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Table de matières
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Introduction générale
INTRODUCTION GÉNÉRALE
L’écriture est une tâche complexe ; il est difficile de la mettre en pratique dans un
cours de français, car généralement elle rebute les élèves qui la trouvent peu attirante et qui
en ont une image extrêmement négative. Pour de nombreux professeurs, elle peut
également paraitre ardue à enseigner et plus encore à évaluer. Cependant son apprentissage
est primordial ! Dans la vie scolaire comme dans la vie professionnelle, il est indispensable
de savoir rédiger des textes syntaxiquement corrects, cohérents et de préférence agréables
à lire. Pour les élèves qui sortent de l’école sans avoir acquis ces compétences, ce déficit
restera un handicap qu’ils auront beaucoup de mal à rattraper et qui leur sera dommageable
à long terme.
C’est en prenant conscience de ce constat que nous avons décidé d’étudier les
différentes possibilités qui permettraient d’éviter que certains se retrouvent dans cette
situation délicate.
Après avoir mené quelques recherches, nous pensons que les ateliers d’écriture
permettent aux élèves de retrouver le plaisir et la motivation d’écrire, tout en intégrant des
connaissances et des compétences nouvelles qui leur seront utiles dans toutes les tâches
d’écriture qu’ils auront à réaliser.
En effet, la production d’écrits mobilise énormément de ressources cognitives et
développe des connaissances procédurales complexes et variées.
Nous tenterons également de voir dans quelles mesures ce dispositif est applicable
dans la pratique professionnelle d’un enseignant en mettant celui-ci en lien avec des
travaux, des études et des concepts théoriques.
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Partie théorique
PARTIE THÉORIQUE
Le sujet traité dans le cadre de ce travail de fin d’études comprendra comme il se doit
deux axes : un axe méthodologique portant sur les ateliers d’écriture et un axe disciplinaire
abordant deux points fondamentaux de grammaire textuelle (progression thématique et
substituts lexicaux).
La partie la plus importante sera évidemment consacrée à la méthode car c’est celle
qui est indispensable, - les matières traitées étant le résultat d’un choix personnel et
pouvant aisément être modifiées sans que cela cause le moindre problème.
Nous expliquerons succinctement les deux axes précités, nous décrirons ensuite les
liens qu’il est possible de tisser entre ceux-ci et les avantages que l’on peut retirer de leur
association. Enfin, nous émettrons des hypothèses et fixerons les objectifs de cette étude et
des expériences qu’ils entraineront.
A. L’écriture
Inventée il y a plus de six mille ans, l’écriture est un acte désormais courant dans nos
sociétés. En effet, qui n’est jamais amené à rédiger un rapport, à écrire une lettre, un
courriel ou même une liste de courses ? L’écriture est aussi devenue un outil d’échanges par
excellence. C’est d’ailleurs à travers elle qu’il est possible de nous enrichir en découvrant des
idées vieilles de plusieurs siècles. Nous avons ainsi à notre disposition un nombre
inimaginable de productions littéraires, scientifiques, philosophiques ou autres. Cette
formidable invention nous donne également la possibilité d’échanger des opinions et des
points de vue dans le monde entier.
Écrire, c’est donc mettre sa pensée à l’épreuve du temps et de la distance car comme
le dit l’adage Les paroles s’envolent mais les écrits restent. Un auteur résume assez bien
l’intérêt que représente l’écriture, il s’agit d’Albert Jacquard. Voici ce qu’il déclare : « Mettre
cette performance [l’écriture], sans doute la plus décisive de celles que l’humanité s’est
octroyée à elle-même, à la portée de tous est le devoir premier de toute société1. »
1
JACQUARD, Albert in KAVIAN, Eva, Écrire et faire écrire, manuel pratique d’écriture, Bruxelles, De Boeck-
Duculot, 2010 (coll : Entre guillemets).
4
Partie théorique
Nous écrivons tous et ce, presque tous les jours que ce soit au travail, à l’école ou à la
maison. Finalement, nous écrivons bien souvent par obligation, par besoin ou par contrainte,
mais qu’en est-il de l’écriture plaisir ?
Écrire pour le plaisir, pour se faire plaisir. C’est un acte gratuit, au sens matériel du
terme : il ne rapporte rien à la majorité des gens si ce n’est un épanouissement personnel.
C’est ce rapport entre le plaisir et l’écriture que nous allons promouvoir parce que quelqu’un
qui est heureux lorsqu’il écrit est quelqu’un qui progresse.
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Partie théorique
Les animateurs n’hésitent pas à bousculer les idées reçues et, chose étrange pour
une activité au départ individuelle, une part importante du travail s’effectue en groupe. De
sorte que l’entraide, le soutien et le partage, mais aussi l’argumentation sont placés au
centre de l’apprentissage d’un « savoir-écrire ». Finalement, lors d’un atelier d’écriture, on
écrit seul et avec les autres.
Cette pratique propose de (re)découvrir le plaisir d’écrire pour toutes les motivations
précédemment citées et bien d’autres encore. En redécouvrant ce plaisir, les participants
reprennent également confiance en eux et en leurs capacités, ils récupèrent ou construisent
ainsi toute leur motivation.
L’atelier d’écriture permet de surpasser les obstacles habituellement rencontrés dans
des activités rédactionnelles comme le manque d’imagination, la mauvaise maitrise de la
syntaxe et du vocabulaire, les erreurs orthographiques, parce qu’il part du postulat que
toute personne a les capacités et le potentiel pour écrire et créer2, à l’instar des arts
plastiques. Cependant il serait erroné d’y voir un remède miracle qui rendrait chacun à
même de composer des textes comparables à ceux des auteurs les plus célèbres.
Il s’agit d’un outil pédagogique qui offre une approche nouvelle et originale des
tâches d’écriture en combinant plaisir et performance.
Il existe différents types d’ateliers, généralement classés en fonction des objectifs
qu’ils visent et des moyens qu’ils emploient. Nous en retiendrons quatre, les plus
représentatifs.
• Les ateliers récréatifs, où l’écriture est le moyen proposé pour se retrouver, se
rencontrer, s’amuser dans une démarche créative. C’est l’aspect ludique et
l’imagination qui sont mis en avant.
• Les ateliers de développement personnel, où l’écriture est l’outil d’expression
privilégié d’un travail sur soi-même. L’écriture est alors un instrument qui facilite
l’introspection.
• Les ateliers à objectifs sociaux, où l’écriture et la dynamique du groupe visent une
meilleure intégration sociale. Ici, le relationnel est privilégié et il importe plus que la
performance pure.
2
Il s’agit ici du « pari de l’éducabilité », terme employé par Philippe MEIRIEU pour désigner le postulat selon
lequel tous les êtres que l’on tente d’éduquer sont éducables. C’est notamment le postulat de base qui pousse
les éducateurs à remettre sans cesse en question leurs méthodes et à rechercher obstinément de nouvelles
solutions
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Partie théorique
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Partie théorique
fondamental que les membres de l’atelier se servent de cet outil supplémentaire pour
s’améliorer et se motiver.
3
TURGEON, J. et BEDARD, D., « Modèles cognitifs de l’acte d’écrire », in Vie pédagogique, n° 103, Montréal,
1997.
4
PIAGET, J., L’équilibration des structures cognitives, Paris, Presses universitaires de France, 1975.
