Vous êtes sur la page 1sur 21

NOTES DE COURS

INTRODUCTION À LA SOCIOLOGIE ET À L'ANTHROPOLOGIE

Professeur BONGELIE
INTRODUCTION

Destiné aux étudiants en Droit, l'objectif de ce cours est de doter l'étudiant d'un outil
d'analyses pour la compréhension des faits sociaux et culturels au sens large, de toutes les
activités humaines au sein des communautés ayant des effets influençant la vie des
sociétés humaines. Particulièrement le Droit qui concerne les règles qui régissent les
différentes sociétés humaines.

L'homme vit grâce à la connaissance qu'il acquiert notamment grâce à la recherche, laquelle
connaissance le distingue de l'animal qu'il a fonction de dominer.
Cette domination ne se fait pas nécessairement au même degré par tous les hommes.
L'homme blanc a une tête bien faite, donc des bras forts, ce qui lui permet de se nourrir
correctement, cela viendra alors à épuiser son sexe et ses jambes. En revanche, l'homme
noir lui a les jambes fortes pour s'amuser, ce qui l'amène à beaucoup utiliser son sexe, pour
épuiser son ventre et se retrouver dans un état qui ne lui permettra pas de travailler, ni
d'apprendre.

CHAPITRE 1 : HISTORIQUE ET DÉFINITION DE LA SOCIOLOGIE

Les sociétés humaines ont fait l'objet des réflexions de l'homme depuis qu'elles existent.
C'est-à-dire, depuis l'existence de l'homme, animal social.
Mais la nouveauté qu'apporte la sociologie résulte de la méthode d'approche. Elle se
démarque de la réflexion purement philosophique en ce qu'elle part de l'analyse des faits
pour théoriser, pour en tirer des lois explicatives.
En effet, en sociologie, on est censé dire ​ce qui est et non ce qui doit être.

Ainsi, avant de parler de Sociologie, on parlait de ​physique sociale p ​ our désigner cette
discipline qui devait étudier les faits sociaux comme la physique le fait des choses de la
nature.
La sociologie consiste donc en l'étude scientifique des sociétés humaines.

COURANTS SCIENTIFIQUES

L'évolution de la pensée humaine est passée par deux courants :


● Le courant théologico-métaphysique
Ici, la pensée est régie par la croyance.
Pour expliquer les phénomènes sociaux et naturels, les hommes recourent généralement à
des interprétations puisées dans les causalités surnaturelles. Le Droit lui-même trouverait sa
source dans la divinité.

● Le courant scientifique
Ce courant a pris naissance avec l'avènement des sociétés modernes.

Notes Des Cours 080 8854 101.​ I​l ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
ANDY MALOBA, G1 B.
1
L'explication scientifique, à l'opposée de celle métaphysique, ne va pas chercher les
causalités en dehors du monde physique. Elle procède par observation et par
expérimentation dans le monde physique.

Fuyant la puissance du pape, des scientifiques ayant une pensée contraire à la sienne, la
jugeant très utopique, car eux préférant le réalisme, se réunissaient en secret, d'où la
naissance de ce qu'on appelle aujourd'hui l'occultisme.

Dans ce courant, c'est à la réalité qu'on est lié. On ne dit que ce que l'on voit.

QU'EST-CE QUE LA SCIENCE ?

Le mot ​science ​est issu du latin ​ scire q​ ui signifie ​savoir. ​Il désigne un ensemble de
connaissances rationalisées par l'homme sur certaines catégories des faits ou phénomènes
naturels ou sociaux.
On parle de scie ce à partir du moment où les hommes abandonnent l'archaïsme des
raisonnements théologico-métaphysiques pour chercher à comprendre les faits ou
phénomènes en les appréhendant selon des démarches qui s'appuient sur des méthodes et
techniques rationalisées d'observation et d'analyses du concret.

Elle est de deux types : naturelles et sociales.


● Naturelles : sont celles qui s'occupent des choses de la nature.
Ex : Terre : géologie.
Vie : biologie.

