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Huteau Michel. Un style cognitif : la dépendance-indépendance à l'égard du champ. In: L'année psychologique. 1975 vol. 75,
n°1. pp. 197-262;
doi : https://doi.org/10.3406/psy.1975.28088
https://www.persee.fr/doc/psy_0003-5033_1975_num_75_1_28088
Tableau I
Organisation Autres
! Résolution de aspects
Orientation Per- i de de la
spatiale ceptioni problèmes l'information personnalité
Visuel-
postural
Style Dépendance-
perceptif indépendance
à l'égard du champ
Style cognitif Global-analytique
Style cognitif Global-articulé (analytique et structuré)
Style de Degré de différenciation
personnalité
peuvent affecter la validité des mesures. Deux revues ont été consacrées
à ces problèmes : Lester (1968), Bergman et Bergman (1973). Outre les
questions de standardisation, on cherche à préciser le rôle de la position
de départ de la baguette, de l'inclinaison du corps, et des consignes. Les
effets de la position de départ de la baguette sont relativement peu
importants comparés à ceux de l'inclinaison du corps (Bergman et
Bergman, 1973). Elle a pour conséquence un déplacement plus ou moins
important de la verticale subjective en direction du corps pour les fortes
inclinaisons (effet Aubert), dans la direction opposée pour les
inclinaisons modérées (effet E-Muller). On considère à l'heure actuelle qu'il est
préférable d'éliminer cette source de variation. La représentation de la
tâche induite par la consigne peut avoir un effet sur la performance.
Par contre, des consignes orientant l'attention du sujet vers le cadre ou
vers le corps ne semblent pas avoir d'effet (Oison et al., 1965). Signalons
parmi d'autres sources d'erreurs l'écart entre la verticale vraie et la
verticale subjective en l'absence d'inclinaison du corps ; le niveau
d'éclairage ; la vitesse de rotation de la baguette (G. M. Long, 1973) ;
la durée d'exposition (Hayes et Venables, 1974) ; la définition de la
verticale vraie (Lester, 1968).
Le plus souvent on ne tient pas compte du sens de l'erreur, le score
est la somme des valeurs absolues des écarts à la verticale à chaque
item. Il existe cependant des différences individuelles stables dans le
sens de l'erreur pour des positions relatives données du corps et du
cadre. Elles ont été interprétées comme des attitudes de réponse sans
rapport avec la dépendance à l'égard du champ (Cabe, 1968 ; Hellkamp,
1968) ou en liaison plus directe avec elle. Benfari et Vitale (1965)
utilisent le sens de l'erreur pour distinguer des sujets orientés vers le corps
ou orientés vers le cadre ; mais on n'a pas observé de liaison entre le
sens de l'erreur et la dépendance à l'égard du champ, c'est-à-dire
l'importance de l'erreur (Barret et Thornton, 1967). Plus récemment,
Dershowitz (1973) a interprété le sens de l'erreur (dans le TRTCT) en
termes d'inhibition et de rigidité.
par item — corrèle à plus de .95 avec l'épreuve originale (Jackson, 1956).
Des études internes conduites dans la perspective du diagnostic clinique
des lésions cérébrales ont fait apparaître trois sortes d'items à partir des
propriétés du dessin complexe : bonne forme, asymétrie, tridimension-
nalité (Gordon et Tikofski, 1961).
Il existe de très nombreuses formes d'EFT, la plupart d'application
collective. En France, une épreuve de ce type a été mise au point par
Château (1959). Les corrélations peuvent être très faibles entre ces
épreuves et avec les EFT-Witkin : de .35 à .99 dans un sondage réalisé
sur 24 corrélations (Arbuthnot, 1972), .25 parfois (Eisner et Williams,
1973) — soit 6 % de variance commune. Toutes les épreuves de figures
cachées ne peuvent être considérées comme des indicateurs de
dépendance du champ. Il suffît souvent d'une analyse sommaire pour montrer
que des épreuves différentes ne mettent pas en jeu les mêmes processus
psychologiques et ne sont pas affectées de biais identiques. Comparons
par exemple les EFT-Witkin et les figures cachées de Thurstone (French,
1963) souvent considérées à tort comme des indicateurs interchangeables.
