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École de Somatothérapies et de Sophrologie Appliquées

115 avenue de Grammont 37000 TOURS


112 rue de Turenne 75003 PARIS

MODULE N° 8
Madame, Monsieur,

Pour le module n° 8 vous devez répondre aux questions suivantes :

1. Quelles sont les différences fondamentales entre les


psychoses et les névroses ?
2. Quels sont les caractéristiques philosophiques,
somatiques et psychologiques de la Relaxation
Dynamique 2ème Degré ?

Pour répondre à ces questions, je vous conseille de lire :

• « La psychiatrie de l’étudiant » de Michel HANUS aux


Editions Maloine

Dans la mesure du possible, il serait judicieux que vous puissiez animer


des séances de Relaxation dynamique 2ème Degré, 1er cycle et 2ème Cycle avec
quelques amis volontaires.

Restant à votre disposition, veuillez agréer, Madame, Monsieur


l’expression de mes sincères salutations.

William BONNET & Collaborateurs

Module n° 8 1 © Ecole de Somatothérapies et de Sophrologie Appliquées


MODULE N° 8

SOPHROLOGIE ET PSYCHO-PATHOLOGIE
L'ENTRETIEN PSYCHIATRIQUE
INTRODUCTION
υ L'entretien psychiatrique sert de diagnostic et de thérapeutique dès le début de l'
approche thérapeutique.
υ L'écoute lors de l'entretien psychiatrique doit être relativement neutre et être axée
sur la maîtrise du contre-transfert.
υ L'écoute doit permettre de déceler:
λ les symptômes et les signes
λ la structure psychique du patient.
υ Les caractéristiques:
λ · Il est habituellement long et, dans la majorité des cas, répétés à intervalles plus
ou moins espacés;
λ · Il se fait habituellement seul à seul;
λ · Il repose sur la parole essentiellement, mais aussi sur une observation
réciproque.
λ · L'observation est guidée par une attitude bienveillante.
υ généralement, au terme du premier entretien, le thérapeute arrive à regrouper des
éléments essentiels:

1. Les motifs de la consultation


υ A. Les symptômes dont se plaint le patient:
λ · Tantôt, ils sont manifestement psychiatriques et présentés comme tels;
λ · Tantôt, ils se présentent derrière une apparence somatique.
λ · Ils sont reconnus par le patient qui est conscient et veut se soigner; ou bien, au
contraire, ils sont méconnus.
υ B. Le début de ces symptômes:
λ · Date d'apparition
λ · Mode de début: progressif, rapide, brutal.
υ C. L'évolution des symptômes depuis leur apparition jusqu'à la consultation:
λ · Évolution du symptôme,
λ · Apparition d'autres symptômes,
λ · Attitude du patient envers ses symptômes,
λ · Différents soins reçus.
υ D. Retentissement sur le comportement:
λ · Comportement non-modifié,
λ · Troubles du comportement,
λ · Perturbation de la vie de famille et de la vie professionnelle.
υ E. Histoire générale de la maladie:
λ · Début de tous les troubles,
λ · Nombre d'accès,
λ · Modification de la sémiologie,
λ · Soins reçus,
λ · Attitude du patient envers les troubles,
λ · Attitude du patient envers les soins.

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2. Etat actuel du patient
υ A. Quand le patient collabore avec le thérapeute:
λ Le thérapeute peut préciser la nature des troubles; à savoir:
Les troubles névrotiques:
λ · Anxiété excessive,
λ · Moyens de défense névrotiques: conversion, phobie, obsession,
λ · Dysthymie névrotique.
Les troubles psychotiques:
λ · Délires,
λ · Hallucinations,
λ · Détérioration de l'adaptation au réel,
λ · Perturbation de l'humeur.
B. Quand le patient est réticent:
λ · Le thérapeute doit développer son sens de l'observation,
λ · Observer la présentation du malade,
λ · Noter le comportement lors de l'examen,
λ · Observer la verbalisation,
λ · Noter les affects du patient.
υ C. Comportement du patient durant l'entretien:
υ Le thérapeute étudie:

λ · La physionomie: triste ou gaie


· La tenue et l'habillement: débraillés et sales chez les confus et les déments;
maniérés et excentriques chez certains psychopathes et schizophrènes.
λ · Le langage: le contenu, la forme
υ D. Étude des opérations mentales:
υ Le thérapeute s'intéresse:

λ · Au comportement au cours de la vie quotidienne: soins corporels,


comportement sexuel, conduites alimentaires, vie familiale
· Au x " réactions antisociales ": fugues, bagarres, conflits avec les employeurs,
incendies, homicides, mauvais traitement à un enfant, tentative de suicide.
λ · A l'existence de symptômes psychomoteurs tels que: crises nerveuse, agitation,
catatonie, tics, bégaiement.
υ Le thérapeute étudie également:
λ L'activité psychique basale:
υ · La conscience: claire, obscurcie, confuse,

υ · L'orientation temporo-spaciale,

υ · La mémoire,

υ · Les perceptions: illusions (perceptions déformées), hallucinations (perceptions

sans objet),
υ · L'affectivité: Émotivité, l'humeur, les sentiments (riches ou pauvres),

υ · L'intelligence.

3. L'anamnèse
υ Les points essentiels à faire préciser sont les suivants:
λ A. La famille:
υ · Le père et la mère,

υ · Les grands-parents

υ · Les collatéraux

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υ B. Le développement du patient:
λ · Grossesse,
λ · Accouchement,
λ · Naissance,
λ · Le premier développement psychomoteur: marche, parole, propreté...
λ · Le milieu éducatif,
λ · Développement ultérieur: scolarité, puberté, apprentissage, service militaire,
séparation...
λ · Développement sentimental et sexuel,
λ · Développement intellectuel et professionnel.

4. Structure psychologique
υ Au terme de ces premiers éléments, le thérapeute est arrivé à préciser la structure
psychologique du patient à partir de:
υ A. L'organisation du Moi:
λ · Sens de la réalité,
λ · Mobilité libidinale,
λ · Nature des relations,
υ B. Les mécanismes de défense:
λ Ceux-ci peuvent être:
λ · Psychotiques: dénégation, projection, identification projective, ambivalence
λ · Névrotiques: conversion somatique, projection phobique, annulation, isolation,
rationalisation.
υ C. Les symptômes:
λ Les structures psychiques se regroupent autour de trois axes:
υ · Névrotique,

υ · Psychotique,

υ · Psychopathique et perverse: inadaptations sociales avec pulsion de violence

à caractère sexuel.

5. La demande
C'est au terme des premiers entretiens que se précisent la nature de la demande du
patient et l'ambivalence qu'il montre vis à vis de ses troubles, de son état et d'une
éventuelle prise en charge thérapeutique.
Le sujet doit décider d'accepter ou non la prise en charge. Dans certains cas des
mesures d'assistance d'urgence sont à prendre par une équipe médicale
compétente.
Le thérapeute doit savoir déléguer son travail à un spécialiste des maladies
psychiatriques lorsqu'il rencontre des pathologies mentales graves.

6. L'examen somatique
υ En ville, lorsqu'il existe des plaintes somatiques, un examen médical et
neurologique est indispensable.
υ En milieu hospitalier, l'examen somatique est systématique, habituellement
pratiqué par l'interne ou l'étudiant hospitalier.

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LES NEVROSES

DEFINITION
λ La névrose est une perturbation de l'ensemble de la personnalité marquée au
niveau de l'affectivité.
λ Elle se caractérise :
» par des restrictions que s'impose le sujet
» par un conflit intra-psychique qui témoigne d'une faiblesse du MOI.

