Ainsi, F est une droite ou un plan stable par p et q. Comme p + q est
symétrique et que F est stable par p + q, on peut affirmer que F ⊥ est stable par p + q
(résultat de cours).
Si F = E alors E est un plan stable (car dim (E) = n 2 et dim (E) = dim (F ) 2)
par p + q et (Hn ) est vraie.
419
Si F = E alors F ⊥ = {0} . Notons p1 (respectivement) q1 la restriction de p (resp. q) à
F ⊥ . Il est immédiat que F ⊥ est un espace euclidien de dimension k ∈ {1, .., n − 1} et p,
7900
q sont deux endomorphismes de F ⊥ . Comme p (resp. q) est un projecteur orthogonal de
E, on peut affirmer que p1 (resp. q1 ) est un projecteur orthogonal de F ⊥ puisque :
:164
2
∀x ∈ F ⊥ , (p1 ) (x) = p1 (p1 (x)) = p (p (x)) = p (x) = p1 (x)
2 7.41
(donc p1 est un projecteur) et, pour tout (x, y) ∈ F ⊥ , on a :
4.12
donc p1 ∈ S F ⊥ , ce qui prouve que p1 (idem pour q1 ) est un projecteur orthogonal
(caractérisation des projecteurs orthogonaux comme projecteurs qui sont des endomor-
2502
phismes symétriques). L’hypothèse de récurrence montre qu’il existe des droites ou plans
(Fi )1is tels que
8891
s
582:
2
F⊥ = Fi avec ∀ (i, j) ∈ {1, .., s} , i = j ⇒ Fi ⊥ Fj .
i=1
0753
⊥
E =F ⊕F =F ⊕ Fi .
None
i=1
Comme les espaces (F, F1 , .., Fs ) sont deux à deux orthogonaux (pour tout i, Fi ⊂ F ⊥
com:
donc Fi est orthogonal à F et les Fi sont orthogonaux entre eux), ils sont en somme
directe. En outre, d’après les formules de Grassmann et de l’orthogonal d’un sous-espace
rvox.
i=1
s
univ.
Par conséquent, les sous-espaces (F, F1 , .., Fs ) sont en somme directe et leur somme vaut
E. Chacun de ces sous-espaces étant une droite ou un plan, on en déduit que (Hn ) est
vraie.
Ainsi, dans tous les cas, (Hn ) est vraie, ce qui achève la récurrence et permet de conclure.
La troisième question est en partie une recopie de cours (très proche de la preuve par
récurrence du théorème spectral, une fois démontré l’existence d’une valeur propre réelle
à tout endomorphisme symétrique). Le point clé étant le lemme de cours suivant : si u est
symétrique, si F est un sous-espace stable par u alors F ⊥ est stable par u (ceci est aussi
vraie pour les endomorphismes orthogonaux des espaces euclidiens). A l’oral, il n’est pas
attendu une rigueur aussi importante que dans ce corrigé. Un candidat solide l’invoquant
et indiquant que le résultat est vraie en dimension 1 et 2 (il devra l’expliquer) puis
affirmer qu’une récurrence sur la dimension suffit (l’appliquer à F et à F ⊥ ) convaincra
probablement un nombre important d’interrogateurs.
419
l’ayant oublié de le redémontré. Cet oubli ne sera probablement pas sanctionné (si le can-
didat parvient à faire la preuve de façon autonome néanmoins).
7900
La deuxième question ne doit pas poser de difficulté particulière à un candidat au concours
Mines-Ponts.
:164
Exercice 97 (Mines-Ponts) On considère le système 7.41
4.12
M 2 + In = 0n
(S) :
M tM = tM M
:89.8
d’inconnue M ∈ Mn (R) .
2502
Solution 97
582:
2 n
M 2 = −In ⇒ det M 2 = det (−In ) ⇔ (det (M )) = (−1) .
:211
2
Comme det (M ) ∈ R, on peut affirmer que (det (M )) est positif et comme n est impair,
None
n
on a (−1) = −1 < 0, ce qui absurde.
Seconde méthode (MP). Le polynôme caractéristique χM étant de degré impair et à
com:
coefficients réels, il admet (au moins) une racine (théorème des valeurs intermédiaires
car χM est continue sur R, tend vers −∞ en −∞ et +∞ en +∞). Ainsi, M admet des
valeurs propres. Or, le polynôme P = X 2 + 1 annule M donc ses valeurs propres sont
rvox.
2. Comme n est pair, il existe un entier p tel que n = 2p. On procède par analyse-synthèse.
Phase d’analyse. On considère la matrice
univ.
A = M tM = tM M
Endomorphismes des espaces euclidiens 193
qui est symétrique à coefficients réels (car t A = A) donc, d’après le théorème spectral, elle
est diagonalisable donc il existe une matrice inversible P telle que P −1 AP est diagonale.
Comme M commute avec t M, on peut écrire l’égalité suivante :
t
A2 = t M M 2 t M = t M (−In ) M = − t (M M ) = −t (−In ) = In ,
donc le polynôme P = X 2 − 1 annule A, ce qui prouve l’inclusion ensembliste
Sp (A) ⊂ {racines de P } = {−1, 1} .
Munissons Mn,1 (R) de son produit scalaire canonique
2
∀ (X, Y ) ∈ (Mn,1 (R)) , X | Y = t XY.
Supposons que −1 soit valeur propre de A, il existe X ∈ Mn,1 (R) \ {0} tel que :
2
AX = −X ⇒ AX | X = −X | X ⇔ t X t AX = − X
2 2
⇔ t X t M M X = − X ⇔ t (M X) M X = − X
2 2 2
⇔ M X = − X 0 ⇒ X = 0 ⇒ X = 0,
419
0 0
7900
ce qui absurde donc −1 n’est pas valeur propre de A. Ainsi, 1 est l’unique valeur propre
de A donc on peut écrire :
:164
P −1 AP = diag (1, .., 1) = In ⇒ A = P In P −1 = In ⇔ M t M = In
7.41
donc M est une matrice orthogonale. D’après le théorème de réduction des isométries,
4.12
il existe une matrice orthogonale P, des entiers r, s, t (éventuellement nuls) et des réels
θ1 , .., θt tels que :
:89.8
cos (θ) − sin (θ)
M = P diag (−Ir , Is , Rθ1 , .., Rθt ) P −1 avec ∀θ ∈ R, Rθ = .
sin (θ) cos (θ)
2502
2
Remarquons également que (Rθ ) = R2θ (composée deux fois une rotation d’angle θ
8891
donne une rotation d’angle 2θ). D’après le calcul matriciel par blocs, l’équation M 2 +In =
0 se réécrit :
582:
2 2 2 2
M 2 = −In ⇔ P diag (−Ir ) , (Is ) , (Rθ1 ) , .., (Rθt ) = −In
0753
π
⇔ ∀r = s = 0 et i ∈ {1, .., t} , θi = mod (π)
2
None
0 −1
⇔ r = s = 0 ⇒ ∀i ∈ {1, .., t} , Rθi = ±
1 0
com:
−1 0 −1
⇒ M = P diag (ε1 R, .., εp R) P avec R = et ε1 , .., εp ∈ {−1, 1} .
1 0
rvox.
(∗) les seules rotations du plan qui sont des symétries par rapport à O sont celles d’angle
la
π (à 2π près).
scho
0 −1
R= et M = P diag (ε1 R, .., εp R) P.
1 0
194 Mines-Ponts
419
M = P diag (ε1 R, .., εp R) P −1 avec
7900
0 −1
P ∈ On (R) , R = et ε1 , .., εp ∈ {−1, 1} .
:164
1 0
Commentaires 97 La première question est assez astucieuse (et sans grand intérêt d’ap-
7.41
4.12
prentissage, hormis de montrer que le système n’admet aucune solution).
La seconde question est par contre très intéressante car elle fait un tour d’horizon des
:89.8
notions clés du chapitre des endomorphismes des espaces euclidiens (théorème spectral,
diagonalisation et signe des valeurs propres de t M M, observer la commutation pour en
2502
déduire une équation vérifiée par celle-ci, utiliser le théorème de structure des endomor-
phismes orthogonaux pour trouver tous ceux vérifiant R2 = −In ).
8891
582:
0753
:211
None
com:
rvox.
la
scho
univ.
Chapitre 5
Structures algébriques et
arithmétique
419
5.1 CCINP
7900
Exercice 98 (CCINP) Soit I un idéal de l’anneau commutatif A, on appelle radical de A
l’ensemble
:164
√
I = {x ∈ A, ∃n ∈ N∗ / xn ∈ I} .
7.41
√
1. Montrer que 0 = {x ∈ A, ∃n ∈ N∗ , xn = 0} est un idéal de A.
√
2. Montrer que I est un idéal et qu’il contient I.
4.12
√ √
(a) Montrer que : (I ⊂ J) ⇒ I⊂ J .
√ √ √
2502
Solution 98
582:
√
1. Soient a ∈ A et x ∈ 0. Il existe un entier n 1 tel que xn = 0. Comme A est
0753
commutatif, on a √
n
(ax) = an xn = an 0 = 0 ⇒ ax ∈ 0.
:211
√
Soient x et y appartenant à 0. Il existe n 1 et m 1 tels que xn = 0 et y m = 0.
Comme x et y commutent (puisque A est commutatif ), la formule du binôme de Newton
None
montre que :
n+m
com:
xk = xn xk−n = 0xk−n = 0.
scho
n+m
Par conséquent, quelque soit k ∈ {0, ..., n +√m} , xk y n+m−k
√ = 0 donc (x + y) =0
avec n + m 1, ce qui prouve que x + y ∈ 0. Ainsi, 0 est un idéal de A.
√ √
2. Soit x ∈ I, on a x1 = x√∈ I donc x ∈ I, ce qui prouve l’inclusion I ⊂ I.
Soient a ∈ A et x ∈ I. Il existe un entier n 1 tel que xn ∈ I. Comme A est
commutatif, on a √
n
an
(ax) = xn ∈ I ⇒ ax ∈ I.
∈A ∈I
√
Soient x et y appartenant à I. Il existe n 1 et m 1 tels que xn ∈ I et y m ∈ I.
Comme x et y commutent (puisque A est commutatif ), la formule du binôme de Newton
montre que :
n+m
n+m
n+m k n+m−k
(x + y) = k x y .
k=0
xk y n+m−k =
xn xk−n y n+m−k ∈ I.
∈I
419
∈A
7900
xk y n+m−k = xk y n−k y m ∈ I.
:164
∈A aI
k x y = xk y n+m−k + · · · + xk y n+m−k ∈ I
n+m
:89.8
k fois
(car I est un idéal de A donc il est stable par addition). Par conséquent, on a :
2502
n+m
n+m n+m
(x + y) = xk y n+m−k ∈ I
8891
k
k=0
(car I est
√ un idéal √
x + y ∈ I. Ainsi, I est un idéal de A.
0753
3.
√
x ∈ I, il existe un√entier√n tel que xn ∈ I et comme I ⊂ J, on a xn ∈ J donc
(a) Soit √
:211
x ∈ J d’où l’inclusion I ⊂ J.
None
√
I ∩J ⊂ J
√ √ √
rvox.
n m
scho
x x ∈I
xn+m = ∈I ∈A
⇒ xn+m ∈ I ∩ J avec n + m 2 1.
univ.
xn
xm ∈ J
∈A ∈J
Structures algébriques et arithmétique 197
√ √ √ √
d’où
√ x√∈ I√∩ J. Ainsi, on a prouvé l’inclusion I ∩ J ⊂ I ∩ J d’où l’égalité
I ∩ J = I ∩ J.
√
4. D’après la question√2, on a l’inclusion I ⊂ I. D’après la question 3.a, on en déduit
√
l’inclusion
√I ⊂ I. √
Soit x ∈ I. Il existe un entier n 1 tel que xn ∈ I donc il existe un entier
√ m1
m
tel que (xn ) ∈ I ⇔ √ x nm
∈ I. Comme nm 1 × 1 = 1, on en déduit
√ que x ∈ I, ce qui
√ √
prouve l’inclusion I ⊂ I. Ainsi, on a démontré l’égalité I = I.
Commentaires 98 A priori, l’exercice est difficile pour CCINP car les structures algé-
briques sont peu questionnées à ses oraux et peu maitrisées par les candidats. En effet,
en pratique un candidat CCINP en a peu pratiqué tant en MPSI qu’en MP (ces notions
sont plus présentes aux concours Mines-Ponts et surtout X-ENS). Il est fort probable
qu’une part importante des candidats ne se souvienne plus de la notion d’idéal donc soit
dans l’impossibilité de traiter les questions 1 et 2. Il ne faut pas paniquer dans ce type
de configuration et lire intégralement le sujet. Heureusement, le concepteur a paré à cette
éventualité car les questions 3.a et 4 peuvent se résoudre sans connaitre la notion d’idéal.
419
La phase d’interaction sera primordiale : l’interrogateur rappellera la définition d’un idéal
7900
et attendra alors que le candidat soit apte à traiter seul la question 2.
:164
7.41
4.12
:89.8
2502
8891
582:
0753
:211
None
com:
rvox.
la
scho
univ.
198 Centrale Math 1
419
Comme les fonctions t → P1 (t) , t → Q1 (t) et t → 1 − t2 sont continues sur I, la
fonction f est continue sur I d’où l’inclusion A ⊂ C 0 (I, C) . En outre, un calcul direct
7900
nous donne :
(f − g) (t) = f (t) − g (t) = (P1 − P2 ) (t) + i (Q1 − Q2 ) (t) 1 − t2
:164
(f g) (t) = f (t) g (t) = P1 (t) P2 (t) − 1 − t2 Q1 (t) Q2 (t)
+i (P1 (t) Q2 (t) + P2 (t) Q1 (t)) 1 − t2 . 7.41
4.12
t → P (t) + iQ (t) 1 − t2 = 0 = 0F (I,C) .
8891
t → P (t) + iQ (t) 1 − t2 = 1 = 1F (I,C) .
0753
f = 0 ⇔ ∀t ∈ I, P (t) + iQ (t) 1 − t2 = 0
None
∈R ∈R
⇔ ∀t ∈ I, P (t) = 0 et Q (t) 1 − t2 = 0
com:
(en divisant par 1 − t2 = 0). Les polynômes P et Q admettent une infinité de racines
(tous les réels de ]−1, 1[) donc P = 0 = Q.
la
2 2 2
f (t) g (t) = 0 ⇒ |f (t)| |g (t)| = |f (t) g (t)| = 0
univ.
2 2 2 2
⇔ (P1 (t)) + 1 − t2 (Q1 (t)) (P2 (t)) + 1 − t2 (Q2 (t)) = 0
Structures algébriques et arithmétique 199
2 2 2 2
Le polynôme (P1 ) + 1 − X 2 (Q1 ) (P2 ) + 1 − X 2 (Q2 ) a une infinité de ra-
cines (tous les éléments de I) donc il est nul. Comme R [X] est intègre, on en déduit
que :
2 2 2 2
(P1 ) + 1 − X 2 (Q1 ) = 0 ou (P2 ) + 1 − X 2 (Q2 ) = 0.
2 2
Si (P1 ) + 1 − X 2 (Q1 ) = 0, on peut affirmer que :
2 2
∀t ∈ ]−1, 1[ , (P1 (t)) + 1 − t2 (Q1 (t)) = 0.
Chaque terme de la somme est positif (car t ∈ I donc 1 − t2 0), on en déduit que
chaque terme est nul c’est-à-dire :
2
(P1 (t)) = 0 2
2 2 (P1 (t)) = 0 P1 (t) = 0
∀t ∈ ]−1, 1[ , 1 − t (Q2 (t)) = 0 ⇔ 2 ⇔ .
(Q1 (t)) = 0 Q 1 (t) = 0
=0
419
que f = 0. De même, si (P2 ) + 1 − X 2 (Q2 ) = 0 alors g = 0 donc (A, +, ×) est un
anneau intègre.
7900
2. La méthode la plus simple est la suivante. On note E = C ∞ (R, C) le C-espace vectoriel
des fonctions de R dans C de classe C ∞ sur R. L’application D : f → f est un en-
:164
domorphisme de E. Pour chaque k ∈ {1, .., n} , la fonction ek : t → eiαk t appartient à
E, elle est non identiquement nulle et D (ek ) = iαk ek c’est-à-dire que ek est un vecteur
7.41
propre de D associé à la valeur propre iαk . Les nombres (iαk )1kn étant deux à deux
distincts, leurs espaces propres correspondants (Eiαk (D))1kn sont en somme directe,
4.12
2
ωω : t → ω (t) ω (t) = |ω (t)| = t2 + 1 − t2 = 1
8891
ω −1 = ω.
0753
f : t → P (t) + iQ (t) 1 − t2 = α
1 1
None
Les inversibles d’un anneau formant un groupe, on déduit que les fonctions (αω n )α∈R∗ ,n∈Z
appartiennnent à A et sont inversibles
√ dans (A, +, ×) .
rvox.
2
Soit f1 : t → P1 (t) + iQ1 (t) 1 − t2√, avec (P1 , Q1 ) ∈ (R [X]) , un élément inversible de
2
A. Il existe f2 : t → P2 (t) + iQ2 (t) 1 − t2 , avec (P2 , Q2 ) ∈ (R [X]) , un élément de A
la
tel que :
scho
2 2
fg = 1 ⇒ ∀t ∈ I, f (t) g (t) = 1 ⇒ ∀t ∈ I, |f (t)| |g (t)| = 1
univ.
2 2 2 2
⇔ ∀t ∈ I, (P1 (t)) + 1 − t2 (Q1 (t)) (P2 (t)) + 1 − t2 (Q2 (t)) = 1.
200 Centrale Math 1
2 2 2 2
Le polynôme (P1 ) + 1 − X 2 (Q1 ) (P2 ) + 1 − X 2 (Q2 ) − 1 admet une infinité
de racines (tous les réels de I) donc il est nul d’où l’égalité :
2 2 2 2
(P1 ) + 1 − X 2 (Q1 ) (P2 ) + 1 − X 2 (Q2 ) = 1.
Le produit de deux polynômes est un polynôme constant (non nuls) donc ces deux poly-
nômes sont constants (non nuls). En particulier, il existe un réel β non nul tel que :
2 2
(P1 ) + 1 − X 2 (Q1 ) = β
2 √
En évaluant en 1 cette égalité, on obtient β = (P1 (1)) 0. On note alors α = β,
P1 Q1 1
P = ,Q= et f = f1 alors on peut écrire :
α α α
1 2 2
P 2 + 1 − X 2 Q2 = 2 (P1 ) + 1 − X 2 (Q1 ) = 1.
α
Si Q = 0 alors
419
P 2 = 1 ⇔ P 2 − 1 = 0 ⇔ (P − 1) (P + 1) = 0
7900
donc, par intégrité de R [X] , on obtient les égalités :
P −1=0 P =1
:164
ou ⇔ ou ⇒ f = ±1 ⇔ f1 = ±α = γω 0
7.41
P +1=0 P = −1
avec γ = ±α ∈ R∗ .
4.12
(R) : P 2 = 1 − 1 − X 2 Q2 ⇒ deg P 2 = deg 1 − 1 − X 2 Q2
⇔ 2 deg (P ) = deg 1 − X 2 Q2 = 2 + 2 deg (Q)
2502
2 2 2n+2 2n+1
P = (pn+1 ) X + 2pn+1 pn X + ···
:211
deg<2n+1
2
Q2 = (qn ) X 2n + 2qn qn−1 X 2n−1 + ···
None
deg<2n−1
2
X 2 − 1 Q2 = (qn ) X 2n+2 + 2qn qn−1 X 2n+1 + ···
com:
deg<2n+1
rvox.
(en divisant par pn+1 qui est non nul car P est de degré n). Si εn = 1 alors qn −pn+1 = 0
univ.
419
f : t → P (t) + iQ (t) 1 − t2
7900
2
avec (P, Q) ∈ (R [X]) avec deg (Q) = n et P 2 + 1 − X 2 Q2 = 1. Ainsi, il existe un
entier εn ∈ {−1, 1} tel que f ω −εn soit inversible dans (A, +, ×) avec
:164
f : t → P2 (t) + iQ2 (t) 1 − t2
7.41
où deg (Q2 ) < n et :
4.12
2 2
(P2 ) + 1 − X 2 (Q2 ) = 1
car
:89.8
2 2 2
∀t ∈ I, f ω −εn (t) = |f (t)| |ω (t)| = 1 × 1 = 1
(argumentaire déjà tenu). Supposons qu’il existe un entier relatif k tel que :
2502
f ω −εn = ω k ⇒ f = ω k ω εn = ω k avec k = k + εn ∈ Z.
8891
Ainsi, nous venons de démontrer, par une récurrence forte sur le degré de Q, l’existence
d’un entier relatif k tel que
582:
f = ω k ⇒ f1 = αf = αω k , α ∈ R∗ , k ∈ Z.
0753
Question 1 : Le fait que A soit un sous-anneau est une application directe du cours donc elle
ne doit pas vous poser de difficulté particulière. L’intégrité de A est plus difficile (certains
None
candidats ont oublié cette définition peu usuitée en CPGE) et la gestion du produit f g = 0
nécessite une petite astuce pour être gérable (passer au module et utiliser les règles de
com:
calculs sur les modules). Les candidats ne parvenant pas à progresser disposeront d’une aide
dans cette direction de la part de l’interrogateur. Il attend alors à ce que les raisonnements
rvox.
standards soient connus (somme de termes positives qui vaut 0 donc chaque terme est nul,
polynôme ayant une infinité de racines).
la
Question 2 : Il s’agit d’une question relativement classique. Elle peut se résoudre comme
scho
n
dans le corrigé ou bien en dérivant p fois la relation λk eiak t = 0 et en évaluant en
univ.
k=0
202 Centrale Math 1
En conservant uniquement ces équations lorsque p ∈ {0, .., n − 1} , on observe que la ma-
trice associée à ce système linéaire (par rapport aux inconnues (λk )0kn−1 ) est la matrice
de Vandermonde associée aux complexes (iak )0kn−1 qui sont deux à deux distincts. Par
conséquent, ce système est de Cramer donc λk = 0 pour tout k ∈ {0, .., n − 1} , ce qui
justifie la liberté.
Question 3. L’implication réciproque est « évidente » (aω n est inversible si a = 0 et n ∈ Z),
l’interrogateur proposant éventuellement le calcul du module de ω pour permettre au candi-
dat de se lancer. L’implication directe est bien plus subtile, elle nécessitera plusieurs aides
de l’interrogateur et s’adresse aux meilleurs candidats.
Exercice 100 Une suite (un )n∈N est périodique s’il existe T ∈ N∗ tel que ∀n ∈ N, un+T =
419
un . Le plus petit tel entier T est alors appelé période de la suite. Soit m ∈ N\ {0, 1} . On
définit la suite (Fn )n∈N de Z/mZ par F0 = F1 = 1 et, pour n ∈ N, Fn+2 = Fn+1 + Fn .
7900
1. Lorsque m ∈ {2, 3, 7, 21}, montrer que cette suite est périodique et trouver sa pé-
:164
riode.
2
2. Montrer que f : (x, y) → (y, x + y) est une bijection de (Z/mZ) dans lui-même.
3. Montrer que (Fn )n∈N est périodique de période T m2 − 1. 7.41
4.12
4. Dans Z/49Z, montrer qu’une suite (vn )n∈N vérifiant : ∀n ∈ N, vn+1 = 8vn + 11
prend toutes les valeurs de Z/49Z.
:89.8
Solution 100
2502
n 0 1 2 3 4 5
Fn 1 1 0 1 1 0
582:
3. Pour une preuve rigoureuse, on observe que la suite G = (Fn+3 )n∈N vérifie la même
relation de récurrence que (Fn )n∈N et que G possède les mêmes conditions initiales que
:211
n 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
com:
Fn 1 1 2 0 2 2 1 0 1 1
rvox.
n 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17
Fn 1 1 2 3 5 1 6 0 6 6 5 4 2 6 1 0 1 1
Structures algébriques et arithmétique 203
On observe que F16 = F0 , F17 = F1 donc la suite (Fn )n∈N est périodique de période 16
(même argumentaire que pour m = 2 avec G = (Fn+16 )n∈N ).
m = 21 Voici les valeurs consécutives de (Fn )n∈N
n 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17
Fn 1 1 2 3 5 8 13 0 13 13 5 18 2 20 1 0 1 1
On observe que F16 = F0 , F17 = F1 donc la suite (Fn )n∈N est périodique de période 16
(même argumentaire que pour m = 2 avec G = (Fn+16 )n∈N ).
2 2
2. Soit (a, b) ∈ (Z/mZ) . Cherchons (x, y) ∈ (Z/mZ) tel que :
y=a x=b−a
f (x, y) = (a, b) ⇔ (y, x + y) = (a, b) ⇔ ⇔
x+y =b y=a
2
donc tout élément (a, b) ∈ (Z/mZ) possède un antécédent et un seul donc f est une
2
bijection de (Z/mZ) dans lui-même.
2
3. On considère la suite U de (Z/mZ) définie par : ∀n ∈ N, Un = (Fn , Fn+1 ) . Une
récurrence immédiate montre que :
419
∀n ∈ N, Un = f n (U0 , U1 ) = f n 1, 1 .
7900
2
avec f n = f ◦ · · · ◦ f . Comme f est une bijection de (Z/mZ) sur lui-même et que
:164
n fois 2
f 0, 0 = 0, 0 , on en déduit que f réalise une bijection de F = (Z/mZ) \ 0, 0
sur F. Comme 1, 1 ∈ F, on peut affirmer que la suite U est à valeurs dans F qui est7.41
2
4.12
de cardinal m2 − 1. Supposons que ∀ (k, q) ∈ 0, .., m2 − 1 avec k = q alors Uk = Uq .
Dans ce cas, les m2 éléments (Un )0nm2 −1 sont deux à deux distincts et appartiennent
2
:89.8
à F qui est de cardinal m2 − 1. Ceci est absurde donc il existe (k, q) ∈ 0, .., m2 − 1
avec k = q tels que Uk = Uq . Quitte à échanger k et q, on peut supposer que k < q.
2502
2
Puisque, pour tout entier n, on a Un = f n (U0 ) et que f est une bijection de (Z/mZ)
sur lui-même, on a :
8891
k k k
Uk = Uq ⇔ f k (U0 ) = f q (U0 ) ⇒ f −1 f (U0 ) = f −1 (f q (U0 ))
582:
4. Le plus simple serait de calculer les 49 premières valeurs de (vn )0n49 pour le constater
... mais cela serait un peu long et il est probable que l’examinateur demande une autre
None
Z/49Z → Z/49Z
f:
x → 8x + 11
la
scho
est une bijection de Z/49Z sur Z/49Z. En effet, pour tout a ∈ Z/49Z, on a les équiva-
lences suivantes :
univ.
donc tout élément a ∈ Z/49Z admet un antécédent et un seul par f. Les 50 éléments
(vn )0n49 appartiennent à Z/49Z qui est de cardinal 49 donc il existe (k, q) ∈ {0, .., 49}
avec k < q et :
Les suites (vn )n∈N et (vn+q−k )n∈N vérifient la même relation de récurrence et la même
condition initiale donc elles sont égales, ce qui prouve la périodicité. Notons T sa période
minimale alors T ∈ {1, .., 49} (car T q − k q 49) et, par construction, les éléments
(vk )0kT −1 sont deux à deux distincts. Montrons que T = 49, ce qui prouvera que la
suite (vn )n∈N prend les 49 valeurs possibles de Z/49Z.
Pour simplifier les calculs, on présumera que v0 = 0 donc vT = v0 = 0 et, pour tout
n < T, vn = v0 = 0. Explicitons la suite (vn )n∈N . Pour tout n 1, on a :
2
vn = 8vn−1 + 11 = 8 8vn−2 + 11 + 11 = 8 vn−2 + 11 1 + 8
2 3 2
= 8 8vn−3 + 11 = 8 vn−3 + 11 1 + 8 + 8 = · · ·
419
n−1
n−1
n k k
= 8 v0 + 11 8 = 11 8
7900
k=0 k=0
(par une récurrence laissée au lecteur). Comme 11 est premier à 49 = 72 , 11 est inversible
:164
dans Z/49Z donc on a les équivalences suivantes :
T
−1
k
T
−1 7.41
k
vT = 0 ⇔ 11 8 = 0 ⇔−1 (E0 ) : 8 = 0.
4.12
On est tenté d’utiliser la formule sur les sommes géométriques (valable dans un corps)
mais 1 − 8 (le dénominateur potentiel) vaut −7 qui n’est pas inversible dans Z/49Z (car
2502
k q
8 = 7+1 = q 7
= 1 + k7.
q=0 =0 si q2
0753
T
−1 T
−1
T (T − 1)
1 + k7 = 0 ⇔ T + 7 k =0⇔T +7× = 0.
None
2
k=0 k=0
com:
T + 7 × T (T − 1) = 0 ⇔ T × 1 + 7 (T − 1) = 0.
rvox.
c’est-à-dire que 49 divise T. Comme T ∈ {1, .., 49} , la seule possibilité est T = 49, ce
qui permet de conclure.
univ.
Structures algébriques et arithmétique 205
419
2πiak 2
Si a ∈ Fp , on note τ (a) = exp .
7900
p
k∈Fp
2. Montrer que si a ∈ Fp , alors τ (a) = τ 1 .
∗2
:164
3. Montrer que si b ∈ Fp∗ \Fp∗2 , τ b + τ 1 = 0.
7.41
Solution 101
4.12
x = y ⇔ x ≡ y [p] ⇔ ∃k ∈ Z, x = y + kp
2πix 2πi (y + kp) 2πiy
2502
2. On considère l’application
0753
Fp → C
ϕ: 2πix
x → exp
:211
p
(qui est bien définie d’après la question précédente) alors on peut écrire la formule :
None
2
∀a ∈ Fp , τ (a) = ϕ a.k .
com:
k∈Fp
2
2
ϕ y 2 .k =
la
(S) : τ (a) = ϕ yk .
scho
k∈Fp k∈Fp
Comme p est un nombre premier, Fp est un corps donc tout élément de Fp∗ est inversible,
univ.
réciproque ψ : k → y −1 k (ψ
◦ψ = ψ ◦ψ = Id). Dès lors, on peut effectuer le changement
de variable z = yk = ψ k dans la somme de la relation (S) , ce qui nous donne :
τ (a) = ϕ z2 = τ 1 .
z∈ψ(Fp )=Fp
3. Soit b ∈ Fp∗ \Fp∗2 . On note V = bx, x ∈ Fp∗2 . Nous allons montrer que Fp∗2 ∪ V est
une partition de Fp∗ . Comme Fp est un corps, Fp∗ est un groupe pour la multiplication donc
Fp∗2 et V sont des sous-ensembles de Fp∗ . Montrons que Fp∗2 , V forme une partition de
Fp∗ . Supposons qu’il existe z ∈ Fp∗2 ∩ V alors :
2
∃x ∈ Fp∗ , z = x2 x
⇒ by 2 = x2 ⇒ b = ∈ Fp∗2 ,
∃y ∈ Fp∗ , z = by 2 ÷y 2 y
ce qui est absurde donc Fp∗2 ∩ V = ∅. Comme b ∈ Fp∗ , si x ∈ Fp∗2 alors bx ∈ V, ce qui
permet de définir l’application
∗2
419
Fp → V
ψ: .
x → bx
7900
Par construction de V, elle est surjective. En outre, elle est injective car si x, y ∈ Fp∗2
:164
alors on a les équivalences suivantes :
ψ (x) = ψ (y) ⇔ bx = by ⇔ x = y.
÷b=0
7.41
4.12
Par conséquent, ψ réalise une bijection de Fp∗2 sur V donc card Fp∗2 = card (V ) . Cal-
culons le cardinal de Fp∗2 . On remarque que :
:89.8
p−1
2502
∗
Fp = k, k ∈ {1, ..., p − 1} = k, −k, k ∈ 1, ...,
2
8891
2 2
(car p − k = −k) et comme k = −k pour tout k ∈ Fp ), on en déduit les égalités
ensemblistes suivantes :
582:
∗2 2 2 p−1 2 p−1
Fp = k , −k / k ∈ 1, ..., = k , k ∈ 1, ...,
0753
2 2
2
:211
p−1
Soit (k, q) ∈ 1, .., tel que :
2
None
2 2
k = q2 ⇔ k − q2 = 0 ⇔ k − q k + q = 0
com:
p−1 p−1
Comme k − q ∈ − , .., , la relation (1) entraine que k − q = 0 (le nombre
2 2
univ.
k−q 1 1
est entier et compris entre − et ). Comme k + q ∈ {2, .., p − 1} , la relation (2)
p 2 2
Structures algébriques et arithmétique 207
k+q
est impossible (le nombre est entier strictement positif et strictement inférieur à
p
1). Au final, la seule possibilité est k − q = 0 ⇔ k = q donc
∗2 p−1 p−1
card (V ) = card Fp = card 1, ..., = .
2 2
L’union Fp∗2 ∪ V est disjointe, on peut écrire la formule :
card Fp∗2 ∪ V = card Fp∗2 + card (V ) = p − 1 = card Fp∗ .
Comme Fp∗2 ∪ V est inclus dans Fp∗ , on en déduit l’égalité ensembliste :
Fp∗2 ∪ V = Fp∗ .
Ainsi, Fp∗2 , V est une partition de Fp∗ donc {0} , Fp∗2 , V est une partition de Fp .
D’après la relation de Chasles, on obtient :
(p−1)/2
2
(p−1)/2
2
(p−1)/2
2
τ b = ϕ b.k =ϕ 0 + ϕ b.k + ϕ b.−q
419
k=−(p−1)/2 k=1 q=1
=ϕ(b.q 2 )
7900
(p−1)/2
2
= ϕ 0 +2 ϕ b.k = ϕ 0 + 2 ϕ k
:164
k=1 k∈V
(p−1)/2 2 (p−1)/2
(p−1)/2
7.41
2 2
τ 1 = ϕ k =ϕ 0 + ϕ k + ϕ −q
q=1
4.12
k=−(p−1)/2 k=1
=ϕ(q 2 )
:89.8
2
(p−1)/2
= ϕ 0 +2 ϕ k =ϕ 0 +2 ϕ k
2502
k=1 k∈Fp∗2
On en déduit l’égalité :
8891
τ b +τ 1
= ϕ 0 + ϕ k + ϕ k = ϕ k
2
582:
2πik 1 − ζp
= exp = ζk = =0
p ζ=e2πi/p ζ=1 1−ζ
k=0 k=0
:211
Question 3 : L’idée maitresse est que Fp∗2 ∪ bFp∗2 est une partition de Fp∗ et l’interrogateur
scho
x
Exercice 102 Soit H l’ensemble des points de M2,1 (R) tels que x2 − 3y 2 = 1.
y
a b
1. Montrer qu’il existe une unique matrice A = à coefficients dans N telle que
1 c
A (H) ⊂ H.
2. Montrer que H ∩ N2 est infini.
k 1
3. Montrer H ∩ N = A X0 , k ∈ N où X0 =
2
.
0
Solution 102
1. On procède par analyse-synthèse.
a b
Phase d’analyse. Supposons qu’il existe une matrice A = à coefficients dans
1 c
419
1
N telle que A (H) ⊂ H. Comme ∈ H (car 12 − 3 × 02 = 1), on peut affirmer que
7900
0
1 a
A = ∈ H c’est-à-dire :
:164
0 1
a 2 − 3 = 1 ⇔ a2 = 4 ⇔ a = 2
7.41
2 −2 2
(car a ∈ N). Comme ∈ H et ∈ H (car (±2) − 3 × 12 = 1), on peut affirmer
4.12
1 1
que :
:89.8
2 b+4
A 1 = c+2 ∈H
2 2
2502
(b + 4) − 3 (c + 2) = 1
⇔ 2 2
(b − 4) − 3 (c − 2) = 1
A −2 = b − 4 ∈ H
8891
1 c−2
(1) : b2 + 8b + 16 − 3c2 − 12c − 12 = 1
⇔
582:
⇒
(1) + (2) : b2 − 3c2 + 3 = 0
3c
:211
b=
2 b = 3c
2 c=2
⇒ ⇔ ⇔
None
2
3c b=3
2
− 3c + 3 = 0 c2 = 4
2
com:
2 3
(car c 0) donc A = .
rvox.
1 2
2 3 x
Phase de synthèse. On pose A = . Soit ∈ H c’est-à-dire x2 − 3y 2 = 1
la
1 2 y
scho
x 2x + 3y
alors A = et on a la formule :
y x + 2y
univ.
2 2
(2x + 3y) − 3 (x + 2y) = x2 − 3y 2 = 1
Structures algébriques et arithmétique 209
x
donc A ∈ H.
y
xk
2. On considère la suite (uk )k∈N = définie par la relation de récurrence :
yk k∈N
1 xk+1 = 2xk + 3yk
u0 = , ∀k ∈ N, uk+1 = Auk ⇔ .
0 yk+1 = xk + 2yk
Prouvons par récurrence la propriété (Pk ) : « uk ∈ H, xk ∈ N, yk ∈ N ». (P0 ) est
manifestement vraie. Supposons (Pk ) vérifiée pour un certain entier k. Comme uk ∈ H
alors, d’après la question précédente, on peut affirmer que uk+1 = Auk ∈ H. En outre,
xk+1 et yk+1 sont des entiers naturels (comme somme et produit d’entiers naturels), ce
qui prouve (Pk+1 ) et achève la récurrence.
En particulier, pour tout entier k, yk est positif donc
xk+1 2xk ⇒ xk 2k x0 = 2k
(par une récurrence immédiate). Par conséquent, on peut affirmer que lim xk = +∞,
k→+∞
419
ce qui nous assure que la suite (uk )k∈N prend une infinité de valeurs distinctes. Comme
elle est à valeurs dans H ∩ N2 , l’ensemble H ∩ N2 est infini.
7900
3. D’après la réponse à la question précédente, on a l’inclusion :
:164
k
A X0 , k ∈ N ⊂ H ∩ N2 .
Prouvons l’inclusion réciproque. Soit X =
x 7.41
∈ H ∩ N2 . Si y = 0 alors :
y
4.12
x2 = 1 + 3y 2 = 1 ⇒ x = 1 ⇒ X = X0 = A0 X0 .
:89.8
x∈N
−1 1 t 2 −3 −1 2x − 3y
A = Com (A) = et A X = ,
det (A) −1 2 2y − x
8891
2 2
avec (2x − 3y) − 3 (2y − x) = x2 − 3y 2 = 1
582:
inégalités suivantes :
:211
x2 = 1 + 3y 2 y 2 + 3y 2 = 4y 2 i.e. x2 4y 2 ⇒ (∗) : x 2y
x,y∈N
√
None
x2 = 1 + 3y 3y ⇒ x 3y.
2 2
√ 3
En outre, on a 3 car, ces deux nombres étant positifs, on a les équivalences
com:
2
suivantes : 2
√
rvox.
3 3
3 ⇔3 ⇔ 4 × 3 32 ⇔ 4 3
2 2 ×4>0 ÷3>0
la
√ 3
et cette dernière inégalité est vraie. Ainsi, on peut affirmer que x 3y y. Cette
scho
2
inégalité combinée à l’inégalité (∗) montrent les inégalités :
univ.
2x − 3y 0 et 2y − x 0
210 Centrale Math 1
cela nous permet d’envisager une récurrence forte sur la valeur de x +y.
x
Pour tout entier n 1, montrons la propriété (Pn ) : « pour tout X = ∈ H ∩ N2 tel
y
que x + y = n, il existe k ∈ N tel que X = A X0 ».
k
x
Initialisation n = 1. Soit X = ∈ H ∩ N2 tel que x + y = 1. Comme x = 0
y
est impossible
(car x2 = 1 + 3y 2 1), on est assuré que x = 1 donc y = 0 d’où
1
X= = A0 X0 , ce qui prouve (P1 ) .
0
Hérédité. Soit n 2 et supposons la propriété (Ps ) vérifiée pour tout entier s ∈
x
{1, .., n − 1} . Soit X = ∈ H ∩ N2 tel que x + y = n. On peut affirmer que y > 0
y
(sinon, on a y = 0 donc x2 = 1 ⇔ x = 1 d’où x + y = 1 < n, ce qui est absurde). On
x∈N
419
x1
pose X1 = A−1 X = avec :
y1
7900
x1 = 2x − 3y
et x1 + y1 = x − y < x + y = n
:164
y1 = 2y − x y>0
√
G = x + y 3, (x, y) ∈ N2 et x2 − 3y 2 = 1
582:
√ 2 1
0753
0
peu de bon sens.
rvox.
Question 3 : Il est attendu du candidat qu’il justifie seul l’implication évidente. Pour
l”implication réciproque, l’idée principale est de minorer les éléments de H ∩ N2 autre que
(0, 0) . L’interaction avec l’interrogateur sera cruciale car peu de candidats seront capables
la
scho
de poursuivre seuls (sauf s’ils ont déjà traités le groupe G ou les équations de Pell-Fermat
et connaissent le point clé du raisonnement, félicitations à eux).
univ.
Structures algébriques et arithmétique 211
Exercice 103 (Centrale) Une application N de Q dans R+ est appelée valeur absolue si
— ∀x ∈ Q, N (x) = 0 ⇔ x = 0 ;
— ∀ (x, y) ∈ Q2 , N (xy) = N (x)N (y) ;
— ∀ (x, y) ∈ Q2 , N (x + y) N (x) + N (y).
Une valeur absolue N est dite ultramétrique si ∀x, y ∈ Q2 , N (x+y) ≤ max(N (x), N (y)) ;
N est dite triviale si elle est constante sur Q∗ .
Si p est un nombre premier, on note ν p (n) la valuation p-adique de n c’est-à-dire le plus
grand entier naturel k tel que pk divise n. On pose par convention ν p (0) = +∞ et p−∞ = 0.
1. Soit N une valeur absolue. Déterminer N (1) et N (−1).
a
2. Soit q = ∈ Q∗ , où a, b ∈ Z∗ 2 , et p un nombre premier.
b
Montrer que ν p (a) − ν p (b) ne dépend que de q. On le notera ν p (q).
3. On définit, pour q ∈ Q, |q|p = p−ν p (q) .
Montrer que | |p est une valeur absolue ultramétrique.
4. Soit N une valeur absolue ultramétrique non triviale.
Montrer qu’ il existe α ∈ R∗+ et p premier tels que N = |.|α
p.
419
Solution 103
7900
1. Comme 1 × 1 = 1, (−1) × (−1) = 1et N (1) = 0 (car 1 = 0), on a les égalités suivantes :
:164
N (1) = N (1 × 1) = N (1) N (1) ⇒ 1 = N (1)
÷N (1)=0
7.41
2
1 = N (1) = N ((−1) (−1)) = N (−1) N (−1) = (N (−1))
4.12
b1 b2
a1 a2
2502
= ⇔ (E1 ) : a1 b2 = b1 a2 .
b1 b2
8891
Soit i ∈ {1, 2} . Par définition, pour tout i ∈ {1, 2}, pvp (ai ) | ai et pvp (bi ) | bi avec
pvp (ai )+1 ai et pvp (bi )+1 bi . C’est-à-dire qu’il existe des entiers ai et bi tels que ai =
ai pvp (ai ) et bi = bi pvp (bi ) avec p ne divisant ni ai ni bi . Comme p est un nombre premier,
582:
cela signifie que p est premier avec ai et bi . L’égalité (E1 ) devient :
0753
a1 pvp (a1 ) b2 pvp (b2 ) = b1 pvp (b1 ) a2 pvp (a2 )
⇔ (E2 ) : a1 b2 pvp (a1 )+vp (b2 ) = b1 a2 pvp (b1 )+vp (a2 ) .
:211
pvp (a1 )+vp (b2 ) | a1 b2 pvp (a1 )+vp (b2 ) = b1 a2 pvp (b1 )+vp (a2 ) .
com:
Comme p est premier avec a2 et b1 , le lemme de Gauss montre qu’il est premier avec
b1 a2 donc pvp (a1 )+vp (b2 ) est premier avec b1 a2 . D’après le lemme de Gauss, on en déduit
rvox.
la divisibilité :
la
pvp (a1 )+vp (b2 ) | pvp (b1 )+vp (a2 ) ⇒ vp (a1 ) + vp (b2 ) vp (b1 ) + vp (a2 ) .
scho
pvp (b1 )+vp (a2 ) | b1 a2 pvp (b1 )+vp (a2 ) = a1 b2 pvp (a1 )+vp (b2 )
212 Centrale Math 1
et le même argumentaire (en échangeant a2 avec a1 ainsi que b1 avec b2 ), on obtient
l’inégalité :
vp (b1 ) + vp (a2 ) vp (a1 ) + vp (b2 ) ⇒ vp (a1 ) + vp (b2 ) = vp (b1 ) + vp (a2 )
⇔ vp (a1 ) − vp (b1 ) = vp (a2 ) − vp (b2 ) .
Ainsi, on a prouvé que vp (a) − vp (b) ne dépend pas des réprésentations (a, b) de q mais
seulement de q.
4
3. Par convention, |0|p = p−∞ = 0. Soit (x, y) ∈ Q2 , il existe (a1 , b1 , a2 , b2 ) ∈ (Z∗ ) tels
a1 a2
que x = et y = . D’après les règles de calculs sur les fractions, on a :
b1 b2
a 1 a2 a 1 b2 + a 2 b1
xy = , x+y = .
b1 b2 b1 b2
4
D’après le raisonnement tenu à la réponse de la question 2, il existe (a1 , b1 , a2 , b2 ) ∈ (Z∗ )
tel que :
∀i ∈ {1, 2} , ai = ai pvp (ai ) , bi = bi pvp (bi ) avec p premier avec ai et bi
419
⇒ |x|p = pvp (b1 )−vp (a1 ) , |y|p = pvp (b2 )−vp (a2 )
7900
On en déduit que :
a1 a2 = pvp (a1 )+vp (a2 ) a1 a2 , b1 b2 = pvp (b1 )+vp (b2 ) b1 b2
:164
Le lemme de Gauss montre que p est premier avec a1 a2 donc :
7.41
vp (a1 a2 ) = vp (a1 ) + vp (a2 ) , vp (b1 b2 ) = vp (b1 ) + vp (b2 ) ,
4.12
= pvp (b1 )−vp (a1 ) pvp (b2 )−vp (a2 ) = |x|p |y|p .
2502
Ensuite, on a l’égalité :
a1 pvp (a1 ) b2 pvp (b2 ) + a2 pvp (a2 ) b1 pvp (b1 )
8891
a 1 b2 + a 2 b1 =
= pvp (a1 )+vp (b2 ) a1 b2 + pvp (a2 )+vp (b1 ) a2 b1 .
582:
Supposons que :
0753
p1
pvp (b1 )+vp (b2 )−(vp (a1 )+vp (b2 )) = pvp (b1 )−vp (a1 ) = |x|p = max |x|p , |y|p .
la
scho
|x + y|p |y|p = max |x|p , |y|p .
Structures algébriques et arithmétique 213
donc G est bien un sous-groupe de Z. Ainsi, il existe un entier p tel que G = pZ. Montrons
419
que p est un nombre premier. Supposons qu’il existe deux entiers a et b tels que p = ab
alors on peut écrire :
7900
N (a) N (b) = N (ab) = N (p) < 1
donc N (a) < 1 ou N (b) < 1. Si N (a) < 1 alors a ∈ G = pZ donc p divise a et comme a
:164
divise p, cela entraine que a = p (car a et p sont des entiers naturels). Si N (b) < 1, par
le même raisonnement, on obtient que b = p. Ainsi, dans tous les cas, on peut affirmer
que a = p ou b = p donc p est un nombre premier. 7.41
Soit n ∈ Z∗ alors n = pvp (n) n avec n premier avec p et N (n ) 1 (car N 1 sur Z).
4.12
Si N (n ) < 1 alors n ∈ G = pZ donc p divise n ce qui est absurde donc N (n ) = 1.
:89.8
Par multiplicativité de N, on a :
vp (n) vp (n)
N (n) = (N (p)) N (n ) = (N (p)) .
2502
2
(n, m) ∈ (Z∗ ) tel que :
n
x = ⇔ mx = n ⇒ N (mx) = N (n) ⇔ N (m) N (x) = N (n)
582:
m
N (n) 1
0753
⇔ N (x) = = = 1.
N (m) 1
Ceci est absurde car N n’est pas constante donc on est assuré que N (p) > 0 (car p = 0).
:211
ln (N (p))
On pose α = − ∈ R∗+ et, pour tout n ∈ Z∗ , on a :
None
ln (p)
v (n) v (n) vp (n)
N (n) = (N (p)) p = (exp (ln (N (p)))) p = (exp (−α ln (p)))
com:
−α vp(n) α
α
= p = p−αvp (n) = p−vp (n) = |n|p .
rvox.
2 n
Par conséquent, pour tout x ∈ Q∗ , il existe (n, m) ∈ (Z∗ ) tel que x = donc
m
la
scho
N (n)
α
|n|p n α
α
N (x) = = α = = |x|p .
N (m) |m|p m p
univ.
214 Centrale Math 1
G = {n ∈ Z, N (n) < 1}
et le fait de prouver qu’il s’agit d’un sous-groupe de Z et d’en déduire sa forme sera très
valorisée.
419
7900
:164
7.41
4.12
:89.8
2502
8891
582:
0753
:211
None
com:
rvox.
la
scho
univ.
Structures algébriques et arithmétique 215
5.3 Mines-Ponts
Exercice 104 (Mines-Ponts) Soit a un nombre impair.
n−2
1. Soit n un entier supérieur ou égal à 3. Montrer a2 ≡ 1 [2n ].
2. En déduire les entiers n ∈ N∗ pour lesquels le groupe des inversibles de l’anneau
Z/2n Z est cyclique.
Solution 104 1. Comme a est un entier impair positif, il existe un entier naturel q tel que
n−2
a = 2q + 1. Prouvons par récurrence sur n 3 l’assertion (Hn ) : « a2 ≡ 1 [2n ] »
Initialisation n = 3. Un calcul direct nous donne :
3−2 2
a2 = a2 = (2q + 1) = 4q 2 + 4q + 1 ≡ 1 22
donc (H3 ) est vrai.
Hérédité. Supposons que (Hn ) soit vraie pour un certain entier n 3 alors l’égalité
n−2
a2 ≡ 1 [2n ] signifie qu’il existe un entier k tel que
n−2 n−1 n−2
n−2 2
2
a2 = 1 + 2 n k ⇒ a2 = a2×2 = a2 = (1 + 2n k)
419
= 1 + 2n+1 k + 22n k 2 ≡ 1 2n+1
7900
(car 2n = n + n n + 3 n + 1 donc 22n est divisible par 2n+1 ), ce qui démontre (Hn+1 )
:164
et achève la récurrence.
2. Notons U l’ensemble des inversibles de Z/2n Z c’est-à-dire :
7.41
U = k, pgcd (k, 2n ) = 1 et k ∈ {0, .., 2n − 1} .
4.12
Soit k ∈ 0, .., 2n−1 Comme n 1 et que 2 est un nombre premier, k est premier avec
:89.8
U = 2q + 1, 0 2q + 1 2n − 1
2n − 2
8891
= 2q + 1, −1/2 q
2
2q + 1, 0 q 2n−1
582:
= −1 .
Ainsi, l’ensemble U est de cardinal 2n−1 . Supposons que U soit cyclique c’est-à-dire qu’il
0753
montre l’égalité :
n−2 n−2
a2 ≡ 1 [2n ] ⇒ a2 =1
com:
donc l’ordre m de a divise 2n−2 . Ainsi, le groupe a engendré par a est de cardinal
rvox.
Si n = 1 alors U = 1 est cyclique car engendré par 1.
scho
0
Si n = 2 alors U = 1, 3 est cyclique car engendré par 3 (puisque 3 = 1).
univ.
419
Solution 105
7900
1. Utilisons l’astuce du début de carré puis une identité remarquable :
2
:164
X 4 + 4 = X 2 + 2 − 4X 2 = X 2 + 2 − 2X X 2 + 2 + 2X .
7.41
Ainsi, le polynôme X 4 + 4 est le produit de deux polynômes non constants de Q [X] donc
il n’est pas irréductible dans Q [X] .
4.12
n4 + 4 = n2 − 2n + 2 n2 + 2n + 2 .
2502
Comme
2
n2 + 2n + 2 2 > 1 et n2 − 2n + 2 = (n − 1) + 1 > 1
8891
7
Exercice 106 (Mines-Ponts) Soit P = (X + 1) − X 7 − 1.
com:
2πi
1. Calculer P (j) (avec j = exp ). En déduire la factorisation de P en facteurs
3
rvox.
X −1
2. Donner la décomposition en éléments simples dans R [X] de 2 .
scho
7
(X + 1) − X 7 − 1
univ.
Structures algébriques et arithmétique 217
Solution 106
1. Rappelons que j 3 = 1 et, comme j = 1, on a également :
1 − j3
1 + j + j2 = = 0 ⇒ 1 + j = −j 2 .
1−j
On en déduit les égalités suivantes :
7 2
P (j) = −j 2 − j j 3 − 1 = −j 14 − j − 1
4
= −j 2 j 3 − j − 1 = − 1 + j + j 2 = 0
419
3
= 42 −j j 3 − j 2 = 42 −j − j 2 = 0
7900
donc j est racine double de P. Comme P est à coefficients réels, on en déduit que j est
:164
racine double de P car
P j = P (j) = 0, P j = P (j) = 0, P j = P (j) = 0. 7.41
4.12
6
6
7 7
P (X) = X 7 + Xk + 1 − X7 − 1 = Xk
2502
k k
k=1 k=1
8891
2 2
P (X) = 7X (X + 1) (X − j) X − j .
:211
=Q(X)
None
2
Q (X) = (X − j) X − j = X − 2 Re (j) X + |j| = X2 + X + 1
rvox.
2π 1
(car Re (j) = cos = − ) d’où l’égalité :
3 2
la
2
scho
P (X) = 7X (X + 1) X 2 + X + 1 .
419
F (X) = 2 1 − + .
7 X + 1 X (X + 1)
7900
En utilisant la décomposition en élements simples suivantes :
:164
1 1 1
(∗) : = −
X (X + 1) X X +1
2
1 4 1
F (X) = 1 − +
:89.8
72 X +1 X
1 1 16 8 2 8
= 1+ 2 + 2 − X + 1 + X − X (X + 1)
2502
72 X (X + 1)
8891
1 1 16 8 2 8 8
=
72
1+ 2 +
X 2 − X +1 + X − X + X +1
(X + 1)
582:
1 6 1 16
= 1− + 2+ 2
72
0753
X X (X + 1)
Commentaires 106 Si la première question est relativement standard (même si elle est
demande un peu d’initiative et d’autonomie du candidat en utilisant les propriétés des
racines des polynômes à coefficients réels et de deviner d’autres racines immédiates), la
com:
preuve) et seul le cas des polynômes scindés à racines simples est enseigné par tous (éven-
tuellement des idées pour les racines doubles). L’interaction avec l’interrogateur sera pro-
la
bablement importante pour cette question (il guidera le candidat sur une stratégie efficace
scho
si celui-ci n’en a pas) et la maitrise des calculs par le candidat sera un élément essentiel
de la réussite à cette deuxième question.
univ.
Structures algébriques et arithmétique 219
Solution 107
1. On procède par contraposée. Soit n un entier qui n’est pas un nombre premier alors il
existe deux entiers a, b différents de 1 et n tels que n = ab. On peut alors écrire :
b
Mn = 2ab − 1 = (2a ) − 1.
1 = 21 − 1 < 2a − 1 < 2n − 1 = Mn
419
suivantes :
7900
b
2a − 1 = m ≡ 0 [m] ⇒ 2a ≡ 1 [m] ⇒ (2a ) ≡ 1b [m]
⇔ 2ab ≡ 1 [m] ⇒ Mn ≡ 0 [m]
:164
donc m divise Mn , ce qui prouve que Mn n’est pas un nombre premier. Par contraposée,
7.41
si Mn est un nombre premier, on peut affirmer que n est un nombre premier.
2. Comme q divise Mp , on a les congruences suivantes :
4.12
(E2 ) : 2 = 1
donc 2 est un élément d’ordre fini et comme G est un groupe fini, on obtient la divisibilité
582:
suivante
(E3 ) : m | card (G) = q − 1
0753
Par définition d’un ordre, on a m 1 et l’égalité (E2 ) entraine que m divise p. Comme
p est un nombre premier, on peut affirmer que m = 1 ou m = p. Si m = 1 alors l’égalité
:211
ce qui est absurde donc m = p. Cette égalité combinée à la divisibilité (E3 ) montre que :
com:
p | q − 1 ⇔ ∃s ∈ Z, q − 1 = sp ⇔ q = sp + 1.
rvox.
Comme p > 0, Mp est un nombre impair et q le divise donc q est impair (si q est pair
alors 2 divise q, q divise Mp donc 2 divise Mp d’où Mp est pair, ce qui est absurde).
la
Comme p 3 est un nombre premier, il est nécessairement impair donc s est nécessai-
rement un nombre pair c’est-à-dire qu’il existe un entier (relatif ) k tel que :
univ.
s = 2k ⇒ q = 2kp + 1.
220 Mines-Ponts
1
q 3 ⇔ 2kp + 1 3 ⇔ kp 1 ⇒ k > 0 ⇒ k ∈ N∗ .
p
Remarque. Si p = 2 alors Mp = 3 dont le seul diviseur premier est q = 3 qui n’est pas
de la forme 2kp + 1 = 4k + 1.
Commentaires 107 La première question est assez élémentaire. Par contre, la seconde
sera sélective car elle demande une maitrise importante des résultats sur l’ordre d’un
élément (dans un groupe) et de faire le lien avec cette notion. Les meilleurs candidats pen-
seront à travailler dans Z/qZ, pour les autres, l’interrogateur l’indiquera et une discussion
s’entamera sur la structure de Z/qZ.
419
D = {d ∈ N∗ , ∃m ∈ Z tel que d | P (m)}
7900
(l’ensemble formé par les divisieurs des différentes valeurs de P sur les entiers relatifs).
Montrer que D contient une infinité de nombres premiers.
:164
Solution 108 Comme P (0) ∈ Z, il possède un diviseur premier p donc p ∈ D et D est non
vide. 7.41
Supposons qu’il n’existe qu’un nombre fini p1 , .., ps de nombres premiers distincts appartenant
4.12
à D.
Si r désigne le degré de P et ar son coefficient dominant, on dispose des dominations suivantes :
:89.8
P (n) ∼ a r nr = O (nr )
2502
n→+∞ n→+∞
⇒ ∃A ∈ R+ , ∃M ∈ R+ , ∀n A, |P (n)| M nr .
8891
Comme P n’admet qu’un nombre fini de racines, quitte à augmenter A, on peut supposer que,
pour tout n A, P (n) est non nul.
582:
Soit n ∈ N avec n N. L’entier P (n) , qui est non nul, admet uniquement des diviseurs
premiers appartenant à {p1 , .., pr } . Ainsi, sa décomposition en produit de nombres premiers est
0753
de la forme
s
:211
a (n)
P (n) = ± pi i avec ∀i ∈ {1, .., s} , ai (n) ∈ N.
i=1
None
En outre, pour chaque i ∈ {1, .., s} , comme pi est un nombre premier, on peut affirmer que :
com:
s
a (n) a (n) a (n)
pi i pi i = |P (n)| ⇒ ln pi i ln (|P (n)|) ln (M nr )
ln
rvox.
i=1
ln (M ) + r ln (n)
⇒ ai (n) ln (pi ) ln (M ) + r ln (n) ⇒ ai (n) .
la
ln (M ) + r ln (n) ln (M ) + r ln (k)
∀n ∈ {N, .., k} , 0 ai (n) ,
ln (pi ) ln (pi )
419
i k→+∞ k→+∞
i=1 i=1
s
⇒ (∗) : card (Ak ) = O ((ln (k)) )
7900
k→+∞
:164
est de degré r donc il admet au plus r racines) donc l’ensemble Ak possède au moins
k−N +1
card (Ak ) .
2502
r
s card (Ak )
En divisant cette inégalité par (ln (k)) , l’égalité (∗) montre que la suite est
8891
s
(ln (k)) k
k−N +1
bornée donc la suite l’est aussi. Or, d’après les croissances comparées, on a :
582:
s
r (ln (k)) k
0753
k−N +1 1 k
s ∼ × s → +∞,
r (ln (k)) k→+∞ r (ln (k)) k→+∞
:211
ce qui est absurde. Par conséquent, l’ensemble D contient une infinité de nombres premiers.
None
Commentaires 108 Exercice original, posé initialement aux ENS. L’interaction avec
com:
l’interrogateur sera importante et le sujet d’adresse à priori à des candidats de bon niveau.
rvox.
10 Mines-Telecom
2. Déterminer les F ∈ C (X) (fractions rationnelles à coefficients complexes) telles que
F (U) ⊂ U.
univ.
Solution 7
1. ker (u) = ker (p) . Soit x ∈ ker (u) alors :
222 Mines-Ponts
Solution 109
1. On procède par analyse-synthèse.
Phase d’analyse. Soit P ∈ C [X] tels que P (U) ⊂ U alors P est non nul donc il pos-
n
sède un degré n ∈ N et il existe des complexes (pk )0kn tel que P (X) = pk X k . Soit
k=0
z ∈ U, il existe θ ∈ R tel que z = eiθ .
Rappelons que si z ∈ C, z désigne son conjugué, on dispose des règles de calculs sui-
vantes :
2
∀ (z, z ) ∈ C2 , |z| = zz, z + z = z + z , zz = zz .
Par hypothèse, P eiθ ∈ U donc on a l’égalité suivante :
iθ 2
P e = 1 ⇔ (∗) : P eiθ P (eiθ ) = 1.
419
n
n
n
n
k
P (eiθ ) = pk (eiθ ) = pk eikθ = pk eikθ = pk e−ikθ
7900
k=0 k=0 k=0 k=0
n n n
1 1 1 n−k
= pk = inθ pk ei(n−k)θ = pk eiθ .
:164
n
eikθ e (eiθ )
k=0 k=0 k=0
n
7.41
Si l’on note AP (X) = pk X n−k ∈ C [X] , la relation (∗) se réécrit :
4.12
k=0
n
:89.8
1
P eiθ nAP eiθ = 1 ⇔ P eiθ AP eiθ = eiθ
(eiθ )
2502
Ainsi, le polynôme P (X) AP (X) − X n possède une infinité de racines (tous les éléments
8891
n
|P (z)| = 1 ⇔ |az n | = 1 ⇔ |a| |z| = 1 ⇔ |a| = 1.
None
m
∀z ∈ U, |P (z)| = |a| |z| = 1 × 1m = 1.
Conclusion : Les polynômes P ∈ C [X] tels que P (U) ⊂ U sont exactement les poly-
rvox.
P (X)
F (X) =
Q (X)
Structures algébriques et arithmétique 223
(forme irréductible de F ).
Réduction du problème. Si on note s et r les multiplicités respectives de 0 dans P et
Q, il existe deux polynômes P1 et Q1 tels que
Les polynômes P1 et Q1 sont premiers entre eux car P et Q le sont. On en déduit une
nouvelle expression de F :
P1 (X)
F (X) = X s−r .
Q1 (X)
Supposons que F (U) ⊂ U alors F est définie sur U donc Q1 ne s’annule pas sur U et P1
ne s’annule pas sur U (s’il existe z0 ∈ U tel que P1 (z0 ) = 0 alors |F (z0 )| = 0 = 1). La
fraction
P1 (X)
F1 (X) = X r−s F (X) =
Q1 (X)
419
appartient à C (X), elle est définie sur U et F1 (U) ⊂ U car :
7900
r−s
∀z ∈ U, |F1 (z)| = |z| |F (z)| = 1r−s × 1 = 1.
:164
1 Q1
Quitte à échanger F1 en G = = (qui est définie sur U, puisque P1 et Q1 ne s’y
F1 P1
7.41
annule pas, vérifie encore G (U) ⊂ U), on peut toujour supposer que deg (P1 ) deg (Q1 ) .
Notons n1 et m1 les degrés respectifs des polynômes P1 et Q1 alors n1 m1 .
4.12
Étude de F1 . Pour tout réel θ, le complexe eiθ appartient à U donc F1 eiθ aussi c’est-
à-dire :
:89.8
iθ 2 P1 e A P e iθ 2 Q 1 e A Q e
P1 e = n1
1
et Q1 e = m1
1
.
iθ
(e ) iθ
(e )
0753
P1 eiθ AP1 eiθ Q1 eiθ AQ1 eiθ
None
∀θ ∈ R, n = m
(eiθ ) 1 (eiθ ) 1
m 1 n1
⇔ eiθ P1 eiθ AP1 eiθ = eiθ Q1 eiθ AQ1 eiθ
com:
⇔ (X m1 P1 (X) AP1 (X) − X n1 Q1 (X) AQ1 (X)) eiθ = 0.
rvox.
Ainsi, le polynôme X m1 P1 (X) AP1 (X) − X n1 Q1 (X) AQ1 (X) possède une infinité de
la
Par définition, Il existe des complexes (pk )0kn1 et (qk )0km1 avec
n1
m1
P1 (X) = pk X k avec pn1 = 0 et Q1 (X) = qk X k avec qm1 = 0
k=0 k=0
n1
AP1 (X) = pk X n1 −k = p0 X n1 + p1 X n1 −1 + · · · + pn1
k=0
m1
AQ1 (X) = qk X m1 −k = q0 X m1 + q1 X m1 −1 + · · · + qm1 .
k=0
Comme p0 = P1 (0) = 0 (car 0 n’est pas racine de P1 ) et q0 = 0 (car 0 n’est pas racine
de Q1 ), on peut affirmer que AP1 et AQ1 sont de degré respectifs n1 et m1 . En passant
au degré dans la relation (E2 ) , on obtient l’égalité :
m1 + n1 + n1 = n1 + m1 + m1 ⇒ n1 = m1
⇔ deg (P1 ) = deg (AP1 ) = deg (Q1 ) = deg (AQ1 )
419
Comme C [X] est un anneau intègre, on peut simplifier X n1 = X m1 dans l’équation (E2 ),
7900
ce qui nous donne la formule :
:164
Ainsi, le polynôme P1 divise Q1 AQ1 et comme P1 est premier avec Q1 , le lemme de
Gauss montre que P1 divise AQ1 c’est-à-dire qu’il existe un polynôme R tel que 7.41
4.12
(car C [X] est un anneau intègre). Comme AQ1 et P1 sont de même degré, le polynôme
R est constant et comme AQ1 est non nul, cette constante est non nulle. Ainsi, il existe
2502
α ∈ C∗ tel que :
αP1 (X) P1 (X)
8891
A P e iθ P
P1 (eiθ ) = 1
n ⇒ P1 e = P1 (eiθ ) = 1
= AP1 eiθ
(eiθ ) 1 (eiθ )n1
:211
P eiθ iθ iθ 2(r−s) P1 eiθ
1
= 1 donc F e = 1 ⇔ 1 = |α| e ⇔ |α| = 1.
None
aucune racine dans U et k ∈ Z. Si n est le degré de P, il existe des complexes (pk )0kn
tels que :
rvox.
n
P (X) = pk X k avec p0 = 0.
la
k=0
scho
On pose
n
univ.
qui est un polynôme de degré n car p0 = 0. Supposons que AP admet une racine z ∈ U
alors il existe un réel θ tel que z = eiθ . On dispose alors des équivalences suivantes :
n
AP (z) = 0 ⇔ AP eiθ = 0 ⇔ eiθ P (eiθ ) = 0 ⇔ P eiθ = 0,
ce qui est absurde (P n’admet aucune racine dans U) donc AP n’admet aucune racine
dans U. Ainsi, pour tout a ∈ U et k ∈ Z, la fraction
P (X)
F = aX k
AP (X)
est bien définie sur U et, pour tout θ ∈ R, on a F eiθ = 1 (cf. les calculs de la fin de
la phase d’analyse) donc F (U) ⊂ U.
Conclusion : les fractions rationnelles vérifiant F (U) ⊂ U sont les fractions ration-
nelles de la forme
P (X)
F (X) = αX k avec |α| = 1, k ∈ Z, P ∈ C [X] \ {0}
AP (X)
et P (0) 0 et P (U) ⊂ C∗ .
419
=
7900
Commentaires 109 Exercice dont la première question posée relativement régulièrement
à ce concours (et la thématique est plutôt celle des concours X-ENS).
:164
Question 1 : Le point clé est d’interpréter algébriquement l’inclusion P (U) ⊂ U (ce qui
n’est pas standard pour les concours visés par cet ouvrage). L’interrogateur proposera pro-
bablement une indication du type suivant : donner un polynôme Q tel que 7.41
4.12
2
∀θ ∈ R, P eiθ − 1 = Q eiθ .
:89.8
proque sera attendue (ou bien le candidat travaille explicitement par analyse-synthèse).
P
Question 2 : Un candidat observant que les fractions X m (m ∈ Z) et/ ou et/ou
582:
AP
P
Xm conviennent sera fortement valorisé (la première car elle est facile à deviner, les
0753
AP
deux suivantes par recul sur les calculs de la question 1). L’étude de l’implication directe
:211
Exercice 110 (Mines-Ponts) Soit (G, ·) un groupe abélien de neutre e. On suppose qu’il
existe n ∈ N∗ tel que, pour tout x ∈ G, xn = e.
com:
Ga = {xa , x ∈ G} et Gb = xb , x ∈ G
la
Solution 110
G → G
1. Comme G est abélien, l’application fa : est un morphisme de groupe car ;
x → xa
a G
∀ (x, y) ∈ G2 , f (xy) = (xy) = xa y a = f (x) f (y) .
abélien
419
x = uv.
Supposons qu’il existe u ∈ Ga et v ∈ Gb tel que
7900
−1
x = u v ⇒ uv = u v ⇔ (u ) u = v v −1 .
:164
−1
Notons y = (u ) u et z = v v −1 . Comme u et u appartiennent à Ga , y appartient à
a
Ga (car Ga est un groupe) donc il existe y ∈ G tel que y = (y ) . On en déduit que
7.41
4.12
ab n
y b = (y ) = (y ) = e.
:89.8
y
⇒ u = u y = u et v = vz = vy = v,
8891
n−1
n = 2m + 1 ⇔ m = .
2
:211
Par hypothèse, on a :
None
2
∀x ∈ G, xn = e ⇔ x2m+1 = e ⇒ x2m+2 = x ⇔ xm+1 = x.
×x
com:
Si l’on note
ψ 2 : x ∈ G → xm+1 = x(n+1)/2 ∈ G
rvox.
alors :
la
m+1
∈ G, φ2 (ψ 2 (x)) = x et ψ 2 (φ2 (x)) = x2 = x2m+2 = x
scho
∀x
⇒ φ2 ◦ ψ 2 = IdG et ψ 2 ◦ φ2 = IdG
univ.
(b) Comme k et n sont premiers entre eux, d’après la relation de Bezout, il existe deux
entiers relatifs (a, b) tels que
k b k b k
1 = ak + bn ⇒ ∀x ∈ G, x = xak+bn = (xa ) (xn ) = (xa ) (e) = (xa ) .
Si l’on note
ψ a : x ∈ G → xa ∈ G
alors :
a
∀x ∈ G, φk (ψ a (x)) = x et ψ a (φk (x)) = xk = x
⇒ φk ◦ ψ a = IdG et ψ a ◦ φk = IdG
419
sur les groupes et ordre d’un élément.
7900
:164
7.41
4.12
:89.8
2502
8891
582:
0753
:211
None
com:
rvox.
la
scho
univ.
univ.
scho
larvox.
com:
None
:211
0753
582:
8891
2502
:89.8
4.12
7.41
:164
7900
419
Chapitre 6
Dénombrement
6.1 CCINP
419
Exercice 111 (CCINP) Soit n ∈ N∗ . Déterminer le nombre de surjections de {1, .., n + 1}
sur {1, ..., n}.
7900
Solution 111 Soit
:164
f : {1, .., n + 1} → {1, ..., n}
alors f est surjective si et seulement si, pour tout k ∈ {1, ..., n} , il existe (au moins) un entier
7.41
q ∈ {1, ..., n + 1} tel que f (q) = k. Comme l’ensemble {1, ..., n + 1} possède n + 1 éléments,
cela signifie qu’il existe exactement n − 1 entiers k ∈ {1, ..., n} qui possède un seul antécédent
4.12
par f et un unique entier kf ∈ {1, .., n + 1} possédant exactement deux antécédents par f. Pour
déterminer une telle application surjective f, on choisit un entier k0 parmi les n entiers de
:89.8
{1, .., n} (n choix). Pour cet entier k0 , on choisit 2 entiers q0 et q0 appartenant à {1, ..., n + 1}
n (n + 1)
2502
( n+1
2 = choix possibles). On pose alors f (q0 ) = f (q0 ) = k0 . On note
2
k1 < k2 < · · · < kn−1
8891
les n − 1 entiers de {1, ..., n} \ {k0 } . On choisit un entier q1 parmi les n − 1 entiers de
{1, ..., n + 1} \ {q0 , q0 } et on pose f (q1 ) = k1 . On choisit un entier q2 parmi les n − 2 en-
582:
tiers de {1, ..., n + 1} \ {q0 , q0 , q1 } (n − 2 choix possibles) et on pose f (q2 ) = k2 (comme k2 = k1
0753
f (qr+1 ) = kr+1 .
rvox.
n [(n + 1)!]
n n+1 (n − 1) (n − 2) · · · 1 = =
scho
2 2 2
n ∗ (n + 1)!
choix possibles c’est-à-dire qu’il y a telles surjections.
univ.
2
230 CCINP
Commentaires 111 En général, les exercices de dénombrement sont sélectifs aux oraux
CCINP et ce sujet ne fait pas exception. Il n’est pas nécessairement attendu des dénom-
brements utilisant la notion de bijection ou une formalisation très importante mais de
convaincre l’interrogateur que les comptages sont bien exhaustifs et non redondants.
419
7900
:164
7.41
4.12
:89.8
2502
8891
582:
0753
:211
None
com:
rvox.
la
scho
univ.
Dénombrement 231
6.2 Mines-Telecom
Exercice 112 (Mines-Ponts, Mines-Telecom) Soient (a, b, n) ∈ N3 . Montrer que :
n
a b a+b
= .
k n−k n
k=0
Solution 112 Par définition, pour tous entiers n, k, nk étant le nombre de parties à k éléments
n!
d’un ensemble à n éléments, on a nk = 0 si k > n ou k 0 et nk = sinon.
k! (n − k)!
On considère une urne composée de a boules blanches et b boules noires dans laquelle on pioche
simultanément n boules. Combien y a-t-il de pioches possibles ? On procède par deux comptages
distincts.
Premier comptage. Une pioche dans l’urne correspond à la sélection d’un sous-ensemble de
n boules parmi l’ensemble des a + b boules donc il y a a+b n pioches possibles.
Second comptage. Une pioche donnée contient k boules blanches et n − k boules noire. Pour
chaque k ∈ {0, .., n} , on note Pk : « la pioche contient k boules blanches et n − k boules noires
419
». Les ensembles (Pk )0kn sont deux à deux disjoints (éventuellement vide) et l’ensemble des
7900
n
pioches correspond à l’ensemble Pk donc le nombre total de pioches possibles est :
k=0
:164
n
n n
a
7.41
b
card Pk = card (Pk ) = k n−k .
k=0 k=0 k=0
4.12
En effet, notons Bk l’ensemble des parties à k éléments de l’ensemble des boules blanches et
:89.8
Nn−k l’ensemble des parties à n−k éléments de l’ensemble des boules noires. Alors l’application
ψ k qui à un couple (U, V ) ∈ Bk × Nn−k associe U ∪ V est une bijection de Bk × Nn−k sur Pk ,
ce qui permet de conclure.
2502
8891
Commentaires 112 Exercice astucieux (ou du moins, les tentatives par récurrence élé-
mentaires échouent en général) ou plutôt à interpréter la formule du point de vue combi-
582:
Exercice 113 (Mines-Telecom) Dénombrer les applications f : {1, ..., n} → {1, ..., n}
:211
telles que
f ◦ f = f.
None
Ainsi, tout élément dans l’image de f est un point fixe de f et, il est immédiat, tout point fixe
univ.
Autrement dit, on vient de montrer que S est l’ensemble des applications f : In → In dont les
points fixes sont exactement les images de f.
Fixons un ensemble J ⊂ In de cardinal r ∈ In et notons
Soit f ∈ SJ . Pour chaque i ∈ J, on a f (i) = i. Pour tout i ∈ In \J, f (i) ∈ f (In ) = J donc
il existe r choix possibles pour f (i) . Par conséquent, SJ est de cardinal rcard(In \J) = rn−r
(l’application
ψ J : f ∈ SJ → (f (i))i∈In \J ∈ J n−r
est une bijection). La famille (SJ )J∈P(In )\{∅} est une partition de S donc :
419
n−card(J)
card (S) = card (SJ ) = (card (J))
7900
J⊂P(In )\{∅} J⊂P(In )\{∅}
n
n
n
n
rn−r = rn−r rn−r
:164
= 1= r .
r=1 card(J)=r r=1 card(J)=r r=1
7.41
Commentaires 113 Les dénombrements d’applications sont généralement sélectifs pour
4.12
les candidats du concours Mines-Telecom et cet exercice en fait partie. Le point clé est de
:89.8
comprendre les conséquences de l’équation f ◦ f = f sur les liens entre les diverses valeurs
prises par f . Le point clé ici est de comprendre que les éléments de l’image sont fixes par
f et tous les autres doivent être envoyés sur l’image. Cet exercice est sélectif.
2502
8891
Solution 114 Soit A ∈ Mn (Z) (c’est-à-dire une matrice à coefficients entiers relatifs). Notons
C1 , ..., Cn les colonnes de A. La matrice A appartient à On (R) si et seulement si ses colonnes
0753
forment une famille orthonormale de Mn,1 (R) muni du produit scalaire canonique
:211
n x1 y1
.. ..
xi yi où X = . et Y = . .
None
X | Y =
i=1 xn yn
com:
a1,j n
Une colonne Cj = ... est normée si et seulement si
rvox.
n
scho
appartient à N et que la somme a2i,j = 1, cela signifie qu’il existe un unique indice
i=1
univ.
e
Autrement dit, tous les coefficients de Cj sont nuls sauf celui en ϕ (j) ligne qui vaut ±1 c’est-
à-dire que Cj = ±Eϕ(j) (où Ej est la matrice colonne dont tous les coefficients sont nuls sauf
celui de la j e ligne qui vaut 1). Comme la matrice A est inversible, pour tout
2
(j, k) ∈ {1, ..., n} avec j = k, les colonnes Cj et Ck ne peuvent être proportionnelles donc
ϕ (j) = ϕ (k) (sinon Cj = ±Eϕ(j) = ±Eϕ(k) = ±Ck ). Par conséquent,
ϕ : j → ϕ (j)
est une application injective de {1, ..., n} dans {1, ..., n} c’est-à-dire que ϕ est une bijection de
{1, ..., n} i.e. ϕ est une permutation de {1, ..., n} et
Réciproquement, si A est de cette forme alors ses colonnes forment une famille orthonormale de
Mn,1 (R) (car la base canonique de Mn,1 (R) est une famille orthonormale et que ϕ est injective)
donc A ∈ On (R) ∩ Mn (Z) .
Ainsi, on a :
— n choix possibles pour disposer l’unique coefficient non nul de la première colonne de A
419
et 2 choix pour lui attribuer la valeur du coefficient en cette position ;
— n − 1 possibles (autre que celui choix effectué pour la colonne précédente) pour disposer
7900
l’unique coefficient non nul de la deuxième colonne de A et 2 choix pour lui attribuer la
valeur du coefficient en cette position ;
:164
— n − 2 possibles (autre que les choix effectués pour les deux premières colonnes) pour
disposer l’unique coefficient non nul de la troisième colonne de A et 2 choix pour lui
attribuer la valeur du coefficient en cette position ; 7.41
— etc ;
4.12
— 1 possible (autre que les choix effectués pour les n − 1 premières colonnes) pour disposer
l’unique coefficient non nul de la dernière colonne de A et 2 choix pour lui attribuer la
:89.8
d’utiliser l’application
582:
n
{−1, 1} × Sn → On (R) ∩ Mn (Z)
ψ:
0753
n n
card (On (R) ∩ Mn (Z)) = card ({−1, 1} × Sn ) = (card ({−1, 1})) card (Sn ) = 2n n!
None
Commentaires 114 Le point clé de cet exercice est de se rappeler que les colonnes d’une
com:
matrice orthogonale sont de norme 1 pour en déduire qu’il existe un unique coefficient non
nul par colonne. L’orthogonalité des colonnes (ou l’inversibilité de la matrice) entraine qu’il
rvox.
n’existe alors qu’un coefficient non nul par ligne (sinon deux colonnes sont colinéaires). Il
n’est pas impératif de savoir formaliser le comptage (même si cela sera valorisé) mais il
la
est indispensable de montrer que l’on a tenu compte de tous les cas sans redondance (choix
scho
de n! positions pour les coefficients non nuls, pour chacun de ces coefficients, deux fois de
valeurs d’où le 2n n!).
univ.
univ.
scho
larvox.
com:
None
:211
0753
582:
8891
2502
:89.8
4.12
7.41
:164
7900
419
Chapitre 7
7.1 CCINP
419
Exercice 115 (CCINP) Soit a ∈ R. On pose
7900
n
1 (−1)
∀n ∈ N∗ , un = n et vn = .
ln (n) + (−1) na na
:164
1. Déterminer, selon les valeurs de a, la nature de la série de terme général vn .
7.41
On choisit désormais a pour que la série de terme général vn soit convergente.
2. Déterminer les valeurs de a pour lesquelles la série de terme général un − vn est
4.12
convergente.
:89.8
3. En déduire les valeurs de a pour lesquelles la série de terme général un est conver-
gente.
2502
Solution 115
1 1
1. Si a 0 alors, pour n ∈ N∗ , on a |vn | = 0 = 1 donc la suite (vn )n ne peut tendre
8891
na n
0 d’où la divergence grossière de la série vn .
582:
n
1
Si a > 0, la suite (|vn |)n = est positive et décroissante donc, d’après le critère
0753
na n
n
spécial des séries alternées, la série (−1) |vn | = vn converge.
:211
n n
None
n n n
na − (−1) (ln (n) + (−1) na ) (−1) ln (n)
un − v n = a n a = a n .
n (ln (n) + (−1) n ) n (ln (n) + (−1) na )
la
D’après les croissances comparées, on a ln (n) = o (na ) , ce qui nous donne l’équi-
scho
n→+∞
valent suivant ;
n
univ.
1
Si 2a 1 ⇔ a , on dispose de la minoration suivante valable pour tout n 2 :
2
ln (n) ln (2) ln (n) ln (2) (1) ln (n) ln (2)
⇒ ⇒ 0.
n n
2a
1/n 1/n (2) (1)∗(2) n
2a 2a n
ln (2) 1
La série = ln (2) diverge (série de Riemann de paramètre α = 1 1)
n
n n
n
donc la série (un − vn ) aussi.
n
Si 2a > 1, on fixe δ ∈ ]1, 2a[ et on a la comparaison :
ln (n) 1 ln (n) ln (n)
= o car nδ 2a = 2a−δ → 0
n2a n→+∞ nδ n n n→+∞
1
(d’après les croissances comparées puisque 2a − δ > 0). La série converge (série
n
nδ
419
de Riemann de paramètre α = δ > 1) donc la série (un − vn ) converge.
n
7900
1
Conclusion : La série (un − vn ) converge si et seulement si a > .
2
:164
n
n
3. Si a 0, la suite ((−1) n )n est bornée alors que la suite (ln (n))n tend vers +∞ donc :
a
n
(−1) ln (n) (−1)
n 7.41
un − v n ∼ = = vn .
4.12
n→+∞ na (ln (n)) na
Comme la suite (vn )n ne tend pas vers 0, la suite (un − vn )n non plus d’où la divergence
:89.8
grossière de la série (un − vn ) .
2502
n
Si a > 0, comme la série vn converge alors la série un converge si et seulement
8891
n n
1
si la série (un − vn ) converge si et seulement si a > .
582:
n
2
1
Conclusion : la série un converge si et seulement si a > .
0753
n
2
:211
+∞
k
com:
(−1)
Exercice 116 (CCINP) On considère la suite (un )n1 définie par : ∀n 1, un = 2
.
k
k=n
rvox.
1
1. Montrer que cette suite est bien définie et que un = O .
n→+∞ n2
la
N
scho
N (−1)k N k
(−1)
2. Montrer que ∀N ∈ N ,∗
= .
k2 k
univ.
N
N
k
(−1)
3. Exprimer, pour tout N ∈ N∗ , un en fonction de N uN +1 et de .
n=1
k
k=1
+∞
4. Montrer que un = − ln (2) .
n=1
Solution 116
1
1. La suite est positive, décroissante et tend vers 0 quand k → +∞ donc, d’après
k2 k1
(−1)k
le critère spécial des séries alternées, la série converge. Ainsi, on est assuré
k2
k1
de l’existence de un et, toujours d’après le critère spécial des séries alternées, on a :
(−1)n 1 1
∀n 1, |un | 2 = 2 = O .
n n n→+∞ n2
419
2. On va utiliser le théorème de Fubini en posant :
7900
k
(−1)
2 si n k N
∀ (k, n) ∈ {1, ..., N } , ak,n = k2 .
:164
0 sinon
N (−1)k N
N N
N N
k
= ak,n = ak,n = ak,n
:89.8
n=1
k2 n=1 k=1
k=n k=1 n=1 k=1 n=1
=0 si n>k
k
N N
k k N
(−1)
k k
2502
(−1) (−1)
= = 1 = .
n=1
k2 k 2 n=1 k
k=1 k=1 k=1
8891
=k
582:
N
k +∞
k N
k
(−1) (−1) (−1)
un = + = + uN +1 .
k2 k2 k2
:211
N
N N k N N
k N
(−1) (−1)
com:
un = + uN +1 = + uN +1 1
n=1 n=1
k2 n=1
q2 k n=1
k=n k=1
rvox.
N
k
(−1)
= + N uN +1 .
k
k=1
la
scho
1
1
4. D’après la question 1, on a : |un | 2
. La série
= O est à termes positifs
n n2
univ.
n→+∞
n
et converge (série de Riemann de paramètre α = 2 > 1), on peut affirmer que la série
238 CCINP
N
|un | converge donc la série un converge. Ainsi, la suite un converge ainsi
n n=1
N
n
(−1)
k
que la suite (série vérifiant le critère spécial des séries alternées). En
k
k=1 N
outre, d’après la question 1, on a les dominations suivantes :
1 N 1
N uN +1 = NO 2 = O = O → 0
N →+∞ (N + 1) N →+∞ N2 N →+∞ N N →+∞
+∞
+∞
k
(−1)
un = .
n=1
k
k=1
+∞
k
(−1)
419
Il reste à démontrer l’égalité = − ln (2) . On considère le développement en
k
7900
k=1
série entière de x → ln (1 + x) donné par :
:164
+∞
k−1 k +∞
k
(−1) x (−1) xk
(E) : ∀x ∈ ]−1, 1[ , ln (1 + x) = =− .
7.41
k k
k=1 k=1
4.12
Moralement, on peut conclure en remplaçant x par 1 mais cela n’est pas possible. Pour
cela, on contourne la difficulté en faisant tendre x vers 1 par valeurs inférieures. Le
:89.8
n
(−1) xn
rème de permutation limite-série. Pour tout n 1, on pose fn : x → . La
n
8891
série fn converge simplement sur [0, 1[ (d’après l’égalité (E)) et, pour chaque n 1,
n
lim fn (x) existe. En outre, pour chaque x ∈ [0, 1[ , la suite (fn (x))n1 est alternée, la
582:
x→1− n
x
suite (|fn (x)|)n1 = est décroissante et tend vers 0 donc, d’après le critère
0753
n n1
spécial des séries alternées, on a :
:211
+∞
xN +1 1
None
∀N ∗
∈ N , ∀x ∈ [0, 1[ , fn (x) |fN +1 (x)| =
N +1 N +1
n=N +1
+∞
com:
1
⇒ ∀N ∈ N∗ , 0 sup fn (x) → 0.
x∈[0,1[ N + 1 N →+∞
rvox.
n=N +1
+∞
la
Ainsi, la suite sup fn (x) converge vers 0 c’est-à-dire que la série de
scho
x∈[0,1[
n=N +1
N
univ.
de permutation série-intégrale :
+∞
+∞
+∞
n−1
(−1)
lim fn (x) = lim− fn (x) ⇔ lim− ln (1 + x) =
x→1−
n=1 n=1
x→1 x→1
n=1
n
+∞
n +∞
n
(−1) (−1)
⇔ ln (2) = − ⇔ = − ln (2) .
n=1
n n=1
n
419
éventuellement).
Question 4 : Il s’agit de la question la plus difficile du sujet et elle permet de récompenser
7900
les candidats ayant de l’initiative et de l’autonomie. L’interaction avec l’interrogateur sera
cruciale.
:164
7.41
n
k
4.12
n
2. Étudier la nature de la série (−1) (un − α).
n1
8891
Solution 117
0753
n−1 n
k k
None
un−1 − un = − ln (n − 1) − − ln (n)
k2 + 1 k2 + 1
k=1 k=1
n n
com:
n
1 1 n−1 1 1 1
= − × − ln =− × − ln 1 − .
la
n 1 n n 1 n
1+ 2 1+ 2
scho
n n
univ.
1
En utilisant le développement limité à l’ordre 0 en 0 de x → ainsi que le dévelop-
1+x
240 CCINP
1 1 1
Comme la série 2
= est à termes positifs et convergente (série de Riem-
n
2n 2 n n2
man de paramètre α = 2 > 1) donc la série (un−1 − un ) converge, ce qui prouve la
n
convergence de la suite (un )n .
2. La suite (vn )n = (un − α)n converge par 0 (d’après la question précédente). Étudions sa
monotonie. Pour tout n 1, on a :
419
1
vn − vn−1 = un − un−1 = − (un−1 − un ) ∼ − .
7900
n→+∞ 2n2
1
Comme la suite est négative, la suite (vn − vn−1 )n est négative à partir d’un
:164
− 2
2n n
certain rang N donc la suite (vn )n est décroissante à partir du rang N. En outre,
cette
suite tend vers 0 donc, d’après le critère spécial des 7.41
séries alternées, la série
n n
(−1) (un − α) converge d’où la convergence de la série
4.12
(−1) (un − α).
nN n1
:89.8
un−1 − un ∼ ∼ = − .
n→+∞ 2n2 n→+∞ 2n (n − 1) 2 n−1 n
1
8891
1
Comme la série − est à termes positifs et convergente (série télescopique
n−1 n
582:
n
1
associée à la suite convergente ), le théorème de sommation des restes partielles
0753
n n
des séries convergentes montre que :
:211
+∞
+∞
1 1 1
(un−1 − un ) ∼ −
None
n→+∞ 2 n−1 n
n=N +1 n=N +1
1 1 1
⇔ uN − lim un ∼ − lim ⇔ uN − α ∼ .
com:
c’est l’une des grandes méthodes d’étude des suites). Il existe une preuve plus rapide via le
scho
t
théorème de comparaison série-intégrale. La fonction f : t → 2 est continue, positive
t +1
univ.
Suites et séries numériques 241
1 − t2
et décroissante sur [1, +∞[ (puisque sa dérivée est t → 2 donc la suite
(t2 + 1)
n n n
k 1 2
t=n
f (k) − f (t) dt = − ln 1 + t
k2 + 1 2 t=1
k=1 1 k=1
n ln (2)
= un + ln √ +
1 + n2 2
converge. Comme
n n n
√ ∼ √ = 1 ⇒ lim ln √ = ln (1) = 0,
1 + n2 n→+∞ n2 n→+∞ 1 + n2
on en déduit que la suite (un )n converge.
Question 2 : Bien entendu, il faut songer au critère spécial. La difficulté étant la mono-
tonie. N’oubliez pas que les équivalents en un point fournissent le signe des suites ou des
fonctions au point considéré. Si vous n’y pensez pas, l’interrogateur vous menera sur cette
419
piste.
7900
Question 3 : Il s’agit de la question la plus discriminante de ce sujet car les sommations
des relations de comparaison n’est acquise que par une minorité (forte toute de même) de
:164
+∞
1
candidats. Pour obtenir un équivalent de , on peut également utiliser une comparai-
k2
7.41
k=n
1
son série-intégrale en considérant la fonction t → 2 (continue, positive et décroissante)
t
4.12
+∞ +∞
+∞
1 dt 1 dt 1
= = .
2502
n t2 k2 t2 n−1
n k=n n−1
8891
1
1. Montrer que converge et calculer sa somme.
n (n + 1)
0753
n1
Solution 118
1
1. On décompose en éléments simples la fraction rationnelle x → c’est-à-dire qu’il
rvox.
x (x + 1)
existe deux réels (a, b) tels que :
la
scho
1 a b
∀x ∈ R\ {0, 1} , = + .
x (x + 1) x x+1
univ.
1 1 1
∀x ∈ R\ {0, 1} , = − .
x (x + 1) x x+1
1
donc la série converge et sa somme vaut 1.
n (n + 1)
n1
2. Déterminons un développement asymptotique de un quand n → +∞ en factorisant le
terme dominant (i.e. n) dans chaque logarithme.
1 2
un = ln (n) + a ln n 1 + + b ln n 1 +
n n
419
1 2
= ln (n) + a ln (n) + ln 1 + + b ln (n) + ln 1 +
7900
n n
1 2
:164
= (1 + a + b) ln (n) + a ln 1 + + b ln 1 + .
n n
un ∼ (1 + a + b) ln (n) → ±∞
n→+∞ n→+∞
:89.8
(selon le signe de 1 + a + b) donc la série un diverge grossièrement ce qui entraine
2502
n
sa divergence.
Second cas : Si 1 + a + b = 0 alors, en utilisant le développement limité à l’ordre 2 de
8891
1 2 1 1 2 1
un = a ln 1 + + b ln 1 + = a +O + b + O
n n n→+∞ n n2 n n2
0753
a + 2b 1
= +O .
n→+∞ n n2
:211
a + 2b
Premier sous-cas : Si a + 2b = 0 alors un ∼ . Comme la série
None
n→+∞ n
a + 2b 1
= (a + 2b) est à termes de signe constant et divergente (série de Rie-
com:
n
n n
n
mann de paramètre α = 1 1), on en déduit que la série un diverge.
rvox.
n
1
1
Second sous-cas : Si a + 2b = 0 alors un = O . Comme la série est
la
n 2 n2
scho
n→+∞
n
à termes positifs et convergente (série de Riemann de paramètre α = 2 > 1), on peut
univ.
Conclusion : La série un converge si et seulement si
n
1+a+b=0 a = −2b b=1
⇔ ⇔ .
a + 2b = 0 1 − 2b + b = 0 a = −2
3. D’après la question précédente, la série un converge si et seulement si
n
∀n ∈ N∗ , un = ln (n) − 2 ln (n + 1) + ln (n + 2) .
419
deuxième et la troisième somme, on obtient, pour tout entier N 1, les égalités :
7900
N
N
N
+1 N
+2
un = ln (n) − 2 ln (p) + ln (q)
:164
n=1 n=1 p=2 q=3
=AN
= AN − 2 (AN + ln (N + 1) − ln (1)) 7.41
+ (AN + ln (N + 1) + ln (N + 2) − ln (1) − ln (2))
4.12
= −2 ln (N + 1) + ln (N + 1) + ln (N + 2) − ln (2)
:89.8
N +2
= − ln (2) + ln → − ln (2) .
N + 1 N →+∞
2502
Par conséquent, la série un converge vers − ln (2) .
8891
n
582:
Commentaires 118 Exercice d’application du cours sans difficulté majeur et bien pro-
gressif.
0753
:211
None
com:
rvox.
la
scho
univ.
244 Mines-Telecom
7.2 Mines-Telecom
Exercice 119 (Mines-Telecom) On pose :
2n
2n
2
1 1
∀n ∈ N∗ , un = et vn = arctan √ .
k k
k=n k=n
Solution 119
419
2n+2 2n
2n
2n
1 1 1 1 1 1 1
7900
un+1 − un = − = + + − −
k k k 2n + 1 2n + 2 n k
k=n+1 k=n k=n k=n
:164
1 1 1 n (2n + 2) + n (2n + 1) − (2n + 1) (2n + 2)
= + − =
2n + 1 2n + 2 n n (2n + 1) (2n + 2)
= −
3n + 2
0.
7.41
n (2n + 1) (2n + 2)
4.12
Ainsi, la suite (un )n1 est décroissante. Comme elle est manifestement positive donc
:89.8
1
− 1 est négative sur R+ . Comme f (0) = 0, on peut affirmer que :
1 + x2
8891
1
En choisissant x = √ avec k ∈ N∗ , on obtient la majoration :
0753
k
:211
2 2
1 1 1 1 1
∀k ∈ N , 0 arctan
∗
√ √ ⇒ arctan √ √ =
k
None
k k k k
(car la fonction t → t2 est croissante sur R+ ). En sommant sur k ∈ {n, ..., 2n} , on
com:
[0, 1] (puisqu’elle est continue sur le segment [0, 1]). On note M = sup f (3) . D’après
[0,1]
la
2
f (k) (0) M |x − 0|3 M |x|3
k
univ.
2
f (x) − (x − 0) ⇔ (arctan (x)) − x2
k 3! 6
k=0
Suites et séries numériques 245
1
par un calcul direct des dérivées. En choisissant x = √ pour k ∈ N∗ , on obtient la
k
majoration :
2 2 3
∗ 1 1 M 1 M
∀k ∈ N , arctan √ − √ √ = 3/2 .
k k 6 k 6k
419
= ∼ = √ → 0.
6n3/2 n→+∞ 6n 3/2 6 n n→+∞
7900
D’après le théorème d’encadrement, on peut affirmer que lim (un − vn ) = 0.
n→+∞
:164
1
4. La fonction f : t → est continue, positive et décroissante sur [1, +∞[ . En utilisant la
t
comparaison série-intégrale, on obtient les encadrements suivants : 7.41
N∗ , ∀t ∈ [k, k + 1] , f (k + 1) f (t) f (k) ⇒
4.12
∀k ∈
k+1
k+1
k+1
k+1
:89.8
2n
2n+1
2n 2n+1
1
1 1 1 2n+1
dt ⇔ [ln (t)]n un
582:
k+1 t k k
k=n n k=n k=n+1
1 1 1
0753
⇔ un + − ln 2 + un
2n + 1 n n
:211
1 1 1
⇔ − ln 2 + − un 0.
2n + 1 n n
None
1 1
Puisque lim − = 0, le théorème d’encadrement montre que :
n→+∞ 2n + 1 n
com:
1
lim ln 2 + − un = 0.
rvox.
n→+∞ n
1
la
n→+∞ n n→+∞
Remarque : comme lim (un − vn ) = 0, on en déduit que lim vn = ln (2) .
n→+∞ n→+∞
univ.
246 Mines-Telecom
n
n
n
1
vn = − ln (n) = f (k) − f (t) dt
k
k=1 k=1 1
419
d’estimer l’erreur commise par l’inégalité de Taylor (rappellons que celle-ci justifie les
développements limités usuelles donc il s’agit d’une idée naturelle). Elle permet de ré-
7900
compenser les candidats autonomes ou rapides et ayant une connaissance solide de leur
cours.
:164
7.41
Exercice 120 (Mines-Telecom) On considêre la suite définie par u0 ∈ R et, pour tout
cos (un−1 )
n 1, un = (−1)n . Déterminer la nature de la série de terme général un .
4.12
n
Solution 120 Pour tout n 1, on a :
:89.8
|cos (un−1 )| 1
|un | = → 0 ⇒ lim un = 0
2502
n n n→+∞ n→+∞
1
un = O .
582:
n→+∞ n
En utilisant le développement limité de la fonction cos à l’ordre 2 en 0, on a les comparaisons
0753
suivantes :
n
(−1)
n n
(−1) 1 (−1) 1
:211
2
un = 1 + O (un ) = 1+O 2
= +O
n→+∞ n n→+∞ n n n→+∞ n n3
None
(−1)n
La série converge (par application du critère spécial des séries alternées puisque la
n
n
com:
1
série est alternée et que la suite est postive, décroissante et tend vers 0). La série
n n1
rvox.
1
est à termes positifs et convergente (série de Riemann de paramètre α = 3 > 1) donc la
n3
la
1
n
scho
série O 3
converge. Par conséquent, la série un converge (comme somme de deux
n
n n
univ.
telles séries).
Suites et séries numériques 247
Commentaires 120 Exercice original qui permet de distinguer facilement les candidats
ayant une bonne connaissance de leur cours et sachant mettre en place les stratégies effi-
caces d’étude des séries numériques (terme général tendant vers 0, équivalent, domination,
critère spécial, convergence absolue).
(par décroissance de la fonction x → e−x ) donc la suite (un )n1 ne peut tendre vers 0 quand n
tend vers +∞. Par conséquent, la série un est grossièrement divergente.
n
Deuxième cas α ∈ ]0, 1]. On dispose des inégalités suivantes :
419
α 1
∀n 3, ln (n) 1 ⇒ (ln (n)) ln (n) ⇒ un exp (− ln (n)) =
7900
n
1
:164
(par décroissance de la fonction x → e−x ). La série étant à termes positifs et divergente,
n
n
7.41
on en déduit que la série un diverge.
4.12
n
Troisième cas α ∈ ]1, +∞[. Remarquons que :
:89.8
α
n2 un = exp (2 ln (n) − (ln (n)) ) .
2502
x = ⇒ ln (n) =
x→+∞ x=ln(n)→+∞ n→+∞
α α
⇒ 2 ln (n) − (ln (n)) ∼ − (ln (n)) → −∞ ⇒ lim n2 un = 0
582:
1
0753
1
(car lim ex = 0). Ainsi, on vient de montrer que un 2
. Comme la série
= o
x→−∞ n→+∞ n n
n2
:211
est à termes positifs et converge (série de Riemann de paramètre 2 > 1), on peut affirmer que
la série un converge.
None
n
Conclusion : La série un converge si et seulement si α > 1.
com:
n
rvox.
Commentaires 121 La thématique est assez classique. Les sujets choisissent souvent na
a
au lieu de (ln (n)) mais la stratégie est de même nature. Le terme général tend-il vers 0 ?
la
scho
Si oui, rapidement ? Utilisation alors d’une domination à l’aide d’une série de Riemann
convenablement choisie. Si cet exercice vous a posé difficulté, n’hésitez pas à le retravailler.
univ.
248 Mines-Telecom
√
an 2 n
Exercice 122 (Mines-Telecom) Donner la nature de la série √ selon les valeurs
n
bn + 2 n
de (a, b) ∈ (R∗+ )2
419
√ √
2 n √
7900
exp ( n ln (2))
n
= = exp n ln (2) − n ln (b) → 0.
b exp (n ln (b)) n→+∞
:164
En effet, on a :
√ √
n =
n→+∞
o (n) ⇒ n ln (2) − n ln (b)
n→+∞
∼ −n ln (b) 7.41 →
n→+∞
−∞
4.12
√ √
n
2 = o (bn ) ⇒ bn + 2 n
∼ bn
n→+∞ n→+∞
2502
√ √
an 2 n an 2 n a n √
n
⇒ √ ∼ = 2 .
bn + 2 n n→+∞ bn b
8891
a
Premier sous-cas 1. Pour tout entier n, on a :
582:
b
a n √ √ a n √
0753
2 n 2 n → +∞ ⇒ lim 2 n = +∞
b n→+∞ b
√
:211
an 2 n
et la série √ diverge grossièrement.
bn + 2 n
None
n
a
Second sous-cas ∈ ]0, 1[ . On a :
b
com:
a n √ a √
n2 2 n = exp (2 ln (n)) exp n ln exp n ln (2)
b a b √
rvox.
= exp 2 ln (n) + n ln + n ln (2) → 0.
b n→+∞
la
√
scho
√
2 ln (n) + n ln + n ln (2) ∼ n ln → −∞
b n→+∞ b n→+∞
Suites et séries numériques 249
a
puisque ln < 0. Ainsi, on vient de démontrer la domination :
b
a n √
n 1
2 = o .
b n→+∞ n2
1
La série est à termes positifs et convergente (série de Riemann de paramètre 2 > 1)
n
n2
√
a n √ an 2 n
donc la série 2 n
converge, ce qui prouve la convergence de la série √ .
n
b n
bn + 2 n
√
an 2 n
Conclusion : La série √ converge si et seulement si ( (a < 1 et b 1) ou (b > 1
n
bn + 2 n
et a < b) ).
Commentaires 122 Exercice original qui permet de distinguer facilement les candidats
ayant une bonne connaissance de leur cours et sachant mettre en place les stratégies ef-
ficaces d’étude des séries numériques (terme général tendant vers 0, équivalent, domina-
419
tion). Si cet exercice vous a posé difficulté, n’hésitez pas à le retravailler.
7900
Exercice 123 (Mines-Telecom) Pour tout n 1, on note cn le nombre de chiffres dans
cn
:164
l’écriture décimale de n. Montrer que la série converge et calculer sa somme.
n(n + 1)
n1
7.41
Solution 123 Soit k ∈ N. Remarquons que si n ∈ 10k , 10k+1 alors cn = k + 1 (un nombre
4.12
10k n < 10k+1 ⇔ ln 10k ln (n) < ln 10k+1 ⇔ k ln (10) ln (n) < (k + 1) ln (10)
8891
∼ = = O = o
n (n + 1) n→+∞ n2 n→+∞ n2 n→+∞ n2 n→+∞ n3/2
:211
ln (n) ln (n) 1
car n3/2 = 1/2 → 0 (d’après les croissances comparées). Comme la série
n2 n n→+∞ n3/2
None
n
3
est à termes positifs et converge (série de Riemann de paramètre > 1), on peut affirmer que
2
com:
cn
la série converge. Soit N ∈ N∗ , on pose :
n
n (n + 1)
rvox.
N
10
10N
10N 10N
1 1 1 cn cn
SN = cn × = cn − = −
la
= − = + − N +1 .
n=1
n j=2
j 1 n=2
n 10
250 Mines-Telecom
Comme cn = cn−1 si n − 1 et n appartiennent au même intervalle 10k , 10k+1 . Par contre,
si n = 10k (avec k 1 car n 2), on a n − 1 = 10k − 1 donc :
N
1 N +1
cn − cn−1 = k + 1 − k = 1 ⇒ SN = c1 + − N +1 .
10k 10
k=1
N +1
En faisant tendre N vers +∞ et comme lim = 0 (d’après les croissances comparées),
N →+∞ 10N +1
on obtient :
1
+∞
1 +∞
cn 10 10
= c1 + =1+ = .
n (n + 1) 10k 1 9
n=1 k=1 1−
10
Seconde méthode. On observe que la famille 10k , 10k+1 k∈N est une partition de N∗ . Pour
tout k ∈ N, si n ∈ 10k , 10k+1 alors cn = k + 1 et la famille
cn k+1
=
419
n (n + 1) n∈[|10k ,10k+1 |[ n (n + 1) n∈[|10k ,10k+1 |[
7900
est sommable (car elle ne contient qu’un nombre fini de termes). Pour tout k ∈ N, on pose :
:164
10k+1
−1
cn 1
Sk = = (k + 1)
n∈[|10k ,10k+1 |[
n (n + 1)
n=10k 7.41
n (n + 1)
10 −1
4.12
k+1
1 1 1 1
= (k + 1) − = (k + 1) k
− k+1
n n+1 10 10
:89.8
n=10k
k+1 9 (k + 1)
= (10 − 1) = .
2502
10k+1 10k+1
9 (k + 1) j−1
9 1
8891
La série k+1
= j converge (série dérivée de la série entière xj
10 j=k+1 10 10 j
k0 j1
1
582:
de rayon de convergence 1 et < 1). Ainsi, la série Sk converge donc, d’après le théorème
10
k
0753
cn
de sommation par paquets, la famille est sommable. Par conséquent, la série
n (n + 1) n∈N∗
:211
cn
converge et on a l’égalité :
n (n + 1)
None
n
+∞
+∞
+∞ j−1 +∞
cn 9 1 9 d j
com:
= Sk = j = x
n=1
n (n + 1) 10 j=1 10 10 dx j=0
k=0
|x=1/10
rvox.
9 d 1 9 1 10
= = = .
la
10 dx 1−x 10 2 9
|x=1/10 (1 − x)
scho
|x=1/10
univ.
Suites et séries numériques 251
419
Solution 124 Déterminons un développement asymptotique de un enutilisant,
pour commen-
7900
1 n
cer, le développement limité de x → ln (1 + x). Comme ln (t) = − ln avec t = , on
t n+1
:164
obtient :
n n+1 1
ln = − ln = − ln 1 + .
n+1 n n 7.41
On effectue un développement limité à un ordre suffisant pour que, après multiplication par n2 ,
4.12
le terme en o () forme une série absolument convergente (pour utiliser à terme les théorèmes
de comparaison des séries numériques). Pour cela, il faut utiliser un développement limité de
:89.8
2 1 2 1 1 1 1
un = cos n π ln 1 + = cos n π − + 3 +O
n n→+∞ n 2n2 3n n4
8891
π π 1
= cos nπ − + +O .
n→+∞ 2 3n n2
582:
π π n
cos nπ − + x = Re exp i nπ − + x = Re eiπ e−iπ/2 eix
:211
2 2
n n
= Re (−1) (−i) eix = − (−1) Re (i (cos (x) + i sin (x)))
None
n n
= − (−1) (− sin (x)) = (−1) sin (x) .
n π 1
un = (−1) sin +O .
n→+∞ 3n n2
rvox.
π 1 1
Comme x = +O tend vers 0 et que x = O , en utilisant le développement limité
la
3n n2 n
scho
3 π 1 1 π 1
sin (x) = x + O x = +O +O = +O ,
x→0 x→0 3n n2 n3 x→0 3n n2
252 Mines-Telecom
Commentaires 124 Exercice classique pour les concours Mines-Telecom et CCINP. L’idée
principale étant de faire des développements asymptotiques (revoir ceux préparés en MPSI
et en MP) et ... de connaitre les règles élémentaires de calculs sur les fonctions trigono-
419
métriques circulaires. Pour les développements limités, songer à atteindre un terme qui
7900
soit absolument convergent si possible (à défaut, de signe fixe).
:164
Exercice 125
√ (Mines-Telecom)
Soit (a, b) ∈ R2 . On suppose que la suite
un = tan π n + an + b est définie à partir d’un certain rang.
7.41
2
√
Solution 125 On commence par déterminer un développement asymptotique de n2 + an + b
:89.8
2 2
a b a b
n + an + b = n 1 + + 2 = n 1 + + 2 .
n n n n
8891
√ 1/2
On utilise alors le développement limité de x →
1 + x = (1 + x) à l’ordre 3 avec :
582:
a b 1
x= + 2 = O → 0,
n n n→+∞ n n→+∞
0753
2
a b 1 a b 1 a b a b
1+ + 2 = 1+ + 2 − + 2 +O + 2
None
n n n→+∞ 2 n n 8 n n n n
=O(1/n3 )
com:
a 1 b a2 1
= 1+ + 2 − +O .
n→+∞ 2n n 2 8 n3
rvox.
a 1 b a2 1
scho
un =tan πn 1 + + 2 − +O
n→+∞ 2n n 2 8 n3
univ.
aπ π b a2 1
= tan πn + + − +O .
n→+∞ 2 n 2 8 n2
Suites et séries numériques 253
419
π b a2 1
= tan − +O .
n→+∞ n 2 8 n2
7900
b a2
Premier sous-cas − = 0. Dans ce cas, en utilisant que tan (x) ∼ x, on obtient
:164
2 8 x→0
l’équivalent suivant :
π b a2
1
π b a2
7.41
un ∼ − +O ∼ − .
4.12
n→+∞ n 2 8 n2 n→+∞ n 2 8
π b a2
b a2 1
:89.8
b a2
Deuxième sous-cas − = 0. Dans ce cas, en utilisant que tan (x) = O (x) , on obtient
2 8 x→0
la domination suivante :
582:
1 1 1
un = tan O u = O O = O .
0753
n
n→+∞ n2 n→+∞ n2 n2
1
:211
La série étant à termes positifs et convergente (série de Riemann de paramètre 2 > 1),
n
n2
None
on en déduit que la série un converge.
n
com:
aπ
∃k ∈ Z, = kπ
∃k ∈ Z, a = 2k
2
la
et et
⇔ .
scho
2
b a 2
(2k)
− =0 b= =k 2
2 8 4
univ.
254 Mines-Telecom
Commentaires 125 Exercice classique pour les concours Mines-Telecom et CCINP. L’idée
principal étant de faire des développements asymptotiques (revoir ceux préparé en MPSI
et en MP) et ... de connaitre les règles élémentaires de calculs sur les fonctions trigono-
métriques circulaires. Pour les développements limités, songer à atteindre un terme qui
soit absolument convergent si possible (à défaut, de signe fixe). Il faut également être ri-
goureux pour effectuer convenablement les disjonctions de cas et traiter les cas immédiats
(typiquement, si le terme général ne tend pas vers 0).
Exercice 126 (Mines-Telecom) Soit un une série à termes strictement positifs.
1/n
1. On suppose qu’il existe 0 tel que lim (un ) = .
n→+∞
Montrer que si < 1 alors un converge et si > 1 alors un diverge.
un+1 1/n
2. On suppose qu’il existe 0 tel que lim = . Montrer que lim (un ) =
n→+∞ un n→+∞
.
419
Solution 126
7900
1/n
1. Supposons que < 1. Fixons un réel q ∈ ], 1[ . Puisque lim (un ) = < q, il existe
n→+∞
un rang N tel que :
:164
1/n
∀n N, (un ) q ⇒ un q n
(car la fonction x → xn est croissante sur R+ et que un ∈ R+ ). La série 7.41 q n étant
n
4.12
convergente (série géométrique de raison q ∈ ]−1, 1[) et la suite (un )n étant positive, on
en déduit que la série un converge.
:89.8
n
1/n
Supposons que > 1. Fixons un réel q ∈ ]1, [ . Puisque lim (un ) = > q, il existe
2502
n→+∞
un rang N tel que :
1/n
∀n N, (un ) q ⇒ un q n
8891
un+1
lim ln = ln () ⇔ lim (ln (un+1 ) − ln (un )) = ln () .
com:
n→+∞ un n→+∞
n→+∞
scho
La série ln () étant de signe constant et divergente (puisque son terme général ne
univ.
n
tend pas vers 0), le théorème de sommation des sommes partielles de séries divergentes
Suites et séries numériques 255
419
un+1
Second cas = 0. Soit ε > 0. Puisque lim = 0, il existe un rang Nε tel que :
7900
n→+∞ un
un+1
ε ⇔ 0 un+1 ε
:164
∀n Nε ,
un un
7.41
(car la suite (un )n est à valeurs positives). Pour tout entier k Nε + 1, en multipliant
les inégalités ci-dessus pour n ∈ {Nε + 1, ..., k} , on obtient la majoration :
4.12
k−1
k−1
:89.8
un+1 uk
∀k Nε , 0 ε⇔0 εk−1−Nε
un uN ε
n=Nε n=Nε
2502
1/k
lim ε1−(1+Nε )/k uNε = ε1 u0Nε = ε < 2ε,
k→+∞
0753
1/k
∀k Nε , ε1−(1+Nε )/k uNε 2ε.
None
Par conséquent, pour tout entier k Nε = max (Nε , Nε ) , on obtient :
1/k
0 (uk ) 2ε.
com:
1/k 1/k
∀ε > 0, ∃Nε ∈ N, ∀k Nε , (uk ) = (uk ) 2ε
la
scho
1/k
c’est-à-dire que lim (uk ) = 0 = .
k→+∞
univ.
256 Mines-Telecom
ou bien les théorèmes de sommation des relations de comparaison des séries. Un candidat
faisant une telle initiative et concluant sera fortement valorisé même s’il ne songe pas à
traiter le cas = 0. L’interrogateur le questionnera ensuite sur ce cas résiduel (ou la «
epsilonite » est indispensable).
419
Exercice 127 (Mines-Telecom) Soit (un )n∈N à valeurs dans R+ telle que un converge.
7900
n0
n
un−k
:164
Soit (vn )n∈N définie par : ∀n ∈ N, vn = .
2k
k=0
7.41
Montrer vn → 0 et que la série vn converge et calculer sa somme.
n→+∞
4.12
n0
1
:89.8
Solution 127 On reconnait le produit de Cauchy des séries . Ces deux séries un et
n n
2n
2502
sont absolument convergentes car elles convergent (la première par hypothèse, la seconde car il
1
s’agit d’une série géométrique de raison ∈ ]−1, 1[) et sont à termes positifs (donc, pour tout
8891
2
1 1
entier n, |un | = un et n = n ). D’après le produit de Cauchy, si, pour tout entier n, on
2 2
582:
pose :
n
1
0753
cn = un−k = vn ,
2k
k=0
:211
alors la série cn = vn converge (donc son terme général vn tend vers 0) et sa somme
None
n n
vaut :
+∞
+∞
+∞
+∞
+∞
+∞
1 1
vn = cn = un = un × =2 un .
com:
2n 1
n=0 n=0 n=0 n=0 n=0 1− n=0
2
rvox.
419
a:
xn+1
7900
fn+1 (x) = fn (x) + fn (x) .
n+1
:164
0
En particulier, pour x = xn , on obtient l’inégalité :
7.41
fn+1 (xn ) fn (xn ) = 1 = fn+1 (xn+1 ) ⇒ fn+1 (xn ) fn+1 (xn+1 ) .