A la différence des EFT-Witkin, l'épreuve de Thurstone ne met pas en
œuvre la mémorisation et la représentation de l'élément à découvrir
puisque celui-ci est toujours présent. Par contre elle fait appel à des
processus de décision et peut donner lieu à des stratégies d'exploration
élaborées car on présente simultanément plusieurs dessins complexes
et plusieurs éléments. Appliquée collectivement, elle sera beaucoup plus
sensible aux différences d'anxiété et de motivation des sujets. Jackson
et al. (1964) ont étudié systématiquement le rôle des diverses
caractéristiques des EFT en calculant des corrélations entre des formes ne
différant que par un caractère :
.85 (g) et .75 (/) entre les EFT-Witkin avec et sans couleur ;
.72 entre l'application collective et l'application individuelle ;
.50 entre deux épreuves se distinguant par la présence simultanée ou
non de l'élément à découvrir.
La mémorisation de cet élément et l'impossibilité de procéder à des
translations visuelles sont donc des caractéristiques importantes de
l'épreuve.
La dimension dépendance-indépendance à l'égard du champ étant
très large, elle peut, en principe, être repérée par des indicateurs variés.
On utilise assez fréquemment le dessin du bonhomme, une grille
d'analyse permet le calcul d'un score d'articulation (Witkin et al, 1962), et
les cubes de Wechsler. Gardner, qui interprète la dimension en termes de
sélectivité de l'attention, définit l'articulation du champ entre autres
par la force de l'illusion dans les cercles concentriques de Delbœuf
(Gardner et Moriaty, 1968).
M. HUTEAU 205
Tableau II
Tableau 111
a b c
a . . .59 .53
b . . .47 .52
c . . .56 .48
Corrélations entre les trois séries du RFT : a : le sujet est incliné dans
le sens du cadre, b : le sujet est incliné dans le sens opposé au cadre,
c : le sujet n'est pas incliné. Les filles sont au-dessous de la diagonale, les
garçons au-dessus (d'après Witkin et al., 1954).
206 REVUES CRITIQUES
mode plus ou moins analytique. Ces deux facteurs sont associés dans
le RFT tandis que seul le premier est présent dans les EFT. Cette
distinction est à rapprocher de celle proposée par Gardner sur la base
de résultats expérimentaux et distinguant l'étendue de l'attention de son
caractère proprement sélectif (Gardner et Long, 1962).
Les corrélations entre indicateurs dépendent des échantillons de
sujets utilisés. Dans le tableau II on remarque, résultat bien acquis,
que la corrélation RFT-EFT est beaucoup plus faible pour les filles que
pour les garçons. Dans des populations africaines adultes urbaines et
rurales (au Nigeria) ou enfantines (Zambie), la corrélation RFT-EFT
est quasiment nulle (Wober, 1966, 1967 ; Okonji, 1969 ; Siann, 1972),
de même que chez les danseurs professionnels (Gruen, 1955).
Wallach (1962) souligne l'intérêt que peut présenter l'examen de groupes
définis par des variables modératrices de ce type pour l'analyse des
déterminants de la conduite dans le RFT et les EFT. On a ainsi souligné
le manque de pertinence des indices visuels, relativement aux indices
posturaux, dans les cultures africaines mettant l'accent sur l'expression
corporelle ou chez les sujets ayant reçu une formation spéciale dans ce
domaine. Andrieux (1955) a montré par ailleurs que les indices
posturaux étaient aussi fidèles chez les hommes et chez les femmes mais que
ces dernières les utilisaient moins spontanément. Ces recherches, nous
semble-t-il, ne mettent pas en cause l'existence de la dimension mais
mettent l'accent sur la difficulté de trouver des indicateurs universels.
La faiblesse des corrélations entre EFT et RFT et la dissemblance
des patterns de corrélations entre chacune des variables et d'autres ont
conduit à la mise en cause de l'interprétation de la dimension proposée
par Witkin. Pour certains (Zigler, 1963 ; Vernon, 1972, par exemple)
c'est simplement un facteur général d'aptitude qui rend compte de la
liaison modérée entre les deux variables. Pour d'autres (Elliot, 1961),
les individus se différencient surtout dans les épreuves considérées par
des réactions de nature affective : ils réagissent brusquement (with
disruption) et inefficacement à une situation bizarre et peu structurée.
