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k (k − 1)...(k − n + 1)(x − 5) (k − n )
si k n
x R , f (n ) (x ) =
0 si k n
2. Les fonctions x sin ( x ) et x cos (x ) sont de classe C sur R et on a par récurrence :
(n )
sin (x ) = sin x + n 2
n N , x R,
cos (n ) (x ) = cos x + n
2
2. Formule de Leibniz
Si les fonctions u et v admettent des dérivées à l'ordre n sur un intervalle I, alors uv est
dérivable à l'ordre n sur I et son expression sera :
n
f (n ) ( x) = C np u ( p ) ( x)v (n − p ) ( x) .
p =0
Exemple :
Soit f la fonction définie par f(x) = x2e−2x
Elle est C∞ sur R et
f (n)(x)=2n−1e−2x[2(−1)nx2+2n(−1)n−1x+n(n−1)(−1)n−2/2].
3. Fonctions convexes
Définition :
On dit que f est convexe sur I si et seulement si (x, y ) I 2 et 0,1 on a :
f (x + (1 − ) y ) f (x ) + (1 − ) f ( y )
Lorsque l'inégalité est dans l'autre sens on dit que f est concave.
Si l'inégalité est stricte on dit que f est strictement convexe.
Remarque :
f est concave sur I si et seulement si, −f est convexe sur I.
Exemples :
. Les fonctions f : x → x et g : x → x 2 sont convexes sur R.
On a :
f (x + (1 − ) y ) = x + (1 − ) y x + (1 − ) y = x + (1 − ) y = f (x ) + (1 − ) f ( y ) et
De plus, puisque 2 xy x 2 + y 2 .
g (x + (1 − ) y ) = (x + (1 − ) y ) = 2 x 2 + (1 − ) y 2 + 2 (1 − )xy
2 2
( )
g (x + (1 − ) y ) 2 x 2 + (1 − ) y 2 + (1 − ) x 2 + y 2 = x 2 + (1 − ) y 2 = g (x ) + (1 − )g ( y )
2
Pour illustrer la notion de convexité: la courbe d'une fonction convexe est au-dessous de toute
corde.
f ( y)
f (x ) + (1 − ) f ( y )
f (x + (1 − ) y )
f ( x)
x x + (1 − ) y y
Théorème :
Si f est dérivable sur I alors les propriétés suivantes sont équivalentes:
1. f est convexe.
2. L'application dérivée f ' est croissante.
3. La courbe représentative de f est située au-dessus sa tangente en tout point de I , c'est-à-
dire : ( , x ) I 2 , f (x ) f ( ) + (x − ) f ' (x ) .
Théorème :
Si f est deux fois dérivable alors f est convexe si f ' ' 0 .
Exemples:
x → e x est convexe sur R et x → ln (x ) est concave sur R *+
x → cos (x ) est concave sur 0, et convexe sur , .
2 2
x → sin (x ) est concave sur 0, est convexe sur ,2
x → x r avec x 0,+ est convexe sur 0,+ si r − ,0 1,+ et concave sur 0,+
si r 0,1 .
II. Formules de Taylor
Problème : Etant donnée une fonction f non polynomiale :
Peut-on trouver une valeur approchée de f en un point x0 R à l’aide de la valeur en x0 d’un
certain polynôme ?
Si oui, peut-on évaluer l’erreur commise ?
Le polynôme degré n,
Pn (x ) = f (x0 ) +
( x − x0 ) f ' ( x ) + ( x − x0 ) 2
f ' ' (x0 ) + ... +
( x − x0 ) n
f ( n ) ( x0 )
0
1! 2! n!
est appelé polynôme de Taylor de f d’ordre n en x0 ou polynôme n tangent à f en x0 .
Majoration du reste
Soit f de classe Cⁿ⁺¹ sur [a,b] , |f ⁽ⁿ⁺¹⁾| continue donc majorée sur l'intervalle compact [a, b].
Soit M un majorant : ∀t∈ [a,b], |f ⁽ⁿ⁺¹⁾(t)| ≤ M
b
alors |
(b − t )n
f (t )dt | ≤ M
( n +1) (b − a)
n +1
a
n! (n + 1)!
b
En effet : |
(b − t ) (n+1)
n
f (t )dt | ≤ M
b
(b − t)
n
dt ≤ M
(b − a)
n +1
a
n! a
n! (n + 1)!