8
Partie théorique
Un autre intérêt de l’outil est son adaptabilité à toutes les classes, tous les niveaux et
toutes les filières. Il faut toutefois rester vigilant, un atelier d’écriture ne constitue pas un
cours de français, mais c’est une activité à part entière qui s’intègre à celui-ci. Comme toute
séquence de cours, un atelier ne s’improvise évidemment pas et même si la méthode diffère
et que certains comportements inhabituels sont admis (déplacements, échanges …), les
élèves restent dans une situation de classe et l’enseignant doit être capable de le leur
rappeler le cas échéant.
Enfin et surtout, le travail en atelier d’écriture implique une modification profonde
des habitudes du professeur et de ses élèves. Pour bien faire, celui-ci doit éviter de juger les
textes produits. L’évaluation est donc vivement déconseillée. Si néanmoins, il est
indispensable qu’elle ait lieu, elle ne doit porter que sur des textes relus et retravaillés,
jamais sur des premiers jets. Nous reviendrons sur ce point délicat dans notre analyse
réflexive.
5
ROSNAY, J. (1995) in KOSTRZEWA, F., Ateliers d‘écriture. 26 lettres en quête d’auteurs, Bruxelles, De Boeck,
2007 (coll : Action).
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Partie théorique
6
VIGOTSKI, L. S., Razvitie vyssih psihiceskih funkcii [Développement des fonctions psychologiques supérieures],
Moscou, APN RSFR, 1960.
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Partie théorique
compétente. Au-delà de cette zone, l’apprenant ne peut réussir à réaliser la tâche, même
avec l’aide d’autrui.
Voici un exemple qui permet d’illustrer l’impact que la contrainte peut avoir sur la
motivation. Certaines théories7 considèrent que la pensée se forme par couple. Ainsi l’idée
de « grand » se formerait en même temps que celle de « petit ». C’est pourquoi, demander,
par exemple, de rédiger un texte qui comprend des mots tels que « chien » et « chat » ne
serait intéressant pour personne car la contrainte est insuffisante. Pour éveiller
l’imagination, il faut donc imposer l’utilisation de mots n’ayant aucun rapport logique entre
eux comme « canapé » et « mer » ou encore « neige » et « banane ». Ce procédé a été mis
en évidence par Gianni Rodari qui le nomme « le binôme imaginatif8 ».
Ainsi, comme nous le verrons dans la partie pratique, les propositions d’écriture dans
lesquelles se trouve une contrainte assez forte pour que l’activité se déroule en bordure du
chaos ont une charge de motivation bien plus importante que les autres, qu’elles soient
extrêmement cadrées et règlementées ou qu’à l’inverse, elles n’aient aucune contrainte. À
partir de cela, on peut également affirmer que pousser les élèves à sortir des sentiers battus
et à rédiger des textes qui sortent de la norme et des canons prescrits est motivant pour eux.
À partir des éléments que nous venons de citer, nous pouvons maintenant analyser
les ateliers d’écriture à l’aide du schéma de la motivation réalisé par Roland Viau.
7
Théories des origines de la pensée chez l’enfant d’Henry WALLON : « en pensée, le couple, la paire sont
antérieurs à l’élément isolé ».
8
RODARI, Gianni, Grammaire de l’Imagination, Voisins-Le-Bretonneux, Rue du Monde, 1997.
9
VIAU, Roland, La motivation en contexte scolaire, Bruxelles, De Boeck Supérieur, 2006 (coll : Pratiques
pédagogiques).
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Partie théorique
Ainsi, lors d’un atelier d’écriture, les participants réalisent une tâche qui leur permet
de laisser libre court à leur imagination, elle est donc intéressante à leurs yeux, elle a de la
valeur pour ceux-ci. Au départ du travail, ils sont confrontés à une proposition d’écriture qui
contient une contrainte, cependant, comme nous l’avons démontré précédemment, ils sont
en mesure de la surmonter car ils possèdent les compétences nécessaires pour y parvenir (et
en acquièrent de nouvelles en réalisant ce travail). Lors de la composition, les scripteurs
bénéficient d’une marge de manœuvre assez importance car ce sont eux qui influencent le
déroulement de celle-ci. Ils exercent donc un certain contrôle sur l’activité.
Dès lors, les trois sources motivationnelles sont rencontrées et les participants font
alors le choix de l’engagement cognitif et/ou de la persévérance. Tous deux mènent à la
performance, laquelle peut également devenir une source de motivation.
Une fois la motivation créée, il faut bien entendu la maintenir, il est donc
indispensable de respecter une progression au cours d’une même séance mais également
tout au long des ateliers.
E. Conclusion
Pour résumer les objectifs et le fonctionnement d’un atelier d’écriture, voici un schéma
qui, nous le pensons, les résume assez bien.
Nous tenons à préciser que ce schéma est, bien sûr, également valable pour tout atelier
d’écriture, qu’il se déroule ou non dans le cadre scolaire.
12
Partie théorique
10
10
F. KOSTRZEWA, Ateliers d‘écriture. 26 lettres en quête d’auteurs, De Boeck, coll. Action, 2007.
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Partie théorique
communiquer l’information, celle de gérer le temps de réalisation d’une activité, celle qui
consiste à se connaitre et à prendre confiance, etc.).
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GRAMMAIRES QUI ÉVOQUENT LA GRAMMAIRE DE TEXTE
- BRAUN, A et CABILLAU, J.-F., Le français pour chacun. Grammaire interactive de la phrase et du texte,
Waterloo, Plantyn, 2009.
- DESNOYERS, A., Les grammaires, fascicule 3, Montréal, Centre collégial de développement de matériel
didactique, 2001.
- DUMORTIER, J.-L., Ceci n’est pas une grammaire, Liège, Université de Liège, 2001.
- RIEGEL, M., PELLAT, J.C. et RIOUL, R. Grammaire méthodique du français, Paris, Quadrige-Presses
Universitaires de France, 2001.
GRAMMAIRES QUI SE LIMITENT À LA GRAMMAIRE DE PHRASE
- CHERDON, C., Guide de grammaire française, Bruxelles, De Boeck-Duculot, 1996.
- CHERDON, C., Grammaire facile du français, Bruxelles, De Boeck-Duculot, 1986.
- GOBBE, R., et TORDOIR, M., Grammaire française, Bruxelles, Plantyn, 1984
- GREVISSE, M. et GOOSE, A., Le bon usage, 14e édition mise à jour, De Boeck Université, Bruxelles, 2008.
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Partie théorique
progression thématique et l’emploi correct des substituts lexicaux sont des facteurs de
cohérence textuelle.
A. L’énonciation
Selon Riegel, « L’énonciation est la production d’un énoncé par un locuteur dans un
acte de communication12 ». Tout acte d’énonciation se réalise dans une situation de
communication particulière qui est composée de constituants spécifiques comme un
locuteur et un allocutaire, un cadre spatio-temporel précis et des « objets » qui constituent
l’environnement perceptible des protagonistes.
Émile Benveniste, insiste sur les liens entre les formes linguistiques et les situations
d’énonciations. Selon lui, « il s’agit d’examiner les manifestations de l’homme dans la
langue13 », cela permet notamment de décrire la « sémantisation de la langue14 ».
