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Houda BOUAZZA
I. OBJECTIFS
Þ Bien connaître les modalités d’un examen psychiatrique
Þ Savoir bien conduire un entretien psychiatrique et respecter ses "deux temps"
Þ Savoir réaliser un résumé d’observation : motif de consultation, histoire de la maladie, …
II. DÉFINITIONS
1. La psychiatrie
– La psychiatrie est définie comme la branche de la médecine dont l’objet est l’étude et le
traitement des Troubles mentaux, troubles mentaux étant pris dans leur acception la
plus large, c'est-à-dire désignant toute altération de l’activité psychique du sujet.
Ainsi, la psychiatrie s’occupe du diagnostic et de la thérapeutique des anomalies dans
le fonctionnement :
Þ De la personnalité,
Þ De la vie subjective de l’individu,
Þ De l’épanouissement personnel,
Þ De son adaptation à la vie sociale,
Þ De ses rapports sociaux.
– La psychiatrie s’intéresse également aux différents facteurs intervenant d’une façon
dynamique
Þ Dans la structuration de la personnalité
Þ Dans la genèse des maladies mentales.
– Ces facteurs sont de nature biologique, psychologique et socioculturelle.
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III. L’EXAMEN DU MALADE EN PSYCHIATRIE
1. OBJECTIFS ET PARTICULARITÉS DE L’EXAMEN PSYCHIATRIQUE :
• L’examen psychiatrique vise le recueil des symptômes et des données è établir un
diagnostic et une conduite thérapeutique
• Examen psychiatrique ≠ l’examen somatique
(+ svt les signes physiques et objectifs = la lésion organique qu’au vécu subjectif de la
souffrance et de la maladie)
• L’examen psychiatrique doit prendre en considération
Þ Le patient en tant qu'objet d’examen
Þ Mais aussi en tant que sujet "parlant" et porteur d’une souffrance.
• Médecin : repérer les signes pathologiques + et surtout de leur donner un sens par
rapport à la vie affective, relationnelle, sociale, …
• Le temps du recueil sémiologique et le temps thérapeutique se trouvent très souvent
unis, sinon confondus :
è Il est important de mettre le malade en confiance, et en situation de s'exprimer le plus
librement possible.
• L’approche sémiologique en psychiatrie privilégie la relation médecin- malade
• Les signes sont de nature psychologique et sociale,
• Le vecteur et le support de l’examen sont essentiellement verbaux
èLe médecin doit favoriser les conditions d’un entretien libre, non directif, permettant
au patient d’exprimer spontanément sa pensée, ses affects, ses problèmes et son vécu.
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Cours 2 : SEMIOLOGIE DES TROUBLES DE LA PRESENTATION ET DES TROUBLES
PSYCHOMOTEURS
OBJECTIFS
– Apprendre les troubles de la mimique, ceux de la tenue, du contact et de l’attitude
– Retenir les divers troubles du comportement psychomoteur (ralentissement,
agitation, agression et impulsions), et Énumérer leurs cadres nosographiques.
1. DÉFINITION ET INTRODUCTION
• La présentation est l'image ou l'apparence générale que le malade donne à voir lors de
l'entretien et qui traduit d'une manière externe le degré d'organisation ou de
désorganisation de sa personnalité.
• Sa perturbation constitue un élément d'orientation diagnostique.
• S'il y a des critères qui nous permettent de reconnaître facilement certaines présentations
comme pathologiques, il est par contre difficile voire impossible de décrire, une
présentation normale "standard".
• En effet, sans être forcément anormale, l'apparence générale peut varier d'une manière
notable en fonction de :
Þ Tempéraments,
Þ L’appartenance socio-culturelle,
Þ La mode,
Þ Niveau économique etc….
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• Le visage peut être figé dans une expression de :
Þ Tristesse, douleur morale, inhibition chez le déprimé
Þ Hébétude, égarement, perplexité chez le confus et le dément.