Ceci permet de choisir n pour que Pn (h) soit une approximation de f(a) avec la précision
souhaitée.
Exemple:
x 2 x3 n+ x
n
ln(1 +x) = x − + +... +( −1) ¹ +Rn (x) sur ] −1;1]
2 3 n
1
(1 − u )n du
où lim Rn (x) = 0 avec Rn (x) = ( −1)
n→+
n+2
x n+1
0 (1 + xu )n+1
1 n +1
x
0 (1 − u ) du ≤ n + 1 pour x∈[0,1]
n
| Rn (x)| ≤ |x| n+1
(1 − u )(1 + xu )n−1 du
1 n +1
x
et | Rn (x)| ≤ |x| n+1
0 (1 + xu )n+1 ≤
1+ x
pour x∈[ −1,0].
xk x n+1e cx
n n
xk xn
Pour n > α fixé et x > 0, e − x
= > 0 donc pour x > 0, e
x
>
k = 0 k! (n + 1)! k = 0 k! n!
ex x n − x n −
d'où > et lim +∞.
x n! n → + n!
2 3 n (n + 1)(1 + 0,02 )
Sachant que f (n )
(x ) = (− 1) (n − 1)!
n −1
, en posant x0 = 0 et h = 0,02 , on obtient :
(1 + x )n
0,022 0,023 0,024 n
ln (1 + 0,02) 0,02 − + ... + (− 1)
n 0,02
+ −
2 3 4 n
0,02 n +1
Avec une erreur Rn (0,02) 1 .
(n + 1)
0,023 8
Pour n = 2, R2 (0,02) 1 = 10 −6 ;
3 3
4
Pour n = 3, R3 (0,02) 1
0,02
= 4 10 −8 10 −7 donc
4
0,022 0,023
ln (1 + 0,02) 0,02 − + = 0,01960267 à 10 −7 par excès car
2 3
0,02 2 0,023 0,02 4
ln (1 + 0,02) − 0,02 − + = − + ... 0
2 3 4
d. Inégalités :
Exemples :
x2 x2 x4
1. Montrons que x − ; 1 − cos x 1 − + .
2 2 2 2 4!
On écrit la formule de Mac-Laurin pour la fonction x cos x à l’ordre 3 :
x2 x4
0;1 / cos x = 1 − + cos(x ) .
2 4!
x − ; 0 cos (θx ) 1 d’où le résultat.
2 2
x3 x3 x5
2. Montrons que x 0; x − sin x x − + .
6 6 120
On écrit la formule de Mac-Laurin pour la fonction x sin x à l’ordre 4 :
x3 x5
0;1 / sin x = x − + sin(x ) .
6 120
x 0; et 0,1 x 0; 0 sin (x ) 1 d’où le résultat.
De plus,
( )(
f ' ' (x ) = 2 x − 4 x 3 = 2 x(1 − 2 x 2 ) = 2 x 1 − 2 x 1 + 2 x . )
f ' ' (− 1) = 2 0 et n = 2 pair donc f admet un minimum en x 0 = −1 .
f ' ' (1) = −2 0 et n = 2 pair donc f admet un maximum en x 0 = 1 .
f ' ' (0) = 0 . f (3) (x ) = 2 − 12 x 2 . f (3) (0) = 2 0 . n = 3 est impair donc f admet un point
d’inflexion en x0 = 0 .
CH II. Développements limités
I. Comparaison de fonctions
1. Définition
f est négligeable devant g au voisinage de a∈ R , noté : f = o(g), s’il existe une fonction ε qui
a
Remarques :
. Si g ne s’annule pas sur un voisinage de a sauf peut −être en a, f est négligeable devant g au
f (x )
voisinage de a si lim = 0.
x→a g ( x )
. o(g) ne représente pas une fonction mais l’ensemble des fonctions négligeable devant g.
Il est correct d’écrire f ∈o(g).
. o(g) +o(g) = o(g) ne permet pas de conclure que o(g) = 0.
2. Définition
f et g sont équivalentes au voisinage de a ∈R, noté : f ∼a g , s’il existe une fonction ϕ qui tend
vers 1 quand x tend vers a et telle que f(x) = ϕ(x)g(x).
