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Pratique de l’imaginaire
Lectures
Pratique de
l’imaginaire
LECTURE DE GILBERT DURAND
3. Gilbert Durand (IE : 40-44), voir aussi la revue des publications des cen-
tres de recherches sur l’imaginaire, Les Cahiers de l’imaginaire, nos 1 à 4,
Toulouse, Privat, 1988-1991, nos 5 à 17, Paris, L’Harmattan, 1991-2000, nos 18
et 19, Montpellier, Service des publications de l’Université Paul Valéry, 2000-
2001.
4. Gilbert Durand, Annales du colloque de Cerisy (à partir de l’œuvre de G.
Durand), Paris, Albin Michel, 1991 et Joël Thomas (dir.), Introduction aux
méthodologies de l’imaginaire, Paris, Ellipses, 1998.
5. Émile Durkheim, Leçons de sociologie. Physique des mœurs et du droit, Paris, PUF,
(1950) 1969.
INTRODUCTION 9
8. Michel Maffesoli, L’Ombre de Dionysos, Paris, Méridiens, 1982, voir aussi les
autres titres dans la bibliographie.
12 PRATIQUE DE L’IMAGINAIRE
1
Fonctions
épistémologiques
○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○
14. Durand utilise ici la notion de gnostique pour évoquer une connaissance
commune à tous les systèmes linguistiques.
15. Noam Chomsky, Le Langage et la pensée, Paris, Payot, 1970, cité par Gilbert
Durand (IM : 74).
16. Martin Heidegger, Approches de Hölderlin, Paris, Gallimard, 1962, cité par
Gilbert Durand (IM : 74).
18 PRATIQUE DE L’IMAGINAIRE
17. Cf. Gilbert Durand, Le Décor mythique de La chartreuse de Parme. Les structures
figuratives du roman stendhalien, Paris, José Corti, 1961 ; Beaux-Arts et arché-
types, Paris, PUF, 1989.
18. Gilbert Durand, Figures mythiques et visages de l’œuvre. De la mythocritique à la
mythanalyse (FMVO), (Berg, 1975), Paris, Dunod, 1992.
1 • FONCTIONS ÉPISTÉMOLOGIQUES 19
20. Science et conscience, les deux lectures de l’univers, Colloque de Cordoue (collec-
tif), Paris, Stock, 1980.
21. Raymond Ruyer, La Gnose de Princeton, Paris, Fayard, 1974, cité par Gilbert
Durand (IM : 51).
24 PRATIQUE DE L’IMAGINAIRE
IMAGES ET SYMBOLES
3
L’archétypologie
○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○
Geste Schème
réflexologique Images motrices
postural dominante de position
« se lever » perception de la verticalité/horizontalité
« distinguer »
digestif dominante d’avalage
« avaler » succion labiale
« relier » nutrition
cyclique dominante rythmique
« rythmer » caractère cyclique du réflexe sexuel
« confondre »
29. W. Betcherev, La Psychologie objective, Paris, Alcan, 1913, cité par Gilbert
Durand (SAI : 46-47).
42 PRATIQUE DE L’IMAGINAIRE
monter Glaive,
séparer (sceptre),
sommet, air, chef,
dominante héros, lumière
posturale armes, héroïque
ange, aile,
baptême
descendre Coupe,
posséder centre, enfant, animal,
dominante pénétrer nuit, mère, récipient,
digestive fleur, nourriture, demeure
Denier,
roue, croix, lune,
androgyne, dieu pluriel
30. A. H. Krappe, La Genèse des mythes, Paris, Payot, 1952, cité par Gilbert Durand
(SAI : 30).
31. A. Piganiol, Essais sur les origines de Rome, Paris, Boccard, 1917, cité par Gil-
bert Durand (SAI : 32).
32. Georges Dumézil, Jupiter, Mars, Quirinus (3 vol.), Paris, Gallimard, 1941-
1948, cité par Gilbert Durand (SAI : 33).
