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1 Suites réelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.1 Rappels 5
1.1.1 Ensembles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.1.2 La valeur absolue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.1.3 La partie entière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.2 Généralités sur les suites 11
1.2.1 Définition d’une suite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.2.2 Suites monotones . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.2.3 Suites majorées, minorées et bornées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.3 Suite convergentes 16
1.3.1 Définition de la limite d’une suite réelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
1.3.2 Propriétés des suites convergentes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
1.3.3 Suites adjacentes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
1.3.4 Sous-suites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
1.4 Suites récurrentes 26
1.4.1 Suites arithmétiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
1.4.2 Suites géométriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
4
1. Suites réelles
1.1 Rappels
1.1.1 Ensembles
N ensemble des entiers positifs : 0, 1, 2, 3, 4, . . .
Z ensemble des entiers relatifs : . . . , −4, −3, −2, −1, 0, 1, 2, 3, 4 . . .
Q ensemble des nombres rationnels, c’est-à-dire
p ∗
Q= : p ∈ Z et q ∈ N .
q
N ⊂ Z ⊂ Q ⊂ R.
N∗ = N \ {0}, Z∗ = Z \ {0}, Q∗ = Q \ {0} et R∗ = R \ {0}.
R+ ensemble des nombres réels positifs, c’est-à-dire
R+ = {x ∈ R : x ≥ 0}.
R− = {x ∈ R : x ≤ 0}.
√ √
√ √
1 1 7 7
Exemple 1.1 2 = 2, | − 1| = 1, = , |0| = 0, − = .
2 2 2 2
|x − 2| = 1 ⇐⇒ x − 2 = 1 ou x − 2 = −1
⇐⇒ x = 3 ou x = 1.
Résolution de |x − 2| > 3 :
|x − 2| ≤ 4 ⇐⇒ −4 ≤ x − 2 ≤ 4
⇐⇒ −2 ≤ x ≤ 6.
1
Résolution de |x + 4| < :
2
1 −1 1
|x + 4| < ⇐⇒ < x+4 <
2 2 2
−9 −1 1 −7
⇐⇒ = −4 < x < −4 = .
2 2 2 2
1 −9 −7
Donc, l’ensemble S1 des solutions de l’inéquation |x + 4| < est S1 = , .
2 2 2
Résolution de |x − 1| ≥ 3 :
|x − 1| ≥ 3 ⇐⇒ x − 1 ≥ 3 ou x − 1 ≤ −3
⇐⇒ x ≥ 4 ou x ≤ −2.
Donc, l’ensemble S2 des solutions de l’inéquation |x − 1| ≥ 3 est S2 =] − ∞, −2] ∪ [4, +∞[. Et par
suite l’ensemble des solutions est
−9 −7 −9 −7
S= , ∩ (] − ∞, −2] ∪ [4, +∞[) = , .
2 2 2 2
x − 1 ≥ 0 ⇔ x ≥ 1 et x + 3 ≥ 0 ⇔ x ≥ −3,
−∞ −3 1 +∞
|x − 1| −x + 1 −x + 1 x−1
|x + 3| −x − 3 x+3 x+3
|x − 1| + |x + 3| −2x − 2 4 2x + 2
Proposition 1.1.5 — Propriété caractéristique. Soit x ∈ R, E(x) est l’unique entier relatif tel que
1 −1
Exemple 1.3 1. E(2) = 2, E(−2) = −2, E = 0, E = −1, E(e) = 2, E(−e) = −3,
3 3
E(π) = 3, E(−π) = −4.
2. Résoudre dans R l’équation E(x) = −1. On a E(x) = −1 si, et seulement si −1 ≤ x < −1 + 1 = 0,
donc l’ensemble des solutions est
S = [−1, 0[.
2
3. Résoudre dans R l’équation E ex + 1 = 2. On a
2 2
E ex + 1 = 2 ⇐⇒ 2 ≤ ex + 1 < 3
2
⇐⇒ 1 ≤ ex < 2
⇐⇒ 0 ≤ x2 < ln(2)
p
⇐⇒ |x| < ln(2)
p p
⇐⇒ − ln(2) < x < ln(2).
i p p h
Donc, l’ensemble des solutions est S = − ln(2), ln(2) .