Remarques :
a. Si g ne s’annule pas sur un voisinage de a sauf peut −être en a, f est équivalente à g au
f (x )
voisinage de a si lim = 1.
x→a g ( x )
b. f∼ag ⇔f –g ∈ o(g)
c. f∼a 0 veut dire que f est nulle sur un voisinage de a.
d. f∼a l ⇔ lim f(x) = l.
x→a
3. Théorème
Si dans un produit ou dans un quotient de fonctions, dont on cherche s’il a une limite et ce que
vaut cette limite quand la variable tend vers a, on remplace un des facteurs de ce produit ou de
ce quotient par une fonction équivalente au voisinage de a, on ne change pas le fait que cette
expression ait ou non une limite ni ce que vaut cette limite.
Remarque : Ceci n’est pas vrai pour les sommes ou les différences.
4. Propriétés de o :
∙ f1 = o(f2) et f2 = = o(f3) ⇒f1 = o(f3) ∙ f1 = o(g) et f2 = o(g) ⇒f1 +f2 = o(g)
a a a a a a
∙ f1 = o(g1) et f2 = o(g2) ⇒f1×f2 = o(g1g2) ∙ f = o(g) ⇒kf = o(kg) où k est une fonction.
a a a a a
∙ f = o(g) et lim h(x) = a avec l’ensemble image de h inclus dans l’ensemble de définition de
a x→ x0
5. Définition
f est dominée par g au voisinage de a∈ R, noté : f = O(g) s’il existe une fonction ϕ majorée au
voisinage de a telle que ∣f(x)∣ ≤ ϕ(x)∣g(x)∣ au voisinage de a.
Remarque
Si g ne s’annule pas sur un voisinage de a sauf peut −être en a, f est dominée par g au
f (x )
voisinage de a si ∣ ∣ majorée par un nombre fini au voisinage de a.
g (x )
6. Définition
f (x ) g (x )
f et g sont de même grandeur au voisinage de a si ∣ ∣ et ∣ ∣ sont toutes deux
g (x ) f (x )
majorées par un nombre fini au voisinage de a.
Exemple :
Si f∼g alors f et g sont de même grandeur. La réciproque est fausse : x et 10x sont de même
grandeur mais ne sont pas équivalentes.
Remarques :
a.Si f et g sont de même grandeur alors f = O(g) et g = O(f ).
a a
b. Si f et g sont de même grandeur alors o(f ) = o(g). Par exemple : o(xⁿ) = o((ax)ⁿ).
1. Définition
Soit f une fonction continue en t0R , à valeurs dans R. Un développement limité d'ordre n,
noté D.L., de f au voisinage de t0 est une formule qui s'écrit:
f(t) = a0 +a1(t −t0) +....... +an (t −t0)ⁿ +o((t −t0)ⁿ)
ou f(t) = a0 +a1(t −t0) +....... +an (t −t0)ⁿ +ε(t)(t −t0)ⁿ avec lim ε(t) = 0.
t→t0
Remarque
Attention! L'existence d'un D.L. n'implique rien sur l'existence des dérivées suivantes de f.
Exemple :
1
Soit f définie par: f(x) = x³sin pour x ≠ 0 et f(0) = 0.
x
1 1
f(x) = x²×x sin et lim xsin = 0 donc f(x) = o(x²).
x x → 0 x
1 1 f ( x ) − f (0 )
D'autre part, on a: f ′(x) = 3x²sin −xcos pour x ≠ 0 et f ′(0) = lim =0
x x x →0 x
Donc f a un D.L. d'ordre 2 qui est tel que f ′(0) = 0;
f ' ( x ) − f ' (0) 1 1
Par contre, = 3xsin −cos n'admet pas de limite en 0. Donc f ′ n'est pas
x x x
dérivable en 0 et f′ n'a pas de D.L. à l'ordre 1 au voisinage de 0.
Conclusions:
∙ L'existence d'un D.L. d'ordre 2 n'est pas équivalent à l'existence de la dérivée seconde.
∙ L'existence d'un D.L. d'ordre n pour f n'entraîne pas l'existence d'un D.L. d'ordre n −1 pour f ′
5. Intégration d'un D.L.
Si f admet une primitive F et si f admet un D.L. à l'ordre n au voisinage de a :
f(t) = a0 +a1(t −a) +....... +an (t −a)ⁿ +o((t −a)ⁿ)
a
G(x )
D'où, lim = 0.
x→a (x − a )n+1
Attention! On ne peut pas démontrer l'existence d'un D.L. par dérivation. Si l'on veut donner
le D.L. de la dérivée d'une fonction, il faut établir son existence d'abord; par exemple, si f est
Cp, sa dérivée est Cp −1 donc a un D.L. d'ordre p −1.