Nous reprendrons ces problèmes d'interprétation de la dimension.
En conclusion, soulignons l'importance du choix des indicateurs et
la nécessité d'utiliser ceux définis par Witkin. Ces indicateurs n'étant
manifestement pas purs, il est nécessaire, lorsqu'on ne s'intéresse pas à
des sous-dimensions, d'en utiliser plusieurs afin de neutraliser, dans une
certaine mesure, les sources de variance extérieures à la dimension
étudiée, ce qui, en d'autres termes, revient à souligner la distinction
entre le test et le construct (Wachtel, 1972). Dans l'étude des corrélations
entre la dépendance à l'égard du champ et d'autres variables, il y aura
lieu de combiner les indicateurs en un indice global, ou d'utiliser
l'analyse factorielle (on recherche alors les saturations des variables dans le
facteur défini par les indicateurs), ou encore, comme le recommandent
Thornton et Barrett (1967 a), les techniques de régression multiple.
208 REVUES CRITIQUES
STABILITÉ DE LA DIMENSION
a) Stabilité test-retest
Les coefficients de stabilité test-retest sont élevés et atteignent très
fréquemment .80 ou plus pour le RFT, que l'intervalle entre le test
et le retest soit de quelques jours ou de plusieurs années (Kato, 1965 b ;
Adevaï et McGouh, 1968). Ils sont souvent un peu moins bons pour les
EFT plus sensibles aux effets différentiels d'apprentissage et de ce fait
guère utilisables dans les études longitudinales. La stabilité de ces
épreuves a tendance à augmenter avec l'âge : Witkin et al. (1967), au
cours de deux études longitudinales, ont obtenu les coefficients
reproduits au tableau IV :
Tableau IV
8 ans M le, 26
F .48 21
10 ans M 71 27 .72 27 .66 27
F .81 24 .62 24
14 ans M .92 27 .84 97
F .76 24
17 ans M .90 27
F
d) Les apprentissages
L'importance des effets d'apprentissage est très connue dans les EFT.
Cet apprentissage se manifeste au cours même de l'épreuve, la fréquence
de réussite d'un item variant selon sa position dans la série (Boersma,
1968).
Les performances au RFT s'améliorent au fur et à mesure que l'on
répète l'épreuve. Cette amélioration est cependant assez lente, avec une
grande variabilité inter-individuelle (fig. 1). Lorsque l'apprentissage est
massé, ses effets se stabilisent plus rapidement (Oison et al, 1965). Les
explications verbales sur la nature de la tâche sont sans effet tandis que
la simple connaissance des résultats conduit à un apprentissage rapide
qui disparaît également rapidement (Elliot et McMichel, 1963). L'utili-
T.W.
A.N.
