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Université A-Mira de Béjaia

Département de français

Niveau : Master II science des textes littéraires

Séminaire : Mythe, oralité et écriture

Cours élaborés par : Benhaimi Loubna

Présentation :
Pour tout ce qui se rapproche du mythe, Pierre Brunel fait le constat que actuellement, on parle du
mythe à propos de n’importe quoi, n’importe quand, c’est pour cette raison que, dans son ouvrage
« Mythocritique, théorie et parcours », il propose comme mise au point autour de la notion de
« mythe », « La théorie de Jolles », qui rejette de prime abord, deux conception du mythe : la
première « transcendentaliste » (le mythe comme supérieur à tout discours) et l’autre
« immanentiste » (le mythe se confondant avec le discours). L’intérêt de cette théorie est que Jolles
propose un intermédiaire qui est une « forme simple » antérieure au langage écrit mais, « actualisée »
par lui et par le texte littéraire1. Jolles considère le mythe comme une disposition mentale.

1-Le mythe et l’héritage de la tradition orale :


Mircea Eliade, un des théoriciens du mythe, propose une définition qui semble la moins imparfaite
parce que la plus large :« Le mythe raconte une histoire sacrée, il relate un événement qui a eu
lieu dans le temps primordial, le temps fabuleux des « Commencements » […]. Il raconte
comment, grâce aux exploits des êtres surnaturels, une réalité est venue à l’existence, que ce soit
la réalité totale, le Cosmos, ou seulement un fragment : une île, une espèce végétale, un
comportement humain, une institution. » 2

A côté de cette définition, nous retiendrons également celle proposée par Gilbert Durand qui paraît la
plus élaborée : « Le mythe apparaît comme un récit (discours mythique) mettant en scène des
personnages, des situations, des décors généralement non naturels (divins, utopiques, surréels
etc.) segmentables en séquences ou plus petites unités sémantiques (mythèmes) dans lesquels
s’investit obligatoirement une croyance - contrairement à la fable et au conte. Ce récit met en
œuvre une logique qui échappe aux principes classiques de la logique d’identité. » 3

1
- Antoine-Marie Buguet, Formes simples, Seuil, 1972.
2
Mircea Eliade, Aspect du mythe, Paris, Gallimard, 1966, pp. 16-17.

3
Gilbert Durand, Structure Anthropologique de l’imaginaire, Paris, Dunod, 1992, p. 64.
Cela dit, le mythe se donne pour caractéristique essentielle de raconter et d’expliquer l’apparition de
l’univers, son peuplement et son mode d’organisation sans proposer ni une théorie ni un raisonnement
véritable, c’est-à-dire rationnel.

La matrice mythique apparaît donc comme étant intrinsèquement liée à un certain


symbolisme, érigée autour de représentations métaphoriques évocatrices et une série de
figures rhétoriques. Si le mythe est parvenu aux lecteurs modernes tout enrobé de littérature
et qu’aujourd’hui il naît au cœur même de cette dernière, il doit être considéré, à l’instar de
toute œuvre, comme un réceptacle de la stylistique et de la rhétorique. La mise en récit des
données mythiques et toutes leurs inflexions passent également par l’ingéniosité technique du
créateur. Aussi semble-t-il intéressant de voir également dans le mythe l’espace d’un devenir
stylistico-rhétorique de certains thèmes et motifs. D’un point de vue pragmatique, les
modulations qui s’inscrivent dans cette catégorie visent à procurer au lecteur le plaisir, une
jouissance sans fin, mais aussi à nuancer et sonder les significations humaines, sociales,
psychologiques ou religieuses du mythe. Dire le monde d’une manière merveilleusement bien
agrémentée facilite la compréhension métaphysique, tandis que la fascination qui en découle
favorise l’inscription et l’acceptation de toute explication extra-ordinaire, surtout si l’on se
rapporte à l’auditoire représenté par les sociétés anciennes. Ce n’est d’ailleurs point par
hasard que la rhétorique était un fait sociopolitique dans l’univers gréco-latin. À l’époque
moderne, aussi beau et envoûtant qu’il soit, le discours mythique n’a plus le même impact
fracassant. Il reste pourtant l’une des sources de réenchantement du monde actuel qui se
confronte à une massive désacralisation et qui a perdu en grande partie ses illusions.