1 1
= 1 −u +u² +.... +( −1)ⁿuⁿ +o(uⁿ) donc = 1 − x² +x4 +.... +( −1)ⁿx²ⁿ +o(x²ⁿ)
1+ u 0 1+ x 2 0
−1/2
En posant u = ± x² et en développant (1 +u) , on obtient:
1 1 3 (2n )!
= 1 + x² + x4+.... + n 2 x²ⁿ +o(x²ⁿ)
1− x 2 0 2 8 4 (n!)
1
= 1−
1 3 (2n )!
x² + x4+.... + n 2 x²ⁿ +o(x²ⁿ).
1+ x 2 0 2 8 4 (n!)
Par intégration, on obtient :
x3 x5 x 2 n +1
arctan x = x − + +..... +( −1)n + o(x2n+2)
0 3 5 (2n + 1)
1
arcsin x = x + x³ +
3 5
x +.... + n 2
(2n )! x2n+1 +o(x2n+1).
0 6 40 4 (n!) (2n + 1)
Et arccos x = −arcsin x
2
1
argsh x = x − x³ +
3 5
x +.... +( −1)ⁿ n 2
(2n )! x2n+1 +o(x2n+1).
0 6 40 4 (n!) (2n + 1)
A( x ) + o(x n )
1
f (x )
=
Q(x )
≠
1
( )ox = =
( )
f ( x ) A( x ) + o x n
( )
n
or Q(0) 0 donc o(xⁿ).
g (x ) 0 1 + 1 o(x n ) Q( x ) 0 g (x ) 0 1 + o x n
Q(x )
1
−1
1 + o xn( ) =
o xn ( ) →0 donc 1 = 1 +o(xⁿ).
On a:
xn ( ( ))
0 xn 1+ o xn 1 + o(x ) n 0
De plus,
( )
o xn
→ 0 par définition de o(xⁿ), d’où
xn 0
f (x )
= (A(x) +o(xⁿ))(1 +o(xⁿ)) = A(x) +o(xⁿ).
g (x ) 0 0
Exemple :
x3 x5 x7
x− + − + o x7 ( )
.tan x =
sin x
= 3 ! 5! 7! = x+
x 3 2 x 5 17 x 7
+ + + o x7 ( )
cos x 0 x2 x4 x6
( ) 3 15 315
0
1− + − + o x7
2! 4! 6!
Remarque :
Pour une certaine puissance p, xpf(x) doit avoir une limite non nulle.
2. Propriétés
1
∙ Le D.L. généralisé de g(x) au voisinage de ∞ s'obtient en posant x = et en cherchant le
u
1
D.L. de f(u) = g( ) au voisinage de 0.
u
∙ Pas de théorème simple pour intégrer un D.L. généralisé.
∙ On ne peut pas intégrer au voisinage de ∞.
1
∙ Au voisinage de 0, o(x) est absorbé par o( ); au voisinage de ∞, c'est l'inverse.
x
3. Définition
Quand on étudie une fonction au voisinage de aR, on choisit arbitrairement une fonction qui
tend vers 0 comme fonction de référence appelée infiniment petit principal.
1
Quand on fait un D.L. au voisinage de a, on prend (x −a); au voisinage de ∞, on prend .
x
4. Applications
∙ Les D.L. à l'infini sont intéressants pour l'étude des asymptotes d'une courbe.
L'existence d'une asymptote équivaut à l'existence d'un D.L. au voisinage de l'infini du type
ax +b +o(1)
∙ Pour connaitre la position de la courbe représentative d'une fonction f par rapport à son
asymptote, on étudie le signe de f(x) −ax −b.
c 1 c
Exemple : f(x) = ax +b + p +o( p ); signe ( f(x) −ax −b ) = signe p
x x x
1 1 1 1 1 1 1
Exemple : Soit y = x²e1/x −1 = x²( + 2 + 3 ++o( 3 )) = x + + +o( )
x 2x 6x x 2 6x x
1
Donc la droite d’équation : y = x + est
2
asymptote à la courbe quand x tend vers ±∞ et
1 1 1
y –( x + ) = + o( )
2 6x x
1 1
ce qui donne : y – x – ~
2 6x
Remarque Attention! Il est souvent faux de dire que si f∼a g alors K(f) ∼a K(g)
∙ Soit f et g sont deux infiniment petits ou deux infiniment grands; si f∼a g alors ln f∼a ln g.