B. La cohérence textuelle
Autre élément indispensable pour qu’un groupe de phrases forme un texte : la
cohérence. C’est le principe essentiel de la textualité. Pour qu’un texte soit reconnu comme
cohérent, il doit respecter les quatre règles15 qui régissent ce concept.
• Règle de répétition : un texte doit comporter des éléments récurrents dans son
développement.
• Règle de progression : le développement d’un texte doit s’accompagner d’un apport
de nouvelles informations.
• Règle de non-contradiction : une information ne peut pas contredire une autre
information présente dans le texte.
• Règle de relation : les actions, les évènements et les faits doivent être congruent à
l’univers évoqué dans le texte.
12
RIEGEL, M., PELLAT, J.C. et RIOUL, R. Grammaire méthodique du français, Paris, Quadrige-Presses
Universitaires de France, 2001.
13
BENVENISTE, E., « L’appareil formel de l’énonciation. Problèmes de linguistique générale » in Langages, 5e
année, n°17, 1970.
14
Ibid.
15
Règles reformulées à partir de celles développées dans M. CHAROLLES, Introduction aux problèmes de la
cohérence des textes, in Langue française, N°38 (Enseignement du récit et cohérence du texte), 1978.
15
Partie théorique
C. Progression thématique
La notion de progression thématique trouve évidemment sa source dans la règle du
même nom. Il s’agit de la manière dont le locuteur fait progresser l’information dans un
texte. Pour déterminer cela, il convient d’identifier correctement le thème et le(s) rhème(s).
Le premier étant « ce dont on parle » et le second « ce qu’on dit du thème ». Il existe
plusieurs types de progression thématique qui se distinguent par la manière dont on passe
du thème au rhème. Les trois types de progression sont celles à thème linéaire, constant et
dérivé (ou éclaté). Elles peuvent évidemment se combiner au sein d’un même texte.
D. Substituts lexicaux
Les substituts lexicaux sont tous les mots ou groupes de mots évitant des répétitions
trop fréquentes qui alourdissent les phrases.
Pour classer les substituts, il est possible d’opérer de différentes manières. Nous
pouvons établir une distinction qui se base sur les catégories grammaticales. Dans ce cas, les
pronoms sont évidemment les éléments les plus représentatifs.
Il est également possible de les distinguer sémantiquement. Les synonymes et les
hyperonymes sont donc ceux auxquels nous penserons en premier lieu.
Enfin, certains, les périphrases et les métonymies, pour ne citer qu’elles, sont des
figures de style.
Riegel, lui, distingue les expressions anaphoriques16
- pronominales,
- nominales fidèles (une reprise avec simple changement de déterminant),
- nominales infidèles (une reprise avec des changements lexicaux),
- nominales conceptuelles (condensation et résumé du contenu d’une phrase),
- nominales associatives (la relation anaphorique renvoie à un référent identifié
indirectement),
- adverbiales.
- verbales,
- et adjectivales.
16
RIEGEL, M., PELLAT, J.C. et RIOUL, R. Grammaire méthodique du français, Paris, Quadrige-Presses
Universitaires de France, 2001, pp.612-616.
16
Partie théorique
E. Organisateurs textuels
Dans un souci d’exhaustivité, on rappellera également que les organisateurs textuels,
que l’on appelle aussi connecteurs, ou marqueurs d’organisation17, permettent aussi
d’assurer la cohérence d’un texte en liant logiquement, spatialement et chronologiquement
les phrases et les idées émises par le locuteur. Sous cette terminologie, on peut retrouver
différentes classes grammaticales comme les adverbes, les prépositions, les conjonctions de
coordination et de subordination et même certaines « expressions lexicales18 ».
Nous postulons que la participation à des ateliers d’écriture littéraires et à une phase
d’entrainement qui traitent de la progression thématique et des substituts lexicaux
permettra aux élèves d’améliorer leurs compétences dans ces matières.
Pour vérifier cette hypothèse, nous nous basons sur le fait que l’atelier d’écriture est
une méthode pédagogique qui favorise l’implication des étudiants. Nous espérons que
l’insertion de contraintes liées à la cohérence textuelle incite les participants à trouver des
pistes de solutions pour parvenir aux résultats escomptés.
Notre premier objectif est d’observer une augmentation significative dans
l’évaluation des critères liés à la progression thématique et aux substituts lexicaux.
Le deuxième objectif est de parvenir à améliorer la moyenne générale des élèves par
rapport à l’atelier de début de séquence.
Nous estimons que les élèves, ayant déjà pratiqué un atelier d’écriture similaire et
étant désormais sensibilisés aux notions de cohérence textuelle, notamment la progression
thématique et les substituts lexicaux, parviendront à éviter les erreurs précédemment
commises, à intégrer les apprentissages mis en cours et à acquérir les compétences qui y
sont liées.
Enfin, nous tâcherons de vérifier si les élèves sont capables d’une autoévaluation
correcte dans ce domaine.
17
BRAUN, A et CABILLAU, J.-F., Le français pour chacun. Grammaire interactive de la phrase et du texte,
Waterloo, Plantyn, 2009, p. 231 (§ 238).
18
Ibid
17
Partie pratique
Pour mener à bien ce travail, nous avons réalisé deux expérimentations au cours de
nos stages dans l’enseignement secondaire obligatoire. Les expériences pratiques, menées
dans deux environnements distincts, visaient des objectifs différents. Il y a plusieurs raisons
à cela : le volume horaire des séquences et les compétences travaillées n’étaient pas
semblables.
Cependant il convient de signaler aux lecteurs que nous nous contenterons de
présenter brièvement la seconde dans ce chapitre sans nous y attarder. En effet, si elle a le
mérite d’exister et d’avoir été menée en classe, le manque de temps et les différents
facteurs négatifs n’ont pas permis d’obtenir des résultats qui soient suffisants ou assez
significatifs pour être analysés.
La première expérience s’axait principalement autour de compétences liées à la
rédaction d’une production écrite, en insistant sur l’emploi des substituts lexicaux et la
progression thématique dans celle-ci.
La seconde s’agençait davantage autour de l’emploi correct des différents types de
substituts lexicaux et des organisateurs textuels, qui sont respectivement les différentes
manières d’éviter les répétitions et les connecteurs qui permettent de lier les phrases et les
idées entre elles.
Ces expérimentations ont été menées dans le cadre scolaire. Voici les publics qui y ont
participé.
• La classe de 1A de l’Athénée royal de Grâce-Hollogne, dont Mme Bourdouxhe est la
titulaire. Elle compte dix-sept élèves qui sont en première année de l’enseignement
secondaire général (ou complémentaire). La séquence donnée s’est étalée sur neuf
heures de cours.
• Deux groupes d’élèves de l’Athénée royal de Visé, l’un composé de vingt-trois
éléments et l’autre de vingt-quatre. L’expérimentation s’est déroulée dans le cadre
du cours qui porte le nom d’ « atelier français » et qui est donné par Mme Illing,
laquelle n’est pas leur titulaire de français. Ils appartiennent à des classes différentes
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Partie pratique
Description de l’expérience
La première expérimentation se déroule sur neuf heures de cours. Elle est organisée
de manière à optimiser l’apprentissage et doit également permettre d’obtenir des données
claires et exploitables afin de tirer des conclusions logiques et vérifiables. L’obtention de ces
données a pour but de confirmer ou d’infirmer l’importance de l’apprentissage de la
grammaire de texte - qui est notamment composée de la cohérence textuelle, dont font
partie la progression thématique et les substituts lexicaux - au cours de la première année
d’enseignement secondaire.