Des anciens, selon les anthropologues et les ethnologues, nous parvient cet écho d’une
tradition orale millénaire, ou raconter les histoires avaient un objectif canalisateur, éducateur
et fondateur d’une société. Le mythe était donc ce récit fondateur raconté par les chamanes,
oralement, répété et bien élaboré, ritualisé et sacralisé pour canaliser l’énergie du groupe afin
de fonder une société. C’est un système construit oralement se servant des croyances pour la
fondation du groupe.

Le passage vers l’écriture surtout pour le monde latin, permettra de ramasser et d’organiser
tous les récits des anciennes traditions orales, permettant ainsi de les sauvegarder sous forme
de mythologie. Mais, ce passage vers l’écriture va désacraliser le mythe, qui va céder de plus
en plus sous la pression de la nouvelle pensée scientifique, matérialiste et pragmatique, et
rejoindra ainsi la littérature, qui continuera a le perpétuer et le véhiculer, sous forme de récits
et d’histoires. Le texte littéraire entretient donc une relation étroite avec le mythe qui l’a
précédé. Tantôt elle le portera entre ses plis sous forme d’allusions mythologiques ou de
rapports intertextuels, et en d’autres temps, reprendra des pans entiers de mythes élaborés en
amont et dont les scénarios seront visibles en tant que structure apparente dans le texte
littéraire. (Claude Lévi-Strauss et la série Mythologiques).

2-Le mythe et la littérature :


Ethnologues, théologiens, archéologues, historiens, philosophes, critiques littéraires,
anthropologues, sociologues, linguistes et psychanalystes s’intéressent au mythe. Chacun
l’appréhende du point de vue de leur discipline, et de ce fait il ya autant de définitions du
mythe que de disciplines intéressées par la question.

-Le mythe selon Mircea Eliade, raconte une histoire sacrée ; il relate un évènement qui a eu
lieu dans le temps primordial, le temps fabuleux des commencements.4

-Le mythe selon l’approche ethno- sociolinguistique est d’abord un type particulier de récit
dont le modèle a été donné par les histoires de dieux de la Grèce antique. Toutefois, bien des
mythes ne sont pas des histoires de dieux, ce sont des histoires de héros, mais distinguées des
contes ou de légendes, ce sont des histoires d’ancêtres, mais distinguées des récits
historiques, des histoires d’animaux distinguées des fables.5

Claude Lévi- Strauss entrevoie le mythe dans une perspective structurale, il définit le
mythe par l’ensemble de toutes ses versions: «Le mythe est ce mode de discours où la valeur
de la formule traduttore, traditore tend pratiquement à zéro»6. «Le mythe est simultanément
dans le langage et au-delà»7. (traduttore, traditore : formule qui veut dire traduction,
trahison)

On comprend que le mythe se donne à voir à travers une forme et une structure verbale.

-Du côté des philosophes, Paul Ricœur 8 précise que : «Le mythe est un récit traditionnel
ayant une fonction symbolique : sa force étant de révéler le lien de l’homme à son sacré, [...]
est une dimension de la pensée moderne».

-Michel Tournier : « Le mythe est une histoire fondamentale. Le mythe, c’est d’abord un
édifice à plusieurs étages qui reproduisent tous le même schéma, mais à des niveaux
d’abstraction croissante ».9
-Roland Barthes pense que «le mythe est une parole».10
-Gilbert Durand définit le mythe comme : «un système dynamique de symboles, d’archétypes
en idées. Le mythe explicite un schème ou un groupe de schèmes. De même que l’archétype
promouvait l’idée que le symbole engendrait le nom, on peut dire que le mythe promeut la
doctrine religieuse, le système philosophique ou […] le récit historique et légendaire».11
-Le dictionnaire des mythologies dirigé par Yves Bonnefoy 12 et Lévi- Strauss résume le
mythe comme étant un récit, qui a d’abord été oral (et l’est encore dans certains lieux
préservés du monde) puis a été fixé par des écrits qui présentent un nombre plus ou moins
grand de variations. Le caractère diégétique est important : le mythe raconte une histoire ;
-Cette histoire comporte, dans son déroulement, des éléments non naturels, magiques,
absurdes au regard de la logique et du vécu quotidien. Ces éléments, que les ethnologues
appellent «mythèmes», peuvent être aussi bien des évènements que des décors, des

