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Culture scienti que et savoirs

étudiants
27/09/21

La science référentielle de la science utilisée en débat publique et politique et cela


s’intensi e avec le temps : Covid, dérèglement climatique, thématique de la radicalisation

Connaissance sur le parcours des gens qui se tuent et tuent les gens au nom du djihâd

Vals : « la sociologie est la culture de l’excuse »

Science dans les crises est au premier plan et solidité dans le débat publique

Les crises s’accélèrent et s’intensi ent

Qu’est-ce que la science ?

S’accorder dessus est impossible car il existe di érentes dé nitions et c’est un enjeux
entre les acteurs

Dé nition à minima volontairement très larges :

-la science est une entreprise culturelle et sociale et historique : activité collective
qui a une historie, on peut l’étudier en sciences humaines

-la science se donne pour n d’expliquer le monde social et le monde naturel au


moyen de la raison et de moyens appropriés en refusant les raisonnements de type
religieux, magiques, mythiques etc… : Elias (sociologue allemand) pour lui les sciences
ont volonté à produire des connaissances distanciées sur leur objet d’étude par rapport à
des conceptions qui seraient plus engagées d’un point de vue émotionnel exemple : les
connaissances scienti ques sur le soleil aujourd’hui on a un rapport plutôt distancié sur le
phénomène et le système. On ajuste plus nos conduites pour que le soleil se lève. Le
rapport qu’on a au soleil est relativement distancié on n’est plus engagé émotionnel.

Accumulation des connaissances distanciées nous permet d’agir sur la nature extérieure
à l’homme, ne plus être saisi de terreur et engagé émotionnel envers la nature

Science : élément fondamental dans le développement humain

La science nous permet de mieux connaître la nature

I)La science de la science : de l’épistémologie à la sociologie des sciences :

A)Caractériser l’esprit scienti que : quelques principes et auteurs de la philosophie


des sciences

Épistémologie : synonyme de philosophie des sciences, discours sur la connaissance


pour nous se sera l’analyse des connaissances scienti ques, et des conditions de la
connaissance scienti que

Quand on en parle on parle d’abord d’une analyse interne : analyse qui porte sur des
textes, sur des travaux nies, on va s’intéresser plutôt au contenu des œuvres par
opposition à l’analyse externe qui se focalise sur la pratique des acteurs : les deux types
d’analyses sont utilisés en science sociale. Prédominance de la philosophie.

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Ne pas confondre épistémologie avec méthodologie=> partie d’une science qui étudie les
méthodes auxquelles elle a recours, la façon dont on construit les méthodes de
recherches : cela nous ne intéresse pas pour le moment

Quelques conceptions :

épistémologie post-positivisme : positivisme est un système philosophique qui a été


développé par un penseur français Auguste Comte (1798-1857) pour le développement
de la sociologie même si elle va se développer contre ce système qu’il met en place.
Spéci cité : refuser toute spéculation métaphysique dans la pratique scienti que seuls les
faits tirés d’expériences et leurs relations sont objets de connaissances certaines cad les
connaissances positives pour lui sont celles qui découlent directement de l’observation et
de l’expérience et il les oppose aux connaissances qui ont subi l’in uence de la
métaphysique. La métaphysique désigne un courant philosophique qui est en tout point
opposé au positivisme au sens d’Auguste Comte car la métaphysique postule un au-delà
de l’expérience sensible.

Il a une conception des sciences qui ont un progrès continu. Il voit l’évolution de
l’humanité en trois âge :

Premier : âge théologique

Deuxième : âge métaphysique

Troisième : âge de la science positive : positivisme

Pour Comte l’avènement de la connaissance positive est la n de l’histoire, sommet du


développement humaine, de la connaissance humaine.

Pour Comte la connaissance scienti que résulte d’un progrès continu et on a un


accroissement des connaissances scienti ques.

Rejet de cette idée.

1)Gaston Bachelard :

1884-1962

Philosophe d’origine populaire

Agrégé de philosophie

Prof de philo au lycée et chimie

Puis prof de philo a l’université

Il va nir directeur de l’institution d’histoire des sciences

Nombreuses distinctions

Écrit de nombreuses poésies

Publie en 1938 : la formation de l’esprit scienti que

Publie le nouvel esprit scienti que : 1934

Publie la philosophie du non

Que nous dit-il ?

Il est en rupture avec la tradition positiviste : progrès des sciences sans rupture

Montre la dialectique du développement de la connaissance scienti que

Dialectique : opposition entre deux idées concrètes, méthode de pensée qui procède par
opposition et dépassement d’opposition => Bachelard appelle cela une norme de
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recti cation : découverte d’obstacles à la connaissance puis le dépassement de ces
obstacles

Avancée de la science pour lui : dépassement d’obstacles

Bachelard rompt avec la tradition continuiste pas de progression continu, mais


développement de la connaissance dès que les scienti ques découvrent ou sont
confrontés à des obstacles et les dépassent. C’est en les dépassant qu’il y a la
connaissance scienti que.

Modèle de développement : il l’explique dans trois lois des trois étapes :

-notion d’obstacles épistémologiques : obstacles qui sont présents dans l’acte-


même de connaître, obstacles présents dans l’esprit scienti que lui-même. Obstacles qui
sont internes. Certains phénomènes peuvent être di ciles pour faire des expériences :
obstacles externes. Pour lui ils doivent apprendre à penser contre eux-mêmes.
Dépassements de ces obstacles lui permet d’accéder à un nouveau mode de
connaissance scienti que.

Di érents obstacles :

*expérience ou observation première : ce qu’il appelle l’empirisme immédiat.


Considérer que la sensation première, permet de connaître ce que c’est via nos sens.
Que via nos sens on peut accéder à la réalité du phénomène. État d’esprit qui a dominé
la connaissance scienti que longtemps. Voltaire disait «  les automates étaient plus
proches de l’homme que l’abîme l’était de l’animal  » pour une question d’apparence
extérieure. Sens qui nous indique quel est le phénomène. Complexe à dépasser :
convictions qu’on se fait on a dû mal à le dépasser car on l’a vu. On peut mettre
beaucoup de temps pour dépasser cela. Exemple de la Valériane : on l’administrait
longtemps pour des ordres nerveux, l’hystérie et au moyen-âge une théorie se développe.
L’hystérie serait dû à la migration de l’utérus => explication de l’hystérie => Valériane la
remet en place. Encore au début du 20i s on en prescrivait alors que la théorie avait été
disquali ée.

Valériane : propriétés sédatives

Très di cile d’abandonner des connaissances produites par l’empirisme immédiat

*après qu’il n’y a plus d’empirismes immédiat : première théorie fondée contre
l’empirisme immédiat : généralisation de concepts. Bachelard dit que les grandes vérités
premières bloquent la pensée scienti que, elles empêchent bien souvent de pousser
l’investigation plus loin, on se contente de la grande loi, on ne va pas plus loin. Exemple :
en mécanique cela serait : tous les corps tombent (ce qui est vrai) c’est déjà une avancée,
progrès de la connaissance scienti que, progrès de la pensée moderne contre Aristote
car pour lui tous les corps ne tombaient pas : distinctions corps légers et lourds.
Développement d’une formule : tous les corps tombent : loi général, cette loi est vrai mais
cela peut empêcher d’aller plus loin dans la ré exion d’analyse. Tube de Newton : on fait
le vide, dans le vide tous les corps tombent avec la même vitesse : on est allé plus loin
c’est déjà plus précis mais on peut toujours aller plus loin. Bachelard dit que faire de la
science c’est penser contre soi-même.

Pensées premières : assez rationnel pour qu’on s’en satisfasse. La science c’est quand
on répond au pourquoi du pourquoi. Big Bang : pourquoi? Quelles sont les conditions
possibles ? Si quelque chose l’a provoqué c’est donc qu’il y avait quelque chose avant?
La science c’est sans n car on se cherche toujours le pourquoi du pourquoi. La science
ne répond jamais dé nitivement à quelque chose.

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Il observe que les scienti ques ont tendance à vouloir l’appliquer toute leur carrière. Les
questions changent mais vont avoir tendance à répondre de la même manière que la
première théorie qu’ils ont résolu. Tendance à appliquer le même système général que
celui qui nous a permis de résoudre le problème scienti que qu’on a rencontré.

*l’explication par l’unité de la nature. On avance l’idée d’une nature homogène,


harmonique et tutélaire et qui e acerai dès lors toute contradiction. Les diverses activités
naturelles deviennent alors d’un même phénomène. C’est contraire à ce que fait la
science contemporaine car la science contemporaine s’intéresse qu’à des systèmes
isolés.

*explication par l’utilité des phénomènes naturels : comme si le monde et l’univers


étaient organisés comme de grandes machines dans laquelle chaque composants
auraient un rôle particulier, une spéci cité. Théologie naturelle : étudier dieu par
l’observation de la nature.

*obstacle verbal : fausse explication obtenu à l’aide d’un concept explicatif.


Exemple : dire que nalement c’est la vertu d’ormitime de l’opium qui fait dormir. En
disant ça on cache son ignorance du phénomène derrière un mot, un terme, souvent à la
mode. Exemple : utilisation du terme éponge : matière qui éponge, il a été utilisé pendant
longtemps pour exprimer les phénomènes variés. Ils pensaient qu’en disant ça il
expliquait le phénomène mais enfaite ils ne faisaient que l’exprimer. Terme qui ne permet
pas la connaissance. Bachelard donne le cas d’un chercheur du 18i s VasWinder : il a eu
toutes les peines du monde de se débarrasser de ce terme, c’était un électricien. Bcp
d’électriciens considéraient que le métal inspirait le ux, il a publié un livre sur ça.
Bachelard « on ne peut con ner aussi facilement qu’on le prêtent les métaphores dans le
seul Régine de l’expression  ». «  Qu’on le veuille ou non les métaphores séduisent la
raison, se sont des images particulières et lointaines qui deviennent insensiblement des
schémas géants. »

*substantialisme : explication des propriétés du phénomène par les substances du


phénomènes en question. Exemple : les alchimistes croyaient que la couleur dorée de l’or
était dû à une substance et qu’il fallait la lier à un autre métal pour créer de l’or.

*obstacle administré : attribuer à des objets inertes des propriétés d’objets vivants.
Jusqu’au 19i s pour étudier les minéraux on appliquait les généralités.

Cela renvoie à di érentes formes de vigilances / surveillance chaque fois qu’on dépasse
un obstacle :

*attente d’un fait dé nit : on surveille juste l’objet d’étude

*surveillance de la surveillance : quand on a dépassé l’empirisme immédiat, permet


l’application de méthode, surveille en plus la loi d’application de la méthode. On veille à la
bonne application de la méthode : le chercheur dans ce deuxième stade se rend compte
que la méthode in ue sur le résultat de l’expérience. Si la méthode n’est pas bien
appliqué le résultat n’est pas le bon. On observe quand même l’objet.

*vigilance épistémologique : contrairement au deuxième degrés on ne surveille plus


l’application de la méthode mais la méthode elle-même. On interroge la méthode. On
dépasse l’idée que la méthode est absolue, la méthode devient un objet de question. La
méthode bien appliquée peut contribuer à faire des erreurs. Exemple : méthode pour
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comprendre pourquoi certaines personnes mobilisent la violence a des faits politique : o,
va simplement les voir en prison. Le problème c’est que la relation d’enquête qui se crée
dans cette situation est très problématique. On récupère souvent deux choses : ce n’est
pas moi ils sont innocents, ou vont en surajouter car cela permet de di user leur message
en dehors de la prison.

Bachelard avancée de la science en surpassant les obstacles : penser contre soi-même.

Pour lui la formation de l’esprit scienti que suppose le passage successivement par trois
mode de connaissance scienti que : trois lois des trois étapes :

*état concret : «  où l’esprit s’amuse des premières images du phénomène et


s’appuie sur une littérature philosophique glori ant la nature » => état d’âme des milieux
mondains. Période pré-scienti que : quand c’est seulement l’observation des
phénomènes pour épater la galerie.

*état concret abstrait : «  l’esprit adjoint à l’expérience physique, l’expérience des


schémas géométriques et s’appuie sur une philosophie de la simplicité » abstraction qui
est fait représenté par une intuition sensible.

*état abstrait : «  l’esprit entreprend des informations volontairement soustraites à


l’intuition de l’espace réel, volontairement détacher de l’expérience immédiate et même
en polémique ouverte avec la réalité première  » ce site nos sens premiers tirent de
l’expérience il faut s’en mé er.

L’état pré-scienti que : antiquité classique et le 16, 17 et 18 i s

État scienti que en préparation : n 18 i mais surtout 19 et début 20 i s

État abstrait / nouvel esprit scienti que : à partir de 1905 et de la relativité d’Einstein

Première pensée à rompre avec la pensée continuiste qui prédominer dans l’analyse de la
science.

2)Georges Canguilhem :

continuateur de Bachelard

1904-1995

Agrégé de philo en 1927

Acteur dans la WWII

Doctorat en médecine en 1943

Après la guerre il va prendre un poste à la fac d émettre de Strasbourg

Inspecteur général en philo

Entre en Sorbonne : devient prof

Prend la suite de Bachelard à l’institution

Ouvrages : le normal et le pathologique, la connaissance de la vie, idéologie et rationalité


dans l’histoire des sciences de la vie, nouvelles études d’histoires et de philosophie des
sciences

Il se place dans l’avancée de Bachelard

Il n’est pas autant du côté de la philo mais de l’histoire des sciences

Entre la philo des sciences et l’histoire des sciences

Il va délimiter l’objet d’étude de l’histoire des sciences, histoire d’un objet

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Il dit que les sciences ont une histoire

L’histoire des sciences prend pour objet la science qui prend pour sujet d’étude des
objets qui eux n’ont pas d’histoire

Histoire des sciences attentive à la science en tant que discours critique et progressive et
détermine ce qui doit être tenu pour réel ou irréel

Conclusion qui sont plus au moins adapté à la réalité on n’y accède jamais

La science produit des connaissances qui sont plus au moins adaptées

Pour lui : discours normé par sa recti cation : ça se corrige en permanence

Son projet : on s’intéresse aux obstacles mais aussi aux échecs pour faire l’histoire de
cette science

On retrouver la logique bachelardienne dans un programme historique particulier

Il s’intéresse aux sciences médicales

Domaine d’analyse di érent

3)Karl Popper :

Autrichien

1902-1994

Né à Vienne et il y vit jusqu’en 1937 mais au vu de la situation politique il quitte l’Europe

Contemporain et ami de certains des membres du cercle de Vienne

Cercle de Vienne : gpe de savants et de philosophes qui se réunissaient régulièrement à


Vienne dans les années 1922. Leur particularité c’est qu’ils défendaient des positions
rationalistes et empiristes et s’opposaient à la métaphysique

Il est proche de certains des membres du cercle de Vienne mais n’y adhère pourtant
jamais au cercle de Vienne en tant que tel

Construit sa conception de la formation de la science en opposition aux conceptions


défendues par le cercle de Vienne

Son expérience viennoise est assez cruciale, importante par la suite

Émigre en Nouvelle-Zélande en 1937 puis s’établit en Angleterre à partir de 1946

À partir de 1946 il va occuper une position de philosophe hétérodoxe par opposition à


orthodoxe : qui dit des choses contres les courants dominants de la philosophie de
l’époque notamment qui s’opposaient à la philosophie linguistique qui était défendue à
Oxford dans les années 40 et 50

4/10/21

Principales conception de la philosophie de Popper renvoie à ses années à Vienne

Il s’interroge sur le succès et la di usion de trois courants intellectuels puissant à


l’époque :

-théorie de la relativité : Einstein : bcp discute dans l’espace intellectuel autrichien

-marxisme : devenu mondial avec la révolution de 1917

-la psychanalyse : Freud établit à Vienne

Popper s’intéresse à ces trois courants là

Il postule une dissociation entre ces trois courants

Théorie de la relativité d’un côté et le marxisme et la psychanalyse de l’autre ces deux là


sont nalement irréfutables, elles ont un pouvoir d’interprétation in ni. Elles sont
irréfutables car à partir de leur théorie on peut tout expliquer dans tous les domaines à
partir de leur théorie. Au contraire, la théorie de la relativité elle est vulnérable aux
réfutation à partir d’expérience il est possible de réfute la théorie de la relativité.

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Ça permet de comprendre le critère de démarcation qu’on appelle aussi le critère de
falsi abilité : principe essentiel sur lequel selon Popper repose toute la connaissance
scienti que.

Ouvrage : « la logique de la découverte scienti que » qui concerne son épistémologie

Autre ouvrage : « la société ouverte et ses ennemis » qui est une défense de sa part du
libéralisme contre une série de penseurs et d’auteurs qu’il va quali er totalitaire

Le philosophe est contre la caractérisation des sciences empiriques comme des sciences
qui relèveraient des méthodes dites inductives : c’est une méthode qu’on va des énoncés
des éléments singuliers vers des théories universelles. Du particulier vers du général, de
la théorie. On part de l’expérience sensible pour monter en généralité. Avant Popper : les
sciences sont l’inductives il réfute cela.

Il dit « il est loin d’être évident d’un pov logique que nous soyons justi és d’inférer
des énoncés universels à partir d’énoncés singuliers aussi nombreux soient-ils;
toute conclusion tirée de cette manière peut toujours en e et se trouver fausse :
peu importe le grand nombre de cygne blanc que nous puissions avoir observé il ne
justi e pas la conclusion que tous les cygnes sont blancs ».

