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République Algerienne Démocratique et Populaire

Université Ahmed Draya -Adrar


Faculté des Lettres et des Langues Étrangères
Département de français

MEMOIRE DE MASTER
Option : Didactique du FLE

Thème :
L’identification des besoins langagiers en FLE chez
les étudiants de spécialités techniques : cas de la première
année Sciences et Technologie -Université d’Adrar-

Présenté et soutenu publiquement par :


Boutadara Saliha
Bouchena Fatiha

Sous la direction de :
M.Saidi Abdelkader

Membres du jury :
Présidente : Mme. BENNAFLA S :MA.Univ d’Adrar.
Rapporteur : M. Saidi A : MA.Univ d’Adrar.
Examinateur : M. KANDSI A : MA.Univ d’Adrar.

Année universitaire : 2017-2018


Remerciements

Nous remercions dans un premier temps


« Dieu »
Le tout puissant de nous avoir donnés le courage et la patience pour réaliser ce modeste
travail
Nos sincères gratitudes vont également à :
 Notre Encadreur M. SAIDI Abdelkader
Qui nous a dirigés durant le travail, nous voulons particulièrement le remercier pour la
patience qu’il nous a accordés tout au long de cette expérimentation ; notre immense gratitude et
notre grand respect, pour tous ses efforts, son savoir, ses conseils, ses idées, sa confiance et ses
encouragements.
 Nous tenons à remercier également :

Mme. Karoun .S enseignante de français dans le département


des sciences et technologie de l’université d’Adrar et tous ceux qui ont aidé à réaliser ce travail.
Les membres de jury d’avoir accepté d’évaluer ce travail.

MERCI À TOUS.

BOUCHENA FATIHA BOUTADARA SALIHA


Dédicaces
A mes très chers parents qui m’ont toujours apportée leurs amours
A mes frères et mes sœurs
A tous mes enseignants
A tous mes amis
A tous ceux qui m’aiment.
Je dédie ce travail
BOUCHENA Fatiha

Je dédie ce modeste travail à ma très chère mère,


A la mémoire de mon père,
A mes chers frères, mes chères sœurs,
A mon très cher mari Mohamed et mon petit Abdelaziz.

BOUTADARA Saliha
Résumé

Les étudiants inscrits en première année sciences et technologie à l’université Ahmed


Draia d’Adrar éprouvent beaucoup de difficultés en langue française, ce qui les entrave à
suivre les cours et acquérir les connaissances. Nous avons essayé d’identifier leurs besoins
langagiers.
En effet, nous avons remarqué que ce malaise qu’ils rencontrent dû à l’absence d’un
module d’enseignement/apprentissage du FOS. Pour pallier à ces problèmes, nous avons
avancé qu’il faut mettre en place un programme de FOS conçu spécifiquement pour eux, et
une formation adéquate aux enseignants désireux enseigner ce type de français.

Les mots clés : FOS, besoins langagiers, Sciences et Technologie.

‫ملخص‬
‫تهدف هذه الدراسة إلى معرفة وتحديد االحتياجات اللغوية الخاصة لطلبة السنة األولى علوم وتكنولوجيا بجامعة‬
‫ حيث إن تأطير الشعبة باللغة الفرنسية يشكل عائقا لدى هؤالء الطلبة مما ينعكس سلبا على نتائجهم‬، ‫أحمد دراية ادرار‬
‫ ألجل ذلك اقترحنا إدراج مقياس تدريس اللغة الفرنسية ألغراض محددة في برنامج‬،‫ومتابعة دراستهم في نفس الشعبة‬
.‫ الذي يمكنهم من دراسة الشعبة بشكل جيد ويساعدهم على تخطي الصعوبات التي يواجهونها‬،‫تكوينهم‬
.‫ علوم وتكنولوجيا‬،‫ احتياجات لغوية‬،‫ فرنسية ألغراض محددة‬: ‫الكلمات المفتاحيه‬

Abstract
Students who study first year science and technology at the university Ahmed Draia in
Adrar find difficulties in pursuing their studies due to their lack in French language. This
has pushed us to investigate and identify their language needs. In fact, we noticed that
this linguistic weakness is due to the absence of a module called French for specific
purposes. To solve this problem, we have advanced to design a syllabus in teaching
French for specific purposes to meet their specific needs and implement an adequate
training for teachers who want to teach such type of French.

Key Words :FSP (French for Specific Purposes), Language Need, Science and
Technology
Liste des figures

Figure 01 Evolution de nombre des étudiants durant les années universitaires…….. 22


Figure 02 L’âge des étudiants……………………………………………………… 32
Figure 03 Sexe des étudiants……………………………………………………… 33
Figure 04 Filière du baccalauréat…………………………………………………… 33
Figure 05 Note de français obtenue au BAC………………………………………... 34
Figure 06 Langue maternelle………………………………………………………... 35
Figure 07 Avez-vous refait l’année ? 35
Figure 08 Depuis combien d’année avez-vous commencé l’apprentissage du
français ?....................................................................................................... 36
Figure 09 Comment estimez-vous votre niveau en français ?...................................... 37
Figure 10 Avez-vous suivi une formation en français dans une école privée ?............ 37
Figure 11 Utilisez-vous le français dans la vie quotidienne ?...................................... 38
Figure 12 Lisez-vous des documents écrits en français?.............................................. 39
Figure 13 Est-ce que vous comprenez le contenu de ces documents?.......................... 39
Figure 14 Avez-vous des difficultés en langue française?........................................... 40
Figure 15 Quels sont les mots qui vous posent le plus de problème à comprendre?.... 42
Liste des tableaux

Tableau 01 Différences entre le FOS et le FOG……………………………………… 14


Tableau 02 Résultats de taux des étudiants selon le nombre de points obtenus……… 28
Tableau 03 Taux des étudiants qui ont répondus correctement à chaque question…... 28
Tableau 04 Ages des étudiants……………………………………………………….. 32
Tableau 05 Sexe des étudiants………………………………………………………... 32
Tableau 06 Filière du baccalauréat…………………………………………………… 33
Tableau 07 Note de français obtenu au BAC………………………………………… 34
Tableau 08 Langue maternelle des enquêtes…………………………………………. 34
Tableau 09 Avez-vous refait l’année ?.......................................................................... 35
Tableau 10 Depuis combien d’année avez-vous commencé l’apprentissage du
français ?......................................................................................................... 36
Tableau 11 Comment estimez-vous votre niveau en français ?........................................ 36
Tableau 12 Avez-vous suivi une formation en français dans une école privée ?.............. 37
Tableau 13 Utilisez-vous le français dans la vie quotidienne ? Si oui, dans quelle
situation et avec qui ?..................................................................................... 38
Tableau 14 Lisez-vous des documents écrits en français? Si c’est oui, quel genre ?....... 38
Tableau 15 Est-ce que vous comprenez le contenu de ces documents?............................ 39
Tableau 16 Avez-vous des difficultés en langue française?............................................. 40
Tableau 17 (Sur le plan de l’oral) estimez-vous capable d’écouter et comprendre
parfaitement ?................................................................................................... 40
Tableau 18 Estimez-vous capable de s’exprimer oralement…………………………… 40
Tableau 19 (Sur le plan de l’écrit) estimez- vous capables de lire et comprendre………. 41
Tableau 20 Estimez-vous capable de produire en écrit?..................................................... 41
Tableau 21 Quels sont les mots qui vous posent le plus de problème à comprendre?....... 41
INTRODUCTION
GÉNÉRALE
INTRODUCTION GÉNÉRALE

En Algérie, la langue française fait partie des matières les plus importantes dans le
système éducatif dès la troisième année primaire jusqu’en classe terminale. Dans un stade
plus avancé, notamment à l’université; l’enseignement des spécialités scientifiques et
technique est assuré en langue française. Cependant, les étudiants optant pour ces filières,
sont ceux qui ont suivi auparavant les matières techniques et scientifiques durant leurs
parcours scolaire en langue arabe, arrivé à l’université; ils se sont confrontés à la nécessité
d’avoir un bagage linguistique et des connaissances préalables en matière de langue
française qui leur permettent d’accéder à ce type de filières. De ce fait, on est sollicité de
réfléchir sur le type du français que doit- on privilégier à nos étudiants, le français sur
objectif général (désormais appelé FOG) ou le français sur objectifs spécifiques (désormais
appelé FOS) ?

Comme le souligne CUQ J-P et Alii, le FOS « Est né du souci d’adapter


l’enseignement du FLE à des publics adultes souhaitant acquérir ou perfectionner des
compétences en français pour une activité professionnelle ou des études supérieures. »

Notre motivation, dans cette ébauche ; s’explique :

D’une part, par un vécu personnel ; étant ingénieurs qui ont fait une formation de
cinq ans dans deux différents domaines scientifiques et techniques, nous avons constaté
que la majorité des étudiants qui ont choisi ces filières (médecine, biologie, architecture,
agronomie, etc.) éprouvent souvent des difficultés pour suivre les cours qui leur sont
dispensés en langue française. Alors ceux qui ont réjoui d’une base solide du français
général pourraient généralement tenir, tandis que les autres finissent par changer la branche
ou abandonner carrément leurs études.

D’autre part, nous avons aussi constaté, après avoir fait une enquête au sein de la
faculté des sciences et de technologies à l’université d’Adrar, que les étudiants inscrits en
première année arrivent avec un bagage linguistique faible voire insuffisant, ce qui
constitue un handicap qui fragilise chez eux le pouvoir d’entreprendre un discours
universitaire scientifique et qui entrave leur accès à la connaissance. De ce fait, on
constate que le taux d’échec est plus élevé surtout chez les étudiants de première année.

Cette situation inquiétante nous a immensément préoccupée, et nous a conduits à poser


les questions suivantes :
1
INTRODUCTION GÉNÉRALE

- Quelles sont les origines de ces difficultés linguistiques ?


- Quels sont donc leurs besoins réels en matière de langue ?
- Quel français doit –on enseigner à ces étudiants : FG, FLE, FOS? Ou
bien FOU ?
- Comment peut-on rétablir cette situation dite inquiétante?

Notre étude s’inscrit dans la perspective de la didactique des langues étrangères


notamment en FOS. Avant de réaliser un cours de FOS, il serait indispensable qu’on doit
passer impérativement par un aspect très important comme le souligne QOTB H :
« l’identification des besoins des apprenants s’avère indispensable d’autant plus qu’elle
est la première étape du processus de la mise en œuvre de tout programme
d’apprentissage. »
A cet égard, nous tenterons de vérifier les hypothèses suivantes :

- Leur bagage linguistique insuffisant entrave ces étudiants à acquérir des


nouvelles connaissances et à comprendre les cours ; d’où la nécessité d’insérer
un module de FOS dans leur programme d’étude.
- La mise en place d’un projet d’enseignement en FOS pourrait aider les
étudiants à mieux poursuivre leurs études avec plus d’aisance.

Notre objectif de cette recherche est de procéder à l’identification des besoins


langagiers spécifiques à la formation des étudiants de première année ST et de mettre le
doigt sur les causes qui nous ont conduit à cette situation ainsi alarmante et enfin nous
allons proposer des solutions pour pallier à ces lacunes.

Alors, pour vérifier nos hypothèses, nous avons choisi comme méthodologie
appropriée qui est belle et bien la stratégie d’investigation la plus préconisée dans ce genre
de recherche qui est l’enquête par questionnaire. Notons que, nous avons également
effectué un test de positionnement auprès des mêmes enquêtés afin d’évaluer leur profil
linguistique. Le test a pour but de nous révéler les difficultés que nos étudiants pourraient
éprouver en matière de compréhension écrite.

Pour ce faire, notre corpus est constitué de cinquante étudiants inscrits en première
année à la faculté de sciences et Technologies, à l’université d’Adrar.

2
INTRODUCTION GÉNÉRALE

Nous avons scindé notre mémoire en trois chapitres. Le premier chapitre sera
consacré à des données liées au domaine de FOS, son historique et des définitions des
concepts clés. Dans le deuxième, nous aborderons aussi des notions qui ont un rapport avec
la formation en ST, les besoins langagiers ainsi que les composantes de ces besoins, puis
on va présenter le test de niveau et ses résultats avec discussion et nous allons finir par une
synthèse. Quant au troisième chapitre, il sera consacré à l’analyse des données recueillies
au moyen des questionnaires remplis par les étudiants de notre échantillon. Pour finir, on
terminera par une conclusion dans laquelle nous proposerons des solutions pour remédier
aux problèmes constatés.