33. Gaston Bachelard, L’Air et les songes, Paris, Corti, 1943, Psychanalyse du feu,
Paris, Gallimard, 1938, L’Eau et les rêves, Paris, Corti, 1942, La Terre et les
rêveries du repos. Essai sur les images de l’intimité, Paris, Corti, 1948, La Terre et
les rêveries de la volonté. Essai sur l’imagination des forces, Paris, Corti, 1948, cités
par Gilbert Durand (SAI : 38).
3 • L’ARCHÉTYPOLOGIE 45
34. Il existe diverses versions sur sa naissance : éclos de l’œuf primordial, il en-
gendre tous les dieux, même Zeus, son père, et fait figure d’ouroboros,
symbole de l’autofécondation, de la continuité, de l’éternel retour. Ou bien
il est fils d’Aphrodite et de son père Zeus, et la déesse Héra, outragée par
l’inceste de son époux, fera périr Éros, dévoré par les Titans.
35. Thanatos, dieu de la mort, né de la grande déesse mère Nuit, Nyx et de
Zeus.
50 PRATIQUE DE L’IMAGINAIRE
36. Marie Bonaparte, Chronos, Éros, Thanatos, Paris, PUF, 1952, cité par Gilbert
Durand (SAI : 221).
37. Sigmund Freud, « Au-delà du principe de plaisir » (1920), dans Essais de
psychanalyse, Paris, Payot, 1981, p. 41-115, « Le problème économique du
masochisme » (1924), dans Névroses, psychoses et perversions, Paris, PUF, 1992,
p. 287-297, cité par Gilbert Durand (SAI : 222).
3 • L’ARCHÉTYPOLOGIE 51
Dominante
Régime Geste Technologie Sociologie Représen-
Réflexologie tations
Schème
symboles du
cyclique du cycle calendrier retour, mythes
rythmique la roue agricole, et drames
industrie agro-lumaires
textile
LE RÉGIME DIURNE
Le régime diurne est décrit dans le livre premier de Struc-
tures anthropologiques de l’imaginaire (SAI : 67). Il se compose
de deux parties qui décrivent les deux grandes constellations
d’images qui s’opposent terme à terme. La première partie,
Les visages du temps, présente les figurations de la mort qui
peuvent apparaître sous la forme de trois grandes familles de
symboles : les monstres, la nuit, la chute (SAI : 71). Dans la
deuxième partie, Le sceptre et le glaive, trois thèmes homolo-
gues et antithétiques permettent de regrouper l’ensemble des
symboles lumineux autour des schèmes des armes tranchan-
tes et de l’ascension (SAI : 135). Ainsi, aux trois grands thè-
mes de la mort et des visages du temps correspondent les trois
grands thèmes de la lumière, des armes et de la purification.
donc aussi avec les images liées au sang menstruel qui est perçu
comme le résultat d’un combat invisible, souvent associé à
l’image d’un combat pour la vie de l’élément féminin, tour à
tour victime et bourreau. Les représentations de l’élément
féminin sont donc associées dans cette première constellation
de symboles aux catégories et aux images du néfaste, du nuisi-
ble et de l’impureté.
La troisième famille des symboles du régime diurne cons-
telle autour des symboles catamorphes, c’est-à-dire qui repré-
sentent la chute ou la compromission de la chair. Ces symbo-
les mettent en images le rappel brutal et contingent de
l’existence humaine, ils tentent de rappeler à l’homme les
défaillances de son comportement et la fragilité de son exis-
tence.
L’ensemble de ces trois familles du régime diurne forme
un premier paquet d’images qui semble tenir lieu de « pre-
mière horloge humaine », c’est-à-dire que ces images constel-
lent autour d’une même représentation du temps qui s’écoule.
Lorsqu’elles parviennent à s’associer pour configurer un
drame, s’appuyant sur le balancement d’un rythme lunaire,
alors les images s’acheminent vers une autre structuration,
vers le schème synthétique du régime nocturne. Ici, nous sou-
lignons avec l’auteur l’indice d’un premier passage, d’une
conversion possible d’un régime à l’autre.