On ne peut pas partir des expériences pour faire des généralités

Il propose une autre méthode après avoir écarté les possibilités

Il se bat contre la confusion entre ce qu’il appelle les problèmes psychologiques et


épistémologiques

En clair Popper n’aime pas Bachelard

Popper n’aime pas la psychologie

Il propose une nouvelle méthode : méthode déductive de contrôle, on part de la théorie et


cette théorie on la met à l’épreuve via l’expérience sensible en reproduisant des
expériences

Cette méthode il la décompose en 4 étapes :

-on prend la théorie et on regarde les di érentes conclusions de la théorie et on


véri e qu’elles soient cohérentes entre elles. Comparaison logique de la théorie

-on cherche la forme logique de la théorie. Est-ce que c’est vraiment une théorie
scienti que ou elle est tautologique ? Tautologique : procédé réthorique ou
négligence qui concerne à répéter des termes équivalent, qui répète les mêmes
idées.

-comparer la théorie à des théories préexistantes pour déterminer si la théorie


contribue au progrès scienti que

-mise à l’épreuve véritablement. Mise en application empirique, pour véri er si les


conclusions de la théorie soutiennent l’épreuve des faits.

D’après Popper c’est ça qu’il faut faire à chaque fois qu’on a une nouvelle théorie

Sur la dernière étape : la mise à l’épreuve :

Elle relève toujours d’un résonnèrent déductive

On va produire des prédictions, à partir de ce moment là qu’on va pouvoir se prononcer,


prendre position

Deux options :

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-si la décision est positive, on va dire à partir de là que les énoncés tirés de la
théorie sont véri és

-si la décision est négative, cela veut dire que les conclusions singulières tirées de
la théorie sont falsi és, cela veut dire que la théorie en elle-même est falsi é

Une théorie véri ée ne l’est que provisoirement selon Popper, à tout moment la théorie
peut être soumise à de nouveaux tests. La théorie est toujours potentiellement falsi able,
cela veut dire que la destinée d’une théorie scienti que c’est son dépassement à tenir.
Elle n’a pas vocation à tenir indé niment. Même la théorie de la relativité.

Le marxisme et la psychanalyse on ne peut pas les falsi er

Connaissances plus ou moins concluantes avec la réalité

Avec ça Popper établit une démarcation entre les sciences empiriques (toujours
potentiellement falsi able) par la méthode déductive de contrôle et le reste :
psychanalyse ou marxiste

Un système faisant partie des sciences empiriques doit pouvoir être réfuté par
l’expérience

B)Institutions, communautés et ethos scienti ques : les apports de l’histoire, de la


sociologie et de l’anthropologie des sciences :

1)La sociologie de la connaissance et la question de la connaissance scienti que :

Interrogation initiale quand la discipline émerge : comment est-ce qu’on pense


l’articulation entre science et société ? C’est quoi la relation entre la science et la
société ?

Plusieurs sociologues : Auguste Conte, Levi Bruhel, Karl Marx produisent des travaux
entre la n du 19i s et début 20i s qui s’interrogent sur les liens sur la société et la
présence de science dans ces sociétés

Ils ne sont pas d’accord entre eux

Conte et Bruhel défendent la thèse discontinue : di érence entre les sociétés qui
possèdent la science et celles qui ne possèdent pas la science

Conte lié à sa loi des trois états : cf plus haut dans le cours

Pour lui chaque société renvoie à un état d’esprit spéci que

Di érence fondamentale entre les sociétés avec et sans science

Chez Bruhel il postule qu’il existe des di érences de nature dans les modes de pensées
selon la civilisation d’appartenance. Séparation franche entre ce qu’il appelle les sociétés
pré-logiques sociétés qui ne respecteraient pas le principe de non contradiction, et
d’autre sociétés logiques qui respectent ce principe et fonctionne sur la pensée logique.
A ces deux auteurs là et à ce courant là, on a des auteurs qui s’opposent notamment
Marcel Mausse vont soutenir la thèse continuiste pas de di érence fondamentale entre
les sociétés où il n’y a pas de science et celles où il y en a, les frontières sont terres /
mers. Discussion autour des activités de classement, de catégorisation qui sont à
l’origine de la science. Plus aucun auteur sérieux les défend. Les êtres humains ne
classes pas spontanément, pas une qualité inée, naturelle qui serait propre à l’espèce. Si
on le fait c’est parce qu’on a dans la tête un ordre hiérarchique. Cet ordre hiérarchique
n’est pas issu que de l’observation du monde sensible, c’est pas juste le fruit de la
conscience individuelle, il est d’origine extra-logique, il est produit par le monde social.
Thèse que défend Emile Durckem : article : de quelques formes primitive de classi cation
contribution à l’étude dès représentation collective. Dans les sociétés dites sans science
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on retrouverait des cadres de pensés qui seraient des pré-requis nécessaire à la science,
des conditions de possibilités de développement de la science. Dans les sociétés sans
science on classe aussi et cela serait le produit de la société, ces cadres de pensés
seraient constitué dans et par le social. Ils étudient les formes de classi cation de
sociétés premières. Ce qu’ils font c’est admirable, ils réussissent à démontrer que leur
vision du monde, il montre que c’est parfaitement logique. Cela renvoie aux divisions
sociales existantes dans leur société. Les divisons en clans, en fraternité au sein d’une
même tribu vont déterminer les logiques de classement. L’agencement des modes de
classement se retrouve dans la façon dont les gens classes les animaux entre eux. Cela
veut dire que dans n’importe quelle société même si elle n’a pas de science on retrouve
en germe ce que va être la science il n’y a pas de société qui soit illogique. Dans toute
société humaine il peut y avoir de la science. On remarque aux relations entre société et
science mais il ne touche pas à la production de la science.

Karl Marx pour lui les connaissances scienti ques sont forcément idéologiques. Les
connaissances scienti ques sont conditionnés par les positions sociales de ceux qui
usent de la science. Elles sont toujours idéologique. Avec Marx on postule un caractère
plus restreint de la science, c’est la production d’une classe sociale particulière.

On va avoir une avancé : l’apparition de la sociologie de la science

Premier auteur Scheler : 1874-1928

Père du courant de la sociologie

Il développe une position perspectiviste «  des cultures ou des sociétés di érentes


peuvent développer des formes de visions distinctes sans qu’il soit possible de les
hiérarchiser de façon absolue » cela veut dire c’est qu’il existe des hiérarchies au sein de
chaque société entre di érentes formes de connaissances de visions mais cette
hiérarchie n’a pas de porté et de valeur universelle

Il admet l’existence d’une vérité indépendamment des conditions sociales historiques,


seulement au sein de chaque ensemble sociale les individus sélection des formes de
connaissances les plus adaptées à leur manière de vivre, à leur culture

Par ailleurs il récuse l’analyse de Marx qui disait que le savoir, les principes de
connaissances étaient la fonction d’une seule classe sociale. Pour Scheler, la
connaissance quelque soit est produite par di érents facteurs e n’est pas seulement la
classe sociale.

Karl Mannheim : 1894-1947

Il pousse Scheler

Distinction entre idéologies et utopies qui sont plus le fruit des classes populaires

Exclus de son champs d’étude la connaissance scienti que car elles sont constituées
comme universelles elles échappent aux déterminations sociales et on ne peut pas les
étudier sociologiquement

La sociologie n’a pas a discuté la science et la façon dont c’est produit car pour ces
auteurs fondamentalement la science relève d’abord et essentiel d’une logique rationnelle
et c’est plus du ressort de la philosophie d’étudier ça

Dans cette perspective : la sociologie de la science doit se contenter d’étudier les grands
principes la science ou alors d’expliquer les raisons sociales des concepts dans la
pratique scienti que.

2)La sociologie des sciences mertonnères : la science comme espace social


régulier :
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Robert Merton : 1910-2003

Projet en rupture avec la sociologie de la connaissance et l’histoire des sciences telle


qu’elle se faisait jusque là

Point de départ : thèse de doctorat qu’il soutien en 1936 : merton ré échit aux liens
existant avec le contexte social et culture particulier : 17i s britannique et les
développements scienti ques et technologiques

Caractère novateur de l’analyse de Merton : il va expliquer les progrès scienti ques de


l’époque par le social, les progrès de la science s’expliqueraient par le contexte social et
culturel

Avant cela était impossible

Il va pointer les spéci cités culturels et sociales de cette con gurations

Deux facteurs sociaux pour expliquer cela :

-le puritanisme : secte particulière en Angleterre, puri er l’Angleterre du


catholicisme

Proximité entre les normes et valeurs du protestantisme et celles scienti ques

-Originalité : tient sur la façon dont il dé nit son objet de recherche

Merton sensible au sujet de la science

Il n’étudie pas les connaissances scienti ques en tant que telle mais il étudie les faits de
connaissances donc les faits qui permettent la production de connaissance scienti que

C’est un pas de côté qui permet de faire que la sociologie peut travailler dessus

Autre originalité de Merton il va dé nir la science non plus la science comme un type de
savoir particulier pour lui la science c’est d’abord et avant tout une structure sociale. En
disant cela ça lui permet de pouvoir travailler dessus.

L’enjeu pour le sociologue c’est d’étudier les spéci cités et les principes innovateurs de la
science et ses modes de régulation

Il existe des normales qui régulent les spéci cités

Le travail du sociologue qui travaille sur la science c’est d’étudier les acteurs et
institutions qui composent cette structure sociale. En disant ça il déplace le problème et
ouvert tout ce domaine au débat sociologique.

Pour lui les normes de la science elles sont au nombre de 4 :

-l’universalisme : ça repose sur la mise en place de critère d’évaluation des travaux


scienti que qui doivent être connu de tous et accepté par tous et qui ne doivent
pas dépendre des personnes et des circonstances

-le communisme ou communalisme : ensemble des produits de la recherche


scienti que sont des biens collectifs, la science est conçu comme une
collaboration dont les résultats appartiennent à tout le monde

Le problème des droits de propriétés intellectuelles : il est limité par le prestige et


l’estime lié au fait de donner son nom au phénomène, on ne met pas de brevet
mais on cherche à mettre son nom

-le désintéressement : au scienti que est demander une forme d’intégrité :


respecter les principes de la déduction

-le scepticisme organisée ou le doute systématique : les scienti ques doivent avoir
une disponibilité permanente à la critique.

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Il va avoir des critères sur ces normes là. Il va distinguer par la suite, en 1958, deux autres
normes :

-l’originalité : l’inventivité est valorisée, la reconnaissance d’un individu est fondée


sur son originalité, son inventivité. Tout chercheur a intérêt à être perçu pour le
découvreur d’un nouveau résultat.

-l’humilité ou la modestie : dans les travaux scienti ques il faut qu’il y ait une
reconnaissance des pairs, des autres scienti ques, reconnaissances des dettes
que les chercheurs doit à ses pairs. Façon pour merton d’aborder un nouvel
aspect, concurrence et compétition entre chercheurs. Il décrit la science comme
espace social : à la fois un espace de coopération mais aussi de compétition
entre les di érents agents et acteurs sociaux.

18/10/21

concept d’Ethos : l’Ethos scienti que

Ensemble des normes scienti ques fondent la structure social de la science et structure
aussi ce que Merton appelle l’ethos scienti que

L’ethos c’est la structure mental des individus, on peut le dé nir comme l’ensemble des
principes éthiques et moraux qui guide l’action des sujets, ici l’action des scienti ques,
l’ethos scienti que

Il dit que les normes structures les relations des personnes et aussi comment ils se
comportent avec eux même : intérioriser par les scienti ques

Le respect des normes scienti ques assure selon Merton le résultat produit, le respect
des normes est le principe des productions scienti ques, de même le respect des normes
garantit l’autonomie partielle de la science par rapport au reste de la société, le respect
des normes scienti ques c’est la garantit de ne pas être totalement soumis aux exigences
de la société. Exemple : physiologiste expérimental du 19i s pour faire son travail de
chercheur il s’appuie sur la dissection quand l’animal est vivant pour voir comment les
organes fonctionnent, sans anesthésie : Claude Bernard. Cela va contre les normes
morales sociales il dit qu’il est un homme du monde et quand il est dans son laboratoire
les normes sociales dominantes ne s’appliquent plus : c’est la l’autonomie partielle.

Il travaillait à Paris et se fournissait en chien et chat en payant des gens qui lui en
récupérait. Il récupère un chien qui réussit à s’échapper, c’était le chien du commissaire
du quartier. Claude Bernard est convoqué pour s’expliquer au commissariat. Quand il
décline son identité et ce qu’il fait, le commissaire lui donne son soutien.

Merton : les principes de fo,cotonnèrent et de développement de la science sont


structurés en interne, ils ne sont pas dé nit par des besoins sociaux et économiques.
Cela renvoie au principe d’autonomie. Exemple : début 19i s la physiologie expérimentale
est annexée à la médecine et c’est forcément en lié avec la thérapie. Mais certains
médecins apportent leur soutien même quand ça n’a pas de visé thérapeutique car ça
nous apprend des choses.

Critique à la n des années 60

Merton : gure importante de la sociologie fonctionnaliste : modèle d’analyse qui


considère et appréhende les faits sociaux selon la fonction qu’ils remplissent dans un
système social plus globale. Exemple : la famille a une fonction de socialisation des
individus. On considère la fonction qu’aurait tel ou tel structure sociale.

Trouver un chercheur qui en résulte n’existe plus ou du moins c’est extrêmement di cile.
Modèle mertonnien contesté

Norme mertonniere elle est trop générale, trop empiriques, pas appliqués ce n’est que
théorique

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L’analyse fonctionnaliste à la Merton contribue à justi er les inégalités scienti ques

Merton : le système scienti que tel qu’il est récompense les plus méritants et reléguerait
les plus mauvais à des tâches plus administratifs : c’est ce qu’il appelle l’e et Mathieu

Il ne s’intéresse pas à la manière dont sont réglés les con its au sein du camps
scienti que, il est aveuglement aux luttes dans l’espace scienti que. Il ne fait que justi er
les inégalités scienti ques. Cimer ton en dé nissant la science comme structure sociale
ouvre la science à des chercheurs qui vont étudier les acteurs et institutions constitutives
de cette science. Il reste une gure pionnière qui a ouvert le front de la science en étude
sociale.

3)Thomas Kuhn et les révolutions scienti ques :

1922-1996

Il a une formation initiale de scienti que

Formé comme physicien à Harvard et dans ce cadre il va être solliciter pour donner un
cours d’histoire des sciences et ce cours qu’il va donner va avoir un profond impact sur
sa trajectoire de chercheur. Pour préparer son cours il consulte des textes scienti ques
du passé, ils vont mettre à mal les représentations qu’il avait incorporé de la science et ce
qui était rati er comme étant un progrès scienti que cumulatif. Confrontation avec les
textes du passé : révélation à partir de là il va devenir historien des sciences en 1957 et
également philosophe des sciences.

Il va enseigner à Harvard puis devient en 1961 professeur d’histoire des sciences à


Berkley puis à Prinskton et il nit au MIT. Il fait une brillante carrière alors qu’il ne vient pas
de ce domaine là.

Cela va in uer sur son travail d’historien et de philosophe des sciences

Vu qu’il est physicien de base il va formuler des hypothèses, des lois générales qui
expliquerait le progrès des sciences

Les grandes lois générales ne fonctionnent pas trop en sciences sociales car il est en
transformation constante et pas du monde physique

Des sciences de la nature sont des sciences nomothétiques : sciences productrices de loi

Ouvrages : la révolution copernicienne : premier ouvrage d’historien des sciences, la


structure des révolutions scienti ques dont on va essentiellement parler

Il développe une conception du développement scienti que qui est fondé sur un modèle
cyclique non cumulatif

Ce modèle cyclique non cumulatif on peut le résumé par un parcours : on parle d’une
science normale associé à un paradigme qu’on va appeler P1 -> crise -> période des
sciences extraordinaire -> révolution scienti que -> institution de nouvel période de
science normale associé à un nouveau paradigme P2 qui est incommensurable à P1
(sans rapport avec le paradigme P1)

Paradigme : pour lui ça désigne un ensemble de conduite théorique, de normes de


scienti cité, et de savoir-faire qui sont incorporés par les scienti ques au therme d’une
éducation scienti que relativement informe

Les interactions entre les chercheurs qui sont formés à ces normes là conduit à ce qu’une
communauté scienti que soit instaurée, instituée, communauté scienti que qui fédère
ses membres et qui va leur fournir dans leur travail des orientations méthodologiques et
théoriques communes.

Il n’y a pas eu de paradigme de tout temps et dans tous les domaines scienti ques

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Ce qui s’observe avant les moments de paradigme : pleins de théories concurrentes,
di érentes qui vont se confronter jusqu’à ce qu’une théorie triomphe sur les autres car
elle semble s’imposer sur les autres et c’est elle qui est le paradigme.

Cela ne veut pas dire que cette théorie répond à toutes les questions qui se posent dans
le domaine scienti que mais cela veut dire qu’au vu des théories existantes c’est elle qui
répond aux plus de questions et de manière plus convaincante, elle est donc plus
pertinente.

Deuxième concept important : concept de science normale : Kuhn parle de science


normale dès lors qu’une norme commune est à l’œuvre et qu’on a a aire au régime
ordinaire de la pratique scienti que : travail qui vise essentiellement à acquérir du
paradigme

Désaccords qui existent entre les savants sur des points périphériques. En période de
science normale on approfondit. En période de science normale selon Kuhn un
paradigme unique agit comme un guide et comme une trame pour leur chercheurs, ce
qu’ils vont essayer d’approfondir. Le paradigme va indiquer ce que sont les énigmes
scienti ques à résoudre, les acquis de la science et les standards scienti ques

Il ne faut pas se laisser abuser par cette théorie de science normale, ce n’est pas routier
et la science ne perd pas de sa créativité. Les périodes de sciences normales sont des
périodes totalement propices à la découverte scienti que selon Kuhn et elles seraient
impossible en dehors des périodes de sciences normales car le paradigme qui domine en
période de science normale vu qu’il agit comme guide il concentre l’attention des
chercheurs, des savants sur des secteurs bien particuliers et limités de leur secteur
d’étude. Cela force les scienti ques à étudier certains domaines de la nature qu’ils
n’auraient pas fait autrement. En dehors des périodes de sciences normales quand on a
une multiplicité de théorie qui s’a rontent tout le monde va chercher dans des domaines
bien divers. En période de science normale vu que tout le monde se concentrent dessus
cela va avancer bcp plus vite.