4
Eliade, Mircea, Aspects du mythe, Paris, Gallimard, 1963, p.15.
5
Encyclopédia Universalis, article « Mythe, Approche ethnosociolinguistique ».
6
Lévi- Strauss, Anthropologie structurale, Paris, Plon, 1958, 1974, p. 232.
7
Lévi- Strauss, Op,cit, p.230.
8
Ricœur, Paul .Finitudes et culpabilité II, La symbolique du mal. Paris : Aubier Montaigne, 1960, p.12-13.
9
Michel, Tournier. Le vent Paraclet .Paris : Gallimard, 1977, p.188.
10
Barthes, Roland. Mythologies .Paris : Seuil, coll. « Points », 1957, p.193.
11
Durand, Gilbert. Les structures anthropologiques de l’imaginaire, Paris, Dunod, 1992, p.64.
12
Bonnefoy, Yves, Dictionnaire des mythologies, Paris, 1943
personnages (humains, divins, animaux, végétaux ou des mixtes de tout cela), dont la
signification doit être recherchée dans leur valeur symbolique ;
-Cette histoire implique de celui qui la dit comme de celui qui l’écoute(ou de celui qui l’écrit
et de celui qui la lit) une croyance, qui était, à l’origine de nature religieuse .Au fil du temps,
la croyance a pu changer de nature 13 : mais il suffit de songer à la manière dont on entre dans
un livre, ou un film ,pour comprendre que là aussi est à l’œuvre une forme de croyance, qui
atteint évidement sa dimension la plus forte quand on «entre» en poésie ou en musique… ;
-Les récits mythiques ne sont pas une pure fantaisie, ou une illusion mensongère, ou un
ornement gracieux ou didactique comme l’a cru l’âge classique. Le mythe cherche à résoudre
une question essentielle (au sens philosophique du terme) et existentielle pour l’homme que la
logique ne peut résoudre.
Avec Philippe Sellier, on rencontre une autre facette du mythe. Dans un article intitulé Qu’est-ce
qu’un mythe littéraire ?, il rappelle qu’un mythe est un « récit fondateur », un récit instaurateur qui
explique comment s’est fondé le groupe, le sens de tel ou tel interdit, l’origine de la condition présente
de l’homme. Le mythe pour lui, est « tenu pour vrai » et remplit une fonction « sociale et religieuse »
dans la mesure où il se présente comme le ciment du groupe. C’est l’intégrateur social qui propose des
normes de vie à partir desquelles les personnages agissent en vertu « d’une logique de l’imaginaire
»14.

la littérature dériverait du « mythe » qu’elle transformerait en genres littéraires : Lévi-Strauss voit


ainsi dans le conte un mythe désacralisé (et Dumézil faisait dériver le roman de l’épopée, elle-même
avatar du mythe). La littérature serait faite de « mythes auxquels on ne croit plus ».

Le mythe, on le pressent scellé au projet de l’écrivain qui s’est proposé de situer son écriture
« ailleurs » dans « des régions moins explorées », et de décrire le monde avec des systèmes de
symboles comme représentations originelles. Le récit est, nous l’avons vu, celui de l’attente d’un
événement qui révélerait le sens de la vie; il reproduit dans un espace binaire et dans un temps hors du
temps des gestes immémoriaux qui font du personnage le sujet d’une initiation, le quêteur d’un sens
caché. Nous n’allons pas reprendre ici, les nombreuses péripéties de cet itinéraire, nous nous
attacherons plutôt au réseau de signes qui, appartenant au double registre du poétique et du mythique,
sont les indices les plus signifiants. Les manifestations répétées de signes et d’avertissements, « de
quelque chose que personne n’avait été capable de déchiffrer ou de prévenir » rythment le texte,
constituent les nœuds de l’intrigue et donnent l’illusion d’un temps cyclique qui double « la mosaïque
d’instants présents » du discours poétique. Les personnages eux-mêmes gardent du mythe le besoin
d’être déchiffrés comme des cryptogrammes, essentiellement leurs noms propres qui sont de véritables
programmes mythologiques. Le narrateur, tout comme le lecteur, est livré à l’activité des symboles et

13
Veyne, Paul, Les Grecs ont-ils cru à leurs mythes ? : Essai sur l’imagination constituante, Paris, Seuil, Des
travaux, 1983.
14
Philippe Sellier, « Qu’est- ce qu’un mythe littéraire ? », in Littérature n°55, Octobre 1984, pp. 113-
sollicité par le besoin d’analogie. C’est tout ce qui vient à l’esprit comme séries d’images riches dès
qu’on entend pronocer Zeus, Ulysse, Athéna, ou bien Cléopatre, César, ou Napoléon.

