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Protocoles

Infirmiers
de Soins
d’ Urgence
Février 2020
Ces protocoles sont destinés à être appliqués par les infirmiers de PmSm au profit du
personnel employé et du public reçu par les entreprises au sein desquelles ils exercent.

Ils n’ont pas pour objectif de substituer une prise en charge paramédicale à une prise en
charge plus appropriée notamment médicale, mais à apporter, hors présence médicale, une
réponse immédiate adaptée à l’urgence de la situation en attendant les moyens de secours
que le Centre de Réception et de Régulation des Appels – Centre 15 (CRRA 15) aura décidé
d’envoyer.

Ainsi, pour chaque situation d’urgence abordée dans ces protocoles, l’infirmier devra
s’attacher à contacter le CRRA 15 aussitôt que possible, idéalement avant même la mise en
œuvre du protocole. En outre, certains actes et traitements présentés dans ces protocoles ne
doivent être appliqués que sur prescription médicale, c’est-à-dire obligatoirement après
accord formel du médecin régulateur.

Ces protocoles ont été élaborés à partir des recommandations de la Société Européenne de
Médecine de Sapeurs-Pompiers (SEMSP), des Protocoles Infirmiers de Soins d’Urgence (PISU)
de plusieurs Services Départementaux d’Incendie et de Secours (SDIS) et des
recommandations des sociétés savantes de médecine d’urgence et de réanimation (SFAR,
SRLF, SFMU).

Ces protocoles sont également présentés à chaque SAMU dont les sites soutenus par PmSm
dépendent géographiquement de manière à ce que leur mise en œuvre par les infirmiers soit
acceptée par les médecins régulateurs en toute connaissance de cause.

Pour être autorisés à mettre en œuvre ces protocoles, les infirmiers de PmSm doivent avoir
été habilités par la direction médicale de PmSm après avoir bénéficié d’une formation initiale
sanctionnée par une évaluation théorique et pratique validante, ainsi que d’une mise à niveau
annuelle.
Dans le cas contraire (intérimaire par exemple), l’infirmier non habilité est tenu de prendre
attentivement connaissance des protocoles. En situation d’urgence, il devra obligatoirement
contacter le médecin régulateur du CRRA – Centre 15 avant toute mise en œuvre d’un
protocole afin d’en obtenir l’accord formel (sur prescription uniquement).

Ces protocoles sont mis à jour annuellement.

Rédaction :

Dr Xavier ATTRAIT
Médecin urgentiste
Direction médicale

1
Table des matières

Préface..................................................................................................... 1
Table des matières ............................................................................. 2
Procédures ...................................................................................... 3
PROC 1 : Bilan initial – Évaluation secondaire .................................................................... 4
PROC 2 : Transmission du bilan ..................................................................................... 5
PROC 3 : Triage nombreuses victimes ............................................................................. 6
Protocoles ....................................................................................... 8
PISU 1 : Arrêt cardiorespiratoire de l'adulte ....................................................................... 9
PISU 2 : Arrêt cardiorespiratoire de l'enfant ..................................................................... 11
PISU 3 : Douleur thoracique non traumatique de l'adulte… .................................................... 13
PISU 4 : Hypoglycémie chez le diabétique traité adulte et enfant ............................................ 15
PISU 5 : Déficit neurologique brutal (AVC) de l'adulte .......................................................... 17
PISU 6 : Asthme aigu grave adulte et enfant ..................................................................... 19
PISU 7 : Réaction anaphylactique adulte et enfant ............................................................. 21
PISU 8 : Convulsions de l'adulte .................................................................................... 24
PISU 9 : Convulsions de l'enfant .................................................................................... 26
PISU 10 : Brûlure grave adulte et enfant ......................................................................... 28
PISU 11 : Hémorragie sévère adulte et enfant ................................................................... 30
PISU 12 : Coup de chaleur d'exercice adulte et enfant ......................................................... 32
PISU 13 : Douleur aiguë de l'adulte ................................................................................ 34
PISU 14 : Douleur aiguë de l'enfant ................................................................................ 36

Mémo : scores et constantes ................................................................. 39


Protocoles techniques ....................................................................... 41
TECH 1 : ECG 18 dérivations ........................................................................................ 42
TECH 2 : Tube laryngé (iLTS-D) .................................................................................... 44
TECH 3 : Abord intra-osseux (EZIO) ............................................................................... 46

Références bibliographiques................................................................ 49

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Procédures

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BILAN INITIAL PROCÉDURE
ÉVALUATION SECONDAIRE N°1

1. Bilan initial : « Évaluer et traiter en premier ce qui tue en premier »

 Sécurité :
- Des lieux : risque évolutif (effondrement, électricité, explosion…), circulation, agresseur potentiel…
- Des intervenants : gants, (masque, lunettes), chasuble haute visibilité…
- Du patient : objets dangereux…

 Impression générale : gravité apparente  Actions réflexes : position, compression d’une hémorragie, RCP…)

 ABCDE : 1 minute
- A = Airway : - Obstruction des VA ?  LVA, Guédel, position d’attente,
- Stabilisation manuelle du rachis si contexte évocateur.
- B = Breathing : - Détresse respiratoire ? Polypnée / bradypnée, tirage, sueurs, cyanose, asymétrie /
douleur / traumatisme thoracique, SpO2 ; si anomalie : auscultation  Position assise, O2 au masque HC, VA au BAVU.
- C = Circulation : - Détresse circulatoire ? Pouls (radial / carotidien, force et fréquence), TRC, peau
(chaleur, coloration, moiteur), 5 blood boxes (thorax, abdomen, bassin, fémurs, par terre)  Position couchée, garrot.
- D = Disability : - État de conscience et déficit neurologique ? Score de Glasgow (GCS), pupilles,
motricité / sensibilité des 4 membres, FAST (Face, Arm, Speech, Time)  PLS, immobilisation du rachis.
- E = Exposure : - Aller voir les zones douloureuses, rechercher ecchymoses, déformations, brûlures,
éruptions… Et protéger contre l’hypothermie (couverture).

Conclusion : Le patient est : CRITIQUE ou NON CRITIQUE ?



Faire alerter le 15 
Actions immédiates Évaluation secondaire
(Algorithmes PISU)


Évaluation secondaire Contact 15

2. Évaluation secondaire :

 Paramètres vitaux : - FR, FC, TA, SpO2,


- T°C, HGT,
- ECG (si matériel disponible).

 Examen tête aux pieds approfondi.

 Interrogatoire SAMPLE :
- S : Signes et symptômes,
- A : Allergies,
- M : Médicaments (traitement habituel),
- P : Passé médico-chirurgical (antécédents),
- L : Last meal, heure du dernier repas,
- E : Évènements ayant conduit à la situation présente.

3. Réévaluations ultérieures :

 ABCDE réguliers (notamment après chaque mouvement ou acte particulier),


 Paramètres vitaux.

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PROCÉDURE
TRANSMISSION DU BILAN
N°2

A l’issue de son bilan initial, lors de la prise en charge d’une victime, l’infirmier de site peut estimer nécessaire de prendre
un avis médical, notamment si une prise en charge médicale semble justifiée, mais également pour demander un conseil
médical.

Tout en appliquant les PISU adaptés à l’état de la victime, il transmettra dès que possible un bilan au médecin régulateur
du CRRA – Centre 15.

Ce bilan doit être à la fois concis, structuré et complet.


Il faut donc prendre le temps de le préparer avant de décrocher le téléphone (quelques secondes parfois suffisent).