S = [−1, +∞[.
u : N −→ R
n 7→ u(n).
Le terme u(n) est appelé le terme général de la suite et on le note un . La suite u est notée (un )n∈N ou
simplement (un )n . Certaines suites sont définies à partir d’un certain rang n0 , on note alors (un )n≥n0 .
- (un )n est décroissante (respectivement strictement décroissante) si, pour tout n entier,
- (un )n est monotone (respectivement strictement monotone) si (un )n est croissante (respec-
tivement strictement croissante) ou si (un ) est décroissante (respectivement strictement
décroissante).
1
Exemple 1.6 1. Considérons la suite (un )n définie par un = 1 − , n ≥ 1. Pour tout n ≥ 1, on a
n
1 1
un+1 − un = 1 − − 1−
n+1 n
1 1
=− +
n+1 n
−n + n + 1 1
= = > 0.
n(n + 1) n(n + 1)
un+1 − un = n + 1 − (n + 1)2 − n − n2
= −n2 − n − n − n2 = −2n ≤ 0.
1
un = , n ≥ 0.
n2 + 1
2n+1
un+1 1+2n+1 2n+1 1 + 2n
= 2n
= ×
un 1+2n
1 + 2n+1 2n
2(1 + 2n ) 2 + 2n+1
= = > 1.
1 + 2n+1 1 + 2n+1
∀n ∈ N, un ≤ M.
∀ n ∈ N, un ≥ m.
∃ (m, M) ∈ R2 , ∀ n ∈ N, m ≤ un ≤ M.
(−1)n
un = .
n
Définition 1.3.2 — Limite infinie. (1) Une suite réelle (un )n est dite tend vers +∞ si
∀ A > 0, ∃ N ∈ N, ∀n ≥ N, un ≥ A.
∀ B < 0, ∃ N ∈ N, ∀n ≥ N, un ≤ B.
Proposition 1.3.3 (1) Si une suite converge vers une limite l, alors cette limite est unique.
(2) Toute suite convergente est bornée.
Proposition 1.3.4 — Opérations sur les limites finies. Soient (un )n et (vn )n deux suites réelles qui
convergent respectivement vers l1 et l2 et c une constante. Alors :
(1) lim c = c.
n→∞
(2) lim cun = c lim un = cl1 .
n→∞ n→∞
(3) lim (un + vn ) = lim un + lim vn = l1 + l2 .
n→∞ n→∞ n→∞
(4) lim (un − vn ) = lim un − lim vn = l1 − l2 .
n→∞ n→∞ n→∞
(5) lim (un vn ) = lim un lim vn = l1 l2 .
n→∞ n→∞ n→∞
un limn→∞ un l1
(6) lim = = (si l2 6= 0).
n→∞ vn limn→∞ vn l2
(7) lim |un | = | lim un | = |l1 |.
n→∞ n→∞
un
lim un lim vn lim (un + vn ) lim (un vn ) lim
n→∞ n→∞ n→∞ n→∞ n→∞ vn
∗
l∈R +∞ +∞ +∞ si l > 0 et −∞ si l < 0 0
l ∈ R∗ −∞ −∞ +∞ si l < 0 et −∞ si l > 0 0
0 +∞ +∞ forme indéterminée 0
0 −∞ −∞ forme indéterminée 0
+∞ +∞ +∞ +∞ forme indéterminée
−∞ −∞ −∞ +∞ forme indéterminée
+∞ −∞ forme indéterminée −∞ forme indéterminée
eαn (ln(n))β
lim = +∞, lim nβ e−αn = 0, lim = 0.
n→∞ nβ n→∞ n→∞ nα
Exemple 1.9 1. Soit la suite (un )n définie par un = n10 e−3n , n ≥ 1. On a
n
2. Considérons la suite de terme général un = , n ≥ 0. On a
2n + 1
n 1
lim un = lim = lim
n→∞ n→∞ 2n + 1 n→∞ 2 + 1
n
limn→∞ 1
=
limn→∞ 2 + 1n
limn→∞ 1
=
limn→∞ 2 + limn→∞ 1n
1 1
= = .