J.-L. Backès choisit d’articuler l’histoire de ce mot en deux temps forts, les Ve et VIe siècles av. J.C.
d’une part et le XIXe siècle d’autre part. Ce découpage ne signifie nullement que le mythe en tant que
concept, idée, disparaît de l’horizon de pensée européen en dehors de ces périodes, mais bien que le
mot « mythe » s’éclipse en revanche de la langue. Les deux périodes retenues témoignent en outre
d’une grande vivacité mythique : tandis que l’Antiquité grecque est marquée par une production
mythique importante, le XIXe siècle, et plus particulièrement le romantisme européen, apparaît comme
une période de création d’une « science des mythes ». J.-L. Backès dégage une double caractéristique
des mythes gréco-latins : s’ils sont susceptibles de s’inscrire dans des contextes ritualisés ou
cérémoniels, ils n’en sont pas moins d’emblée littéraires, ce qui tend à remettre en question la vision
romantique d’un mythe primitivement oral. Leur seconde caractéristique soulignée par l’auteur
concerne leur dimension sacrée et potentiellement transgressive. Ces deux dimensions permettent
d’expliquer la position adoptée par Platon dans La République : si le philosophe condamne le poète,
c’est justement parce que ce dernier, qui transmet des récits traditionnels, peut être conduit à transcrire
ou à inventer des histoires inconvenantes sur les dieux.

3- Le mythe en littérature :
Avec Philippe Sellier, on rencontre une autre facette du mythe. Dans un article intitulé Qu’est-ce
qu’un mythe littéraire ?, il rappelle qu’un mythe est un « récit fondateur », un récit instaurateur qui
explique comment s’est fondé le groupe, le sens de tel ou tel interdit, l’origine de la condition présente
de l’homme. Le mythe pour lui, est « tenu pour vrai » et remplit une fonction « sociale et religieuse »
dans la mesure où il se présente comme le ciment du groupe. C’est l’intégrateur social qui propose des
normes de vie à partir desquelles les personnages agissent en vertu « d’une logique de l’imaginaire
»15.

La littérature dériverait du « mythe » qu’elle transformerait en genres littéraires : Lévi-Strauss voit


ainsi dans le conte un mythe désacralisé (et Dumézil faisait dériver le roman de l’épopée, elle-même
avatar du mythe). La littérature serait faite de « mythes auxquels on ne croit plus ».

Le mythe, on le pressent scellé au projet de l’écrivain qui s’est proposé de situer son écriture
« ailleurs » dans « des régions moins explorées », et de décrire le monde avec des systèmes de
symboles comme représentations originelles. Le récit est, nous l’avons vu, celui de l’attente d’un
événement qui révélerait le sens de la vie; il reproduit dans un espace binaire et dans un temps hors du
temps des gestes immémoriaux qui font du personnage le sujet d’une initiation, le quêteur d’un sens
caché. Nous n’allons pas reprendre ici, les nombreuses péripéties de cet itinéraire, nous nous

15
Philippe Sellier, « Qu’est- ce qu’un mythe littéraire ? », in Littérature n°55, Octobre 1984, pp. 113-
attacherons plutôt au réseau de signes qui, appartenant au double registre du poétique et du mythique,
sont les indices les plus signifiants. Les manifestations répétées de signes et d’avertissements, « de
quelque chose que personne n’avait été capable de déchiffrer ou de prévenir » rythment les textes,
constituent les nœuds de l’intrigue et donnent l’illusion d’un temps cyclique qui double « la mosaïque
d’instants présents » du discours poétique. Les personnages eux-mêmes gardent du mythe le besoin
d’être déchiffrés comme des cryptogrammes, essentiellement leurs noms propres qui sont de véritables
programmes mythologiques. Le narrateur, tout comme le lecteur, est livré à l’activité des symboles et
sollicité par le besoin d’analogie.

4- Le mythe, écriture et réécriture :


Dans son ouvrage Anthropologie structurale, Lévi- Strauss propose une méthode d’analyse
du mythe dans une optique anthropologique et structurale. Il superpose les différentes
versions d’un même mythe en partant des «mythèmes»16, les grandes unités qui le constituent,
ces mythèmes correspondent aux séquences du récit.

Cela dit, le récit du mythe naîtrait de l’organisation de ses «mythèmes» ce qu’il désigne par
«paquet de relations».

Lévi- Strauss a étudié la figure mythique d’Œdipe qui met à mort son père, il vainc le Sphinx
et épouse sa mère. Il est donc châtié et ses enfants connaissent un destin tragique.

En effet, le récit adopte une structure qui met en évidence des éléments opposés et de cette
organisation-rapports valorisées ou sous-estimés, Lévi –Strauss dégage la signification et la
fonction du mythe : mettre en relation des oppositions qui semblent irréconciliables.