Troisième concept : science extraordinaire et révolution scienti que :

Le paradigme, la théorie dominante, fonctionne et est e ectif temps que les savants
parviennent à résoudre un maximum d’énigmes scienti ques. Toutes les énigmes que le
paradigme ne nous permet pas de résoudre sont mises de côtés et elles sont attribués à
la abilité des chercheurs eux-mêmes et pas de la faute du paradigme. Le cumule
d’énigmes, des anomalies va a aiblir la puissance, la pertinence du paradigme pour
certains chercheurs, il y a trop d’énigmes qu’on n’arrive pas à résoudre avec le
paradigme et donc ce n’est pas de la faite des chercheurs mais celui du paradigme.

La science chez Kuhn est considère dans la perpective diachronique : l’appréhension


d’un fait dans son évolution dans le temps et cela s’oppose à synchronique. Plus il y a
des anomalies plus les chercheurs doutent et donc va commencer la crise car les
chercheurs doutent de la pertinence du paradigme en question. Quand une majorité de
scienti ques se mettent à douter alors la crise se généralise et là on rentre dans une
période de science extraordinaire. Une période de science extraordinaire durant laquelle
les limites du paradigme initial vont être discutées et des théories vont être formulées,
des théories alternatives sont constituées. L’ancien paradigme se voit disquali er et se
voit avoir un nouveau paradigme : révolution scienti que.

Exemple : de 2i s avJC il y a un paradigme en astronomie et qui devient dominant c’est le


paradigme Ptolémé c’est un modèle où la terre est au centre, contrairement aux autres
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théories astronomie ce modèle permettait de prédire à peu près les changements de
position des étoiles et des astres. Elle s’impose car par rapport aux autres théories c’est
la théorie la plus adaptée à la réalité. Paradigme qui fonctionne bien pendant plusieurs
siècles, des anomalies et écarts qui sont considérés comme des problèmes à résoudre
au sein de ce modèle. Ceux qui viennent à sa suite viennent perfectionner son modèle et
ne le remettent pas en cause car leur premier ré exe quand on rencontre une anomalie
c’est de la résoudre, des éléments du problème qui nous échappe, la personne qui s’est
trompé car ils ont été formé à un modèle particulier. Penser contre soi-même c’est
compliqué. Tous ces astronomes quand ils rencontrent une anomalie par rapport à leurs
calculs et la position des astres se penchent sur le paradigme et la théorie en disant en
sommes que sur tel cas particulier on peut éliminer l’anomalie en ajustant de telle ou telle
façon. Ils vont créer toute une série de cas particulier. Or le problème c’est qu’en
proposant des ajustements pour tel ou tel cas particulier on nit par obtenir un paradigme
monstrueux avec des centaines et des centaines de cas particulier.

« Pour la position des planètes d’une part et la pression des équinoxes d’autres part les
prédictions faites d’après le système de Ptoleme n’étaient jamais tout à fait conforme aux
observations. La réduction des divergences mineures a été le but des principaux
problème de rechercher de l’astronomie normale pour plusieurs des successeurs de
Ptoleme tout comme le désir de faire concorder les observations célestes et là théories
de Newton a fourni des problèmes de recherche normale aux successeurs de Newton au
18i s. Pendant un certain temps les astronautes eurent tout lieu de supposer que cette
tentative aurait le même succès que celui qui a aboutit au système de Ptoleme confronté
à une certaine divergence les astronomes étaient invariablement capable de l’éliminer
grâce à tel ou tel ajustement du système des cercles composé de Ptoleme. Mais à
mesure que le temps passait un spectateur considérant le résultat nette des e orts de
nombreux astronomes pouvait remarquer que la complexité de l’astronomie augmentait
bcp plus vite que son exactitude et qu’une divergence corrigeait à tel ou tel endroit se
révèlerait probablement à un autre. »

Un des collaborateurs de Copernicien soutenait qu’un système aussi complicité et


inexacte ne pouvait être dèle à la nature et selon Kuhn c.est de cette façon que meurt
les paradigmes scienti ques.

Elle a suscité bcp de reproches : son relativisme du fait notamment que Kuhn c’est un
modèle cyclique et non cumulatif, les deux paradigmes n’ont pas de rapport cela voudrait
dire que les sciences pré et post révolution seraient incomparable et incompatibles entre
elles et pour certains dire ça ça reviendrait à tomber dans le relativisme. On ne peut pas
établir de gradation et de paradigme entre les paradigmes qui se succèdent. On peut
alors remettre en cause l’idée de science et de progrès scienti que. Kuhn a assez mal
pris ce genre de reproche et s’est longtemps battu. « Les théories scienti ques de datent
récentes sont meilleures que celles qui les ont précédés sous l’aspect de la résolution
des énigmes, ce n’est pas la même position relativiste et elle précise en quel sens je crois
fermement au progrès scienti ques.  » : voilà comment il s’est défendu. Il dit qu’il y a
quand même progrès scienti que car le nouveau arrive à résoudre des critiques que
l’ancien n’arrivait pas.

Deuxième critique : pour Kuhn le choix entre tel et tel paradigme se réduirait à un choix
arbitraire, cela renvoie à des rapports de forces entre les scienti ques, les scienti ques
qui ont le plus de ressources vont arriver à imposer le nouveau paradigme. Et c’est sur ce
point là que pas mal de chercheurs vont contester, bcp d’autres faire de Kuhn
l’inspirateur et l’initiateur d’une nouvelle tendance relativiste incarné par David Bloor.

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4)Le programme fort en sociologie des sciences :

Kuhn l’a mal vécu

Clairement relativiste

Courant d’origine anglo-saxonne

Merton et les siennes : étudiaient des faits de connaissances au pro t de la connaissance


scienti que

Ils postulent que la connaissance scienti que et la validité de la connaissance scienti que
sont conditionnés et déterminés socialement : premier courant qui est ouvertement
relativiste qui revendiquent que le contenu de la science est déterminé par les spéci cités
de la société et de la culture dans lequel la science se développe

Les connaissances scienti ques sont dépendantes de conditions sociales et culturelles :


c’est pliure cela qu’on les considère comme relativiste

Le programme fort est développe à partir des années 70 et lié à un gpe de recherche
écossait

Le fondateur c’est David Bloor

4 grands principes :

Le premier : le principe de causalité, pour Bloor le sociologue doit s’intéresser aux


conditions qui donnent naissance aux croyances ou au stade de connaissance qui
l’observe. Toute énonce scienti que doit être rapporté à son contexte sociale
d’émergences et peuvent être analysé avec son cadre institutionnel, sociale, intellectuel
et culturel qui le tiennent pour vrai. Toute forme de connaissance est une création
humaine et réside forcément dans l’individu et le milieu qui le voit le constituer. Il faut
donc lier les pratiques scienti ques, les connaissances et les concepts théoriques qui
sont produits aux normes sociales et comportementales qui sont en vigueur au même où
elles sont produite et où ses pratiques se déroulent.

Au 19i s les pôles dominants au niveau de cette discipline c’est la France et l’Allemagne,
le RU sont à la ramasse. Pour comprendre il faut s’intéresser aux structures sociales des
di érents pays. Au RU au 19i s : grande importance aux mêmes valeurs et normes
religieuses qui sont imposées dans tout l’espace sociale. En France et en Allemagne cela
est di érent si on est bourgeois ou autre. Au RU il n’y a pas eu de révolution entre
bourgeoisie et aristocratie car ils pensaient de la même façon et l’ont donc imposé. Donc
au RU quelque soit votre milieu social les normes sont les mêmes. Au RU au 19i s il y a le
même ethos de l’homme moral qui s’applique à tous aux médecins et aussi aux savants
et clairement le fait de découper à vive les animaux cela va à l’encontre du système moral
victorien et c’est là le problème, des chercheurs vont s’auto-censurer car ils se
considèrent comme des gentils hommes. La chirurgie est très peu développée et mal
perçue au RU pour les mêmes raisons.

25/10/21

Principe de causalité de David Bloor : tout énoncé scienti que doit être rapporté à son
contexte particulier d’émergence. Lien avec Karl Mannheim. On va considérer le
contexte, la personne

En RU principes moraux extrêmement fort et suivis par tous, blocage à ce niveau, très
peu d’expérience car la dissection n’est pas morale

En France à la même période début de l’autonomie de la science : expériences qui se


font au même moment, bcp de production scienti que

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Structuration de la société, le contexte, structurent en partie les découvertes : concepts
de causalité

Principe d’impartialité : le sociologue quand il travaille sur la science il doit traiter de façon
impartial et équivalente ce qui est vrai et ce qui faux, la rationalité et l’irrationalité, le
succès et l’échec. Le chercheur ne doit pas imposer ses catégories sur ce qu’il étudie
(vrai ou faux par exemple). Il ne peut pas commencer en travaillant sur quelque chose en
disant que telle ou telle catégorie est vrai ou fausse il a alors toutes les chances de
tomber dans l’anachronisme. Il tombe dedans car ces catégories à l’époque où les
catégories ont été d’ouvertes, ces catégories n’étaient pas appliquées aux catégories et
conceptions scienti ques. On ne peut pas partir de ça, cela doit venir à la n. Si on part
du fait que telle ou telle conception est fausse ou vrai ou autre alors cela est biaisé. Cela
est la lecture téléologique : en sociologie lecture des phénomènes sociaux qui part de la
n, c’est un biais d’analyse, on va faire comme si les acteurs connaissent la nalité,
savaient ce qui allait se passer, c’est un biais de lecture qu’on trouve très souvent. Alors
quand sociologie on part du fait que les acteurs quand ils agissent on ne peut pas prévoir
qu’elles sont les conséquences de leurs actions. Il n’y a pas d’acteurs sociales pour
pouvoir prédire à coup sûr les conséquences de ces actions. Ils ne sont pas omniscients
et ne peuvent pas prévoir les conséquences de leurs actions. Cela est pareil en sociologie
et histoire des sciences, on ne peut pas partir du fait qu’ils savaient que leurs théories
allaient être validée ou non. Exemple : combat de lutte contre la dissection amène en
France. Ceux qui défendent le fait de ne pas disséquer vont porter le combat contre un
adversaire précis, en l’occurrence les recherches de Pasteurs, Louis Pasteurs déclare la
guerre au virus de la rage, ils se concentrent sur Pasteurs et la vaccination. À ce moment
là la fabrication de vaccin nécessite bcp de sacri ce d’animaux. Si on regarde les choses
avec un regard téléologique, on peut questionner la rationalité. Ce battre comme Pasteurs
c’est absurde, irrationnel et donc c’était voué à l’échec surtout que Pasteurs est un grand
scienti que. Cela est une lecture téléologique. Or, bcp d’acteurs à cette période doutent
enfaite de ce que Pasteurs est entrain de faire, la guerre entreprise contre la rage n’est
pas garantie d’aboutir. Ceux qui sont contre la dissection, se disent que cela va échouer
et en se focalisation ils vont pouvoir montrer que cela est néfaste à l’avancer du progrès
scienti que car Pasteurs utilise bcp d’animaux pour la création de ses vaccins, l’échec
permettrait de discréditer la dissection. Cela est tout à fait rationnel pour l’époque mais
précisément et malheureusement pour eux c’est l’inverse qui se passe et cela apporte
bcp de soutien à Pasteurs et notamment de l’état envers la dissection. La vaccination est
un succès.

Troisième principe du programme fort : principe de symétrie : dans le prolongement du


principe d’impartialité David Bloor nous propose ce troisième principe. Les explications
fournit par le sociologue pour rendre compte de la fausseté et de la vérité, des échecs et
des succès doivent être symétriques. Les mêmes types de cause doivent être utiliser
pour rendre compte à la fois des succès et des échecs. Cela veut dire, quand on étudie
les sciences on va se dire que ce qui est vrai est sanctionnée avec la nature, cela passe le
test du réel, on va se dire que c’est vrai car tel ou tel scienti que a découvert la vérité. Au
contraire on aura tendance à expliquer les théories fausses par des causes sociales, cela
serait conditionné par des causes sociales là où les théories vraies seraient sanctionnées
par la nature. Il dit que les causes sociales et naturelles doivent être utilisées pour mettre
en avance les théories fausses et vraies et plus non seulement une fois la nature et une
fois le social mais les deux. Très controversé, le principe de symétrie on peut le
comprendre de deux manières di érentes, simplement une exigence de neutralité, le
scienti que ne doit pas prendre parti. Il y a une seconde façon de comprendre le principe
de symétrie : cela peut être un moyen de redonner leur chance aux vaincus de l’histoire
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des sciences et c’est là que cela donne plus de problème. Ce qui va compter alors c’est
de montrer la partialité du discours o ciel de la science, son manque de rigueur, et qu’on
peut faire une meilleure histoire des sciences en regardant un autre post de vue, celui des
vaincus et non des vainqueurs. Évidemment on s’attaque là à un discours o ciel, cette
second acceptation du principe à susciter bcp de controverse et de discussion.

Quatrième principe : principe de ré exivité : les modèles explicatifs mobilisés pour


expliquer les autres sciences, ils doivent aussi être appliqué à la sociologie et aux
sciences sociales. Cela s’apparente à un autre concept développé par Bourdieu, l’auto-
objectivation, le sociologue ne va pas prendre les autres pour objets d’études mais il doit
aussi se considérer comme un acteur du monde sociale, notre trajectoire vont
évidemment in uer sur ce qu’on va dire du monde social. Il dit que c’est ce faire violence
et donc on n’aime pas faire ça. Cela va à l’encontre de la liberté du sujet. Si je dis ça ou
ça c’est parce que je suis un sujet libre. Or, c’est plus compliqué que ça. Le monde social
et les acteurs sociaux ne fonctionnent pas comme ça. Souvent cela ne fonctionne pas.
Exercice périlleux et ce n’est pas souvent appliqué ce principe. Exercice parfaitement
légitime.

Le programme fort se dé nit contre le programme téléologique qui expliquerait le succès


des sciences par des faits naturel et l’échec par des causes sociales.

Harry Collins :

Il est une gure importante de ce programme fort

Physicien de formation

Mais au contraire de Kuhn, il va mobiliser la sociologie pour expliquer les pratiques


scienti ques

Il va se tourner très vite vers ce courant de ce programme fort, pour étudier la science et
s’éloigner de la sociologie mertonienne.

Cette controverse, querelle entre chercheurs, porte plus particulièrement sur la mise en
évidence ou non d’ondes gravitationnelles (oscillation de la courbure de l’espace temps
qui serait produits comme des phénomènes comme l’explosion d’une étoile par exemple)
les ondes gravitationnelles sont théorisées avant d’être découvertes, en 1916 Einstein
prédit l’existence des ondes gravitationnelles, les théorisent, sans avoir les moyens
matériels, physiques de pouvoir démontrer leur existence à ce moment là. Après ils se
ravisent, puis encore revient dessus. Cela n’est pas clair pour lui. Cela va rester un enjeu
de la recherche en physique. C’est une question que l’on se pose, c’est une énigme. On
va trancher cette énigme la tardivement, en 2016, pour la première fois une onde
gravitationnelle est observée, et la forme prise par l’onde con rme la théorie de la
relativité générale, Einstein avait raison.

Au moment où Collins travaille cela n’est pas trouvé, cela fait rage dans le monde
scienti que, Collins s’intéresse à cette controverse particulière. Un physicien de Joseph
Weber, avait établit l’existence d’ondes gravitationnelles dans les années 1970. Il fait une
expérience longue et complexe qui selon lui prouvait l’existence des ondes
gravitationnelles. Dans un premier temps il sera ignoré par les autres physiciens, car la
théorie de la relativité générale prévoit un panel de nombre que weber ne pouvait mettre
en place. Artefact : c’est un faux résultat qui est produit par les appareils de mesures. Il
va réaliser une seconde expérience, il a mis au point des détecteurs d’ondes
gravitationnelles, il va les placer sur deux continents di érents. Les deux détecteurs vont
enregistrer la même courbe au même moment alors qu’ils sont placés à des milliers de
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km l’un de l’autre. Donc ce n’est pas un artefact local, c’est donc un phénomène
cosmique et pour lui c’est la preuve de l’existence des ondes gravitationnelles. Ce
second résultat va faire réagir la communauté de physicien, la communauté scienti que.
Ils vont se mobiliser, et vont se lancer pour reproduire l’expérience de Weber, il y a
toujours des doutes mais al meilleure façon de voire si c’est un vrai résultat ou un artefact
c’est d’essayer de reproduire l’expérience. 4 équipes se mettent dessus, elles vont
travailler pendant des années et au nal ces 4 équipes vont conclure que Weber n’a rien
détecté. Aucune équipe est d’accord avec une autre mais elles sont toutes d’accord que
Weber s’est trompé, il n’a pas prouvé l’existence des ondes gravitationnelles. Il a juste à
nouveau enregistré un artefact. Il va être renvoyer à sa solitude. Il meurt en 2 000.

Collins analyse ces controverses à partir des principes du programme fort. Il va tirer pour
le coup 6 conclusions, qui sont intéressantes sur comment la science est produite :

-il faut de bonne raison pour changer de sujet dans le domaine des sciences. La première
fois que Weber prêtent avoir enregistrer l’existence des ondes gravitationnelles, personne
ne lui prête d’attention, les chercheurs continuent leur travail. Il va devoir redoubler
d’e ort pour que cette fois des gens s’arrêtent de faire ce qu’ils font pour s’intéresser à
son expérience.