Il comprendra :

1. Identification de l’appelant : qui je suis, où je suis,

2. Identification de la victime : sexe, âge,

3. Motif synthétique de l’appel (douleur thoracique, ACR, malaise…),

4. Circonstances (effort, chute…),

5. Bilan initial ABCDE,

6. Constantes (au minimum FR, FC, TA, SpO2, éventuellement HGT),

7. Gestes effectués (PLS, garrot, O2, VVP…),

8. Évolution (éventuellement),

9. Demande de moyens / conduite à tenir (notamment en proposant l’application de la suite du PISU concerné).

La suite de la prise en charge suivra exclusivement les prescriptions du médecin régulateur.

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PROCÉDURE
TRIAGE NOMBREUSES VICTIMES
N°3

L’infirmier de site peut se retrouver dans la position de primo-intervenant professionnel de santé en situation de
nombreuses victimes (accidentelle ou intentionnelle).

A ce titre, il doit être en mesure :


- D’effectuer un pré-triage secouriste et de prodiguer les premiers soins aux victimes. L’objectif de cette première
action est, tout en déterminant le nombre et la gravité apparente initiale des victimes, d’apporter les meilleurs soins au
plus grand nombre d’entre elles. Par exemple il serait inadapté de se concentrer sur une victime en ACR et de ne pas
prendre en charge d’autres victimes que des gestes simples de secourisme pourraient sauver (libération des voies
aériennes, contrôle d’une hémorragie). La méthode START répond à ce double objectif.
- D’adresser un premier bilan circonstancié au CRRA – Centre 15 dont le but est de dimensionner au mieux la
réponse initiale.
- D’utiliser et de mettre à disposition des équipes de secours médicalisés la dotation spécifique « NoVi ».

Déroulement de l’intervention :

1. Sécurité :
Ne pas s’engager tant que la sécurité des lieux n’a pas été assurée par les forces de l’ordre ou les responsables de la
sécurité.

2. Définir un Point de Rassemblement des Victimes (PRV), qui correspond à un espace préalablement reconnu,
suffisamment vaste, accessible aux secours, et situé en zone sécurisée. Y déposer la dotation « NoVi » qu’on aura
préalablement récupérée, et en sortir uniquement quelques garrots tourniquets.

3. En partant d’où on se trouve, faire le « tour du chantier » en progressant de proche en proche.

4. Dérouler la méthode START pour chaque victime rencontrée :

- Victime valide, capable de marcher, quelles que soient les blessures présentées : lui attribuer un carton VERT
et la diriger vers le PRV de manière autonome.

- Victime invalide :

- Étape 1 : évaluer sa ventilation :


- Si elle ne respire pas, procéder à une LVA :
- Si elle ne respire toujours pas, lui attribuer un carton NOIR.
- Si elle respire à nouveau, lui attribuer un carton ROUGE et la laisser en position d’attente adaptée.
- Si elle respire, évaluer sa fréquence respiratoire (FR) :
- > 30 : lui attribuer un carton ROUGE et la laisser en position d’attente adaptée.
- < 30 : passer à l’étape 2.

- Étape 2 : évaluer sa circulation :


- Pouls radial absent : poser un garrot si indiqué et lui attribuer un carton ROUGE.
- Pouls radial présent : passer à l’étape 3.

- Étape 3 : évaluer son état de conscience :


- Exécute les ordres simples : lui attribuer un carton JAUNE.
- N’exécute pas les ordres simples : la mettre en PLS et lui attribuer un carton ROUGE.

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5. Transmettre un premier bilan circonstancié au CRRA – Centre 15 en précisant :

- L’heure et le lieu de l’évènement,

- La nature de l’évènement :
- Accidentel : explosion, incendie, accident de la voie publique…
- Intentionnel : explosion, arme à feu, arme blanche, voiture bélier…

- Le nombre total de victimes et le nombre de victimes par couleur,

- La localisation du PRV, et si possible de la Zone de Déploiement Initial (ZDI), qui correspond à la zone
où devront stationner les premiers véhicules de secours.

6. Au PRV, commencer à traiter les victimes :

- Faire amener en premier les victimes ROUGES au PRV, puis les JAUNES ; les victimes NOIRES seront
extraites en dernier et placées à l’écart du PRV (morgue temporaire).

- Commencer à prendre en charge les victimes ROUGES (contrôle des hémorragies, des VAS, VVP/IO,
remplissage vasculaire, EXACYL®), puis les JAUNES, et enfin les VERTES.

TRIAGE START
Simple Triage And Rapid Treatment

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Protocoles

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ARRÊT CARDIO-RESPIRATOIRE DE L’ADULTE PISU N°1

1. Définition : Victime inconsciente – Pas de ventilation (ou gasps) – Pas de pouls carotidien

 Critères d’exclusion :
- Raideur cadavérique,
- Putréfaction,
- Tête détachée du tronc.

2. Actions réflexes :

- FAIRE appeler le 15,


- Si pas déjà sur place, FAIRE apporter le DSA, le sac d’intervention et l’O2,
- Débuter la RCP.

3. Bilan initial :

- A : Dégager les VAS,


- B : Débuter la VA au BAVU, O2 à 15L/min, 10/min,
- C : Débuter les compressions thoraciques 100-120/min,
- D : Poser le DSA dès que possible,
- E : Si notion de pendaison ou de chute, poser un collier cervical.

- Recueillir l’heure supposée de l’ACR, noter l’heure du début de la RCP et la durée du « no-flow ».

4. CAT : cf. algorithme page suivante


 Compressions thoraciques :
- Pousser fort (minimum 5 cm) et vite (100-120/min),
- Minimiser les interruptions pendant les compressions,
- Changer de secouriste au massage cardiaque toutes les 2 minutes ou moins.

 Ventilation assistée :
- Au BAVU : 30 compressions / 2 insufflations,
- Avec le tube laryngé (Posé uniquement après accord du médecin régulateur du CRRA – centre 15, et une fois
l’accès vasculaire obtenu) :
100-120 compressions par minute sans interruption et 10 insufflations par minute,

 Accès IV et drogues :
- VVP, 500 mL NaCl 0,9% (accès IO (si matériel en dotation) après 2 échecs de VVP),
- ADRÉNALINE : 1 mg toutes les 4 minutes (tous les 2 cycles),
- AMIODARONE : 1ère dose 300 mg, 2ème dose 150 mg.

 RACS (Reprise d’Activité Cardiaque Spontanée) :


- Optimiser la ventilation et l’oxygénation : viser SpO2 > 94%, ne pas hyperventiler,
- Prise de constantes : TA aux 2 bras, T°C, HGT, Hb,
- ECG 18 dérivations (si matériel en dotation),
- Recueil de l’HDM, des antécédents et traitements.

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Version 2020/02
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ARRÊT CARDIO-RESPIRATOIRE DE L’ENFANT PISU N°2

1. Définition : Victime inconsciente – Pas de ventilation (ou gasps) – Pas de pouls carotidien

 Critères d’exclusion :
- Raideur cadavérique,
- Putréfaction,
- Tête détachée du tronc.

2. Actions réflexes :

- FAIRE appeler le 15,


- Si pas déjà sur place, FAIRE apporter le DSA, le sac d’intervention et l’O2,
- Débuter la RCP.

3. Bilan initial :

- A : Dégager les VAS,


- B : Débuter la VA au BAVU, O2 à 9L/min (enfant) ou 3L/min (nourrisson), 10/min,
- C : Débuter les compressions thoraciques 100-120/min,
- D : Poser le DSA dès que possible,
- E : Si notion de pendaison ou de chute, poser un collier cervical.