● Sociales : sont celles qui étudient les phénomènes de société.


Ex : Démographie, sciences politiques.

La nécessité de connaître les règles de vie en société créée par le fait que l'homme soit
naturellement un être social, a amené la naissance des règles régissant la vie humaine,
lesquelles règles doivent être basées sur la connaissance humaine.

Tandis qu'au niveau des sciences naturelles, il y avait déjà une évolution de la pensée
(courant scientifique), les sciences sociales faisaient encore leurs études en se référant
étroitement à la théologie.
C'est au 19e siècle que l'on constate l'évolution de la pensée des sciences sociales pour
s'appliquer à la réalité également.

Le fondateur de la science sociologique (​dont le nom sera donné à nos prochaines mises à
jour) ​a donc insisté pour que cette science soit étudiée comme la physique en se basant sur
le réalité, en vertu de la philosophie positive.

Notes Des Cours 080 8854 101.​ I​l ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
ANDY MALOBA, G1 B.
2
Cette distinction entre le premier et deuxième courant nous amène à différencier
respectivement un raisonnement abstrait et concret.

Ainsi donc, la sociologie est une science sociale, elle étudie la ​société​.
Cette étude se fait de deux manières :
- L'étude de la chose telle qu'elle est.
Ce type d'étude à été attribué à ceux qui dans la société occupent une position dominante
par Karl Marx.

- L'étude de la chose de manière critique (telle qu'on la voit)


Ce type a été attribué à ceux qui occupent une position dominée.

Ce qui nous amène à comprendre qu'en sciences sociales, il n'y a d'interprétation unique.
Chacun interprète tel qu'il le conçoit. Les études amènent toujours à des positions
contradictoires.

OBJET DE LA SOCIOLOGIE

La matière sociale est spéciale, elle peut être matérielle ou immatérielle.


La difficulté dans l'étude des sciences sociales est que l'on est soi-même partie à la réalité
concernée.

L'objet de la sociologie est ​l'étude scientifique des faits sociaux.


Cette science nous est importante parce que toutes les actions humaines portent sur la
société. Et la société étant à la base de tout, cela fait que tout le monde s'intéresse à cette
science.

La sociologie est alors indispensable à la science, en ce sens qu'elle aide à répondre aux
problèmes de la société.

QUELQUES GRANDS NOMS DE LA SOCIOLOGIE

● Max Stirner
Philosophe allemand, a écrit ​l'unique et sa propriété.
Sa philosophie est étrange mais opportune. Par là, Stirner voulait dire que l'homme était un
être essentiellement égoïste.
Les humains s'étant rendu compte de la dangerosité de cet égoïsme, ont décidé de se
mettre ensemble dans un cadre légal pour palier cela.

● Émile Durkheim
Est un des premiers penseurs qui ont fait de la sociologie une science sociale.

Notes Des Cours 080 8854 101.​ I​l ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
ANDY MALOBA, G1 B.
3
Il explique l'importance du Droit par sa théorie de ​l'évolution de l'humanité et de la
socialisation de l'individu.

Il est auteur de l'ouvrage ​de la division du travail social, ​dans lequel il remarque que dans les
sociétés traditionnelles, les gens mènent une vie centrée autour de la famille.
Les besoins y sont limités à la nutrition, la survie et la reproduction.
La solidarité y est mécanique, elle lie les hommes à leurs parents, enfants, frères et sœurs.

Mais dans une société moderne, les besoins deviennent illimités. La solidarité mécanique
n'a plus sa place, elle la laisse à une solidarité organique, càd, solidarité par intérêt.

● Karl Marx
Selon Marx, contrairement aux autres sociologues qui ne se limitent qu'à la description de la
société, lui étudie plutôt ​la manière dont les choses se passent dans la société.

Marx était de philosophie matérialiste et s'opposait à l'idéalisme. Pour lui, il était question de
connaître la chose telle qu'elle est

Selon lui, la vie sociale est d'abord pratique (elle se vit); et la vérité se trouve dans la
pratique.