4.12
Comme fn+1 est strictement croissante, on en déduit que xn xn+1 pour tout entier n
donc la suite (xn )n est décroissante. Comme elle est positive, elle converge.
:89.8
x ∈ [0, 1[, on a :
+∞ k
8891
x
− ln (1 − x) = ⇔ − ln (1 − x) = lim fn (x) .
k n→+∞
k=1
582:
Comme la suite (fn )n est croissante, pour tout entier n et tout x ∈ [0, 1[ , on a :
0753
fn (xn ) = 1 ⇒ ln (1 − xn ) −1
− ln (1 − xn )
None
⇔ 1 − xn e−1 ⇔ 1 − e−1 xn .
Soit ε > 0. Comme fn 1 − e−1 + ε → − ln e−1 − ε > − ln e−1 = 1, il existe un
com:
n→+∞
rang Nε tel que :
∀n Nε , fn 1 − e1 + ε 1 = fn (xn ) .
rvox.
n
i
Exercice 129 (Centrale-SupElec) On pose : ∀n ∈ N∗ , zn = 1+ .
k
k=1
Solution 129
1. Soient (un )n∈N et (vn )n∈N deux suites à valeurs positives avec un ∼ vn .
n→+∞
N
N
Si la série vn diverge alors un ∼ vn .
N →+∞
n0 n=0 n=0
+∞
+∞
419
Si la série vn converge alors un ∼ vn .
N →+∞
7900
n0 n=N n=N
Ces résultats perdurent si on remplace « ∼ » par « = o ( ) » ou « = O ( )»
2. D’après les règles de calculs sur le module, pour tout entier n 1, on a :
:164
n 2
7.41
n
i 1 n 1
|zn | = 2
1 + k = 1 +
k
= 1+ 2 .
k
4.12
1
ln (|zn |) = ln 1 + 2 .
2 k
k=1
8891
1
1 1
Puisque ln 1 + ∼et que la série est à termes positifs et convergente
582:
k2k→+∞ k 2 k2
k1
1
(série de Riemann de paramètre 2 > 1), on peut affirmer que la série converge.
0753
k2
k1
n
:211
1
En particulier, la suite ln 1 + 2 converge, ce qui prouve la convergence de
k
None
k=1 n
la suite (ln |zn |)n vers un certain réel L. On peut alors affirmer que
com:
(par continuité de exp sur R) donc la suite (|zn |)n converge vers un réel strictement
positif.
la
3. Notons A l’ensemble des valeurs d’adhérence de la suite (zn )n∈N c’est-à-dire l’ensemble
scho
pas le L de la réponse à la question 2). Alors, par continuité du module, la suite z(ϕ)n n
Suites et séries numériques 259
converge vers |L| . Or, la suite (|zn |)n converge vers un réel α > 0 donc, par unicité de
la limite, |L| = α, ce qui prouve l’inclusion suivante :
A ⊂ {z ∈ C, |z| = α} = S (0, α) .
Afin d’affiner notre analyse, nous allons étudier le comportement asymptotique de la
suite des arguments de zn .
i
Déterminons l’écriture exponentielle de ak = 1 + . Pour tout entier n 1, on a
k
1
|an | = 1 + 2 > 0
k
donc il existe un réel θn ∈ [−π, π[ tel que :
iθ k i 1
ak = |ak | e ⇔ 1 + = 1 + (cos (θk ) + i sin (θk ))
k k2
1
1 + 2 cos (θk ) = 1 (1) 1
⇔ k ⇒ (3) : tan (θk ) = .
419
1 1 (2)/(1) k
1 + 2 sin (θk ) = (2)
k k
7900
1 π
Comme Re (ak ) = 1 > 0 et Im (ak ) = > 0, on peut affirmer que θk ∈ 0, donc θk =
:164
k 2
1 π π
arctan (d’après (3) et que arctan est la bijection réciproque de tan sur − , .
k
On en déduit l’écriture exponentielle de zn . :
7.41 2 2
4.12
n n n n
n
iθ k iθ k
zn = ak = |ak | e = |ak | e = |zn | exp i θk .
:89.8
On a l’équivalent suivant :
2502
1 1
θk = arctan ∼ 0
8891
k k→+∞ k
1
et la série diverge (série de Riemann de paramètre 2 > 1) donc la série
582:
θk
k
k1 k
0753
n
diverge vers +∞. Ainsi, la suite Sn = θk est strictement croissante (car Sn+1 − Sn =
k=1
:211
θn+1 > 0 pour tout n), tend vers +∞ et Sn+1 − Sn → 0. Les angles polaires de zn
n→+∞
tend vers +∞ en changeant très peu de valeur (lorsque n est grand) par incrémentation
None
de l’indice. On sent que l’on pourra s’approcher autant que l’on veut de tout angle polaire
si on accepte de se décaler suffisamment de fois par 2π (ce qui ne change rien sur la
com:
z = αeiθ . Faisons une remarque fondamentale : Pour tout réel b 1, il existe un entier N
π
tel que ∀n N, SN b (car la suite (Sn )n tend vers +∞). Comme S1 = θ1 = 1 b,
la
4
scho
donc Nk + 1 Nk+1 (par définition Nk+1 = max {n, Sn bk+1 } , ce qui prouve que
la suite (Nk )k est strictement croissante. En outre, l’inégalité précédente entraine que
∀k 1, Nk k (par une récurrence immédiate) donc lim Nk = +∞. Ceci résultat
k→+∞
combiné à l’inégalité (∗) montre que lim (bk − SNk ) = 0. Par continuité sur R de la
k→+∞
419
fonction x → eix , on peut écrire :
7900
zNk = |zNk | exp (iSNk ) = |zNk | exp (i (SNk − bk )) exp (ibk )
= |zNk | exp (i (SNk − bk )) exp (iθ) exp (2πik) → αeiθ = z.
:164
k→∞
→ α → exp(i0)=1 =1
k→∞ k→+∞
7.41
Ainsi, z ∈ A, ce qui montre l’inclusion S (0, α) ⊂ A d’où l’égalité S (0, α) = A.
4.12
Question 3 : Cette question est difficile (la notion valeur d’adhérence dans C est bien
plus complexe à manipuler que dans R) et l’interaction avec l’interrogateur sera cruciale.
8891
Toute avancée significative du candidat (même avec une aide de l’interrogateur) sera bien
valorisée.
582:
0753
n
1 (−1)n ln(n)
Exercice 130 (Centrale-SupElec) Soit n ∈ N∗ . On note Hn = et un = ,
k n ln(2)
:211
k=1
où x désigne la partie entière de x.
None
∞
1
1. Soit (vn )n une suite réelle telle que : vn = O . Que dire de vk ? Le
n→+∞ n2
com:
k=n
démontrer.
1
2. Montrer qu’il existe un réel γ tel que : Hn = ln(n) + γ + O .
rvox.
n→+∞ n
la
n2
univ.
Suites et séries numériques 261
Solution 130
1
1. Comme la série est à termes positifs et converge (série de Riemann de paramètre
n
n2
2 > 1), on en déduit que la série vn converge et que :
n
+∞
+∞
1 1
vk = O 2
=O .
n→+∞ k n
k=n k=n
1
Justifions ces deux dominations. Comme vn = O , il existe un rang N et un
n→+∞ n2
réel positif M tel que
+∞
M +∞ +∞
M
+∞
1
∀n N, |vn | 2 ⇒ vk |vk | = M
n k2 k2
k=n k=n k=n k=n
+∞
+∞
1
(donc vk = O ). On remarque ensuite que :
419
n→+∞ k2
k=n k=n
7900
1 1 1 1
∀k 2, = −
k2 k (k − 1) k−1 k
:164
1
donc, en utilisant les sommes télescopiques et le fait que la suite converge, on
7.41 k k
obtient la majoration suivante valable pour tout n N :
4.12
+∞ +∞
1 1 1 1 M
v k M − = M − lim =
:89.8
1 1 1 1
donc vk = O =O car ∼ .
n→+∞ n−1 n n−1 n→+∞ n
k=n
8891
1 n+1 1 1
= − ln = − ln 1 + .
0753
n+1 n n+1 n
On utilise alors le développement limité de x → ln (1 + x) en 0 pour obtenir :
:211
1 1 1 1 1 1
vn+1 − vn = − +O = +O = O
None
1 1
(car ∼ ). D’après la question précédente, on peut affirmer que la série
n (n + 1) n→+∞ n2
rvox.
(vn+1 − vn ) converge donc, d’après le théorème sur les séries télescopiques, la suite
la
n
(vn )n converge. Notons γ sa limite alors, pour tout entier n 1, on a :
scho
+∞
1
univ.
γ − vn = lim vk − vn = (vk+1 − vk ) = O
k→+∞ n→+∞ n
k=n
262 Centrale Math 1
N
3. Pour tout entier N 1, on pose SN = un . Rappelons que, pour tout réel x, x
n=1
désigne l’unique réel k tel que k x < k + 1. Pour tout n 2, on a
ln (n) ln (2)
=1
ln (2) ln (2)
ln(n)
donc est un entier strictement positif. En outre, pour tout entier k 1, on a
ln(2)
les équivalences suivantes :
ln(n) ln(n)
= k⇔k <k+1 ⇔ k ln (2) ln (n) (k + 1) ln (2)
419
ln(2) ln(2) × ln(2)>0
⇔ ln 2k ln (n) < ln 2k+1 ⇔ 2k n < 2k+1 .
7900
ln(n)
:164
Ainsi, la suite est constante sur chaque intervalle entier 2k , 2k+1 (k ∈
ln(2) n
N∗ ). On partitionne tout intervalle entier [2, N ] en
7.41
r(N )
4.12
[2, N ] = 2k , 2k+1 − 1 ∪ 2r(N ) , N .
:89.8
k=1
ln (N )
2502
N
(−1)n ln(n)
582:
SN =
n=2
n ln(2)
k+1
0753
r(N )−1 2
−1 (−1)n ln(n) N
(−1)n ln(n)
= +
n ln(2) n ln(2)
:211
= k + r (N )
n n
k=1 k n=2 r(N ) n=2
com:
k+1
N
2 −1 (−1)n N
(−1)n
= k + r (N ) .
rvox.
n n
k=1 n=2k n=2r(N )
la
n
univ.
n
(−1)
zn = si n ∈ 2k , 2k+1 et zn = 0 si n 2k+1 .
n
Suites et séries numériques 263
La série zn est alternée et la suite (|zn |)n2k est positive, décroissante et convergeant
n
vers 0 donc, d’après le critère spécial des séries alternées, on a :
+∞ k+1 k+1
2 n 2 −1 n
(−1) 1 (−1)
zn |z2k | ⇔ ⇒ (I) : k k = o
1
.
k n 2k k2
n=2k n=2k n 2 n=2k k→+∞
1
(d’après les croissances comparées). La série étant convergente (série de Riemann
k2
k
2k+1
−1 n
(−1)
de paramètre 2 > 1) donc la série k converge absolument donc elle
n
k n=2k
N
2k+1
−1 n
(−1)
converge. Par conséquent, la suite k converge et comme la suite
n
k=1 n=2k
N
419
N
(−1)n
r (N ) tend vers 0 (majoration (I) adaptée à l’intervalle de somma-
n
7900
n=2r(N ) N
tion), on en déduit que la suite (SN )N converge c’est-à-dire que la série un converge.
:164
n
En outre, on peut affirmer que :
7.41
2k+1
−1 −1 k+1
4.12
+∞
N
N
+∞ 2
(−1)
n n n
(−1) (−1)
un = lim k + r (N ) = k .
N →+∞ n n n
:89.8
2k+1
−1 n 2k+1
−1
(−1) 1
vk = et wk =
n n
582:
n=2k n=2k
0753
1 −1 1 1
vk = + = −
None
n n n n
n∈{2k ,..,2k+1 −1} n∈{2k ,..,2k+1 −1} n∈{2k ,..,2k+1 −1} n∈{2k ,..,2k+1 −1}
n pair n impair n pair n impair
com:
1 1 1
= −( − )
n n n
rvox.
−1
2
1 1 1
scho
= 2 − wk = 2 − −wk = − −wk
n n=2q
2q k−1
q
n∈{2k ,..,2k+1 −1} q=2
et 2k 2q<2k+1
univ.
n pair
= wk−1 − wk
264 Centrale Math 1
N
2k+1
−1 n N
N
N
(−1)
k = kvk = v1 + kvk = v1 + k (wk−1 − wk )
n
k=1 n=2k k=1 k=2 k=2
N
N
N
−1 N
= v1 + kwk−1 − kwk = v1 + (j + 1) wj − kwk
j=k−1
k=2 k=2 j=1 k=2
N
−1 N
−1
= v1 + 2w1 + (j + 1) wj − kwk − N wN
j=2 k=2
N
−1
= v1 + 2w1 + wj − N wN
j=2
= v1 + 2w1 + H2N −1 − H22 −1 − N (H2N +1 −1 − H2N −1 )
= H2N −1 − N (H2N +1 −1 − H2N −1 )
419
car wj = H2j+1 −1 − H2j −1 (somme télescopique) et v1 + 2w1 − H3 = 0. En utilisant la
question 1, on obtient :
7900
1 1 1
H2N −1 = H2N − N = ln 2N + γ + O − N
:164
2 N →+∞ 2 N 2
1 1
= N ln (2) + γ + O
N →+∞ 2N
⇒ H 2 N +1 −1 − H N
2 −1 =
N →+∞
ln (2) + O
2N 7.41
4.12
N 2k+1
−1 (−1)n +∞
N
⇒ k = γ+O → γ ⇒ un = γ.
n N →+∞ 2N N →+∞
:89.8
Commentaires 130 Exercice original et progressif. Les deux premières questions sont
des questions de cours ou des applications directes du cours. La deuxième question est très
8891
valorisées.
Par exemple, cela sera le cas d’un candidat résolvant correctement
l’équation
ln(n) ln(n)
= k ou partitionnant N selon les valeurs prises par (d’où la résolution
0753
∗
ln(2) ln(2)
2k+1
−1 (−1)n
:211
de l’équation) ou bien justifiant que chaque paquet est majoré en module par
k
n
n=2
None
son premier terme. Pour les candidats n’ayant pas ces initiatives, l’interrogateur proposera
ces pistes mais il attendra que le candidat sache y répondre seul (il s’agit à chaque fois
d’application du cours).
com:
rvox.
Exercice 131 Soit P un polynôme à coefficients dans R, à partir duquel on définit la suite
u par : ∀n ∈ N, un = e2iπP (n) .
la
scho
Solution 131
1. Implication réciproque. Supposons que ∀n ∈ N, P (n) − P (0) ∈ Z alors, pour tout
entier n, il existe un entier relatif qn tel que :
∀n ∈ N, P (n) − P (0) = qn ⇔ P (n) = P (0) + qn ⇒
un = exp (2πiP (n)) = exp (2πi (P (0) + qn ))
= exp (2πiP (0)) exp (2πiqn ) = u0
=u0 =1 car qn ∈Z
419
Rk+1 [X] et supposons que la suite un = exp (2πiP (n)) converge. Notons L sa limite.
Comme, pour tout entier n, |un | = 1, on a :
7900
|L| = lim un = lim |un | = lim 1 = 1
:164
n→+∞ n→+∞ n→+∞
degk degk
k+1 k+1
· · · ∈ Rk [X] .
582:
= a(X · · · ) +
+ · · · = aX · · · ⇒ Q (X) =
+
degk degk degk degk
0753
La suite (exp (2πiQ (n)))n convergeant vers 1 avec Q ∈ Rk [X] , l’hypothèse de récurrence
(Hk ) montre que :
:211
∀n ∈ N, Q (n) − Q (0) ∈ Z.
Or, pour tout entier naturel N 1, on a :
None
N
−1 N
−1
P (N ) − P (0) = (P (k + 1) − P (k)) = Q (k)
com:
k=0 k=0
N
−1 N
−1
rvox.
∈Z
scho
N
−1
= (Q (k) − Q (0)) + N Q (0)
univ.
k=0
∈Z
266 Centrale Math 1
Cette formule restant valable pour N = 0 si on choisit q0 = 0. Grâce aux règles de calculs
sur l’exponentielle, on peut alors écrire pour tout entier n :
419
Ainsi, pour tout entier n, on a :
7900
∈Z ∈Z
P (n) − P (0) = qN + N Q (0) ∈ Z,
:164
∈Z ∈Z
7.41
ce qui démontre (Hk+1 ) et achève la récurrence.
4.12
2. Considérons la suite vn = P (n) − P (n) qui converge vers une limite L. Comme la
fonction
:89.8
f (vn ) = exp (2πiP (n)) exp (−2πi P (n)) = exp (2πiP (n))
582:
donc la suite (exp (2πiP (n)))n est convergente. D’après la question précédente, cela en-
traine que la suite (P (n) − P (0))n∈N est à valeurs dans Z. Ainsi, pour tout entier n, il
0753
u2
Exercice 132 On définit une suite (un )n1 par u1 = a ∈ R∗+ et, pour n 1, un+1 = √n .
n
n
ln (k)
On définit une suite (Sn )n1 par : ∀n 1, Sn = .
2k+1
k=1
ln (un )
1. Relier Sn−1 et .
2n
2. Discuter de la limite de la suite (un ), sauf pour une certaine valeur de a, notée a0 ,
qu’on ne cherchera pas à calculer.
3. Donner la limite de (un )n1 quand a = a0 .
Solution 132
u2
1. Pour tout n 1, un > 0 (vraie pour n = 1, si un > 0 alors un+1 = √n > 0) alors on
n
peut considérer la suite vn = ln (un ) qui satisfait à la relation de récurrence suivante :
2
u ln (n) ln (n)
419
vn+1 = ln (un+1 ) = ln √n = 2 ln (un ) − = 2vn − .
n 2 2
7900
En divisant par 2n+1 cette relation, on obtient
:164
vn+1 vn ln (n) vn+1 vn ln (n)
∀n 1, n+1
= n − n+1 ⇔ n+1 − n = − n+1 .
2 2 2 2 2 2
7.41
Pour tout entier N 2, en sommant la relation précédente pour n ∈ {1, .., N − 1} qui
fournit une somme télescopique, on obtient l’égalité :
4.12
N
−1
vN v1 ln (n) v1 vN ln (a) ln (uN )
:89.8
N
− 1
= − n+1
= −SN −1 ⇔ SN −1 = − N = − .
2 2 n=1
2 2 2 2 2N
2502
ln (k)
2. La série est à termes positifs et
2k+1
8891
k1
ln (k) 1 k 2 ln (k)
582:
= o car → 0
2k+1 k→+∞ k2 2 × 2k k→+∞
0753
1
(d’après les croissances comparées). La série étant convergente (série de Riemann
k2
:211
k
ln (k)
de paramètre 2 > 1), on peut affirmer que la série est convergente. Ainsi, la
2k+1
None
k1
n
ln (k)
suite Sn = de ses sommes partielles converge dans R. Notons L sa limite.
com:
2k+1
k=1
D’après la question précédente, on a :
rvox.
N ln (a) +∞ si ln (a) /2 − L > 0 ⇔ a > e2L
ln (uN ) = 2
− S N −1 →
2 −∞ si ln (a) /2 − L < 0 ⇔ a < e2L
la
N →+∞
→ +∞
scho
N →+∞
→ ln(a)/2−L
N →+∞
univ.
+∞ si a > e2L
⇒ uN = exp (ln (uN )) → .
N →+∞ 0 si a < e2L
268 Centrale Math 1
ln (a0 )
3. On conserve les notations de la question précédente alors a0 = e2L ⇔ = L.
2
ln (k)
D’après la question 1, la série est convergente et
2k
k1
+∞
ln (k)
L= lim SN =
N →+∞ 2k
k=1
donc :
+∞
N
−1 +∞
ln (a) ln (k) ln (k) ln (k)
− SN −1 = L − SN −1 = − =
2 2k+1 2k+1 2k+1
k=1 k=1 k=N
N +1
1
+∞
ln (N ) +∞
1 k+1
2 ln (N )
= ln (N ) = ln (N ) = .
2k+1 2 1 2N
k=N k=N 1−
2
419
En multipliant par 2N cette inégalité et d’après la relation obtenue à la question 1, on
7900
obtient l’inégalité :
:164
∀N 1, ln (uN ) ln (N ) ⇔ uN N → +∞
N →+∞
Question 1 : Le point clé est d’observer que ln (n) dépend de ln (un+1 ) et ln (un ) d’après la
relation de récurrence vérifiée par la suite (un )n . Si le candidat ne l’observe pas, l’inter-
2502
rogateur le guidera dans une telle direction. Le reste est sans difficulté particulière hormis
une certaine rigueur dans les calculs. Les candidats parvenant à répondre seuls à cette
8891
Question 3 : Elle permet de récompenser les meilleurs candidats. L’interrogateur sera par-
ticulièrement attentif aux initiatives du candidat et proposera peu d’aides (hormis de faire
0753
7.4 Mines-Ponts
n
1
Exercice 133 (Mines-Ponts) Soient α > 0 et a > 0. Pour tout n 1, on pose Sn =
kα
k=1
et un = aSn . Étudier la nature de la série un en fonction de α et a.
n1
419
suite (un )n converge vers aL = 0 donc la série un diverge grossièrement.
7900
n
1
Troisième cas a ∈ ]0, 1[ et α = 1. La série diverge (série de paramètre 1) et, comme
k
:164
k1
elle est à termes positifs, la suite (Sn )n diverge vers +∞. Comme a ∈ [0, 1[ , la suite (un )n
7.41
tend vers 0. Nous allons utiliser le théorème de comparaison série-intégrale pour obtenir un
équivalent asymptotique de la suite (Sn )n afin d’étudier plus finement la suite un .
4.12
1
Considérons la fonction f : t → qui est continue, positive et décroissante sur [1, +∞[. D’après
t
:89.8
n
f (n) − f (t) dt
8891
n2 n−1
582:
N
n N
N
TN = f (n) − f (t) dt = f (n) − f (t) dt.
:211
N
N
TN = L + o (1) ⇔ SN = 1 + f (n) = f (t) dt + L + 1 + o (1)
rvox.
N →+∞ N →+∞
n=2 1
la
t=N
= [ln (t)]t=1 + L + 1 + o (1) = ln (N ) + C + o (1)
scho
N →+∞ N →+∞
tique précédent et des règles de calcul de l’expontielle et du logarithme. Pour tout entier n 1,
270 Mines-Ponts
on a :
aC
=aC nln(a) exp (o (1)) ∼ aC nln(a) = .
n→+∞ n→+∞ n− ln(a)
→ exp(0)=1
n→+∞
aC 1
La série = aC est à termes positifs et converge si et seulement si
n
n− ln(a) n
n− ln(a)
− ln (a) > 1 (série de Riemann) donc la série un converge si et seulement si
n
1
− ln (a) > 1 ⇔ ln (a) < −1 ⇔ a < exp (−1) = .
e
419
Quatrième cas a ∈ ]0, 1[ et α ∈ ]0, 1[ . On procède comme au troisième cas en considérant la
1
fonction f : t → α . Il existe un réel C tel que :
7900
t
N
:164
SN = f (t) dt + L + 1 + o (1)
N →+∞
1 7.41
Explicitons cette dernière intégrale :
4.12
N N 1−α t=N
:89.8
t N 1−α 1
f (t) dt = t−α dt = = − .
1 − α t=1 1−α 1−α
2502
1 1
N 1−α
SN ∼ .
N →+∞ 1−α
582:
L’exposant dans un explosant rapidement, on est tenté de croire que la série un converge .
0753
n
Nous allons le justifier en comparant un au terme général d’une série de Riemann convergente.
:211
ln (n) = o n1−α ⇒ 2 ln (n) + ln (a) Sn ∼ ln (a) Sn .
N →+∞ N →+∞
rvox.
Puisque lim Sn = +∞ et que ln (a) < 0 (car a ∈ ]0, 1[), on en déduit les limites suivantes :
n→+∞
la
scho
2 1
⇒ lim n un = 0 ⇒ un = o .
n→+∞ n→+∞ n2
Suites et séries numériques 271
1
La série est à termes positifs et converge (série de Riemann de paramètre 2 > 1) donc
n
n2
la série un converge.
n
1
Conclusion : La série un converge si et seulement si α ∈ ]0, 1[ ou (α = 1 et a ∈ 0, ).
n
e
1
u0 > 0 et pour tout ∈ N, un+1 =
419
arctan (un ) .
2
7900
1. Montrer que la suite (un )n0 converge.
2. Prouver que suite la suite (2n un )n0 converge vers une limite que l’on ne déter-
:164
minera pas.
3. Donner un équivalent en l’infini de un − n .
2 7.41
4.12
Solution 134
1
:89.8
1. La fonction f = arctan est strictement positive sur R∗+ c’est-à-dire que R∗+ est un
2
intervalle stable par f. Comme u0 ∈ R∗+ et que un+1 = f (un ) , on peut affirmer que,
2502
f : x → ×
2 1 + x2
1
582:
étant majorée par sur R, l’inégalité des accroissements finis montre l’inégalité sui-
2
vante :
0753
1 1
∀x ∈ R, |f (x) − f (0)| |x − 0| ⇔ |f (x)| |x| .
2 2
:211
1 1
0 un+1
un ⇒ 0 un n u0
2 2
com:
1
(par une récurrence immédiate). Comme lim n u0 = 0, le théorème d’encadrement
n→+∞ 2
rvox.
1
0 un+1 un ⇒ 0 2n+1 un+1 2n un .
2 ×2n+1
univ.
Ainsi, la suite (2n un )n∈N est décroissante et minorée par 0 donc elle converge.
272 Mines-Ponts
419
si = 0 (nous démontrons ceci à la fin de la preuve). La série (wn+1 − wn ) est
7900
n
convergente (série télescopique associée à la suite convergente (wn )n ) ainsi que la série
:164
3 n
3 1
=
7.41
n
3 × 4n 3 n 4
1
4.12
converge (série géométrique de raison ∈ ]−1, 1[). Le théorème de sommation des restes
4
de séries convergentes à termes positifs montre que :
:89.8
+∞
+∞
+∞ n
3 3 1
(wn+1 − wn ) ∼ ⇔ wN +1 − wN ∼
2502
n→+∞ 3 × 4n n→+∞ 3 4
n=N n=N n=N
N
1
8891
3
N
4 43 1
⇔ − 2N uN ∼ ⇔n uN − N ∼ − .
1 ×(−1/2 )=0
582:
n→+∞ 3 2 n→+∞ 9 8
1−
4
0753
2
un = O et u n = O ,
n→+∞ 2n n→+∞ 4n
None
les séries un et u2n convergent. Considérons la suite tn = ln (2n un ) . Si on prouve
n n
com:
que la suite (tn )n converge alors, en notant K sa limite, on peut affirmer que :
2n u n = e t n → eK > 0,
rvox.
n→+∞
ce qui permettra de conclure. Pour montrer que la suite (tn )n converge, il suffit de mon-
la
trer que sa série télescopique converge. En utilisant les développements limités de arctan
scho
et x → ln (1 + x) en 0, on a :
univ.
Exercice 135 (Mines-Ponts) Soient α ∈ ]0, 1[ et les suites (an )n∈N∗ , (bn )n∈N∗ définies
par :
419
n
k
∀n ∈ N∗ , an = (−1) k α et bn = an+1 + an .
7900
k=1
:164
2. Montrer que la suite (bn )n1 converge vers un réel < 0.
Solution 135
:89.8
k k
1. Comme (−1) k α = k α → +∞ (car α > 0), la série (−1) k α diverge (grossière-
2502
k→+∞
k
n
k
ment) donc la suite (−1) k α = an ne converge pas (par définition de la convergence
8891
k=1
des séries).
582:
2. D’après le théorème sur les séries télescopiques, la suite (bn )n1 converge si et seulement
0753
si la série (bn − bn−1 ) converge. Cherchons un équivalent de son terme général. Pour
n2
tout entier n 1, on a :
:211
n+1 α
bn − bn−1 = an+1 − an−1 = (−1) [(n + 1) − nα ] .
None
α α
n + 1 n ⇒ (n + 1) nα ⇒ (n + 1) − nα 0.
rvox.
Ainsi, la suite (bn − bn−1 )n2 est alternée. Montrons que la suite
la
α
(|bn − bn |)n2 = ((n + 1) − nα )n2
scho
α
f : x → (x + 1) − xα
274 Mines-Ponts
α−1
f (x) = g (x + 1) − g (x) = (x + 1 − x) g (cx ) = α (cx ) → 0
x→+∞
converge d’où la convergence de la suite (bn )n1 . Notons sa limite alors, d’après les
419
séries télescopiques, on a :
7900
+∞
+∞
(bn − bn−1 ) = lim bn − b1 = − b1 ⇒ = b1 + (bn − bn−1 )
n→+∞
:164
n=2 n=2
+∞
7.41
n+1
= b1 + (−1) f (n) .
n=2
4.12
2N
n+1
(−1) f (n) = (−f (n)) + f (n)
2502
La fonction g est concave sur [1, +∞[ car elle y est deux fois dérivable et
0753
g : x → α (α − 1) xα−2 0
(car x 0, α < 0 et α − 1 < 0). En particulier, pour tout entier k 1, comme 2k + 1
:211
1 1 1 1
g (2k + 1) = g (2k) + (2k + 2) g (2k) + g (2k + 2)
2 2 2 2
com:
N
2N
univ.
n+1
(f (2k + 1) − f (2k)) = (−1) f (n)
k=1 n=2
Suites et séries numériques 275
et comme b1 = 2α − 2 < 0 (car 2 1 et α < 1), on peut affirmer que est strictement
négatif.
3. D’après la question précédente, on a :
lim bn = ⇔ bn = + o (1) ⇔ an + an+1 = + o (1) .
n→+∞ n→+∞ n→+∞
1
Ceci va nous permettre d’obtenir un développement asymptotique de en factorisant
an
419
n α
par son terme dominant ((−1) n ) et en utilisant le développement limité à l’ordre 1
1
7900
en 0 de la fonction x → .
1+x
1 1 1 1
:164
= = ×
2an n→+∞ (−1)n nα + + o (1) n→+∞ (−1)n nα 1
1+ +o
7.41
n
(−1) nα nα
1 1 1
4.12
= n 1− n +o +o n +o
n→+∞ (−1) nα (−1) nα nα (−1) nα nα
n n
:89.8
(−1) 1 1 (−1) 1 −
= − 2α + o ⇒ − = − +o ∼
n→+∞ nα n n2α 2an nα n→+∞ n2α n2α n→+∞ n2α
2502
(−1)n
La série converge (d’après le critère spécial dont les hypothèses sont laissées en
nα
8891
n
1 1
vérification au lecteur) donc la série converge si et seulement si la série
an 2an
582:
n n
− 1
converge si et seulement si la série = (−) converge (d’après l’équivalent
0753
n
n2α n
n2α
précédent et qu’il s’agit d’une série à termes positifs). Or, cette dernière série converge
1
:211
si le candidat fait le lien avec les séries télescopiques et pour la troisième question, s’il
devine l’équivalent de an et / ou songe à interpréter la limite précédente pour avoir un
la
u2n
Exercice 136 (Mines-Ponts) Soit (un )n0 une suite réelle bornée telle que un +
2 n
converge. Montrer que (un )n0 converge.
u2n
Solution 136 Notons K la limite de la suite un + . Comme la suite (un )n est bor-
2 n
née, le théorème de Bolzano-Weierstrass montre qu’elle admet au moins une valeur d’adhé-
rence i.e. il existe une suite extraite (uϕ(n) )n de (un )n qui converge vers . Comme la suite
u2ϕ(n) u2n
uϕ(n) + est extraite de la suite un + qui converge vers K, on a :
2 n 2 n
u2ϕ(n)
lim uϕ(n) + = K.
n→+∞ 2
Or, la suite uϕ(n) n convergeant vers , on peut écrire :
419
u2ϕ(n)
7900
lim = K − L ⇒ lim u2ϕ(n) = 2 (K − L) .
n→+∞ 2 n→+∞
:164
La suite (u2ϕ(n) )n étant clairement extraite de (un )n , on en déduit que 2(K − ) est également
une valeur d’adhérence de (un )n . On constate alors que l’ensemble A des valeurs d’adhérence
de (un )n est stable par la fonction f : x → 2(K − x) donc la suite récurrente7.41
4.12
x0 = ∈ A
xn+1 = f (xn ) = 2K − 2xn
:89.8
est à valeurs dans A (par une récurrence immédiate). Explicitons cette suite arithmético-
2502
L = 2K − 2L ⇔ L = K
3
582:
yn = 2n y0 ⇔ xn − L = 2n ( − L) .
Or, la suite (un )n étant bornée, l’ensemble A de ses valeurs d’adhérence est aussi borné donc
:211
xn − L
la suite (xn )n est également bornée. Par conséquent, la suite tend vers 0 quand
None
2n n
n → +∞ et comme elle vaut constamment − L, ce qui prouve l’égalité :
com:
− L = 0 ⇔ L = .
rvox.
Par conséquent, A = {} et la suite (un )n admet une unique valeur d’adhérence et, comme elle
est bornée, elle converge (c’est un théorème peu usuité du cours, chapitre « espaces vectoriels
la
Commentaires 136 Exercice plutôt difficile qui était donné originellement aux concours
X ou ENS. L’interrogateur valorisera significativement les candidats songeant d’eux même
au théorème de Bolzano ou bien observant un système dynamique dans l’affirmation « si
L eset une valeur d’adhérence alors 2 (K − L) l’est aussi » (c’est-à-dire une suite associée
à ce processus).
Exercice 137 (Mines-Ponts) Soit (un )n∈N∗ une suite de nombres réels strictement positifs
telle que :
1
∀n ∈ N∗ , un+1 = un + .
nun
1. Déterminer la limite de (un )n∈N∗ .
2. Donner un équivalent de un .
Solution 137
1
1. Pour tout entier n, on a un+1 − un = > 0 (car la suite est strictement positive
un
419
par hypothèse) donc la suite (un )n est croissante. D’après le théorème de convergence
monotone, elle converge vers L ∈ R ∪ {+∞} . Supposons que L ∈ R alors, par croissance
7900
de la suite, on a L u0 > 0. On peut alors écrire :
:164
1 1
un+1 − un = ∼ .
nun n→+∞ nL
11 7.41
La série étant à termes positifs et diverge donc la série (un+1 − un ) diverge.
L n n
4.12
n
D’après le théorème sur les séries télescopiques, la suite (un )n diverge, ce qui est absurde
:89.8
(on a supposé qu’elle converge). Ainsi, l’hypothèse émise est fausse donc L = +∞, ce
qui montre que
2502
lim un = +∞.
n→+∞
2 1 2 1 2
u2n+1 = u2n + + 2 2 ⇒ u2n+1 − u2n = + 2 2 ∼
582:
n n un n n un n→+∞ n
n 1
0753
1 1 2 2 1
ln 1 + ∼ ⇒ un+1 − un ∼ 2 ln 1 + = 2 (ln (n + 1) − ln (n)) .
n n→+∞ n n→+∞ n
None
Comme la série
u2n+1 − u2n et
com:
(ln (n + 1) − ln (n))
n n
rvox.
sont à termes positifs et divergentes (séries télescopiques associées à des suites diver-
gentes), le théorème de sommation des séries divergentes montre que :
la
N
−1 N
−1
scho
u2n+1 − u2n ∼ 2 (ln (n + 1) − ln (n))
n→+∞
n=1 n=1
univ.
Comme u2N → +∞, on peut affirmer que u2N − u21 ∼ u2N et, par transitivité de la
n→+∞
relation l’équivalence, on obtient l’équivalent suivante :
u2N ∼ 2 ln (N ) ⇒ u2N ∼ 2 ln (N ) ⇒ uN ∼ 2 ln (N ).
n→+∞ n→+∞ un >0 n→+∞
Commentaires 137 Exercice classique pour ce concours dont l’élément clé est le lien
entre suite et série télescopique associée. L’interrogateur attendra du candidat qu’il songe
à la monotonie de la suite (ou à la série télescopique associée) et qu’il justifie (au moins
succinctement) le signe de celle-ci. Pour la première question, un raisonnement par l’ab-
surde est une idée naturelle. Pour
la seconde question, l’interrogateur proposera d’étudier
la série télescopique associée à u2n n .
419
2. Limite et équivalent de la suite (xn )n∈N .
7900
3. Nature des séries xn et x2n .
n n
:164
Solution 138
1. En divisant par enx = 0, on observe l’équivalence suivante : 7.41
xenx = 1 ⇔ x = e−nx ⇔ x − e−nx = 0.
4.12
(la limite en +∞ est évidente, en −∞, cela résulte des croissances comparées). Comme
1 ∈ R = fn (R) , on en déduit que l’équation
582:
fn (x) = x ⇔ xenx = 1
0753
donc xn ∈ ]0, 1[ . Ne pouvant pas aller plus loin dans cette démarche, nous allons deviner
com:
des valeurs de fn (définie à la question précédente) qui soient le plus proche possible de
0. Après tatonnements, on constate que :
rvox.
ln (n) ln (n) 1
∀n 3, fn = − 0 = fn (xn )
n n e
la
scho
ln (n)
∀n 3, 0 xn → 0 ⇒ lim xn = 0.
n n→+∞ n→+∞
Suites et séries numériques 279
Équivalent. Comme xn > 0 pour tout entier n, en divisant l’équation originelle par xn ,
on obtient :
1
enxn = → +∞ ⇒ lim (nxn ) = +∞.
xn n→+∞ n→+∞
Nous allons transformer l’équation originelle vérifiée par xn en la multipliant par n (pour
considérer la suite yn = nxn ) puis la composer par le logarithme afin de mieux contrôler
les divergences vers ∞.
Comme la suite (yn )n tend vers +∞ et que, d’après les croissances comparées, on a
x + ln (x) ∼ x, on en déduit que :
x→+∞
yn ln (n)
yn ∼ ln (n) ⇔ xn = ∼ .
n→+∞ n n→+∞ n
ln (n)
3. D’après la question précédente, on a l’équivalent xn ∼ et comme, pour tout
419
n→+∞ n
ln (n) 1 1
7900
entier n 3, , la série étant à termes positifs et divergente (série de
n n n
n
ln (n)
:164
Riemann de paramètre 1), on peut affirmer que la série diverge donc la série
n
n
7.41
xn diverge.
4.12
n
Ensuite, on dispose des dominations suivantes :
:89.8
2 2 2
ln (n) 1 ln (n) (ln (n))
x2n ∼ = o car n3/2 = → 0
n→+∞ n n→+∞ n3/2 n n1/2 n→+∞
2502
1
(d’après les croissances comparées). Comme la série est à termes positifs et
8891
n
n3/2
convergente, on en déduit que la série x2n converge.
582:
n
0753
terrogateur proposera de l’aide pour deviner l’équivalent, les thématiques abordées et leurs
stratégies de résolution sont standards (et probablement vu déjà en MPSI).
None
com:
Exercice 139 (Mines-Ponts) Soient a ∈ R∗+ et (xn )n∈N∗ la suite réelle telle que x1 = 1 et
a
∀n 1, xn+1 = xn + 1/n
.
rvox.
(x1 · · · xn )
1. Déterminer la limite de la suite (xn )n∈N∗ .
la
xn
scho
Solution 139
1. Une récurrence forte montre que ∀n 1, xn existe et xn > 0 donc la suite (xn )n est
croissante car
a
(∗) : ∀n 1, xn+1 − xn = 1/n
0.
(x1 · · · xn )
D’après le théorème de limite monotone, elle possède une limite dans R∪ {+∞} . Notons
là L alors L x1 = 1 (par croissance de (xn )n ). Supposons uqe L ∈ R alors la suite
(xn+1 − xn )n tend vers 0 et la suite
1/n 1
(x1 · · · xn ) = exp (ln (x1 ) + · · · + ln (xn )) → exp (ln (L)) = L
n n→+∞
(en appliquant le lemme de Cesàro à la suite ln (xn ) qui converge vers ln (L) . En faisant
a
tendre n vers +∞ dans l’égalité (∗) , on obtient l’égalité 0 = , ce qui est absurde donc
L
L = +∞ c’est-à-dire que lim xn = +∞.
n→+∞
2. Comme, pour tout entier n 1, xn > 0 (cf. question précédente), on peut appliquer
419
l’inégalité arithmético-géométrique :
7900
1/n x1 + .. + xn xn + · · · + x n
∀n 1, (x1 .., xn ) = xn
n n
:164
(par croissance de la suite (xn )n ), ce qui prouve la minoration suivante :
a a a
∀n 1, xn+1 − xn = 1/n
xn
⇔ xn+1 xn +
xn
>0 7.41
(x1 .., xn )
4.12
2
a a2
⇒ xn+1 xn +
2
= x2n + 2a + 2 x2n + 2a ⇒ x2n+1 x2n + 2a
:89.8
xn xn
⇒ xn x1 + 2 (n − 1) a (par récurrence) ⇒ xn 1 + 2 (n − 1) a
2 2
√
2502
xn 1 + 2 (n − 1) a 2na
⇒ ∼ → +∞ (croissances comparées).
ln (n) ln (n) n→+∞ ln (n) n→+∞
8891
xn
lim = +∞.
n→+∞ ln (n)
0753
questions sont peu standards (mais tout à fait dans le programme de MPSI-MP). Cet
exercice permet de tester les candidats sur leur initiative et autonomie. L’interaction avec
None
∞
√
rvox.
√
Solution 140 Domaine de définition. Si |x| 1 alors, pour tout n ∈ N, n ∈ N donc
√ √
univ.
√
n n
x = |x| 1 ⇒ lim x n = 0,
n→+∞
Suites et séries numériques 281
419
k k 1
= (2k + 1) |x| ∼ 2k |x| = o
k→+∞ k→+∞ k2
7900
1
(d’après les croissances comparées puisque |x| < 1). La série étant à termes positifs et
:164
k2
k
convergente (série de Riemann de paramètre 2 > 1), on en déduit que la série Sk converge.
7.41
k
√
4.12
√
Par conséquent, la famille x n
est sommable donc la série x n
est absolument
n∈N
n∈N
:89.8
√
n
f (x) = x = (2k + 1) xk = 2x kxk−1 + xk .
k=0 n∈Ik k=0 k=0 k=0
582:
La série z k étant une série entière de rayon de convergence R = 1, on peut la dériver terme
0753
k
à terme sur son intervalle ouvert de convergence ]−R, R[ . Par conséquent, on peut écrire :
:211
+∞
1 1 1
None
k
f (x) = 2x x + = 2x +
1−x 1−x 1−x
k=0
com:
2x 1 2x + 1 − x x+1
= 2 + = 2 = 2.
(1 − x) 1−x (1 − x) (1 − x)
rvox.
Commentaires 140 Exercice original sans difficulté majeure, hormis de savoir résoudre
la
√
l’équation n = k. Les stratégies de résolution étant tout à fait standard. Pour la conver-
scho
√
donc la série x n
diverge grossièrement. Si |x| < 1 alors
n
√
n √
n2 |x| = exp 2 ln (n) + n ln |x|
419
n n
l’interrogateur acceptera, dans
√ un premier temps au moins, que le candidat regroupe les
7900
termes selon les valeurs de n pour se ramener à des séries entières usuelles.
:164
2 N
Exercice 141 (Mines-Ponts) Si (a, b) ∈ R× + , on définit (un )n0 ∈ R×
+ en posant : 7.41
u2n
4.12
u0 = a, u1 = b et pour n 1, un+1 = .
1 + un un−1
:89.8
Solution 141
1. Une récurrence double montre que ∀n ∈ N, un > 0 (vraie pour n ∈ {0, 1} , si un > 0
582:
et un−1 > 0 alors un+1 > 0 comme somme, produit et quotient de nombres strictement
positifs). La suite (un )n∈N est décroissante puisque, par hypothèse un 1 pour tout
0753
0 0
0
None
2 2
u − un (1 + un un−1 ) u (1 − un−1 ) − un
un+1 − un = n = n 0.
1 + un un−1 1 + un un−1
com:
0
rvox.
La suite (un )n∈N étant décroissante et minorée par 1, elle converge. Si on note L sa
limite, on est assuré que L 1. En faisant tendre n vers +∞, dans la relation de
récurrence vérifiée par (un )n et comme les suites extraites (un−1 )n1 et (un+1 )n tendent
la
scho
L2 L
L= ⇔ 1= ⇔ 1 + L2 = L ⇔ L2 − L + 1 = 0,
1 + L2 ÷L=0 1 + L2
Suites et séries numériques 283
ce qui est impossible car le trinôme 1 + X 2 − X n’admet pas de racines réelles (son
discriminant vaut −3 < 0). Par conséquent, l’hypothèse un 1 pour tout entier n est
fausse c’est-à-dire qu’il existe un entier N 1 tel que uN < 1.
2. D’après la question précédente, il existe un entier N 1 tel que uN < 1 donc
u2N
uN +1 = u2N < 12 = 1.
1 + uN uN −1
1
On en déduit par récurrence (simple) que un < 1 pour tout entier n N (l’hérédité est
identique à l’étude de uN +1 ). Par conséquent, pour tout entier n N, on a :
u2n
un+1 = u2n un
1 + un un−1
1
(car un < 1) donc la suite (un )nN est décroissante et comme elle est minorée par 0 (cf.
la preuve de la question précédente), on en déduit qu’elle converge. D’après la question
419
précédente, sa limite L vaut nécessairement 0 (L = 0 étant impossible).
7900
Commentaires 141 Exercice original sans difficulté particulière. L’interrogateur sera
:164
attentif aux initiatives pertinentes du candidat.
7.41
1 1
4.12
sont-elles sommables (α ∈ R) ?
Solution 142 Étude de la première famille. Pour la première famille, on utilise le théo-
2502
1
rème de sommation par paquets à la famille de nombres positifs α . Pour
8891
(p + q) (p,q)∈(N∗ )2
tout entier n 2, on pose
582:
2
In = (p, q) ∈ (N∗ ) , p + q = n = {(0, n) , (1, n − 1) , .., (n, 0)} .
0753
2
La famille (In )n2 forme une partition de (N∗ ) . Pour tout entier n 2, la famille
:211
1
α est sommable puisqu’elle ne contient qu’un nombre fini d’éléments et on
(p + q) (p,q)∈In
pose
None
1 1 1 1
Sn = α = = α = card (In )
com:
(p + q) nα n nα
(p,q)∈In (p,q)∈In (p,q)∈In
n+1 n 1
rvox.
= ∼ = α−1 .
nα n→+∞ nα n
la
1
scho
deux suites (encadrement ou une seule majoration) sera bien valorisé par l’interrogateur.
Dans le cas contraire, l’interrogateur lui demandera une telle comparaison.
Solution 143 Soit k ∈ N∗ . Par définition de la partie entière, pour tout entier n, on a :
5
k
vk = un = (−1) ⇒ |vk | = .
3589
k k
n k
n
n=e +1 n=e +1 n=e +1
Chaque terme de la somme étant supérieur au plus petit terme de la somme, on obtient la
6479
minoration suivante :
55:1
e
k+1
e
k+1
k
1 1 ek+1 − ek e
(∗) : vk = 1= = 1 − k+1 .
.20.2
ek+1 ek+1 e k+1 e
n=ek +1 n=ek +1
.225
k k
k e
k ek 1 e 1
e ∼ e ⇒ k+1 ∼ = ⇒ lim 1 − k+1 = 1 − > 0.
2
En particulier, la suite (vk )k∈N ne peut tendre vers 0, (sinon, en faisant tendre k vers +∞ dans
:889
1
l’inégalité (∗) , on obtient lim vk 1 − > 0, ce qui est absurde). Supposons que la série un
+∞ e n
3582
Rn = un → 0 ⇒ ∀k ∈ N, vk = Rek+1 − Rek → 0 − 0 = 0,
N →+∞ k→+∞
n=N
e:21
ce qui fournit une contradiction donc la série un diverge.
:Non
n
x.com
Commentaires 143 Exercice classique pour ce concours dont le point clé est de regrouper
les termes par paquets selon les valeurs de ln (n) c’est-à-dire de résoudre l’équation
larvo
ln (n) = k.
√
(−1)
n
scho
Montrons qu’elle vérifie le critère spécial des séries alternées, ce qui prouvera la conver-
gence de la série vk donc de la série un . Avec le développement asymptotique de la
k n
question 2 de l’exercice 130, on obtient :
2
k +2k k+2k 2
k−1
2
1 1 1 2 1
|vk | = = − = +O 2
n n=1
n n=1
n k k
n=k2
k
puis on en déduire que la série (−1) vk converge.
5
vk =
3589
k k
6479
n n
(−1) 1
Exercice 144 (Mines-Ponts) Pour tout n dans N∗ , soit un = . Déterminer la
55:1
n k
k=1
nature de la série un . .20.2
n1
.225
1
Solution 144 La suite (un )n est manifestement alternée. La suite tend vers 0 donc,
:165
n n
d’après le lemme de Césaro, on a :
2
1250
n
11
lim = 0 ⇒ lim |un | = 0 ⇒ lim un = 0.
n→+∞ n k n→+∞ n→+∞
:889
k=1
Vérifions la décroissance de la suite (|un |)n , ce qui permettra d’appliquer le critère spécial des
3582
séries alternées et de prouver la convergence de la série un . Si, pour tout entier n 1, on
1075
n
n
1
pose Hn = , alors, pour tout entier n 2, on a :
e:21
k
k=1
:Non
1 1 Hn Hn 1
|un+1 | − |un | = Hn + − =− +
n+1 n+1 n n (n + 1) (n + 1)2
x.com
n
1
1+ n
k 1 1 1 1
larvo
k=2
= − + 2 =− − 0.
n (n + 1) (n + 1) n (n + 1) k n (n + 1)2
k=2
scho
univ.
Suites et séries numériques 287
Commentaires 144 Exercice assez simple pour ce concours. Pour la convergence vers
n
1
0 de un , on peut aussi utiliser l’équivalent classique ∼ ln (n) (par comparaison
k n→+∞
k=1
1
série-intégrale ou le théorème de comparaison série-intégrale avec la fonction f : t →
t
qui est continue, positive et décroissante).
n
Exercice 145 (Mines-Ponts) Pour tout n 2, on pose an = 2 − e1/k .
k=2
n
1. La série (−1) an converge-t-elle ?
n2
2. Trouver α > 0 0 tel que la suite (nα an )n2 admette une limite dans R∗+ .
Solution 145
5
3589
1. Pour tout entier k 2, on a :
1 1
6479
0 ⇒ 1 e1/k e1/2 < 2 (car e < 4 = 22 )
k 2
55:1
donc, pour tout entier n 2, an est positif (comme produit de tels facteurs). En outre,
la suite (an )n2 est décroissante car : .20.2
an+1
∀n 2, = 2 − e1/(n+1) 1.
.225
an
La fonction exp étant convexe sur R (sa dérivée seconde est exp qui est positive sur R)
:165
1 1
1250
∀x ∈ R, ex 1 + x ⇒ ∀k 2, e1/k 1 + ⇒ 0 2 − e1/k 1 −
k k
n n
1 k−1 2−1 1
:889
⇒ ∀n 2, 0 an 1− = = =
k k n n
k=2 k=2
3582
1
(d’après les produits télescopiques). La suite tendant vers 0, le théorème d’enca-
1075
n n
drement montre que lim an = 0 donc, d’après le critère spécial des séries alternées, la
n→+∞
e:21
n
série (−1) an converge.
:Non
n2
2. On considère la suite vn = ln (nα an ) qui converge si et seulement la série télescopique
x.com
(vn+1 − vn ) converge. Explicitons une domination de son terme général. Pour tout
n2
entier n 2, on a alors
larvo
α α
n+1 an+1 1 1/(n+1)
vn+1 − vn = ln = ln 1+ 2−e
scho
n an n
1
univ.
= α ln 1 + + ln 2 − e1/(n+1) .
n
288 Mines-Ponts
Puisque
1 1 1 1 1
+O ∼ et ∼ .
5
n+1 2 n→+∞ n+1 n+1 n→+∞ n
(n + 1)
3589
on peut alors écrire :
6479
α 1 1
vn+1 − vn = − +O .
n→+∞ n n+1 n2
55:1
Si α = 1 alors .20.2
1 1 1 1 1 1
vn+1 − vn = − +O = +O = O .
.225
1250
2 > 1), on en déduit que la série (vn+1 − vn ) converge, ce qui assure la convergence
n
de la suite (vn )n = (ln (nan ))n . Notons L sa limite alors
:889
n→+∞
1075
Commentaires 145 Exercice original pour ce concours mais les stratégies sont relative-
ment classiques. Pour la première question, il est possible de procéder comme suit : ln (an )
e:21
est la somme partielle de la série de terme général ln 2 − e1/k . D’après le développement
1
:Non
limité, de la question 2, ce terme général est équivalent à − qui est le terme général d’une
k
x.com
8.1 CCINP
5
3589
Exercice 146 (CCINP) Soit α ∈ [0, 2[ .
+∞
6479
1. Existence et continuité sur R∗+ de f (x) = x2−α e−nx .
n=1
55:1
2. Trouver une condition nécessaire et suffisante sur α pour que la série converge
normalement sur R+ . .20.2
3. Si α = 1, a-t-on convergence uniforme sur R+ ?
.225
Solution 146
:165
1. Pour tout entier n 2, on pose fn : x → x2−α e−nx qui est continue sur R∗+ . Pour tout
segment [a, b] de R∗+ (i.e. 0 < a b), on dispose des majorations suivantes :
2
1250
n
La série b2−α e−na = b2−α (e−a ) converge (série géométrique de raison
3582
n n
e −a
∈ ]−1, 1[ (car a > 0) donc la série sup |fn | converge. En particulier, la série
1075
n [a,b]
fn converge normalement donc uniformément (et simplement) sur tout segment de
e:21
n
+∞
:Non
2. Il s’agit de trouver une condition nécessaire et suffisante pour que la série sup |fn |
n x∈R+
larvo
s
converge. À l’aide du changement de variable s = nx ⇔ x = , quand x décrit R+ , s
n
décrit R+ donc on obtient les égalités :
scho
s 2−α −s 1
sup |fn (x)| = sup e = 2−α sup |f1 (s)| .
univ.
La fonction f1 est continue sur [0, +∞[ et tend vers 0 quand s tend vers +∞ (d’après les
croissances comparées) donc la fonction f1 est bornée sur R+ , ce qui assure l’existence
de sup |f1 | . En outre, comme f1 n’est pas identiquement nulle sur R+ , on est assuré
R+
1
que sup |f1 | > 0. Ainsi, la série sup x2−α e−nx = sup |f1 | converge si et
R+ n x∈R+ s∈R+ n
n2−α
seulement si 2 − α > 1 ⇔ α < 1. Par conséquent, la série fn converge normalement
n
sur R+ si et seulement si α ∈ [0, 1[ (car l’énoncé impose que α soit positif ).
3. On procède par l’absurde en supposant que la série fn converge uniformément sur
n0
R+ . Or, pour tout entier n 1, la fonction fn est continue sur R+ donc la fonction
+∞
fn = f est continue sur R+ . Si x = 0, pour tout n 1, on a fn (0) = 0 donc
n=1
f (0) = 0. Si x > 0, on a :
5
3589
+∞
n xe−x
f (x) = x e−x = .
n=1
1 − e−x
6479
Par continuité de f en 0, on peut affirmer l’égalité :
55:1
xe−x
lim f (x) = f (0) ⇔ lim = 0.
x→0 x→0 1 − e−x .20.2
Or, on dispose de l’équivalent suivant :
.225
x→0
x→0
2
ce qui est absurde. Par conséquent, la série fn ne converge pas uniformément sur
1250
n
R+ .
:889
fn : x → x2−α e−nx sur R+ . On peut mener une étude de variation de la fonction fn via
sa dérivée
e:21
2−α
Si on pose xn = > 0 (car α < 2), le tableau de variation de fn est le suivant :
x.com
n
x 0 xn +∞
larvo
fn (x) + −
fn (xn )
scho
0 0
univ.
Suites et séries de fonctions 291
(somme d’une série géométrique de raison e−x dont le premier terme est xe−(n+1)x ).
L’étude des extrémums de la fonction
xe−(n+1)x
gn : x →
5
1 − e−x
3589
est compliquée à étudier (faites la pour vous en convaincre si vous avez un doute). Pour
6479
contourner ce problème, nous allons minorer cette borne supérieure à la main en évaluant
1
gn en un point judicieux dépendant de n. On choisit x = (afin d’éliminer la dépense
55:1
n+1
en n de l’exponentielle du numérateur) alors
.20.2
1 −1 1 −1
1 e e
∀n ∈ N, sup gn (x) gn = n + 1 ∼ n+1 = e−1
.225
x→0
1250
suite sup gn (x) est minorée par e−1 qui est strictement positif donc cette suite ne
x∈R+
:889
n
peux tendre vers 0 donc la série fn ne converge pas uniformément sur R+ .
3582
n
1075
n
Exercice 147 (CCINP) Soit δ ∈ ]0, π] . Pour tout n ∈ N∗ , on pose Sn (δ) = cos (kδ) .
e:21
k=1
n
2. Pour tout n ∈ N avec n 2, on pose un (δ) = cos(nδ).
n−1
√
larvo
x
(a) Montrer que la fonction x → est décroissante sur [2, +∞[.
x−1
scho
(b) Montrer que la série un converge simplement sur ]0, π]. On pourra écrire
n
univ.
292 CCINP
Solution 147
1. On utilise les formules d’Euler.
n
n
n
− einδ
ikδ ikδ iδ k iδ 1
Sn (δ) = Re e = Re e = Re e = Re e .
1 − eiδ
k=1 k=1 k=1
Or, pour tout complexe z, on a |Re (z)| |z| d’où les majorations suivantes :
=1
iδ
iδ 1 − einδ e 2
|Sn (δ)| e 1 − einδ = M (δ) convient.
5
=
3589
1−e iδ |1 − eiδ | |1 − eiδ |
|1|+|eiδ |=2
6479
√
x
2. (a) La fonction f : x → est dérivable sur [2, +∞[ comme quotient de deux telles
55:1
x−1
fonctions et, pour tout x ∈ [2, +∞[ , on a :
.20.2
1 √
√ (x − 1) − x
2 x (x − 1) − 2x − (x + 1)
f (x) = 2 0.
.225
2 = √ 2 = √
(x − 1) 2 x (x − 1) 2 x (x − 1)
:165
√
n 1
∀n 2, |un | f (n) ∼ = 1/2
:889
n→+∞ n n
1
3582
1
mais la série 1/2
n’est pas convergente (série de Riemann de paramètre 1).
n
n 2
1075
N
N
N
un (δ) = f (n) cos (nδ) = f (n) (Sn (δ) − Sn−1 (δ))
:Non
N
N
−1
= f (n) Sn (δ) − f (k + 1) Sk (δ) (k = n − 1)
scho
n=2 k=1
N
−1
= f (N ) SN (δ) − f (2) S1 (δ) + (f (n) − f (n + 1)) Sn (δ) .
univ.
n=2
Suites et séries de fonctions 293
La suite (SN )N étant bornée et la suite (f (N ))N convergeant vers 0, on est assuré
que lim f (N ) SN = 0. On peut également affirmer, pour tout n 2, que :
N →+∞
converge (série télescopique associé à la suite (f (n))n qui converge) donc la sé-
rie |(f (n) − f (n + 1)) Sn (δ)| converge. Ceci entraine la convergence de la sé-
n N −1
rie (f (n) − f (n + 1)) Sn (δ) donc de la suite (f (n) − f (n + 1)) Sn (δ) .
5
3589
n n=2
N
N
On en déduit que la suite un (δ) converge c’est-à-dire que la série un (δ)
6479
n=2 N n
converge.
3. Soit [a, b] un segment inclus dans ]0, π] c’est-à-dire 0 < a b π. D’après la question
55:1
1, pour tout δ ∈ [a, b] , on a :
.20.2
1
∀n 2, |Sn (δ)| = g (δ) .
|1 − eiδ |
.225
La fonction g est continue sur [a, b] (comme inverse d’une telle fonction qui ne s’annule
pas sur cet intervalle) et comme [a, b] est un segment, elle y est bornée. En particulier,
:165
on en déduit l’inégalité :
2
1250
δ∈[a,b] [a,b]
:Non
Comme la série sup g (f (n) − f (n + 1)) converge, on peut affirmer que la série
[a,b] n
x.com
sup |(f (n) − f (n + 1)) Sn (δ)|
n δ∈[a,b]
larvo
converge c’est-à-dire que la série (f (n) − f (n + 1)) Sn converge normalement, donc
scho
n N −1
uniformément, sur [a, b] . Ainsi, la suite de fonctions (f (n) − f (n + 1)) Sn
univ.
n=2 N
294 CCINP
converge uniformément sur [a, b] , ce qui prouve la convergence uniforme sur [a, b] de
la suite de fonctions
N
−1 N
f (N ) SN − f (2) S1 + (f (n) − f (n + 1)) Sn = un .
n=2 n=2
Autrement dit, la série un converge uniformément sur [a, b] .
n
5
Question 2. La question 2.a est rudimentaire. La seconde est beaucoup plus sélective car le
3589
candidat doit songer à penser aux sommes partielles, à utiliser l’indication du texte pour
aboutir à une nouvelle somme puis à utiliser les théorèmes de comparaison des séries.
6479
Pour l’immense majorité des candidats, toutes ces démarches ne seront pas faites (sauf
pour ceux connaissant la transformation d’Abel et ... s’en rappelant). Un candidat songeant
55:1
à transformer les sommes partielles et se ramenant à la somme
N
−1 .20.2
(f (n) − f (n + 1)) Sn (δ)
.225
n=2
sera valorisé. Pour les autres, l’interaction avec l’interrogateur sera cruciale. Celui-ci don-
:165
nera l’indication des sommes partielles et de leurs transformations puis demandera l’étude
de la nouvelle série.
2
1250
Question 3 : Elle récompense les candidats les plus rapides (en général, les meilleurs ou
bien ceux ayant eu une très bonne réactivité à la question précédente).
:889
(n+1)π
n
1075
1. Étudier la convergence simple, uniforme et normale de fn sur R+ .
:Non
n1
2. Prouver la convergence de la série Un .
x.com
n1
3. Proposer un équivalent simple de Un quand n → +∞.
larvo
Solution 148
scho
an = √
nπ + x nπ + x n
Suites et séries de fonctions 295
décroissante et converge vers 0. D’après le critère spécial des séries alternées, la série
an converge donc la série sin (πx) an = fn (x) converge également c’est-à-dire
n n n
que la série de fonctions fn converge simplement sur R+ .
n
Étude de la convergence uniforme. D’après le critère spécial des séries alternées,
on a :
+∞ +∞
(−1)
n
∀N 0, ∀x ∈ R+ , fn (x) = |sin (x)| √
nπ + x
n=N +1 n=N +1
+∞
(−1)
n
(−1)
N +1 1
√ =
nπ + x (N + 1) π + x (N + 1) π + x
n=N +1
1 +∞ 1
⇒ sup fn .
(N + 1) π R+ (N + 1) π
n=N +1
5
3589
1
La suite convergeant vers 0, le théorème d’encadrement montre que
6479
(N + 1) π N
+∞
lim sup fn = 0 c’est-à-dire que la série fn converge uniformément sur
55:1
N →+∞ R+
n=N +1 n
R+ . .20.2
Étude de la convergence normale. On remarque que :
π
.225
1 1
∀n 1, sup |fn | fn = ∼ √ .
R+ 2 nπ + π/2 n→+∞ πn
:165
1 1 1 1
Or la série diverge (série de Riemann de paramètre 1)
2
√ = √
1250
πn π n n 1/2 2
n
π
donc la série fn diverge, ce qui prouve la divergence de la série sup |fn | .
:889
n
2 n R+
Ainsi, la série fn ne converge pas normalement sur R+ .
3582
n
2. Soit n 1. On utilise le changement de variable t = x − nπ pour donner une autre
1075
n
sin (t + nπ) = sin (t) cos (nπ) + cos (t) sin (nπ) = (−1) sin (t) .
:Non
=(−1)n =0
x.com
donc :
π π n π
sin (t + nπ) (−1) sin (t)
Un = √ dt = √ dt = fn (t) dt.
larvo
t + nπ nπ + t
0 0 0
scho
Première méthode. La série fn étant uniformément convergente sur R+ , elle est
n
univ.
aussi uniformément convergente sur [0, π] . En outre, pour tout entier n, fn est continue
296 CCINP
π
5
3589
π
1 1
|Un | − |Un+1 | = √ − sin (t) dt 0
6479
nπ + t (n + 1) π + t
0
55:1
1
chaque t, la suite √ est décroissante et la fonction sin positive sur [0, π]), ce
nπ + t n .20.2
qui permet de conclure.
n
(−1) sin (t)
.225
π n n
π
n n
(−1) sin (t) (−1) (−1) 2 (−1)
2
π
Un ∼ √ dt = √ sin (t) dt = √ [− cos (t)]0 = √ .
1250
n→+∞ nπ nπ nπ nπ
0 0
n√
:889
Pour rendre rigoureusement cette intuition, il suffit de montrer que la suite ((−1) nπUn )n
π
3582
converge vers sin (t) dt. Pour cela, nous allons utiliser le théorème de convergence do-
0
minée. Pour tout n 1 et pour tout t ∈ [0, π] , on pose :
1075
n√ nπ
sin (t) → sin (t) .
e:21
suivante :
nπ
x.com
n√
lim gn = lim gn ⇔ lim (−1) nπUn = sin (t) dt.
n→+∞ n→+∞ n→+∞
univ.
0 0 0
Suites et séries de fonctions 297
Commentaires 148 Exercice original couvrant une part importante du chapitre d’ana-
lyse de deuxième année et les questions sont largement indépendantes. Il s’agit d’un sujet
de niveau standard pour ce concours et sans difficulté particulière pour ceux connaissant
bien leur cours ou, du moins, ils pourront être très réactif aux indications de l’interrogateur
durant la phase d’interaction et pourront avancer très significativement dans ce sujet. Un
élément clé des réponses aux questions 1 et 2 est les différents résultats du critère spécial
(convergence et majoration du reste partiel).
ln 1 + n2 x2
Exercice 149 (CCINP) Soient n ∈ N et fn (x) = ∗
définie sur R.
n3
+∞
1. Montrer que S = fn est définie sur R.
n=1
2. Prouver que S est de classe C 1 sur R.
3. Démontrer que S est deux fois dérivable sur ]0, +∞[.
5
3589
Solution 149
1. Cela revient à montrer que la série fn (x) converge quelque soit le réel x.
6479
n
Si x = 0 alors fn (0) = 0 pour tout entier n donc la série fn (0) converge.
55:1
n
Si x = 0 alors
.20.2
1
ln 1 + n2 x2 = 2 2
ln n x 1 + 2 2
n x
.225
2 1
= 2 ln (n) + ln x + ln 1 +
:165
n x2
2
1
2
n→+∞ n→+∞ n x
les comparaisons suivants :
:889
2 ln (n) 1
ln 1 + n2 x2 ∼ 2 ln (n) ⇒ fn (x) ∼ = o
n→+∞ n→+∞ n3 n→+∞ n2
3582
2 ln (n) 2 ln (n)
puisque n2 × = → 0 (d’après les croissances comparées). Comme la
1075
n3 n n→+∞
1
série est à termes positifs et convergente (série de Riemann de paramètre 2 > 1),
n2
e:21
n
on peut affirmer que la série fn (x) converge.
:Non
n
2. Pour chaque entier n 1, la fonction fn est de classe C 1 sur R (comme composée de la
x.com
fonction ln qui est C 1 sur R∗+ et de la fonction x → 1 + n2 x2 qui est de classe C 1 sur
R et à valeurs strictement positives donc à valeurs dans R∗+ ). La série fn converge
larvo
n
simplement sur R (d’après la question précédente). Pour tout entier n 1 et tout réel
x 0, on a :
scho
1 2n2 x 2x
sup |fn (x)| sup |fn (x)| = ×
univ.
= sup 3
= sup .
x∈R fn paire x∈R+ fn 0 x∈R+ n 1 + n2 x2 2/n0 x∈R+ n (1 + n2 x2 )
298 CCINP
La fonction fn est dérivable sur R+ et sa dérivée est donnée pour tout réel positif x par :
2 1 1 + n2 x2 − x 2n2 x 1 − n2 x 2
2 0
fn (x) = × 2 =
n (1 + n2 x2 ) (1 + n2 x2 )
1 1
⇔ 1 n2 x2 ⇔ x2 ⇔ √ x.
÷n2 >0 n2 t→ t n
5
n1 n1 n1
3589
Riemann de paramètre 2 > 1) c’est-à-dire que la série fn converge normalement,
n
6479
+∞
donc uniformément, sur R. Par conséquent, la fonction fn = f est de classe C 1 sur
55:1
n=1
R.
.20.2
3. Pour tout entier n 1, la fonction fn est de classe C 2 sur R∗+ . Les séries fn et
n
.225
fn convergent simplement sur R∗+ (d’après les deux questions précédentes). Pour
n
:165
2 1 − n2 x2
1250
∀n 1, ∀x ∈ [a, b] , |fn (x)| = ×
n (1 + n2 x2 )2
:889
2 1 − n2 x2 inégalité 2 1 + n 2 x2 2 1
= × × = ×
n (1 + n2 x2 ) triangulaire n (1 + n2 x2 )2
2 n 1 + n2 x2
3582
2 1 2 1 2 2
× × 2 2 = 3 2 ⇒ sup |fn (x)| 3 2 .
1075
n 1 + n2 a2 n n a n a x∈[a,b] n a
2 2 1
e:21
série sup |fn | aussi. Ainsi, la série fn converge normalement, donc uniformé-
n x∈[a,b] n
x.com
ment, sur tout segment de R∗+ . D’après le théorème de dérivation des sommes de séries
+∞
de fonctions, la fonction fn = f est de classe C 2 sur R∗+ .
larvo
n=1
scho
univ.
Suites et séries de fonctions 299
Commentaires 149 Exercice concernant des thématiques très classiques et des questions
qui sont des applications directes du cours. Elles ne doivent pas vous poser de difficulté
particulière (éventuellement à la question 1 pour le domaine de définition et la gestion du
logarithme).
+∞
4
(sin (nx))
Exercice 150 (CCINP) On pose F (x) = pour tout x ∈ R.
n=0
n!
Solution 150
5
4
3589
(sin (nx))
1. Pour tout n 0, on pose fn : x → . On a la majoration suivante :
n!
6479
1 1
∀n ∈ N, ∀x ∈ R, |fn (x)| ⇒ sup |fn | .
n! R+ n!
55:1
1
Or, la série converge (série exponentielle) donc la série sup |fn | converge c’est- .20.2
n
n! n R+
à-dire que la série fn converge normalement sur R. Par conséquent, elle converge
.225
n
uniformément, donc simplement, sur R.
:165
2. On conserve les notations de la question précédente. Pour tout entier n, fn est continue
2
sur [0, π] et la série fn converge uniformément sur [0, π] (car elle converge unifor-
1250
n
mément sur R). D’après le théorème de permutation série-intégrale (sur les segments),
:889
on a :
π π
+∞ +∞ π
+∞
π
1 4
3582
π π
4
Si n = 0, on a (sin (nx)) dx = 0dx = 0. Si n 1, pour calculer cette intégrale,
e:21
0 0
il suffit de trouver une primitive de sin4 . On procède par linéarisation en utilisant les
:Non
2 2 2
cos (2θ) = 2 (cos (θ)) − 1 = 1 − 2 (sin (θ)) ⇔ (sin (x)) =
2
Pour tout x ∈ R, on a :.
larvo
2 2
4 2 1 − cos (2x) 1 2
(sin (x)) = (sin (x)) = = 1 − 2 cos (2x) + (cos (2x))
scho
2 4
1 cos (4x) + 1 3 cos (2x) cos (4x)
univ.
= 1 − 2 cos (2x) + = − + .
4 2 8 2 8
300 CCINP
Ainsi, si n 1, on obtient :
π π
4 3 sin (2nx) sin (4nx) 3π
(sin (nx)) dx = x− + =
8 4n 32n 0 8
0
d’où l’égalité :
π +∞
+∞
3π 1 3π 1 1 3π
F (x) dx = = − = (e − 1) .
8 n=1 n! 8 n=0
n! 0! 8
0
5
8 n=0 n! 2 n=0 n! 8 n=0 n!
3589
+∞ +∞ 4ix n
3 1 e2ix n 1 e
6479
= e − Re + Re .
8 2 n=0
n! 8 n=0
n!
55:1
Or, d’après la somme de série exponentielle dans C, pour tout réel x, on a :
+∞ ix n
.20.2
e
= exp eix = exp (cos (x) + i sin (x))
n!
.225
n=0
eix
Re = ecos(x) cos (sin (x)) ,
2
n!
1250
n=0
3 1 1
F (x) = e − ecos(2x) cos (sin (2x)) + ecos(4x) cos (sin (4x)) .
3582
8 2 8
1075
Commentaires 150 Exercice concernant des thématiques très classiques et des questions
qui sont des applications directes du cours, au moins pour les deux premières questions.
e:21
La principale difficulté du sujet est la linéarisation de sin4 qui est néanmoins une question
classique de MPSI donc à revoir si vous vous ne souvenez plus de la stratégie générale.
:Non
x.com
n
(−1)
Exercice 151 (CCINP) On pose fn (x) = pour tout entier naturel n et pour tout
x+n
x > 0, .
larvo
1
tx−1
3. Soit x > 0. Montrer que f (x) = dt.
1+t
0
Solution 151
1
1. Soit x ∈ R∗+ .
La suite (fn (x))n∈N est alternée et la suite (|fn (x)|)n1 =
x + n n∈N
est décroissante et tend vers 0 donc, d’après le critère spécial des séries alternées, la
série fn (x) converge c’est-à-dire que la série fn converge simplement sur R∗+ .
n0 n0
2. Pour tout entier n, fn est de classe C 1 sur R∗+ et la série fn converge simplement
n0
sur R∗+ . En outre, pour tout segment [a, b] dans R∗+ , on a :
1 1 1
sup |fn (x)| = sup 2 = ∼
2 n→+∞ .
x∈[a,b] (x + n) (∗) (n + a) n2
n∈N x∈[a,b]
5
3589
1
(∗) car la fonction x → 2 est décroissante sur [a, b] .
(x + n)
6479
1
La série étant convergente (série de Riemann de paramètre 2 > 1), on peut
n2
55:1
n
affirmer que la série sup |fn (x)| converge c’est-à-dire que la série fn converge .20.2
n0 x∈[a,b] n
normalement sur [a, b] . Ainsi, la série fn converge uniformément sur tout segment
.225
n
+∞
:165
[a, b] de R∗+ donc la fonction fn = f est de classe C 1 sur R∗+ . En particulier, elle y
n=0
2
1
3. Soit x > 0. Pour obtenir la formule attendue, on développe la fonction t → en
1+t
:889
série entière pour obtenir un développement en série gn de l’intégrande. Ensuite,
3582
n
on souhaite utiliser un thèorème de permutations série-intégrale pour obtenir la formule
demandée. Malheureusement, la série gn ne converge pas uniformément sur ]0, 1[ et
1075
n
1
e:21
la série |gn | diverge donc il faudra revenir aux suites de fonctions pour appliquer
n
:Non
0
le théorème de convergence dominée.
1
D’après le développement en série entière de la fonction z → , pour tout t ∈ ]0, 1[ ,
x.com
1−z
on a :
+∞
+∞
larvo
1 1 tx−1 n
|−t| = t < 1 ⇒ = = (−tn ) ⇒ = (−1) tx+n−1 .
1+t 1 − (−t) n=0 1 + t n=0
scho
N
n
Pour tout entier N, on note SN : t → (−1) tx+n−1 qui est continue sur ]0, 1] . Pour
univ.
n=0
302 CCINP
tx−1
tout t ∈ ]0, 1[ , la suite (SN (t))N converge vers S (t) = (par construction) qui est
1+t
continue sur ]0, 1] . En outre, d’après le critère spécial des séries alternées, on dispose de
la domination suivante valable pour tout N ∈ N et tout t ∈ ]0, 1] :
1
0
|SN (t)| (−1) tx+0−1 = tx−1 = = ϕ (t) .
t1−x
La fonction ϕ est intégrable sur ]0, 1] (intégrale de Riemann de paramètre 1 − x < 1)
donc, d’après le théorième de convergence dominée, on a :
1 1 1 N
1
tx−1 n
dt = lim SN = lim SN = lim (−1) tx+n−1 dt
1+t N →+∞ N →+∞ N →+∞
n=0
0 0 0 0
N
x+n
t=1 N n
n t (−1)
= lim (−1) = lim = f (x) .
N →+∞
n=0
x+n t=0
N →+∞
n=0
x+n
5
3589
Commentaires 151 Exercice de niveau standard pour ce concours et suffisamment pro-
gressif.
6479
Question 1 : Question d’application directe du cours.
Question 2 : La continuité est plus difficile à gérer que la dérivabilité car la série consi-
55:1
dérée ne converge pas normalement (sur aucun intervalle en fait !). Il faut revenir à la
définition de la convergence uniforme des séries de fonctions et à la majoration du reste .20.2
via le critère spécial des séries alternées, ce qui posera difficulté à un nombre significatif de
candidats. Les candidats ayant un peu de recul se rappeleront que la dérivabilité entraine
.225
1
1 1
développement en série entière de t → ou à l’astuce = tα dt, l’interrogateur
2
1+t α+1
1250
0
l’amènera sur l’une de ces deux pistes. Aucun théorème de permutation série-intégrale ne
:889
s’applique hormis le théorème de convergence dominée pour les suites de fonctions. Une
erreur récurrente de la part d’un nombre important de candidat est de penser que le théo-
3582
tion (ici ]0, 1[). Ceci est faux et vous pouvez vous en convaincre en considérant la suite de
fonctions
fn : x → (n + 1) xn
e:21
qui converge uniformément vers 0 sur tout segment [a, b] de [0, 1[ alors que
:Non
1 1
x=1
x.com
fn = xn+1 x=0 =1 → 1 = 0 = 0.
n→+∞
0 0
larvo
scho
univ.
Suites et séries de fonctions 303
8.2 Mines-Telecom
Exercice 152 (Mines-Telecom) Si n ∈ N, on note
1
e−x
fn : x ∈ [0, 1] → et un = fn (x) dx.
1 + n2 x2
0
1. (fn ) converge t-elle simplement sur [0, 1] ? uniformément sur [0, 1] ? Y-a-t-il conver-
gence uniforme sur [a, 1] lorsque 0 < a 1 ?
2. Donner la limite de (un ).
Solution 152
1. Soit x ∈ ]0, 1] . On dispose de l’équivalent suivant :
e−x
fn (x) ∼ → 0 ⇒ lim fn (x) = 0.
n2 x
5
n→+∞ n→+∞ n→+∞
3589
Si x = 0, on a fn (0) = 1 → 1. Autrement dit, la suite (fn )n∈N converge simplement
n→+∞
sur [0, 1] vers la fonction
6479
0 si 0 < x 1
55:1
f : x → .
1 si x = 1
.20.2
Pour tout entier n, fn est continue sur [0, 1] . Supposons que (fn )n∈N converge unifor-
mément vers f sur [0, 1] alors f est continue sur [0, 1] . Ceci est absurde donc (fn )n∈N
.225
1
∀x ∈ [a, 1] , |fn (x) − f (x)| = |fn (x)| = fn (x)
1 + n2 a 2
2
1
1250
c’est-à-dire que la suite de fonctions (fn )n∈N converge uniformément vers f sur [a, 1] .
2. Pour tout entier n, fn est continue sur le segment [0, 1] donc elle y est intégrable. La suite
3582
(fn )n∈N converge simplement vers f sur [0, 1] . On dispose de la domination suivante :
1075
1
∀n ∈ N, ∀x ∈ [0, 1] , |fn (x)| = fn (x) = 1 = ϕ (x) .
1
e:21
1 1 1
x.com
Commentaires 152 Exercice de difficulté standard dont les questions sont des applica-
scho
xn e−x
Exercice 153 (Mines-Telecom) Soit fn (x) = pour tout n ∈ N et x ∈ [0, +∞[ .
n!
1. Montrer que fn converge simplement vers une fonction g.
2. Montrer que fn converge uniformément sur [0, +∞[. On utilisera la formule de
Stirling.
+∞
Solution 153
1. Soit x ∈ [0, +∞[ . D’après les croissances comparées, on a :
5
xn
3589
lim = 0 ⇒ lim gn (x) = 0
n→+∞ n! n→+∞
6479
donc (gn )n∈N converge simplement sur [0, +∞[ vers la fonction g : x → 0.
2. Soit n ∈ N. La fonction gn est dérivable sur [0, +∞[ et, pour tout x ∈ [0, +∞[ , on a :
55:1
nxn−1 −x xn −x xn−1 −x .20.2
gn (x) = e − e = e (n − x) .
n! n! n!
.225
x 0 n +∞
gn (x) + −
2
gn (n)
1250
gn (x)
0 0
:889
x→+∞
nn −n 1
1075
(d’après la formule de Stirling) et la suite (gn )n∈N converge uniformément vers g sur
[0, +∞[ .
:Non
xn
3. Soit n ∈ N∗ . Les fonctions u : x → et v : x → −e−x sont de classe C 1 sur R+
x.com
n!
et on a : lim u (x) v (x) = 0 (d’après les croissances comparées). D’après le théorème
x→+∞
+∞
+∞
+∞
+∞
larvo
0 0 0 0
scho
+∞
+∞
même nature. Puisque f0 = e−x dx converge (d’après le cours puisque a = 1 > 0),
univ.
0 0
Suites et séries de fonctions 305
+∞
on peut affirmer que fn converge pour tout n ∈ N. En outre, pour tout entier n ∈ N∗ ,
0
on a :
+∞
+∞
+∞
X
fn = lim [uv]0 + fn−1 = fn−1
X→+∞
0 0 0
+∞
+∞
fn = 1 ⇒ lim fn = 1 = 0 = 0= lim fn .
n→+∞ n→+∞
0 0 0 0
5
3589
b b
uniformément vers h sur un segment [a, b] alors lim hn = h) est faux si l’intervalle
n→+∞
6479
a a
d’intégration n’est pas un segment.
55:1
Commentaires 153 Exercice de difficulté standard dont les questions sont des applica-
.20.2
tions directes du cours (ou quasiment comme la question 3).
.225
Exercice 154 (Mines-Telecom) Soit la série de fonctions de terme général définie par
:165
√
∀n 1, un : x → e−x n
.
2
1250
+∞
1. Donner le domaine de définition de la fonction S = un .
:889
n=1
Solution 154
1075
√
1
lim t4 e−xt = 0 ⇒
√ lim n2 e−x n
= 0 ⇔ un (x) = o .
n2
x.com
1
La série est à termes positifs et converge (série de Riemann de paramètre 2 > 1)
larvo
n
n2
donc la série un (x) converge.
scho
n
Au final, la série un converge simplement sur R∗+ .
univ.
n
306 Mines-Telecom
2. Continuité de S. Pour tout entier n 1, la fonction un est continue sur R∗+ . Pour
tout segment [a, b] inclus dans R∗+ (c’est-à-dire que a > 0), la série
sup |un (x)| = sup un (x) = un (a)
n x∈[a,b] n x∈[a,b] n
(car un est positive et décroissante sur R∗+ ) converge (d’après la question 1). Ainsi, la
série un converge normalement, donc uniformément, sur tout segment de R∗+ , ce qui
n
+∞
prouve que un = S est continue sur R∗+ .
n=1
Limite de S en +∞. Pour tout entier n 1, on a lim un (x) = 0. La série
x→+∞
sup |un (x)| = sup un (x) = un (1)
n x∈[1,+∞[ n x∈[1,+∞[ n
5
(car un est positive et décroissante sur R∗+ ) converge (d’après la question 1). Ainsi,
3589
la série un converge normalement, donc uniformément, sur [1, +∞[, ce qui prouve
6479
n
l’égalité suivante :
55:1
+∞
+∞
+∞
lim S (x) = lim un (x) = lim un (x) = 0 = 0.
x→+∞ x→+∞ x→+∞ .20.2
n=1 n=1 n=1
.225
Commentaires 154 Pour la première question, il est attendu du candidat certains au-
tomatismes (théorème de comparaison) ce qui distinguera les candidats. La précision des
:165
La deuxième question est sans difficulté pour les candidats connaissant leur cours.
:889
+∞
1
Exercice 155 (Mines-Telecom) On considère la fonction f : x →
3582
n=1
sh (nx)
1. Déterminer le domaine de définition de f, noté Df .
1075
Solution 155
x.com
1. Soit x ∈ R. Pour que f (x) existe, il est indispensable que sh (nx) soit non nul pour tout
1
entier n c’est-à-dire que x soit non nul et que la série soit convergente. Par
larvo
n
sh (nx)
imparité de sh, on suppose désormais que x > 0. On détermine un équivalent du terme
scho
sh (nx) = ∼
2 n→+∞ 2
Suites et séries de fonctions 307
1 2
(car enx → +∞ et e−nx → 0 puisque x > 0) donc ∼ nx
. La série
n→+∞ n→+∞ sh (nx) n→+∞ e
2 n
nx
=2 (e−x ) est une série à termes positifs et convergente (série géométrique
n
e n
1
de raison e −x
∈ ]−1, 1[) donc la série converge quelque soit x > 0. Ainsi,
n
sh (nx)
1
par imparité de sh, la série converge quelque soit x ∈ R∗ d’où Df = R∗ (et
n
sh (nx)
la fonction f est impaire).
2. Par imparité de f, il suffit de montrer qu’elle est continue sur R∗+ . Pour tout entier
1
n 1, on pose fn : x → qui est continue sur R∗+ . Cette fonction est positive et
sh (nx)
décroissante (comme inverse d’une fonction strictement positive et croissante sur R∗+ ).
En particulier, pour tout segment [a, b] inclus dans R∗+ (i.e. 0 < a b), on a :
sup |fn (x)| = sup fn (x) = fn (a)
x∈[a,b] x∈[a,b]
5
3589
donc la série sup |fn (x)| = fn (a) converge (d’après la question 1). Ainsi, la
n x∈[a,b]
6479
n
série fn converge normalement, donc uniformément, sur tout segment de R∗+ . Ceci
55:1
n
+∞
prouve la continuité de fn = f sur R∗+ donc, par imparité, sa continuité sur R∗ .
.20.2
n=1
3. Nous conservons les notations de la réponse à la question précédente. Pour tout entier
.225
sup |fn (x)| = fn (1)
2
converge (d’après la question 1) donc la série fn converge normalement, donc uni-
:889
n
formément, sur [1, +∞[ . Le théorème de permutation limite-série montre que :
3582
+∞
+∞
+∞
lim f (x) = lim fn (x) = lim fn (x) = 0 = 0.
1075
et que
(∗) : ∀n 2, fn (x) ∼ 2e−nx = o e−x = o (f1 (x))
x.com
x→+∞
donc on peut espérer que f1 (x) soit le terme dominant de f (x) . Ceci serait vrai si f
était une somme d’un nombre fini de termes mais pas, a priori, si f est une somme
larvo
possédant un nombre infini de termes. Prouvons néanmoins que notre conjecture est
fondée c’est-à-dire montrons que :
scho
+∞
f (x) fn (x)
lim = 1 ⇔ lim =1
univ.
5
x1
3589
ch ((n − 1) x) sh (x) ch ((n − 1)) sh (x) ,
ch et sh0
6479
ce qui fournit les encadrements suivants :
1
55:1
0 fn (x)
sh (x) ch ((n − 1))
fn (x) fn (x) 1 .20.2
⇒ 0 =
f1 (x) f1 (x) ch ((n − 1))
n
.225
fn 1 2 2 1
⇒ sup = n−1 n−1 = 2e .
ch ((n − 1)) −(n−1)
[1,+∞[ f1 e +e e e
:165
n 1 n
1 1
2
e e e
n
n
fn
donc la série sup aussi ce qui prouve la convergence normale, donc uniforme,
:889
[1,+∞[ f1
fn
3582
+∞
+∞ +∞
f (x) fn (x) fn (x)
lim = lim = lim =1+ 0=1
x→+∞ f1 (x) x→+∞ f (x) x→+∞ f1 (x)
e:21
1
dère la fonction g : t → qui est continue, positive et décroissante sur [1, +∞[ .
sh (tx)
larvo
Comme la série g (n) converge (d’après la question 1), le théorème de comparaison
n
scho
+∞
+∞
dt
série-intégrale montre que l’intégrale g (t) dt = converge. Remarquons que
univ.
sh (tx)
1 1
Suites et séries de fonctions 309
+∞
g (n) = f (x) . Pour tout entier n 1, on a :
n=1
n+1
n+1
n+1
+∞
+∞
+∞
dt ds/x
⇔ g (k) f (x) ⇔ f (x) − g (1) f (x)
sh (tx) s=tx sh (s)
k=2 1 x
+∞
+∞
1 1 ds 1 ds 1
⇔ − − f (x) 0 ⇒ − f (x) = O
5
sh (x) x sh (s) x sh (s) x→0 sh (x)
3589
x x
1 1 1 1
6479
Comme ∼ donc O = O , on obtient la comparaison sui-
sh (x) x→0 x sh (x) x→0 x
vante :
55:1
+∞
+∞
1 ds 1 1 ds .20.2
− f (x) = O ⇔ (C1 ) : f (x) = + O (1)
x sh (s) x→0 x x→0 x sh (s)
x x
.225
1 1
1 1 1 1
:165
0 0
(intégrale de Riemann de paramètre α = 1 1). Néanmoins, le théorème de sommation
1250
1 1
ds 1 s=1
∼ ds = [ln (s)]s=x = − ln (x)
3582
sh (s) x→0 s
x x
+∞ 1
+∞
1075
ds ds ds
⇒ (C2 ) : = + ∼ − ln (x)
sh (s) sh (s) sh (s) x→0
e:21
x x 1
∈R
:Non
1 ln (x)
larvo
f (x) ∼ × (− ln (x)) = − .
x→0 x x
scho
univ.
310 Mines-Telecom
Commentaires 155 Exercice relativement difficile mais les questions sont suffisamment
progressives. Les deux premières questions ainsi que le début de la question 3 (la limite
en +∞) sont des applications directes du cours qui ne devraient pas poser de difficulté
particulière au candidat du concours Mines-Telecom. L’équivalent en +∞ est une question
plus discriminante mais, avec une petite indication de l’interrogateur, le candidat peut le
trouver et le justifier rapidement.
La quatrième question est manifestement la plus difficile du sujet et s’adresse aux bons can-
didats de ce concours. L’interrogateur proposera à la plupart des candidats d’utiliser une
comparaison série-intégrale. Il valorisera les candidats considérant seul la bonne fonction
1
(t → pour x fixé) et proposant (rigoureusement ou via un dessin) un encadre-
sh (xt)
ment convenable de f (x) . L’obtention de l’équivalent permet de récompenser les meilleurs
candidats.
Exercice 156 (Mines-Telecom) Pour toute fonction f : [0, 1] → R bornée sur [0, 1] , on
note f = sup |f | . On définit la suite de fonctions (gn )n de [0, 1] dans R par :
5
3589
[0,1]
g =1
6479
0 x
∀n ∈ N, ∀x ∈ [0, 1] , gn+1 (x) = gn (1 − t)dt
55:1
0
.20.2
1
1. Montrer que pour tout n, gn est bornée et que : ∀n ∈ N, gn+2 gn .
2
.225
+∞
2. On pose : G : x → gn (x). Montrer que G est bien définie sur [0, 1] et déterminer
:165
n=0
une équation différentielle vérifiée par G.
2
3. En déduire l’expression de G.
1250
Solution 156
:889
1. Montrons par récurrence la propriété (Pn ) : « gn est une fonction continue sur [0, 1] ».
3582
ϕ ([0, 1]) = [0, 1] ⊂ [0, 1] . Ainsi, la fonction x → hn = gn+1 (x) est une primtive de hn
0
:Non
donc gn+1 est continue (et même dérivable) sur [0, 1] , ce qui démontre (Pn+1 ) et achève
la récurrence.
x.com
x
larvo
et gn+1
: x → gn (1 − x) . En utilisant une intégration par parties en primitivant t → 1
Suites et séries de fonctions 311
5
3589
0 0 0
x x
2 t=x 2
t x 1
6479
t gn dt = gn tdt = gn = gn gn
2 t=0 2 2
0 0
55:1
1
⇒ gn+2 = sup |gn+2 (x)| gn .
x∈[0,1] 2 .20.2
2. La relation de récurrence allant de 2 en 2, on introduit les suites extraites correspondant
.225
aux indices pairs et impairs. Pour tout entier n, on pose an = g2n et bn = g2n+1
alors :
:165
an+1 = g2n+2 1 g2n = 1 an
an 1 a 0
2
2 2 2n
1250
∀n ∈ N, 1 1 ⇒ 1
bn+1 = g2n+3 g2n+1 = bn
bn b0
2 2 2n
:889
2n
1 1
g
2n g 0 = g0
1075
2n 21/2
∀n ∈ N, 2n+1 .
1 1 1
g2n+1 g1 = g1
e:21
1 1
Si on pose M = max g0 , 1/2 g1 et q = 1/2 , on a :
2 2
x.com
g2n q 2n M
∀n ∈ N, ⇒ ∀n ∈ N, gn M q n .
g2n+1 q 2n+1 M
larvo
La série q n étant convergente (série géométrique de raison q ∈ ]−1, 1[), on peut affir-
scho
n
mer que la série gn converge. Autrement dit, la série gn converge normalement,
univ.
n n
312 Mines-Telecom
+∞
donc simplement, sur [0, 1] . On en déduit que la fonction G = gn est définie sur [0, 1]
n=0
et continue sur [0, 1] (puisque chaque fonction gn est continue sur [0, 1] et que la série
gn converge uniformément, puisque normalement, sur [0, 1]).
n
Pour tout x ∈ [0, 1] , on a :
+∞
+∞
x x
+∞
G (x) = g0 (x) + gn (x) = 1 + gn−1 (1 − t) dt = 1 + gn−1 (1 − t) dt
(∗)
n=1 n=1 0 0 n=1
x
+∞ x
1−x
s=1−t
= 1+ gk (1 − t) dt = 1 + G (1 − t) dt = 1− G (s) ds.
dt=−ds
0 k=0 0 1
(∗) pour chaque entier n 1, la fonction hn : t → gn−1 (1 − t) est continue sur [0, 1] .
Comme t → 1 − t est une bijection de [0, 1] sur [0, 1] , on a l’égalité suivante :
5
3589
hn = sup |gn−1 (1 − t)| = sup |gn−1 (s)| = gn−1
t∈[0,1] s=1−t s∈[0,1]
6479
donc la série hn = gn−1 = gk converge. Par conséquent, on vient
55:1
k=n−1
n1 n1 k0
de prouver que la série de fonctions hn converge normalement (donc uniformément)
.20.2
n
.225
sur le segment [0, 1] (donc sur [0, x]) de la série de fonctions hn , ce qui justifie la
n
permutation série-intégrale. Autrement dit, la fonction continue G vérifie la relation :
:165
1−x
2
1250
1−x
1075
1−x
donc la fonction x → G (s) ds est dérivable sur [0, 1] (car les fonctions H et ϕ :
:Non
1
x → 1 − x sont dérivables sur [0, 1] avec ϕ ([0, 1]) = [0, 1] ⊂ [0, 1]). Ainsi, la fonction
x.com
1−x
x → 1 − G (s) ds = G (x) est dérivable sur [0, 1]. En dérivant la relation (R1 ) , on
larvo
1
obtient :
scho
∀x ∈ [0, 1] , G (x) = − (H (1 − x) − H (1)) = − (1 − x) H (1 − x) = G (1 − x)
univ.
Comme les fonctions G et ϕ : x → 1 − x sont dérivables sur [0, 1] avec ϕ ([0, 1]) = [0, 1] ⊂
[0, 1] , on peut affirmer que x → G (1 − x) = G (x) est dérivable sur [0, 1] . En dérivant
la relation (R2 ) , on obtient :
∀x ∈ [0, 1] , G (x) = (1 − x) G (1 − x) = −G (1 − x) = −G (1 − (1 − x)) = −G (x)
(R2 )
5
3589
x = 1, on obtient G (1) = G (0) = 1 d’où le système :
6479
a=1
G (0) = 1 1 + sin (1)
⇔ 1 + sin (1) ⇒ G : x → cos (x) + sin (x) .
G (1) = 1 b = cos (1)
cos (1)
55:1
.20.2
Commentaires 156 Exercice original et relativement difficile pour ce concours. Néan-
moins, les questions sont de niveaux très variées.
.225
Question 1 : Il est attendu que le candidat songe à procéder par récurrence. Le caractère
borné est aisé à justifier (ne pas confondre majorer et borner comme le font un nombre
:165
trop important de candidats). Un candidat indiquant que gn+1 est une primitive (de ..., à
completer) sera valorisé car c’est un point crucial pour obtenir l’inégalité proposée. L’in-
2
1250
terrogateur guidera éventuellement le candidat sur cette piste s’il ne la pas fait lui même.
Question 2 : Pour le caractère défini de G, il est attendu l’étude de la convergence simple
:889
2
une majoration convenable). Ils seront fortement valorisés et, pour les autres, l’interro-
gateur les amènera sur cette piste. Pour l’équation différentielle, l’interrogateur proposera
1075
+∞
d’écrire gn sous forme intégrale. Les candidats le justifiant convenablement seront va-
e:21
n=1
lorisés et ils obtiendront une équation fonctionnelle. Le raisonnement est alors classique
:Non
autonomes ou bien à permettre aux candidats les plus faibles de répondre à des questions
mathématiques plus aisées (l’équation différentielle sera alors donnée par l’interrogateur).
scho
univ.
314 Centrale Math 1
ln (Un (x))
∀n ∈ N, Vn (x) = .
2n
1. Soit x ∈ R∗+ . Montrer que (Un (x))n∈N est strictement croissante et tend vers +∞.
2. Soit x ∈ R∗+ . Montrer que la série (Vn+1 (x) − Vn (x)) converge et qu’il existe
n0
1
α(x) ∈ R tel que α (x) − Vn (x) = o . En déduire un équivalent de Un (x)
n→+∞ 2n
quand n → +∞.
5
3589
3. Montrer que α est continue sur R∗+ .
6479
Solution 157
1. Soit x ∈ R∗+ . Pour tout entier n,
55:1
2
Un+1 (x) − Un (x) = (Un (x)) 0 .20.2
donc la suite (Un (x))n∈N est croissante. Comme U0 (x) = x > 0, la suite (Un (x))n∈N
.225
2
Un+1 (x) − Un (x) = (Un (x)) > 0,
2
1250
ce qui prouve la stricte croissance de la suite (Un (x))n∈N . Par conséquent, d’après le
théorème de limite monotone, elle converge dans R ∪ {+∞} . Supposons que sa limite L
appartient à R alors, en faisant tendre n vers +∞ dans la relation de récurrence vérifiée
:889
L = L2 + L ⇔ L2 = 0 ⇔ L = 0.
1075
Ceci est absurde car, la suite (Un (x))n étant croissante, on a L U0 (x) > 0 donc
L = +∞ c’est-à-dire que Un (x) → +∞.
e:21
n→+∞
2
ln (Un+1 (x)) ln (Un (x))
x.com
= ln 2 = ln 1 + = o
2n+1 (Un (x)) 2n+1 Un (x) n→+∞ 2n+1
scho
car
1
univ.
ln 1 + → ln (1 + 0) = 0.
Un (x) n→+∞
Suites et séries de fonctions 315
n
1 1 1
La série n+1
= étant à termes positifs et convergente (série géomé-
n
2 2 n 2
1
trique de raison ∈ ]−1, 1[), on en déduit que la série (Vn+1 (x) − Vn (x)) converge.
2 n
D’après le théorème sur les séries télescopiques, on peut affirmer que la suite (Vn (x))n∈N
converge. Notons α (x) sa limite.
Puisque
1
Vn+1 (x) − Vn (x) = o ,
n→+∞ 2n+1
1
que les séries (Vn+1 (x) − Vn (x)) et sont à termes positifs et que cette der-
n n
2n+1
nière série converge, le théorème de sommation des restes partiels de séries convergentes
montre que : +∞
+∞
1
(Vk+1 (x) − Vk (x)) = o .
n→+∞ 2k+1
k=n k=n
5
3589
Or, on sait que
+∞
1 1 1 1
= × =
6479
2k+1 1
2n+1 2n
k=n 1−
2
55:1
et d’après les sommes de séries télescopiques, on a :
+∞
.20.2
(Vk+1 (x) − Vk (x)) = lim Vk (x) − Vn (x) = α (x) − Vn (x)
k→+∞
k=n
.225
1 1
α (x) − Vn (x) = o ⇔ Vn (x) = α (x) + o
2
n→+∞ 2n n→+∞ 2n
1250
ln (Un (x)) 1
⇔ n
= α (x) + o ⇔ ln (Un (x)) = 2n α (x) + o (1) ,
2 n→+∞ 2n ×2n n→+∞
:889
→ 0
→+∞
3582
⇔ Un (x) = exp (2n α (x) + o (1)) = exp (2n α (x)) exp (o (1)) ,
n→+∞ n→+∞
1075
→ 1
n→+∞
+∞
+∞
⇔ α (x) = V0 (x) + (Vn+1 (x) − Vn (x)) = ln (x) + (Vn+1 (x) − Vn (x)) .
univ.
n=0 n=0
316 Centrale Math 1
U0 : x → x est continue sur R∗+ et, si pour un entier n, Un est continue sur R+ alors la
fonction
2
(Un ) + Un = Un+1
est continue sur R∗+ (comme somme et produit de telles fonctions) alors on peut affirmer
que Un est continue sur R+ pour tout entier n. En outre, pour tout entier n, Un est à
valeurs strictement positives donc la fonction
Vn+1 − Vn = ln (Un+1 ) − ln (Un )
est continue sur R∗+ . Montrons que la série (Vn+1 − Vn ) converge normalement (donc
n
+∞
uniformément) sur tout segment de R∗+ , ce qui démontrera la continuité de (Vn+1 − Vn )
n=1
sur R∗+ donc la continuité de α sur R∗+ .
Soit [a, b] un segment de R∗+ (i.e. 0 < a b). Pour tout x ∈ [a, b], comme la suite
(Un (x))n est croissante, la suite (Vn (x))n l’est aussi donc la suite (Vn+1 (x) − Vn (x))
est positive. D’après les calculs menés à la réponse de la question 2, pour tout x ∈ [a, b] ,
5
3589
on a :
1 1
6479
|Vn+1 (x) − Vn (x)| = Vn+1 (x) − Vn (x) = n+1 ln 1 +
2 Un (x)
1 1 1 1
55:1
ln 1 + (∗) n+1 ln 1 +
2n+1 x 2 a
.20.2
1 1
⇒ sup |Vn+1 − Vn | n+1 ln 1 + .
[a,b] 2 a
.225
1 1
La série n+1
ln 1 + étant convergente (série géométrique de raison ∈ ]−1, 1[),
n
2 a 2
2
1250
on peut affirmer que la série sup |Vn+1 − Vn | converge pour tout segment [a, b] de R∗+ .
n [a,b]
:889
Autrement dit, la série (Vn+1 − Vn ) converge normalement sur tout segment de R∗+ ,
n
3582
Commentaires 157 Exercice original, les questions sont suffisamment détaillées et pro-
gressives. Les questions sont des applications du cours.
e:21
[1, +∞[ → R
x.com
n x
fn : .
x → f (x + ) − f (x))
x n
larvo
(a) Cas f = ln. Montrer la convergence uniforme de (fn )n1 sur [1, +∞[
univ.
Suites et séries de fonctions 317
(b) Cas f = sin. Montrer que (fn )n1 ne converge pas uniformément sur [1, +∞[.
Solution 158
x
1. Soit x ∈ [1, +∞[ . Comme → 0 et que f est dérivable en x, on a :
n n→+∞
f (x + s) − f (x)
lim fn (x) = lim = f (x)
n→+∞ s=x/n s→0 s
donc la suite de fonctions (fn )n∈N∗ converge vers f simplement sur [1, +∞[.
5
3589
1
2. (a) D’après la question précédente, la suite (fn )n converge simplement vers f : x →
x
sur [1, +∞[. Pour tout n 1 et tout x ∈ [1, +∞[ , on a :
6479
n x n x + x/n n 1
fn (x) = ln x + − ln (x) = ln = ln 1 +
55:1
x n x x x n
|fn (x) − f (x)| = n ln 1 +
− 1 n ln 1 + − 1 = |fn (1) − f (1)|
x n x1 n
:165
(b) D’après la question précédente, la suite (fn )n∈N∗ converge simplement vers f = cos
sur [1, +∞[. Pour tout n 1 et tout x ∈ [1, +∞[ , on a :
1075
n x
|fn (x) − f (x)| = sin x + − cos (x) .
e:21
x n
En choisissant xn = 2πn (pour annuler le sin sans annuler le cos), on obtient :
:Non
1
sin (2πn + 2π) − cos (2π) = 1
x.com
|fn (xn ) − f (xn )| =
2π
⇒ sup |fn (x) − f (x)| 1
larvo
x∈[1,+∞[
scho
la suite (fn )n∈N∗ ne converge pas uniformément vers f sur [1, +∞[ .
318 Centrale Math 1
3.
(a) Soit x ∈ [1, +∞[ . D’après l’inégalité de Taylor à l’ordre 2 en x, pour tout h > 0, on
a:
h2
|f (x + h) − f (x) − hf (x)| sup |f (y)|
2 y∈[x,x+h]
f (x + h) − f (x) h
⇔ − f (x) sup |f (y)|
÷h>0 h 2 y∈[x,x+h]
Comme y → yf (y) est bornée sur [1, +∞[ , il existe un réel M tel que :
M M
∀y ∈ [1, +∞[ , |yf (y)| M ⇒ ∀y ∈ [x, x + h] , |f (y)|
y x
M
⇒ sup |f (y)| .
y∈[x,x+h] x
5
3589
f (x + h) − f (x) h M
− f
(x) × .
h 2 x
6479
x
Pour tout n ∈ N∗ , en choisissant h = > 0 dans l’inégalité ci-dessus on obtient :
55:1
n
M
∀x ∈ [1, +∞[ , ∀n ∈ N∗ , |fn (x) − f (x)| .20.2
2n
M
⇒ sup |fn (x) − f (x)| → 0 ⇒ lim sup |fn (x) − f (x)| = 0
.225
c’est-à-dire que la suite (fn )n∈N∗ converge uniformément vers f sur [1, +∞[ .
f (x)
2
x→+∞ x
f (x)
:889
f x+ = x+ +o x+ = x+ + o (x)
n x→+∞ n n x→+∞ n
x
e:21
x
fn (x) = f x+ − f (x) = × + o (x) = + o (1)
x n x→+∞ x n x→+∞
x.com
c’est-à-dire que lim fn (x) = pour tout n ∈ N∗ . Comme la suite (fn )n converge
x→+∞
uniformément vers f sur [1, +∞[ , le théorème de permutation de doubles limites
larvo
montre que :
scho
Solution 159
5
3589
1. Soit x ∈ R. Comme q ∈ ]−1, 1[ , lim 1 − q k x = 1, il existe un rang N tel que
k→+∞
6479
∀k N, 1 − q k x > 0
55:1
alors on peut écrire :
n
n
.20.2
k
ln 1−q x = ln 1 − q k x .
k=N k=N
.225
ln 1 − q k x ∼ −q k x = |q|k |x| .
k→+∞
2
1250
k
k
La série |q| |x| = |x| |q| est à termes positifs et converge (série géométrique
:889
kN nN
de raison |q| ∈ ]−1, 1[) donc la série ln 1 − q k x converge, ce qui entraine la
3582
kN
convergence de la série ln 1 − q k x . Par conséquent, la suite
1075
kN
e:21
n
n
ln 1 − q k x = ln 1−q x k
:Non
converge. Notons L sa limite alors, par continuité de l’exponentielle sur R (donc en L),
x.com
1 − q k x = exp ln 1 − qk x → eL
n→+∞
k=N k=N
scho
N
−1 n N −1
⇒ fn (x) = 1 − qk x 1 − qk x → eL 1 − qk x ,
univ.
n→+∞
k=0 k=N k=0
320 Centrale Math 1
ce qui prouve la convergence simple de la suite (fn )n sur R. Notons f sa limite simple.
En outre, pour tout segment [−a, a] de R, on dispose des majorations :
k k
∀k ∈ N, ∀x ∈ [−a, a] , q k x |q| |x| |q| a.
Comme lim q k a = 0, il existe un rang Na ∈ N tel que :
k→+∞
1 1
∀k Na , q k a ∀k Na , ∀x ∈ [−a, a] , q k x .
2 2
1 1 1
La fonction y → ln (1 + y) est dérivable sur − , et sa dérivée y → est bornée
2 2 1+y
1
par = 2 sur ce segment donc, d’après l’inégalité des accroissements finis, on a :
1 − 1/2
1 1
∀y ∈ − , , |ln (1 + y) − ln (1 + 0)| 2 |y − 0| ⇔ |ln (1 + y)| 2 |y| .
2 2
Par conséquent, on obtient l’inégalité suivante :
5
3589
k k
∀k Na , ∀x ∈ [−a, a] , ln 1 − q k x 2 −q k x = 2 |q| |x| 2 |q| a
k
⇒ ∀k Na , sup ln 1 − q k x 2 |q| a.
6479
x∈[−a,a]
k
k
La série |q| converge (série géométrique de raison |q| ∈ ]−1, 1[) donc
55:1
2 |q| a = 2a
k k
.20.2
la série sup ln 1 − q k x . Autrement dit, la série ln 1 − q k x converge
kNa x∈[−a,a] kNa
.225
+∞
gNa : x → ln 1 − q k x
2
1250
k=Na
est continue sur [−a, a] . Remarquons alors que, pour tout x ∈ [−a, a] , on a :
:889
a −1
N n
1 − qk x 1 − qk x
3582
a −1
N n
= 1 − qk x lim 1 − qk x
n→+∞
k=1 k=Na
e:21
a −1
N n
= 1 − qk x lim exp ln 1 − q k x
:Non
n→+∞
k=1 k=Na
x.com
a −1
N n
= 1 − q k x exp lim ln 1 − q k x
n→+∞
k=1 k=Na
larvo
a −1
N
= 1 − q k x exp (gNa (x)) .
scho
k=1
Ainsi, la fonction f est continue sur [−a, a] (comme produit et composée de telles fonc-
univ.
tions). Ceci étant vrai pour tout a ∈ R+ , on peut affirmer que f est continue sur R.
Suites et séries de fonctions 321
valables pour tout entier n (par une récurrence immédiate laissée au lecteur). Comme
lim q n x = 0 (suite géométrique de raison q ∈ ]−1, 1[), par continuité de g en 0, on
n→+∞
obtient l’égalité :
lim g (q n x) = g (0) = 1.
n→+∞
En outre, comme lim fn (x) = f (x), en faisant tendre n vers +∞ dans la relation
n→+∞
(R) , on obtient l’égalité :
5
3589
g (x) = lim fn (x) g (q n x) = f (x) × 1 = f (x) .
6479
n→+∞
Ainsi, g = f , ce qui montre son unicité. En outre, pour tout x ∈ R, pour tout entier n,
55:1
on a :
.20.2
n+1
n+1
fn+1 (x) = 1 − q k x = (1 − qx) 1 − qk x
.225
k=1 k=2
n+1
n
:165
= (1 − qx) fn (qx) .
:889
3. Nous allons démontrer que f est de classe C ∞ sur ]−1, 1[ puis nous allons majorer ses
dérivées ne afin de prouver que le reste de Taylor de f en 0 tend vers 0 lorsque n → +∞,
:Non
k
q x = |q|k |x| < 1k 1 = 1
scho
sur cet intervalle). La série gk converge uniformément sur tout segment [−a, a] de
univ.
k
322 Centrale Math 1
]−1, 1[ (cf. la réponse à la question 1). Pour tout entier n ∈ N et tout entier k, on a :
(n) n k
(n+1) (n) −q k n! q k −q
gk = (gk ) : x → = n+1
1 − qk x (1 − q k x)
n+1 n+1
k k
n! |q| n! |q|
(n+1)
⇒ ∀x ∈ [−a, a] , gk (x) = n+1 n+1
(1 − q k x) (∗) k
1 − |q| a
n+1 k
k n+1
n! |q| n! |q|
(n+1)
⇒ sup gk (x) n+1 = n+1
x∈[−a,a] k k
1 − |q| a 1 − |q| a
k k
(∗) : car q k x q k x = |q| |x| |q| a puis on utilise la croissance de la fonction
1
t → n+1 .
(1 − t)
k
n+1
n! |q| k
5
3589
k n+1
Comme lim 1 − |q| a = 1, on a n+1 ∼ n! |q| . La série
k→+∞ k k→+∞
1 − |q| a
6479
k k
n! q n+1 = n! q n+1 est à termes positifs et converge (série géométrique de
55:1
k k
n+1 (n+1)
raison |q| ∈ ]−1, 1[) donc la série sup gk (x) converge c’est-à-dire que la
k x∈[−a,a]
.20.2
(n+1)
série gk converge normalement (donc uniformément) sur tout segment [−a, a] de
.225
k
]−1, 1[ . D’après le théorème de dérivation des séries de fonctons, on peut affirmer que la
:165
+∞
fonction gk = ln (f ) est C ∞ sur ]−1, 1[ . Comme la fonction exp (ln (f )) est de classe
2
k=1
1250
C ∞ sur ]−1, 1[ .
Majoration de f (n) Soit n ∈ N∗ , en dérivant n fois la relation
:889
nq n f (n−1) (qx)
(S) : f (n) (x) = − .
:Non
1 − q n (1 − qx)
Soit a ∈ [0, 1[ . Pour tout entier n, la fonction f (n) est continue sur le segment [−a, a]
x.com
x∈[−a,a]
f (x) =
1 − q n (1 − qx) 1 − q n (1 − qx)
Suites et séries de fonctions 323
1 1
avec Ca = car la fonction t → est croissante et que :
1 − |q| (1 + |q| a) 1−t
n
q n (1 − qx) |q n (1 − qx)| |q| (1 + |q| |x|) |q| (1 + |q| a) .
Par conséquent, on en déduit la majoration suivante :
Ma
(n)
Ma
(n−1)
(n) n
Ma(n) = sup f (x) Ca n |q| Mn(n−1) ⇒ Ca q n .
x∈[−a,a] ÷n!>0 n! (n − 1)!
Une récurrence immédiate (laissée au lecteur) montre, pour tout entier n, que :
(n)
Ma n n
(Ca ) q n+(n−1)+···+1 Ma(0) = (Ca ) q n(n+1)/2 Ma(0) .
n!
DSE de f Soit a ∈ [0, 1[ . D’après l’inégalité de Taylor, pour tout x ∈ [−a, a] , pour tout
n 1, on a la majoration :
f (k) (0) Ma(n) |x|n
n−1
5
n
f (x) − x
k
(Ca ) q n(n+1)/2 an = un .
3589
k! n!
k=0
un+1
6479
Comme = Ca q n+1 a → 0 < 1 alors, d’après le critère de D’Alembert, la série
un n→+∞
55:1
un converge donc lim un = 0. Par le théorème d’encadrement, on en déduit que :
n→+∞
n
.20.2
n−1
f (k) (0) k
lim x = f (x)
k!
.225
n→+∞
k=0
f (k) (0)
:165
+∞ (k)
f (0)
:889
∀x ∈ ]−1, 1[ , f (x) = xk
k!
k=0
3582
c’est-à-dire que f est développable en série entière sur ]−1, 1[ . En outre, d’après la
relation (S) évaluée en x = 0, pour tout entier n 1, on a
1075
n
f (n) (0) n qk
∀n 1,
x.com
= (−1)
n! 1 − qk
k=1
+∞
n
qk
scho
n
∀x ∈ ]−1, 1[ , f (x) = 1 + (−1) xn .
n=1
1 − qk
k=1
univ.
324 Centrale Math 1
5
attendu certains automatismes concernant la convergence des séries numériques ainsi que
3589
sur la justification de la continuité d’une somme de série de fonctions.
Question 2 : Comme d’habitude sur ce type d’équations fonctionnelles l’idée majeure est
6479
d’itérer le processus induit par l’équation fonctionnelle puis de passer à la limite Les candi-
dats y songeant seront fortement valorisés et les autres seront orientés dans cette direction.
55:1
Question 3 : Elle s’adresse aux bons candidats. L’argument clé dans ce type de question
est de montrer que la série de Taylor en 0 de f converge (un candidat le justifiant sera.20.2
fortement valorisé). Malheureusement, cela n’est pas suffisant (par exemple, la fonction
.225
2
e−1/x si x = 0
g : x →
0 si x = 0
:165
est de classe C ∞ sur R, pour tout entier n, g (n) (0) = 0 donc sa série de Taylor est
2
1250
g (n) (0)
xn = 0
:889
n!
n0 n0
3582
qui converge mais sa somme n’est pas g. Il faut ensuite montrer que la somme de la série
de Taylor vaut f c’est-à-dire, d’après la formule de Taylor, que le reste de Taylor tend
1075
vers 0 quand n tend vers +∞. Ceci s’adresse aux meilleurs candidats.
e:21
+∞
(−1)n 1
f : x → .
x.com
n=0
n! x + n
+∞
1
2. Soit x ∈ D. Montrer que e ∗ f (x) = et calculer
scho
n=0
x(x + 1) . . . (x + n)
xf (x) − f (x + 1).
univ.