-lorsqu’on décide de reproduire l’expérience d’un autre chercheur que se soit pour la
véri er soit pour la contester, on ne la refait presque jamais à l’identique. Dans l’histoire
de la controverse, sur les 5 détecteurs employés, pas un détecteur qui ne soit le même,
ils sont tous di érents. En général quand on parle de reproduction d’enquête c’est
généralement ce qu’il se passe. Il en faut pas considère que les véri cations sont des
reproduction à l’identique. Toujours des facteurs qui sont échappe notamment dans les
laboratoires. Il est nécessairement de reproduire et de véri er pas aucune n’est parfaite.

-les résultats des expériences sont donc di cilement comparable entre eux, ils sont
subtilement di érent voire parfois contradictoire. Si ces résultats sont di érents il est
alors di cile de conclure qui a tort et qui a raison. Ici manifestement Weber avait tort,
mais il est possible que les 4 autres équipes aient eu tort elles aussi sur le pourquoi il
avait tort.

-une équipe peut obtenir les mêmes résultats qu’une autre et penser toute fois que la
seconde a tort car sa preuve n’est pas la bonne. C’est le cas dans ce cas là. Elles sont
d’accord sur le fait que Weber s’est trompé mais pas sur pourquoi il s’est trompé.

-dans les sciences et malgré les nombreuses controverses, on cherche toujours à


arrondir les angles et à arriver à un accord entre les chercheurs. Ils vont envoyer un signal
connu sur un détecteur ce qui va permettre de véri er si le détecteur déforme et les
autres. Dans les cas de désaccords dans les faits, à ce moment là les acteurs ne sont
mêmes plus capables sur ce qui pourrait constituer une calibrassion satisfaisante, ce que
serait un bon signal, c’est ce qui arrive dans le cas de Weber. Aucune ne trouve le même
résultat.

-lorsque le matériel est standardisé depuis longtemps, quand les scienti ques sont
acculturés les uns aux autres que peut vraiment émerger le consensus scienti que. Ce
qui met d’accord les chercheurs ce n’est pas la nature mais le social, ils se connaissent
depuis longtemps : c’est cela qui fait émerger le consensus. Cela met du temps, ce
temps n’est pas seulement cognitif mais aussi social. C’est ce qui explique la cacophonie
sur le Covid et il faudra sûrement du temps pour qu’émerge un consensus sur le Covid.

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Il y a enfaite des rapports de force, des acteurs avec des ressources di érentes et tout ça
doit être pris en compte pour comprendre comment les connaissances scienti ques sont
produites.

Reproche que l’on peut faire : les principes sont trop rigides et en pratique en vrai il y a
véritablement que deux qui sont mis en pratique à chaque fois le principe de symétrie et
d’impartialité. Le principe de causalité n’est pas systématique, et l’autre n’est quasiment
jamais pris. Les deux qui sont gardés sont mis dans des travaux de sociologie.

Autre limite : les études qui se revendiquent du programme fort envisagent le social fait à
la science et au principe scienti que et n’envisage pas l’inverse. Or il se trouve que les
connaissances scienti que impact la vie sociale

Autre limite : le programme fort est une forme de réductionnisme, les connaissances
scienti ques seraient seulement le produit de ce qui était à l’extérieur du laboratoire, de la
société

5)L’anthropologie des sciences et la théorie de l’acteur-réseau :

Programme fort : 70

Acteur-réseau : année 80

Dans ce courant là, la science est dé nit comme étant d’abord et avant tout une pratique.
Cela veut dire que le regard du chercheur va se porter sur les expériences, les pratiques
au sein du laboratoire, sur les actions des scienti ques dans leur contexte de travail
(labos, internet, colocs, séminaires …) dans les espaces où la science est produite.
Comme dans le cas de l’approche relativiste postule que les produits de la science sont
aussi conditionnés par le contexte social de production. Pratique des acteurs qui font la
science mais cela dépend du social. Courant relativiste mais qui se focalisent sur les
pratiques. Théorie de l’acteur-réseau vont réintroduire la nature, le non-humain, la nature
est de nouveau introduire dans la production de connaissances scienti ques.

« Pour les tenants du relativismes les faits et résultats empiriques étaient perçus comme
malléables et manipulables à l’in nie par les scienti ques. »

« Pour les approches centré sur les pratiques, la nature a son mot à dire : on ne peut pas
lui faire dire ce qu’on veut. »

Premier principe: écrire les observations, interactions entre techniciens et scienti ques et
vice-versa, même méthode de recueille des matériaux

Deuxième principe : intègrent les principes de ré exivité du programme fort

Troisième principe : les auteurs de ce courant abandonnent deux types d’explications :


l’explication rationnelle produit de la raison, de la science, explication du type macro-
social du programme fort. La connaissance scienti que est produite par les cadres
sociales de l’époque, produite par la société. Mettre à jour des procédures entre les
chercheurs et objets (non-humains).

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Appliquent les principes le courant de l’ethno-méthodologie : c’est l’interaction entre les
acteurs qui produit le monde social . Elle n’est pas à chercher a des intérêts sous-jacent
mais des interactions entre les acteurs.

Désacralisation de l’activité de production scienti que

Comment on produit concrètement les connaissances scienti ques dans les laboratoires

Travaux de Gilbert et Mulkayl :

1984 : ouvrir la boîte de Pandore analyse sociologique des discours scienti ques

Les deux auteurs ont cherché d’analyse le discours des savants en situation et ils ont
montré que le discours varie selon le contexte dans lequel il est prononcé et ils vont
dégager deux répertoires.

Premier répertoire : registre empiriste : le répertoire du discours savant que l’on retourne
dans les papiers formels, style très impersonnel, une des caractéristiques c’est que les
chercheurs vont minimiser la références aux acteurs sociaux (chercheurs) et à leur
découverte. Les savants nalement font tout pour donner l’apparence de l’objectivité, en
réduisant au minimum les références aux interventions humaines ce qui donne
l’impression à lire les textes le monde naturel qu’ils étudient parlait par lui-même alors
qu’en faite ils ne font parler. Ils s’e acent derrière le monde naturel.

Second répertoire : registre contingent : quand les chercheurs parlent de manière


informelle, en se rendant dans les laboratoires qu’on peut voir cela. Quand ils parlent de
manière informelle les savants insistent sur la dépendance à l’égard de la science intuitive
de la recherche. Il va venir contredire le répertoire empiriste. Contrairement au répertoire
empiriste où il est e acé il repasse au premier plan, ils vont insister sur leurs
compétences pratiques, leurs tours de mains. Voilà un discourus qu’il est radicalement
di érent que celui que l’on retrouve dans les revus scienti ques, les comptes rendus
etc…

8/11/21

La société produit les connaissances

Ils introduisent un nouvel acteur : le non humain qui avait été évacué par les relativistes

Contingence : Accent sur le rôle joué par le chercheur lui-même.

Décalage entre ces deux répertoires

Exemples :

« on sait depuis longtemps » si on le traduit cela veut dire que je n’ai pas pris la peine de
chercher la référence, je ne m’embête pas à chercher qui le dit.

« Bien qu’il n’est pas été possible de donner des réponses dé nitifs à ces questions »
cela veut dire que les expériences n’ont pas fonctionné mais je peux en tirer des
conclusions.

« Trois des échantillons ont été choisi pour une étude détaillée » cela veut dire que les
résultats des autres n’avaient aucun sens et ont été ignoré.

« Endommagé accidentellement pendant le montage » cela veut dire que je l’ai fait
tomber par terre.

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« d’une grande importance théorique et pratique » cela veut dire c’est intéressant pour
moi.

« On croit généralement que » cela veut dire d’autres types que moi le pensent aussi.

En s’intéressant aux acteurs, en étant présent avec eux les sociologues désacralisent
toute une pratique sociale en faisant cela. Cela n’est pas propre à la science, la
coexistence des deux formes de discours se retrouvent dans pleins d’autres domaines.
Sur la question des urgences, si un patient y arrive et y meurt, une explication o cielle
est donnée et cela fait intervenir notamment le monde physique. Quand vous discutez
avec des gens des services des urgences, on tire les dés car ça dépend du médecin de
garde sur qui on tombe. C’est de la pure contingence.

Même chose dans le monde judiciaire. Dans la justice des enfants il y a une activité
considérable de papiers parce qu’elle est spécialisée dans l’appartement dans tout un tas
de documents qui servent à justi er les décisions prises par les magistrats mais quand on
regarde la pratique les décisions des juges relèvent des expériences. Ça dépend des
magistrats, de ses convictions, des rapports de forces avec le procureur, la partie civile
etc… Les mineurs du retour de zone, les magistrats mettent des peines très lourdes
même ceux qui n’ont pas réussi à arriver en Syrie. Ils font cela car ils anticipent les
réactions des procureurs. On est assez loin de ce qu’il y a dans les dossiers, c’est de
l’o cieux et du contingent.

Présent dans tous les mondes sociaux. Mélange des deux : o ciel et o cieux.
Sociologues font de travail d’aller voir ce qu’il y a dans l’o cieux.

L’anthropologie des sciences : trois grands principes :

-la symétrie humain / non humain : l’idée de l’acteur réseau est composé à la fois
d’acteurs humains et non humains

-suivi des circonstances et des associations : il faut suivre les entités humaines et non
humaines dans leurs déplacements et dans leurs traductions successives

-non clôture : on ne s’arrête pas dans l’analyse aux frontières, limites administratives

Théorie de l’acteur réseau : développée par deux auteurs Bruno Latour et Michel Callon
se sont les principaux penseurs de la théorie de l’acteur réseau. L’idée : ils vont mettre en
œuvre des principes théoriques ces auteurs pour expliquer comment et pourquoi les faits
scienti ques parviennent à être acceptés par une communauté plus large que le seul
groupe social que constitue le laboratoire à l’origine des faits scienti ques en questions.
Les anthropologues des sciences travaillent dans un laboratoire spéci que. Ils se
demandent comment les idées sont acceptées et se di usent à l’extérieure des
laboratoires. Développent une théorie de co-construction de la société et de la nature :
théorie qui va remettre en question l’explication de l’acceptation des faits scienti ques et
remet en cause l’explication l’acceptation des faits scienti que par le social et la société.
Pour eux ce n’est pas ou l’un ou l’autre mais c’est les deux.

Papier dans lequel Callon développe cette théorie qui porte sur les coquilles saint
Jacques. Le papier s’appelle « Michel Callon élément pour une sociologie de la
traduction, la domestication des coquilles saint Jacques et des marins pêcheurs dans la
baie de saint Brieuc » papier publié en 1986. Production de coquille saint Jacques :
exploitation développé en France à partir des années 60 pour l’essentiel dans trois lieux
di érents : côtes normandes, baie de saint Brieuc et un autre. Bcp de gens qui aiment ça.
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A partir des années 70, milieu, la prod de coquilles saint Jacques en France connaît des
di cultés du fait à la fois des prédateurs marins, de plusieurs hivers rigoureux qui ont des
e ets sur la reproduction et surtout par le fait que la mer soit très prisés. Moins en moins
de stocké. À Brest notamment les pop de coquilles saint Jacques disparaissent. Du fait
de ces di cultés, des scienti ques vont s’investir notamment à saint Brieuc où les marins
pêcheurs ne veulent pas connaître le même sort que leurs collègues. Les scienti ques
essaient de résoudre le problème et d’essayer d’éviter la pénurie de coquilles saint
Jacques. A l’époque tout le monde s’en foutait mais le fait qu’il y ait un marché on
commence à s’y intéresser. En France jusque là personne ne s’en était intéressé donc on
n’en savait rien sur le mécanisme de reproduction etc. Ils découvrent qu’au Japon il y a
depuis longtemps une culture intensive de la coquille saint Jacques et une technique
particulière. Cette technique a permis la survie de l’espèce. A partir de cet exemple des
coquilles saint Jacques, il va distinguer (Callon) 4 étapes qui permettent de comprendre
selon lui comment les faits scienti ques (ici la nature) et les acteurs associés à divers
titres à ces faits scienti ques, comment ils sont interdépendants et se construisent
simultanément. Comprendre comment ces di érents acteurs humains et non humains
s’associent et nissent par se fondre en une même entité, qu’il va appelé « l’acteur
réseau » cela devient central dans ce courant.

Les 4 grandes étapes :

Première étape : celle de la problématisation étape pendant laquelle les scienti ques
cherchent à dé nir l’objet d’étude et l’objet de la recherche de façon à intéresser d’autres
acteurs, humains et non humains trouvent un intérêt à la recherche qu’ils mènent. Les
trois chercheurs vont plaider pour une transposition de ce qu’ils font au Japon. Hors ce
n’est pas la même espèce. C’est donc la question de recherche : est-ce que cela va
fonctionner ? En regardant ce que font ces trois chercheurs ils vont caractériser trois
catégories d’acteurs qui pourraient être concernés. Plusieurs pop seraient intéressés : les
marins pêcheurs de saint Brieuc caractérisés comme relativement insouciant et tirant un
bon pro l, les collègues scienti ques qui sont réputés pour ne rien savoir sur les coquilles
saint Jacques mais qui sont quand même réputés pour apporter des connaissances, les
coquilles saint Jacques parce que grâce au dispositif japonais elles pourraient proliférer
et se développer. Il manque au moins un autre acteur central qui sont les trois chercheurs
eux-mêmes qui cherchent à parfaire les connaissances et cherchent à se distinguer, cela
peut leur donner un statut de précurseur. Pour des biologistes travailler sur une espèce
dont personne ne s’en intéressait donne du poids. Ils vont montrer que ces di érents
acteurs ont tout intérêt à admettre le programme de recherchent qu’ils proposent. Ce que
font les trois chercheurs dans leurs textes est donc exemplaire de cette première étape
de problématisation.

Deuxième étape : celle de l’intéressement. Les chercheurs scellent des alliances avec les
acteurs qu’ils ont identi é. Plus particulièrement une entité particulière va chercher dans
cette phase à imposer et stabiliser l’identité des autres acteurs qu’elle a dé nit dans sa
problématisation. Pour Callon les gpes n’existent pas préalablement, ils sont forgés dans
l’action. Pour l’instant les alliances sont hypothétiques. Ce que dit Callon c’est que les
entités convoqués dans la phase de problématisation peuvent accepter ou peuvent
refuser en dé nissant autrement leur projet etc. Les gpes vont se constituer au fur et à
mesure dans l’action. La phase d’intéressement c’est une phase durant laquelle
l’identités des di érents acteurs évoluent potentiellement dans le sens de la dé nition
proposé par les trois acteurs. Pour les coquilles l’intéressement c’est le faits de places les
larmes dans les connecteurs donc inspiration des méthodes japonaises. Cette
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dissociation et isolation physique c’est un e ets de l’intéressement des coquilles. On
redé nit ce que sont les coquilles, elles sont protégées des dangers de leur milieu naturel.
On a redé nit le gpe. Deuxième catégorie les marins pêcheurs et les scienti ques. Pour
les marins pêcheurs les trois chercheurs vont s’adresser aux syndicats, aux représentants
o ciels de la corporation. Ils vont multiplier les débats, les rencontres pour expliquer les
raisons de l’extinction des coquilles Jacques à Brest, présentation des courbes de la
disparition et les résultats spectaculaires au Japon. En faisant cela ils les intéressent.
Troisième catégorie : les collègues scienti ques, les atteints par des publications dans
des revues spécialisées. On ne sait pratiquement rien sur les coquilles saint Jacques et
notamment les espaces françaises et ils constituent pourtant un secteur économique
important. Interprétation de ce que veulent les acteurs.

Troisième étape : celle de l’enrôlement. Durant cette étape les rôles sont dé nit pour
chacun des acteurs, moment où les rôles en question vont être acceptées par les
di érentes entités. C’est le mécanisme par lequel le un rôle est dé nit et attribué à un
acteur qui va l’accepter. C’est un intéressement réussi. C’est le moment où les
négociations qui ont été entamées vont être abouties. Intéresser les coquilles saint
Jacques c’est plus simple à dire qu’à faire car on a a aire à des êtres humains qui ne
vont pas se laisser manipuler. Il faut adapter les dispositifs : c’est ça la négociation. Pour
Callon les chercheurs doivent négocier avec plusieurs acteurs : les courants qui sont trop
fort, ensuite avec les coquilles elles-mêmes car les larmes n’ont pas les mêmes types de
croissant par rapport à où elles sont placées et en n avec le reste des scienti ques car
l’accélération des résultats obtenus par les trois chercheurs ne va pas s’en négociation
de la communauté scienti que. Sur certains connecteurs aucune xation se fait et on
n’atteint pas le nombre japonais. La question vu que la situation est très di érente : à
partir de combien on peut dire qu’en général les connecteurs fonctionnent ? Les
chercheurs vont essayer de se justi er en disant que cela n’est pas dû au hasard c’est
que ça fonctionne. C’est un peu chancelant tout ça. Négociation dans la façon d’écrire.
Cela montre bien que dans le prolongement de la science ce n’est pas la présentation
objective des résultats, c’est de la ruse. Il y a des négociations les chercheurs sont
obligés d’a rmer qu’ils existaient des travaux antérieurs aux leurs. Il y a plusieurs
relectures. Les ré ecteurs ont un peu un droit de vie et de mort sur le texte. C’est un
double aveugle. Demande de re formulation a n que la publication soit acceptées. Les
marins pêcheurs sont très attentistes, les négociations sont très faciles.