La mythocritique :
Nombreuses approches théoriques telles que la théorie de l’imaginaire et l’approche
comparatiste constituent des balises d’analyse du fond mythique. L’étude du rapport entre les
mythes et la société permet de faire une incursion dans l’imaginaire collectif d’une société à
tel moment de son histoire.

En effet, l’application de telles méthodes d’analyse permet de jeter la lumière sur la


signification du récit mythique qui s’incruste dans un texte littéraire.

La mythocritique est une autre discipline fondée en 1970 par Gilbert Durand, universitaire
français, réputé par ses travaux sur l’imaginaire et la mythologie. En effet, sa méthode
préconise d’étudier le texte sous l’emprise du mythe .En d’autres termes il s’agira dans cette
optique de « Déceler derrière le récit qui est un texte […], un noyau mythologique, ou mieux
un patron (pattern) mythique ».17

16
Lévi- Strauss, Op,cit, p.241.
17
Albin, Michel, Introduction à la mythologie, Mythes et sociétés. Paris, 1996, p.184.
Par ailleurs, Gilbert Durand se met aux antipodes de la pensée structurale de Lévi-Strauss, qui
s’engage stricto sensu dans un formalisme pur, pour nous convier à penser les structures de
l’imaginaire dans une démarche dynamique.

Une des spécificités de la méthode durandienne c’est qu’elle se fonde sur le caractère typique
au mythe, la redondance : « C’est la redondance qui signale un mythe, la possibilité de
ranger les éléments (mythèmes) dans les paquets (essaims, constellations, etc.)
synchroniques (c’est-à-dire possédant des résonnances, des homologies, des ressemblances
sémantiques) rythmant de manière obsessive, le fil diachronique du discours. Le mythe
répète, se répète pour imprégner, c’est-à-dire persuader. »18

Durand a mené une étude sur l’œuvre de Xavier le Maistre qu’il intitula Le Voyage et la
chambre dans l’œuvre de Xavier le Maistre19 où il a décelé l’inscription latente du mythe
d’Agar à travers la présence antinomique de deux sèmes figurant dans le titre de l’œuvre : Le
voyage (un exode) et la chambre (symbole du repos et de la rêverie nocturne), ce sont là deux
combinaisons structurales. La première se fonde sur le trajet d’un espace clos à un espace
ouvert avec retour vers l’espace clos ; la seconde sur l’errance à l’intérieur de l’espace fermé,
et de ce mouvement émerge le mythe d’Agar.

D’autre part, Pierre Brunel professeur émérite de la littérature générale et comparée à


l’Université de Paris-Sorbonne (Paris IV) définit ainsi la mythocritique : «La mythocritique
n’a pas pour objet des ensembles, mais des textes. Elle veut être un des modes de la critique
littéraire. Son objectif sera donc d’analyser un texte à la lumière du mythe et plus
rigoureusement encore à partir des éléments mythiques qu’il contient, à commencer par les
affleurements mythologiques qui apparaissent à sa surfaces».20

Pierre Brunel propose trois lois21 de l’analyse mythocritique d’un texte :

Première loi : la loi d’émergence :

Il s’agit d’examiner les occurrences mythiques dans un texte littéraire sans se limiter à
celles qui sont énoncées explicitement, en identifiant et en interprétant les éléments mythiques
(nom mythologique, l’attribut, le décor mythique). Ces éléments émergent sans générer une
nouvelle signification qui changera la structure du récit général.

Deuxième loi : la loi de flexibilité :

Cette notion est inhérente à la souplesse de l’adaptation et à la résistance de l’élément


mythique dans le texte.

18
Durand, Gilbert, Pas à pas mythocritique, Ellug, coll. « Champs de l’imaginaire », 1996, p.231.
19
Durand, Gilbert, Le Voyage et la chambre dans l’œuvre de Xavier le Maistre, Romantisme4, Paris :
Flammarion, 1972.
20
Brunel, Pierre, La mythocritique au carrefour européen (article pp.73-74), In Servicio de Publicationes. Univ.
Complutense, Madrid, 1995.
21
Pageaux, Daniel-Henri, La littérature générale et comparée, Paris, Armand Colin, 1994, pp 101-102.
Il s’agit de chercher toutes les modifications apportées par rapport au mythe
fondateur. En ce sens, il faut déceler toutes les unités significatives à même de générer des
métamorphoses dans la trame narrative.