1.Maladie et structure
λ Le concept de névrose correspond à:
» Un tableau clinique: la maladie sous ses différentes formes, ses différents
symptômes, ses différents signes
» La structure névrotique: l'organisation particulière du MOI et de l'individu.
La névrose est-elle une maladie?
λ La névrose devient une maladie lorsqu'elle entraîne:
» une
souffrance intérieure excessive,
» des
limitations importantes
» des restrictions importantes
» une faiblesse de communication avec les autres.
La névrose n'apparaît pas comme une maladie lorsqu'elle entraîne un minimum de
gêne et lorsqu'elle représente une bonne structure de défense pour le névrosé.
La névrose marque une faiblesse du MOI car une grande partie de l'énergie est
employée dans le conflit au détriment des investissements extérieurs.

2.ANGOISSE ET ANXIETE
λ A l'origine de toutes les névroses se trouve un phénomène psychologique
fondamental:
» L'angoisse
» L'anxiété
L'angoisse et l'anxiété n'est ni vraiment un sentiment, ni vraiment une émotion. C'est
un affect en raison de son caractère diffus.
λ C'est un affect pénible, désagréable, douloureux, gênant que l'on voudrait faire
disparaître ou dont on voudrait se protéger.
λ C'est une peur sans objet apparent qui se différentie de la dépression car elle
s'oriente vers l'avenir.
λ C'est une sensation intérieure faite d'appréhensions, d'inquiétudes, de doutes.
λ L'inscription corporelle est forte.
λ L'angoisse nous pousse à renforcer nos défenses et, ce étant, elle tend à
l'aggravation de l'affection.
λ L'origine conflictuelle de l'angoisse peut se ramener à quatre grands types de
situation que chacun à connu dans son passé:
» L'angoisse du traumatisme de la naissance
» L'angoisse de séparation
» L'angoisse de la castration
» L'angoisse morale ou sociale.

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L'angoisse du traumatisme de la naissance
λ La naissance est une expérience primaire où l'individu est brusquement confronté à
une modification radicale de son milieu.
λ Sa survie est en question.
λ Il éprouve des émotions très vives en rapport avec cette situation.
A chaque fois qu'un individu se sent en danger de mourir il réactive les premières
expériences affectives de peur vécues à la naissance.
Après cette expérience primaire de la naissance, les premières angoisses sont les
angoisses paranoïdes qui se traduisent par une peur d'être détruit, d'être mis en
danger vital par des objets mauvais.
λ L'intensité de ce type d'angoisse est fonction de l'importance du personnage
nourricier et de l'énergie vitale du sujet.
λ A ce stade, le conflit se situe entre l'amour et la haine, les bons et les mauvais
objets intériorisés.
λ Ce sont les bons soins qui calment peu à peu ces angoisses paranoïdes.
Si les bon soins n'existent pas ou si ils sont mal intégrés par l'enfant, on assiste au
développement de l'angoisse de persécution.

L'angoisse de séparation
λ L'enfant fait l'expérience un peu plus tard (6-8 mois) du sevrage.
λ il développe la peur d'être séparé de l'objet nourricier, de l'objet primordial.
λ il développe l'angoisse d'abandon, de la solitude, de l'autonomie, la nostalgie de la
symbiose maternelle.
λ il développe la peur, en l'absence de l'objet nourricier, d'être livré aux dangers
d'objets mauvais et malfaisants.
λ il craint le retour et le renforcement des angoisses paranoïdes.

L'angoisse de castration
Elle vient ultérieurement lorsque l'enfant découvre le sexe comme objet de plaisir
cependant qu'il traverse la phase œdipienne.
λ A - Chez le garçon
» Le garçon est fier de son organe surtout lorsqu'il se rend compte qu'il est
inexistant ou pas encore formé chez la fille.
La menace de castration se manifeste en fonction du pouvoir magique qu'il donne à
ses parents de donner ou de supprimer le phallus.
» Ainsi ayant admis la possibilité de la castration, il renonce momentanément à sa
sexualité.
λ B - Chez la fille
» Lorsqu'elle voit l'organe masculin, cela déclenche en elle le complexe, elle a
envie du phallus.
elle trouve son équivalent symbolique dans la possibilité d'avoir un enfant, ce qui
conduit la fille à choisir le père comme objet d'amour.
» elle craint que la mère puisse lui retirer ce pourvoir d'avoir un enfant, elle renonce
donc momentanément à sa sexualité.

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L'angoisse morale et sociale
λ Peu à peu l'enfant à peur d'être rejeté des autres, exclu du groupe, c'est l'angoisse
du Surmoi.
λ Il a peur de ne pas répondre aux exigences culturelles, sociales des parents et du
groupe.
C'est la raison pour laquelle l'angoisse morale surgit chaque fois que nous
ressentons une poussée pulsionnelle intense qui risque de nous pousser davantage
vers notre plaisir personnel que dans le sens de l'intérêt général.
λ Lorsque les exigences du Surmoi sont excessives, l'angoisse est très vivre, la
névrose d'angoisse apparaît.

Le complexe d’Oedipe
λ A - Chez le garçon:
lorsqu'il ressent les premières sensations produites par son organe sexuel, il devient
amoureux de sa mère car il souhaite la posséder physiquement. Il considère son
père comme un rival.
» le complexe d'Oedipe est détruit par le complexe de castration. L'identification au
père l'aide à refouler ce complexe.
λ B - Chez la fille :
» le processus commence lorsqu'elle s'aperçoit de son infériorité ( absence de
pénis) par rapport au garçon.
sous l'influence de l'envie du pénis, la fille se détache de la mère à laquelle elle
reproche de l'avoir mise au monde si mal pourvue
puis l'envie du pénis trouve un substitut dans la possibilité d'avoir un enfant et elle
prend dans ce but le père comme objet d'amour
» dès lors, elle s'identifie à la mère et veut la remplacer auprès du père.
L'œdipe étant fortement lié à l'angoisse de la castration peut, dans certain cas, être à
l'origine de troubles névrotiques divers.
exemple: la névrose obsessionnelle vient protéger le sujet de ses désirs œdipiens en
le plaçant dans un comportement le plus irréprochable possible, ceci afin d'éviter une
quelconque castration.

2. NEVROSE D'ANGOISSE
Introduction
λ L'angoisse et l'anxiété sont au premier plan dans la névrose d'angoisse tant dans le
vécu du sujet que dans son discours.
λ Cette angoisse n'est pas canalisée par des mécanismes de défense stables.
λ L'anxiété, dès qu'elle atteint une certaine intensité est vécue:
» au niveau psychologique: par des tensions douloureuses
au niveau somatique: sous la forme de troubles psychosomatiques divers, mais dont
la localisation cardio-respiratoire est la plus habituelle.
» on appelle "angoisse" ce versant somatique de l'anxiété.
Lorsque cette douleur n'est plus supportable, le sujet a recours à des mécanismes
de défense particuliers qui limiteront le développement d'angoisse tout en
restreignant l'autonomie et l'activité du MOI.

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Description clinique
Dès l'enfance, le sujet atteint de névrose d'angoisse, manifeste une nette tendance à
la timidité, à l'inquiétude, au repli sur soi.
λ Il demande protection, réassurance et amour de toutes les personnes qui
l'entourent.
λ Ses grandes étapes affectives et sociales sont marquées par ce besoin de
réassurance.
λ toutes les frustrations de l'existence:
» échecs
» maladies
» séparations
» deuils
» vieillesse...
λ sont mal supportées et se traduisent par des crises aiguës d'anxiété, ou par des
réactions dépressives.
λ la vie de ces malades est centrée par l'anxiété:
» L'importance de la réaction n'est pas fonction de la gravité réelle mais de sa
signification symbolique intérieure.
» En raison de ce tempérament anxieux et hyper-émotif, ces sujets ont une
tendance à la dépression.
λ L'anxiété se traduit dans le corps:
» les troubles du sommeil sont constants
» les troubles sexuels sont habituels
» l'asthénie est importante
» les troubles psychofonctionnels, surtout dans le domaine cardio-respiratoire, sont
fréquents

λLe concept d'attaque de panique:


sous l'influence de nombreux travaux, le terme d'"attaque de panique" tend
aujourd'hui à prévaloir sur celui de crise d'angoisse.