Dans la deuxième partie, Le sceptre et le glaive, les images
du régime diurne constellent principalement autour des sym-
boles ascensionnels. Ces images sont marquées par la posture
d’une verticalisation souveraine et elles tendent à représenter
les actions de verticalisation, d’élévation, de pratiques ascen-
sionnelles. Les symboles ascensionnels constituent la première
catégorie de cette seconde grande famille des symboles du
régime diurne. Les symboles ascensionnels, doublés des re-
présentations de lumière, forment sans doute au mieux ce
58 PRATIQUE DE L’IMAGINAIRE
Première partie
Les visages du temps Schèmes Archétypes Symboles
38. La Légende arthurienne. Le Graal et la Table ronde (sous la direction de) Danielle
Régnier-Bohler, 1989, Paris, Robert Laffont ; et Georges Bertin, 1997, La
Quête du Saint-Graal et l’imaginaire. Essai d’anthropologie arthurienne, préface
de Gilbert Durand, Condé-sur-Noireau, Éd. Ch. Corlet.
60 PRATIQUE DE L’IMAGINAIRE
Deuxième partie
Le sceptre et le glaive Schèmes Archétypes Symboles
2- Les symboles ascension, attributs des divinités ciel bleu, astre brillant
spectaculaires hauteur, ouraniennes: nirvana visuel, éther,
- Ils s’opposent aux lumière, lumineux, solaire or, soleil,
symboles ténébreux lumineux, éblouissants, pur, blanc cheveux blonds, barbe
azurés, dorés royal, vertical blanche
3 • L’ARCHÉTYPOLOGIE 61
Deuxième partie
Le sceptre et le glaive Schèmes Symboles Archétypes
- Ils sont en surdétermination de hypostase des divinités soleil, Apollon,
isomorphisme avec les l’élévation, lumière, ouraniennes, Christ, Râ,
symboles de l’ascension rayon, doré, Couronne solaire,
voir et savoir César, Roi-Soleil,
conquête de l’esprit élévation auréole,
prenant conscience de transcendance constellation, cercle et
sa clarté, mandala,
symbolisme de la l’œil, le regard
transcendance
39. G. Gusdorf, Mythe et métaphysique, Paris, Flammarion, 1953, cité par Gilbert
Durand (SAI : 205).
64 PRATIQUE DE L’IMAGINAIRE
LE RÉGIME NOCTURNE
40. Marie Bonaparte, Chronos, Éros, Thanatos, Paris, PUF, 1952, cité par Gilbert
Durand (SAI : 221).
3 • L’ARCHÉTYPOLOGIE 67
Diurne Nocturne
Première partie Deuxième partie Première partie Deuxième partie
Les visages Le sceptre La descente Du denier
du temps et le glaive et la coupe au bâton
41. Paracelse, médecin du XVIe siècle, développe aussi les notions de signature
et similitude qui vont fonder plus tard l’homéopathie ; Paracelse, 1924, Leip-
zig, Schrifften, Hans kayser ; cf. Alexandre Koyré, « Paracelse », Revue d’his-
toire et de philosophie religieuse, no 13, 1933.
72 PRATIQUE DE L’IMAGINAIRE
42. Georges Dumézil, sur les Védas, dans Les Dieux des Indo-Européens, Paris, PUF,
cité par Gilbert Durand (SAI : 227).
74 PRATIQUE DE L’IMAGINAIRE
Première partie
La descente Schèmes Archétypes Symboles
et la coupe
43. Gaston Bachelard, La Terre et les rêveries du repos. Essai sur les images de l’inti-
mité, Corti, 1948, cité par Gilbert Durand (SAI : 269).
76 PRATIQUE DE L’IMAGINAIRE
47. Denier : à la fois ancienne monnaie romaine (valant dix as), et française
(douzième partie d’un sou), unité de mesure de finesse du fil et de la fibre
textile, offrandes des catholiques à leur clergé et deniers publics ou deniers
de l’État.