3
CHAPITRE -I-
LE FRANÇAIS SUR
OBJECTIF SPÉCIFIQUE
CHAPITRE – I- LE FRANÇAIS SUR OBJECTIF SPÉCIFIQUE

Dans le présent chapitre, nous avons consacré la première partie à la définition et au


développement du français sur objectif spécifique, ainsi la différence entre le FOS et le
français général, le FOS et le français de spécialité. Nous présenterons dans la partie qui
suit la diversité du public du FOS. Enfin, la dernière partie porte sur la présentation des
différentes étapes de l’élaboration d’un programme du FOS.

1. Définition

Le FOS est tout d’abord une branche du FLE (français langue étrangère), il se
caractérise par une formation intensive visant l’amélioration de niveau linguistique des
étudiants et le développement du savoir-faire et des compétences méthodologiques relatifs
à leur domaine de spécialité.

Ainsi, le FOS offre des opportunités pour les jeunes professionnels comme pour les
étudiants. En ce qui concerne les premiers, il leur donne la possibilité de trouver un emploi
dans une entreprise de leur pays, en relation régulière avec l’espace francophone, ou des
entreprises françaises internationale. Quant aux étudiants, c’est le pouvoir de continuer
dans leur domaine de spécialité des études supérieures à l’université dans les pays
francophones et aux grandes écoles en France.

Selon Jean-Pierre Cuq et Isabelle Gruca, le FOS est né dans les années 90 (2005 :
363) dans le but d’apporter des réponses à « […] une demande communicative
professionnelle » (2005 : 363). Pour un public adulte dont les étudiants font également
partie (2005 : 363). Ce public diffère, de ce fait, du public apprenant le français dans des
établissements scolaires dans la mesure où l’apprentissage du FLE vise « […] [l’]
élargissement du nombre des apprenants » (J-P. Cuq & I. Gruca, 2005 : 359) dans le
monde. Ainsi, le dictionnaire de la didactique du français langue étrangère et second de
Jean-Pierre Cuq définit le FOS de la façon suivante :

« Le français sur objectifs spécifiques (FOS) est né du souci d’adapter


l’enseignement du FLE à des publics adultes souhaitant acquérir ou perfectionner des
compétences en français pour une activité professionnelle ou des études supérieures » (J-
P. Cuq (dir.), 2003 : 109). Cette adaptation exige « la conception de programmes
d’enseignement "sur mesure" au cas par cas, métier par métier » (Carras et al.2007). C’est
ce souci de limiter l’enseignement aux besoins spécifiques des apprenants concernés qui

5
CHAPITRE – I- LE FRANÇAIS SUR OBJECTIF SPÉCIFIQUE

conduit D.Lehmann (1993, cité par H. Farid, 2005 : 230) à définir les formations en FOS
comme étant des formations qui répondent au « besoin d’apprendre du français et non
d’apprendre le français, et de l’apprendre pour s’en servir ».

2. Historique du FOS

Le français sur objectifs spécifiques (FOS) n’est pas une nouveauté : son
émergence se situe dans les années 50 du siècle dernier. Nous ferons, en premier lieu, un
rappel historique pour évoqué son développement et son état actuel en didactique du FLE.

a) Le français militaire

L’histoire du FOS remonte aux années vingt du siècle précédent où une


commission militaire était chargée d’élaborer un manuel du français militaire destiné aux
soldats non-francophones combattant dans l’armée française. Ce manuel a vu le jour en
1927 sous le nom de « Règlement provisoire du 7 juillet pour l’enseignement du français
aux militaires indigènes ». A la suite de la première guerre mondiale, la France a décidé de
rendre les soldats de leurs colonies, notamment celles d’Afrique, plus efficaces au niveau
militaire à travers l’amélioration de leurs compétences langagières en français. Présidée par
le général Monhoren, la commission militaire a élaboré ce manuel militaire qui a deux
objectifs à réaliser. D’une part, il doit faciliter les rapports des soldats avec leurs supérieurs
en français. D’autre part, ces soldats, de retour dans leurs pays d’origine, doivent
contribuer au développement de leurs pays.

Les enseignants du français militaire accordent une importance particulière à la


composition des classes qui doivent être homogènes au niveau des apprenants. Pour ce
faire, ils prennent en considération trois critères principaux : le degré d’instruction des
soldats, leur dialecte parlé, le nombre limité à 20 élèves par classe. Le manuel du français
militaire se compose de 60 leçons, elles portent sur la vie quotidienne dans les casernes où
on aborde également l’habillement, les verbes du mouvement, les grades, le salut, la visite
des officiers, etc. Au cours de chaque leçon, les militaires apprennent une douzaine de
mots. Notons également que des leçons ont été consacrées à enseigner quelques aspects de
la terminologie militaire : les munitions, la transmission, l’observation, le service de la
santé, etc. On cite le passage suivant tiré du manuel et porte sur l’observation :

6
CHAPITRE – I- LE FRANÇAIS SUR OBJECTIF SPÉCIFIQUE

« A la guerre, pour avoir des renseignements, sur l’en-ne-mi -, on doit l’ob-ser-


ver. L’observation se fait -à - la-vue - et par -l’é-cou-te. Dans l’infanterie, tous les - guet-
teurs observent le terrain du côté de l’ennemie, ils donnent - l’a-lar-me - si l’ennemie
s’approche. Dans chaque bataillon, il y a un sergent - ob-ser-va-teur - et des soldats
observateurs ; ils se servent de -ju-mel-les - avec les quelles ils voient très loin. Dans
l’artillerie, il y a aussi des observat-eurs placés dans des observatoires. L’observation par
l’écoute, se fait dans des postes placés sous terre ; les hommes de ces postes ont des
appareils - a-cous-tique ; avec des appareils, ils entendent très loin »

On constate que les termes de l’observation sont à la fois écrits en gras et syllabés
en vue d’attirer l’attention des apprenants sur le lexique à retenir et la façon de le
prononcer. Assurés par des lieutenants et des sous-lieutenants, les cours de ce manuel sont
donnés dans le cadre de la méthode directe. L’enseignant parle toujours avec ses
apprenants en français. Il est interdit de parler le dialecte des élèves au cours de
l’apprentissage. On peut faire appel à un interprète lors de premiers cours. Pour expliquer
un verbe ou un terme, l’enseignant a recours à la gestuelle et aux mimiques afin d’éviter la
traduction.

Soulignons que l’élaboration de ce manuel s’est faite dans un contexte historique


bien déterminé, ce qui justifie le fait que la diffusion de ce manuel était limitée aux
militaires. Après la deuxième guerre mondiale et l’indépendance des colonies occupées par
la France, ce manuel est tombé aux oubliettes. Mais, au seuil du vingt-unième siècle,
l’industrie militaire française a connu un progrès remarquable, ce qui pousse des pays non
francophones à conclure des transactions avec la France pour acheter de nouvelles armes et
de former leurs militaires. Dans les deux cas, ces militaires étrangers ont besoin d’un
français spécialisé dans le monde militaire. Une telle situation pourrait contribuer à donner
une deuxième naissance au français militaire.

b) Le Français scientifique et technique

A partir de 1960, on constate l’émergence d’un nouvel enseignement du français


qui est destiné à un public spécifique. A cette époque, le français en tant que langue
étrangère connait un recul sur la scène internationale. Ce recul a poussé les responsables
français du ministère des Affaires Etrangères à chercher de nouveaux publics dans divers
domaines. Alors, on commence à accorder un intérêt croissant aux domaines scientifique et

7
CHAPITRE – I- LE FRANÇAIS SUR OBJECTIF SPÉCIFIQUE

technique. Cette volonté de récupérer le statut mondial du français se traduit en plusieurs


actions :

- La création du Centre scientifique et technique français à Mexico en 1961.


- La tenue des stages et des rencontres internationales ainsi que des " journées
d’études " (Paris 1960, Strasboug 1960 et Toulouse 1962)
- L’organisation des " Cours Spécial pour Etudiants Etrangers" dont une partie
de ces cours était consacrée à des spécialités scientifiques. Ces cours sont
donnés à l’initiative de l’Ecole Normale Supérieure de Saint-Cloud, qui
deviendra plus tard le CREDIF (Centre de Recherche et d’Etude pour la
Diffusion du Français).
- Le Ministère des Affaires Etrangères demande aux éditions Hatier d’élaborer
un manuel pour enseigner le français scientifique et technique. Ce manuel a vu
le jour en 1971.
- Le service culturel à l’ambassade de France à Damas commence à assurer des
cours des mathématiques, en français.

Au niveau méthodologique, soulignons que la tendance du français de spécialité


s’accompagne avec la montée en force du Français Fondamental où l’accent est mis sur le
contenu des cours notamment le lexique. Il s’agit d’un recensement des termes et des
expressions les plus récurrents en français. Ils étaient présentés en trois niveaux : Niveau 1,
Niveau 2 et perfectionnement. Or, en 1961, Gaultier propose un modèle de langue de
spécialité. Ce dernier met l’accent sur trois catégories principales : les sciences exactes et
naturelles (mathématiques, physique, chimie, etc.), les sciences humaines (le droit,
l’économie, l’administration, etc.) et les Arts et les Lettres (littérature, musique, l’art
plastique, etc.). Selon ce modèle, l’enseignant prépare ses apprenants à travers quatre
étapes. Les deux premières sont consacrées au Français Fondamentale. Quant aux
troisième et quatrième étapes, elles visent à initier les apprenants aux langues spécialisées
selon leurs domaines. Les productions pédagogiques du français scientifique et technique
du CREDIF ne font que refléter cette tendance. Dans ce contexte, on peut citer :

1) Les vocabulaires spécialisés : Vocabulaire d’initiation aux études


agronomiques, Vocabulaire d’initiation à la critique et à la l’explication
littéraire, Vocabulaire d’initiation à la vie politique et Vocabulaire
d’initiation à la géologie.

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CHAPITRE – I- LE FRANÇAIS SUR OBJECTIF SPÉCIFIQUE

2) Le Vocabulaire Général d’Orientation Scientifique (VCOS)


3) Des dictionnaires contextuels : on peut en citer :
 Dictionnaire contextuel de français pour géologie
 Dictionnaire contextuel d’un domaine de la vie politique. Elections
législatives.

Le français scientifique et technique est influencé par la méthodologie de la


structuro-Global audiovisuelle (SGAV). Celle-ci commence à occuper le devant de la
scène au cours des années 1960-1970. La SGAV est marquée par la présence du son et de
l’image sur le même support. Dans le cadre de cette tendance méthodologique, le CREDIF
produit plusieurs méthodes dont la plus célèbre est Voix et Image de France. Cette
méthode a des échos pour le français de spécialité qui connaît la naissance de Voix et
Images médicales. Notons que le français scientifique était la cible de plusieurs critiques
qui se résument en quatre remises en cause :

 La remise en cause des documents fabriqués


 La remise en cause du parcours obligatoire de l’apprenant pour s’approprier
une langue
 La remise en cause des aspects universels des méthodes SGAV
 La remise en cause de la primauté de l’oral sur l’écrit.
c) Le français instrumental

Le français instrumental fait ses premiers pas en Amérique latine. Au niveau


historique, il fait sa parution dans les années soixante-dix au moment où le français
scientifique et technique a le vent en poupe en France. L’idée principale de ce type de
français consiste à considérer le français comme « instrument » visant à faciliter la
compréhension des textes spécialisés pour les doctorants et des universitaires. D’où
l’appellation « Le Français instrumental » qui commence à s’affirmer de plus en plus à
travers la création du Centre Scientifique et Technique à Mexico. De même, un des
séminaires des enseignants américo-latins du français a été consacré à discuter le français
instrumental organisés par les SEDIFRALE (Sesiones para Docentes e Investigadores del
Francés Lengua Extranjera).