Ceci est généralement faux si f et g tendent vers 1
Attention! On n'a pas le droit de soustraire des quantités dans les équivalents.
∙ f −g → 0 e f ∼a e g.
a
∙ Si f1 ∼a g1 et f2∼a g2 et si g1 = o(g2)alors f1 + f2∼a g2
a
∙ Si f et g sont du même ordre et si f(x) ∼a λA(x) ; g(x) ∼a μA(x) avec λ et μ non nuls, alors
f(x) + g(x) ∼a (λ +μ)A(x) si λ +μ ≠ 0, sinon on ne peut conclure.
∙ Soit f et g sont deux infiniment petits tels que f ′∼a g′ alors f ∼a g.
∙ Si g est infiniment grand et si f ′ ∼a g′ alors f ∼a g.
CH III. Courbes paramétrées et polaires
Exemples :
x(t ) = x0 + at
. Droite D : , tR. D passe par le point (x0, y0) et dirigée par le vecteur de
y (t ) = y 0 + bt
coordonnée (a, b) .
x(t ) = x0 + R cos t
. Cercle C : , t[0,2π] . C est le cercle de centre (x0, y0) et de rayon R.
y (t ) = y 0 + R sin t
2
y2
. Soient a >0, b >0 , l’ellipse : ( x, y ) R , 2 + 2 = 1 est une courbe paramétrée par la
2 x
a b
fonction f : t → (acos(t), bsin(t)).
. Les courbes d’équations y = f(x) sont des cas particuliers d’arcs paramétrés où le paramètre
est x. En effet, il suffit de poser (t ) = (t , f (t )) c’est-à-dire x(t ) = t et y (t ) = f (t ) .
r = r (t )
. Un arc paramétré peut être donné en coordonnées polaires , tI où I est un
= (t )
intervalle de R
Si γ′( t0) = 0, on dit que le point de l'arc correspondant est stationnaire ou singulier.
Dans ce cas, on cherche le plus petit entier p tel que ( p ) (t 0 ) 0 . La tangente à au point
(t 0 ) est la droite affine passant par (t 0 ) et dirigée par le vecteur ( p ) (t ) . Son équation
cartésienne est donc x ( p ) (t 0 )( y − y(t 0 )) = y ( p ) (t 0 )(x − x(t 0 )) .
Exemples :
1
Soit paramétrée par : t (t ) = t + , t + 2
1
. Ecrivons l’équation de la tangente aux
t 2t
1
points de paramètres t 0 = . On a ' (t ) = 1 − 2
1 1
,1 − 3 .
2 t t
1 1 1 5 5
, ' = (− 3,−7 ) 0 ; donc en M 0 x , y soit M 0 , , l’équation de la
1
En t 0 =
2 2 2 2 2 2
5 5
tangente à s’écrit : y − (− 3) = x − (− 7 ) .
2 2
Remarque :
Dans le cas d’une fonction graphique y = f (x ) c’est-à-dire (t ) = (t , f (t )) , le premier vecteur
dérivée est ' (t ) = (1, f ' (t )) . Ainsi, le graphe d’une fonction d’équation y = f (x ) n’a donc
jamais de point stationnaire.
hp hq
ζ= (1 +o(1)) et η = (1 +o(1)).
p! q! + (t )
0
γ p + i (t0 )
(p)
(t )
Si on note λi = pour p ≤ p +i < q,
( p + i )! 0
hp
alors ζ = (1 +hλ1 +... + h q − p +1 λq −p −1).
p!
Etude des différents cas:
1. p impair et q pair ( cas usuel) M 0 a l’aspect d’un point ordinaire.
Si h 0 alors 0 et 0
Si h 0 alors 0 et 0
h0 (t 0 )
q
h0
La courbe ne traverse pas la tangente.
Toute droite passant par γ(t0) autre
que la tangente coupe la courbe
transversalement.
(t 0 ) ( p ) (t0 )
2. p impair et q impair
ζ et η ont le signe de h. C'est un
point d'inflexion.
q (t 0 ) h0 La courbe traverse toute droite
passant par γ(t0) car le signe de x –m
hp
y est celui de .
p!
(t 0 ) ( p ) (t0 )
hp
La courbe traverse toute droite passant par γ(t0) car le signe de x −my est celui de .
p!
