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En France, la consommation d’alcool correspond à une norme sociale. Le soignant a ainsi une représenta-
tion personnelle de l’alcool. Approcher l’ensemble des conduites addictives aide le soignant à considérer
la qualité de vie globale des personnes suivies. En soins primaires, la rencontre avec l’alcool concerne des
intoxications aiguës, à la présentation dérangeante. Lors des intoxications chroniques, l’alcool devient
invisible, s’exprime par une succession de déficits, de retraits et de complications d’organes dont le
non-repérage est une perte de chances. Le patient peut exprimer une demande claire, évoquer un symp-
tôme, ou se présenter comme relayant la demande d’un tiers ou une obligation judiciaire. La réponse
du soignant peut déclencher une réaction anxieuse face à l’éventualité d’un changement des consom-
mations. Le dispositif de soin addictologique repose sur un trépied médico-psycho-social. Le dogme de
« l’abstinence sinon rien » a fait place à un élargissement des réponses considérées comme favorables,
dans une approche plus intégrée des risques et des dommages. Le bilan somatique et biologique est
orienté par les plaintes du patient, par l’ancienneté des consommations, les comorbidités liées aux diffé-
rents produits psychoactifs et les infections virales. L’existence d’examens normaux n’est pas rassurante
quant à la gravité des troubles, en particulier pour les troubles des fonctions cognitives et exécutives,
pour les accidents, les violences et les prises de risque sexuel. Si la consommation d’alcool est initialement
source d’intégration sociale, les troubles de l’usage aboutissent à l’isolement et au rejet, renforcés par les
pertes et les ruptures affectives et sociales. Le trouble de l’usage d’alcool est une maladie grave qui se
soigne, d’autant plus qu’elle est repérée précocement. Le soignant doit favoriser une alliance thérapeu-
tique, quelle qu’en soit la forme. Loin d’être une préoccupation naturellement adoptée par les soignants,
le soin addictologique doit encore s’affirmer et être reconnu comme tout accès aux soins.
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EMC - Hépatologie 1
Volume 14 > n◦ 3 > juillet 2019
http://dx.doi.org/10.1016/S1155-1976(18)80202-9
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7-034-B-11 Accompagnement des personnes en difficulté avec l’alcool
le confortant dans son déni. La difficulté du soignant à par- substances addictogènes activent le système de récompense
ler d’alcool procède aussi d’un contexte culturel, historique et du cerveau, circuit produisant des sensations de plaisir, modi-
environnemental commun : les représentations de l’alcool et fiant ainsi le comportement du sujet afin qu’il recherche des
de ses usages renvoient le soignant à son histoire personnelle stimuli semblables. L’effet cumulatif d’une exposition répétée
ou familiale. Ainsi, plutôt que traiter d’une hypothétique cli- conduit à la suppression persistante du circuit de la récom-
nique de la prise en charge de l’alcoolodépendance ou d’envisager pense au point que les récompenses naturelles ne peuvent plus
une nouvelle revue des troubles liés à l’usage d’alcool [1] , nous l’activer ; le sujet se trouve alors dans un état de désordre
avons choisi de partager notre expérience de l’accompagnement que seuls peuvent interrompre des activateurs puissants du sys-
des personnes en difficulté avec l’alcool, les patients et leur tème de récompense, tels l’usage de produit et les circonstances
entourage. d’utilisation [8] .
Des associations significatives avec les troubles de l’usage
d’alcool ont été trouvées pour des centaines de marqueurs géné-
Rencontres du soignant tiques, associations souvent difficiles à confirmer d’une étude à
l’autre.
avec l’alcool Elles soulignent l’importance des gènes impliqués dans le
métabolisme de l’alcool (ADH) et les voies de neurotransmis-
Rencontre personnelle : expérience sion impliquées dans les circuits cérébraux de la récompense,
de l’alcoolisation chez le soignant incluant les circuits dopaminergiques (par exemple, DRD2,
MAOA, COMT), sérotoninergiques (HTR3A, HTR1B, HTR3B),
En France et dans les pays occidentaux, la consommation GABAergiques (GABRA1, GABRA2, GAD1, KCNJ9/GIRK3) et glu-
d’alcool correspond à une norme sociale. Ainsi en France, 49 % tamatergiques (GRIN2C) [9] . L’effet prédictif de l’implication des
des adolescents de 17 ans déclarent une consommation ponc- gènes candidats identifiés est néanmoins très faible [10] . Les fac-
tuelle importante au cours du dernier mois et 12 % déclarent une teurs environnementaux contribuent à l’expression génique, et
consommation régulière [2] . Le soignant a une histoire person- l’étude de la régulation épigénétique est une voie de recherche
nelle avec l’alcool, qui peut inclure un contexte familial et amical. active dans la compréhension et potentiellement le traitement
Certains soignants, non-consommateurs, ont des représentations des troubles de l’usage d’alcool [10, 11] .