Au niveau méthodologique, le français instrumental accorde une importance


particulière à développer la capacité de lecture chez les apprenants. Pour ce faire,

9
CHAPITRE – I- LE FRANÇAIS SUR OBJECTIF SPÉCIFIQUE

l’enseignant s’intéresse à analyser les différents unités textuelles : unités morpho-


syntaxiques, indices discursifs, indices iconographiques, idées de textes, etc. il doit
également prendre en compte les données individuelles de chaque apprenants : sa
personnalité du lecteur, son idéologie et ses connaissances préalables conditionnent en
grande partie la compréhension des textes spécialisés. L’enseignant s’attache, au cours de
la formation, à développer chez ses apprenants leurs compétences de lecture à savoir : la
compétence thématique, la compétence discursive, la compétence textuelle, la compétence
linguistique et la compétence stratégique.

Avant la formation, l’enseignant doit sélectionner des textes à travailler avec ses
apprenants. La sélection prend en considération leur niveau en langue cible (le français) et
leurs connaissances préalables des sujets des textes choisis. Selon la méthodologie du
français instrumental, il est recommandé de commencer avec des textes dont les données
peuvent faciliter la compréhension : des tableaux, des sondages, des illustrations, etc. A
partir de ces données, les apprenants peuvent formuler des hypothèses qui seront
confirmées ou infirmées lors de la lecture. Dans certaines expériences didactiques du
français instrumental, on enseigne, lors du premier semestre, des textes qui suscitent
l’intérêt des apprenants issus de plusieurs spécialités. Ensuite, en deuxième semestre,
l’enseignant travaille des textes spécialisés à l’attention des apprenants qui se regroupent
en petits groupes.

Quant à la méthode d’aborder un texte spécialisé, il y a plusieurs approches de


lecture : la lecture globale, la lecture sélective, la lecture intégrale et la lecture critique.
C’est à l’enseignant d’adopter l’approche de lecture qui s’accorde avec les besoins de ses
apprenants. Reste à souligner que certains didacticiens ont critiqué cette importance
donnée par le français instrumental à la lecture. Or, les publics spécialisés pourraient avoir
besoin de développer leur compréhension et leur expression orales dans des domaines
donnés. C’est le cas, par exemple, des guides touristiques ou des réceptionnistes qui
manifestent leur besoin de savoir communiquer avec des touristes francophones. Or, le
français instrumental s’intéresse à travailler le contenu sans analyser les besoins des
apprenants.

d) Le français fonctionnel

10
CHAPITRE – I- LE FRANÇAIS SUR OBJECTIF SPÉCIFIQUE

En 1974, on assiste à la naissance du français fonctionnel. Sur le plan économique,


le monde est touché de plein fouet par le choc pétrolier qui avait des répercussions
négatives sur la diffusion du français à l’étranger notamment dans les pays non
francophones. De sa part, la France a diminué le budget consacré à la diffusion du français
à l’étranger. Beaucoup de pays ont décidé de réduire les heures d’apprentissage des
langues étrangères au sein de leurs établissements scolaires. Ce recul est marqué même les
anciennes colonies françaises en Afrique.

Face à cette situation, le ministère des affaires étrangères a pris des mesures visant
à relancer le français sur la scène internationale. Ces mesures consistent à chercher de
nouveaux publics sans se contenter de publics traditionnels aux départements littéraires. La
langue de Molière peut intéresser non seulement des littéraires mais aussi des
scientifiques, des techniciens, des juristes, des médecins, etc. cette volonté d’affirmer la
présence du français a mené à favoriser le français fonctionnel au niveau mondial. Or,
plusieurs mesures ont été prises dans ce contexte, on en cite à titre d’exemple :

 Le français fonctionnel figure désormais dans le Bulletin Officiel pour des postes
d’enseignants à l’étranger.
 La création des centres d’études et de documentation scientifique et technique
(CEDST) comme à Khartoum et à Mexico.
 En 1976, le gouvernement français met en place un programme intitulé " Formation
des boursiers prioritaires" qui concerne neuf pays non francophones ayant des
relations stratégiques avec la France.

C’est à Louis Porcher que revient le mérite de lancer le terme du français


fonctionnel pour la première fois dans son fameux article « Monsieur Thibaut et le bec
Bunsen ». Dans cet article, il opte pour un enseignement fonctionnel du français en
proposant une définition du français fonctionnel : « La meilleure définition du français
fonctionnel nous paraît être celle d’un français qui sert à quelque chose par rapport à
l’élève ». A propos de fondements méthodologiques du français fonctionnel, ils sont
marqués par des rejets de certaines caractéristiques du français scientifique et technique :
refus des cursus longs, méthodes lourdes, comptage lexical, universalisme des méthodes et
documents fabriqués.

11
CHAPITRE – I- LE FRANÇAIS SUR OBJECTIF SPÉCIFIQUE

Dans ce contexte, des modèles du français fonctionnel ont été élaborés en vue de
mieux connaître sa méthodologie. Par exemple, le modèle proposé par Denis Lehmann met
l’accent sur trois aspects à prendre en compte : les besoins des apprenants, les situations de
communication prévues et l’analyse des actes de parole. De son côté, Sophie Moirand a
élaboré un modèle similaire en ajoutant un quatrième aspect concernant l’analyse du
discours. En 1981, R.Porquier et D.Lehmann ont proposé un modèle circulaire qui met
l’apprentissage au centre de son intérêt. Autour de l’apprentissage, on trouve quatre
éléments principaux : la description des participants, les situations de communication, la
mise en forme pédagogique et l’analyse du discours authentique. Certes, le français
fonctionnel n’échappe pas aux critiques de certains didacticiens qui lui reprochent par
exemple la linéarité de son processus (analyse de besoins, détermination des situations de
communication, etc.). Mais, il constitue sans doute un tournant important dans le
développement du FOS dans la mesure où son point de départ non pas le contenu à
enseigner mais plutôt les besoins des apprenants.

e) Le français sur objectifs spécifiques

Avec le français sur objectifs spécifiques, on arrive à une étape importante du


développement de ce type du français qui continue à s’adapter avec la réalité de ses
publics. Calqué sur l’expression anglaise « English for special purposes » (ESP) lancée par
Hutchinson T., Waters A., le FOS marqué par sa centration sur l’apprenant qui est avant
tout le point de départ de toutes ses activités pédagogiques. La problématique principale du
FOS est basée sur certains aspects : des publics, spécialistes non en français mais en leurs
domaines professionnels ou universitaire, veulent apprendre DU français dans un temps
limité POUR réaliser un objectif qui est à la fois précis et immédiat, d’où l’expression
"objectifs spécifiques". Soulignons également que le FOS couvre tous les domaines mais
les spécialités les plus demandées par la majorité des publics du FOS sont :

 Le français des affaires


 Le français du tourisme et de l’hôtellerie
 Le français juridique
 Le français médical
 Le français scientifique et technique
 Le français des relations internationales

12
CHAPITRE – I- LE FRANÇAIS SUR OBJECTIF SPÉCIFIQUE

 Le français des transports


 Le français du secrétariat
 Le français des sciences sociales et humaines
 Le français de la poste et des télécommunications
 Le français journalistique

Avec l’émergence du FOS, on partage l’opinion de beaucoup de didacticiens selon


laquelle tout enseignement du français a ses objectifs spécifiques y compris celui de la
littérature. En suivant une formation du FOS, l’apprenant veut réaliser une tâche précise
dans un domaine donné. C’est pourquoi, le FOS souligne l’importance de l’aspect utilitaire
de l’enseignement. Les cours de FOS ont pour mission, entre autres, d’aider l’apprenant à
mieux se préparer au marché du travail tout en accélérant sa carrière professionnelle. Ainsi,
on considère l’apprentissage du FOS comme "un capital". Notons également que la
rentabilité de l’apprentissage du FOS ne fait que renforcer la motivation chez les
apprenants. Or, au cours de la formation, ces derniers se montrent plus motivés à suivre les
cours par rapport à leurs collègues qui apprennent du FLE. Dans le cas du FOS, le public
est conscient de ses besoins et de ses objectifs ainsi que de la rentabilité immédiate ou
différée de son apprentissage. Certes, le public du FOS fait face à beaucoup de difficultés
qui rendent sa tâche loin d’être facile. C’est le cas aussi des formateurs qui affrontent
plusieurs obstacles afin de préparer leurs cours du FOS.

f) Le français langue professionnelle

Au seuil du troisième millénaire, le FOS est à l’heure d’un nouveau développement


qui marquera son parcours. Il se voit obligé de s’adapter aux besoins du marché basés
notamment sur des demandes croissantes du monde professionnel. D’une part, nous
assistons à une diversification des domaines professionnels qui sont de plus en plus pointus
(l’aéronautique, l’art floral, etc.). D’autre part, nous remarquons l’émergence des
demandes d’amélioration des compétences en français des professionnels de qualification
faible.

g) Le français sur objectifs universitaires (FOU)

Le français sur objectifs universitaires est un nouveau concept qui commence à


gagner du terrain dans les milieux didactiques. Il s’agit d’une spécialisation au sein du FOS

13
CHAPITRE – I- LE FRANÇAIS SUR OBJECTIF SPÉCIFIQUE

visant à préparer des étudiants étrangers à suivre des études dans des pays francophones. Il
se distingue par certaines spécificités que tout enseignant doit connaître pour assurer ce
type de cours dits spécifiques. La prise en compte de ces spécificités constitue une
condition préalable pour garantir l’efficacité de toute formation dans ce domaine.

3. Le FOS et le français général


L'émergence du Fos comme sous-champ du FLE/S et le large usage qui est fait de
son appellation ont impliqué l'apparition de la dénomination « français général » qui
désigne alors « toute la partie du FLE qui n'est pas du FOS » (Mangiante & Parpette,
2004 : 153).
L'appartenance des deux français à un même ensemble fait que les deux partagent
inévitablement un certain nombre de points communs. Mangiante et Parpette (2004 : 155-
158) distinguent six similitudes entre les deux types de formations. Ils expliquent en effet
que nous avons affaire dans les deux cas à un enseignement/apprentissage qui :
- Doit être « fondé sur les besoins de communication des apprenants »;
- Doit privilégier le développement d'une "compétence de communication"
aux dépens de la seule "compétence linguistique";
- Doit prendre en compte la "dimension culturelle";
- Doit s'appuyer essentiellement sur "les discours authentiques";
- Doit partir du "traitement de la langue par aptitudes langagières";
- Doit favoriser "le développement des échanges entre les apprenants au sein
de la classe".

Ceci dit, les mêmes auteurs (ibid. p. 154) retiennent également un certain nombre
de différences entre le FOS et le français général. Ils résument ces dissimilitudes dans le
tableau suivant :

Français général Français sur objectif spécifique


1. Objectif large 1. Objectif précis
2. Formation à moyen ou long terme 2. Formation à court terme
3. Diversité thématique, diversité de 3. Centration sur certaines situations et
compétences cibles compétences

14
CHAPITRE – I- LE FRANÇAIS SUR OBJECTIF SPÉCIFIQUE

4. Contenus maîtrisés par l'enseignant 4. Contenus nouveaux, a priori non


maîtrisés par l'enseignant
5. Travail autonome de l'enseignant 5. Contacts avec les acteurs du milieu étudié
6. Matériel existant 6. Matériel à élaborer
7. Activités didactiques

Tableau 01 : Différences entre le FOG et le FOS

4. Le FOS et le français de spécialité

C'est à J.-M Mangiante et C.Parpette (2004) que revient le mérite d'avoir distingué
définitivement, comme souligne F. Mourlhon-Dallies (2006), « la frontière entre le
français de spécialité et le FOS ».

En effet, Mangiante et Parpette (2004) expliquent que la différence, entre français


de spécialité et français sur objectif spécifique, se situera dans la démarche didactique de
l’enseignant.

Si l’objet de la démarche porte sur une spécialité, un domaine professionnel


particulier, recouvrant l’ensemble des situations de communication spécialisée propre à
une discipline ou à une profession sans connaissance préalable d’un public spécifique
auquel s’adresserait un programme de formation linguistique, nous pouvons alors parler de
didactique du français de spécialité.

Dans le cas où le programme de formation linguistique se focalise sur un public


spécifique d’apprenants, et nécessite pour être conçu, une connaissance préalable détaillée
d’une demande précise de formation, nous sommes en présence d’une démarche de
français sur objectif spécifique (FOS). Cette approche pourra d’ailleurs privilégier des
compétences communicatives extérieures au cadre spécialisé auquel appartiennent ces
apprenants identifiés.