3. p pair et q impair
Si h 0 alors 0 et 0
Si h 0 alors 0 et 0
4. p pair et q pair
ζ et η sont positifs. C'est un point de
rebroussement de seconde espèce.
q (t 0 ) La courbe ne traverse aucune droite
passant par γ(t0) .
Une étude plus fine permet de
connaître la position des deux
branches.
(t 0 ) ( p ) (t0 )
Exemples :
Allure de la courbe au voisinage des points de paramètres t = 0 et t = .
2
. En t = 0 , on a (0) = (0,0) et ' (0) = (0,0) donc (0,0 ) est un point singulier.
On vérifie que ' ' (0) = (0,0) et (3) (0) (0,0) donc p = 3. De même on vérifie que (4 ) (0 ) 0
( )
( q = 4) et (3) (0), (4 ) (0) est un système libre de vecteurs du plan. On est dans le premier
cas. En (0) = (0,0) , on a un point ordinaire.
. En t = , on a = (2 ,8) et ' = (0,0 ) , ' ' = (0,−32 ) (0,0 )
2 2 2 2
et (3 ) = (64,0 ) (0,0 ) et ' ' , (3) est un système libre de vecteurs. Ici p = 2 et
2 2 2
q = 3 donc = (2 ,8) est un point de rebroussement de première espèce.
2
2
x(t ) = t 2
2. Soit paramétrée par : t (t ) = .
y (t ) = t − 1
4
5. Branches infinies
L’étude des branches infinies se fait comme dans le cas où y est une fonction de x.
Soit t 0 I et t 0 I . La courbe n’est pas définie en t 0 . ( t 0 pouvant être )
Si lim x(t ) = x0 et lim y(t ) = alors la courbe admet une asymptote verticale d’équation
t →t 0 t →t 0
x = x0 .
Si lim x(t ) = et lim y(t ) = y0 alors la courbe admet une asymptote horizontale
t →t 0 t →t 0
d’équation y = y 0 .
y (t )
Si lim x(t ) = et lim y(t ) = alors on forme le rapport .
t →t 0 t →t 0 x(t )
y(t )
Si lim n’existe pas alors on a une branche infinie.
t→t 0 x(t )
y (t )
Si lim = 0 alors on a une branche parabolique de direction Ox.
t →t 0 x(t )
y (t )
Si lim = alors on a une branche parabolique de direction Oy.
t →t 0 x(t )
y(t )
Si lim = a 0 alors on a une direction asymptotique de coefficient directeur a.
t →t 0 x(t )
coefficient directeur a.
coefficient directeur a.
Exemple :
x(t ) = t + t
1
1. Soit définie par : t (t ) = t R
y (t ) = t + 2
1
2t
1
t3 +
y (t )
lim x(t ) = et lim y (t ) = + et lim = lim 3 2 = d’où une branche parabolique de
t →0 t →0 t →0 x(t ) t →0 t + t
direction Oy.
lim x(t ) = et lim y (t ) = . On vérifie que la droite d’équation y = x est une asymptote
t → t →
2t + 3 3t + 4
2.Soit définie par (t ) = (x(t ); y (t )) = ; t 0 = 1 D x (t ) D y (t ) .
t −1 t −1
y (t ) 3t + 4
lim x(t ) = et lim y (t ) = . On forme = .
t →1 t →1 x(t ) 2t + 3
y (t ) 7 1 t −1 1
= 0 et lim y (t ) − x(t ) = lim
7
lim = d’où une asymptote d’équation
t →1 x(t ) t →1 5 t − 1
5 t →1 5 5
7 1
y = x+ .
5 5
6. Points doubles:
Définition :
Le point M 1 = (x(t1 ); y (t1 )) est dit point double de s’il existe t 2 t1 tel que (t1 ) = (t 2 ) .
x(t ) = x(t 2 )
La recherche de points doubles se fait en résolvant le système d’équations (1) 1
y (t1 ) = y (t 2 )
Exemples :
x(t ) = x0 + R cos t
1. Cercle C : , t[0,2π] .
y (t ) = y 0 + R sin t
Pour t = 0 et t = 2π, M( x0+R, y0) est un point double.
1 − t 2 1 − t 2
2. Soit définie par (t ) = (x(t ); y (t )) = ;t
1 + t 2
1+ t2
Remarque :
x(t ) = x(t 2 )
La recherche de points doubles se fait en résolvant le système d’équations (1) 1
y (t1 ) = y (t 2 )
Ce système est difficile à résoudre en général. Cependant lorsque x(t ) et y (t ) sont des
fonctions rationnelles, on divise les équations du système (1) par (t1 − t 2 ) puis on fait
apparaître s = t1 + t 2 et p = t1 t 2 respectivement la somme et le produit de t1 et t 2 . On
calcule s et p puis on en déduit t1 et t 2 .