2.2. LA TENUE
• Les soins corporels, les vêtements, la coiffure, l'allure générale, … peuvent être de bons
indicateurs de la personnalité du sujet, de ses troubles, de ses préoccupations, de son
adaptation au milieu, de ses négligences et parfois même de son identification psycho-
sexuelle.
• Mais la perturbation n'est significative que lorsqu'elle traduit une inadaptation de la
personne aux impératifs sociaux.
• Les troubles de la tenue sont :
– Négligence, incurie, tenue débraillée, désordre, observés généralement dans
confusion mentale, démence, schizophrénie, déficience intellectuelle...
– Excentricités vestimentaires, maniérisme, … observées dans : manie,
schizophrénie, délires chroniques, ...
2.3. LE CONTACT
• La qualité et le type du contact du malade traduisent souvent les troubles sous-jacents
qu'il présente :
Mutisme, réticence, opposition, agressivité, méfiance, coopération, confiance, dépendance,
sympathie, familiarité, supériorité, ironie, dédain, etc.
2.4. L'ATTITUDE
• Elle traduit généralement le vécu du patient et son état d'âme.
• Le malade peut être calme, instable, agité, agressif, ou bien abattu, tendu, inquiet, sur la
défensive ou encore indifférent, bizarre, ...
• Dans l'attitude on apprécie également la qualité et le sens de la conservation des
convenances sociales (politesse, manières ...)
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fonction de la pathologie présentée :
2.5.3. L'AGRESSIVITÉ
• Elle accompagne souvent l'agitation mais elle n'en est pas le synonyme.
• L'agressivité peut être :
– Verbale avec des vociférations, des insultes, des menaces, …
– Physique avec des jets et des bris d'objets, des coups et blessures et parfois même
des homicides.
– Non orientée.
ØL'agressivité est particulièrement observée dans
– Les états psychotiques délirants : schizophrénie, paranoïa, psychose délirante
aiguë…
– La manie, la psychopathie
– Les Troubles névrotiques où elle n'est pas totalement absente quoique souvent moins
violente que dans les cas précédents.
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Cours 3 : SEMIOLOGIE DES TROUBLES DES ACTIVITES PSYCHIQUES DE BASE
OBJECTIFS :
– Apprendre les troubles de la conscience aussi bien quantitatifs que qualitatifs
– Apprendre les troubles de l’attention et ceux de l’orientation temporo-spatiale
– Décrire les troubles de la mémoire et énumérer les cadres nosographiques des
amnésies.
INTRODUCTION
Les activités psychiques de base comportent :
• La conscience (ou vigilance),
• L’attention,
• La mémoire,
• L’orientation dans le temps et dans l’espace.
1. LA CONSCIENCE
1.1. DEFINITION
• En sémiologie psychiatrique : Conscience Ξ vigilance.
• La qualité de la présence de l'être au monde et à la qualité des fonctions qui
permettent à l'individu de se situer par rapport à soi-même, aux autres et à
l'environnement, et de les appréhender avec lucidité.
• La conservation de la conscience est nécessaire pour le déroulement normal des activités
psychiques de base.
1-2-1-2. L'hypovigilance
• Plus fréquemment rencontrée en psychiatrie ;
• EIle se traduit par une diminution de la lucidité de la conscience ;
• Elle peut, selon son importance, constituer des états divers de dissolution de la
conscience, allant de l'obtusion et l'hébétude, en passant par l'obnubilation et la
confusion, jusqu'à l'abolition complète (coma).
• Ces troubles sont observés surtout dans la confusion mentale.
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• Le sujet poursuit en général des activités mais d'une manière automatique, en
discontinuité avec celles qu'il effectuait avant la survenue de l'atteinte de la conscience.
• Lorsqu'ils sont à un degré léger ou moyen, ces troubles sont dénommés états
crépusculaires ou états seconds, et sont observés essentiellement dans les Troubles
hystériques dits dissociatifs.