Suites et séries de fonctions 325
1
3. Soit x > 0. Montrer que f (x) = tx−1 e−t dt.
0
Solution 160
1. Domaine de définition. Pour f (x) existe, il est impératif que
x + n = 0 ⇔ x = −n
5
fn+1 (x) x + n 1 n 1 1
3589
=
fn (x) x + n + 1 × n + 1 n→+∞
∼ × =
n n
→ 0<1
n n→+∞
6479
donc la série fn (x) converge absolument donc converge. Ainsi, le domaine de défi-
n
55:1
nition de f est D = R\Z− .
Caractère C ∞ de f. Pour tout entier n, fn est de classe C ∞ sur R\Z− . Pour tout
.20.2
entier k, on a l’égalité suivante :
.225
n k
(−1) (−1) k!
fn(k) (x) = × k+1
n! (x + n)
:165
(par une récurrence aisée). Soit [a, b] un segment de R\Z. Comme lim (a + n) = +∞,
2
n→+∞
il existe un entier Na tel que ∀n > Na , a + n 1. On en déduit les majorations :
1250
∀n > Na , ∀x ∈ [a, b] , x + n a + n 1 ⇒
:889
k! 1 k! k!
(k) (k)
fn (x) = × ⇒ sup f n (x) .
3582
n! (x + n)k n! x∈[a,b] n!
k! 1
1075
bert). Ainsi, pour tout entier k, la série fn converge normalement (donc unifor-
n>Na
:Non
mément) sur le segment [a, b] . D’après le théorème de dérivation des séries de fonctions,
+∞
Na
x.com
+∞
Na
scho
fn + fn = f
n=Na +1 n=0
univ.
est C ∞ sur [a, b] , quelque soit le segment [a, b] de R\Z− donc f est C ∞ sur R\Z− .
326 Centrale Math 1
1
2. Effectuons la décomposition en éléments simples de la fraction rationnelle .
x(x + 1)..(x + n)
Il existe des réels α0 , .., αn tels que :
αk n
1
= .
x(x + 1)..(x + n) x+k
k=0
Pour chaque q ∈ {0, .., n} , en multipliant cette égalité par x + q puis en faisant tendre x
vers −q, on obtient la formule :
1
αq =
−q(−q + 1) · · · (−q + (q − 1))(−q + (q + 1)) · · · (−q + n)
1 (−1)q
= q
= .
(−1) (q(q − 1) · · · 1) (1 · · · (n − q)) q!(n − q)!
On en déduit l’égalité :
(−1)kn (−1)k n
1 1 1
= ∗ = ∗
x(x + 1)..(x + n) k!(n − k)! x + k k!(x + k) (n − k)!
5
k=0 k=0
3589
1
On remarque alors que la série est le produit de Cauchy des deux
n0 x(x + 1)..(x + n)
6479
séries absolument convergentes
(−1)n
55:1
= fn (x)
n!(x + n)
n0 n0
1 .20.2
et . D’après le théorème du produit de Cauchy. pour tout x ∈ D, on peut écrire :
n!
.225
n0
+∞
+∞ +∞
1 1 (−1)n
:165
= = ef (x) .
n=0
x(x + 1)..(x + n) n=0
n! n=0
n!(x + n)
2
+∞
+∞
x 1 1 1 1 1
xf (x) = + = +
:889
+∞
1 1
f (x + 1) =
e n=0 (x + 1) (x + 2)..(x + n + 1)
1075
+∞
1 1
= .
e:21
k=n+1 e (x + 1) (x + 2)..(x + k)
k=1
donc :
:Non
1
xf (x) − f (x + 1) =
.
e
x.com
+∞
n +∞
n
(−t) (−1) n
e−t = = t ⇒
n! n!
scho
n=0 n=0
+∞
n
(−1) n+x−1
∀ (x, t) ∈ R × ]0, 1] , tx−1 e−t = t .
univ.
n=0
n!
Suites et séries de fonctions 327
1 1
1 1
|fn (t)| dt = dt
n! t1−(x+n)
0 0
est une intégrale de Riemann de paramètre 1 − (x + n) < 1. La série fn converge
n
+∞
simplement sur ]0, 1] et sa somme fn : t → tx−1 e−t est continue sur ]0, 1] . Pour
n=0
finir, la série
5
1 1 tx+n t=1
3589
1 1
n+x−1 1
|fn (t)| dt = t dt = =
n! n! x + n t=0 n! (x + n)
6479
n0 0 n0 0 n0 n0
55:1
converge (son terme général est majoré par qui est la série exponentielle réputée être
n!
convergente). D’après le théorème de permutation série-intégrale, on peut affirmer que .20.2
la fonction
+∞
fn : t → e−t tx−1
.225
n=0
:165
1 +∞ 1 1
1250
+∞ +∞
n
(−1) 1
fn = fn ⇔ e−t tx−1 dt = × = f (x) .
n! n+x
0 n=0 n=0 0 n=0
:889
0
3582
+∞
1
e:21
e ∗ f (x) = .
n=0
x(x + 1) . . . (x + n)
:Non
Elle est astucieuse et nécessitera, pour l’immense majorité des candidats, au moins une
indication de l’interrogateur (utilisation du développement en série entière de l’exponen-
x.com
tielle pour écrire e comme somme d’une série). Il est attendu du candidat l’application
rigoureuse du produit de Cauchy (et sa connaissance !). Il est probable également que l’in-
terrogateur demande la décomposition en éléments simples de
larvo
1
scho
.
x(x + 1) . . . (x + n)
univ.
328 Mines-Ponts
8.4 Mines-Ponts
Exercice 161 (Mines-Ponts) Soit f0 une fonction continue de R+ dans R. On pose :
x
∀n ∈ N, ∀x ∈ R+ , fn+1 (x) = fn (t)dt.
0
+∞
Montrer que la fonction g = fn est définie sur R+ et la calculer en fonction de f0 .
n=0
Solution 161 Commençons par justifier par récurrence sur n que fn est continue sur R+ . Ceci
est immédiat par définition de f0 . Supposons que fn soit continue sur R+ alors la fonction
x
x → fn (t)dt = fn+1 (x)
5
0
3589
est l’unique primitive de fn s’annulant en 0 donc fn+1 est dérivable sur R+ et à fortiori conti-
6479
nue.
Soit a > 0, la fonction f étant continue sur le segment [0, a] , elle y est bornée donc le nombre
M (a) = sup |f | existe. Pour tout x ∈ [0, a] et tout entier n, on a les majorations suivantes :
55:1
[0,a]
.20.2
|f0 (x)| = |f (x)| M (a)
x
x x
.225
f0 (t)dt
|f1 (x)| = 0x |f0 (t)| dt M (a)dt = M (a)x
:165
0 0 0
x
x x
M (a)x2
2
0x 1
2
0 0 0
x
x x
:889
M (a)t2 M (a)x3
|f3 (x)| = f2 (t)dt |f (t)| dt dt =
0x 2
2 6
3582
0 0 0
M (a)xn
(Hn ) : « ∀x ∈ [0, a] , |fn (x)| ».
e:21
n!
:Non
x ∈ [0, a] , on a :
x
larvo
x x
M (a)tn
|fn+1 (x)| = fn (t)dt |fn (t)| dt dt
n!
scho
0x
0 0 0
M (a)xn+1 M (a)xn+1
univ.
= = ,
n!(n + 1) (n + 1)!
Suites et séries de fonctions 329
5
3589
x
+∞ x x
= f0 (x) + fk (t) dt = f0 (x) + S (t) dt ⇒ (E) : S (x) = f0 (x) + S (t) dt..
6479
0 k=0 0 0
(∗) car, pour chaque entier n 1, la fonction fn−1 est continue sur le segment [0, x] et la série
55:1
fn−1 = fk converge uniformément sur ce segment.
n1 k0
.20.2
x
.225
0
l’équation (E) s’écrit pour tout t ∈ R+ :
2
Résolvons cette équation différentielle. Le plus rapide est de la multiplier par e−t pour observer
:889
x x x
x
T (t) e−t dt = f0 (t) e−t dt ⇔ T (t) e−t 0 = f0 (t) e−t dt
e:21
0 0 0
:Non
x x
⇔ T (x) e−x − T (0) = f0 (t) e−t dt ⇔ T (x) = ex f0 (t) e−t dt.
x.com
=0 0 0
x
x
f0 (t) e−t dt.
scho
Commentaires 161 Exercice classique pour ce concours. Le point clé est d’observer que
fn+1 est l’unique primitive de fn s’annulant en 0. Une récurrence immédiate montre alors
que fn est de classe C n et
(car n − k > 0 donc fn−k est une primitive s’annulant en 0). Certains candidats songent
alors à l’inégalité de Taylor à l’ordre n − 1 pour majorer |fn | .
fn(k) (0) |x − 0|n
n−1 |x|
n
∀x ∈ R, fn (x) − x
k
sup fn(n) ⇔ |fn (x)| sup |f0 | .
k! n! [0,x] n! [0,x]
k=0
La convergence de la série fn (x) est alors immédiate (cf. le corrigé). De tels candidats
5
3589
n
sont fortement valorisés. Sinon, l’interrogateur proposera une indication, probablement
celle du corrigé. Dans ce cas, on attend que le candidat conclut seul à la récurrence et à
6479
la convergence.
Pour le calcul de la somme, les candidats songeant à sommer sur tous les entiers n la re-
55:1
lation de récurrence de (fn )n et à justifier la permutation série-intégrale, seront fortement
valorisés par l’interrogateur. Pour les autres, il proposera une indication similaire. .20.2
Pour la résolution de l’équation « intégrale », si le candidat songe à la notion de primi-
tive, cela sera un plus. Pour la plupart des candidats, l’interrogateur proposera de noter
.225
x
y = S et de trouver son équation différentielle. La résolution de celle-ci ne doit pas poser
:165
0
de difficulté particulière au candidat (il s’agit essentiellement d’une question de cours de
2
1250
MPSI).
:889
+∞
1
3582
Solution 162
:Non
1
1. Pour tout entier n 1, la fonction un : x → est continue sur R∗+ . En outre,
n (1 + nx)
x.com
elle est positive et décroissante sur R∗+ donc, pour tout segment [a, b] ⊂ R∗+ (c’est-à-dire
0 < a b), on peut écrire :
larvo
1 1
sup |un (x)| = un (a) = 2
x∈[a,b] n + n2 a n a
scho
1 1 1
La série = converge (série de Riemann de paramètre 2 > 1) donc la
univ.
2
n a a n2
n1 n1
Suites et séries de fonctions 331
série sup |un (x)| converge. Autrement dit, la série un converge normalement
n x∈[a,b] n
+∞
sur tout segment de [a, b] de R∗+ donc sa somme un = S est continue sur R∗+ .
n=1
1
2. Monotonie. Pour chaque n 1, la fonction un : x → est décroissante donc :
n (1 + nx)
2
∀ (x, y) ∈ ]0, +∞[ avec x y ⇒ ∀n 1, un (y) un (x) .
En sommant sur n ∈ N∗ , on obtient l’inégalité S (y) S (x) donc S est décroissante sur
]0, +∞[ .
Limite en +∞. Nous allons utiliser le théorème permutation limite-série. Pour tout
entier n 1, on a lim un (x) = 0 et la série
x→+∞
1 1
sup |un (x)| = sup un (x) = un (1) = −
n n+1
5
n1 x∈[1,+∞[ n1 x∈[1,+∞[ n1 n1
3589
1
converge (série télescopique associée à la suite convergente ). Ainsi, la série
6479
n n1
un converge normalement, donc uniformément, sur [1, +∞[ d’où l’égalité :
55:1
n1
+∞ +∞
.20.2
lim un (x) = lim un (x) ⇔ lim S (x) = 0.
x→+∞ x→+∞ x→+∞
.225
n=1 n=1
1 1
2
un (x) = ∼ .
1250
n + n2 x x→+∞ n2 x
En sommant sur n ∈ N∗ ces équivalents (ce qui est illicite), on obtient :
:889
+∞
+∞
+∞
1 1 1
S(x) = un (x) ∼ = .
3582
n=1
x→+∞
n=1
n2 x x n=1 n2
1075
lim xS (x) = 2
x→+∞
n=1
n
:Non
x
vn : x →
n (1 + nx)
larvo
1
qui tend vers 2 lorsque n → +∞. En outre, on dispose de la majoration suivante valable
n
pour tout n 1 :
scho
x 1 1
∀x ∈ ]0, +∞[ , |vn (x)| = vn (x) = 2 ⇒ sup |vn | 2 .
univ.
n (nx) n ]0,+∞[ n
332 Mines-Ponts
1
La série étant convergente (série de Riemann de paramètre 2 > 1), on en dé-
n
n2
duit que la série sup |vn | converge. Ainsi, la série vn converge normalement,
n1 ]0,+∞[ n1
donc uniformément, sur ]0, +∞[ et le le théorème de permutation série limite permet de
conclure.
Limite en 0. La fonction S est décroissante sur ]0, +∞[ donc elle admet une limite
L ∈ R ∪ {+∞} en 0+ . Supposons que L ∈ R. Pour tout x ∈ R∗+ , chaque terme de la
somme S (x) étant positif, on dispose de la majoration suivante :
N
+∞
N
∀N ∈ N , ∗
un (x) un (x) ⇔ un (x) S (x) .
n=1 n=1 n=1
En faisant tendre x vers 0 (ce qui est licite car les deux membres de l’inégalité possède
une limite en 0+ ), on obtient :
N
N
1
5
∀N ∈ N∗ , un (0) L ⇔ L.
3589
n=1 n=1
n
6479
N
1
Ainsi, la suite est majorée (par L) et croissante donc elle converge ce qui
n=1
n
55:1
N
1
signifie que la série converge. Ceci est absurde car il s’agit d’une série de Riemann
n .20.2
n1
de paramètre 1 donc L = +∞ c’est-à-dire lim S = +∞.
0+
.225
1
f : t →
t (1 + tx)
2
1250
qui est continue, positive et décroissante sur [1, +∞[. En outre, la fonction f est inté-
grable sur [1, +∞[ car :
:889
A A
1 x t=A
∀A 1, f (t) dt =
3582
t A 1
= ln = ln − ln
1 + tx t=1 1 + Ax 1+x
e:21
1
→ ln − ln (1 + x) = − ln (x) − ln (1 + x) .
x
:Non
A→+∞
n+1
⇔ f (n + 1) f (t)dt f (n)
univ.
n
Suites et séries de fonctions 333
+∞
1
Comme la fonction x → − + ln (1 + x) est bornée au voisinage de 0, on en déduit
1+x
que :
− ln (x) − S (x) = O (1) ⇔ S (x) = − ln (x) + O (1) ∼ − ln (x) .
x→0+
→ +∞
x→0+
5
3589
Commentaires 162 Exercice de difficulté standard pour ce concours. La continuité, les
variations et la limite de f en +∞ ne doivent pas poser de difficulté particulière. La
6479
différenciation des candidats se fera sur l’équivalent en +∞ mais surtout son asymptotique
en 0+ .
55:1
Pour la limite en 0+ , l’argument est classique pour ce concours (valable pour toute somme
de fonctions positives et monotones). On peut se passer de cet argumentaire dans le cas
.20.2
présent en cherchant directement un équivalent. Si on procède comme en +∞, le terme
1
général est équivalent, quand x tend vers 0, à donc, si on somme sur tous les entiers
.225
n
+∞
1
n 1, on obtient que S (x) est équivalent à
:165
la comparaison série-intégrale doit être une idée naturelle pour le candidat afin d’encadrer
finement la somme. Par exemple, la minoration de S par comparaison-série intégrale suffit
:889
à obtenir la limite en 0+ .
3582
définie par
∀x ∈ [0, 1] , un (x) = nα xn (1 − x).
e:21
Étudier la convergence simple, normale et uniforme sur [0, 1] de la série de fonctions un .
:Non
n
x.com
Solution 163 Étude de la convergence simple. Si x = 1 alors, pour tout entier n, un (1) =
0 donc la série un (1) converge.
larvo
n
Si x ∈ [0, 1[ , d’après les croissances comparées, on a :
scho
1
univ.
2 α+2 n
n un (x) = n x → 0 ⇒ un (x) = o .
n→+∞ n→+∞ n2
334 Mines-Ponts
1
Comme la série est à termes positifs et convergente (série de Riemann de paramètre
n
n2
2 > 1), on peut affirmer que la série un (x) converge.
n
Ainsi, la série un converge simplement sur [0, 1] .
n
Étude de la convergence normale. Pour tout entier n, la fonction un est dérivable sur [0, 1]
et sa dérivée vaut :
un (x) = nα nxn−1 (1 − x) − xn = nα xn−1 (n(1 − x) − x) = nα xn (n − (n + 1)x) .
x 0 n/(n + 1) 1
un (x) + 0 −
5
un (n/(n + 1))
3589
un (x)
0 0
6479
Par conséquent, on a les égalités suivantes :
55:1
n n
n nα n nα 1
sup |un | = sup un = un = = .20.2 1− .
[0,1] [0,1] n+1 n+1 n+1 n+1 n+1
.225
1 1 1
n ln 1 − ∼ n× − ∼ n× − = −1
n + 1 n→+∞ n + 1 n→+∞ n
2
n
1250
1 1
⇒ 1− = exp n ln 1 − → exp (−1) = e−1 = 0
n+1 n+1 n→+∞
:889
nα −1 e−1
⇒ sup |un | ∼ e = 1−α .
n→+∞ n n
3582
[0,1]
e−1 1
1075
La série 1−α
= e−1 converge si et seulement si
n
n n
n1−α
e:21
1−α>1⇔α<0
:Non
(série de Riemann) donc la série sup |un | converge si et seulement si α < 0 c’est-à-dire que
x.com
n [0,1]
la série de fonctions un converge normalement sur [0, 1] si et seulement si α < 0.
larvo
n
Étude de la convergence uniforme. Si α < 0 alors la série un converge normalement,
scho
n
donc uniformément, sur [0, 1] .
univ.
de la minoration suivante :
+∞
+∞
+∞
un (x) xn (1 − x) ⇒ un (x) un (x) xn (1 − x)
n=0
n=1 n=1
0
+∞
+∞
= xn − xn+1 = x ⇒ (∗) : ∀x ∈ [0, 1[ , un (x) x.
n=1 n=0
(d’après les sommes télescopiques comme lim xn = 0). Supposons que la série un converge
n→+∞
n0
uniformément sur [0, 1] . Pour tout entier n, lim− un (x) existe et vaut 0 donc, d’après le théo-
x→1
rème de permutation limite-série, on peut affirmer que :
+∞
+∞
+∞
lim− un (x) = lim+ un (x) = 0 = 0.
x→1 x→1
n=0 n=0 n=0
5
Ainsi, en faisant tendre x vers 1− dans la minoration (∗) , on obtient 0 1, ce qui est absurde.
3589
Par conséquent, la série un ne converge pas uniformément sur [0, 1] .
6479
n
Conclusion. La série un converge uniformément sur [0, 1] si et seulement si α < 0.
55:1
n
.20.2
Commentaires 163 Exercice classique pour ce concours de difficulté bien graduée. La
.225
convergence simple ne doit pas poser de difficulté particulier (l’argumentaire doit être
précis et rigoureux pour une question aussi simple).
:165
n
1250
chaque terme est continue) ou le théorème de permutation limite-série (si chaque terme
admet une limite finie).
1075
e:21
n
2n x2 −1
Exercice 164 (Mines-Ponts) Pour tout entier n, on pose fn : x ∈ R → .
1 + x 2n
:Non
+∞
1. Domaine de définition de f : x → fn (x)
x.com
n=0
2. Calculer f (x) sur son ensemble de définition.
larvo
Solution 164
scho
n
que, pour chaque entier n 1, la fonction x → x2 −1
est impaire (exposant impair) et
336 Mines-Ponts
n
la fonction x → x2 est paire (exposant pair) donc la fonction fn est impaire, ce qui
permet d’effectuer l’étude uniquement sur R+ .
Si x ∈ [0, 1[ alors
1
fn (x) = o
n→+∞ 2n
car on a :
0 2n fn (x) 2n 2n x2/
n n
−1 −1
= 4n x2 = exp (n ln (4) + (2n − 1) ln (x))
1
Comme la série est à termes positifs et converge (série géométrique de raison
n
2n
5
1
3589
∈ ]−1, 1[), on peut affirmer que la série fn (x) converge.
2 n
6479
Si x = 1 alors, pour tout entier n, on a :
2n
55:1
fn (1) = → +∞
2 n→+∞
.20.2
donc la série fn (1) diverge (grossièrement).
.225
n
n
Si x > 1 alors x2 → +∞ (suite extraite de la suite (xn )n qui tend vers +∞), ce qui
:165
n→+∞
donne l’équivalent suivant :
2
n
2n x2 −1 2n
1250
fn (x) ∼ n = → +∞
n→+∞ x2 x n→+∞
:889
donc la série fn (1) diverge (grossièrement).
3582
2. Commençons par la remarque clé. Pour tout entier n et tout x ∈ ]−1, 1[ , on a l’égalité :
+∞
e:21
n n
fn (x) = ln 1 + x2 ⇒ f (x) = ln 1 + x2 .
:Non
n=0
n
gn : x ∈ ]−1, 1[ → ln 1 + x2 .
larvo
en 0 montre que :
2n 1
univ.
gn (x) ∼ x = o
n→+∞ n→+∞ 2n
Suites et séries de fonctions 337
(cette dernière domination ayant été justifiée à la question précédente). On en déduit im-
médiatement que la série sup |gn | converge c’est-à-dire que la série gn converge
n [−a,a] n
5
normalement, donc uniformément, sur tout segment [−a, a] de ]−1, 1[ .
3589
+∞
Par conséquent, on peut affirmer que la fonction G = gn est de classe C 1 sur ]−1, 1[
6479
n=0
et que :
+∞
55:1
G = gn = f.
n=0 .20.2
Calculons maintenant G en réécrivant astucieusement ses sommes partielles. Pour tout
entier N et tout x ∈ ]−1, 1[ , d’après les règles de calculs sur les logarithmes, on a :
.225
:165
N
N
2n 2n
ln 1 + x = ln 1+x = ln (PN (x)) .
2
n=0 n=0
1250
=PN (x)
:889
0
P0 (x) = 1 + x2 = 1 + x,
P1 (x) = (1 + x)(1 + x2 ) = 1 + x + x2 + x3 ,
1075
2
P2 (x) = P1 (x) 1 + x2 = (1 + x + x2 + x3 )(1 + x4 )
e:21
= 1 + x + x2 + x3 + x4 + x5 + x6 + x7
3
:Non
P3 (x) = P2 (x) 1 + x2 = 1 + x + x2 + x3 + x4 + x5 + x6 + x7 1 + x8
= 1 + x + x2 + x3 + x4 + x5 + x6 + x7 + x8 + x9
x.com
2n+1
−1
(Hn ) : « Pn (x) = xk ».
univ.
k=0
338 Mines-Ponts
Initialisation n = 0. Puisque
20+1
−1 1
k
x = xk = 1 + x = P0 (x),
k=0 k=0
5
k=0 l=2n+1 k=0 l=2n+1 k=0
3589
ce qui démontre (Hn+1 ) et achève la récurrence.
En faisant tendre N vers +∞ et en utilisant la continuité du logarithme, on obtient la
6479
formule suivante valable pour tout x ∈ ]−1, 1[ :
+∞
55:1
1
G (x) = ln xn = ln = − ln (1 − x)
n=0
1−x .20.2
1
⇒ f (x) = G (x) = .
.225
1−x
:165
Question 1 : Cette question requiert une bonne compréhension des dominations usuelles
1250
cette question. On observe que la suite un = est une suite extraite de la suite
1 + x 2n
n−1
nx
3582
n
vn = . Si |x| > 1 alors |x| → +∞, on dispose de l’équivalent suivant :
1 + xn n→+∞
n−1
1075
nx
|vn | ∼ = n → +∞ ⇒ |un | → +∞
n→+∞ x |x| n→+∞
n n→+∞
e:21
n
(car (un )n est une suite extraite de (vn )n ). Si |x| < 1 alors |x| → 0, on dispose de
:Non
n→+∞
l’équivalent suivant : n−1
|vn | ∼ nx = n |x|n−1 .
x.com
n→+∞
n−1
La série n |x| converge comme série dérivée de la série entière xn dont le rayon
larvo
n n
de convergence est R = 1 et que |x| < 1. Ainsi, la série vn converge absolument donc
scho
n
la famille (vn )n∈N est sommable. D’après le théorème de sommation par paquets, on en
univ.
Suites et séries de fonctions 339
déduit que la sous-famille (un )n est sommable (choisir I = {2n , n ∈ N} comme sous-
ensemble de sommation de N) c’est-à-dire que la série un est absolument convergente
n
donc convergente.
Question 2 : Le point crucial est
de remarquer que le terme général de la série admet pour
n
primitive la fonction x → ln 1 + x2 puis d’utiliser soit un théorème de dérivation ou
d’intégration terme à terme du chapitre « suites et séries de fonctions ». Un candidat ayant
cette idée et la menant à son terme convenable sera bien valorisé par l’interrogateur. Pour
les autres, l’interrogateur proposera une telle piste mais il attendra alors des énoncés précis
N
n
et une mise en place convenable. Le calcul du produit 1 + x2 peut se conjecturer en
n=0
testant l’expression pour divers N assez petit. Une telle démarche sera valorisée si le
candidat conjecture la bonne formule, même s’il n’a pas le temps de la prouver.
+∞
e−nα
Exercice 165 (Mines-Ponts) Pour α > 0, on pose I (α) = √ .
5
n2 + 1
3589
n=0
Déterminer un équivalent simple de I (α) quand α tend vers 0.
6479
Solution 165 Si le théorème de permutation série-limite pouvait appliquer, on obtient :
+∞ +∞
55:1
e−nα 1
lim I (α) = lim √ = √
α→0 α→0 2 2
n + 1 n=0 n + 1
n=0 .20.2
1
mais cette dernière série diverge (terme général équivalent à ). Il va falloir affiner le raison-
.225
n
1
nement en éliminant la divergence asymptotique en . Pour cela, on considère la fonction
:165
n
+∞
1 1
2
J (α) = e−nα √ −
1250
n=1
n2 + 1 n
(le terme n = 0 pose problème, on le traitera plus tard) sur laquelle nous allons appliquer le
:889
1 1
fn : α → un e−nα avec un = √ − .
n2 +1 n
1075
Pour chaque entier n 1, lim+ fn (α) existe. Montrons que la série fn converge normale-
α→0
e:21
n
ment sur R∗+ . Pour tout entier n, on a :
:Non
1 1 1 1
sup |fn (α)| = |un | = −√ = −
α∈R+ n 2
n +1 n n 1 + 1/n2
x.com
−1/2
1 1 1 1 1 1 1
= − 1− 2 = − 1+O 2
= O .
n n n n→+∞ n n n n→+∞ n3
larvo
1
Comme la série est à termes positifs et convergente (série de Riemann de paramètre
scho
n
n3
3 > 1), on en déduit que la série sup |fn (α)| converge. Ainsi, la série fn converge
univ.
α∈R+
n1 n1
340 Mines-Ponts
5
3589
simple.
− ln 1 − e−α = − ln (α + o (α)) = − ln (α (1 + o (1)))
6479
α→0+ α→0+
= − ln (α) − ln (1 + o (1)) ∼ − ln (α) .
α→0+
55:1
α→0+
→+∞ →ln(1)=0
.20.2
Ainsi, on en déduit l’équivalent recherché :
.225
I (α) ∼ − ln (α) .
α→0+
:165
Commentaires 165 Exercice difficile pour un candidat seul ... mais ce n’est pas le cas
2
Intégration
9.1 CCINP
5
3589
Exercice 166 (CCINP)
2
1. Soit (x, y) ∈ R∗+ . Justifier la convergence de l’intégrale
6479
y
55:1
t − t
G (x, y) = dt
t (t + x)
0 .20.2
où t désigne la partie entière de t.
.225
2. Soit x ∈ R∗+ . Montrer que la fonction y → G (x, y) tend vers une limite finie G (x)
quand y → +∞.
:165
n
y+n
1 t − t t − t
∀n ∈ N∗ , G (n, y) = dt − dt
:889
n t t
0 n
3582
Hn − Hn−1 −
2n
n2
e:21
Solution 166
:Non
t − t
1. La fonction f : t → est continue par morceaux sur ]0, y] comme quotient de
t (t + x)
x.com
deux telles fonctions dont le démoninateur ne s’annule pas sur cet intervalle. En outre,
pour tout t ∈ ]0, 1[ , on a t = 0 donc
larvo
t 1 1
f (t) = = → .
t (t + x) t + x t→0 x
scho
Ainsi, f étant prolongeable en une fonction continue par morceaux sur le segment [0, y] ,
univ.
+∞ y y
t − t
∀y ∈ R∗+ , h (y, t) dt = h (y, t) dt = dt = G (x, y) .
t (t + x)
0 0 0
5
3589
t − t t − t
∀y t, t ∈ [0, y] ⇒ h (y, t) = ⇒ lim h (y, t) = = f (t) .
t (t + x) y→+∞ t (t + x)
6479
La fonction f est continue par morceaux sur R∗+ .
55:1
On dispose également de la domination suivante :
.20.2
∗ 2 t − t
si t ∈ [0, y] t − t
∀ (y, t) ∈ R+ , |h (y, t)| = t (t + x) = f (t) .
t (t + x)
.225
0 si t > y
:165
Prouvons que la fonction f est intégrable sur ]0, +∞[ . À la question précédente, nous
avons prouvé l’intégralité de f sur ]0, 1] (pour y = 1). Étudions maintenant son intégra-
2
bilité sur [1, +∞[ . Pour tout réel t, on a les encadrements suivants :
1250
1 1
t t < t + 1 ⇒ 0 t − t < 1 0 f (t) 2.
:889
⇒
÷t(t+x)>0 t (t + x) x0 t
3582
1
La fonction t → étant intégrable sur [1, +∞[ (intégrale de Riemann de paramètre
t2
1075
+∞
+∞
+∞
0 0 0
1 1 1 1
larvo
y y y
1 1 1 1 t − t 1 t − t
G (n, y) = (t − t) − dt = dt − dt.
univ.
n t t+n n t n t+n
0 0 0
Intégration 343
(chacune des intégrales considérées est bien convergente). Dans la dernière intégrale,
on effectue le changement de variable s = t + n (donc ds = dt). Comme la fonction
t → t − t est 1-périodique, on obtient l’égalité :
y y+n
y+n
t − t (s − n) − s − n s − s
dt = ds = ds
t+n s s
0 n n
4. Commençons par expliciter G (n) pour n 1. Soit n ∈ N∗ . Pour tout y ∈ R∗+ tel que
y n, la relation de Chasles montre que :
y n y
t − t t − t t − t
dt = dt + dt ⇒
t t t
5
3589
0 0 n
n y+n
t − t t − t
6479
(∗) : nG (n, y) = dt − dt.
t t
0 y
55:1
Justifier que la seconde intégrale tend vers 0 quand y tend vers +∞ via un encadrement.
Lors de la réponse à la question, on a établi que 0 t − t < 1 si t ∈ R∗+ donc, pour .20.2
tout n 1 et tout y n, on a :
y+n
y+n
.225
y y
y+n n
2
= ln (y + n) − ln (y) = ln = ln 1 + → ln (1) = 0
1250
y y y→+∞
En faisant tendre y vers +∞ dans la relation (∗), on obtient l’égalité :
:889
n
1 t − t
3582
G (n) = dt
n t
0
1075
0 0 n−1
Hn − Hn−1 = dt = 1− dt = [t − (n − 1) ln (t)]n−1
t t
n−1 n−1
scho
= n − (n − 1) ln (n) − (n − 1) + (n − 1) ln (n − 1)
n−1 1
univ.
= 1 + (n − 1) ln = 1 + (n − 1) ln 1 − .
n n
344 CCINP
5
N
N
11
3589
SN = L + o (1) ⇔ (Hn − Hn−1 ) − = L + o (1)
N →+∞
n=2
2 n=2 n N →+∞
6479
N
11
⇔ H N − H1 − = L + o (1)
2 n=2 n
55:1
N →+∞
N N
11 11 .20.2 1
⇔ HN = + L + H1 + o (1) ∼ ∼ ln (N )
N →+∞ 2 n=2 n N →+∞ 2
n=2
n N →+∞ 2
.225
1
En effet, en utilisant la comparaison série-intégrale avec la fonction t → qui est conti-
t
:165
k+1 t k
k+1
k+1
k+1
k+1
1 1 1 1 1 1
:889
⇒ dt dt dt ⇔ dt
k+1 t k k+1 t k
3582
k k k k
N
−1 N
−1 k+1 N N
−1
1 1 1 1
⇒ dt = dt
1075
k+1 t t k
k=1 k=1 k 1 k=1
e:21
N
N
−1 N
1 1 1 1
⇔ ln (N ) ⇒ −1 ln (N ) − −
k k k N
:Non
k N →+∞
k=1
N
1
larvo
⇒ = ln (N ) + O (1) ∼ ln (N ) .
k N →+∞ N →+∞
k=1
scho
Commentaires 166 Exercice sans difficulté particulière, hormis la dernière qui permet
de distinguer les meilleurs candidats.
+∞
α
+∞
α
(ln (1 + x)) (1 + t) − tα
I1 = dx et I 2 = dt.
xβ tβ
0 0
Solution 167
α
(ln (1 + x))
1. La fonction f : x → est continue sur ]0, +∞[ . Quand x → 0, on dispose
xβ
de l’équivalent
5
xα
3589
1
f (x) ∼ = β−α 0.
x→0 xβ x
6479
1
1
Or, l’intégrale dx converge si et seulement si β − α < 1 (intégrale de Riemann).
xβ−α
55:1
0
Supposons désormais que β −α < 1. Quand x → +∞, on dispose de l’équivalent suivant :
.20.2
1 1
ln (1 + x) = ln x 1 + = ln (x) + ln 1 + ∼ ln (x)
.225
x x x→+∞
→∞
→0
:165
α
(ln (x))
⇒ f (x) ∼ .
x→+∞ xβ
2
1250
α α α
(ln (x)) 1 γ (ln (x)) (ln (x))
= o car x = → 0
xβ x→+∞ xγ xβ xβ−γ x→+∞
3582
1
(d’après les croissances comparées puisque β − γ > 0). La fonction x → étant positive
1075
xγ
et intégrable sur [1, +∞[ (intégrale de Riemann de paramètre γ > 1), on peut affirmer
α
(ln (x))
e:21
que la fonction x → est intégrable sur [1, +∞[ . On en déduit que la fonction f
xβ
est également intégrable sur [1, +∞[ .
:Non
1
(d’après les croissances comparées puisque β − γ < 0). La fonction x → étant positive
xγ
scho
+∞
+∞
α
1 (ln (x))
et l’intégrale dx étant divergente, on peut affirmer que dx diverge donc
univ.
xγ xβ
1 1
346 CCINP
+∞
f aussi.
1
Si β = 1, on effectue le changement de variable y = ln (x) (qui est de classe C 1 sur
[1, +∞[ , strictement croissant sur [1, +∞[ et réalisant une bijection de [1, +∞[ sur
[0, +∞[). Quand x = 1 alors y = 0, quand x → +∞ alors y → +∞. En outre, x = ey et
dx = ey dy donc les intégrales
+∞
α
+∞
+∞
+∞
(ln (x)) yα y α 1
dx et e dy = y dy = dy
x ey y −α
1 0 0 0
5
1
3589
dy aussi.
y −α
0
6479
+∞
+∞
1 1
Si −α < 1 alors −α
dy diverge (intégrale de Riemann avec −α < 1) donc dy
y y −α
55:1
1 0
aussi.
+∞
α .20.2
(ln (x))
Par conséquent, dx diverge quelque soit α ∈ R.
x
.225
1
Conclusion : l’intégrale I1 converge si et seulement si β − α < 1 et β > 1 c’est-à-dire
si et seulement si 1 < β < 1 + α.
:165
α
(1 + t) − tα
2. La fonction f : t → est continue sur ]0, +∞[ .
2
tβ
1250
Si α = 0, la fonction f est identiquement nulle quel que soit le réel β donc f intégrable
sur ]0, +∞[. Nous supposerons désormais que α = 0.
:889
α α
1 1 α 1
1075
α
(1 + t) = t 1+ = tα 1 + = tα 1 + + o
t t t→+∞ t t
α−1
e:21
α α−1
= t + αt +o t
t→+∞
αtα−1 + o tα−1 αtα−1
:Non
α
⇒ f (t) = ∼ = β−α+1 .
t→+∞ tβ t→+∞ tβ t
x.com
+∞
α
La fonction t → étant de signe fixe sur [1, +∞[ , on en déduit que f converge si
larvo
tβ−α+1
1
+∞
+∞
scho
α 1
et seulement dt converge si et seulement si dt converge (car α = 0).
tβ−α+1 tβ−α+1
1 1
univ.
Or, cette dernière intégrale converge si et seulement si β−α+1 > 1 ⇔ β−α > 0 (intégrale
Intégration 347
+∞
α 1
lim ((1 + t) − tα ) = 1 ⇒ f (t) ∼ .
t→0+ t→0+ tβ
1
La fonction t → est positive sur ]0, 1] et elle est intégrable sur ]0, 1] si et seulement
tβ
si β < 1 (intégrale de Riemann de paramètre β) donc f est intégrable sur ]0, 1] si et
seulement si β < 1.
α
Deuxième cas α < 0. On a lim+ tα = +∞ et lim+ (1 + t) = 1 donc
t→0 t→0
−tα 1
f (t) ∼ = − β−α .
5
t→0 tβ t
3589
1
La fonction t → − est de signe fixe sur ]0, 1] et elle est intégrable sur ]0, 1] si et
6479
tβ−α
seulement si β − α < 1 (intégrale de Riemann) donc f est intégrable sur ]0, 1] si et
seulement si β − α < 1
55:1
Conclusion : L’intégrale I2 converge si et seulement si α = 0 ou (β > α et α > 0 et
β > 0) ou (β > α et α < 0 et β − α < 1). .225
.20.2
passe sur les grands chapitres de MPSI et MP. Cet exercice nécessite une bonne maitrise
du chapitre intégration ainsi qu’une certaine rigueur (pour une gestion convenable des
2
disjonctions de cas).
1250
:889
3582
1075
e:21
:Non
x.com
larvo
scho
univ.
348 Mines-Telecom
9.2 Mines-Telecom
+∞
ln (t)
Exercice 168 (Mines-Telecom) Justifier l’existence de l’intégrale suivante : dt.
1 + t2
0
ln (t)
Solution 168 La fonction f : t → est continue sur ]0, +∞[ (comme quotient de deux
1 + t2
telles fonctions dont le dénominateur ne s’annule pas sur cet intervalle).
Intégrabilité sur ]0, 1[ . On dispose des dominations suivantes :
1
f (t) ∼ + ln (t) = + o √
t→0 t→0 t
√ 1 1
car lim t ln (t) = 0 (d’après les croissances comparées). La fonction t → √ = 1/2 est
t→0+ t t
positive et intégrable sur ]0, 1[ donc la fonction f est intégrable sur ]0, 1[ , ce qui assure l’existence
1
5
de l’intégrale f.
3589
0
Intégrabilité sur ]1, +∞[ . On dispose des dominations suivantes :
6479
ln (t) 1
f (t) ∼ = o
55:1
t→+∞ t2 t→0+ t3/2
ln (t) ln (t) .20.2 1
car lim t3/2 2
= lim 1/2 = 0 d’après les croissances comparées. La fonction t → 3/2
t→+∞ t t→+∞ t t
est positive et intégrable sur ]1, +∞[ donc la fonction f est intégrable sur ]1, +∞[ , ce qui assure
.225
+∞
l’existence de l’intégrale f.
:165
1
+∞
2
1250
+∞
1075
1
Exercice 169 (Mines-Telecom) Étudier l’existence de ln cos dx.
x
e:21
2/π
2 1 π
:Non
Solution 169 Pour tout x > , comme ∈ 0, alors cos (x) > 0. Ainsi, la fonction
π x 2
1 2
est continue sur , +∞ (comme composée de fonctions continues).
x.com
f : x → ln cos
x π
Étude sur [1, +∞[ . En utilisant le développement limité de cos en 0 et de x → ln (1 + x) , on
larvo
f (x) = ln 1 − 2 + o ∼ − 2 +o ∼ − .
x→+∞ 2x x2 x→0 2x x2 x→0 2x2
Intégration 349
1
La fonction x → − est de signe fixe et intégrable sur [1, +∞[ (intégrale de Riemann de
2x2
paramètre 2 > 1) donc f est également intégrable sur [1, +∞[ , ce qui assure la convergence de
+∞
l’intégrale f.
1
2 1
Étude sur , 1 . On utilise le changement de variable s = (réalisant une bijection de
π x
2 π
classe C 1 et strictement décroissante de , 1 sur 1, ). On a :
π 2
1 1 2 π
x= ⇒ dx = − 2 ds, x → ⇒ s → , x = 1 ⇒ s = 1.
s s π 2
Le théorème de changement de variable montre que les intégrales :
1 1 π/2
ds ln (cos (s))
f et ln (cos (s)) − 2 = ds
5
s s2
3589
2/π π/2 1
π
6479
ln (cos (s))
sont de même nature. La fonction g : s → est continue sur 1, et dispose de
s2 2
l’équivalent suivant :
55:1
ln (cos (s)) ln (cos (π/2 − t)) ln (sin (t))
.20.2 ln (t + o (t))
g (s) ∼ 2 = 2 = 2 = 2
s→(π/2) −
(π/2) t=π/2−s (π/2) (π/2) (π/2)
t→0+
= 2 = 2 ∼ 2 = 2 .
(π/2) (π/2) t→0+ (π/2) (π/2)
:165
π
Le changement de variable t = − s montre que les intégrales
2
2
1250
π/2 0 π/2−1
:889
1 √
sont de même nature. Puisque ln (t) = + o (car
t ln (t) →+ 0 d’après les croissances
√
1075
t→0
π
t→0t
1 1
comparées) et que t → √ = 1/2 est positive intégrable sur 0, − 1 (intégrale de Riemann de
e:21
t t 2
1 π
paramètre < 1), on peut affirmer que t → ln (t) est intégrable sur 0, − 1 . Par conséquent,
:Non
2 π 2
ln (π/2 − t)
la fonction t → 2 est intégrable sur 1, donc la fonction g est intégrable sur
x.com
(π/2) 2
2
,1 .
π
larvo
+∞
2 1
Conclusion : g étant intégrable sur , +∞ , l’intégrale ln cos dx existe.
scho
π x
2/π
univ.
350 Mines-Telecom
Commentaires 169 Exercice original qui permet de tester les différentes facettes du
chapitre intégration. Il est indispensable de savoir justifier rapidement et rigueurement
l’existence de l’intégrale entre 1 et +∞ (c’est un attendu pour les candidats intégrant po-
2
tentiellement les écoles de ce concours). L’existence entre et 1 permet de distinguer les
π
bons candidats à l’aide avec les développements asymptotiques en un point autre que 0 et
à l’aise sur le chapitre intégration.
+∞
Solution 170 Existence. La fonction f : x → xe−x est continue par morceaux sur R+ . Par
définition de la partie entière, pour tout réel x, on a :
5
3589
×(−1)
6479
∀x ∈ R+ , 0 f (x) xe1−x = exe−x = o e−x/2
55:1
x→+∞
xe−x .20.2
puisque = xe−x/2 → 0 (d’après les croissances comparées). La fonction x → e−x/2
e−x/2 x→+∞
1
.225
étant intégrable sur R+ (car − < 0), on peut affirmer que la fonction f est intégrable sur R+
2
+∞
:165
0
1250
Valeur. Observons que la fonction x → x vaut k sur tout intervalle [k, k + 1[ avec k ∈ N.
Pour tout entier N 1, d’après la relation de Chasles, on a :
:889
N N
−1 k+1 N
−1 k+1 N
−1
k+1 N
−1 x=k+1
x2
3582
−k −k
f = f= xe dx = e xdx = e−k
2 x=k
0 k=0 k k=0 k k=0 k k=0
1075
k
1 −k 1 N
N −1 −1
2 2 1
= e (k + 1) − k = (2k + 1) .
2 2 e
e:21
k=0 k=0
+∞ +∞ k +∞ k−1 +∞ k
1 1 1 1
x.com
1 1
f= (2k + 1) = k + .
2 e e e 2 e
0 k=0 k=0 k=0
larvo
Rappelons que la série entière xk a un rayon de convergence R = 1 dont la somme est la
scho
k0
1
fonction x → sur ]−1, 1[ . Sa série dérivée kxk−1 a un rayon de convergence R = 1
univ.
1−x
k
Intégration 351
d 1 1 1
dont la somme est la fonction x → = 2 sur ]−1, 1[ . En choisissant x = ,
dx 1−x (1 − x) e
on obtient :
+∞
1 1 1 1 e 1 e2 + e
f= × 2 + × = + = 2.
e 1 2 1 (e − 1)
2 e−1 2 (e − 1)
0 1− 1−
e e
5
3589
6479
55:1
.20.2
.225
:165
2
1250
:889
3582
1075
e:21
:Non
x.com
larvo
scho
univ.
352 Centrale Math 1
Solution 171
√
1. La fonction f : x → 1 − x2 est continue sur [0, 1]. Soit n 1, sa ne somme de Riemann
Sn (f ) est définie par :
5
3589
n−1
1 k
Sn (f ) = f = un
n n
6479
k=0
1
√
55:1
qui converge vers 1 − x2 dx. Pour calculer cette intégrale, on utilise le changement
0 π π .20.2
de variable x = sin (t) . La fonction t ∈ 0, → sin (t) est de classe C 1 sur 0, et
π 2 2
π
.225
1 1 π/2 π/2
2
1250
2 2
f = 1− x2 dx = 1 − (sin (t)) cos (t) dt = (cos (t)) cos (t) dt
0 0 0 0
:889
π/2 π/2
2
|cos (t)| cos (t) dt =
3582
= (cos (t)) dt
0 =cos(t) 0
1075
π/2
t=π/2
1 + cos (2t) t sin (2t) π
= dt = + = ,
e:21
2 2 4 t=0 4
0
:Non
ce prouve l’égalité :
π
lim un = .
x.com
n→+∞ 4
2. Soit x ∈ R+ . On note :
larvo
Ax = (i, j) ∈ N2 , i2 + j 2 x ,
scho
⇒ card (Ax,j ) = 1 + x − j2 .
Intégration 353
5
En outre, cette union est manifestement disjointe donc :
3589
√ √
x x
6479
q (x) = card (Ax ) = card (Ax,j ) = 1+ x − j2 .
j=0 j=0
55:1
Par définition de la partie entière a d’un réel a, on a l’encadrement :
.20.2
a a < a + 1
donc on en déduit l’encadrement suivant de q (x) :
.225
√ √ √
x x x
:165
q (x) = 1+ x − j2 1+ x − j2 2+ x − j2
2
√ √ √
x x
x
√
⇔ 0 1+ x − j 2 − q (x) 1=1+ x
:889
−q(x)
j=0 j=0 j=0
3582
=A(x)
√ √
⇒− 1+ x A (x) − q (x) 0 ⇒ A (x) − q (x) = O x
1075
x→+∞
√
⇒ (E1 ) : q (x) = A (x) + O x
x→+∞
e:21
√ √ √
D’autre part, comme x x x + 1, on obtient un encadrement de A (x) .
:Non
√ √
x
x
√ 2 √ 2
(I1 ) : x − j 2 A (x) x + 1 − j2
x.com
j=0 j=0
0
√
=B ( x)
larvo
√
x+1
√ 2
scho
x + 1 − j2
j=0
univ.
√
=B ( x+1)
354 Centrale Math 1
A (x) π √ 2 π √ 2 √
2
lim
x→+∞ π √ 2 = 1 ⇔ A (x) n→+∞
∼
4
x ⇒ A (x) =
n→+∞ 4
x +o x
x
4
5
D’après le développement (E1 ) , on peut écrire :
3589
π √ 2 √ √ π √ 2 √
2 2
q (x) = x +o x +O x = x +o x
6479
x→+∞ 4 x→+∞ 4
π √ 2 π√ 2 π
⇒ q (x) ∼ x ∼ x = x
55:1
x→+∞ 4 x→+∞ 4 4
2 2 n2 .20.2
3. Pour tout t ∈ ]−1, 1[ , la famille tn est sommable car la série tn = |t|
n∈N
2 n n
.225
n2 n
converge puisque, pour tout entier n, on a tn = |t| |t| (car |t| < 1 et n n2 pour
n
:165
n ∈ N) et la série |t| est convergente (série géométrique de raison |t| ∈ ]−1, 1[).
n
D’après le théorème de Fubini pour les familles sommables, pour tout t ∈ ]−1, 1[ , on a :
2
1250
+∞ +∞
2 1 i2 j 2 1 2
+j 2
ti
:889
(f (t)) = t t = .
1 − t i=0 j=0
1−t
(i,j)∈N2
3582
+∞
N2 = Bn avec ∀n ∈ N, Bn = (i, j) ∈ N2 , i2 + j 2 = n
e:21
n=0
donc :
:Non
+∞ +∞
1 1
x.com
2
2 +j 2
(f (t)) = ti = tn
1 − t n=0 1 − t n=0
(i,j)∈Bn (i,j)∈Bn
larvo
+∞
+∞
1 1
= tn 1= card (Bn ) tn
1 − t n=0 1 − t n=0
scho
(i,j)∈Bn
+∞
+∞
+∞
produit de
= tn card (Bn ) tn = c n tn
univ.
Cauchy
n=0 n=0 n=0
Intégration 355
Notons
πn
an = q (n) − = o (n)
4 n→+∞
5
πn
3589
alors q (n) = + an pour tout entier n et on a :
4
6479
+∞
+∞
+∞ +∞
2 πn n πt n−1
(f (t)) = t + a n tn = nt + a n tn
n=0 4 n=0
4 n=1 n=0
55:1
=0 si n=0
+∞ +∞ +∞
πt n
πt n
.20.21
= t + an t = + a n tn
4 n=0 n=0
4 1−t n=0
.225
+∞
πt
= 2 + a n tn .
:165
4 (1 − t) n=0
+∞
+∞
t
n n
g (t) = an t = o nt = o 2 ,
:889
n=0
t→1−
n=0
t→1− (1 − t)
ce qui démontrera l’équivalent :
3582
2 πt π
(f (t)) ∼ ∼ 2.
1075
2
t→1− 4 (1 − t) t→1− 4 (1 − t)
an
Soit ε > 0, comme = o (1) → 0, il existe un rang Nε tel que :
e:21
n n→+∞ n→+∞
a
n
:Non
∀n Nε , ε ⇔ |an | εn ⇒ ∀t ∈ [0, 1[ ,
n
+∞
ε −1
N +∞
ε −1
N +∞
x.com
n
|g (t)| |an | |t| = |an | tn + εntn |an | tn + ε ntn
n=0 n=0 n=Nε n=0 n=0
larvo
ε −1
N ε −1
N
εt ε
= |an | tn + 2 |an | tn + 2
(1 − t) (1 − t)
scho
n=0 n=0
ε −1
N
2 2
⇒ (1 − t) |g (t)| ε + (1 − t) |an | tn
univ.
n=0
356 Centrale Math 1
ε −1
N
2
Comme lim− (1 − t) |an | tn = 0 (car ε et Nε sont fixés) et que ε > 0, il existe
t→1
n=0
αε > 0 tel que ∀t ∈ [0, 1[ tel que |t − 1| αε alors on a la majoration :
ε −1
N
2 2
(1 − t) |an | tn ε ⇒ (1 − t) |g (t)| 2ε.
n=0
5
Question 1 : Elle ne doit pas poser de difficulté particulière.
3589
Question 2 : On peut la résoudre comme le corrigé en découpant en tranche le cercle selon
les valeurs possibles de l’ordonnée j. Une justification plus géométrique existe et elle est
6479
basée sur un fait visuel. À chaque point (i, j) ∈ Ax (notation du corrigé), on associé le
carré Ci,j de côté de longueur 1 (donc d’aire 12 = 1) et dont (i, j) est le point « le plus
55:1
bas et le plus à gauche ». Les carrés (Ci,j )(i,j)∈Ax recouvrent le quart de disque Dx de
√
centre (0, 0) et de rayon x (la partie dont abscisse et ordonnée sont positives) et leur .20.2
réunion C = Ci,j est incluse dans le quart de disque Dx+1 de centre (0, 0) et de
.225
(i,j)∈Ax
√
rayon x + 1 (faites un petit dessin pour vous en convaincre, par exemple pour x = 4).
:165
1250
πx π (x + 1)
card (Dx ) card (C) card (Dx+1 ) ⇔ q (x) .
1075
4 4
En divisant par x, le théorème d’encadrement montre que
e:21
q (x) π πx
lim = ⇔ q (x) ∼ .
:Non
x→+∞ x 4 x→+∞ 4
avec q (n) seront valorisés. Si ce n’est pas le cas, l’interrogateur demandera de le prouver.
Cette partie est réservé aux bons candidats.
scho
univ.
Intégration 357
Exercice 172 Soient n ∈ N∗ , p1 , .., pn ∈ R∗+ , a1 , .., an ∈ R avec a1 < a2 < · · · < an .
On considère la fonction
n
pi
ϕ : x ∈ R\ {a1 , .., an } → x − .
i=1
x − ai
(a) Soit k ∈ {0, .., n} . Montrer que l’intégrale f (ϕ (t)) dt est convergente.
ak
a
+∞ n k+1
(b) Montrer que f= f (ϕ (t)) dt.
−∞ k=0 a
k
5
Solution 172
3589
1. Nombres de solutions. Posons a0 = −∞ et an+1 = +∞. La fonction ϕ est continue
6479
n
sur R\ {a1 , .., an } = ]ak , ak+1 [ . En outre, pour chaque k ∈ {0, .., n, }, ϕ est stricte-
55:1
k=0
ment croissante sur l’intervalle ]ak , ak+1 [ (sa dérivée est
p
.20.2
pi
x → 1 + 2 >0
(x − ai )
.225
i=1
car pi > 0 pour tout i ∈ {1, .., n}) donc elle réalise une bijection de ]ak , ak+1 [ sur
:165
2
1250
solution sur l’intervalle ]ak , ak+1 [ donc l’équation ϕ (x) = y admet n + 1 solutions sur
R\ {a1 , .., an } .
1075
Somme des solutions. Notons x1 , .., xn+1 les n + 1 solutions de l’équation ϕ (x) = y.
n
e:21
n
n
n
x (x − ai ) − pi (x − aj ) − y (x − ai ) = 0.
x.com
Le polynôme P est unitaire de degré n + 1, il possède n + 1 racines qui sont les x1 , .., xn+1
scho
donc il ne peut avoir d’autres racines dans C. D’après les relations coefficients-racines,
n+1
l’opposé de la somme de ses racines (i.e. − xi ) vaut le coefficient devant xn qui vaut
univ.
i=1
358 Centrale Math 1
n
n
ici −y − ai . En effet, le coefficient de xn dans x (x − ai ) est le coefficient de xn−1
i=1 i=1
n
n
n
dans (x − ai ) c’est-à-dire vaut ici − ai ) et le coefficient de x dans −y n
(x − ai )
i=1 i=1 i=1
vaut ici −y et les autres termes n’apportent pas de termes en xn . Par conséquent, on
obtient l’égalité :
n+1
n
xi = y + ai .
i=1 i=1
2. (a) Soit k ∈ {0, .., n} . On note ϕk la restriction de ϕ à l’intervalle ]ak , ak+1 [ . On utilise
le changement de variable x = ϕk (t) qui de classe C 1 sur ]ak , ak+1 [ et réalise une
−
bijection de ]ak , ak+1 [ sur ]−∞, +∞[ . Quand t → a+ k alors x → −∞, quand t → ak+1
alors x → +∞. Comme x = ϕ (t) , on a t = ϕ−1 k (x) donc :
1 1
−1
dt = (ϕk ) (x) dx = −1 dx =
−1 dx.
ϕk ϕk (x) ϕ ϕk (x)
5
3589
Ainsi, les intégrales
6479
ak+1 ak+1
+∞
1
f (ϕk (t)) dt = f (ϕ (t)) dt et f (x) dx
ϕ ϕ−1 (x)
55:1
k
ak ak −∞
ϕ (t) = 1+ 2 1⇒0 1
i=1 (x − ai ) ϕ (t)
:165
0
2
1 1
⇒ ∀x ∈ R, f (x) −1 |f (x)| .
1250
= |f (x)| −1
ϕ ϕk (x) ϕ ϕk (x)
:889
+∞
Comme l’intégrale |f | converge (car f est intégrable sur R), on en déduit que
3582
−∞
+∞
1075
1
l’intégrale f (x) dx est convergente, ce qui assure la convergence de
ϕ ϕ−1
k (x)
−∞
e:21
ak+1
ak
(b) En conservant les notations introduites à la réponse de la question précédente, on a :
x.com
a
n k+1
n
+∞
+∞ n
larvo
−1 −1
f (ϕ (t)) dt = f (y) (ϕk ) (y) dy = f (y) (ϕk ) (y) dy
k=0 a k=0−∞ −∞ k=0
k
scho
+∞ n
−1
= f (y) (ϕk ) (y) dy
univ.
−∞ k=0
Intégration 359
5
le changement de variable dont on ne peut expliciter la réciproque. Cette question néces-
3589
site du candidat une certaine hauteur sur ses calculs (sans compter les fondamentaux de
l’intégration).
6479
Question 2.b : Elle est relativement aisée ... si on a traité la question précédente (afin
d’éviter le grapillage). Encore faut-il faire le lien avec la première question.
55:1
.20.2
Exercice 173
π
.225
dt
1. Pour x > −1, calculer ϕ (x) = 2. Indication : utiliser le changement
1 + x (sin (t))
:165
0
de variable u = tan (t) .
2
2. Donner une condition nécessaire et suffisante sur α, β > 0 pour que l’intégrale
1250
+∞
xα
2 dx converge ?
:889
1 + xβ (sin (x))
0
3582
Solution 173
1075
1. On remarque que sin (π − t) = sin (t) donc, par symétrie (faire un dessin pour s’en
convaincre), on a l’égalité :
e:21
π π/2
dt dt
:Non
2 =2 2.
1 + x (sin (t)) 1 + x (sin (t))
0 0
x.com
Il
est alors possible d’effectuer le changement de variable u = tan (t) car tan est C 1 sur
π π
et réalise une bijection de 0, sur [0, +∞[ . Quand t = 0 alors u = 0, quand
larvo
0,
2 2
π −
t→ alors u → +∞. On a :
scho
2
1
univ.
t = arctan (u) ⇒ dt =
1 + u2
360 Centrale Math 1
2 2 1 u2
(sin (t)) = 1 − cos ((t)) = 1 − 2 = .
1 + (tan (t)) 1 + u2
On peut alors écrire l’égalité :
+∞
+∞
1 1
du
ϕ (x) = 2 × du = 2
u2 1 + u2
1 + u2 (x + 1)
0 1+x 0
1 + u2
u→+∞
1 √ π
= 2 √ arctan u x + 1 =√ .
x+1 u=0 x+1
5
xα
3589
2. La fonction f : x → 2 est continue sur R+ et positive donc son intégrale
1 + xβ (sin (x))
nπ
6479
+∞
55:1
0 0
x
f étant croissante sur R+ (car f y est positive), elle admet une limite finie en +∞ .20.2
0
si et seulement si la suite (g (n))n admet une limite finie en +∞ (je laisse le soin au
.225
lecteur de le rédiger). Or, pour tout entier n, par la relation de Chasles,on a la formule :
:165
nπ (k+1)
n−1 n−1 π
f (x) dx = f (x) dx = f (t + kπ) dt
2
1250
t=x−kπ
0 k=0 kπ k=0 0
n−1 π
α
:889
(t + kπ)
= β 2
dt
k=0 0 1 + (t + kπ) (sin (t))
3582
=uk
1075
+∞
2
(car la fonction sin est π-périodique) donc f converge si et seulement si la série
e:21
0
uk converge. Nous allons encadrer son terme général pour étudier sa convergence.
:Non
k
Pour tout entier k, on a :
x.com
α α α
(I1 ) : ∀t ∈ [0, π] , (kπ) (t + kπ) ((k + 1) π) .
larvo
2
En remplaçant α par β et en multipliant cet encadrement par (sin (t)) , on obtient :
α 2 β 2 β 2
∀t ∈ [0, π] , (kπ) (sin (t)) (t + kπ) (sin (t)) ((k + 1) π) (sin (t))
scho
1 1 1
⇒ (I2 ) : .
univ.
β 2 β 2 β 2
1 + ((k + 1) π) (sin (t)) 1 + (t + kπ) (sin (t)) 1 + (kπ) (sin (t))
Intégration 361
En multipliant les inégalités (I1 ) et (I2 ) (licites car chaque membre est positif ) puis en
intégrant sur [0, π] , on obtient l’encadrement suivant :
α β α β
∀k ∈ N, (kπ) ϕ ((k + 1) π) uk ((k + 1) π) ϕ (kπ)
α α
(kπ) ((k + 1) π)
⇔ (I3 ) : ∀k ∈ N, uk .
β β
((k + 1) π) + 1 (kπ) + 1
Le théorème de comparaison appliqué aux deux inégalités de (I3 ) montrer que la série
5
3589
1
uk converge si et seulement si β/2−α
converge c’est-à-dire si et seulement si
k k
k
6479
+∞
β xα
− α > 1. Par conséquent, L’intégrale 2 dx converge si et seulement
55:1
2 1 + xβ (sin (x))
0
β .20.2
si − α > 1.
2
.225
Commentaires 173 Il s’agit d’un exercice relativement classique (il est présent depuis
:165
(pourquoi ?). Pour lever la difficulté, le plus simple est de tracer la fonction t → 1 +
2
x (sin (t)) pour observer la symétrique (l’interrogateur le proposera peut-être). Le calcul
:889
2
tenir compte de la π-périodicité de t → (sin (t)) . Ceux qui le font seront valorisés. Si ce
n’est pas le cas, l’interrogateur le proposera et demandera de faire apparaitre des intégrales
1075
correspondant à la question 1. Les candidats parvenant à des encadrements du type (I3 ) (ou
à l’une des deux inégalités) seront très valorisés. Pour les autres, l’interrogateur donnera
e:21
k
le fait seul, il sera valorisé, sinon il lui demandera. Les meilleurs candidats peuvent finir
x.com
9.4 Mines-Ponts
Exercice 174 (Mines-Ponts) Soit a ∈ R avec |a| =
1.
n−1
kπ
1. Montrer, pour n 2, que : a 2n
−1= a −1 2 2
a − 2a cos +1 .
n
k=1
π
2. On pose I (a) = ln a2 − 2a cos (t) + 1 dt. Calculer I (a) en distinguant les cas
0
|a| < 1 et |a| > 1.
Solution 174
1. Considérons les polynômes
n−1
kπ
n−1
kπ
P (X) = X2 − 1 1 − 2X cos + X2 = 1 − 2X cos + X2
n n
k=1 k=0
5
3589
Q (X) = X 2n − 1.
Les racines de P sont les racines de l’un de ses facteurs et comme ceux-ci sont des
6479
trinômes de discriminants
2 2
55:1
kπ kπ
∆ = − sin = i sin ,
2 n .20.2
on en déduit l’équivalence suivante :
.225
kπ kπ ikπ
P (z) = 0 ⇔ ∃k ∈ {0, .., n − 1} , z = cos ± i sin = exp ± .
:165
n n n
kπ
2
Lorsque k ∈ {0, .., n − 1} , l’angle ± appartient à l’intervalle ]−π, π[ donc les com-
1250
n
plexes
ikπ
:889
exp ±
n 0kn−1
3582
sont deux à deux distincts et ces complexes sont des racines du polynôme Q = X 2n − 1
puisque :
1075
ikπ ikπ (2n)
Q exp ± = exp ± − 1 = exp (±2ikπ) − 1 = 1 − 1 = 0.
e:21
n n
Comme les polynômes P et Q sont de degré 2n, unitaires et possédant 2n racines dis-
:Non
[0, π] → R
g: .
larvo
t → a2 − 2a cos (t) + 1
Comme cos est décroissante sur [0, π] , la fonction g est monotone sur [0, π] (la monotonie
scho
2 2
g (0) = (a − 1) > 0 et g (π) = (a + 1) > 0
Intégration 363
(car a − 1 et a + 1 sont non nuls), on peut affirmer que g est strictement positive sur
[0, π] . Puisqu’elle est continue sur [0, π] , la fonction
f = ln (g) : t → ln a2 − 2a cos (t) + 1
est continue sur [0, π] . D’après le théorème sur les sommes de Riemann (associée à une
subdivision régulière de [0, π]), on a :
π n−1 n−1
π kπ π kπ
I (a) = f (t)dt = lim f = lim ln a2 − 2a cos +1
n→+∞ n n n→+∞ n n
0 k=◦ k=1
n−1 2n
π kπ π a −1
= lim ln a2 − 2a cos +1 = lim ln .
n→+∞ n n n→+∞ n a2 − 1
k=1
5
−1 1 1 1
et
3589
→ = → 0 ⇒ ln → 0,
a2 − 1 n→+∞ a2 − 1 1 − a2 n n→+∞ n a2 − 1 n→+∞
6479
ce qui prouve que I (a) = 0.
2 n
Second cas |a| > 1. Dans ce cas, a2 > 1 donc lim a = +∞. On factorise alors
55:1
n→+∞
dans le logarithme le terme dominant (a2n ), ce qui nous donne :
2n .20.2
a −1 2n 2 2n 1
ln 2
= ln a − 1 − ln a − 1 = ln a 1 − 2n − ln a2 − 1
a −1 a
.225
2n 1 2
= ln a + ln 1 − 2n − ln a − 1
:165
a
2 1
= n ln a + ln 1 − 2n − ln a2 − 1 ∼ n ln a2 ⇒
2
1250
a n→+∞
→ ln(1)=0
:889
n→+∞
1 a2n − 1 2
ln ∼ ln a2 ⇒ I (a) = ln a2 = ln |a| = 2 ln (|a|)
3582
n a2 − 1 n→+∞
π
0 si |a| < 1
e:21
ln a2 − 2a cos(t) + 1 dt = .
2 ln (|a|) si |a| > 1
0
:Non
x.com
Commentaires 174 Exercice classique, éventuellement déjà traité en MPSI et/ou MP.
Question 1 : Question très classique de MPSI.
Question 2 : L’astuce est de faire le lien avec les sommes de Riemann. Ceux qui le font
larvo
seront valorisés. Pour les autres, l’interrogateur demandera de faire le lien. Il est alors
attendu du candidat une certaine rigueur : poser convenablement la fonction associée et la
scho
somme de Riemann adéquate. La distinction des candidats se fera ensuite sur la capacité
à gérer correctement la limite seule (distinction des cas, gestion des asymptotiques).
univ.
364 Mines-Ponts
364 Mines-Ponts
Exercice 175 (Mines-Ponts) Soit f ∈ C 0 (R+ , R) telle qu’il existe s0 ∈ R+ de sorte que
+∞
+∞
Exercice
f (t)e−s175
0t
dt (Mines-Ponts) Soit
existe. Montrer que ∀s > s0 , + ,fR)
f ∈ C 0
(R telle
(t)e −st qu’il existe s0 ∈ R+ de sorte que
dt existe.
+∞
+∞
0 0
f (t)e−s0 t dt existe. Montrer que ∀s > s0 , f (t)e−st dt existe.
0
+∞ 0
5
+∞ +∞
+∞
3589
+∞
−st −(s−s0 )t
f (t) e dt = g (t) e dt = G (t) e−(s−s0 )t dt.
+∞ +∞
+∞
6479
0 0 0
f (t) e−st dt = g (t) e−(s−s0 )t dt = G (t) e−(s−s0 )t dt.
Pour établir sa convergence,
0 on utilise
0 le théorème d’intégration
0 par parties en considérant les
55:1
fonctions u = G et v : t → e−(s−s0 )t qui sont de classe C 1 sur R+ . Comme lim uv = 0 (produit
Pour établir sa convergence, on utilise le théorème d’intégration par parties+∞ en considérant les
de deux fonctions
fonctions u = G ettendant
v : t → vers 0 0car
)t s − s0 > 0), le théorème
qui sont de classe C 1 sur R d’intégration par parties montre
.20.2
e−(s−s + . Comme lim uv = 0 (produit
que les intégrales +∞
de deux fonctions tendant vers 0 car s − s0 > 0), le théorème d’intégration par parties montre
.225
+∞
+∞
+∞
+∞
0 0 0 0
u v = f (t) e−st dt et uv = − (s − s0 ) G (t) e−(s−s0 )t dt
2
1250
sont de même 0natures. 0La fonction h : t0 → G (t) e−(s−s0 )t est 0 continue sur R+ . Puisque G
est continue sur R+ et qu’elle tend vers 0 en +∞, −(s−s on peut affirmer que G est bornée sur R
sont de mêmequ’ilnatures. Laréel
fonction
M tel hque : t: → G (t) e 0 )t
est continue sur R+ . Puisque G
:889
c’est-à-dire existe un
est continue sur R+ et qu’elle tend vers 0 en +∞, on peut affirmer que G est bornée sur R
c’est-à-dire qu’il existe un
∀tréel
∈ RM tel (t)|
que: M ⇒ |h (t)| M e−(s−s0 )t .
3582
+ , |G
+∞
La fonction t h→
l’intégrale e−(s−s0 )tce étant
converge, intégrable
qui permet sur R+ (puisque s − s0 > 0), on en déduit que
de conclure.
e:21
+∞
0
l’intégrale h converge, ce qui permet de conclure.
:Non
0
Commentaires 175 Question originale. Si le candidat prouve le résultat lorsque l’inté-
x.com
+∞
Commentaires
grale f (t)e−s0 t175 Questionabsolument,
dt converge originale. Si le candidat
il sera valorisé.prouve le résultat lorsque l’inté-
+∞
larvo
0
grale f (t)e−s0 t dt converge absolument, il sera valorisé.
0
scho
univ.
Intégration 365
Solution 176
1. On considère la fonction continue f : t ∈ [0, 1] → tp . Pour tout entier n 1, on note
Tn (f ) sa ne somme de Riemann (associée à la subdivision régulière de [0, 1]) :
n n n
1 1 kp 1 p
5
k
3589
Tn (f ) = f = = k .
n n n np np+1
k=1 k=1 k=1
6479
D’après le théorème sur les sommes de Riemann, on a :
55:1
1 t=1
p tp+1 1
lim Tn (f ) = t dt = =
.20.2 = 0
n→+∞ p+1 t=0 p+1
0
n
1 np+1
.225
⇒ Tn (f ) ∼ ⇔ kp ∼ .
n→+∞ p+1 ×np+1 n→+∞ p+1
k=1
:165
2. Nous allons démontrer la formule sur les monômes puis, par linéarité, sur les polynômes
2
1
:889
0 1
I : g ∈ C ([0, 1] , R) → g
d
3582
qui est une application linéaire sur C 0 ([0, 1] , R) et munissons C 0 ([0, 1] , R) de la norme
1075
[0,1]
:Non
n n
k = qd avec 0 qd n ⇔ 0 q ⇔ 0q .
÷d>0 d q∈N d
larvo
n/d p n/d
1 qd dp p
Sn = = p+1 k .
univ.
n q=0 n n q=0
366 Mines-Ponts
n n n n
Comme ∼ → +∞ (car − est borné par 1), l’équivalent de la question
d d n→+∞ d d
1 fournit l’équivalent suivant :
p+1 p+1
dp n/d dp (n/d) 1 1
Sn ∼ × ∼ × = × = I (f ) .
n→+∞ np+1 p+1 n→+∞ np+1 p+1 d p+1
Polynômes. Soit f : [0, 1] → R une fonction polynomiale, il existe un entier N et des
réels (ap )0pN tels que :
N
f= ap fp avec ∀p ∈ {0, .., N } , fp : x → xp .
p=0
5
3589
→ ap I (fp ) = I ap fp = I (f ) .
n→+∞
p=0 p=0
6479
Cas général. Soit f : [0, 1] → R une fonction continue. Soit ε > 0, d’après le théorème
de Weierstrass, il existe une fonction polynomiale P telle que f − P ∞ ε. Pour cette
55:1
fonction polynomiale P, on peut affirmer que lim Sn (P ) = I (P ) donc il existe un
n→+∞
rang Nε tel que : .20.2
∀n Nε , |Sn (P ) − I (P )| ε.
Remarquons ensuite que, pour toute fonction continue g sur [0, 1] , on a la majoration
.225
k
|Sn (g)| g g∞ g∞
d d n n
2
d|k d|k
g∞
= (n + 1) 2 g∞
:889
n
En outre, on a la majoration :
3582
1 1
1
|I (g)| |g (t)| dt 1 g∞ dt = g∞ .
1075
d
0 0
|Sn (f ) − I (f )| = |Sn (f − P ) + Sn (P ) − I (P ) + I (P − f )|
x.com
|Sn (f − P )| + |Sn (P ) − I (P )| + |I (P − f )|
f − P ∞ + ε + P − f ∞ ε + ε + ε = 3ε.
larvo
n→+∞
Intégration 367
croissante sur R+ et, pour tout entier k, f (k) f f (k + 1) donc, en sommant sur
k
k ∈ {1, .., N − 1}, on obtient l’encadrement :
N
−1 N N
f (k) f f (k) ,
k=1 1 k=2
5
3589
1
1
linéarité de f → Sn (f ) et de f → f permette de se limiter aux monômes (afin de ne
d
6479
0
pas se noyer sous les paramètres, même si cela ne posera pas de difficulté à un candidat
rigoureux).
55:1
Le traitement convenable des monômes et/ou polynômes sera valorisé.
.20.2
+∞
.225
1 1
Exercice 177 (Mines-Ponts) Convergence et valeur de − arcsin dt.
t t
:165
1
1 1
2
Solution 177 Existence. La fonction f : t → − arcsin est continue sur [1, +∞[ .
1250
t t
Déterminons le développement limité à l’ordre 2 en 0 de la fonction arcsin en utilisant celui de
:889
sa dérivée :
1
3582
1
Puisque → 0, on en déduit la domination suivante de f :
t t→+∞
e:21
1 1 1 1
f (t) = − +O = O .
:Non
t→+∞ t t t2 t→+∞ t2
1
x.com
La fonction t → est positive intégrable sur [1, +∞[ (intégrale de Riemann de paramètre
t2
+∞
larvo
2 > 1) donc la fonction f est intégrable sur cet intervalle, ce qui assure l’exitence de f.
1
scho
1
Valeur. On effectue le changement de variable x = qui est de classe C 1 sur [1, +∞[ et réalise
t
1 1
univ.
une bijection strictement décroissante de [1, +∞[ sur ]0, 1] . Comme t = , on a dt = − 2 dx.
x x
368 Mines-Ponts
+∞
5
.
3589
1 − x2
+∞
6479
Comme l’intégrale u v = I converge, le théorème d’intégration par parties montre que :
1
55:1
1 1
x=1
I = uv= [u (x) v (x)]x→0 − uv .20.2
0 0
1 √
.225
1
1 1 π 1 1 − x2 − 1
= arcsin (1) − 1 − − 1− √ dx = − 1 + √ dx
x 1 − x2 2 x 1 − x2
:165
0 0
1
2
π 1 1 − x2 − 12
1250
1
π x 1
= −1+ −√ ×√ dx
3582
2 1 − x2 1 − x2 + 1
0
1
1075
π 1
= −1+ 1 − x2 + 1 √ dx
2 1 − x2 + 1
e:21
0
π 1 π
= − 1 + ln 1 + 1 − x2 = − 1 − ln (2)
:Non
2 0 2
x.com
Commentaires 177 La question de convergence ne doit pas être une difficulté à un can-
didat à ce concours. Pour le calcul, l’interrogateur attend des pistes du candidat : un
changement de variable (comme le corrigé) ou une intégration par partie (en intégrant
larvo
+∞
1 1
1 et en dérivant t → − arcsin dt). Dans les deux cas, la nouvelle intégrande
scho
t t
1
apparaissant devra être transformée comme dans le corrigé (via la quantité conjuguée) et
univ.
Intégration 369
Solution 178
1. On identifiera un polynôme et sa fonction polynomiale associée. Soit n le degré de P , il
n
existe des réels (pk )0kn tels que P (X) = pk X k . Comme P et P sont des polynômes
5
k=0
3589
non constant (car de degré 1), ils tendent vers +∞ ou −∞ en +∞ (selon le signe du
coefficient dominant pn de P ). Comme la fonction cos est impair, quitte à remplacer P
6479
par −P, on peut supposer que
lim P = lim P = +∞.
55:1
+∞ +∞
Ainsi, la fonction P est strictement croissante et continue sur [A, +∞[ -donc elle réalise
une bijection strictement croissante de [A, +∞[ sur [P (A) , +∞[ et lim P −1 = +∞. En
:165
+∞
outre, comme P ne s’annule pas sur [A, +∞[ et que P y est de classe C ∞ , on peut
2
1
∀t ∈ [P (A) , +∞[ , P −1 (t) = → 0.
:889
P (P −1 (t)) t→+∞
3582
La fonction x → cos (P (x)) étant continue sur le segment [0, A] , elle y est intégrable, ce
A
1075
qui assure l’existence de cos (P (x)) dx. Il reste à étudier la convergence de l’intégrale
0
e:21
+∞
A
[P (A) , +∞[). Quand t = P (A) alors x = A et quand t → +∞ alors x → +∞. On en
x.com
IA = cos (t) P −1 (t) dt.
scho
P (A)
intégrale. Les fonctions u = sin et v = P −1 sont de classe C 1 sur [P (A) , +∞[ et
370 Mines-Ponts
lim uv = 0 (produit d’une fonction bornée par une fonction qui tend vers 0). Ainsi,
+∞
+∞
l’intégrale u v = IA
converge si et seulement si l’intégrale suivante converge :
P (A)
+∞
IA = sin (t) P −1 (t) dt.
P (A)
Déterminons un équivalent asymptotique P −1 en +∞. Pour tout t P (A) , on a
l’égalité :
−1
−1 1 P (t) P P −1 (t) P P −1 (t)
P (t) = =− 2 = 3.
P (P −1 (t)) (P (P −1 (t))) (P (P −1 (t)))
On dispose des équivalents suivants :
n
5
P (x) = kpk xk−1 ∼ npn xn−1
3589
x→+∞
k=0
n
6479
P (x) = k (k − 1) pk xk−1 ∼ n (n − 1) pn xn−2 ⇒
x→+∞
k=0
55:1
P (x) n (n − 1) pn xn−2 n−1 1
(∗) : 3 ∼ 3 = 2 × .
(P (x)) x→+∞ (npn xn−1 ) (npn ).20.2 x2n−1
Déterminons maintenant un équivalent de P −1 (t) quand t → +∞.
.225
P (x) t
P (x) ∼ pn x n ⇔ lim n
=1 ⇒ lim −1 n =1
x→+∞ pn x
x→+∞ −1 t→+∞ pn (P (t))
:165
t=P (x)→+∞
n t1/n
⇔ pn P −1 (t) ∼ t ⇔ (∗∗) : P −1 (t) ∼
2
t→+∞
(∗) et en utilisant l’équivalent (∗∗) , on obtient :
3582
1/n 2n−1
−1 n−1 1 pn n−1
P (t) ∼ × ∼ 2 ×
t→+∞ (np )2 (P −1 (t))
2n−1 t→+∞
(npn ) t1/n
1075
n
−1 1 1 n2 1
⇒ P (t) = O (2n−1)/n = O 2−1/n = O 3/2 .
e:21
−1 1
sin (t) P (t) = O 3/2
x.com
t→+∞ t
1
La fonction t → 3/2 étant positive et intégrable sur [1, +∞[ (intégrale de Riemann de
larvo
t
3
paramètre > 1) donc elle l’est sur [P (A) , +∞[ (car P (A) 1). Par conséquent, la
2
scho
fonction t → sin (t) P −1 (t) est intégrable sur [P (A) , +∞[, ce qui prouve l’existence
de l’intégrale IA
donc des intégrales IA
puis IA .
univ.
5
+∞
3589
|cos (t)|
JA = dt.
t1−1/n
6479
P (A)
1
Notons α = 1 − ∈ ]0, 1[ . Pour tout entier k 1, la fonction t → tα étant croissante
55:1
n
sur R+ , on dispose des minorations suivantes :
.20.2 α
∀t ∈ [kπ, (k + 1) π] , kπ t ⇒ 0 < (kπ) tα
1 1 |cos (t)| |cos (t)|
.225
⇒ α ⇒ α
tα (kπ) ×|cos(t)|0 tα (kπ)
:165
(k+1)π
π
avec E
3582
(par π périodicité de la fonction |cos| et par positivité et non annulation de cette fonction
sur [0, π]). En sommant sur k ∈ {1, .., N − 1} (N 2) et en utilisant la relation de
e:21
N −1
|cos (t)| C 1
dt .
tα πα kα
x.com
π k=1
1
La série étant divergente (série de Riemann de paramètre α < 1) et à termes
larvo
kα
k
positifs, on peut affirmer que :
scho
N
−1 N π
1 |cos (t)|
lim = +∞ ⇒ lim dt = +∞
univ.
N →+∞ kα N →+∞ tα
k=1 π
372 Mines-Ponts
+∞
|cos (t)|
(par le théorème d’encadrement) donc l’intégrale dt diverge, ce qui assure la
tα
π
diverge de l’intégrale JA
. Ainsi, l’intégrale JA diverge donc l’intégrale J diverge égale-
ment.
5
1
3589
dériver ). Un candidat proposant d’étudiant le cas P = X 2 (ou un monôme aX k ) par
t
la méthode que je viens d’exposer sera valorisé, surtout s’il justifie la convergence (il sera
6479
très bien valorisé). Si le candidat n’y songe pas, l’interrogateur lui proposera d’étudier ce
+∞
|sin (t)|
55:1
cas. Pour l’absolue convergence, on procède comme pour dt en utilisant la re-
t
0 .20.2
1 1
lation de Chasles et en minorant par sur chaque intervalle [nπ, (n + 1) π], ce
t (n + 1) π
.225
(n+1)π
(n+1)π
(n+1)π
|sin (t)| 1
qui fournit la minoration dt |sin| . Comme |sin| est
:165
t (n + 1) π
nπ nπ nπ
π
2
1250
une constante (la fonction |sin| étant π-périodique, cette intégrale vaut |sin| qui est non
0
:889
nulle puisque l’intégrande est continue, positive et non nulle sur cet intervalle).
Le cas général (de la convergence et de la convergence absolue) est destiné aux meilleurs
3582
x
2
1. Montrer que : ∀x ∈ [a, b], (f (x)) 2 f (t) dt.
x.com
a
b 2
b
larvo
3
2. Montrer que : (f (t)) dt f (t) dt .
scho
a a
3. Cas d’égalité dans l’inégalité précédente ?
univ.
Intégration 373
Solution 179
1. La fonction f étant positive sur [a, b] , la fonction f est croissante sur ce segment.
Comme f (a) = 0, on en déduit que f est positive sur [a, b] . On remarque alors que :
2
∀t ∈ [a, b] , (f (t)) = 2f (t)f (t) 2f (t) .
1 0
5
x
3589
3
(f (x)) 2f (x) f (t) dt.
6479
a
x
55:1
Notons F : x → f qui est l’unique primitive de f s’annulant en a alors, en intégrant
a .20.2
sur [a, b] l’inégalité précédente, on obtient :
b 2
.225
b b b
3 2 2
(f (x)) dx 2F (x) F (x) dx = (F (x)) = (F (b)) = f (x) dx .
:165
a
a a a
2
b 2
b
:889
3
(f (t)) dt = f (t) dt .
3582
a a
fonction
3
G : x → (f (x)) − 2f (x) F (x)
e:21
qui est de classe C 1 sur [a, b] (comme produit et somme de telles fonctions) et négative
(d’après la question précédente). Son intégrale sur [a, b] vaut
:Non
b 2
b b
x.com
3
G= (f (t)) dt − f (t) dt = 0
a a a
larvo
donc la fonction G est identiquement nulle sur [a, b] c’est-à-dire, pour tout x ∈ [a, b] , on
a:
scho
x x
3 2
(f (x)) = 2f (x) f (t) dt ⇔ (E1 ) : f (x) (f (x)) − 2 f (t) dt = 0.
univ.
a a
374 Mines-Ponts
alors, d’après l’égalité (E1 ) , on a f (x0 ) = 0. Comme la fonction f est croissante sur
[a, b] , on a :
5
3589
a
6479
nulle c’est-à-dire qu’il existe x0 ∈ ]a, b] tel que f (x0 ) > 0 (puisque f est positive).
Notons
55:1
A = {x ∈ [a, b] , f (x) > 0}
qui est un ensemble non vide (car x0 ∈ A) et minorée (par a) donc il possède une borne .20.2
inférieure α.
Si c > α alors il existe x1 ∈ ]α, c[ tel que x1 ∈ A (car c n’est pas un minorant de A)
.225
donc
f (x1 ) > 0 ⇒ f (c) f (x1 ) > 0
:165
f
Si α > a alors, pour tout c ∈ [a, α[ , c n’appartient pas à A donc f (c) 0 et comme
1250
f est positive sur [a, b] , on en déduit que f (c) = 0 c’est-à-dire que f est identiquement
nulle sur [a, α[ . Comme f est continue en α, on a :
:889
f (α) = x→α
lim f (x) = x→α
lim 0 = 0
3582
x<α x<α
x<α x<α
Si α = b alors f est identiquement nulle sur [a, b] . Si α < b, en dérivant la relation (E2 )
sur l’intervalle ]α, b] , on obtient :
x.com
⇒ ∃C ∈ R, ∀x ∈ ]α, b] , f (x) = x + C.
scho
lim (x + C) = α + C ⇒ C = −α.
lim f (x) = x→α
0 = f (α) = x→α
univ.
x>α x>α
Intégration 375
5
(t − a) (b − a)
3589
f (t) dt = (t − a) dt = =
2 2
a a a
6479
4 b
(b − a) 3
= = (f (t)) dt.
55:1
4
a
Par conséquent, le cas d’égalité est réalisé uniquement pour la fonction identiquement .20.2
nulle ou la fonction f : x → x − a.
.225
Question 3 : Cette question est la plus difficile et elle permet de distinguer les bons candi-
dats. Chaque point clé justifié par le candidat (avec aide ou non) sera valorisé.
:889
3582
1 2 2
|ab| a + b2 (car (|a| − |b|) 0 et on développe).
2
:Non
2 2
∀x ∈ R+ , |f (x) f (x)| (f (x)) + (f (x)) .
2
2 2
larvo
La fonction x → (f (x)) + (f (x)) étant intégrable sur R+ (comme somme de deux telles
fonctions), on en déduit que x → f (x) f (x) est aussi intégrable. En particulier, l’intégrale
scho
+∞
+∞
2
2f (x) f (x) dx = (f (x)) dx
univ.
0 0
376 Mines-Ponts
A A
2 2 2 2
lim (f (x)) dx = lim (f (x)) = lim (f (A)) − (f (0))
A→+∞ A→+∞ 0 A→+∞
0
existe donc lim f 2 existe dans R. Notons L cette limite (qui est positive). Si L = 0 alors on
+∞
2
dispose de l’équivalent (f (x)) ∼ L. Comme la fonction x → L est positive et non intégrable
x→+∞
2
sur R+ (car L = 0), on en déduit que la fonction x →
(f (x)) n’est pas intégrable sur R+ , ce
qui est absurde. Par conséquent, on en déduit que :
√
2 2
lim (f (x)) = 0 ⇒ lim |f (x)| = lim (f (x)) = 0 = 0 ⇒ lim f = 0.
x→+∞ x→+∞ x→+∞ +∞
Commentaires 180 Exercice très classique pour ce concours. N’hésitez pas à le retra-
vailler si vous avez eu des difficultés.
5
3589
Exercice 181 (Mines-Ponts)
6479
1. Soit f une fonction continue de R dans R. Étudier le comportement en +∞ de
55:1
x
1
F : x → f (t) dt si f admet une limite finie en +∞, puis si f est périodique.
x .20.2
0
2. On suppose que f est monotone et que F a une limite finie en +∞. Que dire de f ?
.225
Solution 181
:165
x
x
|f (t) − L| dt = o 1dt = o (x) .
1075
x→+∞ x→+∞
0 0
e:21
x x
f (t) dt − Ldt = (f (t) − L) dt |f (t) − L| dt = o (x) .
x.com
x→+∞
0 0 0 0
x→+∞ x→+∞ +∞
On suppose que f est T -périodique avec T > 0. Pour tenir compte de la T -périodicité
univ.
(de longueur la période) auquel on ajoute un « résidu » de longueur moindre que T . Soit
x > T, on pose
x x
Nx = 1 ⇒ Nx < Nx + 1 ⇔ Nx T x < (Nx + 1) T
T T
N −1
x
5
(∗) l’intégrale d’une fonction T -périodique sur un intervalle de longueur T ne dépend pas
3589
de l’intervalle de longueur T choisi.
En divisant par x > T, on obtient la relation :
6479
T x
Nx 1
55:1
(∗) : F (x) = f (t) dt + f (t) dt.
x x
0 Nx T
.20.2
On observe alors que :
.225
Nx 1 1 Nx 1
x − Nx T = O (1) ⇒ = + O (1) ∼ ⇒ lim = .
x→+∞ ÷x x x→+∞ T x→+∞ T x→+∞ x T
:165
La fonction f étant continue sur le segment [0, T ] , elle y est bornée donc, par T -
périodicité, elle est bornée sur R. Notons M = sup |f | alors on a la majoration suivante :
2
1250
R
x
x x
:889
f (t) dt |f (t)| dt M dt = M (x − Nx T ) M T
Nx T Nx T Nx T
3582
x x
1 M 1
⇒ f (t) dt → 0⇒ f (t) dt → 0.
1075
x x x→+∞ x x→+∞
Nx T Nx T
e:21
T
1
lim F (x) = f (t) dt.
x→+∞ T
x.com
x x
1 1
G : x → g (t) dt donc ∀x > 0, G (x) = (f (t) − f (0)) dt = F (x) − f (0)
univ.
x x
0 0
378 Mines-Ponts
g0 et
2x 2x 2x
g (t) dt g (x) dt = g (x) dt = g (x) (2x − x) = xg (x) .
[x,2x]⊂[0,2x]
x x x
∀x 1, g (x) 2G (2x) 2M
donc la fonction g est majorée sur [1, +∞[ et comme elle y est croissante, g admet une
5
3589
limite finie en +∞. Ainsi, la fonction f = g + f (0) admet une limite finie en +∞ et,
d’après la question précédente, on en déduit que lim f = lim F.
+∞ +∞
6479
55:1
Commentaires 181 Si la première question ne présente pas de difficulté particulière
(elle peut être traitée via les ε en redémontrant le théorème d’intégration des intégrales
divergentes), la seconde est plus subtile et testant l’esprit d’initiative du candidat.
.20.2
.225
:1652
1250
:889
3582
1075
e:21
:Non
x.com
larvo
scho
univ.
Chapitre 10
Intégrales à paramètres
10.1 CCINP
5
3589
Exercice 182 (CCINP)
6479
1
1. Existence et valeur de xn ln (x) dx (n ∈ N).
55:1
0
1 +∞
.20.2
x ln (x) 1
2. Montrer que dx = 2.
1−x n=0 (n + 2)
.225
0
+∞ √
+∞
t C
:165
3. Prouver que t
dt = pour un certain réel C.
e −1 n=1
n3/2
0
2
1250
Solution 182
:889
1
1075
1 1
(d’après les croissances comparées car n + > 0). Or, la fonction x → 1/2 est positive
2 x
:Non
1
1
et intégrable sur ]0, 1] (intégrale de Riemann de paramètre < 1) donc fn converge.
x.com
2
0
Calcul. On utilise une intégration par parties. On pose
larvo
tn+1
u : t → et v : t → ln (t)
scho
n+1
univ.
qui sont deux fonctions de classe C 1 sur ]0, 1] . Comme lim u (t) v (t) = 0 (d’après les
t→0
380 CCINP
1
croissances comparées car n + 1 > 0) et que u v converge, on peut affirmer que :
0
1 1 1 1
t=1 tn+1 1
fn (x) dx = u v = [u (t) v (t)]t→0 − uv = − × dt
n+1 t
0 0 0 0
1 t=1
1 n 1 tn+1 1
= − t dt = − =− 2.
(n + 1) (n + 1) n + 1 t=0 (n + 1)
0
1
2. On utilise le développement en série entière de la fonction x → .
1−x
Pour tout x ∈ [0, 1[ , on a les égalités :
+∞
+∞
1 x ln (x)
xn ⇒ ∀x ∈ ]0, 1[ ,
5
= = fn+1 (x) .
3589
1 − x n=0 ×x ln(x) 1−x n=0
Pour tout entier n, la fonction fn est continue et intégrable sur ]0, 1] . La série
6479
55:1
fn+1 = fk
k=n+1
n0 k1
.20.2
converge simplement sur ]0, 1[ et sa somme
.225
+∞
x ln (x)
fk : x →
:165
1−x
k=1
2
1 1 1
:889
1 1
|fn | = (−fn ) = − fk = 2 =
fn 0 (k + 1) j=k+1 j2
3582
série-intégrale, la fonction
+∞
e:21
x ln (x)
fn+1 : x →
n=0
1−x
:Non
1
+∞+∞
+∞
1 +∞
x ln (x) 1
dx = fn+1 = fn+1 = − 2.
larvo
√
t
3. On procède comme précédemment en écrivant t → t comme une somme de séries
e −1
univ.
1
développement en série entière de z → avec |z| < 1. Comme et > 1, on factorise
1−z
le dénominateur et − 1 par et pour se ramener au cas |z| < 1. Pour tout t > 0, on a :
+∞
+∞ +∞
1 1 1 −t
−t n
= × = e e = e−(n+1)t = e−kt
t
e −1 et 1 − e−t n=0 n=0
k=n+1
k=1
√ +∞ +∞
t √ √ −kt
t
= t e−kt = te .
e −1
k=1 k=1
√
Pour tout k ∈ N , on considère la fonction fk : t → te−kt qui est continue sur [0, +∞[ .
∗
La série fk converge simplement sur ]0, +∞[ et sa somme
k1
+∞ √
t
fk : t →
et −1
k=1
5
3589
fk (t) = o e−t/2 car et/2 fk (t) = t1/2 e−(k−1/2)t → 0
t→+∞ t→+∞
6479
1
(d’après les croissances comparées car k − > 0 puisque k 1). La fonction t → e−t/2
2
55:1
est positive et intégrable sur R+ donc la fonction fk est intégrable sur R+ .
+∞
+∞
.20.2
Étudions |fk (t)| dt = fk (t) dt (car fk est positive sur R+ ). On effectue le chan-
0 0
.225
gement de variable s = kt (qui de classe C 1 sur R+ et réalise une bijection de R∗+ sur
s 1
:165
+∞
+∞ +∞
+∞
√ −kt s −s ds 1 √
fk (t) dt = te dt = e = √ se−s ds
k k
:889
k k
0 0 0 0
+∞
3582
C √
= avec C = se−s ds.
k 3/2
1075
+∞
1 3
e:21
La série fk = C 3/2
converge (série de Riemann de paramètre > 0).
k 2
k 0 k
:Non
fk : t → t
e −1
k=1
larvo
t 1
t
dt = fk = fk = C 3/2
.
e −1 k
k=1 k=1 k=1
univ.
0 0 0
382 CCINP
Commentaires 182 Exercice peu progressif demandant une certaine initiative et auto-
nomie du candidat. Il nécessite une très bonne connaissance des chapitres « intégration »
et « intégrales à paramètre ». Il s’avère très discriminant durant la phase de préparation
et la phase d’interaction avec l’interrogateur sera cruciale. Cet exercice est un bon entrai-
nement de révision à ces deux chapitres.
Question 1 : question classique et sans aucune difficulté particulière.
Question 2 : Une part significative des candidats songera à utiliser le développement en
1
série entière de . La permutation série-intégrale fera le tri entre les candidats. Re-
1−x
marquer que la série xn+1 ln (x) ne converge pas normalement sur [0, 1] . Les candidats
n
les plus au fait de leur cours invoqueront l’un des deux théorèmes de permutation série-
intégrale du chapitre « intégrales à paramètre », celui du corrigé ou la convergence dominée
pour les séries de fonctions (la somme partielle de la série est bornée indépendamment de
n). Ce dernier choix est tout à fait convenable car, d’après la formule donnant la somme
d’une suite géométrique, on a :
5
n
3589
1 − xn+1 |ln (x)|
∀n ∈ N, ∀x ∈ ]0, 1] , xk+1 ln (x) = |ln (x)| × = ϕ (x) .
1−x 1−x
k=0
6479
L’intégrabilité de ϕ sur ]0, 1[ est laissée au lecteur.
55:1
Question 3 : elle sera l’apanage des tous meilleurs candidats (qui le traiteront significati-
vement seuls) ou bien, avec l’aide de l’interrogateur, des candidats suffisamment rapides.
Comme pour la question 2, on peut traiter cette question avec le théorème de convergence .20.2
dominée pour les séries de fonctions.
.225
:165
e−tx
1250
2. Montrer que g est dérivable sur R∗+ . Donner une équation différentielle vérifiée par
g.
3582
Solution 183
e:21
1. On considère la fonction
:Non
R∗+ × R+ → R
f: e−tx .
x.com
(x, t) →
1+t
Pour tout x ∈ R∗+ , la fonction t → f (x, t) est continue sur R+ et, pour tout t ∈ R+ , la
larvo
fonction x → f (x, t) est continue sur R∗+ . Pour tout segment [a, b] de R∗+ (i.e. 0 < a b),
on dispose de la domination :
scho
e−tx
univ.
x → f (x, t) dt = g (x)
0
5
3589
+∞
x →
6479
f (x, t) dt = g (x)
0
55:1
est de classe C 1 sur R∗+ et on a :
.20.2
+∞
+∞
∂f te−tx
∀x ∈ R∗+ ,
g (x) = (x, t) dt = − dt.
.225
∂x 1+t
0 0
:165
+∞
+∞ −tx t→+∞
1250
1 + t −tx e 1
g (x) − g (x) = − e dt = − e−tx dt = =− .
1+t x t=0 x
0 0
:889
s
3. On utilise le changement de variable s = tx ⇔ t = . Quand t = 0 alors s = 0, quand
3582
x
ds
t → +∞ alors s → +∞ et dt = donc :
x
1075
+∞
+∞
e−s ds e−s
e:21
g (x) = s × = ds.
+1 x x+s
0 x 0
:Non
e−s e−s
∼ .
x+s x→+∞ x
larvo
Si on peut intégrer par rapport à s sur R+ (ce qui est illicite a priori), on obtient l’équi-
valent :
scho
+∞
+∞
e−s 1 1 −s s→+∞ 1
g (x) ∼ ds = e−s ds = −e s=0 .
univ.
x→+∞ x x x x
0 0
384 CCINP
5
3589
1
g (x) − g (x) = − .
x
6479
Afin de gagner du temps, on revient à la preuve de MPSI de la résolution de ces équa-
tions différentielles. En divisant par ex (solution fondamentale de l’équation homogène
55:1
associée) cette équation, on obtient l’équation
e−x
.20.2
(∗) : ∀x ∈ R∗+ , g (x) e−x = − .
x
.225
e−x
Comme lim g (x) e−x = 0 (car lim g (x) = 0) et que la fonction x → est intégrable
x
:165
x→+∞ +∞
sur [1, +∞[ (car continue sur [1, +∞[ et négligeable en +∞ devant x → e−x qui est
positive et intégrable sur [1, +∞[), en intégrant l’équation (∗) entre s et +∞ (avec s > 0),
2
1250
on obtient :
+∞
+∞
x→+∞ e−x e−x
:889
s s
+∞
e−x
⇔ g (s) = es dx.
1075
x
s
e:21
Commentaires 183 Exercice de niveau standard et bien progressif pour le concours CCINP.
:Non
trop défaut à une part significative des candidats. L’obtention de l’équation différentielle
pourra poser problème à certains candidats durant la phase de préparation mais une petite
aide de l’interrogateur comblera cette lacune.
larvo
Question 3 : Cette question s’avère sélective car elle demande aux candidats de l’initiative
(devinerà au
Intégrales minimum l’équivalent), de connaitre l’expression exacte des solutions d’une
paramètres 385
scho
1
ln (1 + xt)
Intégrales à paramètres
de l’interrogateur, chacune de ses sous-questions sera fortement discriminante. 385
5
]−1, +∞[ × [0, 1] →
3589
Pour tout t ∈ [0, 1] , lag fonction
:
ln (1 +Cxt)
g (x, t) est→de classe
→ t)
x (x, 1
sur. ]−1, +∞[ (puisque ln
1 + t 2 1
est de classe C sur ]0, +∞[ , que x → 1 + xt est de classe C sur [0, 1] et strictement
1
6479
positive
Pour tout surt ]−1,
∈ [0,+∞[). Pour toutx x→∈g]−1,
1] , la fonction (x, t)+∞[ lesclasse
est ,de fonctions
C 1 sur ]−1, +∞[ (puisque ln
est de classe C 1 sur ]0, +∞[ , que x → ∂g 1 + xt est de classet C 1 sur [0, 1] et strictement
55:1
positive sur ]−1, +∞[). t →Pour
g (x, t) et xt ∈
tout →]−1, (x, t) =
∂x +∞[ , les(1fonctions
+ xt) (1 + t2 )
∂g semblable au caractère t .20.2
sont continues sur ]−1, t →+∞[g (x, (argumentaire
t) et t → (x, t) = C 1 de x → f (x, t)).
∂x (1 + xt) (1 + t 2)
La fonction t → g (x, t) est intégrable sur [0, 1] (car elle est continue sur ce segment).
.225
Soit [a,
sont b] un segment
continues sur ]−1, b] de(argumentaire
[a,+∞[ −1 < a aub),caractère
]−1, +∞[ (i.e.semblable on dispose C 1 de
de lax domination
→ f (x, t)).
suivante :
La fonction t → g (x, t) est intégrable sur [0, 1] (car elle est continue sur ce segment).
:165
Soit [a, b] un segment
∀x ∈[a,[a,b]b]de
, ∀t ∈ [0, ∂g (x,
1] , (i.e.
1
< a b), on=dispose
ϕ (t) . de la domination
]−1, +∞[ ∂x −1 t) 1 + at
suivante :
2
1250
La fonction ϕ est indépendante de x et1 intégrable sur [0, 1] (car continue sur ce segment
puisque son dénominateur ne s’annule
x → gpas (x,sur
t) dtcet
= intervalle)
f (x) donc la fonction
3582
0 1
1075
→ +∞[
est (définie et) de classe C 1 surx ]−1, g (x,.t)En
dt outre,
= f (x)sa dérivée est donnée, pour tout
x ∈ ]−1, +∞[ , par : 0
e:21
∂x (1 + xt) (1 + t2 )
0 1 0 1
∂g t
x.com
inférieur
(1 + xt)au (1
numérateur,
+ t2 ) 1 + xt 1 trois
+ t2 réels a, b, c tels que
t a bt + c
univ.
(∗) : = + .
(1 + xt) (1 + t2 ) 1 + xt 1 + t2
386 CCINP
1
En multipliant (∗) par 1 + xt (resp. 1 + t2 ) puis en faisant tendre t vers − (resp. −i
x
et +i), on obtient les égalités suivantes :
1
− x
x
a=− 2 x
= a
x + 1
a=− 2
1
x +1
1+ 2
x 1 1 1 1
b= + (1) − (2) b=
i ⇔ 2 1 + ix 1 − ix ⇔ 1 + x2
= bi + c
1 + ix
x
i 1 1
−i
c= − (1) + (2) c = 1 + x2
2 1 + ix 1 − ix
1 − ix = −bi + c
On en déduit que :
t x 1 1 t
= − × + ×
(1 + xt) (1 + t2 ) x2
+ 1 1 + xt 1 + x 2 1 + t2
x 1
+ × .
5
1 + x2 1 + t2
3589
Cette égalité reste manifestement vraie pour x = 0. En intégrant (par rapport à t) entre
6479
0 et 1 cette égalité, on obtient, pour tout x ∈ ]−1, +∞[ :
t=1
1 1 1 t=1 x t=1
55:1
2
f (x) = − 2 ln (1 + xt) + 2 ln 1 + t + 2
[arctan (t)]t=0
x +1 t=0 x + 1 2 t=0 1 + x
ln (1 + x) ln (2) 1 π x .20.2
= − 2 + × + × .
x +1 2 1 + x2 4 1 + x2
.225
x=0
0
1250
s
ln (1 + x) ln (2) π
f (s) − f (0) = − dx + arctan (s) + ln 1 + s2 ,
:889
1+x 2 2 8
=0 0
3582
ln (2) π
ce qui permet de conclure avec g : s → arctan (s) + ln 1 + s2 .
2 8
3. En choisissant x = 1 dans l’égalité précédente, on en déduit que :
1075
1
ln (1 + x) ln (2) π π π ln (2)
e:21
f (1) = − dx + × + ln 1 + 12 ⇔ f (1) = .
1 + x2 2 4 8 8
:Non
0
=f (1)
x.com
Commentaires 184 Exercice progressif et assez technique pour ce concours. Il est une
variation d’un sujet Mines-Ponts (où l’intégration portait sur R+ , les questions étant iden-
larvo
que le candidat connaisse le fait fondamental : toute fonction continue sur un segment I
est intégrable sur I. L’interrogateur percevra très mal les candidats effectuant des compa-
univ.
Intégrales à paramètres 387
raisons de l’intégrande (la fonction à intégrer) aux bornes du domaine d’intégration (qui
montrent que le candidat ne maitrise manifestement pas la méthode).
Question 2 : Il s’agit de la question la plus difficile du sujet. Elle requiert une solide
maitrise des calculs et ... la reconnaissance d’une fraction rationnelle. La méthode de dé-
termination des coefficients doit être connue (appelée parfois « méthode par occultation
») car elle est efficace et sert dans de nombreux sujets de nombreux concours (CCINP,
Mines-Telecom, Centrale-SupElec, Mines-Ponts). Même avec aide de l’interrogateur, cette
question sera très discriminante.
Question 3 : aucune difficulté particulière.
5
f (at) − f (bt)
3589
f (t)
2. On suppose que dt converge. Montrer que lim dt = .
t x→0+ t
1 x
6479
1
1−t
3. Montrer que dt = ln (2) .
55:1
ln (t)
0
.20.2
Solution 185
.225
b
1. f (xt) dt. On considère la fonction
:165
lim
x→0+
a
2
1250
[0, 1] × [a, b] → R
g: f (xt) .
:889
(x, t) →
t
3582
f (0)
lim g (x, t) = = h (t)
x→0+ t
e:21
(par continuité de f en 0). La fonction h est continue sur [a, b] . Pour chaque x ∈ [0, 1] ,
:Non
la fonction t → g (x, t) est continue sur [a, b] (par continuité de f sur R+ ). En outre,
lorsque x ∈ [0, 1] et t ∈ [a, b] , on a xt ∈ [0, b] . La fonction f étant continue sur le
x.com
M = sup |f |
larvo
[0,b]
scho
b b b b
f (xt) f (0)
lim dt = lim g (x, t) dt = lim+ g (x, t) dt = dt
x→0+ t x→0+ x→0 t
a 0 0 0
b
1 t=b b
= f (0) dt = f (0) [ln (t)]t=a = f (0) ln .
t a
a
bx
f (t) t
lim dt. Soit x > 0. On utilise le changement de variable s = qui est de classe
x→0+ t x
ax
C 1 et réalise une bijection de [ax, bx] sur [a, b] , Quand t = ax alors s = a, quand t = bx
alors s = b, t = sx et dt = xds donc :
5
3589
bx b b
f (t) f (xs) f (xs) b
dt = xds = ds → f (0) ln = .
t xs s x→0 a
6479
ax a a
55:1
+∞
+∞
+∞ .20.2
f (at) − f (bt) f (at) f (bt)
dt = dt − dt.
t t t
.225
x x x
+∞
+∞
+∞
+∞
+∞
2
dt = u a = du, dt = dv
t u t v
x ax a ax x bx
:889
+∞
+∞
+∞ bx
f (bt) − f (at) f (u) f (u) f (u)
dt = du − du = du
1075
t u u u
x ax bx bx
e:21
une bijection de ]0, 1[ sur ]0, +∞[ . Quand t → 0 alors s → +∞; quand t = 1 alors s = 0.
On a t = e−s et dt = −e−s ds donc on obtient l’égalité :
x.com
1 0
+∞
1−t 1 − e−s −s e−s − e−2s
larvo
dt = −e ds = ds
ln (t) s s
0 +∞ 0
scho
+∞
e−s − e−2s 2
= lim ds = e0 ln = ln (2)
univ.
x→0 s 1
x
Intégrales à paramètres 389
e−t
∀t 1, 0 e−t .
t
+∞
f (t)
La fonction t → e −t
étant intégrable sur [1, +∞[) (car −1 < 0) donc dt converge.
t
1
Commentaires 185 Il s’agit d’un exercice très ancien et classique, reformulé dans le
cadre des intégrales à paramètre pour éviter des versions epsilonesques précédente.
Question 1 : Formellement, de très nombreux candidats devineront la réponse mais la
justification sera beaucoup plus discriminante. Une part importante de candidats pensent
que
∀x ∈ [u, v] , ∀t ∈ [a, b] , |f (xt)| |f (vt)|
c’est-à-dire pense implicitement que la fonction x → |f (xt)| est croissante, ce qui est
5
aberrant. La justification convenable du caractère borné nécessite du candidat une petite
3589
connaissance théorique (toute fonction continue sur un segment y est bornée) mais surtout
de visualiser le domaine que parcourt xt lorsque x et t décrivent chacun un intervalle (ce
6479
qui s’avère être le problème principal d’un grand nombre d’entre eux pour ce concours). Il
est bon de travailler ce point s’il vous a posé problème car il s’agit d’une méthode générale.
55:1
Question 2 : L’unique difficulté de cette question est d’utiliser la relation de Chasles et un
changement de variable utilsé à la question précédente. Une petite aide de l’interrogateur
.20.2
lèvera cette difficulté.
Question 3 : Il s’agit d’une question sélective qui teste l’initiative du candidat et sa ca-
.225
pacité à se ramener aux résultats des questions précédentes. N’attendez pas d’aide rapide
de l’interrogateur qui teste alors cette qualité, au mieux, il indiquera un changement de
:165
variable. Dans ce cas, la capacité du candidat à finir seul et convenable la question sera
l’élément clé de l’évaluation de cette question.
2
1250
:889
+∞
arctan (xt) − arctan (t)
Exercice 186 (CCINP) Soit la fonction F : x → dt.
3582
t
0
Solution 186
larvo
1.
(a) Soit x ∈ R∗+ . La fonction
scho
f : t →
t
390 CCINP
5
1 + s2
3589
|x − 1| 1
∀t ∈ [1, +∞[ , |f (t)| 2 2 = O 2 .
6479
a t t→+∞ t
1
Comme la fonction t → est positive et intégrable sur [1, +∞[ (intégrale de Riemann
55:1
t2
de paramètre 2 > 1), la fonction f est intégrable sur [1, +∞[ . Ainsi, la fonction f
.20.2
+∞
est intégrable sur ]0, +∞[ , ce qui assure l’existence de f = F (x) quel que soit
.225
0
x ∈ R∗+ .
:165
]0, +∞[ × ]0, +∞[ → R
1250
Pour tout t ∈ ]0, +∞[ , la fonction x → g (x, t) est de classe C 1 sur ]−1, +∞[.
3582
t → g (x, t) et t → (x, t) =
∂x 1 + x 2 t2
e:21
question précédente).
Soit [a, b] un segment [a, b] de R∗+ (i.e. −1 < a b), on dispose de la domination
x.com
suivante :
∂g 1 1
∀x ∈ [a, b] , ∀t ∈ ]0, +∞[ , (x, t) = ϕ (t) .
larvo
∂x 1 + x 2 t2 1 + a 2 t2
La fonction ϕ est intégrable sur [0, 1] (car continue sur ce segment) et sur [1, +∞[
scho
(car
1
univ.
ϕ (t) ∼
t→+∞ a2 t2
Intégrales à paramètres 391
qui est une fonction positive et intégrable sur [1, +∞[ comme intégrale de Riemann
de paramètre 2 > 1) donc ϕ est intégrable sur ]0, +∞[. Ainsi, la fonction
+∞
x → g (x, t) dt = F (x)
0
est (définie et) de classe C 1 sur R∗+ . En outre, sa dérivée est donnée, pour tout
x ∈ ]0, +∞[ , par :
+∞
+∞
∂g 1
F (x) = (x, t) dt = dt.
∂x 1 + x 2 t2
0 0
+∞ t→+∞
1 arctan (xt) π
5
F (x) = dt = =
3589
1 + x 2 t2 x t=0 2x
0
6479
Ainsi, il existe un réel C tel que :
π
55:1
∀x > 0, F (x) = ln (x) + C.
2
En évaluant cette égalité en x = 1, on obtient :
.20.2
π
.225
s ds
3. En utilisant le changement de variable s = bt (t = , dt = ), on obtient :
b b
2
1250
a
+∞
arctan s − arctan (s) ds a π a
I= b × = F = ln .
:889
s b b 2 b
0 b
3582
Commentaires 186 Contre toute attente, la question la plus difficile de cet exercice est
1075
la question 1.a).
Question 1.a). Si l’étude de l’intégrabilité sur [0, 1] est aisée, celle sur [1, +∞[ s’avère très
e:21
10.2 Mines-Telecom
+∞
2
Exercice 187 (Mines-Telecom) Soit n ∈ N, et In = e−x sin2n (x) dx.
0
Solution 187
1. Soit n ∈ N. On pose
2 2n
fn : x → e−x (sin (x))
qui est continue sur R+ . On dispose de la domination suivante :
fn (x) = o e−x .
x→+∞
5
En effet, on a :
3589
2 2n
ex fn (x) = ex−x (sin (x)) → 0
x→+∞
6479
car
x − x2 ∼ −x2 → −∞ avec lim et = 0
55:1
x→+∞ x→+∞ t→−∞
2n
et, pour finir, la fonction x → (sin (x)) est bornée sur R+ . .20.2
Comme la fonction x → e−x est positive et intégrable sur R+ (car −1 < 0), on peut
+∞
.225
si |sin (x)| < 1
2
0 e−x si x = kπ, k ∈ N
lim fn (x) = 2 = = g (x) .
e−x si |sin (x)| = 1 sinon
:889
n→+∞ 0
2
∀n ∈ N, ∀x ∈ R+ , |fn (x)| = fn (x) e−x = f0 (x) .
1075
+∞
+∞
+∞
n→+∞ n→+∞
0 0 0
larvo
n
x n
Exercice 188 (Mines-Telecom) Pour n ∈ N , on pose un =
∗
1− cos x dx.
n
0
La suite (un )n∈N∗ converge t-elle ? Si oui, trouver sa limite.
+∞
5
3589
x n x
fn (x) = 1− cos (x) = exp n ln 1 − cos (x)
n n
6479
x 1
= exp n − + o cos (x)
n→+∞ n n
55:1
= exp (−x + o (1)) cos (x) → exp (−x) cos (x) .
n→+∞ n→+∞
.20.2
Ainsi, la suite (fn )n∈N∗ converge simplement sur R+ vers la fonction
.225
∀t ∈ R, 1 + t et
:889
t → et − (1 + t)
1075
x
en plaçant la valeur en t = 0). En choisissant t = − , on en déduit que :
n
e:21
x x
∀n 1, ∀x ∈ [0, n] , 0 1 − exp −
xnn n
:Non
x n x
⇒0 1− exp − = exp −n × = exp (−x)
(∗) n n n
x.com
x n
∀x ∈ [0, n] , |fn (x)| = 1 − |cos (x)| exp (−x) 1 = exp (−x)
scho
n
∀x > n, |fn (x)| = 0 exp (−x)
univ.
+∞
+∞
+∞
+∞
+∞
+∞
+∞
−x
e cos (x) dx = e−x Re eix dx = Re e−x eix dx
e−x ∈R
0 0 0
+∞
x(−1+i) x→+∞
e
= Re e x(−1+i)
dx = Re
−1 + i x=0
0
1 −1 − i 1
5
= Re − = − Re 2 =
3589
(∗∗) −1 + i |−1 + i| 2
(∗∗) car ex(−1+i) = e−x eix = |e−x | eix = e−x puisque ix est un imaginaire pur.
6479
1
Par conséquent, on peut conclure : lim un = .
2
55:1
n→+∞
.20.2
Commentaires 188 Il s’agit d’une version revisitée d’un exercice classique (remplacer
cos (t) par tx−1 ).
.225
sujet). Le piège étant que ce théorème exige que le domaine d’intégration soit fixe d’où
l’introduction d’une intégrande définie par deux formules. Le calcul de la limite simple
2
1250
de (fn )n étant un grand classique de MPSI, les candidats sachant le déterminer seuls
seront fortement valorisés ainsi que les candidats pensant à la majoration 1 + x ex (par
convexité ou par dessin, etc) pour obtenir la domination.
:889
Le calcul de l’intégrale limite peut se faire également par une double intégration par parties
(en dérivant sucessivement cos puis sin), ce qui fournit l’égalité I = 1 − I qui donne la
3582
valeur de I.
1075
1
2
:Non
+∞
2 1 2
(ln (x)) (ln (x))
2. On pose I = dx. Montrer l’existence de I, puis que I = 2 dx.
1 + x2 1 + x2
larvo
0 0
+∞
(−1)n
3. Montrer que I = 4 .
scho
n=0
(2n + 1)3
univ.