2+0 2
D’une manière générale, si
a0 + a1 n1 + a2 n2 + . . . + a p−1 n p−1 + a p n p
un = ,
b0 + b1 n1 + b2 n2 + . . . + bq−1 nq−1 + bq nq
avec a p 6= 0 et bq 6= 0, p, q ∈ N, alors
ap
+∞, si p > q et > 0,
bq
ap
−∞, si p > q et < 0,
ap p−q bq
lim un = lim n =
n→∞ bq n→∞ ap
, si p = q,
bq
0, si p < q.
Exemples :
n2
2
1 n 1
- lim = lim = lim n = +∞.
n→∞ 5n + 10 5 n→∞ n 5 n→∞
n4 1 n4 1
- lim 2
= − lim 2
= − lim n2 = −∞.
n→∞ −3n + 4 3 n→∞ n 3 n→∞
2
3n + 2n − 1 3 n 2 3
- lim 2
= lim 2
= .
n→∞ 2n + 1 2n→∞ n 2
n2 1 n2 1 1
- lim 3 = lim = lim = 0.
n→∞ 2n + 1 2 n→∞ n3 2 n→∞ n
ln 1 + e2n
5. Considérons la suite de terme général un = , n ≥ 1. On a
n
h i
2n 1
2n ln e +1
ln 1 + e e2n
lim un = lim = lim
n→∞ n→∞ n n→∞ n
ln(e ) + ln e12n + 1
2n
= lim
n→∞ n
2n + ln e12n + 1
= lim
n→∞ n
1
ln e2n + 1
= lim 2 + = 2.
n→∞ n
∃ N ∈ N, ∀ n ≥ N, un ≤ vn ≤ wn ,
alors l1 ≤ l2 ≤ l3 .
Théorème 1.3.6 — Théorème des gendarmes. Soient (un )n , (vn )n et (wn )n trois suites réelles
telles que
∃ N ∈ N, ∀n ≥ N, un ≤ vn ≤ wn .
1. Si lim un = lim wn = l ∈ R, alors lim vn = l.
n→∞ n→∞ n→∞
2. Si lim un = +∞, alors lim vn = +∞.
n→∞ n→∞
3. Si lim Wn = −∞, alors lim vn = −∞.
n→∞ n→∞
∃ N ∈ N, ∀ n ≥ N, |un − l| ≤ vn .
(−1)n
Exemple 1.10 1. La suite de terme général un = , n ≥ 1, converge vers 0, en effet pour tout
n
n ≥ 1, on a
(−1)n 1
n ≤ n,
1 (−1)n
et lim = 0, donc lim = 0.
n→∞ n n→∞ n
n + cos(n)
2. Considérons la suite de terme général un = , n ≥ 1. Soit n ≥ 2, on a
n − sin(n)
−1 ≤ cos(n) ≤ 1 et − 1 ≤ sin(n) ≤ 1.
Donc,
n − 1 ≤ n + cos(n) ≤ n + 1, n − 1 ≤ n − sin(n) ≤ n + 1,
et par suite,
n − 1 n + cos(n) n + 1
≤ ≤ .
n+1 n − sin(n) n−1
Et comme
n−1 n+1
lim = lim = 1,
n→∞ n + 1 n→∞ n − 1
on obtient
n + cos(n)
lim un = lim = 1.
n→∞ n→∞ n − sin(n)
(−1)n + 2
3. La suite de terme général un = 3 + √ , n ≥ 0, est encadrée comme suit
1+ n
(−1)n + 2
3
|un − 3| = √ ≤ √ ,
1+ n 1+ n
3
et lim √ = 0, donc lim un = 3.
n→∞ 1 + n n→∞
1 1
4. Considérons la suite de terme général un = sin(n) − , n ≥ 1. Pour tout n ≥ 1, on a
n n+1
1 1 1 1
|un | = sin(n)
− ≤ −
.