• Mais à un degré intense, des idées délirantes, oniroïdes peuvent se voir : cas de la
confusion mentale, des états psychotiques aigus, de la schizophrénie.
2. L'ATTENTION
2.1. DÉFINITION
• L'attention est définie comme la disposition d'esprit qui focalise l'activité psychique sur
un secteur précis.
• On distingue :
– L'attention volontaire ou réfléchie, supposant un effort conscient de concentration.
– L'attention spontanée, ne nécessitant pas d'effort particulier et ne se laissant capter
que par un stimulus significatif.
3. L'ORIENTATION TEMPORO-SPATIALE
3.1. DÉFINITION
• L'orientation temporo-spatiale est la capacité particulière qui permet à l'individu de se
situer dans le temps et l'espace.
4. LA MÉMOIRE
4.1. DÉFINITION
• La mémoire est la capacité de fixer, de stocker et de restituer des données.
• Elle permet au sujet de se situer dans son histoire et son environnement.
• Sans mémoire tout serait présent.
• La mémoire ne saurait être appréhendée comme une activité indépendante des autres
processus mentaux.
• Elle a un substratum anatomique et physiologique et elle est en rapport avec les activités
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perceptives, cognitives et affectives (cf. cours de psychologie médicale).
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4-2-1-6. Les amnésies lacunaires
• Elles sont plus complexes et elles concernent tous les souvenirs liés :
– À une période de la vie,
– À une situation traumatisante,
– À une personne déterminée.
• La durée de ces amnésies est variable, dépassant rarement quelques jours.
• Elles sont généralement réversibles, et sont observées en particulier dans les Troubles
hystériques (dits troubles dissociatifs).
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Cours 4 : LE LANGAGE ET SES TROUBLES
OBJECTIFS :
• Apprendre les troubles du langage : voix, débit verbal, syntaxe et sémantique
• Bien décrire les automatismes verbaux
INTRODUCTION / DEFINITION :
• Le langage est une fonction qui assure, surtout par le biais de la parole et de l'écriture
– L’expression de la pensée
– La communication entre les hommes.
• Le langage utilise aussi d'autres moyens tels que la gestuelle, la mimique, ... et il n'est pas
réservé à l'homme !
• Les troubles du langage peuvent se manifester à plusieurs niveaux :
– LA VOIX
– LE DÉBIT VERBAL
– LA SYNTAXE
– LA SÉMANTIQUE
– AUTRES
1. LA VOIX
• La tonalité de la voix exprime généralement l'état affectif du sujet.
• Elle peut être joyeuse, élevée, intense et parfois rauque et voilée suite à une logorrhée
prolongée, c'est le cas de l'état maniaque ;
• Elle peut être faible, monotone, traînante et indistincte : cas de la démence ;
• Ou encore sourde, voilée, basse ou chuchotée : cas de la dépression.
2. LE DÉBIT VERBAL
2.1. LE RYTHME
• Il peut être
– Accéléré avec logorrhée dans les états d'excitation,
– Ralenti chez le déprimé, le confus ou le dément,
– Inhibé avec blocage de la parole.
• Lorsque l'inhibition est totale, c'est le mutisme.
• Le mutisme peut se voir chez l'hystérique, le mélancolique, le psychotique délirant, le
schizophrène.
• Il peut être d'origine organique : démence, confusion.
• Saccadé, tonique ou clonique, dans le bégaiement.
2.2. LA CONTINUITÉ
• Normalement, le flux du langage est continu et adapté à la pensée et à l'environnement.
• Dans certains cas pathologiques on peut observer :
– Une rupture brutale du discours, c'est le barrage,
– Une stase c'est le Fading mental.
• Ces deux troubles se voient dans la schizophrénie.
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• Ce sont des troubles dans l'ordonnance des mots et leur assemblage sans respect des
règles de la grammaire.
• Ils finissent par donner un discours incohérent et incompréhensible.
• Ils s'observent dans la schizophrénie, les états démentiels, les confusions.