Marx donne quatre lois pour étudier la pratique :


- Tout se tient
Toute chose s'explique par une autre chose.
Ex : X est professeur parce qu'il a un diplôme de doctorat.

- Tout est en mouvement


Rien ne reste immuable. Ce qui est vrai, bon (...) aujourd'hui, ne le sera pas nécessairement
demain.
La situation sociale est dynamique.

L'homme ne naît pas homme, il le devient.

- Loi du progrès par bonds


Le passage du quantitatif au qualitatif : la nature (le monde, la société, l'homme) évolue par
accumulation quantitative.
Il faut faire la différence entre la réforme (du quantitatif au qualitatif) et la révolution (du
qualitatif au quantitatif).
La révolution peut être non violente, totale ou partielle.

- Loi de la contradiction
Marx dit que le monde évolue dans la lutte du contraire.
La contradiction est moteur du mouvement.

Notes Des Cours 080 8854 101.​ I​l ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
ANDY MALOBA, G1 B.
4
Chaque chose a son contraire.
Ex : - homme et femme. Contradictoire qui fait naître la vie.
- La lutte des classes (dominants - dominés)
Cette notion constitue la base même de la philosophie de Marx.
La frustration des dominés leur amènera à renverser les dominants pour changer
l'ordre des choses, ce qui apportera l'évolution.

Selon Marx, seule la récolte libère les dominés de la domination.

​ t par ricochet celle des


Marx a également insisté sur ​l'exploitation de l'homme par l'homme, e
pays par des pays.

Marx parle également de la religion.


Pour lui, cette dernière n'a rien à voir avec la réalité. Il la qualifie ​d'opium du peuple.
Pour Marx, en réalité, c'est l'homme qui a créé Dieu. L'homme, impuissant devant certains
événements, attribue cela à une autorité supérieure ayant force de tout.

Marx structure la croyance à trois niveaux :


- La croyance en soi : chacun croit en soi, en ses capacités.
- La croyance à autrui : l'homme, n'étant l'as capable de satisfaire à tous des besoins,
étant sa croyance à autrui.
- La croyance au surnaturel : devant des problèmes dépassant l'entendement humain,
que personne ne peut résoudre, l'homme étant sa croyance à autrui.

● MABIKA KALANDA
Auteur de l'ouvrage ​la remise en question, base de la décolonisation mentale.

Dans cet ouvrage, il vise à aiguiser chez les congolais le sens de l'histoire, la fierté et la
dignité nationales. Il nous invite à l'autocritique et incite les élites et les jeunes à sortir de
l'indifférence politique. La décolonisation mentale doit nous aider à la prise de conscience
politique indispensable à une élite soucieuse de développer humainement le pays et
l'Afrique.

“J'ose affirmer de prime abord que la criée congolaise s'insère dans le cadre de
l'affrontement des intérêts capitalistes aux nôtres. Nos propres faiblesses internes ont plus
d'une fois contribué à favoriser la confusion parmi nous au même moment où les usines et
les maisons de commerce coloniales chantaient la prospérité. Les méthodes de
l'impérialisme nous dépassent et s'insèrent dans le cadre de la politique internationale.
Partout où surgit un conflit, il y a la présence étrangère, intéressée, vigilante et impitoyable
pour mettre à contribution nos vies et nos faiblesses. Les premières semblent ne jouit
d'aucune considération, pourvu que triomphe tel ou tel point inscrit au programme de
conquête économique.

Notes Des Cours 080 8854 101.​ I​l ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
ANDY MALOBA, G1 B.
5
Quant à nos faiblesses, elles constituent un moyen facile et naturel pour maintenir le
colonialisme ancien ok pour faciliter l'avènement du nouveau. Dans ce contexte, nous
n'echappons pas aux préoccupations de la lutte entre l'Est et l'Ouest. Deux éléments
paraissent y déterminer nos malheurs : d'une part, l'attrait des richesses naturelles du sol et
du sous-sol, et d'autre part, la position stratégique du Congo au cœur de l'Afrique. Les deux
facteurs expliquent les multiples ingérence étrangère s dans nos affaires depuis 1960 : les
idéaux, les initiatives et les orientations qui marquent les affaires publiques sont souvent
venus des étrangers…

On a pris l'habitude d'accuser les impérialistes et les communistes. Pure propagande


suggérée et intéressée ? Ne faudrait-il pas reconnaître et affirmer la part de responsabilité
qui revient aux hommes politiques et au peuple congolais lui-même ?