Troisième loi : la loi d’irradiation :

«L’élément mythique rayonne dans l’œuvre à partir du centre où des centres où il


émerge».22

Il serait question ici de chercher toutes les nouvelles symbolisations apportées par les
modifications. L’élément mythique même s’il est implicite doit avoir son pouvoir
d’irradiation.

Pierre Brunel propose deus sources d’irradiation «sous –textuelle» : l’une est l’œuvre
d’un écrivain dans laquelle le mythe est présent et rayonne dans un autre texte de manière
implicite ; l’autre est le mythe lui-même et son «inévitable rayonnement» dans «la mémoire
et l’imagination d’un écrivain qui n’a même besoin de le rendre explicite».

Le mythe est déjà une esquisse de rationalisation puisqu’il utilise le fil du discours, dans
lequel les symboles se résolvent en mots et les archétypes en idées. Le mythe explicite un
schème ou un groupe de schèmes. De même que l’archétype promouvait l’idée que le
symbole engendrait le nom, on peut dire que le mythe promeut la doctrine religieuse, le
système philosophique ou comme l’a bien vu Bréhier le récit historique et légendaire. 23 Le
symbole est un système de connaissance indirecte où le signifié et le signifiant annulent plus
ou moins la «coupure» circonstancielle entre l’opacité d’un objet quelconque et la
transparence un peu vaine de son «signifiant».24

Par ailleurs, le récit, mythique ou littéraire, développe une fiction qui signifie pour elle-même
mais qui se prête aussi à une ou plusieurs significations possibles. Ainsi, la raison de cette
fiction nous fait bifurquer sur la nature symbolique du récit et sur la nature-même du symbole
et du langage symbolique, concernant aussi bien le mythe que le texte littéraire. 25

De plus, c’est la dimension symbolique des récits mythiques et littéraires, et donc leur
polysémie qui justifie ou appelle différents niveaux d’interprétation, vu que la lecture littérale
n’épuise pas leur sens ou parce que ces récits mythiques nous interpellent par leur caractère
énigmatique ou même par leur invraisemblance.

La mythocritique s’inscrit dans les sciences de l’imaginaire. Cette notion recoupe


l’ensemble des mécanismes psychiques, dynamiques qui structurent le rapport au réel.
Ainsi, quand les mêmes images marquent plusieurs individus, on parle d’inconscient (Freud,
Lacan) et d’imaginaire (Durand) collectif.

22
Brunel, Pierre, Mythocritique (Introduction aux mythodologies de l’imaginaire), p.84.
23
Durand, Gilbert, Les structures anthropologiques de l’imaginaire : Introduction à l’archétypisation générale,
Paris, Dunod, 1992, p.64.
24
Durand, Gilbert, Figures mythiques et visages de l’œuvre : de la mythocritique à la mythanalyse, Dunod,
Paris, 1991, p.12.
25
Huet- Brichard,Marie-Catherine, op, cit, p.51.
La figure mythique :

Dans son ouvrage, « Figures mythiques, fabrique et métamorphoses », Véronique Léonard-


Roques nous éclaire sur ce concept de figure, et de figure mythique dans son article intitulé
« Figures mythiques, mythes, personnages, quelques éléments de démarcation »26 de la
manière suivante :

Quelle que soit son origine, la figure mythique apparait comme une forme relationnelle
dynamique. Elément constitutif d’un système qui la lie au mythe et elle-même système faisant
intervenir une série de personnages. Plurielle, labile, elle est à la fois moule et ensemble
d’incarnations, perpétuant en cela le sens étymologique du latin figura27 .

Nécessairement prise dans un processus de répétition et de transmission, qui appelle la


réactualisation d’une image aux potentialités narratives, elle est fondamentalement
« transitionnelle »28 . Car, quoique susceptible de connaitre des périodes de latence, d’éclipse
ou d’usure, par le phénomène de reconnaissance qu’elle suscite, elle relie les générations, les
siècles et parfois même les civilisations. Comme les mythes, comme les héros de conte ou de
légende et même les types, les figures mythiques sont donc au cœur des phénomènes
d’intertextualité, non sans pouvoir être réinvesties dans des champs extra-artistiques.

La figure mythique comme somme jamais close de ses incarnations


Des confusions sont souvent commises entre figure mythique et personnage-source de cette
figure (ou personnage inspirateur qui fait office d’hypothétique première occurrence
repérable). Lorsque l’on parle de telle ou telle figure mythique ( la figure d’Œdipe , la figure
de Cain, la figure de l’Ogre…), l’emploi du singulier et de l’article défini borne la figure, met
l’accent sur ses contours et sur ses contraintes fonctionnelles (c’est-à-dire sur ses élément
structurels).