3 • L’ARCHÉTYPOLOGIE 83
48. Mircea Éliade, 1966, Le Mythe de l’éternel retour, Paris, Gallimard, cité par
Gilbert Durand (SAI : 323).
84 PRATIQUE DE L’IMAGINAIRE
que tente lui aussi une synthèse par la voie d’une réhabilita-
tion mythique du Mal49.
Une dramatisation devient possible grâce à la figure de
la lune et de ses attributs multiples et contradictoriels. Le
« drame agrolunaire » synthétise une histoire où les phases
de l’astre répondent à l’histoire agricole des semences et du
fruit des récoltes. La lune est la figure de ce cycle, à la fois
mesure du temps et « promesse de l’éternel retour » (SAI :
337), du jour, de la maturation. Les phases mutilantes et re-
naissantes de l’astre nocturne révèlent l’épiphanie du cycle et
le mystère de la vie, et le répètent cycliquement. La lune per-
met d’intégrer le schème des révolutions des phases ascen-
dante et descendante (SAI : 338). Elle permet d’accéder à une
vision cyclique et rythmique du monde. La lune symbolise le
cycle et, au-delà, la succession des cycles, mais elle permet aussi
de synthétiser l’idée de la succession des contraires, l’alter-
nance des modalités antithétiques fondamentales.
Les phases de croissance/décroissance de l’astre sont
assimilées à une succession de blessures/réparations de la di-
vinité. Elles permettent alors de figurer la succession et l’op-
position des contradictions fondamentales de la vie humaine :
vie/mort de la nature en général, forme/latence de la vie de
la végétation en particulier, être/non-être de la semence et
du fruit ou de l’enfant humain, blessure/consolation de la
perte et de la renaissance. Le symbolisme lunaire a totalement
inversé la leçon de la dialectique du symbolisme ouranien et
solaire du régime diurne. Le symbolisme nocturne du cycle
n’est plus « ni polémique, ni tranchant, mais tout au contraire
rythmique et synthétique » (SAI : 338). La lune est à la fois
mort et renouvellement, obscurité et clarté, promesses à tra-
vers et par les ténèbres. Le schème contenu dans l’image de la
49. Victor Hugo, La Fin de Satan ; Goethe, Méphistophélès, cité par Gilbert Durand
(SAI : 336).
3 • L’ARCHÉTYPOLOGIE 87
Deuxième partie
Du denier au bâton Schèmes Archétypes Symboles
50. Rébus : jeu d’esprit qui consiste à exprimer des mots ou des phrases par des
dessins ou des signes dont la lecture phonétique révèle ce que l’on veut
faire entendre (par exemple : j’ai grand appétit [g grand, a petit]). Larousse.
51. Arbre de Jessé ou arbre généalogique du Christ.
94 PRATIQUE DE L’IMAGINAIRE
52. Stéphane Lupasco, 1947, Logique et contradiction, Paris, PUF, cité par Gilbert
Durand (SAI : 400).
3 • L’ARCHÉTYPOLOGIE 95
DÉFINITIONS
54. Gilbert Durand, Champs de l’imaginaire, textes réunis par Danièle Chauvin,
Grenoble, ELLUG, Université de Stendhal, 1996. Dans le chapitre « L’ima-
ginaire et le fonctionnement social de la marginalisation » (p. 157 à 168),
Conférence à la fondation Joachim-Nabuco.
4 • LE BASSIN SÉMANTIQUE 103
L’EXEMPLARISME FRANCISCAIN
58. Les Dominicains ou frères prêcheurs forment un ordre religieux fondé par
saint Dominique à Toulouse en 1215, pour lutter contre les cathares, dits
hérétiques albigeois.