nécessairement différentes, et les postures et attitudes thérapeu-
tiques qui en découlent. De fait, ces notions sont développées
dans les différentes sections de l’article. Effets de l’alcool
Les atteintes neurologiques structurales et fonctionnelles
induites par une consommation régulière et excessive d’alcool
Rencontre lors de la formation médicale concernent aussi bien la substance grise (cortex frontal, cerve-
et scientifique : ce qu’on sait de l’alcool let, cortex cingulaire, thalamus, hippocampe) que la substance
blanche (corps calleux, tronc cérébral, pont) [12] . L’attention est
Alcool dans l’organisme désormais portée sur la variabilité des troubles des fonctions
La fermentation des sucres en éthanol (alcool éthylique) est cognitives et exécutives dus à l’alcool et de leur sévérité. Des
utilisée depuis la préhistoire pour obtenir des boissons alcooli- lésions anatomiques cérébrales et une dégradation cognitive ont
sées. L’alcool éthylique, appelé « alcool » dans le langage courant, été récemment démontrées dans une étude de cohorte, de manière
est une molécule de petite taille très hydrosoluble diffusant rapi- dose-dépendante, même chez des buveurs modérés (14 à 21 unités
dement dans l’organisme après ingestion. Le pic d’alcoolémie par semaine, soit deux à trois verres par jour) [13] . Il n’y avait aucun
augmente en fonction du degré d’alcool de la boisson ingérée ; effet protecteur cérébral des faibles consommations d’alcool par
il est diminué par l’ingestion simultanée d’aliments, mais celle-ci rapport à l’abstinence, ce qui infirmait les résultats d’études anté-
ne modifie pas la cinétique d’élimination [3] . La principale voie rieures [13] .
métabolique de l’alcool est oxydative et hépatique : oxydation Les liens entre la carence en thiamine (vitamine B1 ) et les
de l’alcool en acétaldéhyde (par l’alcool déshydrogénase [ADH]), lésions des noyaux thalamiques médiaux, des corps mamillaires
oxydation de l’acétaldéhyde en acide acétique (par l’aldéhyde et de noyaux du tronc cérébral chez les patients dépendants
déshydrogénase [ALDH]), oxydé à son tour en dioxyde de carbone de l’alcool sont connus de longue date. Le syndrome de Wer-
ou se combinant au coenzyme A pour aboutir à l’acétylcoenzyme nicke Korsakoff est une complication grave, mais possiblement
A, impliqué dans la biosynthèse du cholestérol et des acides réversible à distance, pouvant mettre en jeu le pronostic vital,
gras [2] . Il existe un polymorphisme génétique de l’ALDH, se dont les manifestations principales, confusion, ataxie et nys-
manifestant par l’accumulation d’acétaldéhyde chez certaines tagmus, le plus souvent non toutes présentes, apparaissent au
personnes, associée à la survenue de congestion faciale, tachy- moment du sevrage. Amnésie antérograde et neuropathie périphé-
cardie, nausées et vomissements lors de l’ingestion d’alcool [4] . rique leur sont souvent associées et persistent durablement [14, 15] .