n n + 1 n n + 1
1
et lim = 0, donc lim un = 0.
n→∞ n(n + 1) n→∞
1 n
5. Soit la suite définie par un = 2 ∑ E(kx), n ≥ 1 et x ∈ R. Soit n ∈ N∗ , puisque, pour tout t ∈ R,
n k=1
on a
t − 1 < E(t) ≤ t,
on obtient
kx − 1 < E(kx) ≤ kx,
donc
1 n 1 n
∑ (kx − 1) < u n ≤ ∑ kx,
n2 k=1 n2 k=1
c’est-à-dire
" ! # !
n n n
1 1
n2 ∑ k x − ∑ 1 < un ≤ n2 ∑k x.
k=1 k=1 k=1
Et comme
n n
n(n + 1)
∑ k = 2 , et ∑ 1 = n,
k=1 k=1
on obtient
n+1 1 n+1
x − < un ≤ x,
2n n 2n
et puisque
n+1 1 n+1 x
lim x− = lim x= ,
n→∞ 2n n n→∞ 2n 2
x
il vient, lim = .
n→∞ 2
Théorème 1.3.8 — Convergence de suites monotones. (1) Toute suite croissante majorée
est convergente.
(2) Toute suite décroissante minorée est convergente.
-
1 n+1 1 1 n 1
un+1 − un = ∑ k n ∑ √k
n + 1 k=1
√ −
k=1
1 1 n 1 1 n 1
= √ + ∑ √ − ∑√
(n + 1) n + 1 n + 1 k=1 k n k=1 k
1 n 1
1 1
= √ + − ∑ √k
(n + 1) n + 1 n + 1 n k=1
n
1 1 1
= √ − ∑ √ .
(n + 1) n + 1 n(n + 1) k=1 k
donc,
1 1
√ ≤√ .
n+1 k
En sommant membre à membre ces inégalités, on obtient
n
n 1
√ ≤∑√ ,
n + 1 k=1 k
ou encore
1 1 n 1
√ ≤ ∑√ ,
n + 1 n k=1 k
Corollaire 1.3.9 (1) Toute suite croissante et non majorée tend vers +∞.
(2) Toute suite décroissante et non minorée tend vers −∞.
Définition 1.3.10 — Suites adjacentes. Deux suites réelles (un )n et (vn )n sont dites adjacentes si
- L’une est croissante et l’autre est décroissante.
- lim (un − vn ) = 0.
n→∞
1 1
un = 1 − , et vn = 1 + .
n n
2n
(−1)k+1 1
un = ∑ , et vn = un + .
k=1 k 2n + 1
-
1 1
vn+1 − vn = (un+1 − un ) + −
2(n + 1) + 1 2n + 1
1 1 1 1
= − + −
2n + 1 2n + 2 2(n + 1) + 1 2n + 1
1 1
= −
2n + 3 2n + 2
(2n + 2) − (2n + 3)
=
(2n + 3)(2n + 2)
−1
= < 0.
(2n + 3)(2n + 2)
Théorème 1.3.11 Si (un )n et (vn )n sont deux suites adjacentes, alors elles sont convergentes et
convergent vers la même limite.
1.3.4 Sous-suites
Définition 1.3.12 On appelle sous-suite (ou suite extraite) de (un )n toute suite (vn )n de la forme
vn = uϕ(n) où ϕ est une application strictement croissante de N sur N.
Proposition 1.3.13 1. Toute sous-suite d’une suite convergente est convergente et possède la
même limite.
2. Toute sous-suite d’une suite qui tend vers +∞ (respectivement −∞) tend vers +∞ (respective-
ment −∞).
où f est une application de R p dans R et les premières valeurs u0 , u1 , . . . , u p−1 sont données.