1 23456789 10
Essais
-2
Garçons O O Garçons O O
Filles 0--0 180 Filles O.--O
.O) 150
par
120
c 90
o
S 60 O---O-"
<n 30
1
i i i i i 1 1 t 1 1 1 1 0 I I I I I I I I I I II
8 10 12 14 16 18 20 10 12 14 16 18 20
a) Ajustement du corps dans le TRTGT c) RFT (groupes transversaux)
(données transversales)
24
8-13 ans Garçons 0---0
8-13 ans Filles o o
18 10-24 ans Garçons o Q
""O.. 10-24 ans Filles o---o
l i i i i i i i i i i i i I i i
8 10 12 14 16 18 20 22 8 10 12 14 16 18 20 22 24
b) EFT (groupes transversaux) d) RFT (données longitudinales)
Fig. 2. — Courbes de développement
pour les principaux indicateurs de dépendance du champ
(les âges sont portés en abscisse)
(Witkin el al., 1967)
MODALITÉS SENSORIELLES
La dimension dépendance-indépendance à l'égard du champ ne
caractérise pas seulement le domaine visuel. Les épreuves d'orientation
spatiale comme le TRTGT ou le RFT mettent en jeu également les
sensibilités kinesthésique, labyrinthique, viscérale et cutanée. On a observé
de fortes corrélations, .78 et .63 respectivement, entre les EFT visuelles
et des EFT tactiles (Axelrod et Cohen, 1961) et entre les EFT visuelles
M. HUTEAU 213
8
Sujets dépendants du champ (N = 7)
DOMINANCE CÉRÉBRALE
V. — LA DÉPENDANCE-INDÉPENDANCE
A L'ÉGARD DU CHAMP
ET LES AUTRES FONCTIONS COGNITIVES
LA PERCEPTION
RÉSOLUTION DE PROBLÈMES
C'est dans ce domaine que les discussions sur l'interprétation de
la dimension sont les plus vives. Des contradictions entre résultats
sont fréquemment relevées. L'empirisme évident qui préside à la
définition de bien des situations de résolution de problèmes n'est sans
M. HTJTEAU 219
b) V intelligence générale
On observe constamment, avec des exceptions lorsque le RFT est
le seul indicateur (Bush et Derrider, 1971), de fortes liaisons positives
entre l'indépendance du champ et le Q.I. Witkin et al. (1962) rapportent
des corrélations de .55 et .73 dans des groupes de garçons, de .76 dans
un groupe de filles, entre le WISG et un indice combinant les scores
aux RFT, BAT et EFT. C'est à partir de données de ce type qu'il
a été proposé d'expliquer les corrélations entre les indicateurs de
dépendance-indépendance d'une part, et entre ces indicateurs et d'autres
variables cognitives d'autre part, par l'existence d'un facteur général
de type cognitif. Dans cette perspective les performances aux épreuves
de dépendance du champ ne sont plus l'indice d'un style, mais
simplement d'un niveau général d'efficience. Cette interprétation a été
rejetée par le groupe de Witkin qui a produit des résultats tendant
à montrer que seuls certains sous-tests étaient responsables des
corrélations observées. On sait que trois facteurs saturent les sous-tests
du WISC : compréhension verbale, attention-concentration, approche
analytique du champ (Cohen, 1959, par exemple). Les épreuves de
dépendance du champ sont essentiellement saturées dans ce dernier
facteur (tableau V) représenté par les cubes, l'assemblage d'objets et
le complément d'images (Goodenough et Karp, 1961). En utilisant
comme indicateur de dépendance-indépendance, chez des sujets plus
âgés, le dessin du bonhomme, Faterson et Witkin (1970) obtiennent
des résultats semblables : corrélation de .55 avec le facteur approche
analytique, corrélations non significatives de .20 et .00 avec les facteurs
220 REVUES CRITIQUES
BAT 09 09 43
RFT — 05 03 69
EFT — 03 09 69
Information 67 10 07
Compréhension 46 01 — 32
Arithmétique 53 46 06
Similarités 57 05 06
Vocabulaire 73 — 08 — 08
Mémoire des chiffres 25 53 — 06
Complément d'images — 07 07 52
Arrangement d'images — 01 — 10 11
Cubes 09 42 50
Assemblages d'objets 06 09 33
Code —06 43 —10
Labyrinthes — 06 10 — 10
c) Les aptitudes
On a construit à l'aide de matériel verbal des épreuves qui rappellent
les EFT : mots camouflés de Guilford (Guilford et al., 1957), anagrammes
de Poddel et Phillips (1959). Il s'agit de découvrir un élément verbal
connu dans un contexte verbal qui le masque. Les performances dans
ces tâches sont sans lien avec la dépendance du champ. Il en va de
même pour les qualités d'expression verbale, évaluées à partir des
protocoles d'entretien et de projectifs (Witkin et al., 1962). Mais cela ne
veut pas forcément dire que l'hypothèse générale de différenciation ne
s'applique pas au domaine verbal. On ne voit d'ailleurs pas très bien
pourquoi il en serait ainsi. A plusieurs reprises et sur des groupes divers
on a d'ailleurs calculé des corrélations significatives positives entre
l'indépendance du champ et la partie verbale du WISC (Crandall et
Sinkeldam, 1964; Wachtel, 1968; Dreyer et al, 1971) ou d'autres
M. HUTEAU 221
e) La pensée opératoire
A l'heure actuelle, on dispose encore de peu de travaux jetant des
ponts entre la dépendance-indépendance à l'égard du champ et la théorie
opératoire de l'intelligence, bien qu'un fort intérêt commence à se
manifester sur cette question. On a mis en parallèle le développement
opératoire des sujets et leur degré de différenciation tel que Witkin le
définit ; pour un âge donné les conservations sont plus fréquemment
acquises par les enfants indépendants du champ (Zimiles, 1966 ; Fleck,
1972). Mais là encore la liaison observée est modérée et a besoin d'être
précisée en fonction de la nature des tâches utilisées pour déterminer
le niveau opératoire. Saarni (1973) par exemple montre que la capacité
à résoudre des énigmes policières est liée au niveau opératoire mais est
sans rapport avec la dépendance du champ.