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Cours 5 : SEMIOLOGIE DES TROUBLES ANXIEUX
OBJECTIFS
• Sémiologie des Troubles anxieux
• Bien définir et décrire les manifestations psychiques, somatiques et
comportementales de l’anxiété ; et Énumérer ses cadres nosographiques.
INTRODUCTION
• L'anxiété ou angoisse : un des symptômes fondamentaux de la pathologie mentale.
• Nombreuses maladies psychiatriques mais elle accompagne également souvent les
maladies organiques.
• Pas toujours de signification pathologique : elle fait partie de la nature psychologique
humaine.
• L'anxiété pathologique ≠ l'anxiété "normale " : intensité, sa durée, son évolution et
son retentissement sur la vie du sujet.
1. DÉFINITION
• L'anxiété : une peur sans objet, un sentiment pénible d'un danger imminent et mal
définissable.
• Ce sentiment subjectif est accompagné de manifestations somatiques et
comportementales.
2. DESCRIPTION DE L'ANXIÉTÉ
• L'anxiété = manifestations psychiques + somatiques + comportementales.
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• Exploration de l'environnement et "rechercher le danger"
• Tension psychomotrice avec agitation ou au contraire inhibition pouvant aller jusqu'à la
sidération.
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Cours 6 : SEMIOLOGIE DES CONDUITES ADDICTIVES
OBJECTIFS
• Bien définir une conduite addictive et les différents usages de drogues ;
• Décrire le syndrome de sevrage.
1. DÉFINITION
• L’addiction est une conduite caractérisée par le besoin impérieux, impulsif et
incontrôlable de réaliser un comportement spécifique et de le poursuivre malgré ses
conséquences négatives.
• Initialement, elle désignait seulement les conduites toxicomaniaques (drogues et alcool).
• Actuellement, le terme "addiction" est parfois étendu à d’autres troubles présentant des
similitudes avec les toxicomanies au niveau comportemental tels que le jeu
pathologique, les achats compulsives, la trichotillomanie, l’addiction aux jeux-vidéo,
à l'internet (cyber-addiction), au travail…etc.
2.1. L’ABUS :
• C'est l'utilisation exagérée et continue de drogues connues de par leurs effets négatifs
psychologiques, physiques, et sociaux ; et de par les situations de risque auxquelles se
trouve exposé l'usager de ces substances
2.2. LA DÉPENDANCE :
• Elle se manifeste par un besoin impérieux et répétitif de consommer les drogues sans
que le sujet ne puisse contrôler son comportement.
• La majorité de son temps est consacré à la recherche, l'obtention et à l'usage des drogues
au détriment d'autres activités.
• Ce mode de consommation s'accompagne souvent des symptômes d'intoxication, de
sevrage ou de tolérance.
• La dépendance peut être physique ou psychique.
2.3. LA TOLÉRANCE :
• Elle exprime l'adaptation de l'organisme à une substance, rendant nécessaire
l'augmentation des doses pour l'obtention des mêmes effets.
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• Elle dépend de la drogue utilisée, mais aussi de la personnalité du sujet...etc.
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Cours 7 : SEMIOLOGIE DES TROUBLES DES CONDUITES ALIMENTAIRES
OBJECTIFS
• Apprendre et bien décrire les troubles de restriction et d’excès alimentaire ;
• Apprendre et bien décrire les troubles alimentaires aberrants.
INTRODUCTION
• Jadis relativement rares au Maroc.
• Les troubles des conduites alimentaires (TCA) sont observés avec une fréquence de plus
en plus grande.
• Ils sont un moyen d'expression de conflits affectifs.
• Plusieurs types de TCA +++
1.1. L’ANOREXIE :
• L'Anorexie désigne la diminution ou la perte de l'appétit. Elle peut être :
- secondaire à une affection organique ;
- symptomatique d'une dépression, d'une anorexie mentale (de la jeune fille).
2.2. L’HYPERPHAGIE :
• Elle correspond à l'ingestion chronique d'une grande quantité de nourriture entraînant
une obésité dite commune.