Quatrième étape : celle de la mobilisation. Dans cette étape là les di érents acteurs sont
associés les uns aux autres à travers leur porte parole. On va avoir une association des
di érents porte parole, mise en réseau des di érents porte parole qui permet
l’homogénéisation des points de vues, des intérêts et des langages. Les portes paroles ici
sont à peu près égal à ceux en politiques cela donne un nouvel acteur, l’acteur réseau qui
incarne tout l’espace social. En associant les portes paroles on fait comme si c’était
toutes ces catégories qui étaient intéressées et qui validaient. Résultats de la traduction
de tous les acteurs, intérêts et points de vue. Les négociations ne sont faites qu’avec
quelques individus et pas avec tout le monde. Les trois chercheurs ne sont parvenus qu’à
xer quelques larmes. On considère que ces quelques larmes étaient les représentes de
l’ensemble de l’espèce. C’est pareil pour toutes les autres entités, ce n’est pas toute la
communauté scienti que mais seulement quelques collègues qui ont lu leurs papiers.
C’est juste quelques chercheurs. C’est valable pour toutes les chercheurs aujourd’hui.
Elles ne sont lu que par moins d’une dizaine de personnes. La communauté de recherche
est lu par très peu de monde. Même chose pour les marins pêcheurs ce ne sont pas tous
les marins pêcheurs mais seulement leurs délégués o ciels. Ce n’est pas l’ensemble.
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Callon dit que les chercheurs ne sont en relation qu’avec quelques porte parole. En
parvenant à designer à enrôler les di érents portes paroles que les chercheurs arrivent à
parler au nom de tous les acteurs. Après la recherche quand ils disent qu’ils ont réussi à
faire en sorte que les larmes se xent ils parlent au nom de tous les groupes. Callon
« mobiliser comme le mot l’indique c’est rendre mobile des entités qui ne l’étaient pas. Au
début : des coquilles saint Jacques, des marins pêcheurs et des spécialistes dispersés et
di cilement accessible. A la n : trois chercheurs à Brest qui disent ce que sont et ce que
veulent ces di érentes entités. Par la désignation de porte parole successif et par la mise
en place dès équivalence qu’ils établissent tous ces acteurs ont été déplacés et
rassemblés au même moment en un seul lieu. Cette mobilisation, cette concentration, au-
delà du système d’alliance qu’elle constitue à une réalité bien physique elle se matérialise
par toute une série de déplacement. Le résultat obtenu est saisissant une poignée de
chercheurs discutent dans une salle close quelques tableaux et quelques diagrammes
mais ces discussions engagent une pop indénombrable d’acteurs silencieux : coquilles,
marins pêcheurs, spécialistes qui sont représentés à Brest par quelques portes paroles.
Ces pop diverses ont été mobilisées Cad déplacé de leur lieu d’origine vers une salle de
conférence, elles participent par représentants interposés à la négociation à la xation de
l’espèce de coquilles saint Jacques de saint Brieuc. L’enrôlement est transformé en
soutient actif les coquilles et les marins pêcheurs sont aux côtés des trois chercheurs un
jour de novembre 1974 dans un amphithéâtre du centre océanographique de Brest. »
cette longue citation est la dé nition de l’acteur réseau. Pour lui c’est un exemple de
mobilisation d’acteurs réussit. Là ça a fonctionné, Callon et L’atour disent que ces phases
la c’est ce qui est le principe de l’acteur réseau. En faisant cela que les faits scienti ques
se di usent au-delà du laboratoire.

Tout cela c’est intéressant, ré échir au domaine non humain c’est intéressant. Le
problème nalement ici c’est que cela est très irénique. On ne regarde pas les discordes
et les con its. On a l’impression que les négociations sont à somme nulle. Pour
comprendre la prod de connaissance scienti que il faut s’intéresser aux relations entre
chercheurs, aux con its a eu sein de l’espace scienti que et aussi aux con its entre cet
espace et le reste du monde social. Il faut aussi prendre en considération que les
di érents acteurs n’ont pas les mêmes niveaux de ressources.

Dans cette perspective on va s’intéresser à la façon dont Pierre Bourdieu à l’analyse du


champ scienti que.

6)L’analyse du champs scienti que :

Notion du champ, de l’habitus, espace de position, prise de position etc…

Bourdieu :

1930-2002

Vient d’un milieu modeste famille de paysans

Excellent élève

Parcours classique des oblats

Du fait de ses résultats excellents il s’inscrire en classe préparatoire au lycée Louis le


grand à paris

Reçu à l’ENS en 1951

Dès son arrivé a l’ENS il prend ses distances avec le courant philosophique, le courant
philosophique dominant de l’après-guerre c’est l’existentialisme, il va s’intéresser à des
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courants dominés comme l’épistémologie. Il prend ses distances avec Sartre et le
socialisme. Agrée de philosophique en 64 et prépare une thèse sous Gamgileme. Il n’a
jamais ni sa thèse car il veut s’intéresser à ses travaux en ethnographie. Cela fait
apparaître une rupture avec le parcours des oblats. Dans les années 50 la science reine
en sciences humaines et sociales c’est la philo donc arrêter et pour faire de
l’ethnographie c’est se déclasser consciemment. Il se consacre à l’ethnographie. Il
pousse le vice dans le déclassement en se consacrant à la sociologie. Malgré ce choix là
qui le met au banc et le classe assez bas il revient à Paris et va entamer une brillante
carrière académique dans le domaine de la sociologie. Il est un temps le discipline de
Raymond Aron qui est plutôt un centre de la philo libérale et du libéralisme et il va devenir
un sociologue très vendu dans les années 60 grâce à un livre en 75 « les héritiers ».
L’ouvrage qui le consacre c’est celui de 79 « la distinction la critique sociale du
jugement ». Directeur du centre de sociologie européenne dans les années 80 et il intègre
assez jeune le collège de France. Premier médaillé d’or du CNRS en sociologie. Il est
aussi éditeur. Il a aussi fondé et dirigé deux collections au édition du seuil : le sens
commun qui publie dans les années 70 et 80 de sociologues américains très peu connu
en France, liber. Il a fondé une maison d’édition « maison légère ».

Au-delà de ses engagements il a développé une théorie générale de la sociologie qui le


place parmi les plus grands sociologues.

Notion de l’habitus :

Def : structure structurée prédisposée à fonctionner comme une structure structurante

Bourdieu désigne l’ensemble des dispositions des chaînes de.actions et de perceptions


intériorisés par les individus tout au long de leur socialisation. Dans ce sens c’est une
structure structurée par le social. La seule permanence du monde sociale c’est que ça
change en permanence. On ne fait pas que reproduire en sciences sociales. C’est bien
plus qu’une structure structurée. C’est aussi un générateur de pratique nouvelle. Donc
c’est aussi un principe d’action qui va déterminer l’espace des possibles des individus.
Cela va déterminer les options qui s’o rent à nous, celles que nous percevons, les
pratiques culturelles. Ces chaînes d’actions sont aussi aux principes d’une génération
d’une principe nouvelle. C’est un peu comme une grammaire c’est structurée et à partir
des règles on peut écrire des livres, des poèmes etc… on peut faire toute une série de
chose.

15/11/21

Notion d’habitus (suite) :

Les dispositions qui intériorisent elles sont transposables cela veut dire que les
dispositions acquises et intériorisées dans un milieu social donné elles peuvent être
transposées et mobilisées dans d’autres milieux sociaux. Par ex ce principe est à l’origine
et explique les inégalités scolaires, les dispositions qui sont intériorisées dans le milieu de
la bourgeoisie (aller au musée par ex) ces dispositions elles sont très facilement
transposables et convertissable dans le milieu scolaire. C’est bcp moins évident pour les
gens venant des milieux populaires car disposons di érentes et bcp moins transposables
dans le milieu scolaire. Pour eux l’école c’est l’intériorisation de nouvelles dispositions.
Par rapport au milieu social on peut avoir un avantage particulier alors que dans d’autres
cela oblige à apprendre de nouvelles dispositions. Donc il y a un avantage d’emblée selon
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le milieu social selon les dispositions intériorisées dans le milieu d’origine. Tout cela n’a
pas grand chose à voir avec des qualités qui seraient inées ou le mérite individuel.

Autre notion centrale chez Bourdieu

Notion de champ :

Def : les champs : espaces sociaux de position sociale relativement autonomisé du reste
du monde social, se sont des champs de force qui sont structurés par et qui structurent
en retour les formes de concurrences et de relation entre les agents sociaux situés dans
cet espace.

Pour Bourdieu le monde social est constitué de di érents champs : politique, intellectuel,
scienti que, économique, religieux etc…. Qui sont imbriqués entre eux, les champs sont
des espaces de position sociale on va retrouvé au sein de chaque champ des positions
plus ou moins dominées ou dominantes et qui sont plus ou moins autonomes ou
hétéronomes. Les positions les plus autonomes sont celles qui refusent très logiques
externes au champ par ex le champ littéraire celle qui refusent les logiques
économiques : aujourd’hui celles occupées par les poètes. A l’inverse des positions
hétéronomes sont du côté d’un autre pôle, ils produisent d’abord avec l’envie de plaire à
un public large extérieur au champ. Ils produisent pour un public de masse à l’inverse des
poètes qui produisent pour un public restreint. Chaque champ social a ses spéci cités
mais on retrouve dans tous les cas certains invariants : les pôles dominants / dominés et
autonomes / hétéronomes. Les di érentes positions au sein des di érents champs se
dé nissent relationnellement les unes par rapport aux autres. Pas d’absolue dans cette
histoire. Les interactions au sein du champ entre les di érentes positions et acteurs se
structurent en fonction des ressources de chacun des agents sociaux possèdent,
mobilisent et cherchent à obtenir, à capter. Les ressources en question Bourdieu les
appelle les capitaux. Notion qui vient de Karl Marx. Bourdieu fait un travail de synthèse. Il
reprend cette notion de capital et va au-dessus de cela et pour Bourdieu il y a di érentes
formes de capital en dehors du capital économique pour lui il y aussi le capital culturel,
relationnel, social, scienti que etc… pour être clair le champ est un espace de position où
les di érents acteurs ou agents sociaux sont en luttent en vue de capter, de s’approprier
une partie d’un capital spéci que au champ. Cela va être le capital politique dans le
champ politique et le capital scienti que dans le champ scienti que. Tous les acteurs
sont en luttent pour obtenir une forme de capital spéci que, Bourdieu appelle cela un
capital symbolique. Les chances pour un acteur social de capter un volume important de
ce capital spéci que dépendent de sa trajectoire, de ses dispositions (de son habitus) et
surtout dès lors des volumes et des formes de capitales que possèdent l’acteur qu’il a pu
accumuler avant d’entrer dans le champ en question, par ex : le champ politique, y
obtenir une place de député dépend du volume de capital relationnel, cela dépend aussi
parfois du capital économique moins aujourd’hui mais ça a pu dépendre de cela. Ces
Di érentes formes de capitaux elles sont plus ou moins convertissables, taux de
convertibilité plus ou moins important selon le champ, par ex : le capital relationnel local
cela peut permettre d’obtenir une position via les élections.

L’analyse de la science par Pierre Bourdieu :

Il va s’intéresser aux modes de fonctionnements du champ scienti que, un champ parmi


d’autres. Il va être globalement confronter aux mêmes problèmes que les autres
sociologues qui ont travaillé sur la science avant lui : comment fait-on pour rendre
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compte de la science à partir des concepts usuelles de la sociologie sans pour autant
tomber dans le relativisme ? Si la production de la science est comptables dans memes
logiques sociales que d’autres productions comme la littérature pourquoi est-ce que la
science aurait un statut particulier ? En quoi serait-elle plus vrai que d’autres
productions ? Certains tombent dans le relativisme. Bourdieu n’est pas d’accord avec
cela et répond sans tomber dans le relativisme : caractériser l’égala scienti que,
comprendre comment il fonctionne.

Premier point de l’analyse :

Champ social comme un autre. Contrairement aux approches tirés du programme fort ou
de l’ethnographie des sciences qui menaient des recherches au niveau microsociologique
en allant dans les laboratoires directement au niveau des interactions individuelles,
Bourdieu lui entend saisi la structure d’ensemble dans laquelle chaque structure de
laboratoire est prise. Pour lui on ne peut comprendre l’activité d’un scienti que dans un
laboratoire qu’en prenant en compte que ce laboratoire et ce scienti que font parti d’un
système de relation plus vaste, les actions de ce scienti que ne sont pas seulement
conditionnées par ses collègues mais il agit d’abord et surtout contenu du champ de
force, de relatif dans lequel il est pris. —> grand classique individuel. Il faut d’abord
restitué le champ dans lequel ils sont pris et on va à partir de là comprendre comment ils
agissent.

Il dit « le champ scienti que comme d’autres champs est un champ de force doté d’une
structure et aussi un champ de lutte pour conserver ou transformer ce champ de force »

Première partie de la def revient à dire « se sont les agents Cad les savants isolés, les
équipes ou les laboratoires dé nit par le volume et la structure du capital spéci que qu’il
possède qui détermine la structure du champ qui les détermine Cad l’état des forces qui
s’exerce sur la production scienti que sur les pratiques des savants. » « le poids associé
à un agent qui subit le champ en même temps qu’il contribue à le structurer dépend en
tous les autres agents, de tous les autres points de l’espace et des rapports entre tous
les points Cad de tout l’espace ». Ce que dit Bourdieu c’est que l’action des savants
dans les laboratoires est déterminée par la position qu’ils occupent et dès lors les clefs
de production scienti que se comprend en regardant leur position dans le champ
scienti que et ce qu’est leur position dans l’ensemble des positions du champs. Pour
comprendre la structuration en regardant les volumes et capitaux qu’on va pouvoir
restitué les positions.

Deuxième partie de la def : le champ scienti que est un champ d’actions socialement
construit où les agents qui sont dotés de ressources di érents s.a rontent pour ressayer
de conserver les rapports de force qui sont en vigueur dans le champ ou au contraire
pour essayer de les transformer. Exemple des chercheurs qui dans les années 70
commencent à structurer l’espace de la société française telle qu’on l’a connaît
aujourd’hui. Quand ils entrent dans ce champ, au moment de leur entrer dans le champ,
la discipline de la science politique est dominée par le droit (étudier la science politique
du point de vue du droit) elle est enseignée par des juristes, les nouveaux entrant dans le
champ (les chercheurs) ils prennent actes de cela et ils vont se saisir des objets
canoniques de l’époque (élections etc) : c’est la façon dont le champ est structurée dont
la discipline est structurée. Ils vont aussi chercher à subverdire cet espace les espaces. A
partir non pas du point de vue du droit mais surtout en mobilisant la sociologie et ces
nouveaux entrant par leurs actions ils vont à provenir à changer, à transformer les
structures de la science politique française. Ils vont assez largement remodeler le
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domaine de la science politique et donc aujourd’hui quand on parle de science l’italique
en France c’est de la sociologie politique. Dans d’autres pays c’est di érent : en Italie
c’est le marxiste.

En quoi les mécanismes du champ scienti que déterminent l’apparition, la constitution de


ces produits sociaux que sont les vérités scienti ques ?

Ce que dit Bourdieu ici la vérité scienti que elle est corrélative à un état déterminé de la
structure et du fonctionnement du champ scienti que. Ce champ comme tous les autres
est structuré par un certain nombre de variant, on va retrouver des luttes, rapport de force
etc les invariants vont revêtir des changements scienti ques. Mais d,as le même temps
pour ne pas tomber dans le biais scienti que il explique que même quand on retrouve ces
invariants ils ont des formes propres qui est au principe des vérités scienti ques.

Avec cela Bourdieu essaie d’échapper au piège scienti que : on peut analyser
sociologiquement l’activité de la science, pour Bourdieu ces connaissances ont un statut
di érents que celles que l’on retrouve dans d’autres champs.

Le capital symbolique au sein du champ scienti que c’est le capital scienti que, les
interactions et les luttes au sein de chaque champ se font dans le cadre spéci que. Dans
le champ on lutte en vu d’accumuler cette forme particulière de capital. L’activité
scienti que on peut la dé nir comme un jeu social où l’idée vraie est dotée de force parce
que ceux qui y participent ont intérêt à la vérité. Même lorsque les scienti ques servent
des intérêts privés concourent au progrès de la science. Les gens roulent pour eux mais
malgré tout ils produisent de la science, de la vérité, pour comprendre cela il est
important de faire une socio-genèse. Développent du champs scienti que : à partir de
luttes successives par rapport aux religieux, philosophes, politique etc…. Je produis en
fonction de mes propres règles et ces luttes progressives conduisent à ce que les luttes
au sein de l’espace scienti que, c’est cas ne se font plus qu’avec des armes considérées
comme légitime. On xe les règles, les acteurs sont su samment autonomes pour se
battre avec les armes dé nies dans le champ. Il constate une autonomisation de ce
champ. L’autonomie d’un champ quelqu’il soit est relatif, pressions externes ont des
e ets sur la science. Autonomie n’est jamais parfaite et elle varie d’un champ à l’autre.
Clairement malgré l’exemple sur les chercheurs payés par des sociétés produisant du
pétrole, l’autonomie du champ scienti que est bcp plus important qu’ailleurs.

Ce champ là est très autonome : d’abord et avant tout c’est le droit d’entrer implicite ou
explicite au sein du champ par exemple le droit d’entrer au sein du champ littéraire est
très réduit contrairement à d’autres champs car il n’est pas conditionné à un diplôme
spéci que. Par rapport au champ littéraire le coût d’entrer dans le champ scienti que est
très élevé et c’est deux choses principale : la compétence theorico-experimentale
incorporée par les acteurs. Deuxième dimension c’est l’illusio : c’est la croyance dans le
jeu social qui se joue à l’intérieur du champ scienti que. Croyance dans le jeu qui
implique la soumission sans contrainte à l’impératif du désintéressement. Il fait se
demander le rôle du scienti que. Ce qui les fait courir c’est la recherche du crédit
scienti que, crédit au sens de reconnaissance. Reconnaissances de leurs paires. Ils vont
être reconnu par leurs paires comme étant important. Elle prend quelle forme cette
reconnaissance ? Des citations, attribution de prix scienti que, postes, réputation,
participation à des activités scienti ques. Cela va se faire avec des postes rémunérés.
Les chercheurs font un travail considérable et travail qui peut apparaître de l’extérieur
comme étant gratuit et désintéressant. Pas de rémunération pour du papier publié dans
les revus scienti ques. Article gratuit sans rémunération et sans perspective de
rémunération. Mais il y a un intérêt au désintéressement, en faisant ce travail en publiant
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dans des revus : accumulation de capital scienti que, cette accumulation est la condition
pour pouvoir être embauché à l’université par exemple donc reconnaissance par des
paires. Ces deux conditions font que le coût d’entrer est très très élevé. Du fait du niveau
très élevé de compétences requis et de l’illusio il y a un niveau d’autonomie. Dans le
champ scienti que les savants n’ont comme seul public : sont leurs concurrents. Les
concurrents les plus rigoureux et compétents car les seuls à être rentré. Pour lui c’est
cela qui est le principe des connaissances scienti ques par rapport à d’autres
productions social comme des romans dans le champ littéraire.