Thérapeutique
λ La névrose d'angoisse est une bonne indication de la sophrologie:
» Le sujet apprend le contrôle de soi
» Il apprend à maîtrise ses émotions.
» l'alliance sophronique est indispensable.

3. L'HYSTERIE DE CONVERSION
INTRODUCTION
λ L'hystérie est une affection psychologique rendue célèbre par CHARCOT et
FREUD.
λ CHARCOT distingue les symptômes hystériques des symptômes neurologiques.
λ Dans l'hystérie, les conflits psychologiques s'expriment dans des symptômes
somatiques.

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Caractéristiques
λ Les traits essentiels du caractère hystérique sont:
» une psychoplasticité
» une suggestibilité
» un théâtralisme
» de la mythomanie
λ Les symptômes de l'hystérique témoignent de son souhait de capter le désir de
l'autre.
λ Cependant l'authenticité n'est qu'apparente. il y a décalage entre l'émotion et son
expression.
λ Il y a en fait, absence de réalisation profonde du désir.
Au niveau psychanalytique, l'hystérique souffre d'une faiblesse du MOI et utilise des
mécanismes de défenses très sophistiqués pour donner à ce MOI une image
extérieure irréprochable.
λ L'hystérique vit en permanence dans une monde d'illusion.

LES SYMPTOMES HYSTERIQUES


λ Les symptômes de conversion:
» les paralysies
» les troubles de la sensibilité:
– Les asthénies
– Les céphalées diverses
» les contractures et les crampes:
» les troubles sensoriels:
– rétrécissement du champ visuel...
λ Autres symptômes:
» Les troubles de la mémoire
» Les troubles de la sexualité:
L'hystérique souffre d'une tension sexuelle qui se traduit par une attitude de
séduction afin de manœuvrer autrui et de marquer sa puissance et sa domination. La
satisfaction sexuelle est rare.
» La tendance dépressive

La personnalité hystérique
λ Les principaux caractères hystériques sont les suivants:
» Théâtralisme
» La mythomanie
» La falsification de l'existence
» La suggestibilité
» L'inconstance du MOI

4. LA NEVROSE PHOBIQUE
DEFINITION
La névrose phobique est une affection névrotique caractérisée par la projection du
stimulus d'angoisse sur des situations extérieures accompagnée d'un comportement
d'évitement de ces dites situations.

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Le caractère phobique
λ Comme tout névrosé, le phobique est un anxieux hypersensible aux frustrations et
toujours en attente de souffrir.
λ On retrouve chez le phobique des traits de la personnalité hystérique:
» immaturité du MOI
» oedipe non liquidé
» une suggestibilité importante qui pousse le phobique à se mettre en place dans
le champ du désir de l'autre.
λ Certains aspects psychologiques sont très visibles:
Un état constant d'alerte: le phobique guette avec attention ses manifestations
psychologiques personnelles et celles des autres.
» Un tendance manifeste à la fuite et à l'évitement.

Du point de vue clinique


λ La névrose phobique est vécue comme un affect désagréable avec manifestations
psychosomatiques diverses:
» vertiges
» gênes respiratoires
» attaques de panique
» tensions musculaires...

Classification des phobies


λ 1. les phobies de situation:
» agoraphobie
» phobie sociale
» claustrophobie
λ 2. Les phobies d'impulsion:
» phobies d'impulsion suicidaire
» phobies d'impulsion homicides
λ 3. les phobies limites:
» l'éreuthophobie: peur de rougir
» la nosophobie: peur d'attraper une maladie
» les dysmorphophobies

Les conduites contre-phobiques


λ Elles sont de deux types:
» L'évitement des situations phobogènes
» Les conduites de réassurance

Autres caractéristiques
λ L'inhibition:
Les phobiques ont souvent du mal à envisager des situations nouvelles, ils s'en
tiennent à leurs habitudes car la nouveauté peut leur faire craindre la venue de
l'angoisse.
λ La dépression:
Elle survient dans les phobies de situation lorsque les désirs du sujet ne peuvent être
assouvis en raison des restrictions amenées par les mesures contre-phobiques
d'évitement.

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» Elle peut survenir lors des phobies d'impulsion, en raison de la peur du passage
à l'acte.
λ Les troubles sexuels:
» souvent, les phobies s'accompagnent d'une inhibition sexuelle plus ou moins
importante.

Le traitement
λ Les thérapies comportementales associées à la sophrologie donnent de très bons
résultats.
λ Un traitement symptomatique à base de tranquillisants et d'antidépresseurs peut
être recommandé en début de thérapie.

5. LA NEVROSE OBSESSIONNELLE
DEFINITION
λ La névrose obsessionnelle est la forme la plus organisée de la pathologie
névrotique.
λ Comme toute affection névrotique, elle naît dans l'enfance et évolue au cours de la
vie adulte.
L'affection se caractérise par l'association d'obsessions diverses et de manifestations
de défense que sont les rites obsessionnels.

Clinique
λ Elle se caractérise par 4 critères:
» 1. l'automatisme: la vie mentale se déroule comme indépendante de la
conscience
» 2. l'incoercibilité: cet automatisme de la pensée revêt un caractère obligatoire
» 3. la lutte intérieur: le sujet essaie en permanence de lutter contre cet
automatisme
» 4. la conscience de cette maladie

Les symptômes apparents


λ les obsessions:
» Les obsessions idéatoires
» Les obsessions phobiques
» Les rites obsessionnels, moyens de défense:
l'obsessionnel a recours aux procédés magiques, rites mystérieux, trucs dérisoires,
qui deviennent une préoccupation obsédante primitive.

TRAITEMENT
λ Chimiothérapie
λ Thérapies comportementales
λ Sophrologie
» Ceci dans un esprit d'alliance et de réassurance.

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LES PSYCHOSES

1. GENERALITES
ν Il y a quelques années, la "folie" caractérisait la maladie mentale.
ν Celle-ci était considérée comme une détérioration progressive et acquise des
principales capacités mentales.
De nos jours, les recherches en matière de psychopathologie s'orientent
principalement vers l'étude de la psychose et du délire.

LE DELIRE
C'est un symptôme important qui signe la désorganisation de la personnalité
psychotique se caractérisant par une vision déformée de la réalité.
ν Le thérapeute doit écouter le délire et en comprendre le sens.
ν Le délire est une déformation de la réalité qui s'accompagne d'une conviction solide
du sujet.
ν Le psychotique n'arrive pas à mettre en doute sa perception éronée du monde.
ν Par le délire le psychotique surinvestit sa réalité psychique car elle lui est plus
intéressante.
ν Le délire permet de mieux vivre les désirs insatisfaits.
ν L'altération du sens de la réalité est une perturbation qui caractérise la structure
psychotique.

2. DEFINITION DE LA PSYCHOSE
ν La psychose est une organisation particulière de la personnalité.
ν Elle présente une structure psychologique dont l'élément essentiel est un trouble de
l'identité.
ν Cette maladie se caractérise par une perturbation de la perception de la réalité.
ν De même on assiste à une confusion entre le monde interne et externe, entre
l'imaginaire et le réel.