Les très rares recherches qui visent à montrer que les modalités du
développement sont fonction de caractéristiques individuelles sont plus
intéressantes bien que difficiles à interpréter, dans la mesure où elles ne
risquent pas de réduire purement et simplement les différences
individuelles à des différences de niveau de développement. O'Bryan et
McArthur (1969) appliquent de nombreuses épreuves de conservation
susceptibles d'une évaluation quantitative. L'analyse factorielle des
intercorrélations fait apparaître, entre autres, deux facteurs
correspondant aux deux types de réversibilité : la réversibilité des classes ou
inversion — les épreuves saturées dans ce facteur impliquent des
manipulations de classification — la réversibilité des relations ou récipro-
224 REVUES CRITIQUES
Tableau VI
Corrélations entre intelligence, créativité et facteurs de réversibilité
Réciprocité Inversion
VI. — LA DÉPENDANCE-INDÉPENDANCE
A L'ÉGARD DU CHAMP
ET LES ASPECTS NON COGNITIFS
DE LA PERSONNALITÉ
Après avoir établi la cohérence des items on montre que les sujets
indépendants, relativement aux sujets dépendants, ont une meilleure
conscience d'eux-mêmes, manifestent davantage leur agressivité, sont
plus actifs, compensent mieux leurs sentiments d'infériorité et ont une
plus grande confiance en eux-mêmes. On procède de la même manière
avec les protocoles du Rorschach et du TAT, avec le dessin du
bonhomme, et pour les jeunes enfants, avec des observations recueillies en
situation de jeu. Les items des échelles sont, soit des indices objectifs
bruts (la fréquence des divers types de réponses au Rorschach par
exemple), soit des interprétations cliniques. Les échelles ainsi
construites corrèlent fortement avec la dépendance-indépendance du champ.
Pour l'échelle établie à partir de l'entretien, par exemple, les corrélations
pour les hommes et les femmes respectivement sont les suivantes :
.62 et .47 avec le RFT, .56 et .60 avec le TRTCT, .46 et .47 avec les EFT.
Ces corrélations sont très fortes : du même ordre de grandeur que les
corrélations entre indicateurs alors que la fidélité des observations de
personnalité n'est en général pas très bonne. Mais elles sont très
vraisemblablement surestimées car l'indépendance entre les observations
relatives à la perception et à la personnalité n'est pas parfaite.
En résumant les 500 pages de leur compte rendu de recherches,
Witkin et al. regroupent les différences observées, profondément
solidaires les unes des autres, en trois grandes rubriques. Le caractère
tranché des portraits ne doit pas faire illusion. Ces portraits sont les
A. PSYCHOL. 75 8
226 REVUES CRITIQUES
DIMENSIONS DE LA PERSONNALITÉ
liaisons rapportées ci-dessus sont assez faibles et surtout leur constat est
très loin d'être systématique. Des corrélations négligeables sont
présentées par plusieurs auteurs sur des groupes variés avec le RFT et
diverses formes d'EFT comme indicateurs de dépendance du champ
(Franks, 1956 ; Château, 1959 ; Dupreez, 1967 ; Mayo et Bell, 1972).