Bourdieu dit « le fait que les producteurs tendent à n’avoir pour clients que leurs
concurrents à la fois les plus rigoureux et les plus vigoureux, les plus compétents et les
plus critiques donc les plus enclins et les plus aptes à donner toutes sa force à leur
critique et pour moi le l’ont fondamental sur lequel on peut se fonder pour rendre raison
scienti quement de leur raison scienti que pour arracher la raison scienti que à la
réduction relativiste et expliquer que la science peut avancer sans cesse vers plus de
rationalité sans être obligée de faire appel à une sorte de miracle fondateur. Il n’y a pas
besoin de sortir de l’histoire pour comprendre l’émergence et l’existence de la raison
dans l’histoire. La fermeture sur sois du champ autonome constitue le principe historique
de la genèse de la raison et de l’exercice de sa normativité. »

En donnant cette explication il échappe à la fois à une imminence de la science et a


l’explication relativiste.

Physiologie expérimentale (exemple d’autonimisation) : pendant longtemps elle est


subordonnée à la médecine mais aussi à la religion, les recherches ne se font que dès
lors qu’elles ne se font que si elles ont une visée thérapeutique. Ou alors dans la
perspective de la théologie naturelle. Très peu d’autonomie. Elle est très faiblement
autonomisée. Cela change au cours du 19i s, en France grâce au soutient de savants
prestigieux qui vient de d’autres disciplines (physiques notamment) vont appuyer et
encourager les recherches en physiologie expérimentale, appuyer les travaux de François
Magendi : ils travaillaient pour comprendre comment les organes fonctionnaient,
comment le vivant fonctionne. Magendi il va trouver des appuis, cela se traduit par la
délivrance de titre, de prix, cela permet d’a rmer leur autonomie, de créer des sociétés,
créer des revus scienti que et commencer à ériger des droits importants dans la
discipline. Dans les années 1930 autonomie de la physiologie expérimentale : Claude
Bernard qui arrive après peut dire et écrire très tranquillement que ce qu’il fait dans son
laboratoire il le fait pour la science et les règles qui sont en dehors ne son laboratoire ne
sont pas les mêmes. Au même moment en UK les choses sont très di érentes, retard des
chercheurs britanniques qui en sont conscients ils ont commencé à traduire et importer
les méthodes des français et allemands (confrères). Cette importation des travaux amène
l’anti disséquement. Quand il y a des manifestations en UK les savants se sentent obligés
de répondre et justi ent, du moins ils essaient. Ils se sentent obligés de répondre : signé
de la faible autonomisation du champ. Ils ne sont pas des chercheurs mais ils peuvent
s’immiscer dedans : faible autonomie de la science. Bourdieu et ses qui le suivent
plaident pour une analyse externe et interne au niveau des sciences.

22/11/21

Science et politique : Ré exion sur la sociologie politique des sciences :

Être neutre : centrale dans les sciences et les di érents courants développent des
théories di érentes

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Courants relativiste : pas d’autonomie des sciences, savants acteurs parmi d’autres et
sont intégrés dans le monde social et sont in uencés dans leur production par le monde
social. En faisant de la science ils font aussi de la politique et leur production, leur activité
de production scienti que va avoir des e ets politiques et du coup des e ets sur le
monde social. A côté de cela les tenants d’une sociologie critique (proche de Bourdieu) ils
insistent sur l’autonomie du champ scienti que mais pour autant ils ne disent pas pour
autant que la production scienti que et totalement indépendante du politique. Un champ
ne dispose jamais que d’une autonomie relative des pressions externes s’exercent
toujours sur les champs de production, cela vaut pour le champ politique. Il est
intéressant dans cette perspective comment des problématiques extra-scienti que sont
réfractés (que des questions politiques vont être retraduites, modi ées en des termes et
enjeux acceptables dans l’espace scienti que) dans le champ scienti que. Si on prend la
sociologie relative, problématiques extra-scienti ques s’expriment dans le champ
politique elles sont réfractées. Ce genre de traduction sont fréquentes y compris dans les
sous-champs du champ scienti que comme le champ des sciences du vivant.

Relations entre genre et politique : rapport entre les productions scienti que et la
domination masculine :

I)Science et genre : la question de la place des femmes dans les activités de


production scienti que :

Le genre et les études de genre :

Les analyses suer le genre émergent suite aux événements de 68. À partir de 68 il y a une
volonté de certaines chercheuses d l’époque de venir questionner l’oppression que
subissent les femmes. Oppression qui serait véhiculé par une idéologie du genre QI
masquerait l’aspect politique de la domination masculine en renvoyant au domaine des
faits naturels. Ces analyses avaient pour but de démontrer que masculinité et féminité
sont toutes deux socialement construites et si elles sont socialement construites cela
veut dire que les rapports sociaux entre les sexes sont modi ables. Rien d’évitable et de
naturel là dedans. Relation qui n’est plus un fait de nature. Pas de propriété d’essence.
Pour atteindre ce but et venir questionner ce qui apparaissait comme une évidence
naturelle les chercheuses féministes ont développer et se sont emparés de fondement de
distinction entre sexe biologique et le genre qui désigne l’identité de sexe donc une
identité qui est socialement construite. Le genre désigne une multiplicité.

Downs « comme les anthropologues l’ont bien montré ce que veut dire être homme ou
femme dépend de savoir comment ces identités sont construites dans une société
donnée. Le genre est alors une qualité social, il ne relève pas de la biologie. D’où la
potentialité libératrice de l’histoire ou d’une sociologie du genre. Car en retraçant le
processus par lequel les identités féminines et masculines ont évolué dans le temps une
telle étude montre les impacts des identités sexuées sur les rapports sociaux du passé.
Ce faisant elles dévoilent la nature sociale, donc modi able de ces identités. »

Le concept de genre s’est forgé et structuré à partir de ces études et à partir de la notion
de sphère séparé. Cette notion a été élaborée dans le but de trouver un modèle explicatif
capable d’expliquer la domination masculine semble universelle. Ce que disent en e et
les chercheuses : on ne peut connaît pas une société humaine qui ne soit marqué par le
rapport hiérarchique homme et femme. Rare société où les femmes ont été dominantes
sur les hommes. Toujours des rapports hiérarchiques entre les femmes et hommes. Les
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chercheuses ont cherché à montrer que ce rapport été ancré dans la distinction entre ce
qui relève du domaine privé et publique et donc toute société est basé super le domaine
sexué d’une sphère sociale : une sphère publique pour les hommes et une sphère
domestique qui serait réservée aux femmes. Les ré exions collectives qui ont été mené
par des chercheuses ont terminé sur la création d’un courant d’étude spéci que : les
études de genre. Études qui sont consacrées à l’étude des distinction sociale entre les
sexe qui s’intéresse au processus de def de masculin et féminin dans une société donnée
pour comprendre comment les créations de genre ont participé aux créations
économiques et sociales. C’est un domaine d’étude particulier, à partir des années 80
développement dans les universités anglophones et à partir des années 2000-2010 dans
les universités européennes et françaises. Cela est minoritaire. Tout n’est pas centré
dessus. Champ d’analyse très dynamique. Notion de genre elle-même est discutée. Bcp
de discutions.

En quoi ces distinctions sont présentes et déterminantes dans l’activité scienti que et en
quoi les sciences permettent de légitimé la domination masculine ?

Accès inégal au métier et champ scienti que pour les hommes et pour les femmes :
Phénomène assez ancien, Phénomène structurel

Faible inégalité entre les femmes et les hommes : conséquence sur la production

Cet inégal accès contribue à ce que les contenus renforcent la domination masculine en
venant justi er et légitimer cette domination

A)Le plafond de verre : accès di érencié au champ scienti que :

1)Évolution historique :

Ensemble des espaces de pouvoir interdit aux femmes

Pendant longtemps les femmes n’avaient pas le droit d’entrer dans le champ scienti que

Durant tout le 19is les femmes n’ont pas leur place dans les académies, universités,
écoles d’ingénieurs etc…. Cette interdit d’entrée ce n’est pas juste une omission c’est
quelque chose qui est conscient, théorisé à partir de ré exion sur ce que serait une
hypothétique nature féminine qui ferait que les femmes ne seraient pas aptes aux
activités intellectuelles. Pratiquer des activités intellectuelles seraient menacer leurs
fonctions maternelles. Les deux sont incompatibles.

Avant le début d’ouverture : toutes les positions dans les lieux de savoirs sont fermées.
Pour autant cela ne veut pas dire que les femmes n’ont pas produit de science avant la
n du 19is. Exclus des lieux de pouvoir de la science mais ce n’est pas pour autant
qu’elles n’y contribuent pas. C’est comme plier le travail, elles sont exclus des formes
d’activité reconnu comme étant du travail. Elles ont toujours travaillé même si cela n’était
pas reconnu comme telle. Et cela est pareil dans le domaine scienti que. On se rend
compte que les femmes sont très impliquées et qu’elles ont aussi produits ou contribuer
à produire des productions scienti que dans une période dans laquelle cela leur était
bouchés. L’obstétrique : ce domaine comme le domaine du savoir sur les plantes étaient
des domaines réservées aux femmes et qui étaient méprisées par rapport à d’autres
formes de savoir. Si on regarde dans l’o cieux, l’arrière cuisine de la science on se rend
compte que les femmes sont très présentes, derrière l’activité d’un savant on trouve
l’aide de la femme, elle l’aide dans ses expériences, elle l’aide dans ses travaux. Toute
une série de travaux qui y sont intéressés : production de connaissance scienti que est
un travail collectif et que les compagnes des scienti ques sont impliquées. Elles sont
restées dans l’ombre de la production o ciel.

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La science n’a jamais été le fait de quelques grands hommes solitaires enfermés et les
femmes ont toujours pris part mais l’histoire o ciel n’a pas retenu leur présence.

Interdiction à l’entrée dans le domaine de la science mais la levée de l’interdiction s’est


faite lentement, cela va commencer à bouger à partir de la n du 19is. Les femmes
commencent à avoir accès à des savoirs comme les hommes. S’ouvre à cette époque
mais cela se referme en France sous le gouverner de Vichy. D’abord elles ont pu se
former dans des lieux séparés comme des écoles féminines d’ingénieurs n du 19is puis
progressivement dans des univers qui étaient jusque là masculin comme l’université.
Étapes franchit avec di culté, bcp de résistance. Premières femmes qui peuvent aller à
l’université auront des chaperons. Retour en arrière comme sous Vichy en France. Même
après l’obtention de se former à l’université, la situation va rester très inégalitaire car il se
trouve qu’en Europe les titres universitaires qu’on pouvait obtenir n’ouvrait pas de
position dans les laboratoires par ex.

Les pionniers sont les russes : 1859

Rapidement le pouvoir russe revient en arrière en 1863 obligeant des étudiantes à


poursuivre à l’étrangers

En France c’est Marie Putnam en 1868 : lle d’éditeur

Pour les pays bas 1871

Portugal 1888

Cela arrive relativement tard, à titre exceptionnel, elles ne sont pas traités comme les
autres

Putnam a un chaperon, entre par une autre porte et s’assoit à une place spéciale

L’e,gré deux guerre pour voir l’inscription des femmes dan l’enseignement sup se
systématiser

L’inscription des femmes comme étudiantes ne se fait pas dans toutes les lières
seulement quelques-unes, notamment en médecine. Aussi on ouvre assez vite le
domaine littéraire. Mais d’autres domaines sont fermés comme la physique car elle serait
incompatible avec la nature de ces enseignements. Ces partitions, divisions très
anciennes, elles se retrouvent encore aujourd’hui très nettement. Il faudra attendre encore
plus tard pour voir les femmes obtenir des postes à l’université ou dans les laboratoires.
Université d’Harvard est pionnière dedans (dans l’observatoire). En Europe cela ne se fait
que dans les années 1910. Dans el cas de la France la première femme médecin des
hôpitaux 1919 et première femme scienti que entre dans le sup comme enseignante en
1926 : prof de géologie à l’université de Strasbourg.

2)La situation contemporaine :

Quand on regarde les partitions genrées et les distributions de postes : inégalité d’accès
important encore aujourd’hui.

Les statistiques con rment combien l’inégalité reste massivement dans les sciences et
combien les hiérarchies restent masculine très largement y compris dans des disciplines
très féminisée où une majorité de chercheurs sont des chercheuses. La situation a évolué
en bien. Présence de femme dans les espaces de production de savoir n’est plus
impensable aujourd’hui. Di cile à absorber car aujourd’hui pour rentrer dans le domaine
scienti que c’est le mérite. La science fonctionne comme une méritocratie théoriquement
les plus méritants qui accèdent à cet espace là. Hors, quand un système de reproduction
sociale est fondé sur le mérite et de capital scolaire objectivé (diplôme) on oublie bien
souvent les inégalités scolaires sous-jacente. La valeur du mérite tend à légitimité des
choses qui relèvent du domaine social. Origine social qui détermine le parcours scolaire.
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Inégalité et discrimination : expression d’une domination masculine présente dans
l’ensemble de l’espace sociale.

La biologie en France : discipline scienti que qui a été investi de très longue date par les
femmes. Hors malgré cela l’avantage masculin ne s’est jamais démenti, au contraire il a
eu tendance à se renforcer ces dernières décennies. Deux sociologues produisent un
article. Il faut prendre en compte une évolution dans le temps : création du CNRS (38-39)
jusqu’aux années 50 plus de femmes que d’hommes. On explique cela : à l’époque les
positions prestigieuses ne sont pas dans les laboratoires du CNRS c.est au sein des
universités qu’est le prestige et c’est une question de salaire aussi. Logiquement, on
trouvait plus d’hommes enseignants la biologie à l’université que de femmes. C’est
quasiment une règle que l’on retrouve tout le temps. Cette situation change après les
années 1950, du fait de la massi cation de l’enseignement sup ce qui va entraîner une
crise à l’université, dégradation de la condition de travail pour les universitaires ce qui va
faire qu’à partir des années 50 les hommes vont commencer à investir le CNRS (hommes
docteurs en biologie). On observe à partir de là une forte diminution de la présence des
femmes, elles sont 50% en 1974 et 39,9% en 2004. Les hommes investissent
massivement les CNRS. Inversement, quand on regarde les recrutements à l’université :
plus de femmes, re ète la féminisation croissante des docteurs en science de la vie. En
2004 on a 52% des maîtres de conférence qui sont des femmes et cela ne fait que croître
car la situation à l’université se dégrade et les hommes partent.

Promotion interne : qui occupe les postes de pouvoir au sein notamment du CNRS :

Au plus bas niveau : chargé de recherche

Directeur de rechercher de seconde classe

Directeur de recherche de première classe

Directeur de recherche de classe exceptionnelle : plus haut niveau au sein du CNRS :


couronnement de la carrière

Répartition des femmes : 2004 : 47% des chargés de recherche

30,4% des directeurs de recherche de seconde classe

17,5% des directeurs de recherche de première classe

10,7% des dictatures de recherche de classe exceptionnelle

La moitié de la population homme est constitué de directeur de recherche et c’est le cas


de 20% de chercheuses. Elles sont présentes massivement, mais aux positions les plus
basses pas les plus élevées.

A l’université :

maître de conférence et professeur qui est plus important

Au sein des fac : femmes majoritaires

Département biologie et biochimie les femmes représentent 16% des professeurs et 40%
des maîtres de conférences (en 2004)

La situation a évolué

On explique cela d’habitude par le fait que cela repose sur l’idée que les chercheuses
seraient moins productives que les chercheurs, hors selon cette explication c’est la
productivité qui serait le facteur le plus déterminant de l’évolution de carrière et donc
d’obtenir des postes plus importants dans l’enseignement et la recherche

Cette productivité moindre serait dû aux charges familiales qui seraient incompatibles
avec un travail scienti que intense

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Cette explication est de plus en plus contestée, elles se sont intéressées aux
chercheuses de l’INRA elles n’observent pas de di érence signi cative entre les femmes
et les hommes.

Les femmes produisent autant que les hommes.

Ces activités sont : le fait d’encadrer des doctorants, équipes de recherches, soutenu une
habilitation à diriger des recherches (encadrer des doctorants), issu ou non d’une grande
école. Hors il se trouve que tout cela sont moins fréquents chez les chercheuses que
chez les chercheurs. C’est le cumule de ces di érences qui conduirait à ces di érence
genrées.

Le fait d’être issu d’une grande école ne vaut pas, c’est une spéci cité de la France

« Tout au long de leur parcours professionnel les femmes étaient moins incitées,
soutenues, reconnues, comme des partenaires d’égal valeur dans la compétition
scienti que. D’emblée elles seraient moins souvent recrutées dans les institutions les plus
prestigieux et auraient donc un accès plus limité aux ressources nancières, techniques,
humaines qui permettent d’obtenir des résultats scienti ques et de les valorisées sur la
scène internationale dans des congrès et revues renommés. Hors tous les travaux
récents sur les carrières académiques montrent l’importance de ces ressources
collectives sur la productivité scienti que des chercheurs : aucun prix Nobel ne peut être
obtenu par un chercheur travaillant dans un laboratoire obscur. « 

Ici joue enfaite un e et particulier qui avait été théorisé par Merton : e et Mathieu

Il dit que cet e et fait référence à la première partie de l’évangile de Mathieu : dans le
monde académique comme ailleurs on ne prête qu’aux riches. Bourdieu disait : le K va au
K

Cela veut dire que plus vous publies dans le monde de la recherche, plus vous êtes cités,
plus vous êtes sollicité pour présenter vos travaux ou évaluer ceux des autres plus vous
avoir les moyens humains et nanciers.