Esprit de vengeance, recours à la violence comme moyen presque exclusif pour le


règlement des conflits, absence de tradition humaniste, bas degré de formation civique. Ne
sont-ce pas là autant de carences que nous devions éviter d'attribuer gratuitement au
colonialisme ? Nos malheurs ne sont pas le fait des Belges, des Américains, des
Soviétiques, des Chinois, et encore moins des Arabes.”

MABIKA KALANDA fait aussi une réflexion sur l'importance politique du phénomène
religieux. La religion chrétienne a servi la cause coloniale. ​“Cette situation coloniale était
pleine de confusion car :
- La pauvreté et le dénuement du colonisé voisinent avec l'opulence et la lune du
colonisateur ;
- Le ciel lointain pour la colonisation se trouve contredit par la réalité de la terre
exploitée par le colonisateur ;
- L'amour chrétien allait de pair avec la discrimination raciale, la haine des Arabes ou
le mépris des protestants ;
- On brûlait les statuts en bois pour s'agenouiller devant d'autres statues en argile ;
- Être nés égaux et affranchis par le Sang du Christ, mais habiter pourtant des
quartiers différents…

Ces contradictions frappèrent certains hommes congolais considérés comme simples


d'esprit par la colonisation. Pour autant que ces différences résultaient d'une action humaine
voulue par Dieu, certains de nos compatriotes décidèrent d'aller eux aussi interroger le Bon
Dieu. Au nom et de la part du même Dieu, ils affirmèrent qu'ils apporteraient à leurs frères
un message d'émancipation, d'espoir et de liberté. Ce fut alors l'apparition des messianisme
sur Congolais”.

Le messianique congolais a connu deux courants : le ​Kitawala ​à l'Est et le Kimbanguisme ​à


l'Ouest. Le message prophétique de Kimbangu tournait autour de quelques thèmes
essentiels suivants :
- La toute-puissance de Dieu qui se manifeste partout, chez tous les peuples et à
toutes les époques, s'est manifestée au Congo par son Prophète Simon Kimbangu ;

Notes Des Cours 080 8854 101.​ I​l ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
ANDY MALOBA, G1 B.
6
- Cette toute-puissance est envoyée pour libérer les congolais du joug étranger.

En vue de concrétiser leur enseignement, les kimbanguistes adoptent un code de morale et


de discipline rigide. Une organisation hiérarchisée est mise sur pied. Il est interdit aux fidèles
les fétiches, la polygamie, l'alcool, les lieux de plaisir. On prêche la non-violence.
L'organisation gravite autour d'un chef spirituel (Mfumu a Nlongo) assisté d'un corps de
pasteurs formés à Nkamba.

Le colonisateur ne pouvait que s'inquiéter face à ce danger de prise de conscience noire,


d'où l'empoisonnement de Simon Kimbangu après plus de 30 ans de prison.

Mais le kimbanguisme a souffert de certaines faiblesses qui ont détourné de sa noble


mission politique originelle. Ces faiblesses sont :
- Insuffisance de la formation théorique philosophico-religieuse des dirigeants.
- Caractère vagues des buts politiques du mouvement.
- Désorientation des fidèles due à la dispersion des maîtres qui n'ont pas laissé
d'écrits
- Renforcements des techniques d'évasion : chanson, défilés…
- Caractère régional.
- Désintéressement politique et orientation vers la prédication pure et simple : ce qui
revient à l'acceptation du statu quo.