L’acétaldéhyde déshydrogénase est inhibée par le disulfirame, L’administration de thiamine est utilisée à visée préventive et
l’accumulation d’acétaldéhyde étant à l’origine de l’effet antabuse curative, en l’absence de données solides pour en déterminer les
recherché lors de l’utilisation thérapeutique [5] . La voie métabo- modalités optimales [15] .
lique oxydative principale par ALH et ALDH est une voie saturable, Les sujets âgés sont susceptibles de développer des
à vitesse maximale dès que l’alcoolémie atteint 0,10 g/l. La vitesse complications liées à l’alcool pour des niveaux relativement
moyenne d’élimination de l’alcool dans le sang est de 0,1 à 0,2 g/l faibles de consommation. L’augmentation de la masse adipeuse
par heure [3] . et de la proportion des graisses dans le poids corporel avec l’âge
Sur un plan neurobiologique, l’alcool agit comme sédatif et entraîne une diminution du volume de l’eau dans le corps.
dépresseur du système nerveux central. Il agit directement sur L’éthanol, hydrosoluble, se distribue dans l’eau corporelle. Du
les récepteurs acide gamma-aminobutyrique-ergiques (GABAer- fait de la diminution du volume de distribution chez les sujets
giques) et acide N-méthyl-D-aspartique (NMDA), un sous-type des âgés, une même dose d’alcool administrée chez un sujet âgé de
récepteurs glutamatergiques. Lors d’une exposition chronique, les même sexe et de même poids corporel entraîne une alcoolémie
récepteurs GABAergiques deviennent moins sensibles et la trans- plus élevée que chez un sujet jeune. Les sujets âgés ont, pour une
mission glutamatergique augmente. L’action de l’alcool sur les même consommation, un risque plus élevé de troubles de l’usage
récepteurs NMDA pourrait modifier les processus de mémorisa- d’alcool que les sujets jeunes de même sexe et de même niveau
tion, d’anticipation et de maintenance des effets renforçateurs des d’éducation [16, 17] .
autres substances psychoactives [6] . Une désadaptation du système L’arrêt de l’alcool ou sa diminution rapide chez les sujets
de récompense caractérise le phénomène général d’addiction. dépendants peut s’accompagner de complications de gra-
Les phénomènes d’addiction sont liés à l’intrication de perturba- vité et d’évolution variables, incluant un état anxieux, des
tions dans trois systèmes fonctionnels : motivation–récompense, tremblements, une tachycardie, une insomnie, une agitation
régulation des affects et inhibition comportementale [7] . Les psychomotrice, des crises convulsives, et un état délirant avec
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ainsi le risque majeur de dépendance lié à l’usage du tabac à celui, La diminution globale des consommations d’alcool en France
modéré, de la dépendance à l’alcool ou au cannabis. est avérée, associée à une baisse régulière de la mortalité liée aux
cirrhoses (de 41 pour 100 000 en 1983 à 15 pour 100 000 en
2014 [53] ). Actuellement en France, les sujets présentant un trouble
Rencontre clinique de l’usage d’alcool meurent en moyenne 12 ans plus tôt que
Intoxications aiguës les autres [54] . Il est probable que les complications des consom-
mations aiguës massives (binge drinking, alcoolodéfonce), de la
En soins primaires, la rencontre avec l’alcool concerne en pre-
nécrose de la tête fémorale aux troubles des fonctions exécutives
mier lieu des intoxications aiguës : les alcoolisations aiguës, isolées
et cognitives, connaîtront une augmentation massive dans les
ou répétées, ont une visibilité forte et une présentation déran-
années à venir.
geante, dont le soignant peut s’éloigner en la tournant en dérision,
Il faut envisager le caractère évolutif des questionnements
où prédominent les attitudes et propos confus, les lésions trau-
sur l’alcool, tant du côté du patient que de celui du soignant.
matiques, les situations de violence et les accidents, qu’ils soient
Parler d’alcool et la manière d’en parler peuvent constituer
domestiques, routiers ou liés au travail. L’environnement collectif
l’apprentissage d’un langage nouveau. Comme pour toute langue
soignant ou secouriste, mais aussi l’entourage familial, amical ou
vivante, le locuteur est confronté à la nécessité d’une pratique et
professionnel, déplace la personne d’une situation de valorisation
fait face à différents accents qui constituent autant de tonalités
de la consommation à celle d’une défaillance. Celle qui n’est pas
dans l’abord de l’alcool et de ses modes d’utilisation : réfé-
« capable de boire » est exclue et devient objet de dérision. Les
rence au somatique ; difficultés psycho-sociales, au travail ou en
seuils de tolérance individuelle diffèrent d’une personne à l’autre.