- Recueillir l’heure supposée de l’ACR, noter l’heure du début de la RCP et la durée du « no-flow ».

4. CAT : cf. algorithme page suivante

 Compressions thoraciques :
- Pousser fort (minimum 1/3 du diamètre antéro-postérieur du thorax) et vite (100-120/min),
- Minimiser les interruptions pendant les compressions,
- Changer de secouriste au massage cardiaque toutes les 2 minutes ou moins.

 Ventilation assistée au BAVU :


- SEUL : 30 compressions / 2 insufflations,
- À DEUX : 15 compressions / 2 insufflations,

 Accès IV et drogues :
- VVP, 500 mL NaCl 0,9% (accès IO d’emblée, si matériel en dotation, sinon VVP),
- ADRÉNALINE : 0,01 mg /kg toutes les 4 minutes (tous les 2 cycles),
- AMIODARONE : 1ère et 2ème doses identiques 5 mg/kg.

 RACS (Reprise d’Activité Cardiaque Spontanée) :


- Optimiser la ventilation et l’oxygénation : viser SpO2 > 94%, ne pas hyperventiler,
- Prise de constantes : TA aux 2 bras, T°C, HGT, Hb,
- ECG 18 dérivations (si matériel en dotation),
- Recueil de l’HDM, des antécédents et traitements.

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(1) : Secouriste seul : 30/2 ; à 2 secouristes : 15/2


(2) : Enfant : 9L/min, nourrisson : 3L/min
(3) : Électrodes pédiatriques de préférence, possibilité d’utiliser les électrodes adultes à condition qu’elles ne se touchent pas
(4) : Enfant : pouls carotidien, nourrisson : pouls brachial
(5) : Si matériel en dotation : accès intra-osseux d’emblée, sans tenter un accès IV avant
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DOULEUR THORACIQUE NON TRAUMATIQUE
PISU N°3
DE L’ADULTE

1. Définition :
Toute gêne ou douleur spontanée, thoracique ou épigastrique, brutale ou progressive, à l’effort ou au repos

 Critères de gravité :
- Troubles de conscience,
- Détresse respiratoire,
- Détresse circulatoire.

 Critères d’exclusion :
- Douleur d’origine traumatique,
- Douleur ayant disparu au moment de la prise en charge.

2. Action réflexe :
- Mettre la victime au repos.

3. Bilan initial :
-A:-
- B : Dyspnée ? Administrer de l’O2 au masque HC, QSP SpO2 > 94%,
- C : Pouls radial, TRC,
- D : Évaluer l’état de conscience (GCS), éventuellement FAST,
-E:-

4. Examen secondaire :
 Paramètres vitaux :
- FR, SpO2, T°C, HGT,
- FC, TA aux 2 bras,
- ECG 18 dérivations (si matériel en dotation).

 SAMPLE :
- S : Préciser la nature de la douleur : type (oppression, constrictive…), son siège (rétrosternale, épigastrique,
latéralisée…), ses irradiations (cou, bras, dos), son intensité, les éventuelles positions antalgiques (penché en avant) et
les signes associés (pâleur, sueurs, gêne respiratoire, nausées, angoisse, palpitations),
- A : Allergie à l’aspirine ?
- M : Traitement habituel (antiagrégants, anticoagulants, antihypertenseurs), mais aussi Viagra®, Cialis®,
- P : Antécédents cardiaques (HTA, IDM, angine de poitrine), diabète, dyslipidémie, tabagisme…
- L : Heure du dernier repas,
- E : Préciser l’heure du début de la douleur et les circonstances (effort, repos).

5. CAT : cf. algorithme page suivante

Version 2020/02 13
CONTRE-INDICATIONS :

- NATISPRAY® :
- PAS < 110 mmHg
- Prise de VIAGRA® ou de CIALIS® < 48h
- Infarctus du ventricule droit (sur l’ECG)

- ASPEGIC® :
- Allergie VRAIE (antécédent d’anaphylaxie à l’aspirine)
- Ulcère gastroduodénal évolutif, toute maladie hémorragique évolutive

Version 2020/02 14
HYPOGLYCÉMIE CHEZ LE DIABÉTIQUE TRAITÉ
PISU N°4
ADULTE ET ENFANT

1. Définition : Troubles de conscience ET hypoglycémie < 0,6 g/L chez le diabétique traité

 Critères de gravité :
- Convulsions,
- GCS < 8.

 Critères d’exclusion :
- Pas de troubles de conscience.

2. Action réflexe :

- PLS.

3. Bilan initial :

- A : Dégager les VAS, Guédel si victime inconsciente,


- B : Administrer de l’O2 au masque HC, QSP SpO2 > 94%,
- C : Pouls radial,
- D : Évaluer l’état de conscience (GCS) et les pupilles, laisser en PLS si troubles de conscience,
- E : Couverture.

4. Examen secondaire :

 Paramètres vitaux :
- HGT : si < 0,6 g/dL  Entrée dans l’algorithme,
- FR, FC, TA, SpO 2, T°C,
- ECG.

 Examen tête aux pieds

 SAMPLE :
- S : Nausées ?
-A:-
- M : Traitement habituel (insuline, sulfamides),
- P : Antécédents (DID, DNID),
- L : Heure du dernier repas, de la dernière prise de médicament,
- E : Notion d’évènement récent susceptible de décompenser le diabète (infection, déshydratation…)

5. CAT : cf. algorithmes page suivante

Version 2020/02 15
Hypoglycémie de l’adulte

Hypoglycémie de l’enfant

Version 2020/02 16
DEFICIT NEUROLOGIQUE BRUTAL (AVC)
PISU N°5
DE L’ADULTE

1. Définition : Déficit neurologique focal d’installation brutale (paralysie faciale, hémiplégie, aphasie)
Signes parfois associés : céphalées, troubles visuels, vertiges.

 Critères de gravité :
- Troubles de conscience GCS < 8,
- Convulsions,
- Détresse respiratoire.

 Critère d’exclusion :
- Régression complète des symptômes.

2. Actions réflexes :

- Si convulsions : PROTÉGER la victime en éloignant tout objet dangereux, NE PAS tenter d’ouvrir sa bouche,
- PLS si troubles de la conscience,
- Alerter le 15.

3. Bilan initial :

- A : Dégager les VAS, Guédel si victime inconsciente,


- B : Administrer de l’O2 au masque HC, QSP SpO2 > 94%,
- C : Pouls radial,
- D : Évaluer l’état de conscience (GCS) et les pupilles, PLS si troubles de conscience persistants, FAST :
- Face : Asymétrie de la face (demander de faire la grimace),
- Arm : Diminution de force d’un membre (faire tendre les bras et regarder si l’un d’eux retombe),
- Speech : Paroles incompréhensibles (demander de répéter une phrase simple),
- Time : Noter l’heure précise de l’apparition des troubles,
- E : Bilan lésionnel si convulsions ou chute.

4. Examen secondaire :

 Paramètres vitaux :
- FR, FC, TA, SpO 2, T°C,
- HGT : si < 0,6 g/dL  PISU N°4 « Hypoglycémie »,
- ECG (si matériel en dotation).

