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Mathématiques

PSI* DS numéro (3/2 et 5/2) (Durée 4 h) .


Année 2020-2021 (30/09)

E3A psi 2016 m2

EXERCICE

Dans tout l’exercice n désignera un entier naturel supérieur ou égal à 2.


(1) (a) Étudier, suivant la parité de n, le tableau de variations de la fonction fn définie sur R
par x 7→ xn+1 + xn .
 
n
(b) Montrer que dans tous les cas fn − < 2.
n+1
(c) En déduire, suivant la parité de n, le nombre de solutions de l’équation d’inconnue x :

xn+1 + xn = 2.
 
1 1
(2) On note A la matrice . Montrer qu’il existe une matrice inversible P ∈ M2 (R)
1 1
telle que
 
0 0
A = P P −1 .
0 2

(3) On considère l’équation matricielle d’inconnue X ∈ M2 (R) :

(En ) X n+1 + X n = A.

(a) Montrer que la résolution de cette équation peut se ramener à la résolution de l’équation
d’inconnue Y ∈ M2 (R) :
 
0 n+1 n 0 0
(En ) Y +Y = .
0 2
   
a b 0 0
(4) Soit Y une solution de (En0 ). On pose Y = et D = .
c d 0 2

(a) Montrer que DY = Y D.


(b) En déduire que b = c = 0.
(c) Quelles sont les valeurs possibles de a ?
(d) Discuter, suivant les valeurs de n, le nombre de solutions de l’équation (En ).

(5) On note µ la solution négative de l’équation numérique x4 + x3 = 2. Déterminer les solutions


de l’équation (E3 ) à l’aide de µ.

Éléments de correction

EXERCICE
 
n n−1 n−1 n
(1) (a) f est dérivable sur R et f 0 (x) = (n + 1)x + nx = (n + 1)x x+
n+1
1
2

Si n est pair, on a alors n − 1 impair et le signe de f 0 est alors :


Les racines de Pn sont à égale distance de i et −i, donc sur la médiatrice du segment
n
x − 0
n+1
xn−1 − − 0 +
x+n
− 0 + + affine
n+1
[−i, i], i.e. laxe des réels. f 0 (x) + 0 − 0 +
 n  
n 1
− +∞
n+1 n+1
f (x) % & %
−∞ 0

Si n est impair, on a alors n − 1 pair et le signe de f 0 est alors :

n
x − 0
n+1
xn−1 + + 0 +
x+n
− 0 + + affine
n+1
f 0 (x) − 0 + 0 +
+∞ +∞
f (x) &  n   % 0 %
n 1

n+1 n+1
 
n
(b) Si n est impair, on a d’après le sens de variation, f −
< f (0) = 0 < 2.
n+1
 n
n
Si n est pair, la quantité − est positive strictement inférieure à 1 .
n+1
 
n 1
Ainsi f − < < 1 < 2.
n+1 n+1
(c) f (1) = 2 . L’équation f (x) = 2 a une unique solution sur [0, +∞[ : x = 1 et celà
indépendamment de la parité de n ( théorème de la bijection monotone à justifier).
 
n
– Si n est pair, d’après les variation de f et f − < 2 il n’y a pas de solution
n+1
sur ]−∞, 0] et elle a donc x = 1 pour unique solution sur  R. 
n
– si n est impair, on utilise le théorème de bijection sur −∞, − :
 n+ 1
n
f est continue et strictement décroissante sur I = −∞, − donc bijective de I
  n + 1
n
sur f (− ), +∞ .
n+ 1 
n
Comme f − < 2 alors 2 ∈ f (I) et l’équation f (x) = 2 a une unique solution
 n+1 
n
sur I = −∞, − .
n+1  
n
D’après les variation de f, elle n’en a pas sur − ,0 ,
n+1
Elle a donc deux solutions : µ < 0 et 1.
(2) L’énoncé fait cadeau des valeurs propres de A :, manifestement 0 et 2.
3
 
x
A = 0 ⇐⇒ x + y = 0 ⇐⇒ y = −x donc 0 est valeur propre associée au sous espace
y
propre Vect ((1, −1))
  
x −x + y = 0
(A − 2I) = 0 ⇐⇒ ⇐⇒ y = x donc 2 est valeur propre associée au
y x−y =0
sous espace propre Vect ((1, 1))
Comme A possède deux valeurs porpres distinctes, elle est diagonalisable et B 0 ((1, −1) , (1, 1))
est une base de vecteurs propres.   
1 1 1 1 −1
Donc avec PC→B0 = on a A = P D P −1 avec P −1 = = PB0 →C
−1 1 2 1 1
Vecteurs de la base canonique en colonnes selon B 0 .
(3) (a) Si X n+1 + X n = A, alors P −1 · (X n+1 + X n )P = P −1 · A · P
donc P −1 · X n+1 · P + P −1 · X n · P = D et enfin (P −1 XP )n+1 + (P −1 XP )n = D
Donc en posant Y = P −1 XP , si (En0 ) alors (En ).
Réciproquement, si Y n+1 + Y n = D alors (P Y P −1 )n+1 + (P Y P −1 )n = P DP −1
Donc (En ) ⇔ (En0 ) par le changement de variable Y = P −1 XP .
 
0 a b
(b) Soit Y une solution de (En ). On pose Y =
c d
(i) Si Y est solution de (En0 ) alors Y n+1 + Y n = D donc
DY = (Y n+1 + Y n )Y = Y n+2 + Y n+1 = Y (Y n+1 + Y n ) = Y.D
On verra en cours que les polynômes de Y commutent avec Y ...
     
a b 0 0 0 0 a b
(ii) Comme Y D = DY alors =
c d 0 2 0 2 c d
   
0 2b 0 0
donc = et c = 0 et b = 0
0 2d 2c 2d
 
a 0
(iii) Donc Y = est diagonale, on connait donc ses puissances :
0 d
 n 
a 0
Yn =
0 dn
 n+1
+ an
 n+1
+ an = 0
  
n+1 n a 0 0 0 a
et Y +Y = D ⇔ n+1 n = ⇔ n+1
0 d +d 0 2 d + dn = 2
Or an+1 + an = an (a + 1) donc la première équation a pour solutions
a = −1 et a = 0
(iv) La seconde équation a pour solutions unique solution d = 1 si n est pair et d = µ
et d = 1 si n est impair.
On a donc
– si n pair, 2 solutions pour (En0 ) et donc 2 solutions pour (En ) via le changement
de variable X = P Y P −1
– si n impair, 4 solutions (4 valeurs possibles pour le couple (a, d) ) pour (En0 ) et
donc 2 solutions pour (En )
(c) L’équation x4 + x3 = 2 est l’équation (E3 ) . 3 est impair. Elle a donc 4 solutions :
      
−1 1 1 a 0 1 1 −1 1 a + d −a + d
PY P = =
−1 1 0 d 2 1 1 2 −a + d a + d
avec a = −1 ou 0 et d = µ ou d = 1 :
       
0 1 1 1 1 1 −1 + µ −1 + µ 1 µ µ
, , et
1 0 2 1 1 2 1+µ 1+µ 2 µ µ

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