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Amar D JEMA

amar.djema@univ-bejaia.dz

13 février 2022
2
Table des matières

Table des matières 3

1 Méthode des Différences Finies 5


1.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.2 Pré-requis : Expression des dérivées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.3 Un exemple de problème elliptique : Équation de Laplace . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.4 Le cas unidimensionnel. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.5 Le cas bidimensionnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.6 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
4
Chapitre 1

Méthode des Différences Finies

1.1 Introduction
La méthode des différences finies est une méthode de résolution des problèmes aux limites. Elle est
basée sur l’approximation locale des dérivées apparaissant dans les équations différentielles de notre
problème. Ces approximations, appelées schémas aux différences finies, sont obtenues en utilisant les
développements limité. Il existe plusieurs types : schémas aux différences finies en avant, en arrière
et centrées. La méthode utilise un maillage du domaine d’intégration. La discrétisation des équations
se fait aux points du maillage. On obtient alors un système d’équations algébrique dont sa résolution
permet de trouver la solution approchée du problème.
y

d

∆y

c
∆x Noeud x
a b

F IGURE 1.1 – Maillage de domaine rectangulaire

1.2 Pré-requis : Expression des dérivées


Soient I un intervalle de R et f une fonction de classe C n (I ). Soit x0 ∈ I , le développement limité de
Taylor à l’ordre n en x = x0 est donné par
f ′ (x0 ) f ′′ (x0 ) f (n) (x0 ) f (n+1) (ξ)
f (x) = f (x0 ) + (x − x0 ) + (x − x0 )2 + .. + (x − x0 )n + (x − x0 )n . (1.1)
1! 2! n! n!
où x − x0 ≤ ξ ≤ x + x0 .
Ou bien avec les notations de Landau
f ′ (x0 ) f ′′ (x0 ) f (n) (x0 )
f (x) = f (x0 ) + (x − x0 ) + (x − x0 )2 + .. + (x − x0 )n + o((x − x0 )n ). (1.2)
1! 2! n!
o((x − x0 )n )
tel que lim = 0.
x→ x 0 (x − x0 )n
On pose x = x0 + h on peut écrire encore
f ′ (x0 ) f ′′ (x0 ) 2 f (n) (x0 ) n
f (x0 + h) = f (x0 ) + h+ h + .. + h + o(h n ). (1.3)
1! 2! n!
6 Méthode des Différences Finies

o(h n )
tel que lim = 0.
h→ 0 h n
On remarque ici que le signe de h est quelconque
1. Dérivées premières : La fonction f est connue en xi , (xi−1 < xi < xi−1 )
(a) Différences finies en avant : Pour h > 0 le développement limité à l’ordre un est donné par
f ′ (xi )
f (xi + h) = f (xi ) + h + o(h)
1!
On peut déterminer l’expression de f ′ (xi ) tel que
f (xi + h) − f (xi )
f ′ (xi ) = + o(h) (1.4)
h
Si h = ∆ x = xi+1 − xi << 1, c’et-à-dire xi+1 = xi + h, alors
f (xi+1 ) − f (xi )
f ′ (xi ) ≃
h
Donc différence finie en avant de f en xi est donnée par
f (xi+1 ) − f (xi )
f ′ (xi ) = (1.5)
h
La forme de la dérivée première en avant s’écrit sous la forme indicielle,
f i+1 − f i
f i′ = (1.6)
h
(b) Différences finies en arrière : En changeant h par −h dans (1.4), l’approximation de la déri-
vée en arrière en xi est donnée par
f (xi ) − f (xi − h)
f ′ (xi ) = + o(h)
h
Si h = ∆ x = xi − xi−1 << 1, alors
f (xi ) − f (xi−1 )
f ′ (xi ) =
h
La forme de la dérivée première en arrière s’écrit sous la forme indicielle,
f i − f i−1
f i′ = (1.7)
h
(c) Différences finies centrées : Soit les deux approximations de f en x0 , en avant et en arrière,
suivantes :

f ′ (xi ) f ′′ (xi ) 2 f ′′′ (xi ) 3 f (4) (xi ) 4


f (xi + h) = f (xi ) + h+ h + h + h + o(h 4 ) (1.8)
1! 2! 3! n!
f ′ (xi ) f ′′ (xi ) 2 f ′′′ (xi ) 3 f (4) (xi ) 4
f (xi − h) = f (xi ) − h+ h − h + h + o(h 4 ) (1.9)
1! 2! 3! n!
En effectuant (1.8)-(1.9) et en gardant les termes d’ordre un, nous donne un schéma de dif-
férences centrées de f en xi ,
f (xi + h) − f (xi − h)
f ′ (xi ) = + o(h) (1.10)
2h
Si h = ∆ x = xi+1 − xi = xi − xi−1 << 1, alors
f (xi+1 ) − f (xi−1 )
f ′ (xi ) ≃
2h
La forme indicielle,
f i+1 − f i−1
f i′ = (1.11)
2h
1.3 Un exemple de problème elliptique : Équation de Laplace 7