Intégrales à paramètres 395
Solution 189
2
1. Soit n ∈ N. La fonction t → tn (ln (t)) est continue sur ]0, 1] et on a :
2 1 2 2
tn (ln (t)) = o 1/2 car t1/2 tn (ln (t)) = tn+1/2 (ln (t)) → 0
t→0+ t t→0+
1 1
(d’après les croissances comparées car n + > 0). La fonction t → 1/2 étant positive et
2 t
2
intégrable sur ]0, 1] , on en déduit que la fonction t → tn (ln (t)) est intégrable sur ]0, 1] ,
ce qui démontre l’existence de l’intégrale In .
2. La fonction
2
(ln (x))
f : x →
1 + x2
est continue sur ]0, +∞[ . On dispose des dominations suivantes :
2 1 2
f (x) ∼ (ln (x)) = o car x1/2 (ln (x)) → 0
x1/2
5
x→0+ x→0+ x→0+
3589
2 2 2
(ln (x)) 1 (ln (x)) (ln (x))
f (x) ∼ 2
=+ o 3/2
car x3/2 2
= √ → 0
x→+∞ x x→0 x x x x→+∞
6479
1
(d’après les croissances comparées pour les deux limites). La fonction x → 1/2 (respec-
55:1
x
1
tivement x → 3/2 ) est positive et intégrable sur ]0, 1] (respectivement sur [1, +∞[) donc
.20.2
x
f l’est aussi. Ainsi, la fonction f est intégrable sur ]0, +∞[ , ce qui assure l’existence de
l’intégrale I.
.225
1
On considère alors le changement de variable s = (qui réalise une bijection de classe
x
:165
1 1
1250
x = ⇒ dx = − 2 ds.
s s
:889
+∞
0 2 1 1
+∞ +∞
1075
2 2
(ln (x)) (ln (1/s)) ds (− ln (s))
f= dx = 2 − 2 = ds = f.
1 + x2 1 + (1/s) s 1 + s2
e:21
1 1 1 0 0
1
+∞ 1
x.com
I= f+ f = 2 f.
0 1 0
larvo
1
3. D’après le développement en série entière de t → , on a :
1−t
scho
+∞
1
∀t ∈ ]−1, 1[ , = tn .
univ.
1 − t n=0
396 Mines-Telecom
+∞
+∞
1 2 n n
∀x ∈ [0, 1[ , = −x = (−1) x2n
1 + x2 n=0 n=0
d’où la formule
1 2 1
+∞
(ln (x)) n 2n 2
I=2 dx = 2 (−1) x (ln (x)) dx.
1 + x2 n=0
0 0
Justifions que l’on peut permuter les symboles et . Pour tout entier n, on considère
la fonction
n 2
fn : x → (−1) x2n (ln (x))
5
3589
qui est continue et intégrable sur ]0, 1[ (d’après la question 1). La série fn converge
n0
6479
simplement sur ]0, 1[ et sa somme
55:1
+∞
2
(ln (x))
fn : x →
n=0
1 + x2 .20.2
est continue sur ]0, 1[ . Soit n ∈ N. Déterminons la valeur de
.225
1 1
:165
2
|fn | = x2n (ln (x)) dx.
2
0 0
1250
Les fonctions
:889
x2n+1 2
u : x → et v : x → (ln (x))
2n + 1
3582
sont de classe C 1 sur [0, 1[ avec u (x) v (x) → + 0 (d’après les croissances comparées).
x→0
D’après le théorème d’intégration par parties, on obtient l’égalité :
1075
1 1 1 1
e:21
1 x2n+1 1
|fn | = uv= lim [uv]ε − uv = − 2 × × ln (x) dx
ε→0 2n + 1 x
:Non
0 0 0 0
1
2
x.com
Les fonctions
x2n+1
scho
u : x → et v : x → ln (x)
2n + 1
univ.
sont de classe C 1 sur [0, 1[ avec u (x) v (x) → 0 (d’après les croissances comparées car
+ x→0
Intégrales à paramètres 397
1 1 1 1
2n 1 x2n+1 1
x ln (x) dx = uv= lim [uv]ε − uv = − × dx
ε→0 2n + 1 x
0 0 0 0
1 x=1
1 1 x2n+1 1
= − x2n dx = − =− 2.
2n + 1 2n + 1 2n + 1 x=0 (2n + 1)
0
On en déduit la formule :
1 1
2 2
∀n ∈ N, |fn | = 3 ⇒0 |fn | 3.
(2n + 1) (n + 1)
0 0
1 1
La série 3 = est convergente (série de Riemann de paramètre 3 > 1)
(n + 1) n3
5
n0 n1
3589
1
6479
n 0
obtient :
55:1
1 2 1
+∞
(ln (x)) n 2n 2 .20.2
I = 2 dx = 2 (−1) x (ln (x)) dx
1 + x2 n=0
0 0
.225
+∞
1 +∞
n
n 2 (−1)
= 2 (−1) x2n (ln (x)) dx = 4 3
:165
Question 1 : Très classique, il est attendu rigueur et précision du candidat (dont la conti-
nuité). Il n’est pas demandé le calcul (même s’il servira en troisième question).
1075
Question 2 : Même remarque que précédemment pour l’existence. Pour la seconde question,
il s’agit d’une astuce que l’interrogateur donnera probablement rapidement si le candidat
e:21
n’y songe pas (ne l’apprenez pas). Par contre, il est attendu la maitrise de la technique de
changement de variable (donc pas d’erreurs à commettre), voire pour certains interroga-
:Non
plusieurs initiatives de la part du candidat), elle sera très discriminante. Les candidats
1
songeant au développement en série entière de seront valorisés ainsi que les candi-
1 + x2
larvo
dats calculant (au moins formellement dans un premier temps) l’intégrale de la question
1. De même, les candidats prouvant la convergence normale sur ]0, 1] de la série de fonc-
scho
n 2
tions (−1) x2n (ln (x)) seront valorisés. En voici une preuve très rapide et très peu
n
univ.
398 Mines-Telecom
1
et la série converge. On peut ainsi permuter série et intégrale sans suivre la méthode
n
n2
du corrigé. Selon les candidats, un ou plusieurs points seront traités et augmenteront
significativement la note du candidat (surtout s’ils les font seuls).
1
Exercice 190 (Mines-Telecom) On pose an = xn ln (1 − x) dx.
5
0
3589
1. Montrer que an est définie pour tout n ∈ N et déterminer la limite de la suite (an ).
2. Calculer a0 .
6479
1
3. Montrer que ∀n ∈ N∗ , (n + 1)an − nan−1 = − .
n+1
55:1
4. Déterminer la nature de la série de terme général an xn .
.20.2
Solution 190
.225
fn : x → xn ln (1 − x)
2
x→1−
1 0 1
|ln (1 − x)| dx et |ln (t)| (−dt) = |ln (t)| dt
e:21
0 1 0
:Non
sont de même nature. La fonction ln étant continue sur ]0, 1], la domination
x.com
1 √
ln (t) = o √ car t ln (t) → 0
t→0+ t t→0+
larvo
1 1
(par croissances comparées) montre que ln est intégrable sur ]0, 1] (car t → √ = 1/2
t t
scho
1
1
est une fonction de Riemann de paramètre < 1). Ainsi, l’intégrale ln (t) dt converge
univ.
2
0
Intégrales à paramètres 399
1
donc |ln (1 − x)| dx aussi, ce qui prouve l’intégrabilité de fn sur [0, 1[ . En particulier,
0
l’intégrale In existe quel que soit l’entier n.
Limite. On applique le théorème de convergence dominée. Pour tout entier n, fn est
continue sur [0, 1[ . Pour chaque x ∈ [0, 1[ , on a
lim fn (x) = 0
n→+∞
1 1 1
5
3589
lim fn = lim fn ⇔ lim an = 0 = 0.
n→+∞ n→+∞ n→+∞
0 0 0
6479
2. À l’aide du changement de variable t = 1−x (cf. l’existence dans la question précédente),
on a :
55:1
1 1
a0 = ln (1 − x) dx = ln (t) dt. .20.2
0 0
.225
t→0+ t→0
(d’après les croissances comparées), le théorème d’intégration par parties montre que :
:889
1 1 1 1
1
3582
1
a0 = u v = lim+ [u (t) v (t)]ε − uv = − t × dt = − dt = −1.
ε→0 t
0 0 0 0
1075
1
:Non
u : x → xn+1 − xn = −xn (1 − x) et v : x → ln (1 − x)
scho
4. Notons R le rayon de convergence de la série entière an xn . D’après la question 2, on
n
a:
lim an = 0 ⇔ an = o (1) .
n→+∞
Ainsi, le rayon de convergence R de la série an xn est supérieur ou égal à celui de la
5
n
3589
série 1x =n
x . Ce dernier valant 1, on en déduit que R 1.
n
n n
6479
D’après la question 3, pour tout entier n 1, on a :
1 1
55:1
(n + 1)an − nan−1 = − ⇔ nan−1 − (n + 1) an = .
n+1 n+1
1 1 .20.2
La série = diverge (série de Riemann de paramètre 1 1) donc la série
n
n+1 k
k
.225
(nan−1 − (n + 1) an )
:165
n
2
x an xn = an xn+1
n n
3582
ayant le même rayon de convergence que sa série dérivée (n + 1) an xn et ce dernier
1075
n
étant inférieur ou égal à 1 (car la série
e:21
(n + 1) an 1n = kak−1
k=n+1
:Non
n k
étant grossièrement divergente puisque son terme général ne tend pas vers 0 puisqu’il
x.com
n
Étude de x = 1. D’après l’étude ci-dessus, la suite (nan−1 )n est décroissante et diverge
donc lim nan−1 = −∞. En particulier, il existe un rang N tel que :
scho
n→+∞
1 1
univ.
1
La série étant à termes positifs et divergente, on en déduit que la série
n
n
(−an−1 ) = − ak
k=n−1
n k
diverge, ce qui prouve la divergence de la série an .
n
Étude de x = −1. Pour tout entier n, an 0 (car l’intégrande est négative sur [0, 1[)
n
donc la série an (−1) est alternée. La suite (|an |)n = (−an )n est décroissante car :
n
0 0 0
1
∀n ∈ N, an − an+1 = x (1 − x)ln (1 − x)dx 0.
n
0 0
Pour finir, d’après la question 1, on a lim an = 0 donc le critère spécial des séries
5
3589
n→+∞
n
alternées montre que la série an (−1) converge.
6479
n
Conclusion. La série an x converge si et seulement si x ∈ [−1, 1[ .
n
55:1
n
.20.2
Commentaires 190 Exercice traitant des thèmes variées et permettant aux candidats de
peu bloqués. En contre-partie, il est attendu du candidat qu’il fasse oeuvre de pragmatisme
.225
afin d’aborder prioritairement les questions pour lesquels il a le plus d’idée (sans forcément
suivre l’ordre des questions).
:165
d’utiliser le changement de variable t = 1 − x (que n’a pas fait le corrigé) afin d’écrire an
comme suit (je laisse les détails au lecteur) :
:889
1
n
3582
an = (1 − t) ln (t) dt.
0
1075
n 1
L’intégrande g : t → (1 − t) ln (t) est continue sur ]0, 1] , négligeable devant 1/2 en 0 (par
t
e:21
1 1
croissances comparées) qui est intégrable sur 0, et continue sur , 1 donc intégrable
2 2
:Non
sur ce segment.
Questions 2 et 3 : Ce sont deux questions classiques et l’interrogateur sera très attentif sur
x.com
tive car elle requiert une bonne aisance du cours sur les séries numériques. Toute avancée
sur cette question sera bien valorisée (minoration ou majoration du rayon de convergence,
scho
+∞
1 − cos (xt) −t
Exercice 191 (Mines-Telecom, Mines-Ponts) Soit F : x → e dt.
t2
0
Solution 191
1. Soit x ∈ R. La fonction
1 − cos (xt) −t
g : t → e
t2
est continue sur ]0, +∞[ .
5
Étude de l’intégrabilité sur [1, +∞[ . On dispose de la domination suivante :
3589
g (t) 1 − cos (xt)
o e−t car −t =
6479
g (t) = → 0
t→+∞ e t2 t→+∞
(le numérateur est borné sur R+ et le dénominateur tend vers +∞). La fonction t → e−t
55:1
étant positive et intégrable sur [1, +∞[ , on en déduit que la fonction g est intégrable sur
[1, +∞[ . .20.2
Étude de l’intégrabilité sur ]0, 1] . En utilisant le développement limité de cos en 0 à
l’ordre 2 et que e−t ∼ 1 (puisque lim e−t = 1 = 0), on obtient les dominations suivantes
.225
t→0 t→0
de g en 0 :
:165
2
1 − cos (xt) 1 − 1 + O (xt) O t2
2
g (t) ∼ = = = O (1) .
1250
+∞
Par conséquent, g étant intégrable sur ]0, +∞[ , l’intégrale g (t) dt existe, ce qui assure
1075
0
l’existence de F (x) quelque soit le réel x. En outre, la fonction cos étant paire, on a :
e:21
+∞
+∞
1 − cos (−xt) −t 1 − cos (xt) −t
∀x ∈ R, F (−x) = e dt = e dt = F (x)
:Non
t2 t2
0 0
x.com
R
univ.
+∞
f (x, t) dt
0
5
3589
précédente nous permet d’écrire la domination suivante :
|sin (xt)| −t
6479
∗ ∂f |xt| −t
∀ (x, t) ∈ [−a, a] × R+ , (x, t) = e e = |x| e−t ae−t .
∂x t t
55:1
La fonction ϕ : t → ae−t étant indépendante de x et intégrable sur R∗+ , on en déduit que
la fonction .20.2
+∞
x → f (x, t) dt = F (x)
.225
0
:165
+∞
+∞
1250
∂f sin (xt) −t
∀x ∈ R, F (x) = (x, t) dt = e dt.
∂x t
:889
0 0
∂f ∂2f
t → f (x, t) , t → (x, t) et t → (x, t) = cos (xt) e−t
∂x ∂x2
e:21
+∞
+∞
x.com
∂f
f (x, t) dt et (x, t) dt
∂x
0 0
larvo
2
∗ ∂ f
∀ (x, t) ∈ [a, b] × R+ , 2 (x, t) = |cos (xt)| e−t e−t .
univ.
∂x
404 Mines-Telecom
x → f (x, t) dt = F (x)
0
+∞
+∞
∂2f
∀x ∈ R, F (x) = (x, t) dt = cos (xt) e−t dt.
∂x2
0 0
5
= = Re e e
3589
e−t ∈R
0 0 0
t→+∞
et(ix−1) 1 −ix − 1
6479
= Re = Re − = Re − 2
ix − 1 t=0 (∗) ix − 1 (∗∗) |ix − 1|
55:1
ix + 1 1
= Re 2
= 2 .
x +1 x +1 .20.2
(∗) : car et(ix−1) = eixt e−t = eixt |e−t | = 1e−t = e−t → 0.
t→+∞
.225
1 z z
(∗∗) : pour tout complexe z non nul, = = 2.
z zz |z|
:165
1
1250
+∞
3582
sin (0) −t
C = F (0) = e dt = 0
t
0
1075
1
arctan (x) dx = [x arctan (x)] − x × dx
1 + x2
larvo
1
= x arctan (x) − ln 1 + x2 dx
scho
2
1
univ.
= x arctan (x) − ln 1 + x2 .
2
Intégrales à paramètres 405
Commentaires 191 Exercice classique et sans difficulté particulière, bien progressif pour
Mines-Telecom. La rigueur et la précision de la rédaction sont un attendu. La version
Mines-Ponts se limite au caractère C 2 et à l’expression de F à l’aide de fonctions usuelles.
5
3589
Exercice 192 (Mines-Telecom) Soient a et b deux réels strictement positifs. Montrer que :
6479
+∞
∞
xe−ax 1
55:1
dx = .
1 − e−bx n=0
(a + bn)2
0
.20.2
Solution 192 L’objectif est de développer l’intégrande
.225
xe−ax
f : x →
1 − e−bx
:165
en somme d’une série de fonctions (intégrables sur R+ ) puis d’appliquer un théorème de per-
2
1250
mutation série-intégrale (la version |fn | converge) pour obtenir la somme du membre de
n
I
:889
droite de l’égalité. On remarque que, pour tout réel x > 0, e−bx ∈ ]0, 1[ donc la relation
3582
+∞
1
= tn
1 − t n=0
1075
+∞
+∞
n
∀x > 0, f (x) = xe−ax ebx = xe−x(a+nb) .
:Non
n=0 n=0
fn : x → xe−x(a+nb) .
larvo
+∞
fn = f
univ.
n=0
406 Mines-Telecom
a
(d’après les croissances comparées puisque + nb > 0). La fonction x → e−ax/2 étant positive
2
a
et intégrable sur R+ (puisque > 0), on peut affirmer que la fonction fn est intégrable sur R+
2
pour tout entier n.
+∞
t = x (a + nb)
5
qui est de classe C 1 sur R+ et réalise une bijection de R+ dans R+ . On a
3589
1
dx = dt
6479
a + nb
donc
55:1
+∞ +∞ +∞
.20.2
|fn (x)| dx = fn (x) dx = xe−x(a+nb) dx
n0 0 n0 0 n0 0
.225
+∞
+∞
t dt 1
e−t te−t dt.
:165
= = 2
a + nb (a + nb) (a + nb)
n0 0 n0 0
2
1250
La fonction t → te−t est intégrable sur R+ (elle est identique à la fonction f1 pour a = 0 et
b = 1). On dispose de l’équivalent suivant
:889
1 1
∼ 0
3582
2 n2 b2
(a + nb) n→+∞
1075
et la série
1 1 1
2 2
= 2
n b b n n2
e:21
+∞
:Non
n 0
+∞
Conclusion : D’après le théorème de permutation série-intégrale, la fonction fn = f est
larvo
n=0
intégrable sur R+ et on a l’égalité :
scho
+∞
+∞ +∞
+∞ +∞
+∞
xe−ax 1
dx = f (x) dx = fn (x) = te−t dt.
univ.
1 − e−bx 2
n=0 0 n=0 (a + nb)
0 0 0
Intégrales à paramètres 407
+∞
Il reste à montrer que l’intégrale te−t dt vaut 1. Pour cela, on utilise une intégration par
0
parties. Les fonctions
u : t → t et v : t → −e−t
sont de classe C 1 sur R+ et u (t) v (t) = −te−t → 0 (d’après les croissances comparées).
t→+∞
Comme l’intégrale
+∞
+∞
uv = te−t dtdt
0 0
converge, on peut écrire :
+∞
+∞
+∞
+∞
−t t=A
t=A
te dtdt = uv = lim [u (t) v (t)]t=0 − uv= e−t dt = lim −e−t t=0 = 1
A→+∞ A→+∞
0 0 0 0
5
3589
Commentaires 192 Exercice discriminant sans être très difficile. Il teste bien l’initiative
du candidat (songer à un développement en série de fonctions et à permuter série et
6479
intégrale). S’il n’a pas cet idée, l’interrogateur va lui proposer de la faire, éventuellement en
1
demandant le développement en série entière de . Il est attendu une certaine rigueur
55:1
1−x
dans les calculs (possibilité de subtituer e−t à x dans le développement en série entière,
hypothèses du théorème de permutation choisi, justification convenable de l’intégration par .20.2
parties).
.225
1
2
ln (t) ln (1 − t)
1. Existence et calcul de
1250
dt.
t
0
:889
Solution 193
1. Existence. La fonction
1075
ln (t) ln (1 − t)
f : t →
t
e:21
ln (t) (−t) 1
f (t) ∼ = − ln (t) = o 1/2
t→0 t t→0 t
x.com
1
puisque t1/2 ln (t) → 0 d’après les croissances comparées. La fonction t → 1/2 étant
t→0 t
1
larvo
x = 1 − t ⇔ t = 1 − x.
408 Mines-Telecom
On a x → 0 donc
t→1
ln (1 − x) ln (x) −x ln (x)
f (t) = ∼ = o (1) ⇒ f (t) = o (1)
1−x x→0 1 x→0 t→1
5
t n+1 n+1
3589
n=0 n=0 n=0
6479
tn ln (t)
fn : t → − .
n+1
55:1
Il reste à justifier la permutation série-intégrale. Pour tout entier n, la fonction fn est
continue sur ]0, 1] . En outre, pour tout entier n, on dispose de la domination .20.2
1 tn+1/2
.225
1 1
d’après les croissances comparées (puisque n+ > 0). La fonction t → 1/2 étant positive
2 t
2
et intégrable sur ]0, 1] , on peut affirmer que fn est intégrable sur ]0, 1] .
1250
La série fn converge simplement sur ]0, 1[ (d’après la relation (D)) et sa somme
:889
n0
+∞
fn = f est continue sur ]0, 1[ .
3582
n=0
Calculons
1075
1 1
|fn (t)| dt = fn (t) dt
e:21
0 0
(car − ln (t) 0 sur ]0, 1]) à l’aide d’une intégration par parties (en intégrant t → tn et
:Non
tn+1
u : t → 2 et v : t → − ln (t)
(n + 1)
larvo
sont de classe C 1 sur ]0, 1] et lim u (t) v (t) = 0 (d’après les croissances comparées puisque
t→0
n + 1 > 0). Comme l’intégrale
scho
1 1
uv= |fn |
univ.
0 0
Intégrales à paramètres 409
La série
1
1 1
|fn | = 3 =
(n + 1) k=n+1 k3
n0 0 n0 k1
+∞
1
5
2. D’après la question précédente, il suffit de trouver une valeur approchée de S =
3589
k3
k=1
N
1
6479
à 10−3 près. Soit N ∈ N∗ alors SN = est une valeur approchée de S à
k3
k=1
55:1
+∞
1
S − SN = = RN .20.2
k3
k=N +1
près. Il suffit de trouver N tel que RN 10−3 . Pour cela, utilisons la comparaison série-
.225
1
intégrale pour majorer explicitement RN . La fonction g : t → 3 est décroissante et
:165
t
positive sur [N + 1, +∞[ . Ainsi, pour tout entier k N, on a :
2
k+1
k+1
1250
k k
k+1
k+1
k+1
3582
En sommant sur k ∈ [[N, +∞[[ (ce qui est licite car les séries sont convergentes) et en
utilisant la relation de Chasles on obtient :
e:21
+∞
+∞ t→+∞
t−2 1
:Non
g (k + 1) g (t) dt ⇔ RN = .
n=k+1 −2 t=N 2N 2
k=N N
x.com
2
10−3
⇔ N 2
⇔ N 500 22, 36
2N 2
scho
k3
k=1
410 Mines-Telecom
1
ln (t) ln (1 − t)
est une valeur approchée (par défaut) de dt à 10−3 près.
t
0
1
tx (t − 1)
g : x → dt.
ln (t)
0
5
1. Montrer que g est définie sur ]−1, +∞[.
3589
2. Montrer que g est de classe C 1 sur ]−1, +∞[ et exprimer g (x) sans symbole inté-
grale.
6479
3. Calculer la limite de g en +∞ et déterminer g.
55:1
Solution 194
1. Soit x ∈ R. On considère la fonction .20.2
tx (t − 1)
.225
f : t →
ln (t)
:165
2
tx (−1) tx
f (t) ∼ =− .
:889
tx 1
= o (tx ) car → 0 ⇒ f (t) = o (tx ) .
1075
1
paramètre α = −x < 1) donc f est intégrable sur 0, .
2
Second cas. Si x −1 alors
x.com
1 1 1
∀t ∈ 0, , tx = −x
larvo
2 t t
1
car −x 1 et la fonction y → ty est décroissante sur R+ puisque t ∈ 0, . Comme
scho
2
1
univ.
minoration suivante :
1 tx 1
∀t ∈ 0, ,− − 0.
2 ln (t) t ln (t)
1
Pour tout a ∈ 0, , on a :
2
1/2 1/2
1 (ln (t)) t=1/2
− dt = − dt = − [ln |ln (t)|]t=a
t ln (t) ln (t) s=ln
a a
1
= ln |ln (a)| − ln ln → +∞
2 a→0
1/2
1 1 1
donc − dt diverge. Comme la fonction t → − est positive sur 0, ,
t ln (t) t ln (t) 2
5
0
3589
1/2 1/2
tx
l’intégrale − dt diverge. Ceci entraine la divergence de l’intégrale f donc celle
6479
ln (t)
0 0
1
55:1
de f c’est-à-dire que g (x) n’existe pas.
0 .20.2
1
Étude de l’intégrabilité de f sur , 1 . Comme tx → 1, on a l’équivalent suivant
2 t→1
.225
de f en 1 :
t−1 t−1 t−1
:165
f (t) ∼ = ∼ =1
t→1 ln (t) ln (1 + (t − 1)) t→1 t − 1
2
puisque
1250
ln (1 + s) ∼ s avec s = t − 1 → 0.
s→0 t→1
:889
1
La fonction t → 1 est positive et intégrable sur , 1 , la fonction f l’est aussi.
2
3582
1
Conclusion : f converge si et seulement si x > −1 donc g (x) existe si et seulement
1075
0
si x > −1 c’est-à-dire que le domaine de définition de g est ]−1, +∞[.
e:21
]−1, +∞[ × ]0, 1[ → R
x.com
f: tx (t − 1) exp (x ln (t)) (t − 1) .
(x, t) → =
ln (t) ln (t)
larvo
Pour chaque t ∈ ]0, 1[ , la fonction x → f (x, t) est de classe C 1 sur ]−1, +∞[ .
Pour chaque x ∈ ]−1, +∞[ , les fonctions
scho
∂f
univ.
5
3589
est de classe C 1 sur ]−1, +∞[ et on a l’égalité :
1 1
6479
∂f
∀x ∈ ]−1, +∞[ , g (x) = (x, t) dt = tx (t − 1) dt
∂x
0 0
55:1
1 t=1
tx+2
t x+1
1 1
= tx+1 − tx dt = − .20.2
= − .
x+2 x+1 t=0 x+2 x+1
0
.225
tx (t − 1) 0 (t − 1)
f (x, t) = → = 0 = h (t) .
2
Pour chaque x ∈ ]−1, +∞[ , la fonction t → f (x, t) est continue sur ]0, 1[ et la fonction
h : t → 0 est continue sur ]0, 1[ . En outre, on dispose de la domination suivante :
:889
tx (1 − t) 1−t
∀x ∈ [0, +∞[ , ∀t ∈ ]0, 1[ , |f (x, t)| = −f (x, t) = = f (0, t) .
3582
ln (t) ln (t)
La fonction t → f (0, t) est indépendante de x et intégrable sur ]0, 1] (d’après la question
1075
0 0 0
x+2
∀x ∈ ]−1, +∞[ , g (x) = ln (x + 2) − ln (x + 1) + C = ln + C.
x+1
larvo
x+2
Comme lim = 1 et que la fonction ln est continue en 1, on a :
x→+∞ x+1
scho
x+2
lim g (x) = ln (1) + C ⇔ 0 = C ⇒ ∀x ∈ ]−1, +∞[ , g (x) = ln .
x→+∞ x+1
univ.
Intégrales à paramètres 413
+∞
arctan (tx)
Exercice 195 (Mines-Telecom) Soit f : x → dt.
1 + t2
0
Solution 195
5
3589
1. Soit x ∈ R. La fonction
arctan (tx)
g : t →
1 + t2
6479
est continue sur [0, +∞[ (comme quotient de deux telles fonctions dont le dénominateur
ne s’annule pas sur cet intervalle). En outre, on dispose de la majoration suivante :
55:1
|arctan (xt)| π/2
∀t ∈ [0, +∞[ , |g (t)| = = h (t) . .20.2
1 + t2 1 + t2
La fonction h est continue sur [0, +∞[ et elle y est intégrable (par exemple, elle est
.225
positive et
A
:165
π A π π
h= arctan (t) → × ∈ R)
2 t=0 A→+∞ 2 2
2
1250
0
+∞
donc g est également intégrable sur [0, +∞[ . Ainsi, l’intégrale g = f (x) existe pour
:889
0
tout réel x c’est-à-dire que f est définie sur R.
3582
0 0
R × [0, +∞[ → R
g: arctan (xt) .
(x, t) →
larvo
1 + t2
Pour tout t ∈ [0, +∞[ , la fonction x → g (x, t) est de classe C 1 sur R. Pour tout x ∈ R,
scho
les fonctions
∂g t
univ.
t → g (x, t) et t → (x, t) =
∂x (1 + x2 t2 ) (1 + t2 )
414 Mines-Telecom
sont continues sur [0, +∞[ . D’après la question précédente, pour chaque x ∈ R, la fonc-
tion t → g (x, t) est intégrable sur [0, +∞[ .
Ensuite, remarquons que la fonction
∂g t
t → (0, t) =
∂x 1 + t2
∂g t 1
(0, t) ∼ 2
=
∂x t→+∞ t t
1
alors que la fonction t → est positive et non intégrable sur [1, +∞[ (intégrale de
t
Riemann de paramètre α = 1 1) donc, à fortiori, sur [0, +∞[ . Par conséquent, il est
illusoire d’espérer que f soit dérivable en 0 avec
+∞
5
∂g
3589
f (0) = (0, t) dt(
∂x
0
6479
puisque cette dernière intégrale n’existe pas). On restreint ainsi notre étude à ]0, +∞[ .
Soit [a, b] un segment inclus dans ]0, +∞[ (c’est-à-dire 0 < a b). On dispose de la
55:1
domination suivante :
.20.2
∂g t
∀x ∈ [a, b] , ∀t ∈ [0, +∞[ , (x, t) = ϕ (t) .
∂x (1 + a t ) (1 + t2 )
2 2
.225
La fonction ϕ est indépendante de x et elle est continue sur [0, +∞[ . On dispose de
:165
l’équivalent suivant :
t 1
ϕ (t) ∼ = 2 3 0.
2
t→+∞ a2 t2 t2 a t
1250
1
La fonction t → est intégrable sur [1, +∞[ (intégrale de Riemann de paramètre α =
:889
t3
3 > 1) donc ϕ l’est aussi. En outre, ϕ étant continue sur le segment [0, 1] , elle y est
intégrale donc ϕ est intégrable sur [0, +∞[ .
3582
+∞
x → g (x, t) dt = f (x)
e:21
0
:Non
est de classe C 1 sur ]0, +∞[ donc, par imparité, sur R∗ et l’on a :
x.com
+∞
+∞
∗ ∂g t
∀x ∈ R , f (x) = (x, t) dt = dt.
∂x (1 + x t ) (1 + t2 )
2 2
larvo
0 0
t
univ.
h : t → .
(1 + x2 t2 ) (1 + t2 )
Intégrales à paramètres 415
x2 1 x2 − 1
− = .
1 + x2 t 1 + t (1 + x2 t) (1 + t)
t
Si x2 = 1 alors, en remplaçant t par t2 puis en multipliant cette égalité par , on
x2 −1
obtient la formule :
1 x2 t t
h : t → − ,
x2 − 1 1 + x 2 t2 1 + t2
ce qui nous donne :
5
t→+∞
3589
2 ln 1 + x2 t2 ln 1 + t2
x − 1 f (x) = −
2 2
6479
t=0
t→+∞
1 1 + x 2 t2 1 2
= ln = ln x .
55:1
2 1 + t2 t=0 (∗) 2
(∗) puisque
.20.2
1 + x 2 t2 1 + x2 02
lim = x2 et que = 1.
.225
t→+∞ 1 + t 2 1 + 02
Par conséquent, on obtient la formule :
:165
∗ 1 ln x2
2
∀x ∈ R \ {±1} , f (x) = × 2 .
1250
2 x −1
:889
Commentaires 195 Les deux premières questions ne posent pas de difficulté particulière.
La troisième question possède une difficulté technique : penser à chercher une décomposi-
3582
tion en éléments simples et savoir l’expliciter. Cette dernière question sera discriminante.
1075
+∞
e:21
dx
Exercice 196 (CCINP, Mines-Telecom) Pour tout n ∈ N , on pose un = ∗
n.
(ch (x))
:Non
n
2. Étudier la convergence de la série (−1) un .
n1
larvo
Solution 196
1. Pour tout entier n 1, la fonction
1
fn : x → n
(ch (x))
est continue sur [0, +∞[ . En outre, pour tout entier n 1 et tout réel positif x, on a les
inégalités suivantes :
n
ex + e−x ex 1 2
ch (x) = >0⇒0 n = 2n e−nx .
2 2 (ch (x)) ex
Pour chaque entier n, la fonction x → e−nx est intégrable sur [0, +∞[ (puisque n > 0)
donc la fonction fn l’est également, ce qui assure l’existence de
+∞
fn = un .
5
0
3589
2. On est fortement tenté d’invoquer le critère spécial des séries alternées. Pour tout entier
n 1 et tout réel positif x, on a :
6479
n+1 n
ch (x) 1 ⇒ (ch (x)) (ch (x)) > 0 ⇒
55:1
×(ch(x))n 0
+∞
.20.2
+∞
1 1 dx dx
0 n+1 n ⇒0 n+1 n.
(ch (x)) (ch (x)) (ch (x)) (ch (x))
0 0
.225
donc la suite (un )n0 est décroissante et positive. Pour calculer la limite de la suite
:165
(un )n , nous allons utiliser le théorème de convergence dominée. On utilise les notations
de la réponse à la question précédente. Pour tout x > 0, on a ch (x) > 1 donc
2
1250
lim fn (x) = 0.
n→+∞
:889
Ainsi, la suite (fn )n converge simplement sur ]0, +∞[ vers la fonction
3582
f : x → 0.
1075
Pour chaque entier n, les fonctions fn et f sont continues sur ]0, +∞[ . En outre, on
dispose de la domination suivante :
e:21
1 ch(x)1 1
∀n 1, ∀x ∈ ]0, +∞[ , |fn (x)| = fn (x) = n = f1 (x) .
:Non
La fonction f1 est indépendante de n et intégrable sur ]0, +∞[ donc on peut écrire :
x.com
+∞
+∞
+∞
n
Par conséquent, le critère spécial des séries alternées montre que la série (−1) un
univ.
n
converge.
Intégrales à paramètres 417
3. Démontrons que la série un diverge. Pour cela, on procède par l’absurde en supposant
n1
que la série un converge. On va démontrer que le théorème de permutation série-
n1
intégrale s’applique, ce qui va aboutir à une contradiction.
On conserve les notations de la réponse à la question 1. Pour tout n 1, la fonction
fn est continue et intégrable sur ]0, +∞[ . Pour chaque x ∈ ]0, +∞[ , la série fn (x)
n1
1
converge (série géométrique de raison ∈ ]0, 1[) c’est-à-dire que la série fn
ch (x)
n1
converge simplement sur ]0, +∞[ . Sa somme
+∞
+∞
n
1 1 1 1
fn : x → = × = = S (x)
ch (x) ch (x) 1 ch (x) − 1
n=1 n=1 1−
ch (x)
5
3589
est continue sur ]0, +∞[ (comme inverse d’une telle fonction ne s’annulant pas sur cet
intervalle). En outre, la série
6479
+∞ +∞
|fn | = fn = un
55:1
fn 0
n1 0 n1 0 n1
.20.2
+∞
converge donc, d’après le théorème de permutation série-intégrale, la fonction fn = S
.225
n=1
est intégrable sur ]0, +∞[ . À l’aide du développement limité de ch (x) en 0, on dispose
:165
de l’équivalent suivant :
1 1 1 2
2
S (x) = = ∼ 2 = x2 .
1250
2 2
x→0 x x→0 x x→0 x
1+ + o (x2 ) − 1 + o (x2 )
2 2 2
:889
1
Or, la fonction x → est positive et n’est pas intégrable sur [0, 1] (intégrale de Riemann
3582
x2
de paramètre 2 1) donc la fonction S ne l’est pas non plus. A fortiori, la fonction S
n’est pas intégrable sur ]0, +∞[ , ce qui est absurde. Par conséquent, la série
1075
un
n1
diverge.
e:21
:Non
Commentaires 196 Exercice de niveau standard pour ces deux concours et il est suffi-
samment progressif. Il s’agit d’un exercice classique du concours Mines-Ponts.
x.com
Question 1 : Elle pose une difficulté pour les candidats les plus faibles qui est de com-
prendre la question, c’est-à-dire de justifier l’intégrabilité de l’intégrande.
Question 2 : La discrimination principale sera de se rendre compte qu’il suffit d’appliquer
larvo
Solution 197
+∞
1
1. Pour tout z ∈ ]−1, 1[ , on a = z n . Soit x ∈ [−1, 1] alors, pour tout t ∈ [0, 1[ ,
1−z n=0
on a :
+∞
+∞
3 3 3 1 3 3 n
x t = |x| t3 t3 < 1 ⇒ = x t = x3n t3n
1 − x 3 t3 n=0 n=0
5
3589
+∞
+∞
1−t 3n 3n
⇒ = (1 − t) x t = x3n (1 − t) t3n .
1 − x 3 t3 n=0 n=0
6479
Pour tout entier n, on pose
fn : t → x3n (1 − t) t3n
55:1
qui est une fonction continue sur [0, 1[. D’après le développement précédent, la série
.20.2
fn converge simplement sur [0, 1[ et sa somme
n0
.225
+∞
1−t
fn : t →
:165
n=0
1 − x 3 t3
est continue sur [0, 1[ . Pour tout entier n, on a :
2
1250
1 1 1
3n 3n
|fn (t)| dt = |x| (1 − t) t3n dt = |x| t3n − t3n+1 dt
:889
0 0 0
t=1
3582
3n+1 3n+2
3n t t 3n 1 1
= |x| − = |x| −
3n + 1 3n + 2 t=0 3n + 1 3n + 2
1075
3n
|x| 1 1
= = 2.
(3n + 1) (3n + 2) (n + 1) (n + 1)
e:21
(n + 1)
La série 1
:Non
1
2 =
(n + 1) n2
n0 n1
x.com
1
n 0
théorème de permutation série-intégrale montre que :
scho
1 1
+∞ +∞
1 +∞
1 +∞
1−t 3n x3n
dt = fn = fn = x (1 − t) t3n dt = .
univ.
1 − x 3 t3 (3n + 1) (3n + 2)
0 0 n=0 n=0 0 n=0 0 n=0
Intégrales à paramètres 419
+∞
1 1 1
1 1−t 1−t 1
= dt = dt = dt
n=0
(3n + 1) (3n + 2) 1 − t3 (∗) (1 − t) (1 + t + t2 ) 1 + t + t2
0 0 0
1 1
1 1 1
= 2 dt = 2 dt
(t + 1/2) + 3/4 3/4 2t + 1
0 0 √ +1
3
√ 1
4 3 2t + 1
= arctan √
3 2 3
0
2 √ 1
= √ arctan 3 − arctan √
3 3
2 π π π
= √ − (∗∗) = √
3 3 6 3 3
5
3589
(∗) : 1 est racine du polynôme 1 − X 3 donc ce dernier se factorise par 1 − X. Le facteur
s’obtient par division euclidienne ou par identification (ou en se rappelant des sommes
6479
de termes en progression géométrique en choisissant 3 termes).
π 1 π √
(∗∗) : car tan = √ et tan = 3.
55:1
6 3 3
.20.2
Commentaires 197 Exercice de difficulté standard pour le concours Mines-Telecom.
Question 1 : Il est attendu du candidat qu’il songe à développer en série entière par rapport
.225
à x l’intégrande (la fonction sous l’intégrale) et non par rapport à t (ce qui est une erreur
:165
relativement fréquente). Bien entendu, permuter les symboles séries et intégrales sans que
le candidat ne se pose la moindre question (même s’il ne sait pas justifier) sera du plus
2
série fn sur le segment [0, 1] pour conclure à la permutation série-intégrale mais cela
:889
n
exige que x ∈ ]−1, 1[ . Cette preuve (partielle) sera bien valorisée par l’interrogateur mais
il n’est pas possible d’étendre ce raisonnement à x ∈ {−1, 1} .
3582
rappellent plus de la formule réduite d’un tel trinôme (« début de carré ») et, souvent dans
ce cas, ne savent pas primitiver la fraction.
e:21
:Non
x.com
larvo
scho
univ.
420 Centrale Math 1
Solution 198
1. Soit x ∈ ]1, +∞[ . La fonction t →
x + cos (t) est continue et strictement positive sur
[0, π] donc la fonction
f : t → ln (x + cos (t))
5
est continue sur le segment [0, π] ce qui assure l’existence de l’intégrale F (x) .
3589
Si x = 1 alors
π
6479
F (1) = ln (1 + cos (t)) dt.
0
55:1
La fonction
f : t → ln (1 + cos (t)) .20.2
est continue sur [0, π[ . Déterminons un équivalent de f en π − . Pour cela, on utilise le
changement de variable t = π − h avec h → 0+ puis le développement limité à l’ordre 2
.225
de cos en 0.
:165
= ln +o h = ln [1 + o (1)]
1250
h→0 2 h→0 2
2
h
:889
h→0
1
∼ 2 ln (h) = o car h1/2 ln (h) → 0
h1/2
1075
1
(d’après les croissances comparées). Comme h → 1/2 est positive et intégrable sur
e:21
h
1
]0, 1] (intégrale de Riemann de paramètre < 1), on peut affirmer que la fontion h →
:Non
2
f (π − h) l’est aussi. Le changement de variable t = π − h étant de classe C 1 et bijectif
π
x.com
l’intégrale
0 π
scho
2. On considère la fonction
]1, +∞[ × [0, π] → R
f: .
(x, t) → ln (x + cos (t))
Pour chaque t ∈ [0, π] , la fonction x → f (x, t) est de classe C 1 sur ]1, +∞[ . Pour
chaque x ∈ ]1, +∞[ , les fonctions
∂f 1
t → f (x, t) et t → (x, t) =
∂x x + cos (t)
sont continues sur [0, π] (car x+cos (t) x−1 > 0 pour tout t ∈ [0, π]). Pour chaque x ∈
]1, +∞[ , la fonction t → f (x, t) est intégrable sur [0, π] (d’après la question précédente).
Pour tout segment [a, b] ⊂ ]1, +∞[ (c’est-à-dire 1 < a b), on dispose de la domination
suivante :
∂f 1 1 1
∀x ∈ [a, b] , ∀t ∈ [0, π] , (x, t) = = ϕ (t) .
∂x x + cos (t) x−1 a−1
5
3589
La fonction ϕ étant indépendante de x et intégrable sur [0, π] (fonction constante sur un
intervalle borné), on peut affirmer que la fonction
6479
π
55:1
x → f (x, t) dt = F (x)
0 .20.2
est de classe C 1 sur ]1, +∞[ .
.225
π
dt
F (x) = .
2
x + cos (t)
1250
0
:889
t
On suit alors l’indication proposée en posant u = tan . Ce changement de variable
2
3582
est de classe C 1 sur [0, π[ et bijectif de [0, π[ sur [0, +∞[ . Quand t = 0 alors u = 0,
quand t → π − alors u → +∞. En outre, on a les relations suivantes :
1075
t 2
= arctan (u) ⇔ t = 2 arctan (u) ⇒ dt = du.
2 1 + u2
e:21
Utilisons les différentes formules trigonométriques pour exprimer cos (t) en fonction de
:Non
2 1 2 1
1 + (tan (θ)) = 2 ⇔ (cos (θ)) = 2.
(cos (θ)) 1 + (tan (θ))
larvo
t 2 2 1 − u2
cos (t) = 2 cos −1= 2 − 1 = − 1 = ,
2 t 1 + u2 1 + u2
univ.
1 + tan
2
422 Centrale Math 1
La dérivée de la fonction
g : x → ln x + x2 − 1
est donnée sur ]1, +∞[ par :
5
√
3589
2x x + x2 − 1
1+ √ √
2√ x2 − 1 2 1
g (x) = = √ −1 = √
x
.
6479
x + x2 − 1 x + x2 − 1 x2 − 1
Ainsi, il existe un réel C tel que :
55:1
(R1 ) : ∀x > 1, F (x) = πg (x) + C. .20.2
Nous allons analyser le comportement asymptotique de F (x) et de g (x) quand x → +∞
pour déterminer la constante C. Pour tout x > 1, on a :
.225
√
x2 − 1 1
:165
πg (x) = π ln x 1 + √ = π ln (x) + π ln 1 + 1 − 2
x2 x
2
1250
→ ln(2)
x→+∞
x→+∞
D’autre part, on a :
3582
π π
π
ln (x + cos (t)) dt − ln (x) dt = ln x + cos (t) dt
1075
|F (x) − π ln (x)| =
x
0 0 0
π
e:21
π
= ln 1 + cos (t) dt ln 1 + cos (t) dt
:Non
x x
0 0
Si x 2 alors
x.com
cos (t) 1
∀t ∈ [0, π] , .
x 2
larvo
1 1
D’après l’inégalité des accroissements finis, pour tout y ∈ − , , on a la majoration :
2 2
scho
1
|ln (1 + y) − ln (1 + 0)| sup |y − 0| ⇔ |ln (1 + y)| 2 |y| .
univ.
z∈[−1/2,1/2] 1 + z
Intégrales à paramètres 423
π
2
|F (x) − π ln (x)| cos (t) dt → 0 ⇒ (R3 ) : F (x) = π ln (x) + o (1) .
x x→+∞ x→+∞
0
5
3589
Commentaires 198 Exercice de difficulté standard pour le concours Centrale-SupElec.
6479
Question 1. Le fait que F soit définie sur ]1, +∞[ ne devrait poser aucune difficulté à
un candidat de ce concours (puisqu’il n’y a aucun calcul). Malheureusement, cela n’est
55:1
pas forcément le cas en pratique et ceci ne fait pas un bon effet auprès de l’interrogateur.
L’étude de x = 1 permettra aux candidats maitrisant le mieux le chapitre « intégration » .20.2
de nettement se distinguer.
Question 2. Il n’y a pas de difficulté particulière.
.225
Question 3. Cette question nécessite une bonne maitrise technique de la part du candidat
et sera sélective. L’interrogateur donnera, si cela s’avère nécessaire,
une piste, voire la
:165
t
formule, concernant l’expression de cos (t) en fonction de tan .
2
2
1250
:889
π/2
1075
2. Calculer F (x).
:Non
π/2 π/2
θ
3. En déduire la valeur de dθ et de
x.com
Solution 199
scho
1. Soit x ∈ R. La fonction
arctan (x tan (θ))
univ.
f : θ →
tan (θ)
424 Centrale Math 1
π
est continue sur 0, . En outre, d’après l’inégalité des accroissements finis, pour tout
2
s ∈ R, on a la majoration :
5
π/2
3589
f = F (x)
6479
0
55:1
2. Nous allons montrer que F est dérivable (par le théorème de dérivation des intégrales
à paramètre) et expliciter F à l’aide de fonctions usuelles pour exprimer F à l’aide de
.20.2
fonctions usuelles.
On considère la fonction
.225
π
R × 0, → R
:165
2
f: arctan (x tan (θ)) .
(x, θ) →
tan (θ)
2
1250
π
Pour chaque θ ∈ 0, , la fonction x → f (x, θ) est de classe C 1 sur R. Pour chaque
2
:889
x ∈ R, les fonctions
3582
∂f 1
θ → f (x, θ) et θ → (x, θ) = 2
∂x 2
1 + x (tan (θ))
1075
π
sont continues sur 0, . Pour chaque x ∈ R, la fonction θ → f (x, θ) est intégrable sur
π 2
e:21
π ∂f
∀ (x, θ) ∈ R × 0, , (x, θ) 1 = ϕ (θ) .
x.com
2 ∂x
π
La fonction ϕ est indépendante de x et intégrable sur 0, (c’est une constante sur un
larvo
2
intervalle borné) donc la fonction
scho
π/2
x → f (x, θ) dθ = F (x)
univ.
0
Intégrales à paramètres 425
π/2 π/2
∂f dθ
F (x) = (x, θ) dθ = 2.
∂x 2
1 + x (tan (θ))
0 0
Pour calculer cette intégrale, on utilise le changement de variable s = tan (θ) qui est de
π π
classe C sur 0,
1
et réalise une bijection strictement croissante de 0, sur [0, +∞[ .
2 π − 2
Quand θ = 0 alors s = 0, quand θ → alors s → +∞. En outre, on a
2
1
θ = arctan (s) donc dθ = ds,
1 + s2
ce qui nous donne pour tout réel x :
+∞
1 1
F (x) = × ds.
5
1 + x2 s2 1 + s2
3589
0
6479
1 1 1 x2 1
t → × = −
55:1
1 + x2 t 1 + t (x2 − 1) 1 + x2 t 1 + t
lorsque x2 = 1 (par le procédé préféré du lecteur). On en déduit pour tout réel x tel que
.20.2
x2 = 1 :
.225
+∞
1 x2 1
F (x) = − ds
:165
2
x −1 1+x s2 2 1 + s2
0
1
2
s→+∞
= [x arctan (xs) − arctan (s)]s=0 .
1250
2
x −1
La limite en +∞ dépend du signe de x et du fait que x = 0 ou non. Pour contourner
:889
ce problème, on remarque que la fonction arctan étant impaire donc F l’est aussi. En
outre, F (0) = 0 donc il suffit d’expliciter F (x) lorsque x > 0, ce qui nous supposons
3582
=I0 I1
on a :
:Non
1 π π π x−1
F (x) = 2
x − = × 2
x −1 2 2 2 x −1
x.com
π x−1 π 1 π
= × = × = ln (x + 1) .
2 (x − 1) (x + 1) 2 x+1 2
larvo
π
Les fonctions F et x → ln (x + 1) sont égales à une constante près sur chaque intervalle
2
scho
∀x ∈ Ik , F (x) = ln (x + 1) + Ck .
2
426 Centrale Math 1
Pour k = 0, en faisant tendre x vers 0 par valeurs supérieures et comme F est continue
en 0 (puisqu’elle est C 1 sur R), on obtient C0 = 0. En faisant tendre x vers 1 par valeurs
inférieures et comme F est continue en 1, on obtient
π
F (1) = ln (2) .
2
Pour k = 1, en faisant tendre x vers 1 par valeurs supérieures et comme F est continue
en 1, on obtient
π
F (1) = ln (2) + C1 ⇔ C1 = 0
2
π
⇒ ∀x ∈ R∗+ \ {1} , F (x) = ln (1 + x) .
2
Cette formule étant manifestement vérifiée pour x = 0 et pour x = 1 (cf. ci-dessus), on
obtient : π
2 ln (x + 1)
si x 0
∀x ∈ R, F (x) = π
5
− 2 ln (−x + 1) si x 0
3589
(par imparité de F, on a F (x) = −F (−x)).
6479
3. D’après la question précédente, en choisissant x = 1 et comme
π
55:1
∀θ ∈ 0, , arctan (tan (θ)) = θ,
2 .20.2
on obtient l’égalité :
.225
π/2 π/2
π arctan (tan (θ)) θ
ln (2) = F (1) = dθ = dθ.
:165
u : θ → θ et v : θ → ln (sin (θ))
:889
π
Ces deux fonctions sont de classe C 1 sur 0, et, à l’aide du DL1 (0) de sin, on a
e:21
2
u (θ) v (θ) = θ ln (θ + o (θ)) = θ ln θ ([1 + o (1)])
:Non
+
θ→0 + θ→0
= θ(ln (θ) + ln (1 + o (1))) ∼ + θ ln (θ) →+ 0
θ→0
x.com
θ→0+ θ→0
→ 0
θ→0+
π
larvo
π/2 π/2
θ
uv = dθ
univ.
tan (θ)
0 0
Intégrales à paramètres 427
π/2 π/2
θ=π/2
u (θ) v (θ) dθ = [u (θ) v (θ)]θ→0 − u (θ) v (θ) dθ
0 0
5
est continue sur 0, , elle est équivalent à x quand θ → 0 et tend vers 0 quand θ →
3589
π − 2
π
. Ainsi, on peut prolonger f en 0 et en posant
2 2
6479
π
f (0) = x et f =0
55:1
2
π
.20.2
donc ce prolongement est continue sur 0, , ce qui justifie son intégrabilité sur ce seg-
2
ment.
.225
Question 2. Il s’agit de la question la plus difficile de cet exercice et sera l’élément clé de
différenciation des candidats. Classiquement, on simplifie la dérivée de F. Si le candidat
:165
n’y pense pas, l’interrogateur lui indiquera (sans pénalité particulière pour le candidat). La
dérivation ne doit pas poser de difficulté particulière (si le candidat est soigneux dans son
2
sera un élément très discriminant entre les candidats car ils doivent penser aux fractions
rationnelles mais aussi effectuer convenablement sa décomposition en éléments simples
:889
(dans R (X) ou C (X), dans ce dernier cas, il faudra séparer les parties réelles et imagi-
naires pour la primitivation). Une difficulté supplémentaire apparait à la quelle songeront
3582
peu de candidats : le signe de x qui impacte les calculs (via les limites). Cette inattention
ne sera pas une pénalité pour eux, l’interrogateur leur indiquant (ou pas) le problème (se-
1075
lon l’état d’avancement de ceux-ci). Pour les meilleurs candidats, une discussion portera
probablement sur l’apparition de différents intervalles pour les constantes (que peu d’entre
e:21
10.4 Mines-Ponts
Exercice 200 (Mines-Ponts)
x
+∞
arctan x
t ln (t)
1. Montrer que : ∀x ∈ R+ , dt = dt.
1 + t2 t2 − 1
0 0
+∞ 1
ln (t) ln (t)
2. Calculer dt puis dt.
t2 − 1 t2 − 1
0 0
Solution 200
1. Considérons les fonctions
R+ × R+ R
∗
→ x
+∞
5
(x, t) → t
3589
1 + t2 0
6479
Pour chaque t ∈ R∗+ , la fonction x → ϕ (x, t) est de classe C 1 sur R+ . Pour chaque
x ∈ R+ , les fonctions t → ϕ (x, t) et
55:1
∂ϕ 1 1 t
t → (x, t) = × x 2 =
∂x t (t2 + x2 ) (t2 + 1)
.20.2
1+ (1 + t2 )
t
.225
π
sont continues sur R∗+ . La fonction arctan étant bornée sur R+ par , on dispose de la
2
:165
domination suivante :
2
π 1
∀(x, t) ∈ R+ × R∗+ , |ϕ (x, t)|
1250
× = ψ 1 (t) .
2 1 + t2
:889
A
1 A π
∀A 0, 2
dt = [arctan (t)]0 = arctan (A) →
1+t A→+∞ 2
1075
D’autre part, pour tout segment [a, b] de R∗+ (c’est-à-dire 0 < a b), on dispose de la
domination suivante :
x.com
∂ϕ t
∀x ∈ [a, b] , ∀t ∈ R∗+ , (x, t) = 2 = ψ 2 (t) .
larvo
∂x (t + a2 )(1 + t2 )
ψ 2 (t) t
univ.
de l’intégrande :
5
3589
1 1 1 1
= − .
(u + x2 ) (u + 1) 1 − x 2 u + x2 u+1
6479
Ainsi, pour tout x ∈ R∗+ \ {1} , on obtient la formule :
55:1
1 A
g (x) = lim 2
ln u + x2 − ln (u + 1) 0
A→+∞ 2 (1 − x ) .20.2
1 A + x2 ln x2
= lim ln −
2 (1 − x2 ) A→+∞ A+1 2 (1 − x2 )
.225
2 ln (x) ln (x)
= − = 2 .
:165
2 (1 − x2 ) x −1
2
La fonction
1250
ln (x)
f : x →
x2 − 1
:889
1
est continue sur ]0, 1[ ∪ ]1, +∞[ et g est l’une de ses primitives. Comme x ∈ ]0, 1[ , la
2
3582
fonction
x
1075
F0 : x → f (t) dt
1/2
e:21
est une primitive de f sur ]0, 1[ donc il existe un réel C tel que
:Non
Comme lim g et lim g existent et sont finies car g est continue sur R+ donc en 0 et
0 − 1
0 1
larvo
en 1), on en déduit que lim F0 et lim F existent dans R donc les intégrales f et f
0 1−
1/2 1/2
scho
1
convergent. On en déduit que l’intégrale f converge, ce qui permet d’affirmer que la
univ.
0
430 Mines-Ponts
fonction
x
F : x → f
0
est une primitive de f sur R∗+ . En outre, il existe un réel C tel que
∀x ∈ R∗+ , F (x) = g (x) + C.
En faisant tendre x vers 0+ et en utilisant la continuité de g en 0 et le fait que lim F = 0,
0
on en déduit que
0 = g (0) + C ⇔ C = 0 ⇒ ∀x ∈ R∗+ , F (x) = g (x) ,
=0
5
lim ϕ (x, t) = × = ψ 1 (t) .
3589
x→+∞ 2 1 + t2
Pour chaque x ∈ R∗+ , la fonction t → ϕ (x, t) est continue sur R+ et on dispose de la
6479
domination suivante :
∀(x, t) ∈ R+ × R∗+ , |ϕ (x, t)| ψ 1 (t) .
55:1
La fonction ψ 1 étant intégrable, le théorème de convergence dominée montre que :
.20.2
+∞
+∞
π 1 π π π2
lim g (x) = ψ 1 (t) = dt = × = .
.225
x→+∞ 2 1 + t2 2 2 4
0 0
:165
+∞
π2 ln (t)
Comme F = g sur R+ , on en déduit que lim g existe et vaut donc dt
2
+∞ 4 t2 − 1
1250
0
π2
converge et vaut . En utilisant le changement de variable
:889
4
1 1 1
s = ⇔ t = ⇒ dt = − 2 ds, t → 0+ alors s → +∞, t = 1 alors s = 1,
3582
t s s
on obtient l’égalité suivante :
1075
1 1
+∞
ln (t) ln (1/s) ds ln (s)
e:21
dt = 2 − 2 = ds donc
t2 − 1 (1/s) − 1 s s2 − 1
0 +∞ 1
:Non
+∞ 1 1
π2 ln (t) ln (t) ln (t) π2
= dt = 2 dt ⇒ dt = .
x.com
4 t2 − 1 t2 − 1 t2 − 1 8
0 0 0
1
+∞
ln (t) π2 ln (t) π2
scho
2
dt = , 2
dt = .
t −1 8 t −1 4
0 0
univ.
Intégrales à paramètres 431
Commentaires 200 Il s’agit d’un exercice avec une grande technicité, notamment dans
la première question qui est la plus difficile de l’exercice. D’un point de vue pratique, il est
+∞
ln (t)
préférable de traiter l’intégrale dt de la question 2 puisque la réponse à la question
t2 − 1
0
1 est donnée. En effet, cette question nécessite uniquement de faire tendre x vers +∞ et
1
ln (t)
le théorème de convergence dominée est aisé à mettre en place. La gestion de dt
t2 − 1
0
est uniquement astucieuse (et l’interrogateur donnera l’astuce).
Pour la première question, l’interrogateur appréciera et valorisera les candidats indiquant
ln (x)
qu’il faut prouver que la fonction g (du corrigé) a pour dérivée la fonction x → 2 . Une
x −1
mise en place rigueuse du théorème de dérivation sera alors un élément clé de distinction
entre les candidats.
5
3589
1
dt
In = .
1 + t + · · · + tn−1
6479
0
55:1
n→+∞
2. Trouver un équivalent de In − a quand n tend vers +∞.
.20.2
Solution 201
1. Nous allons utiliser le théorème de convergence dominée. Pour tout entier n 1, on
.225
considère la fonction
1
:165
fn : t ∈ [0, 1] → .
1 + t + · · · + tn−1
2
Pour chaque entier n 1, la fonction fn est continue sur [0, 1] (comme inverse d’une
1250
telle fonction ne s’annulant pas sur cet intervalle). Pour tout t ∈ [0, 1[ , d’après le calcul
des sommes géométriques, on a :
:889
1 1−t
fn (t) = = → 1−t
1 − tn
3582
1 − tn n→+∞
1−t
1075
n n→+∞
Ainsi, la suite (fn )n1 converge simplement sur [0, 1] vers la fonction f : t → 1 − t qui
:Non
1 1 t=1
t2 1
lim In = f (t) dt = (1 − t) dt = t − = .
univ.
n→+∞ 2 t=0 2
0 0
432 Mines-Ponts
1
2. Commençons par réécrire In − en utilisant les notations de la question précédente.
2
Pour tout entier n, on a :
1 1 1
1
In − = fn (t) dt − f (t) dt = (fn (t) − f (t)) dt
2
0 0 0
1 1
1 (1 − t) tn
= (1 − t) − 1 dt = dt
1 − tn 1 − tn
0 0
1 −1+1/n
u = tn ⇔ t = u1/n ⇒ dt = u du.
n
On en déduit la formule :
5
1
3589
1
1 1 − u1/n u 1 −1+1/n 1 (1 − u1/n )u1/n
In − = u du = du.
2 1−u n n 1−u
6479
0 0
55:1
tielle en 0, on dispose de l’équivalent suivant :
.20.2
1/n ln (u) ln (u) 1 − ln(u)
1−u = 1 − exp =− +o ∼ .
n n n n→+∞ n
.225
n→+∞
2
∼ .
1−u n→+∞ n (1 − u)
:889
1 1
1 1 − ln(u) 2 1 − ln(u)
In − ∼ du ⇔ n In − → du.
2 n→+∞ n2 1−u 2 n→+∞ 1−u
1075
0 0
Prouvons que cette limite est vérifiée. Pour tout entier n 1, considérons la fonction
e:21
gn : u ∈ ]0, 1[ →
1−u
x.com
qui est continue sur ]0, 1[ . D’après ce qui précède, la suite de fonctions (gn )n1 converge
simplement sur ]0, 1[ vers la fonction
larvo
− ln(u)
g : u ∈ ]0, 1[ →
1−u
scho
qui est continue sur ]0, 1[ (comme quotient de deux telles fonctions dont le dénominateur
univ.
Pour obtenir une domination, nous allons utiliser l’inégalité des accroissements finis
appliquée à la fonction exponentielle. Pour tout x ∈ R− , on a :
|1 − ex | = |exp (0) − exp (x)| |x − 0| sup |exp (t)| = |x| .
t∈R−
ln (u)
Pour chaque u ∈ ]0, 1[ , on en choisit x = > 0 dans l’inégalité précédente, on
n
obtient la majoration :
ln (u) − ln (u)
1/n
1 − u = .
n n
Par conséquent, on peut écrire la domination suivante :
1
1 − u1/n u1/n − ln (u)
∀u ∈ ]0, 1[ , |gn (u)| = n = g (u) .
1−u 1−u
Montrons succinctement que la fonction g est intégrable sur ]0, 1[ . Elle est continue sur
]0, 1[ et nous disposons des dominations suivantes :
5
3589
1
g (u) ∼ − ln (u) = o (par croissances comparées)
u→0+ u1/2
6479
u=1−t − ln (1 − t) t→0 − (−t)
g (u) = ∼ = 1.
t u→1 t
55:1
1 1
La fonction u → 1/2 est positive et intégrable sur 0, (intégrale de Riemann de
.20.2
u 2
1 1
paramètre < 1). La fonction u → 1 est positive et intégrable sur , 1 donc g est
.225
2 2
intégrable sur ]0, 1[ . En outre, la fonction g étant continue, positive et non identiquement
:165
1
nulle sur ]0, 1[, son intégrale J = g est strictement positive.
2
1250
0
Ainsi, le théorème de convergence dominée s’applique et on peut écrire :
:889
1 1
2 1
lim gn (u) du = g (u) du ⇔ lim n In − = J = 0
3582
n→+∞ n→+∞ 2
0 0
1 J
1075
⇔ In − ∼ .
2 n→+∞ n2
e:21
∀n ∈ N, ∀t ∈ [0, 1] , 1 + t + · · · + tn + tn+1 1 + t + · · · + tn
x.com
1 1
⇒ ⇒ In+1 In
1 + t + · · · + tn + tn+1 1 + t + · · · + tn
larvo
(par positivité de l’intégrale). Ainsi, la suite (In )n est décroissante et minorée par 0 (car
l’intégrande est positive) donc elle converge. Malheureusement, cela ne permettra pas de
scho
progresser pour la question 2 mais l’interrogateur attribuera des points puisque le candidat
répond à la question posée par un argumentaire tout à fait valable.
univ.
434 Mines-Ponts
Question 2. Cette question sert à départager les candidats ayant répondu assez rapide-
ment à la première question. L’initiative du candidat sera fortement valorisée, en particu-
1
1 (1 − t) tn
lier l’expression intégrale de In − sous la forme dt ainsi que l’utilisation du
2 1 − tn
0
changement de variable x = tn . Néanmoins, si le candidat n’y songe pas, l’interrogateur lui
proposera (il faudra alors être soigneux dans les calculs de changement de variable).
L’in-
1
terrogateur valorisera le candidat qui indique qu’il suffit de calculer lim n In −
2
n→+∞ 2
(pour son autonomie). Le reste de la preuve sera l’objet d’interaction avec l’interroga-
teur, chacun des points à justifier n’étant pas immédiat, ils seront tous valorisés de façon
sensiblement équitables.
+∞ +∞
1
Exercice 202 (Mines-Ponts) Montrer que : ln (th (x)) dx = − .
(2k + 1)2
0 k=0
5
3589
Solution 202 Notons
+∞
6479
I= ln (th (x)) dx.
0
55:1
Rappelons, pour tout réel x, que :
.20.2
sh (x) ex − e−x ex 1 − e−2x 1 − e−2x
th (x) = = x = = .
ch (x) e + e−x ex (1 + e−2x ) 1 + e−2x
.225
Montrons que l’intégrale I existe bien. La fonction x → ln (th (x)) est continue sur [0, +∞[ .
Comme th (x) → 1, en utilisant l’équivalent de u → ln (1 + u) en 0, on obtient l’équivalent
:165
x→+∞
suivante :
2
1250
e−2x
ln (th (x)) = ln (1 + (th (x) − 1)) ∼ th (x) − 1 = ∼ e−2x .
x→+∞ 1 + e−2x x→+∞
:889
+∞
n−1 n +∞
n−1 n +∞ n
(−1) t (−1) (−t) t
ln (1 + t) = , ln (1 − t) = =− .
n n n
e:21
+∞
n−1
1−t 1 + (−1)
∀t ∈ ]−1, 1[ , ln =− tn .
x.com
1+t n=1
n
n−1
Lorsque n est un entier pair, on a 1 + (−1) = 0 et lorsque n est un entier impair, on a
larvo
n−1
1 + (−1) = 2. Tout entier n 1 impair s’écrivant n = 2k + 1 avec k ∈ N, on obtient une
nouvelle formule pour I :
scho
+∞
1−t 2
∀t ∈ ]−1, 1[ , ln =− t2k+1 .
univ.
1+t 2k + 1
k=0
Intégrales à paramètres 435
+∞+∞
2e−2(2k+1)x
I= − dx.
2k + 1
0 k=0
Nous allons appliquer un théorème de permutation série-intégrale ( |fn |). Pour tout entier
n
k, on pose
2e−2(2k+1)x
fk : x ∈ R∗+ → −
2k + 1
qui est continue et intégrable sur R∗+ (car 2 (2k + 1) > 0). Pour tout x ∈ R∗+ , la série fk (x)
k0
converge (par construction) et sa somme
+∞
5
3589
fk : x → ln (th (x))
k=0
6479
(par construction) est continue sur R∗+ .Pour finir, la série
55:1
+∞ +∞
1
|fk (x)| dx = 2e−2(2k+1)x dx .20.2
2k + 1
k0 0 k0 0
1 −2(2k+1)x x→+∞ 1
.225
= −e = 2
2k + 1 x=0 (2k + 1)
k0 k0
:165
1
converge (son terme général est équivalent à qui est le terme de la série de Riemann
2
4k 2
1250
+∞+∞
+∞
+∞ +∞
1
3582
I= fk = fk = − 2.
k=0 k=0 0 k=0
(2k + 1)
0
1075
cela ne prouve pas l’égalité, cela montre que la rigueur du candidat. Si le candidat bloque,
l’interrogateur
proposera directement ou indirectement une écrire en série de la fonction
1−t
. Il est attendu du candidat qu’il sache l’obtenir seul et qu’il songe à un
larvo
t → ln
1+t
théorème de permutation série-intégrale.
scho
univ.
436 Mines-Ponts
Solution 203
5
3589
1
f : t →
n2 + t2
6479
1
est continue, positive et décroissante sur [1, +∞[ . Comme f (t) ∼ et que la fonc-
t→+∞ t2
55:1
1
tion t → est intégrable sur [1, +∞[ (intégrale de Riemann de paramètre 2 > 1), on
t2 .20.2
en déduit que la fonction f est intégrable sur [1, +∞[ . D’après le théorème de comparai-
son série-intégrale, la série f (k) est convergente, ce qui assure l’existence de Sn . En
.225
k1
outre, on dispose des encadrements suivants :
:165
k+1
k+1
k+1
⇒ f (k + 1) dt f (t) dt f (k) dt
:889
k k k
k+1
3582
⇔ f (k + 1) f (t) dt f (k + 1) .
1075
+∞
+∞ +∞
+∞
f (k + 1) f f (k) ⇔ Sn − f (1) f Sn
x.com
k=1 1 k=1 1
+∞
+∞
1 1
larvo
⇔ − 2 f − Sn 0 f − Sn = O 2
−Sn n +1 n→+∞ n +1
1 1
scho
+∞
1
donc (∗) : Sn = f +O .
univ.
n→+∞ n2
1
Intégrales à paramètres 437
+∞ +∞
1 t π 1 1 π 1
f= arctan = − arctan = +o
n n t=1 2n n n n→+∞ 2n n
1
2. L’idée fondamentale est d’écrire l’intégrande comme une somme de fonctions pour rame-
ner l’intégrale In à la somme de la question 1. Pour cela, on utilise le développement en
1
série entière de x → et le théorème de permutation série-intégrale (la version pour
1−x
les suites de fonctions car les autres méthodes n’aboutissent pas). Commençons néan-
moins par montrer que l’intégrale In est convergente.
5
3589
Existence de In . Soit n ∈ N∗ . On considère la fonction
sin (nt)
6479
f : t →
et − 1
55:1
qui est continue sur ]0, +∞[ . Grâce aux développements limités à l’ordre 1 des fonctions
sin et exp en 0 et comme sin est bornée sur R, on dispose des dominations suivantes :
.20.2
nt 1 1
|f (t)| ∼ = n, |f (t)| = O = O = O e−t .
.225
t→0 t t→+∞ t
e −1 t→+∞ e t t→+∞
La fonction t → n (resp. t → e−t ) étant positive et intégrable sur ]0, 1] (resp. [1, +∞[), on
:165
en déduit que la fonction f est intégrable sur ]0, 1] (resp. [1, +∞[). Ainsi, f est intégrable
sur R∗+ , ce qui assure l’existence de In .
2
1250
+∞
+∞ +∞
1 1 1 −t
−t j
= × = e e = e−(j+1)t = e−kt
3582
t
e −1 et 1 − e−t j=0 j=0
k=j+1
k=1
+∞
1075
qui est une fonction continue sur R∗+ . La série uk converge simplement sur R∗+ (par
k1
larvo
+∞
construction) et sa somme uk = f est continue sur R∗+ . Pour chaque entier k, on
scho
k=1
dispose de la majoration suivante :
univ.
Comme la fonction t → e−kt est intégrable sur [0, +∞[ (car k > 0), la fonction gk l’est
aussi. Pour tout entier N 1, on dispose de la domination suivante :
N
N
+∞
∗
∀t ∈ R+ , uk (t) = |sin (nt)| −kt
e |sin (nt)| e−kt
k=0 k=1 0 k=1
+∞
k e−t 1 1
= |sin (nt)| e−t = |sin (nt)| × = |sin (nt)| t × = |f (t)| .
1 − e−t e 1
k=1 1−
et
La fonction f étant indépendante de N et intégrable sur R∗+ , le théorème de convergence
dominée pour les séries de fonctions montre que :
+∞+∞
+∞
+∞
In = uk = uk .
0 k=1 k=1 0
5
Calculons chacune de ces intégrales grâce aux formules d’Euler :
3589
+∞
+∞
+∞
6479
−kt
nit
uk (t) dt = e Im e dt = Im e−kt enit dt
∈R
55:1
0 0 0
+∞ +∞
= Im e−kt enit dt = Im e(−k+in)t dt .20.2
0 0
.225
(−k+in)t t→+∞
e −1
= Im = Im
−k + in (∗) −k + in
:165
t=0
−1 (−k − in) n
2
= Im = .
1250
2 k2 + n2
|−k + in|
(∗) car
:889
(−k+it) −kt it
e = e e = e−kt → 0).
3582
t→+∞
+∞
e:21
n π π
In = = nSn ∼ n× =
k2 + n2 n→+∞ 2n 2
k=1
:Non
+∞
sin (t)
3. Notons I = dt. Nous allons montrer que l’intégrale I converge puis que la suite
t
larvo
0
(In )n converge vers I.
Existence de I et transformation de I. La fonction
scho
sin (t)
univ.
f : t →
t
Intégrales à paramètres 439
5
uv= f et uv = dt
3589
t2
1 1 1 1
6479
sont de même nature. La fonction
cos (t)
55:1
g : t →
t2
.20.2
est continue sur [1, +∞[ et on a la majoration suivante :
.225
1
∀t ∈ [1, +∞[ , |g (t)| .
t2
:165
1
Comme la fonction t → est intégrable sur [1, +∞[ (intégrale de Riemann de paramètre
t2
2
2 > 1), on peut affirmer que g est intégrable sur [1, +∞[ d’où l’existence de l’intégrale
1250
+∞
+∞
1 1
En outre, en effectuant le changement de variable
3582
t = nx (donc dt = ndx),
1075
on obtient la formule :
e:21
+∞
+∞
sin (nx) sin (nx)
:Non
I= × ndx = dx.
nx x
0 0
x.com
+∞
1 1
In − I = sin (nt) h (t) dt où h : t → t − .
e −1 t
scho
À l’aide d’une intégration par parties en intégrant t → sin (nt) et en dérivant h, nous
univ.
allons montrer que In − I tend vers 0 quand n → +∞. La fonction h est de classe C 1
440 Mines-Ponts
sur R∗+ . Montrons que h est intégrable sur R∗+ (cela nous sera utile). Pour tout t ∈ R∗+ ,
on a :
et 1
h (t) = − 2 + t2 .
(et − 1)
Or, on dispose de l’équivalent suivant en +∞ :
et et 1
2 t→+∞ ∼ 2 = e−t = o
(et − 1) (et ) t2
ce qui prouve l’intégrabilité de h sur [1, +∞[ . À l’aide du développement limité de l’ex-
ponentielle en 0, on a :
2 2 2
5
−t2 et + (et − 1) −t2 et + (et − 1)
−t2 et + (et − 1)
3589
h (t) = 2 ∼ 2 =
(et − 1) t2 t→0 (t) t2 t→0 t4
2
6479
t2
−t2 1 + t + O t2 + t + + O t3
2 O t4
= = = O (1)
55:1
t→0 t4 t→0 t4 t→0
La fonction t → 1 étant positive et intégrable sur [0, 1] , on en déduit que h est intégrable
.20.2
sur ]0, 1] d’où l’intégrabilité de h sur R∗+ .
Posons
.225
1 − cos (nt)
u : t → sin (t) et v = h
n
:165
qui sont des fonctions de classe C 1 sur R∗+ . Comme lim u = 0 et que v est bornée
0
2
affirmer que lim uv = 0. Comme u est bornée sur R+ et que lim v = 0, on peut affirmer
0 +∞
que lim uv = 0. Le théorème d’intégration par parties montre que :
:889
+∞
3582
+∞
+∞
+∞
t→+∞ 1
In − I = u v = [u (t) v (t)]t→0 − uv = − (1 − cos (nt)) h (t) dt.
n
1075
0 0 0
+∞
+∞
:Non
1 2
|In − I| |1 − cos (nt)| |h (t)| dt
|h (t)| dt → 0.
n n n→+∞
x.com
0 0
π
I = lim In =
n→+∞ 2
scho
Commentaires 203 Exercice de difficulté graduée (ce qui est assez rare au concours
Mines-Ponts et se conforme au format Centrale Maths 1).
Question 1. Un candidat songeant seul à une comparaison série-intégrale et en posant la
bonne fonction auxiliaire sera fortement valorisée. Sinon, l’interrogateur indiquera cette
méthode au candidat (mais il attend que le candidat la devine seul). Cette méthode de
comparaison série-intégrale est un paradigme pour encadrer assez efficacement des sommes
m
de la forme f (k) où n, m sont des entiers et f une fonction monotone (croissante ou
k=n
décroissante) sur N.
Question 2. Un candidat songeant à justifier l’existence de l’intégrale et le prouvant sera
1
valorisé (il est rigoureux). De même, pour le candidat développant en série t . Si
e −1
ce n’est pas le cas pour le développement, l’interrogateur lui indiquera. Il est inutile de
penser à développer en série entière par rapport à t puisque, ensuite, il faudra permuter
la série et l’intégrale. Or, une puissance de t ne peut s’intégrer sur R+ . Le théorème de
permutation série-intégrale sera un élément discriminant entre les candidats. Celui utilisé
dans la solution est à connaitre pour ce concours car il y est très souvent utilisé.
5
3589
Question 3. Cette question est moins conventionnelle et l’interrogateur sera attentif à
l’initiative du candidat. Il valorisera les candidats faisant le lien (au moins formel dans
6479
un premier temps) entre In et I. Le candidat peut envisager de justifier l’existence de I
mais je ne suis pas sûr que l’interrogateur soit intéressé prioritairement par ce point et
55:1
pourra le faire admettre par le candidat (il l’indiquera lui-même). En effet, l’objectif de
cette question est de sortir le candidat des questions standards. Cette question permet de
distinguer les meilleurs candidats.
.20.2
.225
+∞
sh (xt)
:165
Solution 204
3582
sh (xt)
fx : t →
t ch (t)
e:21
et − e−t et et + e−t et
sh (t) = ∼ et ch (t) = ∼
2 t→+∞ 2 2 t→+∞ 2
larvo
1 ext 1 (x−1)t
⇒ fx (t) ∼ × t = e .
t→+∞ t e t
scho
Si x 1 alors
1 (x−1)t 1
univ.
∀t 1, e 0.
t t
442 Mines-Ponts
+∞
1
Comme l’intégrale dt diverge (intégrale de Riemann de paramètre 1), on en déduit
t
1
+∞
+∞
1 (x−1)t
que e dt diverge, ce qui prouve la divergence de fx (t) dt. Par conséquent,
t
1 1
+∞
5
suivant :
3589
xt
fx (t) ∼ + = x.
t→0 t × 1
6479
La fonction t → x est positive intégrable sur le segment [0, 1] donc fx est intégrable sur
]0, 1]. Ainsi, fx est intégrable sur R∗+ , ce qui assure l’existence de son intégrale sur R∗+ .
55:1
+∞
h: sh (xt) .
(x, t) →
t ch (t)
:889
Pour chaque t ∈ ]0, +∞[ , la fonction x → h (x, t) est de classe C ∞ sur ]−1, 1[ et
3582
∂xk t ch (t)
Rappelons que
e:21
(k) sh si k est un entier pair
sh = .
ch si k est un entier impair
:Non
Soit [−a, a] un segment (centré en 0) de ]−1, 1[ (c’est-à-dire 0 a < 1). Pour tout entier
larvo
k
∂ h tk sh(k) (xt) tk ch (xt) ch (at)
(D1 ) : k (x, t) = tk−1
univ.
= ϕk (t) .
∂x t ch (t) t ch (t) (∗) ch (t)
Intégrales à paramètres 443
5
3589
x → h (x, t) dt = f (x)
0
6479
est de classe C sur ]−1, 1[ .
∞
55:1
+∞
.20.2
ch (xt)
∀x ∈ ]−1, 1[ , f (x) = dt.
ch (t)
0
.225
et on remarque que
:889
+∞ (x−1)t t→+∞
(x−1)t e 1 1
e dt = =− =
3582
ch (t)
:Non
Comme on a :
2 (x − 1) 0 ⇒ x − 2 −x ⇒ (x − 2) t −xt
scho
x − 2 − (−x) =
×t>0
e−xt − e(x−2)t
univ.
⇒ e(x−2)t e−xt ⇒ 0,
et + e−t
444 Mines-Ponts
on peut écrire :
Les fonctions
ch (xt)
t → , t → e(x−1)t et t → e−t
ch (t)
étant intégrables sur R+ , nous pouvons intégrer (par rapport à t) sur R+ cette inégalité,
ce qui nous donne :
+∞
+∞
1
0 f (x) −
e (x−1)t
dt e−t dt ⇔ 0 f (x) − 1.
1−x
0 0
Cette inégalité étant valable pour x ∈ [0, 1[ , on peut l’intégrer sur [0, s] avec s ∈ [0, 1[ et
on obtient :
5
3589
s s s
1
∀s ∈ [0, 1[ , 0
f (x) dx − dx dx
6479
1−x
0 0 0
⇔ 0 f (s) − f (0) + ln (1 − s) s 1.
55:1
=0
.20.2
Nous pouvons écrire cet encadrement grâce à une domination :
.225
f (s) = − − ln (1 − s) + O (1) ∼ − − ln (1 − s) ,
s→1 s→1
:165
les stratégies du candidat pour progresser. Si aucune n’est intéressante, il proposera proba-
ch (xt)
blement de majorer − e(x−1)t (qui sera elle-même une question testant la maitrise
1075
ch (t)
des calculs par le candidat). Cette question servira à distinguer les meilleurs candidats.
e:21
:Non
x.com
larvo
scho
univ.
Chapitre 11
Séries entières
11.1 CCINP
5
3589
Exercice 205 (CCINP)
4n (n!)2
6479
1. Donner les réels x tels que la série x2n+1 converge. On note S (x) cette
(2n + 1)!
n0
55:1
somme.
2. Exprimer 1 − x2 S (x) en fonction de S (x). .20.2
3. Expliciter S (x) en fonction de x.
.225
Solution 205
:165
1. Cette série converge manifestement si x = 0 (tous les termes sont nuls). Soit x ∈ R∗ , on
pose, pour tout entier n,
2
1250
2 2 2n+1
4n (n!) 2n+1 4n (n!) |x|
:889
un = x ⇒ |un | = >0
(2n + 1)! (2n + 1)!
3582
alors
1075
2 2n+3
4n+1 ((n + 1)!) |x|
2 2n+3
|un+1 | (2n + 3)! 4n+1 ((n + 1)!) |x| (2n + 1)!
e:21
= 2 2n+1 = 2 2n+1
|un | 4n (n!) |x| 4n (n!) |x| (2n + 3)!
(2n + 1)!
:Non
2 2 2
4 (n + 1) |x| 4n2 |x| 2 2
= ∼ = |x| → |x| .
x.com
larvo
2
D’après le critère de d’Alembert, la série |un | converge si |x| < 1 ⇔ |x| < 1 et
n
2
diverge grossièrement si |x| > 1 ⇔ |x| > 1. Il reste à étudier les cas x = 1 et x = −1.
scho
suivant :
n n √ 2
4 n
(n!)
2
4 n 2πn
|un | = × ∼ × e 2n
2n + 1 (2n)! n→+∞ 2n + 1 2n √
4πn
e
n2n √ √ √ √
4 n
2n
2πn πn π n π
= × ne 2n = ∼ × = √ .
2n + 1 4 n √ 2n + 1 n→+∞ 2 n 2 n
4πn
e2n
√π √
π 1
La série √ = 1/2
est à termes positifs et divergente (série de Riemann
n
2 n 2 n
n
1
de paramètre α = 1) donc la série |un | diverge. Comme, pour tout entier n,
2 n
un = |un | si x positif (resp. un = − |un | si x est négatif ), on en déduit que la série
5
un diverge.
3589
n
Conclusion : la série un converge si et seulement si |x| < 1.
6479
n
2. S étant la somme d’une série entière de rayon de convergence R = +∞, elle est dérivable
55:1
sur ]−R, R[ = R et on peut la dériver terme à terme donc, pour tout réel x, on a :
+∞ n +∞ n
.20.2
2
4 (n!) (2n + 1) 2n 2
4 (n!) 2n
1 − x2 S (x) = 1 − x2 x = 1 − x2 x
(2n + 1)! (2n)!
.225
n=0 n=0
+∞ n
+∞
4 (n!) 2n 4n (n!) 2n+2
2 2
:165
= x − x
n=0
(2n)! n=0
(2n)!
2
+∞ n
+∞
4 (n!) 2n 4k−1 ((k − 1)!) 2k
2 2
1250
k=n+1
= x − x
n=k−1
n=0
(2n)! (2 (k − 1))!
k=1
:889
+∞
40 (0!) 2×0 4n (n!)
2 2 2
4n−1 ((n − 1)!)
= x + − x2n
(2 × 0)! (2n)! (2n − 2)!
3582
n=1
2 2 2
4n (n!) 4n−1 ((n − 1)!) 4n−1 ((n − 1)!) 4n2
− = −1
e:21
= −1
(2n − 2)! 2n − 1
x.com
2 2
4n−1 ((n − 1)!) 4n−1 ((n − 1)!)
= =
(2n − 2)! (2n − 1) (2n − 1)!
larvo
donc
+∞ n−1
2 +∞
2
4 ((n − 1)!) 2n 4k (k!) 2k+2
scho
k=n−1
1 − x2 S (x) = 1+ x = 1+ x
n=1
(2n − 1)! n=k+1 (2k + 1)!
k=0
univ.
= 1 + xS (x) .
Séries entières 447
5
3589
cherche une solution particulière sous la forme
yP = λy0
6479
avec λ une fonction dérivable et
55:1
1
y0 : x → √
1 − x2 .20.2
(la solution fondamentale solution de l’équation homogène).
.225
=0 car y0 solution de (E0 )
2
1250
1
⇔ 1 − x2 λ y0 = 1 ⇔ 1 − x2 λ (x) √ =1
1 − x2
:889
1
⇔ 1 − x2 λ (x) = 1 ⇔ λ (x) = √
1 − x2
3582
arcsin (x)
yP : x → √
1 − x2
e:21
C arcsin (x)
y = yH + yP : x → √ + √ , C ∈ R.
x.com
1−x 2 1 − x2
Puisque S est solution de (E) , il existe un réel C tel que :
larvo
C arcsin (x)
∀x ∈ ]−1, 1[ , S (x) = √ + √ ⇒ S (0) = C ⇔ 0 = C
1−x 2 1 − x2
scho
arcsin (x)
⇒ ∀x ∈ ]−1, 1[ , S (x) = √ .
1 − x2
univ.
448 CCINP
Dans ce cas, il sera valorisé, surtout s’il justifie qu’il a bien le droit de dériver terme à
5
terme la somme.
3589
Question 3 : Cette question n’est accessible par le candidat, qu’après avoir traité la ques-
tion précédente bien qu’elle soit relativement élémentaire (application du cours de MPSI).
6479
Si le candidat a bien du mal à traiter la question précédente, même avec l’aide de l’in-
terrogateur, ce dernier pourra demander la résolution de l’équation différentielle vérifiée
55:1
par S (qu’il donnera au candidat). Il est attendu du candidat qu’il expose la stratégie de
résolution (équation homogène, recherche d’une solution particulière par la variation de la
.20.2
constante, mentionner la résolution sur ]−1, 1[ pour assurer le caractère licite des calculs).
Un candidat capable d’y parvenir seul, sans presque aucune aide de l’interrogateur, sera
.225
n
u0 = 1 et ∀n ∈ N, un+1 = up un−p .
:889
p=0
3582
On souhaite déterminer un en fonction de n. On suppose qu’il existe R > 0 tel que la série
entière un xn converge sur ]R, R[ . On note
1075
n0
+∞
e:21
∀x ∈ ]−R, R[ , S (x) = un xn .
:Non
n=0
2
1. Pour x ∈ ]−R, R[ , calculer (S (x)) et en déduire que :
x.com
2
∀x ∈ ]−R, R[ , x (S (x)) − S (x) + 1 = 0.
larvo
√
1− 1 − 4x
2. Montrer que S (0) = 1 et, qu’au voisinage de 0, on a : S (x) = .
scho
2x
univ.
Séries entières 449
+∞
(2n)!
3. Montrer qu’au voisinage de 0, S (x) = xn . Conclusion ?
n=0
n! (n + 1)!
Solution 206
1. D’après la formule du produit de Cauchy, pour tout x ∈ ]−R, R[ , on a :
+∞ +∞
n
+∞
2
n n
(S (x)) = un x un x = uk un−k xn
n=0 n=0 n=0 k=0
+∞
+∞
+∞
1
= un+1 xn = uk xk−1 = uk xk
n=0
k=n+1 x
k=1 k=1
2 1 1
(S (x)) = (S (x) − u0 ) = (S (x) − 1) .
x x
En multipliant cette égalité par x puis en retranchant le membre de droite, on obtient
l’égalité attendue.
5
3589
1
2. Comme S (x) = u0 + u1 x + u2 x + · · · , on a S (0) = u0 = 1. Si 0 < |x| < min R,
2
,
4
on a |x| < R donc d’après la question précédente, S (x) est solution de l’équation du
6479
1
second degré xy 2 − y + 1 = 0. Son discriminant vaut ∆ = 1 − 4x > 0 (car x |x| < )
4
55:1
donc cette équation admet deux racines
√ √ .20.2
1 − 1 − 4x 1 + 1 + 4x
r− (x) = et r+ (x) = .
2x 2x
.225
On remarque que lim r+ (x) = +∞ (numérateur tend vers 2 et dénominateur vers 0 par
+
x→0
:165
valeurs positives) alors que lim S (x) = S (0) = 1 (car S est somme d’une série entière
x→0
donc elle est continue sur son disque ouvert de convergence, en particulier en 0). Ainsi,
2
1250
il existe un voisinage de 0 sur lequel |S (x)| < 2 et |r+ (x)| 4 donc, dans ce voisinage,
on a nécessairement S (x) = r− (x).
:889
1 1 1
+∞
− 1 ··· −n+1
√ 1/2 2 2 2
1 + t = (1 + t) =1+ tn
1075
n=1
n!
1 (−1) (−3) · · · (2n − 3)
e:21
+∞
= 1+ 2 × ··· × 2 tn
n!
:Non
n=1
+∞
n−1
(−1) 1 × 3 × · · · × (2n − 3) n
x.com
= 1+ t
n=1
n!2n
n−1 (2n − 2)!
larvo
+∞ (−1)
2 × 4 × · · · × (2n − 2) n
= 1+ t
n!2n
scho
n=1
+∞
+∞
t (−1) (2k)! k
n−1 k
(−1) (2n − 2)! n
= 1+ t = 1+ t .
univ.
√
1− 1 − 4x
Ainsi, si x est au voisinage de 0, est assuré que |4x| < 1 et que S (x) = , ce
2x
qui permet d’écrire :
+∞
(−4x) (−1) (2k)!
k
1 k
S (x) = 1−1− (−4x)
2x 2 4k (k)! (k + 1)!
k=0
+∞
k
(2k)!x
= .
(k)! (k + 1)!
k=0
5
3589
et déterminons le rayon de convergence R de la série un xn . Pour tout réel x non nul,
6479
n
on a :
(2n + 2)!
55:1
un+1 xn+1 (n + 1)! (n + 2)! (2n + 2)!n! (n + 1)!
= |x| = |x|
un xn (2n)! (2n)! (n + 2)! (n + 1)! .20.2
n! (n + 1)!
2n × 2n
.225
(2n + 2) (2n + 1)
= |x| ∼ |x| = 4 |x| → 4 |x| .
(n + 2) (n + 1) n→+∞ n × n n→+∞
:165
D’après le critère de d’Alembert, la série un xn converge si
2
n
1250
1
4 |x| < 1 ⇔ |x| <
4
:889
et diverge si
3582
1
4 |x| > 1 ⇔ |x| >
4
donc
1075
1
R= > 0.
4
e:21
Par construction,
pour tout
1 1
:Non
x∈ − , , le nombre
4 4
√
x.com
+∞
n 1− 1 − 4x
S (x) = un x =
n=0
2x
larvo
n
u0 = 1 et ∀n ∈ N, un+1 = uk un−k .
univ.
k=0
Séries entières 451
Commentaires 206 Exercice classique (et donné à tous les concours de cet ouvrage),
convenablement décomposé qui le rend bien progressif et adapté à CCINP.
Pour la question 2, il est attendu du candidat du bon sens pour sélectionner la bonne racine
même si l’argument n’est pas parfait (l’une tend vers +∞ lorsque x tend vers 0 alors que
S est continue en 0 donc elle y est bornée). Les autres questions sont des applications du
cours donc elles ne doivent poser aucune difficulté particulière de stratégie à un candidat
visant CCINP, surtout que la réponse à la question 1 est fournie. Par contre, la distinction
des candidats se fera sur l’aisance et la rigueur dans la gestion des calculs.
5
(3n)!
3589
n0
6479
3. Résoudre l’équation différentielle précédente et en déduire S.
55:1
Solution 207
x3n .20.2
1. Pour réel x, la suite converge vers 0 (d’après les croissances comparées) donc,
(3n)! n
d’après le lemme d’Abel, le rayon de convergence vaut +∞.
.225
dériver terme à terme sur le disque ouvert de convergence ]−R, R[ = R donc, pour tout
1250
réel x, on a :
:889
+∞
+∞
+∞
+∞
x3n x3n 3nx3n−1 x3n−1
S (x) = =1+ , S (x) = =
(3n)! (3n)! (3n)! (3n − 1)!
3582
Explicitons les différents termes du développement de S (x) + S (x) + S (x) pour y voir
un peu plus clair.
:Non
2
x3 x6 x x5 x8
S (x) + S (x) + S (x) = 1+ + + ··· + + + + ···
x.com
3! 6! 2! 5! 8!
4 7
x x x
+ + + + ···
1! 4! 7!
larvo
x x2 x3 x4 x5 x6 x7
= 1+ + + + + + + + ···
scho
1! 2! 3! 4! 5! 6! 7!
+∞ k
x
= = ex .
univ.
k!
k=0
452 CCINP
alors (I0 , I1 , I2 ) forment une partition de N (Ik étant l’ensemble des entiers
dont la
x3n
division euclidienne par 3 a pour reste k). Pour tout réel x, la famille étant
(3n)! n∈N
x3n
sommable (car indexée par un unique indice entier et la série étant absolument
n
(3n)!
convergente par le lemme d’Abel), le théorème de sommation par paquets montre que :
xk xk xk xk
S (x) + S (x) + S (x) = + + = = ex .
k! k! k! k!
5
3589
k∈I0 k∈I2 k∈I1 k∈N
6479
3. Toute solution de l’équation
(E) : y + y + y = ex
55:1
est somme d’une solution de l’équation homogène .20.2
.225
(EH ) : y + y + y = 0
:165
√
:889
−1 + i 3
√ 2 r=
2
= r+
3582
2
r + r + 1 = 0, ∆ = −3 = i 3 ⇒ ou√
r= −1 − i 3
1075
= r−
2
e:21
ex ex ex
x.com
(ex ) + (ex ) + ex = 3ex ⇒ + + = ex
3 3 3
larvo
ex
univ.
D’après ces valeurs et en utilisant les règles de calculs sur l’exponentielle (complexe)
5
3589
ainsi que les formules d’Euler, on en déduit pour tout réel x :
e−x/2 ix√3/2
6479
ex er+ x e r− x ex √
S (x) = + + = + e + e−ix 3/2
3 3 3 3 3
√
55:1
x
e 2 x 3
= + e−x/2 cos
3 3 2 .225
.20.2
Commentaires 207 Exercice classique (et donné à tous les concours de cet ouvrage),
convenablement décomposé qui le rend bien progressif et adapté à CCINP.
:165
La question 2 sera discriminante car elle demande un peu de recul du candidat sur ses
calculs. L’interrogateur pourra lui indiquer d’expliciter les premiers termes du développe-
2
1250
ment en série entière de S + S + S. Les autres questions sont des applications du cours
(de MPSI ou MP selon) donc elles ne doivent poséer aucune difficulté particulière à un
:889
1 1
2. Démontrer que la série de fonctions ln 1 − + xn converge normale-
n n
n1
x.com
+∞
(1 − x) ln (n) xn = − ln(1 − x) + O (1)
scho
x→1−
n=1
univ.
454 CCINP
+∞
4. Trouver un équivalent de (ln n) xn quand x → 1− .
n=1
Solution 208
(b) La série ln (n) 1n = ln (n) diverge car son terme général ne tend pas vers 0.
n n
5
2. Pour tout entier n 1, on pose
3589
6479
1 1
un : x → ln 1 − + xn
n n
alors : 55:1
.20.2
.225
1 1 n 1 1 n
sup |un (x)| =
sup ln 1 − + |x| = ln 1 − + sup |x|
n n n n
:165
n n
1250
:889
ln 1 − 1 + 1 = − 1 + O 1 + 1 = O 1 = O 1 .
1075
1
Comme la série converge (série de Riemann de paramètre α = 2 > 1), on peut
:Non
n
n2
affirmer que la série
x.com
ln 1 − 1 + 1 = sup |un |
larvo
n n
n n [−1,1]
scho
converge c’est-à-dire que la série un converge normalement sur [−1, 1] .
univ.
n
Séries entières 455
5
+∞ n +∞
x x
3589
= − un (x) = − un (x) .
n=2
n n=2
n n=2
6479
En posant,
+∞ n
x
∀x ∈ ]−1, 1[ , T (x) =
55:1
n=2
n
qui est la somme d’une série entière de rayon de convergence 1 (par d’Alembert ou Abel), .20.2
on peut la dériver terme à terme sur l’intervalle ouvert de convergence ]−1, 1[ . Ainsi,
pour tout x ∈ ]−1, 1[ , on a :
.225
+∞
+∞
+∞
1
:165
x x
1250
1
T (t) dt = − 1 dt ⇔ T (x) − T (0) = − ln (1 − x) − x
1−t
:889
0 0 =0
+∞
+∞
∀x ∈ ]−1, 1[ , (1 − x) ln (n) xn = − ln (1 − x) − x − un (x)
1075
n=1 n=2
e:21
Pour tout entier n 2, un est continue sur [−1, 1] et la série un converge normale-
n2
:Non
+∞
ment, donc uniformément, sur [−1, 1] . On peut alors affirmer que sa somme un est
x.com
n=2
continue sur le segment [−1, 1] donc elle y est bornée. De même, la fonction x → −x est
+∞
larvo
bornée sur [−1, 1] donc la fonction x → −x+ un (x) est bornée sur [−1, 1] c’est-à-dire
n=2
que :
scho
+∞
+∞
−x − un (x) = O (1) ⇒ (1 − x) ln (n) xn = − ln (1 − x) + O (1) .
univ.
x→1 x→1
n=2 n=1
456 CCINP
− ln(1 − x) + O (1) ∼ − ln (1 − x) .
x→1−
Commentaires 208 Exercice original pour CCINP et convenablement découpé pour être
suffisamment progressif. Le sujet fut initialement posé au concours Mines-Ponts et se li-
mitait à la question 4.
Les questions 1 et 2 sont des applications directes du cours donc elles ne doivent pas poser
de difficulté particulière à un candidat visant CCINP.
La question 4 est autonome (elle utilise uniquement la réponse fournie par la question
5
3589
3). Le candidat pragmatique et lisant l’intégralité du sujet doit penser à y répondre s’il
maitrise les outils de domination (équivalent, grand O).
La question 3 est sélective car elle requiert autonomie et initiative du candidat. Elle
6479
s’adresse aux meilleurs candidats. Néanmoins, pour les candidats suffisamment rapides (et
donc maitrisant bien leurs cours pour répondre seuls aux questions précédentes), l’inter-
55:1
rogateur pourra donner une, voire deux pistes, pour progresser. De tels candidats peuvent
éventuellement conclure dans le temps imparti à la planche. .20.2
.225
π/2
2 dθ 1 × 3 × · · · × (2n − 1)
2
F : t → et Wn = (n ∈ N∗ )
1250
π 2
1 − t2 sin (θ) 2 × 4 × · · · × (2n)
0
:889
π/2
2
Wn = sin2n (θ) dθ.
1075
π
0
e:21
1
1. Donner le développement en série entière de x → √ .
1 − x2
:Non
3
t − t x + 3t2 − 1 x + tx = 0.
scho
Solution 209
univ.
2
x = |x|2 < 1 donc on peut écrire :
1
1 1
+∞ − − − 1 · · · − − n + 1
1 −1/2 2
2 2 2 n
√ = 1 − x2 = −x
1 − x2 n=0
n!
1 3 2n − 1 n
+∞
− − ··· − (−1) x2n
2 2 2
=
n=0
n!
+∞
1 × 3 × · · · × (2n − 1) x2n
=
n=0
(1 × 2 × · · · × n) (2 × 2 × · · · × 2)
+∞
+∞
1 × 3 × · · · × (2n − 1) x2n
= = Wn x2n .
n=0
(2 × 4 × · · · × 2n) n=0
2. On développe l’intégrande en série entière par rapport à x (en utilisant la question précé-
5
dente) puis on utilise un théorème de permutation série-intégrale. Pour tout t ∈ ]−1, 1[ ,
3589
on a : π
∀θ ∈ 0, , t2 sin2 (θ) = t2 sin2 (θ) t2 < 12 = 1
6479
2
donc, on peut écrire :
55:1
π/2 π/2
+∞
2 dθ 2 2n .20.2
F (t) = = Wn (t sin (θ)) dθ.
π 2 2
1 − t sin (θ) π
0 0 n=0
.225
2n
fn : θ → Wn (t sin (θ))
2
π
1250
π
2n
∀θ ∈ 0, , |fn (θ)| = Wn t2n (sin (θ)) Wn t2n ⇒ sup |fn | Wn t2n .
2 [0,π/2]
3582
La série Wn t2n converge (d’après la question précdédente) donc la série sup |fn |
1075
n0 n [0,π/2]
converge. Autrement dit, la série fn converge normalement, donc uniformément, sur
e:21
π n
:Non
π/2 π/2
+∞ +∞
2
2n 2 2n
F (t) = fn (θ) dθ = Wn t (sin (θ)) dθ
π n=0 π
larvo
0 n=0 0
+∞
+∞
+∞
2
2 1 × 3 × · · · × (2n + 1)
Wn t2n W2n = (Wn ) t2n = t2n ,
scho
=
n=0 n=0 n=0
2 × 4 × · · · × (2n)
univ.
+∞
∀t ∈ ]−R, R[ , x (t) = a n tn .
n=0
La fonction x étant somme d’une série entière de rayon de convergence R > 0, elle est de
classe C ∞ , donc C 2 , sur l’intervalle ouvert de convergence ]−R, R[ et on peut la dériver
terme à terme (dans cet intervalle). Ainsi, pour tout t ∈ ]−R, R[, on a :
+∞
+∞
x (t) = nan tn−1 , x (t) = n (n − 1) an tn−2 .
n=0 n=0
5
+∞
+∞
3
3589
t − t x (t) = n (n − 1) an tn+1 − n (n − 1) an tn−1
n=0 n=0
6479
+∞
+∞
. 3t2 − 1 x (t) = 3nan tn+1 − nan tn−1
55:1
n=0 n=0
+∞
tx (t) = an tn+1 .20.2
n=0
.225
+∞
+∞
2
n+1
[n (n − 1) + 3n + 1]an t = [n (n − 1) + n] an tn−1
1250
n=0
n=0
=n2 +2n+1=(n+1)2
:889
+∞
+∞
2
⇔ (n + 1) an tn+1 = n2 an tn−1
3582
⇔ =
n=j−1 n=k+1
j=1 n=1 j=1 k=0
e:21
+∞
+∞
2
⇔ n2 an−1 tn = a1 + (n + 1) an+1 tn .
:Non
n=1 n=1
2
a1 = 0 et ∀n 1, n2 an−1 = (n + 1) an+1
2
larvo
n
⇔ a1 = 0 et ∀n 1, an+1 = an−1 .
n+1
scho
22
Comme a1 = 0, on en déduit que a3 = a1 = 0 et une récurrence immédiate montre
3
univ.
que ∀n ∈ N, a2n+1 = 0. Posons alors pour tout entier n, un = a2n . Elle vérifie la relation
Séries entières 459
5
3589
+∞
+∞
+∞
2 2
y (t) = a2n t2n = a0 + (Wn ) a0 t2n = a0 (Wn ) t2n = a0 F (t)
6479
W0 =1
n=0 n=1 n=0
55:1
donc y est proportionnelle à F. Remarquons que le développement en série entière de F
étant de rayon de convergence R 1 (puisque la série converge sur ]−1, 1[), on en déduit
.20.2
que les solutions de (E) qui sont développables en série entière sont exactement celles qui
sont proportionnelles à F.
.225
Commentaires 209 Exercice original, progressif (avec une hausse importante de la dif-
:165
Question 1 : Il s’agit d’une application directe du cours (peut-être même faite en cours ou
en TD ou en devoir). Néanmoins, elle s’avère en pratique discriminante.
3582
Question 2 : Le point clé est de développer en série entière (par rapport à t et non par
rapport à θ) l’intégrande (la fonction sous l’intégrale) puis de permuter série et intégrale.
1075
Un candidat effectuant cette stratégie sera valorisé, même s’il ne justifie pas la permuta-
tion. Pour la permutation série-intégrale, une erreur classique fait par les candidats est
e:21
l’intervalle ouvert de convergence (argument spécieux en fait, cf. l’argument suivant) mais
surtout que ce théorème demande d’intégrer par rapport à la variable du développement en
x.com
série entière. Dans cet exemple, il s’agit de la variable t alors que l’intégration porte sur
θ.
Question 3 : Il s’agit peut-être de la question la plus difficile du sujet à la fois du point
larvo
commettre est de vérifier que F est solution de l’équation différentielle (donc utiliser le
théorème de dérivation des intégrales à paramètre).
univ.
460 CCINP
460 CCINP
2. Exprimer
Solution 210 sa somme f à l’aide de fonctions usuelles (on pourra considérer (1 − x) f (x)).
1. Pour
Solution toute série
210 an xn , on note R(an ) son rayon de convergence. Pour tout entier
n
n 1,toute
1. Pour on a série
: an xn , on note R(an ) son rayon de convergence. Pour tout entier
n
n 1, on a : 1 1
Sn = 1+ + · · · + ⇒ 1 Sn 1 + 1 + · · · + 1 = n
2 n
1 1
Sn ⇒ = R 1+(n) +R· (S ) R
· ·n+ S1nR1(S+n )1+1· ·⇔
⇔
⇒(1)1 (∗) · +R1(S=
n )n
= 1.
2 n
R(n) R
⇒ (Sn ) R(1) ⇔ 1 R(Sn ) 1 ⇔ R(Sn ) = 1.
(∗)
En effet, la série 1xn = xn a un rayon de convergence 1 et sa série dérivée
5
3589
n n
En effet, 1xn = de convergence 1 et sa série
n−1 la série xn an−1
un rayon dérivée
nx aussi donc la série x nx = nxn a un rayon de convergence égale à
6479
n n
n n n
1. nxn−1 aussi donc la série x nxn−1 = nxn a un rayon de convergence égale à
55:1
2. Soit
n x ∈ ]−1, 1[ . On a l’égalité : n n
1.
2. Soit x ∈ ]−1, 1[ . On a l’égalité : +∞
+∞
.20.2
(1 − x) f (x) = f (x) − xf (x) = Sn x n − Sn xn+1
+∞
+∞
.225
n=1 n=1
n n+1
(1 − x) f (x) = f (x) − xf (x)
+∞ +∞
= S n x − S
+∞
nx
Sn x n − k
(Sn − Sn−1 ) xn
:165
= Sn=1
k−1 x = S1 x +
n=1
+∞
+∞
+∞
n=1 k=2 n=2
n
= Snx n − Sk−1nxk = S1 x + (Sn − Sn−1 ) xn
2
+∞ +∞
x x
1250
= n=1 x+ =
k=2 = − ln (1 −n=2 x) .
+∞ nn
+∞ nn
n=2 x n=1 x
:889
= x+ = = − ln (1 − x) .
+∞ n=2
n n
xn n=1
(par exemple, en dérivant , ce qui est licite que x appartient au disque ouvert de
3582
+∞ nn
n=1 x
(par exemple, en dérivant , ce qui est
+∞
licite que x 1appartient au disque ouvert de
+∞
1075
n=1
1−x
k=0
conséquent, on obtient la formule : ln (1 − x)
:Non
f (x) = − .
1−x
ln (1 − x)
f (x) = −
x.com
.
1−x
Commentaires 210 Exercice sans difficulté particulière car les questions sont des appli-
cations directes du cours.
larvo
Commentaires 210 Exercice sans difficulté particulière car les questions sont des appli-
cations directes du cours.
scho
univ.
Séries entières 461
Solution 211
c 1
1. −1 est racine évidente du trinôme 1 − x − 2x2 . Le produit des racines valant = − ,
a 2
1
l’autre racine est − . Le trinôme ayant pour coefficient dominant −2, on obtient la
2
factorisation suivante :
5
2 1
3589
1 − x − 2x = −2 (x + 1) x − = (x + 1) (1 − 2x)
2
6479
(afin que chaque facteur soit strictement positif lorsque x est proche de 0 afin de pouvoir
utiliser la formule ln (ab) = ln (a)
+ ln (b) , valable uniquement si a et b sont strictement
55:1
1 1
positifs). Pour tout x ∈ − , , on peut écrire :
2 2 .20.2
ln 1 − x − 2x2 = ln (1 + x) + ln (1 − 2x) .
.225
:165
+∞
n−1 n
(−1) y
∀y ∈ R, |y| < 1 ⇒ ln (1 + y) = .
n
:889
n=1
3582
1
Lorsque |−2x| < 1 ⇔ |x| < ), en posant y = −2x, on a :
2
1075
+∞
n−1 n +∞ n n
1 (−1) (−2x) 2 x
∀x ∈ R, |x| < , ln (1 − 2x) = =− .
e:21
2 n=1
n n=1
n
:Non
1
En particulier, si |x| < , on obtient la formule :
2
x.com
+∞ +∞ n n +∞
(−1)
n−1 n
x 2 x (−1)
n−1
− 2n n
larvo
ln 1 − x − 2x2 = − = x .
n=1
n n=1
n n=1
n
scho
1 − x2
univ.
réel x par :
1 − x2 1 − x2
f (x) = arctan
1 + x2 1 + x2
−2x 1 + x2 − 1 − x2 2x 1
= 2 × 2
(1 + x2 ) 1 − x2
1+
1 + x2
2x 1 + x2 + 1 − x2 4x
= − 2 2 =−
(1 + x2 ) + (1 − x2 ) 1 + 2x2 + x4 + 1 − 2x2 + x4
−4x −2x
= = .
2 (1 + x4 ) 1 + x4
Lorsque x4 < 1 ⇔ |x| < 1, on a :
+∞
+∞ +∞
1 4 n n 4n
n+1 4n+1
= −x = (−1) x ⇒ f (x) = 2 (−1) x .
1 + x4
5
n=0 n=0 n=0
3589
Comme il est licite de primitiver terme à terme (en choisissant la primitive s’annulant
en 0) au sein du disque ouvert de convergence, pour tout réel x tel que |x| < 1, on a :
6479
x +∞
x
55:1
n+1
f (t) dt = 2 (−1) t4n+1 dt ⇔ f (x) − f (0)
n=0
0 0 .20.2 =arctan(1)=π/4
+∞
n+1 4n+2
2 (−1) x
=
.225
n=0
4n + 2
:165
d’où l’égalité
+∞
π (−1)
n+1
x4n+2
2
f (x) = + .
1250
4 n=0 2n + 1
Le rayon de convergence R est au moins égal à 1 (car la série converge si |x| < 1). Si
:889
x.com
+∞
1
Exercice 212 (CCINP) On considère la série entière S (x) = sin √ xn .
n=1
n
larvo
Solution 212
Séries entières 463
4. Montrer que lim− (1 − x) S (x) = 0.
x→1
4. Montrer
Solution 212 que lim (1 − x) S (x) = 0.
− x→1
1. On utilise le critère de d’Alembrert. Soit x ∈ R∗ , on pose
Solution 212
1∗
1. On utilise le critère de d’Alembrert.
Soit
un = sin √ on
x ∈ R ,
xnpose
n
1
un = sin √ xn 1
(ce critère ne s’applique qu’aux séries à termesn positifs). Comme lim √ = 0, en
n→+∞ n
utilisant l’équivalent de sin en 0, on a : 1
(ce critère ne s’applique qu’aux séries à termes positifs). Comme lim √ = 0, en
n+1 n→+∞ n
utilisant l’équivalent |x|
de sin en 0, on a : √ √ √
1 |x|n un+1 n+1 n n
un ∼ √ xn = √ ⇒ ∼ n+1
n = |x| √ ∼ |x| √ = |x| .
n n u |x|
|x| n n
√+ 1
n→+∞ n n→+∞ n→+∞
√√ √
1 n |x|n un+1 n+ n1 n n
un ∼ √ x = √ ⇒ ∼ = |x| √ ∼ |x| √ = |x| .
n→+∞ n n un n→+∞ |x|n n + 1 n→+∞ n
un+1 √ 1
Ainsi, lim = |x|. Si |x| < 1, la série un converge donc la série
n sin √ xn
n→+∞ un n
5
1 1
n n
3589
un+1
Ainsi,
converge. lim |x|.
Si |x| > 1, la série
= Si |x| < la série
un diverge grossièrement
1, u n converge donc la
donc la série série sinsin √√ xnx
n
n→+∞ un n n
n n n
6479
n
aussi donc R = 1. 1
converge. Si |x| > 1, la série un diverge grossièrement donc la série sin √ xn
2. Cas x = 1. On dispose de l’équivalent suivant : n
55:1
n n
aussi donc R = 1.
1 1 1 1
2. Cas x = 1. On dispose sin de√l’équivalent
1n = sinsuivant √ : ∼ √ = 1/2 . .20.2
n n n→+∞ n n
1 1 1 1 1
.225
n
sin √ 1 = sin √ ∼ √ = 1/2 .
La série est à termes n positifs et divergente
n n→+∞ (série
n de n Riemann de paramètre
n1/2
:165
n
1 1 1
La=série
α < 1) donc 1/2 laest à termes
série sin positifs
√ 1etn diverge.
divergente (série de Riemann de paramètre
2 n n
2
n n
1250
1 1 1 1
α = < 1) donc la série
Cas x = −1. Il s’agit d’étudier la série sin √ 1 n
diverge.
(−1) sin
n
√ . Comme la suite √
2 n n n n
n
:889
n
est décroissante et à valeurs dans [0, 1] et que la fonction sin est positive et décrois-
n 1 1
Cas x = −1. Il s’agit d’étudier la série (−1) sin √ . Comme la suite √
1n n n
3582
sante sur [0, 1] , on peut affirmer que lan suite sin √ est positive et décrois-
est décroissante et à valeurs dans [0, 1] et que la fonction
n sin
n est positive et décrois-
1 1 continuité de sin en 0, on
1075
sante. En outre, √
sante sur [0, 1] , on npeut → 0 et
affirmer que lim sin = 0
la suite sin √ alors, par est positive et décrois-
n→+∞ 0 n
n
1
a √ √1 = 0.→Le critère 0 et limspécial
sin = des sériespar
alternées montre queenla 0,série
e:21
sante.
limEnsinoutre, 0 alors, continuité de sin on
n→+∞
n n n→+∞ 0
11
:Non
n
a (−1)
lim sin sin √√ =converge.
0. Le critère spécial des séries alternées montre que la série
n
n→+∞
nn
1
x.com
3. Première n méthode.
(−1) sin √ La fonction sin est concave sur [0, 1] (elle y est deux fois dérivable
converge.
etn sin = − sin est n négative sur cet intervalle). Sur cet intervalle, son graphe est au-
3. dessus
Première de saméthode.
corde liant
La les points sin
fonction du est
graphe d’abscisse
concave x=
sur [0, 1] 0 ety est
(elle 1. Cette
x =deux dernière
fois dérivable
larvo
corde
et sina =
pour équation
− sin (1) xcetd’où
y = sinsur
est négative intervalle). Sur cet intervalle, son graphe est au-
dessus de sa corde liant les points du graphe d’abscisse x = 0 et x = 1. Cette dernière
scho
5
appartient à [0, 1] et la fonction sin y est positive) et la fonction x → xn est croissante
3589
1
sur [0, 1[ donc la fonction x → sin √ xn est croissante sur [0, 1[ . Dès lors, on peut
n
6479
affirmer que la fonction S est croissante sur [0, 1[ (comme somme de telles fonctions,
il suffit de revenir à la définition des fonctions croissantes par exemple ou utiliser la
55:1
dérivation). D’après le théorème de limite monotone, la fonction S admet une limite
L ∈ R ∪ {+∞} en 1. Supposons que L ∈ R. Comme tous les termes de S (x) sont .20.2
positifs, on peut affirmer pour tout entier N 1 que :
N +∞
.225
1 1
∀x ∈ [0, 1[ , sin √ x
n
sin √ xn .
n n
:165
n=1 n=1
Pour N fixé (provisoirement), en faisant tendre x vers 1 (ce qui est licite pour les
2
N
1
∀N 1, L.
:889
sin √
n=1
n
N
3582
1
Ainsi, la suite sin √ est majorée et comme elle est croissante, elle converge
n
1075
n=1 N
1
c’est-à-dire que la série sin √ est convergente. Ceci est absurde (cf. la réponse
e:21
n
n
à la question 2) donc L = +∞.
:Non
+∞
1 1
(1 − x) S (x) = S (x) − xS (x) = sin √ xn − sin √ xn+1
n=1
n n=1
n
larvo
+∞
+∞
1 1
= sin √ xn − sin √ xk (k = n + 1)
n k − 1
scho
n=1 k=2
+∞
1 1
= sin (1) x + sin √ − sin √ xn .
univ.
n=2
n n − 1
Séries entières 465
5
= sin √ − sin √ .