famille. Le langage peut être non verbal : retard ou absence à
L’existence de seuils législatifs d’alcoolémie au volant ou au tra-
une consultation, anomalie biologique, hépatique ou autre, dys-
vail témoigne aussi d’une ambivalence. C’est également le cas de
fonctionnements et ratés de tous ordres. Plus l’enseignement de
la vente autorisée des boissons alcoolisées sur les aires d’autoroute,
l’addictologie sera intégré à la formation médicale, plus la néces-
particulièrement les canettes de 50 centilitres de bières fortes,
sité de l’apprentissage semblera aller de soi pour le soignant.
pour lesquelles la consommation d’une unité d’achat conduit à
L’alcoolisation est un langage, le plus souvent non verbal : à cha-
dépasser les seuils d’alcoolémie constitutifs d’infraction routière.
cun d’en comprendre le sens.
Le premier contact d’un soignant avec l’alcool peut aussi être
Consommations répétées celui d’un tiers, ami ou collègue de travail, hiérarchie comprise,
Les intoxications chroniques ont d’autres présentations : conjoint(e) ou enfant exprimant un mal-être conjugal ou familial
l’alcool devient invisible, s’exprime par une succession de déficits, associé à un trouble de l’usage d’alcool de l’autre ou du parent.
de retraits, d’absences et de complications d’organes qui pro- Le contact peut provenir de la demande, souvent non argumen-
gressent silencieusement, dont le non-repérage est une perte de tée, d’un autre soignant : médecin traitant, équipe de santé au
chances. L’évocation d’une fatigue ou de troubles du sommeil, travail, autre spécialiste. Une demande peut être exprimée direc-
la demande d’arrêts de travail répétés, l’existence de déséqui- tement par le patient, en son nom ; elle peut aussi ne se présenter
libres glycémiques chez un patient diabétique ou la constatation que comme relais d’une demande familiale, médicale, sociale ou
de chiffres tensionnels élevés sont autant de signes d’alerte qui judiciaire. Dans un tel contexte, le patient se présenterait comme
devraient conduire le soignant à poser systématiquement la ques- objet et non comme sujet de la demande. Parvenir à ce que la
tion des consommations d’alcool. personne devienne sujet et acteur d’une démarche soignante est
Dans les maladies comorbides, un traitement a priori bien l’enjeu thérapeutique.
conduit peut masquer la gravité de l’alcoolisation sur la mala-
die identifiée. L’identification de la maladie comorbide favorise la Les mots du silence
non-identification de la question alcool par le soignant. On peut
« Alcoolisme », « Alcoolique », « Est-ce que vous buvez ? »
en voir un équivalent chez les pneumologues, longtemps foca-
Autant d’expressions qui induisent une dénégation et des contre-
lisés sur le cancer bronchique et l’insuffisance respiratoire, qui
attitudes. Le patient a lui aussi ses représentations de l’alcool et
n’ont que récemment manifesté leur intérêt pour la réduction
de ses consommations. Les propos perçus comme moralisateurs
des consommations de tabac et de cannabis. La préoccupation
sont contre-productifs de part et d’autre, tant pour le patient que
des obstétriciens vis-à-vis des conduites addictives s’est longtemps
pour le soignant, de même que les interdictions et les injonctions.
limitée au tabac, aux tranquillisants et aux produits psychoactifs
Faire référence pour les soignants, non plus à l’alcoolisme mais
injectables, en négligeant le risque alcool. Les dermatologues éta-
aux troubles de l’usage d’alcool, et de l’abstinence obligatoire à
blissent communément un lien entre les fortes consommations
la réduction des risques et des dommages, permet d’autant plus
chroniques d’alcool et les névrodermies, particulièrement le pso-
de passer du silence au dialogue. Cette évolution apporte la pos-
riasis ; pour autant, l’ouverture vers le soin addictologique ne se
sibilité d’élargir le groupe d’interlocuteurs potentiels en incluant
fait habituellement pas. L’alcool a été identifié comme le prin-
plusieurs générations et leurs différents modes d’alcoolisation.