2. Dérivées secondes. La fonction f est connue en xi , ∀i . On note que xi−2 < xi−1 < xi < xi+1 <
xi+2 .
(a) Différences finies en avant : On écrit le développement de f (xi + h) et f (xi + 2h) :

f ′ (xi ) f ′′ (xi ) 2
f (xi + h) = f (xi ) + h+ h + o(h 2 ) (1.12)
1! 2!
f ′ (xi ) f ′′ (xi ) 2
f (xi + 2h) = f (xi ) + 2 h +4 h + o(h 2 ) (1.13)
1! 2!
En éliminant f ′ (xi ) entre les deux équations, (1.13)−2×(1.12), on obtient
f (xi + 2h) − 2f (xi + h) + f (xi )
f ′′ (xi ) ≃ (1.14)
h2
En notation indicielle
f i+2 − 2f i+1 + f i
f i′′ = (1.15)
h2
(b) Différences finies en arrière : On écrit le développement de f (xi − h) et f (xi − 2h) :
f ′ (xi ) f ′′ (xi ) 2
f (xi − h) = f (xi ) − h+ h + o(h 2 ) (1.16)
1! 2!
f ′ (xi ) f ′′ (xi ) 2
f (xi − 2h) = f (xi ) − 2 h +4 h + o(h 2 ) (1.17)
1! 2!
En éliminant f ′ (xi ) entre les deux équations, (1.17)+2×(1.16), on obtient
f (xi − 2h) − 2f (xi − h) + f (xi )
f ′′ (xi ) ≃ (1.18)
h2
En notation indicielle
f i − 2f i−1 + f i−2
f i′′ = (1.19)
h2
(c) Différences finies centrées : On écrit le développement de f (xi − h) et f (xi + h) :
f ′ (xi ) f ′′ (xi ) 2
f (xi − h) = f (xi ) − h+ h + o(h 2 ) (1.20)
1! 2!
f ′ (xi ) f ′′ (xi ) 2
f (xi + h) = f (xi ) + h+ h + o(h 2 ) (1.21)
1! 2!
En éliminant f ′ (xi ) entre les deux équations, (1.20)+(1.21), on obtient
f (xi − h) − 2f (xi ) + f (xi + h)
f ′′ (xi ) ≃ (1.22)
h2
En notation indicielle
f i−1 − 2f i + f i+1
f i′′ = (1.23)
h2
Remarque 1. De la même manière on peut obtenir facilement les différences finies à toute ordre.

1.3 Un exemple de problème elliptique : Équation de Laplace


Un exemple complet d’analyse d’un schéma par différences finies pour un problème aux limites :
Équation de Laplace, Equation de poisson
On veut résoudre numériquement le problème de Poisson pour Ω un pavé de Rn
P ∂2 u(x)

 −△ u(x) = − i=n

= f (x), pour x = (x1 , x2 , .., xn ) ∈ Ω,
2 (1.24)
i=1 ∂ xi
 u(x) = g (x).

pour x ∈ ∂Ω

Avec f et g de classe C 2 (Rn ) sont données, on admettra l’existance et l’unicité d’une fonction u ∈ C 2 (Rn )
vérifiant le système ci-dessus.
8 Méthode des Différences Finies