3589
n−1 n
1
Comme la suite sin √ converge, la série télescopique
6479
n n
55:1
1 1
sin √ − sin √
n
n−1 n
.20.2
est également convergente donc la série sup |un (x)| converge. Autrement dit, la
.225
n x∈[0,1]
série un converge normalement, donc uniformément, sur [0, 1] . Le théorème de per-
:165
n
mutation limite-série entraine que :
2
1250
+∞
+∞
+∞
1 1
lim un (x) = lim un (x) = sin √ − sin √
x→1 x→1 n n−1
:889
n→+∞ n 2−1
(somme d’une série télescopique). Par conséquent, on peut affirmer que :
1075
+∞
1 1 n
lim (1 − x) S (x) = lim sin (1) x + sin √ − sin √ x .
e:21
x→1 x→1
n=2
n n−1
:Non
La question 3 est, à mon sens, la question la plus difficile du sujet. La deuxième méthode
proposée par le corrigé est un classique (mais difficile) pour le concours Mines-Ponts.
scho
Question 4. Le point clé de cette question est d’expliciter le développement en série entière
de (1 − x) S (x) puis de penser au théorème de permutation limite-série. Invoquer cette
univ.
466 CCINP
piste, même si le candidat est incapable de justifier la permutation (mais explicite le déve-
loppement en série entière) sera bien valorisé par l’interrogateur. Si le candidat n’y pense
pas, un candidat maitrisant les fondamentaux des séries de fonctions sera apte à conclure
dans le temps imparti.
2
Exercice 213 (CCINP) On considère la fonction f définie par f : x → (arcsin (x)) .
1. Justifier que f est développable en série entière sur ]−1, 1[ .
2. Vérifier que f est solution de l’équation différentielle
(1 − x2 )y − xy = 2.
Solution 213
1. La fonction g : x → arcsin (x) est dérivable sur ]−1, 1[ de dérivée
5
3589
1 1/2
g : x → √ = 1 − x2 .
6479
1−x 2
D’après la formule du binôme généralisé, pour tout x ∈ ]−1, 1[ , on a x2 ∈ [0, 1[ ⊂ ]−1, 1[,
55:1
ce qui permet d’écrire :
.20.2
1 1 1
+∞
− − − 1 · · · − − n + 1
2 2 2 2 n
g (x) = 1 +
.225
x
n=1
n!
:165
1 1 1
+∞
− − − 1 · · · − − n + 1
2 2 2
x2n .
2
= 1+
1250
n=1
n!
Ainsi, g est développable en série entière sur ]−1, 1[ donc sa primitive g l’est aussi.
:889
]−1, 1[ .
2. Pour tout x ∈ ]−1, 1[ , on a :
1075
1 −1/2
f (x) = 2√ arcsin (x) = 2 1 − x2 arcsin (x)
1−x 2
e:21
1 −1/2−1 −1/2 1
f (x) = 2 − (−2x) 1 − x2 arcsin (x) + 2 1 − x2 √
:Non
2 1 − x2
2x arcsin (x) 2 1 2x arcsin (x)
√
x.com
= 3/2
+ 2
= 2
+2
(1 − x2 ) 1−x 1−x 1 − x2
1
= (xf (x) + 2) ⇒ 1 − x2 f (x) − xf (x) = 2.
larvo
1−x 2
1
univ.
z = f : x → 2 √ arcsin (x) .
1 − x2
Séries entières 467
La fonction z est développable en série entière (comme dérivée d’une telle fonction) et
impaire donc il existe une suite (an )n∈N telle que :
+∞
+∞
∀x ∈ ]−1, 1[ , z (x) = an x2n+1 , z (x) = (2n + 1) an x2n .
n=0 n=0
5
⇔ a0 +
3589
n=1
+∞
6479
⇔ a0 + ((2n + 1) an − 2nan−1 ) x2n = 2
n=1
55:1
Par unicité du développement en série entière, on a :
a02 et ∀n 1, (2n + 1) an − 2nan−1 = 0
= .20.2
2n
⇔ a0 = 2 et ∀n 1, an = an−1 .
2n + 1
.225
2n 2n 2 (n − 1) 2n 2 (n − 1) 2 (n − 2)
an = an−1 = × an−2 = × × an−3
2n + 1 2n + 1 2n − 1 2n + 1 2n − 1 2n − 3
2
1250
2n 2 (n − 1) 2 (n − 2) 2×1
= ··· = × × × ··· × a0
2n + 1 2n − 1 2n − 3 2×1+1
:889
2n n! 2n+1 n!
= ×2= × (2n) (2n − 2) (2n − 4) · · · 2
(2n + 1) (2n − 1) (2n − 3) · · · 3 (2n + 1)!
3582
2
2n+1 n! 22n+1 (n!)
= × 2n n! = .
(2n + 1)! (2n + 1)!
1075
Cette formule est manifestement vérifiée pour n = 1. Ainsi, pour tout x ∈ ]−1, 1[ , on a :
e:21
+∞ 2n+1
2
2 (n!) 2n+1
f (x) = z (x) = x
(2n + 1)!
:Non
n=0
x +∞ 2n+1
2
2 (n!) x2n+2
x.com
⇒ f (t) dt = ×
n=0
(2n + 1)! 2n + 2
0
+∞ 2n+1
larvo
2
2
(n!) 2n+2
⇔ f (x) − f (0) = x
n=0 (2n + 2)!
scho
=0
+∞ 2n+1
2
2 (n!) 2n+2
⇒ f (x) = x .
univ.
n=0
(2n + 2)!
468 CCINP
Commentaires 213 Exercice assez classique à la fois dans les questions et dans les thé-
matiques abordées (il fut durant longtemps un classique du concours Mines-Ponts). En
outre, il est suffisamment progressif pour CCINP.
Question 1 : Il s’agit d’une application du cours même si elle s’avère discriminante. En
outre, un nombre significatif de candidats tente de calculer (maladroitement) le dévelop-
pement en série entière. Or, la question ne le demande pas et le théorème du produit de
Cauchy fournit deux résultats :
— le produit de deux séries entières de rayon de convergence non nul est une série
entière de rayon de convergence non nul ;
— il explicite ce développement.
Question 2 : Sa seule difficulté est dans la gestion convenable des calculs.
Question 3 : Si cette question est relativement classique, sa difficulté est dans la gestion
convenable des calculs. Si le candidat n’observe pas la parité de f, il cherchera le dévelop-
+∞
pement en série entière de f sous la forme bn xn et, après les calculs du corrigé, il
n=0
aboutira à la relation de récurrence
5
3840
∀n 2, nbn − (n − 1) bn−2 = 0 et b0 = 0, b1 = 2.
6479
Une récurrence montre que b2n = 0 pour tout entier n. En posant an = b2n+1 , on obtient
la relation de récurrence :
55:1
a0 = 2, ∀n 1, (2n + 1) an − 2nan−1 = 0
.20.2
et on conclut comme dans le corrigé.
.225
:1652
1250
:889
3582
1075
e:21
:Non
x.com
larvo
scho
univ.
Séries entières 469
11.2 Mines-Telecom
Exercice 214 (Mines-Telecom) Soit r > 0. Soit (an )n définie par :
√
r n si n est un carré
∀n ∈ N, an =
0 sinon
Déterminer le rayon de convergence de la série entière a n xn .
Solution 214 Notons R le rayon de convergence de la série entière a n xn .
n
Soit x ∈ R∗+ , on pose un = an xn et on a :
2
un2 = rn xn = exp n ln (r) + n2 ln (x) .
5
3840
n ln (r) + n2 ln (x) ∼ n2 ln (x) → +∞ ⇒ lim un2 = +∞
n→+∞ n→+∞ n→+∞
6479
(car lim et = +∞) donc la suite (un )n∈N = (an xn )n n’est pas bornée. D’après le lemme
55:1
t→+∞
d’Abel, on peut affirmer que R 1.
Si x < 1 alors ln (x) < 0 et on a : .20.2
n ln (r) + n2 ln (x) ∼ n2 ln (x) → −∞ ⇒ lim un2 = 0.
.225
(car lim et = 0). En particulier, la suite (un2 )n est bornée (car elle converge). Notons M l’un
:165
t→−∞
de ses majorants alors :
2
1250
donc la suite (un )n est bornée. D’après le lemme d’Abel, on peut affirmer que R 1 d’où R = 1.
3582
1
Exercice 215 (Mines-Telecom) Montrer que la série de terme général converge.
1 + n2
:Non
+∞
1
Pour tout n, on pose Rn = . Montrer que Rn xn converge sur ]−1, 1[ puis
x.com
1 + k2
k=n+1 n∈N
déterminer le rayon de convergence de cette série entière.
larvo
Solution 215 Notons R le rayon de convergence de la série Rn xn . Pour tout entier n 1,
scho
n0
on a :
1 1
univ.
0 2
2.
1+n n
470 Mines-Telecom
1 1
La série 2
converge (série de Riemann de paramètre 2 > 1) donc la série
n
n n
1 + n2
converge. Par conséquent, la suite (Rn )n converge vers 0 (reste partiel d’une série converge)
donc elle est bornée. Ainsi, il existe un réel positif M tel que :
∀n ∈ N, |Rn | M ⇒ Rn = O (1)
n→+∞
donc R R1 où R1 est le rayon de convergence de la série entière xn . Ce dernier valant 1,
n
on obtient que R 1. En outre, pour tout n 1, on a :
+∞
1 1 1 1 1
Rn = 2 + ∼ ⇒ 2 = O (Rn ) .
1 + (n + 1) 1 + k2 1 + n2 n→+∞ n2 n
k=n+2
0
xn
donc R R2 où R2 le rayon de convergence de la série entière . Ce dernier valant (par
5
n2
3840
n
d’Alembert par exemple), on obtient que R 1 d’où R = 1.
6479
Commentaires 215 Question de difficulté standard. Il est attendu du candidat qu’il
55:1
puisse justifier seul que le rayon vaut au moins 1.
.20.2
Exercice 216 (Mines-Telecom) Soit f la fonction réelle de la variable réelle telle que :
.225
+∞
x2n+1
:165
n
f (x) = (−1) .
n=1
4n2 − 1
2
1250
Solution 216
3582
2n+1 2n+1
2n+1
(−1)n x = |x| ∼
|x|
.
4n2 − 1 4n2 − 1
e:21
n→+∞ 4n2
2n+1
2n+1
x.com
|x| 2n+1 n x = +∞
lim = lim |x| = +∞ ⇒ lim (−1)
n→+∞ 4n2 n→+∞ n→+∞ 4n2 − 1
larvo
n x2n+1
donc la série (−1) diverge grossièrement.
4n2 − 1
scho
n
Si |x| 1 alors
2n+1
|x| 1
univ.
∀n 1, .
4n2 4n2
Séries entières 471
1 1 1
La série 2
= converge (série de Riemann de paramètre 2 > 1) donc la
n
4n 4 n n2
|x|2n+1
n x
2n+1
série converge. Ainsi, la série
4n2 (−1) 4n2 − 1 converge d’où la conver-
n n
n x
2n+1
gence de la série (−1) .
n
4n2 − 1
Au final, la fonction f est définie sur [−1, 1] .
Continuité. On pose, pour tout entier n, la fonction
n x2n+1
fn : x → (−1)
4n2 − 1
qui est continue sur [−1, 1] . Pour tout entier n 1, on a la formule :
2n+1
|x| 1 2n+1 1
sup |fn (x)| = sup 2
= 2 sup |x| = 2 .
x∈[−1,1] x∈[−1,1] 4n − 1 4n − 1 x∈[−1,1] 4n − 1
5
1
3840
La série 2−1
converge (cf. l’étude du domaine de définition) donc la série
n
4n
6479
sup |fn (x)| converge. Ainsi, la série de fonction fn converge normalement,
n x∈[−1,1] n
55:1
+∞
donc uniformément, sur [−1, 1] , ce qui prouve la continuité de fn = f.
.20.2 n=1
x2n+1n
Dérivabilité. La série entière (−1) a un rayon de convergence qui vaut
4n2 − 1
.225
n
R = 1 (d’après le lemme d’Abel et l’étude du domaine de définition) donc sa somme f
est dérivable sur l’intervalle ouvert de convergence ]−1, 1[ .
:165
bien plus lourd à mettre en place et il ne pourra justifier que la dérivabilité sur ]−1, 1[ .
1250
1
2. On effectue la décomposition en éléments simples de 2
.
4n − 1
:889
1 1 1 1 1
= = − .
3582
+∞ +∞
1 (−1) x2n+1 1 (−1) x2n+1
n n
e:21
f (x) = −
2 n=1 2n − 1 2 n=1 2n + 1
:Non
+∞ +∞
1 (−1) 1 (−1) x2n+1
j+1 2j+3 n
x
= − (j = n − 1 ⇔ n = j + 1)
2 j=0 2j + 1 2 n=1 2n + 1
x.com
+∞
+∞
x2 (−1) x2n+1 (−1) x2×0+1 (−1) x2n+1
n 0 n
1
= − − − +
2 n=0 2n + 1 2 2×0+1 2n + 1
larvo
n=0
x2 1 1 1
= − arctan (x) + x − arctan (x) = x − 1 + x2 arctan (x) .
scho
2 2 2 2
d’après le développement en série entière de arctan .
univ.
472 Mines-Telecom
5
3840
Exercice 217 (Mines-Telecom) Pour tout x ∈ R, on note :
+∞
+∞
6479
x3n x3n+1
S1 (x) = et S2 (x) = .
n=0
(3n)! n=0
(3n + 1)!
55:1
1. Déterminer le rayon de convergence de S1 et S2 .
.20.2
2. Déterminer trois réels a, b, c et une fonction f telle que aS1 + bS1 + cS1 = f.
3. Déterminer S1 et S2 .
.225
Solution 217
:165
3n 3n+1
x x
∀n ∈ N, un = et vn = .
:889
x 3
un+1 (3n)! |x|
= x3n × = → 0
un (3n + 3)! (3n + 3) (3n + 2) (3n + 1) n→+∞
e:21
3n+4 3
vn+1 x (3n + 1)! |x|
= × = → 0.
x3n+1 (3n + 4)! (3n + 4) (3n + 3) (3n + 2)
:Non
vun n→+∞
x.com
D’après le critère de d’Alembert, les séries |un | et |vn | convergent donc les séries
n n
un et vn converge, quel que soit x ∈ R∗ . D’après le lemme d’Abel, cela entraine
larvo
n n
x3n x3n+1
scho
2. La fonction S1 est de classe C ∞ sur R (comme somme d’une série entière de rayon de
Séries entières 473
5
3840
k!
k
D’après le théorème de sommation par paquets, on a la formule :
6479
+∞ k
xk xk xk
x
ex = = + +
k! k! k! k!
55:1
k=0 k∈I0 k∈I1 k∈I
+∞
3n +∞
3n+1 +∞
x x x3n+2 .20.2
= + +
n=0
(3n)! n=0 (3n + 1)! n=0 (3n + 2)!
.225
= S1 (x) + S1 (x) + S1 (x) = S1 (x) + S1 (x) + S1 (x) .
Ainsi, les réels a = b = c = 1 et la fonction f : x → ex conviennent.
:165
(E) : y + y + y = ex .
1 x
Une solution particulière évidente est la fonction yP : x →e (le second membre suggère
:889
3
de chercher la solution particulière sous la forme x → Ce ). L’équation homogène
x
3582
(EH ) : y + y + y = 0
1075
est une équation différentielle linéaire à coefficients constants du second ordre. Elle pos-
sède pour équation caractéristique :
e:21
√
2 2 −1 ± i 3
r + r + 1 = 0 ⇒ ∆ = 1 − 4 × 1 × 1 = −3 ⇒ r = .
2
:Non
√ √
yH : x → αex(−1+i 3)/2 + βex(−1−i 3)/2
√ √
= e−x αeix 3/2 + βe−ix 3/2 , (α, β) ∈ C2 .
larvo
Toute solution de (E) est la somme d’une solution de l’équation homogène (EH ) et de la
scho
solution particulière yP . Comme S1 est une solution de (E) , il existe (α, β) ∈ C tel que :
√ √ 1
univ.
x3 x2
S1 : x → 1 + + · · · ⇒ S1 (0) = 1, S1 : x → + · · · ⇒ S1 (0) = 0
3! 2!
ce qui nous permet d’écrire :
1 1
α+β+ =1
3 α=β
α= 3
S1 (0) = 1 √ √
⇔ ⇔ 2 ⇔ 1 .
S1 (0) = 0
iα 3 iβ 3
2α =
β =
− = 0 3
2 2 3
On en déduit que :
√
e−x/2 ix√3/2 √ 1 2 3 1
S1 : x → e + e−ix 3/2 + ex = e−x cos x + ex .
3 3 3 2 3
5
3840
√
2 −x/2 3 1 2 √ 1
S2 : x → e cos x + ex = Re e−x/2 eix 3/2 + ex
6479
3 2 3 3 3
2 √ 1
Re ex(−1+i 3)/2 + ex .
55:1
=
3 3
Il existe alors un réel C tel que : .20.2
.225
√ √
e x(−1+i 3)/2 x(−1+i 3)/2
2 1 2 e 1
S2 : x → C + Re x
−1 + i√3 + 3 e = C + 3 Re + ex
e2πi/3
:165
3 3
2
2
2 √ 1 2e−x/2 √ 1
1250
x(−1+i 3)/2−2πi/3
= C + Re e + ex = C + Re ei(x 3/2−2π/3) + ex
3 √ 3 3 3
−x/2
:889
2e x 3 2π 1
= C+ cos − + ex
3 2 3 3
3582
2π 1
Comme S2 (0) = 0 et cos = − , on en déduit que :
1075
3 2
√
2e−x/2
e:21
x 3 2π 1
C = 0 ⇒ S2 : x → cos − + ex .
3 2 3 3
:Non
x.com
La question 2 est très discriminante car elle demande du candidat une observation (re-
lativement remarquable). Les candidats la trouvant seront fortement valorisés, sinon l’in-
scho
terrogateur proposera une piste dans ce sens (par exemple : « que dire de la réunion des
indices apparaissant dans S1 , S1 et S1 ? » Il attend le mot « partition »).
univ.
Séries entières 475
Exercice 218 (Mines-Telecom) Rayon de convergence de la série entière pn xn où pn
est le produit des chiffres de n.
Exercice 218 (Mines-Telecom) Rayon de convergence de la série entière pn xn où pn
est le produit des chiffres de n.
Solution 218 Notons R le rayon de convergence de la série entière pn x n .
n
Soit n 1,218
Solution on note N le
Notons R nombre
le rayondedechiffres de n alors
convergence de la :série entière pn x n .
n
Soit n 1, on note N le nombre decchiffres
n = c0 + 1 10 + c2de
102n+alors
· · · +: cN −1 10N −1
5
ln (n) ln (n)
3840
(N − 1) ln (10) ln (n) ⇔ N −1 ⇔N +1
Par définition de pn , pour tout n 1, on a :
÷ ln(10)>0 ln (10) ln (10)
6479
Par définition
0 deppnn=, pour · · cNn−1
c0 c1 ·tout 1,9on
× 9a ×: · · · × 9 = 9N 9ln(n)/ ln(10)+1
ln (n) ln(10)+1ln(9)/ ln(10)
0 = 9×9 exp 9
55:1
N
= p ln(n)/ ln(10)
9n×=9 c0 c1 · · · cN −1 × 9 × · · · × 9ln=(9) =99ln(n)/
exp (ln (n))
ln (10)
ln (n) ln(9)/ ln(10)
=
= 9 9ln(n)/
9n×ln(9)/
ln(10)
ln(10)
9n × exp
= 9(car ln (9) 1 et
ln (9) 1)
= 9nexp (ln (n)) .20.2
ln/(10)
ln (10)
Ainsi, R est supérieur ou égal à celui de la série entière 9nx = 9x nxn−1 . Ce dernier
n
n
Ainsi, R est supérieur ou égal à celui de la série entière 9nxn = 9x nxn−1 . Ce dernier
:165
est égal au rayon de convergence de la série entière x (les rayons de convergence sont
n
n n
n
2
1.
Pour tout entier k, on note nk le nombre ayant k chiffresn tous égaux à 9 i.e. nk = 99 · · · 9 alors
conservés par dérivation) qui vaut 1 donc R 1.
:889
k fois
Pour tout entier k, on note nk le nombre ayant k chiffres tous égaux à 9 i.e. nk = 99 · · · 9 alors
pnk = 9 × 9 × · · · × 9 = 9k → +∞. k fois
3582
k→+∞
k fois
pnk = 9 × 9 × · · · × 9 = 9k → +∞.
1075
k→+∞
Par conséquent, la suite (pn 1n ) = (pn )kn0 fois n’est pas bornée (car la sous-suite (pnk )k diverge
vers +∞), ce qui entraine, d’après le lemme d’Abel, que R 1 d’où l’égalité R = 1.
e:21
Par conséquent, la suite (pn 1n ) = (pn )n0 n’est pas bornée (car la sous-suite (pnk )k diverge
vers +∞), ce qui entraine, d’après le lemme d’Abel, que R 1 d’où l’égalité R = 1.
:Non
Solution 219
1
1. La série entière xn a un rayon de convergence égal à 1 et sa somme vaut sur
1−x
n0
xn+1 xk
5
]−1, 1[ . On en déduit que sa série primitivée = a également un rayon
3840
n + 1 k1 k
n0 k1
de convergence égal à 1 et que sa somme vaut − ln (1 − x) . Pour tout entier n, on pose :
6479
0 si n = 0
55:1
an = 1, bn = 1 ,
si n 1
n
.20.2
ce qui nous donne les deux égalités suivantes :
.225
+∞
+∞
+∞ n
+∞
1 x
∀x ∈ ]−1, 1[ , = xn = an xn , − ln (1 − x) = = bn x n
1 − x n=0 n
:165
+∞
1
∀x ∈ ]−1, 1[ , (− ln (1 − x)) = cn xn avec ∀n 0,
1−x
:889
n=0
n
3582
cn = ak bn−k ⇒ c 0 = a0 b 0 = 0
k=0
=0 si n=k =0
1075
n−1
n−1
n
1 1
et ∀n 1, cn = ak bn−k = = = Hn .
n−k j=n−k j
e:21
1
:Non
+∞
Hn 1 1
= − ln 1 − = 2 ln (2) .
2n 1 2
n=1 1−
larvo
2
2. Avec les notations de la réponse à la question précédente, on a :
scho
+∞
1
∀x ∈ ]−1, 1[ , Hn x n = (− ln (1 − x)) = (− ln (1 − x)) (− ln (1 − x)) .
univ.
n=1
1−x
Séries entières 477
Le rayon de convergence de la série entière Hn xn étant au moins 1, on peut primitiver
n
terme à terme sa somme à l’intérieur du disque ouvert de convergence ce qui nous permet
d’écrire :
+∞
x x
n
∀x ∈ ]−1, 1[ , Hn t dt = (− ln (1 − t)) (− ln (1 − t)) dt
n=1 0 0
+∞
2 +∞
2
Hn n+1 (− ln (1 − x)) Hn (ln (2))
⇔ x = ⇒ n+1 (n + 1)
= .
n=1
n + 1 2 x=1/2
n=1
2 2
5
3840
n
Hn 1 2 n n3
= O = o car n = → 0
2n n→+∞ 2n n→+∞ n2 2n 2n n→+∞
6479
(d’après les croissances comparées) d’où la convergence de la première série. En outre, on
55:1
a la majoration :
Hn Hn
∀n 1, 0 n+1 n .20.2
2 (n + 1) 2
qui prouve la convergence de la seconde série. On peut également justifier la convergence
.225
nk Hn
des séries n
(k ∈ N) via le critère de D’Alembert voire celles des séries et
2 2n
:165
n n
Hn
par ce même critère. En effet, il s’agit de séries à termes strictement
2
2 n+1 (n + 1)
1250
n
positifs et l’on a :
:889
1
Hn+1 Hn + 1 1
n + 1
3582
= =1+ 1
Hn Hn (n + 1) Hn 1+
n+1
1075
Hn+1
(car Hn 1) donc le théorème d’encadrement montre que = 1. Pour les cal- lim
n→+∞ Hn
e:21
Hn
culs de séries, un candidat observant que la seconde série entière xn+1 s’obtient
n + 1
:Non
n
en primitivant la série Hn xn sera valorisé. De même pour celui observant que la série
x.com
n
Hn x est un produit de Cauchy (même si la justification est imparfaite, notamment
n
n
larvo
en raison de l’absence de l’indice 0). Si cela n’est pas le cas, l’interrogateur guidera le
candidat dans cette direction.
scho
univ.
478 Centrale Math 1
2π
1
∀r ∈ ]0, R[ , ∀n ∈ N, an = S reiθ e−inθ dθ.
2πrn
0
1
3. On suppose que S(0) = 0. Montrer que est développable en série entière.
S
Solution 220
5
3840
1. Rappelons que R = sup r ∈ [0, +∞[ , (an rn )n∈N est bornée .
Implication directe. Supposons que R > 0 et fixons r ∈ ]0, R[ . D’après le lemme
6479
d’Abel, la suite (an rn )n∈N∗ est bornée c’est-à-dire qu’il un réel M tel que :
n
55:1
1
∀n ∈ N∗ , |an rn | M ⇔ |an | rn M ⇔ |a n | M .
÷r n >0 r
.20.2
n
1 1
Si M 1 alors |an | pour tout n 1 et le réel q = > 0 convient. Si M 1
.225
r n r
M M
alors, pour tout n 1, M M n donc |an | donc le réel q = convient.
:165
r r
Implication réciproque. Supposons qu’il existe deux réels M 0 et q > 0 tels que :
2
n
1250
1
∀n ∈ N , |an | q
∗ n
⇔ an 1
÷q n >0 q
:889
n
1 1
donc la suite an est bornée. Ceci entraine que R > 0 donc R > 0.
3582
q n∈N q
2. On fixe n ∈ N et r ∈ ]0, R[ . Pour tout θ ∈ [0, 2π] , on a l’égalité :
1075
+∞ +∞
iθ −inθ
S re e = k ikθ
ak r e e−inθ = ak rk ei(k−n)θ .
e:21
k=0 k=0
:Non
Pour entier k, on pose fk : θ → ak rk ei(k−n)θ est une fonction continue sur le segment
[0, 2π]. La série fk converge normalement sur [0, 2π] car la série
x.com
k
sup |fk (θ)| = sup |ak | rk = |ak | rk
larvo
converge. En effet, d’après le lemme d’Abel, la série an z n converge absolument dans
n
univ.
Or, si m ∈ Z∗ , on a l’égalité :
2π imθ 2π
imθ e e2πim − 1
e dθ = = =0
im 0 im
0
(car e 2πim
= 1 si m ∈ Z) et si m = 0, on a l’égalité :
2π 2π
imθ
e dθ = dθ = 2π.
0 0
5
On en déduit que tous les termes de la somme sont nuls sauf celui d’indice k = n d’où
3840
l’égalité suivante qui permet de conclure :
6479
2π 2π
iθ −inθ n
S re e dθ = an r ei(n−n)θ dθ = 2πan rn .
55:1
0 0
3. Quitte à diviser S par S (0) = 0, on peut supposer que S (0) = 1. On procède alors par .20.2
analyse-synthèse.
1
.225
+∞
∀z ∈ C, |z| < R , T (z) = bn z n .
:889
n=0
Fixons ρ > 0 tel que ρ < min (R, R ) alors, pour tout z ∈ C vérifiant |z| < ρ, S (z) et
3582
+∞
n
S (z) T (z) = 1 ⇔ cn z n = 1 avec ∀n ∈ N, cn = ak bn−k
e:21
n=0 k=0
a0 b0 = 1
b0 = 1
n
n
⇔ (R) :
∀n 1, a0 b n + a k b n−k
∀n 1, bn = − ak bn−k
larvo
k=1 k=1
Phase de synthèse. On considère la suite récurrente (bn )n∈N définie par la relation
scho
∀n ∈ N∗ , |an | q n .
480 Centrale Math 1
|b0 | |bj |
Remarquons que = 1 20 et si j 2j pour tout j < n alors :
q0 q
n−1 n−1
|bn | |bj | j 2n − 1
2 = = 2n − 1 2n .
qn j=0
q j
j=0
2 − 1
5
Ainsi, d’après le principe de récurence (forte), on peut affirmer que :
3840
|bn | n
∀n ∈ N∗ , 2n ⇔ |bn | (2q) .
6479
qn
55:1
D’après la question 1, cela entraine que la série bn z n admet un rayon de convergence
n .20.2
R > 0. En outre, on pose
.225
+∞
∀z ∈ C tel que |z| < R , T (z) = bn z n .
:165
n=0
Par construction de (bn )n , pour tout z ∈ C avec |z| < min (R, R ) , on a l’égalité :
2
1250
+∞ +∞ +∞
n
n n
S (z) T (z) = an z bn z = ak bn−k z n = a0 b0 = 1
:889
=0 si n1
1
1075
Commentaires 220 L’exercice possède une progressivité tout à fait adaptée à ce concours.
:Non
didat et son autonomie. Il est vraisemblable que, pour l’immense majorité des candidats,
l’interrogateur indique de procéder par analyse-synthèse pour avoir une « expression » des
larvo
culté étant d’imaginer la majoration qui est loin d’être immédiate. Les meilleurs candidats
peuvent finir cet exercice dans le temps imparti.
univ.
Séries entières 481
11.4 Mines-Ponts
Exercice 221 (Mines-Ponts) Soient α et λ deux réels avec λ dans ]−1, 1[. On définit
l’ensemble E des fonctions f de classe C 1 sur R telles que :
Solution 221
1. Soit f ∈ E. On procède par récurrence sur n pour établir la propriété
(Hn ) : «f est de classe C n+1 sur R et ∀x ∈ R, f (n+1) (x) = αf (n) (x) + λn f (n) (λx)».
Initialisation n = 0. La fonction f est dérivable sur R et
5
∀x ∈ R, f (x) = αf (x) + f (λx).
3840
Or la fonction x → αf (x) + f (λx) est continue sur R (car dérivable) donc la fonction f
6479
est continue sur R c’est-à-dire f est de classe C 1 sur R, ce qui établi la propriété (H0 ).
Hérédité. Supposons (Hn ) vraie pour un certain entier n et montrons (Hn+1 ). D’après
55:1
(Hn ), la fonction f est de classe C n+1 sur R, donc la fonction f (n) est de classe C 1 sur
R, et l’on a : .20.2
∀x ∈ R, f (n+1) (x) = αf (n) (x) + λn f (n) (λx).
.225
La fonction x → f (n) (x) + λn f (n) (λx) étant de classe C 1 sur R, on en déduit que la
fonction f (n+1) est de classe C 1 sur R c’est-à-dire f est de classe C n+2 sur R et l’on a :
:165
Phase d’analyse. Considérons une série entière an xn de rayon de convergence
1075
n0
R > 0 et sa somme
+∞
e:21
S : x ∈ ]−R, R[ → an xn
n=0
:Non
+∞
+∞
+∞
n−1 n−1
S (x) = nan x = nan x = (k + 1) ak+1 xk .
larvo
k=n−1
n=0 =0 si n=0 n=1 k=0
scho
5
3840
(par une récurrence immédiate sur n) donc on peut écrire :
6479
+∞
+∞ n n−1
x
∀x ∈ ]−R, R[ , S (x) = a0 + a n x n = a0 1 + α + λk .
n=1 n=1
n!
55:1
k=0
n!
k=0
:165
∀n N, an = 0
1250
(par récurrence sur n) donc la série entière an xn a un rayon de convergence infini
:889
n
(puisqu’elle ne contient qu’un nombre fini de termes non nuls).
3582
=
an xn n |x| n→+∞ → 0
e:21
(car |λ| < 1 donc lim λn = 0 et lim n = +∞). D’après le critère de D’Alembert, la
n→+∞ n→+∞
:Non
n
x.com
Dans tous les cas, on en déduit que la série entière an xn est de rayon de convergence
n0
infini et sa somme
larvo
+∞
ϕ : x ∈ R → an xn
scho
n=0
vérifie l’équation (E) (par construction). En outre, toute solution de (E) développable en
univ.
3. Soit f une solution de (E) . Prouvons que f est développable en série entière, ce qui
démontrera que l’ensemble des solutions de (E) est Vect (ϕ) (où ϕ est définie à la réponse
de la question précédente).
Pour cela, nous allons montrer que la série de Taylor de f en 0 converge vers f sur R.
Soit a > 0.
Pour tout entier n, la fonction f
(n)
est continue sur le segment [− |x| , |x|] = I
donc sup f = Mn existe. En outre, on a :
(n)
I
5
3840
[−a,a]
(par une récurrence immédiate). D’après l’inégalité de Taylor, pour tout x ∈ [−a, a] , on
6479
a la majoration suivante :
n
f (k) (0) k |x − 0|
n+1
((|α| + 1) |x|)
n+1
55:1
f (x) − x Mn+1 → 0
k! (n + 1)! (n + 1)! n→+∞
k=0
.20.2
(d’après les croissances comparées). Le théorème d’encadrement montre que :
.225
n
f (k) (0)
lim xk = f (x)
n→+∞ k!
:165
k=0
f (k) (0)
quelque soit x ∈ R c’est-à-dire que la série xk converge quelque soit x ∈ R
2
1250
k!
k0
et sa somme vaut f. Autrement dit, on vient de montrer que f est développable en série
:889
Question 2 : Cette question est traditionnelle dans les équations différentielles (mais ici,
il ne s’agit d’une équation différentielle du cours de MPSI-MP). Il est attendu du candidat
:Non
qu’il songe à un raisonnement par analyse-synthèse ou du moins, qu’il détermine les so-
lutions développables en série entière sans se soucier de la nullité ou non de son rayon de
x.com
convergence. Un tel candidat sera valorisé s’il parvient à déterminer l’expression des coef-
ficients de la série entière. La détermination du rayon se fait simplement par D’Alembert.
Cette question ne doit pas poser de difficulté insurmontable aux candidats à ce concours.
larvo
Question 3 : Il s’agit de la question la plus difficile du sujet dont le point clé est de prouver
484que la solution est développable en série entière. Le raisonnement mené est classique pour
Mines-Ponts
scho
raisonnement.
π/4
484raisonnement. Mines-Ponts
raisonnement. π/4
Exercice 222 (Mines-Ponts) On pose : ∀n ∈ N, an = tann t dt. Étude de la série
0
π/4
entiêre a
Exercice 222 x n
: rayon de convergence, étude aux
n (Mines-Ponts) On pose : ∀n ∈ N, an = bornes du domaine
tann t dt.deÉtude
définition,
de laCalcul
série
n0
0
de la somme.
entiêre an x : rayon de convergence, étude aux bornes du domaine de définition, Calcul
n
n0
Solution 222 Rayon de convergence. Notons R le rayon de convergence de la série
de la somme. an xn .
π n
Par monotonie de la fonction tan sur 0, , on a la majoration suivante
Solution 222 Rayon de convergence. Notons 4 R le rayon de convergence de la série an xn .
π π/4
n
Par monotonie de la fonction tan sur 0,
, on
π π a la majoration suivante π
∀x ∈ 0, , 0 tan(x) tan 4 = 1 ⇒ 0 an 1n dt = .
4 4 4
0
π/4
π π
π
5
∀x ∈ 0, , 0 tan(x) tan π = 1 ⇒ 0 an 1n dt = .
3840
Le rayon de convergence4 de la série entière 4 x vaut 1 (par D’Alembert par
n 4 exemple) donc
n
4 0
R 1.
6479
π
Le rayon deque
Supposons convergence
R > 1 alors de la
la série
série entière
an xn converge xn vaut 1 (par
pour x = D’Alembert par exemple)
1. Posons, pour donc
tout entier n,
4
55:1
n
n0
R 1. π
n π
n : t →
fSupposons (tan (t)) qui est continue
que R > 1 alors la série sur 0, . La série f converge simplement
an x4 converge pour xn= 1. Posons, pour tout entier
n .20.2 sur 0, n,
4
n0
n0
(série géométrique de raison tan (t) ∈ ]−1, π 1[) et sa somme π
.225
n
fn : t → (tan (t)) qui est continue sur 0, . La série fn converge simplement sur 0,
+∞ 4 4
1 n0
:165
+∞
π π
1250
1
est continue sur 0, fn : t →fn est positive= sur
. En outre, comme f (t)0,
. pour tout entier n, la série
4 n=0
1 − tan (t) 4
:889
π π
est continue sur 0, . En outre, π/4
comme π/4
est positive
fn sur
0, pour tout entier n, la série
3582
4 |fn | = fn = an 4
n0 0 n0
0 n0
π/4
π/4
1075
converge. D’après le théorème de |fn | = série-intégrale,
permutation fn = anon peut affirmer que la fonction
π n0 0 n0 0 n0 π
f est intégrable sur 0, . Or, la fonction tan étant dérivable en , on dispose de l’équivalent
e:21
4 4
suivant : D’après le théorème de permutation série-intégrale, on peut affirmer que la fonction
converge.
:Non
π π
f est intégrable sur 0, . Or,πla fonction tan étant dérivable
en , on dispose de l’équivalent
tan (t) −
4 tan π4 2
suivant : 4 π
x.com
π → tan = 1 + tan = 2 = 0
t− π u→π/4 4 4
4 π 2
tan (t) − tan π π 1 1
larvo
4 → tan = 1 + tan = 2 =
⇒ tan (t) − 1 π ∼ 2 t − ⇔ ∼ = 0g (t) .
t − u→π/4 u→π/4 4 1 4− tan (t) u→π/4 24 π − t
4 4
scho
π 1 1
⇒ tan (t) − 1 ∼ 2 t − ⇔ ∼ π = g (t) .
u→π/4 4 1 − tan (t) u→π/4 2 −t
univ.
4
Séries entières 485
π
La fonction f est positive et intégrable sur 0, , on en déduit que la fonction g est intégrable
π 4
sur 0, donc l’intégrale
4
π/4 0 π/4
1 1 1 1
g (t) dt = (−du) = du
u=π/4−t 2 u 2 u
0 π/4 0
converge, ce qui est absurde (intégrable de Riemann de paramètre 1). Par conséquent, on en
déduit que R = 1.
Étude de la convergence en x = R = 1. D’après le raisonnement que nous venons de faire,
la série an xn ne converge pas pour x = 1.
n
Étude de la convergence en x = −R = −1. Comme la suite (an )n est positive, la série
n
an xn = (−1) an est alternée. La suite (an )n est décroissante car :
n n
5
3840
π
n+1 n
∀n ∈ N, ∀t ∈ 0, , 0 tan (t) 1 ⇒ (tan (t)) (tan (t))
4 ×(tan(t))n
6479
π/4 π/4
n+1 n
⇒ an+1 = (tan (t)) dt (tan (t)) dt = an .
55:1
0 0
.20.2
Montrons que la suite (an )n converge vers 0 en utilisant
π le théorème de convergence dominée.
π
Pour tout entier n, la fonction fn est continue sur 0, et elle converge simplement sur 0,
.225
4 4
vers la fonction
:165
0 si 0 t < π/4
f : t →
1 si t = π/4
2
π
1250
π
∀n ∈ N, ∀t ∈ 0, , |fn (t)| 1n = 1 = ϕ (t) .
4
3582
π
La fonction ϕ étant manifestement intégrable sur 0, , le théorème de convergence dominée
1075
4
montre que :
π/4 π/4
e:21
lim fn = f ⇔ lim an = 0.
n→+∞ n→+∞
:Non
0 0
n
Le critère spécial des séries alternées permet d’affirmer que la série (−1) an converge donc
x.com
n
la série an x converge pour x = −1.
n
larvo
n
Calcul de la somme. Soit x ∈ ]−1, 1[ . Notons
scho
+∞
S (x) = an xn .
univ.
n=0
486 Mines-Ponts
Nous allons utiliser un théorème de permutation série-intégrale. Pour tout entier n, considérons
la fonction
n
fn : t → xn (tan (t))
π
qui est continue sur 0, . La série
4
n
sup |fn (t)| = |x|
n0 t∈[0,π/4] n0
(série géométrique de raison |x| ∈ ]−1, 1[) donc la série de fonctions fn converge normale-
π n
ment, donc uniformément, sur le segment 0, . Le théorème de permutation série-intégrale
4
permet alors d’écrire :
5
3840
π/4 π/4 π/4 π/4
+∞
+∞ +∞
n du
S (x) = fn = fn = (x tan (t)) dt = .
1 − x tan(u)
6479
n=0 0 n=0 0 n=0 0 0
55:1
Pour calculer cette dernière intégrale, on effectue le changement de variable
.20.2
t = tan (u) ⇔ u = arctan (t) , dt = 1 + tan2 (u) du = (1 + t2 )du
dt
.225
π/4 1
du 1 1
= × dt.
:889
1 − x tan(u) 1 − xt 1 + t2
0 0
3582
L’intégrande étant une fraction rationnelle, on a décompose en éléments simples. Il existe trois
réels a, b, c tels que :
1075
1 1 a b + ct
× = + .
e:21
1 − xt 1 + t 2 1 − xt 1 + t2
:Non
x
x2
larvo
a=
1 + x2
1 1 + ix 1 x
b + ic = 1 − ix = 2 = 1 + x2 + i 1 + x2
scho
|1 − ix|
x2 1 x
univ.
⇒ a= 2
,b= 2
,c=
1+x 1+x 1 + x2
Séries entières 487
Commentaires 222 Exercice classique pour ce concours, de difficulté standard avec des
questions de niveau très variées donc il jouera un bon rôle discriminatoire des candidats.
Il est attendu que le candidat parvienne à minorer le rayon de convergence et à déterminer
sa somme sous forme d’une intégrale dans le disque ouvert de convergence.
5
3840
L’étude de la convergence pour x = 1 (ou, ce qui revient au même la détermination
exacte du rayon de convergence) est la question la plus difficile de cet exercice mais le
6479
raisonnement est relativement classique pour ce concours. N’hésitez pas à le retravailler
si nécessaire car il vous servira pour d’autres exercices. Pour les candidats n’y parvenant
pas, l’interrogateur proposera des pistes (raisonnement par l’absurde et utilisation d’un
55:1
théorème de permutation série-intégrale). Il sera alors attentif à la bonne connaissance du
théorème dédié et à la rigueur de sa mise en place par le candidat. .20.2
L’étude de la convergence pour x = −1 est assez aisé (si on pense au critère spécial des
séries alternées).
.225
Le calcul de l’intégrale est assez technique mais assez proche du cours (changement de
:165
Exercice 223 (Mines-Ponts) Soient a > 0 et f ∈ C ∞ (]−a, a[ , R) dont toutes les dérivées
sont positives sur ]−a, a[ .
:889
1. Soit Rn (x) le reste de Taylor d’ordre n entre 0 et x. Montrer que Rn est une fonction
3582
Solution 223
e:21
1. Rappelons que :
x
:Non
1
∀x ∈ [−a, a] , Rn (x) = (x − t)n f (n+1) (t)dt.
n!
x.com
0
t
Si x ∈ ]0, a[, on effectue le changement de variable u = qui est de classe C 1 sur [0, x]
x
larvo
et réalise une bijection strictement croissante de [0, x] sur [0, 1] . Comme, t = xu, on a
dt = xdu. Quand t = 0 alors u = 0 et quand t = x alors u = 1.
scho
1 1
1 n (n+1) xn+1 n
Rn (x) = (x − xu) f (xu) xdu = (1 − u) f (n+1) (xu) du.
univ.
n! (n + 1)!
0 0
488 Mines-Ponts
Cette formule reste manifestement valable pour x = 0. Soit (x, y) ∈ [0, a[ avec x y.
Comme f (n+1) = f (n+2) est positive sur [0, a[ , on peut affirmer que la fonction f (n+1)
est croissante sur [0, a[ . On peut alors écrire :
1 1
n n
⇒ (I) : (1 − u) f (n+1)
(xu) du (1 − u) f (n+1) (yu) du
0 0
1 1
xn+1 n xn+1 n
⇒ (1 − u) f (n+1)
(xu) du (1 − u) f (n+1) (yu) du
×xn+1 /(n+1)!0 (n + 1)! (n + 1)!
0 0
n+1
x
⇔ Rn (x) Rn (y) Rn (y)
y 0x/y1
5
3840
donc la fonction t → Rn (t) est bien croissante sur [0, a[.
2. Soit x ∈ [0, a[ . Pour tout entier n, on pose :
6479
n
f (k) (0)
Sn (x) = xk .
55:1
k!
k=0
0
f (n+1) (0) n+1
∀n ∈ N, Sn+1 (x) − Sn (x) = x 0.
:165
n!
D’après la formule de Taylor-Lagrange à l’ordre n en 0, on a :
2
1250
Comme Sn (x) et Rn (x) sont positifs (le premier comme somme de nombres positifs, le
second car Rn (x) Rn (0) = 0 par croissance de la fonction t → Rn (t)), on en déduit
3582
∀n ∈ N, ⇒ .
f (x) − Rn (x) = Sn (x) 0 (∗∗) : Rn (x) f (x)
e:21
Ainsi, la suite (Sn (x))n∈N est majorée (d’après (∗)) et croissante donc elle converge.
Fixons y ∈ ]x, a[. D’après la fin de la preuve de la question précédente, on a :
:Non
n
x
∀n ∈ N, 0 Rn (x)
x.com
Rn (y)
y
donc, en utilisant l’inégalité (∗∗) avec y (puisqu’elle est valable pour tout x ∈ [0, a[), on
larvo
obtient l’encadrement :
n
scho
x x
0 Rn (x) f (y) → 0 (car ∈ ]−1, 1[)
y n→+∞ y
univ.
f (k) (0)
Par définition de la convergence des séries, on peut affirmer que la série xk
k!
k0
converge et sa somme vaut f (x) d’où l’égalité :
+∞ (k)
f (0)
∀x ∈ [0, a[ , f (x) = xk .
k!
k=0
Montrons que cette égalité perdure sur l’interrvalle ]−a, 0] , ce qui démontrera que f est
bien développable en série entière sur ]−a, a[ .
Soit x ∈ ]−a, 0]. D’après inégalité de Taylor à l’ordre n et comme la fonction f (n+1) est
positive et croissante sur [x, 0] , on a la majoration :
5
3840
|x − 0|
n+1 |x|
n+1
|x|
n+1
|f (x) − Sn (x)| sup f (n+1) = sup f (n+1) = f (n+1) (0) ,
(n + 1)! [x,0] (n + 1)! [x,0] (n + 1)!
6479
ce qui prouve que la suite (Sn (x))n∈N converge vers f (x) et permet de conclure.
55:1
.20.2
Commentaires 223 Exercice classique pour les concours Mines-Ponts et Centrale-SupElec,
ce qui ne l’empêche pas d’être très discriminant car il nécessite une maitrise des formules
de Taylor et de raisonnements assez fin (d’où un recul sur ses calculs). Pour la question,
.225
lorsqu’il s’agit de montrer qu’une fonction est développable en série entière en utilisant les
formules de Taylor, il suffit de montrer que le reste de Taylor tend vers 0 (raisonnement
:165
classique et à connaitre).
2
1250
n
Exercice 224 (Mines-Ponts) Rayon de convergence et somme de la série entière n(−1) xn .
:889
n1
3582
Solution 224 Rayon. Notons R son rayon de convergence. Pour tout entier n 1, on a la
majoration suivante :
1075
n
(−1)n n n |x| si n est pair
(−1)n n
|x| = 1 n
e:21
n x = n
|x| sinon
n
:Non
1 n (−1)n n n
⇒ |x| n x n |x| .
n
x.com
n→+∞ n→+∞
scho
(par le lemme d’Abel). Si |x| > 1, toujours d’après les croissances comparées, on a
1 n
univ.
n n
∀n ∈ N∗ , n(−1) xn |x| → +∞ ⇒ lim n(−1) xn = +∞ ⇒ R 1
n n→+∞ n→+∞
490 Mines-Ponts
(les séries entières sont primitivable et dérivable terme à terme dans l’intervalle ouvert de
convergence, ici r = 1 pour la série entière x2k ). En utilisant la somme de la série géomé-
k
5
trique, on obtient :
3840
+∞
+∞
k 1 1 1 1 1
6479
x2k = x2 = = = + ,
1 − x2 (1 − x) (1 + x) 2 1−x 1+x
k=0 k=0
55:1
ce qui fournit l’égalité suivante :
+∞
.20.2
n −2x 1 x
n(−1) xn = x − 2 [− ln (1 − t) + ln (1 + t)]0
+
(1 − x2 ) 2
.225
n=1
2
2x 1 1+x
= 2 + 2 ln 1 − x .
:165
(1 − x2 )
2
1250
somme).
3582
1075
e:21
:Non
x.com
larvo
scho
univ.
Chapitre 12
Chapitre 12
Espaces vectoriels normés
5
3840
1 1 1
12.1 CCINP
6479
2 4
4
1 1
5
Exercice 225 (CCINP) Soit M = 4 3 12 .
55:1
11 15
11
24 124 4 .20.2
3
1 1 5
Exercice 225 (CCINP)
1. La suite Soit
de matrices (MM)n= converge
n
4 3 t-elle
12 ? .
.225
2. Soit N = lim M . Que représente
1 5N ? 1
n
:165
n→∞
3. Déterminer N . 4 12 3
2
4. Soit (un )n , (vn )n net (wn )n trois suites réelles et Xn = vn telles que, pour tout
2. Soit N = lim M . Que représente N ?
n→∞ wn
:889
entier naturel
3. Déterminer N .n, Xn+1 = M Xn . La suite (Xn )n converge t-elle ? Si oui, quelle est
sa limite ? un
3582
4. Soit (un )n , (vn )n et (wn )n trois suites réelles et Xn = vn telles que, pour tout
wn
1075
entier naturel n, Xn+1 = M Xn . La suite (Xn )n converge t-elle ? Si oui, quelle est
sa limite ?
e:21
Solution 225
:Non
x.com
Solution 225
492 CCINP
larvo
1 1 1 1 1
X − − − X − 1 − −
univ.
1. Effectuons la réduction
4 matrice
2 de la 4 M. Commençons 4
par déterminer son4 polynôme
1 1 5 5
X − 1 X − 1
χM (X) = − 4 X−
3
−
12 = 3
−
12
C1 ←C1 +C2 +C3
1 5 1 5 1
492 CCINP
492 CCINP
caractéristique.
caractéristique. 1 1 1
1 1
X − − − X − 1 − −
12 41 41 41 14
X −1 − −5 X − 1 − 1 −5
2 X −4 1 − 4 X − 1 X −4 − 4
χM (X) = − 4 31 12 =
1 5 C1 ←C1 +C2 +C3 13 12
5
χM (X) = − 14 X −5 − 1 = X − 1 X −5 − 1
− − 3 X− 12 C1 ←C1 +C2 +C3 X − 1 − 3 X − 12
4
1 12 5 3
1 125 31
− − X− X − 1 − X−
4 12 1 31 12 1 31
1 − − 1 − −
41 41 41 41
1 − 1 −5 1 − −1
4 − 4 L2 ←L 2 −L1 0 X −4 1 − 4
= (X − 1) 1 X − 3 12 = (X − 1) 12 61
1 5 L 3 ←L3 −L1 1
= (X − 1) 1 X −5 3 − 1 L2 ←L =2 −L1
(X − 1)
0 X −
1 − 1
1 − X− 12 L3 ←L3 −L1 0 − 12 X −6
125 31 61 1
12
1 − X − 0 − X−
112 1 3 6 12
X − − 2 2
12
1 61 1 1
= (X − 1) X −1 − 1 = (X − 1) X − 2 − 2
5
− 12 X −6 12
1 16
3840
= (X − 1) 61 12
1 = (X − 1) X − −
− X− 12 6
6 1 1 12 1 1 1 1
6479
= (X − 1) X − − X − + = (X − 1) X − X +
12
1 16 12
1 16 14 12
1
= (X − 1) X − − X− + = (X − 1) X − X+
55:1
Ainsi, le polynôme caractéristique 12 de 6 M est scindé 12 6à racines donc M est4 diagonalisable 12
(on peut
Ainsi, le aussi directement
polynôme utilisé ledethéorème
caractéristique spectral),
M est scindé à racines donc M est diagonalisable .20.2
(on peut aussi directement utilisé le théorème spectral),
1 1
Sp (M ) = 1, , −
.225
14 12 1
Sp (M ) = 1, , −
4 12
:165
et chaque espace est alors de dimension 1. Il existe une matrice P inversible telle que :
et chaque espace est alors de dimension 1. Il existe une matrice P inversible
n telle que :
2
1 1 1 1
1250
4 12 n 4 12
1 1
La suite diag 1, n , − n converge vers la matrice diag (1, 0, 0) donc
41 12
3582
1 n∈N
La suite diag 1, n , − converge vers la matrice diag (1, 0, 0) donc
4 12 n n∈N
M → P diag (1, 0, 0) P −1
1075
n→+∞
Mn → P diag (1, 0, 0) P −1
n→+∞
(puisque l’application
e:21
N = P diag (1, 0, 0) P −1
donc :
donc : N 2 = P diag 12 , 02 , 02 P −1 = N
scho
2 2 2 −1
N 2 = P de
c’est-à-dire que N est une matrice diag 1 ,0 ,0 P = N
projection.
univ.
5
1
3840
E1/4 (M ) = ker M − I3 = ker 4 = Vect 1 .
4 12 12
1 1
5 1
6479
4 12 12
55:1
1 .20.2
M − I3
4
.225
7 1 1
12 4
:889
4
1 0
1 5 5 1 .
3582
4 12 12
1
:Non
M+ I3
12
x.com
1 2 0
1 1
Ainsi, la matrice P = 1 1 1 est inversible et on a M = P diag 1, , − P −1 .
univ.
4 12
1 1 −1
494 CCINP
Déterminons l’inverse de P.
x a x + 2y = a
x + 2y = a
P y = b ⇔ x+y+z =b ⇔ 2x + 2y = b + c L2 + L3
z c
x+y−z =c z = 1b − 1c
L 3 − L2
2 2
−1 1 1
x = −a + b + c L2 − 2L1 1 1
1 1
1 − −
⇔ y = a − b − c 2L 1 − L 2 −1
⇒P = 2 2 .
2 2
z = b− c1 1 1 1
0 −
2 2 2 2
5
3840
(M n )n∈N converge vers N, on peut affirmer que la suite Xn = M n X0 converge vers
N X0 (puisque l’application A ∈ M3 (R) → AX0 est continue sur M3 (R) puisqu’elle est
6479
linéaire en dimension finie) et
−1 1 1 u0 −u0 + v0 + w0
55:1
N X0 = −1 1 1 v0 = −u0 + v0 + w0 .
−1 1 1 w0 −u0 + v0 + w0 .20.2
candidats ont déjà effectué ce calcul, cela ne sera pas mal percu par l’interrogateur).
La question 4 peut être résolue sans avoir traitée les questions précédentes, du moins la
1075
convergence des suites (un )n , (vn )n et (wn )n et il s’agit d’une application directe du cours.
e:21
Exercice 226 (CCINP) Soit (E, ) un espace vectoriel normé. Soient K un compact de
E et f : K → K une application telle que :
:Non
2. On considère une suite (xn )n0 définie par son premier terme x0 ∈ K et la relation
de récurrence xn+1 = f (xn ) .
univ.
Espaces vectoriels normés 495
Montrer que (xn )n0 converge et déterminer sa limite. On pourra utiliser la suite
de terme général vn = xn − a où a est le point fixe de f .
Solution 226
1.
(a) On suppose que f admet deux points fixes a et b distincts. Alors f (a) = a, f (b) = b
et a = b donc, d’après l’hypothèse de l’énoncé, on peut écrire :
5
3840
f (f (c)) − f (c) < f (c) − c ⇔ g (f (c)) < g (c) = min g,
K
6479
ce qui est absurde car f (c) ∈ K puisque c ∈ K. Ainsi, on peut affirmer que f (c) = c
c’est-à-dire que c est un point fixe de f et, d’après la question précédente, c’est son
55:1
unique point fixe.
2. Conformément à l’indication de l’énoncé, on considère la suite vn = xn − a ..20.2
S’il existe un rang N tel que
.225
vN = 0 ⇒ uN = a ⇒ ∀n N, un = a
:165
∀n ∈ N, vn = 0 ⇔ ∀n ∈ N, un = a.
:889
c’est-à-dire que la suite (vn )n∈N est décroissante et comme elle est manifestement posi-
1075
convergente xϕ(n) n∈N dans K. On note x∞ cette limite. La fonction
:Non
x → f (x) − a
x.com
x → f (x) − a et x → x
larvo
qui sont lispchitziennes) et la suite vϕ(n) n∈N étant extraite de la suite convergente
scho
Si L = 0 alors x∞ = a donc
(∗) : f (x∞ ) − a < x∞ − a = L.
Or, la fonction f étant continue sur K, on a :
∞
f (x ) = f lim xϕ(n) = lim f xϕ(n) = lim xϕ(n)+1
n→+∞ n→+∞ n→+∞
5
3840
lim vn = lim vϕ(n) = x∞ − a = 0
n→+∞ n→+∞
6479
c’est-à-dire que la suite (xn )n∈N converge vers a.
55:1
Commentaires 226 Exercice sélectif pour le concours CCINP qui exige une connais-
sance assez importante concernant les espaces vectoriels normés. L’interaction avec l’in-
.20.2
terrogateur sera un élément clé pour avancer sur ce sujet.
Question 1.a. Il s’agit essentiellement d’une question de rigueur (raisonnement par l’ab-
.225
surde) et de connaitre la définition d’un point fixe (notion fondamentale pour les suites
:165
et le lien avec la continuité. Il sera aussi valorisé le fait qu’il songe au célèbre théorème
liant continuité et compacité. La discrimination de la plupart des candidats portera sur la
:889
teur sera relativement importante. Les candidats justifiant seuls la convergence de la suite
(vn )n sera très valorisés, même s’ils ne calculent pas la limite (qui sera réservés aux tous
1075
meilleurs candidats).
e:21
Exercice 227 (CCINP) Soit ∞ (R) le sous-espace vectoriel des suites réelles bornées et
E le sous-espace vectoriel de ∞ (R) des suites u vérifiant de plus u0 = 0.
:Non
Si u ∈ ∞ (R), on pose :
N∞ (u) = sup |un |
x.com
n∈N
et, si u ∈ E, on pose :
larvo
1. Montrer que N∞ est une norme sur ∞ (R) et N est une norme sur E.
2. Comparer N et N∞ sur E.
univ.
Espaces vectoriels normés 497
(p)
3. Soit p ∈ N∗ . On considère la suite u(p) = (uk )k∈N définie par :
0 si k = 0
1 1 1
(p)
uk = + + ··· + si 1 k p .
p p+1 p+k−1
(p)
up si k > p
Pour chaque p ∈ N∗ , montrer que u(p) appartient à E. Prouver que la suite u(p) p∈N∗
converge pour la norme N mais pas pour la norme N∞ . Les normes N et N∞ sont-
elles équivalentes sur E ?
Solution 227
1. N∞ est une norme.
Existence. Soit u ∈ E, la suite (un )n étant bornée, la suite (|un |)n∈N est majorée et
positive donc on est assuré de l’existence de sup |un | = N∞ (u) et que ce réel est positif.
n∈N
Homogénité. Soient λ ∈ R et u ∈ E, on a l’égalité :
5
3840
N∞ (λu) = sup |λun | = sup (|λ| |un |) = |λ| sup |un | = |λ| N∞ (u) .
n∈N n∈N (∗) n∈N
6479
(∗) : car la fonction t → |λ| t réalise une bijection strictement croissante de R sur R si
55:1
λ = 0. Si λ = 0, l’égalité est immédiate.
Inégalité triangulaire. Pour tout (u, v) ∈ E 2 , on a les inégalités suivantes :
.20.2
∀n ∈ N, |un + vn | |un | + |vn | sup |uk | + sup |vk | = N∞ (u) + N∞ (v) .
k∈N k∈N
.225
la majoration :
2
n∈N
:889
puisque :
x.com
Ainsi, cela prouve l’existence de N∞ (un+1 − un )n∈N = N (u) et ce nombre est positif.
Homogénité. Soient λ ∈ R et u ∈ E, on a l’égalité :
scho
N (λu) = N∞ ((λun+1 − λun )) = N∞ λ (un+1 − un )n∈N
univ.
5
Par contre, il n’existe aucun réel α tel que N∞ αN sur E (c’est le résultat final de la
3840
question suivante).
(p) (p)
6479
3. Soit p ∈ N∗ . On a u0 = 0 et la suite uk est bornée (puisqu’elle est nulle à partir
k
du rang p) donc u(p) appartient à E. En outre, on a :
55:1
p+k−1
(p) (p) 1 .20.2(p)
u0 = 0, ∀k ∈ {1, ..., p} , uk = , ∀k > p, uk = u(p)
p ⇒
i=p
i
.225
(p) (p)
∀k p, uk+1 − uk = u(p) (p)
p − up = 0.
2
1250
donc la suite u(p) p∈N∗ converge vers 0 (la suite nulle) dans (E, N ) .
1075
Supposons que la suite u(p) p∈N∗ converge pour la suite N∞ . Notons v sa limite alors
lim N∞ u(p) − v = 0. Ainsi, pour tout entier n, on a :
p→+∞
e:21
∀p n − v n N∞ u
n, u(p) (p)
−v → 0 ⇒ lim u(p)
n = vn
:Non
p→+∞ p→+∞
p+n−1
1
x.com
(p)
⇔ v0 = lim u0 = lim 0 = 0 et ∀n 1, vn = lim .
p→+∞ p→+∞ p→+∞ k
k=p
larvo
p+n−1
p+n−1
1 p+n−1
1 1 n
∀p 1, 0 vn = = 1= → 0.
k
p p p p→+∞
univ.
1 2p−1
2p−1 1 1
2p−1
p
(I) : N∞ u(p) = u(p)
p = = 1= .
i=p
i i=p
2p − 1 2p − 1 i=p 2p − 1
1
En faisant tendre p vers +∞ dans cette inégalité, on obtient 0 , ce qui est absurde.
2
Par conséquent, la suite u(p) p∈N∗ ne converge pas pour la norme N∞ . En outre, l’in-
égalité (I) montre que :
N∞ u(p) N∞ u(p) p2 p2 p
∀p 1, = = pN ∞ u (p)
∼ = → +∞
N u (p) 1 2p − 1 p→+∞ 2p 2 p→+∞
5
p
3840
(p)
N∞ u
donc lim = +∞, ce qui prouve que les normes N∞ et N ne sont pas
6479
p→+∞ N u(p)
équivalentes sur E.
55:1
Commentaires 227 Exercice dont la difficulté est bien gradué pour CCINP. .20.2
La première question est certainement très classique et relativement simple donc le can-
didat veillera à rédiger de façon rigoureuse et claire les différents items sous peine d’être
.225
grand nombre de candidats qui voudront prouver qu’elles sont équivalentes, ce qui est faux,
2
ou bien montrer qu’elles ne sont pas équivalentes, ce qui est difficile et fait l’objet de la
1250
dernière question.
La troisième question est la plus difficile du sujet et sera sélective. La rigueur dans les
:889
calculs sera fondamentale et sera un critère de discrimination entre les candidats. Le plus
simple est d’écrire les termes consécutifs de la suite donnée pour essayer de « visualiser »
3582
Exercice 228 (CCINP) Soit E l’espace vectoriel des fonctions continues de [0, 1] dans R
e:21
1
x.com
A = f ∈ E, f (0) = 0 et f (t) dt 1 .
0
larvo
Solution 228
1. On utilise la caractérisation séquentielle des fermés. Soit (fn )n∈N une suite de A conver-
geant vers f dans E. Traduisons ces hypothèses. Pour tout entier n, fn appartient à A
c’est-à-dire que fn est continue sur [0, 1] ,
1
fn (0) = 0 et fn (t) dt 1.
5
3840
0
La fonction f est continue sur [0, 1] . La suite (fn )n∈N converge vers f dans E c’est-à-dire
6479
que
fn − f = sup |fn − f | → 0,
55:1
[0,1] n→∞
ce qui est équivalent à dire que la suite de fonctions (fn )n∈N converge uniformément vers .20.2
f sur [0, 1] . Puisque [0, 1] est un segment, le théorème de permutation limite-intégrale
montre que
.225
1 1
:165
f = lim fn .
n→+∞
0 0
2
1250
1
Or, pour tout entier n, fn 1 donc, en faisant tendre n vers +∞, on obtient que
:889
0
3582
1
f 1.
1075
n→+∞ n→+∞
1 1
⇒ 1 f (t) dt f ∞ = f ∞ 1.
univ.
0 0
Espaces vectoriels normés 501
On en déduit l’égalité :
1 1
f = 1 = f ∞ ⇒ (f ∞ − f ) = 0.
0 0
Or la fonction f ∞ − f est continue, positive et d’intégrale nulle sur [0, 1] donc elle est
nulle sur [0, 1] c’est-à-dire que
f = f ∞ .
Autrement dit, f est constante et f (0) = 0 donc f = 0, ce qui contredit le fait que
1
f 1. Par conséquent, on est assuré que
0
f ∞ > 1.
3. Soit α ∈ ]0, 1[ . Pour tout entier n, on a fn (0) = 0. La fonction fn est continue sur [0, α]
et sur [α, 1] donc elle est continue sur [0, 1] \ {α} . En outre, on a :
5
3840
1 1 1
lim fn (x) = lim 1+ x = 1 + = lim fn (x)
6479
x→α− x→α− α n n x→α+
1
donc lim fn (x) existe et vaut 1 + = fn (α) ce qui prouve la continuité de fn sur [0, 1].
55:1
x→α n
Calculons son intégrale entre 0 et 1. Grâce à la relation de Chasles, on a :
.20.2
1 α 1 α 1
1 1 1
fn = fn + fn = 1+ xdx + 1+ dx
.225
α n n
0 0 a 0 α
1 α
:165
1 α 1
= 1+ + 1+ (1 − α) = 1 + 1−
n 2 n n 2
2
1250
1
n+1 α α n 2
fn = 1⇔ 1− =1⇔1− = ⇔α= ∈ ]0, 1[
n 2 2 n+1 n+1
:889
1
3582
Ainsi, on est assuré de l’existence d’un α ∈ ]0, 1] tel que fn 1. On conserve désormais
1075
0
ce choix. Pour tout entier n, on a :
e:21
1 1
1+ x si x α
fn (x) = α n
:Non
1
1+ si x > α
n
x.com
1+ α si x α 1
0 fn (x) α n = 1 + = fn (α)
1 n
si x > α
scho
1+
n
1
⇒ fn ∞ = sup |fn | = sup fn = 1 + .
univ.
[0,1] [0,1] n
502 CCINP
1 d (0E , A) 1 ⇒ d (0E , A) = 1.
5
Commentaires 228 Exercice difficile pour CCINP et l’interaction avec l’interrogateur
3840
sera un élément clé de différenciation des candidats.
Question 1 : il s’agit probablement de la question la plus difficile pour les candidats (la
6479
notion de fermé l’étant, surtout en dimension infinie).
Question 2 : le point clé est de procéder par l’absurde (ce que l’interrogateur proposera
55:1
de faire aux candidats n’ayant pas d’idée convenable) et de connaitre ce lemme célèbre :
toute fonction f continue sur un intervalle I, d’intégrale nulle sur I alors f est nulle sur
.20.2
I. L’interrogateur sera très attentif à la réactivité du candidat sur ces deux aides, s’il a
besoin de les donner.
.225
définition générale d’une distance ? Sait-il minorer et majorer des bornes inférieures ?
2
1250
Solution 229
1075
qui est un polynôme en les coefficients de A (i.e. les coordonnées de A dans la base
canonique de Mn (K)) donc f est continue sur Mn (K) . L’ensemble K∗ = K\ {0K } étant
x.com
GLn (K) est dense. Soit A ∈ Mn (K) alors, pour tout k ∈ N∗ , on considère la matrice
1
univ.
Ak = A − In .
k
Espaces vectoriels normés 503
Il est manifeste que la suite (Ak )k∈N∗ converge vers A et, pour tout k ∈ N∗ , on a :
1 n 1 n 1
det (Ak ) = det − In − A = (−1) det In − A = (−1) χA .
k k k
1
Le polynôme χA ne posséde qu’un nombre fini de racines dans K et la suite
k k1
est constituée d’une infinité d’éléments deux à deux distints (puisqu’elle est strictement
1
décroissante). Ainsi, on est assuré qu’il existe un rang N tel que ∀k N, n’est pas
k
racine de χA c’est-à-dire que
1
∀k N, χA = 0 ⇔ det (Ak ) = 0 ⇔ Ak ∈ GLn (K) .
k
Ainsi, la suite (Ak )kN est une suite de GLn (K) qui converge vers A donc GLn (K) est
dense dans Mn (K) .
2. Comme On (R) est inclus dans Mn (R) qui est un espace vectoriel normé de dimension
5
3840
finie, il suffit de montrer que On (R) est un ensemble fermé et borné de Mn (R) .
On (R) est bornée. Soit A ∈ Mn (R) alors, chacune de ces colonnes est de norme
6479
(euclidienne) égale à 1 c’est-à-dire :
n
n
55:1
2
∀j ∈ {1, ..., n} , a2i,j = 1 ⇒ ∀ (s, j) ∈ {1, ..., n} , a2s,j a2i,j = 1
i=1 .20.2 i=1
√
2
⇒ ∀ (s, j) ∈ {1, ..., n} , |as,j | = a2s,j 1 = 1 ⇒ A∞ 1.
.225
On (R) = A ∈ Mn (R) , At A = In = f −1 (In )
2
où f : A ∈ Mn (R) → At A ∈ Mn (R) .
1250
Comme {In } est un ensemble fermé (puisque constitué d’un seul élément !), il suffit de
:889
montrer que f est continue sur Mn (R) pour en déduire que On (R) est un ensemble
fermé.
3582
est linéaire sur Mn (R) qui est un espace vectoriel de dimension finie donc g est continue
e:21
est bilinéaire sur Mn (R) × Mn (R) qui est un espace vectoriel de dimension finie donc
x.com
h est continue sur Mn (R) . Ainsi, sa composée h ◦ g = f est continue sur Mn (R) .
2
Seconde méthode. Pour tout (i, j) ∈ {1, ..., n} , on a :
larvo
n
n
t
At A i,j
= Ai,k A k,j = Ai,k Aj,k .
scho
k=1 k=1
sont des polynômes en les coefficients (coordonnées dans la base canonique de Mn (R))
504 CCINP
5
Commentaires 229 Exercice très classique (il est probable que la question 1 et la pre-
3840
mière question de la 2 ont été traitées en cours ou en exercice durant l’année de Spé).
N’hésitez pas à le retravailler, il vous sera très utile également pour les écrits et les oraux
6479
des autres concours (notamment Centrale-SupElec et Mines-Ponts).
55:1
.20.2
.225
:1652
1250
:889
3582
1075
e:21
:Non
x.com
larvo
scho
univ.
Espaces vectoriels normés 505
12.2 Mines-Telecom
Exercice 230 (Mines-Telecom) On munit E = C 0 ([0, 1] , R) des normes ∞ et 1 défi-
nies par :
1
∀f ∈ E, f ∞ = sup |f | et f 1 = |f | .
[0,1]
0
En outre, on pose :
1
O = {f ∈ E, f (1) > 0} et F = f ∈ E, f (t) dt 0 .
0
5
3840
Solution 230
6479
1. Il suffit d’écrire O comme l’image réciproque d’un ouvert par une fonction continue.
L’application ϕ : f ∈ E → f (0) est linéaire à valeurs dans R et on a :
55:1
∀f ∈ E, |ϕ (f )| = |f (0)| sup |f | = f ∞
[0,1] .20.2
donc ϕ est continue sur E. En outre, ]0, +∞[ est un ouvert de R, on peut affirmer que :
.225
1
:889
ψ : f ∈ E → f (t) dt
3582
1
1
∀f ∈ E, |ψ (f )| = f (t) dt |f (t)| dt = f 1
e:21
0 0
:Non
1 1
∀f ∈ E, |ψ (f )| f 1 = |f (t)| dt sup |f | dt = sup |f | = f ∞ .
x.com
[0,1] [0,1]
0 0
Ainsi, ψ est continue sur (E, ∞ ) et (E, 1 ) . Comme l’ensemble ]−∞, 0] est fermé
larvo
ψ −1 (]−∞, 0]) = {f ∈ E, ψ (f ) 0} = F
univ.
3. On considère la fonction f : t ∈ [0, 1] → 1 qui appartient à O (elle est continue sur [0, 1]
et f (1) = 1 > 0). Pour tout entier n, on considère la fonction fn : t ∈ [0, 1] → 1 − tn qui
appartient à E mais n’appartient pas à O (car fn (1) = 0). Pour tout entier n, on a :
1 t=1
n tn+1 1
f − fn 1 = t dt = = → 0
n+1 t=0 n+1 n→+∞
0
donc la suite (fn )n∈N converge vers f. Ainsi, quelque soit r > 0, la boule B (f, r) n’ap-
partient pas à O (car fn appartient à cette boule pour n assez grand, précisément, si
1 1
< r ⇔ n > − 1). Ainsi, O n’est pas un ouvert de (E, 1 ) .
n+1 r
5
3840
6479
55:1
.20.2
.225
:1652
1250
:889
3582
1075
e:21
:Non
x.com
larvo
scho
univ.
Espaces vectoriels normés 507
2
1. Soit (A, B) ∈ (Mn (R)) . Majorer AB à l’aide de A B .
1
2. On prend A ∈ GLn (R) vérifiant A2 − In < . On considère la suite (Mp )p∈N
n
définie par :
M0 = A et ∀p ∈ N, Mp+1 = 2Mp − Mp AMp
Montrer que la suite (Mp )p∈N converge.
Solution 231
2
1. Soit (A, B) ∈ (Mn (R)) . D’après la formule du produit matriciel, pour tout
2
(i, j) ∈ {1, .., n} , on a les majorations suivantes :
5
3840
n n n
(AB)i,j = A B
i;k k,j |A | |B | A B
6479
i,k k,j
k=1 k=1 k=1
n
55:1
= A B 1 = n A B
k=1 .20.2
⇒ AB = max (AB)i,j n A B .
1i,jn
.225
N (M ) = n M
2
1250
alors N est une norme sur Mn (R) (laissé au soin du lecteur) et, pour tout (U, V ) ∈
2
(Mn (R)) , on a la majoration :
:889
N (U V ) = n U V n (n U V ) = N (U ) N (V ) .
3582
Commençons par une remarque fondamentale. Pour chaque entier p, Mp est un polynôme
en A (par récurrence immédiate sur p) donc Mp commute avec A, ce qui nous permet de
1075
2
∀p ∈ N, Mp+1 = 2Mp − A (Mp ) .
:Non
Posons, pour tout entier p, Vp = AMp alors la suite (Vp )p∈N vérifie la relation de récur-
rence suivante :
x.com
2
V0 = A2 , Vp+1 = 2Vp − (Vp )
(car A commute avec Mp ). Par conséquent, pour tout entier p, on a :
larvo
2 2
N (In − Vp+1 ) = N In − 2Vp + (Vp ) = N (In − Vp )
scho
2
= (N (In − Vp )) .
508 Centrale Math 1
Posons
C = N (In − V0 ) = N In − A2 = n In − A2 < 1
(d’après l’énoncé).
Montrons par récurrence sur p la propriété
p
(Hp ) : « N (In − Vp ) C 2 ».
Initialisation p = 0. Comme
0
N (In − V0 ) = C = C 2
p
5
ce qui démontre (Hp+1 ) et achève la récurrence. Comme C ∈ [0, 1[ , la suite C 2 p∈N
3840
converge vers 0 (comme suite extraite de la suite (C p )p∈N ) donc, d’après le théorème
d’encadrement, on peut affirmer que :
6479
lim N (In − Vp ) = 0 ⇔ lim Vp = In ⇒ Mp = A−1 Vp → A−1 In = A−1 .
55:1
p→+∞ p→+∞ p→+∞
.20.2
En effet, l’application X → A−1 X est une linéaire sur Mn (R) qui est un espace vectoriel
normé de dimension finie donc elle est continue. Au final, on a démontré que la suite
(Mp )p∈N converge vers A−1 .
.225
:165
tion est bien plus difficile. Une idée clé (qui fut la mienne) est d’observer le comportement
2
de cette suite lorsque n = 1 c’est-à-dire d’étudier la suite de nombres un+1 = 2un − a (un )
:889
1
dont 0 et sont les limites éventuelles (points fixes de la fonction associée). Dans ce cas,
a
3582
2 2
vn+1 = 1 − 2aun + (aun ) = 1 − 2 (vn + 1) + (vn + 1) = vn2 .
e:21
2n
vn = (v0 )
x.com
Ce type de démarche est fortement valorisée à l’oral sur une question non standard. Il
scho
∀n ∈ N, un+1 − v K un − v .
5
Montrer que f admet un minimum global en v.
3840
Solution 232
6479
1. Si (un )n converge vers L ∈ RN alors la suite un+1 converge vers L (suite extraite). La
55:1
fonction
f : x ∈ RN → x − ρAx .20.2
est linéaire en dimension finie donc elle y est continue, ce qui assure la continuité de la
.225
fonction
g = f − ρb.
:165
Ainsi, la suite un+1 = g (un ) converge vers g (L) donc, par unicité de la limite, on obtient
2
1250
l’égalité :
÷ρ=0
3582
base orthonormale. Ainsi, il existe une base orthonormée B = (ε1 , .., εN ) de RN formée
de vecteurs propres pour A. Pour tout i ∈ {1, .., N } , on note λi la valeur propre de
e:21
A associée au
vecteur propre εi c’est-à-dire Aεi = λi εi . Pour tout entier n, on note
(n) (n)
x1 , .., xN les coordonnées du vecteur un dans la base B c’est-à-dire
:Non
x.com
N
(n)
un = xi εi .
i=1
larvo
N
v= v i εi .
univ.
i=1
510 Centrale Math 1
5
(n) (n)
3840
un+1 − v = xi − vi (1 − ρλi )
2 2
xi − vi K (ρ)
(∗)
i=1 i=1
6479
n 2
(n)
= K (ρ) xi − vi = K (ρ) un − v .
55:1
i=1
Par définition d’un maximum, on a K (ρ) < 1 si et seulement si pour tout i ∈ {1, .., N } :
2
2 2
⇔ 0 < ρλi < 2 ⇔ 0 < ρ < ⇔ ρ ∈ 0,
:889
λi λi
N
2 2
3582
⇔ ρ∈ 0, = 0,
i=1
λi λN
1075
donc K (ρ) est la plus grande distance entre 1 et ρλ1 ou ρλN (faire un dessin pour s’en
scho
Comme
1
1 − ρλi 0 ⇔ ρ ,
λi
on peut explicitons K (ρ) selon les intervvalles où se situe ρ.
1 − ρλ1 si 0 < ρ 1/λ1
|1 − ρλ1 | =
ρλ1 − 1 si 1/λ1 ρ < 2/λN
1 − ρλN si 0 < ρ 1/λN
|1 − ρλN | =
ρλN − 1 si 1/λN ρ < 2/λN
Pour
éviter
de lourds calculs et de nombreux cas où traiter, les graphes de f1 et fN sur
2 1 2
0, sont de la forme ci-dessus. Le premier dessin correspond au cas où >
λN λ1 λN
1 2
et le second au cas où cas où
λ1 λN
5
y y
3840
6479
55:1
.20.2
x x
.225
(on peut s’en convaincre en traitant tous les cas selon les signes de 1 − ρλi ). La valeur
minimale de K (ρ) s’observe lorsque :
:165
2
1 − ρλ1 = ρλN − 1 ⇔ ρ (λ1 + λ2 ) = 2 ⇔ ρ = .
2
λ1 + λ2
1250
(lorsque les deux courbes se rencontrent après l’inversion de variations donc de signe de
:889
1 − ρλi ).
3582
x= xi εi . On note (b1 , .., bN ) (resp. v1 , .., vN ) les coordonnées de b (resp. v) dans la
i=1
e:21
base B c’est-à-dire
N
N
:Non
b= bi εi (resp. v = vi εi ).
i=1 i=1
x.com
Pour tout x ∈ RN , on a :
larvo
N
N
Ax = xi Aεi = λi x i εi
scho
i=1 i=1
N
N
Av = b⇔ λi v i εi = bi εi ⇔ ∀i ∈ {1, .., N } , λi vi = bi .
univ.
i=1 i=1
512 Centrale Math 1
1
N N N
1 2
2
f (x) = λi (xi ) − bi x i = λi (xi ) − 2λi vi xi
2 i=1 i=1
2 i=1
1 1 1
f (v) = Av | v − b | v = b | v − b | v = − b | v .
2 2 2
N N
1 1 2
= − bi v i = λi (vi ) .
2 i=1 2 i=1
1
N
2 2
f (x) − f (v) = λi (xi ) − 2λi vi xi + λi (vi )
2 i=1
N
1 2
= λi (xi − vi ) 0.
2 i=1
5
3840
0 0
6479
55:1
Commentaires 232 Exercice de difficulté standard à Centrale-SupElec.
Question 1 : elle ne doit pas poser difficulté, sinon il faut impérativement revoir le cours
.20.2
de MPSI concernant les suites un+1 = f (un ) .
Question 2. Une idée naturelle pour traiter la première question est de raisonner avec
.225
une norme générale mais l’inégalité souhaitée est inaccessible. Tout candidat à l’oral doit
penser instantanément au théorème spectral lorsqu’il voit une matrice symétrique (ou un
:165
endomorphisme symétrique) et il doit savoir calculer la norme d’un vecteur dans une base
orthonormée. L’obtention du reste de l’inégalité ne pose pas de difficulté particulière.
2
Pour la majoration K (ρ) < 1, elle est nettement plus subtile et sera en pratique sélective.
1250
trinôme x → ax2 − bx est minimal est x = (a, b, x étant des nombres réels) donc
2 a
ax = b). La méthode suivie dans le corrigé est la transcription de la preuve que vous avez
3582
est différentiable et que v est un point critique de f sera fortement valorisé (par calcul
des dérivées partielles dans la base canonique ou par différentielle abstraite c’est-à-dire en
e:21
2
revenant à la définition originelle des différentielles. Pour tout (x, h) ∈ (Rn ) , on a :
:Non
1
f (x + h) = A (x + h) | x + h − b | x + h .
2
x.com
Par symétrie de A, on a :
donc il est immédiat que df (v) = 0. Par contre, pour justifier que f (v) est une valeur
minimale de f, il sera indispensable d’utiliser le théorème spectral.
Exercice 233 On note An l’ensemble des matrices M de Mn (R), dont le polynôme ca-
ractéristique est scindé à racines simples dans R [X]. On note Bn l’ensemble des matrices
n
M de Mn (R), dont le polynôme caractéristique est (X − mi,i ).
i=1
Solution 233
1. Un ensemble A est un fermé d’un espace vectoriel normé E si, toute suite (an )n∈N de A
qui converge vers L dans E alors L appartient à A.
5
3840
2. Bn fermé. Soit M = (mi,j )1i,jn ∈ Mn (R) alors son polynôme caractéristique χA
est unitaire de degré n donc il s’écrit :
6479
n−1
χM = X n + ck (M ) X k
55:1
k=0
.20.2
où, pour chaque k ∈ {0, .., n − 1} , ck (M ) est un polynôme en les coefficients de M
(coordonnées de M dans la base canonique de Mn (R)) donc la fonction ck : M → ck (M )
.225
n−1
PM = X n + bk (M ) X k
:889
k=0
M ∈ Bn ⇔ χM = PM ⇔ ∀k ∈ {1, .., n − 1} , ck (M ) = bk (M )
n−1
n−1
:Non
−1
⇔ M∈ {A ∈ Mn (R) , (ck − bk ) (A) = 0} = (ck − bk ) ({0})
k=1 k=1
x.com
n−1
−1
⇒ Bn = (ck − bk ) ({0}) .
larvo
k=1
Pour chaque k ∈ {1, .., n − 1} , la fonction ck − bk étant continue sur Mn (R) et {0}
scho
−1
étant un ensemble fermé alors (ck − bk ) ({0})est un ensemble fermé. Les fermés étant
stables par intersection finie, on en déduit que Bn est un ensemble fermé.
univ.
alors
a 0 < a 1 < · · · < an
et on dispose des inégalités suivantes :
(le polynôme χM change de signe à « chaque passage d’une racine » ou bien le signe de
n−j
5
χM (aj ) est celui de (−1) car n − j facteurs non strictement négatifs, les autres étant
3840
strictement positifs).
Réciproquement, supposons qu’il existe s’il existe n + 1 réels tels que a0 < a1 < · · · < an
6479
et que l’on dispose des inégalité suivantes :
55:1
∀j ∈ {0, .., n − 1} , χM (aj ) χM (aj+1 ) < 0.
Ainsi, le polynôme χM admet r1 , r2 , .., rn comme racines. Ces racines sont deux à deux
distinctes car :
:889
tels que :
e:21
c’est-à-dire que, comme l’existence se traduit par une union et les « ∀ » par des inter-
sections (car ils correspondent à des « et »), on a l’égalité ensembliste suivante :
x.com
n−1
An = {M ∈ Mn (R) , χM (aj ) χM (aj+1 ) < 0}
larvo
n−1
−1
= faj ,aj+1 (]−∞, 0[)
univ.
où
∀ (a, b) ∈ R2 , fa,b : M → χM (a) χM (b) p
n−1
n
M → χM (a) = a + ck (M ) ak
k=0
est continue sur Mn (R) puisque c’est un polynôme en les coefficients de M (coordonnées
de M dans la base canonique de Mn (R)). Ainsi, pour tout (a, b) ∈ R2 , la fonction fa,b
est continue sur Mn (R) (comme produit de deux telles fonctions). Comme ]−∞, 0[ est
un ouvert, l’ensemble
−1
(fa,b ) (]−∞, 0[)
est un ouvert de Mn (R) . Les ouverts stables par intersection finie et union quelconque,
on en déduit que An est un ouvert de Mn (R) .
5
3. Notons Tn l’ensemble des matrices triangulaires supérieures de Mn (R) . Il est manifeste
3840
n (n + 1)
que Tn est un espace vectoriel de dimension (de base (Ei,j )1jin où Ei,j
2
6479
sont les matrices de la base canonique) inclus dans Bn (si M ∈ Tn , la matrice XIn − M
n
est triangulaire de coefficients diagonaux (X − mi,i ) donc χM = (X − mi,i )). Ainsi,
55:1
i=1
n (n + 1) .20.2
la dimension maximale recherchée vaut au moins .
2
Supposons qu’il existe un sous-espace vectoriel F de Mn (R) inclus dans Bn avec
.225
n (n + 1)
:165
Notons An (R) l’ensemble des matrices anti-symétriques de Mn (R) (i.e. t A = −A) qui
n (n − 1)
est un espace vectoriel de dimension . Montrons que F ∩ An (R) est non nul.
:889
2
Comme F + An (R) est un sous-espace vectoriel de Mn (R) , on a :
3582
dim (An (R) ∩ F ) = dim (An (R)) + dim (F ) − dim (An (R) + F )
n2
:Non
>n(n+1)/2
n (n − 1) n (n − 1)
> + − n2 = 0
x.com
2 2
c’est-à-dire que
larvo
5
En outre, A est nilpotente car :
3840
n n n 2 n
An = −M 2 = (−1) M 2n = (−1) (M n ) = (−1) 02n = 0n
6479
n
n
⇒ P diag (λi )1in P −1 = 0n ⇔ P diag ((λi ) )1in P −1 = 0n .
55:1
En multipliant par P −1 (à gauche) et par P (à droite), on en déduit, pour tout
i ∈ {1, .., n} , on a les égalités suivantes : .20.2
n
(λi ) = 0 ⇔ λi = 0 ⇒ A = diag (0)1in P −1 = P 0n P −1 = 0n .
.225
Puisque
:165
U | V = Tr t U V
est un produit scalaire sur Mn (R) , on obtient la formule :
2
1250
M | M = Tr t M M = Tr (A) = Tr (0n ) = 0
donc M = 0n , ce qui est absurde.
:889
n (n + 1)
Ainsi, la dimension maximale d’un espace vectoriel inclus dans Bn vaut .
3582
et Mines-Ponts.
Le fait que Bn est fermé est accessible sans aide particulière puisque le raisonnement est
:Non
n
aisée de la continuité de M → χM ou (plus facile) de M → (X − mi,i ) qui est une
larvo
i=1
application directe du cours.
Pour l’étude de An (qui est une question posée également au concours Mines-Ponts), il est
scho
fort probable que l’interrogateur vous propose une ou deux aides dont l’une sera probable-
ment : montrer que P (de degré n) est scindé à racines simples si et seulement s’il existe
univ.
Espaces vectoriels normés 517
Question 3 : Il s’agit d’une question astucieuse mais qui devient à la mode depuis quelques
années donc n’hésitez pas à la retravailler.
5
3840
6479
55:1
.20.2
.225
:1652
1250
:889
3582
1075
e:21
:Non
x.com
larvo
scho
univ.
518 Mines-Ponts
12.4 Mines-Ponts
Exercice 234 (Mines-Ponts) Soit (E, , ) un espace préhilbertien. Montrer que
{(u, v) ∈ E × E, (u, v) est une famille libre} est un ouvert de E 2 .
5
3840
alors on dispose de l’égalité ensembliste :
6479
F = (u, v) ∈ E 2 , f (u, v) = 0 = f −1 ({R\ {0}}) .
55:1
La fonction f est continue sur E 2 (car elle est somme et produit des fonctions | et qui le
sont) et l’ensemble R\ {0} est ouvert donc f −1 (R\ {0}) = F est un ouvert de E 2 . .225
.20.2
y
2
E2 → R
1250
f:
(u, v) → (v u + u v) (v u − u v)
:889
Exercice 235 (Mines-Ponts) Soient (E, ) un espace vectoriel normé de dimension finie
1075
x0 ∈ C et ∀n ∈ N, xn+1 = f (xn ) .
:Non
1. Montrer que la série (xn+1 − xn ) converge puis que f admet une unique point
x.com
n
fixe.
2. On suppose maintenant C compact convexe non vide et f 1-lipschitzienne. Montrer
larvo
Solution 235
1. Puisque f est k-lipschitzienne, on a :
Convergence de la série. Puisque C est stable par f et que x0 ∈ F, on est assuré que
∀n ∈ N, xn ∈ C. Pour tout entier n 1, on a
∀n 1, xn+1 − xn k n x1 − x0 .
Comme la série k n x1 − x0 converge (série géométrique de raison k ∈ [0, 1[), on en
n
5
déduit que la série xn+1 − xn converge. Puisque E est un espace vectoriel normé
3840
n
de dimension finie, on peut affirmer que la série (xn+1 − xn ) converge.
6479
n
Existence d’un point fixe. Comme la série (xn+1 − xn ) converge alors le théorème
55:1
n
sur les séries télescopiques affirme que la suite (xn )n converge. Notons L sa limite.
.20.2
Comme C est un fermé et que la suite (xn )n appartient à C, on peut affirmer que
L ∈ C. La suite extraite (xn+1 )n converge également vers L. Comme f est continue sur
.225
point fixe de f.
Unicité du point fixe. Supposons qu’il existe deux x ∈ C tel que f (x) = x alors on
2
1250
f (x) − f (L) k x − L ⇔ x − L k x − L
⇔ (1 − k) x − L 0 ⇔ x − L 0.
3582
÷(1−k)>0
prouve l’unicité.
2. On fixe un élément a ∈ C et, pour tout entier n, on considère l’application
e:21
:Non
1 1
fn : x ∈ C → a + 1 − f (x)
n n
x.com
Puisque C est convexe et qu’il est stable par f, on peut affirmer que :
larvo
∀x ∈ C, f (x) ∈ C et a ∈ C et
∗ 1 1 1 1
∀n ∈ N , 0, 1 − 0, + 1− =1
scho
n n n n
1 1
univ.
⇒ a+ 1− f (x) ∈ C ⇔ fn (x) ∈ C
n n
520 Mines-Ponts
1
La fonction fn va de C dans C et elle est 1− -lipschitzienne puisque, pour tout
n
(x, y) ∈ C 2 , on a :
1 1
fn (x) − fn (y) = 1− f (x) − f (y) 1 − x − y .
n n
1
Comme 1 − < 1, la question montre qu’il existe un point fixe xn ∈ C de f donc, pour
n
tout entier non nul n, on a l’égalité :
1 1
fn (xn ) = xn ⇔ (∗) : a + 1 − f (xn ) = xn .
n n
5
3840
1 1
a+ 1− f xϕ(n) = xϕ(n) ⇒ f (L) = L
ϕ (n) ϕ (n) n→+∞
→ f (L)
6479
→ L
→ 0 → 1 n→∞ n→∞
n→∞ n→∞
55:1
donc L est un point fixe de f.
.20.2
Commentaires 235 Grand classique des espaces vectoriels normés (même en dimension
infinie, si C est fermé) qui porte le doux nom de « théorème du point fixe ». Par exemple,
.225
les applications contractantes (f bornée par k < 1). La différence avec la MPSI est
1250
que nous n’avons pas, pour l’instant, l’existence du point fixe (l’étude de la fonction
x ∈ R → f (x) − x ∈ R suffit en MPSI). La méthode du corrigé est à connaitre car
:889
elle sert dans un nombre significatif d’autres exercices et il s’agit d’une méthode géné-
rale pour justifier la convergence de suite dans des espaces vectoriels normés (introduire
3582
la série télescopique associée, prouver qu’elle converge absolument, utiliser le lien entre
convergence absolue et converge (valable en dimension finie)).
1075
Question 2 : Cette question sera bien plus discriminante que la précédente car elle possède
plusieurs subtilités : justifier que C est stable par fn , extraction d’une sous-suite conver-
e:21
gente à la suite des points fixes (xn )n et justification que sa limite est point fixe de f.
:Non
Solution 236 Soit M ∈ SLn (R) alors la matrice S = t M M est symétrique à coefficients réels
car :
univ.
t
S = t M t t M = t M M = S.
Espaces vectoriels normés 521
En outre, on a :
det (S) = det t M det (M ) = det (M ) det (M ) = 12 = 1.
D’après le théorème spectral, la matrice S est diagonalisable en base orthonormale c’est-à-dire
qu’il existe une matrice orthogonale P et des réels λ1 , .., λn tels que
S = P diag (λ1 , .., λn ) P −1 ⇒
n
Tr (S) = Tr (diag (λ1 , .., λn )) = λi
i=1
n
det (S) = det (diag (λ1 , .., λn )) = λi .
i=1
5
propre λi alors
3840
SXi = λi Xi ⇒ Xi | SXi = Xi | λi Xi ⇔ t Xi SXi = λi Xi | Xi
6479
2 2 2 2
⇔ t Xi t M M Xi = λi Xi ⇔ t (M Xi ) M Xi = λi Xi ⇔ M Xi = λi Xi
55:1
2
En divisant cette égalité par Xi (ce qui est licite car ce nombre est non nul puisque Xi est
non nul), on obtient : .20.2
2
M Xi
λi = 2 >0
Xi
.225
car M est inversible (puisque son déterminant est vaut 1 = 0) et que Xi est non nul, on est
assuré que M Xi est non nul également.
:165
Comme les nombres (λi )1in sont strictement positifs, l’inégalité arithmético-géométrique
2
fournit l’inégalité :
1250
n 1/n n
1 1/n 1
λi λi ⇔ (det (S)) Tr (S)
:889
i=1
n i=1
n
1
3582
⇔ 11/n Tr t M M ⇔ n f (M ) ,
n ×n>0
1075
cette inégalité étant valable pour toute matrice M ∈ SLn (R) . Or, la matrice In appartient à
SLn (R) et on a :
e:21
f (In ) = Tr t In In = Tr (In ) = n
donc on vient de montrer que :
:Non
min f (M ) = n.
M ∈SLn (R)
x.com
Commentaires 236 Cette question est piégeuse car les candidats peuvent songer à de
nombreuses pistes ... qui s’avèrent sans issue ou extrêment difficile : utiliser le calcul
larvo
différentiel (SLn (R) n’est pas un ouvert !), invoquer la compacité (SLn (R) n’est pas com-
pact !). En fait les espaces vectoriels normés ne servent à rien mais la réduction des endo-
scho
Solution 237
1. Rappelons que F , l’adhérence de F, est l’ensemble des limites de suites de F qui convergent
dans E donc F ⊂ E.
Pour tout n ∈ N, on pose un = 0E . La suite (un )n∈N est à valeurs dans F et converge
vers 0E donc 0E ∈ F .
2
Soient (x, y) ∈ F et (λ, µ) ∈ R2 . Il existe deux suites (xn )n∈N et (yn )n∈N à valeurs
5
3840
dans F et convergeant respectivement vers x et y. La suite (λxn + µyn )n∈N est à valeurs
dans F (car F est un espace vectoriel) et converge vers λx + µy donc λx + µy ∈ F .
6479
Par conséquent, F est bien un sous-espace vectoriel de E.
2. Soit H un hyperplan de E alors, d’après la question précédente, H est un sous-espace
55:1
vectoriel de E qui contient H (si x ∈ H, considérer la suite constante égale à x, elle est
à valeurs dans H et converge vers x). Nous allons distinguer deux cas. .20.2
Premier cas H = H. Toute suite de (xn )n à valeurs dans H qui converge dans E vers
x alors x ∈ H = H donc H est fermé.
.225
E = H ⊕ D = H ⊕ Vect (u) .
2
1250
λ0
que H est un espace vectoriel, on en déduit que u ∈ H. Par conséquent, on dispose de
3582
l’inclusion :
E = H ⊕ Vect (u) ⊂ H + H ⊂ H.
1075
Par conséquent, tout élément de E est la limite d’une suite d’éléments de H donc H est
dense dans E.
e:21
:Non
2 2
inf λ1 x1 + · · · + λn xn , (λ1 , ..., λn ) ∈ Rn , (λ1 ) + · · · + (λn ) = 1 > 0.
univ.
Espaces vectoriels normés 523
Solution 238
1. Munissons Rn de la norme euclidienne
2 2
∀x = (xi )1in ∈ Rn , x2 = (x1 ) + · · · + (xn )
et notons
2 2
S = (λ1 , ..., λn ) ∈ Rn , (λ1 ) + · · · + (λn ) = 1
qui est la boule unité de (Rn , 2 ) . L’ensemble S est borné (par 1). Comme 2 est
continue sur Rn (puisque lipschitzienne d’après √ la seconde inégalité triangulaire ou par
un argument de composée de la fonction t → t et d’une fonction polynomiale) et que
−1
{1} est un fermé de R, on en déduit que 2 ({1}) = S est un ensemble fermé. Puisque
S est un fermé borné d’un esapce vectoriel de dimension finie, il est compact.
L’application
5
R
n
→ E
3840
n
f(x1 ,..,xn ) :
(λ )
i 1in →
λi x i
6479
i=1
est linéaire en dimension finie donc elle est continue et l’application est continue sur E
55:1
(puisque lipschitzienne d’après la seconde inégalité triangulaire, l’argument polynomiale
ne pouvant être invoqué ici), on en déduit que
n .20.2
R
→ R
n
.225
est continue sur R . En particulier, la fonction g(x1 ,..,xn ) étant sur le compact S, elle
n
2
admet un minimum sur S c’est-à-dire qu’il existe µ = (µi )1in ∈ S tel que
1250
n n
⇔ inf λi xi , (λi )1in ∈ Rn , (λi )1in = 1 = µi xi .
3582
2
i=1 i=1
En particulier, si la famille (xi )1in est libre, comme µ = 0Rn (car µ2 = 0), on peut
1075
affirmer que n
n
e:21
µi xi = 0 ⇒ µi xi > 0 ⇔ inf g > 0.
S
i=1 i=1
:Non
n
Réciproquement, supposons que inf g > 0. Soit λ = (λi )1in ∈ Rn tel que λi xi = 0.
x.com
S
i=1
Si λ = 0Rn alors, quitte à diviser l’égalité précédente par λ2 , on peut supposer que
λ2 = 1. Dans ce cas, on peut affirmer que :
larvo
n n
g(x1 , .,xn ) (λ) inf g(x1 ,..,xn ) > 0 ⇒
scho
λi x i > 0 ⇒ λi xi = 0,
S
i=1 i=1
univ.
5
3840
∀λ = (λi )1ip ∈ S,
p p
p
6479
h (x) gx (λ) = λi x i = λi (xi − yi ) + λi yi
i=1 i=1 i=1
55:1
p p
|λi | xi − yi + λi yi N (x − y) + fy (λ)
.20.2
i=1 i=1
1
⇒ ∀λ ∈ S, h (x) − N (x − y) fy (λ)
.225
1250
⇒ ∀x ∈ E p , ∀y ∈ E p , |h (x) − h (y)| N (x − y)
3582
Question 1 : le point crucial de cette question est d’observer que la borne inférieure porte
sur les éléments de la sphère euclidienne et de faire lien avec la compacité. On peut alors
:Non
traiter la question via les fonctions ou utiliser la caractérisation séquentielle des bornes
inférieures (m = inf A si et seulement si ∀a ∈ A, a m et il existe une suite (mn )n
x.com
de A qui converge vers m). La question mélangeant divers outils (algèbre linéaire, bornes
inférieures, etc), il est préférable de traiter séparément chaque implication. La plus simple
étant la réciproque qui n’utilise pas la topologie. La continuité de l’application g(x1 ,..,xn )
larvo
peut être abordée en repassant aux coordonnées (il s’agit de la racine carré d’un polynôme
en (λ1 , .., λn )).
scho
Question 2 : elle est bien plus sélective que la précédente car elle exige de bien com-
prendre les objets manipulés. En voici une autre preuve montrant que le complémentaire
univ.
Espaces vectoriels normés 525
(n) (n)
est fermé (si, pour tout entier n, x(n) = x1 , .., xp sont liés et la suite x(n) converge
(n)
vers x∞ = (x1 , .., xp ) , on peut trouver une combinaison linéaire λ(n) = λi dont
1ip
les coefficients appartiennent à la sphère, puis utiliser la
compacité de la sphère pour ob-
∞ (n)
tenir une valeur d’adhérence λ de de la suite λ . Ensuite utiliser la continuité
n
de
p
h : (λ1 , .., λp , y1 , .., yp ) → λ i yi
i=1
pour affirmer que h λ(n) , x(n) = 0 et comme (λ∞ , x∞ ) est la limite de λϕ(n) , xϕ(n) (ϕ
l’extraction dont est issu λ∞ ), on obtient h (λ∞ , x∞ ) = 0 avec λ∞ est sur la sphère donc
est non nul, ce qui prouve que x∞ est une famille liée.
Exercice
239(Mines-Ponts)
Soient N une norme sur M2 (C) et A ∈ M2 (C) . Étudier la
k 1/k
suite N A .
5
k1
3840
Solution 239 Nous allons distinguer deux cas.
Premier cas A est diagonalisable. Il existe P ∈ GL2 (C) et (λ1 , λ2 ) ∈ C2 telle que
6479
k
λ1 0 −1 k (λ1 ) 0 −1
A=P P ⇒ ∀k ∈ N, A = P k P .
55:1
0 λ2 0 (λ2 )
Considérons les applications ∞ et P sur M2 (C) définie par : .20.2
∀M ∈ M2 (C) , M ∞ = max |Mi,j | et M P = P −1 M P ∞ .
.225
1i,j2
D’après le cours, ∞ est une norme sur M2 (C) . Vérifons rapidement que P est également
:165
une norme.
2
(M2 (C)) , ∀λ ∈ C, M P 0
2
∀ (M, N ) ∈
1250
−1
λM P = P (λM ) P = λ P −1 M P = |λ| P −1 M P = |λ| M
∞ ∞ ∞ P
−1
P (M + N ) P = P −1 M P + P −1 N P
:889
M + N P =
−1 ∞ ∞
P M P + P −1 N P = M + N
P P
3582
∞ ∞
M P = 0 ⇔ P −1 M P ∞ = 0 ⇔ P −1 M P = 0n ⇔ M = P 0n P −1 = 0n .
1075
k k k
∀k 1, Ak P = max |λ1 | , |λ2 | = |λ2 | .
:Non
Comme M2 (C) est un espace vectoriel de dimension finie, les normes N et P sont équivalentes
c’est-à-dire qu’il existe deux réels strictement positifs tels que
x.com
C P N D P ⇒ ∀k ∈ N∗ , C Ak P N Ak D Ak P
En composant cet encadrement par la fonction t → t1/k qui est croissante sur R+ , on en déduit
larvo
Comme lim C 1/k |λ2 | = lim D1/k |λ2 | = |λ2 | , le théorème d’encadrement montre que :
k→+∞ k→+∞
1/k
lim N Ak = |λ2 | = max |λ| .
k→+∞ λ∈Sp(A)
Comme les matrices I2 et N commutent, pour tout entier k, la formule du binôme montre que :
k
5
k k k i k−i
3840
(rI2 + sN ) = (sN + rI2 ) = i (sN ) (rI2 )
i=0
=02 si i2
6479
rk ksrk−1
= rk I2 + ksrk−1 N =
0 rk
55:1
k
r ksrk−1
⇒ Ak = P P −1 .
0 rk .20.2
Avec les notations du premier cas, on a
.225
k
A = max |r|k , k |s| |r|k−1 = k |s| |r|k−1
:165
k−1 k
lim k |s| = +∞ ⇒ ∃k0 , ∀k k0 , k |s| r ⇒ k |s| |r| |r| .
k→+∞ ×|r| k−1
0
:889
k 1/k 1/k 1−1/k ln (k) 1/k 1−1/k
A = k 1/k |s| |r| = exp |s| |r|
P k
1075
→ 1 × 1 × |r| = |r|
k→+∞
e:21
ln (k)
(d’après les croissances comparées → 0). L’inégalité (I) du premier cas permet de
:Non
k k→+∞
conclure avec le théorème d’encadrement que :
x.com
1/k
lim N Ak = |r| .
k→+∞
larvo
Commentaires 239 Pour cet exercice, il est attendu du candidat de traiter des cas suf-
fisamment significatifs (homothéties λI2 , matrices diagonales, triangulaires) pour émettre
une conjecture significative. Ceci sera très fortement apprécié (plutôt que d’attendre l’aide
de l’interrogateur). Bien entendu, il faut alors songer à la réduction pour aborder plus de
cas (les exercices mélant réduction et espaces vectoriels normés sont des grands classiques
des concours Mines-Ponts et Centrale-SupElec). La difficulté est alors la gestion de la
matrice de passage. Il s’agit alors d’un grand classique des espaces vectoriels normés de
dimension finie : comme toutes les normes sont équivalentes,
au lieu de travailler avec la
norme N, il faut travailler avec la norme M → N P −1 M P . L’interrogateur tendra une
perche dans cette direction et il attend du candidat qu’il invoque lui-même l’équivalence
des normes.
5
2. Quelles sont les fonctions de R dans R qui, sur tout segment de R, sont limites
3840
uniformes d’une suite de polynômes ?
6479
Solution 240
1. Soit f : R → R une fonction qui est limite uniforme sur R d’une suite de polynômes
55:1
alors la suite
(Pn )n∈N (Pn+1 − Pn )n∈N converge uniformément vers 0 sur R. Ainsi, la
.20.2
suite sup |Pn+1 − Pn | converge vers 0. En particulier, il existe un rang N tel que
R n
∀n N, sup |Pn+1 − Pn | existe c’est-à-dire que la fonction Pn+1 −Pn est bornée. Comme
.225
R
il s’agit d’un polynôme, il est nécessairement constant (sinon il tend vers ±∞ en +∞,
:165
∀n N, Pn+1 − Pn = cn .
1250
La suite (Pn )nN convergeant uniformément vers f , le théorème sur les séries téles-
:889
copiques montre que la série (Pn+1 − Pn ) = cn converge uniformément sur R
3582
nN nN
donc simplement sur R. En particulier, en l’évaluant en x = 0, on en déduit que la série
1075
+∞
+∞
+∞
∀x ∈ R, (Pn+1 (x) − Pn (x)) = cn ⇔ lim Pn (x) − PN (x) = cn
:Non
n→+∞
n=N n=N n=N
+∞
+∞
x.com
suite de polynômes (Pn )n∈N . Pour chaque entier n, Pn est une fonction continue sur R
528 Mines-Ponts
et la convergence étant uniforme sur tout segment de R, on en déduit que f est continue
sur R.
Réciproquement, soit f : R → R une fonction continue. Pour tout segment [a, b] de R, le
théorème de Weierstrass affirme que f est limite uniforme d’une suite de polynômes.
Ainsi, les fonctions qui sont, sur tout segment de R, limite uniforme d’une suite de
polynômes sont les fonctions continues sur R.
Exercice 241 (Mines-Ponts) Soient E un espace normé de dimension finie, K une partie
compacte d’intérieur non vide de E. Montrer que
5
{u ∈ L (E) , u (K) ⊂ K}
3840
est une partie compacte de L (E).
6479
Solution 241 Notons
S = {u ∈ L (E) , u (K) ⊂ K} .
55:1
L’ensemble S n’est pas vide (il contient IdE : x → x). Comme E est un espace vectoriel de
.20.2
dimension finie, L (E) est aussi un espace vectoriel de dimension finie. Pour montrer que S est
compact, il suffit de montrer qu’il est fermé et borné. Nous allons choisir une norme adaptée à
.225
notre problème.
Fixons une norme sur E et posons :
:165
x∈K
1250
u : x → u (x)
est continue sur E. Puisque K est un compact et non vide, la fonction u est bornée sur K,
1075
x∈K
et il est manifeste que N (u) est positif (comme borne supérieure de nombres positifs).
:Non
N (λu) = sup λu (x) = sup (|λ| u (x)) = |λ| sup u (x) = |λ| N (u) .
x∈K x∈K (∗) x∈K
(∗) si λ = 0, c’est immédiat, sinon l’application t ∈ R → |λ| t est une bijection strictement
larvo
croissante de R sur R.
2
Inégalité triangulaire. Soit (u, v) ∈ (L (E)) . Pour tout x ∈ K, on a :
scho
N (u) + N (v) .
Espaces vectoriels normés 529
Ainsi, u est nul sur E\ {0E } et comme u est linéaire, u (0E ) = 0E donc u = 0L(E) .
L’ensemble K étant compact, il est borné c’est-à-dire qu’il existe un réel positif M tel que :
5
3840
∀x ∈ K, x M ⇒ ∀u ∈ S, ∀x ∈ K, u (x) ∈ K
⇒ ∀x ∈ K, u (x) M
6479
⇒ ∀u ∈ S, N (u) = sup u (x) M.
x∈K
55:1
Par conséquent, l’ensemble S est borné. Soit (un )n∈N une suite de S convergeant vers u ∈ L (E)
c’est-à-dire : .20.2
∀n ∈ N, un ∈ L (E) , un (K) ⊂ K et N (u − un ) → 0.
n→+∞
.225
Soit x ∈ K. Alors :
N, u (x) − un (x) = (u − un ) (x) N (u − un )
:165
∀n ∈ → 0
n→+∞
⇒ lim u (x) − un (x) = 0 ⇒ lim un (x) = u (x) .
2
1250
n→+∞ n→+∞
En outre, pour tout entier n, un (x) ∈ K, la suite (un (x))n converge vers u (x) et comme K
est fermé, on peut affirmer que u (x) ∈ K quelque soit x ∈ K d’où l’inclusion ensembliste
:889
Commentaires 241 Exercice classique du concours Mines-Ponts mais qui n’est pas simple
1075
(la topologie des espaces de fonctions ou d’endomorphismes étant toujours un peu difficile
pour les candidats). Ce qu’attend a minima l’interrogateur est que le candidat donne la
caractérisation des compacts dans les espaces vectoriels normés de dimension finie, voire,
e:21
encore mieux, qu’il traite un cas particulier significatif mais suffisamment simple. Par
:Non
exemple, si E = Rp munit d’une norme , K désigne la boule unité B (0, 1) voici un
exemple de raisonnement séquentiel. Pour tout entier, soit un un endomorphisme de Rp
tel que
x.com
...) alors :
∀n ∈ N, ∀i ∈ {1, .., p} , ei = 1 ⇒ un (ei ) 1.
scho
Chaque suite (un (ei ))n∈N est bornée et appartient à un espace vectoriel normé de dimen-
univ.
530 Mines-Ponts
sion finie, on peut en extraire une sous-suite convergente. Par extraction sucessive (comme
pour la preuve de K1 ×K2 est compact siK1 et K2 sont compacts), on dispose d’une extrac-
tion ϕ tel que, pour tout i ∈ {1, .., p} , uϕ(n) (ei ) n∈N est une suite convergente. Comme
la famille (ei )1ip est une base de Rp et que chaque uϕ(n) est linéaire, pour tout x ∈ Rp ,
la suite uϕ(n) (x) n∈N converge. On note u (x) sa limite. L’application u : x → u (x) est
linéaire (écrire la linéarité de chaque uϕ(n) puis faire tendre n vers +∞) et, pour tout
x ∈ B (0, 1) , u (x) 1 (faire tendre n vers +∞ dans
l’inégalité correspondante pour
uϕ(n) ). Il ne reste plus qu’à justifier que la suite uϕ(n) n converge vers u. Pour cela, il
suffit de justifier que
N (v) = max v (ei )
1ip
est une norme sur L (E) (laissé au lecteur) alors N uϕ(n) − u → 0 (car chaque suite
n→+∞
uϕ(n) (ei ) n converge vers u (ei )).
5
3840
6479
55:1
.20.2
.225
:1652
1250
:889
3582
1075
e:21
:Non
x.com
larvo
scho
univ.
Chapitre 13
13.1 Mines-Telecom
5
3840
2
x
dt
Exercice 242 (Mines-Telecom) Étude de la fonction x → (domaine de définition,
6479
ln t
x
dérivabilité, variations, limites aux bornes du domaine de définition).
55:1
2
x .20.2
dt
Solution 242 Notons G : x → .
ln (t)
.225
x
1
Domaine de définition de G. La fonction f : t → existe et est continue sur
:165
ln (t)
2
Si x ∈ ]0, 1[ alors x2 ∈ ]0, 1[ et la fonction f est continue sur le segment x, x2 . Ainsi, l’intégrale
3582
2
x
f (t) dt = G (x)
1075
x
e:21
existe.
Si x ∈ ]1, +∞[ alors x2 ∈ ]1, +∞[ et la fonction f est continue sur le segment x, x2 . Ainsi,
:Non
Régularité de G. Notons F une primitive de f sur l’intervalle ]0, 1[ alors, pour tout x appar-
tenant à ]0, 1[ , on a :
scho
G (x) = F x2 − F (x) .
univ.
Les fonctions x → x2 et F étant dérivables sur ]0, 1[ , la fonction G l’est aussi (comme somme
532 Mines-Telecom
5
3840
∀t ∈ x, x2 , x t x2 ⇒ ln (x) ln (t) ln x2 = 2 ln (x) .
6479
1
Puisque ln (x) > 0 et que la fonction y → est décroissante sur R∗+ , on en déduit que :
y
55:1
2 2 2
x x x
1 1 1 dt dt dt
∀t ∈ x, x 2
, ⇒ .20.2
2 ln (x) ln (t) ln (x) (∗) 2 ln (x) ln (t) ln (x)
x x x
.225
2 2
x x
1 1 x2 − x x2 − x
⇔ dt G (x) dt ⇔ G (x) .
:165
∼ → +∞
ln (x) x→+∞ ln (x) x→+∞
3582
d’après les croissances comparées, ce qui nous assure que lim G (x) = +∞.
x→+∞
2
x x
1075
que les encadrements obtenus pour la limite en +∞, on est assuré que :
:Non
x − x2 x − x2
G (x)
2 ln (x) ln (x)
x.com
d’après les croissances comparées, ce qui nous assure que lim+ G (x) = 0.
scho
x→0
Limite en 1. On utilise le changement de variable
univ.
s = ln (t) ⇒ t = es et dt = es ds.
Fonction d’une variable réelle 533
La fonction s
e −1 1 1
si s ∈ − , \ {0}
h : s → s 2 2
1 si s = 0.
1 1
est continue sur − , \ {0} et tend vers 1 = h (1) lorsque s tend vers 0 (faire un dévelop-
2 2
1 1
pement limité à l’ordre 1 en 0 par exemple). On note H une de ses primitives sur − ,
2 2
alors :
5
3840
ln(x)
2 2
ln(x) 2
ln(x)
1 ds
G (x) = h (s) + ds = h (s) ds +
6479
s s
ln(x) ln(x) ln(x)
2 ln(x)
55:1
= H (2 ln (x)) − H (ln (x)) + [ln (s)]ln(x)
2 ln (x) .20.2
= H (2 ln (x)) − H (ln (x)) + ln
ln (x)
= H (2 ln (x)) − H (ln (x)) + ln (2) .
.225
Lorsque x tend vers 1 alors ln (x) tend vers 0 donc H (ln (x)) et H (2 ln (x)) tendent vers H (0)
:165
x→1
Remarque : D’après l’étude menée, on peut dire que G est une primitive de la fonction
:889
t−1
t →
ln (t)
3582
t−1 t−1
dt = G (x) − G (ε) ⇒ lim dt = G (x) .
ln (t) ε→0+ ln (t)
e:21
ε ε
x
t−1
:Non
x
t−1
lim dt = lim G = ln (2)
x→1− ln (t) 1
larvo
1
scho
t−1
donc l’intégrale dt converge et vaut ln (2) .
ln (t)
univ.
0
534 Mines-Telecom
5
Indication : Considérer l’ensemble A = {x ∈ [0, 1] , f (x) x} .
3840
Solution 243 La première question utilise une stratégie tout à fait classique. La seconde n’est
6479
pas conventionnelle (pour les candidats à ce concours) donc elle sera discriminante et nécessitera
l’aide de l’interrogateur.
55:1
1. La fonction
1 .20.2
0, → R
2
g:
1
.225
x → f x+ − f (x)
2
:165
1
est continue sur 0, avec
2
2
1250
1 1 1 1
g (0) = f − f (0) , g = f (1) − f = f (0) − f = −g (0) .