cipal facteur de mortalité prématurée chez les patients atteints
de psoriasis [43] . Cette ouverture interdisciplinaire ne se fait pas
non plus dans des situations comparables fréquemment rencon-
Les mots du dialogue
trées en neurologie (troubles cognitifs et des fonctions exécutives), « Est-ce qu’il vous arrive de consommer de l’alcool ? » Une telle
en cardiologie (hypertension artérielle, cardiomyopathies [44] ), en formulation neutre pourrait être systématique lors de tout recueil
ophtalmologie (neuropathies optiques [45] ) ou en otorhinolaryn- de données cliniques. La mise à disposition d’autoquestionnaires
gologie (dépistage systématique des cancers et surveillance [46, 47] ). ou l’affichage de messages de prévention dans la salle d’attente
L’ouverture vers l’addictologie est inconstante lors de la décou- sont autant de moyens d’alerter les personnes et leur entourage.
verte et le suivi des pancréatites aiguës ou chroniques [48, 49] , mais Lors de la consultation, le choix de questions ouvertes, nécessai-
aussi des hépatites virales et des cirrhoses hépatiques [50] . Parmi rement évolutives dans le temps et l’histoire du sujet, permet une
les personnes ayant un trouble de l’usage d’alcool, une sur cinq écoute interactive. Les techniques de l’entretien motivationnel en
présente un syndrome métabolique, état associé à un risque élevé sont un exemple [55, 56] . Le dialogue peut être facilité en abordant
de maladie cardiovasculaire et de mort prématurée [51] . l’utilité de l’alcoolisation dans l’histoire du sujet et dans l’histoire
Plus largement, en matière d’éducation thérapeutique, outil collective, familiale et culturelle, tant lors des expérimentations
validé dans le traitement des maladies chroniques, la prise en initiales que dans l’usage actuel. Il apparaît souvent à cette occa-
compte des consommations d’alcool, lorsqu’elle est nommée, sion que l’alcool a longtemps été un traitement de l’angoisse,
donne rarement lieu à une démarche thérapeutique active, de habituellement non nommé, pour le confort relationnel du sujet
type intervention brève ou autre. L’intérêt du suivi et des inter- et son environnement. L’alcool est aussi une automédication des
ventions concernant la consommation d’alcool chez les patients expériences traumatiques, personnelles et intergénérationnelles.
diabétiques a été souligné, de même que leur mise en œuvre insuf- Lorsque la consommation est usuelle, elle est aussi un vecteur
fisante [52] , peut-être en raison de l’absence, encore aujourd’hui, d’intégration au groupe. Le risque d’exclusion perçu par le sujet
de reconnaissance de leur caractère prioritaire. peut provenir de la reconnaissance d’un mésusage – celui qui ne
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sait pas boire, celui qui sait boire trop – ou d’une décision d’arrêt départ en retraite) familial et médical ? Y a-t-il un contexte culturel
de la consommation d’alcool. Évoquer l’inégalité des membres du ou religieux marqué ?
groupe devant les effets de l’alcool (tolérance, ressenti, variations La question des antécédents se pose. Une proportion impor-
de comportement allant de l’agressivité à l’apathie et aux phases tante (environ 50 % dans des séries de petits effectifs [63] ) des
euphoriques ou dépressives, pertes de contrôle, mises en danger personnes ayant un trouble de l’usage d’alcool ont eu un des deux
du sujet et des autres) permet d’ajuster le dialogue. parents en difficulté avec l’alcool. En d’autres termes : de qui le
(la) patient(e) est-il (elle) le fils, la fille, le père, la mère, etc. ? Et
par quelle filiation et identification ?
Les mots et les maux du patient L’âge et le souvenir du premier contact avec l’alcool, ses effets,
Lors du premier contact avec un soignant, le patient peut et le compte-rendu qui en a été fait, sont des éléments fonda-
exprimer une demande claire (désir d’arrêt ou de modéra- teurs de la ritualisation des consommations et de leurs effets
tion des consommations, demande de traitement, demande d’attente, de même que l’éventualité d’une perte de contrôle. Il
d’hospitalisation ou de « cure »), évoquer une inquiétude sur est d’autant plus souhaitable d’établir un contact avec les enfants
les consommations, mais aussi se présenter comme relayant la des personnes ayant un trouble de l’usage d’alcool, afin qu’ils
demande d’un tiers (conjoint, famille, entourage professionnel ou comprennent la situation pathologique et qu’ils soient attentifs à
social) ou une obligation judiciaire. La demande peut aussi porter leur propre consommation.