3. LA PERSONNALITE PSYCHOTIQUE
» Le psychotique présente une personnalité:
– Fragile:
» il supporte difficilement les frustrations
» il est peu apte à obtenir des satisfactions gratifiantes
» il n'est pas stable dans ses investissements
– Rigide:
» Il mobilise beaucoup d'énergie
» il fait des efforts pour maîtriser ses énergies
» il utilise un fonctionnement compulsif

Il utilise des moyens de défense particuliers


1. La projection: C'est un mécanisme qui consiste à rendre l'autre responsable des
ses propres souffrances. Ces mécanismes de projection servent à maîtriser
l'agressivité interne du psychotique.
2. L'identification projective: il se projette dans un autre personnage. Ainsi, il peut
se prendre pour quelqu'un doté de pouvoirs qu'il n'a pas: chanteur, homme politique,
grand mystique.

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ν 3. Le clivage: c'est un mécanisme qui consiste à considérer un objet extérieur
comme bon ou mauvais.
Ex: le soignant peut être considéré comme un guérisseur doté d'un pouvoir de
guérison ou être vécu comme un persécuteur, un boucher dangereux.
ν 4. Le déni: tendance à nier entièrement ou partiellement la réalités de ses troubles
psychiques.
ν 5. Le comportement obsessionnel: c'est une tendance à reproduire des
comportements afin de diminuer l'anxiété.
ν 6. L'isolement: c'est la tendance à éviter le monde extérieur.
Tous ces mécanismes de défense permettent de maintenir à distance les idées
pénibles, sources de tension insupportables. Ils renforcent les tendances au
refoulement.

Pour le psychotique, la relation à l'objet est difficile.


ν Dans l'univers du psychotique l'autre n'est là que pour combler ses besoins.
ν Il est incapable de reconnaître les demandes, les désirs et la nature propre de
l'autre.
ν Lorsque l'autre satisfait ses besoins, il est considéré comme un "bon objet", si non il
est un "persécuteur".
ν Pour le psychotique, la confrontation avec le principe de réalité n'est pas facile:
– Pour satisfaire un besoin, il va suivre une certaine voie, même la plus irréelle, en
déniant les contraintes de la réalité.
Mais lorsqu'il se rend compte qu'il n'a pas pu satisfaire son besoin, (principe de
réalité), il vit alors des grands moments de frustrations et se coupe totalement du
monde extérieur.

4. LES CRITERES SPECIFIQUES.


On peut dire que les psychoses se reconnaissent par:
1. La gravité des troubles: ils entraînent des déficiences importantes conduisant à
un véritable handicape.
2. Une absence de la conscience de la morbidité des troubles. le psychotique
croit en la réalité de son délire et n'admet pas qu'il s'agit d'une maladie nécessitant
un traitement.
3. L'étrangeté des troubles ressentie par l'entourage. L'entourage éprouve
souvent un malaise devant l'incohérence des troubles.
4. La difficulté de communication avec autrui. Le psychotique évite
habituellement le contact, surtout avec des personnes nouvelles. il s'enferme dans
son silence et ses résistances.
5. Un repli sur soi-même. Celui-ci peut aller jusqu'à l'autisme, repli qui
s'accompagne d'une rupture avec la réalité extérieure.

5.CLASSIFICATION DES PSYCHOSES


1. Les psychoses maniaco-dépressives
ν Cette maladie mentale se caractérise par des accès dépressifs (mélancolie) se
succédant à des accès d'excitation (manie)
– description de la phase dépressive:
» douleur morale intense
» blocage dans le passé

Module n° 8 13 © Ecole de Somatothérapies et de Sophrologie Appliquées


» blocage des opérations mentales et motrices
» idées délirantes
» idées de mort
– description de la phase maniaque:
» une grande exubérance
» une hyperactivité avec incapacité de se fixer sur la même tâche
» tendance à la déshydratation
» comportements instinctuels perturbés: alcoolisme massif, hyper sexualité,
exhibition, insomnie
– l'évolution:
» Les premiers accès surviennent souvent entre 17 et 40 ans
» Elle se déclenche surtout sur des personnalités névrotiques, obsessionnelles.
» Certaines circonstances sont déclenchantes.

2. La schizophrénie
C'est une psychose grave survenant souvent chez l'adulte jeune. C'est une
pathologie généralement chronique. Elle se caractérise par 5 signes:
– une dissociation mentale
– une discordance affective
– des activités délirantes incohérentes
– une rupture de contact avec l'extérieur
– un repli autistique
ν Les symptômes sont:
– des idées délirantes
– des hallucination auditives
– un isolement social
– une inadaptation professionnelle et sociale
– un discours vague
– un bizarrerie du comportement
– une pauvreté affective

3. Les désordres psychotiques précoces


ν 1. L'autisme: qui se caractérise par
– Une précocité des troubles
– un isolement extrême
– un besoin d'immuabilité
– une stéréotypie gestuelle
– des troubles du langage
ν 2. La psychose symbiotique: elle se caractérise par une angoisse massive face aux
expériences de séparation d'avec la mère et:
– une désorganisation de la personnalité
– une perte de certaines fonctions
– une détérioration du langage
– l'apparition de symptômes psychotiques
» Cette pathologie débute dans le courant de la 2ème année. Elle est précédée
d'une phase normale de développement.
» L'enfant n'arrive pas à abandonner la fusion avec la mère ni à épanouir son
sentiment d'individuation.
ν 3. Les bouffées délirantes:
– elles se mettent en place sur des personnalités fragiles et immatures

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– souvent elles guérissent mais peuvent récidiver
– on note la présence de troubles thymiques associés aux hallucinations
– une altération des états de consciences
– une vigilance défaillante
– les jeunes toxicomanes sont plus sensibles aux bouffées délirantes

4. La paranoïa: est une psychose chronique caractérisée par des délires bien
construits et systématisés, s'accompagnant de troubles du jugement et de la
perception. On n'observe pas de détérioration intellectuelles.
ν Elle se reconnaît par:
– une certaine méfiance
– une psychorigidité: autoritarisme, incapacité à mettre en cause son propre
système de valeur et donc celui d'autrui
– une fausseté du jugement à cause de la passion qui interdit une conception
exacte du monde extérieur
– utilisation du déni et de la projection

6. Les psychoses hallucinatoires aiguës


ν Ce sont des psychoses délirantes qui se caractérisent par:
– un automatisme mental
– des délires organisés et systématisés
– des hallucinations auditives, cénesthésiques et psychiques
– un délire d'influence, à thème de persécution, de possession
– la personnalités dépressive

LES PATHOLOGIES PSYCHIATRIQUES

1. Les Pathologies de la perception.


Appartenant aux troubles des processus cognitifs, la pathologie de la perception
occupe une place importante dans la sémiologie psychiatrique.
Définition:
La perception est la prise de conscience sensorielle d'événements extérieurs qui
donnent naissance à des sensations plus ou moins nombreuses et complexe.
Elle résulte de l'interaction de phénomènes physiologiques, tels que la sensibilité et
la sensorialité et de phénomènes psychologiques où les acquisitions, les
apprentissages jouent un rôle important.
Les perceptions nous permettent l'élaboration de notre propre monde. Mais il existe
une sélection perceptive dans la quantité d'informations qui arrivent à la conscience.
υ Les perceptions dépendent aussi de la qualité de notre attention qui peut être
diffuse, concentrée, ou flottante.
υ La perception favorise la production d'idées et notamment les associations libres.
Les troubles de la perception peuvent avoir des origines différentes selon le modèle
d'interprétation utilisé par le thérapeute
 Le modèle mécanisciste: considère que les troubles sont d'origine organique. Il y
aurait une énergie spécifique des nerfs avec localisation cérébrale.
 Le modèle Psychanalytique: pour qui l'origine des troubles se situe dans

Module n° 8 15 © Ecole de Somatothérapies et de Sophrologie Appliquées


l'inconscient. L'expérience hallucinatoire délirante serait signifiante au plan
symbolique. Dans ce domaine, ce qui domine c'est la " projection ".
Selon Paul SIVADON, " l'hallucination est l'irruption de l'imagerie interne dans le
monde réel par une exagération des mécanismes projectifs. "
On distingue :
υ · Les hallucinations acoustico-verbales
υ · Les hallucinations visuelles
υ · Les hallucinations olfactives et gustatives
υ · Les hallucinations corporelles avec altération du moi corporel
En bref, la pathologie de la perception se caractérise essentiellement par l'apparition
d'hallucinations.