∂Ω

F IGURE 1.2 – Domaine d’étude

1.4 Le cas unidimensionnel.


Le problème (1.24) se simplifie sur Ω =]a, b[

−u ′′ (x) = f (x), pour x ∈]a, b[,


½
(1.25)
u(a) = α, u(b) = β

1ère étape : Subdivision du domaine Ω en sous-intervalle [xi , xi+1 ] (voir figure 1.3 ) :
b−a
On pose xi = a + i h avec i = 0, 1, .., N , N + 1 et h =
N +1
a = x0 < x1 < .. < x N < x N+1 = b

x0 x1 x2 x3 xN −1 xN xN +1

a a + 2h b
a + h a + 3h

F IGURE 1.3 – Points de discrétisation

2ème étape : discrétisation de l’équation (1.25)a


On sait que si u est régulière alors (voir cours dérivation numérique)
1
u ′′ (x) = (u(x + h) − 2u(x) + u(x − h)) + O(h 2 ) (1.26)
h2
avec O(h 2 ) → 0 quand h → 0.
Pour résoudre numériquement (1.25), nous nous inspirons de (1.26) et nous calculons les valeurs ui ,
sensées être proches de u(xi ) (u(xi ) ≃ ui ) et satisfont :
1 1
u ′′ (xi ) ≃ (u(xi + h) − 2u(xi ) + u(xi − h)) = 2 (ui+1 − 2ui + ui−1 ) (1.27)
h2 h
L’équation (1.25) s’écrit alors

1
− (ui+1 − 2ui + ui−1 ) = f (xi ) pour tout i = 1..N (1.28)
h2
u0 = α, u N+1 = β (1.29)

ou bien  1

 − 2 (u2 − 2u1 + α) = f (x1 )
 h
1


− 2 (ui+1 − 2ui + ui−1 ) = f (xi ) pour tout i = 2..N − 1 (1.30)
 h
1 ¡


− 2 β − 2u N + u N−1 f (x N )
 ¢
 =
h
1.5 Le cas bidimensionnel . 9

ou encore
1

α
− (u2 − 2u1 ) = ,
f (x1 ) −


h2 h2


1


− 2 (ui+1 − 2ui + ui−1 ) = f (xi ) pour tout i = 2..N − 1 (1.31)
 h
1 β


− 2 (−2u N + u N−1 ) f (x N ) − 2


 =
h h
On pose u = (u1 , u2 , .., u N )t alors le problème (1.25) est équivalent à chercher u tel que

Au = b (1.32)
³ ´
β
avec b = (b 1 , b 2 , .., b N ) = f (x1 ) + hα2 , f (x2 ), .., f (xi ), .., f (x N−1 , f (x N ) + h 2 ) et

2
 
−1
 −1
 2 −1 0 
1  .. .. 
A= 2 

−1 . . 

h 
.. ..

 0 . .
 
−1 
−1 2

c’est-à-dire
2
 
−1
f (x1 ) + hα2
 
u1
 
 −1 2 −1 0 
  u
2   f (x2 ) 
1  .. ..    

−1 . .  = : 
h2 
    
.. ..  u N−1 f (x N−1 , f (x N )
   
 0 . .
  
−1  β
uN
h2
)
−1 2

Proposition 2. La matrice A est inversible.

Démonstration. Il suffit de montrer que la matrice A est symétrique définie positive. En effet
1. A symétrique car A = A t .
2. Soit x = (x1 , x2 , .., xn ) ∈ Rn , on

n−1
x Ax t = x12 + xn2 + (xi − xi−1 )2
X
i=2

alors x Ax t = 0 si et seulement si x = 0Rn et ∀ x 6= 0Rn on a x Ax t > 0. (somme des carrés)

1.5 Le cas bidimensionnel .


1. a) Formulation.
Soit Ω = {(x, y) ∈ R2 |a < x < b; c < y < d} =]a, b[×]c, d[. On considère le problème elliptique
donné par l’équation de Laplace

∂2 u(x, y) ∂2 u(x, y)
− − = f (x, y), pour (x, y) ∈ Ω, (1.33)
∂ x2 ∂ y2

et les conditions aux limites de Dirichlet suivantes

u(x, c) = g 1 (x), u(x, d) = g 2 (x), u(a, y) = g 3 (y), u(b, y) = g 4 (y). (1.34)


10 Méthode des Différences Finies

a b x

F IGURE 1.4 – Molécule de l’équation de Laplace pour s = 1

y b−a

∆y d−c

(xi , yj )
c
∆x
x
a b

F IGURE 1.5 – Le maillage du domaine rectangulaire régulier

2. b) Le maillage.
b−a d −c
Pour simplifier on discrétise le domaine avec un pas ∆ x = h = et ∆ y = k = respec-
M +1 N +1
tivement uniforme en x et y.
xi = a + i h i = 0, .., M
½
On a donc
y j = c + j k j = 0, .., N
3. c) Le schéma numérique.
On définit les valeurs inconnues aux noeuds de la grille U = (ui,j )1≤ i≤ M;1≤ j ≤ N .
Les dérivées secondes apparaissant dans l’équation aux dérivées partielles s’écrivent en un point
(xi , y j ) de Ω à l’aide d’un schéma de différences centrées