 Examen tête aux pieds

 SAMPLE :
- S : Répéter le FAST, préciser la topographie des déficits et leur persistance. Présence de symptômes associés
(céphalées, vertiges, troubles visuels),
- A : Allergies, notamment à l’aspirine,
- M : Traitement habituel, notamment anticoagulant,
- P : Antécédents, dont neurologiques (AIT, AVC, TC, épilepsie), cardiovasculaires (arythmie, coronaropathie),
diabète, chirurgie récente…
- E : Préciser l’heure de début des symptômes.

5. CAT : cf. algorithme page suivante

Version 2020/02 17
Time is brain

Version 2020/02 18
ASTHME AIGU GRAVE
PISU N°6
ADULTE ET ENFANT

1. Définition :
Dyspnée expiratoire aiguë (sifflante) chez un asthmatique connu et traité,
ressentie comme une crise d’intensité plus forte que d’habitude et résistant au traitement usuel

 Critère de gravité :
- Agitation ou troubles de conscience,
- Parole impossible,
- Tachypnée : adulte et enfant > 8 ans : > 30/min ; 1-8 ans : > 40 ; nourrisson : > 50 ; ou bradypnée < 10/min,
- Silence auscultatoire,
- Cyanose,
- Tirage,
- Tachycardie : adulte et enfant > 8 ans : > 120/min ; < 8 ans : > 140/min.

 Critère d’exclusion :
- Crise habituelle répondant bien au traitement usuel,
- Dyspnée chez un non-asthmatique,
- Douleur thoracique associée.

2. Actions réflexes :
- Position assise,
- O2 au masque HC, QSP SpO2 > 94%,
- Alerter le 15.

3. Bilan initial :
- A : Position assise,
- B : Auscultation pulmonaire (sibilants ? Silence ?), administrer de l’O2 au masque HC, QSP SpO2 > 94%,
- C : Pouls radial,
- D : Évaluer l’état de conscience (GCS), conserver la position assise même en cas de troubles de conscience,
-E:–

4. Examen secondaire :
 Paramètres vitaux :
- FR, FC, TA, SpO2, T°C.

 SAMPLE :
- A : Rechercher une exposition à un allergène connu,
- M : Traitement habituel (augmentation de l’utilisation récente de Ventoline, prise de corticoïdes),
- P : Antécédent d’hospitalisation pour asthme, notamment en réanimation,
- E : Heure de début de la crise, nombre de bouffées de Ventoline réalisées avant la prise en charge.

5. CAT : cf. algorithme page suivante

Version 2020/02 19
- Adulte : - BRICANYL® : 5 mg (1 dose adulte)

- ATROVENT® : 0,5 mg (1 dose adulte)

- SOLUMEDROL® : 1 mg/kg

- Enfant : - BRICANYL® : - < 25 kg : 2,5 mg (1/2 dose adulte)


- > 25 kg : 5 mg (1 dose adulte)

- ATROVENT® : - < 25 kg : 0,25 mg (1 dose pédia)


- > 25 kg : 0,5 mg (1 dose adulte)

- SOLUMEDROL® : - < 25 kg : 2 mg/kg


- > 25 kg : 1 mg/kg

Version 2020/02 20
RÉACTION ANAPHYLACTIQUE
PISU N°7
ADULTE ET ENFANT

1. Définition :
Réaction allergique sévère, associant des signes cutanéomuqueux (urticaire, prurit, flush, œdème des lèvres),
ET : - des signes respiratoires (dyspnée, bronchospasme, stridor),
ET/OU - des signes circulatoires (hypotension, tachycardie, troubles de conscience, hypotonie, incontinence),
dans un contexte évocateur d’allergie (prise alimentaire, piqûre d’hyménoptère, médicament, antécédent d’allergie)

Il existe aussi parfois :


- des signes gastro-intestinaux (douleurs abdominales, diarrhée, vomissements),
- une sensation de malaise, d’angoisse, de chaleur ou de mort imminente.

Toute hypotension artérielle après exposition à un allergène connu pour un patient donné est une réaction
anaphylactique jusqu’à preuve du contraire :
- De 1 mois à 1 an : PAS < 70 mmHg,
- De 1 à 10 ans : PAS < 70 + (2 × âge) mmHg,
- De 11 à 17 ans : PAS < 90 mmHg,
- Adulte : PAS < 90 mmHg ou baisse de plus de 30 % par rapport à sa valeur habituelle.

 Critère d’exclusion :
- Symptômes cutanés isolés, sans signes respiratoires ni circulatoires.

2. Actions réflexes :
- Position d’attente adaptée à la détresse présentée,
- Utiliser l’AIA (Auto-Injecteur d’Adrénaline) du patient s’il en a un (Anapen®, EpiPen®, Jext®, cf. page suivante),
- Alerter le 15.

3. Bilan initial :
- A : Dégager les VAS, Guédel si victime inconsciente,
- B : Administrer de l’O2 au masque HC, QSP SpO2 > 94%, demi-assis si détresse respiratoire,
- C : Pouls radial, TRC, décubitus dorsal si détresse circulatoire,
- D : Évaluer l’état de conscience (GCS), PLS si troubles de conscience,
- E : Étendue des signes cutanéomuqueux.

4. Examen secondaire :
 Paramètres vitaux :
- FR, FC, TA, SpO 2, T°C.

 Examen tête aux pieds : étendue des signes cutanéomuqueux, et leur persistance.

 SAMPLE :
- Rechercher les antécédents allergiques (urticaire, œdème de Quincke, choc anaphylactique) et les éventuels
allergènes connus.
- Rechercher le contact récent avec un allergène potentiel (aliment, médicament, piqûre d’hyménoptère, latex…)
et l’intervalle entre le contact et l’apparition des symptômes (de quelques minutes à quelques heures).

5. CAT : cf. algorithme page suivante

Version 2020/02 21
Version 2020/02 22
Version 2020/02 23
CONVULSIONS DE L’ADULTE PISU N°8

1. Définition : Victime inconsciente ET mouvements tonico-cloniques généralisés

 Critères de gravité :
- Crise prolongée > 5 min,
- Crises répétées sans retour à la conscience entre les crises,
- Grossesse.

 Critères d’exclusion :
- Crise convulsive partielle,
- Tétanie, spasmophilie,
- Agitation psychiatrique (résistance à l’ouverture des yeux, mouvements atypiques, contact possible).

2. Actions réflexes :

- PROTÉGER la victime en éloignant tout objet dangereux,


- NE PAS tenter d’ouvrir la bouche de la victime,
- Alerter le 15.

3. Bilan initial : (Après la résolution de la crise)

- A : Dégager les VAS (aspiration si besoin – sang, salive, vomi), Guédel si victime inconsciente,
- B : Administrer de l’O2 au masque HC, QSP SpO2 > 94%,
- C : Pouls radial,
- D : Évaluer l’état de conscience (GCS) et les pupilles, PLS si troubles de conscience persistants,
- E : Bilan lésionnel (luxation d’épaule fréquente, perte d’urine, morsure de langue, blessures diverses).

4. Examen secondaire :

 Paramètres vitaux :
- HGT : si < 0,6 g/dL  PISU N°4 « Hypoglycémie »,
- FR, FC, TA, SpO 2, T°C.

 Examen tête aux pieds : immobilisations et soins si nécessaire.

 SAMPLE : Antécédents, traitement habituel, circonstances de la crise.

5. CAT : cf. algorithme page suivante

Version 2020/02 24
Version 2020/02 25
CONVULSIONS DE L’ENFANT PISU N°9

1. Définition : Enfant inconscient ET mouvements tonico-cloniques généralisés

 Critères de gravité :
- Crise prolongée > 5 min,
- Crises répétées sans retour à la conscience entre les crises,
- Fièvre > 38,5 °C (entre 1 et 3 ans).