2. Les troubles du langage


Définition:
Le langage est une conduite de communication avec échange d'informations utilisant
une série de symboles identiques pour tous les individus appartenant au même
groupe.
υ C'est un système de signe inséparable des fonctions mentales. Il permet la
transmission des concepts.
υ L'interaction constante entre individus favorise le développement du langage.
Il s 'élabore durant les premières années de la vie. Dès les premiers mois, on
observe chez l'enfant des vagissements exprimant ses désirs. De trois à douze mois,
les lallations font apparaître une gamme sonore plus étendue, c'est le début du
langage proprement dit.
L' aphasie:
υ La principale pathologie du langage est l ' " aphasie ".
υ Elle se caractérise par un dérèglement des mécanismes psycho-sensori-moteurs
qui interviennent dans l'expression du langage.
υ Ce dérèglement s'élabore dans une région limitée de l'hémisphère dominant du
cerveau.
Elle peut se traduire par:
υ Une perte de l'articulation
Φ · Dyslalie: troubles de l'élocution

Φ · Blésité: chuintement, zozotement

Φ · Bégaiement: trouble du rythme de l'émission

Φ · Dysarthrie: déformation du timbre de la voix ou de l'articulation (pectacle)

υ Une impossibilité de saisir le sens des mots


Φ · Coprolalie: répéter des paroles grossières

Φ · Maniérisme verbale: utilisation de périphrases

Φ · Barrage: interruption immotivée du fil du discours.

υ Une impossibilité d'entendre le langage

3. les troubles du savoir faire


Ils correspondent globalement à des désorganisations de notre propre corps, des
rapports qu'il établit avec les objets qui l'entourent et avec l'espace dans lequel il se
déplace.
L'apraxie:
C'est un trouble de l'activité gestuelle chez un sujet dont les appareils d'exécution
sont intacts et qui a pleine conscience de l'acte à accomplir.
L'agnosie:

Module n° 8 16 © Ecole de Somatothérapies et de Sophrologie Appliquées


υ Elle place le sujet dans l'impossibilité d'identifier un objet offert à sa perception.

4. les troubles de l'intelligence


Définition:
Selon BINET " L'intelligence, c'est ce que mesure mes tests ", c'est à dire la capacité
de connaître, de comprendre, de saisir les rapports, de trouver des solutions à des
problèmes nouveaux.
L'intelligence comprend plusieurs aptitudes. Elle se mesure à l'aide d'un paramètre
que l'on appelle " quotient intellectuel " ou " QI ", le quotient moyen étant 100 {cf. test
de QI dans Halte au stress p43}.
Les troubles de l'intelligence dépendent de trois indices principaux:
υ · Les facteurs héréditaires: malformations physiques, troubles chromosomiques,
troubles métaboliques enzymatiques;
υ · Les facteurs biologiques: lésions cérébrales;
υ · Les facteurs sociaux et familiaux: retard d'acquisition, carences au niveau de
l'éducation et de l'apprentissage.
Les troubles mentaux peuvent se classer selon des critères mis en évidence par les
tests psychométriques. On distingue:
· L'idiotie: le QI est de 30; il n'y a ni langage, ni propreté. la structure affective est
primitive et impulsive. les troubles psychomoteurs sont présents. les malformations
sont graves.
· L'imbécillité: le QI se situe entre 30 et 50; on observe des troubles d'adaptation aux
situations vécues. La parole et la propreté sont acquises, mais les apprentissages
sont aléatoires.
υ · La débilité: le QI se situe entre 50 et 70; les troubles moteurs sont d'intensité
variable: maladresse gestuelle par exemple.

La notion de QI est actuellement assez critiquée.


Elle est considérée comme immuable pour un même individu, c'est à dire qu'une
personne devrait traverser sa vie avec un QI constant.
En fait, le QI que mesure les tests est variable selon les dispositions affectives ou
organiques du sujet. Elles changent à tout moment chez les individus.

5. Les troubles de la mémoire


Définition:
υ Pour le Professeur SIGNORET, " la mémoire est la capacité de retenir et d'utiliser
une information. "
υ Etroitement liée au langage et au temps, elle nécessite vigilance, perception et
capacité de langage intact.
υ Une des conditions essentielles du bon fonctionnement de la mémoire c'est que
le système limbique soit efficient.
Les mécanismes de mémorisation:
υ Ils se font en trois temps:
Φ prise de l'information,

Φ fixation de l'information,

Φ et rappel.

L'amnésie:
υ L'examen clinique peut révéler des troubles de mémoire que l'on classe parmi les
amnésies. Celles-ci peuvent être:

Module n° 8 17 © Ecole de Somatothérapies et de Sophrologie Appliquées


Φ · Antérogrades lorsqu' elles portent sur des faits récents alors que les souvenirs
lointains sont conservés;
Φ · Rétrogrades lorsque le sujet est incapable de faire émerger à la conscience

tout ou une partie de son passé;


Φ · Partielles lorsqu'elles sont momentanées.

υ Il existe également des amnésies de nature affective.

6. Les troubles de la conscience


Définition:
La conscience peut être considérée comme la totalité de la vie psychique à un
moment donné. Pour JASPERS, elle se compose de 4 points:
· La conscience de l'identité: " je suis untel ", " j'ai conscience de ma corporalité ".
Cette conscience englobe l'intériorité.
·La conscience de l'unité: " Je ne suis qu'un seul au même moment ".
· La conscience de l'autonomie: " Je suis spécifiquement distinct des êtres qui
m'entourent et je ne peux être à la fois un autre et moi-même ".
· La conscience de la spontanéité: " Je suis à l'origine de pensées, d'actes,
d'expressions qui me caractérisent en propre et personnellement ".
Troubles de la conscience:
Φ Ils se manifestent par:

υ · Un syndrome confusionnel: le sujet n'est plus capable de se repérer dans


l'espace; il est hébété et figé.
υ · Une tenue négligée;
υ · La manifestation d'actes impulsifs.
υ · Une confusion intellectuelle: le sujet n'est plus capable de reconnaissance; son
comportement étant délirant.
Etiologie:
Φ L'étiologie des troubles peut être variée:

υ · Elle peut être d'origine toxique: alcool, drogues, barbituriques...


υ · Elle peut être d'origine infectieuse: fièvre,
υ · Elle peut être d'origine métabolique: diabète,
υ · D'origine endocrinienne: hyperthyroïdie,
υ · Traumatismes crâniens
υ · Certaines tumeurs cérébrales

7. Les troubles du cours de la pensée


Définition:
Selon E. LITTRE, le sens de la pensée serait " ce que l'esprit imagine ou combine "
et par extension " ce qui est produit sous forme de langage ". La pensée est donc
une production de l'esprit, mais également un processus d'imagination.
Les pathologies:
Les troubles d'association d'idées: il peut y avoir accélération ou ralentissement des
associations lorsque le sujet se trouve en phase maniaque ou mélancolique.
Les troubles du contenu des idées: il y a mise en évidence chez le sujet d'un
processus imaginaire qui lui permet de fuir la réalité. Il fait ce qu'on appelle des
délires d'imagination. Cette fuite du réel lui permet de satisfaire ses pulsions.
Ce comportement se rencontre chez les " mythomanes " par exemple. Dans ce cas,
le malade se donne un rôle valorisant pour attirer l'attention et l'admiration. Il croit en
son récit mais ne peut pas toujours distinguer la réalité objective de ses productions
imaginaires.