C’est donc au départ d’un projet de formation que l’orientation didactique du


formateur sera déterminée, en fonction de la constitution d’un groupe d’apprenants
homogène dans son objectif d’apprentissage ou de l’absence soit de précision de la
demande, soit de demande tout court.

15
CHAPITRE – I- LE FRANÇAIS SUR OBJECTIF SPÉCIFIQUE

5. Le public du FOS

Le FOS est connu par sa diversité qui touche deux niveaux principaux. D’une part,
le FOS concerne tous les domaines professionnels (affaires, tourisme, droit, médecine,
sciences, relations internationales, etc.). D’autre part, plusieurs publics s’intéressent au
FOS : des universitaires, des boursiers, des stagiaires, etc.

Il s’avère important de mettre l’accent sur les principaux acteurs de cette diversité :

a) Les travailleurs migrants et leurs familles

Arrivés en France, les travailleurs migrants ont du mal à s’adapter avec leurs
nouveaux milieux professionnels et culturels. Au niveau professionnels, ils ont besoin d’un
certain français spécifique dans leur travail pou qu’ils soient capables d’accomplir
certaines tâches professionnelles. Leur besoin du français ne se limite pas au milieu
professionnel mais il concerne également leur vie quotidienne (effectuer des procédures
administratives à la préfecture ou à la mairie, faire des courses, suivre l’actualité locale,
etc.). Notons également que ces travailleurs arrivent souvent en France en compagnie de
leurs enfants. Ces derniers sont scolarisés dans des établissements français. Vu que leur
langue maternelle n’est pas le français, ces enfants, appelés ENAF (élèves nouvellement
arrivés en France), doivent faire face à des difficultés pour suivre leurs cours. Une telle
situation pousse certains enseignants à mettre l’accent sur un nouveau type de français qui
voit le jour sous le nom de « Le français scolaire ». Ce dernier vise principalement à
préparer les enfants des migrants à suivre leurs cours.

b) Les professionnels et les spécialistes ne quittant pas leur pas

Beaucoup de professionnels et de spécialistes non francophones ont besoin de


français dans leurs activités professionnelles. L’importance de ce besoin varie selon leurs
activités et leur milieu du travail. Il peut être primordial pour exercer leur métier. C’est le
cas des guides touristiques travaillant avec des touristes francophones. Dans ce contexte, le
français est d’une importance capitale afin qu’ils puissent faire face aux situations de
travail. Pour d’autres professionnels, le FOS les aide à prendre contact avec leurs
homologues francophones venant participer à des projets communs. Citons également la
tendance de la délocalisation de certaines entreprises françaises qui commencent plus en
plus à s’installer dans des pays de l’Europe d’Est (La Roumanie, La Bulgarie, L’Hongrie,
16
CHAPITRE – I- LE FRANÇAIS SUR OBJECTIF SPÉCIFIQUE

etc.). Les ingénieurs et les techniciens locaux de ces pays ont besoin du FOS en vue de
bien mener leurs communications aux milieux professionnels. Reste à noter le besoin
aléatoire de certains spécialistes notamment universitaires qui se montrent de temps en
temps intéressés à lire des références et à participer à des colloques ou des conférences en
français dans leur domaine de spécialité.

c) Le public étudiant

Le public étudiant constitue une composante dans la diversité du FOS. Il représente


la ressource inépuisable qui garantit la présence active du FOS au sein des universités et
des centres de langues. Dans ce contexte, on peut distinguer deux types d’étudiants. Le
premier type concerne ces étudiants étrangers, souvent boursiers, qui s’intéressent à
poursuivre leurs études supérieures dans des universités francophones (françaises,
canadiennes, belges, etc.). Le deuxième type s’agit d’étudiants qui restent dans leurs pays
natals en suivant des cours dans le cadre des filières francophones qui connaissent un grand
succès dans le monde entier. Dans les deux cas, ces étudiants ont besoin de suivre des
cours, lire des références, rédiger des mémoires, voire des thèses, discuter avec leurs
professeurs, etc. pour ce faire, ils doivent maîtriser plus ou moins le français dans leur
spécialité. Ils ont deux possibilité pour le faire : soit ils suivent un stage intensif en FOS
avant de partir à l’étrangers, soit ils suivent des cours en FOS organisés par certaines
universités francophones au début de leurs études. Vu leur temps limité, ces cours
semblent insuffisants pour préparer les étudiants à accomplir leurs tâches mentionnées ci-
dessus. C’est pourquoi, beaucoup d’étudiants étrangers, malgré leurs compétences
intellectuelles, ont du mal à faire du progrès dans leurs études notamment lors de leurs
premier mois aux universités francophones.

6. Les étapes de l’élaboration d’un programme de FOS


Nous constatons qu’à partir du moment où émerge un projet de FOS jusqu’à
celui où se déroule la formation, se construit un processus assez long que l’on peut
résumer en 5 étapes. Selon Chantal parpette : « C’est un processus en 5 étapes qui
part d’une demande de formation, généralement institutionnelle, à partir de laquelle
est élaborée une analyse des besoins. Cette analyse faite, le concepteur entreprend
une collecte de données à partir desquelles il construira son programme de

17
CHAPITRE – I- LE FRANÇAIS SUR OBJECTIF SPÉCIFIQUE

formation linguistique. Ces données authentiques doivent être ensuite analysées et


traitées pour devenir des supports d’enseignement qui donneront naissance aux
activités de classe » (Ch. Parpette, 2003 : 1).
Les cinq étapes sont :
 La demande de formation : la formation du FOS est née grâce à deux facteurs
essentiels. Le premier concerne la demande de formation qui est souvent formulée
par une institution professionnelle ou universitaire. Elle demande à un formateur ou
à un centre de formation de préparer un programme du FOS pour certains
apprenants dans sa spécialité professionnelle ou universitaire donnée. Quand la
formation est demandée, cela aide le formateur ou le concepteur de programme à
mieux connaître les besoins de ses apprenants. Le deuxième facteur s’inscrit dans le
cadre de la politique de l’offre qu’adoptent plusieurs centres de langue ou certains
auteurs des manuels. Dans ce contexte, l’offre de la formation essaye de cibler un
public plus large en proposant une formation thématique. Par exemple, sur le
marché, on trouve des manuels intitulés Le Français des affaires, Le Français
médical, Le Français juridique, etc. Dans ces manuels, l’accent est mis plus sur les
thèmes récurrents dans chaque spécialité proposée que sur les situations cibles de la
formation. On trouve également des centres soit en France soit à l’étranger qui
proposent des formations du FOS notamment dans les domaines les plus demandés
tels que le français des affaires, le français du tourisme et le français juridique.
 La deuxième étape, l’analyse des besoins des apprenants, est capitale dans les
formations de FOS, où le formateur doit déterminer précisément les besoins de ses
apprenants. Il s’agit de déterminer souvent les situations de communication cibles
qu’affronteront plus tard les apprenants. Au cours de cette étape, le concepteur commence
à faire des hypothèses à propos de ces situations : quelles situations affronteront-ils ?, à qui
parleront-ils ?, que liron-ils ?, qu’écriront-ils ?, quelles compétences langagières doit-on
privilégier lors de la formation : comprendre, lire, parler et écrire. On propose plusieurs
moyens visant à analyser les besoins langagiers du public. Vient au premier plan,
l’entretien où le concepteur discute avec ses apprenants sur les situations de
communications cibles. Il peut également consulter des spécialités du domaine concerné.
Beaucoup des didacticiens proposent des grilles d’analyse en vue de mieux connaître les
apprenants et les situations cibles.
 Le recueil des données : c’est l’étape essentielle qui complète l’analyse des besoins,
elle implique pour l’enseignant d’entrer dans le domaine spécifique des apprenants et de

18
CHAPITRE – I- LE FRANÇAIS SUR OBJECTIF SPÉCIFIQUE

recueillir les discours qu’ils auront effectivement à comprendre ou à produire. C’est une
étape essentielle de la démarche FOS, qui conduit l’enseignant à entrer en contact avec le
milieu professionnel, institutionnel ou universitaire qui recevra les apprenants à l’issue de
leur formation.
Elle a deux fonctions principales : informer l’enseignant sur le fonctionnement de ce
secteur d’activités et lui apporter le terrain linguistique authentique, nécessaire à la
construction du cours.
Elle rencontre deux types d’obstacle : l’éloignement géographique de l’enseignant et la
confidentialité de certaines situations qui en interdit l’accès. Pour lever ces obstacles,
l’enseignant effectuera deux types complémentaires de recueil des données : la collecte
directe et des entretiens réalisés avec les principaux interlocuteurs travaillant dans ce
milieu. Cette étape s’apparente au format du reportage oscillant entre discours existants et
discours sollicités. L’ensemble des données collectées et traitées en fonction du public
visé, servira de base à la constitution des discours utilisés dans le cours.
 L’analyse et le traitement des données : il s’agit de repérer les caractéristiques
linguistiques et discursives des discours collectés. L’analyse des données est une étape
préparatoire à l’élaboration des activités pédagogiques. Elle permet de repérer les
caractéristiques lexicales et syntaxiques des discours collectés lors de l’étape qui précède.
Ces dernières seront étudiées en priorité dans le programme de formation en FOS.
Ces structures sont liées aux fonctionnements particuliers des secteurs professionnels visés
par la formation et qui produisent des types de discours spécialisé.
 L’élaboration des activités des cours du FOS : elle s’appuie sur l’analyse
précédente et sur celle des besoins. L’enseignant développera des formes de travail très
participatives qui permettent d’une part une pratique maximale de la langue, d’autre part
un apport important des apprenants.

19
CHAPITRE -II-
LES BESOINS
LANGAGIERS, LA
FORMATION EN ST ET LE
TEST DE NIVEAU
CHAPITRE – II- LES BESOINS LANGAGIERS, LA FORMATION EN ST ET
LE TEST DE NIVEAU

Dans ce présent chapitre, nous allons présenter certaines notions, des concepts et des
définitions liées au domaine de notre recherche, et nous y aborderons également le test de
niveau que nous avons effectué.
Nous présenterons d’abord la faculté des Sciences et Technologies au niveau de
l’université d’Adrar, ainsi les conditions qui permettent aux nouveaux bacheliers de
s’accéder à cette filière. Ensuite, nous aborderons la notion de besoin langagier, l’analyse
de ces besoins, les besoins spécifiques qui concernent le public du FOS, leur
identification et leur classification, puis nous allons citer les composantes de besoins
langagiers. Au cours de ce chapitre (pour évaluer le profil linguistique des étudiants
inscrits en première année ST), nous présenterons le test, son intérêt et manière
d’exécution, les résultats obtenues; et en dernier lieu nous allons discuter ces résultats.
1. Aperçu : vers un enseignement scientifique et technique
Après l’indépendance, le système d’enseignement supérieur national a connu une
évolution quantitative importante, en effet l’extension du réseau universitaire, les effectifs
estudiantins et le nombre des diplômes sont autant d’élément qui témoignent de cette
évolution.
Les instituts de technologie sont ouverts des 1969, pour répondre à la demande
pressante en cadres et en techniciens. Une refonte totale des programmes de formation a
été proposé dont la principale caractéristique réside dans les éléments suivants :
diversification, spécialisation et professionnalisation. L’objectif recherché était
l’orientation vers l’enseignement scientifique et technique.
2. Présentation de la faculté des sciences et Technologies
La faculté des sciences et de la technologie est créée par décret n° 12-302 du 04 /08/
2012 modifiant et complétant du décret n° 01-26 du 18 /10/2001 portants statuts type de
l’université d’Adrar en 2012, la faculté est devenue faculté des Sciences et de la
Technologie. Ses missions principales sont orientées vers la recherche et la pédagogie. Les
enseignements de base sont assurés à la grande partie des étudiants de la première année
LMD. Des enseignements approfondis sont assurés pour les étudiants de Licence et Master
ainsi que des enseignements de poste de graduation débouchant aux diplômes de Magister
et de Doctorat.
La faculté est dirigée par un doyen secondé dans ses fonctions par :
- Un Doyen
- Deux Vices Doyens :

21
CHAPITRE – II- LES BESOINS LANGAGIERS, LA FORMATION EN ST ET
LE TEST DE NIVEAU

 Le Vice Doyen Chargé des Etudes et des Questions Liées aux Etudiants.
 Le Vice Doyen Chargé de la Post-Graduation, de la Recherche et des
Relations extérieures.
La faculté des Sciences et de la Technologie offre à environ 1650 étudiants des
formations de graduation et de Post-graduation sur cinq filières : Mathématiques,
Informatique, physique, Chimie, Electronique.
Statistiques :

Figure 01 : Évolution de nombre des étudiants durant les années universitaires.