19
Partie pratique
A. Le pré-test
Le pré-test se présente sous la forme d’un atelier d’écriture dont le titre est « Si le
peintre… ». Six tableaux sont présentés aux élèves et affichés. Ces derniers doivent choisir
une des peintures présentées et rédiger une histoire ayant un lien avec cette œuvre. Le lien
avec la peinture peut intervenir à n’importe quel moment lors de la rédaction sans que cela
ait une importance quelconque : elle peut servir de base, simplement de décor ou ne
constituer qu’une allusion dans le récit de l’élève.
Le but de ce pré-test est de vérifier les connaissances initiales des élèves et d’avoir un
aperçu de leur emploi intuitif de la progression thématique, des substituts lexicaux et de
manière plus générale, de la cohérence textuelle.
Pour mener à bien cette expérience, il a fallu déployer certaines stratégies, que ce
soit pour éviter une incompréhension des consignes, pour favoriser l’utilisation des notions
que l’on souhaite travailler, pour motiver les élèves à la tâche et stimuler l’imagination ou
encore pour prévenir la peur du jugement d’autrui ou de l’échec.
Ces stratégies sont développées tout au long du pré-test, aux moments jugés les plus
adéquats. La consigne principale est segmentée afin que chaque point important soit
facilement identifiable. De cette manière, les élèves disposent d’un cadre précis dans lequel
ils peuvent laisser libre cours à leur imagination. L’enseignant fournit des informations et des
consignes orales précises. Il insiste sur l’importance du respect de celles-ci mais aussi sur la
liberté dont les étudiants disposent à partir du moment où les consignes sont suivies. Ces
derniers peuvent ainsi traiter les sujets qui leur plaisent le plus. Le professeur souligne
également le caractère personnel du choix de l’œuvre qui sera en lien avec la rédaction. Il
conseille aux élèves de sélectionner celle qui leur parle et les touche le plus, celle qui leur
permettra de trouver le plus facilement l’inspiration. Ceux-ci savent également qu’ils doivent
rédiger un texte narratif afin que leur production corresponde aux attentes de leur
professeur. L’enseignant les motive le plus possible en leur signifiant que la tâche à réaliser
est un exercice formatif qui servira à améliorer leurs compétences au fil des séances. Enfin,
l’enseignant permet aux élèves de se servir de leur cours, du dictionnaire ou encore du
Bescherelle.
20
Partie pratique
B. La phase d’entrainement
Cette partie de la séquence est celle qui demande le plus d’heures de cours. Elle a
pour but, non seulement d’apprendre aux élèves des notions théoriques, mais également de
leur permettre de les utiliser aussi bien dans un contexte scolaire qu’au quotidien.
La phase d’entrainement débute lorsque le professeur rend aux élèves les rédactions
qu’ils ont réalisées pour le pré-test. Celles-ci, bien que formatives, ont néanmoins été
corrigées entièrement, notées et annotées. Outre l’importance pour les élèves de disposer
d’une copie corrigée afin qu’aucune erreur ne subsiste dans leur cours, le professeur désire
que ses élèves se rendent compte que leurs erreurs sont notamment liées des lacunes en
grammaire de texte. Il espère aussi que cette prise de conscience sera, à l’instar de toutes les
situations-problèmes, un facteur motivant pour ses étudiants. De plus, les remarques et
l’utilisation d’une grille d’évaluation permettent déjà aux élèves d’engranger un bagage
théorique relatif à la matière travaillée car les remarques faites par le professeur sont
généralement transposables et applicables pour les nombreux cas qui seront étudiés durant
la séquence.
L’enseignant rend donc leur production aux élèves et leur laisse un peu de temps
pour l’observer et pour l’analyser. Il fait découvrir aux élèves l’origine de leurs erreurs : une
grammaire de texte mal maitrisée. Il décide alors d’effectuer une correction collective
d’erreurs repérées dans les rédactions.
Pour cela, le professeur écrit des extraits de textes d’élèves à l’identique au tableau
noir. Il questionne les apprenants afin que ceux-ci se rendent compte qu’il y a des erreurs
dans chacune des phrases présentées. Ensuite, il leur demande d’identifier la ou les erreurs
présentes pour ensuite proposer une correction. Ceux-ci disposent d’un certain laps de
temps afin de réaliser individuellement l’exercice demandé. Ensuite, la correction s’effectue
avec la participation active de tous les élèves. Cela leur permet de comparer leurs
observations et leurs réponses mais également de justifier leurs propositions.
21
Partie pratique
Les exemples choisis pour cet exercice comportent un problème lié à la progression
thématique ou témoignent d’un mauvais usage des substituts lexicaux. Lors de la correction,
l’enseignant insiste longuement sur le type d’erreur qui a été commise. Il fait cela afin de
sensibiliser les élèves aux erreurs en lien avec les matières citées ci-dessus.
Une fois toutes les erreurs repérées et corrigées, l’enseignant incite les étudiants à
découvrir que toutes celles-ci ont pour principal défaut d’entrainer une incompréhension du
lecteur. Elles font perdre son sens à la phrase et rendent donc le message complètement
incohérent. C’est en partant de cet état de fait qu’est intervenue la notion de cohérence
textuelle. Dès lors, les élèves reçoivent des informations sur la grammaire de texte et
principalement sur la cohérence textuelle et les quatre règles qui la régissent. L’accent est
évidemment mis sur les règles de répétition et de progression thématique qui disent que
d’une part, un texte doit comporter des éléments récurrents dans son développement et
d’autre part, le développement d’un texte doit s’accompagner d’un apport de nouvelles
informations1.
Lorsque ces règles ainsi que leur justification et leur importance sont assimilées, le
professeur questionne les élèves afin qu’ils découvrent et fournissent davantage de détails
sur la progression thématique. Les élèves sont notamment invités à établir le lien entre la
racine du mot et ce qu’il représente actuellement. Pour vérifier l’exactitude de leurs
hypothèses et conclusions, ceux-ci établissent, avec l’aide du professeur, une synthèse sous
forme de fiche-outil qui leur permettra également de différencier le thème du rhème et
d’identifier les principales progressions thématiques utilisées. Ils découvrent ainsi la
progression à thème constant, linéaire ou dérivé (appelée aussi progression à thème éclaté).
Cette démarche est ensuite répétée pour créer une deuxième fiche-outil qui traite
des substituts lexicaux. On peut y retrouver bon nombre de substituts de natures différentes
et des exemples qui les illustrent. Les élèves ont ainsi un aperçu des différentes possibilités
dont ils disposent pour éviter de rédiger des textes dans lesquels on peut trouver des
répétitions ou des lourdeurs. Parmi ces possibilités figurent bien sûr les pronoms, qu’ils
soient personnels, démonstratifs, relatifs ou autres. Mais on peut aussi y trouver des
synonymes, des périphrases ou des figures de style comme les hypéronymies, les
métonymies ou les synecdoques. Dans le chapitre consacré aux pronoms, les apprenants
1
CHAROLLES, M., « Enseignement du récit et cohérence du texte », in Langue française, n°38, Paris, 1978, pp.
7-41.