Module n° 8 18 © Ecole de Somatothérapies et de Sophrologie Appliquées


L'état de rêverie:
La diminution du niveau de conscience entraîne une perception floue de
l'environnement. Les processus idéïques consistent surtout en images visuelles. Cet
état permet une satisfaction pulsionnelle par l'élaboration d'une fantaisie consciente
ou de fantasmes conscients. Cependant, l'emploi trop fréquent de ce processus
permettant une fuite du réel peut conduire à des tableaux du délire d'imagination.
La mythomanie:
C'est une tendance à construire des récits imaginaires et de mentir. Le malade se
donne un rôle valorisant. Dans certains cas, il peut faire preuve de mystifications
(escroquerie, usurpation de titre et de fonction).
Dans d'autres cas, il existe une solide croyance dans le récit ce qui conduit à une
incapacité de distinguer la réalité objective de la production imaginaire. Ceci aboutit à
un délire d'imagination.
La dissociation du moi:
C'est le trouble fondamental de la personnalité où celle-ci n'est plus un tout intégré,
mais un assemblage d'éléments mal connectés dont chacun a une activité
relativement indépendante. Cela évoque une symptomatologie schizophrénique.
Le délire paranoïaque:
υ Il s'agit d'un délire structuré et systématisé avec un enchaînement d'idées
logique.
Le délire passionnel:
La jalousie maladive en est un exemple. Ce délire entraîne l'absolue conviction du
malade. Le sujet devient inaccessible à la critique, au raisonnement, à la
démonstration. On constate souvent un " transitivisme "; le malade projette sur l'autre
ce qu'il ressent.
L'érotomanie:
υ Tendance à être attiré sexuellement par l'autre et d'être convaincu d'un désir
réciproque.
La mégalomanie:
υ Tendance à vouloir réaliser des actions grandioses sans vraiment tenir compte
du principe de réalité.

8. Les troubles de l'humeur


Définition:
L'humeur est la résultante des réactions affectives à un moment donné. Cette
disposition de base donne à chacun de nos états d'âme une tonalité agréable ou
désagréable, oscillant entre deux pôles extrêmes du plaisir et de la douleur.
L'humeur est normalement adaptée à l'ambiance environnante. Sa pathologie
comprend l'euphorie morbide, la dépression et l'indifférence.
L'euphorie morbide:
υ L'euphorie est l'anti-thèse de la douleur. Elle peut se caractériser par la " joie " et
l' " excitation psychique "
Dans l'excitation psychique, les associations d'idées sont rapides, superficielles,
changeantes. Il y a une fuite des idées. Il y a passage du coq à l'âne. Le malade est
incapable de fixer son attention volontaire. Les propos sont souvent obscènes,
salaces, orduriers.
La dépression:
La dépression est un état mental morbide caractérisé par une certaine lassitude qui
s'accompagne généralement d'une certaine anxiété plus ou moins marquée.
L'aspect physique du malade exprime le découragement: vécu pessimiste fait

Module n° 8 19 © Ecole de Somatothérapies et de Sophrologie Appliquées


d'insatisfaction, d'auto dépréciation. Il peut également exprimer des idées d'indignité,
d'incurabilité pouvant donner naissance à un délire.
A côté de cela vient s'ajouter une indifférence affective intense qui conduit le sujet à
se détacher de la réalité ambiante. Ses contacts avec les autres sont froids, distants
et lointains.
On peut déceler une dépression par les indices suivants:
υ · a) un vécu pessimiste fait d'insatisfactions,
υ · b) une anesthésie affective, le sujet a conscience d'une difficulté à pouvoir
éprouver du plaisir,
· c) les thèmes dépressifs sont le désintérêt, l'insatisfaction, l'auto dépréciation, la
culpabilité, l'auto-accusation, le délire de jalousie, le délire de persécution,
· d) le désir de mort est assez prononcé. Le sujet parle de suicide, refuse les traitements.
Dans certains cas il ne veut pas s'alimenter ou s'auto mutile
υ · e) une inhibition se traduisant par une fatigue importante et un manque d'élan
vital,
υ · f) un ralentissement moteur: la démarche est lente, le discours est monotone
υ · g) un ralentissement de la pensée qui se traduit par une diminution des
contenus idétiques,
υ · h) troubles de la mémoire et de la concentration
υ· i) les symptômes sont plus douloureux le matin. Le réveil est pénible,
douloureux. Parfois on peut observer une dégradation progressive tout au long de
la journée,
υ · j) des variations au niveau du caractère: anxiété, impulsivité, intolérance,
irritabilité
υ· k) troubles somatiques divers: fatigue, troubles digestifs, urinaires, cardio-
vasculaires, sexuels, neuromusculaires, troubles du sommeil.

L'indifférence affective:
υ Le comportement est fait d'un détachement de la réalité ambiante.
Le contact est froid. Le malade est asyntone. Le sujet n'est pas capable de s'invertir
au niveau affectif. On note un désintérêt global.
υ L'allure générale évoque la tristesse, mais il n'y a pas de douleur morale.
υ Quelquefois, on assiste à des réactions émotionnelles impulsives. La tonalité est
froide, la motivation est énigmatique.
υ Ce syndrome s'observe dans l'autisme.

9. Les troubles de la conduite volontaire


Définition:
On peut envisager l'acte volontaire en fonction de notre capacité d'anticipation
intellectuelle lucide, de notre capacité d'arbitrage et du déroulement de l'acte lui-
même.
υ Les actes volontaires doivent s'intégrer dans le comportement en fonction de la
situation et de la personnalité de chacun.
Parmi les pathologies des conduites volontaires on distingue essentiellement
υ les compulsions qui consiste en une tendance irrépressible à répéter certains
comportements;
les impulsions qui sont des actes qui se déclenchent brusquement avant que les
fonctions supérieures (volonté, raison, discernement moral...) n'aient pu intervenir
pour les modérer ou les arrêter.

Module n° 8 20 © Ecole de Somatothérapies et de Sophrologie Appliquées


Ces actes sont en fait un prolongement des instincts. Ils émergent de la personnalité
profonde; ce qui fait dire de certains auteurs qu'ils sont proches d'actes réflexes.
Les compulsions les plus répandues sont
les compulsions à manger telle la boulimie où le sujet est pris de façon brutale d'un
désir de manger incoercible. La crise compulsive est suivie d'une période de honte et
de culpabilité intense.
υ Il existe aussi les acheteurs compulsifs, les kleptomanes pris de l'envie irrésistible
de voler n'importe quoi,
En ce qui concerne les actes impulsifs, on rencontre principalement
les accès impulsifs: le sujet est agité, d'une grande violence. On observe des
impulsions chez les maniaques, les schizophrènes, les personnalités démentielles.
D'autres manifestations inadéquates peuvent se rencontrer lorsque la conduite
volontaire est perturbée:
υ les crises alcooliques,
υ les crises émotives et mélancoliques peuvent également engendrer ces
altérations du comportement.