Et pour les femmes c’est bien souvent l’inverse que l’on observe. Rocitter : e et Mathilda
elle va mature l’accent sur la deuxième parti de l’évangile : a celui qui n’a pas même ce
qu’il a lui sera retiré

Les chercheuses se voient occulter voire voler leur savoir qui sont à la fois leur mari et
leur collègue.

Ce constat se véri e par l’enquête des deux sociologues : peu de femmes che es
d’équipe où elles ont fait l’enquête lors que la position de che e d’équipe est importante
pour augmenter dans les positions

Les femmes sont moins promus que les hommes car elles sont moins candidates à une
promotion que les hommes

Cela est un phénomène assez générale que l’on appelle l’auto-disquali cation

Elles se heurtent à un interdit pratique et symbolique

Interdit symbolique : Renvoie à la représentation intériorisée dû postulats d’infériorité des


femmes par les femmes et les hommes. De nombreuses femmes ne vont pas candidater

Interdit pratique : investissement d’une grande intensité, donc être disponible et se rendre
disponible sur de longue période. Cela dans la situation actuelle est plus simple à faire
qu’une les femmes. « Pour faire une œuvre il faut non seulement disposé d’une chambre
à soin mais aussi être complètement dégagé sur le plan matériel et psychiques des
soucis d’intendance. Cette disponibilité est particulièrement contraignante dans les
sciences expérimentales qui exigent de longue pas heures de présence au laboratoire
pour surveiller l’expérience, nourrir les animaux …. Nos entretîntes laissent aussi
supposer que les femmes on plus de scrupules à reléguer à d’autres le sale boulot. »

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29/11/21

B)la nature sexué des savoirs scienti que : e ets des discriminations genrées sur la
recherche et production de connaissance :

1)e ets des discriminations genrées sur les productions scienti que :

Caractère sexué voir sexiste des connaissances produits dans la biologie car cela
reproduit les préjugés entre les h et les femmes et car ces connaissances ramène à la
Nature entre les h et les femmes qui apparaissent dans la société

Si on suit ces travaux les inégalités entre les h et les femmes seraient dû à la nature
particulière

Ex : Émilie Martine a travaillé dessus sur une enquête sur les mécanismes de la
fécondation. Elle a montré comment jusque dans les années 1980 les chercheurs qui
travaillaient dessus quand ils travaillent dessus racontaient des comptes de fée et cela
renforçait les rapports de domination existants. Que disaient-ils ? Dans la plupart des
manuels et articles les savants décrivaient l’ovule comme une beauté endormi qui
attendrait d’être réveillé par un courageux spermatozoide qui réaliserait une mission
perrieuse. Cette représentation est largement dominante jusque dans les années 80-90.
Aujourd’hui discours disquali é. Ce discours là il renforce les stéréotypes de genre avec
la caractérisation du féminin comme passif et le masculin étant passif. Elle s’intéresse à
cela et mène une enquête.

Elle a montré 3 choses :

-absence de symétrie des approches de ces travaux lorsqu’ils traitent de la reproduction


dans ces textes une capacité d’action propre va être accordé à un type d’entité cellulaire
qui sera daigné à une autre entité cellulaire

-dans ces travaux il y a systématiquement une non véri cation des assertions

-la présentation de l’interaction au principe de la fécondation entre la rencontre de deux


entités cellulaire et le rôle d’ignorer l’interaction moléculaire

Alors qu’en faite la fécondation est un phénomène complexe. En n de compte, avec


cette représentation là on oblitère la capacité moléculaire de l’ovule et cela contribue à
renforcer les stéréotypes. Et en plus de cela, en présentant cela de cette manière là on
s’empêche de ré échir aux réels mécanismes de la fécondation. Ce genre de repose
tâtonne constitue des obstacles à la connaissance, des écrans qui nous empêche de voir
la vérité des choses. Et dans ces cas là il a fallu des évolutions politiques, mobilisations
féministes pour que ces connaissances soient remises en cause et ce qui a permis de se
rendre compte que cela ne reposait sur rien de concret.

Ce caractère sexué et biaisé on le retrouve dans d’autres domaines par ex : la zoologie et


l’éthologie. La dimension genrée est très présente. La discrétion et l’analyse des
comportements animaux sont et ont été des enjeux de luttes sociaux et politiques.
Décrire les comportements des animaux à l’état de nature permet de dire ce qui est
naturel et ce qui devrait être des comportements légitime des humains sur leurs
semblables. On constate par ailleurs que les chercheurs y compris dans ces domaines là
ils vont avoir tendance à plaquer leurs représentations préalables, le sens commun des
sociétés sur ce qu’ils étudient. C’est le cas de la zoologie, les zoologistes occidentaux du
19i s et début 20i s étaient incapable de voir et d’observer les comportements
homosexuels parmi les animaux car cela était considéré comme une aberration donc cela
n’était pas pris en compte. Car cela était interprété comme une dégénérescence
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particulière. Alors qu’on les retrouve à la même fréquence chez les humains que chez les
animaux. En claire les préjugés des chercheurs impactaient leurs recherches. Interactions
compliquées avec la pop locale qui connaissait bien ces comportements.

Pour parler comme Elias ce type de réaction est exemplaire d’être engagé :
représentations, normales, valeurs qui sont extérieurs à la science.

Levick observe que les animaux ont des comportements contre les normes morales. Il va
rédiger une étude qui s’appelle « les habitudes sexuels des pingouins » en grec ancien. Et
à côté il écrit un papier bcp plus détaillé en anglais qui ne fera jamais publié. Il a été
redécouvert dans les archives du musée de Londres. Ce travail éclaire assez bien ce que
l’on projette sur les animaux. Puissance des projections sociales. Comportements
sexuels des animaux : enjeux de luttes scienti que et politique pour dé nir ce qui devrait
être la normalité dans le monde social.

Des chercheurs de manières préconscientes vont dépeindre des comportements de telle


ou telle espèce à partir de leurs normes morales et en faisant cela ils vont souvent
renforcer les partitions genrées dans le monde social et ils vont renforcer l’assimilation
des femmes à telle ou telle fonction ou rôle. Évidement cela se retrouve dans les travaux
et observations reproductives et sexuelles chez bcp d’animaux. Pas de grande surprise
les zoologistes ont dépeint cela en donnant au mal le caractère compétitif. La encore on
considère le féminin comme étant passif, subissant la compétition masculine. Il a fallu
attendre des travaux récents pour que cette grille de lecture soit remise en cause. On se
rend compte que les femelles sont tout sauf passif dans le processus de reproduction,
elles vont favoriser tel ou tel mâle en n de compte elles choisissent aussi leur partenaire
avec qui elles vont se reproduire. Avec ces travaux critiques plus récents, on passe d’une
représentation où le rôle des femmes est secondaire où elles ont un rôle central dans le
processus de reproduction et sexuelle. Ce type d’orientation de recherche, le caractère
sexué n’est pas quelque chose de volontaire de la part des chercheurs contrairement à
ce qu’il se passe aujourd’hui. Il y a ainsi des chercheuses car ils intériorisent. Ce genre de
sélection qui est faite dans la matérialité se fait de manière préconsciente.c’est justement
parce que c’est préconscient que cela se reproduit aussi e cacement, c’est de l’ordre du
sens commun, naturel, semble tjrs avoir été là, on ne questionne pas c’est l’évidence,
c’est la norme. Les e ets de ces discriminations sur les productions scienti ques
s’observent dans les domaines qui renvoient au corps et aussi à la médecine et médecine
biologique. Scheibinger a montré que la recherche médical était orienté presque
exclusivement vers le pb de santé des h. La cible visée par les chercheurs c’était
l’homme moyen. En e et les essaies cliniques de thérapies nouvelles étaient conduit
quasiment exclusivement sur des individus hommes blancs et de classe moyenne. On
était dans une situation où les médecins étaient pour l’essentiel des hommes savaient
comment traiter les personnes qui leurs ressemblaient et bcp moins les autres malades et
surtout les femmes. Aujourd’hui on consacre la même somme à la recherche des
pathologies chez les deux sexes. Études des deux pathologies se fait. Il a fallu une
mobilisation politique de femmes pour que la situation évolue.

Le politique va percuter l’espace scienti que et va faire pression dessus. Lowy décrit la
mobilisation. La mobilisation est en lien avec le mouvement féministe de la deuxième
vague qui met l’accent sur le quotidien et le vécu. Le mouvement commence avec la
création de gpe de parole de femmes dans lequel elles commencent à critiquer des
gynécologues qui étaient en majorité des hommes car ils étaient plutôt répressifs dans
leur pratique de soin. Étant donné que ces femmes n’arrivaient pas à discuter avec leur
gynécologues elles vont décider de collecter elles-mêmes d’informations médicales
pouvant leur être utile. Elles vont les confronter avec leurs expériences personnelles. A
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partir de là elles vont produire des textes sur ces di érentes questions. Textes qui sont
publiés et connaissent un fort succès dans les années 60. Du fait du succès le gpe de
parole va se transformation en association qui va gérer les produits dégager par la vente
du livre. Il faut qu’elles fassent gpe pour pouvoir se soulever et contester le médical. Cela
est le point de départ des initiatives un peu partout aux EUA qui remettent en cause les
pratiques médicales en ce qui concernent les femmes : apprentissage d’auto-examen,
enquêtes sur les e ets néfastes de certaines contraceptions hormonales. Ces di érentes
mobilisations qui opposent les connaissances savantes aux connaissances profanes,
elles vont contribuer à faire évoluer les femmes, leurs maladies, leurs pathologies. Poids
de la pression externe qui va permettre une évolution des pratiques scienti ques. Cela se
fait depuis l’extérieur du champ scienti que.

2)Le rôle de la scienti que dans la perpétuation et la légitimation de la domination


masculine :

La production de la science n.est jamais une activité neutre et impartial. Elle va être
mobilisée dans le monde social, e ets sociaux elle peut contribuer à renforcer, légitimer
ou subvertir des rapports sociaux et les remettre en cause. Ça ne l’est pas plus
aujourd’hui qu’hier. Cela se retrouve ailleurs : rapport entre les classes sociales. Au sein
des neurosciences : fort développement : tout un courant qui va venir expliquer les
capacités d’apprentissage des enfants par des e ets cérébrales. Ces travaux font comme
si le parcours de l’enfant était uniquement conditionné par ce qu’il a dans son cerveau.
Hors dire cela ça dissimule tout ce que la trajectoire de l’école doit à l’enfant notamment
le volume de K culturel. Donc mettre l’accent dessus et uniquement sur ça empêche de
voir les inégalités des classes. Et non seulement ça empêche de le voir mais ça légitime
les rapports de domination. Comme si tout cela n’avait rien à voir avec l’arbitraire des
rapports sociaux. L’ordre social tel qu’il est aujourd’hui est parfaitement juste : cela
voudrait dire. Produire ce genre discours cela permet de légitimer la di érence de pouvoir
donc il faut être très attentif à l’usage des sciences dans le monde social. Cela vaut aussi
pour la domination masculine, les connaissances scienti ques ont servi et servent pour
renforcer la domination masculine. Cela est visible au 19i s c’est une période qui
constitue l’acmé de la professionnel médical sur le corps féminin et tout ce qui relève de
la sexualité. Premier moment de contestation de l’hégémonie des savants et de la
domination masculine et des inégalités de genre. Contradiction et tension : pouvoir des
médecins qui augmentent : usage de la science à des ns de dominations genrées sont
parfaitement visible et légitimer dans l’espace publique.

Usage des connaissances à des ns de justi cations de là relégations des femmes dans
les tâches ménagères :

poids et taille du cerveau des femmes : c’est un fait anatomique indiscutable au niveau
de la taille comme du poids les cerveaux masculins sont plus imposants. En revanche ce
qui est problématique c’est de corréler cela avec là degré d’intelligence. On va dire que
plus que ke cerveau est gros plus les gens sont intelligents. Paul Broca (1824-1880) a
largement participer à populariser cette thèse. Cette di érence anatomique indiscutable
devient le principe de di érence cognitive et intellectuelle. Penseurs de l’époque qui sont
hostile à la montée en puissance des pionnières féministes, ils vont mobiliser cela pour
contester cela et leurs revendications à s’exprimer dans l’espace publique. Depuis lors
ces conceptions ont été battu en brèche. Tjrs est t’y que cet argument a parmi à reléguer
et de légitimer des pop : les femmes et les pop autre qu’européennes (cela est faux).

Sociétés européennes sont obséder par la peur de la dégénérescence de la pop :

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Dans ce contexte variation de l’ex juste avant. L’idée c’est que les femmes quand elles
développent des activités intellectuelles elles gâcheraient leurs chances de devenir
mères. Cet argument ne repose sur rien de sérieux mais va être corroboré. On va accuser
ces femmes intellectuelles de contribuer au déclin de la pop française.

II)Mobilisations contestataires et résistances aux développements des sciences


élites-ethnies :

L’un des enjeux de cet enseignement est d’essayer de dépasser l’opposition entre pro-
science et anti-science et faire comprendre que cette opposition est une fausse
opposition. La ligne de fracture passe plutôt D’un côté celles et ceux qui voient dans la
science des outils neutres et qui voient le progrès scienti que et techniques comme un
dogme indépassable et incontournable et d’un autre côté celles et ceux qui détectent un
enjeux de lutte, de rapport de force. Grille de lecture critique de la science qui ne cherche
pas à la contredire mais plutôt d’essayer de comprendre et d’analyser les enjeux sociaux
des sciences. Pourquoi les gens contestent certaines techniques ?

A)Exemple d’une forme de résistance la mé ance vaccinale et l’anti-vaccination :

Il y a un intérêt à ré échir au rapport à la vaccination.

Les attitudes de la pop vis-à-vis des vaccins permet de question les rapports profanes

Profanes : Cad les rapports des partis très importantes qui ne sont pas inscrites dans le
champ scienti que

1)Histoire de l’anti-vaccination :

Pour comprendre il faut regarder avant la technique de vaccination

Forme acné du virus

Il faut remonter au 18i s avec l’invention de la vaccine : découverte que l’on prête à un
médecin britannique Jenner. Au 18i s la variole faisait énormément de victime en Europe
et surtout les jeunes enfants, hors les observateurs, les savants avaient remarqué que les
paysans qui avaient contracté la vaccine (variole de la vache) ils étaient immunisés à la
variole humaine. Jenner va avoir l’idée de prélever le pu d’une fermière et de le mètre
dans un enfant qui tombe malade. Naissance de la vaccine. Immédiatement après
l’avancée on va voir émerger les premières protestations, elles prennent de l’ampleur et
s’actualise chaque fois qu’il y a de nouveaux procédés. Critique d’ordre sanitaire,
religieuse, scienti que ou politique ou les 4 en même temps. Ce qui est intéressant c’est
que ces objections n’ont guère varier par la suite. Tjrs les mêmes formes et critiques qui
sont actualisés selon le contexte.

Ces critiques on peut les lister :

-Critiques sanitaires : se sont celles qui émanaient des parents des enfants que l’on
occulait. Et les craintes n’étaient pas infondés. Les campagnes se faisaient de bras à
bras. Donc si les enfants avaient d’autres maladies on les donnait les uns aux autres.
-critique religieuse : le clergé local va considérer que cela était un procédé non chrétien
car à la base le produit venait de l’animal. Cela suscite des résistances et fantasmes.
Argument que l’on retrouvera aussi quand Paster a introduit la vaccination contre la rage.
Car c’est d.abord produit sur des animaux.

-critique scienti que : comment les maladies se di usent ? Médecins et savants pas
d’accord. Jenner aiderait au principe contageneur : individu contaminé et individu sain.
Contact entre individus sain et malade. Mais la théorie contagioniste n’est pas accepté
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par la communauté scienti que il y a bcp de médecins au contraire de cela la di usion de
la maladie s’explique par la théorie des miasmes. La maladie se transmettrait dans l’air
sous forme de miasmes et donc pas besoin de contact physique pour que les individus
tombent malades. Désaccord fondamental dans la communauté scienti que.

-critique politique : l’idée que le principe de la vaccination irait à l’encontre de la liberté


des individus à disposer de leur corps. Cette objection est particulièrement important en
RU au 19i s du fait de l’importance accordé dans les débats publics à la liberté
individuelle et la crainte très présente d’un basculement à un régime tyrannique et
oppressif. Ces di érents arguments se retrouvent sous des formes actualisés dans les
controverses des vaccins.

La crainte que les vaccins induisent d’autres pathologies.

L’argument du refus d’un corps non naturel. On retrouve aussi les controverses médicale
sur l’e cacité et dangerosité des vaccins. Défense politique de la liberté de disposer de
son corps comme on l’entend.