22
Partie pratique
C. Le post test
Le post test, sur la forme, est presque similaire au pré-test. Il s’agit également d’un
atelier d’écriture mais ce n’est plus un exercice formatif, c’est une évaluation sommative.
Quant au thème proposé, il se doit de conserver intacte la motivation des élèves face
à cette nouvelle tâche d’écriture. Cet atelier s’intitule « La nuit d’Halloween … ». À
l’approche du trente-et-un octobre, ce sujet peut susciter de l’enthousiasme chez les élèves
et en même temps aider à débrider leur imagination.
23
Partie pratique
La grille d’évaluation est identique à celle de la tâche précédente. Donc, les élèves
savent exactement quels points sont évalués et lesquels, parmi ces derniers, sont les plus
importants. Cette manière de faire permet de faire travailler les élèves sur une matière
étudiée et acquise dans un travail dont le contexte est inédit mais dont la procédure est
connue. Ainsi, les élèves se sentent en confiance et accroissent leurs chances de réaliser une
rédaction de bonne qualité.
Les règles sont identiques à celles du pré-test : droit d’utiliser tous les outils
disponibles pour rédiger leur texte, y compris l’aide de leur professeur.
Lorsque l’activité touche à son terme, l’enseignant conseille aux élèves de relire leur
copie de crainte qu’ils ne commettent des erreurs de distraction. Il leur demande également
de compter le nombre de mots écrits afin de pouvoir noter l’orthographe en tenant compte
des risques consentis par les élèves qui écriraient beaucoup. Les étudiants doivent
également remplir la partie de la grille d’évaluation qui leur est destinée, comme pour le
premier atelier d’écriture, afin de leur apprendre à porter un regard réflexif sur leur
production. Tous ces éléments ont pour seul objectif de permettre aux élèves de réaliser les
meilleures rédactions possibles en tenant compte des impératifs liés à la consigne et à la
nature de la tâche et en utilisant de la manière la plus correcte possible les connaissances
nouvellement acquises lors de la séquence qui vient de prendre fin.
Une fois l’atelier d’écriture terminé, le professeur corrige les rédactions et note les
élèves. Les résultats obtenus et leur comparaison permettront d’établir des statistiques et
de vérifier l’impact de l’enseignement de la grammaire textuelle sur les compétences
d’écriture des élèves.
24
Partie pratique
A. Points positifs
Cette expérience comporte de nombreux points positifs.
Le premier point positif est certainement la durée, disposer d’un tel laps de temps fut
vraiment appréciable car, grâce à cela, l’enseignant a pu prendre le temps nécessaire afin de
s’assurer de l’acquisition de la matière. C’est principalement durant la phase d’entrainement
que cela s’est révélé utile, car les élèves ont ainsi pu être confrontés à des exercices en
nombre suffisant et ont pu bénéficier des explications susceptibles d’améliorer leur
compréhension de la matière et de ses subtilités.
Deuxième point positif, la motivation des élèves à la tâche. Elle s’est principalement
fait ressentir dans les deux ateliers d’écriture. Ceux-ci se sont montrés particulièrement
enthousiastes, surtout à l’idée de rédiger une histoire effrayante se déroulant la nuit
d’Halloween. Il a bien évidemment été nécessaire de réexpliquer certaines consignes afin de
canaliser cet élan et de s’assurer que les élèves comprennent correctement les objectifs.
Troisième point positif, la participation active des élèves, notamment dans les phases
d’induction. Ce dynamisme a rendu l’apprentissage vivant et ils se sont donc sentis
pleinement concernés par ce qu’ils faisaient. Ils n’hésitaient pas à justifier leurs réponses et
se proposaient pour reformuler des concepts théoriques afin que d’autres les comprennent
également.
B. Points négatifs
Malgré ce bilan positif, il existe quand même quelques points négatifs. Ces derniers
pouvaient être liés à plusieurs éléments différents : ils touchaient parfois à la situation de
classe, à l’évaluation nécessaire en fin de séquence, aux publics disponibles pour
expérimenter la séquence, à la nécessité de respecter programme et le calendrier des
matières à voir ou encore à d’autres facteurs extérieurs.
Il va sans dire que dans le cas d’une évaluation sommative, ce sentiment de peur dû à
un jugement extérieur doit être accentué. Or, après presque neuf heures de cours, et
arrivant à la fin d’un stage de trois semaines, il était nécessaire pour le professeur et pour le
maître de stage d’avoir des points à attribuer aux élèves pour établir leur note de période.
25
Partie pratique
Les résultats que les élèves ont obtenus au pré-test et au post test ont permis de
procéder à des comparaisons et d’établir des statistiques.
Ces statistiques sont évidemment basées sur les résultats obtenus par les élèves lors
des deux ateliers d’écriture. Pour les comprendre et en tirer le meilleur profit possible, il est
indispensable de prendre connaissance de la grille d’évaluation qui a servi à noter les
étudiants. Elle se trouve ci-dessous. Elle apparaît telle qu’elle a été distribuée aux élèves.
Des modifications et des corrections sont sans doute à faire mais nous en parlerons dans le
chapitre consacré aux solutions et aux modifications possibles.
26
Partie pratique
Tableau 1 : grille d’évaluation utilisée pour noter les productions des élèves pendant les ateliers
d’écriture
Grille d’(auto)évaluation
Avis du
Critères Mon avis
professeur
1. Je donne un titre adapté à mon texte. 0-1 0-1
2. Je rédige un texte suivi correct, clair, complet et
compréhensible. 0-1-2-3 0-1-2-3
(Sens compréhensible, syntaxe et utilisation des temps
correctes)
3. Le thème de ma rédaction peut être facilement
0-1-2 0-1-2
identifié.
4. Ce que je dis du thème évolue, progresse et reste
0-1-2-3 0-1-2-3
cohérent.
5. J’évite les répétitions et les lourdeurs dans mes
0-1-2-3 0-1-2-3
phrases.
6. Je fais preuve d’originalité. 0-1-2-3 0-1-2-3
7. Je respecte les consignes. 0-1 0-1
8. Je fais attention au soin. 0-1 0-1
9. Je fais attention à mon orthographe.
Je compte mes mots : …………………….. 0-1-2-3 0-1-2-3
(Barème : ≥99 % =3 ; ≥95 % =2 ; ≥92 % =1 ; <92% = 0)
Total /20 /20
Commençons par comparer les moyennes des résultats obtenus par les élèves au
pré-test et au post test. Nous aurons alors un premier indice relatif à l’impact de la phase
d’entrainement sur les étudiants.
Lors du pré-test, les élèves étaient seize. Ils ont obtenu un total de 183,5/320.
Lors du post test, les élèves étaient quinze et ont obtenu un total de 160/300.
27
Partie pratique
Figure 1 : comparaison des moyennes des résultats obtenus au pré-test et au post test ( /20)
11,6 11,46875
11,4
11,2
11
10,8
10,66
10,6
10,4
10,2
Résultats obtenus au pré-test Résultats obtenus au post test
Nous pouvons directement observer que la moyenne des résultats obtenus est en
baisse. Ce qui signifie que la participation à un atelier d’écriture au cours duquel sont
travaillées des compétences liées à la progression thématique et aux substituts lexicaux
n’est pas suffisante pour améliorer de manière significative le niveau des élèves dans ces
domaines. Le postulat de départ semble donc incorrect à première vue.