 Critères d’exclusion :
- Crise convulsive partielle,
- Tétanie, spasmophilie,
- Agitation psychiatrique (résistance à l’ouverture des yeux, mouvements atypiques, contact possible).

2. Actions réflexes :

- PROTÉGER la victime en éloignant tout objet dangereux,


- NE PAS tenter d’ouvrir la bouche de la victime,
- Alerter le 15.

3. Bilan initial : (Après la résolution de la crise)

- A : Dégager les VAS (aspiration si besoin – sang, salive, vomi), Guédel si victime inconsciente,
- B : Administrer de l’O2 au masque HC, QSP SpO2 > 94%,
- C : Pouls radial (brachial si < 1 an),
- D : Évaluer l’état de conscience (GCS) et les pupilles, PLS si troubles de conscience persistants,
- E : Bilan lésionnel (luxation d’épaule fréquente, perte d’urine, morsure de langue, blessures diverses).

4. Examen secondaire :

 Paramètres vitaux :
- HGT : si < 0,6 g/dL  PISU N°4 « Hypoglycémie »,
- T°C,
- FR, FC, TA, SpO2.

 Examen tête aux pieds : immobilisations et soins si nécessaire.

 SAMPLE : Antécédents, traitement habituel, circonstances de la crise.

5. CAT : cf. algorithme page suivante

Version 2020/02 26
Version 2020/02 27
BRÛLURE GRAVE
PISU N°10
ADULTE ET ENFANT

1. Définition :
La gravité d’une brûlure s’apprécie d’un point de vue vital mais aussi fonctionnel.
Une brûlure grave est une brûlure du 2ème ou du 3ème degré qui répond à au moins une des caractéristiques suivantes :

- SCB > 20% chez l’adulte, > 10% chez l’enfant - Brûlure électrique
- SCB 3ème degré > 5% - Brûlure chimique
- Inhalation de fumées associée - Traumatisme grave associé
- Localisation particulière : face, mains, pieds, périnée, plis - > 75 ans ou < 3 ans
- Brûlure circulaire profonde - Comorbidités sévères

 Critères d’exclusion :
- Brûlure du 1er degré, quel que soit la SCB,
- Toute brûlure du 2ème ou du 3ème degré ne répondant pas aux caractéristiques ci-dessus.

2. Actions réflexes :
- Stopper le processus lésionnel (éteindre les flammes, retirer le produit chimique, couper le courant),
- Alerter le 15.

3. Bilan initial :
- A : Brûlures ou suies dans la bouche ou le nez ? Collier cervical si traumatisme associé,
- B : Toux, voix rauque ? Administrer de l’O2 au masque HC, QSP SpO2 > 94%,
- C : Pouls radial,
- D : Évaluer l’état de conscience (GCS),
- E : Enlever les vêtements (sans tenter de décoller les tissus adhérents), enlever les bagues, couvrir la victime.

4. Examen secondaire :
Règle des 9 de Wallace
 Paramètres vitaux :
4,5% 4,5%
- FR, FC, TA, SpO2, T°C,

 Examen tête aux pieds :


- SCB : - Règle des 9 de Wallace : figure 1,
- Surface de la paume de la main de la victime = 1%, 18%
18%
- Profondeur : figure 2,
- Traumatismes associés.

 SAMPLE :
1
- S : Gêne respiratoire ? Céphalée ?
- E : Préciser l’heure de la brûlure.
9% 9% 9% 9%

5. CAT : cf. algorithme page suivante

Figure 1 : Surface d’une brûlure

Version 2020/02 28
Profondeur Signes cliniques

Érythème douloureux, blanchissant à la pression


1er degré (« coup de soleil »)
Ce N’EST PAS une brûlure

Lésion exsudative, très douloureuse, à fond rose, blanchissant


2ème degré
Superficiel à la pression et se recolorant au relâchement, phlyctènes,
superficiel
poils adhérents

Lésion moins exsudative, douloureuse, à fond inhomogène


2ème degré
rose et blanc, ne se recolorant pas au relâchement, poils
profond
encore adhérents

Profond

Lésion insensible, sèche, cartonnée, blanche ou chamoix,


3ème degré
perte des poils

Figure 2 : Profondeur d’une brûlure

Version 2020/02 29
HÉMORRAGIE SÉVÈRE
PISU N°11
ADULTE ET ENFANT

1. Définition : Hémorragie externe, extériorisée ou interne suspectée avec hypotension et tachycardie marquées
Hypotension : - Adulte et enfant > 12 ans : PAS < 90 mmHg,
- Enfant 1-12 ans : PAS < 80 mmHg,
- Enfant < 1 an : PAS < 70 mmHg.

Tachycardie : - Adulte et enfant > 1 an : FC > 120/min,


- Enfant < 1 an : FC > 150/min.

 Critères de gravité :
- Traumatisme crânien grave (TCG) (GCS < 8),
- Troubles de conscience en l’absence de TCG,
- Hémorragie non compressible.

 Critères d’exclusion :
- Choc cardiogénique, anaphylactique (PISU n°7), neurogénique ou septique.

2. Actions réflexes :
- Contrôle de l’hémorragie (point de compression, garrot, pansement compressif),
- Faire contacter le 15.

3. Bilan initial :
- A : Dégager les VAS, Guédel si victime inconsciente,
- B : O2 au masque HC, QSP SpO2 > 94%,
- C : Pouls radial (brachial si enfant < 1 an), TRC, contrôle de l’hémorragie, position de Trendelenburg,
- D : Évaluer l’état de conscience (GCS) et les pupilles,
- E : Recherche d’hémorragies cachées, couverture.

4. Examen secondaire :
 Paramètres vitaux :
- FR, FC, TA, SpO2,
- T°C.

 Examen tête aux pieds : recherche de lésions hémorragiques, de déformations, de brûlures.

 SAMPLE
- S : Existence d’une douleur et sa localisation (abdomen, bassin),
-A:-
- M : Traitement habituel (notamment anticoagulants, antiagrégants, bétabloquants, anticonvulsivants),
- P : Antécédents (notamment convulsions et maladie thromboembolique),
- L : Heure du dernier repas,
- E : Préciser les circonstances de l’hémorragie.

5. CAT : cf. algorithmes page suivante

Version 2020/02 30
OBJECTIF TENSIONNEL :

- Sans TCG : - Adulte et enfant > 12 ans : 80 < PAS > 90 mmHg,
- Enfant 1-12 ans : 70 < PAS > 80 mmHg,
- Enfant < 1 an : 60 < PAS > 70 mmHg.

- Avec TCG (GCS < 8) : - Adulte et enfant > 12 ans : PAS > 120 mmHg,
- Enfant 1-12 ans : PAS > 100 mmHg,
- Enfant < 1 an : PAS > 80 mmHg.

CONTRE-INDICATIONS :

- EXACYL® :
- Antécédent de convulsions,
- Maladie thromboembolique en cours (AVC, IDM, TVP, EP).

- Non indiqué > 3 heures après la blessure.

Version 2020/02 31
COUP DE CHALEUR D’EXERCICE
PISU N°12
ADULTE ET ENFANT

1. Définition :
Survenue à l’occasion ou au décours d’un effort intense, d’une hyperthermie > 39°C ET de troubles de conscience.
Les troubles de conscience peuvent aller de la simple désorientation jusqu’au coma aréactif.

 Critères de gravité :
- GCS < 8,
- État de choc,
- Convulsions,
- Âges extrêmes.