Notes Des Cours 080 8854 101.​ I​l ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
ANDY MALOBA, G1 B.
7
CHAPITRE 2 : INDIVIDU ET SOCIÉTÉ

I. LA SOCIÉTÉ DES INDIVIDUS

L'individu est un produit de la société. L'individu ne se comprend pas en dehors de la société


qui l'a formé. La personnalité est constituée par sa place dans un réseau
d'interdépendances où elle est inscrite. Il n'y a pas l'individu d'un côté et la société de l'autre.

II. STRUCTURE DE LA SOCIÉTÉ

Toute société peut être conçue comme une structure globale composée de trois structures
régionales : l'économie, la politico-juridique et la culturelle.

A. STRUCTURE ÉCONOMIQUE

L'infrastructure c​ onsiste au substrat matériel, base de production économique sur laquelle


s'appuie l'homme dans sa vie sociale. Il s'agit en particulier de tout ce qui est matériel,
comme le territoire, les routes, les immeubles, les cours d'eau…

Pour Marx, c'est la structure économique qui exerce toujours une influence dominante en
dernière instance. La structure économique de la société constitue chaque fois la base réelle
qui permet, en dernière analyse, d'expliquer toute la superstructure des institutions
juridiques et politiques, aussi bien que les idées religieuses, philosophiques et autres de
chaque période historique.

La domination en dernière instance signifie qu'en certains moments de l'histoire, une


structure régionale peut exercer le rôle dominant, mais en fin de compte, selon Marx, c'est
l'économique qui détermine tout. Ce que nie BONGELI qui affirme lui, que c'est le politique
qui est en dernière instance.

B. STRUCTURE JURIDICO-POLITIQUE

Dan toute société, la tradition, la coutume, joue un rôle prépondérant. En effet, le groupe
dominant de la société donne le caractère de loi à l'état des choses existant (statu quo), ce
qui favorise avec le temps, une reproduction de cette structure grâce à l'intériorisation des
valeurs admises par tous. Dès lors, la société évolue selon cet ordre imposé de manière
forte par le groupe dominent et qui permet une reproduction des conditions de survie de la
structure.

Notes Des Cours 080 8854 101.​ I​l ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
ANDY MALOBA, G1 B.
8
Tout regroupement humain (en commençant par la famille) nécessite l'existence d'une
organisation (politique), l'établissement des règles de vie qui régissent la vie des uns et des
autres. Ces normes sont impérativement accompagnées de contrainte, de coercition à
l'encontre des contrevenants.

Au niveau macro-politique, chaque État se dote des institutions appropriées pour permettre
une meilleure cohabitation de ses hommes. Il en est ainsi de l'armée, la police, les cours et
tribunaux, les prisons, les services secrets… bref, des instruments de coercition appelés
appareils répressifs de l'État.

La structure politique est constituée d'un ensemble d'appartements institutionnels et de


normes destinés à régir le fonctionnement de l'ensemble. Dans les sociétés politiquement
organisées, le système est coiffé par l'appareil étatique qui fonctionne de manière
autonome. L'État monopolise la violence légitime et à pour fonction principale le maintien de
l'ordre.

L'État trouve son origine dans la nécessité de concilier les intérêts contradictoires qui
naissent dans toute société entre dominants et dominés.

Ainsi, pour la sociologie fonctionnaliste, l'État est l'organe de maintien de l'ordre dans la
société. Cependant, ajoute les sociologues critiques, l'État étant créé pour assurer l'ordre ne
peut assumer ce rôle qu'en fonction de ce qu'en pensent les dominants. Ce n'est donc pas
l'État de tous, mais l'État de ceux qui exploitent les autres.
C'est selon Lénine, ​un organisme de domination de classe, un organisme d'oppression
d'une classe par une autre.