Exemple :
1
(t ) = (x(t ); y (t )) = 2t + t 2 ;2t − .
t2
2t1 + t1 2 = 2t 2 + t 2 2 s = −2
s = −2
On écrit 1 1 . On obtient 2 + s = 0 et on a donc 2 .
2t1 − 2 = 2t 2 − 2 p =1
p2
t1 t2
1. Si p = 1 alors t1 et t 2 sont racines de l’équation du second degré : t 2 + 2t + 1 = 0 qui a pour
solutions t1 = t 2 = −1 à rejeter car on a un point simple pour t = - 1.
2. Si p = −1 alors t1 et t 2 sont racines de l’équation du second degré : t 2 + 2t − 1 = 0 qui a
pour solutions t1 = −1 + 2 et t 2 = −1 − 2 .
( ) (
x(t1 ) = x(t 2 ) = x − 1 + 2 = 1 et y(t1 ) = y(t 2 ) = y − 1 − 2 = −5 . )
Conclusion : le point (1,−5) est un point double.
6. Intervalle d’étude:
Soit (t ) = (x(t ); y (t )) . On cherche D le domaine de définition de . C’est l’intersection des
domaines de définition de x(t ) et y (t ) .
-Si x(t ) et y (t ) sont périodiques de même période T alors on limite l’étude à un intervalle
x(t + T ) = x(t )
d’amplitude T D car . (On ne le fixe pas a priori).
y (t + T ) = y (t )
x(− t ) = − x(t )
-Si x(t ) et y (t ) sont des fonctions impaires . est symétrique par rapport à
y (− t ) = − y (t )
l’origine O et on réduit l’étude à 0,+ D et on complète le tracé de par symétrie par
T
rapport à l’origine. Dans le cas où est de plus T-périodique on réduit l’étude à 0, D .
2
x(− t ) = − x(t )
-Si x(t ) est impaire et y (t ) paire . est symétrique par rapport à l’axe Oy et
y (− t ) = y (t )
on réduit l’étude à 0,+ D puis on complète le tracé de par symétrie par rapport à Oy.
x(− t ) = x(t )
-Si x(t ) est paire et y (t ) impaire . est symétrique par rapport à l’axe Ox et
y (− t ) = − y (t )
on réduit l’étude à 0,+ D puis on complète le tracé de par symétrie par rapport à Ox.
x(− t ) = x(t )
-Si x(t ) et y (t ) sont paires . est parcourue deux fois quand t parcourt IR. On
y (− t ) = y (t )
réduit l’étude à 0,+ D .
7. Concavité
L'arc γ étant défini par γ(t) = (x (t),y (t)) tourne sa concavité vers les y positifs dans un
y'
intervalle J dans lequel f est strictement monotone si et seulement si en posant m = , on a:
x'
tJ, m′(t).x ′(t) > 0.
8. Etude globale :
1- Intervalle d’étude (période, symétries…).
2- Dérivées et points stationnaires éventuels.
3- Tableau de variations comportant en ligne t , x' (t ), y ' (t ), x(t ), y (t ) .
4- Etude des branches infinies.
5- Tracé.
6- Calcul des points doubles éventuels.
Exemple : Etudier et représenter la courbe paramétrée du plan définie par:
at 2
x(t ) =
: t (t ) = (x(t ); y (t )) où 1+ t2 a 0.
3
y (t ) = at
1+ t2
x(− t ) = x(t )
On a : D = R . On a : donc symétrie par rapport à Ox et domaine d’étude :
y (− t ) = − y (t )
0,+ .
x' (t ) =
2at
(
1+ t2
2
)
De plus,
(
y ' (t ) = at 3 + t
2 2
) .
(
1+ t2
2
)
x' (t ) 0 t 0 donc x : t x(t ) est croissante sur 0,+ .
( )
On vérifie facilement que ' ' (0), (3) (0) est un système libre de vecteurs (p = 2 et q = 3)
donc le point M (0;0) est un point de rebroussement de 1ère espèce.