2 2 2 2
:889
Ainsi, on a :
3582
1 2
g (0) g = − (g (0)) 0
2
1075
1
donc, d’après le théorème des valeurs intermédiaires, il existe c ∈ 0, tel que :
2
e:21
1
:Non
g (c) = 0 ⇔ f c + = f (c) .
2
x.com
2. L’ensemble A est non vide (car 0 ∈ A puisque f (0) ∈ [0, 1] donc f (0) 0) et majoré
(par 1) donc il possède une borne supérieure. On note α = sup A.
Premier cas α = 0. Pour tout x ∈ [0, 1] , on peut affirmer que x ∈
/ A donc
larvo
Comme f est croissante sur [0, 1] , elle admet une limite droite en tout point s ∈ [0, 1]
univ.
et f (s) lim f. En faisant tendre x vers 0 par valeurs supérieures dans l’inégalité (I1 ) ,
s+
Fonction d’une variable réelle 535
on obtient l’encadrement :
0 f (0) lim
+
f lim+ x = 0 ⇒ f (0) = 0
0 x→0
5
(E) : α − xn α et (I2 ) : f (xn ) xn .
3840
n
1
Puisque = α, l’encadrement (E) montre que lim xn = α. La fonction
6479
lim α −
n→+∞ n n→+∞
f étant croissante sur [0, 1] , elle possède une limite gauche en tout point s ∈ [0, 1] et
55:1
f (s) lim f. En faisant tendre n vers +∞ dans l’inégalité (I2 ) et comme xn α pour
s−
tout entier n, on obtient l’inégalité .20.2
f (α) lim
−
f α ⇒ (F) : f (α) α
α
.225
donc α ∈ A. Comme f est croissante sur [0, 1] , en composant par f l’inégalité (F), on
:165
obtient la minoration :
f (f (α)) f (α)
2
donc f (α) ∈ A (car f laisse stable [0, 1] et α ∈ [0, 1] d’où f (α) ∈ [0, 1]) d’où la majora-
1250
tion :
f (α) sup (A) = α.
:889
Commentaires 243 La première question est très classique (et probablement traitée en
1075
x+a
1
x.com
Ta (f ) : x → f (t)dt
2a
x−a
Solution 244
536 Mines-Telecom
536 Mines-Telecom
4. L’application Ta est-elle surjective ?
4. L’application
Solution 244 Ta est-elle surjective ?
1. Comme
Solution 244 f est continue sur R, elle possède une primitive F qui est de classe C sur R.
1
5
Ta (f ) (x) = f (t) dt = f (t) dt = Ta (f ) (0) .
3840
2a 2a
Ainsi, Ta (f ) est constante. x−a −a
Implication directe. Soit f ∈ E. Si Ta (f ) est constante alors la dérivée de Ta (f )
6479
Ainsi,
est nulle. ) est constante.
D’après
Ta (f le raisonnement pour la réponse à question 1 (et en conservant ses
Implication
notations), on directe.
peut écrire : f ∈ E. Si Ta (f ) est constante alors la dérivée de Ta (f )
Soit
55:1
est nulle. D’après le raisonnement pour la réponse à question 1 (et en conservant ses
notations), on peut écrire : 1
∀x ∈ R, 0 = (Ta (f )) (x) = (F (x + a) − F (x − a))
.20.2
2a
1 1
∀x = ∈ R, 0(f=(x(T+a a) (f ))
− f(x)
(x=− a))(F ⇒ f(x(x++ −=
a)a) F f(x
(x−−a))a) .
.225
2a 2a
1
=
En effectuant le changement (f (x a) − f (x − a)) ⇒ f (x + a) = f (x − a) .
de+variable
:165
2a
En effectuant le changement de variable
2
s=x−a⇔x=s+a
1250
et comme s décrit R
∀slorsque (s décrit
∈ R, f x + a + R, onfpeut
a) = affirmer
(s) ⇔ que =
f (s + 2a) : f (s)
3582
3. donc
Ta ∈ fL est . D’après la question 1, si f ∈ E = C 0 (R, R) alors
(E)2a-périodique.
e:21
, on a :
Pour tout (f, g) ∈ E et pour tout (λ, µ) ∈ R2x+a
x+a
x+a
1 λ µ
∀x ∈ R, Ta (λf + µg) : x → (λf + µg) = f+ g
2a x+a
2a x+a
2a x+a
larvo
a
Réciproquement, soit f ∈ E une fonction 2a-périodique et telle que f = 0. D’après la
−a
question précédente, on peut affirmer que Ta (f ) est constante et cette constante vaut :
a
1
Ta (f ) (0) = f =0
2a
−a
5
fonctions 2a-périodiques dont l’intégrale sur une période vaut 0.
3840
4. L’application Ta ne peut être surjective car Im (Ta ) ⊂ C 1 (R, R) (d’après la question 1).
En effet, la fonction
6479
f : x → |x|
55:1
appartient à E et elle n’est pas de classe C 1 sur R (puisqu’elle n’est pas dérivable en 0)
donc il ne peut exister aucune fonction g ∈ E tel que f = Ta (g) .
.20.2
Commentaires 244 Exercice utilisant des notions classiques et tout à fait standard pour
.225
ce type de concours. Il ne présente pas de difficulté particulière mais, s’il vous en pose,
retravaillez le.
:1652
Exercice 245 (Mines-Telecom) On suppose que f est une fonction continue sur R à va-
1250
Solution 245 On utilise la formule d’addition du cosinus donc, pour tout réel x, on a :
e:21
x
:Non
f (x) = 1+ f (t) (cos (x) cos (t) + sin (x) sin (t)) dt
0
x.com
x x
= 1 + cos (x) f (t) cos (t) dt + sin (x) f (t) sin (t) dt.
larvo
0 0
x x
C : x → f (t) cos (t) dt et S : x → f (t) sin (t) dts
univ.
0 0
538 Mines-Telecom
f cos et f sin .
En particulier, elles sont dérivables de dérivées respectives f cos et f sin . Par conséquent, la
fonction
1 + C cos +S sin = f
est dérivable sur R. En outre, sa dérivée est donnée, pour tout réel x, par :
f (x) = C (x) cos (x) + C cos (x) + S (x) sin (x) + S (x) sin (x)
= f (x) cos (x) cos (x) − C sin (x) + f (x) sin (x) sin (x) + S (x) cos (x)
= f (x) cos2 (x) + sin2 (x) − C (x) sin (x) + S (x) cos (x)
= f (x) − C (x) sin (x) + S (x) cos (x) .
5
f − C sin +S cos = f
3840
est aussi dérivable sur R. Sa dérivée est donnée, pour tout réel x, par :
6479
f (x) = f (x) − C (x) sin (x) − C (x) sin (x) + S (x) cos (x) + S (x) cos (x)
55:1
= f (x) − f (x) cos (x) sin (x) − C (x) cos (x) + f (x) sin (x) cos (x) − S (x) sin (x)
= f (x) − (C (x) cos (x) + S (x) sin (x)) .20.2
En utilisant la définition de C et S, on obtient la formule :
.225
x x
:165
f (x) = f (x) − f (t) cos (t) dt cos (x) − f (t) sin (t) dt sin (x)
2
0 0
1250
x
= f (x) − − f (t) [cos (t) cos (x) + sin (t) sin (x)] dt
:889
0
x
3582
y = y − y + 1 ⇔ (E) : y − y + y = 1.
:Non
Une solution particulière évidente est la fonction yP : t → 1. L’équation homogène associée est
x.com
(EH ) : y − y + y = 0
larvo
√ 2
2
r+ =
r2 − r + 1 = 0, ∆ = (−1) − 4 × 1 = −3 = i 3 ⇒ r = 2√
ou r = 1 − i 3
univ.
−
2
Fonction d’une variable réelle 539
Ainsi, yH est solution de (E) si et seulement s’il existe deux complexes α, β tels que :
yH : t → α exp (r+ t) + β exp (r− t) .
Par conséquent, f étant la somme d’une solution de l’équation homogène (EH ) et de la solution
particulière yP , il existe deux complexes α, β tels que :
f = yP + yH : t → 1 + α exp (r+ t) + β exp (r− t) .
Remarquons ensuite que :
0
f (0) = 1+ f (t) cos (−t) dt = 1,
0
f (0) = f (0) − C (0) sin (0) + S (0) cos (0) = f (0) = 1
donc on en déduit le système linéaire suivant vérifié par (α, β) :
1
α= √
1+α+β =1 α+β =0 β = −α
5
⇔ ⇔ ⇔ i 3 .
3840
αr+ + βr− = 1 αr+ + βr− = 1 α (r+ − r− )− = 1 1
β=− √
i 3
6479
L’expression de f est alors :
1
55:1
f : t → 1 + √ (exp (r+ t) + exp (r− t))
i 3
.20.2
t √ √
exp
2 i 3 i 3
= 1+ √ exp t − exp − t
.225
i 3 2 2
t
:165
exp √ √
2 3 2 t 3
= 1+ √ 2i sin t = 1 + √ exp sin t .
2
i 3 2 3 2 2
1250
Remarque : si f est définie par la formule précédente, on peut vérifier par un calcul direct
:889
Commentaires 245 Ce type d’exercice est posé régulièrement aux concours Mines-Telecom
et Mines-Ponts (tant à l’écrit qu’à l’oral) ainsi qu’à Centrale-SupElec donc il est à tra-
:Non
vailler au moins une fois. Il s’inscrit dans le cadre plus général des éléments propres
(vecteurs propres et valeurs propres) des endomorphismes en dimension infinie (i.e. E =
x.com
C 0 (R, R) et T : f → g avec
x
larvo
g : x → 1 + cos (x − t) f (t) dt
scho
Cet exercice est très discriminant car il nécessite une rigueur importante (logique et dans
les calculs), l’expression des primitives via la formule intégrale ainsi qu’autonomie et ini-
tiative du candidat.
À ne pas douter, l’interaction avec l’interrogateur sera importante pour la plupart des
candidats. Deux points très négatifs de ce sujet sont de ne pas reconnaitre la notion de pri-
x
mitive pour la fonction x → g et / ou de ne pas savoir résoudre correctement l’équation
a
différentielle
y − y + y = 1.
5
3840
6479
55:1
.20.2
.225
:1652
1250
:889
3582
1075
e:21
:Non
x.com
larvo
scho
univ.
Fonction d’une variable réelle 541
2. Si N est d’indice de nilpotence p, montrer que L(N ) est aussi nilpotente d’indice p.
3. Soit N ∈ N . Pour t réel montrer que :
5
3840
exp(L(tN )) = In + tN.
Solution 246
6479
1. On procède par récurrence sur k la propriété
d
55:1
k k−1
(Hk ) : « t → (A (t)) est dérivable sur R et ∀t ∈ R, (A(t))k = kA (t) (A (t)) ».
dt
.20.2
Initialisation k = 1. t → A (t) est de classe sur R et, pour tout t ∈ R, on a :
d
.225
1 d 1−1
(A (t)) = (A (t)) = A (t) = 1 × A (t) (A (t))
dt dt
:165
B:
(X, Y ) → XY
3582
f: k
t → (A (t)) t →
A (t)
sont de classe C 1 sur R. Par conséquent, l’application
e:21
k+1
B (f, g) : t → (A (t))
:Non
k+1
(A (t)) = (B (f, g)) (t) = B (f (t) , g (t)) + B (f (t) , g (t))
dt
k−1 k
kA (t) (A (t)) A (t) + (A (t)) A (t)
larvo
=
k k
= kA (t) (A (t)) + A (t) (A (t)) (car AA = A A)
scho
k
= (k + 1) A (t) (A (t)) ,
univ.
ce qui prouve que N est nilpotente d’indice de nilpotence au plus p. En outre, la matrice
5
HN est inversible. En effet, N étant nilpotente, elle est trigonalisable et possède 0 comme
3840
unique valeur propre. Ainsi, il existe une matrice inversible P telle que
k
6479
0 (∗) 0 (∗)
.. −1 .. −1
P ⇒ ∀k 1, N = P
k
N = P . . P
55:1
(0) 0 (0) 0
.20.2
0 (∗) 1 (∗)
.. −1 .. −1
= P . P et In = P In P −1 ⇒ HN = P . P
.225
(0) 0 (0) 1
:165
1 (∗)
..
⇒ det (HN ) = det . = 1 = 0
2
1250
(0) 1
:889
Supposons que
p−1 p−1
(L (N )) = 0 ⇔ N p−1 (HN ) = 0.
3582
p−1
Comme (HN ) est une matrice inversible, en multipliant (à droite des matrices) l’éga-
p−1
lité précédente par l’inverse de cette matrice (HN ) , on obtient l’égalité N p−1 = 0, ce
1075
p−1
qui est absurde. Par conséquent, (L (N )) = 0 donc L (N ) est nilpotente d’indice de
nilpotence p.
e:21
p
(tN ) = tp N p = tp 0 = 0.
p
D’après la question 2, la matrice L (tN ) est nilpotente et (L (tN )) = 0. On considère la
larvo
+∞
p−1
1 k 1 k
f (t) = exp (L (tN )) = (L (tN )) = (L (tN )) .
k! k!
univ.
k=0 k=0
=0 si kp
Fonction d’une variable réelle 543
est polynômiale ce qui assure son caractère C 1 sur R. Sa dérivée est donnée, pour tout
réel t, par :
p−1
p−1
p−1
d (−1) j+1
(−1)j+1 j−1 j
A (t) = tj N j = jt N = (−1)j+1 N j tj−1 .
dt j=1 j j=1
j j=1
k
D’après la question 1, pour chaque k ∈ {1, .., n} , t → (A (t)) est de classe C 1 sur R,
ce qui prouve que f est de classe C 1 sur R (comme somme d’un nombre fini de telles
fonctions). D’après la question, pour tout réel t, on a :
5
3840
p−1
p−1
1 k−1 1 k−1
f (t) = kA (t) (A (t)) = A (t) k (A (t))
k! k!
k=0 k=1
6479
=0 si k=0
p−1
p−1
1 k−1 1 j
= A (t) (A (t)) = A (t) (A (t))
55:1
(k − 1)! j=k−1 j!
k=1 j=0
=0 si jp
+∞
.20.2
1 j
= A (t) (A (t)) = A (t) f (t)
j!
.225
j=0
En outre, on a f (0) = exp (L (0)) = exp (0) = In donc f est solution du problème de
:165
Cauchy :
y (t) = A (t) y (t)
2
1250
(C) : .
y (0) = In
Comme la fonction t → A (t) est continue sur R (puisqu’elle y est de classe C 1 ), le
:889
théorème de Cauchy montre que le problème (C) possède une unique solution. Montrons
que la fonction
3582
g : t → In + tN
1075
vérifie le problème (C) ce qui démontrera que f = g. Il est immédiat que g (0) = In et,
pour tout réel t, on a
e:21
p−1
p−1
= (−1)j+1 N j tj−1 + (−1)j+1 N j+1 tj
x.com
j=1 j=1
p−1
= −(−1)j N j tj−1 + (−1)j+1 N j+1 tj (somme télescopique)
larvo
j=1
p 1
= N p tp−1 − (−1) N 1 t1−1 = N = g (t) ⇒ g (t) = A (t) g (t) .
(−1)
scho
=0
univ.
544 Centrale Math 1
5
3840
consiste à dériver la fonction
6479
g : t → (exp (−L (tN ))) (In + tN ) .
55:1
g (t) = (exp (−L (tN ))) (In + tN ) + (exp (−L (tN ))) N .20.2
= − (exp (−L (tN ))) (−A (t)) (In + tN ) + (exp (−L (tN ))) N
(exp (−L (tN ))) [−A (t) (In + tN ) + N ] .
.225
Comme
:165
A (t) (In + tN ) = N
2
d’après les calculs du corrigé, on obtient que g = 0 donc g est constante et comme g (0) =
1250
13.3 Mines-Ponts
Exercice 247 (Mines-Ponts) Soit f ∈ C 2 (R+ , R+ ) une fonction majorée sur R+ . On
suppose qu’il existe α > 0 vérifiant :
∀x ∈ R+ , f (x) α2 f (x) .
Solution 247
1. Notons
(E) : ∀x 0, f (x) α2 f (x) et M = sup f.
R+
5
La fonction f étant à valeurs positives, l’inéquation (E) entraine que f est positive
3840
sur R+ donc f est croissante sur R+ . Le théorème de limite monotone entraine alors
l’existence de L = lim f (x) dans R ∪ {+∞} . Soit x > 0. D’après le théorème des
6479
+∞
accroissements finis appliqué entre x et 2x, il existe cx ∈ ]x, 2x[ tel que
55:1
f (2x) − f (x) f (2x) − f (x)
(∗) : f (cx ) = = .20.2 → 0
2x − x x x→+∞
(car le numérateur est borné sur R+ et le dénominateur tend vers 0 en +∞). Comme,
.225
∀x ∈ R+ , cx x et lim x = +∞,
:165
x→+∞
+∞
déduit que f est négative sur R+ c’est-à-dire que f est décroissante sur R+ .
2. Nous avons établi à la question précédente que lim f = 0. On introduit la fonction
1075
+∞
g = f + αf
e:21
g = f + αf α2 f + αf = αg ⇒ g − αg 0.
x.com
En multipliant cette inégalité par e−αx (ce qui est licite car cette quantité est négative),
on obtient l’inéquation
larvo
∀x ∈ R+ , e−αx g (x) − αe−αx g (x) 0 ⇔ e−αx g (x) 0.
scho
Ainsi la fonction
univ.
est croissante sur R+ et tend vers 0 en +∞ (car lim e−αx = lim f = 0 et que la
x→+∞ +∞
fonction f est bornée sur R+ ).donc elle est négative sur R+ c’est-à-dire, pour tout réel
x ∈ R+ , on a les majorations suivantes :
1
e−αx g(x) 0 ⇔ g(x) 0 ⇔ f (x) + αf (x) 0 ⇒ 0 f (x) − f (x) .
×eαx >0 α
→0
Ainsi la fonction h : x → eαx f (x) est décroissante sur R+ , ce qui permet d’écrire :
∀x ∈ R+ , h (x) h (0) ⇔ f (x) f (0)e−αx .
×e−αx >0
5
3840
Commentaires 247 Exercice surprenant au premier abord et donné assez régulièrement
à ce concours. Il ne nécessite que le cours de MPSI sur les fonctions et quelques astuces.
Pour la seconde question, le fait de considérer g = f + αf peut se comprendre avec le
6479
cours de MP. Si on note E l’ensemble des fonctions de classe C ∞ sur R et D : f ∈ E → f
l’endomorphisme de dérivation, on a :
55:1
f − α2 f = D2 − α2 In f = (D − αIn ) (D + αIn ) f .20.2
d’où l’idée de poser g = (D + αIn ) f = f + αf et d’en déduire l’inégalité :
.225
(D − αIn ) g = g − αg = D2 − α2 In f = f − αf 0.
:1652
Exercice 248 (Mines-Ponts) Soit f une fonction de [0, 1] dans R+ dérivable en 0 telle que
1250
n
k
f (0) = 0. Calculer lim f .
n2
:889
n→+∞
k=1
3582
lim
x→0+ x−0 x→0 + x
f (x)
− f (0) ε
e:21
×x>0
Fixons (provisoirement) ε > 0 et considérons le réel αε > 0 fournit par (∗) . Pour tout k ∈
x.com
n n n
1
Comme lim = 0, il existe un rang Nε tel que
scho
n→+∞ n
1
univ.
∀n Nε , αε .
n
Fonction d’une variable réelle 547
5
n
k k
3840
lim f − f (0) = 0.
n→+∞ n2 n2
k=1 k=1
6479
Or, pour tout entier n 1, on a :
55:1
n
n
k f (0) f (0) n (n + 1) f (0) n2 f (0)
2
f (0) = 2
k= × ∼ × = .
n n n2 2 n→+∞ n
.20.2 2 2 2
k=1 k=1
n
n
k f (0) k f (0)
:165
lim 2
f (0) = ⇒ lim f 2
= .
n→+∞ n 2 n→+∞ n 2
k=1 k=1
2
1250
Commentaires
248 Le point clé dans ce type d’exercice est d’approximer le terme géné-
:889
k
ral (ici f ) via un développement limité de f en 0 puis d’étudier si l’approximation
n2
commise est suffisamment précise en étudiant l’écart en la somme exacte et la somme des
3582
k k
f − f (0).
n2 n2
k=1 k=1
e:21
Si l’approximation est assez bonne, la différence tendra vers 0. Pour estimer l’erreur,
on utilisera couramment l’inégalité de Taylor-Lagrange. Comme cela n’est pas possible
:Non
ici, nous sommes obligés d’utiliser la epsilonite (ce qui rend les calculs fastidieux et les
raisonnements plus complexes). Vous pouvez proposer de traiter un cas plus restreint : celui
x.com
où la fonction f est de classe C 2 sur [0, 1]. Si on note M = sup |f | (qui existe car f est
[0,1]
continue sur le segment [0, 1] donc elle y est bornée) alors l’inégalité de Taylor-Lagrange
larvo
M x2 M x2
∀x ∈ [0, 1] , |f (x) − f (0) − xf (0)| ⇔ |f (x) − xf (0)| .
2 2
univ.
548 Mines-Ponts
k
Pour chaque n ∈ N∗ , en choisissant x = avec k ∈ {1, .., n} , on obtient :
n2
2
f k − k f (0) M k .
n 2 n 2 2n 4
Une telle initiative sera appréciée par l’interrogateur et bien valorisée si elle est menée
complètement par le candidat. Bien entendu, l’interrogateur demandera de finaliser dans
le cas général.
5
3840
Exercice 249 (Mines-Ponts) Déterminer les fonctions f : R → R continues telles que :
6479
∀(x, y) ∈ R2 , f (x + y) = f (x) + f (y).
55:1
Solution 249 Notons
(E) : ∀x, y ∈ R, f (x + y) = f (x) + f (y) .20.2
et procédons par analyse-synthèse.
Phase d’analyse. Soit f : R → R une fonction continue solution de (E). En choisissant
.225
donc la suite (un )n0 est arithmétique de raison f (x), ce qui montre que l’égalité :
:Non
Ainsi, la formule f (nx) = nf (x) est valable pour tout n ∈ Z et tout x ∈ R. Étendons la aux
n
scho
Les fonctions f et g : x → xf (1) étant continues sur R et égales sur Q qui est dense dans R,
on en déduit qu’elles sont égales sur R c’est-à-dire que :
Ainsi les seules solutions possibles de (E) sont les fonctions f : x → ax avec a ∈ R.
Phase de synthèse. Soit a ∈ R, la fonction f : x → ax est continue sur R et vérifie :
Commentaires 249 Exercice très classique et probablement traité dans le cours de MPSI.
Ce type d’exercice a tendance à se rarefier aux concours.
5
3840
Exercice 250 (Mines-Ponts) Soit P ∈ R[X]\ {0} tel que ∀x ∈ R, P (x) 0. On pose :
6479
n = deg (P ) et Q = P + P (1) + P (2) + · · · + P (n) .
55:1
Montrer que : ∀x ∈ R, Q(x) 0.
.20.2
Solution 250 Commençons par remarquer que :
.225
n
n
n
Q − Q = P (k+1) − P (k) = P (k+1) − P (k) = P (n+1) − P = −P 0
:165
On considère alors la fonction f : t → Q(t)e−t qui est dérivable sur R et décroissante puisque :
t→+∞
⇔
+∞ ×e−x 0
e:21
Commentaires 250 Il s’agit d’un exercice astucieux mais sans autre difficulté.
:Non
x.com
x) donc elle est de signe fixe et comme f (0) > 0, on peut affirmer que f > 0. En particulier,
550 Mines-Ponts
5
Si x0 f (x0 ) alors, comme f est croisssante, en composant l’inégalité x0 f (x0 ), on obtient :
3840
f (x0 ) f (f (x0 )) = x0
6479
donc x0 = f (x0 ) .
Au final, on vient de montrer que f (x) = x quelque soit le réel x.
55:1
Conclusion. Seule la fonction f : x → x vérifie les conditions de l’énoncé.
.20.2
Commentaires 251 Exercice original pour le concours Mines-Ponts. L’exercice est très
discriminant car il demande plusieurs initiatives et observations de la part du candidat. Le
.225
fait de remarquer la dérivée d’un produit et la stricte monotonie de f seront des éléments
bien valorisés par l’interrogateur, voire même très valorisés si le candidat justifie que
:165
Exercice 252 (Mines-Ponts) Soient f et g deux fonctions de [0, 1] dans [0, 1], continues
et vérifiant f ◦ g = g ◦ f
:889
2. Supposons que ∀x ∈ [0, 1], f (x) > g(x). Montrer que la suite (f n (a))n∈N est crois-
sante (où f n = f ◦ · · · ◦ f si n 1 et f 0 = Id[0,1] ).
1075
n fois
3. Montrer que ∃c ∈ [0, 1] tel que f (c) = g(c)
e:21
Solution 252
:Non
1. On introduit la fonction
h : x → g(x) − x
x.com
h(x0 ) = 0 ⇔ g (x0 ) = x0 .
Fonction d’une variable réelle 551
5
3840
3. Procédons par l’absurde en supposant que, pour tout x ∈ [0, 1] , f (x) = g (x) . La fonction
h=f −g
6479
est continue sur l’intervalle [0, 1] et ne s’y annule pas donc, d’après le théorème des
valeurs intermédiaires, on peut affirmer que h est de signe fixe c’est-à-dire h < 0 sur
55:1
[0, 1] ou h > 0 sur [0, 1] . Comme le problème est symétrique par rapport à f et g, quitte
à échanger f et g (ce qui revient à changer le signe de h), on peut supposer que.20.2
h > 0 sur [0, 1] ⇔ ∀x ∈ [0, 1] , f (x) > g (x) .
.225
est croissante et est majorée par 1 (puisqu’elle est à valeurs dans [0, 1]) donc elle converge.
1250
Notons L sa limite qui appartient à [0, 1]. Pour tout entier n, on a les deux égalités sui-
vantes, la preuve découlant de la définition de un , la seconde découlant de la preuve de
:889
la question précédente :
un+1 = f (un ) et g (un ) = un .
3582
En faisant tendre n vers +∞ dans ces deux égalités, la continuité des fonctions f et g
sur [0, 1] permettent d’affirmer que :
1075
L = f (L)
⇒ f (L) = g (L) ,
e:21
L = g (L)
ce qui est absurde. Par conséquent, il existe c ∈ [0, 1] tel que f (c) = g (c) .
:Non
x.com
Question 1 : Question très classique et élémentaire (le paradigme pour s’avoir si une
équation f (x) = g (x) admet une solution est d’étudier la fonction f − g).
univ.
552 Mines-Ponts
Question 2 : Le point clé à cette question est de voir que la suite proposée est récurrente
de relation un+1 = f (un ) . Si le candidat l’observe seul et s’il songe lui-même à une
récurrence, cela sera valorisé par l’interrogateur.
Question 3 : Il s’agit de la question la plus ouverte et la plus difficile de l’exercice. Il
distinguera les bons candidats aptes à la rigueur et à l’esprit d’initiative.(songer à un
raisonnement par l’absurde, à faire une disjonction de cas ou utiliser la symétrie pour
n’étudier qu’un seul cas)
5
3840
6479
55:1
.20.2
.225
:1652
1250
:889
3582
1075
e:21
:Non
x.com
larvo
scho
univ.
Chapitre 14
Équations différentielles
14.1 CCINP
5
3840
Exercice 253 (CCINP) On note F l’ensemble des fonctions de classe C 2 , ne s’annulant
pas, et telles que :
6479
(F) : ∀x, y ∈ R, f (x + y) + f (x − y) = 2f (x) f (y) .
55:1
1. Soit f ∈ F . Montrer que f vérifie une équation différentielle (E) : y + ky = 0.
2. Déterminer les solutions de l’équation (E). .20.2
3. Déterminer F .
.225
Solution 253
:165
√
r2 + k = 0 ⇔ r2 = −k ⇔ r = ± −k.
:Non
−k
f : x → αex + βe−x −k
.
Deuxième cas k = 0. L’équation r2 = 0 admet une unique solution r = 0 donc il existe
larvo
r2 + k = 0 ⇔ r2 = −k = i2 k ⇔ r = ±i k.
554 CCINP
5
3840
Ayant les conditions initiales f (0) = 1, f (0) = 0, on peut déterminer les valeurs de
(α, β) correspondants aux différentes formes possibles de f.
6479
Premier cas k < 0 : Il existe (α, β) tel que :
55:1
√ √
f : x → αe x −k
+ βe −x −k
⇒
f (0) = 1
⇔ √ α + β√ =1
f (0) = 0 α −k − β −k = 0
.20.2
α + β√= 1 1 √
⇔ ⇔ α = β = ⇒ f : x → ch x −k .
α = β ( ÷ −k = 0) 2
.225
f (0) = 1 α+β =1 α=0
f : x → αx + β ⇒ ⇔ ⇔ ⇒ f : x → 1.
2
√ √
f : x → αe ix −k
+ βe −ix −k
⇒
f (0) = 1
⇔ √ α+β = √1
f (0) = 0
3582
iα −k − iβ −k = 0
√
α + β√ =1 1
⇔ ⇔ α = β = ⇒ f : x → cos x −k .
1075
α = β ( ÷ i −k = 0) 2
Phase de synthèse. La fonction f : x → 1 vérifie manifestement (F) . Soit A ∈ R∗+ ,
e:21
⇒ ch (a + b) + ch (a − b) = 2 ch (a) ch (b) ,
Équations différentielles 555
Commentaires 253 La première question est assez astucieuse : dériver par rapport à
une variable puis lui attribuer une valeur convenable. Il ne faut guère s’inquiéter de ne pas
trouver la réponse à la première question car celle-ci est donnée donc on peut l’utiliser pour
répondre aux questions suivantes. Il arrive trop fréquemment que des candidats passent un
temps important de la préparation à y répondre alors que le temps est compté et il faut
être pragmatique.
La deuxième question est une application directe du cours. Par contre, l’interrogateur sera
vigilant sur la rigueur du candidat (distinction selon le signe de k en priorité ou, à minima,
invoquer le signe de k pour proposer des solutions : sin ou cos ou sous forme exponentielles
réelles).
La troisième question teste la rigueur du candidat (et non la dextérité en calcul de celui-
5
ci).
3840
Bien que d’aspect élémentaire (il ne nécessite que des connaissances de MPSI), ce sujet
s’avère en pratique très discriminant en raison des nombreux chausses-trappes pour les
6479
candidats non (ou peu) rigoureux.
55:1
Exercice 254 (CCINP) Résoudre le système différentiel suivant par résolution matricielle
.20.2
(diagonalisation) :
x = 3x − 4y − e−t
.
.225
y = x − 2y
:165
x 3 −4 −e
1250
X= ,A= et B = .
y 1 −2 0
:889
X − 3 4
χA = det (XI − A) = = X 2 − X − 2 = (X + 1) (X − 2) .
−1 X + 2
1075
4 −4 1
E−1 (A) = ker (A + I) = = Vect (∗)
:Non
1 −1 1
1 −4 4
x.com
On conclut en remarquant que chaque espace propre de A est de dimension 1 (puisque A possède
deux valeurs propres distinctes et elle est de taille 2 ou bien que, puisque A est diagonalisable
dim (E−1 (A)) = m−1 ).
(∗) On note (e1 , e2 ) la base canonique de R2 , a l’endomorphisme associé à A − 2I dans la base
(e1 , e2 ) et C1 , C2 les colonnes de A − 2I. Comme :
On conclut en remarquant que chaque espace propre de A est de dimension 1 (puisque A possède
deux valeurs propres distinctes et elle est de taille 2 ou bien que, puisque A est diagonalisable
dim (E2 (A)) = m2 ).
Si on note
1 4 −1 0
P = ∈ GL2 (R) et D =
1 1 0 2
alors on a :
5
3840
A = P DP −1 ⇒ (E) : X = P DP −1 X + B ⇔−1 P −1 X = DP −1 X + P −1 B.
×P
6479
On note ensuite et :
55:1
1 4 1
− −t e−t
y1 3 3 −e 3
.20.2
−1
Y =P X= −1
et C = P B = 1 =
y2 1 0 1 −t
− − e
3 3 3
.225
1
P −1 = t
2
Com (P )).
1250
det (P )
1
y1 = −y1 + e−t
(U ) :
3582
3
Y = DY + C ⇔ 1 .
y2 = 2y2 − e−t
(V) :
1075
3
e:21
Résolution de (U ) . L’équation homogène associée est y = −y dont les solutions sont les
fonctions
:Non
yH : t → αe−t avec α ∈ R.
Recherchons une solution particulière sous la forme yP : t → α (t) e−t alors :
x.com
1 1 1
yP = −yP + e−t ⇔ α (t) e−t − α (t) e−t = −α (t) e−t + e−t ⇔ α (t) = .
larvo
3 3 3
t
Ainsi, α : t → convient et les solutions de (U) sont les fonctions de la forme
scho
3
t
univ.
y1 = yH + yP : t → αe−t + e−t , α ∈ R.
3
Équations différentielles 557
Résolution de (V) . L’équation homogène associée est y = 2y dont les solutions sont les
fonctions
yH : t → βe2t avec β ∈ R.
Recherchons une solution particulière sous la forme yP : t → β (t) e2t alors :
1 1 e−3t
yP = 2yP − e−t ⇔ β (t) e2t + 2β (t) e2t = 2β (t) e2t − e−t ⇔ β (t) = − .
3 3 3
e−3t
Ainsi, β : t → convient et les solutions de (U) sont les fonctions de la forme
9
e−t
y1 = yH + yP : t → βe2t + , β ∈ R.
9
Conclusion : les solutions de (E) sont les fonctions :
4 −t 1 −t
αe−t + t e−t e + te + αe−t + 4βe2t
1 4 9 3
3 −t
5
X = PY = =
3840
1 1 2t e 1 −t 1 −t −t 2t
βe + e + te + αe + βe
9 9 3
6479
donc les solutions de (S) sont les fonctions :
55:1
4 −t 1 −t
−t 2t
x = 9 e + 3 te + αe + 4βe
.20.2
1 −t 1 −t , (α, β) ∈ R2 .
−t 2t
y = e + te + αe + βe
9 3
.225
:165
Commentaires 254 Exercice très classique. Il est attendu du candidat une autonomie
certaine, à la fois dans la stratégie à suivre, et aussi dans la gestion suffisamment optimisé
2
1250
des calculs (sous peine de se noyer sous une floppée de calculs induisant probablement une
belle collection d’erreurs de calculs ou d’étourderies). Pour la solution particulière, il est
:889
tout à fait envisageable de suivre la méthode générale de variations des constantes. Encore
faut-il que le candidat se rappelle de la méthode (qui n’est différente de celle de la dimension
3582
1 vue en MPSI).
1075
1
1. Résoudre sur R∗+ l’équation différentielle (E) : y + y = .
x
:Non
+∞
e−tx
2. Montrer que F : x → dt est définie sur R∗+ et est solution sur R∗+ de (E) .
x.com
1 + t2
0
3. Prouver que F est l’unique solution de (E) possédant une limite finie en +∞.
larvo
Solution 255
scho
1. Il s’agit d’une équation différentielle linéaire du second ordre donc toute solution est la
somme d’une solution de l’équation homogène et d’une solution particulière.
univ.
sont sin et cos . La fonction cos est non nulle (cos (0) = 1 = 0) et sin n’est pas colinéaire
à cos (car elle est impaire alors que cos est paire) donc la famille (sin, cos) est libre.
Or, d’après le théorème de structure, l’espace des solutions de (E0 ) est de dimension
2 (car les fonctions x → 0 (fonction coefficient devant y ), x → 1 (fonction coefficient
1
devant y) et x → sont continues sur l’intervalle [0, +∞[) donc (sin, cos) en est une
x
base c’est-à-dire y est solution de (E0 ) si et seulement s’il existe (α, β) ∈ R2 tel que
y = α sin +β cos .
Détermination d’une solution particulière. On utilise la méthode de variation des
constantes (adaptée au cas des équations scalaires linéaire d’ordre 2). D’après le cours, il
existe deux fonctions λ, µ telle que yP = λ sin +µ cos soit solution de (E). Ces fonctions
vérifie le système suivant :
λ (x) sin (x) + µ (x) cos (x) = 0 sin (x) cos (x) λ (x) 0
1 ⇔ =
λ (x) sin (x) + µ (x) cos (x) = cos (x) − sin (x) µ (x) 1/x
x
5
sin (x) cos (x)
La matrice W = est inversible (car det (W ) = −1 = 0) d’inverse
3840
cos (x) − sin (x)
6479
−1 1 t − sin (x) − cos (x)
W = Com (W ) = − ,
det (W ) − cos (x) sin (x)
55:1
ce qui nous permet d’écrire :
.20.2
cos (x)
.225
λ (x) 0 x
= W −1 = − sin (x) .
µ (x) 1/x −
:165
x
2
1250
x x
cos (t) sin (t)
Les fonctions λ : x → dt et µ : x → dt conviennent
t t
:889
1 1
Par conséquent, les solutions de (E) sont les fonctions
3582
x x
cos (t) sin (t)
y : x → α sin (x) + β cos (x) + cos (x) dt + sin (x) dt
1075
t t
1 1
x
e:21
1
x
cos (x − t)
x.com
2. On considère la fonction
scho
R∗+ × R+ → R
g: e−tx .
univ.
(x, t) →
1 + t2
Équations différentielles 559
Pour chaque t ∈ R+ , la fonction x → g (x, t) est de classe C 2 sur R∗+ . Pour chaque
x ∈ R∗+ , les fonctions
Pour chaque k ∈ {0, 1, 2} , la fonction ϕk,a est continue sur [0, +∞[ et on dispose de la
domination suivante quand t → +∞ :
ϕk,a (t) = o e−at/2 car eat/2 ϕk,a (t) = tk e−at/2 → 0
t→+∞ t→+∞
5
(d’après les croissances comparées). La fonction t → e−at/2 étant intégrable sur R+ ,
3840
on peut affirmer que ϕk,a est intégrable sur R+ . D’après le théorème de dérivation des
intégrales à paramètre, la fonction
6479
+∞
55:1
x → g (x, t) dt = F (x)
0
.20.2
est de classe C 2 sur R∗+ et, pour tout x > 0, on a :
.225
+∞
+∞ −xt t→+∞
∂2g −xt e 1
F (x) + F (x) = (x, t) + g (x, t) dt = e dt = −
:165
2
= .
∂x x t=0 x
0 0
2
1250
3. Pour montrer que lim F (x) existe, on utilise le théorème de convergence dominée. On
x→+∞
conserve les notations introduites à la réponse de la question précédente. Pour chaque
:889
0 si t > 0
lim g (x, t) = = h (t) .
x→+∞ 1 si t = 0
1075
+∞
+∞
0 0
Soit G une solution sur de (E) possédant une limite finie en +∞. La fonction
R∗+
scho
En outre, K possède une limite en +∞ que l’on note L. Pour tout entier n, on pose :
π π
pn = 2πn, qn = (2n + 1) π, rn = 2nπ + , sn = (2n + 1) π + .
2 2
Puisque les suites (pn )n , (qn )n , (rn )n et (sn )n tendent vers +∞ quand n tend vers +∞,
on a :
En faisant tendre n vers +∞ dans les 4 égalités précédentes, on obtient les égalités
suivantes :
5
3840
L=β
L = −β β = −β
⇒ ⇔ α = β = 0 ⇒ K = 0 ⇔ F = G,
6479
L = α α = −α
L = −β
55:1
ce qui prouve l’unicité souhaitée.
.20.2
Commentaires 255 Exercice tout à fait adapté à CCINP, testant de nombreuses notions
.225
perficielle. L’interrogateur sera très exigeant sur les difficultés largement reconnues des
candidats : justification convenable de l’intégrabilité (continuité, théorème de comparaison,
2
1250
La première question est scindée en une question très élémentaire (la résolution de l’équa-
3582
tion homogène, qui ne doit poser aucune difficulté à un candidat CCINP) et une question
sélective (la recherche d’une solution particulière). En pratique, les candidats connais-
sant la méthode de variations de la constante pour les équations du second ordre (y +
1075
a (t) y + b (t) y = f ) trouvent essentiellement une solution globalement correcte. Pour les
autres, soit ils n’ont aucune idée ou bien ils miment très maladroitement la variation de
e:21
dans votre cours (en étant pragmatique, ne travailler que celle du corrigé) car ce type de
questions intervient relativement souvent dans tous les concours.
x.com
pas le cas, retravailler le théorème associé, qui est utilisé très fréquemment à l’oral) et la
seconde différentielles
Équations (unicité de la solution ayant une limite finie en +∞) est réservée aux meilleurs 561
scho
candidats car elle demande à la fois autonomie, initiative et bonne analyse logique du
contexte. Ne travailler cette dernière question qui si vous avez été à l’aise avec les ques-
univ.
tions précédentes.
tions précédentes.
Exercice 256 (CCINP) On se donne l’équation différentielle
5
Pour tout réel x, on a : 2
4x P (x) − 8xP (x) + 9P (x) = x2 + 1
3840
2
⇔ 4x2 (2a)P− (x)
8x (2ax
= 2ax ++
b) b,
+P 9 ax
(x) + 2a+⇒c = x2 + 1
= bx
6479
4x2 P (x) − 8xP (x)
+a9P 1 = x2 + 1
= (x)
1
⇔ ax 2 2
+ 1+⇔ =20+ bx⇒+Pc(x) 2
⇔ 4x+2bx + 9c
(2a) −= 8xx(2ax + 9 bax
b) == 1 9.
x2x+ +
55:1
c = 1/9
a=1 1
⇔ ax 2
+ bx + 9c = x 2
+ 1 ⇔ b = 2, ⇒ Psolution
0 toute 2 .20.2
+ la . somme d’une
(x) = xest
2. L’équation différentielle (E) étant linéaire d’ordre 9
solution particulière (en l’occurence la fonction c =polynôme
1/9 de la question précédente) et
.225
2
texte. En remplaçant x par (E0 )e:t 4xdans (x) − 8xy (E
y l’équation (x)
0) + , on
9y obtient
(x) = 0.:
t t
:889
∀t = ∈ R, 1 z (t) t y (x) » t
t = « =+ y eetty ⇒ t t
tz (t) =t e y t e ,9
8e
y e − 9y e e = 3e y e − y et
4 4
z (t) = et y et + et et y et = e2t y et + et y et
:Non
9 9
= 3z 1 (t)t − 4 zt (t) ⇒ (F): z (t) − 3z (t) + z (t) = 90.
= 8e y e − 9y et + et y et = 3et y4 et − y et
x.com
4 4
L’équation différentielle (F) est9 linéaire homogène d’ordre 2 à coefficients
9 constants. Son
= 3z est
équation caractéristique (t) :− z (t) ⇒ (F) : z (t) − 3z (t) + z (t) = 0.
4 4
larvo
2
r2 − 3r + = 0, ∆ = (−3) − 4 × = 0 ⇒ r = .
4 4 2
562 CCINP
Cette équation n’ayant qu’une seule solution, les solutions de (F) sont les fonctions
z : t → (αt + β) e3t/2 avec (α, β) ∈ R2 . Par conséquent, pour tout réel t, on a :
3/2
y et = z (t) = (αt + β) e3t/2 = (αt + β) et .
Pour tout réel x > 0, il existe t ∈ R tel que
x = et ⇔ t = ln (x) ,
on en déduit, pour tout x ∈ R∗+ , la formule :
3/2
y (x) = y et = (αt + β) et = (α ln (x) + β) x3/2 .
Au final, les solutions de (E) sur R∗+ sont les fonctions :
1
y : x → x2 + + (α ln (x) + β) x3/2 , (α, β) ∈ R2 .
9
3. On conserve les notations introduites lors de résolution de la question précédente. Il suffit
de résoudre (E0 ) sur R∗− . Pour tout réel x < 0, −x > 0 donc il existe un réel t tel que
5
3840
−x = et ⇔ t = ln (−x) .
6479
En remplaçant x par −et dans l’équation (E0 ) , on obtient :
∀t ∈ R, 4e2t y −et + 8et y −et + 9y −et = 0.
55:1
On considère alors la fonction w définie sur R par : .20.2
∀t ∈ R, w (t) = « y (x) » = y −et ⇒ z (t) = −et y −et ,
.225
=
4 4
9 9
2
= 3z (t) − z (t) ⇒ (F) : z (t) − 3z (t) + z (t) = 0.
1250
4 4
Par conséquent, il existe (γ, δ) ∈ R2 . pour tout réel t, on a :
:889
3/2
y −et = z (t) = (γt + δ) e3t/2 = (γt + δ) et .
3582
x = −et ⇔ t = ln (−x) ,
on en déduit que, pour tout x ∈ R∗− , on a :
e:21
3/2 3/2
y (x) = y et = (γt + δ) et = (γ ln (−x) + δ) (−x) .
:Non
1
2 3/2
si x > 0
x + 9 + (α ln (x) + β) x
larvo
y : x → 1
2 3/2
si x < 0
x + + (γ ln (−x) + δ) (−x)
9
scho
où (α, β, γ, δ) ∈ R4 .
univ.
Équations différentielles 563
Commentaires 256 Exercice couvrant une part très faible du programme des deux an-
nées (chapitre équation différentielle de MPSI !). Cela peut arriver sur presque tous les
thèmes, c’est très désagréable mais il vous faudra vous en accommoder si cela vous arrive.
La première question est élémentaire.
La seconde question peut s’avérer être un mur infranchissable par une part significative des
candidats puisqu’il faut savoir poser un changement de variable dans une équation diffé-
rentielle (ce n’est pas strictement au programme). Il s’agit de changer non pas de variable
mais de fonctions.
Si vous bloquez sur la plupart des qestions de l’exercice libre, concentrez-vous sur l’exer-
cice de la banque. Il vous faudra alors le rédiger convenable (faire peu mais très bien) et
l’exposer succinctement (mais rigoureusement) afin de rattraper du temps pour que l’inter-
rogateur puisse vous aider à démarrer la deuxième question de l’exercice tout en récupérant
le maximum de points sur l’exercice de la banque et la première question.
5
3840
1. Montrer si y est une solution de la forme y (x) = an xn , alors les an vérifient :
n=0
6479
an
∀n ∈ N, an+2 = − .
n+1
55:1
y (0) = 0
2. Déterminer la solution de (E) vérifiant et l’exprimer grâce aux fonc-
.20.2
y (0) = 1
tions usuelles.
.225
3. Montrer que toutes les solutions de (E) sont développables en série entière.
:165
Solution 257
1. On suppose que le rayon de convergence R de la série an xn est strictement positif.
2
1250
n0
On peut dériver terme à terme sa somme sur l’intervalle ouvert de convergence ]−R, R[ .
Ainsi, pour tout x ∈ ]−R, R[ , on a :
:889
+∞
+∞
+∞
3582
+∞
+∞
y (x) = n (n − 1) an xn−2 = (k + 2) (k + 1) ak+2 xk .
k=n−2
e:21
n=0 k=0
=0 si n∈{0,1}
:Non
(n + 2) (n + 1) an+2 xn + nan xn + 2 a n xn = 0
n=0 n=0 n=0
+∞
larvo
+∞
⇔ ((n + 2) (n + 1) an+2 + (n + 2) an ) xn = 0.
univ.
n=0
564 CCINP
Par unicité du développement en série entière, on en déduit pour tout entier n que :
an
(n + 2) (n + 1) an+2 + (n + 2) an = 0 ⇔ an+2 = − .
÷(n+2)=0 n+1
2. On note y1 cette solution. Supposons qu’elle soit développable en série entière avec un
rayon de convergence non nul. D’après la question précédente, la relation de récurrence
vérifiée par son développement en série entière incrémente les indices de 2 à chaque
étape. Pour cela, on introduit les deux suites u et v définies par :
∀n ∈ N, un = a2n et vn = a2n+1 .
5
3840
Une récurrence immédiate montre, pour tout n 1, que :
n−1 n n
6479
1 (−1) (−1)
un = u0 − = u0 = u0
2k + 1 1 × 3 × · · · × (2n − 1) (2n)!
k=0
55:1
2 × 4 × · · · × 2n
n n
(−1) 2n n! (−1) 2n n!
= u0 ⇒ a2n = a0 =0 .20.2
(2n)! (2n)!
n−1
1
(−1)
n
(−1)
n
.225
vn = v0 − = v0 = v0 n
2k + 2 2 × 4 × · · · × (2n) 2 n!
k=0
:165
n n
(−1) (−1)
⇔ a2n+1 = a1 = n .
2n n! 2 n!
2
1250
y1 : x → x .
n=0
2n n!
3582
(−1)n
La série entière x2n+1 a un rayon de convergence infinie (par le critère de
2n n!
1075
n0
d’Alembert par exemple) donc l’hypothèse R > 0 est valide. On peut alors affirmer que
sa somme est bien solution de (E) et que
e:21
+∞
n 2
1 −x2 x
y1 : x → x = x exp − .
larvo
n=0
n! 2 2
scho
n=0
Équations différentielles 565
(−1)n 2n n!
La série entière x2n a un rayon de convergence infinie (par le critère de
(2n)!
n0
d’Alembert par exemple) donc l’hypothèse R > 0 est valide. On peut alors affirmer que
sa somme est bien solution de (E) et que
5
forment un espace vectoriel de dimension 2. Comme y1 et y2 appartiennent à E, que y1
3840
n’est pas nulle (car y1 (0) = 1 = 0) et que y2 n’est pas colinéaire à y1 (car y2 (0) = 1 et
y1 (0) = 0), elles forment une famille libre de E donc il s’agit d’une base de E. Autrement
6479
dit, une fonction y est solution de (E) si et seulement s’il existe deux réels α, β tels que :
2
55:1
+∞
n
x (−1) 2n n! 2n
y = αy1 + βy2 : x → αx exp − +β x .
2 n=0
(2n)! .225
.20.2
Commentaires 257 Exercice très classique, sans difficulté particulière et avec la pro-
gressivité convenable pour le concours CCINP. Comme la réponse à la première question
:165
est donnée par l’énoncé, pensez à ne passer pas 30 mn à essayer de répondre à la première
question ! (ce qui arrive parfois à l’oral). Si au bout de 10 mn, vous n’avez pas de piste
2
1250
currentes justes, valeur convenable de la somme). Sur les questions classiques, un nombre
significatif de candidats baclent leurs réponses (« c’est facile » ou « je l’ai souvent fais
1075
» ou « j’ai l’habitude, je gagne du temps », etc). De tels comportements sont peu appré-
ciés à l’oral. Lors d’oral d’admission à de Grandes Ecoles d’ingénieurs, c’est la qualité de
e:21
votre travail et de votre argumentation du jour qui sont évaluées, pas le classicisme ou la
difficulté supposée d’une question, encore moins le fait que vous ayez déjà abordé durant
:Non
l’année.
La troisième question nécessite un peu de recul du candidat (distinction de la parité des in-
x.com
14.2 Mines-Telecom
Exercice 258 (Mines-Telecom) Montrer que les solutions du système
x = −y + z
y = 2x − y − z
z = −2x + y + z
sont périodiques.
5
(S) : y = 2x − y − z ⇔ (T ) : X = AX.
3840
z = −2x + y + z
6479
Déterminons le polynôme caractéristique de la matrice A.
X 1 −1 X 1 −1 X 2 −1
55:1
χA (X) = −2 X + 1 1 = −2 X + 1 1 = −2 X 1
2 L ←L +L C ←C −C
−1 X − 1 3 3 2 0 X X 2 2 3 .20.2 0 0 X
X 2
= X = X X 2 + 4 = X (X + 2i) (X − 2i)
−2 X
.225
χA est scindé à racines simples dans C donc A est diagonalisable dans M3 (C) . En outre, ses
:165
valeurs propres forment l’ensemble {0, 2i, −2i} et il existe une matrice P ∈ GL3 (C) telle que :
2
1250
−1
∃C ∈ M3,1 (C) , X (t) = eAt C = etP DP C = P etD P −1 C
P diag et0 , e2it , e−2it P −1 C = P diag 1, e2it , e−2it P −1 C.
1075
Les fonctions t → e2it et t → e−2it étant 2π-périodiques, on en déduit que la fonction t → X (t)
e:21
l’est aussi, ce qui assure la périodicité de x, y et z (qui sont les fonctions composantes de X).
:Non
par un candidat ayant une maitrise suffisante de son cours de MP concernant les équa-
tions différentielles linéaires ainsi que d’une maitrise minimale des calculs de déterminant.
Comme l’énoncé ne demande pas les valeurs des solutions mais uniquement des qualités
larvo
sur celles-ci, le candidat peut se concentrer sur les conditions à vérifier pour les obtenir.
Par exemple, il ne faut pas effectuer la réduction de A qui alourdit considérablement le
scho
les limites en ±∞ des solutions, les valeurs des solutions appartiennent à un certain sous-
espace vectoriel ou une sphère, etc).
5
x =x+y
3840
(S) : y = −x + 2y + z ⇔ (T ) : X = AX.
z =x+z
6479
Déterminons le polynôme caractéristique de A.
X − 1 0 X − 2 0
55:1
−1 −1
χA (X) = 1 X −2 −1 = X − 2 X − 2 −1
−1 C1 ←C1 +C2 +C3 .20.2
0 X −1 X −2 0 X − 1
X − 2 −1 0
L2 ←L2 −L1 X − 1 −1
.225
= 0 X −1
−1 = (X − 2)
L3 ←L3 −L3 1 X − 1
0 1 X − 1
:165
2 2
= (X − 2) (X − 1) + 1 = X (X − 1) − i2 = (X − 2) (X − 1 − i) (X − 1 + i) .
2
1250
χA est scindé à racines simples dans C donc A est diagonalisable dans M3 (C) . En outre, ses
valeurs propres forment l’ensemble {0, 1 + i, 1 − i} et il existe une matrice P ∈ GL3 (C) telle
:889
que :
A = P diag (2, 1 + i, 1 − i)P −1 .
3582
=D
Les solutions de l’équation différentielle (T ) sont données par :
1075
−1
∃C ∈ M3,1 (C) , X (t) = eAt C = etP DP C = P etD P −1 C
e:21
e =
t→−∞
2t (1+i)t (1−i)t
⇒ lim diag e , e ,e = diag (0, 0, 0) = 03
larvo
t→−∞
(par continuité de l’application Z → P ZP C qui est linéaire en dimension finie). Par consé-
−1
xy + y = tan (x) .
π π
Existe-t-il une solution sur − , ?
2 2
π π
Solution 260 En divisant par x, l’équation proposée (F) est équivalente sur − , \ {0} à
2 2
l’équation différentielle
1 tan (x)
(E) : y + y = .
x x
π π
L’ensemble − , \ {0} n’est pas un intervalle mais il s’écrit comme l’union de deux inter-
2 2
valles : π π π π
5
− , \ {0} = − , 0 ∪ 0, .
3840
2 2 2 2
=I1 =I2
6479
Pour chaque k ∈ {1, 2} , l’équation (E) admet des solutions sur Ik (d’après le théorème de
Cauchy-Lipschitz puisque les fonctions
55:1
1 tan (x)
x → et x → .20.2
x x
sont continues sur Ik ).
.225
1
(EH ) : y + y = 0.
x
2
1250
1
La fonction x → admet comme primitive x → ln |x| sur Ik donc les solutions de (E0 ) sur Ik
x
sont les fonctions
:889
Ck Dk
x → Ck e− ln|x| = avec Dk = Ck si k = 2
3582
yH : =
|x| x
(car |x| = x sur I2 ) et Dk = −Ck si k = 1 (car |x| = −x sur I1 ).
1075
Détermination d’une solution particulière. Soit k ∈ {1, 2}. On recherche une solution
e:21
yP : x → = D (x) × ⇒ yP + yP =
x x
x x
x.com
=y0 (x)
=0
larvo
Dk + ln (cos (x))
y = yH + yP : x → , Dk ∈ R
x
π π
donc les solutions de (E) sur I1 ∪ I2 = − , \ {0} sont les fonctions :
2 2
D1 + ln (cos (x))
si x ∈ I1
x
yD1 ,D2 : x → , (D1 , D2 ) ∈ R2 .
D2 + ln (cos (x))
si x ∈ I2
x
π π
Solutions sur − , . On procède par analyse-synthèse.
5
2 2 π π
3840
Phase d’analyse. Soit (D1 , D2 ) ∈ R2 telle que la fonction yD1 ,D2 se prolonge à − , en
2 2
uneπsolution à l’équation (F) alors yD1 ,D2 possède nécessairement un prolongement continu à
6479
π
− , . En particulier, la limite de yD1 ,D2 en 0 existe c’est-à-dire qu’elle possède des limites
2 2
gauche et droite en 0 et ces dernières sont égales. Par un développement limité de cos et
55:1
x → ln (1 + x) en 0, pour tout réel D, on a :
.20.2
x2 2
D + ln 1 − +o x
D + ln (cos (x)) 2
.225
=
x 2 x 2
:165
x x
D + − + o x2 + o − + o x2
2 2
2
=
1250
x
x2 x2
D− + o x 2 + o x2 D− + o x2
:889
= 2 = 2 .
x x
3582
D + ln (cos (x))
lim = +∞,
x→+∞ x
:Non
x2
D + ln (cos (x)) −
∼ 2 = − x → 0.
larvo
x x→0 x 2 x→0
π π
Phase de synthèse. On considère la fonction ys définie sur − , par :
scho
2 2
π π ln (cos (x))
univ.
π π
La fonction ys est continue sur − , \ {0} (la fonction cos est continue et strictement
2 2
positive sur cet ensemble, ln est continue sur R∗+ donc x → ln (cos (x)) est continue sur cet
ensemble et la fonction x → x est continue et ne s’annule pas sur cet ensemble). D’après la
phase de synthèse, on dispose de l’équivalent suivant :
x x
ys (x) ∼ − ⇔ ∼ ys (x) = − + o (x) .
x→0 2 x→0 x→0 2
Ainsi, ys admet un développement limité à l’ordre 1 en 0 donc elle y est continue et dérivable
1 π π
avec ys (0) = − . Par conséquent, ys est dérivable sur − , . Elle est solution de (F) sur
π π 2 2 2
− , \ {0} et comme :
2 2
0 × ys (0) + ys (0) = 0 = tan (0) ,
π π
ys est solution de (F) en 0 donc sur − , .
2 2 π π
Conclusion : il existe une et une seule solution à (F) sur − , \ {0} qui est ys .
2 2
5
3840
Commentaires 260 Sous une apparence élémentaire (existence de solutions), cet exer-
6479
cice est suffisamment subtil (résolution de l’équation sur deux intervalles, recollement par
continuité puis dérivabilité des solutions). Il s’avère en pratique sélectif.
55:1
Le théorème de Cauchy-Lipschitz ne peut être appliqué ici (pourquoi au fait ?). L’indiquer
à l’interrogateur sera manifestement une plus value ou, ce qui est aussibien, indiquer
π
.20.2
que le théorème de Cauchy-Lipschitz assure l’existence de solutions sur − , 0 et sur
π 2
0, . La question de la résolution de l’équation différentielle sur chaque intervalle étant
.225
2
élémentaire, l’interrogateur sera exigeant sur la rigueur des raisonnements et la qualité
:165
de calcul du candidat (il est de mauvais ton de se tromper à répétition dans ces calculs
élémentaires). C’est comme cela qu’il distinguera la plupart des candidats.
2
La question du prolongement à 0 des solutions sera l’apanage des candidats les plus rigou-
1250
reux (tant sur le plan de la qualité des calculs que sur le plan logique, via les distinctions
de cas à répétition).
:889
3582
1075
e:21
:Non
x.com
larvo
scho
univ.
Équations différentielles 571
ui
1. Soient u1 et u2 deux solutions de (E1 ) sur I telles que u1 u2 = 1. On pose zi = .
ui
Montrer que les zi sont deux solutions opposées d’une équation différentielle non
linéaire (E2 ) sur I.
2. En déduire une condition nécessaire et suffisante sur p et q pour que (E1 ) admette
deux solutions u1 et u2 sur I telles que u1 u2 = 1.
3. Résoudre l’équation différentielle
5
Solution 261
3840
1. Comme u1 u2 = 1, aucune des fonctions u1 , u2 ne s’annule sur I. Pour chaque i ∈ {1, 2} ,
6479
puisque ui est deux fois dérivables sur I, zi est dérivable sur I (comme quotient de deux
telles fonctions dont le dénominateur ne s’annule pas sur I). Un calcul direct nous donne
55:1
2 2
u1 u1 − (u1 ) (−p (t) u1 − q (t) u1 ) u1 − (u1 )
z1 = 2 = .20.2
2
(u1 ) (u1 )
2
p (t) u1 u1 2
.225
suivantes :
3582
u1 u
u1 u2 + u1 u2 = 0 ⇒ + 2 = 0 ⇔ z1 + z2 = 0 ⇔ z2 = −z1 .
÷u1 u1 =1 u1 u2
1075
2. Supposons que (E1 ) admet deux solutions u1 , u2 sur I avec u1 u2 = 1. D’après la question
précédente, comme z1 et z2 = −z1 sont solutions de (E) , en posant z = z1 , on a :
e:21
z + p (t) z + z 2 + q (t) = 0 (1)
:Non
2
(−z) + p (t) (−z) + (−z) + q (t) = 0 (2)
x.com
On en déduit que q est négative et comme z est dérivable, −z 2 = q l’est aussi. En dérivant
la première égalité, on obtient l’égalité :
scho
⇒ q + 2pq = 0.
572 Centrale Math 1
Réciproquement, supposons que q soit dérivable sur I, que q soit négative sur I et que
q + 2pq = 0 sur I. On fixe t0 ∈ I. On note z l’unique solution du problème de Cauchy
y + p (t)
y = 0 .
(C1 ) :
y (t0 ) = −q (t0 )
On remarque alors que :
2
z = 2zz = 2z (−p (t) z) = −2p (t) z 2
2
(z (t0 )) = −q (t0 )
donc z 2 et −q sont solutions du problème de Cauchy
y + 2py = 0
(C2 ) : ,
y (t0 ) = −q (t0 )
5
3840
y = z (t) y
(C3 ) :
y (t0 ) = 1
6479
Comme u1 et z sont dérivables sur I, zu1 = u1 est aussi dérivable sur I et on a :
u1 z u1 + zu1 = −p (t) zu1 + zzu1 = −p (t) u1 + z 2 u1
55:1
=
= −p (t) u1 − q (t) u1 ⇒ u1 + p (t) u1 + q (t) u1 = 0.
.20.2
On note u2 l’unique solution du problème de Cauchy
.225
y = −z (t) y
(C4 ) :
y (t0 ) = 1
:165
(u1 u2 ) = u1 u2 + u1 u2 = z (t) u1 u2 + u1 (−z (t) u2 ) = 0
donc la fonction u1 u2 est constante. Cette constante vaut :
:889
2
cos (2θ) = 2 (cos (θ)) − 1,
on a les relations :
e:21
2
1 + cos (4t) = 2 (cos (2t)) ⇒ 1 + cos (4t) = 0
:Non
π π kπ
⇔ cos (2t) = 0 ⇔ 2t = + kπ, k ∈ Z ⇔ t = + , k ∈ Z.
x.com
2 4 2
π π
Pour tout entier k, on pose Ik = + kπ, + (k + 1) π . Soit k ∈ Z. Sur l’intervalle
4 4
larvo
Ik , on a l’équivalence suivante :
(1 + cos (4t)) x − 2 sin (4t) x − 8x = 0
scho
2 sin (4t) 8
⇔ (Fk ) : x − x − x = 0.
univ.
On pose
2 sin (4t) 8
p=− et q = −
1 + cos (4t) 1 + cos (4t)
alors la fonction q est dérivable et négative sur Ik avec :
8 (−4 sin (4t))
q : t → − 2 = −2pq.
(1 + cos (4t))
D’après la question précédente, l’équation (Ek ) admet deux solutions u1 et u2 telles que
u1 u2 = 1. On remarque que :
2
8 2
−q = 2 = .
2 (cos (2t)) cos (2t)
2
On pose z = (cela évite de résoudre l’équation différentielle proposée à la question
cos (2t)
2). La solution u1 vérifie l’équation différentielle
5
3840
2
y = z (t) y ⇔ y = y.
cos (2t)
6479
2
Il faut trouver une primitive de . Pour cela, on va utiliser une astuce :
cos (2t)
55:1
2 2 cos (2t) 2 cos (2t) (sin (2t)) .20.2
= 2 = 2 = 2.
cos (2t) (cos (2t)) 1 − (sin (2t)) 1 − (sin (2t))
.225
1
Cela nous ramène à trouver une primitive de qui s’obtient par une décomposition
1 − x2
:165
en éléments simples :
2
1 1 1 1 1
1250
= = + .
1 − x2 (1 − x) (1 + x) 2 1+x 1−x
:889
1 1 1
Ainsi, la fonction x → ln (1 + x) − ln (1 − x) est une primitive de donc :
2 2 1 − x2
3582
1 1
t → ln (1 + sin (2t)) − ln (1 − sin (2t))
2 2
1075
2
est une primitive de t → . Par conséquent, on peut choisir :
cos (2t)
e:21
1 1
:Non
1 1 − sin (2t)
u2 = = .
u1 1 + sin (2t)
scho
On note E l’ensemble des solutions sur Ik de l’équation différentielle (F) qui norma-
univ.
lisée, linéaire, homogène et d’ordre 2. Comme les fonctions p et q sont continues sur
574 Centrale Math 1
5
3840
être simple car il ne s’agit pas de la première question d’un sujet d’oral, surtout à Centrale
Math 1). Cette question sera le moment privilégié pour inter-agir avec l’interrogateur et
6479
il est impératif de se concentrer en priorité pour trouver des conditions nécessaires en
indiquant clairement celles-ci à l’interrogateur. Celui-ci décidera s’il y a lieu de vérifier
qu’elles sont suffisantes (selon le temps écoulé ou la rigueur du candidat, il peut estimer
55:1
préférable de changer de question).
La troisième question est essentiellement calculatoire et il est mal venu de « sauter les.20.2
étapes pour gagner du temps » comme le pense une fraction non négligeable de candidats.
.225
Exercice 262
:165
2. Soit
C ∞ (R+ , C) → C ∞ (R+ , C)
D: .
f → f
1075
+∞
que les racines de P sont de parties réelles strictement négatives.
Montrer que f (t) tend vers 0 quand t tend vers +∞.
:Non
2
3. On note F l’espace des fonctions continues f : R+ → C de carré intégrable (i.e. |f |
est intégrable sur R+ ).
x.com
Solution 262
scho
yH : t → Ce−at , C ∈ C.
Équations différentielles 575
On obtient :
La fonction
t
C : t → g (s) eas ds
0
5
−at
yP : t → e g (s) eas ds
3840
0
6479
est une solution particulière de l’équation y + ay = g. Par conséquent, les solutions
de (E) sont les fonctions
55:1
t
−at −at
y = yH + yP : t → Ce +e g (s) eas ds, C ∈ C.
.20.2
0
.225
t
−at −at
ϕ : t → Ce +e g (s) eas ds.
2
1250
(car e−xt ∈ R+ et que iyt est un imaginaire pur). Comme lim e−xt = 0 (car
t→+∞
1075
t
t t
−at −at
:Non
e as −at as
g (s) e ds = e g (s) e ds e |g (s)| |eas | ds
0 0 0
x.com
t
= e−xt |g (s)| exs ds.
larvo
t
−xt
lim e |g (s)| exs ds = 0
univ.
t→+∞
0
576 Centrale Math 1
alors
t
−at
lim e g (s) eas ds = 0 donc lim ϕ (t) = 0.
t→+∞ t→+∞
0
Pour cela, on va proposer deux méthodes : la première utilise les théorèmes de som-
mation des intégrales divergentes, la seconde est une preuve via les epsilon.
Première méthode. Comme lim g (s) = 0, on peut affirmer que lim |g (s)| = 0
s→+∞ s→+∞
ce qui donne les dominations suivantes :
Les fonctions s → |g (s)| eas et s → eas sont continues et positives sur R+ , l’intégrale
+∞
exs ds diverge (car x = Re (a) > 0) donc, d’après le théorème de sommation des
0
intégrales divergentes, on obtient les dominations suivantes :
5
3840
t
t
xs t
xs
e e −1
|g (s)| e ds = o e ds = o
6479
xs xs
= o
s→+∞ s→+∞ x 0 s→+∞ s
0 0
55:1
t t
xs −xs xs −xs
= o (e ) ⇒ e |g (s)| e ds = o (1) ⇒ lim e .20.2 |g (s)| exs ds = 0.
s→+∞ −xs
×e s→+∞ t→+∞
0 0
.225
t Aε t
:889
0 xs
|g (s)| e ds = xs
|g (s)| e ds + |g (s)| exs ds
3582
0 0 Aε
Aε t Aε
ε xt
1075
t Aε
ε
x.com
Aε
ε ε
lim e−xt |g (s)| exs ds + 1 − ex(Aε −t) = .
univ.
t→+∞ Aε x
0
Équations différentielles 577
ε 2ε
Comme < , la limite ci-dessus montre qu’il existe Bε > 0 tel que
x x
Aε
ε 2ε
∀t Bε , e −xt
|g (s)| exs ds + 1 − ex(Aε −t) .
Aε x
0
t
2ε
∀t Cε , 0 e −xt
|g (s)| exs ds .
x
0
5
3840
t
xε
c’est-à-dire que lim e −xt
|g (s)| exs ds = 0 (remplacer ε par > 0 dans la défi-
6479
t→+∞ 2
0
nition epsilonesque de la limite).
55:1
2. Remarquons que D est un endomorphisme de C ∞ (R+ , C) (la linéarité est immédiate et
si f ∈ C ∞ (R+ , C) alors f ∈ C ∞ (R+ , C)). .20.2
On procède par récurrence sur le degré du polynôme P. Pour tout entier n, on pose
(Hn ) : « pour tout polynôme P de C [X] \ {0} de degré n dont toutes les racines sont de
.225
+∞ +∞
Initialisation n = 0. Soient f ∈ C ∞ (R+ , C) et P ∈ C [X] \ {0} de degré 0, C ∈ C∗ tel
2
+∞
1
f= P (D) f → C × 0 = 0
1075
C +∞
P ∈ C [X] \ {0} de degré n + 1 dont toutes les racines ont une partie réelle strictement
positives. Supposons que lim P (D) f = 0. Comme P est non constant, il possède (au
:Non
+∞
moins) une racine a dans C (d’après le théorème de D’Alembert-Gauss) avec Re (a) > 0
x.com
Comme Q ∈ C [X] \ {0} est de degré n et que f ∈ C ∞ (R+ , C) , d’après (Hn ) , on peut
affirmer que lim f = 0, ce qui démontre (Hn+1 ) et achève la récurrence.
+∞
3. F est stable par addition et multiplication par les complexes.. Si f ∈ F alors,
2 2 2
pour tout λ ∈ C, λf ∈ F (car |λf | = |λ| |f | est continue et intégrable sur R+ ). Si f et
g appartiennent à F, montrons que f g est intégrable sur R+ . On dispose de la majoration
suivante :
1 2 2
|f g| = |f | |g| |f | + |g|
2
2 2 2
(il suffit de développer (|f | − |g|) ). Les fonctions |f | et |g| sont continues et intégrables
1 2 2
sur R+ donc |f | + |g| l’est aussi ce qui prouve l’intégrabilité de f g sur R+ . On en
2
déduit que f + g ∈ F car elle est continue sur R+ et on a la majoration suivante :
5
3840
2 2 2 2
|f + g| (|f | + |g|) = |f | + 2 |f g| + |g| .
6479
2 2 2
Comme les fonctions |f | , |f g| et |g| sont intégrables sur R+ , la fonction |f | + 2 |f g| +
2 2
|g| l’est aussi, ce qui entraine l’intégrabilité sur R+ de |f + g| .
55:1
Stratégie de preuve. Nous allons procéder par récurrence comme dans le cas précédent.
Le point clé étant la phase héréditaire qui correspond à prouver l’assertion suivante .20.2
(A) : « Si f ∈ C 1 (R+ , C) et a ∈ C avec Re (a) > 0 et f + af ∈ F alors f ∈ F c’est-à-
2 2
dire si |f + af | est intégrable sur R+ alors |f | est intégrable sur R+ ».
.225
Preuve de l’assertion (A). Soient a un tel complexe tel que Re (a) > 0 et
f ∈ C 1 (R+ , C) telle que f + af ∈ F. Il existe (x, y) ∈ R2 tel que a = x + iy avec
:165
2
x = Re (a) > 0. On pose g = f + af qui est continue sur R+ et |g| est intégrable sur
R+ .
2
1250
t
−at −at
f : t → Ce +e g (s) eas ds.
3582
2
t → |e−at | = e−2xt est intégrable sur R+ (car 2x > 0). Il suffit de montrer que la
fonction
e:21
t
:Non
−at
ψ 2 : t → e g (s) eas ds
0
x.com
t
R+ , |ψ 2 (t)| e−xt
scho
2 2
⇒ ∀t ∈ R+ , |ψ 2 (t)| (ϕ (t))
Équations différentielles 579
2
Si on prouve que ϕ2 est intégrable sur R+ alors |ψ 2 | l’est aussi donc ψ 2 ∈ F. Notons
t
H : t → |g (s)| exs ds.
0
La fonction t → |g (t)| ext étant continue sur R+ , la fonction H est son unique primitive
sur R+ s’annulant en 0 donc H : t → |g (t)| ext . Pour tout réel X 0, on a :
X X
2 2
(ϕ (t)) dt = e−2xt (H (t)) dt.
0 0
X t=X X
2 e−2xt 2 e−2xt
(ϕ (t)) dt = (H (t)) − 2H (t) H (t) dt
5
−2x t=0 −2x
3840
0 0
X
e−2xX 1
6479
= − + e−2xt |g (t)| ext H (t) dt
2x 2x
0 =ext ϕ(t)
55:1
X
e−2xX 1
= − + |g (t)| ϕ (t) dt .20.2
2x 2x
0
.225
e−2xX
Comme − 0, on en déduit la majoration suivante :
2x
:165
X
X X X
2
1250
2 1 1 2 2
(ϕ (t)) dt |g (t)| ϕ (t) dt |g (t)| (ϕ (t)) dt
2x 2x
0 0 0 0
:889
X X X
2 2
u | v = uv). Si (ϕ (t)) dt > 0 alors, en divisant par (ϕ (t)) dt, on obtient
1075
0 0 0
l’inégalité suivante :
e:21
X X
X X
:Non
2 1 1
(ϕ (t)) dt |g (t)| ⇒ (ϕ (t)) dt 2 |g (t)|2 dt.
2 2
2x 4x
x.com
0 0 0 0
X
larvo
2
Si (ϕ (t)) dt alors l’inégalité ci-dessus est manifestement vérifiée. Comme la fonction
0
scho
+∞
2 2
|g| est positive sur R+ et que l’intégrale |g (t)| dt converge, on a la majoration
univ.
0
580 Centrale Math 1
suivante :
X
+∞
2 2
|g (t)| dt |g (t)| dt ⇒
0 0
X
+∞
2 1 2
∀X ∈ R+ , (ϕ (t)) dt 2 |g (t)| dt
4x
0 0
X
2 2
La fonction (ϕ (f )) étant positive sur R+ , la fonction X → (ϕ (t)) dt est croissante
0
et l’inégalité ci-dessus montre qu’elle est majorée donc elle possède une limite finie quand
+∞
2
X tend vers +∞. Autrement dit, l’intégrale (ϕ (t)) dt converge, ce qui prouve que
0
ψ 2 ∈ F donc f ∈ F.
5
Fin de la preuve. On procède par récurrence sur le degré du polynôme P. Pour tout
3840
entier d, on pose (Hd ) : « pour tout polynôme P de C [X] \ {0} de degré d dont toutes les
racines sont de parties réelles strictement négatives, pour toute fonction f ∈ C d (R+ , C) ,
6479
si P (D) f ∈ F alors f ∈ F ».
Initialisation d = 0. Soient f ∈ C 0 (R+ , C) et P ∈ C [X] \ {0} de degré 0, C ∈ C∗ tel
55:1
que P = C (car P = 0) donc
P (D) = C Id ⇒ P (D) f = Cf. .20.2
1
Si P (D) f ∈ F alors f = P (D) f ∈ F.
.225
C
Hérédité. Soit d ∈ N tel que (Hd ) soit vraie. Considérons f ∈ Cd+1 (R+ , C) et
P ∈ C [X] \ {0} de degré d + 1 dont toutes les racines ont une partie réelle strictement
:165
positives. Supposons que P (D) f ∈ F. Comme P est non constant, il possède (au moins)
2
une racine a dans C (d’après le théorème de D’Alembert-Gauss) avec Re (a) > 0 donc il
1250
d
existe Q = qk X k ∈ C [X] de degré d tel que
:889
k=0
On pose :
d
1075
f1 ∈ F ⇔ Q (D) f ∈ F.
scho
Comme Q ∈ C [X] \ {0} est de degré d et que f ∈ C d+1 (R+ , C) ⊂ C d (R+ , C), d’après
(Hd ) , on peut affirmer que f ∈ F, ce qui démontre (Hd+1 ) et achève la récurrence.
univ.
Équations différentielles 581
5
3840
Exercice 263 Soit q : R+ → R∗+ . On considère l’équation différentielle
6479
Pour tout α ∈ R, on note yα , unique solution de (E) vérifiant yα (0) = 1 et yα (0) = α.
55:1
1. Montrer que
∀x ∈ R∗+ , y0 (x) y0 (x) > 0. .20.2
Montrer que y0 est strictement croissante sur R+ .
.225
2. Montrer que
:165
x
αdt
∀α ∈ R, ∀x ∈ R+ , yα (x) = y0 (x) 1 + .
2
2
(y0 (t))
1250
3. Montrer qu’il existe α1 < 0 tel que l’on ait, pour α ∈ R, l’équivalence entre les
:889
Solution 263
1075
La fonction z est positive sur R+ . Supposons qu’il existe t0 ∈ R+ tel que z (t0 ) = 0.
:Non
Comme z (t0 ) étant la somme de deux termes positifs (car q 0), on en déduit que :
x.com
2
q (t0 ) (y0 (t0 )) = 0 y0 (t0 ) = 0
2 ⇒
(y0 (t0 )) = 0 ÷q(t0 )>0 y0 (t0 ) = 0
larvo
y − qy = 0
y (t0 ) = 0 .
univ.
y (t0 ) = 0
582 Centrale Math 1
5
0
3840
Nous allons montrer que z et yα sont solutions d’un même problème de Cauchy pour
obtenir leur égalité.
6479
1
La fonction 2 étant continue sur R+ (comme inverse d’une telle fonction ne s’an-
(y0 )
55:1
nulant pas sur R+ ), on peut affirmer que la fonction
x .20.2
αdt
F : x → 2
(y0 (t))
.225
0
α
est l’unique primitive de 2 s’annulant en 0. En particulier, z est dérivable sur R+
:165
(y0 )
(comme produit de deux telles fonctions) et on a l’égalité :
2
1250
z = y0 (1 + αF ) ,
α α
:889
z = y0 (1 + αF ) + y0 2 = y0 (1 + αF ) + .
(y0 ) y0
3582
Comme y0 est deux fois dérivable sur R+ , y0 est dérivable sur R+ , F est dérivable sur
1
1075
R et est dérivable sur R+ (comme inverse d’une telle fonction ne s’annulant pas sur
y0
R+ ) donc z est dérivable sur R+ (comme somme et produit de telles fonctions) et on a :
e:21
α αy0
z = y0 (1 + αF ) + y0 − 2 = qy0 (1 + αF ) = qz
:Non
2
(y0 ) (y0 )
D’autre part, on dispose des égalités :
x.com
α
z (0) = y0 (0) = 1 et z (0) = y0 (0) + = α,
y0 (0)
larvo
y − qy = 0
y (0) = 1 .
univ.
y (0) = α
Équations différentielles 583
x
αdt
yα (x) = 0 ⇔ 1+ 2 = 0.
÷y0 (x)>0 (y0 (t))
0
x
dt
Comme 2 0 (intégrale d’une fonction positive dont les bornes sont bien or-
(y0 (t))
0
données c’est-à-dire x 0), si α 0 alors
x
αdt
1+ 1
5
2
3840
(y0 (t))
0
6479
donc yα (x) n’est jamais nul. Ainsi, l’équation yα (x) = 0 ne peut avoir de solution que
si α < 0. Si α < 0, on a l’équivalence suivante :
55:1
x
dt 1
.20.2
yα (x) = 0 ⇔ 2 =−
(y0 (t)) α
0
.225
La fonction
x
:165
dt
F : x → 2
(y0 (t))
2
1250
1
est dérivable sur R+ et sa dérivée est F = 2 (cf. la réponse à la question 2) qui est
:889
(y0 )
strictement positive. La fonction F est continue et strictement croissante sur R+ donc
3582
+∞
dt
:Non
Montrons que cette limite est finie c’est-à-dire que l’intégrale 2 converge. La
(y0 (t))
0
x.com
1
fonction 2 est continue sur R+ (comme inverse d’une telle fonction ne s’annulant
(y0 )
pas sur R+ d’après la question 1) donc elle est intégrable sur [0, 1] . D’après la réponse
larvo
fonction y0 est strictement croissante sur R+ et comme y0 (0) = 0, on en déduit que y0
est strictement positive sur R+ . En particulier, on a y0 (1) > 0 donc, par convexité de
univ.
y0 sur R+ (car y0 0 sur R+ ), le graphe de y0 sur R+ est aussi de sa tangente au point
584 Centrale Math 1
d’abscisse 1 c’est-à-dire :
1 1
La fonction x → étant intégrable sur [1, +∞[, on en déduit que 2 est intégrable sur
x2 (y0 )
+∞
+∞
1 dt
[1, +∞[ donc sur [0, +∞[ . Ainsi, l’intégrale 2 converge donc +∞lim F = 2.
(y0 ) (y0 )
0 0
Notons
+∞
dt
5
β= >0
3840
2
(y0 )
0
6479
alors F réalise une bijection de R+ sur [0, β[ . En particulier, si α < 0, l’équation F (x) =
1
− admet une solution sur R+ si et seulement si
55:1
α
1 1 −1/α>0 1
.20.2 1
− ∈ F (R+ ) = [0, β[ ⇔ − < β ⇔ −α > ⇔ α<− .
α α β>0 β ×(−1) β
.225
On note : +∞ −1
1 1
:165
α1 = − = − 2 <0
β (y0 )
0
2
1250
insurmontable. Sur ce type de question, il est préférable de pratiquer la politique des petits
pas : résoudre l’équation yα (x) = 0 (en utilisant la question précédente) puis de penser
x.com
14.4 Mines-Ponts
Exercice 264 (Mines-Ponts) Soient λ un nombre réel, b une fonction continue et 1-
périodique de R dans R. L’équation différentielle y − λy = b (x) admet-elle une solution
1-périodique ?
yP : x → C(x)y0 (x).
On obtient :
5
2678
C (x)y0 (x) + C(x)y0 (x) − λC(x)y0 (x) = b(x)
⇔ C (x)y0 (x) + C(x)(y0 (x) − λy0 (x)) = b(x)
6480
=0
55:1
⇔ C (x) = b(x)e−λx .
La fonction
.20.2
x
b(t)e−λt dt
.225
C : x →
0
:165
x
1250
y : x → Ceλx
+e λx
b(t)e−λt dt.
:889
Procédons par analyse-synthèse pour savoir si l’équation (E) admet des solutions 1-périodiques.
3582
1075
1
e:21
y (1) = λ
y (0) ⇔ Ce + e λ
b (t) e−λt dt = C
:Non
0
1
x.com
1
eλ
C= b(t)e−λt dt
univ.
1 − eλ
0
586 Mines-Ponts
1
Deuxième cas λ = 0 alors l’égalité (∗) est équivalente à l’égalité b(t)dt = 0. En particulier,
0
1
si b(t)dt = 0, l’équation (E) ne peut avoir de solution 1-périodique.
0
Synthèse du problème. Nous allons procéder par disjonction des cas.
Premier cas λ = 0. On considère la fonction
x 1
eλ
y : x → Ceλx + eλx b(t)e−λt dt avec C = b(t)e−λt dt.
5
1 − eλ
2678
0 0
6480
z : x → y (x + 1)
55:1
alors z est solution de (E) car
∀x ∈ R, z (x) − λz (x) = y (x + 1) − λy (x + 1) = b (x + 1) = b (x) .20.2
(car b est 1-périodique) et
.225
1
:165
λ
z (0) = y (1) = Ce + e λ
b(t)e−λt dt = C (par définition de C) = y (0)
0
2
1250
Ainsi, les fonction y et z sont solutions du même problème de Cauchy donc elles sont égales
c’est-à-dire que y est 1-périodique.
:889
1
Deuxième cas λ = 0 et b(t)dt = 0. L’équation (E) ne peut avoir de solution 1-périodique.
3582
1
1075
Troisième cas λ = 0 et b(t)dt = 0. Soit y une solution quelconque de (E) alors il existe un
e:21
0
réel C tel que :
x
:Non
y : x → C + b(t)dt.
x.com
0
Comme dans le deuxième cas, la fonction z : x → y (x + 1) est solution de (E) et on a :
larvo
1
z (0) = C + b (t) dt = C = y (0)
scho
5
2678
(E) : xy − y + f (x) = 0.
1. Résoudre l’équation (E) sur R∗+ . Déterminer l’unique solution g telle
6480
lim g (x) = 0. Montrer que g est bornée sur R∗+ .
x→+∞
On suppose maintenant que f 2 est intégrable sur ]0, +∞[.
55:1
1
2. Montrer que g(x) = o √ quand x → +∞. .20.2
x
3. Montrer que g 2 et gf sont intégrables sur ]0, +∞[.
.225
Solution 265
:165
1 f (x)
1250
(F) : y −
y=− .
x x
Son équation homogène admet pour solutions les fonctions
:889
dx
yH : x → λ exp − − = λ exp(ln(x)) = λx = λy0
3582
x
si l’on note
1075
y0 : x → x.
On recherche alors une solution particulière sous la forme
e:21
yP : x → λ(x)y0 (x).
:Non
On obtient :
x.com
1 f (x)
λ (x)y0 (x) + λ(x)y0 (x) − λ(x)y0 (x) = −
x x
larvo
1 f (x)
⇔ λ (x)y0 (x) + λ(x) y0 (x) − y0 (x) = −
x x
scho
=0
f (x)
⇔ λ (x) = − 2 .
univ.
x
588 Mines-Ponts
La fonction
x
f (t)
λ : x → − dt
t2
1
convient. Par conséquent, les solutions g de (F ) sont les fonctions
x x
f (t) f (t)
g : x → λx − x dt = x λ − dt .
t2 t2
1 1
Sa dérivée vaut
x
g f (x) f (t) f (x)
g = − : x → λ − dt − .
x x t2 x
1
f (x)
Pour commencer, remarquons que lim = 0 (car f est bornée sur R+ et le dénomi-
x +∞
f (t)
nateur tend vers 0 en +∞). La fonction t → 2 est continue sur [1, +∞[ et, comme
5
t
2678
f est bornée sur [1, +∞[, on dispose de la domination suivante :
f (t) 1
6480
2
= O .
t t→+∞ t2
55:1
1 f (t)
La fonction t → 2
étant positive et intégrable sur [1, +∞[ , la fonction t → 2 est
t t .20.2
+∞
f (t)
intégrable sur [1, +∞[ . Ainsi, l’intégrale dt converge, ce qui assure l’existence de
t2
.225
1
x
f (t)
:165
lim dt.
x→+∞ t2
1
2
+∞
+∞
f (t) f (t)
:889
lim g = 0 ⇔ λ − dt = 0 ⇔ λ = dt
+∞ t2 t2
1 1
3582
donc la fonction
+∞
1075
x
+∞
f (t) f (t) f (t)
g : x → x 2
dt − 2
dt = x dt
t t t2
e:21
1 1 x
est l’unique solution de (E) telle que lim g = 0. En outre, si on pose M = sup |f | , pour
:Non
+∞ R∗
+
tout réel x > 0, on a les majorations suivantes :
x.com
+∞
+∞
+∞
+∞
f (t) f (t) |f (t)| M
|g (x)| = x dt x dt x
t2 dt = x dt
larvo
t 2 t 2 t2
x x x x
t→+∞
1 1
scho
= Mx − Mx =M
t t=x x
univ.
+∞
5
2
lim (f (t)) dt = 0.
2678
x→+∞
x
On conclut en composant par la racine carrée.
6480
3. f g intégrable. Admettons (provisoirement) que g 2 soit intégrable sur R∗+ . Comme f 2
est aussi intégrable sur R∗+ , l’inégalité
55:1
1 2
|f g| f + g2 .20.2
2
2
(obtenu en développant (|f | − |g|) 0) montre que f g est intégrable sur R∗+ (les fonc-
.225
En multipliant par g l’équation différentielle vérifiée par g, on obtient pour tout x ∈ R∗+
1250
l’égalité :
:889
2
xg (x) g (x) − (g (x)) + f (x) g (x) = 0
1 2
2
3582
obtient l’égalité :
e:21
A A A
1 2 2
(R1 ) : x (g (x)) dx − (g (x)) dx + f (x) g (x) dx = 0
:Non
2
ε ε ε
x.com
A A
2 2
scho
2 2
= A (g (A)) − ε (g (ε)) − J (ε, A)
590 Mines-Ponts
3 1 2 2
(R2 ) : J (ε, A) − A (g (A)) − ε (g (ε)) = K (ε, A)
2 2
A
D’après l’inégalité de Cauchy-Schwarz (pour le produit scalaire u | v = uv), on a la
ε
majoration :
A A
2 2
(R3 ) : K (ε, A) (f (x)) dx (g (x)) dx.
ε ε
Si on note
A A
2 2 2 2
X = (g (x)) dx, Y = (f (x)) dx et Z = A (g (A)) − ε (g (ε)) ,
5
2678
ε ε
(dépendant tous trois de ε et A mais il faut alléger les notations) l’égalité (R2 ) et l’in-
6480
égalité (R3 ) fournissent les majorations suviantes :
55:1
3 2 1 2
X − Z XY ⇔ (R4 ) : 3X 2 − 2XY Z A (g (A)) .
2 2 .20.2
1 2
Comme g (x) = o √ , on peut affirmer que lim A (g (A)) = 0 donc il existe
.225
x→+∞ x A→+∞
un réel A0 tel que :
:165
2
∀A A0 , A (g (A)) 1.
2
3X 2 − 2XY 1 ⇔ (R5 ) : 3X 2 − 2Y X − 1 0.
:889
2Y − ∆ 2Y + ∆
R− = < 0 et R+ = > 0.
6 6
e:21
Le trinôme 3X 2 − 2XY − 1 étant négatif (d’après l’inégalité (R5 )), on peut affirmer que
:Non
2Y + 4Y 2 + 12
X R+ = .
6
larvo
+∞
2 2
0Y = (f (x)) dx (f (x)) dx = f 2 ,
univ.
ε 0
Équations différentielles 591
A
2
La fonction ε → (g (x)) dx étant croissante (intégrale d’une fonction positive dont
ε
l’intervalle d’intégration « grandi ») et majorée (d’après l’inégalité (R6 )), elle possède
A
2
une limite finie quand ε → 0. Ainsi, (g (x)) dx converge et, en faisant tendre ε → 0
0
dans (R6 ) , on obtient la majoration
A
f 2 + 4 f 2 + 12
5
2
(R7 ) : ∀A A0 , (g (x)) dx
2678
6
0
6480
A
2
La fonction A → (g (x)) dx étant croissante et majorée (d’après l’inégalité (R7 )), elle
55:1
0
+∞ .20.2
2
possède une limite finie quand A → +∞. Ainsi, (g (x)) dx converge, ce qui démontre
.225
0
l’intégrabilité de g 2 sur R∗+ et permet de conclure.
:165
à Polytechnique (mais aussi donné à des écrits, par exemple e3a 2006, partie III, question
5).
:889
où X0 ∈ Mn,1 (R) \ {0n,1 } . On munit Mn,1 (R) de sa norme euclidienne canonique 2 .
Soit r > 0, montrer qu’il existe un unique t0 ∈ R tel que X (t0 ) = r.
Solution 266 Le théorème spectral montre que A est diagonalisable dans Mn (R) , qu’il existe
une matrice orthogonale P et une matrice diagonale D = diag (λ1 , .., λn ) (avec λ1 , .., λn stric-
tement positifs car il s’agit des valeurs propres de A) telles que :
A = P DP −1 .
5
2678
Posons
Y = P −1 X.
6480
Pour tout réel t, on a :
λt
y1 y1 e 1 y1
2
.. λ1 t λn t .. ..
Y (0) = . alors Y (t) = diag e , .., e
1250
. = .
yn yn e λn t yn
:889
n n
Y (t)2 = (eλi t yi ) =
2 2
⇒ (yi ) e2λi t .
3582
i=1 i=1
1075
La fonction
n
2
f : t ∈ R → (yi ) e2λi t
e:21
i=1
n
x.com
2
f (t) = 2λi (yi ) e2λi t .
i=1
larvo
Soit t ∈ R. Tous les termes de cette somme sont positifs donc la somme est positive. En outre,
si cette somme est nulle alors tous les termes sont nuls c’est-à-dire :
scho
2 2
∀i ∈ {1, .., n} , 2λi (yi ) e2λi t = 0 ⇔ ∀i ∈ {1, .., n} , (yi ) = 0
÷2λi e2λi t =0
univ.
ce qui est absurde. Par conséquent, f est strictement positive sur R donc f est continue et
strictement croissante sur R. Ainsi, f réalise une bijection de R sur
f (R) = lim f, lim f = ]0, +∞[ .
−∞ +∞
(car P étant orthogonale, elle conserve la norme euclidienne sur Mn,1 (R)).
Commentaires 266 Exercice très discriminant car il exige du candidat une très bonne
connaissance de son cours et du recul sur les notions associées (système différentiel à
coefficients constants, matrices symétriques, théorème de bijection) pour ne pas se noyer
dans les calculs interminables ou incompréhensibles ... voire pour démarrer. L’interaction
avec l’interrogateur peut être important sur ce sujet mais il sera alors attendu du candi-
5
2678
dat une forte réactivité sur les notions fondamentales (théorème spectral, changement de
variable ou exponentielle matricielle pour les équations X = AX, étude de la fonction
6480
2
t → Y (t) ).
55:1
Exercice 267 (Mines-Ponts) .20.2
1. Résoudre l’équation différentielle
.225
4xy + 2y − y = 0
:165
sur R∗+ et sur R∗− sachant que sur chacun de ces intervalles, il existe une fonction f
1
solution ne s’annulant pas telle que soit également solution.
2
1250
f
2. Résoudre l’équation différentielle sur R.
:889
Solution 267
3582
y1 y2
W = = y1 y2 − y1 y2 .
y1 y2
:Non
D’après le cours, W vérifie une équation différentielle. Au lieu d’après par coeur la
x.com
formule (qui présume que l’équation soit normalisée), retrouvons la directement (c’est
peut coûteux).
larvo
= y1 − y2
4x 4x
1 1 1
univ.
Supposons qu’il existe une solution f de (E) sur R∗+ , ne s’annulant pas sur R∗+ et telle
1
que soit aussi solution de (E) sur R∗+ . Par définition, leur Wronskien W est défini
f
par :
1 1
f (x) f (x)
f (x) 2f (x)
W : x → f (x)
=
1
f (x) = f (x)
f (x) (x) f (x) −
f (f (x))
2
donc, d’après le calcul précédent, il existe un réel C tel que, pour tout réel x > 0, on a :
2f (x) C C C
= √ ⇔ f (x) = √ f (x) ⇔ f (x) − √ f (x)
f (x) x 2 x 2 x
5
2678
1 √
⇒ ∃D ∈ R, f : x → D exp C √ dx = D exp C x .
2 x
6480
Réciproquement, soit C ∈ R, vérifions que la fonction
55:1
√
fC : x → exp C x
.20.2
est solution de (E) sur R∗+ . Pour tout réel x > 0, on a :
.225
C C
fC (x) = √ fC (x) = x−1/2 fC (x) ,
2 x 2
:165
C C C C 2 −1
fC (x) = − x−3/2 fC (x) + x−1/2 fC (x) = − x−3/2 fC (x) + x fC (x)
4 2 4 4
2
1250
C C 2 −1
= − x−3/2 + x fC (x)
4 4
:889
= C − 1 fC (x) .
Comme fC ne s’annule pas sur R∗+ , fC est solution de (E) si et seulement si
e:21
C 2 − 1 = 0 ⇔ C = ±1.
:Non
Par conséquent, les fonctions f1 et f−1 sont solutions de (E) , elles ne s’annulent pas
sur R∗+ et
x.com
1 1 √ 1
: x → √ = exp − x = f−1 ⇒ = f−1
f1 exp ( x) f1
larvo
1
donc f1 et sont solutions de (E) sur R∗+ . Sur R∗+ , l’équation (E) est équivalente (par
f1
scho
(F ) : y + y− y = 0.
2x 4x
Équations différentielles 595
5
voici. Il existe un réel C tel que, pour tout réel x < 0 :
2678
1 1 1 C C
6480
W (x) = C exp − dx = C exp − ln |x| = =√ .
2 x 2 |x| −x
55:1
2f (x) C C √
= √ ⇔ f (x) − √ f (x) ⇒ ∃D ∈ R, f : x → D exp −C −x
f (x) −x 2 −x .20.2
On note (attention aux erreurs de signe)
.225
√ C −1/2
gC : x → exp C −x , gC : x → − (−x) gC (x)
:165
2
C −3/2 C −1/2
gC : x → − (−x) gC (x) − (−x) gC (x)
2
4 2
1250
C −3/2 C2 −1
= − (−x) + (−x) gC (x)
4 4
:889
−1/2 −1/2
4xgC (x) + 2gC (x) − gC (x) = C (−x) − C 2 − C (−x) − 1 gC (x)
1075
= − C 2 + 1 gC (x) .
e:21
C 2 + 1 = 0 ⇔ C = ±i.
Le reste du raisonnement est identique au cas R∗+ donc les solutions de (E) sur R∗− sont
x.com
les fonctions : √ √
y : γ exp i −x + δ exp −i −x , (γ, δ) ∈ C2 .
larvo
2. Supposons qu’il existe une solution y de (E) sur R donc elle est solution de (E) sur R∗ .
D’après la question précédente, il existe quatre complexes α, β, γ, δ tels que :
scho
√ √
γ exp i √ −x + δ exp −i√ −x si x < 0
univ.
y (x) = .
α exp ( x) + β exp (− x) si x < 0
596 Mines-Ponts
Comme y est deux fois dérivables sur R, y est dérivable sur R donc elle y est continue.
En particulier, elle possède des limites finie en 0+ et en 0− . Explicitons cette dérivée.
1 √ √
x > 0 : y (x) = √ α exp x − β exp − x
2 x
i √ √
x < 0 : y (x) = − √ γ exp i −x − δ exp −i −x
2 −x
Si le numérateur tend vers une limite non nulle en 0 (à gauche ou à droite) alors y n’a
pas de limite fini en 0 (à gauche ou à droite) donc on doit exiger que :
α=β
α−β =0 α=β
⇔ ⇒ γ=δ .
γ−δ =0 γ = δ (R1 )
γ=α
5
2678
Ainsi, d’après les formules d’Euler et la définition de ch, on a nécessairement
√
6480
2α cos √−x si x > 0
y (x) =
2α ch ( x) si x < 0
55:1
Or, d’après les développements en série entière de cos et ch, on a :
+∞ n √ 2n +∞
.20.2
(−1) −x xn
x < 0 : y (x) = 2α = 2α
(2n)! (2n)!
.225
n=0 n=0
+∞
√ 2n +∞
( x) xn
:165
x > 0 : y (x) = 2α = 2α .
n=0
(2n)! n=0
(2n)!
2
xn
1250
donc sa somme
+∞
xn
3582
S : x →
n=0
(2n)!
1075
est définie sur ]−R, R[ = R, elle y est de classe C ∞ et y = 2αS sur R∗ . En faisant tendre
x → 0 dans cette égalité, par continuité de y et S, on en déduit que y = 2αS sur R.
Réciproquement, la fonction
e:21
√
cos √−x si x > 0
:Non
y : x → = S (x)
ch ( x) si x < 0
x.com
étant nulle sur R∗ et continue sur R, elle est identiquement nulle sur R donc S est
solution de (E) sur R.
scho
Par conséquent, les solutions sur R de (E) forment l’ensemble Vect (S) .
univ.
Équations différentielles 597
Commentaires 267 Exercice demandant une aisance certaine dans les calculs.
Question 1 : pour un nombre très important de candidats (une large majorité), l’interro-
1
gateur proposera de calculer le Wronskien W de f et . Il s’agit d’un point du programme
f
de MP concernant les équations différentielles linéaires d’ordre 2 homogènes (page 28,
dernier item) et qui intervient dans de nombreux oraux visés par cet ouvrage. Il s’agit de
la fameuse méthode de Lagrange : la fonction W est solution d’une équation homogène
du premier ordre donc elle se calcule. L’expression de W en fonction de f et la valeur de
W fournit une équation différentielle d’ordre 1 vérifiée par f, ce qui permet le calcul de
f. Autrement dit, on ramène la résolution d’une équation différentielle d’ordre 2 en deux
équations différentielles d’ordre 1 (dans le cas présent). Dans le cas général, la détermi-
1
nation d’une fonction f fournit une autre solution g (ici ) de l’équation d’où l’ensemble
f
des solutions par combinaison linéaire et le théorème de structure.
La rigueur du candidat sera également évaluée (pense-t-il à procéder par analyse-synthèse,
explicitement ou implicitement).
Question 2 : Il s’agit d’une question nettement plus classique (vu en MPSI et probablement
5
en MP) qui demande plusieurs distinctions de cas. Une fois la solution obtenue explicite-
2678
ment, penser à utiliser le cours de deuxième année pour régler le problème de dérivabilité
très rapidement (via les séries entières si c’est possible, ce qui est le cas ici).
6480
55:1
Exercice 268 (Mines-Ponts) Soient q : [0, 1] → R+ une fonction continue à valeurs posi-
tives, f : [0, 1] → R une fonction continue et (a, b) ∈ R2 . .20.2
1. Soit z : [0, 1] → R vérifiant l’équation différentielle
.225
z − q (x) z = 0.
:165
2
Étudier la convexité de la fonction z 2 : x → (z (x)) .
2
Solution 268
3582
1. La fonction z 2 est deux fois dérivable sur [0, 1] (comme produit de deux telles fonctions)
1075
et
2 2
z z2 0
= 2 (zz ) = 2(z ) + q (x)
e:21
0 0
:Non
le système
y − q (x) y = f (x)
larvo
(S) : y (0) = a
y (1) = b
scho
4
1. Soit (Ω, A, P ) un espace probabilisé et (An )n∈N une suite décroissante (pour l’inclusion)
1980
d’événements alors +∞
6468
P An = lim P (An ) .
n→+∞
n=0
47:1
2. Pour tout entier i, on pose Yi = 2Xi − 1 alors Yi prend les valeurs −1 et 1 (car Xi prend
les valeurs 0 et 1). On note
.20.2
f : x ∈ R → 2x − 1 ∈ R.
.225
Les variables (X1 , .., Xn ) étant mutuellement indépendantes, le lemme des coalitions
montre que les variables
:165
Sn = nTn = (2Xi − 1) = Yi .
i=1 i=1
3582
(Hn ) : « E Sn4 = 3n2 − 2n ».
:Non
Initialisation n = 1. Comme S14 = Y14 = 1 (Y1 ne prend que les valeurs ±1 ) donc :
x.com
E S14 = E (1) = 1 = 3 × 12 − 2 × 1,
ce qui prouve (H1 ) .
larvo
4 4 4−k
Sn+1 = Sn + Yn+1 ⇒ Sn+1 = (Sn + Yn+1 ) = k Snk Yn+1
k=0
univ.
Comme Yn+1
2
= 1 (Yn+1 ne prend que les valeurs ±1 donc
3 2 4
Yn+1 = Yn+1 Yn+1 = Yn+1 et Yn+1 = 1 d’où
4
Sn+1 = Sn4 + 4Sn3 Yn+1 + 6Sn2 + 4Sn Yn+1 + 1 ⇒
4
E Sn+1 = E Sn4 + 4E Sn3 Yn+1 + 6E Sn2 + 4E (Sn Yn+1 ) + 1.
Les variables (X1 , .., Xn , Xn+1 ) étant mutuellement indépendantes, le lemme des coali-
tions montre que les variables fk (Y1 , .., Yn ) = Snk et Yn+1 sont indépendantes donc on
peut écrire :
4
E Sn+1 = E Sn4 + 4E Sn3 E (Yn+1 ) + 6E Sn2 + 4E (Sn ) E (Yn+1 ) + 1.
4
1980
1
E (Yn+1 ) = E (2Xn+1 − 1) = 2E (Xn+1 ) − 1 = 2 × − 1 = 0 ⇒
2
6468
4
E Sn+1 = E Sn4 + 6E Sn2 + 1.
47:1
Calculons E Sn2 via la variance de Sn et la formule de Koenig-Huyguens. Les variables
Y1 , .., Yn étant mutuellement indépendantes, on a l’égalité suivante : .20.2
n n n
V (Sn ) = V Yi = V (Yi ) = V (2Xi − 1)
.225
n
n
n
1 1
= 4V (Xi ) = × = 4× 1 = n.
2 2
2
n 2
2
E Sn2 = V (Xn ) + (E (Sn )) = n + E (Yi ) = n.
:889
i=1
4
E Sn+1 = E Sn4 + 6E Sn2 + 1 = 3n2 − 2n + 6n + 1
1075
= 3n2 + 4n + 1 = 3 n2 + 2n + 1 − 2n − 2
2
e:21
= 3 (n + 1) − 2 (n + 1) ,
4
|Tn | ε ⇔ n4 |Tn | n4 ε4 ⇔ n4 Tn4 n4 ε4 ⇒
4 4 E n4 Tn4 3n2 − 2n
P (|Tn | ε) P n Tn n ε 4 4
scho
= 4 4
=
Markov n ε n4 ε4
3n2 3
univ.
= 2 4.
n4 ε 4 n ε
652 Centrale Math 1
3 3
La série 3/2
converge (série de Riemann de paramètre > 1) donc la série
n 2
n1
1
P |Tn | 1/8 converge également. D’après l’inégalité de Boole, on dispose de la
n1
n
majoration suivante valable pour tout entier n 1 :
+∞ +∞ +∞
1 1 3
4
0P |Tk | P |Tk |
1980
.
k=n
k 1/8 k=n
k 1/8 k=n
k 3/2
6468
3 +∞
3
La série converge donc lim et le théorème d’encadrement montre
k 3/2 n→+∞ k 3/2
47:1
k k=n
que
+∞
1 .20.2
lim P |Tk | = 0.
n→+∞
k=n
k 1/8
.225
+∞
1
|Tk |
2
An =
1250
k=n
k 1/8
:889
1
Comme chaque Tk est une variable aléatoire, |Tk |
est un événement. Les évé-
k 1/8
3582
nements étant stables par union dénombrable, on peut affirmer que An est un événement.
En outre, pour tout entier n 1, on a :
1075
1
An = |Tn | 1/8 ∪ An+1 ⇒ An+1 ⊂ An
n
e:21
donc la suite (An )n1 est décroissante pour l’inclusion. D’après la question 1, on peut
:Non
écrire : +∞
x.com
P An = lim P (An ) = 0.
n→+∞
n=1
larvo
Notons
+∞
scho
A= An
n=1
univ.
⇒ lim Tk (ω) = 0.
k→+∞
4
n n n
1980
1 2 1 2
Tn = (2Xi − 1) = Xi − 1= Xi − 1 ⇒
n i=1 n i=1 n i=1 n i=1
6468
n n
2 1 1
∀ω ∈ Ω\A, lim Xi (ω) − 1 = 0 ⇔ lim Xi (ω) = .
n i=1 ÷2 n→+∞ n 2
47:1
n→+∞
i=1
n
.20.2
1
Par conséquent, la suite Xi converge simplement sur Ω\A vers la variable
n i=1
.225
n∈N∗
1
aléatoire constante .
2
:1652
Question 2 : Le point clé de cette question est d’utiliser le fait que E (XY ) = E (X) E (Y )
si les variables X et Y sont indépendantes ainsi que le lemme des coalitions. Afin d’éviter
:889
n
1 1
nombres, la moyenne Xi ne tendant pas vers en probabilité mais presque sû-
n i=1 2
1075
rement. L’ élément clé est semblable : l’inégalité de Markov appliquée à une variable
auxiliaire convenable afin d’affiner la concentration autour de la moyenne (d’où l’utili-
e:21
sation de la puissance quatrième). Si candidat n’y songe pas, l’interrogateur lui proposer.
:Non
Ak est négligeable c’est-à-dire de probabilité nulle. Ce lemme est important
n∈N kn
larvo
(mais hors-programme) car il permet de prouver des propriétés presque sûre c’est-à-dire
réalisée avec une probabilité 1. N’hésitez-pas à le retravailler.
scho
univ.
654 Centrale Math 1
Exercice 297 Soit (λi )i1 une suite de R∗+ telle que la série λi converge. Soit (Xi )i1
i1
une suite de variables aléatoires définies sur le même espace probabilisé (Ω, A, P ) et mu-
tuellement indépendantes avec, pour tout i 1, Xi suivant une loi de Poisson de paramètre
λi
1. Déterminer E (Xi ).
2. Soit A l’événement : « l’ensemble des i ∈ N∗ tels que Xi > 0 est fini ».
Montrer que P (A) = 1.
3. On note (pi )i1 la suite des nombres premiers rangée dans l’ordre croissant. On
+∞
pose Y = pX
i . Justifier que Y est presque sûrement bien définie. Que dire de
i
i=1
E (Y ) ?
Solution 297
4
1980
1. Par définition,
e−λi λki
Xi (Ω) = N et ∀k ∈ N, P (Xi = k) = .
6468
k!
xk kxk−1
47:1
La série entière a un rayon de convergence infini donc sa série dérivée
k! k!
k0 k0
aussi. En particulier, la série .20.2
kλk−1 e−λi λk
.225
e−λi λi i
= i
= kP (Xi = k) = |kP (Xi = k)|
k! k!
k0 k0 k0 k0
:165
+∞ +∞
+∞
kλk−1 d xk
−λi i −λi
E (Xi ) = kP (Xi = k) = e λi =e λi
:889
k! dx k!
k=0 k=0 k=0 |x=λi
d x
3582
∀i n, Xi (ω) = 0
:Non
(car Xi prend des valeurs dans N) si et seulement s’il existe n tel que
x.com
+∞
ω∈ (Xi = 0)
larvo
i=n
scho
si et seulement si +∞
+∞
ω∈ (Xi = 0)
univ.
n=1 i=n
Variables aléatoires 655
+∞
+∞ +∞
+∞
A = (Xi = 0) ⇒A= (Xi = 0)
n=1 i=n n=1 i=n
+∞
+∞
= A= (Xi 1)
n=1 i=n
(car Xi est à valeurs dans N donc si Xi = 0 alors Xi 1). Pour tout entier n, on
considère l’événement
+∞
Bn = (Xi 1) .
i=n
4
1980
D’après le théorème de convergence monotone, on peut affirmer que :
+∞
6468
P A =P Bn = lim P (Bn ) .
n→+∞
n=1
47:1
D’après l’inégalité de Boole puis l’inégalité de Markov, on a les majorations :
+∞ +∞ .20.2
+∞ +∞
inégalité
0 P (Bn ) = P (Xi 1) P (Xi 1) E (Xi ) = λi .
.225
Markov
i=n i=n i=n i=n
+∞
:165
Comme la série λi converge, la suite λi converge vers 0 donc, d’après le
2
i1 i=n
1250
n1
théorème d’encadrement, on obtient la formule :
:889
3. D’après la question précédente, l’événement A est presque sûr. Soit ω ∈ A alors l’en-
semble I = {i ∈ N, Xi (ω) > 0} est fini donc
1075
Xi (ω)
∀i ∈ N\I, Xi (ω) = 0 ⇒ pi = 1.
e:21
Xi (ω)
Ainsi, Y (ω) représente simplement pi qui est parfaitement défini donc Y est
:Non
i∈I
définie sur A qui est un évènement presque sûr d’après la question précédente c’est-à-
x.com
tout entier k ∈ N, il existe une unique famille (αi (k))i1 d’entiers, nulle à partir d’un
656 Centrale Math 1
+∞
α (k)
certain rang, tel que k = pi i donc on dispose de l’équivalence suivante valable pour
i=1
tout entier k 1 :
+∞ +∞
+∞
α (k)
P (Y = k) = P pX
i =
i
pi i =P (Xi = αi (k))
i=1 i=1 i=1
La suite (An )n1 est décroissante pour l’inclusion car, pour tout entier n 1, on a :
4
+∞
1980
P An = lim P (An ) .
n→+∞
6468
i=1
47:1
+∞
+∞
An = (Xi = αi (k)) .20.2
i=1 i=1
.225
(je laisse au lecteur vérifier la double inclusion) et, des variables X1 , .., Xn étant mutuel-
lement indépendantes, on a l’égalité :
:165
n n
n n
αi (k) λαi (k)
−λi λi i
P (An ) = P (Xi = αi (k)) = e = exp − λi .
2
α (k)! α (k)!
1250
:889
i
P (Y = k) = exp − λi
i=1 i=1
α i (k)!
e:21
(le produit infini ne contenant qu’un nombre fini de facteurs différents de 1 car la suite
(αi (k))i1 est nulle à partir d’un certain rang)n ce qui montre la formule :
:Non
+∞ +∞
(λi pi )αi (k)
x.com
kP (Y = k) = exp − λi .
i=1 i=1
αi (k)!
larvo
Nous allons maintenant utiliser le théorème de sommation par paquets pour démontrer
la sommabilité de (kP (Y = k))k1 . On pose :
scho
+∞
C = exp − λi et ∀n 1, In = {pα αn n
1 · · · pn , (α1 , .., αn ) ∈ N } .
1
univ.
i=1
Variables aléatoires 657
4
Sα1 ,..,αn = Sα1 ,..,αn−1 eλn pn
1980
Sα1 ,..,αn−1 =
αn =0
6468
D’après la propriété au rang n − 1, la famille Sα1 ,..,αn−1 (α1 ,..,αn−1 ) est sommable donc,
d’après le théorème de Fubini, la famille (Sα1 ,..,αn )(α1 ,..,αn )∈Nn est sommable. En outre,
47:1
on obtient l’égalité suivante :
.20.2
Sα1 ,..,αn = eλn pn Sα1 ,..,αn−1
(α1 ,..,αn )∈Nn (α1 ,..,αn−1 )∈Nn
.225
n
λ1 p 1 λ1 p 1
Sα1 ,..,αn = e × ··· × e = exp λ i pi
2
1250
⇒ kP (Y = k) = C exp λ i pi .
k∈In i=1
3582
La suite (In )n1 est croissante pour l’inclusion et In = N∗ (par existence de la
1075
n1
décomposition en facteurs premiers de tout entier naturel non nul). On utilise alors le
théorème de sommation par paquet avec la partition (Jn )n1 définie par :
e:21
J1 = I1 et ∀n 2, Jn = In \In−1 .
:Non
N
IN = Jn
larvo
n=1
N
N
kP (Y = k) = kP (Y = k) = C exp λ i pi
univ.
N
Ainsi, la série kP (Y = k) converge si et seulement si la suite kP (Y = k)
n1 k∈Jn n=1 k∈Jn
N
N
converge si et seulement si la suite exp λ i pi converge si et seulement si la
i=1
N
N
suite λ i pi converge si et seulement si la série λi pi converge.
i=1 N i1
Autrement dit, E (Y ) existe si et seulement si la série λi pi converge. Dans ce cas,
i1
on a la formule :
+∞ +∞
E (Y ) = C exp λ i pi = exp λi (pi − 1) .
i=1 i=1
4
Question 1 : Il s’agit d’une question de cours.
1980
Question 2 : Un candidat sera fortement valorisé s’il exprime l’évènement A en fonction
des évènements (Xi > 0) ou (Xi = 0) . S’il n’y parvient pas, l’interrogateur lui demandera
6468
de justifier l’égalité ensembliste
47:1
+∞
+∞
A= (Xi = 0) .
.20.2
n=1 i=n
probabilité de A est classique et si vous n’y êtes pas parvenu, refaite le car il intervient
dans un nombre important de questions probabilistes.
:165
n
variables aléatoires Yn = pX
i
i
et calculant son espérance sera valorisé. S’il imagine
:889
i=1
que lim E (Yn ) = E (Y ) , il fera bonne impression à l’interrogateur et une discussion
n→+∞
3582
s’enclenchera.
1075
urnes.
Yn
On nomme Yn la variable aléatoire donnant le nombre d’urnes vides et Sn = .
:Non
n
1. Énoncer et démontrer l’inégalité de Bienaymé-Tchebychev.
x.com
2. Calculer E(Sn ).
3. Montrer que : ∀ε > 0, lim P (|Sn − e−a | ε) = 0.
larvo
n→+∞
Solution 298
scho
1. Enoncé. Si X est variable aléatoire à valeurs réelles admettant une variance alors :
V (X)
univ.
Preuve. Soit Y une variable à valeurs réelles positives et admettant une espérance alors :
E (X) = xP (X = x) x P (X = x)
εP (X = x)
x∈X(Ω)
0
x∈X(Ω) ε x∈X(Ω)
tel que xε tel que xε
union
= ε εP (X = x) = εP ( (X = ε)) = εP (X ε) .
disjointe
x∈X(Ω) x∈X(Ω)
tel que xε tel que xε
2
La variable Y = (X − E (X)) est positive et admet une espérance (car, par définition,
X admet une variance) et en remplaçant ε par ε2 , on obtient l’inégalité :
2
E (X − E (X)) V (X)
2
P (X − E (X)) ε2 = .