sur un symptôme : insomnie ; fatigue ; nervosité ; tremblements. Les modes de consommation – seul ou en groupe, nature du pro-
La réponse du soignant peut déclencher une réaction anxieuse duit et degré d’alcoolisation, horaires de prise, quantité, contexte
face à l’éventualité d’un changement de son mode d’alcoolisation. de la prise (repas, soirée, fête, en lien avec le travail, quand ça va
« Je ne suis quand même pas alcoolique ! Et si je consomme bien ou quand ça ne va pas) – sont autant d’éléments contribu-
pendant le traitement ? Et si j’ai quand même envie de boire ? tifs au diagnostic de l’intensité du trouble et à l’élaboration d’une
Puis-je quand même boire un verre de vin avec le fromage ? Dois- stratégie thérapeutique. Il en est de même des consommations
je m’arrêter pour toujours ? Je ne suis quand même pas comme d’autres produits psychoactifs ou de l’ensemble des conduites
mon père / ma mère ! » addictives, dans une perspective addictologique globale.
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l’évolution clinique, mais n’est le plus souvent pas justifiée au-delà d’aggravation d’un état dépressif ou d’un risque suicidaire [92, 93] .
d’une semaine, sauf en cas d’usage antérieur prolongé de benzo- Des doses atteignant 300 mg, soit 30 comprimés par jour, sont
diazépines [84] . L’évaluation thymique doit se faire à distance du parfois prescrites. La responsabilité suspectée des fortes doses dans
sevrage, ainsi que l’éventuelle prescription d’un traitement anti- la survenue d’effets secondaires graves a conduit l’Agence natio-
dépresseur ou anxiolytique. La qualité du sommeil est un bon nale de sécurité du médicament et des produits de santé à limiter
indicateur de suivi. C’est aussi un facteur d’amélioration de la la dose recommandée à 80 mg par jour [93] . La décroissance doit
qualité de vie du sujet et de restauration des fonctions exécutives, également être progressive et accompagnée médicalement.
cognitives et thymiques, à distance du sevrage. Les traitements
à visée addictolytique (envie de consommer, pulsions, manque) Discours autre que l’abstinence : réduction
doivent être introduits dans les premiers jours du sevrage. des risques et des dommages
Les mesures décrites peuvent s’intégrer dans un dispositif de
Le critère unique de l’abstinence a fait place à un élargis-
sevrage simple. La notion de sevrage complexe a été introduite
sement des réponses considérées comme favorables, incluant
pour désigner la nécessité d’un environnement thérapeutique
l’évolution des modes de consommation et la réduction des quan-
spécifique, médical, paramédical, somatique et psychologique,
tités consommées, dans une approche plus intégrée des risques
associé à des activités thérapeutiques (groupes de parole, remé-
et des dommages. Cette approche est d’autant plus pertinente
diation neurocognitive et sensorielle).
qu’elle prend en compte de manière différenciée l’âge (adoles-
La connaissance d’une anomalie biologique (gammagluta-
cence, jeunes adultes, seniors), le genre, les états physiologiques
myltransférase, transaminases, volume globulaire moyen, car-
(grossesse) ou psychologiques (états dépressifs, bipolarité, syn-
bohydrate deficient transferrin) ou morphologique (échographie
dromes post-traumatiques), les comorbidités somatiques (diabète,
hépatique, fibroscan) isolée présente un faible intérêt pour évaluer
surpoids, pathologies cardiovasculaires), les choix thérapeutiques
l’importance d’une consommation. En revanche, il est utile de sur-
envisagés (interventions chirurgicales, traitements nécessitant
veiller la décroissance ou la normalisation d’un signal anormal. La
une bonne observance, tels les antiviraux) et les coaddictions.
détection d’une réaugmentation ou d’une reprise évolutive à dis-
Néanmoins, les médicaments disponibles n’ont pas, à ce jour,
tance d’un sevrage ou d’une diminution des consommations doit
montré d’efficacité en termes de contrôle des consommations [94] .
faire envisager une reprise des consommations d’alcool.
Plusieurs psychotropes sont en cours d’évaluation dans une pers-
pective de réduction des consommations et de l’envie de boire [95] .
