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SÉQUENCE 4 - DÉCOUVERTE DU MONDE

ET PLURALITÉ DES CULTURES

SYNTHÈSE CONCLUSIVE

Si l’on en croit l’anthropologue Lévi-Strauss, l’attitude première est de rejeter l’autre dans l’animalité ou
la moindre culture. Ce n’est que secondairement que se fait la reconnaissance d’autrui. L’an prochain,
en Terminale, vous retrouverez cette idée, présente également chez Hegel, selon laquelle le conflit des
consciences est premier. La reconnaissance d’autrui et de sa valeur n’est que secondaire.
Le relativisme culturel est lui-même le résultat de cette autocritique et d’une disposition d’esprit par
laquelle le sujet réfléchit sur ses propres convictions, remet en cause ses croyances et doute de ce qui
semble naturel ou raisonnable. L’esprit des Lumières contient, en lui-même, cette introspection, cette
autocritique et ce souci de n’être pas victime d’illusions et de faux-semblants. En ce sens, on peut dire
que le relativisme culturel comporte lui aussi une conviction forte, celle que toutes les cultures ont une
valeur, et situe le respect et la tolérance au-dessus d’autres convictions. L’universalité des droits humains
considère le respect et l’attention à autrui comme primordiaux. Ce serait certainement une erreur de
penser que le relativisme culturel devrait mener à l’idée que tout se vaut car la défense de la diversité
des croyances et des pratiques est supérieure (à la fois en théorie et en pratique) à la position adverse
(l’intolérance et le refus de la différence).

Lectures complémentaires conseillées

Didier Daeninck, Cannibale, Magnard, classiques & contemporain. Roman dont la lecture est aisée. Il raconte le
traitement réservé aux populations kanak lors de l’Exposition coloniale de 1931 au bois de Vincennes, à Paris.
Tzvetan Todorov, L’esprit des Lumières, 2006. Cet essai philosophique, très clair, est une bonne introduction à la
philosophie des Lumières et à l’héritage que nous en conservons.

CNED – PREMIÈRE – HUMANITÉ–LITTÉRATURE–PHILOSOPHIE 1

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