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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET

POPULAIRE
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE ABOUBEKR BELKAID - TLEMCEN

FACULTE DES LETTRES ET DES LANGUES

DEPARTEMENT DE FRANÇAIS

Spécialité : Sciences du langage


Master : deuxième année
Module : Acquisition du langage
Responsable du module : Mme TALEB

Travail demandé : Le Behaviourisme

Présenté par :

 DIDI Nihel
Année Universitaire : 2023/2024
Table des matières

I. Introduction..................................................................................................................................1

II. Les racines du béhaviourisme..................................................................................................2

III. Définition du béhaviourisme....................................................................................................2

IV. Les bases de la théorie behaviouriste......................................................................................3

V. Les théories Behaviouristes..........................................................................................................3

VI. Les avantages du behaviourisme.............................................................................................8

VII. Conclusion.................................................................................................................................9
Le Behaviourisme 30 décembre 1899

I. Introduction
Les sciences de l'éducation trouvent leur base théorique dans des disciplines telles que la
psychologie, la sociologie, la philosophie et les sciences cognitives, parmi d'autres. Cette
variété de domaines théoriques sous-tendant les diverses approches de l'enseignement et de
l'apprentissage peut parfois sembler complexe, car certains auteurs peuvent être associés à
plusieurs de ces courants théoriques. À l'heure actuelle, la majorité des experts en éducation
s'accordent à regrouper les modèles d'enseignement et d'apprentissage en quatre courants
principaux : le béhaviorisme, le cognitivisme, le constructivisme et le socio-constructivisme.
Dans cette recherche on va se basé sur la théorie behaviouriste qui se concentre sur la
description scientifique du comportement. Dans le cadre de cette recherche il serait judicieux
de d’étudier les différentes théories et concept de ce courant autrement dis quelles sont les
différents concepts et théories du béhaviourisme ?

Cette problématique soulève plusieurs hypothèse telles que :

-Les théories behaviouristes mettent l’accent sur le comportement observable plutôt que sur
les processus mentaux internes.

-le béhaviourisme classique de Watson et le behaviourisme radical de Skinner pourraient être


considérée comme des théories qui servent à expliquer le comportement humain.

On a décidé de choisir ce sujet et pas un autre car c’est une thématique qui nous passionne et
qui suscite notre curiosité puisque il nous permet d’acquérir des compétences et des
connaissances pertinentes à notre future carrière dans l’enseignement mais également en
raison de la disponibilité de ressources.

Dans cette étude, nous amorcerons notre exploration en définissant le behaviourisme, suivi
d’un aperçu succinct de ses origines historique .Ensuite, nous aborderons les fondements de la
théorie behaviouriste, en mettant en évidence les différentes théories comportementales, pour
lesquelles nous examinerons les perspectives de quatre experts éminents. Enfin, nous
conclurons en examinant les atouts et avantages inhérents à ce courant de pensée.

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Le Behaviourisme 30 décembre 1899

II. Les racines du béhaviourisme


Historiquement le béhaviourisme est apparu au début du XXe siècle, en réaction aux
approches dites ‘ mentalisme’ qui faisaient de la psychologie une branche de la philosophie,
en 1913 Le terme béhaviourisme est crée par l’expert américain Watson à partir de behaviour
qui signifie comportement, en affirmant dans un article intitulé « La psychologie, telle que le
le behaviouriste la voit »

Toute fois le béhaviourisme n’émerge pas de la seule pensée de Watson. Ses racines
intellectuelles sont aussi ailleurs. On les trouve dans la philosophie empiriste, mais aussi dans
les orientations de recherche scientifique importante qui ont marqué la fin du dix neuvième
siècle et le début du vingtième siècle notamment : Pavlov, Skinner et thorndike.

III. Définition du béhaviourisme


Le béhaviorisme est la première grande théorie de l’apprentissage à avoir fortement marqué
les domaines de l’éducation, de l’enseignement et de la formation.