 Critères d’exclusion :
- Épuisement à la chaleur (absence de troubles de conscience),
- T°C < 39°C,
- Hyperthermie d’une autre origine (infectieuse principalement), sans contexte d’effort intense.

2. Action réflexe :
- Faire cesser l’effort et mettre à l’ombre.

3. Bilan initial :
- A : Dégager les VAS, Guédel si victime inconsciente,
- B : Administrer de l’O2 au masque HC, QSP SpO2 > 94%,
- C : Pouls radial, TRC,
- D : Évaluer l’état de conscience (GCS), PLS si troubles de conscience,
- E : Bilan lésionnel (chute traumatique ?)

4. Examen secondaire :
 Paramètres vitaux :
- FC, TA,
- T°C,
- FR, SpO2,
- HGT.

 Examen tête aux pieds : recherche de traumatismes associés (luxation d’épaule si convulsions).

 SAMPLE :
- S : Sueurs profuses ou peau sèche et chaude ? Signes précurseurs (obnubilation, crampes, soif, fatigue intense),
-A:-
- M : Traitement habituel (notamment neuroleptiques),
-P:-
-L:-
- E : Nature et durée de l’effort responsable, conditions climatiques.

5. CAT : cf. algorithme page suivante

Version 2020/02 32
- Antipyrétiques CONTRE-INDIQUÉS (PARACETAMOL, ASPIRINE).

- C’est la diminution de la température centrale qui prime sur le remplissage vasculaire :


- Mise à l’ombre, déshabillage, aspersion, glace sur les axes vasculaires et ventilation,
- Perfuser si possible des solutés réfrigérés (6°C).

Version 2020/02 33
DOULEUR AIGUË DE L’ADULTE PISU N°13

1. Définition : Douleur aiguë, modérée (EN > 3) à très intense (EN > 7)

 Critères d’exclusion :
- EN < 3,
- Douleur chronique.

2. Action réflexe :
- Respecter l’attitude antalgique spontanée de la victime.

3. Bilan initial : ABCDE : orienté vers la cause de la douleur.

4. Examen secondaire :
 Paramètres vitaux : orientés selon le contexte :
- FR, SpO2,
- FC, TA,
- T°C, HGT.

 SAMPLE :
- S : Préciser : - la nature de la douleur : type, siège, signes associés,
- son intensité : Échelle Numérique (EN) :
- 0 – 2 : douleur légère  surveillance simple,
- 3 – 5 : douleur modérée
- 6 – 7 : douleur intense Appliquer le protocole.
- 8 – 10 : douleur très intense
- A : Allergie au paracétamol, aux AINS, à la morphine ?
- M : Traitement habituel (notamment antalgiques),
- P : Antécédents (notamment ulcère gastroduodénal),
- L : Heure du dernier repas,
- E : Préciser les circonstances et les causes de la douleur.

5. CAT : cf. algorithme page suivante

- Immobiliser et appliquer du froid sur un traumatisme uniquement.

- AINS (BIPROFENID® LP 100 ou PROFENID®) :


- uniquement sur prescription du 15,
- en l’absence de contre-indications,
- seulement pour une douleur articulaire, musculaire, osseuse ou de colique néphrétique.

- MORPHINE : dose totale avant prise en charge médicale : 8 mg (< 60 kg), 12 mg (> 60 kg).

- NALOXONE : antidote de la morphine :


- 1 ampoule de 0,4 mg / 1 mL, à diluer avec 9 mL de NaCl 0,9%  0,04 mg/mL, mL par mL / 30 sec.

Version 2020/02 34
CONTRE-INDICATIONS :

- PARACETAMOL :
- Allergie.

- BIPROFENID® LP 100, PROFENID® :


- Allergie aux AINS,
- Ulcère gastroduodénal évolutif, toute maladie hémorragique évolutive,
- Traitement en cours par anticoagulant oral, héparine ou antiagrégant plaquettaire,
- Traitement en cours par inhibiteur de l’enzyme de conversion (IEC) chez la personne âgée > 65 ans,
- Insuffisance rénale ou hépatique sévère,
- Grossesse.

- MORPHINE :
- Allergie.

Version 2020/02 35
DOULEUR AIGUË DE L’ENFANT PISU N°14

1. Définition : Douleur aiguë, modérée (EN > 3) à très intense (EN > 7)

 Critères d’exclusion :
- EN < 3,
- Douleur chronique.

2. Action réflexe :
- Respecter l’attitude antalgique spontanée de la victime.

3. Bilan initial : ABCDE : orienté vers la cause de la douleur.

4. Examen secondaire :
 Paramètres vitaux : orientés selon le contexte :
- FR, SpO2,
- FC, TA,
- T°C, HGT.

 SAMPLE :
- S : Préciser :
- la nature de la douleur : type, siège, signes associés,
- son intensité :
- > 6 ans : Échelle Numérique (EN) ou Échelle Visuelle Analogique (EVA, figure 1),
- < 6 ans : Échelle des visages (figure 2) ou EVENDOL (figure 3),
 Voir le tableau des équivalences d’échelles (tableau 1) pour appliquer le protocole.
- A : Allergie au paracétamol, à la morphine ?
- M : Traitement habituel,
- P : Antécédents,
- L : Heure du dernier repas,
- E : Préciser les circonstances et les causes de la douleur.

5. CAT : cf. algorithme page suivante

- Immobiliser et appliquer du froid sur un traumatisme uniquement.

- MORPHINE : dose totale avant prise en charge médicale : 0,08 mg/kg.

- NALOXONE : antidote de la morphine :


- 1 ampoule de 0,4 mg / 1 mL, à diluer avec 9 mL de NaCl 0,9%  0,04 mg/mL, mL par mL / 30 sec.

Version 2020/02 36
CONTRE-INDICATIONS :

- PARACETAMOL :
- Allergie.

- MORPHINE :
- Allergie.

Version 2020/02 37
Figure 1 : Échelle visuelle analogique

Figure 2 : Échelle des visages

Figure 3 : EVENDOL

Douleur légère Douleur modérée Douleur intense Douleur très intense


Échelle numérique (EN) 0, 1, 2 3, 4, 5 6, 7 8, 9, 10
Échelle visuelle analogique (EVA) 0 à 29 30 à 59 60 à 79 80 à 100
Échelle des visages 0 et 2 4 6 8 et 10
EVENDOL 0à3 4à9 10 à 12 13 à 15

Tableau 1 : Équivalences d’échelles d’évaluation de la douleur

Version 2020/02 38
Mémo

39
SCORES ET CONSTANTES MEMO

SCORE DE GLASGOW

Score de Glasgow adulte (Glasgow Coma Scale – GCS)


Score Ouverture des yeux Meilleure réponse verbale Meilleure réponse motrice
1 Aucune Aucune Aucune
2 À la douleur Incompréhensible (sons) Extension (décérébration)
3 À la demande Inappropriée (mots) Flexion (décortication)
4 Spontanée Confuse Évitement non adapté
5 Normale Adaptée, localise la douleur
6 À la demande

Score de Glasgow pédiatrique (2-5 ans / < 2 ans)


Score Ouverture des yeux Meilleure réponse verbale Meilleure réponse motrice
1 Aucune Aucune
2 Gémissements / grognements Extension (décérébration)
Idem adulte
3 Pleurs / cris Flexion (décortication)
4 Mots / sons inappropriés Évitement / retrait non adapté
5 Mots / sons appropriés Adaptée / orientée
6 À la demande / spontanée