Néanmoins, de nombreux éléments sont à prendre en compte avant de tirer de telles
conclusions.
Il faut notamment considérer le fait que, malgré une apparente similitude, les deux
tests avaient des dissemblances non négligeables. Le contexte était assez différent : un
exercice formatif pour l’un et une évaluation sommative pour l’autre. Le thème du post test
était peut-être plus complexe que celui du pré-test. Les élèves évalués avaient peut-être plus
d’aisance à rédiger correctement lorsqu’un cadre plus restrictif leur était fourni.
L’enseignant a-t-il évalué d’une manière plus stricte le post test car les élèves venaient de
suivre une séquence sur cette matière ? Le fait de ne pas pouvoir apporter des réponses à
ces questions renforce le sentiment que cette seule statistique ne suffit pas pour tirer des
conclusions même si elle permet d’éclairer certains points.
De la même manière que nous avons comparé les moyennes générales, nous allons
maintenant comparer les moyennes des résultats obtenus mais, cette fois, en ciblant plus
précisément trois critères d’évaluation : ceux qui sont du domaine de la grammaire
textuelle.
28
Partie pratique
Figure 2 : comparaison des moyennes pour les critères qui évaluent la grammaire textuelle
85 84,375
83,33
75
68,88
66,66
65
Résultats du pré-test (%)
Résultats du post test (%)
55
46,66
45
39,58
35
Critère n°3 Critère n°4 Critère n°5
Légende
o Critère n°3 = Le thème de la rédaction peut être facilement identifié.
o Critère n°4 = Ce que je dis du thème évolue, progresse et reste cohérent.
o Critère n°5 = J’évite les répétitions et les lourdeurs dans mes phrases.
Au vu de ces données, nous pouvons affiner davantage notre analyse. Nous pouvons
en effet constater que malgré une moyenne de résultats généraux en baisse par rapport au
pré-test ; les résultats obtenus par les élèves aux critères liés à la progression thématique et
aux substituts lexicaux sont pour la plupart plus élevés que ceux du pré-test. En effet,
l’amélioration de deux critères, ceux liés à la progression du thème et à l’emploi de
substituts lexicaux, pourrait suggérer une amélioration des compétences des élèves dans ces
domaines. Ce qui signifierait que les élèves ont perdu des points dans d’autres parties de la
grille d’évaluation, dans des matières qui avaient déjà été vues en classe et qu’ils étaient
censés maîtriser. Cette statistique, pourrait donc tendre à prouver que la séquence donnée
aux élèves leur a permis de se perfectionner.
Toutefois, il faut encore se garder de tirer des conclusions trop hâtives car cette
augmentation des résultats pourrait également être attribuée au fait que cette matière a été
vue et travaillée les jours qui ont précédé l’évaluation. La matière étant encore fraiche, les
élèves y ont peut-être été plus sensibles.
29
Partie pratique
Nous pouvons, dans un premier temps, remarquer qu’il existe certains points où les
différences sont frappantes. Principalement au niveau des critères 2, 5 et 7.
Nous avons déjà analysé le critère n°5 dans la figure 2, nous ne ferons donc que
rappeler qu’il évalue principalement l’emploi des substituts lexicaux.
30
Partie pratique
Nous allons maintenant effectuer une dernière analyse comparative des résultats des
élèves. Nous allons confronter les résultats obtenus à ceux escomptés par les élèves
lorsqu’ils ont rempli leur grille d’autoévaluation. Ainsi, nous saurons si les élèves sont
capables d’avoir un regard réflexif correct sur leurs connaissances et leur savoir-faire.
31
Partie pratique
13,062 11,468
14 12,46 10,66
12
Moyennes des notes
10
de l'autoévaluation
8
6 Moyennes des notes
4 attribuées par le
professeur
2
0
Pré-test ( /20)
Post test ( /20)
En observant ce graphique, nous remarquons que les élèves ont une tendance à se
surévaluer après un atelier d’écriture et ce, que ce soit lors d’un exercice formatif ou d’une
évaluation sommative. L’écart entre les points que les élèves pensaient obtenir et ceux
attribués par le professeur reste assez stable (± 1,7 points) Cette statistique, qui démontre
une autoévaluation inexacte des élèves, reste cependant plutôt positive. Cette constatation
pourrait effectivement prouver une certaine motivation des élèves à la tâche. De fait, si les
élèves sont motivés et s’ils éprouvent du plaisir à produire un texte écrit au cours d’un
atelier d’écriture, il serait possible qu’ils aient tendance à s’évaluer de manière un peu trop
élevée par enthousiasme. Il faut cependant préciser qu’il ne s’agit ici que d’une hypothèse
que rien ne peut actuellement confirmer.
32
Partie pratique
33
Partie pratique
Malgré tous ses avantages, un atelier d’écriture ne dévoile pas tous ses atouts dans
une situation scolaire. Car, idéalement, il ne doit pas être un exercice imposé ; les
participants doivent avoir l’envie d’écrire. Or, il nous semble que la situation de classe
influence presque toujours négativement les ateliers d’écriture. Bien sûr, ces ateliers
apportent également beaucoup d’éléments positifs lorsqu’ils sont utilisés en cours de
français. Évidemment, ils peuvent être adaptés afin de convenir aux particularités de cet
environnement. Mais on peut déclarer sans danger que ce n’est pas dans le contexte dans
lequel ils sont les plus bénéfiques pour ceux qui y participent. Car, même si on rencontre
parfois des élèves très motivés, l’ensemble de la classe le sera toujours moins qu’un groupe
de participants volontaires. Dans le cas présent, il semble probable que cette influence ait
été assez négative puisque, malgré leur bonne volonté, les élèves n’ont certainement pas
exploité pleinement leur imagination et il est même assez probable qu’elle ait été bridée car
ils savaient qu’ils seraient lus et que leur production serait jugée et corrigée même s’il ne
s’agissait que d’un pré-test formatif.
Autre point négatif important qu’il faudrait pouvoir supprimer : l’évaluation. Elle ne
sert pas les élèves ; au contraire, elle a plutôt tendance à les inhiber. Le fait de savoir que
l’on sera évalué, que ce soit de manière formative ou sommative, met l’étudiant dans une
situation inconfortable et tout le bénéfice de ce genre d’activité est compromis. Concernant
les corrections, le professeur (ou l’animateur) pourrait se contenter de signaler les erreurs
tout en fournissant aux élèves des fiches d’autocorrection et des outils comme un
dictionnaire ou un Bescherelle.
Idéalement, un tel atelier et la phase d’entrainement qui l’accompagne, devraient
s’étaler sur un plus grand nombre d’heures ce qui est trop souvent incompatible avec le
système scolaire et ses impératifs. En effet, si la phase d’entrainement avait pu être
prolongée, l’apprentissage en aurait été approfondi. Un travail aurait pu être effectué sur
l’utilisation correcte des temps dans un récit narratif par exemple. Pour les phases d’atelier,
une heure supplémentaire aurait également été appréciable car lors du pré-test, une fois le
matériel installé, les consignes expliquées, il restait peu de temps. Pour le post test,
disposant de plus de temps pour réfléchir à l‘organisation de leur production, pour utiliser au
mieux les outils mis à leur disposition et enfin, pour se relire, les élèves auraient pu, de
toute évidence, améliorer une tâche aussi complexe.