Le béhaviourisme (ou comportementalisme en français) en tant que théorie de l’apprentissage


s’intéresse à l’étude des comportements observables et mesurables et considère l’esprit (mind
en anglais) comme une « boîte noire ». Ce dernier se veut une psychologie scientifique fondé
sur l’observation et l’expérimentation empiriques des phénomènes comportementaux. Il
étudie les réactions et les actions observables d’un organisme quelconque (animal ou
humain ) en réponse à des stimulus observables.

Cette psychologie cherche à découvrir les lois qui régissent les comportements des
organismes vivants et donc à les prédire et à les contrôler, ce qui veut dire qu’elle débouche
sur une technologie de contrôle des comportements des organismes.

Cette notion renvoie à des manifestations visibles, observables et en principe mesurable d’un
organisme vivant par opposition à des manifestations invisibles (l’esprit, l’âme et la
conscience) ou à des mécanismes cachés telle que la compréhension par exemple.

- Principe générale ;
 Une théorie qui limite la psychologie à l’étude du comportement.
 Un courant qui s’est développé en réaction au structuralisme et au fonctionnalisme ce
qui veut dire que l’introspection est une méthode limité, il est donc impossible
d’étudier objectivement l’esprit.

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Le Behaviourisme 30 décembre 1899

 Le béhaviourisme : écarter le recours à la conscience comme éléments explicatif et


étudier le comportement et ses relations avec l’environnement
 L’esprit n’a pas d’objet d’étude.
 Tout comportement est le résultat d’apprentissage.

IV. Les bases de la théorie behaviouriste


La théorie béhavioriste distingue trois phases dans le processus qui met en œuvre le comportement :
l'environnement qui stimule, l'individu qui est stimulé et le comportement ou la réponse de l'individu
par suite de la stimulation

Le schéma classique est dont

S---- » I----» R

S= Le stimulus provenant de l’environnement

I= l’individu

R= le comportement ou réponse de l’individu par suite de la stimulation

En effet, leur objectif est de spécifier les conditions et les processus par lesquels l'environnement (S)
contrôle le comportement (R), sans faire référence à des variables internes considérées comme non
observables et hypothétiques. Le schéma selon lequel ils travaillent met ainsi entre parenthèses
l'individu (I) qu'ils considèrent comme une « boîte noire ». Toutes les questions relatives à la
conscience sont ainsi écartées de leurs champs d'étude.

Et donc le schéma linéaire behaviouriste devient

S----»R

V. Les théories Behaviouristes


Le béhaviorisme ou théorie de comportement est une théorie représentative du courant
empiriste.
Dans ce courant, l’apprentissage est vu essentiellement comme un processus de modification
du comportement pour l’établissement et le renforcement de nouvelles associations entre des
stimuli et des réponses ( apprendre à répondre de telle ou telle manière en présence de tel
facteur déclenchant) ou l’extinction d’associations existantes ( apprendre à ne plus réagir de

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Le Behaviourisme 30 décembre 1899

telle ou telle manière en présence de tels stimuli). Ceci est valable que se soit sur un animal ou
l’humain.

a. L’expérience de Pavlov

Le conditionnement classique ou répondant: Pavlov ((1849 – 1936)

Le conditionnement classique (aussi appelé conditionnement répondant) est un concept du


béhaviorisme proposé par Ivan Pavlov au début du 20e siècle. Cette théorie s'intéresse aux
résultats d'un apprentissage dû à l'association entre des stimuli de l'environnement et les
réactions automatiques de l'organisme. Cette notion de réaction non volontaire est le principal
point qui la différencie du conditionnement opérant.

Pavlov à découvert les réflexes conditionnés par ses travaux sur le chien (conditionnement
répondant), il a montré qu’il était possible de déclencher des réactions innées,
inconditionnées, comme la sécrétion salivaire, par des stimuli non naturels et arbitraires. En
répétant le processus d’association, il arrive à construire un nouveau réflexe conditionné.

b. L’expérience de
Waston (1878-1958)

Quelques années après ces


expériences, le psychologue
américain John Watson revisite
les travaux de Pavlov afin de
développer une approche
scientifique de la psychologie.
En appliquant les découvertes
de Pavlov à l'étude du comportement humain, Watson joue un rôle majeur dans l'émergence
des thérapies comportementales, un tournant significatif dans l'histoire de la psychologie.