ε2 ε2
On conclut grâce à l’équivalence suivante valable pour tout z et a positifs :
4
1980
2 2
|z| |a| ⇔ |z| |a| ⇔ z 2 a2
6468
(car t → t2 est une bijection strictement croissante de R+ sur R+ ) appliquée à
z = X − E (X) et a = ε.
47:1
2. Numérotons les urnes U1 , U2 , .., Un et les boules B1 , .., BN . Pour chaque i ∈ {1, .., n} ,
on note Xi la variable égale à 1 si l’urne Ui est vide après la répartition des N boules .20.2
n
et Xi vaut 0 sinon. Il est alors immédiat que Yn = Xi . Soit i ∈ {1, .., n} , pour tout
.225
i=1
k ∈ {1, .., N } , on note Rk l’événement « la boule Bk n’est pas placée dans l’urne Ui ».
:165
N
N
1250
N
N N
n−1 n−1 1
= (∗∗) = = 1−
3582
n n n
k=1
1075
N
:Non
1
E (Xi ) = 1P (Xi = 1) + 0P (Xi = 0) = 1− .
n
x.com
N n N
1 1 1 1
E (Sn ) = E (Yn ) = E (Xi ) = 1−
n n i=1 n i=1 n
scho
N n N na
1 1 1 1
= 1− 1= 1− = 1− .
univ.
n n i=1
n n
660 Centrale Math 1
1 1
na ln 1 − ∼ na − = −a
n n→+∞ n
1
donc lim na ln 1 − = −a et la continuité de l’exponentielle permet d’écrire :
n→+∞ n
4
1980
lim E (Sn ) = e−a .
n→+∞
6468
Déterminons la variance de Sn .
47:1
1 1
V (Sn ) = V Yn = 2 V (Yn ) et .20.2
n n
n n
V (Yn ) = V Xi = V (Xi ) + cov (Xi , Xj ) .
.225
2 2
V (Xi ) = E Xi2 − (E (Xi )) = E (Xi ) − (E (Xi ))
3582
na 2na
1 1
= 1− − 1−
n n
1075
2na
1
cov (Xi , Xj ) = E (Xi Xj ) − E (Xi ) E (Xj ) = E (Xi Xj ) − 1 − .
e:21
x.com
2 2
= P ((Xi = 1) ∩ (Xj = 1)) = 1− = 1− .
n n
scho
été placé dans l’urne Ui et Uj c’est-à-dire que les N boules ont été placé dans les N − 2
Variables aléatoires 661
2
car il y a n2 éléments dans {1, .., n} auquel il faut enlever les n valeurs du type (i, i)
soit n2 − n = n (n − 1) éléments.
Ainsi, on en déduit que
na 2na na 2na
1 1 1 1 2 1
V (Sn ) = 1− − 1− + 1− 1− − 1− .
n n n n n n
4
1980
na 2na na
1 −a 1 −2a 2
lim 1− =e , lim 1− =e , lim 1− = e−2a
6468
n→+∞ n n→+∞ n n→+∞ n
(la preuve pour les deux dernières limites est semblable à la première) qui démontre la
47:1
formule :
lim V (Sn ) = 0. .20.2
n→+∞
V (Sn )
2.
:Non
(ε − |E (Sn ) − ea |)
(d’après l’inégalité de Bienaymé-Tchebychev qui est licite car Sn étant une variable a un
x.com
2
lim V (Sn ) = 0 et lim (ε − |E (Sn ) − ea |) = ε2 ,
n→+∞ n→+∞
scho
Commentaires 298 Exercice original et progressif. Toutes les questions sont des appli-
cations assez proche du cours (voire comme pour la première question, une question de
cours).
Pour la question 2, le point fondamental est d’introduire les variables de Bernoulli asso-
ciées à chacune des urnes. Si le candidat n’y pense pas, l’interrogateur lui proposera. Il
attend alors que le candidat soit capable d’achever lui-même la question. Si c’est le cas, il
sera fortement valorisé.
Pour la question 3, un candidat calculant correctement la variance de Sn seul (ou presque)
sera bien valorisé. La difficulté ensuite est la gestion du remplacement de E (Sn ) par sa
limite dans l’inégalité de Bienaymé-Tchebychev, elle pourra être résolue par les bons can-
didats, avec une petite aide de l’interrogateur.
Exercice 299 (Centrale) Soit (Xn )n1 une suite de variables aléatoires discrètes défi-
nies sur un même espace probabilisé (Ω, A, P ) , mutuellement indépendantes, centrées et
n
ayant un moment d’ordre 2. Posons, pour tout n ∈ N∗ , Sn = Xi . On suppose que
4
1980
i=1
+∞
E Xi = σ 2 ∈ R.
2
6468
i=1
σ2
47:1
1. Montrer que P (|Sn | > α) . On souhaite montrer que :
α2
.20.2
σ2
P sup |Sn | > α 2 .
α
.225
n1
v−1
1250
(|Sk | α) ∩ (|Sv | > α) .
k=1
:889
n
3582
(a) Montrer que Ti est l’indicatrice de l’événement (∃k ∈ {1, ..., n} , |Sk | > α) .
i=1
1075
n
(b) Montrer que E Ti Sn2 σ 2 .
i=1
e:21
(c) Montrer ∀k ∈ {1, .., n}, E Tk Sk2 E Tk Sn2
:Non
σ2
3. Montrer que P (∃k ∈ {1, .., n} , |Sk | > α) . Conclure.
α2
x.com
Solution 299
larvo
1. L’ensemble des variables aléatoires ayant un moment d’ordre 2 étant un espace vectoriel,
on peut affirmer que la variable Sn admet un moment d’ordre 2 comme somme de telles
scho
V (Sn )
P (|Sn − E (Sn )| > α) P (|Sn − E (Sn )| α)
α2
(car les variables Xi sont centrées) et, par mutuellement indépendances des variables
(Xk )1kn , on peut écrire la formule suivante :
n
n
n
Koeng-
2
V (Sn ) = V Xk = V (Xk ) = E Xk2 − (E (Xk ))
Huyguens
k=1 k=1 k=1
n
+∞
4
E Xk2 E Xk2 = σ 2 .
1980
=
k=1
k=1
0
6468
Ainsi, on en déduit l’inégalité :
47:1
σ2
P (|Sn − E (Sn )| > α) ..20.2
α2
n
.225
i=1
n
Supposons désormais que n 2. Soit ω ∈ Ω. Si Ti (ω) = 0 alors, tous les termes
2
1250
i=1
de la somme étant positifs, on en déduit les équivalences suivantes :
:889
⇔ ω ∈ (|S1 | > α) et ∀i ∈ {2, .., n} , ω ∈ (|Sk | α) ∩ (|Si | > α)
k=1
1075
i−1
⇔ ω ∈ (|S1 | α) et ∀i ∈ {2, .., n} , ω ∈ (|Sk | α) ∪ (|Si | > α)
e:21
k=1
i−1
:Non
i−1
ω ∈
/ (|S1 | > α) et ∀i ∈ {2, .., n} , ω ∈
/ (|Sk | α) ∩ (|Si | > α)
univ.
k=1
664 Centrale Math 1
n
donc Ti (ω) = 0 quelque soit i ∈ {1, .., n} , ce qui montre que Ti (ω) = 0.
i=1
n
Si Ti (ω) > 0 alors l’ensemble {i ∈ {1, .., n} , Ti (ω) > 0} est un sous-ensemble
i=1
non vide de {1, .., n} . Il possède un minimum i0 ∈ {1, .., n} . Par construction, on a
∀i < i0 , Ti (ω) = 0 et Ti0 (ω) > 0 ⇒ Ti0 (ω) = 1 ⇔ ω ∈ (|S1 | > α)
i −1
0
Pour tout i > i0 , comme |Si0 (ω)| > α, on est assuré que ω ∈/ (|Si0 | α) donc
i−1
ω∈/ (|Sk | α) ∩ (|Si | > α) ⇒ Ti (ω) = 0.
k=1
n
n
4
Ceci prouve que Ti (ω) = Ti0 (ω) = 1. Ainsi, la fonction Ti est à valeurs dans
1980
i=1 i=1
{0, 1} et elle prend la valeur 0 si et seulement si :
6468
ω ∈ (∃i ∈ {1, .., n} , |Si | > α) ⇔ ω ∈
/ (∃i ∈ {1, .., n} , |Si | > α)
47:1
n
donc Ti est l’indicatrice de (∃k ∈ {1, ..., n} , |Sk | > α) .
i=1 .20.2
(b) Par linéarité de l’espérance, on a :
n
.225
n
2
E T i Sn = E Ti Sn2 E Sn2 = V (Sn ) σ 2 .
q.1
:165
(∗) q.1
i=1 i=1
n
2
(∗) car Ti 1 (puisqu’il s’agit d’une indicatrice) donc, en multipliant par Sn2 0,
1250
i=1
n
:889
j=k+1
e:21
0
x.com
Comme les variables X1 , .., Xn sont mutuellement indépendantes, que Y est fonction
de Xk+1 , .., Xn et Tk Sk est fonction de X1 , .., Xk , le lemme des coalitions montre que
scho
E (Tk Sk Y ) = E (Tk Sk ) E (Y ) .
Variables aléatoires 665
Or, par linéarité de l’espérance et comme les variables (Xj )k+1jn sont centrées, on
obtient :
n n
E (Y ) = E (Xj ) = 0 = 0,
j=k+1 j=k+1
Si Tk (ω) = 0 alors
2
Tk (ω) (Sk (ω)) = 0 2
2 ⇒ Tk (ω) (Sk (ω)) α2 Tk (ω) .
α Tk (ω) = 0
Ainsi, on est assuré que Tk Sk2 α2 Tk donc, par croissance et linéarité de l’espérance,
on obtient :
E Tk Sk2 E α2 Tk = α2 E (Tk ) .
4
1980
En sommant sur k ∈ {1, .., n} et en utilisant les deux questions précédentes, on obtient
la minoration suivante :
6468
n n n
n
(R1 ) : E T k Sn
2
E T k Sk
2 2 2
α E (Tk ) = α E Tk .
47:1
k=1 k=1 k=1 k=1
n
.20.2
Or, la variable Z = Tk étant l’indicatrice de (∃k ∈ {1, ..., n} , |Sk | > α) , elle ne prend
k=1
.225
(R2 ) : E (Z) = zP (Z = z) = 0P (Z = 0) + 1P (Z = 1)
z∈Z(ω)
2
1250
En outre, on a :
:889
n
n
3582
(R3 ) : E T k Sn = E2
Tk Sn2 = E ZSn2 E Sn2 = V (Sn ) σ 2 .
(∗) q.1
k=1 k=1
1075
(∗) car Z 1, en multipliant par Sn2 qui est positif, on obtient ZSn2 Sn2 et on utilise la
croissance de l’espérance.
e:21
σ2
P (∃k ∈ {1, ..., n} , |Sk | > α) .
α2
x.com
+∞
+∞
Or, il est immédiat que Cn = (|Sn | > α) (procéder par double inclusion) et comme
n=1 n=1
2
σ
a ∀n 1, P (Cn ) 2 , en faisant tendre n vers +∞ dans cette inégalité, on obtient
α
l’inégalité suivante : +∞
σ2
P (|Sn | > α) 2 .
n=1
α
+∞
Soit ω ∈ Ω. Si ω ∈ (|Sn | > α) alors il existe nω ∈ N tel que :
n=1
4
1980
|Sn (ω)| α ⇒ sup |Sn (ω)| |Snω (ω)| > α
>
n∈N
6468
⇒ ω ∈ sup |Sn | > α .
n1
47:1
Si ω ∈ sup |Sn | > α alors sup |Sn (ω)| > α donc il existe nω ∈ N tel que |Snω (ω)| > α
.20.2
n1 n∈N
(sinon, pour tout entier n 1, |Sn (ω)| α donc sup |Sn (ω)| α, ce qui est absurde)
n∈N
.225
+∞
ω ∈ (|Snω | > α) ⊂ (|Sn | > α) .
2
n=1
1250
+∞
(|Sn | > α) = sup |Sn | > α ,
3582
n=1 n1
1075
La question 2.a est assez élémentaire mais elle demande de la rigueur pour être validée
par l’interrogateur (notamment la gestion convenable de la double inclusion). La question
x.com
2.b requière une petite astuce et n’est guère difficile lorsqu’elle est éventuellement proposée
par l’interrogateur.
larvo
Pour les autres questions, l’interaction avec l’interrogateur sera cruciale ainsi que la ré-
activité et l’autonomie du candidat.
scho
univ.
Variables aléatoires 667
2. Soit X une variable aléatoire discrète ayant une espérance, centrée avec |X| 1.
2
Montrer que etX admet une espérance et que E etX et /2 .
3. Soient X1 , ..., Xn des variables aléatoires réelles discrètes indépendantes et a1 , .., an
dans R∗+ . On suppose que
4
2
Soit t ∈ R. Montrer que E etSn exp (ai ) .
1980
2 i=1
6468
Solution 300
1. La fonction exp est convexe car elle est deux fois dérivable sur R et exp = exp est
47:1
1−x 1+x
positive sur R. Soit t ∈ R et x ∈ [−1, 1] . Les réels et sont positifs et de
2 2
somme 1 donc la convexité de exp fournit l’inégalité suivante : .20.2
1−x 1+x 1−x 1+x
exp (−t) + t exp (t) + exp (t) .
.225
2 2 2 2
Comme
:165
1−x 1+x
(−t) + t = xt,
2 2
2
1250
on peut conclure.
2. Soit t ∈ R. Comme
:889
0 etX e|t| .
La variable constante e|t| a une espérance donc etX admet une espérance. En outre,
1075
1 − X −t 1 + X t
etX e + e.
2 2
:Non
1 − X −t 1 + X t
E etX E e + e
2 2
1 − E (X) −t 1 + E (X) t
larvo
= e + e = ch (t) .
2 2
scho
(car X est centrée c’est-à-dire E (X) = 0). Pour conclure, il suffit de montrer que :
t2
univ.
2
∀t ∈ R, ch (t) et /2
⇔ ln (ch (t))
2
668 Centrale Math 1
(car ln réalise une bijection strictement croissante de R∗+ sur R et que ch est strictement
positive sur R).
On introduit la fonction
t2
f : t → ln (ch (t)) −
2
qui est paire donc nous allons dresser son tableau de variation sur R+ . Elle est deux fois
dérivable sur R+ et, pour tout réel positif t, on a :
2 2
sh (t) (sh (t)) − (ch (t))
f (t) = − t =, f (t) = 2 −1
ch (t) (ch (t))
2
1 1 − (ch (t))
= 2 −1= 2 0
(ch (t)) (ch (t))
(car ch 1 sur R). Ainsi, f est décroissante sur R+ et comme f (0) = 0, on en déduit
que f 0 sur R+ . Ainsi, f est décroissante sur R+ et f (0) = 0 donc f 0 sur R+ , ce
qui permet de conclure.
4
Xi
1980
3. Pour tout i ∈ {1, .., n} , 1 donc, d’après la question précédente, on a l’inégalité
ai
suivante :
6468
2 t=s/ai 2 2 2
∀s ∈ R, E esXi /ai es /2 ⇔ ∀t ∈ R, E etXi e(ai t) /2 = eai t /2 .
s=ai t
47:1
Soit t ∈ R. La variable Sn est bornée (comme somme de telles variables) donc etSn admet
.20.2
une espérance (même raisonnement qu’à la preuve de la question précédente) et :
n n
.225
tSn
e = exp tXi = etXi .
i=1 i=1
:165
Les variables X1 , .., Xn étant mutuellement indépendantes, le lemme des coalitions per-
2
met d’affirmer que les variables etX1 , .., etXn sont mutuellement indépendantes. Ces va-
1250
riables admettant une espérance (car elles sont bornées), on peut écrire :
n
:889
n
n
tSn tXi 2 2
E e = E e tXi
= E e eai t /2
3582
2 i=1
2 i=1 i
e:21
Commentaires 300 Exercice qui est déjà devenu un classique traitant des inégalités
de concentration (autour de la moyenne) bien plus efficace que l’inégalité de Bienaymé-
:Non
1
Pour tout s > 1, on pose ζ (s) = .
n=1
ns
univ.
Variables aléatoires 669
λ
1. Pour quels λ ∈ R, la famille des définit-elle une loi de probabilité sur
ns n∈N∗
N∗ ?
2. On pose, pour p premier, Ap = pN∗ . Montrer que les Ap , pour p ∈ P, sont mutuel-
lement indépendants.
1
3. Prouver que, pour s > 1, on a ζ (s) = .
1 − p−s
p∈P
1
4. La famille de est-elle sommable ?
p p∈P
Solution 301
λ
1. La famille doit être constituée de nombres positifs donc λ 0 (pour n = 1).
ns n∈N∗
Elle doit être sommable et comme elle est indexée par un seul indice entier, cela revient à
λ 1
étudier la convergence de la série =λ . Cette dernière étant convergente,
ns ns
4
1980
n1 n1
λ
la famille est sommable. Pour finir, sa somme doit valoir 1 c’est-à-dire :
ns n∈N∗
6468
λ +∞
1 1
47:1
s
= 1 ⇔ λ s
= 1 ⇔ λζ (s) = 1 ⇔ λ = .
∗
n n=1
n ζ (s)
n∈N
.20.2
λ
Ainsi, la famille définit une loi de probabilité sur N∗ si et seulement si
ns
.225
n∈N∗
1
λ= .
:165
ζ (s)
2. Soient p1 , .., pn des nombres premiers deux à deux distincts. Il faut prouver l’égalité :
2
1250
d’où l’inclusion
:Non
k Ap1 ×···×pn ⇔ ∃q ∈ Z, k = p1 × · · · × pn × q
∈
scho
4
1980
donc les événements (Ap )p∈P sont mutuellement indépendants.
6468
3. Les événements (Ap )p∈P sont mutuellement indépendants donc les événements Ap p∈P
sont mutuellement indépendants. Notons (pn )n∈N∗ la numérotation des nombres par
47:1
ordre croissant (i.e. pn < pn+1 pour tout entier n 1). Pour tout entier n 1, on
a:
n .20.2
n n
P Ap i = P Ap i = (1 − P (Api ))
.225
= 1− s = 1 − p−s
i .
i=1
pi i=1
2
1250
i=1
3582
∀n 1, Bn+1 = Bn ∩ Apn+1 ⊂ Bn .
1075
+∞ +∞
1 − p−s 1 − p−s .
:Non
P Bn = lim P (Bn ) = i =
n→+∞
n=1 i=1 p∈P
x.com
(par double inclusion). Soit k ∈ N∗ alors k ∈ Ap si et seulement si, pour tout nombre
p∈P
univ.
premier p, p ne divise pas k si et seulement si k n’est divisible par aucun nombre premier
Variables aléatoires 671
si et seulement si k = 1 (car tout nombre supérieur ou égal à 2 est divisible par un nombre
premier, résultat fondamental d’Euclide). Autrement dit, on a l’égalité ensembliste :
+∞
+∞
1 1
Bn = {1} ⇒ P Bn = P ({1}) = s
= ,
n=1 n=1
ζ (s) 1 ζ (s)
4. Notons (pn )n∈N∗ la numérotation des nombres par ordre croissant (i.e. pn
< pn+1 pour
1
tout entier n 1). Procédons par l’absurde en supposant que la famille est
p p∈P
1
sommable alors la série converge. Soit s > 1 alors, pour tout n 1, on a les
pn
4
n1
1980
majorations suivantes :
1 1 1 1
6468
pn > 1 ⇒ psn pn ⇒ s ⇒1− s 1− >0
pn pn pn pn
1 1
47:1
⇒ > 0.
1 1
1− 1−
pn psn .20.2
Ainsi, pour tout N 1, on a la minoration suivante :
.225
N
N
1 1
:165
(I) : .
1 1
n=1 1 − n=1 1−
pn psn
2
1250
N N
1 1
ln =− ln 1 − .
3582
1 pn
n=1 1 − n=1
pn
1075
1
Comme lim = 0, on dispose de l’équivalent suivant :
n→+∞ pn
e:21
1 1
:Non
∼ − ln 1 − .
pn n→+∞ pn
x.com
1 1
Comme la série est convergente et à termes positifs, la série − ln 1 −
pn pn
n1 n1
larvo
N
N
N
1 1 1
− ln 1 − = − ln 1− = ln
pn pn 1
univ.
converge vers eL > 0. En faisant tendre N vers +∞ dans l’inégalité (I) , on obtient
l’inégalité :
+∞
+∞
1 1
eL −s = ζ (s) = s
.
n=1
1 − pn n=1
n
Ainsi, pour tout entier N 1, comme chaque terme de cette somme est positif, on
dispose de la majoration suivante :
N N
1 1
s
ζ (s) e ⇒
L
s
eL .
n=1
n n=1
n
4
Pour N 1 fixé, en faisant tendre s vers 1, on obtient la minoration :
1980
N
1
eL .
6468
n=1
n
47:1
N
1
Ainsi, la suite est majorée (par eL ) et croissante puisque .20.2
n=1
n
N
N
+1 N
1 1
.225
1
− = 0.
n n=1 n N +1
:165
n=1
1
Par conséquent, elle converge c’est-à-dire que la série converge. Ceci est absurde
2
1250
n
n1
1
car il s’agit d’une série de Riemann de paramètre 1 1 donc la famille n’est
:889
p p∈P
pas sommable.
3582
Commentaires 301 Exercice qui est déjà devenu un classique et il est bien progressif.
1075
n
semble Ap k .
:Non
k=1
Question 3 : La question est bien plus difficile sans aide. Il est très probable que l’interro-
∞
x.com
section non décroissante d’évènements) et si vous n’y êtes pas parvenu, n’hésitez pas à le
retravailler.
univ.
Variables aléatoires 673
Exercice 302 On effectue une succession de tirages dans une urne contient une proportion
p de boules bleues, q de boules vertes, r de boules rouges. Tous les tirages sont effectués
avec remise. Soit n ∈ N∗ . On note Xn le nombre de boules bleues tirées après n tirages et
Yn le nombre de boules vertes tirées après n tirages.
1. Déterminer les lois de Xn et Yn . Ces variables aléatoires sont elles indépendantes ?
2. Soit N une variable qui suit le loi de Poisson P (λ). Déterminer les lois de XN et
YN .
Les variables aléatoires XN et YN sont elles indépendantes ?
Solution 302
1. Xn : On considère l’expérience E :« une boule est piochée dans l’urne ».Cette expérience
à deux issues : A :« une boule bleue est piochée dans l’urne » et A :« une boule non bleue
est piochée dans l’urne ».
4
La probabilité de A est p. On répète n fois à l’identique et de façon indépendantes l’ex-
1980
périence E. Alors le nombre de réalisations de l’événement A (la variable Xn ) suit la loi
binômiale B (n, p) .
6468
Yn : par le même argumentaire, Yn suit la loi binômiale B (n, q).
Les variables Xn et Yn ne sont pas indépendantes car l’événement (Xn = n) ∩ (Yn = n)
47:1
est impossible donc :
alors que :
.225
XN (Ω) = YN (Ω) = N.
:889
d’évènements (N = n)n∈N , on a :
1075
+∞
P (XN = k) = P ((N = n) ∩ (XN = k)) .
e:21
n=0
+∞
+∞
P (XN = k) = P ((N = n) ∩ (XN = k)) = P (N = n) PN =n (XN = k)
n=k n=k
larvo
+∞
λ n n k n−k
= e−λ p (1 − p) .
n! k
scho
n=k
pioché n boules dans l’urne et que l’on souhaite obtenir k boules bleues donc la variable
674 Centrale Math 1
donc XN suit la loi de Poisson de paramètre λp. En remplaçant « bleue » par « vert »
et p par q, on en déduit que YN suit la loi de Poisson de paramètre λq.
Indépendance de XN et YN . Contre toute attente, les variables XN et YN sont in-
dépendantes. Soit (i, j) ∈ N2 . D’après la formule des probabilités totales appliquée aux
4
1980
systèmes complets d’événements (N = n)n∈N , on a l’égalité :
6468
+∞
P ((XN = i) ∩ (YN = j)) = P ((XN = i) ∩ (YN = j) ∩ (N = n)) .
47:1
n=0
+∞
P ((XN = i) ∩ (YN = j)) = P ((XN = i) ∩ (YN = j) ∩ (N = n))
:165
n=i+j
+∞
2
n=i+j
:889
Si on fixe un ordre σ de pioches des i boules bleues, des j boules vertes et des n − (i + j)
boules alors la probabilité d’obtenir dans cet ordre i boules bleues, j boules vertes et
1075
n − (i + j) boules rouges est pi q j rn−(i+j) (par indépendance des tirages et que les pioches
sont avec remise). Comme cette probabilité ne dépendant pas de l’ordre σ choisit, on
peut affirmer que PN =n ((XN = i) ∩ (YN = j)) vaut pi q j rn−(i+1) fois le nombre d’ordres
e:21
possibles. Pour déterminer un ordre, il faut choisir i pioches parmi les n disponibles où
seront piochées les boules bleues ( ni choix possibles) puis choisir j pioches parmi les
:Non
n − i restantes où seront piochées les boules vertes ( n−i j choix possibles). Les n − (i + j)
x.com
autres pioches sont dédiées à la pioche des boules rouges. Au total, on dispose de
nn−i n! (n − i)! n!
= × =
larvo
n!
univ.
4
1980
(car p + q + r = 1 donc 1 − r = p + q) donc XN et YN sont indépendantes.
6468
Commentaires 302 Exercice relativement classique et relativement « simple » pour ce
concours.
47:1
.20.2
.225
:165
2
1250
:889
3582
1075
e:21
:Non
x.com
larvo
scho
univ.
676 Mines-Ponts
17.4 Mines-Ponts
Exercice 303 (Mines-Ponts) On considère X un variable aléatoire positive, X1 , X2 , deux
variables aléatoires indépendantes suivant la loi de X, et telles que X1 + X2 suit la même
loi que 2X.
Montrer que X est presque sûrement constante.
Solution 303 La variable X étant positive, on peut affirmer que la variable Y = e−X est
positive et majorée par 1. La variable aléatoire 1 (constante) admet une espérance donc Y
aussi.
Pour chaque i ∈ {1, 2} , considérons la variable Yi = e−Xi qui suit la loi de Y (car Xi suit la
loi de X) donc elle admet une espérance.
Les variables X1 et X2 étant mutuellement indépendantes, le lemme des coalitions montre que
les variables Y1 et Y2 sont aussi mutuellement indépendantes.
En outre, la variable
Y1 Y2 = e−(X1 +X2 )
4
est est positive et majorée par 1 (comme produit de deux telles variables) et suit la loi de e−2X
1980
car X1 + X2 suit la loi de X. Par indépendance de Y1 et Y2 , on peut écrire :
6468
E (Y1 Y2 ) = E (Y1 ) E (Y2 ) ⇔ E e−2X = E e−X E e−X
2 −X 2 2
⇔ E e−X = E e ⇔ E Y 2 = (E (Y ))
47:1
2
⇔ V (Y ) = 0 (Koenig-Huyguens) ⇔ E (Y − E (Y )) = 0. .20.2
La variable aléatoire
.225
2
Z = (Y − E (Y ))
est positive et E (Z) = 0. Montrons qu’elle est presque sûrement nulle (i.e. P (Z = 0) = 1),
:165
ce qui prouvera que Y vaut presque sûrement E (Y ) c’est-à-dire que Y est presque sûrement
constante donc que X = ln (Y ) est presque sûrement constante.
2
1250
Soit z ∈ Z (Ω) \ {0} ⊂ R∗+ . Comme E (Z) = 0 et que Z est à valeurs positives, on dispose de
l’inclusion ensembliste suivante :
:889
(Z = z) ⊂ (Z z) = (|Z − E (Z)| z)
3582
E (Z)
⇒ 0 P (Z = z) P (|Z − E (Z)| z) =0
Markov z
1075
⇒ ∀z ∈ Z (Ω) \ {0} , P (Z = z) = 0.
e:21
1= P (Z = z) = P (Z = 0) ,
z∈Z(Ω)
x.com
=0 si z=0
Yi = e−Xi et leurs espérances, sera proposée par l’interrogateur. L’initiative ainsi que
l’autonomie du candidat seront observées (capacité à réinterpréter seul de l’énoncé via ces
univ.
Variables aléatoires 677
nouvelles variables aléatoires, lien entre les espérances, etc) et elles seront valorisées.
4
1. Explicitons son déterminant :
1980
2 2
det (M ) = (X1 ) − Y (X2 ) .
6468
Si Y = −1 alors det (M ) est nul si et seulement si
2 2
(X1 ) + (X2 ) = 0 ⇔ X1 = 0 et X2 = 0,
47:1
0 =0
.20.2
ce qui est impossible (car X1 et X2 prennent des valeurs dans N∗ ).
Si Y = 1 alors det (M ) est nul si et seulement si
.225
2 2
(X1 ) = (X2 ) ⇔ X1 = X2
:165
=0
+P ((Y = 1) ∩ det (M ) = 0)
3582
+∞
+∞
P (X1 = X2 ) = P ((X1 = n) ∩ (X1 = X2 )) = P ((X1 = n) ∩ (X2 = n))
e:21
n=1 n=1
+∞
:Non
= P (X1 = n) P (X2 = n) (X1 , X2 indépendantes)
n=1
x.com
+∞
+∞
n−1 n−1 n−1
= p1 (1 − p1 ) p2 (1 − p2 ) = p1 p2 ((1 − p1 ) (1 − p2 ))
larvo
n=1 n=1
+∞
j p1 p2
= p1 p2 ((1 − p1 ) (1 − p2 )) =
scho
j=0
1 − (1 − p1 ) (1 − p2 )
p1 p2
univ.
= .
p1 + p 2 − p 1 p2
678 Mines-Ponts
4
P (A) = P (∆M 0) = P (Y = 1) = p.
1980
3. Notons B l’événenement « les valeurs propres de M appartiennent à S ». Nous allons
6468
expliciter les valeurs propres de M à l’aide des calculs menés à la question précédente.
2
Premier cas Y = 1. Il est immédiat que ∆M = (2X2 ) donc les valeurs propres de M
47:1
sont
2X1 + 2X2 2X1 − 2X2 .20.2
λ1 = = X1 + X2 et λ2 = = X1 − X 2 .
2 2
Comme X1 et X2 sont à valeurs strictement positives, on peut affirmer que λ1 est à
.225
valeurs strictement positifs donc λ1 est un complexe non nul d’argument 0 c’est-à-dure
λ1 ∈ S.
:165
S si et seulement si X1 > X2 .
2
Second cas Y = −1. Il est immédiat que ∆M = (2iX2 ) donc les valeurs propres de M
:889
sont
2X1 + 2iX2 2X1 − 2iX2
λ1 = = X1 + iX2 et λ2 = = X1 − iX2 .
3582
2 2
Comme X1 est à valeurs strictement positives, on peut affirmer que λ1 et λ2 ne sont
1075
jamais nuls (car leur partie ne l’est pas). En outre, comme X1 > 0, l’argument de λ1 et
π π
λ2 appartiennent à − , donc leurs angles polaires respectifs θ1 et θ2 vérifient :
2 2
e:21
X2 X2 X2
> 0 et tan (θ2 ) = −
:Non
X2
|θ1 | θ0 (resp. |θ2 | θ0 ) ⇔ θ1 θ0 ⇔ arctan θ0
scho
X1
X2
⇔ tan (θ0 ) ⇔ X2 tan (θ0 ) X1 .
univ.
4
1980
(X2 n tan (θ0 )) = (X2 > n tan (θ0 )) = (X2 1 + n tan (θ0 ))
6468
(car X2 est à valeurs entières). Cette union étant disjointe et comme
1 + n tan (θ0 ) 1,
47:1
on a l’union disjointe suivant : .20.2
+∞
(X2 n tan (θ0 ))
.225
= (X2 = k) ⇒
k=1+n tan(θ 0 )
:165
+∞
P ((X2 n tan (θ0 ))) = 1 − P (X2 n tan (θ0 )) = 1 − P (X2 = k)
2
1250
k=1+n tan(θ 0 )
+∞
n tan(θ 0 )
k−1 p2 (1 − p2 )
= 1− p2 (1 − p2 ) =1−
:889
1 − (1 − p2 )
k=1+n tan(θ 0 )
3582
n tan(θ 0 )
= 1 − (1 − p2 ) .
+∞
e:21
n−1 n tan(θ 0 )
P (B) = p1 (1 − p1 ) 1 − (1 − p2 ) ,
n=1
:Non
Commentaires 304 Exercice de difficulté standard et progressif (ce qui est rare pour
ce concours). Les deux premières questions sont des applications du cours de variables
larvo
et l’autonomie du candidat seront valorisées ainsi que chaque avancée significative de celui-
ci.
univ.
680 Mines-Ponts
680 Mines-Ponts
Exercice 305 (Mines-Ponts) On considêre T et (Xi )i∈N des variables aléatoires indépen-
dantes définies sur un même espace probabilisé (Ω, A, P ) . On suppose que T suit une loi
Exercice
de Poisson305 (Mines-Ponts)
de paramêtre Onλconsidêre
λ, avec T et (X
> 0, et, pour i ∈ des
i )i∈N
tout N, Xvariables aléatoires
i suit une indépen-
loi binomiale de
dantes définies sur un même espace probabilisé (Ω, A, P ) . On T suppose que T suit une loi
paramètre
de Poisson (m,
de paramêtre N∗ et
p), avec mλ,∈ avec λ>p∈ et,1[.
0, ]0, On tout
pour posei U∈ N,
= Xi X i c’est-à-dire
suit que U est
une loi binomiale de
T
i=0
définie sur Ω
paramètre (m,etp),
à valeurs
avec mdans
∈ N∗Netavec
p ∈: ]0, 1[. On pose U = Xi c’est-à-dire que U est
i=0
T (ω)
définie sur Ω et à valeurs dans N avec :
∀ω ∈ Ω, U (ω) = Xi (ω).
Ti=0
(ω)
∀ω ∈ Ω, U (ω) = Xi (ω).
1. Montrer que U est une variable aléatoire.i=0Admet-elle une espérance ? Si oui, que
vaut-elle ?
1. Montrer que U est une variable aléatoire. Admet-elle
T une espérance ? Si oui, que
vaut-elleles
2. Traiter ? questions précédentes avec V = Xi .
T
i=0
2. Traiter les questions précédentes avec V = Xi .
4
Solution 305
1980
i=0
1. U variable
Solution 305 aléatoire. Comme T et chaque Xi (i ∈) prend des valeurs dans N, la
6468
variable U prend des valeurs dans N. Pour tout entier n, on pose
1. U variable aléatoire. Comme T et chaque Xi (i ∈) prend des valeurs dans N, la
n
variable U prend des valeurs dans N. Pour tout entier n, on pose
47:1
Un = Xi
n
i=0 .20.2
Un = Xi
qui est une variable aléatoire sur Ω (commei=0 produit de telles variables aléatoires). Soit
.225
+∞ +∞
(U = u) = (T = n) ∩ (U = u) = (T = n) ∩ (Un = u) .
2
+∞
n=0 +∞
n=0
1250
(U = u) = (T = n) ∩ (U = u) = (T = n) ∩ (Un = u) .
Pour chaque entier n, comme n=0 T est une variable aléatoire,
n=0 (T = n) est un événement (i.e.
appartient à A) et comme Un et une variable aléatoire, on peut affirmer que (Un = u) est
:889
Pour chaque
aussi entier n, L’ensemble
un événement. comme T estdesuneévénements
variable aléatoire, n) est
(T = par
étant stable un événement
union (i.e.
et intersection
appartient à et comme n déduit que (U = u) est un événement quelque nsoit uest
et une variable aléatoire, on peut affirmer que
3582
A)
finie ou dénombrable, on en U (U = u) ∈
aussi un événement. L’ensemble
U (Ω) = N donc U est une variable desaléatoire.
événements étant stable par union et intersection
finie ou dénombrable,
Existence on en Pour
de l’espérance. déduitchaque
que (Ui = N, est
∈ u) un àévénement
Xi est quelque
valeurs dans {0, ..,soit ∈
m} ,u on
1075
T (ω) T (ω)
obtient les encadrements suivants :
∀ω ∈ Ω, 0 Xi (ω) m ⇒ 0 Xi (ω) m
:Non
Ti=0
(ω) Ti=0
(ω)
∀ω ⇔ ∈ 0Ω,0U(ω) m
Xi (ω) m ⇒=
T (ω)+1 0m × mX ⇒0 Um
i (ω)
T (ω)
mT .
x.com
i=0 i=0
⇔ de0
D’après le théorème U (ω) la
transfert, T (ω)+1
m variable= aléatoire
m× 0 U une
m admet mTespérance
mT (ω) T⇒
. si et
seulement la famille
larvo
(m P (T = n))n∈T (Ω) = mn =
n! n∈N n! n n∈N
λn (mλ)
(mn P (T = n))n∈T (Ω) = mn
univ.
=
n! n∈N n! n∈N
Variables aléatoires 681
est sommable. Comme il s’agit d’une suite indexée par un unique entiernaturel
et que sa
(mλ)n (mλ)
n
série converge (série exponentielle), on en déduit la famille est
n
n! n! n∈N
sommable donc mT admet une espérance. Par conséquent, la variable U admet également
une espérance.
Calcul de l’espérance. Nous allons revenir à la définition originelle de l’espérance et
utiliser le théorème de sommation par paquets pour nous ramener au calcul de l’espérance
de Un (pondérée par P (T = n)). En utilisant la multiplicativité de l’espérance sur les
variables mutuellement indépendantes, on en déduira l’espérance recherchée.
Pour tout (n, k) ∈ N2 , on pose :
Ωn,k = {ω ∈ Ω, T (ω) = n et U = k} = (T = n) ∩ (U = k)
= (T = n) ∩ (Un = k) .
La famille (Ωn,k )n∈N est une partition de Ω. Comme U admet une espérance, la famille
(U (ω) P ({ω}))ω∈Ω est sommable. D’après le théorème de sommation par paquets, on
peut affirmer que :
4
1980
+∞
+∞
E (U ) = U (ω) P ({ω}) = U (ω) P ({ω})
6468
ω∈Ω n=0 k=0 ω∈Ωn,k
+∞
+∞ +∞
+∞
47:1
= kP ({ω}) = k P ({ω})
n=0 k=0 ω∈Ωn,k n=0 k=0 ω∈Ωn,k
+∞
+∞ +∞
+∞
.20.2
= kP (Ωn,k ) = kP (T = n) ∩ (Un = k) .
.225
Les variables T et (Xi )0in étant mutuellement indépendantes, le lemme des coalitions
:165
n
montre que les variable T et Xi = Un sont indépendantes, ce qui montre l’égalité :
2
1250
i=0
+∞
+∞ +∞
+∞
:889
E (U ) = kP (T = n) P (Un = k) = P (T = n) kP (Un = k)
n=0 k=0 n=0 k=0
3582
+∞
+∞ n
λ
= P (T = n) E (Un ) = E (Un ) .
n!
1075
n=0 n=0
n n n
n+1
:Non
E (U ) = = mp = mpeλmp .
n=0
n! n=0
n!
scho
n
our tout entier n, on pose Vn = Xi qui sont des variables aléatoire sur Ω (comme
i=0
somme de telles variables aléatoires). Soit v ∈ N alors
+∞
+∞
(V = v) = (T = n) ∩ (V = v) = (T = n) ∩ (Vn = v) ,
n=0 n=0
ce qui permet d’en déduire, comme en q1, que V est une variable aléatoire.
Pour chaque i ∈ N, Xi est à valeurs dans {0, .., m} , on obtient l’encadrement 0 V
mT. Comme T admet une espérance (puisque qu’elle suit une loi de Poisson), on en
déduit que mT admet aussi une espérance donc V également.Pour tout (n, k) ∈ N2 , on
pose :
Ωn,k = {ω ∈ Ω, T (ω) = n et V = k} = (T = n) ∩ (V = k)
= (T = n) ∩ (Vn = k) .
L’argumentaire de la question 1 montre que :
4
+∞
+∞ n
1980
λ
E (U ) = P (T = n) E (Vn ) = E (Vn ) .
n=0 n=0
n!
6468
Par linéarité de l’espérance, on a :
n n n
47:1
E (Un ) = E Xi = E (Xi ) = (mp) = mp (n + 1)
i=0 i=0 i=0 .20.2
(car chaque Xi suit la loi binômiale B (m, p)). On en déduit la formule :
.225
+∞ n
+∞
+∞ n
λ mp (n + 1) nλn−1 λ
E (U ) = = mpλ + mp
n! n! n!
:165
= mpλ + mp
1250
dx n=0 n! n=0
n!
|=xλ
= mpλ (ex )|x=λ + mpeλ = mpλeλ + mpeλ = mp (λ + 1) eλ .
:889
3582
devenu classique.
La justification que les variables U ou V sont aléatoires est une question très discrimi-
:Non
nante pour les candidats. Pour les concours Mines-Ponts et Centrale-SupElec, il est utile
de faire quelques preuves de ce type. Pour la loi, l’idée clé est de comprendre que T n’est
x.com
pas fixe mais de s’y ramener via la formule des probabilités totales. Pour l’espérance, il
s’agit d’exploiter et de justifier la formule « de probabilité totales » suivante :
larvo
E (U ) = P (T = t) E (UT =t )
t∈T (Ω)
scho
N’hésitez pas à savoir la démontrer dans le cas général, elle est utilisée dans les exercices
évolués.
Exercice 306 (Mines-Ponts) Soit (Xn )n∈N∗ une suite de variables aléatoires définie sur
le même espace probabilisé, indépendantes et suivant une loi de Bernoulli de paramètre
p ∈ ]0, 1[. Pour tout k 1, on pose
Yk = Xk + Xk+1 .
Solution 306
1. Loi. Comme Xk et Xk+1 prennent des valeurs dans {0, 1} , la variable Yk prend des
4
1980
valeurs dans {0, 1, 2} . En outre, on a les égalités ensemblistes suivantes :
6468
(Yk = 0) = (Xk = 0) ∩ (Xk+1 = 0) , (Yk = 2) = (Xk = 1) ∩ (Xk+1 = 1)
(Yk = 1) = ((Xk = 0) ∩ (Xk+1 = 1)) ∪ ((Xk = 1) ∩ (Xk+1 = 0)) .
47:1
Les variables Xk et Xk+1 étant indépendantes et l’union ci-dessus étant disjointe, on en
déduit les formules : .20.2
2
P (Yk = 0) = P (Xk = 0) P (Xk+1 = 0) = (1 − p)
.225
obtient :
E (Yk ) = E (Xk ) + E (Xk+1 ) = 2p.
3582
= cov (Xi , Xi+1 ) + cov (Xi , Xj+1 ) + cov (Xi+1 , Xj ) + cov (Xi+1 , Xj+1 ) .
x.com
cov (Yi , Yj ) = 0.
scho
mais n’affecte pas la valeur de la covariance), on peut supposer i+1 = j. Les variables Xi
684 Mines-Ponts
4
1
1980
V (Tn ) = 2
V Y k = 2
[ V (Yk ) + cov (Yi , Yj )]
n n 2
k=1 k=1 (i,j)∈{1,..,n}
6468
i=j
n
1
= [ 2p (1 − p) + p (1 − p)]
47:1
n2
k=1 (i,j)∈{1,..,n}2
i=j
.20.2
1 p (1 − p)
= 2
2p (1 − p) × n + n2 − n p (1 − p) = 2
2n + n2 − n
n n
.225
p (1 − p) n (n + 1) (n + 1) p (1 − p)
= = .
n2 n
:1652
Commentaires 306 Exercice sans difficulté particulière (hormis pour certains candidats
1250
indiquant la somme obtenue lorsqu’on les jette simultanément suive la loi uniforme sur
{2, .., 12} (en admettant que les résultats des deux lancers soient indépendants) ?
e:21
Solution 307 Notons D1 et D2 les deux dés. On procède par l’absurde en supposant que l’on
:Non
puisse piper les dés D1 et D2 de sorte que la somme obtenue lors du jet de ces deux dés suivent
la loi uniforme sur {2, .., 12} (et que les résultats des lancers soient indépendants).
x.com
(i)
Pour tout i ∈ {1, 2} et pour tout k ∈ {1, .., 6} , notons pk la probabilité qu’à l’issue d’un lancer,
le dé Di donne le numéro k.
larvo
Pour chaque i ∈ {1, 2} , notons Xi la variable aléatoire égale au numéro obtenu par le lancer
du dé Di et Gi la série génératrice de Xi c’est-à-dire :
scho
6
(i)
Gi : t → P (Xi = x) tx = p k tk .
univ.
Par hypothèse, X1 + X2 suit la loi uniforme sur {2, .., 12} (qui est un ensemble à 11 éléments)
c’est-à-dire :
1
∀k ∈ {2, .., 12} , P (X1 + Xk = k) =
11
12
10
1 k t2 k
⇒ GX1 +X2 : t → t = t
12 12
k=2 k=0
où GX1 +X2 est la série génératrice de X1 + X2 . Comme les variables X1 et X2 sont indépen-
dantes (l’énoncé présumé que les résultats des deux lancers sont indépendants), on peut écrire :
6
10 6
X2 k
(1) (2)
GX1 +X2 = GX 1 G X 2 ⇔ pk X k X pk X k =
12
k=1 k=1 k=0
6
6
10
(1) k−1
(2) k−1 X2 k
⇔ X pk X X pk X = X
12
k=1 k=1 k=0
4
6
6
10
1 k
1980
(1) (2)
⇒ pk X k−1 pk X k−1 = X .
12
k=1 k=1 k=0
6468
Notons
6
10
47:1
(i)
Qi = pk X k−1 et A = X k donc A = 12Q1 Q2 .
k=1 k=0 .20.2
En identifiant les coefficients dominants dans cette égalité, on obtient :
.225
1 − z 11
∀z ∈ C, A (1) = 11 = 0 et ∀z ∈ C\ {1} , A (z) = 0 ⇔ = 0 ⇔ z 11 = 1.
1−z
:889
2πik
exp
11 k∈{−5,..,5}\{0}
1075
(il faut enlever 1 donc k = 0 et les indices sont choisis pour être symétrique par rapport à
e:21
0 afin d’apparier aisément les racines conjuguées dans C). Comme A est unitaire, voici sa
décomposition :
:Non
2πik
A (X) = X − exp
x.com
11
k∈{−5,..,5}\{0}
2πik 2πik
= X − exp X − exp −
larvo
11 11
k∈{1,..,5}
5
scho
5
2 2πk
= X − 2 cos X +1 = Fk .
11
k=1
univ.
k=1
=Fk
686 Mines-Ponts
qui est sa décomposition en produit d’irréductibles dans R [X] , les facteurs étant deux à deux
premiers entre eux.
Puisque A = 12Q1 Q2 , la décomposition en produit d’irréductibles de Q1 et Q2 est de la forme
Q1 = q1 Fk et Q2 = q2 Fk
k∈S k∈{1,..,5}\S
2
où S est un sous-ensemble de {1, ..5} et (q1 , q2 ) ∈ (R∗ ) . Comme chaque facteur Fk est de
degré pair, on peut affirmer que Q1 et Q2 sont de degré pair, ce qui est absurde. Ainsi, il est
impossible de piper les dés D1 et D2 de sorte que la somme obtenue lors du jet de ces deux dés
suivent la loi uniforme sur {2, .., 12} (et que les résultats des lancers soient indépendants).
Commentaires 307 Exercice original qui deviendra très probablement un classique. L’in-
terrogateur observera les initiatives du candidat. S’il ne songe pas à considérer les séries
génératrices, il lui proposera. Ceci étant fait, l’exercice se ramène uniquement à des consi-
dérations polynomiales (ce qui montre la force des séries génératrices).
4
1980
Exercice 308 (Mines-Ponts) Soient X une variable aléatoire réelle discrète, f une fonction
6468
de R dans R et Y = f (X). On suppose X et Y indépendantes. Que dire de Y ?
Solution 308 Comme Y et X sont indépendantes, le lemme des coalitions montre que f (X)
47:1
et Y sont indépendantes donc Y est indépendante d’elle même. En particulier, pour tout
2
(a, b) ∈ (Y (Ω)) , on peut écrire : .20.2
P ((Y = a) ∩ (Y = b)) = P (Y = a) P (Y = b) .
.225
En choisissant a = b, on obtient :
:165
2
∀a ∈ R, P (Y = a) = (P (Y = a)) ⇒ P (Y = a) ∈ {0, 1} .
2
1250
Exercice 309 (Mines-Ponts) Soient n ∈ N∗ , (Xi,j )1i,jn une famille de variables aléa-
e:21
D= ε (σ) Xi,σ(i) .
σ∈Sn i=1
scho
2
En outre, pour chaque (i, j) ∈ {1, .., n} ,
univ.
E (Xi,j ) = 0
Variables aléatoires 687
(variable centrée) et
V (Xi,j ) = 1
(variable réduite) donc, d’après la formule de Koenig-Huyguens, on a la formule :
2 2 2
V (Xi,j ) = E (Xi,j ) − (E (Xi,j )) ⇔ E (Xi,j ) = 1.
Espérance. Par linéarité de l’espérance et par indépendance des variables Xi,σ(i) i∈{1,..,n}
pour chaque σ ∈ Sn , on a :
n n
E (D) = ε (σ) E Xi,σ(i) = ε (σ) E Xi,σ(i) = 0.
σ∈S i=1 σ∈S i=1
n n
=0
4
Par linéarité de l’espérance, on obtient :
1980
n n
6468
(F1 ) : E D2 = ε (σ) ε (σ ) E Xi,σ(i) Xi,σ (i) .
σ∈Sn σ ∈Sn i=1 i=1
47:1
2
Soient (σ, σ ) ∈ (Sn ) avec σ = σ donc il existe i0 ∈ {1, .., n} tel que σ (i0 ) = σ (i0 ) . Par
conséquent, la variable Xi0 ,σ(i0 ) n’appartient pas à la famille .20.2
Xi0 ,σ (i0 ) , Xi,σ(i) , i ∈ {1, .., n} \ {i0 }
.225
et comme les variables Xi,σ(i) , Xi,σ (i) 1in sont mutuellement indépendantes, le lemme des
:165
i∈{1,..,n}\{i0 } i=1
:889
=0
Ainsi, dans la formule (F1 ) , seuls les termes σ = σ sont éventuellement non nuls, ce qui
permet d’écrire :
e:21
n n
n
2 2
:Non
Soit σ ∈ Sn . Les variables Xi,σ(i) 1in étant mutuellement indépendantes, le lemme des
2
larvo
coalitions montre que les variable Xi,σ(i) sont aussi indépendantes. On dispose alors
1in
de l’égalité suivante :
scho
n
2 n
E D2 = E Xi,σ(i) = 1= 1 = card (Sn ) = n!.
univ.
Commentaires 309 Exercice qui est déjà devenu un classique et le restera. Le point clé
est l’expression du déterminant en fonction des coefficients, la linéarité de l’espérance et
l’espérance d’un produit de variables aléatoires. La première question est simple. La seconde
demande une maitrise dans les calculs théoriques, ce qui rend l’exercice très discriminant.
Remarque : Ce type de question intervient dans la théorie des matrices aléatoires qui est
très en vogue depuis quelques décennies (initiée par le célèbre physicien Eugène Wigner et
son fameux aphorisme « la déraisonnable efficacité des mathématiques » (qui fut le titre
d’un de ses articles sur l’étude de la matière.
Exercice 310 (Mines-Ponts) Soient n ∈ N∗ , (Xi,j )1i,jn une famille de variables aléa-
4
toires réelles discrètes d’espérances finies mutuellement indépendantes de même loi. On
1980
note M la matrice (Xi,j )1i,jn . Pour chaque λ ∈ R, calculer E (χM (λ)) (où χM est le
polynôme caractéristique de M et E désigne l’espérance).
6468
Solution 310 Soit λ ∈ R. Par définition du polynôme caractéristique, on a :
47:1
χM (λ) = det (λIn − M ) . .20.2
On utilise ensuite la définition originelle du déterminant. Si on note Sn l’ensemble des permu-
.225
n
n
χM (λ) = ε (σ) (λIn − M )i,σ(i) = ε (σ) λ (In )i,σ(i) − Xi,σ(i)
2
1250
σ∈Sn i=1
3582
par linéarité de l’espérance. Pour chaque σ ∈ Sn , les variables Xi,σ(i) 1in étant mutuellement
1075
indépendantes, le lemme des coalitions montre que les variables λ (In )i,σ(i) − Xi,σ(i)
1in
sont aussi mutuellement indépendantes donc :
e:21
n
n
:Non
n
= λ (In )i,σ(i) − E Xi,σ(i)
i=1
larvo
n
E (χM (λ)) = ε (σ) λ (In )i,σ(i) − E Xi,σ(i) = det λIn − (E (Xi,j ))1i,jn .
univ.
σ∈Sn i=1
Variables aléatoires 689
Les variables (Xi,j )1i,jn suivant toutes la même loi, elles ont une même espérance que l’on
note m, ce qui permet d’écrire :
(−m)
λ − m
..
E (χM (λ)) = det λIn − (m)1i,jn = .
(−m) λ − m
λ − nm ··· ··· · · · λ − nm
−m λ−m −m ··· −m
.. .. ..
= −m
−m . . .
L1 ←L1 +···+Ln
... . .. . .. . ..
−m
−m ··· − − m −m λ − m
λ − nm 0 · · · · · · 0
−m λ 0 · · · 0
∀i∈{2,..,n} .. .. .
= −m 0 . . .. = (λ − nm) λn−1
Ci ←Ci −C1
4
... .. . . ..
1980
. . . 0
−m 0 ··· 0 λ
6468
Commentaires 310 Le point clé est l’expression du déterminant en fonction des coeffi-
47:1
cients, la linéarité de l’espérance et l’espérance d’un produit de variables aléatoires. Cet
exercice n’est qu’une variation de l’exercice précédent. .225
.20.2
b
1. Soit (a, b, n) ∈ N . Montrer que
3
n = k n−k .
k=0
2
2. Soit n ∈ N∗ . Un joueur A tire n fois à pile ou face avec une pièce équilibrée, un
1250
nombre de faces ?
3582
3. Un joueur tire à pile ou face jusqu’à ce que la différence entre le nombre de « piles
» et le nombre de « faces » vaille 2.
1075
Soit X la variable aléatoire qui indique le nombre de tirages effectués. Donner la loi
de X.
e:21
Solution 311
:Non
aussi
n n
a b
card (Ak ) =
univ.
k n−k
k=0 k=0
690 Mines-Ponts
(il y a ka choix possibles pour sélectionner k boules blanches parmi les n boules blanches
b
et n−k choix pour sélectionner n − k boules noires parmi les b boules noires). Remar-
quons
a que si k > a ou si
a / {0, .., b} alors l’ensemble Ak est vide de cardinal 0 et
n − k∈
b b
k = 0 ou n−k donc k n−k = 0 = card (Ak ) . Ainsi, on vient de prouver la formule
souhaitée.
2. Notons C l’événement :
4
P (Ak ) = P (Bk ) = 1− = nk n
1980
k 2 2 2
(on répète n fois l’expérience E : « effectuer un lancer de pièce », les expériences étant
6468
identiques et mutuellement indépendantes, chaque expérience possède la même issue :
avoir face ou non, alors le nombre de succès, c’est-à-dire le nombre de faces obtenus,
47:1
1
suit la loi binômiale de paramètre n, ). On dispose en outre de l’égalité ensembliste
2 .20.2
suivante :
n
n
n
.225
événements
C= (Ak ∩ Bk ) ⇒ P (C) = P (Ak ∩ Bk ) = P (Ak ) P (Bk )
incompatibles
k=0 k=0 k=0
:165
n n
n 1 2 1 nn q1 1 2n
:889
P (C) = k 2n = k k = .
4n a=b=n 4n n
k=0 k=0
3582
3. Pour que la différence du nombre de piles et faces soit égal à 2, il est indispensable d’avoir
fait au moins 2 tirages donc X (Ω) ⊂ N\ {0, 1} (les valeurs possibles de X). Pour tout
1075
a:
P (X = n) = P (P1 ∩ (X = n)) + P (F1 ∩ (X = n)) .
:Non
lancers en tout pour que la différence du nombre de piles et de faces soit égal à 2. Par
conséquent, le second lancer donne face (sinon, les deux premiers lancers donne deux
piles et zéro pile donc la différence entre le nombre de piles et de faces vaut 2 au second
larvo
tirage, ce qui est absurde car il doit se réaliser au ne lancer avec n 3). Ainsi, les
deux premiers tirages donnent successivement pile puis face (donc la différence entre le
scho
nombre de piles et de faces vaut 0 au deuxième lancer) puis les n − 2 lancers suivants
doivent créer une différence de 2 entre le nombre de piles et de faces uniquement à la fin
univ.
de ces n−2 tirages. Réciproquement, si les deux premiers tirages donnent successivement
Variables aléatoires 691
pile puis face puis les n − 2 lancers suivants doivent créer une différence de 2 entre le
nombre de piles et de faces uniquement à la fin de ces n − 2 tirages alors l’événement
P1 ∩ (X = n) est réalisé. On note An−2 l’événement : « jamais lors des lancers numéro
2 à n − 1, la différence du nombre de piles et faces ne vaut pas 2 et cette différence vaut
2 au ne lancer. Il est immédiat que P (An−2 ) = P (X = n − 2) (il suffit de ne regarder
le processus qu’à compter du troisième lancer) et les événements P1 , F2 et An−2 sont
mutuellement indépendants (car An−2 ne dépendant que de P2 , F2 , .., Pn , Fn ). Ainsi, on
peut écrire l’égalité ensembliste :
P1 ∩ (X = n) = P1 ∩ F2 ∩ An−2 ⇒
1
P (P1 ∩ (X = n)) = P (P1 ) P (F2 ) P (An−2 ) = P (X = n − 2) .
4
Par le même argumentaire (en échangeant pile et face), on obtient :
1
P (X = n − 2) ⇒
P (F1 ∩ (X = n)) =
4
4
1 1 1
1980
P (X = n) = P (X = n − 2) + P (X = n − 2) = P (X = n − 2) .
4 4 2
En distinguant selon la parité de n, on obtient :
6468
1
∀n 2, P (X = 2n) =
47:1
P (X = 2 (n − 1)) .
2
.20.2
1
Ainsi, la suite (P (X = 2n))n1 est géométrique de raison donc
2
.225
1 1 1 1
∀n 1, P (X = 2n) = P (X = 2) = × = n
2n−1 2 n 2 2
:165
(X = 2 se réalise si le premier tirage est quelconque, pile ou face, et que le second est
2
1
et comme P (X = 1) = 0 (car X (Ω) ⊂ N\ {0, 1}), on en déduit que :
2
:889
∀n 1, P (X = 2n + 1) = 0.
3582
1
∀n 1, P (X = 2n) = et P (X = 2n + 1) = 0.
2n
e:21
:Non
Commentaires 311 Exercice de difficulté progressive (ce qui est rare pour ce concours)
et sans difficulté particulière.
x.com
19.1 Arithmétique
5
6696
Exercice 343 Pour tout n ∈ N∗ on note π(n) le nombre d’entiers naturels premiers
inférieurs ou égaux à n.
6474
1. Écrire une fonction prem(n) qui renvoie True si n est premier et False sinon.
2. Écrire une fonction piprime(n) qui calcule π(n).
30:1
n
3. Calculer pour n = 101 , ..., 106 . Émettre une conjecture sur cette suite.
.76.2
π(n)
4. On admet dans cette question que
.225
n
∀n ∈ N∗ , π(n) 6 ln (2) .
ln (n)
:165
n
On note ∀k ∈ Q, (∗)k l’équation = k d’inconnue n 2.
2
1250
π (n)
(a) Prouver la conjecture précédente.
:889
(b) Montrer que, pour k ∈ Q, si n est solution de (∗)k alors n 26k . Montrer à
l’aide de l’outil informatique que (∗) 21 n’admet pas de solutions.
3582
10
(c) On se place dans le cas où k est un entier supérieur ou égal à 2. On note
1075
n
e:21
Ek = n 2 / k .
π(n)
:Non
Montrer que Ek est fini puis que son plus grand élément est solution de (∗)k .
(d) Trouver les solutions de (∗)k pour k = 2 et k = 3.
x.com
n
∀n ∈ N\ {0, 1} , π (n) 6 ln (2) .
ln (n)
scho
Soit n 2.
univ.
796 Arithmétique
Solution 343 1.
def prem ( n ) :
if n ==1 or n ==2:
return ( True )
for i in range (2 , n ) :
if n % i ==0:
return ( False )
5
6696
return ( True )
6474
2.
30:1
def piprem ( n ) :
nb =0 .76.2
for n in range (2 , n ) :
if prem ( n ) :
.225
nb = nb +1
return ( nb )
:1652
2.5
4.0
3582
5.9523809523809526
8.136696501220504
1075
e:21
def piprem_bis ( n ) :
x.com
i = i +1
s =0
univ.
if L [ i ]:
s = s +1
return ( s )
2.5
4.0
5.9523809523809526
8.136696501220504
10.42535446205171
12.739178068231038
# rapide sauf pour k =6 , quelques secondes
5
6696
3.
6474
30:1
# version naive
2.5
:165
4.0
5.9523809523809526
2
8.136696501220504
1250
:889
2.5
4.0
:Non
5.9523809523809526
8.136696501220504
x.com
10.42535446205171
12.739178068231038
larvo
# rapide sauf pour k =6 , quelques secondes
scho
n
On conjecture que la suite diverge vers +∞.
univ.
π (n) n
798 Arithmétique
ln (n)
4. (a) En multipliant par l’inégalité admise à cette question, on dispose de la
π (n) 6 ln (2)
minoration suivante :
ln (n) n
∀n 2, .
6 ln (2) π (n)
ln (n)
Puisque lim = +∞, le théorème d’encadrement permet d’affirmer que
n→+∞ 6 ln (2)
n
lim = +∞.
n→+∞ π (n)
(b) D’après l’inégalité prouvée à la question précédente, l’égalité (∗)k montre que :
n ln (n)
k = ⇒ 6k ln (2) ln (n)
π (n) 6 ln (2)
⇔ ln 26k ln (n) ⇒ 26k n
(par croissancce de l’exponentielle). Il suffit de vérifier sur tous les entiers n 221/10
n 21
si = ce qui est équivalent, par produit en croix, à l’égalité 10n = 21π (n) .
5
π (n) 10
6696
Il s’agit de tester informatiquement cette égalité sur des entiers alors que l’équation
(∗) 21 fait intervenir des floattants (en Python) et les tests d’égalité seront faussés
6474
10
(en raison des approximations faites). Voici le code Python correspondant.
30:1
def sol (a , b ) :
max =2**(6* a / b ) .76.2
n =1
test = False
.225
if b * n == a * piprem ( n ) :
test = True
2
n = n +1
1250
return ( test )
:889
10
n
(c) D’après la question 4.a), la suite tend vers +∞ donc il existe un entier N tel
e:21
π (n)
n
que, pour tout n > N, > k. Ainsi, l’équation (∗)k n’admet aucune solution
:Non
π (n)
entière n N donc elle admet un nombre fini de solution (un sous-ensemble, éven-
x.com
k ⇔ (I1 ) : r kπ (r) .
π (r)
scho
Comme kπ (r) r et que la suite n → π (n) est croissante (par construction), on est
assuré que :
univ.
h
kπ (h) h ⇒ k ⇒ h ∈ Ek .
π (h)
h r ⇔ (I2 ) : kπ (r) r
5
6696
def liste_sol ( k ) :
max =2**(6* k )
6474
n =1
L =[]
30:1
while n <= max :
if n == k * piprem_bis ( n ) : .76.2
L . append ( n )
n = n +1
.225
return ( L )
:1652
print ( L )
1250
[2 , 4 , 6 , 8]
:889
En voici une version bien mieux optimisée (liste de tous les nombres premiers inférieurs
à 26k , pour chaque entier s 26k , calcul de π (s) par la relation π (s + 1) = π (s) si
3582
pour k = 3.
e:21
def liste_sol_bis ( k ) :
m =2**(6* k )
:Non
i =2
while i <= m :
for h in range (2 ,( m // i ) +1) :
larvo
L [ i * h ]= False
i = i +1
scho
s =0
for i in range (2 , m +1) :
univ.
if L [ i ]:
800 Arithmétique
s = s +1
if i == k * s :
liste . append ( i )
return ( liste )
5. (a) Parmi les nombres de l’ensemble {1, .., 2n} , Tous les nombres pairs de l’ensemble
{1, .., 2n} ne sont pas premiers sauf le nombre 2. Or, ces nombres pairs sont de
la forme 2k avec k ∈ {2, .., n} donc il y a n − 1. En outre, le nombre 1 n’est pas
un nombre premier donc il y a au moins n nombres non premiers dans l’ensemble
5
{1, .., 2n} . Par conséquent, son complémentaire, les nombres premiers de {1, .., 2n} ,
6696
est de cardinal au maximum 2n − n = n, ce qui justifie l’inégalité π (2n) n.
2n
2n (2n)!
6474
(b) Par définition des coefficients binomiaux, on a n = 2 . Puisque (2n)! = k
(n!) k=1
30:1
et que p ∈ {1, .., 2n} , on peut affirmer que p divise
2n
.76.2
2 2n
k = (2n)! = (n!) n .
k=1
.225
Comme p est un nombre premier n’appartenant pas à l’ensemble {1, .., n} , il est
:165
premier avec tous les k ∈ {1, .., n} donc, d’après le lemme de Gauss, p est premier
n
2
avec k = n!, ce qui nous assure qu’il est premier avec (n!) . Comme p divise
2
1250
k=1
2 2n 2
(n!) et que p est premier avec (n!) , le lemme de Gauss montre que p divise
2n n
:889
n.
(c) D’après la formule du binôme de Newton, on a :
3582
2n
2n 2n 2n
1075
(1 + 1) = k n .
k=0
n∈{0,..,2n}
0
e:21
D’autre part, si on note H l’ensemble des nombres premiers appartenant à {n + 1, .., 2n} ,
:Non
il est de cardinal π (2n) − π (n) (il est égal à l’ensemble des nombres premiers appar-
tenant à {1, ., 2n} privé de l’ensemble
des nombres premiers appartenant à {1, .., n}).
Chaque élément p de H divise 2n
x.com
k∈H
et comme chaque élément k de H est supérieur à n, on dispose des minorations
scho
suivantes :
2n
n A n = ncard(H) = nπ(2n)−π(n) .
univ.
k∈H
Centrale Math 2 (Python) 801
2n ln (2)
(π (2n) − π (n)) ln (n) 2n ln (2) ⇒ π (2n) − π (n) .
ln (n)
Pour tout entier k 1, n = 2k est supérieur à 2 donc on peut lui appliqué l’inégalité
ci-dessus :
2k+1 ln (2)
π 2k+1 − π 2k
k
car ln (2) 1, ce qui permet de conclure.
2k
(e) Prouvons par récurrence sur k ∈ N∗ la propriété (Pk ) : « π 2k 3 ».
k
Initialisation k = 1. Comme l’ensemble {1, 2} contient un seul nombre premier (le
5
6696
nombre 2), on a π (2) = 1 et
21
6474
3 = 6 1 = π (2)
1
30:1
donc (P1 ) est vraie. Pour une raison qui apparaitra dans l’hérédité, nous allons éga-
lement vérifier (P2 ) et (P3 ) . .76.2
Comme l’ensemble
{1, 2, 3, 4} contient deux nombres premiers (les nombres 2 et 3),
on a π 22 = 2 et
.225
22
3 = 6 2 = π 22
2
:165
Comme l’ensemble {1, 2, .., 8} contient deux nombres premiers (les nombres 2, 3, 5 et
1250
7), on a π 23 = 4 et
23
:889
3 = 8 4 = π 23
3
3582
k+1
2k+1 ln (2) 2k 2k+1 ln (2) 3 2
e:21
π 2k+1 π 2k + 3 + = + ln (2)
k (Pk ) k k 2 k
:Non
3 1 3 3
+ ln (2) ⇔ + ln (2) (k + 1) 3k
2 k k+1 2
larvo
3
3 3 + ln (2)
⇔ − ln (2) k + ln (2) ⇔ k 2 2. 718 2
scho
2 2 3
− ln (2)
2
univ.
⇔k3
802 Polynômes
5
n
6696
Or, on a l’encadrement suivant :
6474
1 ln (2)
2k+1 n ⇒ (k + 1) ln (2) ln (n) ⇒ (I4 ) : .
k+1 ln (n)
30:1
En combinant les majorations (I3 ) et (I4 ) , on obtient :
n .76.2
π (n) 6 ln (2) .
ln (n)
.225
particulières car elles sont standards (et probablement traitées en MPSI et/ou MP).
Les questions mathématiques 4.a et 5.a sont élémentaires.
2
Pour la question 4.c, la finitude de Ek est aisée mais le fait que son plus grand élément
1250
19.2 Polynômes
1075
Exercice 344 Soient P l’ensemble des polynômes à coefficients dans {0, 1}} et
e:21
W = {z ∈ C, ∃P ∈ P, P (z) = 0} .
:Non
1. Tracer dans le plan complexe les racines des éléments de P de degré au plus 7.
x.com
1
2. Montrer que W est stable par z → z et que W \ {0} est stable par z → .
z
3. Soient P ∈ W non nul et z une racine non nulle de P . Sans perte de généralité, on
larvo
X
Q (X) = P (X) − 1 − .
2 (1 − X)
univ.
Centrale Math 2 (Python) 803
Montrer que
|z|
|Q (z)|
2 (1 − |z|)
et en déduire que
2 − z |z|
1 − z 1 − |z| .
5. Soient
A = {z ∈ C, |z| |z − 1| = |2 − z| (1 − |z|)} et
B = {z ∈ C, |z − 1| = |2z − 1| (|z| − 1)} .
5
Donner pour les ensembles A et B des équations de la forme f (x, y) = 0 et g (x, y) =
6696
0. Tracer A et B sur le même graphique que la figure précédente.
6. Soit
6474
Pn = 1 + X + X 3 + · · · + X 2n+1 .
30:1
Montrer qu’il existe un unique xn ∈ R tel que Pn (xn ) = 0, puis que xn ∈ [−1, 0] .
7. Montrer que la suite (xn )n∈N converge vers un élément de W . .76.2
Solution 344 1. Voici le code permettant le tracé.
.225
def poly2 ( n ) :
1250
c = Polynomial ([1])
X = Polynomial ([0 ,1])
:889
L =[ X , X + c ]
if n ==1:
3582
return ( L )
else :
1075
for i in range ( r ) :
L . append ( X ** k + L [ i ])
:Non
return ( L )
x.com
def racine ( n ) :
poly = poly2 ( n )
L =[]
larvo
for p in poly :
L . append ( p . roots () [0])
scho
return ( L )
univ.
def affiche ( n ) :
L = racine ( n )
for z in L :
plt . plot ( z . real , z . imag , marker = ’+ ’)
plt . show ()
affiche (7)
5
6696
6474
30:1
.76.2
.225
:165
k=0
k ∈ {0, 1, } , comme ak ∈ R, on a ak = ak . Ainsi, d’après les règles de calculs vérifiée par
:889
la conjugaison, on a :
N
n
n
3582
P (z) = ak z k = ak z k = ak z k = P (z) = 0 = 0
k=0 k=0 k=0
1075
n
n n j
1
ak z k−n =0 ⇔ an−j z −j = 0 ⇔ an−j = 0.
:Non
j=n−k
j=0 j=0
j
k=0
n
x.com
1 1
Ainsi, le polynôme Q = an−j X j appartient à W et Q = 0 donc appartient à
j=0
z z
larvo
W.
3. Comme P ∈ W, il existe un entier N et des nombres (ak )0kN appartenant à {0, 1}
scho
tels que
N
P = ak X k .
univ.
k=0
Centrale Math 2 (Python) 805
1
Comme |z| < 1, le développement en série entière de u → montre que :
1−u
+∞
+∞
+∞
z
=z zn = z n+1 = zk
1−z n=0 n=0 k=1
5
6696
1 1
ak − =
2 2
6474
(il suffit de distinguer les cas ak = 0 et ak = 1). L’inégalité triangulaire fournit la
30:1
majoration suivante :
N
+∞ .76.2
ak − 1 k 1 k
|Q (z)| |z| + |z|
2 2
k=1 k=N +1
.225
N
+∞
+∞
1 k 1 k 1 k |z|
= |z| + |z| = |z| = .
:165
2 2 2 2 (1 − |z|)
k=1 k=N +1 k=1
2
z −2 (1 − z) − z
P (z) = 0 ⇒ Q (z) = −1 − =
:889
2 (1 − z) 2 (1 − z)
z−2 2−z
3582
= =− .
2 (1 − z) 2 (1 − z)
1075
⇔ − ,
2 (1 − |z|) 2 (1 − z) 2 (1 − |z|)
:Non
ce qui fournit la majoration souhaitée (en multipliant par 2 cette inégalité et en utilisant
l’égalité |−w| = |w| valable pour tout complexe w).
x.com
4. Soit z ∈ W tel que |z| > 1. En particulier, z est non nul donc, d’après la question 2,
1
∈ W. La question précédente permet d’affirmer que :
larvo
z
1 1 2z − 1 1
scho
2 − 2z − 1 1
z z z |z|
⇔ ⇔ z − 1 1 − |z| .
1 1 z−1 1 − |z|
1 − − 1
univ.
z z z |z|
806 Polynômes
Ainsi, z ∈ A si et seulement si :
2 2 2
x2 + y 2 (x − 1) + y 2 = (2 − x) + y 2 (2x − 1) + y 2
donc la fonction :
2 2 2
f : (x, y) → x2 + y 2 (x − 1) + y 2 − (2 − x) + y 2 (2x − 1) + y 2
5
6696
2 2
g : (x, y) → (x − 1) + y − (2 − x) + y 2
2 x2 + y 2 − 1
6474
fournit l’équivalence z ∈ B ⇔ g (x, y) = 0.
Pour le tracé de A et B, on utilise les lignes de niveau (cf. l’aide Python). Il est possible
30:1
de tracer A et B sans avoir explicité f et g en utilisant le module des complexes fournit
par Python. .76.2
Voici le code informatique
.225
def affiche ( n ) :
L = racine ( n )
:165
# plt . close ()
2
for z in L :
1250
def f (x , y ) :
3582
z = x +1 j * y
return ( abs ( z ) * abs (z -1) - abs (2 - z ) *(1 - abs ( z ) ) )
1075
def g (x , y ) :
e:21
z = x +1 j * y
return ( abs (z -1) - abs (2* z -1) *( abs ( z ) -1) )
:Non
import numpy as np
x.com
f = np . vectorize ( f )
g = np . vectorize ( g )
larvo
X = np . arange ( -2 , 2 , 0.01)
Y = np . arange ( -2 , 2 , 0.01)
scho
X , Y = np . meshgrid (X , Y )
Z = f (X , Y )
univ.
T = g (X , Y )
Centrale Math 2 (Python) 807
5
6696
6474
30:1
.76.2
6. La fonction
n
x2k+1
.225
f : x → Pn (x) = 1 +
k=0
:165
0
n
1250
n
2
x → (2k + 1) x2k =
1 + (2k + 1) xk
:889
k=0 k=1
>0
0
3582
est strictement positive sur R. Par conséquent, la fonction f est continue et strictement
croissante sur R donc elle réalise une bijection de R sur
1075
f (R) = lim f, lim f = ]−∞, +∞[ = R.
−∞ +∞
e:21
n
n
2k+1
f (0) = 1, f (xn ) = 0, f (−1) = 1 + (−1) =1+ −1 = −n,
k=0 k=0
larvo
7. Si n 1, comme
Pn (0) = 1 = 0 et Pn (−1) = −n = 0,
on peut affirmer que xn ∈ ]−1, 0[ . Pour tout entier n 1, comme xn < 0, on en déduit
que
Pn+1 (xn ) − Pn (xn ) = x2n+1
n < 0.
Puisque Pn (xn ) = 0, on peut affirmer que Pn+1 (xn ) < 0. Comme la fonction
x → Pn+1 (x) est strictement croissante sur R et que Pn+1 (xn+1 ) = 0, on en déduit
que xn < xn+1 . Ainsi, la suite (xn )n est strictement croissante et elle est majorée par 0
donc elle converge. Notons L ∈ [−1, 0] cette limite. Pour tout entier n, on a les égalités
suivantes :
n
n
2k+1 k
Pn (xn ) = 0⇔1+ (xn ) = 0 ⇔ 1 + xn x2n =0
k=0 k=0
n+1
1 − x2n
⇔ 1 + xn = 0 ⇔ (E) : 1 − x2n + xn − x2n+1
n = 0.
÷x2n =1 1 − x2n ×(1−x2n )=0
5
6696
Comme x1 est solution de
P1 (x) = 0 ⇔ 1 + x = 0 ⇔ x = −1,
6474
on peut affirmer que x1 = −1. La stricte croissance de la suite (xn )n montre que :
30:1
∀n 2, −1 = x1 < x2 < xn 0 ⇒ ∀n 2, |xn | < |x2 | < |x1 | = 1
.76.2
⇒ ∀n 2, x2n+1
n
|x2 |2n+1 → 0
n→+∞
.225
(car |x2 | < 1). Le théorème d’encadrement montre que lim x2n+1
n = 0. En faisant
n→+∞
tendre n vers +∞ dans l’égalité (E) , on obtient l’égalité :
:165
√
1± 5
2
1 − L2 + L = 0 ⇔ L =
1250
2
et comme L < 0, on en déduit que
:889
√
1− 5
L= .
3582
2
En outre, L ∈ W car le polynôme
1075
P = 1 − X2 + X
e:21
Commentaires 344 Les questions informatiques sont très peu nombreuses (uniquement
x.com
les questions 1 et 5) et ne sont pas élémentaires car elles demandent de connaitre le tracé
de courbes implicites sous Python et la manipulation de la bibliothèque gérant les poly-
nômes (donc d’avoir travailler l’aide Python auparavant).
larvo
Question 1 : Elle est relativement élémentaire ... si vous vous êtes acclimatés à la mani-
pulation des complexes en Python et du module gérant les polynômes. À retravailler si cela
scho
|z| |z − 1| − |2 − z| (1 − |z|)
5
6696
Exercice 345 Pour tout n 1, on note En = {0, .., n − 1} et Sn le groupe des per-
mutations de En . En Python, une permutation σ ∈ Sn est représentée par la liste
6474
[σ (0) , .., σ (n − 1)] . Pour i ∈ En , la période de i pour σ ∈ Sn est le plus petit entier
non nul p tel que σ p (i) = i. On le note Per( σ, i).
30:1
1. Justifier l’existence de Per( σ,i) et montrer qu’elle est plus petite que n. Préciser
l’ordre de σ en fonction des Per( σ,i). .76.2
2. Écrire une fonction qui retourne la période d’un élément i pour une permutation σ.
.225
3. Écrire une fonction qui retourne la liste des périodes, pour une permutation σ, des
éléments de En . Application : σ = [3, 6, 7, 0, 2, 1, 8, 5, 4, 9] .
:165
pour σ = [3, 6, 7, 0, 2, 1, 8, 5, 4, 9] .
1075
appartiennent à Pi alors
x.com
σ m = Id ⇒ σ m (i) = i.
810 Structures algébriques
Ainsi, m ∈ Pi donc Pi est différent de {0} , ce qui prouve que p est non nul. L’application
{0, .., p − 1} → En
f:
k → σ k (i)
2
est injective. En effet, si (j, k) ∈ {0, .., p − 1} avec
f (k) = f (j) ⇔ σ k (i) = σ j (i) ⇔
−j
σ k−j (i) = i ⇔ k − j ∈ Pi = pZ
◦σ
⇔ ∃u ∈ Z, k − j = pu.
En particulier, k − j est un multiple de p mais on a l’encadrement suivant :
k−j k <p
⇒ −p < k − j < p ⇔ −p < pu < p.
k − j −j > −p
En divisant par p, on obtient que −1 < u < 1 et comme u est un entier, on peut
affirmer que u = 0 c’est-à-dire que k − j = 0 ⇔ k − j. Ainsi, f est bien injective donc
f ({0, .., p − 1}) est de cardinal card ({0, .., p − 1}) = p et comme f ({0, .., p − 1}) est un
sous-ensemble de En , on a la majoration suivante :
5
6696
card (f ({0, .., p − 1})) card (En ) ⇔ p n.
Expression de l’ordre de σ en fonction des Per(σ,i). Rappelons que m désigne
6474
l’ordre de σ. Pour chaque i ∈ En , notons pi =Per(σ,i) alors m ∈ Pi = pi Z donc m
est un multiple de pi , ce qui prouve que m est un multiple du ppcm (plus petit commun
30:1
multiple) des nombres (pi )i∈En . Notons s ce ppcm donc m s. Pour chaque i ∈ En , il
existe un entier qi tel que s = qi pi , ce qui permet d’écrire : .76.2
q
σ s (i) = σ qi pi (i) = (σ pi ) i (i) = i.
.225
q
En effet, la suite ((σ pi ) (i))q∈N est constante car, comme σ pi (i) = i, on a :
:165
q q−1 q−1 q−1
∀q 1, (σ pi ) (i) = (σ pi ) ◦ σ pi (i) = (σ pi ) (σ pi (i)) = (σ pi ) (i) .
2
1250
0
La constante vaut (σ p ) (i) = σ 0 (i) = i d’où :
q
∀q ∈ N, (σ pi ) (i) = i.
:889
−q
Si q ∈ Z− alors −q ∈ N donc on peut écrire (σ pi ) (i) = i. En composant cette égalité
3582
q q q
que (σ pi ) , on obtient l’égalité i = (σ pi ) (i) donc (σ pi ) (i) = i quel que soit q ∈ Z.
Comme σ s (i) = i pour chaque i ∈ En , on peut affirmer que σ s = Id. Puisque m est
1075
2. Voici le code demandé.
e:21
def periode (t , i ) :
:Non
indice = i
if t [ indice ]== i :
x.com
return (0)
else :
larvo
p =1
while t [ indice ] != i :
scho
indice = t [ indice ]
p = p +1
univ.
return ( p )
Centrale Math 2 (Python) 811
def liste_periode ( t ) :
return ([ periode (t , i ) for i in range ( len ( t ) ) ])
3
4. Soient (x, y, z) ∈ (En ) et σ ∈ Sn . Comme x = Id (x) = σ 0 (x) , on peut affirmer que
xRσ x donc R est réflexive.
Si xRσ y, il existe k ∈ Z tel que y = σ k (x) donc, en composant cette égalité par σ −k
(ce qui est licite car σ est bijective), on obtient l’égalité x = σ −k (y) avec −k ∈ Z donc
yRσ x. Ainsi, Rσ est symétrique.
Si xRσy et yRσ z, il existe (k, q) ∈ Z2 tel que y = σ k (x) et z = σ q (y) donc
5
6696
z = σ q σ k (x) = σ q+k (x) . Comme q + k ∈ Z, on peut affirmer que zRσ x donc Rσ est
transitive, ce qui prouve que Rσ est une relation d’équivalence.
6474
5. Par définition, on a :
30:1
Ωσ (x) = {y ∈ En , yRσ x} = y ∈ En , ∃k ∈ Z, y = σ k (x)
k
= σ (x) , k ∈ Z .76.2
Soit k ∈ Z, la division euclidienne de k par p montre qu’il existe (q, r) ∈ Z2 avec
.225
q q
σ k (x) = σ r+qp (x) = σ r (σ p ) (x) = σ r ((σ p ) (x)) = σ r (x)
2
(car σ p (x) = x, cf. le raisonnement tenu à la réponse de la question 1). On peut alors
1250
à déterminer les valeurs successives de σ k (i) (et à chaque, indiquer que ces valeurs
appartiennent à une orbite) jusqu’à ce que σ k (i) = i. Voici le code associé.
:Non
def liste_orbite ( t ) :
x.com
i =0
liste_orbite = []
traiter = [ False for i in t ]
larvo
indice = i
traiter [ indice ] = True
univ.
if t [ indice ] == i :
812 Algèbre linéaire
5
Commentaires 345 Le codage informatique des permutations et notions afférentes (ici
6696
l’ordre) peuvent fortement perturber la première fois (c’est l’une des raisons qui m’ont
fait choisir ce sujet). Une fois que la liaison permutation-tableau est comprise, le codage
6474
informatique est standard. Si cela vous a été difficile, n’hésiter pas à le retravailler peu
avant les oraux Centrale Maths 2.
30:1
La question 4 est une application directe du cours donc elle ne doit pas poser de difficulté.
Pour la question 5, une inclusion est immédiate, penser à argumenter l’autre. Le type de
.76.2
raisonnement est identique à l’expression du groupe engendré par un élément d’ordre fini.
Il en est de même pour la question 1. Si cela vous a posé difficulté, reprenez les preuves
.225
P (X + 1) + P (X) = 2X n
1075
Ces polynômes sont appelés les polynômes d’Euler, que l’on note En . On posera de
plus
e:21
en = En (0).
2. Trouver une relation simple entre En et En−1 . En déduire que pour tout x ∈ R,
:Non
x 1
x.com
n
En (x) = n En−1 (t) dt − En−1 (t) dt.
2
0 0
larvo
3. (a) Coder sur Python une fonction prenant en entrée un entier n et renvoyant les
scho
(c) Représenter les variations des (Ek )1k8 sur [0, 1], que peut-on conjecturer ?
4. Montrer que les En sont à coefficients rationnels.
5. (a) Montrer que pour tout n ∈ N,
En (1 − X) = (−1)n En (X).
P (X + 1) + P (X) = λP.
5
6696
Solution 346 1. Considérons l’application
6474
f : P (X) ∈ Rn [X] → P (X + 1) + P (X)
30:1
(composé d’un polynôme de degré au plus n et d’un polynôme de degré 1) donc
.76.2
P (X + 1) + P (X) = f (P )
.225
appartient à Rn [X] (car Rn [X] est un espace vectoriel). Par conséquent, f est un en-
domorphisme de Rn [X] . Prouvons que f est un automorphisme de Rn [X] . La famille
:165
k
X 0kn est une base de Rn [X] et la famille
2
k
1250
k
f X 0kn = (X + 1) + X k
0kn
:889
est une famille échelonnée en degré donc elle est libre. Cette dernière famille étant de
cardinal
3582
elle forme une base de Rn [X] donc f est un automorphisme de Rn [X] (il transforme
une base en une base). Comme 2X n appartient à Rn [X] et que f est une bijection de
e:21
En (X + 1) + En (X) = 2X n .
x.com
1 1
E (X + 1) + En (X) = 2X n−1 .
n n n
scho
Ainsi, le polynôme
1
univ.
Q= E
n n
814 Algèbre linéaire
vérifie l’équation
Q (X + 1) + Q (X) = 2X n−1
dont l’unique solution est En−1 (d’après la question 1) d’où l’égalité :
5
6696
1
(R3 ) : En (1) − En (0) = n En−1 (t) dt.
6474
0
30:1
1 .76.2
n
En (0) = En−1 (t) dt
2
.225
3. (a) Pour cela, on utilise le module polynomial de numpy pour coder la relation de récur-
2
P (X + 1) + P (X) = 2, on en déduit que E0 = 1 d’où le code suivant.
:889
def euler ( n ) :
if n ==0:
1075
P = euler (n -1)
Q = P . integ ()
:Non
[ 1.]
[ -0.5 , 1.]
univ.
[ 0. , -1. , 1.]
Centrale Math 2 (Python) 815
# vérification de P ( X +1) + P ( X ) = 2* X ^ n
[ 2.]
5
6696
[ 0. 2.]
[ 0. 0. 2.]
6474
[ 0. 0. 0. 2.]
[ 0. 0. 0. 0. 2.]
[ 0. 0. 0. 0. 0. 2.]
30:1
[ 0. 0. 0. 0. 0. 0. 2.]
[ 0. 0. 0. 0. 0. 0. 0. 2.] .76.2
[ 0. 0. 0. 0. 0. 0. 0. 0. 2.]
[ 0. 0. 0. 0. 0. 0. 0. 0. 0. 2.]
.225
[ 0. 0. 0. 0. 0. 0. 0. 0. 0. 0. 2.]
:165
(b) Voici le code correspondant.
2
1250
def e ( n ) :
return ( euler ( n ) (0) )
:889
[1.0 , -0.5 , 0.0 , 0.25 , 0.0 , -0.5 , 0.0 , 2.125 , 0.0 , -15.5 ,
1075
0.0]
e:21
k
On conjecture que e2k = 0 si k ∈ N∗ et que la suite (−1) e2k+1 est positive.
k
:Non
(c) Voici le code
x.com
def affiche_euler ( n ) :
larvo
X = np . arange (0 ,1 ,0.01)
plt . axis ([0 ,1 , -7 ,7])
scho
Y =[ P ( x ) for x in X ]
816 Algèbre linéaire
affiche_euler (8)
5
6696
6474
30:1
.76.2
On conjecture que : E4n+1 est croissante
sur [0, 1] , E4n+3
est décroissante sur [0, 1] ,
.225
1 1
E4n+2 est décroissante sur 0, et croissante sur , 0 , E4n est croissante sur
2 2
:165
1 1
0, et décroissante sur ,0
2 2
2
1250
N
En−1 = ak X k .
univ.
k=0
Centrale Math 2 (Python) 817
(car Q est un corps donc il est stable par produit et quotient), ce qui démontre (Hn ) et
5
6696
achève la récurrence.
5. (a) Notons
6474
n
P (X) = (−1) En (1 − X)
alors, d’après l’équation vérifiée par En (cf. question 1), on a :
30:1
n
P (X + 1) + P (X) = (−1) (En (−X) + En (1 + (−X))) .76.2
n n
= (−1) (2 (−X) ) = 2X n .
.225
P (X) = En (X) ,
:889
1 n
ce qui permet de conclure (car n = (−1) ).
(−1)
3582
n
(b) Si n est pair, on a (−1) = 1 et 0n = 0 si n 1. Soit n un entier pair et non nul,
en remplaçant X par 0 dans la relation de la question précédente ainsi que dans la
1075
relation vérifiée par En (cf. question 1), on obtient les égalités suivantes :
n
En (1) = (−1) En (0) = En (0)
e:21
que :
n (k)
En (0) k
En (X) = X .
larvo
k!
k=0
Or, d’après la question 2, on a En = nEn−1 donc, par une récurrence immédiate, on
scho
obtient :
univ.
(d) Les variations de En revient à déterminer le signe de En = nEn−1 (d’après la ques-
tion 2) c’est-à-dire à déterminer le signe de En−1 sur [0, 1] . La relation En (1 − X) =
n
(−1)
En (X) montre qu’il suffit de déterminer le signe et les variations de En sur
1 1
0, . Cette dernière relation évaluée en montre que :
2 2
5
1 1 1
6696
n n
En = (−1) En ⇒ ∀n impair, (−1) = −1 ⇒ En = 0.
2 2 2
6474
Conformément aux observations effectuées
à la question 3,c, pour tout entier n, consi-
1
dérons l’hypothèse (Hn ) : « Sur 0, , E4n+1 est croissante et négative, E4n+3 est
30:1
2
décroissante et positive, E4n+2 est décroissante et négative, E4n est croissante et po-
1
.76.2
sitive sur 0, ».
2
.225
1
Initialisation n = 0. E0 = 1 est croissante et positive sur 0, .
2
:165
1 1
Comme E1 = X − , E1 est croissante et négative sur 0, .
2 2
2
1250
1
Puisque E2 = E1 est négative sur 0, , on en déduit que E2 est décroissante sur
2
:889
1
0, . En outre, comme E2 (0) = e2 = 0 (question 5.b), on en déduit que E2 est
2
3582
1
négative sur 0, .
2
1075
1
Comme E3 = E2 est négative sur 0,
, on en déduit que E3 est décroissante sur
2
e:21
1 1 1
0, . Puisque 3 est impair, E3 = 0 donc E3 est positive sur 0, .
2 2 2
:Non
2
4n + 4 est paire et non nul, on peut affirmer
que E4n+4 (0) = e4n+4 = 0 (question
1
larvo
2
1 1
univ.
1
négative sur 0, .
2
1
Puisque
E4n+6 = (4n + 6) E4n+5 est négative sur 0, , on en déduit que E4n+6
2
1
est décroissante sur 0, . En outre, comme 4n + 6 est un nombre pair non nul,
2
1
E4n+6 (0) = e4n+6 = 0 (question 5.b), on en déduit que E4n+6 est négative sur 0, .
2
1
Comme E4n+7
= (4n + 7) E4n+6 est négative sur 0, , on en déduit que E4n+6 est
2
1 1
décroissante sur 0, . Puisque 4n + 7 est impair, E4n+7 = 0 donc E4n+7 est
2 2
1
positive sur 0, .
2
Par conséquent, (Hn+1 ) est vraie, ce qui achève la récurrence.
n n
La fonction x → 1 − x est décroissante et que (−1) = 1 si n est pair et (−1) = −1
5
si n est impair et comme f est décroissante sur un intervalle I si et seulement si −f
6696
est décroissante
sur I. On en déduit que :
1
Sur 0, , E4n+3 est décroissante et positive, ».
6474
2
1
30:1
— E4n est décroissante et positive sur , 1 (E4n (X) = E4n (1 − X))
2 .76.2
1
— E4n+1 est croissante et positive sur , 1 (E4n+1 (X) = −En (1 − X))
2
.225
1
— E4n+2 est croissante et négativesur , 1 (E4n+2 (X) = E4n+2 (1 − X))
2
:165
1
— E4n+3 est croissante et négative sur , 1 (E4n+3 (X) = −E4n+3 (1 − X))
2
2
1250
P (X + 1) + P (X) = λP (X) .
1075
d
Notons d le degré de P alors il existe des réels (pk )0kd tel que P = pk X k avec
e:21
k=0
pd = 0. Développons P (X + 1) en nous concentrant sur ces deux coefficients de degré d
:Non
et d − 1.
x.com
d
k d d−1
P (X + 1) = pk (X + 1) = pd (X + 1) + pd−1 (X + 1) ···
+
larvo
k=0 deg<d−1
d d−1 d−1
= pd (X + dX · · · ) + pd−1 (X
+ ··· )
+
scho
deg<d−1 deg<d−1
d d−1
= pd X + (dpd + pd−1 ) X ···
+
univ.
deg<d−1
820 Algèbre linéaire
P (X + 1) + P (X) = λP (X)
⇔ 2pd X + (dpd + 2pd−1 ) X d−1
d
··· = λpd X d + λpd−1 X d−1
···
deg<d−1 deg<d−1
5
6696
Commentaires 346 Le codage informatique des polynômes posent souvent problème aux
candidats qui ne l’ont jamais préparés (mais aussi un peu à ceux qui l’ont préparé). Dans
6474
ce sujet, on exploite le module Polynomial mais aussi la fonction polynôme P associée à
un polynôme P. Grâce à ce module, le calcul de P (x) se fait en appelant P (x) ! (beaucoup
30:1
de candidats n’y pensent ou n’y sont pas habitués, ce qui est normal car cela n’est pas
intuitif ). En outre, pour la visualisation des polynômes (et non pour les calculs), il est
.76.2
préférable de renvoyer la liste de leurs coefficients (pour plus de lisibilité). J’ai choisi cet
exercice car il utilise un grand nombre d’outils sur les polynômes (du module Polynomial)
.225
arrive dans un sujet, penser à ne pas passer 30 mn sur l’informatique (vous n’en ferez
rien) et préférer conserver au moins 10 mn (voire 20 mn) aux questions mathématiques.
2
espacées afin de mieux intégrer les fondamentaux). Le point clé est d’utiliser la question 2
et non la question 1 pour définir les polynômes d’Euler.
:889
Questions 3.b et 3.c. Le seul piège est de penser que le calcul de P (x) se fait en appelant
P (x) ! Le tracé de fonctions ne devant pas poser de difficulté aux candidats à ce concours.
3582
oraux).
Question 2. Cette question est discriminante car elle demande initiative et autonomie de
e:21
Les questions 4, 5.a et 5.c sont tout à fait accessibles et ne présentent aucune difficulté
particulière. La question 6 est de niveau MPSI dont l’idée clé est de considérer le coefficient
x.com
dominant de P.
La question 5.a est discriminante (pour démontrer l’égalité, il faut utiliser l’unicité de la
solution de P (X + 1) + P (X) = 2X n ).
larvo
On note
0 0 ··· 0 −a0
1 0 ··· 0 −a1
.. ..
ΓF =
0 1 . . −a2
. .. .. ..
.. . . .
5
0
6696
0 ··· 0 1 −ad−1
et on admet que
6474
det (XId − ΓF ) = F.
30:1
1. Écrire un programme Python prenant en argument la liste [a0 , . . . , ad−1 ] et qui
renvoie un tableau représentant ΓF .
.76.2
2. Pour n 1, exprimer Λn (F ) en fonction de det (Id − ΓnF ). En déduire un programme
Python permettant d’obtenir une valeur approchée de Λn (F ).
.225
Λn+1 (F )
1250
?
Λn (F )
5. Mêmes questions pour F = X 8 − X 7 − · · · − X − 1.
:889
Solution 347 1.
1075
import numpy as np
e:21
def gamma ( L ) :
n = len ( L )
:Non
M = np . zeros (( n , n ) )
for i in range (1 , n ) :
x.com
M [i ,i -1]=1
for i in range ( n ) :
larvo
M [i ,n -1]= - L [ i ]
return ( M )
scho
2. La matrice ΓF est une matrice de Md (C) (tout entier est un nombre complexe) donc
univ.
elle est trigonalisable dans Md (C) (son polynôme caractéristique est de degré d 1
822 Algèbre linéaire
donc il est scindé d’après le théorème de D’Alembert-Gauss). Ainsi, il existe une matrice
inversible P et T une matrice triangulaire telle que
(deux matrices semblables ont même polynôme caractéristique). Comme T est trian-
gulaire, ses coefficients diagonaux sont les valeurs propres de T donc sont les valeurs
propres de ΓF c’est-à-dire T s’écrit :
n
α1 (∗) α1 (∗)
.. n ..
T = . ⇒T = .
(0) αd (0) αnd
d
⇒ χΓnF (X) = χT n (X) = det (XId − T n ) = (X − αnk )
k=1
(le déterminant d’une matrice triangulaire est le produit de ses coefficients diagonaux).
5
En choissant X = 1 dans cette égalité, on obtient :
6696
d
d
6474
χΓnF (1) = (1 − αnk ) ⇔ det (Id − ΓnF ) = (1 − αnk ) = Λn (F ) .
k=1 k=1
30:1
Il suffit d’implémenter la matrice ΓF , de calculer sa puissance ne puis de calculer Id −ΓnF
et enfin d’évaluer son déterminant. Voici le code correspondant. .76.2
import numpy . linalg as alg
.225
def G (n , L ) :
:165
r = len ( L )
M = gamma ( L )
2
1250
N = alg . matrix_power (M , n )
S = np . eye ( r ) -N
:889
3. Comme ΓF est une matrice à coefficients dans Z, les règles de calculs du produit matriciel
et de la différence de matrices permettent d’affirmer que ΓnF − Id est aussi une matrice
1075
à coefficients dans Z (puisque Z est un anneau donc stable par addition, soustraction
et multiplication). Par conséquent, son déterminant, qui est Λn (F ) , est une somme,
e:21
4. Voici les codes associés.
:Non
def racines ( L ) :
temp = [ L [ i ] for i in range ( len ( L ) ) ]
scho
return ( p . roots () )
Centrale Math 2 (Python) 823
def Lam ( L ) :
m =1
temp = racines ( L )
for e in temp :
m = m * max (1 , abs ( e ) )
return ( m )
test1 = [ -1 , -1 ,0]
5
6696
-701402107147.80005 , -929175423952.30005 , -1230883701155.3 ,
-1630613293086.8999]
6474
print ([ G ( n +1 , test1 ) / G (n , test1 ) for n in range (1 ,101) ])
30:1
[1.0 , 1.0 , 5.0000000000000009 , 0.19999999999999996 ,
6.9999999999999991 , 1.142857 .76.2
1428571428 , 0.62500000000000022 , 3.7999999999999985 ,
0.57894736842105254 , 2.0909
.225
1.3247500893516317 , 1.3247109411154592]
2
1250
Le quotient semble converge vers une limite valant environ 1, 3247 qui aussi une valeur
approchée de M (F ) .
:889
5. Voici les codes associés.
3582
11.000000000000004 , 1.45454545454
824 Algèbre linéaire
5
6696
On observe ici que les déterminants Λn (F ) s’annule régulièrement pour n grand, ce qui
6474
Λn+1 (F )
interdit l’existence des quotients (apparition de nan, i.e. quotient non défini,
Λn (F )
x
30:1
et inf, car = ∞).
0
2
6. Soit (m, n) ∈ (N∗ ) tel que m divise n alors il existe un entier k tel que n = mk. D’après
.76.2
la question, on a
.225
Λm (F ) = det (Id − Γm n
F ) , Λn (F ) = det (Id − ΓF ) = det Id − ΓF
mk
.
:165
k−1
1250
Id − Γmk m
F = (Id − ΓF ) ΓiF
i=0
:889
(R) : Λn (F ) = Λm (F ) det ΓiF .
e:21
i=0
k−1
somme matricielle montre que la matrice ΓiF est aussi à coefficients dans Z. Comme
x.com
i=0
le déterminant est la somme, différence
k−1 et produit des coefficients de la matrice consi-
larvo
dérée, on en déduit que det ΓiF est une somme, différence et produit d’éléments
i=0
dans Z donc c’est un élément de Z. Cette affirmation et la relation (R) montrent que
scho
Λm (F ) divise Λn (F ) .
univ.
Centrale Math 2 (Python) 825
5
6696
19.5 Endomorphismes des espaces euclidiens
6474
Exercice 348 Thèmes : endomorphismes des espaces euclidiens, suites numé-
30:1
riques.
On définit la suite de Fibonacci par .76.2
F0 = 0, F1 = 1 et ∀n ∈ N, Fn+2 = Fn+1 + Fn .
.225
Montrer que :
∀X ∈ Mn,1 (R), µ tXX tXM X λ tXX.
1075
2. (a) Coder en Python une fonction qui prend en argument n et qui retourne la matrice
An sous forme de tableau numpy.
e:21
(b) Coder en Python une fonction qui prend en argument n et qui retourne le tableau
:Non
du noyau de An .
(d) Démontrer cette conjecture.
larvo
(b) En déduire que An admet exactement une valeur propre strictement positive que
l’on note αn et une valeur propre strictement négative que l’on note β n .
4. (a) Représenter les suites (αn ) et (β n ) pour n compris entre 2 et 20.
(b) Déterminer la limite des suites (αn + β n ) et (αn ).
Solution 348 1. Comme M est symétrique à coefficients réels, le théorème spectral assure
l’existence d’une matrice orthogonale P (donc t P P = In ) et d’une matrice diagonale
5
6696
yn
alors
6474
t
XM X = t
(P Y ) P DP −1 (P Y ) = t Y t
P P DP −1 t
PY = Y DY
30:1
=In =In
y1 .76.2
λ1 y1
(y1 · · · yn ) diag (λ1 , .., λn ) ... = (y1 · · · yn ) ...
=
.225
yn λ n yn
n
:165
2
= y1 (λ1 y1 ) + · · · + yn (λn yn ) = λk (yk ) .
k=1
2
1250
Par définition de λ et µ, on a :
:889
2 2 2
∀k ∈ {1, .., n} , µ λk λ ⇒ µ (yk ) λk (yk ) λ (yk ) .
×(yk )2 0
3582
n
n
n
2 2 2
µ (yk ) λk (yk ) λ (yk ) ⇔ µ t Y Y t XM X λ t Y Y.
e:21
t
XX = t (P Y ) P Y = t Y t
P P Y = t Y Y,
x.com
=In
2. (a)
scho
import numpy as np
univ.
def fib ( n ) :
F =[ k for k in range (2* n -1) ]
if n ==1 :
return ( F )
else :
for i in range (2* n -3) :
F [ i +2]= F [ i ]+ F [ i +1]
return ( F )
def A ( n ) :
F = fib ( n )
5
6696
M = np . array ([[ F [ i + j ] for j in range ( n ) ] for i in range
( n ) ])
6474
return ( M )
print ( A (6) )
30:1
[[ 0 1 1 2 3 5] .76.2
[ 1 1 2 3 5 8]
[ 1 2 3 5 8 13]
.225
[ 2 3 5 8 13 21]
[ 3 5 8 13 21 34]
:165
[ 5 8 13 21 34 55]]
2
1250
(b) La matrice An étant symétrique à coefficients réels, le théorème spectral affirme qu’elle
est diagonalisable et que toutes ses valeurs propres sont réelles. Pour éviter l’intro-
:889
def vp ( n ) :
e:21
M=A(n)
S = alg . eigvals ( M )
:Non
L =[]
for z in S :
x.com
L . append ( z . real )
return ( L )
larvo
(c) Voici les valeurs propres de An pour n ∈ [[2, 20]].
scho
n= 2
[ -0.62 1.62]
n= 3
[ 4.65 -0.65 0. ]
n= 4
[ 12.71 -0.71 -0. -0. ]
etc
n = 20
[ 6.3 e +07 -7.2 e -01 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0
0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0 0.0]
Voici pour la dimension du noyau de An (en utilisant le théorème du rang pour les
matrices de Mn (R)).
5
16 , 17 , 18]
6696
On conjecture que dim (ker (An )) = n − 2 pour tout entier n 2.
6474
(d) Soit n 2. Pour tout j ∈ {0, .., n − 1} , notons Cj la j e colonne de An c’est-à-dire
30:1
Cj = (Fi+j )0in−1 .
.76.2
D’après la relation de récurrence de la suite (Fn )n∈N , pour tout j ∈ {2, .., n − 1} , on
a l’égalité suivante :
.225
Notons
F = Vect (C0 , C1 )
:889
qui est un espace vectoriel et prouvons par récurrence double, sur j ∈ {0, .., n − 1} ,
3582
la propriété
(Hj ) : « Cj ∈ F ».
1075
tion), on peut affirmer que (H0 ) et (H1 ) sont vraies. Supposons que Cj−1 et Cj−2
appartiennent à F pour un certain entier j ∈ {2, .., n} alors :
:Non
Cj = Cj−1 + Cj−2 ∈ F
x.com
∈F ∈F
(car F est un espace vectoriel). Par conséquent, (Hj ) est vraie, ce qui achève la ré-
larvo
currence.
Ainsi, on peut affirmer l’inclusion ensembliste Vect (C0 , .., Cn ) ⊂ F.L’inclusion réci-
scho
Vect (C0 , .., Cn ) = F ⇒ rg (An ) = dim (Vect (C0 , .., Cn−1 )) = dim (F ) = 2.
Centrale Math 2 (Python) 829
0 1
1 1
En effet, comme C0 = est non nul et que C1 = n’est pas colinéaire à
.. ..
. .
C0 , la famille (C0 , C1 ) est libre et comme elle forme une famille génératrice de F, il
s’agit d’une base de F. Puisque An ∈ Mn (R) , le théorème du rang pour les matrices
montre que :
dim (ker (An )) = n − rg (An ) = n − 2.
5
i=0 j=0
6696
(une récurrence double immédiate montre que Fk est positif pour tout entier k) donc
t
X0 An X0 > 0 d’où
X →t XAn X n’est pas toujours négative.
6474
1
−1
30:1
Considérons X1 = 0 alors :
.. .76.2
.
.225
F0 − F1 −1
F 1 − F2 0
:165
An X1 = .. = ..
. .
F2n−3 − F2n−2 F2n−3 − F2n−2
2
1250
t
⇒ X1 An Xn = 1 × (−1) + (−1) × 0 + 0 × · · · = −1 < 0
:889
2
∀ (i, j) ∈ {0, .., n − 1} , (An )i,j = Fi+j = Fj+i = (An )j,i .
1075
D’après le théorème spectral, elle est diagonalisable et toutes ses valeurs propres sont
e:21
réels. Comme E0 (An ) = ker (An ) , la question 2.d) permet d’affirmer que
:Non
et comme An ∈ Mn (R) , on peut affirmer que An admet au plus trois valeurs propres
dont l’une est 0 (sauf si n = 2) et les deux autres sont non nulles.
Avec les notations de la question 1 pour la matrice M = An et, quitte à échanger les
larvo
n
2 2 2
∀X ∈ Mn,1 (R) , t XAn X = λk (yk ) = µ (y0 ) + λ (y1 ) .
univ.
k=1
830 Endomorphismes des espaces euclidiens
2 2
Si λ et µ sont de même signe alors µ (y0 ) +λ (y1 ) est du signe de µ quelque soit y0 , y1
c’est-à-dire que t XAn X est de signe constant, ce qui est absurde d’après la question
précéddente. Par conséquent, µ et λ sont de signe contraire, tous deux non nuls avec
µ λ donc on est assuré que µ est strictement négatif et que λ est strictement
positive.
4. (a) Voici le code correspondant.
def ab ( n ) :
a =[0 for k in range ( n +1) ]
b =[0 for k in range ( n +1) ]
for k in range (1 , n +1) :
M = vp ( k )
a [ k ]= min ( M )
b [ k ] = max ( M )
return (a , b )
5
6696
import matplotlib . pyplot as plt
n =20
6474
x = [ k for k in range (1 , n +1) ]
a , b = ab ( n )
30:1
y = [ a [ k ] for k in range ( n ) ]
plt . plot (x ,y , label = " graphe de alpha ( n ) " ) .76.2
plt . legend ()
plt . show ()
.225
z = [ b [ k ] for k in range ( n ) ]
plt . plot (x ,z , label = " graphe de beta ( n ) " )
:165
plt . legend ()
plt . show ()
2
1250
On observe que la suite (β n )n semble décroitre et converger alors que la suite (αn )n
scho
(b) D’après le raisonnement des questions 1 et 3.b, il existe une matrice orthogonale P
Centrale Math 2 (Python) 831
Comme la suite (Fn )n∈N est à valeurs positives (par une récurrence double immé-
diate), elle est croissante car
∀n 2, Fn − Fn−1 = Fn−2 0.
Ainsi, soit elle tend vers +∞, soit elle possède une limite L dans R. Supposons qu’elle
tend vers une limite L dans R alors en faisant tendre n vers +∞ dans la relation de
récurrence Fn = Fn−1 + Fn−2 , on en déduit l’égalité suivante :
L = L + L ⇔ L = 0.
Or, la suite (Fn )n étant croissante, sa limite L (qui vaut 0) est supérieur à tous les
termes de la suite, notamment à F1 = 1; ce qui est absurde donc lim Fn = +∞.
5
n→+∞
6696
L’égalité (E) et la positivité de la suite (Fn )n fournit la minoration suivante :
n−1
6474
∀n 1, αn + β n = F2n + F2i F2n → +∞.
n→+∞
i=1 0
30:1
Le théorème d’encadrement montre que lim (αn + β n ) = +∞. En outre, comme
n→+∞ .76.2
β n est négatif pour tout entier n, on a :
αn = (αn + β n ) + (−β n ) αn + β n → +∞
.225
n→+∞
0
:165
la gestion des valeurs propres des matrices. Pensez à bien lire l’aide Python proposé par
le concours Centrale (les valeurs renvoyées sont dans C, ce qui peut déstabiliser certains
3582
candidats, et elles sont numériques donc avec des valeurs approchées, typiquement toute
valeur dont le module est inférieur à 10−14 peut raisonnablement être considérée comme
1075
nulle). Il existe une autre difficulté de l’ordre de l’informatique générale. Il s’agit du calcul
de la suite de Fibonacci. Une version récursive naïve comme ci-dessous
e:21
# Fibonacci naif
:Non
def fib_naif ( n ) :
x.com
if n <=0:
return ( n )
else :
larvo
return ( fib_naif (n -1) + fib_naif (n -2) )
scho
Les appels successifs de fib_naif ont une croissance exponentielle, ce qui a pour effet
de saturer rapidement la mémoire (la pile d’exécution devant beaucoup trop grosse). Il
univ.
832 Endomorphismes des espaces euclidiens
faut préférer une version itérative ou par mémoisation (création d’un tableau stockant les
valeurs comme cela les appels sont à coût constant, ce qui annule la pile d’exécution).
Question 1 : question très classique (et probablement vu en MP en cours, en TD ou en
devoir) dans les oraux Centrale-SupElec et Mines-Ponts. À retravailler si vous avez bloqué
dessus.
Question 2. d. Cette question est très discriminante car elle demande du candidat une
bonne compréhension de la notion de rang.
Question 3.a. Elle demande un peu d’initiative de la part du candidat pour deviner quelques
vecteurs X convenables. Vous pouvez éventuellement utiliser Python (il faut en profiter :-
)) pour tester quelques vecteurs (simple en taille n) pour diverses tailles, quitte à admettre
le cas général (cela sera valorisé par l’interrogateur).
Question 3.b. S’il est aisé de prévoir qu’il y a aucun moins une valeur propre strictement
positive et une valeur propre strictement négative (procéder par l’absurde et utiliser la ques-
tion précédente pour conclure, cela sera valorisé par l’interrogateur), cela ne peut répondre
à la question qui affirme qu’il n’y en a qu’une de chaque. Il est affirmé implicitement que
0 est valeur propre de An et la dimension de l’espace propre associé est n − 2. Il faut alors
faire la liaison avec le noyau de An .
5
6696
Question 4.b. Il s’agit d’une question discriminante (sans être très difficile) qui demande
un peu de recul sur ses connaissances et un peu d’observation.
6474
Exercice 349 Soit A ∈ Mn (R).
30:1
1. Montrer qu’il existe une matrice A orthogonale et une matrice T triangulaire supé-
.76.2
rieure telles que A = OT . Indication : On pourra commencer par le cas où A est
inversible. La fonction numpy.linalg.qr de Python donne une telle décomposition.
.225
2. On pose
:165
N1 (A) = |Ai,j | .
1i,jn
2
1250
(a) Écrire une fonction randO(n) qui génère une matrice aléatoire A et qui renvoie
la matrice orthogonale O de la question précédente.
3582
(c) Écrire une fonction test(n) qui, sur 1000 tests, renvoie le minimum et le maximum
des valeurs de N1 pour des matrices orthogonales aléatoires.
e:21
√ √
(e) Montrer que Mn n n et que M3 < 3 3.
x.com
Solution 349 1. Montrer qu’il existe une matrice A orthogonale et une matrice T trian-
gulaire supérieure telles que A = OT . Indication : On pourra commencer par le cas où
larvo
Premier cas : Supposons pour commencer que A est inversible. Pour chaque i ∈
{1, .., n} , notons Ci sa ie colonne. Comme A est inversible, la famille (C1 , .., Cn ) est une
univ.
base de Mn,1 (R) . Munissons Mn,1 (R) de son produit scalaire canonique X | Y = t XY
Centrale Math 2 (Python) 833
D1
(R) : C1 = D1 et
D1
j−1
Dj Dk Dk
5
∀j ∈ {2, .., n} , Cj = Dj + Cj | ,
6696
Dj Dk Dk
k=1
6474
2
∀ (i, j) ∈ {1, .., n} , Ti,j = 0 si j < i, ∀j ∈ {1, .., n} , Tj,j = Dj
30:1
Dk
et ∀j ∈ {2, .., n} , ∀i ∈ {1, .., j − 1} , Ti,j = Cj | .
Dk .76.2
La relation (R) se réécrit :
.225
n
Dk
∀j ∈ {1, .., n} , Cj = Tk,j
:165
Dk
k=1
2
(il suffit de distinguer le cas j = 1 du cas j > 1) donc, par le calcul matriciel par blocs,
1250
on obtient la formule :
n
:889
Dj Dk
OT = (Ti,j )1i,jn = Tk,j
Dj 1jn Dk
3582
k=1 1jn
j
Dk
1075
Second cas : Supposons que A soit non inversible c’est-à-dire det (A) = 0. Pour tout
1
:Non
1 1
det (−Ak ) = det I n − A = χA .
k k
larvo
k
que
1
∀k N, χA
univ.
= 0
k
834 Endomorphismes des espaces euclidiens
donc la matrice −Ak est inversible pour k N , ce qui montre que la matrice Ak est
inversible pour tout k N. Pour tout k N, il existe une matrice orthogonale Ok et
une matrice triangulaire Tk telle que
Ak = Ok Tk .
5
6696
rieures étant un fermé (∗) et la suite Tϕ(k) kN étant à valeurs dans F et convergeant
dans Mn (R) , sa limite O−1 A appartient à F. Notons T cette limite alors
6474
T = O−1 A ⇔ A = OT,
30:1
ce qui permet de conclure lorsque A n’est pas inversible.
(∗) : Pour tout i > j, l’application .76.2
est linéaire en dimension finie donc elle est continue. L’ensemble {0} étant un fermé de
:165
R, l’ensemble
−1
fi,j ({0}) = {U ∈ Mn (R) , fi,j (U ) = 0}
2
1250
1j<in
3582
2. Il suffit de montrer que N1 est une fonction continue sur Mn (R) et que On (R) est un
compact de Mn (R) .
2
1075
est continue sur Mn (R) (car linéaire en dimension finie) et que la fonction x → |x| est
:Non
continue sur R, on en déduit que la famille |gi,j | est continue sur R. Par conséquent, N1
est continue sur Mn (R) comme somme de telles fonctions (les |gi,j |).
x.com
Rappelons que
On (R) = M ∈ Mn (R) , t M M = In .
scho
M | N = Tr t M N
Centrale Math 2 (Python) 835
est continue sur Mn (R) et comme l’ensemble {In } est un fermé, on peut affirmer que
l’ensemble
f −1 ({In }) = {M ∈ Mn (R) , f (M ) = In } = On (R)
5
6696
est un fermé de Mn (R) , ce qui permet de conclure.