Commentaire :
Le diagramme ci-dessus représente l’évolution de nombre des étudiants durant les
années universitaires depuis l’ouverture de la faculté des Sciences et de Technologies.
Nous constatons que l’effectif des étudiants augmente d’une année à l’autre, donc il y a
toujours une évolution en ordre croissant.
3. Condition d’accès à la filière
Comme toute autre filière de formation à l’université algérienne, la première
condition est belle et bien d’avoir eu son baccalauréat (d’être un bachelier qui aurait obtenu
son baccalauréat). Les bacheliers autorisés à suivre et s’inscrire à cette formation, selon
l’ordre des périodes doivent être issus de l’une des filières suivantes :
- Sciences exactes

22
CHAPITRE – II- LES BESOINS LANGAGIERS, LA FORMATION EN ST ET
LE TEST DE NIVEAU

- Technologie : génie civil ; génie mécanique, génie électrique


- Sciences expérimentales
Les modalités d’accès, à savoir les moyennes générales d’accès, sont fixées chaque
année par un curriculum ministériel, en fonction des besoins de la société et de la
disponibilité des places pédagogiques.
4. Les besoins langagiers
4.1 Le concept de besoin
Nadeau, (1988 :179) a défini le concept de besoin : « […..] Un écart entre une
utilisation souhaitée, désirée, idéale et une situation actuelle, observée ».
En didactique du FLE, le besoin est considéré comme une compétence à développer, il
constitue le niveau minimal développé dans le but d’atteindre un niveau visé, appelé un
seuil. Ce qui est important c’est le développement de ce niveau selon ce qui est nécessaire
pour l’apprenant pour qu’il puisse atteindre ses objectifs.
4.2 La notion de besoins langagiers
La notion de besoins langagiers est présentée dans les premiers travaux du Conseil de
l’Europe, en particulier ceux élaborés par (R. Richterich, 1972) puis par (Richterich R. et
Chancerel J.-L., 1978).
On désigne sous ce terme les ressources linguistiques nécessaires aux apprenants
pour gérer avec succès des formes de communication dans lesquelles ils vont être
impliqués à court ou à moyen terme. L’identification de ces besoins (et donc de ces
situations de communication) s’effectue dans le cadre d’une démarche spécifique
consistant à réunir les informations permettant de savoir quelles situations effectives vont
être faites de la langue apprise et d’en tirer des contenus à enseigner de manière prioritaire.
Cette démarche est le point de départ obligé de l’élaboration des programmes de langues
destinés à des apprenants comme les adultes, qui ne relèvent pas des formes scolaires
d’enseignement.
4.3 L’analyse des besoins langagiers
Pour spécifier les besoins langagiers d’un groupe, considéré comme homogène par
certains aspects, on s’appuie sur des données comme des questionnaires d’information
destinés aux apprenants, des entretiens avec eux mais aussi avec les interlocuteurs natifs
qui sont en contact avec eux, des échantillons de leurs productions orales et écrites, des
observations des activités langagières qui prennent place dans le/s contexte/s concernés….
Ces enquêtes sont particulièrement indispensables si les besoins à identifier concernent des

23
CHAPITRE – II- LES BESOINS LANGAGIERS, LA FORMATION EN ST ET
LE TEST DE NIVEAU

activités professionnelles : quelles compétences pour un poste de travail ou une mission


professionnelle donnée ? Les informations sont recueillies au moyen d’observations
extérieures (que l’on peut qualifier d’ « objectives » ou à travers ce que ressentent les
intéressés (analyse subjective), données qui se complètent. de tels processus peuvent être
lourds et couteux et leurs résultats demandent à être élaborés ultérieurement pour
constituer les éléments d’un programme (par exemple, quelles catégories pour analyser les
formes de la communication ou les « fautes » fréquentes ?). le passage des enquêtes au
programme n’est pas mécanique.
4.4 Les besoins spécifiques
La présence des publics du FOS est liée toujours à la prise en considération de leurs
besoins spécifiques qui constituent la particularité principale de ces apprenants du F0S.
C’est grâce à ces besoins spécifiques que les publics du FOS se distinguent par rapport aux
autres publics du FLE qui veulent avant tout apprendre DU français et non pas LE français.
Cet apprentissage a pour fonction de réaliser des buts précis dans des contextes donnés. Vu
cette relation étroite entre le public du FOS et ses besoins, ils sont appelés parfois « publics
des besoins spécifiques ». On s’intéresse à mettre en relief les éléments suivants :
- L’identification des besoins
En fait, chaque concepteur des programmes du FOS doit avant tout identifier les
besoins de ses apprenants. L’identification des besoins consiste à collecter les informations
concernant les situations cibles où les apprenants utiliseront la langue. Cette identification
se fait de manière directe dans la mesure où le concepteur a la possibilité de rencontrer ses
apprenants avant la formation en vue de discuter avec eux leurs besoins langagiers. Les
apprenants peuvent également exprimer leurs besoins en répondant à un questionnaire
préparé par le concepteur. Une fois que les besoins sont identifiés, le concepteur est en
mesure de définir les objectifs à atteindre lors de la formation prévue. Ces objectifs
tournent autour de compétences linguistiques que les apprenants doivent maitriser dans un
domaine donné. Enfin le concepteur passe à la dernière étape qui consiste à élaborer le
contenu sensé répondre aux besoins des apprenants.
- La classification des besoins
Pour mieux comprendre les besoins langagiers, beaucoup de didacticiens, à l’instar
de R.Richterich, ont proposé plusieurs classifications. Chaque classification met l’accent
sur une caractéristique particulière du besoin langagier. A travers les classifications

24
CHAPITRE – II- LES BESOINS LANGAGIERS, LA FORMATION EN ST ET
LE TEST DE NIVEAU

proposées, les didacticiens soulignent la différence entre plusieurs types des besoins. On en
cite :
- Les besoins individuels/sociaux.
- Les besoins subjectifs/objectifs
- Les besoins prévisibles/imprévisibles.
- Les besoins concrets/figurés.
Dans ces différentes classifications, on constate l’opposition entre les différents types
de besoins (individuels/sociaux, subjectifs/objectifs, prévisibles/imprévisibles, etc.). Mais
cette opposition n’est que superficielle. Prenons l’exemple de la première classification des
besoins (individuels/sociaux). Si un apprenant du FOS a des besoins langagiers individuels
(par exemple, maitriser le français du tourisme). Ce besoin apparemment individuel ne se
réalise que dans un contexte social, voire professionnel. Précisons également que ce besoin
dit individuel trouve ses origines dans les besoins sociaux qui créent chez l’apprenant du
FOS non seulement le besoin mais aussi la volonté de suivre une formation dans un
domaine donné. Certes, il y a des besoins purement individuels mais ils sont d’une part
rares et d’autre part ils peuvent se réaliser à long terme dans un contexte social ou
professionnel.
4.5 Les composantes des besoins langagiers
Les besoins langagiers se composent de trois composantes principales :
4.5.1 La composante psycho-affective
Il s’agit de ce sentiment d’insécurité qu’éprouve l’apprenant au début de son
apprentissage vis-à-vis d’une langue étrangère. Ce sentiment se manifeste souvent au début
de l’apprentissage. L’apprenant se demande s’il peut suivre cet apprentissage jusqu’au
bout. Incapable de vaincre ce sentiment d’insécurité linguistique, l’apprenant finit parfois
par abandonner l’apprentissage du FOS. Pour faire face à cette difficulté, il s’avère
important de souligner le rôle de l’enseignant qui doit aider l’apprenant à surmonter ce
sentiment. Il peut encourager l’apprenant à suivre sa formation en lui indiquant les
avantages qu’il pourra avoir au terme de cet apprentissage.
4.5.2 La composante langagière
Cette composante couvre trois domaines différents. D’abord, la communication en
classe qui se fait en langue étrangère non en langue maternelle des apprenants.
L’enseignant donne de temps en temps des consignes en français aux apprenants. Au début
de l’apprentissage, les apprenants ont du mal à comprendre ces consignes. C’est pourquoi,

25
CHAPITRE – II- LES BESOINS LANGAGIERS, LA FORMATION EN ST ET
LE TEST DE NIVEAU

il est conseillé à l’enseignant de commencer par des consignes faciles à retenir en les
répétant plusieurs fois au cours de la formation. Le deuxième domaine concerne cette
différence entre la communication apprise en classe et celle en situation réelle. Dans le
cadre du FOS, le concepteur doit utiliser des documents authentiques lors de la formation.
Ces documents authentiques jouent un rôle de premier plan d’un coté, ils rendent les
apprenants plus motivés à suivre cette formation et d’un coté ils les préparent à mieux
affronter, les situations cibles aux milieux professionnel ou universitaire. Quant au
troisième domaine, il s’agit de l’apprentissage lui-même et ses représentations chez
l’apprenant en tant que valeur d’échange. Ces représentations peuvent soit faciliter ou
freiner l’apprentissage.
4.5.3 La composante socio-culturelle
Pour suivre des cours en FOS, il faut maitriser l’aspect linguistique mais aussi
l’aspect socio-culturel de cette langue. Pour communiquer en langue étrangère, il est
nécessaire de comprendre la culture de cette langue. Par exemple, un étudiant chinois
venant poursuivre ses études en France doit comprendre les spécificités de la culture
française d’autant plus que sa culture d’origine est complètement différente. C’est
pourquoi, les didacticiens du FOS se mettent d’accord sur l’importance de souligner
l’aspect interculturel dans le cadre des activités proposées.
5. L’évaluation du profil linguistique des étudiants inscrits en Sciences et
Technologies : test de niveau.
5.1 Intérêt de l’évaluation diagnostique en formation de FOS pour les étudiants
en ST

Il est nécessaire de faire une évaluation initiale, comme première étape de l’analyse des
besoins, attentes et niveaux des étudiants en première année sciences et technologies. Cette
phase qui intervient avant de formuler des objectifs de formation et de concevoir des
cours et des activités, a pour objectif :

- d’évaluer les prés requis des étudiants à l’écrit au début de leur parcours
universitaire,
- de repérer les forces et les faiblesses des étudiants ainsi que leurs besoins.
Pour cela, nous avons préféré de faire passer un test de niveau ; ce que l’on appelle
dans le langage des didacticiens « une évaluation diagnostique » (Vetcheff, Hilton,
2003 :33). Cette évaluation qui se fait au début de l’apprentissage a plusieurs fonctions :

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CHAPITRE – II- LES BESOINS LANGAGIERS, LA FORMATION EN ST ET
LE TEST DE NIVEAU

« Elle permet de faire le point sur les connaissances acquises, elle est aussi
l’occasion pour l’apprenant de mobiliser ses connaissances. Elle peut fournir des
indications pronostiques sur les progrès possibles et les orientations probables de
l’apprenant. En fin c’est un des moyens pour l’évaluateur et les évalués de faire
connaissance. » (Idem : 9)
5.2 Présentation générale du test de niveau :
Dans le cadre de notre étude, pour établir un programme de FOS, il nous semble
évident qu’au niveau universitaire, l’enseignant a besoin de préparer son cours en se basant
sur les connaissances préexistantes chez ses apprenants.
Avant d’établir notre test, nous avons posé des questions à des enseignants qui
dispensent la formation de ces étudiants, il s’avère que ces étudiants éprouvent beaucoup
des difficultés dans la compréhension des cours, de ce fait nous avons prendre une décision
finale de concevoir un test tout en prenant en considération les points suivants :
 Situation de communication à évaluer / type de compétence
 Le choix de support en fonction de la filière
 Genre des textes à utiliser et activités à proposer
 L’enchainement progressif des questions
Le test a été conçu pour évaluer une compétence fondamentale ; il s’agit de la
compréhension écrite passée dans une durée d’une heure.
Nous avons choisi comme support, un texte de spécialité, relevant du domaine de
Sciences et Technologies ; de type explicatif, dont le thème était un sujet d’actualité.
Le texte est suivi par des questions que nous avons élaborées ; pour ce faire, nous
avons varié les types d’exercices comme suivant :
- Exercices sous forme de QCM ;
- Exercices de repérage (identification, catégorisation) ;
- Exercices vrai-faux ;
- Exercices à questions ouvertes
- Exercices à question de synthèse.
5.3 Passation du test de niveau :
Comme première étape, nous avons recueilli des informations concernant le nombre
total des étudiants inscrits en première année ST qui était environ sept cent quarante-neuf
étudiants. Cependant, d’après l’enseignante chargée du module de français, ceux qui
assistent à son cours ne dépasse pas soixante- dix étudiants.