Aide au maintien du sevrage Le dogme de « l’abstinence sinon rien » était un obstacle à la
rencontre initiale, et souvent un motif de rupture du lien entre
Quatre médicaments ont une autorisation de mise sur le mar-
le patient et le soignant. La perception de l’abstinence comme
ché en France pour prévenir la rechute (acamprosate, naltrexone,
objectif impensable ou effrayant empêchait l’accompagnement,
disulfirame) ou réduire les consommations (nalmefène).
patient et soignant se situant dans des perspectives inconciliables.
L’acamprosate est un traitement bien toléré, l’intolérance diges-
L’acceptation, par le soignant, d’un objectif de diminution de
tive (selles molles) étant habituellement modérée et transitoire.
Des données expérimentales chez l’animal suggèrent un intérêt consommation permet de discuter cet objectif. Évoquer l’histoire
particulier dans la neuroprotection cérébrale [85] . Son efficacité en des consommations (périodes d’abstinence, périodes de contrôle,
termes de proportions de patients abstinents à 6 mois, par compa- circonstances des pertes de contrôle) permet un ajustement des
raison avec un placebo, est modérée mais attestée par plusieurs objectifs et des ressentis du patient et de son entourage, et
essais contrôlés [86] . L’absence d’effet sédatif ou psychostimu- d’orienter différentes modalités thérapeutiques : arrêt temporaire
lant est un avantage, mais certains patients l’assimilent à une de l’intoxication (ambulatoire, résidentiel, en soins de suite) ;
absence d’efficacité perceptible. Consommer de l’alcool pendant diminution ou augmentation de la fréquence des consultations,
le traitement par acamprosate ne déclenche pas de manifestations ou leur arrêt temporaire ; fin de suivi.
d’intolérance. La réduction des consommations n’implique pas le refus de
La naltrexone, antagoniste opiacé agissant sur une des clés du l’abstinence définitive, qui demeure l’objectif défendu par la plu-
système de la récompense, est associée à une réduction des reprises part des mouvements d’entraide. L’abstinence est en effet une
de consommation [86] . Son administration est contre-indiquée forme de réduction des risques et des dommages. L’offre d’options
chez les patients consommateurs d’opiacés. thérapeutiques basées sur la réduction des consommations peut
Le nalméfène, autre antagoniste opiacé interférant avec le sys- permettre de sortir de l’impasse dans laquelle se trouvent les per-
tème de récompense, semble contribuer à réduire la fréquence des sonnes qui ne souhaitent pas ou ne se sentent pas capables de
épisodes de fortes consommations d’alcool, mais les modalités de s’engager vers l’arrêt de l’alcoolisation [96] . Ces offres différentes
son évaluation et son intérêt global sont discutés [86, 87] . soulignent la nécessaire prise en compte d’une temporalité dans
Le disulfirame (cf. supra) est à l’origine d’effets indésirables l’évolution des consommations, qu’il s’agisse de réduction ou
notables (neuropathies optiques, neuropathies périphériques, d’arrêt complet, ou de reprise de consommations contrôlées, selon
hépatites toxiques) et d’une réaction antabuse dont la violence les réalités psychiques et somatiques du sujet, ainsi que les prises
punitive (flush, malaise, anxiété, troubles neurovégétatifs, hypo- de risque associées à ses alcoolisations.
tension artérielle) en limite l’utilisation [88] .