34
Partie pratique
Avec un plus grand nombre de séances disponibles, le post test pourrait se dérouler
sur deux périodes même si elles ne sont pas consécutives.
Si l’on envisage des améliorations à apporter lors d’une expérience future, les grilles
d’évaluation sont à revoir. Après analyse, il est devenu évident que la répartition des points
et la formulation de certains critères peuvent être améliorées. Concernant la distribution des
points, il est plus logique que les critères évaluant la grammaire textuelle (principalement les
critères 4 et 5), bénéficient de plus d’importance. Cette modification peut se faire, au
« détriment » des points attribués à l’orthographe et à l’originalité - pour limiter l’impact de
la subjectivité. Quant à la formulation de certains critères, elle doit être simplifiée afin d’être
plus accessible. En effet, des phrases comme « Je rédige un texte suivi correct, clair, complet
et compréhensible » doivent être clarifiées car les élèves ont difficilement perçu ce qui était
évalué et ce qu’ils devaient faire.
D’autres critères doivent également être revus (celui sur l’orthographe notamment).
Il faut écrire « Je fais attention à l’orthographe » et pas « à mon orthographe », car ce n’est
pas une matière personnelle ou personnalisable. Au vu des résultats des élèves, le barème
de ce critère peut être assoupli (19% au pré-test et 15,5% au post test).
La consigne liée à l’orthographe peut aussi imposer un nombre de mots aux élèves
plutôt qu’un nombre de lignes afin qu’ils doivent les compter supprimant ainsi les inégalités
dues aux différences de taille d’écriture.
35
Partie pratique
Description de l’expérience
Cette expérimentation se déroule sur trois heures de cours. Cette courte séquence
s’axe principalement sur la reconnaissance et l’emploi correct des substituts lexicaux et des
organisateurs textuels. Les données obtenues servent à vérifier quel est le niveau général
des élèves après un bref aperçu des outils disponibles dans ces domaines et de leurs
particularités.
1
Partie pratique
En classe, cette activité s’est avérée plus complexe que prévu et a pris beaucoup plus
de temps. Le professeur a donc décidé de fournir une fiche corrective aux étudiants dès le
début de la séance suivante afin qu’ils disposent des réponses et que la séquence puisse
suivre son cours.
La phase de découverte et d’entrainement se poursuit par la remise en ordre d’un
texte. Pour retrouver la chronologie, les élèves se servent notamment des organisateurs
textuels. Au cours de cet exercice, ils sont également amenés à donner le sens exprimé par
divers organisateurs textuels disséminés dans le texte. En réalisant cette tâche et en
répondant aux questions de l’enseignant, ils prennent conscience que les connecteurs
permettent d’organiser le discours mais peuvent également apporter une nuance de sens
supplémentaire.
Ensuite, ils doivent compléter un texte en utilisant des organisateurs textuels. Pour y
parvenir, il faut identifier la nuance de sens exprimée dans la phrase puis placer un des
organisateurs qui convient. Cet exercice sert à démontrer l’importance de la bonne
compréhension du sens des phrases que l’on lit.
Enfin, comme lors de la première expérimentation, les élèves doivent remplacer un
groupe nominal répété à l’identique dans un texte par des substituts corrects et variés pour
éviter les redondances. L’exercice se clôture lorsque le professeur, aidé par les élèves, établit
la liste de tous les mots utilisés pour remplacer le groupe nominal répété. Les élèves se
servent alors de cette liste pour identifier et recenser les différents types de substituts
lexicaux (pronom, synonyme, périphrase, métonymie, hypéronymie, synecdoque).
A. Points positifs
Le principal point positif de cette séquence était la participation active des élèves.
En effet, le professeur disposait de peu de séances pour leur enseigner ces deux matières. Il
n’avait donc pas assez de temps pour leur donner beaucoup de feuilles de théorie ou
d’exercices. C’est pourquoi il a fallu les impliquer et les faire participer énormément en les
questionnant et en leur faisant découvrir la matière, les élèves ont été particulièrement
réceptifs à cette manière d’enseigner et ils ont été actifs tout au long de la séquence.
B. Points négatifs
Il est impensable, en réfléchissant aux différents points négatifs de cette
expérience, de ne pas citer le manque de temps. Le professeur n’a pas eu assez de temps
pour approfondir la matière et s’assurer que tous les élèves comprenaient et assimilaient
celle-ci. C’est vraiment l’élément le plus dommageable de la séquence.
Outre le manque de temps, la disposition horaire n’a pas facilité le bon
déroulement des activités. Les élèves n’avaient ce cours qu’une heure par semaine donc il
arrivait fréquemment que beaucoup d’entre eux aient oublié une bonne partie de ce qui
avait été dit lors de la séance précédente. D’autant plus qu’un élément extérieur est venu
perturber la séquence : la deuxième séance (sur trois) s’est déroulée durant un jour de grève
généralisée et donc le nombre d’élèves dans la classe n’atteignait pas la moitié.
3
Partie pratique
4
Partie pratique
Néanmoins, ce qui est certain, c’est qu’une séquence de trois heures de cours ne
suffit absolument pas pour que les élèves intègrent des matières aussi complexes que celles
étudiées.
Par contre, on peut remarquer que les élèves possèdent des niveaux relativement
similaires dans ces domaines.
On peut donc déduire de toutes ces observations que les élèves ont besoin de temps
pour maîtriser les substituts lexicaux et les organisateurs textuels mais qu’il est bénéfique de
les familiariser avec ces notions le plus tôt possible afin d’affiner et de complexifier leur
apprentissage et donc leur maitrise au fil des années.
5
Conclusions
CONCLUSIONS
1. VÉRIFICATION DES HYPOTHÈSES DE DÉPART
Nous avions décidé de vérifier si la mise en place d’un atelier d’écriture favorise ou
non l’emploi correct de la progression thématique et des substituts lexicaux.
Nos hypothèses sont au nombre de trois.
1) Amélioration de l’emploi de la progression thématique et des substituts
lexicaux.
2) Amélioration de la moyenne générale de l’évaluation d’un atelier d’écriture.
3) Capacité des élèves à émettre une autoévaluation pertinente et proche de
leur niveau véritable.
La première hypothèse a été pleinement confirmée par les expériences menées sur le
terrain. Ce sont même les critères qui ont bénéficié de la plus importante augmentation
entre le premier et le second atelier. Il est donc évident que le travail d’une matière comme
la grammaire de texte en atelier d’écriture permet aux élèves d’assimiler et de réinvestir ces
connaissances dans d’autres circonstances. Nous tenons tout de même à rappeler que ces
résultats, malgré une nette progression des notes obtenues, sont à prendre avec prudence
car il est possible que ces critères aient bénéficié de la proximité qu’il y a eu entre la fin de la
séquence et la seconde évaluation.
La deuxième hypothèse, par contre, n’est pas confirmée. En effet, les notes
moyennes des élèves étaient plus basses au post test qu’au pré-test. Évidemment, plusieurs
explications sont possibles mais, de manière générale, il nous est impossible de dire que
nous avons atteint les objectifs que nous espérions.