27
CHAPITRE – II- LES BESOINS LANGAGIERS, LA FORMATION EN ST ET
LE TEST DE NIVEAU

En effet, nous avons passé le test auprès d’un échantillon de cinquante étudiants
choisi aléatoirement ayant des différents niveaux.
Les consignes proposées étaient claires, avec le choix d’un vocabulaire pris du
bagage linguistique de l’étudiant, aussi une langue simple et adéquate tout en respectant la
progression des questions de plus facile au plus difficile. (Voir annexes)
5.4 Résultats et interprétation du test de niveau :
Les étudiants sont amenés à répondre aux questions du test proposé, en se basant sur
le texte ainsi que sur leurs propres connaissances antérieures.
Les résultats obtenus sont explicités dans les tableaux suivants qui contiennent les
taux(en pourcentage) d’étudiants et leurs niveaux selon les intervalles (nombre de points
obtenus) proposées ; aussi les taux des étudiants répondants à chaque question.
- Résultats de taux des étudiants selon le nombre de points obtenus
Points Nombre d’étudiants Pourcentage (%)
0 pts - 9 pts 33 66 %
10pts - 12 pts 11 26 %
13pts - 16 pts 05 06 %
17pts - 20 pts 01 02 %
Tableau 02 : Résultats de taux des étudiants selon le nombre de points obtenus
Commentaire
D’après le tableau, nous constatons que 66% du nombre total, ont obtenus des notes
inférieures de la moyenne ; et que 34% des enquêtes ont obtenus la moyenne, dont la
majorité avait des résultats moyens avec un taux de 26%. Ceux qui avaient de bonnes
moyennes représentent 6% du nombre total, un seul étudiant a obtenu une excellente
moyenne avec un taux de 2%.

- Taux des étudiants qui ont répondu correctement à chaque question

Question 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Pourcentage de 50 % 40 % 54 % 53 % 32 % 21 % 20 % 08 % 60 %
réponses correctes
Tableau 03 : Taux des étudiants qui ont répondu correctement à chaque question
Commentaire
Selon les résultats figurés dans le tableau, nous remarquons que 50% de nos
enquêtés ont répondu correctement à la première question notons qu’il s’agit d’une

28
CHAPITRE – II- LES BESOINS LANGAGIERS, LA FORMATION EN ST ET
LE TEST DE NIVEAU

question facile, et la moitié des enquêtés n’ont pas répondu. Pour la deuxième un taux de
40% du nombre total, ont donné des réponses justes à cette question. En outre, pour la
troisième et la quatrième question un taux de 54% des étudiants qui avaient des réponses
correctes. Nous constatons que 32% des apprenants ont répondu à la cinquième question ;
pour la sixième et la septième question un taux de 20% des enquêtés ont pu répondu à ces
deux questions. De plus, un taux très faible a marqué la question n° 08, soit 08% des
étudiants enquêtes qui ont pu répondu. Arrivant à la dernière question 60%, plus que la
moitié du nombre total a répondu correctement à cette question.
Discussion
Ce test de niveau considéré comme une évaluation diagnostique nous mène à la
discussion suivante : nous avons remarqué que les étudiants inscrits en première année
sciences et technologies n’arrivent pas à répondre correctement aux questions posées,
partons des questions plus faciles arrivons aux plus difficiles, ils éprouvent des difficultés
à comprendre, à analyser les textes de spécialité, à synthétiser et à produire des phrases
simples et correctes, ce qui prouve que le problème de langue est un obstacle majeur qui
rend leur tâche très difficile. Nous arrivons aussi à déduire que leur niveau en français, leur
bagage linguistique ainsi que leurs connaissances préalables, qui font partie d’une
composante langagière, sont insuffisants ; ce qui les entravent à suivre convenablement
leurs études.
Synthèse
Pour se lancer dans une formation, en filière de Sciences et Technologies, il s’avère
très nécessaire pour un étudiant d’avoir un bon niveau en matière de langue française, aussi
des connaissances préalables qui lui permettent de suivre leurs études.

29
CHAPITRE -III-
ANALYSE ET
INTERPRÉTATION DES
DONNÉES
CHAPITRE – III- ANALYSE ET INTERPRÉTATION DES DONNÉES

Pour pouvoir identifier les besoins langagiers des étudiants inscrits en 1ère année ST,
nous avons choisi, outre le test de niveau que nous avons abordé dans le deuxième
chapitre, le questionnaire l’objet de ce présent chapitre, où nous allons tout d’abord donner
une petite définition à ce mode d’enquête et ses objectifs et ensuite nous allons exposer et
analyser les résultats obtenus, en les interprétants en graphiques.
1. Définition du questionnaire

Le questionnaire est un ensemble de questions préétablies. Le principal objectif du


questionnaire est de confronter avec les données empiriques la pertinence des questions
que le chercheur se propose d’élucider et de confirmer la validité des hypothèses postulées
dans la phase préliminaire de sa recherche. Cette technique a trois avantages :
- Elle permet de placer toutes les personnes interrogées devant les mêmes
questions, qui constituent un invariant.
- Elle permet aussi de faire réaliser les enquêtes par des équipes d’enquêteurs
non-spécialistes du thème.
- Elle assure à la fois un dépouillement relativement facile et une comparabilité
des réponses (cours S.Kheladi, 13/12/2017).
2. Objectifs du questionnaire

Le questionnaire a pour objectif :


- Identification des étudiants : se renseigner de leur profil à savoir, âge, sexe,
nationalité, filière du baccalauréat, la note de français obtenue au baccalauréat,
- Leur rapport avec la langue française,
- Identifier leurs besoins langagiers.
3. Résultats et interprétation du questionnaire

Le questionnaire que nous avons élaboré pour les étudiants de 1 ère année ST
comprend trois catégories, dont la première regroupe un ensemble de questions informant
sur leur profil, et la deuxième comprend des questions qui portent sur leur parcours
scolaire, quant à la troisième, elle est consacrée à l’identification de leurs besoins
langagiers.

3.1. Identification des étudiants et leur parcours scolaire


3.1.1. Identification des étudiants

31
CHAPITRE – III- ANALYSE ET INTERPRÉTATION DES DONNÉES

La mise en place de tout programme didactique en FOS nécessite l’identification


du public, Pour cela nous avons essayé d’obtenir quelques informations concises sur nos
enquêtés qui sont tous de nationalité algérienne.
a. Age des étudiants

18 Plus de 21
Age 19 ans 20 ans Total
ans ans
Nombre 10 15 10 15 50
Pourcentage 20% 30% 20 % 30 % 100 %
Tableau 04

Age des étudiants

30% 20%
18 ans.

20% 30% 19 ans.


20 ans.
Plus de 21 ans.

Figure 02 : L’âge des étudiants


Dans l’identification des étudiants, nous avons commencé par leur âge. Selon le
graphique nous remarquons que l’âge de notre public se situe entre 18 ans et 24 ans, le plus
jeune âge est de 18 ans et le plus âgé est de 24 ans.
b. Sexe

Sexe Masculin Féminin Total


Nombre 15 35 50
Pourcentage 30% 70% 100%
Tableau 05

32
CHAPITRE – III- ANALYSE ET INTERPRÉTATION DES DONNÉES

Sexe

30%

Masculin.
70% Féminin.

Figure 03 : Sexe des étudiants


Le public enquêté est de sexe différent avec une prédominance féminine, il
contient 35 filles, soit 70% du nombre des étudiants et 15 garçons, soit 30% de l’ensemble
des étudiants.
c. Filière du baccalauréat

Sciences Génie de Génie


Filière Math Total
expérimentales procédé civil
Nombre 28 5 7 10 50
Pourcentage 56% 10% 14% 20% 100%
Tableau 06

Filière du baccalauréat

20%

S.E
14% G.P
56%
M.
10%
G.C

Figure 04 : Filière du baccalauréat


Selon le tableau nous remarquons que les étudiants sont issus de quatre filières
scientifiques différentes, la première est les sciences expérimentales où nous trouvons 28
étudiants, soit 56% du nombre total, 5 étudiants, soit 10% sont issus de la filière de génie

33
CHAPITRE – III- ANALYSE ET INTERPRÉTATION DES DONNÉES

de procédé et 7 étudiants, soit 14% ont suivi la filière mathématique. Quant à la dernière
filière qui est le génie civil, nous trouvons 10 étudiants, soit 20% du nombre général. Cela
indique que le public interrogé n’a pas suivi la même formation durant les deux dernières
années du parcours scolaire.
d. Note de français obtenue au BAC

Note 0-9 10-14 15-20 Total


Nombre 29 21 0 50
Pourcentage 58% 42% 0% 100%
Tableau 07

Note de français
0%

42%
0-9.
58% 10-14.
15-20.

Figure 05 : Note de français obtenue au BAC


Il nous paraît, à partir des résultats obtenus, que la majorité des étudiants, soit 29
étudiants, n’ont pas eu la moyenne à l’examen de française au bac, le reste des étudiants,
soit 21 étudiants, ont obtenu des notes qui se situent entre 10 et 13 sur vingt.
3.1.2. Parcours scolaire

Question 1 : quelle est votre langue maternelle ?


Langue Arabe Français Berbère Autres Total
Nombre 46 00 04 00 50
Pourcent
92% 0% 8% 0% 100%
age
Tableau 08

34
CHAPITRE – III- ANALYSE ET INTERPRÉTATION DES DONNÉES

Langue maternelle

0% 0%
8%
Arabe

92% Français
Berbère
Autres

Figure 06 : Langue maternelle


Concernant la langue maternelle, nous constatons à partir du graphique que la
plupart des étudiants interrogés, soit 46 étudiants, ont appris l’arabe comme la première
langue et le reste des étudiants, soit 04 étudiants, ont comme langue maternelle la langue
berbère.
Question 2 : avez-vous refait la 1ère année ST ? Si oui, pourquoi ?
Oui Non Total
Nombre 6 44 50
Pourcentage 12% 88% 100%
Tableau 09

Avez-vous refait l'année?

12%

88% Oui
Non

Figure 07 : Avez-vous refait l’année ?


Selon le tableau nous constatons que 44 étudiants, soit 88% du nombre total, n’ont
pas refait la première année universitaire sciences et technologie, à l’exception de six
étudiants. Ces derniers nous ont affirmé qu’ils ont refait la première année à cause de leurs
difficultés en langue française.

35
CHAPITRE – III- ANALYSE ET INTERPRÉTATION DES DONNÉES

Question 3 : depuis combien d’année avez-vous commencé l’apprentissage du


français ?
10 ans Plus de 10 ans Total
Nombre 23 27 50
Pourcentage 46% 54% 100%
Tableau 10

Nombre d'années

46%

54% 10 ans
Plus de 10 ans

Figure 08 : Depuis combien d’année avez-vous commencé l’apprentissage du


français ?
Comme nous l’avons mentionné dans l’introduction générale de notre travail de
recherche, l’enseignement du français est intégré au niveau du primaire à partir de la
troisième année jusqu’à la troisième année secondaire, ce qui fait 10 ans de formation. En
interprétant les résultats obtenus, nous remarquons que 23 étudiants, soit 46% du nombre
de nos enquêtés, ont appris le français durant 10 ans et 27 étudiants, soit 54% du nombre
général, l’ont appris durant plus de 10 ans.
Question 4 : comment estimez-vous votre niveau en français ?
Moyen Faible Avancé Total
Nombre 30 16 4 50
Pourcentage 60% 32% 8% 100%
Tableau 11

36
CHAPITRE – III- ANALYSE ET INTERPRÉTATION DES DONNÉES

Niveau en français

8%

32%
Moyen
60%
Faible
Avancé

Figure 09 : Comment estimez-vous votre niveau en français ?