∂2 u u(xi + h, y j ) − 2u(xi , y j ) + u(xi − h, y j ) ui+1,j − 2ui,j + ui−1,j


(xi , y j ) = + O(h 2 ) = + O(h 2 )
∂ x2 h2 h2
∂2 u u(xi , y j + k) − 2u(xi , y j ) + u(xi , y j − k) ui,j +1 − 2ui,j + ui,j −1
(xi , y j ) = + O(k 2 ) = + O(k 2 )
∂ y2 k2 k2
avec
1 2 (4) 1
O(h 2 ) = − h u (ξ, η)|(xi ,y j ) et O(k 2 ) = − k 2 u (4) (ξ, η)|(xi ,y j )
12 12
En tronquant l’erreur O(h 2 + k 2 ), l’équation de Laplace s’écrit alors :

ui+1,j − 2ui,j + ui−1,j ui,j +1 − 2ui,j + ui,j −1


− − = f (xi , x j ) = f i,j (1.35)
h2 k2

En posant s = (k/h)2 l’équation (1.35) devient

−sui+1,j + 2(s + 1)ui,j − sui−1,j − ui,j +1 − ui,j −1 = k 2 f i,j (1.36)


1.5 Le cas bidimensionnel . 11

point pivot (i, j)

ui,j+1
yj+1 j+1 −1

ui−1,j ui,j ui+1,j


yj j −s 2(s + 1) −s = k 2 fi,j

k
h
ui,j−1
yj−1 j−1 −1

xi−1 xi xi+1 i−1 i i+1

F IGURE 1.6 – Représentation de l’équation de Laplace en un point (xi , y j ) du maillage

Dans le cas particulier ou on choisit un maillage à pas égaux h = k (∆ x = ∆ y), c’est dire N =
d −c
(M + 1) − 1, s = 1 et l’équation (1.37) devient
b−a

−ui+1,j + 4ui,j − ui−1,j − ui,j +1 − ui,j −1 = k 2 f i,j (1.37)

point pivot (i, j)

j+1 −1

j −1 4 −1 = h2 fi,j

h
h

j−1
−1

i−1 i i+1

F IGURE 1.7 – Molécule de l’équation de Laplace pour s = 1

4. Mise en système d’équations algébrique.


De même manière que pour la dimension 1, on peut se ramener à un système linéaire.
Le système d’équations algébriques est donné par :
Pour j = 1..N
Pour i = 1..M
−sui+1,j + 2(s + 1)ui,j − sui−1,j − ui,j +1 − ui,j −1 = k 2 f i,j
Fin
Fin
Sachant qu’aux frontières les conditions aux limites s’écrivent

ui,0 = g 1 (xi ) = g 1i
ui,N+1 = g 2 (xi ) = g 2i
u0,j = g 3 (y j ) = g 3 j
u M+1,j = g 4 (y j ) = g 4 j

Les équations sont obtenues par le mouvement de la molécule quand elle parcourt les point du
maillage. La transformation en un système matricielle, il convient avant d’ordonner les points
de la grille.
12 Méthode des Différences Finies

(a) On a pour j = 1 (la première ligne de points intérieurs de la grille)


• Si i = 1 c’est-à-dire le point (x1 , y 1 ) (voir figure 1.8a)

−su2,1 + 2(s + 1)u1,1 − su0,1 − u1,2 − u1,0 = k 2 f 1,1

donc
−su2,1 + 2(s + 1)u1,1 − u1,2 = k 2 f 1,1 + sg 3 (y 1 ) + g 1 (x1 ) (1.38)

• Si i tel que i = 2..M − 1 c’est-à-dire le point (xi , y 1 ) (voir figure 1.8b)

−sui+1,1 + 2(s + 1)ui,1 − sui−1,1 − ui,2 − ui,0 = k 2 f i,1

donc
−sui+1,1 + 2(s + 1)ui,1 − sui−1,1 − ui,2 = k 2 f i,1 + g 1 (xi ) (1.39)

• Si i = M c’est-à-dire le point (x M , y 1 ) (voir figure 1.8c)