Les mobilisations anti-vaccination au 19i s sont importantes dans les pays anglophones à
partir du milieu du 19i s surtout en RU quand en 1853 rendait ce processus de
vaccination de Jenner obligatoire à 3 mois et en 1867 qui entendait l’obligation de
vaccination de 3 mois à 14 ans par Jenner et qui mettait en œuvre des pénalités pour
ceux qui refusent les vaccins hors en pratique cela visait les membres des classes
populaires qui contraignent aux classes plus favorisés n’avaient pas les moyens
nanciers. Donc c’est un mouvement de masse essentielle,t soutenu par des partisans
venant des milieux populaires. En 85 manifestation anti-vaccin à l’Ester entre 80 et 100
milles personnes. A partir de la n du 19i s : arrêt de la vaccination obligatoire et succès
des campagnes de vaccins contre la rage. Malgré tout début 20i s mouvement anti-
vaccination perdure : savants opposés à la vaccination qui publient des essaies mais cela
reste con dentiel pas de gros mouvement. Par la suite, l’opposition au vaccin refait
surface : introduction de nouveaux vaccins. A chaque fois qu’il y a un nouveau vaccin :
controverses médicales qui vont devenir des controverses publics sur le lien supposé de
pathologies. Cela devient récurant en 70 lors des dérives de la science. Du fait des
mouvements qui existe et puis aussi le début d’une ré exion sur les dérives
pharmaceutiques qui produiraient d’abord et avant tout pour faire des béné ces et serait
peu attentif à la qualité.

1/12/21

2)Mé ance vaccinale et anti vaccination : le cas de la france contemporaine :

Ward et Watel : comprendre la mé ance vis-à-vis des vaccins : des biais de perception
aux controverses

Accroissement ces dernières décennies : doute dans les vaccins dans de nombreux pays
cela explique qu’au début de l’année 2019 l’OMS avait inscrit pour la première fois
l’hésitation vaccinale dans les 10 premiers dangers mondial de la santé. Depuis des
décennies on observe une mé ance qui a commencé en 1998 avec un débat publique
avec un possible lien entre la vaccination de la rougeole et l’autisme. En 2006 cela
s’intensi e avec le papillomavirus. Échec de la campagne de vaccination contre la grippe
AH1N1.

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Hésitation vaccinale : terme assez ou, regroupe des croyances, attitudes,
comportements. Cela désignerait les attitudes et comportements qui nous constitue ni
une acceptation ni un refus inconditionnable vaccinal.

Des travaux sur l’hésitation vaccinale : multipliée ces dernières années et bcp sur le cas
de la france. Du fait de la multiplication des controverses publiques a ce sujet depuis les
années 90. Ça commence avec la campagne de vaccination contre l’hépatite B qui avait
été lancé dans les lycées. Et cela a été interrompu en 98 suite aux accusations de
plusieurs personnes sou rant de sclérose en plaque. Cette controverse elle est un peu
compliquée et le pb des controverse il est di cile presque impossible d’établir un lien e
cause a e et entre le vaccin et une maladie. En 2009 : campagne de vaccination contre la
grippe AH1N1 usage des aluminiums comme adjuvant et les maladies chroniques. Assez
forte les hésitations depuis les années 1990, pendant longtemps il y avait une forte
adhésion au principe de vaccination. Depuis les années 90 cela commence à chanceler et
il y a de plus en plus d’hésitation. Une forte partie de la pop douterait de l’e cacité des
vaccins et ne voudrait pas se faire vacciner ou même faire vacciner leurs enfants.

Cela s’explique pour les autorité publiques serait le produit d’une mé ance de la science.
Pas de vraies observations, jugement de valeurs. Contre ce genre d’argument il y a des
courants d’analyse qui se sont constitués depuis les années 90 pour essayer d’expliquer
l’accroissement de ces attitudes critiques, fossé entre le savoir produit des scienti ques
et les profanes cad celles et ceux qui ne sont pas des scienti ques. Un courant se
détache : le public understanding of science : pas homogène. Ils sont se intéresse a cette
dé ance et a ce qu’ils percevaient entre les représentations du public de ce qu’était la
science et de ce qu’elle était vraiment, notamment entre ce qui concerne la vaccination.
Ces travaux partent d’une série de prêt supposés qu’ils sont éloignés des conception
comme on l’a vu jusque la, ils considèrent la science comme étant le produit de la raison
pure et parfaite. Espace scienti que pas totalement autonome. Ils ne sont pas du tout
dessus et comme ils considèrent la science comme étant le produit de la raison, ils vont
considérer les attitudes critiques à l’égard de la science, comme la vaccination par ex
comme étant le produit de perturbation de la raison.

Ils vont considérer qu’il y a 3 raisons :

-le manque de connaissance : les perceptions du public s’expliqueraient par un manque


d formation scienti que et plus généralement par un manque d’éducation. Le public
rejèterait ou aurait peur de la science car ils manqueraient de savoir pour comprendre.

-les biais de la cognition ordinaire : c’est la façon dont nous pensons et ré échissons au
quotidien. Selon eux, cette cognition ordinaire se fondait sur des raccourcis mentaux qui
permette rait de traiter la sommes d’infos que l’individu est confronté au quotidien. Ces
biais seraient selon les tenants de ce courant serait contre productif face à des énonces
et produits complexes de la science. A force de raccourcis ils peuvent devenir contre
productif face à la science.

-la montée d’un mouvement anti science : ils expliqueraient ce développent de ce fossé,
ce regard de plus en plus critique par le fait qu’il y aurait une multiplication d’action
politique contre la science. Cela introduirait des formes biaisées de résonnèrent de la
science et cela attribuerait des connaissances induites à des gens qui ne sont pas de la
profession.

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Cela est contesté par les sociologues des sciences qui ont reproché de traiter les
controverses sous l’angle des opinions publiques. Cela renvoie a une opposition entre
expert et profane et occulterait la réalité sur ces sujets scienti ques. Choix
d’investissement ethnologique et scienti que il y aurait des pression externes qui ont des
e ets sur la science. On ne peut pas opposer la science d’un côté et le social de l’autre.
Le pb de ce courant c’est qu’il véhicule une image de la science idéalisé et éloignerait ce
qu’est la réalité. Ils développent la critique de ce courant et proposent une autre voix pour
étudier les rapports à la science et notamment à la vaccination.

Ce que l’on savait avant leur enquête : avant la campagne de vaccination de l’hépatite B,
la mé ance restée relativement limitée, con ance très élevée dans la vaccination. C’est
avec la campagne e vaccination AH1N1 que cela bascule. 90% qui sont favorables.
Après 2009 montre que lon passe d’une proportion entre 25% et 40% de gens qui sont
hostile à la vaccination cela varie selon la période. Les enquêtes qui sont menées dans
cette période montre que cela est dû à un pb de con ance, peur des e ets secondaires
du vaccin en question. Dans une étude français en 2015, 45% de la pop disaient que les
vaccins n’étaient pas sûrs alors qu’avant ils étaient 16%. Ce qui prime dans les attitudes
dé antes c’est la crainte qui prime, qu’ils fassent plus de mal que de bien. Cela n’a pas
bcp évolué.

Le courant du public understanding of science explique que la dé ance serait dû à la


montée d’un mouvement anti science : ce mouvement est décrit comme étant un
ensemble d’indivisibles et collectifs qui produiraient des argumentaires critiques qui
seraient di usés et seraient radicales. Ces mouvements ne se contentent pas di user des
infos fausses mais ils inculqueraient au public qu’il ne faut pas avoir con ance, cela serait
di usé par internet surtout et moins par les médias. Internet aurait permis à ces
mouvements de di user leurs idées et cela expliquerait pourquoi la france se mé erait de
plus en plus. Les sites critiques sont très bien référencés sur internet et les réseaux
sociaux. Ils sont les premiers à apparaître sur les moteurs de recherche. Explication
séduisante au premier abord mais pas très able. Seul 1/4 jugeaient crédible les infos
d’internet. Bien souvent les gens ltrent les infos et heureusement qu’ils font cela. Elles
sont jugées trop anxiogène surtout sur la santé, ils vont privilégier les sites sûrs. Il ne faut
jms oublier qu’il y a loin du voir pour croire. Ce n’est pas parce qu’on lit ou voit une vidéo
sur internet qu’on est acquis de ces infos là. Interprétation et appropriation de l’individu
lorsqu’il voit des infos. Cette explication ne résiste pas à l’analyse dû fait : la principale
source d’infos sanitaire ça reste leur médecin et plus particulièrement leur médecin
généraliste. Plus convainquant : il se trouve qu’en france une proportion importante de
médecin généraliste qui doutent des e ets des vaccins. Parmi les médecins généralistes
exerçant en france métropolitaine 1/4 d’entre eux jugent que certains vaccins
recommandés ne sont pas utiles et 1/5 estiment que l’on vaccine les enfants contre trop
de maladie et 1/3 pensent que les adjuvants utilisés causent des complications a long
terme. D’une part les médecins généralistes jouent un rôle important dans la di usion de
cette propagation. Rôle plus important que les militants anti vaccinal, mouvement très
marginale en france et dans bcp de pays développés. D’autre part cela veut que les
personnes qui manifestent en france une forme d’hésitation vaccinale sont loin d’être des
gens qui sont réfractèrent a la science. Les individus qui hésitent a se faire vacciner
mettent très rarement en doute la science par rapport a leur religion au contraire leurs
doutent viennent de ce qu’ils perçoivent comme désaccord au sein de la sphère
scienti que et aussi nalement de la permutation de la recherche politique et nancier. =>
première explication de ce mouvement.

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Deuxième explication de ce courant : biais cognitifs : les savoirs relatifs aux vaccins et la
science plus largement serait contre intuitif et de ce fait la les arguments critiques
auraient un avantage cognitif. Arguments plus évident que les arguments scienti ques. Ils
sont facilement disponible dans les médias actuels surtout sur les réseaux joueraient un
rôle.

Ce courant a identi é 5 biais cognitif :

-le biais d’omission : craindre d’avantage des conséquences négatifs de l’action que la
maladie. Donc les risques des vaccins seraient surestimés par rapport au bien.

-surestimations des ables proba : les individus surestiment les risques faibles comme les
e ets secondaires.

-la confusion entre causalité et e et : ils déduiraient une relation de cause à e et cela ne
serait a priori ne seraient que des corrélations. Très di cile d’établir la causalité.

-la salience de la menace : vaccination serait victime de son succès car les maladies
contre lesquelles elles nous protègent elles ont disparus et donc ont sous estime la
maladie

-biais de disponibilité : attention médiatique très forte alors qu’ils sont peu. Quand on
regarde la fréquence e ective c’est très limitée mais vu que les médias en parlent on croit
que c’est très présent. On a l’impression que de plus en plus de niveau de violence bcp
plus forte alors que non, il y a une stagnation en France et maintenant depuis 10-15 cela
stagne et n’augmente pas. Or en regardant les médias on passe que cela augmente et
que cela est partout.

Ils vont dire que cette explication est limitée, elle est séduisante car elle permet de
comprendre comment les argumentaires présentés comme des sources peuvent
néanmoins in uencer les gens, cela est intuitif car c’est plus facile a comprendre que les
arguments de la science. Mais cela ne tient pas la route. Les biaisai cognitifs peuvent
jouer dans les deux sens : on peut surestimer les risques de la maladie.

Troisième explication de ce courant : selon eux l’hésitation vaccinale serait le résultat d’un
manque de compréhension et un manque de savoir à cette pratique. Le manque de
connaissance scienti que expliquerait cela. Si on suit cette hypothèse alors on devrait
trouver les individus critiquent et sceptiques aux vaccins parmi les personnes avec un
faible niveau d’éducation. Mais la aussi l’explication n’est pas toute à fait satisfaisante.
Avec les enquêtes : résultats assez contradictoire. « dans les baromètres de 2010 à 2017
le re et de tous les vaccins est ^lus marque chez les moins éduqués.

Cela ne tient pas la route car les médecins généralistes sont réticents pour certains donc
le niveaux d’éducation constitue un biais intellectualiste ou bien biais scolastique qui veut
dire la même chose.

Trois explications avancées qui selon eux ne tiennent la route.

Approche de Ward et Watel :

A la di érence du courant « public understanding of science » ils vont essayer d’analyser


dans le détail la structure des réponses des personnes qui ont pu être interrogées et leur
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système de représentation des individus qui expriment l’hésitation vaccinale. Processus
d’adoption de système de représentation du vaccin ne sont pas seulement des
processus cognitif mais ils ont aussi une dimension sociale et identitaire. Logique de
volonté de faire groupe et peur d’être exclu du collectif. A partir de ce principe d’analyse :
idee que les gens rejèteraient car c’est contre leur groupe, partir de cela va s’avérer
important. Ce que montrent les auteurs c’est qu’en france dans les médias et espace
publique les anti vaccins ils sont caractérisés comme étant dangereux et irrationnels et
anti science. Au point que l’île terme d anti vaccin est devenu une étiquette stigmatisante,
en mal tellement stigmatisante que cela a des e ets sur les mobilisations et les groupes
anti vaccins qui rejettent tous les vaccins sont marginaux et peu entendu. On se rend
compte en regardant les controverses publiques ils ne relevaient pas du modèle anti
vaccin ils ne rejetaient pas l’ensemble des vaccins mais de gpes qui se sont focalisés sur
un type de vaccin en particulier. On a a aire plutôt a des groupes de passions expertes
qui entendant lutté pour la reconnaissance d’un vaccin spéci que. Mobilisation dans les
années 70 contre le vaccin de l’hépatite B. Ils revendiquent souvent leur soutient au
principe de vaccination, ils entendent lutter et remettre en cause l’usage d’un vaccin
spéci que. Cela permet de faire des alliances avec des organisations reconnues.

Les groupes plus traditionnellement anti vaccin qui refusent tout vaccin, du fait du sigma
qui pèse sur leurs positions ils ne parviennent a former des alliances avec des
mouvements politiques et culturels qui sont eux-mêmes a la marge. Ces
mouvements,nets ont souvent aucune visibilité dans les médias générale contrairement à
ceux qui ont un jugement plus modéré.

Cette marginalsiation politique, médiatique à deux e ets :

-capacité à former des l’aliènes avec des acteurs et groupes qui ont un minimum de
visibilité. Dépend de l’argumentaire qui sont di érents de ceux qui sont contre tout
vaccin, développent d’un discours expert sur un type de vaccin, donc a partir de cela il
peut se former une controverse publique

-arguments relatifs à un vaccin et ceux qui sont contre tout vaccin ne sont pas porté
pareil dans les médias, dans les médias générales c’est plus ceux qui sont modéré. Il est
très rare aujourd’hui de croiser l’argumentaire de l’opposition à tout type de vaccin.

Marginalisation du discours contre tout vaccin est un point important et en répondant


cela en considération, entre ce type de discours et ceux des discours critique qui critique
un seul type de vaccin, en prenant ça en compte on comprend mieux ce qu’il se passe.
Au-delà des considérations cognitifs ce qu’il joue particulièrement se sont les propriétés
sociales des individus. Les auteurs montrent à partir d’une enquête quantitative que les
individus qui sont contre le principe de la vaccination sont plusieurs des h âgés isolé avec
un faible niveau de revenu et faible niveau scolaire. Et les autres sont plutôt des f, âges
intermédiaires avec un revenu plus élevé que les français, bon niveau scolaire. Ceux qui
sont contre tout vaccin sont minoritaire dans les personnes qui sont cotre un vaccin.
Finalement en analysant les choses plus nement on fait apparaître deux publics bien
distincts avec des arguments, qui sont bien di érents les uns des autres. Niveau de
nesse plus important. Dans le cas des opposants contre tout vaccin c’est plutôt
l’aliénation qui semble être à l’œuvre « la modernité se caractérisant par le
développement des économies de la connaissance, de bureaucraties complexes et
l’accélération de l’innovation technologie, la vie quotidienne est de plus en plus
dépendante des « systèmes experts » distants, c’est-à-dire d’outils et de procédures que
nous ne maîtrisons pas, produits et régulés par des spécialistes que nous ne connaissons
pas plus, ce qui contribue au « désenchâssement » des relations sociales. Ce
désenchâssement nourrit un sentiment d’aliénation qui touche en particulier les classes
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populaires et les publics vulnérables dans la mesure où ils subissent directement les
risques et l’incertitude associés à cette complexi cation (crises économiques, pollution,
inégalités sociales etc…) et n’ont pas l’impression de faire partie du monde de la
décision ».

Un public qui maitrise mal les formes légitime de la critique qui vont re interpréter la
critique et interprète cela sur une forme de vaccin global

Un public qui est très intégré dans des groupes politiques et culturels qui sont connues
pour inclure les rejet de la vaccination en général dans leur identité

Ces deux publics font partis de ceux qui rejettent toute forme de vaccin

Pour celles et ceux qui sont dé ance face à un type de vaccin :

Catégorie moyenne

Ce n’est pas une question d’aliénation ou à des groupes alternatifs mais la conséquence
de di usion du santéisme : « dans les sociétés contemporaines, les individus sont de plus
en plus incités à devenir autonomes et responsables, à prendre leur vie en main pour
gérer eux-mêmes, à partir des informations expertes disponibles, les risques auxquels ils
sont confrontés. Dans le domaine de la santé, cette tendance a été exacerbée par le
désinvestissement de l’Etat et la « responsabilisation » des patients dans un climat de
restrictions budgétaires. Les personnes les plus dotées en capitaux culturels et
économiques sont à la fois les plus enclines à juger ces injonctions légitimes, et les mieux
armées pour les adopter. Seulement, cet investissement dans les décisions de santé peut
paradoxalement se traduire par le développement d’attitudes rompant avec les
recommandations des autorités sanitaires, dans la mesure où les nouveaux entrepreneurs
de leur propre santé peuvent fonder leurs choix sur d’autres sources d’information. Ainsi,
dans un contexte où des informations contradictoires sont aisément accessibles, inciter
les individus à s’investir dans la décision augmente les chances qu’ils se confrontent à
des informations hétérodoxes ».

Celles et ceux qui expriment un regard critique sur un vaccin : s’intéressent aux médias et
qui donc au courant des controverses publiques autour des vaccins. Or la consommation
médiatique sur ces thématique concerne plus les classes moyennes et sup et elles
exposent les individus aux argumentaires et aux mises en garde contre ceux qui sont
contre toute forme de vaccination. On voit bien pourquoi on a des catégories très
di érente.

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