Le sujet de ses expériences était un petit garçon, âgé de 11 mois. Watson lui présente un petit
rat blanc . Lorsque Albert tente de toucher le rat, Watson frappe violemment une barre de fer

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contre le sol, derrière Albert, produisant un bruit fort et désagréable. Albert est surpris, mais
tente de toucher le rat avec son autre main. Le même bruit est reproduit par Watson

Après avoir été exposé cinq fois à cette expérience, Albert a développé une véritable phobie
des rats. Dès qu'il voit un rat, il réagit de manière hystérique, poussant des cris et cherchant à
s'échapper en rampant. Peu de temps après, Albert a commencé à éprouver de la peur envers
tout ce qui était blanc et duveteux, y compris les lapins, la ouate, et d'autres objets similaires.
En conséquence, on peut dire qu'Albert a été conditionné à avoir peur des rats blancs, ce
conditionnement s'étendant également à tout ce qui partage des caractéristiques similaires
avec ces rats blancs.

c. L’expérience de Thorndike

Thorndike a réalisé une


expérience où il a enfermé un chat
affamé dans une cage comportant
une porte munie d'un loquet. Un
peu de nourriture est placée à
l'extérieur. Si l'animal
manœuvre efficacement le
loquet, la porte s'ouvre et il peut
atteindre la nourriture.

Placé dans cette situation, l'animal


commence par exhiber divers
comportements d'exploration, puis, par pur hasard, il réussit à manipuler le loquet, ce qui lui
permet d'accéder à la nourriture. Lorsque l'expérience est répétée, on observe que le temps
nécessaire à l'animal pour sortir de la cage diminue progressivement. Après un certain nombre
d'essais, l'animal est capable d'ouvrir le loquet dès qu'il est placé dans la cage. À ce stade, on
considère que l'apprentissage est accompli.

À partir de cette expérience, Thorndike a formulé plusieurs lois, parmi lesquelles deux sont
particulièrement importantes

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 La loi de l'exercice : Les connexions entre une situation et une réponse sont
renforcées par la pratique et s'affaiblissent lorsque la pratique cesse. L'intensification
des liens autrement dit le renforcement des connexions entre une situation (comme la
cage dans laquelle se trouve l'animal) et la réponse appropriée (la manipulation
correcte du loquet) entraîne une augmentation de la fréquence de la réponse correcte.
 La loi de l'effet : Une connexion est renforcée ou affaiblie en fonction des
conséquences qu'elle entraîne. Si la connexion entre la situation et la réponse est suivie
par un état de satisfaction du sujet (récompense), elle est renforcée. En revanche, si
elle est suivie par un état insatisfaisant (punition), elle est affaiblie.

d. L’expérience de Skinner (1904 – 1990)

On parle de conditionnement opérant chez Skinner

Dans le conditionnement opérant, on renforce la réponse à un stimulus particulier. Le schéma


fondamental de ce processus est le suivant :

Stimilus--- » réponse ---» conséquence

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Skinner modifie l'approche de Pavlov en introduisant la notion de renforcement, qu'il soit


positif (comme une récompense, la satisfaction d'un besoin ou le plaisir) ou négatif (tel que le
retrait d'une punition ou la suppression d'une douleur). Ce changement conduit à l'émergence
du concept de conditionnement opérant, où le comportement conditionné est établi par
l'interaction de l'individu avec un environnement de renforcement, contrairement à l'approche
de Pavlov qui repose sur l'association de deux stimuli.

Dans le conditionnement répondant de Pavlov, le chien réagit essentiellement à des influences


extérieures. En revanche, dans le conditionnement opérant, comme l'illustre l'exemple du rat
de Skinner, l'individu se conditionne lui-même. Le rat, en appuyant sur un levier, obtient de la
nourriture en récompense, ce qui constitue un renforcement. Ainsi, le renforcement dépend du
comportement du sujet.