• Elle s’accompagne souvent de difficulté affective et d’un trouble dépressif.
2.3. LA POTOMANIE :
• C'est le besoin permanent et impérieux d'absorber de grandes quantités de liquide
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(souvent l'eau).
• Ce symptôme peut se rencontrer dans la schizophrénie, l'hystérie, être une complication
du traitement par les sels de lithium.
• A distinguer de la polydipsie (diabète sucré ou insipide).
2.4. LA DIPSOMANIE :
• C’est le besoin irrésistible et impérieux de boire de grande quantité de boissons
alcoolisées.
• Elle survient en accès et se termine par une ivresse ou un coma.
3.2. Mérycisme :
• Caractérisé par le retour volontaire ou involontaire des aliments de l’estomac vers la
bouche.
• Il peut s’observer chez le jeune enfant ou dans le retard mental.
3.3. Coprophagie :
• C’est l’ingestion des matières fécales avec ou sans barbouillage.
• Elle peut s’observer dans le retard mental ou la schizophrénie.
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Cours 8 : SEMIOLOGIE DES TROUBLES DE LA PERCEPTION
OBJECTIFS
• Définir les agnosies, les illusions et les hallucinoses ;
• Apprendre et décrire les hallucinations psychosensorielles et psychiques.
INTRODUCTION / DEFINITION
• La perception est une activité psychique fondamentale qui permet à l’individu :
– D'identifier et de reconnaître le monde ;
– D'intégrer "l'information perçue" dans l'ensemble des fonctions psychiques ;
– D'adapter sa pensée, son affectivité et son comportement.
• La perception est le résultat de processus complexes qui comportent :
– Le processus récepteur (les sensations) ;
– Le processus symbolique (identification et intégration) ;
– Le processus affectif (adaptation affective et comportementale).
• Ces processus sont intimement liés et indissociables dans toute perception normale.
• Dans certains états pathologiques, on peut observer des troubles au niveau de l'un ou
l'autre des processus fondamentaux et/ou dans leurs liens.
– Les troubles de la perception peuvent être observés dans plusieurs maladies
psychiatriques, neurologiques et lors d'intoxications par certaines substances.
• Dans les troubles de la perception on distingue :
– LES AGNOSIES
– LES ILLUSIONS
– LES HALLUCINOSES
– LES HALLUCINATIONS
1. LES AGNOSIES :
• L'agnosie désigne l'incapacité d'identifier un objet offert à la perception alors que l'échec
ne relève ni d'un déficit sensoriel, ni d'un trouble de la conscience ou de l'attention.
• Les agnosies peuvent intéresser tous les organes des sens.
• Leurs causes sont essentiellement neurologiques par atteinte des zones corticales
associatives.
2. LES ILLUSIONS :
• L'illusion est une perception déformée et dénaturée d'un objet réel.
• Les illusions n'ont pas toujours une valeur pathologique.
• Elles deviennent pathologiques quand elles sont fréquentes, intenses et ont une incidence
sur l'affectivité et le comportement.
• Elles sont fréquentes dans les troubles anxieux, les états confusionnels, oniroïdes.
3. LES HALLUCINOSES :
• L'hallucinose est une perception sans objet à percevoir mais que le sujet n'intègre pas dans
la réalité.
• Le sujet identifie cette perception comme un phénomène anormal au moment même de sa
survenue : le sujet critique le trouble et il est conscient de la non réalité de sa perception.
• Les causes des hallucinoses sont souvent organiques (neurologiques, épileptiques,
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ophtalmologiques), mais elles peuvent être également psychiatriques.
4. LES HALLUCINATIONS :
• L'hallucination est une perception sans objet à percevoir que le sujet intègre dans sa
réalité.
• Ce sont de fausses perceptions qui surviennent en l'absence de stimuli extérieurs.