La troisième hypothèse ne se vérifie pas non plus. Il s’est avéré que les étudiants
avaient une tendance à se surévaluer dans un bon nombre de critères mais bizarrement, ils
se sous-estimaient dans la notation des critères liés à la grammaire textuelle. Quoi qu’il en
soit, les différences significatives entre les autoévaluations et les évaluations effectuées par
l’enseignant, au pré-test comme au post test, sont trop importantes pour que l’on puisse
considérer l’hypothèse comme confirmée.
36
Conclusions
3. PROLONGEMENTS POSSIBLES
Il existe plusieurs prolongements possibles à un travail comme celui qui vient de vous
être présenté.
D’abord, nous pourrions tenter de répliquer cette expérience en choisissant, cette
fois, de nous focaliser sur des matières relatives à l’écriture qui ne font pas partie de la
grammaire de texte. Nous pourrions ensuite comparer les résultats des deux études afin de
voir si certaines compétences conviennent mieux que d’autres lorsqu’on travaille en atelier
d’écriture.
Un autre prolongement envisageable serait de travailler d’autres types d’ateliers
d’écriture, comme les ateliers récréatifs par exemple. Ce qui nous permettrait de savoir s’ils
servent juste à « jouer » avec la langue ou si, derrière cet aspect ludique, se cache un réel
apprentissage.
Une perspective beaucoup plus ambitieuse, mais qui n’est pas irréalisable pour
autant, serait de cumuler les matières travaillées en atelier d’écriture. Cette perspective
s’assimilerait alors davantage à un projet qui pourrait s’étaler sur un laps de temps assez
long, et qui permettrait aux élèves d’étudier différentes matières et d’acquérir certaines
compétences au fil d’un ou de plusieurs ateliers d’écriture.
37
Conclusions
4. BILAN PERSONNEL
Dans l’ensemble, nous sommes relativement heureux de la manière dont se sont
déroulées cette étude et les expérimentations qui ont suivi. Certes, nous éprouvons de
légers regrets car nos hypothèses secondaires ne se sont pas confirmées comme nous
l’avions espéré. Néanmoins, nous sommes pleinement satisfaits de la façon dont s’est
passée la partie pratique, malgré les nombreuses adaptations nécessaires pour fondre un tel
projet dans une situation de classe.
Nous n’avons donc aucune crainte à déclarer que la mise en place d’un atelier
d’écriture, quelle que soit la matière abordée, provoque chez les participants un vif intérêt
et beaucoup d’enthousiasme. C’est un climat de travail très agréable pour tous et donc, ne
serait-ce que pour cette raison, cette partie du travail fut un franc succès.
38
Conclusions
ABSTRACT
Mots-clés
Atelier d’écriture
Progression thématique
Substituts lexicaux
Cohérence textuelle
Grammaire de texte
39
Références bibliographiques
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Ouvrages généraux
DUMORTIER Jean-Louis, Ceci n’est pas une grammaire, Liège, Université de Liège, 2001.
BEZSONOFF, Catherine, (Se) former à l’écrit. 98 fiches : démarche et mise en œuvre, Lyon,
Chronique sociale, 2005.
DE MULDER, Walter, TASMOWSKI-DE RYCK Liliane & VETTERS Carl, Relation anaphoriques et
(in)cohérence, Amsterdam, Rodopi, , 1997 (coll : Faux-titre).
40
Références bibliographiques
KAVIAN, Eva, Écrire et faire écrire, manuel pratique d’écriture, Bruxelles, De Boeck-Duculot,
2010 (coll : Entre guillemets).
KAVIAN, Eva, Écrire et faire écrire, manuel pratique d’écriture. Tome 2, Bruxelles, De Boeck-
Duculot, 2011 (coll : Entre guillemets).
KOSTRZEWA, F., Ateliers d‘écriture. 26 lettres en quête d’auteurs, Bruxelles, De Boeck, 2007
(coll. Action).
VIAU, Roland, La motivation en contexte scolaire, Bruxelles, De Boeck Supérieur, 2006 (coll :
Pratiques pédagogiques).
Sites internet
41
Annexe A
Consignes du pré-test
Atelier d’écriture
Si le peintre …
Si le peintre n’avait pas été peintre, mais écrivain : qu’aurait-il écrit ?
1. Choisis une reproduction de peinture parmi celles qui te sont proposées et indique son
numéro sur ta feuille.
2. Imagine ce que le peintre a voulu dire ou montrer en réalisant cette œuvre.
3. Rédige un texte suivi de 15 lignes minimum pour l’expliquer.
4. Tu disposes de 30 à 40 minutes pour l’écrire. Ensuite, chacun lira sa production à ses
camarades.
5. Laisse parler ton imagination et bon travail !
La peinture, comme l’écriture, est un moyen d’expression. Tu ne dois pas décrire la peinture mais
imaginer ce que le peintre a voulu raconter avec ce tableau.
Tu peux, imaginer une histoire, raconter une tranche de vie, exprimer des sentiments (tu peux
également insérer une petite description).
Tu es entièrement libre.
42
Annexe B
Consignes du post test
Atelier d’écriture
La nuit d’Halloween …
Imagine et rédige une histoire effrayante.
1. Rédige une histoire effrayante qui se déroule pendant la nuit d’Halloween (le 31 octobre).
2. Tu peux t’inspirer des livres, des séries et des films que tu connais mais tu dois raconter ta
propre histoire. Le plagiat ne t’aidera pas, au contraire ton histoire paraîtra moins originale
et moins intéressante.
3. Pense à rédiger ton texte dans un temps simple que tu maîtrises. Le présent peut convenir
parfaitement et tu peux te servir de l’imparfait ou du passé composé pour raconter un
évènement passé.
4. Ton texte devra faire entre 12 et 15 lignes complètes au minimum.
5. À partir de la fin de la lecture des consignes, tu disposes de 40 minutes pour rédiger ton
texte. Pense à garder du temps pour te relire et pour effectuer des recherches dans les outils
de référence.
6. Choisis un titre à ton histoire.
7. Une fois que tu as terminé, compte tes mots et remplis la grille d’évaluation dans la colonne
« Mon avis ».
43
ERRATA
Liste d’erreurs et corrections proposées
1
(…) réaliser les meilleures rédactions (…) réaliser les meilleures rédactions
p. 24, § 3, l. 8
possible (…) possibles (…)
(…) la nécessité de respecter programme (…) la nécessité de respecter le
p. 25, § 5, l. 4
(…) programme (…)
p. 26, § 1, l. 2 (…) était important, Il aurait fallu (…) (…) était important, il aurait fallu (…)
p. 26, § 3, l. 4 Elle apparaît (…) Elle apparait (…)
p. 29, § 1, l. 3 (…) aux critères liées (…) (…) aux critères liés (…)
p. 29, § 2, l. 3 (…) encore fraîche (…) (…) encore fraiche (…)
p. 34, § 1, l. 2 Car, Idéalement (…) Car, idéalement (…)
p. 34, § 3, l. 1O (…) un tâche aussi complexe. (…) une tâche aussi complexe.
L’implication et la participation des L’implication et la participation des
élèves à tous les niveaux de ce projet est élèves à tous les niveaux de ce projet
p. 39, § 3
primordiale et a pu être constatée lors sont primordiales et ont pu être
de l’expérimentation. constatées lors de l’expérimentation.
Remarques
• Vygotsky / Vygotski
Il s’agit d’une différence entre la traduction anglaise (-y) et française (-i) du nom de l’auteur.