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Pour étudier plus finement une courbe, après avoir déterminé sa tangente en un point on peut chercher quel
est le cercle ou la parabole qui l’approche le mieux ; on peut aussi vouloir savoir si le point est un point d’inflexion
– la courbe traverse-t-elle sa tangente en ce point ? – ou si la fonction atteint en un point un maximum ou un
minimum. La réponse à toutes ces questions est donnée par la formule de Taylor, qui grosso modo décrit la
courbe y = f (x) près du point x0 en fonction de ses dérivées successives en x0 .
Thèmes : Développements limités classique, formules de taylor, recherche de limites, étude locale des
fonctions, comportement asymptotique....
n!
x = a. Comme on a h(a) = h(b) = 0, le lemme de Rolle garantit l’existence de c ∈]a, b[ tel que 0 = h0 (c) =
(b−c)n (n+1)
n! f (c) − λ = 0. En reportant λ = f (n+1) (c) dans l’équation h(a) = 0 on obtient la formule de Taylor.
La deuxième affirmation est claire à partir de la formule.
Remarque 1. 1. La formule (1) dite formule de Taylor-Lagrange, souvent appelée simplement formule de Tayor,
est une extension de la formule des accroissements finis à laquelle elle se réduit lorsque n = 0.
(b−a)n+1 (n+1)
2. La quantité Rn = (n+1)! f (c) s’appelle reste de Lagrange.
3. En posant dans la formule (1) b = a + x et c = a + θx pour un certain 0 < θ < 1, on obtient :
Démonstration. Quitte à faire une translation, on peut supposer que a = 0. La formule de Taylor-Lagrange s’écrit
00 (n)
f (x) = f (0) + f 0 (0)x + f 2!(0) x2 + ... + f n!(c) xn avec c compris entre 0 et x. Ainsi lorsque x tend vers zéro, c tend
aussi vers zéro et comme f (n) est continue, f (n) (c)−f (n) (0) tend vers zéro quand x tend vers zéro ; donc f (n) (c)xn =
f (n) (0)xn + ε(x)xn ; en reportant dans la formule de Taylor-Lagrange, on obtient le résultat escompté.
(x−a)n+1
Remarque 2. 1. Le terme Rn = (n+1)! ε(x) s’appelle reste de Young.
2. Pour a = 0, la formule (4) donne la formule suivante dite de Mac-Laurin avec reste de Young.
a1 a2 an ε(x)
f (x) = a0 + + 2 + ... + n + n (7)
x x x x
où ai ∈ R, i = 0, 1, ..., n et limx−→+∞ ε(x) = 0 (resp. limx−→−∞ ε(x) = 0)
Démonstration. Supposons que f (x) = P (x) + xn ε(x) = Q(x) + xn (x) où P, Q sont des polynômes de degré n et
ε, η , tendent vers zéro quand x tend vers zéro. Alors, si le polynôme P − Q n’était pas nul, la fonction (P − Q)(x)
serait équivalente à une fonction axr avec a 6= 0 et 0 ≤ r ≤ n et ne pourrait être égale à une fonction du type
n
ε(x)xn car lim ε(x)x
axr = 0.
Corollaire 1. Si f est une fonction paire (resp. impaire) qui admet un développment limité au voisinage de 0,
alors sa partie régulière est un polynome qui ne contient que les puissances paires (resp. impaires) de x.
Remarque 4. La méthode la plus courante pour montrer l’existence des DL est d’utiliser la formule de Taylor.
2
I.2. Développements limités.
1
limx−→+∞
, lim
x−1
x2
x 2 ln(cos x)−x2
x−1 ln x , x+1 x−→0 x4 ex
3
I.2. Développements limités.
f (x)
Définition 3. Soit f une fonction telle que limx−→∞ |f (x)| = +∞. S’il existe k ∈ N∗ tel que xk
admette un
développement limité à l’ordre n ≥ k au voisinage de l’infini, i.e si on peut écrire :
f (x)
xk
= a0 + ax1 + xa22 + ... + xakk + xak+1 an ε(x)
k+1 + ... + xn + xn ,
ak+1 an ε(x)
f (x) = a0 xk + a1 xk−1 + a2 xk−2 + ... + ak−1 x + ak + + ... + n−k + n−k (9)
x x x
que l’on appelle un développement limité généralisé ou asymptotique de f au voisinage de l’infini.
Théorème 7. Soit une fonction f :]a, b[→ R qui est n + 1 fois continûment dérivable et soit x0 ∈]a, b[ ; supposons
que f 0 (x0 ) = ... = f (n−1) (x0 ) = 0 et f (n) (x0 ) 6= 0 alors
(i) Si n est impair, f ne possède ni maximum ni minimum en c.
(ii) si n est pair alors il existe un intervalle ]x0 − ε, x0 + ε[⊂]a, b[ sur lequel f admet f (x0 ) comme maximum si
f (n) (x0 ) < 0 (resp. minimum si f (n) (x0 ) > 0).
Démonstration. C’est une application directe de la formule de Taylor : d’après les hypothèses on peut écrire f (x) −
f (x0 ) = (x − x0 )n f (n) (x0 ) + (x − x0 )f (n+1) (c) (où c dépend de x). Comme f (n+1) (x) est continue, elle est bornée
sur un intervalle autour de x0 et donc si |x − x0 | est assez petit f (n) (x0 ) + (x − x0 )f (n+1) (c) est du même signe
que f (n) (x0 ) et bien sûr (x − x0 )n est positif si n est pair et du signe de (x − x0 ) si n est impair ; ainsi le signe de
f (x) − f (x0 ), quand x est dans un petit intervalle autour de x0 , est comme annoncé dans le théorème.
Remarque 6. la conclusion du théorème n’est pas que le maximum (ou minimum) sur tout l’intervalle ]a, b[ de la
fonction f est atteint mais seulement que f atteint en x0 son maximum (ou minimum) sur un (petit) intervalle
autour de x0 . On dit que f admet un maximum (ou minimum) local.
Corollaire 2. Soit f une fonction continue de [a, b] vers R, dérivable sur ]a, b[, alors f atteint son maximum (resp.
son minimum) soit en a ou b, soit en un point c ∈]a, b[ où f 0 (c) = 0.
Terminons par l’étude de la position d’une courbe y = f (x) par rapport à sa tangente.
Définition 4. Une courbe y = f (x) possède un point d’inflexion en x0 si sa courbe est situé de part et d’autre de
sa tangente au voisinage de x0 .
Exemple 6. En x0 = 0
4
I.2. Développements limités.
Figure 1. Figure 2.
Avec les mêmes méthodes ou en appliquant le théorème précédent à g(x) := f (x) − f (x0 ) − f 0 (x0 )(x − x0 ) on
démontre facilement la caractérisation suivante :
APPLICATION :
(i) Supposons que f soit deux fois dérivable, alors si f a un point d’inflexion en x0 , on a f 00 (x0 ) = 0.
(ii) Supposons que f soit n fois dérivable, f 00 (x0 ) = ... = f (n−1) (x0 ) = 0 et f (n) (x0 ) 6= 0 alors x0 est un point
d’inflexion si et seulement si n est impair.