CONSTANTES PHYSIOLOGIQUES PÉDIATRIQUES

Rapport âge - poids


Âge NN 1 mois 3 mois 4-5 mois 6 mois 8 mois 10 mois 12 mois 18 mois 2 ans
Poids (kg) 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Âge 3 ans 4 ans 5 ans 6-7 ans 8 ans 9 ans 10 ans 11 ans 12 ans 15 ans
Poids (kg) 14 15 18 20 25 28 32 35 40 50

Constantes physiologiques pédiatriques


Âge NN < 1 mois 1 mois – 1 an 1 – 5 ans 5 – 10 ans 10 – 15 ans > 1 an
Poids (kg) 2,5 – 4 4 – 10 10 – 20 20 – 30 30 – 50 (Âge + 4) x 2
FR (/min) 30 – 60 25 – 40 20 – 30 18 – 25 15 – 20 24 - (0,6 x âge)
FC (/min) 120 – 160 110 – 130 100 – 120 90 – 110 75 – 100 120 - (âge x 3)
PAS (mmHg) 50 – 60 70 – 80 90 – 100 100 – 110 110 – 120 90 + (âge x 2)

Version 2020/02 40
Protocoles techniques

41
ECG 18 DÉRIVATIONS TECH N°1

1. Indication : Douleur thoracique non traumatique de l’adulte

2. Installation du patient :

 Décubitus dorsal (demi-assis seulement si gêne respiratoire), patient le plus détendu possible, jambes
décroisées, mains à plat, yeux fermés,
 Torse nu (pour la pose des électrodes, puis recouvrir la poitrine),
 Raser si nécessaire.

3. Position des électrodes :

 Dérivations des membres :


- R (Right) : rouge : épaule droite
- N (Neutre) : noire : crête iliaque droite
- F (Foot) : verte : crête iliaque gauche
- L (Left) : jaune : épaule gauche

 Dérivations précordiales standard :


- V1 : parasternale, 4ème EIC droit
- V2 : parasternale, 4ème EIC gauche
- V3 : entre V2 et V4
- V4 : 5ème EIC gauche, ligne médio-claviculaire (sous le mamelon)
- V5 : 5ème EIC gauche, ligne axillaire antérieure
- V6 : 5ème EIC gauche, ligne axillaire moyenne

 Dérivations précordiales droites et postérieures : (sur un 2ème tracé)


- V3r : entre V1 et V4R (utiliser V2)
- V4r : 5ème EIC droit, ligne médio-claviculaire (sous le mamelon) (utiliser V3)
- V7 : même niveau que V6, ligne axillaire postérieure gauche (utiliser V4)
- V8 : même niveau que V6, ligne médio-scapulaire gauche (sous la pointe de l’omoplate) (utiliser V5)
- V9 : même niveau que V6, ligne paraspinale gauche (entre V8 et le rachis) (utiliser V6)
- V9 : entre V8 et la colonne vertébrale

Version 2020/02 42
4. Vérifier le paramétrage de l’appareil :

 Vitesse de déroulement du papier : 25 mm / seconde


 Amplitude : 10 mm / 1 mV
 Filtre : activé

5. Enregistrement du tracé :

- Limiter les interférences (couper le moteur, éloigner les téléphones portables)


- Ne pas toucher le patient
- Lui demander de ne plus parler et de ne plus bouger

6. Vérifier la cohérence du tracé :

- Toutes les dérivations doivent être enregistrées


- L’onde P est positive en D1
- Progression harmonieuse de l’axe du QRS dans les dérivations précordiales

D1

Si tous les critères ne sont pas présents, vérifier la position des électrodes (inversion ?)

7. Noter sur le tracé :

 Nom, prénom du patient


 Date et heure de l’enregistrement
 Numéro du tracé (si plusieurs ECG réalisés)
 Existence ou non d’une douleur
 Après TNT si tracé réalisé 5 minutes après administration d’une ou 2 bouffées de NATISPRAY® S/L

8. Télétransmettre le tracé au CRRA – centre 15

Version 2020/02
43
TUBE LARYNGÉ iLTS-D (VBM) TECH N°2

1. Indication :
Patient adulte en ACR
Après avoir obtenu un accès vasculaire (IV ou IO) et avec l’accord formel du médecin régulateur

2. Intérêts :

 MCE en continu 100-120/min et 10 insufflations/min, sans alternance 30/2,


 Meilleure protection des VA (ballonnets œsophagien et pharyngé, vidange gastrique).

3. Critères d’exclusion :

 Traumatisme facial
 Taille < 155 cm (enfants)

4. Description du matériel :

5. Préparation du matériel :

 Disposer le matériel sur un champ stérile : tube laryngé, seringue, sonde d’aspiration gastrique, tube de
lubrifiant, cale-dents, dispositif de fixation.
 Tester l’intégrité des ballonnets avec la seringue.
 Pré-gonfler la seringue au volume approprié (code couleur).
 Lubrifier le tube laryngé (portion distale avec les 2 ballonnets).
 Préparer l’aspirateur de mucosités à proximité.
 Sortir le manomètre.

Version 2020/02 44
6. Choix de la taille du tube :

Volume de gonflage
Taille du patient Choix du tube Choix de la taille
du ballonnet
155 – 180 cm 4 70 mL
4–5
> 180 cm 5 80 mL

7. Mise en œuvre : (sans interruption des compressions thoraciques)

 Un équipier face au patient ouvre la bouche à 2 mains et exerce une traction de la mandibule pour décoller
l’épiglotte de la paroi postérieure du pharynx.
 Tenu comme un stylo par la main dominante, le tube est inséré sur la ligne médiane le long du palais puis incliné
vers la base de la langue.
 Le tube est inséré jusqu’à ce que l’arcade dentaire supérieure se trouve au niveau du repère central de la couleur
choisie.
 La traction de la mandibule est relâchée.
 Les ballonnets sont gonflés au volume indiqué (code couleur).
 Le BAVU est connecté au tube.
 L’efficacité de la ventilation est vérifiée :
- élévation symétrique du thorax,
- auscultation positive des 2 champs pulmonaires.

 Si la ventilation n’est pas efficace :


- Dégonfler les ballonnets, retirer légèrement le tube pour positionner l’arcade dentaire sur le repère inférieur,
regonfler les ballonnets et recontrôler la ventilation.
- Si la ventilation est toujours inefficace, recommencer la même procédure en positionnant l’arcade dentaire
sur le repère supérieur.
- Si la ventilation reste inefficace, retirer le tube laryngé et reprendre la ventilation au masque.

 Si la ventilation est efficace :


- Le cale-dents est mis en place et le tube laryngé est fixé par le dispositif de fixation.
- La pression des ballonnets est contrôlée par le manomètre (zone vert clair, max 60 cmH2O).
- La sonde d’aspiration gastrique est insérée dans le canal latéral et connectée à l’aspirateur de mucosités, et
la vidange de l’estomac est réalisée.

8. Prise en charge médicale :

Proposer au médecin le matériel d’intubation via le tube laryngé (à utiliser avec un mandrin d’Eschmann) :

Version 2020/02 45
ABORD INTRA-OSSEUX (EZIO) TECH N°3

1. Indications :

 ACR adulte : après 2 échecs de VVP,


 ACR enfant : d’emblée,
 État de choc adulte et enfant : après 2 échecs de VVP.

2. Contre-indications :

 Fracture sur l’os ciblé,


 Repères anatomiques incertains,
 Infection au niveau du site d’insertion,
 Antécédent de prothèse de membre ou d’articulation sur le site d’insertion,
 Abord IO dans l’os ciblé < 48 h.