Le baclofène, antispastique, a une autorisation temporaire Non médicamenteux et dispositif de soin
d’utilisation en France depuis 2014 dans la réduction des consom- Le dispositif de soin addictologique ne repose pas à titre
mations, l’aide au maintien de l’abstinence et la diminution de principal sur le médicament. Il repose, de fait, sur un tré-
l’envie de boire. Des données publiées non contrôlées ont ini- pied médico-psycho-social. En France, le réseau des dispositifs
tialement suscité une forte attente publique, renforcée par les thérapeutiques comprend en premier lieu les médecins géné-
réseaux sociaux, les forums de discussion et les relais média- ralistes, qui peuvent être seuls intervenants ou orienter vers
tiques. Si les premières études internationales avaient montré d’autres acteurs, comme dans toute spécialité, les spécialistes
des résultats contrastés [89] , les études récentes n’ont pas mon- libéraux (oto-rhino-laryngologistes, hépato-gastroentérologues,
tré d’efficacité supérieure au placebo [90] . Les études contrôlées neurologues, dermatologues, cardiologues, psychiatres), les méde-
montrent cependant l’efficacité de l’accompagnement psychoso- cins de santé au travail (inaptitude temporaire face au risque,
cial, tant chez les patients recevant un placebo que ceux recevant évaluation des risques psycho-sociaux), services sociaux, centres
la molécule étudiée [91] . L’administration de baclofène est conduite médico-psychologiques, CSAPA, ELSA, services d’hospitalisation
à doses croissantes à partir de 15 mg par jour, habituellement (hôpitaux de jour, hospitalisation conventionnelle), soins de
réparties en trois prises. La fréquence et l’intensité des effets suite. Le premier contact avec le réseau peut provenir d’une
secondaires semblent liées à la dose. Il s’agit principalement de demande judiciaire, directement (injonction/obligation de soins)
somnolence, d’insomnie, de fatigue, de difficultés de concentra- ou indirectement (placement en garde à vue et autres privations
tion, de sensations vertigineuses, de troubles de l’équilibre, de de liberté pour un délit lié à la consommation d’alcool).
nausées, de troubles de l’accommodation, d’abaissement du seuil Les conséquences de la maladie alcoolique incluent une dimen-
épileptogène, d’états confusionnels, de troubles hallucinatoires et sion sociale majeure, dont les manifestations concernent tous les
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même pour les enfants témoins de l’alcoolisation pathologique dimensions d’accompagnement curatif, mais également palliatif,
de leurs parents. Par analogie avec le tabagisme passif, ces deux pourraient constituer un objectif ambitieux et raisonnable pour
exemples font apparaître la notion de victime d’« alcoolisation l’addictologie des prochaines années. Ce qui est accepté des mala-
passive ». dies chroniques tels le diabète ou les maladies rhumatologiques
commence à l’être pour l’infection par le VIH et le VHC. Pour
les différents cancers, la maladie est acceptée dans la souffrance
Accompagnement qu’elle génère et force le respect. On en est encore loin pour les
troubles de l’usage d’alcool, dont la dimension de maladie auto-
lors du changement et après induite et ses représentations restent inscrites dans l’imaginaire
de chacun. Les mouvements d’entraide, les médecins traitants,
Le trouble de l’usage d’alcool est une maladie grave qui se les consultations d’addictologie et même les obligations de soins
soigne, d’autant plus qu’elle est repérée précocement. Lors d’un proposées par la justice attestent de la pertinence du soin en addic-
premier contact avec une personne ayant un trouble de l’usage tologie.
d’alcool, le soignant doit favoriser une alliance thérapeutique, Les troubles de l’usage d’alcool sont désormais une maladie
quelle qu’en soit la forme. médico-psycho-sociale qu’on nomme et qu’on soigne, poussée
L’analyse des facteurs du changement est un temps indispen- par la recherche et l’exploration de nouveaux traitements, de la
sable à l’élaboration de celui-ci. La rencontre soignante n’est pas réduction des risques et des dommages à la nécessité d’être hors
qu’une affaire d’addictologues, spécialistes qui doivent rester un produit, même temporairement. L’évocation des consommations
recours, comme dans toute discipline. Tout soignant est concerné, met en perspective les notions d’espérance de vie et de qualité de
médecin ou non, ainsi que des non-soignants : membres de mou- vie. En matière d’alcoolisation, le silence reste la pire des attitudes.
vements d’entraide, patients experts, acteurs du champ social.
La modification des consommations d’alcool, quelle qu’en
soit la forme, conduit à une rupture d’équilibre pour le sujet, Déclaration de liens d’intérêts : les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
aussi nocif qu’ait été cet équilibre. Un tel bouleversement néces- d’intérêts en relation avec cet article.
site aussi une prise en compte de l’entourage. Les troubles de
l’usage d’alcool s’inscrivent dans la temporalité. La notion de
réduction des risques et des dommages est primordiale, dans un
contexte médico-psycho-social. L’analyse des conditions d’une
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Toute référence à cet article doit porter la mention : Chariot P, Hispard E. Accompagnement des personnes en difficulté avec l’alcool. EMC - Hépatologie
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