10. Les troubles psychosomatiques


Les maladies psychosomatiques englobent les maladies somatiques dont
l'apparition, la symptomatologie ou l'évolution sont sous la dépendance de facteurs
émotionnels.
En fait, l'émotion peut produire des troubles somatiques endocriniens ou
neurovégétatifs importants.
Différentes formes cliniques:
υ · Les formes respiratoires: asthénie, asthme;
υ · Les formes digestives: ulcère gastro-duodénal;
υ · Les formes dermatologiques: psoriasis, eczéma;
υ · Les formes cardio-vasculaires: tachycardie, angor;
υ · Les formes andocrinométaboliques: obésité;
υ · Les formes diverses: migraines, névralgies, torticolis spasmodique...
La conversion:
υ Les symptômes peuvent également apparaître alors qu'aucun trouble
anatomique et organique ne sont décelés.
υ Les psychanalystes appellent ces symptômes " symptômes de conversion ".
υ La conversion est toujours en relation avec les émotions et dépend du système
de relation

(ces différentes pathologies sont traitées dans le livre « Halte au stress » de


William BONNET, p 39 à 50)

Module n° 8 21 © Ecole de Somatothérapies et de Sophrologie Appliquées


RELAXATION DYNAMIQUE 2ème DEGRE

1. CARACTERISTIQUES DE LA METHODE

Ce qui caractérise le deuxième degré, c’est que le sophronisé prend son corps
comme un « objet de méditation ». Il se compose de deux cycles.

Premier cycle

2. CONTEMPLATION DE SOI
Pour atteindre cette méditation le sophronisé se contemple sur son écran mental à la
place de l’objet de méditation. Au- delà de l’attitude méditative le sophronisé
s’engage réellement dans une authentique « contemplation de soi ».

Cet état est atteint lorsque l’objet de méditation, « le corps » persiste par lui-même
en dehors de tout effort volontaire du sophronisé.

3. CONSCIENCE ILLIMITE
La clé du deuxième degré semble résider dans l’expérience d’une conscience
illimitée tandis que le corps, lui , est limité.

Cette conscience illimitée se retrouve dans la perception du temps. Le sophronisé vit


également des sentiments de liberté absolue, des sentiments d’infini. Ces sentiments
sont amplifiés par l’exercice du « voyage dans le cosmos ».

4. L’UNITE CORPORELLE
Après l’expérience d’élargissement de la conscience, le sophronisé retrouve sa
réalité corporelle et réalise son unité, dans une solide fusion « corps / conscience ».
Cela lui permet de récupérer son identité dans la détente.

5. RETOUR AU REEL
A la fin du premier cycle, le sophronisé se retrouve dans un réel, bien présent, perçu
avec une acuité spéciale due à l’état sophronique. Ce retour au réel s’actualise par la
pratiques d’exercices corporels permettant le cadrage spatio-temporel qui nous est
familier.

Deuxième cycle

6. COMMUNICATION AVEC LES CINQ SENS:


Le deuxième cycle de la RDII est consacré au développement des organes des sens.
Il a pour but de rendre plus pertinent les relations que nous entretenons avec notre
environnement. En effet c’est par nos cinq sens qu’il nous est possible d’informer
notre cerveau des informations extérieures, cognitives et affectives.

Module n° 8 22 © Ecole de Somatothérapies et de Sophrologie Appliquées


7. LE NIVEAU SOPHROLIMINAL AU SERVICE DU
DEVELOPPEMENT DE TOUTES LES SENSIBILITES:
Le niveau sophroliminal facilite le développement des sensibilités: tactile, auditive,
olfactive, gustative et visuelle.

8. EMISSION D’UN SOUHAIT POSITIF


Le deuxième cycle se termine par l’émission d’un souhait positif concernant tous les
êtres. Une S.A.P est utilisée pour renforcer son engagement constructif dans
l’environnement.

METHODE

RELAXATION DYNAMYQUE 2EME DEGRE


1ER CYCLE

RELAXATION COMTEMPLATIVE
(RDIIA)

1. SOPHRONISATION DE BASE DEBOUT


Le sophronisé se prend lui-même comme objet de méditation

2. SOPHRO-RESPIRATION -SYNCHRONIQUE
En inspirant on lève les bras à la verticale au-dessus de la tête, on retient l’air en se
visualisant dans cette posture. A l’expiration , les mains sont lentement abaissées, en
passant devant le visage, le cou, la poitrine et l’abdomen.
Cet exercice est réalisé trois fois.

3. MEDITATION EN POSITION ASSISE


En position assise, le sophronisé contemple son corps. Sa conscience s’extériorise
en faisant le tour de lui-même.

4. VOYAGE DANS LE COSMOS


Le sophronisé joue avec sa conscience en s’éloignant de plus en plus de son corps.
Il prend de la distance, de la hauteur, pour partir vers le soleil. Il voyage en quelque
sorte dans le cosmos. Il vit des sensations de liberté, de légèreté, d’infini. S’il le
souhaite, il peut pénétrer dans le soleil, en imaginant qu’il prend un bain d’énergie,
de chaleur, de lumière.

5. RESPIRATION TETE EN AVANT


Lors de l’inspiration, le visage est abaissé vers l’avant. A ce moment, le sophronisé
retient l’air en vivant ses propres sensations internes tout en se contemplant de
l’extérieur.

Module n° 8 23 © Ecole de Somatothérapies et de Sophrologie Appliquées


6. RESPIRATION TETE EN ARRIERE
On laisse aller la tête en arrière, on retient l’air en vivant ses sensations internes.
Puis on replace le visage dans sa position initiale.

7. RESPIRATION PROJECTION D’UN BRAS


Le sophronisé lève lentement un bras à l’horizontale, retient l’air en percevant les
sensations. A l’expiration, il replace son bras en position initiale.

8. RESPIRATION PROJECTION DE L’AUTRE BRAS


Même exercice que précédemment.

9. RESPIRATION PROJECTION DES DEUX BRAS


Même exercice mais avec les deux bras.

10. RESPIRATION TENSION D’UNE JAMBE


A l’inspiration on lève une jambe à l’horizontale. Lors de la rétention de l’air, le
sophronisé se contemple dans cette position en prenant conscience du volume, du
poids et de la longueur de sa jambe.

11. RESPIRATION TENSION DE L’AUTRE JAMBE


Même exercice mais avec l’autre jambe.

12. RESPIRATION TENSION DES DEUX JAMBES


Même exercice avec les deux jambes.

13. RESPIRATION TENSION DE TOUT LE CORPS


En position assise, le sophronisé inspire en portant les mains derrière la nuque. Il
retient l’air en mettant sous tension l’ensemble de sa musculature. Puis, à l’expiration
il replace son corps dans sa position de départ.

14. S.A.P. ET REPRISE

Tous les exercices se font trois fois.

RELAXATION DYNAMIQUE 2EME DEGRE


2EME CYCLE

DEVELOPPEMENT DES ORGANES DES SENS


NAISSANCE D’UN SOUHAIT
(RDIIB)

1. SOPHRONISATION DE BASE EN POSITION ASSISE


Cette sophronisation se fait en respiration diaphragmatique lente.

2. CHAUFFAGE CORPOREL
En position assise le sophronisé s’adonne à l’écoute de sa respiration en accentuant
lentement les inspirations et les expirations.

Module n° 8 24 © Ecole de Somatothérapies et de Sophrologie Appliquées


3.DEVELOPPEMENT DES CINQ SENS

• L’odorat: L’attention est portée sur le nez. Le sophronisé médite sur ce sens et
sur son importance dans la relation qu’il entretient avec son environnement.

• Le goût: Il y a prise de conscience de la bouche et de l’importance du goût dans


les relations avec l’environnement.

• La vue: Le sophronisé se penche en avant, les coudes posés sur les genoux, les
mains placées devant les yeux. Dans cette position il médite sur ses capacités
visuelles.

• L’ouïe: Le sophronisé laisse glisser les mains vers les oreilles en restant toujours
penché en avant., les coudes en haut des genoux. Il médite sur cet autre sens très
important. Il peut faire revenir des souvenirs sonores et en revivre les sensations.

• Le toucher: On laisse les mains libres pour apprécier le sens du toucher. Le


sophronisé peut évoquer des sensations tactiles lors de sa méditation.