59. La querelle des universaux voit s’affronter saint Bernard contre Abélard.
La querelle rebondit notamment au XIIIe siècle quand les écrits d’Aristote,
par le canal des Arabes d’Espagne, viennent conforter les positions
conceptualistes (IM : 95). Abélard, Pierre : (1079-1142), théologien et phi-
losophe français, penseur dominant de la scolastique, défend le conceptua-
lisme dans la querelle des universaux. Rendu célèbre par son enseignement
et le mythe qui entoure sa passion pour Héloïse, nièce de Fulbert, cha-
noine de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Leur relation épistolaire est
devenue un classique de la correspondance amoureuse. Lorsque le couple
se sépare, Héloïse devint abbesse du Paraclet. Après son premier ouvrage
sur la trinité (Theologia summi boni, 1121) qui fut condamné aux flammes,
Abélard fonde la chapelle et l’oratoire de Paraclet.
116 PRATIQUE DE L’IMAGINAIRE
LE ROMANTISME ET LA NATURPHILOSOPHIE
62. Jean-Jacques Rousseau, Discours sur les sciences et les arts, 1750, et Discours sur
l’inégalité (Quelle est l’origine des conditions de l’inégalité parmi les hom-
mes, et si elle est autorisée par la loi naturelle ?), 1756, cité par Gilbert
Durand (IM : 109).
4 • LE BASSIN SÉMANTIQUE 121
65. Johann Wolfgang Von Goethe, Les Souffrances du jeune Werther (1774).
124 PRATIQUE DE L’IMAGINAIRE
66. Gérard de Nerval, Les Filles du feu (1854), Les Chimères (1854), Aurélia (1855).
67. Sturm und Drang (Tempête et élan, titre d’une tragédie de Klinger), mouve-
ment littéraire qui exerça une puissante influence sur la littérature alle-
mande entre 1770 et 1790 par réaction contre le rationalisme et le classi-
cisme (Aufklärung). Il fut notamment illustré par Lenz, Klinger, Herder ainsi
que Goethe et Schiller à l’époque de leur jeunesse.
68. Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, 1857.
4 • LE BASSIN SÉMANTIQUE 125
LA REMYTHOLOGISATION MODERNE
69. Cf. Michel Maffesoli (sous la dir.), 1982, La Galaxie de l’imaginaire. Dérive
autour de l’œuvre de Gilbert Durand, Berg international.
128 PRATIQUE DE L’IMAGINAIRE
70. Thomas Mann : romancier allemand (Lübeck 1875 – Zurich 1955). Ses pre-
mières œuvres, les Buddenbrook (1901), Tonio Kröger (1903), la Mort à Venise
(1912), mettent en lumière deux conceptions opposées de l’existence : l’une
consacrée à la vie de l’esprit, l’autre à l’action. Ainsi en 1914, opposé aux
idées de son frère Heinrich, il approuve le nationalisme allemand et la
guerre. Après la Première Guerre mondiale, il change d’attitude, se récon-
cilie avec son frère et publie La Montagne magique (1924). À l’avènement de
Hitler (1933), il s’exile et prend la nationalité américaine. Il se consacre
alors à la défense des valeurs spirituelles et morales dans sa tétralogie Joseph
et ses frères (1933-1942) et dans le Docteur Faustus (1947), donnant par l’étude
de ses conflits intérieurs l’image même de l’ambiguïté et du déchirement
de l’Allemagne moderne (Prix Nobel 1929).
4 • LE BASSIN SÉMANTIQUE 129
72. André Malraux, 1951, Les Voix du silence, « Le Musée imaginaire », Paris,
Gallimard, cité par G. Durand (IM : 18).
73. Gilbert Durand, 1961, Le Décor mythique de La chartreuse de Parme. Les structu-
res figuratives du roman stendhalien, Paris, José Corroi.
74. J.-M. Lévy-Leblond, 1983, L’Esprit de sel, Paris, Fayard.
132 PRATIQUE DE L’IMAGINAIRE
76. Henry Corbin, L’Imagination créatrice dans le soufisme d’Ibn Arabî, Paris, Flam-
marion, 1958, cité par Gilbert Durand (IM : 21).