Tableau de variation :
t 0 1 +
x' (t ) 0 +
y' (t ) 0 +
x a/2
+
y a/2
Le graphe est :
y
0 a x
Courbe de Lissajou : Les courbes de Lissajous sont les courbes admettant un paramétrage du
type : x(t) = sin(t), y(t) = sin(αt + ϕ) avec α 0 et ϕ quelconque.
Exemple
x(t ) = sin t
.
y (t ) = sin(4t )
On a x et y sont des fonctions impaires et
2π − périodiques. On étudie la fonction sur
[0, [ puis on déduit la courbe sur R, en
2
utilisant la symétrie par rapport à Ox car
γ(t − ) et γ(t +
) le sont puis on utilise la
2 2
symétrie par rapport à O.
Quelques valeurs:
3
x( ) 0,38, x( ) 0,92.
8 8
On a: M′(t) = (cos t, 4cos(4t))
La tangente en γ(t) a pour équation:
h→(sin t +hcos t, sin(4t) +4hcos(4t))
II. Courbes en polaires
( ) ( )
Le plan R 2 est rapporté au repère O, i, j où i, j est la base canonique de R 2 .
1. Définitions
On appelle rayon-vecteur d’angle , la demi-droite d’origine O faisant un angle avec l’axe
(Ox).
A tout couple (r , ) de nombres réels, on associe le point M du plan de coordonnées
(x = r cos(), y = r sin()), appelé coordonnées polaires de M.
3. Etude locale
a. La tangente en un point régulier
En un point régulier M ( ) (O), la tangente est dirigée par le vecteur :
V = r ' ( )u + r ( )u ' .
Soit s l’angle que fait la tangente à la courbe
en M avec l’axe Ox.
Et V l’angle entre (OM) et la tangente
(V = s −)
r' ( )
On a : tan(V) =
r ( )
Remarque
Le seul point irrégulier éventuel est l’origine du repère.
Si r ( 0 ) = 0 , la tangente en M ( 0 ) est la droite d’angle polaire 0 dirigée par u0
Une équation cartésienne de la tangente en un point M ( 0 ) telle que r ( 0 ) = 0 est
y = tan( 0 )x si 0 + k , k Z et x = 0 sinon
2
b. A l’origine :
On sait que l’origine est le seul point stationnaire éventuel, soit 0 tel que r ( 0 ) = 0 et
r ' ( 0 ) = 0 soit p le plus petit entier tel que : r ( p ) ( 0 ) 0
d p OM d p +1 OM
On a : ( ) = r ( p)
( )u0 et ( 0 ) = r ( p+1) ( 0 )u0 + ( p + 1)r ( p ) ( )u '0
d p d p +1
0 0
d p OM d p +1 OM
Donc
d p
( ), ( ) est une base, puisque p et p+1 sont de parité différente,
0
d p +1 0
cela donne les allures suivantes au voisinage de 0 .
4. Réduction du domaine d’étude
En suivant une démarche semblable aux courbes paramétrées avec des transformations φ
vérifiant : r (φ ()) = r () ou r (φ ()) = −r ().
Exemples :
. Si r (a − ) = r (), on a une symétrie orthogonale par rapport à la droite polaire = a/2.
. Si r (a − ) = −r (),on a une symétrie orthogonale par rapport à la droite polaire = (a+π)/2.
. Si r (a + ) = r (), on a une rotation de centre O et d’angle a
. Si r (a + ) = −r (),on a une rotation de centre O et d’angle a + π.
- Si lim r ( ) = 0 alors on a une branche spirale entrante et le centre du repère est un point
→+
limite. (Exemple : r ( ) = 1 / ).
ae
- Si lim r ( ) = a alors on a un cercle asymptote (Exemple : r ( ) = ).
→ 1 + e
- Si lim r ( ) = alors on considère le repère R'0 = (O; u0 , u '0 ) .
→ 0
Pour tout point M de cordonnée polaire r et , les cordonnées de M dans R' 0 sont :
X = r ( )cos ( − 0 )
Y = r ( )sin ( − 0 )
Donc on distingue deux cas :
- Si lim r ( )sin( − 0 ) = alors le graphe admet une branche parabolique de direction
→ 0
asymptote.
Remarque
Si lim r ( )sin( − 0 ) n’existe pas, on a une direction asymptotique..
→ 0
Exemples
1. r ( ) = cos( 2 )
2. r ( ) = 4(cos( ) + 1)
3. r ( ) = 1 − sin( ) cos( / 2)
sin ( / 2)