Or une figure mythique ne saurait se réduire à un seul personnage, quoique, lié à un scénario
ou tout au moins à une image, le héros qui contribue à lui donner naissance se caractérise
souvent déjà par un nom précis, un certain nombre de traits particuliers et d’oppositions
structurales. L’unicité que suggère le nom propre ne doit pas non plus nous induire en erreur.
Certes, la figure mythique peut être identifiée par un nom qui fixe la référence (Médée, Eve,
Lorelei…) et qui fonctionne alors à la manière de ce que Saul Kripke 29 appelle un
« désignateur rigide », c’est-à-dire une expression qui, « dans tous les mondes possibles »
(les différentes versions ou actualisations), renvoie au même référent (l’image ou le scénario
considérés comme fondateurs, fondamentaux ou dominants). Mais les avatars du personnage
initial (pour autant qu’on puisse y avoir accès), tout en référant à lui, s’en distinguent (certains

26
P.25.
27
A ce sujet, voire notre avant-propos, supra, p., 12-16.
28
André Green s’appuie sur Donald Woods Winnicott pour montrer que le mythe relie le subjectif, l’individuel
avec le collectif, le socio-politique. Voir André Green, « Le mythe : un objet transitionnel collectif », Le Temps
de la réflexion, n°1, Paris, Gallimard, 1980, p.1.
29
Saul Kripke, La Logique des noms propres, 1972 et 1980, Paris, Minuit, 1982.
traits ou motifs peuvent être occultés, transformés, inversés). La figure mythique est en fait la
somme jamais close de ses incarnations. Il s’agit d’un ensemble au sens mathématique du
terme, un ensemble qui ne se contient pas lui-même, à la clôture impossible.

Le cas de la bible incite tout particulièrement à distinguer rigoureusement entre personnage et


figure30. Concernant les protagonistes mis en scène dans cette œuvre, plus que la dimension
« mythique »31 , la notion même de « figure » ferait problème. Danièle Chauvin explique :

Pour les théologiens, la figure (typos en grec) est liée à la dialectique même de la
révélation : à l’histoire et au mystère du salut et à sa consommation finale. Le principe
typologique, esquissé dans l’Ancien Testament et exploité dans le nouveau, inscrit la figure
( ou préfiguration ) dans le perspective d’une révélation ou réalisation plénière du dessein
divin, rien à voire avec la figure mythique.32

Dans la bible, le personnage est une « figure de salut » ou « figure prophétique » qui ne
prend sens et valeur qu’en se réclamant de la Parole divine dont elle veut répercuter la
« signification et l’efficacité symbolique » 33. Ce type de protagoniste peut néanmoins donner
naissance à une figure mythique lorsqu’il est repris hors de son champ d’origine.