4 • LE BASSIN SÉMANTIQUE 135
77. Thomas Mann, Joseph et ses frères (1933-1942), cité par Gilbert Durand
(IM : 28).
138 PRATIQUE DE L’IMAGINAIRE
78. Science et conscience, les deux lectures de l’univers, Colloque de Cordoue (collec-
tif), Paris, Stock, 1980 et Raymond Ruyer, La Gnose de Princeton, Paris, Fayard,
1974, cité par Gilbert Durand (IM : 32).
4 • LE BASSIN SÉMANTIQUE 139
5
Imaginaire collectif et
imaginaire individuel
○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○ ○
79. Martine Xiberras, Les Théories de l’exclusion. Pour une construction de l’imagi-
naire de la déviance (Méridiens Klincksieck, 1993), Paris, Armand Colin, 1998.
144 PRATIQUE DE L’IMAGINAIRE
FONCTIONNEMENT DE LA TOPIQUE
81. À ce stade le lecteur est invité à réaliser lui-même le test ; voir le question-
naire en annexe « Le Questionnaire de l’AT9 ». Les parties suivantes de
l’exposé permettent en effet d’apporter les éléments explicatifs nécessaires
à la classification des tests : structure de l’univers micro-mythique ainsi com-
posé.
150 PRATIQUE DE L’IMAGINAIRE
LE PERSONNAGE
82. Yves Durand et Jean Moreno, L’Imaginaire de l’alcoolisme, Paris, Éditions uni-
versitaires, 1972.
5 • IMAGINAIRE COLLECTIF ET IMAGINAIRE INDIVIDUEL 155
BACHELARD, Gaston,
La Philosophie du non, Paris, PUF, 1940.
L’Air et les songes, Paris, Corti, 1943.
Psychanalyse du feu, Paris, Gallimard, 1938.
L’Eau et les rêves, Paris, Corti, 1942.
La Terre et les rêveries du repos. Essai sur les images de l’intimité, Paris,
Corti, 1948.
La Terre et les rêveries de la volonté. Essai sur l’imagination des forces,
Paris, Corti, 1948.
La Poétique de la rêverie, Paris, PUF, 1960.
Le Nouvel Esprit scientifique, Paris, PUF, 1971.
BASTIDE, Roger,
Le Prochain et le lointain, Paris, Cujas, 1970.
Les Sciences de la folie, Paris, Mouton, 1972.
Anatomie d’André Gide, Paris, PUF, 1972.
Le Sacré sauvage, Paris, Payot, 1975.
BERGER, Peter et Thomas LUCKMAN, La Construction sociale de la
réalité, traduit de l’américain par Pierre Taminiaux, préface de
Michel Maffesoli, Paris, Méridiens Klincksieck, 1989.
BERGSON, Henri, Les Deux Sources de la morale et de la religion, Paris,
Alcan, 1932.
BETCHEREV, W., La Psychologie objective, Paris, Alcan, 1913.
164 PRATIQUE DE L’IMAGINAIRE
CORBIN, Henry,
Avicenne et le récit visionnaire, Paris, Berg, (1954) 1979.
L’Imagination créatrice dans le soufisme d’Ibn Arabî, Paris, Flammarion,
1958.
Les Paradoxes du monothéisme, Paris, L’Herne, 1981.
DUMÉZIL, Georges,
L’Héritage indo-européen à Rome, Introduction aux séries « Jupiter,
Mars, Quirinus » et « Les mythes romains », Paris, Gallimard,
1949.
Les Dieux des Indo-Européens, Paris, PUF, 1952.
La Religion archaïque des Romains, Paris, Payot, 1966.
DURAND, Gilbert,
Les Structures anthropologiques de l’imaginaire. Introduction à
l’archétypologie générale, Paris, Bordas, 1960.
Le Décor mythique de La Chartreuse de Parme. Les structures figurati-
ves du roman stendhalien, Paris, José Corti, 1961.
L’Imagination symbolique, Paris, PUF, 1964.
Sciences de l’homme et tradition. Le nouvel esprit anthropologique Paris,
Éditions du Sirac, 1973.