La suite de Syracuse est une suite d’ordre 1. Les 11 premières valeurs de la suite de Syracuse
pour N = 15 sont données par :
u0 u1 u2 u3 u4 u5 u6 u7 u8 u9 u10
15 46 23 70 35 106 53 160 80 40 20
2. La suite de Fibonacci est une suite d’entiers dans laquelle chaque terme est la somme des deux
termes qui le précèdent : (
un+2 = un+1 + un
u0 = 0, u1 = 1.
La suite de Fibonacci est une suite d’ordre 2. Les 11 premiers termes de la suite de Fibonacci
sont donnés par :
u0 u1 u2 u3 u4 u5 u6 u7 u8 u9 u10
0 1 1 2 3 5 8 13 21 34 55
Remarque Le plus souvent, les suites récurrentes que nous traiterons seront d’ordre 1, dites aussi
suites récurrentes simples, (
un+1 = f (un ),
.
u0 ∈ R donnée
Proposition 1.4.2 — Monotonie des suites réelles récurrentes simples. Soit un intervalle I de R
et une fonction f : I −→ R telle que f (I) ⊆ I. Considérons une suite récurrente d’ordre 1
(
un+1 = f (un ),
.
u0 ∈ R donnée
Proposition 1.4.4 Soit (un )n une suite arithmétique de premier terme u0 et de raison r, alors
∀ n ∈ N, ∀ p ≤ n, un = u p + (n − p)r = u0 + nr.
Corollaire 1.4.5Soit (un )n une suite arithmétique de premier terme u0 et de raison r, alors
u0 ,
si r = 0
(1) lim un = +∞, si r > 0
n→∞
−∞, si r < 0.
n
n+1
(2) ∑ uk := u0 + u1 + . . . + un = 2
(2u0 + rn).
k=0
1
est une suite arithmétique de premier terme u0 = 2 et de raison r = . Ainsi,
2
Pr. OUTADA Nisrine Année Universitaire 2022/2023
1.4 Suites récurrentes 29
n
• un = + 2, et
2
n
n+1 n+1 n (n + 1)(n + 8)
• ∑ uk = (2u0 + rn) = × 4+ = .
k=0 2 2 2 4
2. Soit (un )n une suite arithmétique de raison r avec u5 = 3 et u8 = 4. Déterminons le terme général
n
de la suite (un )n et la somme Sn = ∑ uk . D’après la Proposition 1.4.4,
k=0
∀ n ∈ N, ∀ p ≤ n, un = u p + (n − p)r = u0 + nr.
4 = u8 = u5 + (8 − 5)r = 3 + 3r,
1
d’où 3r = 1 et par suite r = . Ainsi,
3
n−5 n 4
• un = u5 + (n − 5)r = 3 + = + , et
3 3 3
n+1 n+1 8 n (n + 1)(n + 8)
• Sn = (2u0 + rn) = × + = .
2 2 3 3 6
Proposition 1.4.7 Soit (un )n une suite géométrique de premier terme u0 et de raison q, alors
∀ n ∈ N, ∀ p ≤ n, un = qn−p u p = qn u0 .
Corollaire 1.4.8 Soit (un )n une suite géométrique de premier terme u0 6= 0 et de raison q, alors
u0 , si q = 1
0, si |q| < 1
(1) lim un =
n→∞
+∞, si q > 1 et u0 > 0
−∞, si q > 1 et u0 < 0.
(2) La suite (un )n ne possède pas de limite si q ≤ −1.
n
u0 − un+1 1 − qn+1
(3) ∑ uk = = u0 , q 6= 1.
k=0 1−q 1−q
1
est une suite géométrique de premier terme u0 = 1 et de raison q = . Ainsi,
4
1
• un = n , et
4
n 1
1 − qn+1 1 − 4n+1
4 1
• ∑ uk = u0 = = 1 − n+1 .
k=0 1−q 1 − 14 3 4
2. On considère les suites (un )n et (tn )n définies par
(
un+2 = 4un+1 − 3un
, tn = un+1 − un .
u0 = 1, u1 = 2
Pour tout n ≥ 0, on a
n
3n+1 − 1
donc un+1 = ∑ tk + u0 = + 1, par conséquent
k=0 2
lim un = +∞.
n→+∞