Selon le graphique, nous constatons que seulement quatre (04) étudiants ont déclaré
que leur niveau en langue française est avancé, soit le taux de 8% du nombre global des
étudiants. Trente (30) étudiants disent que leur niveau est moyen, soit un taux de 60% de
l’ensemble des étudiants, et 16 étudiants leur niveau est faible, soit le taux de 32%. A partir
de ces résultats nous remarquons que la majorité des étudiants ont un niveau moyen en
langue française, d’autres aussi ont un niveau faible comme il y’a quelques étudiants qui
ont un niveau avancé.
Question 5 : avez-vous suivi une formation en français dans une école privée ?
Oui Non Total
Nombre 2 48 50
Pourcentage 4% 96% 100%
Tableau 12

Avez-vous suivi une formation en français dans une école privée ?


4%

Oui.
Non.
96%

Figure 10 : Avez-vous suivi une formation en français dans une école privée ?

37
CHAPITRE – III- ANALYSE ET INTERPRÉTATION DES DONNÉES

Ces résultats nous indiquent que les étudiants n’ont pas suivi une formation en
français dans une école privée, à l’exception de deux étudiants.
3.2. Identification des besoins langagiers

Question 6 : utilisez-vous le français dans la vie quotidienne ? Si oui, dans quelle


situation et avec qui ?
Oui Non Total
Nombre 11 39 50
Pourcentage 22% 78% 100%
Tableau 13
Utilisez-vous le français dans la vie quotidienne ?

22%

Oui.
Non.
78%

Figure 11 : Utilisez-vous le français dans la vie quotidienne ?


Pour ce qui concerne cette question, nous remarquons que la plupart des étudiants,
soit un nombre de 39 étudiants, n’utilisent pas la langue française dans leur vie
quotidienne. Tandis que 11 étudiants ont affirmé qu’ils parlent le français hors de
l’université. Ces étudiants se répartissent entre ceux qui l’utilisent en famille, ceux qui
l’utilisent avec leurs amis et ceux qui l’utilisent en classe.
Question 7 : lisez-vous des documents écrits en français? Si c’est oui, quel genre ?
Oui Non Total
Nombre 17 33 50
Pourcentage 34% 66% 100%
Tableau 14

38
CHAPITRE – III- ANALYSE ET INTERPRÉTATION DES DONNÉES

Lisez-vous des documents écrits en français ?

34%

Oui.
66% Non.

Figure 12 : Lisez-vous des documents écrits en français?


D’après les résultats obtenus, nous constatons que 33 étudiants, soit 66% du
nombre de nos enquêtés, ne sont pas intéressés à la lecture en français. Alors que 17
étudiants, soit le taux de 34% du nombre total des étudiants, aiment lire des documents
écrits en français. La totalité de cette catégorie s’intéresse seulement à la lecture des livres.
Question 8 : est-ce que vous comprenez le contenu de ces documents?
Oui Non Parfois Total
Nombre 2 25 23 50
Pourcentage 4% 50% 46% 100%
Tableau 15

Est-ce que vous comprenez le contenu de ces documents ?


4%

46%
Oui.
50% Non.
Parfois.

Figure 13 : Est-ce que vous comprenez le contenu de ces documents?


La réponse à cette question nous révèle que 25 étudiants, soit un taux de 50% du
nombre général des étudiants, ne comprennent plus des documents écrits en français, et

39
CHAPITRE – III- ANALYSE ET INTERPRÉTATION DES DONNÉES

que 23 étudiants, soit le taux de 46% du nombre de notre public, en arrivent parfois à
saisir le sens. Juste deux étudiants qui peuvent comprendre le contenu de ces documents.
Question 9 : avez-vous des difficultés en langue française?
Oui Non Total
Nombre 46 4 50
Pourcentage 92% 8% 100%
Tableau 16

Avez-vous des difficultés en langue frnçaise ?

8%

Oui.
Non.
92%

Figure 14 : Avez-vous des difficultés en langue française?


Suite à ces résultats, nous remarquons que le plus grand nombre de nos enquêtés,
soit le taux de 92% du nombre des étudiants, éprouvent des difficultés en langue française,
hormis quatre étudiants, soit un taux de 8%, qui ne trouvent pas des difficultés dans cette
langue.
Si oui, à quel niveau se situent vos principales difficultés ? :
- Sur le plan de l’oral

Estimez- vous capable d’écouter et comprendre parfaitement : Oui Un peu Non


L’enseignant lorsqu’il explique le cours ? 14 22 10
Une émission de radio ou de télévision ? 10 20 16
Tableau 17
Selon le tableau 17, nous constatons que la plupart des étudiants ont du mal à
comprendre leurs enseignants pendant le cours, et aussi les émissions de la radio ou de
télévision, les autres se répartissent entre ceux qui peuvent saisir le sens, et ceux qui ont
des problèmes de compréhension.

Estimez- vous capable de : Oui Non


Prendre la parole pendant le cours ? 8 38
Répondre aux questions de vos enseignants en utilisant un français correct ? 6 40
Tableau 18

40
CHAPITRE – III- ANALYSE ET INTERPRÉTATION DES DONNÉES

D’après le tableau 18, nous remarquons que la majorité des étudiants ne peuvent
pas s’exprimer oralement. Donc, sur le plan de l’oral, nous constatons que les difficultés de
nos enquêtés se manifestent au niveau de l’expression plus qu’au niveau de la
compréhension.
- Sur le plan de l’écrit

Estimez-vous capable de lire et comprendre : Oui Un peu Non


Les cours dispensés par vos enseignants ? 12 24 21
Un ouvrage universitaire, un manuel ? 9 20 17
Tableau 19
Suite à ces résultats, nous pouvons dire qu’un nombre d’étudiants trouvent
beaucoup de difficultés à comprendre les cours et les ouvrages universitaires, comme il
y’en a d’autres qui n’arrivent à saisir un mot. (Tableau 19)
Estimez-vous capable de : Oui Non
Rédiger un texte cohérent de type scientifique ? 10 36
Résumer une information entendue ou lue par écrit ? 15 31
Tableau 20
Selon les résultats obtenus, nous pouvons dire que l’ensemble de nos enquêtés ne
peuvent ni rédiger un texte cohérent de type scientifique, ni résumer par écrit une
information entendue ou lue, pour le reste des étudiants, ils peuvent effectuer la deuxième
tâche que la première. La comparaison entre les deux compétences, la compréhension et la
production écrite nous montre que les étudiants peuvent comprendre mieux que produire.
(Tableau 20)
L’analyse des résultats cités aux tableaux 17, 18, 19 et 20 nous montrent que les
étudiants interrogés, et qui suivent leurs cours en français se trouvent plus à l’aise au
niveau de la compréhension écrite et orale qu’à la production écrite et l’expression orale.
Question 10 : quels sont les mots qui vous posent le plus de problème à comprendre?
Les termes de Les mots
Les deux Total
votre spécialité d’usage courant
Nombre 18 12 20 50
Pourcentage 36% 24% 40% 100%
Tableau 21

41
CHAPITRE – III- ANALYSE ET INTERPRÉTATION DES DONNÉES

Quels sont les mots qui vous posent le plus de problème pour
comprendre ?

40% 36%
Les termes de spécialité.
Les mots d'usage courant.
Les deux.
24%

Figure 15 : Quels sont les mots qui vous posent le plus de problème à
comprendre?
Concernant les mots difficiles à comprendre, nous avons trouvé 18 étudiants, soit 36%
du nombre de nos enquêtés, leur problème se pose au niveau des termes de leur spécialité,
12 étudiants, soit 24% du nombre général, ne comprennent pas les mots d’usage courant et
20 étudiants, soit 40% du nombre total, ne peuvent pas comprendre les deux.

4. Synthèse

En résumant ce chapitre, et d’après l’analyse des résultats du questionnaire, nous


pouvons déduire que la langue française pose énormément de problèmes aux étudiants
inscrits en 1ère année sciences et technologie, soit en matière de compréhension, soit en
matière de production dans cette même langue.
Nous avons remarqué également que la plupart des étudiants n’ont aucune motivation
à la lecture pour se cultiver, à chercher de s’inscrire dans des centres des langues pour
améliorer leur niveau en français.
Ainsi, ces problèmes, sachant que l’enseignement des matières scientifiques durant
leur parcours scolaire se fait en arabe, reviennent à leur bagage insuffisant en langue
française les matières scientifiques sont enseignées en langue arabe, à l’inutilisation de
cette langue dans leur vie quotidienne et surtout, à l’absence d’un module
d’enseignement/apprentissage du FOS dans leur formation.
Pour pallier à ces entraves, il serait mieux de concevoir un programme du FOS
spécifique pour eux.

42
CONCLUSION
GÉNÉRALE
CONCLUSION GÉNÉRALE

Nous voici au terme de notre étude, nous pouvons dire que ce n’est pas assez évident
de surmonter cette déflagrante situation car ce problème épineux est fortement délicat. Le
constat qu’on a fait nous a montré que plusieurs facteurs ont impliqué dans l’apparition de
ce fléau. Alors, pour lui trouver un traitement efficace il n y a plus une recette magique.
Or, il va falloir que tous les concernés devront mettre la main à la pâte, si on voulait
vraiment pallier à cette déficience linguistique.
D’après l’analyse et la discussion des résultats que nous avons recueillis depuis le test
de la compréhension et l’expression écrite, nous avons relevé que la compréhension des
textes de spécialité représente une difficulté pour la plupart des étudiants, et le problème
revient à leur niveau assez bas en matière de la langue française. Ainsi ces résultats nous
ont montré que leur carence en la langue française était flagrante. Elle est particulièrement
due selon plusieurs observateurs aux matières techniques et scientifiques qui leur sont
enseignés durant tout leur parcours scolaire en la langue arabe.
Quant à l’analyse des résultats de questionnaire, nous a également révélé que la langue
française représente, pour ces étudiants, un obstacle majeur face à leur bonne formation. A
notre sens, ce malaise langagier que les étudiants éprouvent dû à l’absence d’un module
d’enseignement/apprentissage du FOS durant leur formation qui répond à leurs besoins
réels.
Par conséquent, les hypothèses que nous avons avancées en amont de notre travail ont
été confirmées.
Pour remédier à ces problèmes, il est impérativement recommandé selon les
spécialistes de mettre en place un programme de FOS conçu spécifiquement pour ces
étudiants inscrits en sciences et technologie, ce qui les aide à mieux poursuivre leurs études
avec plus d’aisance.
Néanmoins, cela nous paraît très difficile à cause du manque d’une formation
convenable pour les enseignants concernant l’enseignement du FOS. En effet, le FOS est
méconnu dans les universités algériennes. Or il est adopté que par un certains étudiants et
enseignants s’inscrivant dans la filière du FLE/FOS.
Pour finir, il indispensable de mettre en place une formation adéquate aux enseignants
désireux enseigner ce type de français afin d’aboutir à une meilleure élaboration et
conceptualisation du programme du FOS, dans l’objectif de donner un nouvel élan à la
formation des étudiants des spécialités techniques et scientifiques en Algérie.
RÉFÉRENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

OUVRAGES ÉLÉCTRONIQUES
- AMMOUDEN, M., (2015). « Cours et activités d’’initiations aux langues de
spécialité.et autre s notion », polycopié pédagogique, Université A. Mira-Bejaia.

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sur objectifs spécifiques et la classe de langue ». CLE International.

- CUQ J-P. - Alii. (2003). Dictionnaire de didactique du français langue étrangère et


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- CUQ J-P. - Gruca, I. (2002). Cours de didactique du français langue étrangère et


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- CUQ J-P. (dir.), (2003). Dictionnaire de didactique du français langue étrangère et


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- CUQ J.P., Gruca, ( 2002), Cours de didactique du français langue étrangère et


seconde, P.U.G

- CUQ J-P., GRUCA I. (2005), « Cours de didactique du français langue étrangère


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- LEHMANN, D. (1993). « Objectifs spécifiques en langue étrangère ». Collection


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- Mangiante J-M. – Parpette, C. (2004). Le français sur objectif spécifique : de


l’analyse des besoins à l’élaboration d’un cours. Paris : Hachette, p16

- Mangiante J-M. – Parpette, C. (2004). Le français sur objectif spécifique,


Hachette FLE, nouvelle collection f.