Figures mythiques et visages de l’œuvre. De la mythocritique à la mythanalyse
(Berg, 1975), Paris, Dunod, 1992.
L’Âme tigrée. Les pluriels de psyché, Paris, Denoël, 1981.
La Foi du cordonnier, Paris, Denoël, 1984.
Beaux-Arts et archétypes. La religion de l’art, Paris, PUF, 1989.
B IBLIOGRAPHIE 165
ÉLIADE, Mircea,
Histoire des croyances et des idées religieuses, trois tomes, Paris, Payot,
(1949) 1987.
Images et symboles. Essai sur le symbolisme magico-religieux, Paris, Galli-
mard, 1952.
Le Yoga, immortalité et liberté, Paris, Payot, (1954) 1972.
Mythes, rêves et mystères, Paris, Gallimard, 1957.
Naissance mystique, Paris, Gallimard, 1959.
Aspects du mythe, Paris, Gallimard, 1963.
Le Mythe de l’éternel retour, Paris, Gallimard, 1966.
Le Chamananisme et les techniques archaïques de l’extase, Paris, Payot,
(1968) 1974.
FREUD, Sigmund, « Au-delà du principe de plaisir » (1920), dans
Essais de psychanalyse, Paris, Payot, 1981 ; « Le problème écono-
mique du masochisme » (1924), dans Névroses, psychoses et per-
versions, Paris, PUF, 1992, p. 287-297 ; La Science des rêves, Paris,
Payot, 1950.
GOETHE, Johann Wolfgang Von, Les Souffrances du jeune Werther, 1774.
GREIMAS, A.J., Sémantique structurale, Paris, Larousse, 1966.
GRIAULE, Marcel, Masques Dogons, Paris, 1938.
166 PRATIQUE DE L’IMAGINAIRE
LÉVI-STRAUSS, Claude,
Les Structures élémentaires de la parenté, (PUF, 1949), Paris, Mouton,
1967.
Anthropologie structurale, Paris, Plon, 1958.
Le Totémisme aujourd’hui, Paris, 1962.
Le Cru et le cuit, Paris, Plon, 1964.
MAFFESOLI, Michel,
(dir.), La Galaxie de l’imaginaire. Dérive autour de l’œuvre de G. Durand,
Paris, Berg international, 1982.
L’Ombre de Dionysos, Paris, Méridiens, 1982.
La Connaissance ordinaire. Précis de sociologie compréhensive, Paris, Li-
brairie des méridiens, 1985.
La Transfiguration du politique, Paris, Bernard Grasset, 1992.
Du nomadisme. Vagabondages initiatiques, Paris, Librairie générale
française, coll. « Livre de poche », 1997.
B IBLIOGRAPHIE 167
RICŒUR, Paul,
Finitude et culpabilité, Paris, Aubier, 1960.
« Le conflit des herméneutiques, épistémologie des interpréta-
tions », dans Cahiers internationaux du symbolisme, I, 1963.
SERVIER, Jean, L’Homme et l’invisible. Essai d’ethnologie générale, Paris,
Le Rocher, (1964) 1994.
SOROKIN, Pitirim, Social and cultural dynamics (4 vol.), Porter Sar-
gent Pub, 1957.
SHELDRAKE, Rupert, Une nouvelle science de la vie, Paris, Éditions le
Rocher, 1985.
SCHOPENHAUER, Arthur, Le Monde comme volonté et comme représen-
tation, Paris, Alcan, (1818).
1 - Étape un
2 - Étape deux
3 - Étape trois
c1) les éléments essentiels autour desquels vous avez bâti votre
construction ;
4 - Étape quatre
Commentaires
Lorsque vous aurez terminé votre dessin, vous ferez un récit pour
raconter ce qui se passe dans votre composition.