−su M+1,1 + 2(s + 1)u M,1 − su M−1,1 − u M,2 − u M,0 = k 2 f M,1

donc
2(s + 1)u M,1 − su M−1,1 − u M,2 = k 2 f M,1 + g 1 (x M ) + sg 4 (y 1 ) (1.40)

Première ligne de points

(b)
(a)

g3
−1 −1

−s 2(s + 1) −s −s 2(s + 1) −s

(1, 1)

−1 −1
g1 (i, 1) avec 0 < i < M + 1
(c)

−1 g4

−s 2(s + 1) −s

−1
(M, 1)
g1

F IGURE 1.8 – Molécules de la première ligne de points de la grille : (a) au premier point (x1 , y 1 ), (b) en
un point intermédiaire (xi , y 1 ), (c) au point (x M , y 1 ).

(b) On a pour j fixé tel que 2 ≤ j ≤ N −1 (lignes intermédiaires de points de la grille ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?)


• Si i = 1 c’est-à-dire le point (x1 , y j ) (voir figure 1.9a)

−su2,j + 2(s + 1)u1,j − su0,j − u1,j +1 − u1,j −1 = k 2 f 1,j

donc
−su2,j + 2(s + 1)u1,j − u1,j +1 − u1,j −1 = k 2 f 1,j − sg 3 (y j ) (1.41)

• Si i tel que i = 2..M − 1 c’est-à-dire le point (xi , y j ) (voir figure 1.9b)


donc
−sui+1,j + 2(s + 1)ui,j − sui−1,j − ui,j +1 − ui,j −1 = k 2 f i,j (1.42)
1.5 Le cas bidimensionnel . 13

• Si i = M c’est-à-dire le point (x M , y j ) (voir figure 1.9c)

−su M+1,j + 2(s + 1)u M,j − su M−1,j − u M,j +1 − u M,j −1 = k 2 f M,j

donc
2(s + 1)u M,j − su M−1,j − u M,j +1 − u M,j −1 = k 2 f M,j + sg 4 (y j ) (1.43)

jème ligne de points


(a) (b)

(1, j) (i, j)

−1 −1

−s 2(s + 1) −s −s 2(s + 1) −s

g3
−1 −1

(c)

−1 g4

−s 2(s + 1) −s

−1

(M, j)

F IGURE 1.9 – Molécules d’une ligne intermédiaire de points de la grille : (a) au premier point (x1 , y j ), (b)
en un point intermédiaire (xi , y j ), (c) au point (x M , y j ).

(c) On a pour j = N (la dernière ligne de points)


• Si i = 1 c’est-à-dire le point (x1 , y N ) (voir figure 1.9c)

−su2,N + 2(s + 1)u1,N − su0,N − u1,N+1 − u1,N−1 = k 2 f 1,N

donc
−su2,N + 2(s + 1)u1,N − u1,N−1 = k 2 f 1,N + sg 3 x N + g 2 (x1 ) (1.44)
• Si i tel que i = 2..M − 1 c’est-à-dire le point (xi , y N ) (voir figure 1.9b)

−sui+1,N + 2(s + 1)ui,N − sui−1,N − ui,N+1 − ui,N−1 = k 2 f i,N

donc
−sui+1,N + 2(s + 1)ui,N − sui−1,N − ui,N−1 = k 2 f i,N − g 2 (xi ) (1.45)
• Si i = M c’est-à-dire le point (x M , y N ) (voir figure 1.9c)

−su M+1,N + 2(s + 1)u M,N − su M−1,N − u M,N+1 − u M,N−1 = k 2 f M,N

donc
2(s + 1)u M,N − su M−1,N − u M,N−1 = k 2 f M,N + g 2 (x M ) + sg 4 (x N ) (1.46)

Les équations (1.38)-(1.46) s’écrivent sous forme matricielle A 2d v = b :


 
B M −I M 
Y1
 
F1

 −I
M B M −I M 0  Y

  F2
 2 
 .. .. .. 
 :
 
= :

. . .
 
    
 Y   F N−1
 0

N−1

−I M B M −I M 
−I B YN FN
M M
14 Méthode des Différences Finies

Dernière ligne de points


g2
(1, N ) (i, N )
(a) (b)
−1 −1

−s 2(s + 1) −s −s 2(s + 1) −s

−1 −1
g3

(M, N )
g2
(c) −1

−s 2(s + 1) −s

−1
g4

F IGURE 1.10 – Molécules de la dernière ligne de points de la grille : (a) au premier point (x1 , y N ), (b) en
un point intermédiaire (xi , y N ), (c) au point (x M , y N ).

où I M est la matrice identité de dimension M, 


2(s + 1) −s 
u1,j


 −s 2(s + 1) −s 0 
  u2,j 
 . . . . . .
 