- Moirand S. (1990), « Décrire des discours produits dans des situations


professionnelles », Le français dans le monde, Recherches et applications, « Publics
spécifiques et communication spécialisée ».
- NADEAU, Marc-André (1988). L’évaluation de programme théorique et pratique
(2e édition). Canada : Les Presses de l’Université Laval. <books.google.fr>.
Consulté le 10 mars 2018.
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RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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- VELTCHEFF C., HILTON S. (2003), l’évaluation en FLE, Paris: HACHETTE.

ARTICLES ET REVUES

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apprendre, enseigner, évaluer. Strasbourg : Didier. <www.coe.int/lang-CECR>.

- Focus, (2015) : Ressources documentaires d’actualité le Français sur objectif(s)


spécifique(s). consulté le 20 mars 2018.
- Manganite J-M : Le Français sur Objectif Universitaire : de la maitrise
linguistique aux compétences universitaires. Université d’Artois- laboratoire
Grammatica. Chantal Parpette, université de Lyon- Laboratoire ICAR.

- Qotb, Hani (2009) : Vers une didactique du français sur objectifs spécifiques
médié par Interne. Paris : EPU. <books.google.fr>.
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Chine n°3, pp.49-58, http://gerflint.fr/Base/Chine3/yang.pdf.

THÈSES ET MÉMOIRES

- Abid H : Les besoins langagiers des étudiants de spécialité scientifique et


technique. Cas de la troisième année LMD informatique. Mémoire de master
soutenu en 2015. 54p.
- Bouglimina M : Les difficultés et les besoins langagiers en compréhension de
l’écrit chez les étudiants de médecine. Le cas des étudiants de première année
médecine de Ferhat Abbas – Sétif. Mémoire de magistère soutenu en 2015. 201p.
- Hocine F : l’identification des besoins langagiers chez les étudiants de la première
année médecine. Mémoire de master soutenu en 2015. 79p.
- Kherra N : Pour un enseignement du Français sur Objectifs Spécifiques aux
étudiants inscrits en Architecture. Thèse de doctorat présentée et soutenue
publiquement en 2015. 418p.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

- Qotb, H : Vers une didactique du français sur objectifs spécifiques médié par
internet tome 1. thèse de doctorat soutenue en septembre 2008. P10.

SITOGRAPHIE
1- https://algeriepart.com
2- https://algeriepart.com/2017/11/27/etude-autopsie-de-luniversite-algerienne-1962-
jusqua-aujourdhui-sciences-ninteressent-plus-jeunes-algeriens/
3- www.coe.int/lang-migrants/fr
4- www.le-fos.com/
5- www.le-fos.com/historique.htm
6- www.le-fos.com/profil.besoins.htm
7- www.univer+adr.com
TABLES DES
MATIÈRES
TABLES DES MATIÈRES

Tables des matières


Introduction générale..................................................................................................1-3

CHAPITRE - I : LE FRANÇAIS SUR OBJECTIF SPÉCIFIQUE……..5-19

1. Définition…………………………………………………………………………….5

2. Historique du FOS…………………………………….......................................6

a) Le français militaire…………………………………………………………..…6
b) Le Français scientifique et technique………………………………………...…7
c) Le français instrumental……………………………………………………...…9
d) Le français fonctionnel………………………………………………………...10
e) Le français sur objectifs spécifiques…………………………………………..12
f) Le français langue professionnelle…………………………………………….13
g) Le français sur objectifs universitaires (FOU)………………………………...13

3. Le FOS et le français général………………………………………..……………...14

4. Le FOS et le français de spécialité……………………………………………...15

5. Le public du FOS……………………………………………………………...16

a) Les travailleurs migrants et leurs familles…………………………………...16


b) Les professionnels et les spécialistes ne quittant pas leur pas……………….16
c) Le public étudiant…………………………………………………………….17

6. Les étapes de l’élaboration d’un programme de FOS…………………………...17

CHAPITRE II : LES BESOINS LANGAGIERS, LA FORMATION EN ST ET

LE TEST DE NIVEAU……………………………21-29

1. Aperçu : vers un enseignement scientifique et technique…………………………..21

2. Présentation de la faculté des sciences et Technologies………………………….....21


3. Condition d’accès à la filière………………………………………………………..22
4. Les besoins langagiers………………………………………………………………….23
4.1 Le concept de besoin……………………………………………………………...23
4.2 La notion de besoins langagiers………………………………………………......23
4.3 L’analyse des besoins langagiers…………………………………………………23
TABLES DES MATIÈRES

4.4 Les besoins spécifiques ………………………………………………………......24


4.5 Les composantes des besoins langagiers………………………………….………25
4.5.1 La composante psycho-affective ………………………………………..25
4.5.2 La composante langagière……………………………………………..25
4.5.3 La composante socio-culturelle………………………………………….26

5. L’évaluation du profil linguistique des étudiants inscrits en Sciences et Technologies :


test de niveau…………………………………………………………….………………...26
5.1 Intérêt de l’évaluation diagnostique en formation de FOS pour les étudiants en
ST………………………………………………………………………………………….26
5.2 Présentation générale du test de niveau……………………………………...27
5.3 Passation du test de niveau…………………………………………………..27
5.4 Résultats et interprétation du test de niveau………………………………….28

CHAPITR E- III- ANALYSE ET INTERPRÉTATION DES DONNÉES 31-42

1. Définition du questionnaire……………………………………………………......31
2. Objectifs du questionnaire…………………………………………………………31
3. Résultats et interprétation du questionnaire……………………………………….31

3.1 Identification des étudiants et leur parcours scolaire……………………...31


3.1.1 Identification des étudiants………………………………………...31
a. Age des étudiants……………………………………………………….32
b. Sexe…………………………………………………………………......32
c. Filière du baccalauréat………………………………………………….33
d. Note de français obtenue au BAC………………………………………34

3.1.2 Parcours scolaire……………………………………………...........34


3.2 Identification des besoins langagiers………………………………………...38
4. Synthèse ………………………………………….....................................................42

CONCLUSION GÉNÉRALE
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
*ANNEXES
ANNEXES
Test de niveau de compréhension écrite

Texte
La terre va-t-elle se réchauffer ?

L’effet de serre est la capacité de l’atmosphère à conserver une partie de


l’énergie émise par le soleil et transformée en chaleur par le sol terrestre. Cet
effet est possible grâce à certains gaz, surtout le gaz carbonique (co2) et la
vapeur d’eau. C’est ainsi que, près de la surface de notre planète, la température
de l’air est de 15° C en moyenne. Sans l’effet de serre, il ferait (moins) -18°C.
Il y a un peu plus de deux siècles, l’homme a commencé à bruler en grandes
quantités le carbone qui était jusqu’alors enfoui dans le sol sous forme de pétrole
et de carbone. Il a donc augmenté la quantité de gaz carbonique déjà présente
dans l’atmosphère et, par conséquent l’effet de serre.
Mais l’équilibre du climat est une affaire compliquée. Il existe des
phénomènes qui augmentent encore l’effet de serre ou, au contraire, limitent ses
conséquences. Ainsi, si la température augmente, l’évaporation de l’eau
augmente aussi. Il y a donc plus de vapeur d’eau dans l’air et encore plus d’effet
de serre.
Les spécialistes sont presque tous d’accord pour dire que vers 2050, la
température moyenne de la terre aura augmentée d’environ 2°C. En revanche,
pour les conséquences, les avis sont plus partagés. Selon les pays, les
modifications du climat ne seraient pas les mêmes. Une augmentation limitée de
l’effet de serre serait même bénéfique dans les régions situées près des pôles
comme le Canada et la Scandinavie. Cela leur donnerait un meilleur climat et
des ressources économiques supplémentaires. En revanche, d’autres pays,
comme le Bangladesh ou les Pays-Bas, craignent une montée des eaux car leur
régions sont très basses. En cas de forte tempête, ils seraient submergés.
Le seul moyen serait d’arrêter de produire du gaz carbonique : baisser la
production d’électricité, empêcher les voitures et les camions de rouler, … etc.
Des négociations internationales pour limiter l’émission de gaz carbonique sont
en cours. Mais il est difficile de parvenir à un accord. C’est pourquoi il est
important de prévoir plusieurs dizaines d’années à l’avance, les conséquences de
l’augmentation de l’effet de serre.

Michel DEQUE, Bayard Presse 1997

Questions

1. « L’effet de serre », c’est :


o La transformation d’une partie de l’eau.
o La conservation d’une partie de l’énergie solaire.
o La diminution d’une partie du gaz carbonique.
o La transformation d’une partie de l’énergie solaire.
Cochez les deux bonnes réponses.
2. Relevez dans le texte les deux causes de l’augmentation de l’effet de serre.

Compréhension

3. Selon le texte, l’homme a contribué dans l’augmentation de l’effet de serre.

 Relevez dans le texte une expression qui exprime la même idée.

4. Répondez par « vrai » ou « faux »

a- Certains pays ont peur de la montée des eaux.

b- L’augmentation de la quantité de CO2 engendre l’augmentation de l’effet


de serre.

c- L’abaissement de la production d’électricité peut produire l’effet de serre.

d- Il y a bien longtemps que l’homme a commencer à bruler le carbone.

5. D’après le texte, quelle est la solution proposée pour limiter l’augmentation de


l’effet de serre ?
6. L’augmentation limitée de l’effet de serre en résulte des conséquences positives et
des conséquences négatives ; citez-les ?
Conséquences positives :……………..
Conséquences négatives:…………
7. «Cela leur donnerait une meilleur climat et des ressources économiques
supplémentaires ».
- A quelle expression du texte renvoie le mot souligné ?

8. En deux liges ; expliquez, ce que veut dire l’auteur dans, l’énoncé suivant : « Des
négociations internationales pour limiter l’émission de gaz carbonique sont en
cours, mais il est difficile de parvenir à un accord ».

9. Donnez un autre titre au texte.


Questionnaire destiné aux étudiants de 1ère année sciences et Technologie. En vue
de l’obtention du diplôme de master en didactique du FLE, nous avons élaboré ce
questionnaire à partir lequel nous souhaitons pouvoir identifier les besoins langagiers chez
ces étudiants.

I-Identification des étudiants :


Age :
Sexe : masculin Féminin
Nationalité :
Filière du baccalauréat :
Note de français obtenue au BAC :
Année universitaire :
II- parcours scolaire :

1. Quelle est votre langue maternelle ? (la première langue que vous avez apprise)

- Arabe
- Français
- Berbère
- Autre
2. Avez-vous refait la 1ère année de ST ?

- Oui
- Non

Si oui pourquoi ?
- A cause des difficultés en langue
- A cause du contenu des programmes
- Autres, précisez
3. Depuis combien d’années avez- vous commencé l’apprentissage du français ?
…………………………………………………………………………………………

4. Comment estimez-vous votre niveau en français ?


- Moyen
- Faible
- Avancé

5. Avez- vous suivi une formation en français ?


- Oui
- Non

III- Identification des besoins langagiers


6. Utilisez-vous le français dans la vie quotidienne ?
- Oui
- non
7. Lisez-vous des documents écrits en français ?
- Oui
- Non

Si c’est oui, quel genre ?


- des journaux
- des livres
- des magasines
- autres
8. est ce que vous comprenez le contenu de ces documents ?
- Oui
- Non
- Parfois
9. Avez- vous des difficultés en langue française ?
- Oui
- Non

Si oui, à quel niveau se situent vos principales difficultés :


- Sur le plan de l’oral

Estimez- vous capable d’écouter et comprendre


Oui Un peu Non
parfaitement :
L’enseignant lorsqu’il explique le cours ?
Une émission de radio ou de télévision ?

Estimez- vous capable de : Oui Non


Prendre la parole pendant le cours ?
Répondre aux questions de vos enseignants en utilisant un français
correct ?

- Sur le plan de l’écrit

Estimez-vous capable de lire et comprendre : Oui Un peu Non


Les cours dispensés par vos enseignants ?
Un ouvrage universitaire, un manuel ?

Estimez-vous capable de : Oui Non


Rédiger un texte cohérent de type scientifique ?
Résumer une information entendue ou lue par écrit ?

10. Quels sont les mots qui vous posent le plus de problème à comprendre :
- Les termes de votre spécialité
- Les mots d’usage courant
- Les deux

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