On a même trouvé, avec il est vrai une définition de l'extraversion
sensiblement différente de celle d'Eysenck, des liaisons de sens opposé
(Kato, 1965 b). Une telle ambiguïté ne se retrouve pas avec le névro-
sisme qui n'est jamais lié à la dépendance à l'égard du champ. Fine (1972)
a proposé un modèle reliant les deux dimensions d'Eysenck à la
dépendance-indépendance. Le névrosisme, dans cette perspective, ne serait
pas un trait de base, comme l'introversion-extraversion, mais le produit
d'interactions entre traits de base, cognitions, besoins et environnement.
Ce modèle suppose une absence de liaison, ou au moins des liaisons
faibles, entre l'extraversion et la dimension de Witkin. Les sujets
dépendants ont besoin de stimulation sociale et les sujets introvertis sont le
plus souvent isolés socialement. Les sujets dépendants-introvertis seront
donc en situation de conflit et Fine émet l'hypothèse que le névrosisme
est une manifestation de ce conflit. En réanalysant des travaux
antérieurs, il montre que les scores N sont très nettement plus élevés chez
les dépendants-introvertis que dans les autres groupes construits à
partir du croisement des variables introversion-extraversion et
dépendance-indépendance.
L'ensemble de ces résultats est décevant. Mais cela n'est guère
surprenant : postuler simplement des liens entre un caractère perceptif
et un trait de personnalité (dont la définition n'est le plus souvent
qu'instrumentale) relève d'une conception abusivement simplificatrice
de la formation de la personnalité. Ces liens éventuels ne peuvent
manifestement s'établir que sous certaines conditions, conditions qui,
précisément, restent à découvrir. Les liaisons avec les mécanismes de
défense, comme nous allons le voir, sont dans l'ensemble beaucoup
plus nettes, vraisemblablement parce que ces mécanismes de défense
sont des structures beaucoup plus profondes de la personnalité.
Tableau VII
PSYCHOPATHOLOGIE
Groupe 1 Groupe 2
COMPORTEMENT SOCIAL
La plus ou moins grande différenciation de l'expérience du sujet
dans ses rapports avec autrui s'exprime dans ce que Witkin appelle
« le sens de l'identité séparée ». Le sens de l'identité séparée implique un
moi fortement structuré et des cadres de référence stables. Ces deux
éléments permettent un fonctionnement psychologique relativement
indépendant des contraintes extérieures et assurent la stabilité de
l'image de soi. On peut donc s'attendre à ce que les sujets dépendants
du champ soient aussi dépendants socialement.
La dépendance vis-à-vis de l'expérimentateur dans les situations
d'examen est plus forte chez les sujets peu différenciés. Les protocoles du
TAT montrent que ces derniers, relativement aux plus différenciés,
demandent plus fréquemment des précisions, déprécient davantage leurs
productions, éprouvent plus souvent des sentiments d'anxiété au cours
de l'épreuve (Witkin et al., 1962). Cette moindre confiance des sujets
dépendants du champ dans leur capacité à répondre aux exigences de la
tâche et l'appel à l'expérimentateur qui lui est associé ont été observés
dans des situations où la personnalité du sujet est beaucoup moins
impliquée que dans le TAT. Alexander et Gudeman (1965) l'observent
chez des sujets alcooliques à qui l'on demande par exemple d'accrocher
236 REVUES CRITIQUES
HÉRÉDITÉ ET SOCIALISATION
DANS LES DIFFÉRENCES INTERINDIVIDUELLES
* Faible 0 _ ri i_i_l_^J
féminité 2 -
rf Féminité
y1/ moyenne 4 Faible
féminité
"^féminité
Forte 6 \ j
8 \ /-• moyenne
Féminité
10
12
14
/
/ X\\ Forte
16 - 16 \ féminité
Forte Faible Moyenne Forte
FaibleForceMoyenne
du moi
.
Force du moi
Fig. 4. — Identification au rôle masculin ou féminin, force du moi, et
performance au RFT chez les filles et les garçons. Il y a 10 sujets dans chacun
des 18 groupes (Vaught, 1965).
Tableau VIII
Scores d'erreur moyens en degrés au RFT pour les deux villages italiens.
N = 25 pour chacun des huit groupes (Witkin et al., 1973).
CONCLUSION
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