3. Description du matériel :

4. Choix du site :

 Adulte : site huméral (préférentiel), ou tibial proximal (si repère huméral incertain),
 Enfant : site tibial proximal.

5. Choix de l’aiguille :

 Adulte, site huméral : aiguille jaune, 45 mm


 Adulte obèse, site tibial proximal : aiguille jaune, 45 mm
 Adulte, site tibial proximal : aiguille bleue, 25 mm
 Enfant, site tibial proximal : aiguille bleue, 25 mm

Version 2020/02 46
6. Préparation du matériel :

 Préparer la perfusion (avec un robinet 3 voies) et la manchette à pression,


 Disposer le matériel sur un champ stérile : driver, aiguille choisie, prolongateur, réceptacle à aiguille,
stabilisateur, seringue de 10 mL, compresses stériles, Bétadine® alcoolique,
 Placer l’aiguille sur le driver et vérifier le bon fonctionnement,
 Purger le prolongateur avec du NaCl 0,9%.

7. Repérage du site de ponction :

 Site huméral :
A : Positionnez la main du patient sur son
A
abdomen (coude en adduction et humérus
tourné vers l’intérieur). Positionnez la paume
de votre main sur l’épaule du patient, sur le
plan antérieur. La zone ressemblant à une
« balle » sous votre paume est la zone cible
générale. Vous devriez pouvoir sentir cette
« balle », même chez les patients obèses, en
appuyant profondément.

B : Placez la face cubitale de l’une de vos


B
mains à la verticale, sur l’aisselle du patient.
Placez la face cubitale de votre autre main le
long de la ligne médiane du bras du patient,
latéralement.

C : Placez vos deux pouces sur le bras. Vous


C
identifiez ainsi la ligne d’insertion verticale
sur l’humérus proximal.

D : Palpez en profondeur pour localiser


D
l’humérus jusqu’à atteindre le col
chirurgical. Celui-ci ressemble à une balle de
golf sur un tee – la zone où cette « balle »
rencontre le « tee » est le col chirurgical. Le
site d’insertion est situé sur la partie la plus
saillante du tubercule majeur, à 1 ou 2 cm
au-dessus du col chirurgical.

E : Orientez l’extrémité de l’aiguille vers le


E bas, à un angle de 45 degrés par rapport au
plan antérieur et postéro-interne.

Version 2020/02 47
 Site tibial proximal :
- Adulte : Allongez la jambe. Le site d’insertion se trouve à environ 3 cm (2 largeurs de doigt) sous la rotule et
environ 2 cm (1 largeur de doigt) en-dedans, le long de la partie plane du tibia
- Enfant : Allongez la jambe. Le site d’insertion se trouve juste en dessous de la rotule, à environ 1 cm (1 largeur
de doigt), légèrement en-dedans, à environ 1 cm (1 largeur de doigt) le long de la partie plane du tibia.

Cartilages
de conjugaison

8. Mise en œuvre :

 Désinfecter le site d’insertion à la Bétadine® alcoolique.


 Stabiliser le site d’insertion avec la main non-dominante.
 Passer la peau en orientant l’aiguille à 90° par rapport à la peau, jusqu’à ce qu’elle soit en contact avec l’os.
 Si l’aiguille est de taille adaptée, le repère situé à 5 mm de l'embase est visible au-dessus de la peau.
 Actionner le driver en exerçant une légère pression :
- chez l’adulte : faire progresser l'aiguille d'environ 1 à 2 cm après avoir pénétré l'espace médullaire ou jusqu'à
ce que l'embase se retrouve contre la peau,
- Nouveau-nés et jeunes enfants : percer délicatement, relâcher la gâchette dès la perte de résistance (quand
l'aiguille pénètre l'espace médullaire).
 Maintenir l'embase et retirer le driver en tirant dans l'axe.
 Continuer à maintenir l'embase tout en retirant le mandrin en le faisant tourner dans le sens inverse des aiguilles
d'une montre.
 Le cathéter doit reposer fermement dans l'os (1ère confirmation du positionnement).
 Placer le mandrin dans le réceptacle à aiguille.
 Placer le stabilisateur sur l'embase.
 Fixer le prolongateur préalablement purgé à l'embase en la faisant tourner dans le sens des aiguilles d'une
montre.
 Retirez les languettes du stabilisateur pour exposer la partie adhésive et appliquez-le sur la peau.
 Test d’aspiration de sang/moelle osseuse (2e confirmation du positionnement).
 Flusher le cathéter avec du NaCl 0,9% :
- Adulte : 10 mL,
- Enfant : 5 mL,
- Nourrisson : 2 mL.
 Connectez la tubulure de perfusion et gonfler la manchette à pression.

9. Précautions et surveillance :

 Pour éviter l’arrachage du cathéter :


- Site huméral : maintenir le bras collé au corps par une bande pour éviter l’abduction de l’épaule,
- Site tibial proximal : maintenir le genou en extension (sur une attelle).
 Absence de diffusion sous-cutanée.
 Absence de résistance à l’injection.

Version 2020/02 48
Références
bibliographiques

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RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES REF

1. Article R4311-14 du Code de la Santé Publique : « En l'absence d'un médecin, l'infirmier ou l'infirmière est
habilité, après avoir reconnu une situation comme relevant de l'urgence ou de la détresse psychologique, à mettre en
œuvre des protocoles de soins d'urgence, préalablement écrits, datés et signés par le médecin responsable. Dans ce
cas, l'infirmier ou l'infirmière accomplit les actes conservatoires nécessaires jusqu'à l'intervention d'un médecin. Ces
actes doivent obligatoirement faire l'objet de sa part d'un compte rendu écrit, daté, signé, remis au médecin et annexé
au dossier du patient. En cas d'urgence et en dehors de la mise en œuvre du protocole, l'infirmier ou l'infirmière décide
des gestes à pratiquer en attendant que puisse intervenir un médecin. Il prend toutes mesures en son pouvoir afin de
diriger la personne vers la structure de soins la plus appropriée à son état. »

2. Article R5121.96 du Code de la Santé Publique : « Les médecins, chirurgiens-dentistes ou sages-femmes


n'exerçant pas dans un établissement, service ou centre mentionné à l'article R. 5121-88 ou ne répondant pas aux
conditions prévues par l'article R. 5121-91 peuvent être autorisés à administrer eux-mêmes certains médicaments
classés dans une des catégories mentionnées au 1°, 2°, 3° ou 4° de l'article R. 5121-77. Cette autorisation ne vaut que
dans les cas où ils interviennent en situation d'urgence ou dans le cadre d'une structure d'assistance médicale mobile
ou de rapatriement sanitaire. »

3. Protocoles Infirmiers de Soins d’Urgence. Recommandations professionnelles. SFMU-SEMSP-SFAR-SRLF-


CARUM-CFRC. Mars 2016.

4. Référentiel de compétences de l’infirmier(e) en médecine d’urgence. SFMU. Juin 2008.

5. Avis et listing de matériel adapté, pour les situations d’urgence chez l’adulte, hors présence médicale
immédiate, et géographiquement isolé de toute Structure Mobile d’Urgence et de Réanimation proche, dans une
structure sanitaire et sociale non hospitalière. SFMU. Mars 2018.

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25. Guide d’aide à la préparation et à la gestion des tensions hospitalières et des situations sanitaires
exceptionnelles. 2019.

Version 2020/02 51

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