Au début des années 1930, Skinner a conçu la boîte pour simplifier l'exploration des
mécanismes du conditionnement. Il a inventé cet équipement pour évaluer la capacité des rats
ou des pigeons à être soumis au conditionnement opérant. Ce processus implique le
comportement de l'animal et le renforcement de ce comportement par un stimulus
renforçateur, tel que l'offre de nourriture pour un renforcement positif.

La boîte de Skinner, créée au début des années 1930, simplifie l'étude des mécanismes de
conditionnement en automatisant la présentation des stimuli, les renforcements,
l'enregistrement des réponses de l'animal, et les associations prévues par l'expérimentateur.
Cela permet à l'expérimentateur de contrôler la distribution de la nourriture en fonction du
comportement de l'animal. Dans le conditionnement opérant, l'individu participe activement à
son propre conditionnement, car son comportement est influencé par les conséquences de ses
actions sur lui-même

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VI. Les avantages du behaviourisme


- Les approches behavioristes présentent des atouts indéniables, tant pour leur
application pratique que pour les besoins de la recherche.
- Le behaviourisme permet une formulation claire et non équivoques des théories.
- Évolution des théories de l'apprentissage : Le behaviorisme a contribué à l'évolution
des théories de l'apprentissage en les enrichissant avec des concepts tels que le
conditionnement classique et opérant.
- Base empirique solide : Le behaviorisme repose sur des preuves empiriques solides, ce
qui en fait une approche scientifique robuste
- Étude des comportements animaux : Le behaviorisme est particulièrement utile pour
étudier le comportement des animaux, car il se concentre sur les comportements
observables et mesurables.
- Applicabilité en éducation : Les principes behavioristes sont souvent utilisés pour
développer des stratégies pédagogiques efficaces, notamment dans l'enseignement et
la formation.
- Rigueur méthodologique : Le behaviorisme suit une approche expérimentale stricte, ce
qui permet de contrôler les variables et de reproduire des expériences pour obtenir des
résultats fiables.
- Observabilité des comportements : Les comportements observables sont au cœur du
behaviorisme, ce qui facilite la collecte de données objectives et la mesure précise des
réponses comportementales.
- Compréhension des comportements maladaptatifs : Le behaviorisme permet d'analyser
et de traiter les comportements maladaptatifs en identifiant les renforcements et les
punitions qui les sous-tendent.

VII. Conclusion
Le behaviorisme a mis l'accent sur l'idée que l'environnement est le principal déterminant du
comportement, mettant en avant l'apprentissage comme un processus clé dans la formation
des comportements. Cette perspective a été à l'origine du développement de méthodes
d'apprentissage et de modification du comportement qui ont trouvé des applications
importantes dans des champs tels que la psychologie clinique, l'éducation, et la thérapie.

Cependant, il est essentiel de reconnaître que le behaviorisme a également suscité des débats
et des critiques, notamment en raison de sa négligence des processus mentaux et de la

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complexité de la cognition humaine. En conséquence, la psychologie moderne intègre


aujourd'hui une variété d'approches, y compris la psychologie cognitive, pour obtenir une
compréhension plus complète du comportement humain.

Pour conclure, bien que le behaviorisme ait ses limites, il demeure un jalon essentiel dans
l'histoire de la psychologie. Ses principes continuent d'influencer divers domaines et
rappellent que l'étude du comportement humain est un domaine diversifié et complexe,
nécessitant une approche pluridisciplinaire pour une compréhension plus complète.

Bibliographie

 Document : (Carole Raby et Sylvie Viola , VERS DES PRATIQUES


D’ENSEIGNEMENT. Modèles d’enseignement et théories d’apprentissage;
Pour diversifier son enseignement, Les Editions CEC inc. 2016 )
 Document : (Anastassis Kozanitis, Les principaux courants théoriques de l’enseignement et
de l’apprentissage : un point de vue historique, Septembre 2005 )

 Document : BEHAVIORISME OU COMPORTEMENTALISME

 Document : (laura Hélie et Eléonore Vrillon, la théorie du béhaviourisme, 6/02/2023)

 Document : (GISELA CHATELANAT & GRETA PELGRIMS(EDS) Education et


enseignement spécialisés: ruptures et intégrations,1ere édition de Boeck)

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