La question du héros originel, pré-littéraire, inspirateur de la figure


mythique
Entendons par là le héros d’une « histoire anonyme et collective qui circule en provenance
d’une tradition immémoriale »34, donc le héros d’un « récit élaboré oralement au fil des
générations »35, d’une « histoire collective mémorisée, comme résultante d’une victoire
fictivement possible sur l’absence de sens »36. Ce héros relève d’un très conjectural « mythe
primitif »37 ou mythe ethnoreligieux, c’est-à-dire d’un récit fondateur et sacré, « tenu pour
30
Voir notre « Avant-propos » (supra, p.14 et 18) et l’article de Danièle Chauvin intitulé « Figures…vous avez
dit figures ? Mythocritique et typologie. L’exemple de william Blake » (infra, p.173-175).
31
Fondatrice de l’imaginaire occidental, la bible s’avère riche en potentialités mythiques . Sa « cohésion est
assurée par un noyau de structures mythiques et métaphoriques » ‘Northrop Frye, La Parole souveraine, Paris,
Seuil, 1994, p.122) qui participent à la construction d’un « ur-mythos unique (création, chute et rédemption) »
(Danièle Chauvin, « Bible et mythocritique », in : Danièle Chauvin, André Siganos et Philippe Walter (dir.),
Questions de mythocritique, Dictionnaire, Paris, Imago, 2005, p.049). Danièle Chauvin fait remarquer qu’outre
le régime mythique présent dans les livres bibliques « parler de mythes bibliques lorsqu’on est un littéraire, c’est
aussi parler de récits, d’épisodes ou de personnages qui ne sont devenus mythiques bien souvent qu’a posteriori
grace à des réecritures extérieures à la sphère biblique. Bien des épisodes et des personnages sont devenus les
noyaux structurants d’un mythe littéraire, sans l’avoir été dans l’économie du texte biblique (ex : Lilith) ».
32
Danièle Chauvin, « compte rendu de Figures bibliques, figures mythiques, Ambiguités et réecritures, textes
édités par Cécile Hussher et Emmanuel Reibel, Paris, Editions de la Rue d’Ulm », Revue de Littérature
Comparée, 2004, p.361.
33
André Dabezies, « Figures mythiques et figures bibliques » in : Cécile Hussher et Emmanuel Reibel (dir.)
Figures bibliques, figures mythiques, Ambiguités et réecritures, Paris, Editions de la Rue d’Ulm », Revue de
Littérature Comparée, 2004, p.10.
34
Jean-Jacques Wunenberger, « Création artistique et mythique », in : Questions de mythocritique, Dictionnaire,
Imago, 2005, p.72.
35
Philippe Sellier, « Qu’est-ce qu’un mythe littéraire ? », Littérature, n°55, octobre 1984, p.113.
36
André Siganos, « Définitions du mythe », in : questions de mythocritique, Dictionnaire, op.cit., p.95.
37
Daniel-Henri Pageaux, La Littérature générale et comparée, Paris, Armand Colin, 1994, p.96.
vrai, donc distinct de tous les récits de fiction (contes, fables, histoires d’animaux)38 », qui
serait source d’intégration sociale. On a reconnu ici le mythe tel que le définissent les
anthropologues, les historiens des religions, les folkloristes. Ce héros généralement
« introuvable », dont la connaissance demeure relativement hypothétique, se situerait donc en
amont de la figure mythique. Jean-jacques Wunenberger précise :

« …dans le contexte des civilisations orales, il ne semble généralement pas exister de forme
originaire unique, de version prototypique, qui serait ensuite fidèlement conservée et répétée,
de modèle primitif, qui constituerait la vérité de référence d’un récit. Tout montre, au
contraire, qu’un mythe est d’emblée démultiplié selon des variantes qui, tout en impliquant
un canevas commun, permettent des écarts, des innovations.39 ».

Le scénario mythique :
Le mythe est véhiculé à travers un scénario mythique qui comporte des constantes qui nous
permettent de l’identifier en tant que mythe précis.
Pierre Brunel entend par scénario : « le canevas auquel tend à se réduire la tragédie
d’Electre, ce qu’Aristote dans sa Poétique appelle l’assemblage des actions accomplies »40
Pierre Brunel rajoute encore que : « les éléments constitutifs du scénario sont des mythèmes,
éléments stables du mythe »41
Par ailleurs, Daniel-Henri Pageaux définit dans son ouvrage, La littérature générale et
comparée, le scénario mythique comme : « modèle »42 « syntagme minimal »43 « canevas
mémorisable »44
-Les mythèmes :

Le mythe s’identifie à partir de ses mythèmes : «la plus petite unité de discours mythiquement
significative».45

Cette unité est toujours de nature structurale et son contenu peut être un motif, un thème, un
décor mythique ou ne situation : l’essentiel est sa force d’action.

Une fois le mythe repéré, la lecture s’ouvre dans plusieurs directions : analyse du mythe dans
l’œuvre entière d’un auteur ; analyse des transformations opérées sur ce mythe par
l’imaginaire de l’auteur (comparaison avec les versions existantes du mythe) ; mise en
relation du mythe avec les mythes propre à une époque et à un milieu culturel donnés.46

38
Philippe Sellier, « Qu’est-ce qu’un mythe littéraire ? », Littérature, n°55, octobre 1984, p.113
39
Jean-Jacques Wunenberger, « Création artistique et mythique », in : Questions de mythocritique, Dictionnaire,
Imago, 2005, p.73.
40
Brunel, Pierre, Dix Mythes au Féminin, Librairie d’Amérique et d’Orient, Paris, p.107.
41
Brunel, Pierre, Op,Cit, p.108
42
Pageaux, Daniel-Henri, La littérature générale et comparée, Editions Armand Colin, p.60.
43
Pageaux, Daniel-Henri, Op,Cit,p.105
44
Ibid p.105.
45
Durand, Gilbert, Figures mythiques et visages de l’œuvre, Dunod, 1992, p.343.
46
Huet-Brichard, Marie-Catherine, Littérature et mythe (perspective rhétorique : relations), Hachette Supérieur,
2001, p.106.
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