4. EMISSION D’UNE PENSEE


Lors de chaque expiration, le sophronisé prononce en lui-même, une phrase positive
de type « philosophique » orientée vers les êtres ou l’univers.

5. PERCEPTION DE L’EQUILIBRE EN POSITION DEBOUT


Le sophronisé vit dans son corps, son équilibre psychosomatique.

6. S.A.P. ET REPRISE

(Les exercices filmés sont disponibles sur vidéo-cassette)

METHODES COMPLEMENTAIRES

DEVELOPPEMENT DES CINQ SENS


Cette méthode peut être utilisée avant la pratique du deuxième cycle afin
de familiarisé le sophronisé à la prise de conscience des 5 sens.

1. SOPHRONISATION DE BASE

2. PRISE DE CONSCIENCE DES CINQ SENS:


⇒ Les yeux
⇒ Le nez
⇒ Les oreilles
⇒ La bouche
⇒ Les doigts

Module n° 8 25 © Ecole de Somatothérapies et de Sophrologie Appliquées


3. ETRE CAPABLE DE SE VOIR AU PRESENT DANS LA PIECE QUE L’ON OCCUPE
Développement de la capacité d’auto-visualisation en imaginant les gestes que nous
allons faire pour nous relever.

4. MEDITATION SUR LES CINQ SENS, VIVRE LEUR IMPORTANCE DANS LA


COMMUNICATION QUE NOUS ENTRETENONS AVEC NOTRE ENVIRONNEMENT :
« On va profiter de ce m om ent de détente et de grande réceptivité
pour m éditer pendant quelques instants sur les cinq sens:
Nous allons com m encer par les « yeux » .
Essayez de voir vos yeux grâce à votre capacité d’autovisualisation.
Vous voyez bien vos sourcils, vos paupières ferm ées, vos globes
oculaires. Et vous m éditez pendant quelques instants sur cet organe
essentiel, sur ce sens très im portant qui est la « vue » . Posez-vous la
question de savoir ce que la vue vous apporte de positif dans la
relation que vous entretenez avec votre environnem ent. Concentrez
votre attention sur vos yeux que vous pouvez légèrem ent tourner
vers la droite, vers la gauche, en haut, en bas. Essayez d’apprécier
encore plus finem ent cet organe de la vue, ce m oyen de
com m unication.
Puis tout doucem ent, vous laissez cet organe de la vue pour
descendre un peu sur votre visage et rencontrer votre « nez » .
Essayez de visualiser votre nez grâce à votre capacité
d’autovisualisation. Ressentez l’air que vous respirez; La fraîcheur de
cet air à l’entrée de vos narines, son réchauffem ent progressif. Cet
air qui est porteur de senteur, d’odeurs, de parfum s. Et m éditez sur
cet autre sens très im portant qu’est l’ « odorat » . Qu’est-ce que
odorat vous apporte de positif dans la relation que vous entretenez
avec votre environnem ent?
Essayez de déceler les senteurs, les parfum s dans l’air que vous
respirez.
Puis vous laissez odorat pour descendre encore un peu plus loin sur
votre visage et rencontrer votre « bouche » .
Vous pouvez la voir de l’extérieur, de l’intérieur. Percevez votre
langue, votre palais. Percevez les organes de ce sens très im portant.
Et vous m éditez cette fois-ci sur le « goût » .
Vous pouvez éventuellem ent goûter votre salive y déceler les
com posantes sucrées, salées. Posez- vous la question de savoir ce
que le goût vous apporte de positif dans la relation que vous
entretenez avec votre environnem ent.
Vous laissez de côté, la bouche et le goût pour prendre conscience de
l’ « ouïe » . Vous utiliser pour cela votre capacité auto-visualisation
pour voir les pavillons de vos oreilles.
Vous essayez de concentrer toute votre attention sur les sons en les
entendant. Et com m e vous avez deux oreilles, vous avez la possibilité
de percevoir les sons qui viennent de droite, les sons qui viennent de
gauche. Essayer de percevoir les sons évidents, les sons grossiers,

Module n° 8 26 © Ecole de Somatothérapies et de Sophrologie Appliquées


les sons très fins. A la lim ite, essayer de percevoir le silence dans
lequel se m euvent les sons.
Vous laissez tout doucem ent s’estom per cette capacité d’écoute pour
term iner sur la prise de conscience du cinquièm e sens: le
« toucher » . Prenez conscience du toucher avec les m ains, m ais aussi
avec votre corps tout entier. Vos m ains touchent par ex em ple le
support sur lequel repose votre corps. M ais vos m ains sont touchées
par l’air qui vous entoure. Votre peau touche vos vêtem ents et elle
est touchée égalem ent par vos vêtem ents. Tout votre corps touche
et est touché par l’air et par l’espace que vous occupez.
Vous m éditez pendant quelques instants sur ce m oyen de
com m unication im portant. Vivez son im portance dans la relation que
vous entretenez avec votre environnem ent.

Appréciez bien cette participation en harm onie avec tout ce qui vous
entoure. Prenez conscience de vos cinq sens et appréciez tout le
positif qu’ils vous apportent dans votre vie. Prenez égalem ent
conscience de tout le positif que vous apporte votre entraînem ent à
la sophrologie... »

5. DESOPHRONISATION

6. DISCUSSION AVEC LE SOPHROLOGUE AVEC MISE EN EVIDENCE DU SENS LE


PLUS UTILISE CHEZ LE SOPHRONISE.

LA SOPHRO-MNESIE

1. CARACTERISTIQUE
La SMN consiste à faire revivre au patient son histoire en état sophronique du
moment présent au début de sa vie.
Son but est d’intégrer à la conscience la cause des conflits, des symptômes. Il s’agit
d’une recherche causale s’accompagnant d’un vécu intense des émotions liées aux
situations anxiogènes.
La progression repose sur le double action de l’effet cathartique et de la « prise de
sens » des souvenirs réactivés en état sophronique.

2. METHODOLOGIE

A. Première technique:
Après une sophronisation de base, ou après le revécu d’images lors de sophro-
anamnèse, on demande au sophronisé de revivre les situations angoissantes
appartenant au même registre.
Il retrouve certaines situations traumatisantes (de son enfance en particulier).
Par exemple, une personne toujours en échec pourra revivre des scènes typiques de
dévalorisation dans son enfance.

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Le sophronisé peut s’exprimer sur ces situations alors même qu’il est en état
sophronique ou après la séance. Ce procédé va mettre en marche le processus
cathartique.
Lorsque le sujet s’est exprimé émotionnellement et verbalement, le sophrologue
induit le processus de désophronisation.

B. Deuxième technique:
Après sophronisation de base, on demande au sophronisé de retrouver un lieu de
calme, où il se sent bien et où il est sûr de ne pas être dérangé.
On l’invite ensuite à lire « le livre de sa vie » depuis sa naissance jusqu’à ce jour .
Il prend le temps de contempler dans ce livre les différentes séquences de sa vie.
Dans un deuxième temps, le sophrologue l’invite à relire ce livre dans le sens inverse
en commençant par la fin, qui correspond au jour de la séance.
Il remonte jusqu’à la première page, ou en tout cas le plus loin possible. Il voit ainsi
se dérouler les années de sa vie jusqu’à sa naissance, voire même avant, en
observant, revivant émotionnellement et verbalisant ce qui se trouve dans le livre
Arrivé au premier jour de sa vie, il pourra réaliser un « rebirth », puis revenir
chronologiquement au jour de la séance, en feuilletant le livre dans le bon sens.
Lors du retour on peut demander au sujet de retrouver quelques épisodes parmi les
plus positifs de sa vie.
Le sophrologue lui demande d’accentuer sa relaxation, puis de faire sa
désophronisation.

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