L'État a une double fonction : technique (d'organisation et d'administration), et de domination


politique.
Il existe donc un pouvoir politique d'État dont cherche à s'accaparer les partis ou
groupements politiques, et un pouvoir technique d'État exercé par les appareils d'État.
Appareils d'État :
- Répressifs : armée, police, cours et tribunaux
- Idéologiques : école, Église, presse
- Politiques : partis, lobby politique, groupe de pression
- Économiques : banques, entreprises
- Sociaux : syndicats, hôpitaux, assurances

C. STRUCTURE IDÉOLOGIQUE

Toute société est bâtie sur un système de valeurs qui permettent aux citoyens
d'appréhender d'une certaine manière les phénomènes qui surviennent dans leurs milieux
de vie. L'idéologie peut être comprise comme un ensemble de schèmes mentaux qui
conditionnent les comportements des hommes dans une société donnée. L'idéologie

Notes Des Cours 080 8854 101.​ I​l ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
ANDY MALOBA, G1 B.
9
consiste en un ensemble d'opinion fondées sur certaines valeurs sociales admises qui
déterminent les objectifs souhaités par une société déterminée.

Il existe dans toute société des appareils idéologiques de l'État, des institutions visant à
perpétuer les desiderata de la classe régnante de façon à les faire accepter par la grande
masse des dominés : tels l'école, les églises, les partis politiques, les symboles, etc.

Notes Des Cours 080 8854 101.​ I​l ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
ANDY MALOBA, G1 B.
10
LE POUVOIR

Le pouvoir, sociologiquement, est la capacité de transformer, d'obtenir des autres un


comportement favorable à soi.
Il s'agit d'une notion relationnelle : c'est un lien qui lie les dominants aux dominés, les deux
protégés par le Droit.

Sociologiquement, la finalité du pouvoir est sa conservation, tandis que juridiquement, sa


finalité est son exercice selon les règles juridiques.

Le pouvoir peur d'étudier sous deux aspects : politique et technique.


- Pouvoir politique désigne le pouvoir de conception, de visualisation de l'avenir.
- Le pouvoir technique désigne le pouvoir d'exécution des décisions politiques.
Ce pouvoir a tendance à violer les règles juridiques dans son exécution.
Ex : quand il faut construire une route, et que l'on va forcer la population à accepter
des indemnisations.

SOURCES DU POUVOIR

Les sources du pouvoir peuvent être juridiques ou non-juridiques. Le pouvoir peut s'obtenir
par des qualités personnelles ou des positions occupées.

On peut accéder au pouvoir par des moyens sociologiques ou juridiques, tels que :
- La révolution : action de se révéler contre le pouvoir en place par la force, sapant les
règles juridiques.
- L'hérédité : prise de pouvoir par succession héréditaire.
- La cooptation : prise de pouvoir par un choix porté sur une personne dans une
assemblée.
- L'élection : prise de pouvoir à l'issue d'un vote populaire.
- La négociation : prise de pouvoir à l'issue de tractations entre leaders politiques.

NOTIONS DE LÉGITIMITÉ ET DE LÉGALITÉ

La ​légalité​ est le fait pour un pouvoir d'être obtenu selon les règles juridiques.
​ st le fait pour un pouvoir d'être accepté par la majorité des dominés.
La ​légitimité e

Un pouvoir peut alors être :


- Légal et légitime ;
- Légal et illégitime ;
- Illégal et légitime ;
- Illégal et illégitime.

Notes Des Cours 080 8854 101.​ I​l ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
ANDY MALOBA, G1 B.
11
PARADOXES DU POUVOIR

Quelques contradictions à la notion de domination :


- Un pouvoir sans puissance
- Un abus de pouvoir
- Un pouvoir corrompu
- Un pouvoir éternel et centralisé
- Un pouvoir non-décent
- Un pouvoir pour le pouvoir (exercé sans changement concret)
- Un pouvoir autocratique
- Un pouvoir non-charismatique

De tout cela, pour qu'un pouvoir soit effectif, il est non seulement question de le baser sur
des règles juridiques, mais également sur différentes données sociologiques.

