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Abstract
Seven volumes are to be published in order toform a treatise on religious anthropology. The first of them has just appeared in
French. J. Ries, general editor of the series, has written the general introduction to the Treatise and the conclusions of the first
volume. This first volume has three parts. In the first, four studies deal with some fundamental considérations concerning homo
religiosus. In the second part, two articles investigate the origins of religious expérience and the attitude to death. In the last
part, three specialists study from a religious point of view some Central African cultures.
Étienne Jacques. L'«homo religiosus» des origines à nos jours. A propos d'un nouveau Traité. In: Revue théologique de
Louvain, 25ᵉ année, fasc. 1, 1994. pp. 60-64;
doi : https://doi.org/10.3406/thlou.1994.2675
https://www.persee.fr/doc/thlou_0080-2654_1994_num_25_1_2675
symbole, corps et esprit, à montrer que chaque terme marche vers l'autre et
à certains égards le contient. Nous pourrons alors bâtir une anthropologie
intégrale habitée par le divin.
Michel Delahoutre clôt la première partie en étudiant l'expression
esthétique du sacré. Ce qui se joue ici, c'est la fonction médiatrice de l'art, sa
capacité de rendre sensible le mystère. Selon nous, la médiation peut aller
soit dans le sens de la présence (le ciel sur la terre), soit dans celui de
l'absence, l'exténuation de la forme suggérant l'au-delà; les deux tendances,
respectivement rattachées à la mentalité idolâtrique et à la mentalité
iconoclaste, ne s'excluent pas totalement car il s'agit toujours de rendre
accessible ce qui est pourtant transcendant. La beauté est-elle sacrée? Pas de soi,
estime l'A., qui évoque l'admiration d'un incroyant devant des temples
hindous. Cependant, poussée à bout, toute admiration n'est-elle pas ouverture
au divin? Toute beauté n'est-elle pas secrètement une épiphanie de Dieu?
rattache aux exposés antérieurs en ce que l'A., lui aussi, médite sur la mort.
Concernant la conception chrétienne de la mort, il insiste sur la profonde
mutation des mentalités, notamment en ce qui concerne la valeur
rédemptrice de la souffrance et l'initiative laissée à l'homme face au trépas. Il
présente et interprète ensuite les manières anciennes et récentes de traiter les
restes des défunts. Il est ainsi amené à étudier les rites funéraires, leur
effacement mais parfois également leur renouveau dans le monde chrétien. Il
s'intéresse enfin aux diverses conceptions relatives à la survie et à
l'immortalité; une fois de plus, il examine spécialement la doctrine chrétienne et sa
mise en question, avec les inquiétudes et l'espoir qui en résultent.