6474
3. (a)
import random as rd
30:1
import numpy as np
.76.2
def randO ( n ) :
A =[[ rd . random () for j in range ( n ) ] for i in range ( n ) ]
.225
O , T = np . linalg . qr ( A )
return ( O )
:165
2
(b)
1250
def N1 ( A ) :
:889
s =0
n = len ( A )
3582
for i in range ( n ) :
for j in range ( n ) :
1075
s = s + abs ( A [i , j ])
return ( s )
e:21
(c)
:Non
def test ( n ) :
x.com
m = N1 ( randO ( n ) )
mini = m
maxi = m
larvo
if s < mini :
mini = s
univ.
maxi = s
return ( mini , maxi )
(2.0063688444625551 , 2 . 82 8 24 9 1 36 6 68 6 48 4 )
(3.5867181989120382 , 4 . 98 8 90 2 1 35 1 54 2 66 8 )
(5.3971262808153861 , 7 . 76 4 76 6 5 05 9 85 2 34 9 )
(8.3743008765250071 , 1 0 .7 2 90 9 8 66 0 04 3 93 6 )
(11.363101472840267 , 1 3 .3 2 23 9 7 24 5 84 2 95 2 )
(14.244452626162872 , 1 6 .7 6 70 8 6 64 2 71 1 90 2 )
(17.193920164792331 , 2 0 .2 7 55 0 9 82 2 15 6 03 9 )
(20.06745426737022 , 24.170809491307335)
5
(d) Soit A ∈ On (R) alors toutes ses colonnes sont normées pour la norme euclidienne
6696
canonique c’est-à-dire :
6474
n
2
(R) : ∀j ∈ {1, .., n} , (Ai,j ) = 1.
30:1
i=1
Comme tous les termes de ces sommes sont positifs, on peut affirmer que tous les .76.2
termes sont inférieurs à 1 c’est-à-dire :
.225
2 2 2
∀ (i, j) ∈ {1, .., n} , (Ai,j ) 1 ⇒ |Ai,j | = (Ai,j ) 1.
:165
2 2 2
∀ (i, j) ∈ {1, .., n} , (Ai,j ) = (|Ai,j |) |Ai,j | .
2
:889
2
N1 (A) (Ai,j ) = 1 = n.
j=1 i=1 j=1
1075
n
n n
n
2
N1 (A) = n⇔ |Ai,j | = (|Ai,j |)
:Non
⇔ |Ai,j | − (Ai,j ) = 0.
2
(i,j)∈{1,..,n}
larvo
Comme tous les termes de la somme sont positifs et la somme vaut 0, on en déduit
que tous les termes sont nuls c’est-à-dire :
scho
2 2
∀ (i, j) ∈ {1, .., n} , |Ai,j | = (Ai,j )
univ.
2
⇔ (S) : ∀ (i, j) ∈ {1, .., n} , Ai,j ∈ {−1, 0, 1} .
Centrale Math 2 (Python) 837
est injective entre deux ensembles de même cardinaux donc elle est bijective. Autre-
ment dit, σ est une permutation de Sn . Réciproquement, si σ est une permutation
n
de Sn et ε = (εi )1in ∈ {−1, 1} une famille de nombres valant ±1, considérons la
matrice Aσ,ε définie par :
5
6696
alors N1 (Aσ,ε ) = 1. Ainsi, les matrices A ∈ On (R) telles que N1 (A) = mn sont les
matrices (Aσ,ε ) σ∈Sn et il y a
ε∈{−1,1}n
6474
n
card (Sn ) card ({−1, 1} ) = n!2n
30:1
telles matrices. .76.2
√
(e) Mn n n. Soit A ∈ On (R) . D’après l’inégalité de Cauchy-Schwarz pour le produit
scalaire canonique de Rn , on a les majorations suivantes :
.225
n
:165
∀j ∈ {1, .., n} , |Ai,j | = (|Ai,j |)1in | (1)1in (|Ai,j |)1in (1)1in
i=1
2
1250
n n n
2 √ √
= |Ai,j |
2
12 = (Ai,j ) n = n.
:889
√
En sommant sur j ∈ {1, .., n} , on obtient que N1 (A) n n pour tout A ∈ On (R)
1075
donc
√
Mn n n.
e:21
√
M3 < 3 3. Procédons par l’absurde en supposant qu’il existe A ∈ O3 (R) telle que
:Non
√
N1 (A) = 3 3 alors chacune des inégalités précédentes doit être une égalité c’est-à-
dire :
x.com
∀j ∈ {1, 2, 3} , (|Ai,j |)1i3 | (1)1i3 = (|Ai,j |)1i3 (1)1i3 .
larvo
Or, le cas d’égalité de Cauchy-Schwarz montre que, pour chaque j ∈ {1, 2, 3} , les
scho
(donc kj = |A1,j | est positif ) Comme chaque colonne de A est de norme euclidienne
(canonique) 1, on a les égalités suivantes :
3
3
3
2 2
∀j ∈ {1, 2, 3} , 1 = (Ai,j ) = |Ai,j | = kj2 = 3kj2
i=1 i=1 i=1
1
⇒ kj = √ (car kj 0)
3
2 1
⇒ ∀ (i, j) ∈ {1, 2, 3} , ∃εi,j ∈ {−1, 1} , Ai,j = εi,j |Ai,j | = εi,j √ .
3
Or, comme A ∈ O3 (R) , on peut affirmer que son déterminant de A vaut ±1. En
1
factorisant chaque colonne de A par √ , on obtient que
3
1
det (A) = √ 3 det (A ) avec A = (εi,j )1i,j3 .
3
5
6696
√ 3 √
En multipliant par 3 = 3 3 cette égalité, on obtient que :
√
6474
det (A ) = ±3 3,
30:1
ce qui est aberrant car det (A ) est un nombre entier (déterminant d’une matrice
ne√ contenant que des 1 et des√−1) ne peut être égale à un √
nombre irrationnel (car
3 3 est irrationnel puisque 3 l’est, preuve identique à 2 en remplaçant dans
.76.2
les raisonnements le nombre√ premier 2 par le nombre premier 3). On obtient une
.225
Commentaires 349 Les codages informatiques sont standards et sans difficulté particu-
lière.
2
1250
Question 1 : Manifestement la plus difficile du sujet (cela peut vous arriver aussi). Un
candidat traitant soit le cas inversible, soit l’extension au cas non inversible sans traiter
:889
les deux cas sera fortement valorisé. Néanmoins, pour un nombre important de candidats,
l’interaction avec l’interrogateur sera cruciale. Il proposera différentes pistes (par exemple,
3582
le procédé de Gram-Schmidt dont il faudra penser qu’il génére automatiquement une ma-
trice triangulaire, clé de la réponse, ou bien il évoque la densité des matrices inversibles
1075
dans l’ensemble des matrices, l’existence de valeurs d’adhérences à des matrices orthogo-
nales, en sous-jacent la notion de compacité). La réactivité du candidat à ces pistes et
e:21
sa maitrise du cours sur les notions suggérées seront décisives dans son avancée (sinon
l’interrogateur passera à d’autres questions).
:Non
avec une petite aide de l’interrogateur, notamment sur les qualités topologiques de On (R) ,
il est attendu du candidat la mention de sa compacité et sa preuve).
Question 3.d. Il s’agit d’une question discriminante car elle nécessite une bonne connais-
larvo
sance des matrices orthogonales et un recul suffisant sur les calculs ainsi que sur le dé-
nombrement. Les candidats trouvant la réponse seuls seront bien valorisés. Néanmoins,
Centrale Math 2 (Python) 839
scho
cette question est accessible aux candidats avec un peu d’aides de l’interrogateur.
Question 3.e. Elle est sélective et permet de distinguer les candidats les plus rapides et les
univ.
plus autonomes.
5
4. Trouver
6. Résoudreune le système.
équation cartésienne de (C0 ).
6696
5. À l’aide de Python, tracer (C0 ).
Solution 350 1. équation cartésienne de (C ).
6474
6. Trouver une 0
plt . plot (X , Y )
1250
Voici
plt .leshow
dessin
()associé.
:889
2. Notons
f : t ∈ R → (x (t) , y (t)) ∈ R2
qui est dérivable sur R car x et y le sont et la vitesse du point associé f (t) est la dérivée
de f donnée par :
f : t → (x (t) , y (t)) = 3 t2 − 1 , 6 (t − 1) = 3 (t − 1) (t + 1, 2) .
t − 1 = 0 ⇔ t = 1.
5
6696
La tangente en f (t) est verticale si et seulement si f (t) = 0 (si et seulement si t = 1)
et si l’ordonnée de f (t) est nulle (si et seulement
6474
3 (t − 1) 2 = 0 ⇔ t = 1),
30:1
.76.2
ce qui est impossible (on ne peut avoir t = 1 et t = 1 simultanément). Ainsi, la courbe
ne possède aucun point où la tangente est verticale.
.225
Pour disposer d’une tangente au point f (t) (resp. f (t0 )), il est indispensable que t = 1
1250
section et un seul qui est manifestement P.Comme leurs vecteurs directeurs respectifs
−−→ −−−→
sont P M et P M0 , on peut affirmer qu’ils sont colinéaires respectivement à (t + 1, 2) et
3582
à (t0 + 1, 2) donc que ces deux vecteurs sont nécessairement orthogonaux.Ceci fournit le
système suivant :
1075
(t
+ 1) (t0 + 1) + 4 =
0
e:21
f (t) .f (t ) = 0
t3 − 3t − xP t + 1
−−→ 0
det P M , (t + 1, 2) = 0 ⇔ 2 − 6t − yP =0
2
:Non
−−−→ 3t
det P M0 , (t0 + 1, 2) = 0
t3 − 3t0 − xP t0 + 1
02
=0
3t0 − 6t0 − yP 2
x.com
3 (t +1) (t0 + 1)+ 4 = 0
⇔ 2 t − 3t − xP − (t + 1) 3t2 − 6t − yP = 0
larvo
3
2 t0 − 3t0 − xP − (t0 + 1) 3t20 − 6t0 − yP = 0
scho
4. On exprime avec t0 + 1 en fonction de t, dans les deux dernières équations, on isole les
univ.
5
6696
5. Pour éviter les explosions numériques lorsque t est proche de −1, on trace la courbe
lorsque t ∈ [−2, −1.1] et lorsque t ∈ [−0.9, 1] .
6474
Tavant = np . arange ( -2 , -1.1 ,0.01)
30:1
Tapres = np . arange ( -0.9 ,1 ,0.01)
Xavant =[( -2* t **2+10* t +20) /( t +1) for t in Tavant ]
Yavant =[( t **4 -2* t **3 -7* t **2 + 20* t + 40) /( t +1) **2 for t .76.2
in Tavant ]
Xapres =[( -2* t **2+10* t +20) /( t +1) for t in Tapres ]
.225
Yapres =[( t **4 -2* t **3 -7* t **2 + 20* t + 40) /( t +1) **2 for t
:165
in Tapres ]
plt . plot ( Xavant , Yavant )
2
plt . show ()
:889
6. Le graphe de la question précédente nous incite à penser qu’il s’agit de la courbe d’un
trinôme c’est-à-dire qu’il devrait exister trois réels a, b, c tels que
2
yP = a (xP ) + b (xP ) + c.
Pour éviter de nous lancer dans des calculs algébriques lourds, nous allons utiliser
l’asymptotique pour deviner a, b et c puis démontrer la formule conjecturée.
On observe que :
−2t2 t4 2
xP (t) ∼ = −2t et yP (t) ∼ = t2 ⇒ (xP (t)) ∼ 4yP (t) .
t→+∞ t t→+∞ t2 t→+∞
2
Simplifions alors (xP (t)) − 4yP (t) .
5
6696
2 (t + 1) −32t2 + 80t + 240 −32t2 + 80t + 240
(xP (t)) − 4yP (t) = 2 = .
(t + 1) t+1
6474
Comme
−32t2
30:1
2
(xP (t)) − 4yP (t) ∼ = −32t ∼ 16xP (t) ,
t→+∞ t t→+∞
2 .76.2
simplifions (xP (t)) − 4yP (t) − 16xP (t) , ce qui nous donne :
−32t2 + 80t + 240 −2t2 + 10t + 20
.225
2
(xP (t)) − 4yP (t) − 16xP (t) = − 16
t+1 t+1
:165
= 80.
Par conséquent, l’équation de la courbe (C0 ) est :
2
1250
x2 − 16x − 80
x2 − 4y − 16x = 80 ⇔ y = .
:889
Traçons cette courbe sur le même dessin que (C0 ) .
3582
in Tavant ]
Xapres =[( -2* t **2+10* t +20) /( t +1) for t in Tapres ]
:Non
Yapres =[( t **4 -2* t **3 -7* t **2 + 20* t + 40) /( t +1) **2 for t
in Tapres ]
x.com
plt . show ()
Centrale Math 2 (Python) 843
5
6696
6474
Commentaires 350 Les codes informatiques ne présentent aucune difficulté et ils ont été
travaillés en MPSI et en MP. Par contre, la difficulté du sujet est d’ordre mathématique
30:1
car beaucoup de candidats ont une maitrise très approximative des courbes paramétrées et
de la géométrie, ce qui est compréhensible vu la place que les programmes leurs accorde.
.76.2
Néanmoins, il faut travailler un peu ces notions, d’où ce choix de sujet (qui tombe rarement
pour vous rassurer).
.225
de vitesse de courbe, qu’il faut interpréter dans le contexte des courbes paramétrées c’est-à-
dire d’un point où la dérivée s’annule et ils n’ont aucune idée de la définition mathématique
2
de la tangente à une courbe paramétrée). Dans un tel cas, il faut exposer rapidement et
1250
très succinctement ce que vous avez fait afin de donner la main à l’interrogateur pour qu’il
puisse vous relancer en rappellant cette définition. Le temps perdu est irrattrapable mais
:889
le résultat (à la fois algébrique et géométrique) est très sensible aux erreurs (méditer les
courbes x2 + y 2 = 1, x2 = 1, x2 − y 2 = 1, x2 + y 2 = 0 et x2 − y 2 = 0 sont de nature très
:Non
différentes, pourtant leurs équations diffèrent à chaque fois d’une valeur changée 1 en −1
ou 0).
x.com
l’ensemble des couples de coordonnées entières tels que le point (x, y) est dans le disque de
centre (0, 0) de rayon n. On définit alors pour tout n dans N∗ la suite (un ) par :
4 card (En )
∀n ∈ N, un = 2 .
(2n + 1)
1. Avec Python, tracer les 50 premiers termes de la suite (un ). Faire une conjecture
sur la limite de cette suite.
2. Montrer que
card (En ) = 1 + 4n + 4 card En++
5
6696
où
2
En++ = (x, y) ∈ (N∗ ) , x2 + y 2 n2 .
6474
3. Montrer que
30:1
n−1
card En++ = n2 − x2
x=1 .76.2
où désigne la partie entière.
.225
4. Montrer alors
:165
n−1
n−1
n2 − x2 − n + 1 card En++ n2 − x 2 .
2
x=1 x=1
1250
On pose à présent
n−1
1 2
:889
∀n ∈ N∗ , vn = n − x2 .
n2 x=1
3582
Retrouvons cette limite avec des probabilités. Pour tout p dans N∗ , on considère
X1 , ..., Xp et Y1 , ..., Yp des variables aléatoires suivant une loi uniforme dans [[−n, n]]]
:Non
Sp
9. Quelles sont les valeurs de qu’il est probable d’observer si p et n sont très grands ?
scho
p
Effectuer une simulation avec Python.
univ.
Centrale Math 2 (Python) 845
Solution 351 1. Commençons par remarquer que (x, y) ∈ En alors comme x2 et y 2 sont
positifs, on a les majorations suivantes :
√ √
x2 x2 + y 2 n2 ⇒ |x| = x2 n2 = n
√
y 2 x2 + y 2 n2 ⇒ |y| = y 2 n2 = n.
Par conséquent, x et y appartiennent à l’intervalle [[−n, n]] . Voici le code informatique
calculant un puis tracer la suite (un )0n50 .
def u ( n ) :
s =0
k = int ( n **0.5)
for x in range ( -k , k +1) :
for y in range ( -k , k +1) :
if x **2+ y **2 <= n :
s = s +1
return (4* s /(2* n +1) **2)
5
6696
import matplotlib . pyplot as plt
import numpy as np
6474
X =[ n for n in range (51) ]
30:1
Y =[ u ( n ) for n in X ]
plt . plot (X , Y )
.76.2
plt . show ()
.225
2
2. Pour tout (ε, ε ) ∈ {−1, 1} , on note :
Enε,ε = (x, y) ∈ Z2 , εx ∈ N∗ , ε y ∈ N∗ , x2 + y 2 n2 .
scho
2
Soit (x, y) ∈ En . Si x = 0 et y = 0, alors il existe εx , εy ∈ {−1, 1} tel que εx x ∈ N∗
univ.
5
6696
En = {(0, 0)} ∪ {(x, y) ∈ En avec x = 0 et y = 0}
6474
∪ {(x, y) ∈ En avec y = 0 et x = 0} Enε,ε .
(ε,ε )∈{−1,1}2
30:1
En passant aux cardinaux, on obtient l’égalité suivante :
.76.2
card (En ) = card {(0, 0)} + card ({(x, y) ∈ En avec x = 0 et y = 0})
.225
(ε,ε )∈{−1,1}2
2
= 1 + card ([[−n, −1]] ∪ [[1, n]]) + card ([[−n, −1]] ∪ [[1, n]])
1250
+ card En++
:889
(ε,ε )∈{−1,1}2
= 1 + 2n + 2n + 4 card En++ = 1 + 4n + 4 card En++ .
3582
n2 + y 2 n2 ⇔ y 2 0 ⇔ y = 0
:Non
ce qui est absurde) donc |x| < n. On partitionne alors En++ comme suit :
x.com
n−1
(P) : En++ = (x, y) , y ∈ N∗ et x2 + y 2 n2
x=1
larvo
n−1
= (x, y) , y ∈ N∗ et 1 y n2 − x 2
scho
x=1
n−1
= (x, y) , y ∈ N∗ et 1 y n2 − x 2
univ.
x=1
Centrale Math 2 (Python) 847
(x, y) , y ∈ N∗ et 1 y n2 − x 2
√
est de cardinal n2 − x2 . En passant aux cardinaux dans la relation (P) , on obtient
la formule souhaitée.
∀x ∈ [[1, n − 1]] , n2 − x 2 n2 − x 2 < n2 − x2 + 1.
5
6696
n−1 n−1
n−1
n2 − x 2 n2 − x 2 < n2 − x 2 + 1
6474
x=1 x=1 x=1
n−1
n−1
30:1
⇔ card En++ n2 − x2 card En++ + 1 = card En++ + n − 1
x=1 x=1 .76.2
n−1
n−1
√
√
card (En++ ) n2 − x 2
card (En++ ) n2 − x 2
.225
x=1 x=1
⇔ n−1 ⇔ n−1
√
√
n2 − x2 card (En++ ) + n − 1 n2 − x2 − n + 1 card (En++ )
:165
x=1 x=1
2
n−1
n−1
1250
⇔ n2 − x2 − n + 1 card En++ n2 − x 2 .
x=1 x=1
:889
3582
5.
1075
def v ( n ) :
s =0
e:21
for x in range (1 , n ) :
s = s +( n **2 - x **2) **0.5
:Non
return ( s / n **2)
x.com
plt . plot (X , Y )
plt . show ()
scho
univ.
5
6696
6. On remarque que vn est une somme de Riemann car, pour tout entier n 1, on a :
6474
1
n−1 x 2 n−1
1 √ 2 x 2
30:1
vn = n 2 1 − = n 1 −
n2 x=1 n n2 x=1 n
n−1 x 2 n x 2
.76.2
1 1
= 1− = 1−
n x=1 n n x=1 n
.225
=0 si x=n
:165
√
La fonction f : t ∈ [0, 1] → 1 − t2 étant continue sur le segment [0, 1] , le théorème sur
2
1250
1
π
f= 0, 785 40.
3582
4
0
1075
1
e:21
En effet, l’intégrale f représente l’aire sous la courbe y = f (x) entre les points d’abs-
:Non
0
cisse 0 et 1 c’est-à-dire l’aire du domaine
x.com
2
(x, y) ∈ (R+ ) , 0 x 1 et y 1 − x2
larvo
2
= (x, y) ∈ (R+ ) , 0 x 1 et x2 + y 2 1
scho
x = sin (t) (sin réalise une bijection de classe C 1 et strictement croissante de 0, sur
2
Centrale Math 2 (Python) 849
1 π/2 π/2
2 2
f = 1 − (sin (t)) cos (t) dt = (cos (t)) cos (t) dt
0 0 0
5
π
6696
Puisque lim vn = (d’après la question précédente) et que
n→+∞ 4
6474
1 1 π
lim vn − + 2 = ,
n→+∞ n n 4
30:1
le théorème d’encadrement montre que :
.76.2
card (En++ ) π π 2
lim 2
= ⇔ card En++ ∼ n .
n→+∞ n 4 n→+∞ 4
.225
(2n + 1)
1250
π
1 + 4n + 4 card (En++ ) 4 × n2
= ∼ 4 =π
:889
n2 n→+∞ n2
donc la suite (un )n converge vers π.
3582
que les variables (Zk )k∈N∗ sont mutuellement indépendantes. Elles suivent toutes une loi
de Bernoulli de paramètre
e:21
card (En )
:Non
P (Zk = 1) = P ((Xk , Yk ) ∈ En ) =
2
card [[−n, n]]
x.com
card (En ) un
= 2 = .
(2n + 1) 4
larvo
(car les variables Xk , Yk suivent la loi uniforme sur [[−n, n]]) donc elles suivent toutes
p
scho
n
de paramètre B p, .
4
850 Suites et séries numériques
un
9. D’après la question précédente, l’espérance de Sp vaut p × donc
4
Sp E (Sp ) un
E = = .
p p 4
Comme chaque variable Zk admet un moment d’ordre 2, la loi faible des grands nombres
affirme que :
Sp Sp Sp un
∀ε > 0, lim P −E > ε = 0 ⇔ lim P − > ε = 0.
p→+∞ p p p→+∞ p 4
Sp
Autrement dit, il y a de très fortes chances pour que les valeurs observées de soit très
p
un π
proches de donc, si n est assez grand, proche de . Ainsi, si n et p sont suffisamment
4 4
4Sp
grands, on peut espérer que soit très souvent proche de π.
p
Voici une simulation Python.
5
6696
import numpy . random as rd
6474
# modélisation d ’ une réalisation de Z
30:1
def Z ( n ) :
x = rd . randint ( -n , n +1) .76.2
y = rd . randint ( -n , n +1)
if x **2+ y **2 <= n **2:
.225
return (1)
else :
:165
return (0)
2
1250
1]
3582
def S (n , p ) :
s =0
e:21
for k in range ( p ) :
s=s+Z(n)
:Non
return ( s )
x.com
def esperance (n , p ) :
e =0
scho
nb_test =10**2
for k in range ( nb_test ) :
univ.
e = e + S (n , p )
Centrale Math 2 (Python) 851
return ( e /( p * nb_test ) )
Commentaires 351 La question 1 possède comme unique difficulté de bien concevoir les
bornes d’études pour x et y et de ne pas essayer d’optimiser le code (mieux vaut quelques
tests de trop qui se codent rapidement qu’une pseudo-optimisation qui fera perdre beaucoup
de temps durant la préparation).
La question 5 est sans aucune difficulté.
Si le codage informatique pour la question 9 ne soulève aucune difficulté, la compréhension
de la question peut interroger un nombre significatif de candidats. Il s’agit simplement de
5
Sp
6696
simuler de nombreuses réalisations de (qui dépend aussi de n). La partie mathématique
p
est accessible avec une petite aide de l’interrogateur. Au final, cette question est sélective
6474
en raison du problème de compréhension qu’elle peut engendrer.
Les questions d’ordre mathématiques de 2 à 8 sont assez élémentaires et proches du cours
30:1
(les deux premières étant de dénombrement, la 5 concernant les somme de Riemann, la 8
les sommes de variables de Bernoulli mutuellement indépendantes de même loi). .225
.76.2
Exercice 352 Soit n dans N. On note σ 2 (n) la somme des chiffres de la décomposition
en base 2 de n, et sn = (−1)σ2 (n) .
:165
1. Écrire avec Python une fonction digits d’argument n et qui renvoie la liste des
chiffres de la décomposition en base 2 de n. (Exemple : digits(8) = [0, 0, 0, 1])
2
1250
n
(c) Écrire une fonction Python d’argument N et renvoyant la liste sm .
1075
m=0 n∈[0,N ]
La tester pour différentes valeurs de N et en déduire une conjecture.
e:21
n
Vn = vk avec Vn bornée. Montrer que la série de terme général εn vn converge.
x.com
k=0
n
Indication : Calculer (εk − εk+1 ) Vk .
larvo
k=0
n
4. Définition : on dit que un converge (avec un suite de C∗ ) si Pn = uk admet
scho
n0 k=0
une limite non nulle.
univ.
852 Suites et séries numériques
2n + 1 sn
(a) Montrer que converge.
2n + 2
n0
+∞
sn
2n + 1
(b) On note P = . A l’aide de Python, donner une bonne approxi-
n=0
2n + 2
mation de P .
+∞
sn n sn
+∞
2n
(c) On admet que Q = et R = existent. Exprimer
n=1
2n + 1 n=1
n+1
R de deux façons différentes en fonction de P et Q.
(d) En déduire la valeur exacte de P .
Solution 352 1.
def digits ( n ) :
temp = n
L = []
5
while temp >0:
6696
L . append ( temp %2)
temp = temp //2
6474
return ( L )
30:1
print ( digits (8) )
[0 , 0 , 0 , 1] .76.2
s
:165
s
s
s+1
2n = 2 ak 2k = ak 2k+1 = aj−1 2j = 0 + a0 2 + · · · + as 2s+1 .
3582
σ 2 (2n) = 0 + a0 + · · · + as = a0 + · · · + as = σ 2 (n) .
e:21
2n + 1 = 1 + a0 2 + · · · + as 2s+1 .
x.com
σ 2 (2n + 1) = 1 + a0 + · · · + as = 1 + σ 2 (n) .
larvo
σ 2 (2n) σ 2 (n)
s2n = (−1) = (−1) = sn ,
univ.
(b)
def liste_s ( n ) :
S =[1 for k in range ( n +1) ]
for k in range (1 , n +1) :
if k %2 == 0:
S [ k ] = S [ k //2]
else :
S [ k ] = - S [ k //2]
return ( S )
def somme ( n ) :
5
6696
return ( sum ( digits ( n ) ) )
6474
[1 , -1 , -1 , 1 , -1 , 1 , 1 , -1 , -1 , 1 , 1]
30:1
(c) .76.2
def somme_s ( N ) :
.225
L = liste_s ( N )
S = [0 for k in range ( N +1) ]
:165
return ( S )
:889
0 , 1 , 0 , 1]
print ( liste_s (20) )
1075
[1 , -1 , -1 , 1 , -1 , 1 , 1 , -1 , -1 , 1 , 1 , -1 , 1 , -1 , -1 , 1 ,
-1 , 1 , 1 , -1 , 1]
e:21
On conjecture que
:Non
n
sn si n est pair
sm = .
x.com
0 sinon
m=0
(d) Si n = 0, cette formule est immédiate. Supposons désormais n non nul. D’après la
larvo
5
6696
n
q
sm = (s2k + s2k+1 ) = 0,
6474
m=0 k=0
=0
30:1
3. Pour tout entier n, on a :
.76.2
n
n
n
n
(εk − εk+1 ) Vk = (εk Vk − εk+1 Vk ) = εk Vk − εk+1 Vk
.225
= εk Vk − εj Vj−1 (j = k + 1)
2
k=0 j=1
1250
n
= ε0 V0 − εn+1 Vn + εk (Vk − Vk−1 )
:889
k=1
=vk
3582
Par conséquent, on vient de démontrer la relation suivante valable pour tout entier n :
n
n
1075
La suite (εn )n converge vers 0 et la suite (Vn )n est bornée donc la suite (εn+1 Vn )n
:Non
converge vers 0. Montrons que la série (εk − εk+1 ) Vk converge absolument. Notons
k
x.com
(car la suite (εk )k est décroissante donc εk −εk+1 0). La série (εk − εk+1 ) converge
scho
k
car il s’agit de la série télescopique associée à la suite convergente (εk )k . D’après le
univ.
théorème de comparaison des séries numériques à termes positifs, on peut affirmer que
Centrale Math 2 (Python) 855
la série |(εk − εk+1 ) Vk | converge. Ainsi, la série (εk − εk+1 ) Vk converge ce qui
k n k
prouve la convergence de la suite (εk − εk+1 ) Vk . D’après la relation (R) , on en
n k=0 n
déduit que la suite εk v k converge c’est-à-dire que la série εk vk converge.
k=1 n k
5
6696
2k + 1 k0
1
est positive et croissante sur R+ , on en déduit que la suite ln 1 +
6474
2k + 1 k0
est positive
n etdécroissante. En outre, elle tend vers 0 et, d’après la question 2.d, la
30:1
suite sk est bornée (elle prend ses valeurs dans {−1, 0, 1}) donc, d’après la
k=0 n .76.2
question précédente, on en déduit que la suite
n
.225
1
sk ln 1 + = − ln (Pn )
2k + 1
:165
k=0 n
2n + 1 sn
(par continuité de la fonction exponentielle sur R) donc le produit
3582
2n + 2
n00
converge.
1075
il semble qu’une valeur approchée soit 0, 7 (les calculs deviennent très lents ensuite).
Cela sera suffisant pour un oral (sachant que la notion de produit convergente n’est
:Non
pas au programme donc inutile de perdre trop de temps dans une étude mathéma-
tique).
x.com
def P ( n ) :
p =1
larvo
L = liste_s ( n )
for k in range ( n +1) :
scho
5
6696
(c) Première expression. Pour tout entier n, on a :
6474
n s n s k s 0 n s sk
2k + 1 k 2k 1 2k + 1 k 2k
30:1
Pn Qn = =
2k + 2 2k + 1 2 2k + 2 2k + 1
k=0 k=1 k=1
n sk n sk .76.2
1 2k 1 k 1
= = = Rn .
2 2k + 2 2 k+1 2
.225
k=1 k=1
(F1 ) : R = 2P Q.
2
1250
Seconde expression. On distingue les indices pairs des indices impairs et on utilise
:889
sk sk sk
3582
2n+1
k k k
R2n = =
k+1 k+1 k+1
1075
=
k+1 k+1
k=2q k=2q+1
:Non
k∈{1,..,2n+1} k∈{1,..,2n+1}
n s2q n s n sq n −sq
2q 2q + 1 2q+1 2q 2q + 1
= =
x.com
q=1
2q + 1 q=0
2q + 2 q=1
2q + 1 q=0
2q + 2
1
= Qn .
larvo
Pn
Q
univ.
(F2 ) : R = .
P
Centrale Math 2 (Python) 857
(d) En combinant les deux formules (F1 ) et (F2 ) obtenues à la question précédente, on
obtient :
R = 2P Q Q 1 1
Q ⇒ 2P Q = ⇒ 2P 2 = 1 ⇒ P 2 = ⇒ P = √
R= P 2 2
P
car P > 0. Remarquons que
1
√ 0, 707 106 et P220 0, 707 107.
2
5
et σ (n) pour n des valeurs explicites et simples de n (n ∈ {1, .., 10} par exemple). Au
6696
moins, cela vous permet de conjecture la formule générale et de faire les codages informa-
tiques. Concluson : Il faut toujours être pragmatique avec ces questions barrages et tenter
6474
de deviner les bonnes formules si vous n’êtes pas capable de les formaliser.
Les questions informatiques sont standards et ne doivent pas poser de difficulté particulière
30:1
à un candidat à Centrale Math 2.
Les questions mathématiques ne sont pas élémentaires et elle requièrent pour la moitié
.76.2
d’entre elles une petite astuce ou observation. Par conséquent, elles seront discriminantes
tout en restant de difficulté standard pour ce concours. La question 3 est classique (trans-
.225
formation d’Abel) si vous avez eu du mal car elle est très classique et intervient à de
nombreux oraux (et écrits) des concours Centrale-SupElec et Mines-Ponts.
:1652
Exercice 353 Nous définissons les fonctions (δ n )n∈N sur [0, 1] par :
:889
x si 0 x 1/2
3582
∀x ∈ [0, 1] , δ 0 (x) = et
1 − x sinon
1
si 0 x 1/2
1075
2 δ n−1 (2x)
∀x ∈ [0, 1], ∀n ∈ N∗ , δ n (x) =
2 δ n−1 (2x − 1) sinon
1
e:21
1. Avec Python, définir une fonction récursive calculant δ n (x), puis tracer les graphes
:Non
de (δ n )n≤5 . En déduire des conjectures, ces conjectures seront admises dans la suite,
aucune démonstration de ces conjectures n’est demandée.
x.com
2. On pose
+∞
larvo
S= δn .
n=0
scho
Montrer que S est définie et continue sur [0, 1]. Tracer le graphe de S à l’aide de
Python.
univ.
858 Suites et séries de fonctions
δ k (yp ) − δ k (xp )
∈ {−1, 1} .
yp − x p
S(yp ) − S(xp )
(c) Montrer que est un entier possédant la même parité que p + 1.
yp − x p
4. Soient (un )n0 et (vn )n0 des suites réelles, telles que (un ) et (vn ) convergent vers
un même réel L et soit (λn )n0 une suite à valeurs dans [0, 1]. Montrer que
5
6696
λn un + (1 − λn )vn → L.
n→+∞
6474
5. Qu’en déduire concernant la dérivabilité de S en α ∈ [0, 1[ ?
30:1
Solution 353 1. Commençons par implémenter la fonction δ 0 (nommée delta) puis δ n
par récursivité (nommée d(n,x)). .76.2
def delta ( x ) :
.225
else :
return (1 - x )
2
1250
def d (n , x ) :
:889
if n == 0 :
return ( delta ( x ) )
3582
elif 2* x <= 1:
return (0.5* d (n -1 ,2* x ) )
1075
else :
return (0.5* d (n -1 ,2* x -1) )
e:21
import numpy as np
:Non
X = np . arange (0 ,1 ,0.01)
x.com
# remplacer la valeur de n
n =5
larvo
Y = [ d (n , x ) for x in X ]
plt . plot (X ,Y , label = " n = " + str ( n ) )
scho
plt . legend ()
plt . show ()
univ.
Centrale Math 2 (Python) 859
5
6696
Voir un code pour faire tous les graphes sur un même dessin et le dessin associé.
6474
X = np . arange (0 ,1 ,0.01)
for n in range (6) :
30:1
Y = [ d (n , x ) for x in X ]
plt . plot (X ,Y , label = " n = " + str ( n ) )
plt . legend ()
.76.2
plt . show ()
.225
:1652
1250
:889
3582
1075
e:21
:Non
x.com
1
— pour chaque entier n, δ n est « -périodique » c’est-à-dire :
2n
scho
1 1
univ.
∀n ∈ N, ∀x ∈ 0, 1 − n , δ n x + n = δ n (x) .
2 2
860 Suites et séries de fonctions
1
|δ n (x)| = .
2n
s+1 s
— pour chaque entier n, δ n est une fonction affine sur chaque intervalle n+1 , n+1
2 2
(avec s ∈ 0, 2n+1 − 1 ) de pente 1 si s est pair et −1 si s est impair.
2. Pour chaque entier n, la fonction δ n est continue sur [0, 1] et la série
1
sup |δ n (x)| =
2n
n0 x∈[0,1] n0
1
converge (série géométrique de raison ∈ ]−1, 1[). Ainsi, la série de la fonction δn
2
n0
5
converge normalement donc uniformément (et aussi simplement) sur [0, 1] . Par consé-
6696
+∞
quent, la fonction δ n = S est définie et continue sur [0, 1] .
6474
n=0
def S (n , x ) :
30:1
s =0
for k in range (8) : .76.2
s = s + d (k , x )
return ( s )
.225
:165
X = np . arange (0 ,1 ,0.001)
Y = [ S (n , x ) for x in X ]
2
1250
plt . plot (X , Y )
plt . show ()
:889
3582
1075
e:21
:Non
x.com
larvo
scho
univ.
Centrale Math 2 (Python) 861
5
On remarque alors que
6696
1 2k−(p+1)
=
6474
2p+1 2k
et comme k − (p + 1) est un entier, on a 2k−(p+1) ∈ N donc
30:1
2k−(p+1)
δ p (yp ) = δ p x + = δ p (xp ) . .76.2
2k
u u+1
, est une partition de [0, 1[ plus fine que la partition
:165
, ,
1250
2k+1 2k+1
p = 4 pour s’en convaincre).
En particulier, le segment [xp , yp ] est inclus dans un
3582
v v+1
segment , (avec v ∈ 0, 2k+1 − 1 ). D’après la question 1, la fonction
2k+1 2k+1
1075
δ k est affine sur cet intervalle (cf. question 1) de pente ±1 (1 si v est pair et −1 si v
δ k (yp ) − δ k (xp )
est impair) et est justement cette pente, ce qui permet de conclure.
e:21
yp − x p
Voici une justification plus formelle (pour ceux qui le souhaitent, l’interrogateur sera
déjà content de voir un candidat pensant à l’idée fondamentale).
:Non
s
s 2 p−k
xp = = k+1 .
larvo
2p+1 2
s
Notons vp,k la partie entière de alors
scho
2p−k
s
univ.
Puisque (vp,k + 1) 2p−k et s sont des entiers (car p − k ∈ N), l’encadrement précédent
est équivalent à l’encadrement suivant :
Comme
0 xp yp , on en déduit que le segment [xp , yp ] est inclus dans le segment
vp,k vp,k + 1
, .
2k+1 2k+1
(c) On utilise la définition de S et les deux questions précédentes :
+∞ p
S (yp ) − S (xp ) δ k (yp ) − δ k (xp ) δ k (yp ) − δ k (xp )
= = .
yp − x p yp − x p yp − x p
5
k=0 k=0
6696
=0 si kp+1
6474
δ k (yp ) − δ k (xp ) δ k (yp ) − δ k (xp )
Pour tout chaque entier k, vaut 1 ou −1 donc
yp − x p yp − x p
30:1
s’écrit 1 + 2rk avec r ∈ {0, −1} . On peut alors écrire :
p p p .76.2 p
S (yp ) − S (xp )
= (1 + 2rk ) = 1+2 rk = p + 1 + 2 rk
yp − x p
.225
p
:165
S (yp ) − S (xp )
donc est un entier (ce qui n’est pas immédiat à priori). Comme rk
yp − x p
k=0
2
p
1250
p
3582
p+1+2 rk et p + 1
k=0
1075
∀n ∈ N, λn L + (1 − λn ) L = L ⇒
λn un + (1 − λn ) vn − L = λn (un − L) + (1 − λn ) (vn − L) .
x.com
La suite (un − L)n converge vers 0 et la suite (λn )n est bornée (car elle est à valeurs
dans [0, 1]) donc la suite (λn (un − L))n converge vers 0. Le même argument montre que
larvo
la suite ((1 − λn ) (vn − L))n converge vers 0. Par addition, on en déduit la formule :
scho
S (x) − S (α)
5. Soit α ∈ [0, 1[ . Supposons S dérivable en α c’est-à-dire que lim existe (et
x−α x→α
se note S (α)). Par définition de la partie entière, pour tout entier n, on a :
1
2n+1 α 2n+1 α < 2n+1 α + 1 ⇒ x n α < xn +
÷2n+1 >0 2n+1
1
⇒ 0 α − xn < .
−xn 2n+1
1
Comme la suite converge vers 0, le théorème d’encadrement montre que :
2n+1 n
1
lim (α − xn ) = 0 ⇔ lim xn = α ⇒ yn = xn + → α.
n→+∞ n→+∞ 2n+1 n→+∞
Par composition des limites, on en déduit que les suites
S (xn ) − α S (yn ) − α
un = et vn =
xn − α yn − α
5
6696
convergent vers S (α) . On considère la suite (λn )n définie par :
6474
α − xn 1
∀n ∈ N, λn = ∈ [0, 1] (car xn α yn et yn − xn = n = 0).
yn − x n 2
30:1
Pour tout entier n, on a :
yn − xn − (α − xn ) yn − α
.76.2
1 − λn = = .
yn − x n yn − x n
.225
converge vers S (α) . D’après la question précédente, pour tout entier n, zn est un entier
donc la suite (zn+1 − zn )n est une suite d’entiers qui converge vers S (α) − S (α) = 0.
3582
1
∀n N, |zn+1 − zn |
2
e:21
et comme |zn+1 − zn | est un entier naturel, on en déduit qu’il est nul (c’est le seul entier
1
:Non
inférieur à ) d’où
2
∀n N, zn+1 − zn = 0 ⇔ zn+1 = zn .
x.com
La suite (zn )nN est donc constante donc z2N = z2N +1 (car 2N et 2N +1 sont supérieurs
à N ). Or, d’après la question précédente, z2N est un entier impair et z2N +1 est un entier
larvo
pair donc ils ne peuvent être égaux. Ceci fournit une contradiction donc S n’est pas
dérivable en α, quelque soit α ∈ [0, 1[ .
scho
Remarque : Voici un bel exemple de fonctions continues sur [0, 1[ et nulle part dérivable
sur [0, 1[ . Il en de même en α = 1 (je laisse le soin au lecteur de faire le raisonnement).
univ.
864 Suites et séries de fonctions
Commentaires 353 Les questions d’ordre informatiques sont relativement classiques (un
peu récursivité, tests conditionnels, boucles, construction de fonctions, calculs de sommes,
tracé de graphes) et de difficulté standard.
Les questions d’ordre mathématiques ont une bonne progressivité, ce qui permet à ce sujet
de bien classer les candidats. Il est incontestable que la visualisation des fonctions aide à
l’étude mathématique mais elle n’est pas indispensable. Par exemple, il est aisé de deviner
que δ n est continue (par récurrence en observant que les fonctions
x si 0 x 1/2
δ 0 et x →
1 − x si 1/2 x 1
1
sont continues sur [0, 1] et que sup |δ n |
. Ceci est suffisant pour répondre aux questions
[0,1] 2n
mathématiques de la question 2. Les questions 3.b et 5 sont les plus difficiles du sujet sur
le plan mathématique.
5
6696
Exercice 354 Soit E = C 0 (R, R). L’application T est définie sur E par
x
6474
T (f ) : x ∈ R → 1 − (x − t) f (t) dt.
30:1
0
f0 = cos et ∀n ∈ N, fn = T n (f0 ) .
2
1250
Calculer fn+1 (x) − fn (x) pour (n, x) ∈ N × R. Montrer que (fn )n∈N converge
:889
élément quelconque de E.
1075
Solution 354 1.
e:21
def T (f , x ) :
def g ( t ) :
x.com
return (( x - t ) * f ( t ) )
return (1 - integr . quad (g ,0 , x ) [0])
larvo
x x x
S (f ) : x ∈ R → − (x − t) f (t) dt = −x f (t) dt + tf (t) dt.
univ.
0 0 0
Centrale Math 2 (Python) 865
Si f ∈ E alors les fonctions f et t → tf (t) sont continue sur R. Ainsi, les fonctions
x x
F : x → f (t) dt et G : x → tf (t) dt
0 0
sont leurs primitives respectives donc F et G sont de classe C 1 sur R. Par conséquent, la
fonction S (f ) est de classe C 1 sur R (comme somme et produit de telles fonctions) donc
elle continue sur R. Par conséquent, on vient de prouver que si f ∈ E alors S (f ) ∈ E
et que S (f ) appartient à C 1 (R, R) .
Soient (f, g) ∈ E 2 et (λ, µ) ∈ R2 alors :
x
S (λf + µg) : x → − (x − t) (λf + µg) (t) dt
0
x
5
6696
= − (λ (x − t) f (t) + µ (x − t) g (t)) dt
0
6474
x x
= −λ (x − t) f (t) dt − µ (x − t) g (t) dt
30:1
0 0
= λS (f ) + µS (g) .
.76.2
Ainsi, S est linéaire donc S = T − 1 est bien un endomorphisme de E et
.225
Im (S) ⊂ C 1 (R, R) .
:1652
3.
1250
def itere_T (k ,f , x ) :
:889
if k ==0:
return ( f ( x ) )
3582
else :
return ( itere_T (k -1 , lambda x : T (f , x ) ,x ) )
1075
import numpy as np
e:21
a =1
x.com
X = np . arange ( -a ,a ,0.01)
for k in range (3) :
Y =[ itere_T (k , lambda t : np . cos ( t ) ,x ) for x in X ]
larvo
plt . plot (X , Y )
plt . show ()
scho
univ.
5
6696
Les graphes des fonctions T k (cos) coïncide sur [−a, a] quelque soit les choix du réel
positif a et quelque soit l’entier k choisi donc on conjecture que T k (cos) = cos sur R
quelque soit l’entier k
6474
4. Commençons par prouver que T (cos) = cos à l’aide d’une intégration par parties en
30:1
intégrant cos et en dérivant t → x − t. Pour tout réel x, on a :
x x
.76.2
t=x
(x − t) cos (t) dt = [(x − t) sin (t)]t=0 − sin (t) dt
.225
0 0
t=x
= − [− cos (t)]t=0 = 1 − cos (x) .
:165
Il est alors immédiat que T (cos) = cos . Comme f0 = cos est un point fixe de T, une
2
∀n ∈ N, fn = T n (f0 ) = f0
:889
Ainsi, la suite (fn )n∈N est constante et vaut f0 donc la suite de fonctions (fn )n∈N
3582
x∈R n→+∞
e:21
f0 : t → e−|t| +
1 + t2
x.com
par exemple. Le graphe de cos est formée par des croix " + "
a =1
larvo
X = np . arange ( -a ,a ,0.01)
scho
Y =[ np . cos ( x ) for x in X ]
plt . plot (X ,Y , " + " )
univ.
Voici les graphes associés sur [−1, 1] et k ∈ {0, 1, 2} . On observe que f2 est déjà très
proche de cos !
5
6696
6474
30:1
.76.2
Il est raisonnable de conjecture que la suite (fn )n converge uniformément vers cos sur
.225
tout segment de R.
Supposons que f0 est un élément quelconque de E. Nous conservons les notations intro-
:165
gn = fn − cos .
1250
∀n ∈ N, gn = S n (g0 ) .
Soit a > 0. La fonction g0 est continue sur le segment [−a, a] donc elle y est bornée et
:Non
[−a,a]
2n
|x|
(Mn ) : ∀x ∈ [−a, a] , |gn (x)| Ma .
larvo
n!
Initialisation n = 0. Comme :
scho
0
|x|
∀x ∈ [−a, a] , Ma = Ma = sup |g0 | |g0 (x)|
univ.
0! [−a,a]
868 Suites et séries de fonctions
5
Si x ∈ [−a, 0] , en utilisant la relation de Chasles, h=− h, la formule |−u| = |u| ,
6696
0 x
l’inégalité triangulaire et le fait que |t| = −t si t ∈ [x, 0] (car x 0), le raisonnement
6474
précédent fournit alors la même majoration. Ainsi, la propriété (Mn+1 ) est vraie, ce qui
achève la récurrence.
30:1
Ainsi, on vient de prouver que :
n n
Ma x2 Ma a2 .76.2
∀n ∈ N, ∀x ∈ [−a, a] , |gn (x)|
2 n n! n!
.225
Ma a
⇒ ∀n ∈ N, sup |gn | .
[−a,a] n!
:165
n
a2
Comme la suite converge vers 0 (d’après les croissances comparées), le théo-
2
1250
n!
n
rème d’encadrement montre que
:889
c’est-à-dire que la suite (fn )n converge uniformément vers cos sur tout segment [−a, a]
de R.
1075
Commentaires 354 Les questions informatiques sont de niveau assez élévées et seront
e:21
très discriminantes. L’une des difficultés pour de nombreux candidats est l’encodage des
fonctions du type
:Non
b
F : x → f (x, t) dt.
x.com
En effet, il faut connaitre la bibliothèque Python fournissant le calcul intégral (cf. l’aide
larvo
Python) et il faut se souvenir que la commande dédiée revoit un tuple (formée d’une va-
leur approchée et de la précision) et non un nombre comme on peut s’y attendre à priori.
scho
En outre, il faut définir, pour chaque x (qui est une entrée de F (x) donc une variable
définie dans tout le corps de la fonction informatique F (x)), une fonction locale (au sein
univ.
Centrale Math 2 (Python) 869
de la fonction F ) qui n’admet qu’un seul argument t et renvoie f (x, t) (car la fonction
d’intégration ne supporte qu’une entrée à la fonction à intégrer). Si vous n’avez pas l’ha-
bitude, entrainez-vous à encoder quelques fonctions de ce type car elles apparaissent assez
régulièrement à l’oral.
Une difficulté supplémentaire est présente : il faut encoder une suite de fonctions définie
récursivement donc il faut créer une fonction informatique récursive ayant comme entrée
le paramètre n (le nombre d’itération), la fonction initiale et la valeur x où se fait l’éva-
luation. À nouveau, je vous conseille de vous entrainer (même si cela apparait rarement
à l’oral ... pour l’instant).
La question mathématique numéro 2 (endomorphisme) est très classique. Les questions 3
et 4 (mathématique) est très aisée ... si on est capable de faire l’implémentation infor-
matique (certains seront piègés en pensant que leurs codes informatiques ne fonctionnent
pas alors que l’énoncé est un piège : cos est un point fixe de T !). Je me demande même
pourquoi la question 4 est posée (elle est instantanée d’après la question 3).
La question 5 est plus difficile. L’idée est de se ramener à un problème linéaire (et non
affine) d’où l’utilisation de gn = fn − cos qui vérifie gn+1 = (T − 1) (gn ) et T − 1 qui est
linéaire. Le raisonnement est identique à l’exercice extrêmement classique (pour Centrale-
5
6696
x
SupElec et Mines-Ponts) : étude de la suite fn+1 : x → fn avec f0 continue sur R
6474
0
quelconque.
Il est très probable que le sujet comportait d’autres questions (mathématiques vraisembla-
30:1
blement car l’informatique a bien été couverte).
.76.2
19.9 Séries entières
.225
On conviendra que I0 = 1.
:889
1. Calculer I1 et I2 .
2. Écrire une fonction Python qui prend un paramètre n et calcule In
3582
In
5. Montrer que la série entière xn a un rayon de convergence supérieur ou égal
e:21
n!
n0
à 1. On notera S sa somme.
:Non
I1 = card (S1 ) = 1.
scho
S2 = Id,
1 0
870
870 Séries
Séries entières
entières
vérifie σ
vérifie σ ◦◦ σ
σ= Id donc
= Id donc II22 == card
card (S
(S22 )) =
= 2.
2.
2.
2. On commence par déterminer l’ensemble des
On commence par déterminer l’ensemble des permutations
permutations de de {0,
{0, .., n−
.., n 1} (pour
− 1} (pour être
être
conforme aux notations des tableaux Python) via la fonction liste_permutation(n).
conforme aux notations des tableaux Python) via la fonction liste_permutation(n). En- En-
suite,
suite, on
on crée
crée une
une fonction
fonction qui
qui teste
teste si
si une
une permutation
permutation σ σ vérifie
vérifie σ◦σ
σ◦σ = = IdId via
via la
la fonction
fonction
test(s). Il suffit alors de l’appliquer à toutes les permutations de Sn via la fonction I(n).
test(s). Il suffit alors de l’appliquer à toutes les permutations de Sn via la fonction I(n).
def test
def test ( (ss))::
n = len ( s
n = len ( s ))
for i in
for i in range range ( ( len
len ((ss))) )::
if s [ s [ i ]] !=
if s [ s [ i ]] != i : i :
return (
return ( False
False ) )
return ( True
return ( True ) )
test1
test1 = = [3
[3 ,
, 11,, 4
4,, 0 0,, 2]
2]
test2
test2 = [3 , 4 , 1 , 0 ,
= [3 , 4 , 1 , 0 , 2]
2]
print
print (
( test
test (
( test1
test1 ))))
print
print (
( test
test (
( test2
test2 ))))
5
6696
#
# génération
génération de
de toutes
toutes les les permutations
permutations ,
, on
on crée
crée une
une
permutation de S (n -1) , on
6474
permutation de S (n -1) , on
#
# fixe
fixe k
k entre
entre 00 et
et nn -1
-1 etet on
on échange
échange k
k etet n
n pour
pour créer
créer une
une
permutation de S (
permutation de S ( n )n )
30:1
def liste_permutation
def liste_permutation ( (nn)
):: .76.2
if n ==1
if n ==1 : :
return ([[0]])
return ([[0]])
.225
ancienne = liste_permutation (n
ancienne = liste_permutation (n -1)
-1)
nouvelle
nouvelle = []= []
:165
for s
for s in
in ancienne
ancienne : :
for k in range (n
n))::
2
for k in range (
1250
t =[ s [ i ] for
t =[ s [ i ] for i in i in range
range (( len
len (
(ss)
)))]
] # # copie
copie de
de ss
t . append (n -1) # on fixe t
t . append (n -1) # on fixe t (n -1) = n -1(n -1) = n -1
t [n
[n -1]
-1] , ,tt[[kk]] == t t[[k
k]] ,
, tt [n
[n -1]
-1] # # on
on échange
échange tt [n
[n -1]
-1]
:889
t
et t [
et t [ k ]k ]
3582
nouvelle
nouvelle . . append
append ( (t
t))
return ( nouvelle
return ( nouvelle ) )
1075
print
print (( liste_permutation
liste_permutation (3)(3) )
)
[[2 , 0 , 1] , [1 , 2 , 0] , [1 , 00,
, 2]
2] ,
, [2
[2 ,
, 1
1,, 0]
0] ,
, [0
[0 ,
, 2
2,, 1]
1] ,
, [0
[0 ,
,
e:21
[[2 , 0 , 1] , [1 , 2 , 0] , [1 ,
1 , 2]]
1 , 2]]
:Non
def
def II((nn)
)::
L
L = liste_permutation (
= liste_permutation (n
n)
x.com
)
c =0
c =0
for
for s s in
in L L:
:
larvo
if
if test (
test (s
s)):
:
c
c = c +1
= c +1
scho
Centrale Mathreturn (
(c
2 (Python)
return c)
) 871
univ.
print
print ([
([ I
I((n
n)) for
for n
n in
in range
range (1
(1 ,9)
,9) ])
])
[1 , 2 , 4 , 10 , 26 , 76 , 232 , 764]
3.
Centrale[1
Math
, 2 2, (Python) 871
4 , 10 , 26 , 76 , 232 , 764]
3. [1 , 2 , 4 , 10 , 26 , 76 , 232 , 764]
4. On[0conjecture
, 0 , 0 , la0 ,
formule
0 , 0]
5
6696
(k)
La famille Jn forme une partition de Jn donc
n−1
0kn−1
(F0 ) : In = card (Jn ) = card Jn(k) .
6474
k=0
n−1
(k)
(n−1) (F 0 ) : I n = card (J n ) = card J n .
Si σ ∈ Jn alors f (σ) = σ |{0,..,n−2} (sa restriction à {0, .., n − 2}) est une permutation
30:1
k=0
de Sn−1 qui vérifie
Si σ ∈ Jn
(n−1) .76.2
alors f (σ) = σ |{0,..,n−2} (sa restriction à {0, .., n − 2}) est une permutation
de Sn−1 qui vérifie f (σ) ◦ f (σ) = (σ ◦ σ)|{0,..,n−2} = (Id)|{0,..,n−2}
.225
(n−1)
est une bijection de Jn f sur
:σ∈ donc
Jn(n−1)
Jn−1 →laσ |{0,..,n−2}
réciproque∈est l’application
Jn−1
si 0 est
k
:889
σ (k) si 0 k n − 2
En particulier, ongpeut
: σ ∈affirmer
Jn−1 →quek :→
n−1 si k = n − 1
1075
(n−1)
En particulier, on peut(F 1 ) : cardque
affirmer Jn: = card (Jn−1 ) = In−1 .
e:21
(k) (n−1)
Soit k ∈ {0, .., n − 2} et σ1 ∈ Jn alors
(F ) : card J n = card (Jn−1 ) = In−1 .
:Non
(σ) = σ |{0,..,n−2}\{k}
Soit k ∈ {0, .., n − 2} et σ ∈ Jn fkalors
(k)
x.com
(sa restriction à {0, .., n − 2} \ {k}) est une permutation de {0, .., n − 2} \ {k} . En effet,
σ (non
par définition, a : = k et
− 1)
scho
σ (k) = σ (σ (n − 1)) = (σ ◦ σ) (n − 1) = Id (n − 1) = n − 1
σ (n − 1) = k et
univ.
σ (k) = σ (σ (n − 1)) = (σ ◦ σ) (n − 1) = Id (n − 1) = n − 1
872 Séries entières
En outre, comme σ est une permutation de {0, .., n − 1} , tout élément i de {0, .., n − 2} \ {k}
admet un antécédent q ∈ {0, .., n − 1} et q ∈ {0, .., n − 2} \ {k} (sinon q ∈ {k, n − 1} donc
ce qui est absurde). Ainsi, fk (σ) est une permutation de {0, .., n − 2} \ {k} qui est un
ensemble à n − 2 éléments et vérifie
5
6696
n−2
n−2
In = card Jn(n−1) + card Jn(k) = In−1 + In−2
6474
k=0 k=0
n−2
30:1
= In−1 + In−2 1 = In−1 + In−2 (n − 1) ,
k=0
.76.2
ce qui permet de conclure.
Comme I0 = 1 par convention et, d’après la question 1, on a I1 = 1, I2 = 2, on peut
.225
écrire :
I2 − I1 − (2 − 1) I0 = 2 − 1 − 1 = 0
:165
In
1250
ensemble de Sn donc
3582
In
0 In = card (Jn ) card (Sn ) = n! ⇒ 0 1.
n!
1075
D’après le cours, on peut affirmer que R est supérieur ou égal au rayon de convergence
e:21
de la série entière xn . Comme ce dernier vaut 1 (par le lemme d’Abel ou par le critère
n
de d’Alembert), on en déduit que R 1.
:Non
6. S étant une somme de série entière de rayon de convergence R > 0, elle est de classe
x.com
C ∞ sur [−R, R] et on peut la dériver terme à terme dans cet intervalle ouvert. Par
conséquent, pour tout x ∈ ]−R, R[ , on peut écrire :
larvo
+∞
+∞
In n In n
S (x) = x =1+ x ⇒
n! n!
scho
n=0 n=1
+∞
+∞ +∞
In n n−1 In In
S (x) = x = xn−1 = I1 + xn−2 .
univ.
n=1
n! n=1
(n − 1)! n=2
(n − 1)!
Centrale Math 2 (Python) 873
On utilise alors la relation de récurrence vérifiée par la suite (In )n (à partir du rang 2)
et le fait que I1 = 1.
+∞
In−1 + (n − 1) In−2 n−1
S (x) = I1 + x
n=2
(n − 1)!
+∞
+∞
In−1 n−1 (n − 1) In−2 n−1
= 1+ x + x
n=2
(n − 1)! n=2
(n − 1)!
+∞
+∞
Ik In−2 n−1
= 1
+ xk + x (k = n − 1)
k! n=2
(n − 2)!
=I0 x0 /0! k=1
+∞
+∞
Ik Ih h+1
= xk + x (h = n − 2)
k! h!
k=0 h=0
= S (x) + xS (x) ⇒ S (x) = (1 + x) S (x) .
5
7. Le cours d’équations différentielles montre qu’il existe un réel C tel que :
6696
6474
x2
∀x ∈ ]−R, R[ , S (x) = C exp (1 + x) dx = C exp x + .
2
30:1
En évaluant en x = 0, comme S (0) = I0 = 1, on en déduit que C = 1 d’où : .76.2
2
x2 x
∀x ∈ ]−R, R[ , S (x) = exp x + = exp exp (x) .
.225
2 2
:165
x2
Pour expliciter In , nous allons développer en série entière la fonction x → exp exp (x)
2 2
2
1250
x
en utilisant le produit de Cauchy des deux fonctions x → exp (x) et x → exp qui
2
sont développables en série entière sur R D’après le cours, pour tout réel x, on a :
:889
n
x2
3582
+∞
+∞
+∞
xn x 2
2 x2n
exp (x) = et exp = = .
1075
n=0
n! 2 n=0
n! n=0
2n n!
x
un xn , ce qui n’est pas le cas, pour l’instant, de la fonction x → exp . Considé-
:Non
n
2
rons la suite (bn )n∈N définie par :
x.com
1
∀n ∈ N, b2n+1 = 0, b2n =
2n n!
larvo
+∞
x2
∀x ∈ R, exp = bn x n .
univ.
2 n=0
874 Séries entières
5
+∞
+∞
In n
6696
leurs développements en série entière respectif x et cn xn aussi. Par unicité
n=0
n! n=0
des coefficients d’un développement en série entière, on en déduit que :
6474
n/2
In 1
30:1
∀n ∈ N, = cn ⇔ In = n!cn = n! q q! (n − 2q)!
.
n! q=0
2
.76.2
A l’aide d’un calculateur (par exemple, Python), on peut calculer les valeurs consécutives
.225
n/2
1
de cn = n! q
lorque n ∈ [[0, 8]] et on obtient :
2 q! (n − 2q)!
:165
q=0
ce qui est cohérent avec les valeurs numériques de la question 2 et conforte numérique-
ment la formule que nous venons de trouver.
:889
3582
Commentaires 355 Les questions d’ordre mathématique sont assez classiques, même si
aucune n’est très simple, et elles ont été déjà posées à de nombreuses reprises aux concours
1075
Centrale-SupElec et Mines-Ponts.
Par contre, les questions informatiques sont moins traditionnelles (pour l’instant) et il
e:21
une bonne maitrise de l’informatique (générer l’ensemble des permutations d’un ensemble
est une question non évidente, même pour les optionnaires info, écrire la composée de deux
x.com
permutations, tester si une permutation est l’identité). Je crains que beaucoup de candidats
aient eu bien du mal sur cette question. Les plus pragmatiques (ou cultivés) ont présumé
que In = In−1 + (n − 1) In−2 (en testant à la main pour n ∈ {3, 4} , ce qui est aisé).
larvo
Néanmoins, cela ne sert à rien dans le sujet au vu des questions. N’hésitez pas à retravailler
ce sujet (prioritairement le codage de la composée de deux permutations, éventuellement
scho
19.10 Intégration
19.10 Intégration
Exercice 356 Thèmes : intégration, suites et séries numériques.
On pose
Exercice 356 Thèmes : intégration, suites et séries
e−kt numériques.
+∞
5
(b) Calculer Ik,1 pour k ∈ {1, .., 60} . Formuler une conjecture.
6696
2. Déterminer les√ valeurs de (k, p) ∈ N × Z pour lesquelles l’intégrale Ik,p existe.
(c) Calculer kIk,1 pour k ∈ {1, .., 60}.
3. Montrer que
6474
2. Déterminer les valeurs de (k, p) ∈ N × Z pour p
lesquelles l’intégrale Ik,p existe.
∗ p 1
3. Montrer que ∀(k, p) ∈ N × N, I k,−p = √ .
j 2j + k
30:1
p
j=0
∗ p 1
En déduire la limite∀(k,
de Ip) ∈ N × N, Ik,−p = √ .
k,−p quand p tend vers l’infini. j 2j + k .76.2
j=0
4. Montrer que
En déduire la limite de Ik,−p quand
∀p ∈ N,p tend lim vers
Ik,pl’infini.
=0
.225
k→+∞
4. Montrer que
puis que ∀p ∈ N, lim Ik,p = 0
:165
+∞
j=0
2j + k
(−1)j
Ik,1 = √ .
:Non
j=0
2j + k
Solution 356 1. (a)
x.com
Solution 356
import1. (a)
import scipy . integrate as integr
numpy as np
larvo
import numpy as np
def
importI (k ,scipy
p ) : . integrate as integr
scho
def f ( t ) :
def I (k , p ) :
univ.
def f ( t ) :
876 Intégration
k = 1:
[ ’ 4.452 ’ , ’ 2.602 ’ , ’ 1.577 ’ , ’ 1.000 ’]
k = 2:
[ ’ 3.785 ’ , ’ 2.115 ’ , ’ 1.207 ’ , ’ 0.707 ’]
k = 3:
[ ’ 3.386 ’ , ’ 1.850 ’ , ’ 1.025 ’ , ’ 0.577 ’]
k = 4:
[ ’ 3.102 ’ , ’ 1.670 ’ , ’ 0.908 ’ , ’ 0.500 ’]
k = 5:
5
6696
[ ’ 2.883 ’ , ’ 1.536 ’ , ’ 0.825 ’ , ’ 0.447 ’]
6474
(b)
30:1
[ ’ 0.668 ’ , ’ 0.428 ’ , ’ 0.332 ’ , ’ 0.279 ’ , etc , ’ 0.067
’ , ’ 0.067 ’ , ’ 0.066 ’ , ’ 0.066 ’ , ’ 0.065 ’] .76.2
(c)
:165
])
1250
’ 0.50438 ’ , ’ 0.50431 ’ , ’ 0.50424 ’ , ’ 0.50417 ’]
3582
√
On conjecture que la suite kIk,1 converge vers une limite strictement positive
k∈N
1075
e−kt
f : t → √
:Non
πt(1 + e−2t )p
x.com
est continue et positive sur ]0, +∞[ . On dispose des équivalents suivants :
1 1 1 e−kt
√ = √ × 1/2 , f (t) ∼ √ .
larvo
f (t) ∼
t→0+ πt π t t→+∞ πt
scho
1
La fonction t → 1/2 étant positive et intégrable sur ]0, 1] (intégrale de Riemann de
t
1
univ.
1 1
Si k = 0, la fonction f est équivalente en +∞ à t → √ × 1/2 qui est positive et
π t
1
non intégrable sur [1, +∞[ (intégrale de Riemann de paramètre < 1) donc f n’est pas
2
intégrable sur [1, +∞[ .
1
Si k > 0 alors, comme √ tend vers 0 quand t → +∞, on peut affirmer que f (t)
t
est négligeable devant la fonction t → e−kt . Cette dernière fonction étant positive et
intégrable sur [1, +∞[ (car k > 0) donc f est intégrable sur [1, +∞[ .
Par conséquent, f est intégrable sur ]0, +∞[ si et seulement si k > 0 donc l’intégrale Ik,p
existe si (k, p) ∈ N∗ × Z.
3. Soit (k, p) ∈ N∗ × N. Commençons par remarquer que :
+∞
+∞
e−kt e−kt p
Ik,−p = √ −p dt = √ 1 + e−2t dt.
−2t
πt (1 + e ) πt
0 0
5
6696
symboles somme et intégrale car la somme ne contient qu’un nombre fini de termes,
chacun d’eux étant intégrable sur R∗+ (même raisonnement qu’à la question 1).
6474
+∞ p p
p
+∞
e−kt p −2t j j e−(k+2j)t
Ik,−p = √ e dt = √ √ dt.
30:1
πt j=0 j j=0
π t
0 0
.76.2
On utilise alors le changement de variable u = (k + 2j) t qui est de classe C 1 sur
]0, +∞[ et qui réalise une bijection strictement croissante de ]0, +∞[ sur ]0, +∞[ . On
.225
a:
u2 2u
:165
t= , dt = du, t = 0 ⇒ u = 0, t → +∞ ⇒ u → +∞,
k + 2j k + 2j
ce qui permet d’écrire :
2
1250
+∞
+∞ 2
+∞ √
e−(k+2j)t e−u 2u 2 −u2 π
:889
√ dt = u du = √ e du = √ .
t √ k + 2j k + 2j k + 2j
0 0 k + 2j 0
3582
p
p
j
Ik,−p = √ .
k + 2j
e:21
j=0
Comme tous les termes de la somme sont positifs, la somme est plus grand que n’importe
:Non
p
Ik,−p √ 1 =√ → +∞.
k+2 k + 2 p→+∞
larvo
e−kt
univ.
fk,p : t → √ .
πt(1 + e−2t )p
878 Intégration
lim Ik,p . Pour tout entier k 1, la fonction fk,p est continue sur ]0, +∞[ et, pour tout
k→+∞
t ∈ ]0, +∞[ , on a lim fk,p (t) = 0. En outre, on dispose de la domination suivante :
k→+∞
lim Ik,p . Pour tout entier p ∈ N, la fonction fk,p est continue sur ]0, +∞[ et, pour
p→+∞
tout t ∈ ]0, +∞[ , on a lim fk,p (t) = 0. En outre, on dispose de la domination suivante :
p→+∞
5
6696
La fonction fk,0 étant intégrable sur ]0, +∞[ (d’après la question 2), le théorème de
convergence dominée montre que :
6474
+∞
+∞
+∞
30:1
p→+∞ p→+∞ p→+∞
0 0 0
.76.2
5. Fixons p ∈ N. On effectue le changement de variable u = kt (qui est de classe C 1 sur
R∗+ et réalise une bijection strictement croissante de R∗+ sur R∗+ ). Comme du = kdt, on
.225
√
+∞ +∞
√ e−t 1 e−t
kIk,p = k dt = √ p dt.
2
t p k πt 1 + e−2t/k
1250
0 π 1+e −2t/k 0
k
Pour tout k ∈ N∗ , on considère la fonction
:889
e−t
3582
gk : t → √ p
πt 1 + e−2t/k
1075
qui est continue sur ]0, +∞[ et, pour tout t ∈ ]0, +∞[ , on a
e−t 1 e−t
e:21
lim gk (t) = √ p = p√ × √ .
k→+∞ πt (1 + 1) 2 π t
:Non
e−t
∀k 1, ∀t ∈ ]0, +∞[ , |gk (t)| = gk (t) √ = f1,0
πt
larvo
où f1,0 est définie à la question 4. Comme cette dernière fonction est intégrable sur R∗+ ,
le théorème de convergence dominée montre que :
scho
√
+∞
+∞
+∞
1 e−t 1
lim kIk,p = lim gk = lim gk = √ √ dt = p
univ.
p
2 π 2
k→+∞ k→+∞ k→+∞ t
0 0 0
Centrale Math 2 (Python) 879
1
(cf. les calculs de la question 3). Comme > 0, on en déduit l’équivalent attendu :
2p
1
Ik,p ∼ √ .
k→+∞ 2p k
(−1)j
6. La série √ est alternée, la suite
j0
2j + k
(−1)j
√ = √ 1
2j + k 2j + k j j
étant décroissante et tendant vers 0, le critère spécial des séries alternées montre que la
(−1)j
série √ converge.
j0
2j + k
Par définition, on a :
+∞
e−kt
5
Ik,1 = √ dt.
6696
πt (1 + e−2t )
0
Pour tout t > 0, e ∈ ]0, 1[ donc on peut utiliser le développement en série entière de
−2t
6474
1
z → . Pour tout t > 0, on peut écrire :
1−z
30:1
+∞
+∞
1 j j .76.2
= −e−2t = (−1) e−2jt ⇒
1 + e−2t j=0 j=0
.225
+∞+∞
+∞+∞
e−2jt e−kt
j j e−(k+2j)t
Ik,1 = (−1) √ dt = (−1) √ dt.
:165
j=0
πt j=0
πt
0 0
2
Nous allons utiliser le théorème de convergence dominée pour les séries de fonctions (celui
1250
j e−(k+2j)t
hj : t → (−1) √
3582
πt
1075
qui est continue et intégrable sur R∗+ (cf. la question 3). La série hj converge sim-
j0
e:21
+∞
e−kt
hj : t → √
πt (1 + e−2t )
x.com
j=0
est continue sur R∗+ . La série hj vérifiant le critère spécial des séries alternées, on
larvo
j0
dispose de la majoration suivante :
scho
n
∗
∀n ∈ N, ∀t ∈ R+ , hj (t) h0 (t) .
univ.
j=0
880 Espaces vectoriels normés
(une somme partielle est un reste partielle d’indice 0 donc tous les termes sont nuls à
partir du rang n + 1). La fonction h0 étant continue et intégrable sur R∗+ , le théorème de
convergence dominée montre que
+∞+∞
+∞
+∞
(−1) +∞ j
je−(k+2j)t j e−(k+2j)t
Ik,1 = (−1) √ dt = (−1) √ dt = √
j=0
πt j=0
πt j=0
2j + k
0 0
Commentaires 356 Les questions informatiques sont aisées ... si le candidat s’est en-
trainé à utiliser le module permettant le calcul d’intégrale (pour ne pas coder à la main des
méthodes naives de calculs intégrales, qui ne s’appliquent pas si le domaine est de longueur
infini ou si la fonction n’est pas continue sur le segment). N’hésitez pas à manipuler ce
module car il renvoie non pas l’intégrale, mais un tuple formé d’une valeur approchée de
l’intégrale et de la précision.
5
Les questions mathématiques sont relativement traditionnelles (convergence d’intégrales,
6696
théorème de convergence dominée, permutation série-intégrale via la version série du théo-
rème de convergence dominée afin d’utiliser la majoration du reste par le critère spécial
6474
des séries alternées).
Au final, ce sujet de niveau standard pour ce concours et de difficulté suffisamment pro-
30:1
gressive pour cette épreuve.
.76.2
19.11 Espaces vectoriels normés
.225
P0 = Id et ∀n 1, Pn = P ◦ P
◦ ... ◦ P
2
1250
n fois
On pose également :
:889
∀n ∈ N, |Pn (z)| R.
x.com
∀n ∈ N, Pn (z0 ) = z0
ce qui prouve l’hérédité). Ainsi, z0 appartient à JP car la suite (Pn (z0 ))n est constante
donc bornée, ce qui prouve que l’ensemble JP est non vide.
5
2. (a) Il existe des complexes (ak )0kd avec ad = 0 tel que
6696
d
6474
P (X) = ak X k .
k=0
30:1
On peut alors écrire :
.76.2
d−1
d−k
P (z) 1
∀z ∈ C∗ , d = ad + ak → |ad | = 0
|z|→+∞
.225
z z
k=0
car
:165
1 d−k 1
∀k ∈ {0, .., d − 1} , = d−k → 0.
2
z |z| |z|→+∞
1250
d |z|
|z| |z|→+∞ ×|z|d−1 |z|→+∞ |z|→+∞
puisque d − 1 > 0. Par définition des limites infinies en +∞, il existe R > 0 tel que :
1075
|P (z)|
∀z ∈ C, |z| R ⇒ 2 ⇔ |P (z)| 2 |z| .
e:21
|z|
:Non
(b) Notons
K = {z ∈ C, ∀n ∈ N, |Pn (z)| R} .
x.com
Supposons que z ∈ JP alors la suite (Pn (z))n∈N est bornée. Prouvons par l’absurde
que z ∈ K. Supposons qu’il existe n0 ∈ N tel que |Pn0 (z)| > R. Prouvons par
scho
Cette inégalité (Hn ) est manifestement vraie pour n = n0 . Supposons que (Hn ) soit
vraie pour un entier n n0 alors, n − n0 ∈ N donc 2n−n0 1 et on peut affirmer
que
|Pn (z)| 2n−n0 R R.
D’après la question précédente, on en déduit que
ce qui contredit le fait que, z appartenant à JP , la suite (Pn (z))n∈N est bornée.
Par conséquent, on peut affirmer que z ∈ K. Par suite, nous venons de prouvons
l’inclusion JP ⊂ K d’où l’égalité attendue : JP = K.
(c) Notons
5
6696
D = {z ∈ C, |z| R}
qui est un fermé borné de C. Pour tout entier n, on note
6474
−1
Dn = (Pn ) (D) = {z ∈ C, Pn (z) ∈ D} = {z ∈ C, |Pn (z)| R} .
30:1
Pour chaque entier n, z → Pn (z) étant une fonction continue sur C (puisque poly-
.76.2
nomiale) et D étant un fermé, on peut affirmer que Dn est fermé. Par conséquent,
l’ensemble
.225
D n = JP
n∈N
:165
JP = Dn ⊂ D0 = D,
n∈N
:889
on peut affirmer que JP est borné. Puisque JP est un fermé borné de C qui est un
espace vectoriel normé de dimension finie, on peut affirmer que JP est un compact.
3582
4
z + z |z|4 − |z| = |z|3 (|z| − 1)
e:21
donc, si
|z| − 1 2
:Non
donc R = 3 convient.
(b)
larvo
def appartient (z , N ) :
u = z
scho
R = 3
k = 0
univ.
u = u **4+ u
k = k +1
return ( k )
5
6696
def approximation ( nb_iteration , pas ) :
6474
X = np . arange ( -3 ,3 , pas )
Y = np . arange ( -3 ,3 , pas )
30:1
Z = []
for x in X :
for y in Y : .76.2
if x **2+ y **2 < 9:
Z . append ( x + y *1 j )
.225
for z in Z :
:165
’)
1250
plt . plot (0 ,0 , label = " pas de " + str ( pas ) + " et " + str (
nb_iteration ) + " itérations " )
:889
plt . legend ()
plt . show ()
3582
1075
5
6696
vos premières fractales (découvertes où il a plus d’un siècle par Gaston Julia et Pierre Fa-
tou au début du 20e siècle puis retravailler par Benoit Mandelbrot dans la seconde moitié
du 20e siècle). Il s’agit dans cet exercice d’étudier un ensemble très proche du célébrissime
6474
ensemble de Mandelbrot.
Les questions mathématiques ont déjà été posées à plusieurs reprises à ce concours (ini-
30:1
tialement en Maths pour les questions 2).
Les questions 1 et 3.a sont élémentaires tandis que la question 2.a) est légèrement astu-
.76.2
cieuse (ou « évidente » si on raisonne en terme d’asymptotique).
La question 2.b est probablement la question la plus difficile car elle requiert une grande
.225
question précédente et d’avoir une bonne connaissance sur la topologie (liée à la compa-
cité).
2
1250
Pour votre culture, il existait dans la version Math 1 une question supplémentaire : mon-
trer que C\JP est connexe par arcs. Cela saute aux yeux au vu des dessins, je vous laisse
:889
A = D − E − F,
inférieure. On se donne X0 ∈ Mn,1 (R) et on définit la suite (Xk )k0 par la récurrence :
larvo
1.
scho
M = D−1 (E + F ) ..
Montrer que
5
6696
∀k ∈ N, Xk+1 − Y = M (Xk − Y ) .
(d) En déduire l’existence de ρ ∈ [0, 1[ tel que
6474
∀k ∈ N, Xk+1 − Y ρ Xk − Y
30:1
lorsque X = max |Xi | .
1in .76.2
(e) Que peut-on en conclure ?
.225
Solution 358 1.
:165
(a)
2
1250
import numpy as np
def decomp ( A ) :
:889
n = len ( A )
3582
D1 = np . zeros (( n , n ) )
E = np . zeros (( n , n ) )
F = np . zeros (( n , n ) )
1075
for i in range ( n ) :
D1 [ i ][ i ] = 1/( A [ i ][ i ])
e:21
for i in range ( n ) :
for j in range ( n ) :
:Non
if i <j :
E [ i ][ j ] = -A [ i ][ j ]
x.com
for i in range ( n ) :
for j in range ( n ) :
larvo
if i > j :
F [ i ][ j ] = -A [ i ][ j ]
scho
return ( D1 ,E , F )
univ.
(b)
if i > j :
F [ i ][ j ] = -A [ i ][ j ]
Espaces vectoriels normés
886 return ( D1 ,E , F ) Espaces vectoriels normés
886
(b)
def Jacobi (A ,B , X0 , n ) :
def Jacobi (A ,B , X0 , n ) :
D1 ,E , F = decomp ( A )
D1 ,E , F = decomp ( A )
U = D1 . dot ( E + F )
U = D1 . dot ( E + F )
B1 = D1 . dot ( B )
B1 = D1 . dot ( B )
X = np . array ([ X0 [ i ] for i in range ( len ( X0 ) ) ])
X = np . array ([ X0 [ i ] for i in range ( len ( X0 ) ) ])
for i in range ( n +1) :
for i in range ( n +1) :
X = U . dot ( X ) + B1
X = U . dot ( X ) + B1
return ( X )
return (X)
(c)
(c)
A1 = np . array ([ [2 ,3 ,1] ,[ -2 ,5 ,4] ,[0 ,1 ,8]])
A1 = np . array ([ [2 ,3 ,1] ,[ -2 ,5 ,4] ,[0 ,1 ,8]])
B1 = np . array ([[1] ,[1] ,[1]])
B1 = np . array ([[1] ,[1] ,[1]])
for n in range (20) :
for n in range (20) :
print ( Jacobi ( A1 , B1 , B1 , n ) )
5
print ( Jacobi ( A1 , B1 , B1 , n ) )
6696
[[ -1.5]
[[ -1.5]
6474
[ -0.2]
[ -0.2]
[ 0. ]]
[ 0. ]]
30:1
[[ 0.8 ]
[[ 0.8 ]
[ -0.4 ]
[ -0.4 ] .76.2
[ 0.15]]
[ 0.15]]
etc .
etc .
.225
[[ 0.17140758]
[[ 0.17140758]
[ 0.18805786]
[ 0.18805786]
:165
[ 0.10187062]]
[ 0.10187062]]
[[ 0.1669779 ]
[[ 0.1669779 ]
2
[ 0.18706653]
1250
[ 0.18706653]
[ 0.10149277]]
[ 0.10149277]]
:889
[[ 0.16949153]
[[ 0.16949153]
[ 0.18644068]
1075
[ 0.18644068]
[
[ 0.10169492]]
0.10169492]]
e:21
B.
AX = B c’est-à-dire vers A−1 B.
2. (a) La matrice D est diag (A1,1 , .., An,n ) . Comme A est une matrice à diagonale domi-
x.com
2. (a) La matrice D est diag (A1,1 , .., An,n ) . Comme A est une matrice à diagonale domi-
nante, pour tout i ∈ {1, .., n} , on a la minoration :
nante, pour tout i ∈ {1, .., n} , on a la minoration :
larvo
j∈{1,..n}\{i}
donc, pour tout i ∈ {1, .., n} , Ai,i n’est pas nul, ce qui permet de mettre en place la
donc, pour tout i ∈ {1, .., n} , Ai,i n’est pas nul, ce qui permet de mettre en place la
univ.
méthode de Jacobi.
méthode de Jacobi.
Centrale
Centrale Math
Math22(Python)
(Python) 887 887
(b) Comme
(b) CommeAAest estune
unematrice
matricecarrée,
carrée,il ilsuffit
suffit
queque
sonson noyau
noyau est est réduit
réduit àn,1
à {0 . Soit
{0}n,1 } . Soit
)1in∈∈MM
(xi )i1in
XX==(x n,1 (R)
n,1 tel
(R) telque
que
nn
AX 0n,1⇔⇔
AX == 0n,1 ∀i∀i
∈∈{1,{1,
.., ..,
n}n}, , Ai,jAxi,jj x=j 0= 0
j=1j=1
⇔⇔ ∀i∀i∈ ∈{1,{1,
..,..,
n}n}
, A, i,i −−
Axi,ii x=i = Ai,jAxi,j
j . xj .
j∈{1,..n}\{i}
j∈{1,..n}\{i}
Onnote
On note
X
X = =max
∞∞ max|xi|x
| .i | .
1in
1in
Soiti0i0∈∈{1,
Soit n}teltelque
{1,..,..,n} queX X ∞∞ == |X|X . D’après
i0 |i.0 |D’après lesles équations
équations précédentes,
précédentes, on aon: a :
|Ai0i0,i,i0 0| |X
|A X∞∞ == |A|A | |x
i0 i,i00,i|0|x |=
i0 |i0=
Axi0j,j.xj .
−− Ai0A,jix0 ,jj .x j=. = Ai0 ,j
j∈{1,..n}\{i
j∈{1,..n}\{i0} 0}
j∈{1,..n}\{i
j∈{1,..n}\{i 0} 0}
5
6696
|A|A i0|,j ||xj|x
i0 ,j | j| |Ai|A | X
0 ,j i0 ,j
| X
∞ .∞ .
j∈{1,..n}\{i
j∈{1,..n}\{i 0 }0 } 0} 0}
j∈{1,..n}\{i
j∈{1,..n}\{i
X
X
6474
∞ ∞
Autrementdit,
Autrement dit,on
ona aprouvé
prouvél’inégalité
l’inégalité suivante
suivante : :
30:1
X∞∞
|Ai0i0,i,i0 0| |X
|A |A|Ai0 ,j | X
i0|,jX ∞∞ ⇔⇔|Ai|A 0| −
0 ,ii00|,i− |Ai0|A | X 0. 0.
,j |i0 ,jX
.76.2∞ ∞
j∈{1,..n}\{i
j∈{1,..n}\{i 0 }0 } 0} 0}
j∈{1,..n}\{i
j∈{1,..n}\{i
.225
En
Endivisant
divisantpar
parlelenombre
nombre
:165
|A|A | 0−| −
i00,i
i0 ,i |Ai|A
0 ,ji|0 ,j |
2
j∈{1,..n}\{i 0} 0}
j∈{1,..n}\{i
1250
qui
quiest
eststrictement
strictementpositif
positifd’après
d’aprèsl’énoncé,
l’énoncé,
onon
enen
déduit
déduit
queque
: :
:889
X
X
∞∞ 0⇒
0⇒ X
X∞∞ 0⇒
== 0⇒
XX= 0=n,10,n,1 ,
3582
cequi
ce quipermet
permetdedeconclure.
conclure.
(c) Par
(c) Parconstruction,
construction,onona a
1075
AY==BB⇔⇔(D(D−−
AY EE−−
F )FY) Y= =
BB⇔⇔
DYDY = (E
= (E + F+) F
Y )+Y B+ B
e:21
−1−1
⇔⇔ YY==DD
−1
−1
(E(E++ D−1
F )FY) Y+ + D−1
BB⇔⇔
(E1(E
) 1: )Y: =
YM Y D+−1
= YM+ DB−1 B
×D
×D
:Non
D’autre
D’autrepart,
part,par
pardéfinition
définitiondedelalasuite
suite k )kk,)kpour
(X(X , pour
tout
tout
entier
entier
k, on
k, on
a :a :
x.com
(E(E
2 )2:) X
: k+1
Xk+1==
MM +−1
XkX+k D DB−1
B
En
Enretranchant
retranchant(E(E
1 )1 )à à(E(E
2 )2,) on
, onobtient
obtient
la la
formule
formule souhaitée.
souhaitée.
larvo
(d)
(d) Par
Parconstruction,
construction,leslescoefficients
coefficientsdedeMMsont sont définis
définisparpar
: :
scho
AijAij
2 2
−− si isi=i j= j
∀ ∀(i,(i,j)j)∈ ∈{1,{1,
..,..,
n}n}, M,M ==
i,j i,j
Ai,iAi,i
univ.
0 0 si isi=i j= j
888 Espaces vectoriels normés
5
1
6696
M Z∞ max |Ai,j | Z∞ .
1in |Ai,i |
j∈{1,..,n}\{i}
6474
Si on pose
1
30:1
ρ= max |Ai,j | ∈ [0, 1[
i∈{1,..,n} |Ai,i |
j∈{1,..,n}\{i}
.76.2
(car A est à diagonale strictement dominante). Pour tout entier k, en choissant
Z = Xk − Y, d’après la question 3.c, on a
.225
Xk+1 − Y = M Z = M (Xk − Y )
:165
∀k ∈ N, 0 Xk − Y ρk X0 − Y .
:889
Comme ρ ∈ [0, 1[ , la suite géométrique ρk X0 − Y k∈N converge vers 0 donc,
3582
Commentaires 358 Les questions informatiques sont tout à fait standards pour cette
x.com
épreuve et ne doivent pas vous poser de difficulté. Si c’est le cas, il faut les retravailler.
La question 2.a est classique et, si elle vous a bloqué, n’hésitez pas à la retravailler (elle
intervient aux écrits et oraux de tous les concours de cet ouvrage). Elle sert notamment
larvo
à localiser les valeurs propres des matrices (en vue d’estimations numériques). Les autres
questions mathématiques sont de difficulté standards et ne doivent pas poser de difficulté
scho
insurmontable.
univ.
Centrale Math 2 (Python) 889
On pose
n
X0 = 0 et Sn = Xi .
i=0
1. Déterminer la loi de Sn .
2. (a) Sur Python, créer une fonction marchealea prenant 2 paramètres p dans ]0, 1[ et
n 1 qui simule une expérience aléatoire et renvoie une liste
[S0 (ω), S1 (ω), ..., Sn (ω)] pour un ω dans Ω.
(b) Créer une fonction affichant les points (Si (ω), i)0in , pour n et p donnés. Ajou-
ter les courbes de
5
6696
n → (2p − 1) n + 1.01 × n ln(n)
6474
et n → (2p − 1) n − 1.01 × n ln(n)
30:1
3. Soit (An )n0 une suite d’évênement. Soit (Bm )m0 telle que .76.2
+∞
∀m ∈ N, Bm = An
.225
n=m
:165
+∞
:889
P Bm = 0.
m=0
3582
x2
5. Comparer pour x dans R, ch (x) et exp .
1075
2
1
6. On suppose dans les questions 6 et 7 que p = .
e:21
2
(a) Soient a > 0, u > 0 et n 1. Montrer que
:Non
E(exp(uSn ))
P (Sn > a)
x.com
.
exp (ua)
2
a
P (Sn > a) exp −
2n
scho
univ.
890 Variables aléatoires
puis que
a2
P (|Sn | > a) 2 exp − .
2n
1
7. Rappelons que p = dans cette question. Conclure en montrant que la probabilité
2
qu’il y ait une infinité de n tel que |Sn | soit strictement plus grand que 1, 01 n ln (n)
vaut 0.
5
Xk + 1
6696
P (Yk = 1) = P = 1 = P (Xk = 1) = 1 − p
2
P (Yk = 0) = 1 − P (Yk = 1) = p.
6474
Comme les variables (Xk )1kn sont mutuellement indépendantes et que, pour chaque
30:1
entier k, Yk dépend uniquement de Xk , le lemme des coalitions montre que les variables
(Yk )1kn sont également mutuellement indépendantes. Comme elles suivent toutes la
.76.2
même loi de Bernoulli de paramètre 1 − p, le cours affirme que la variable
.225
n
T = Yk
:165
k=1
n k
T (Ω) = {0, .., n} , ∀k ∈ {0, .., n} , P (T = k) = k (1 − p) pn−k .
:889
Exprimons T en fonction de Sn .
3582
n n n
Xk + 1 1 1 1 n
T = = Xk + 1 = Sn +
2 2 2 2 2
1075
On en déduit la loi de Sn .
:Non
(s+n)/2 n−(s+n)/2
P (Sn = s) = P T = = (s+n)/2 (1 − p) p
2
n (s+n)/2 (n−s)/2
= (s+n)/2 (1 − p) p .
larvo
2. (a)
scho
import random as rd
univ.
Centrale Math 2 (Python) 891
def X ( p ) :
if rd . random () <p :
return (1)
else :
return ( -1)
def liste_S (n , p ) :
S =[0 for k in range ( n +1) ]
S [0] = X ( p )
for k in range (1 , n +1) :
S [ k ] = X ( p ) + S [k -1]
return ( S )
5
6696
[1 , 2 , 1 , 2 , 3 , 2 , 1 , 2 , 3 , 2 , 1 , 0 , 1 , 2 , 1 , 2 , 3 , 4 , 5 ,
4 , 5]
6474
30:1
(b)
.76.2
iimport matplotlib . pylab as plt
.225
import numpy as np
:165
def graphe (n , p ) :
X = [ k for k in range ( n +1) ]
2
1250
Y = liste_S (n , p )
Z1 = [0 for k in range ( n +1) ]
Z2 = [0 for k in range ( n +1) ]
:889
plt . legend ()
plt . show ()
x.com
∀ω ∈ Ω, ∀n ∈ N,
(2p − 1) n − 1.01 × n ln(n) Sn (ω) (2p − 1) n + 1.01 × n ln(n) .
En fait, cette conjecture est manifestement fausse (il suffit que Xk = −1 (ou Xk = 1)
pour tout k ∈ {1, .., n} pour que Sn = −n (ou Sn = n) pour que l’encadrement
soit faux). Néanmoins, nous prouvons à la fin de cet exercice que cet encadrement
est presque sûr c’est-à-dire que sa probabilité de réalisation vaut 1, du moins lorsque
5
6696
1
p = . Le cas général donnant un résultat identique (mais un peu plus long techni-
2
quement).
6474
3. Pour tout entier m, on a :
30:1
+∞
Bm = Am ∪ An = Am ∪ Bm+1 .76.2
n=m+1
⇒ Bm+1 ⊂ Am ∪ Bm+1 = Bm
.225
4. Comme la suite (Bm )m0 est décroissante, le théorème de limite monotone montre que :
2
+∞
1250
P Bm = lim P (Bm ) .
m→+∞
:889
m=0
+∞ +∞
1075
+∞
Comme la série P (An ) converge, la suite P (An ) converge vers 0 (suite
:Non
n n=m m
des restes partielles d’une série convergente). En faisant tendre m vers +∞ dans l’en-
x.com
0 lim P (Bm ) 0 ⇒ lim P (Bm ) = 0 ⇒ P Bm = 0.
m→+∞ m→+∞
m=0
scho
x2
univ.
5. On peut utiliser Python pour observer la position de ch (x) par rapport à exp .
2
Centrale Math 2 (Python) 893
import numpy as np
import matplotlib . pylab as plt
X = np . arange ( -3 ,3 ,0.01)
Y = [( np . exp ( x ) + np . exp ( - x ) ) /2 for x in X ]
Z = [ np . exp ( x **2/2) for x in X ]
plt . plot (X ,Y , ’+ ’)
plt . plot (X , Z )
plt . show ()
2
x
Voici le graphe associé (le tracé de x → exp est en trait fin et celui de ch est en
2
trait ’ + ’)
5
6696
6474
30:1
On conjecture que .76.2
x2
(I1 ) : ∀x ∈ R, ch (x) exp
2
.225
ou, ce qui est équivalent en composant par le logarithme népérien qui est strictement
:165
x2
(I2 ) : ∀x ∈ R, ln (ch (x)) .
2
:889
On considère la fonction
3582
x2
f : x ∈ R → ln (ch (x)) −
2
1075
2 2
sh (x) (ch (x)) − (sh (x)) sh (x)
f : x → − x, f : x → 2 −1=− 0.
ch (x) (ch (x)) ch (x)
:Non
Ainsi, f est décroissante sur R et comme f (0) = 0, on en déduit que f est positive sur
x.com
2
6. (a) Soient (a, u) ∈ R∗+ et n ∈ N∗ . Comme la fonction t → exp (tu) est strictement
scho
Sn > a ⇔ exp (uSn ) > exp (ua) ⇒ P (Sn > a) = P (exp (uSn ) > exp (ua)) .
894 Variables aléatoires
Comme la variable exp (uSn ) ne prend qu’un nombre fini de valeurs, elle admet une
espérance. En outre, cette variable aléatoire est à valeurs positifs et exp (ua) est stric-
tement positif donc l’inégalité de Markov permet d’écrire :
E (exp (uSn ))
P (Sn > a) = P (exp (uSn ) > exp (ua)) .
exp (ua)
Les variables (Xk )1kn étant mutuellement indépendantes, le lemme des coalitions
montre que les variables (exp (uXk ))1kn sont aussi mutuellement indépendantes.
On peut alors écrire :
n n
5
E (exp (uSn )) = E exp (uXk ) = E (exp (uXk )) .
6696
k=1 k=1
6474
1
Grâce au théorème de transfert et comme p = 1 − p = , on peut écrire :
2
30:1
E (exp (uXk )) = exp (ux) P (Xk = x)
x∈Xk (Ω)
.76.2
1 1
= exp (u) + exp (−u) = ch (u) .
.225
2 2
Ainsi, on en déduit que
:165
n
n
u2 nu2
2
n
E (exp (uSn )) = ch (u) = (ch (u)) exp = exp
1250
2 2
k=1
:889
(d’après la majoration de la question 5). La question 6.a nous fournit alors la majo-
ration
3582
2
nu
exp 2
1075
E (exp (uSn )) 2 nu
(I3 ) : P (Sn > a) = exp − ua .
exp (ua) exp (ua) 2
e:21
Afin d’optimiser cette majoration, il suffit de minimiser son membre de droite, c’est-
nu2
:Non
vaut 0.
d nu2 a
− ua = 0 ⇔ nu = a ⇔ u = .
du 2 n
larvo
a
En choisissant u = dans l’inégalité (I3 ) , on obtient la majoration voulue :
scho
n
2
n a 2 a a
P (Sn > a) exp
univ.
− a = exp − .
2 n n n
Centrale Math 2 (Python) 895
5
.
6696
n
Pour finir, puisque :
6474
(|Sn | > a) = (Sn < −a) ∪ (Sn > a)
30:1
et que cette union est disjointe (car Sn < −a entraine que Sn < 0 et que Sn > a
entraine que Sn > 0), on peut écrire :
.76.2
P (|Sn | > a) = P (Sn < −a) + P (Sn > a)
2 2 2
a a a
.225
1, 012 n ln (n) 2
0 P (An ) 2 exp − = 2 exp −1, 012 ln (n) = 1,012
3582
n n
1
Comme la série est une série convergente (série de Riemann de paramètre
1075
n
n1,012
1, 012 > 1), on en déduit que la série P (An ) converge. D’après la question 4, si on
e:21
n
pose
:Non
+∞
∀m ∈ N∗ , Bm = An = ω ∈ Ω, ∃n m, |Sn (ω)| > 1, 01 n ln (n)
x.com
n=m
+∞
larvo
alors l’événement B est de probabilité nulle. Or, cet événement correspond au fait qu’il
existe une infinité d’entiers n tel que |Sn | soit strictement supérieur à 1, 01 n ln (n).
univ.
896 Variables aléatoires
Commentaires 359 Les questions informatiques sont standards et ne doivent pas vous
poser de difficulté. Si c’est le cas, il faut les retravailler car elles interviennent très souvent
à Centrale Math 2.
Les questions mathématiques sont devenues en moins de 4 ans un grand classique des pro-
babilités (il s’agit des fameuses inégalités de concentration montrant comment les variables
concentrent leurs valeurs autour de la moyenne, les inégalités étant bien plus efficaces et
précises que la vague inégalité de Bienaymé-Tchebychev).
Les questions 3 et 4 sont des applications directes du cours. La question 5 est astucieuse
(mais la réponse se voit immédiatement en traçant les graphes en Python, penser à être
pragmatique, cela ne vous donne pas de points pour cette question mais vous permet d’en
récupérer dans les questions ultérieures).
Les questions 6 sont plus discriminantes (l’idée étant la même que pour l’inégalité de
Bienaymé-Tchebychev, reformuler l’inégalité Sn > a en exp (uSn ) > exp (ua) puis appli-
quer l’inégalité de Markov, le but étant de faire exploser, via l’exponentielle, toutes les
déviations après a pour obtenir une concentration autour de a). Ces questions sont néan-
moins tout à fait accessibles aux candidats ayant une bonne connaissance de leur cours.
La question 7 permet de distinguer les meilleurs candidats. Elle nécessite une formalisation
5
6696
mathématique précise et l’utilisation d’un lemme de Borel-Cantelli (c’est-à-dire la réponse
à la question 4).
6474
Exercice 360 On considère un pion qui se déplace sur une droite. Le ie pas est donné par
30:1
une variable Yi à valeurs dans N∗ . Le pion est initialement à la case 0 et on suppose que
les Yi suivent la même loi et sont indépendantes entre elles. On pose alors .76.2
Sn = Y1 + ... + Yn
.225
qui représente la position du pion au bout du ne pas, avec S0 = 0 par convention. On note
:165
∞
2
∀k ∈ N∗ , fk = P (Y1 = k) et f (t) = f k tk .
1250
k=1
:889
1. Dans cette question, on considère que Yi − 1 suit une loi de Bernoulli de paramètre
p.
3582
(a) Écrire une fonction python qui, pour k et p donnés, itère l’avancement jusqu’à
atteindre la k e case au sens large . Elle renvoie 1 si le pion arrive exactement sur
1075
la k e case et 0 sinon.
(b) Pour une centaine d’essais avec une valeur de k assez grande et des valeurs de p
e:21
de votre choix, calculer le rapport entre nombre de fois où le pion arrive sur la
1
:Non
1
Après avoir justifié que u est bien définie sur ] − 1, 1[, montrer que u = .
1−f
4. Donner l’expression de u et des uk en fonction de k, ainsi que la limite des uk quand
k tend vers l’infini pour les cas suivants :
(a) Y1 suit une loi géométrique de paramètre p ;
5
(b) Y1 − 1 suit une loi de Bernoulli de paramètre p. Que peut-on dire de lim uk
6696
k→+∞
par rapport au nombre E(Y1 ) ?
6474
Solution 360 1. (a)
30:1
import random as rd
.76.2
def atteint (k , p ) :
S = 0
.225
while S < k :
if rd . random () < p :
:165
S = S +2
else :
2
1250
S = S +1
if S == k :
:889
return (1)
else :
3582
return (0)
1075
(b) Comme Y1 − 1 suit la loi de Bernoulli de paramètre p, son espérance vaut p donc
1 1
e:21
E (Yi ) = E (Yi − 1) + 1 = 1 + p ⇒ = .
E (Y1 ) 1+p
:Non
def proba (k , p ) :
x.com
S = 0
nb =1000
for i in range ( nb ) :
larvo
S = S + atteint (k , p )
return ( S / nb )
scho
import numpy as np
univ.
898 Variables aléatoires
k = 10**4
for p in np . arange (0.1 ,1 ,0.1) :
print ( " p = " + str ( p ) + " , proportion = " + str ( proba (k , p
) ) + " , 1/ E ( Y1 ) = " + str ( 1/(1+ p ) ) )
que la proportion de fois (ou la probabilité) où le pion arrive à k e case est (aprproxi-
5
6696
1
mativement) égal à .
E (Y1 )
6474
2. (a) L’événement Ek se réalise si et seulement si, après un certain nombre de pas, le
pion parvient à avancer de k cases. Ainsi, l’événement Ek ∩ (Y1 = j) se réalise si et
seulement si avec le premier pas, le pion avance de j cases puis qu’il parvient, après
30:1
un certain nombre de pas, à avancer de k −j pas. Si on note Fk,j l’événement « après
.76.2
le premier pas, le pion avance de k − j pas » alors on dispose de l’égalité suivante :
Ek ∩ (Y1 = j) = (Y1 = j) ∩ Fk,j .
.225
Comme l’événement (Y1 = j) ne dépend que du premier pas et l’événement Fk,j que
des pas suivants, le lemme des coalitions montre que les événements (Y1 = j) et Fk,j
:165
En effet, quitte à considérer que les sauts commencent uniquement après le premier
(i.e. on change l’origine des temps), l’événement Fk,j se réalise si et seulement si
3582
les conditions nécessaires à la réalisation de Ek−j sont réalisées. Cela nous amène à
identifier les événements Fk,j et Ek−j .
1075
(b) La famille (Y1 = j)j∈N∗ forme un système complet d’événements donc, d’après la
formule des probabilités totales, on a la formule suivante :
e:21
+∞
uk = P (Ek ) = P (Ek ∩ (Y1 = j)) .
:Non
j=1
le pion s’est déplacé de j cases donc il est situé bien après la k e case et comme il
ne peut reculer, il ne pourra jamais atteindre la k e case). La formule précédente se
larvo
réécrit alors :
k
k
scho
= f1 uk−1 + f2 uk−2 + · · · + fk u0 .
Centrale Math 2 (Python) 899
5
(F1 ) : f (t) u (t) = f n tn u n tn = fk un−k tn .
6696
n=0 n=0 n=0 k=0
6474
Comme f0 = 0, on peut écrire :
0
30:1
n = 0: fk u0−k = f0 u0 = 0
k=0 .76.2
n n
n 1: fk un−k = fk un−k = f1 un−1 + · · · + fn u0 = un
.225
k=0 k=1
:165
d’après la question 2.b. Par conséquent, la formule (F1 ) se réécrit comme suit :
2
+∞
+∞
1250
car l’événement E0 est certain (le pion est initialement sur la case numéro 0 donc il
l’atteint après 0 saut !). La formule (F2 ) montre que :
3582
Comme le produit (1 − f (t)) u (t) vaut 1, on est assuré que 1 − f (t) n’est pas nul donc,
e:21
+∞
+∞
+∞
k−1 n
f (t) = P (Y1 = k) tk = tp (qt) = tp (qt)
scho
n=k−1
k=1 k=1 n=0
1 tp
univ.
= tp × = .
1 − qt 1 − qt
900 Variables aléatoires
5
En particulier, on a lim uk = p.
6696
k→+∞
(b) Comme Y1 − 1 sur la loi de Bernoulli de paramètre p, son a :
6474
Y1 (Ω) = {1, 2} , P (Y1 = 1) = 1 − p, P (Y1 = 2) = p.
30:1
Ainsi, pour tout t ∈ ]−1, 1[ , on a :
.76.2
f (t) = P (Y1 = k) tk = (1 − p) t + pt2 .
k∈Y1 (Ω)
.225
1 1
u (t) = = .
1 − f (t) 1 − (1 − p) t − pt2
2
1250
1 1 1 p
u (t) = = +
3582
(1 − t) (1 + pt) p + 1 1 − t 1 + pt
(grâce à une décomposition en éléments simples selon la méthode préférée du lecteur).
1075
1
Le développement en série entière de t → montre, pour tout t ∈ ]−1, 1[ , que :
1−t
e:21
+∞ +∞
+∞
1 n
1 + (−1)n pn+1
u (t) = tn + p (−p) tn = tn .
:Non
k
1 + (−1) pk+1
∀k ∈ N, P (Ek ) = uk = .
larvo
1+p
En particulier, on a
scho
1 1
lim uk = = .
k→+∞ 1+p E (Y1 )
univ.
Centrale Math 2 (Python) 901
5
(b) Conjecturer la loi de X + Y lorsque, X et Y étant toujours supposées indépen-
6696
dantes, X suit la loi uniforme sur Z/nZ et Y est une variable aléatoire à valeurs
dans Z/nZ.
6474
(c) Sous les hypothèses de a) , conjecturer la valeur de P (XY = 1) .
30:1
2. Démontrer la conjecture faite en 1.a) .
(a) Soit (G; .) un groupe fini. On considère X et Y deux variables aléatoires indé-
.76.2
pendantes à valeurs dans G, X suivant la loi uniforme. Déterminer la loi de XY
. Le résultat demeure-t-il sans l’hypothèse d’indépendance ?
.225
Solution 361 1. (a) On modélise Z/nZ une famille de ses représentants, ici {0, .., n − 1} .
On crée un tableau T de taille n stockant le nombre de fois où une valeur de Z/nZ
3582
est prise c’est-à-dire, pour tout k ∈ {0, .., n − 1} , T [k] compte le nombre de fois où
X + Y prendra la valeur k (classe de k dans Z/nZ).
1075
cela un grand nombre de fois (ici 104 fois). A la fin, on pense à diviser les nombres
obtenus par le nombre de répétitions pour avoir la fréquence d’apparition de chaque
x.com
classe, que l’on assimilera à une valeur approchée de la loi de X + Y.
import random as rd
larvo
def somme_uniformeZ ( n ) :
scho
nb = 10**4
T = [0 for k in range ( n ) ]
univ.
for k in range ( nb ) :
902 Variables aléatoires
x = rd . randint (0 ,n -1)
y = rd . randint (0 ,n -1)
z = (x+y) % n
T[z] = T[z] + 1
for k in range ( n ) :
T [ k ] = T [ k ]/ nb
return ( T )
5
6696
(b) Pour ne pas à implémenter des lois arbitraires (non exigibles à Bac + 2), on crée une
variable aléatoire Y suivant la loi uniforme sur Z/nZ et indépendante de X. Pour
6474
toute fonction f, la variable Y1 = f (Y ) est une variable aléatoire indépendante de X
et on détermine la loi de X + Y1 . Voici le code pour la fonction
30:1
f : t → 3t2 − 4t + 2
.76.2
(mais il a été testé pour nombreuses autres fonctions qui doivent impérativement aller
de {0, .., n − 1} dans {0, .., n − 1} , quitte à passer aux classes, la priorité est que f (t)
.225
soit toujours un entier relatif lorsque t ∈ {0, .., n − 1}). J’ai ajouté la tableau des
:165
valeurs de Y1 (première table renvoyée) pour bien observer cette loi n’est pas la loi
uniforme alors que celle de X + Y1 l’est (seconde table renvoyée).
2
1250
def somme_quelconqueZ ( n ) :
nb = 10**4
:889
T = [0 for k in range ( n ) ]
Y = [0 for k in range ( n ) ]
3582
for k in range ( nb ) :
x = rd . randint (0 ,n -1)
1075
y = rd . randint (0 ,n -1)
y1 = (3* y **2 -4* y +2) % n
e:21
z = ( x + y1 ) % n
Y [ y1 ] = Y [ y1 ] +1
:Non
T[z] = T[z] + 1
for k in range ( n ) :
x.com
T [ k ] = T [ k ]/ nb
Y [ k ] = Y [ k ]/ nb
return (Y , T )
larvo
def prod1 ( n ) :
nb = 10**4
s = 0
5
6696
for k in range ( nb ) :
x = rd . randint (0 ,n -1)
6474
y = rd . randint (0 ,n -1)
if ( x * y ) % n == 1:
s = s +1
30:1
return ( s / nb )
.76.2
print ([ prod1 ( n ) for n in range (1 ,20) ])
[0.0 , 0.249 , 0.2262 , 0.1262 , 0.1561 , 0.0529 , 0.1279 ,
.225
def pgcd (a , b ) :
if b == 0:
:889
return ( a )
else :
3582
return ( pgcd (b , a % b ) )
1075
def indicatrice_euler ( n ) :
e:21
s =0
for k in range (1 , n ) :
:Non
if pgcd (k , n ) ==1:
s = s +1
x.com
return ( s )
0.05536332179930796 , 0.018518518518518517 ,
0.04 9 8 6 1 4 9 5 84 4 8 7 5 3 5 ]
Bien difficile de faire la moindre conjecture. En cogitant un peu, on se dit que cela
revient à affirmer que la valeur prise par X est un inversible Z/nZ. Cette valeur étant
prise, Y n’a alors comme choix que de valoir cet inverse. Comme il y a ϕ (n) (indica-
trice d’Euler) inversibles dans Z/nZ (donc X prend ϕ (n) valeurs, cette valeur étant
prise, Y n’a qu’un choix soit un total de ϕ (n) choix) et qu’il y a n2 choix de couples
ϕ (n)
(X, Y ) , la probabilité P (XY = 1) doit valoir . On implémente l’indicatrice
n2
d’Euler (si le candidat s’en souvient ! il s’agit du nombre d’entiers k ∈ {1, .., n − 1}
ϕ (n)
premier à n) puis les valeurs consécutives de . Miracle, cela coïncide donc la
n2
conjecture est
ϕ (n)
P (XY = 1) = .
n2
2. La famille (X = k)k∈Z/nZ est un système complet d’événements donc, d’après la formule
5
des probabilités totales, pour tout z ∈ Z/nZ, on a la formule :
6696
P (X + Y = z) = P ((X = k) ∩ (X + Y = z))
6474
k∈Z/nZ
30:1
= P ((X = k) ∩ (Y = z − k)) ((Z/nZ, +) est un groupe)
k∈Z/nZ
.76.2
= P (X = k) P (Y = z − k) (X et Y sont indépendantes)
.225
k∈Z/nZ
1 1
= × (X et Y suivent la loi uniforme)
:165
n n
k∈Z/nZ
2
1 1 1
1250
= 2
card (Z/nZ) = 2 × n = .
n n n
Ainsi, X + Y suit la loi uniforme sur Z/nZ.
:889
= P (X = x) P Y = x−1 z (car X et Y sont indépendantes)
x.com
x∈G
1 1 1 1
= = 2 card (G) = 2 × n = .
n n n n
larvo
x∈G
Ainsi, XY suit la loi uniforme sur G. Le résultat est manifestement faux. Par
scho
forme sur G (sauf si card (G) = 1 mais ce cas est sans intérêt).
Centrale Math 2 (Python) 905
(b) La famille (X = k)k∈Z/nZ est un système complet d’événements donc, d’après la for-
mule des probabilités totales, pour tout z ∈ Z/nZ, on a la formule :
P (X + Y = z) = P ((X = k) ∩ (X + Y = z))
k∈Z/nZ
= P ((X = k) ∩ (Y = z − k)) ((Z/nZ, +) est un groupe)
k∈Z/nZ
= P (X = k) P (Y = z − k) (X et Y sont indépendantes)
k∈Z/nZ
1
= P (Y = z − k) (X suit la loi uniforme)
n
k∈Z/nZ
1 1
= P (Y = z − k) .
n n
k∈Z/nZ
5
6696
Comme (Z/nZ, +) est un groupe, l’application g : k → z − k est une bijection de
Z/nZ sur lui-même de réciproque g puisque :
6474
∀k ∈ Z/nZ, (g ◦ g) (k) = g (g (k)) = g (z − k) = z − (z − k) = k = Id (k) .
30:1
En effectuant le changement de variable s = z − k dans la somme précédente, on
obtient : .76.2
1 1 1
P (X + Y = z) = P (Y = s) =
n n n
.225
s∈Z/nZ
(c) La preuve est donnée à la question 1.c, ... lors de l’élaboration de la conjecture !
1250
4. Comme p est un nombre premier, (Z/pZ, +, ×) est un corps commutatif. Les valeurs
prises par XY sont incluses dans Z/pZ et, pour tout z ∈ Z/pZ, si X prend la valeur 1
:889
Puisque X et Y suivent la loi uniforme sur Z/pZ, pour tout sous-ensemble A de Z/pZ,
on a :
e:21
Calcul de P XY = 0 . Comme Z/pZ est un corps, l’équation XY = 0 est vérifiée si
et seulement si X = 0 ou Y = 0. On en déduit le calcul suivant :
x.com
P XY = 0 = P X = 0 ∪ Y = 0
larvo
= P X =0 +P Y =0 −P X =0 ∩ Y =0
1 1
+ − P X = 0 P Y = 0 (car X et Y sont indépendantes)
scho
=
p p
2 1 1 2p − 1
univ.
= − × = .
p p p p2
906 Variables aléatoires
Calcul de P (XY = z) lorsque z ∈ (Z/pZ) \ 0 . La famille (X = x)x∈Z/pZ est un sys-
tème complet d’événements donc, d’après la formule des probabilités totales, on dispose
de l’égalité suivante :
P (XY = z) = P ((X = x) ∩ (XY = z)) .
x∈Z/pZ
L’événement X = 0 ∩ (XY = z) est impossible car X = 0 entraine que z = XY = 0,
ce qui est absurde. Ainsi, on peut écrire :
P (XY = z) = P ((X = x) ∩ (XY = z))
x∈(Z/pZ)\{0}
= P ((X = x) ∩ (xY = z))
x∈(Z/pZ)\{0}
= P (X = x) ∩ Y = x−1 z
5
x∈(Z/pZ)\{0}
6696
(car (Z/pZ, +, ×) est un corps et x = 0). Comme X et Y sont indépendantes, on en
6474
déduit que :
1 1
P (X = x) P Y = x−1 z =
30:1
P (XY = z) = ×
p p
x∈(Z/pZ)\{0} x∈(Z/pZ)\{0}
.76.2
1 p − 1
= card (Z/pZ) \ 0 = .
p2 p2
.225
2p − 1
(XY ) (Ω) = Z/pZ, P XY = 0 =
p2
2
1250
p−1
∀z ∈ (Z/pZ) \ 0 , P (XY = z) = .
p2
:889
Remarquons que :
3582
2p − 1 p − 1
P XY = 0 + P (XY = z) = 2
+ 2 card (Z/pZ) \ 0
p p
z∈(Z/pZ)\{0}
1075
2
2p − 1 + (p − 1)
= = 1.
e:21
p2
:Non
tions de X et Y pour en déduire une table des fréquences d’apparition des valeurs possibles
de X + Y afin d’effectuer une conjecture. De tels candidats seront fortement valorisés.
scho
De même, pour la question 1.b, il n’est pas mentionné de loi pour Y donc les candidats
proposant différents choix seront valorisés.
univ.
Centrale Math 2 (Python) 907
Pour la question 1.c, je félicite les candidats posant une conjecture convenable (je crains
qu’ils ne soient guère nombreux ... s’ils existent). N’hésitez pas à dire que vous n’avez
aucune conjecture !
Question 2. La loi d’une somme est une question très classique dans Z mais il faut s’adap-
ter à travailler dans Z/nZ, ce qui amène à une loi uniforme et non triangulaire. Il est
attendu d’un candidat à Centrale-SupElec qu’il connaisse la méthodologie pour la loi de
X + Y.
Questions 3.a et 3.b. Il s’agit de la même preuve que la question 2 mais étendu à un groupe
quelconque (l’argumentaire est identique). Les candidats peuvent éventuellement être lé-
gèrement guidés par l’interrogateur (« ne peut-on pas procéder de même manière qu’à la
question précédente ? »).
Question 3.c. Il s’agit de la question la plus difficile du sujet (la manipulation des inver-
sibles de Z/nZ est toujours délicate pour une part importante des candidats).
Question 4. L’argumentaire est de nouveau très proche des autres argumentaires avec de
petites variations (et connaitre la structure de corps de Z/pZ lorsque p est un nombre
premier).
5
6696
6474
30:1
.76.2
.225
:1652
1250
:889
3582
1075
e:21
:Non
x.com
larvo
scho
univ.