:

, Y j = 
BM =   et
. . .
  

 u M−1,j 
0 −s 2(s + 1)
 
 −s 
−s 2(s + 1) u M,j
k 2 f 1,1 + g 1 (x1 ) + sg 3 (y 1 ) k 2 f 1,j + sg 3 (y j ) k 2 f 1,N + g 2 (x1 ) + sg 3 (y N )
     
2 2

 k f 2,1 + g (x
1 2 ) 


 k f 2,j 


 k 2 f 2,N + g 2 (x2 ) 

F1 = 
 : ; Fj = 
  :  ; FN = 
  : 
k 2 f M−1,1 + g 1 (x M−1 ) k 2 f M−1,j k 2 f M−1,N + g 2 (x M−1 )

     
k 2 f M,1 + g 1 (x M ) + sg 4 (y 1 ) k 2 f M,j + sg 4 (y 1 ) k 2 f M,N + g 2 (x M ) + sg 4 (y N )

1.6 Exercices
Exercice 3. En utilisant la méthode analytique et la méthode numérique par différences finies, résous
l’équation le problème elliptique suivant
∂2 u ∂2 u

△u = + = 0, dans Ω = [0, 1]2 ,

∂ x 2 ∂ y 2
u(x, 0) = x, u(x, 1) = u(0, y) = u(1, y) = 0.

Exercice 4. Résoudre analytiquement le problème parabolique


∂ u ∂2 u

− = 0, 0 < x < π, t > 0,


∂ t ∂ x2
 ∂ u (0, t ) = ∂ u (0, π) = 0, u(x, 0) = x.

∂x ∂x
Chercher une solution approchée par la méthode des différences finies
Exercice 5. 1. Montrer que u(x, t ) = F (x + 2t ) + G(x − 2t ) est solution générale de l’équation
∂2 u ∂2 u
2
− 4 2 = 0.
∂t ∂x
2. Trouver une solution qui satisfait
∂u
u(0, t ) = u(1, t ) = 0, u(x, 0) = sin π x et (x, 0) = 0.
∂t
1.6 Exercices 15

3. Développer la solution numérique du problème par la méthode des différences finies.

Exercice 6. Résoudre l’équation de Laplace par la méthode de séparation des variables

∂2 u ∂2 u

△u = + = 0, dans Ω = [0, 1]2 ,

∂ x 2 ∂ y 2
u(x, 0) = f (x), u(x, 1) = u(0, y) = u(1, y) = 0.

Donnée la solution dans le cas f (x) = x.

Exercice 7. Résoudre l’équation par la méthode de séparation des variables

∂2 u

∂u
− α 2 = 0, 0 < x < π, t > 0,


∂t ∂x
 ∂ u (0, t ) = ∂ u (0, π) = 0, u(x, 0) = f (x).

∂x ∂x
Donnée la solution dans le cas où f (x) = x

Exercice 8. 1. Montrer que u(x, t ) = F (x + ct ) + G(x − ct ) est solution générale de l’équation

∂2 u 2
2∂ u
− c = 0.
∂t2 ∂ x2

2. Sachant que c = 2, Trouver une solution qui satisfait

∂u
u(0, t ) = u(1, t ) = 0, u(x, 0) = sin π x et (x, 0) = 0.
∂t
Exercice 9. Résoudre le problème aux limites suivant
 ′′ ′ −x
 y (x) + 2y − 3y(x) = xe dans ]0, 1.5[
y(0) = 1
 ′
y (1.5) = 0.2

à l’aide de la méthode des differences finies centrées (prendre h = 0.5 et une préssision de 10−5 ).

Exercice 10. Résoudre le problème aux limites suivant


( 2 2

∂ x2
u(x, y) + ∂∂y 2 u(x, y) = 0 dans [0, 2] × [0, 1]
u(x, 0) = u(x, 1) = 0 et u(0, y) = u(2, y) = 5

à l’aide de la méthode des differences finies centrées (prendre h x = h y = h = 0.5 et une préssision de
10−6 ).

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