• Le sujet intégrant sa "perception" dans son champ du réel ; l'hallucination constituera un
mécanisme à la base d'un délire et déterminera ainsi des troubles de la pensée, de
l'affectivité et du comportement.
• Les hallucinations constituent un symptôme majeur dans la pathologie psychiatrique et en
particulier dans les psychoses.
• On distingue classiquement deux types d'hallucinations :
– Les hallucinations psychosensorielles ;
– Les hallucinations psychiques.
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(organes digestifs, génitaux, …) avec sensations de reptations, de brûlures internes,
d'attouchements sexuels, pénétrations…
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Cours 9 : SEMIOLOGIE DES TROUBLES DE L’HUMEUR
OBJECTIFS
• Définir l’humeur normale et l’humeur pathologique
• Apprendre et bien décrire les troubles de l’humeur : humeur dépressive, humeur
expansive et humeur discordante.
INTRODUCTION
• L'humeur ou thymie : « disposition affective fondamentale riche de toutes les instances
émotionnelles et instinctives qui donne à chacun de nos états d'âme une tonalité agréable
ou désagréable » (J. DELAY).
• C'est l'état affectif fondamental qui confère la tonalité gaie, triste ou neutre à tout état de
conscience.
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– Des idées torturantes de culpabilité ;
– Des idées d’incurabilité ;
– Des idées « noires » de mort, de suicide.
• L'humeur dépressive, très souvent accompagnée d'une inhibition intellectuelle, affective
et motrice ainsi que d'autres troubles associés, fait partie de la « maladie dépressive »
(ou dépression ou état dépressif).
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Cours 10 : SEMIOLOGIE DES TROUBLES DE LA PENSEE
OBJECTIFS
• Apprendre et décrire les troubles de la pensée : rythme, continuité et organisation ;
• Retenir et décrire les troubles du contenu de la pensée : obsessions, phobies et idées
délirantes.
1. DÉFINITION
• La pensée est l'ensemble des processus par lesquels les idées sont réunies, combinées
et intégrées pour élaborer et produire d'autres idées.
• La pensée suppose que l'on se représente les informations reçues.
• Les mécanismes de la pensée sont influencés par :
– Les souvenirs du sujet ;
– Son intelligence ;
– Ses affects et ses émotions.
• La pensée s'évalue au cours de l'entretien avec le sujet grâce à une écoute attentive et une
analyse objective de son discours.
• Il existe également des tests et des échelles d'appréciation de la pensée.
• On considère que la pensée est normale :
– Quand elle est rationnelle, cohérente, adaptée ;
– Quand les liens entre les idées et les éléments qui la composent sont logiques ;
– Quand son expression est compréhensible.
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2.1.2. TROUBLES DE LA CONTINUITÉ DE LA PENSÉE :
• La pensée peut être perturbée dans sa continuité et on peut ainsi observer :
– Des barrages : une suspension de la pensée pendant son expression verbale.
Pendant qu'il parle, le sujet s'arrête d'une façon imprévisible puis, après un
moment, il reprend sur le même thème ou sur un thème différent.
– Un fading mental : une stase de la pensée, le sujet n'arrivant pas à avancer dans
son discours.
Þ Ces troubles sont observés dans la schizophrénie.
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– Les Obsessions d'impulsion.
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ü Ou au contraire non systématisé, flou, ambigu, sans aucune vraisemblance : cas de
la Schizophrénie (le délire est dit paranoïde).
Þ Le vécu peut être :
ü Actif : le sujet vit son délire d'une façon intense avec une forte participation
affective et comportementale.
ü Passif : participation affective et comportementale faible ou absente.
Þ La durée du délire est variable et fonction du type du trouble psychotique :
ü Elle ne dépasse pas 6 mois dans les psychoses délirantes aiguës ;
ü Elle dépasse 6 mois, dans les cas des psychoses délirantes chroniques telles que la
Schizophrénie, la "Psychose hallucinatoire chronique ".
ü Le délire est un syndrome fondamental dans les Troubles psychotiques.
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