Notes Des Cours 080 8854 101.​ I​l ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
ANDY MALOBA, G1 B.
12
L'ÉTAT

A. DÉFINITION

L'Etat est une institution au-dessus de tout, qui sur un espace donné, sert à l'exercice du
pouvoir.
Celui qui a le pouvoir politique doit avoir une mainmise sur l'État et ses appareils, lesquels
appareils lui permettront d'organiser la vie en société.
L'Etat est une communauté d'hommes qui sur un espace donné, exerce le pouvoir et a le
monopole de violence légitime.

B. NAISSANCE DE L'ÉTAT MODERNE (ÉTAT-NATION)

La nation désigne des données psychologiques. Il s'agit d'une communauté d'hommes


réunis par la nécessité de vivre ensemble en vue de satisfaire aux besoins de :
- Survie
La survie est l'envie qu'a chaque peuple de vivre éternellement.

- Puissance
Désigne la capacité pour un peuple de produire seul ce qu'il désire (consomme) en vue de
devenir fort.

- Identité
Chaque peuple doit s'aimer et s'accepter comme tel et se valoriser en tirant profit de ses
défauts.

L’Etat-nation est un domaine dans lequel les frontières culturelles se confondent aux
frontières politiques. L'idéal de l'état-nation est que l'état incorpore les personnes d'un même
socle ethnique et culturel.

Ce concept est né en France au 15e siècle avec le roi Louis 11.


Avant, ils existaient de petits royaumes dirigés par des rois chapeautés par le pape.
L'autorité de ce dernier est arrivée à être remise en question, et le roi de France de l'époque
(Louis 11) a décidé de fédérer tous ces royaumes au sein d'un seul royaume dénommé la
France.

Il était notamment question pour le roi de créer une administration centrale en vue de
rassembler et gérer tous ces royaumes là. Mais il était également question de créer une
structure culturelle rassemblante afin que chaque peuple se sente chez soi : d'où la création
de l'école dans le cadre de l'appareil idéologique de l'État.

Le pouvoir pontife a encore plus régressé quand l'Espagne, l'Angleterre et les autres ont
suivi l'exemple de la France.

Notes Des Cours 080 8854 101.​ I​l ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
ANDY MALOBA, G1 B.
13
Suivra loin dans le temps, la vague de décolonisation des nations américaines, précédant de
longtemps celle de naissance d'États d'après la guerre de 40-45, des États qui se libéreront
de leur tutelle occidentale (Inde, Japon…)
Viendra ensuite la grande vague d'indépendance des années 60 avec les la libération des
anciennes colonies européennes et leur entrée à l'ONU.

Partant de là, jusqu'au Sud-Soudan, l'État-nation deviendra la forme la plus générale


d'organisation des sociétés modernes.

Cependant, ces États-nations africains n'ont jamais vraiment acquis leur indépendance. Le
professeur BONGELIE les qualifie ​d'États-bébés, ​en ce sens qu'ils sont toujours sous la
tutelle de l'Occident.

Notes Des Cours 080 8854 101.​ I​l ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
ANDY MALOBA, G1 B.
14
LA MONDIALISATION

A. DÉFINITION

La mondialisation désigne l'intégration de tous les pays du monde dans le mode de


production dominant, en l'occurrence, le mode de production capitaliste libéral.

Commencé timidement avec la ​traite des esclaves, le commerce triangulaire, ​le processus
d'internationalisation du capitaliste de systématise avec le phénomène de ​colonisation ​ayant
pour but d'intégrer des États entiers dans le circuit économique international dominé par les
grandes puissances.

B. HISTORIQUE DE LA MONDIALISATION

1. TRAITE DES ESCLAVES

Tout part de la route de la soie, un circuit de commerce des épices entre l'Europe et l'Asie.
Ce circuit passait par Constantinople, située à cheval entre les deux continents.
Suite à des contentieux avec les États européens, cette ville décida de fermer le passage de
la route de la soie.

Devant l'impasse, l'Europe a imaginé contourner le Pacifique pour atteindre l'Asie. Ils sont
alors tombés sur l'Amérique qu'ils ont réussi à conquérir.
Ils ont trouvé opportun d'utiliser le peuple conquis comme esclave, hélas, ce peuple se
trouvait être faible.