ANNEXES 171
Sommaire
A B C
Élément Représenté par Rôle Symbolisant
Chute
Épée
Refuge
Monstre
Cyclique
Personnage
Eau
Animal
Feu
Variables sociologiques
Âge, sexe :
Diplômes, profession :
Statut matrimonial :
CLASSIFICATION ISOTOPIQUE DES IMAGES
RÉGIMES ou POLARITÉS DIURNE NOCTURNE
Représentation objectivement hétéro- Représentation diachronique qui relie les Représentation objectivement homo-
PRINCIPES généisante (antithèse) et subjectivement contradictions par le facteur temps. Le généisante (persévération) et subjective-
d’explication et de homogénéisante (autisme). Les principes principe de CAUSALITÉ, sous toutes ses for- ment hétérogénéisante (effort anti-
justification ou d’EXCLUSION, de CONTRADICTION, mes (spéc. FINALE, et EFFICIENTE), joue phrasique). Les principes d’ANALOGIE, de
LOGIQUES d’IDENTITÉ jouent à plein. à plein. SIMILITUDE jouent à plein.
Dominante POSTURALE avec ses dérivés Dominante COPULATIVE avec ses dérivés Dominante DIGESTIVE avec ses
RÉFLEXES DOMINANTS manuels et l’adjuvant des sensations à dis- moteurs rythmiques et ses adjuvants sen- adjuvants cœnesthétiques, thermiques et
tance (vue, audiophonation). soriels (kinésiques, musicaux-rythmiques, ses dérivés tactiles, olfactifs, gustatifs.
etc.).
DISTINGUER RELIER CONFONDRE
SCHÈMES « VERBAUX » SÉPARER MÊLER MONTER MÛRIR REVENIR
CHUTER PROGRESSER RECENSER DESCENDRE, POSSÉDER, PÉNÉTRER
ARCHÉTYPES PUR SOUILLÉ HAUT BAS EN AVANT, ARRIÈRE, PROFOND, CALME, CHAUD, INTIME,
« ÉPITHÈTES » CLAIR SOMBRE AVENIR PASSÉ CACHÉ
INTRODUCTION À LA MYTHODOLOGIE
6
AS
Naissance
LT
CON
Vie active de François 1202 FLU
E
1226 †
NC
ES
de François
AUX 1322 Chapitre de
SE
DE Pérouse
2 3
E
AG
1334 † de
PART
Jean XXII
1198 Innocent III pape
1345 Palais
1182 Naissance de François des Papes
1242 † de Claire
RUIS
1
S
ELL
E
RI LE UV
VE
S
1274 † de Bonaventure
NOM
D UF
4
5 1260 † de Thomas de Celano
INTRODUCTION À LA MYTHODOLOGIE
REPÈRES
NIVEAU RATIONNEL
– Conceptualisation, Logos
– Pédagogie, épistémè, idéologie
– Epos, utopie, programmes, etc.
NIVEAU FONDATEUR
* Inconscient collectif culturel
– « Landschaft » et « Basic personality »
– Langue naturelle
* Inconscient collectif spécifique
« Ubilder », pluralité des archétypes
Introduction .................................................................. 7
1 Fonctions épistémologiques ................................ 13
2 De l’image à l’imaginaire ...................................... 29
Images et symboles ................................................ 30
Le langage symbolique des institutions ................ 33
Mythe, schème et identité collective .................... 37
3 L’archétypologie ................................................... 39
Fondements de la classification des symboles ...... 39
Le mythe et les grandes familles de symboles ...... 46
La description des deux constellations diurne et
nocturne des symboles .......................................... 48
Le régime diurne ................................................... 54
Le régime nocturne ............................................... 65
Première partie du régime nocturne :
La descente et la coupe ......................................... 68
Deuxième partie du régime nocturne :
Du denier au bâton ................................................ 81
4 Le bassin sémantique ......................................... 97
Définitions .............................................................. 97
Le rôle de l’exclusion de l’imaginaire
et la négativité ........................................................ 102
Les trois exemples et leurs hypothèses ................. 110
L’exemplarisme franciscain .................................. 113
178 PRATIQUE DE L’IMAGINAIRE
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