Heureusement pour eux, cette époque coïncidait avec les découvertes africaines. D'où la
naissance du ​commerce triangulaire

2. COMMERCE TRIANGULAIRE

Le commerce triangulaire consistait en ce que les blancs, en échange de matières


transformées (sucre, miroirs…), nous prennent les matières premières, et surtout les
hommes, lesquels hommes iraient travailler la terre en Amérique, pour envoyer les produits
finis en Europe.

Cet esclavage avait été justifié par une ambition ​évangélisatrice de ce peuple qualifié de
peuple païen,​ ambition bénie par le pape.

3. COLONISATION

Notes Des Cours 080 8854 101.​ I​l ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
ANDY MALOBA, G1 B.
15
Avec l'arrivée du machinisme, l'esclavage prend fin et laisse place à une nouvelle forme
d'exploitation : ​la colonisation.

Cette colonisation sera justifiée par une ambition ​civilisationnelle ​d'un peuple qualifié de
peuple sauvage.

4. COOPÉRATION

L’Amérique devenue puissante, décide de la fin de la colonisation pour laisser place à la


coopération,​ qui sera justifiée par une ambition ​de développement d ​ 'un peuple
sous-développé.

5. MONDIALISATION

La mondialisation est une nouvelle forme de coopération initiée par l'Amérique avec une
ambition de ​lutte contre la pauvreté.
Le but principal ici n'est autre que ​l'exploitation ​de l'Afrique.

On retient de ces étapes qu'elles ont comme dénominateur commun : ​l'exploitation.

C. CARACTÈRES DE LA MONDIALISATION

● Caractère économique
Le but de la mondialisation est l'exploitation des ressources des pays faibles par les pays
forts.

● Caractère politique
La mondialisation à des conséquences politiques. L'Amérique veut contrôler l'organisation
du monde. Envie de cela, elle doit placer ses hommes dans tous les pays et y imposer son
système.

● Caractère communicationnel
La mondialisation est un instrument servent à la dépendance idéologique, technologique (...)
sur tous les moyens de communication des pays sous-développés.

Notes Des Cours 080 8854 101.​ I​l ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
ANDY MALOBA, G1 B.
16
CONCLUSION

Les pays asiatiques sont les plus touchés par les catastrophes naturelles. Leurs États
risquent tout le temps la disparition. Leur instinct de survie les pousse à rejoindre une terre
autre, moue, ce qui les amènera en Afrique, en particulier au Congo.

Les congolais ont intérêt à veiller à la protection de leur terre, et à développer des moyens
de réflexion en vue de la protection de leurs atouts.

Notes Des Cours 080 8854 101.​ I​l ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
ANDY MALOBA, G1 B.
17
NOTES DES COURS

Fin des notes du cours de Sociologie.

Notes Des Cours pourra toujours faire des adjonctions si celles-ci s'avèrent nécessaires.
Toute personne a l'autorisation d'imprimer ces notes sous réserve toutefois de les vendre,
au risque de tomber sous le coup de l'infraction de contrefaçon, punie par l'article 97 de la loi
portant protection des droits d'auteur et droits voisins.​(1)
Les notes ci-dessus ne sont que des résumés de l'enseignement du professeur. L'étudiant
est tenu de se procurer l'ouvrage du cours pour un approfondissement de la matière.
Les notes ne constituent aucunement une atteinte aux droits d'auteur des professeurs, en
vertu de l'article 27 de la loi portant protection des droits d'auteur et droits voisins.​(2)

(1). Art. 97. — La contrefaçon est punie d’une servitude pénale d’un mois à un an et d’une amende de
5.000 à 10.000 zaïres ou d’une de ces peines seulement.

Art. 98. — Sont assimilées à la contrefaçon et punies des peines prévues à l’article 97, la vente,
l’exposition, la location, la détention, l’importation et l’exportation des ouvrages ou objets contrefaits
lorsque ces actes auront été posés en connaissance de cause et dans un but commercial.

(2) Art. 27. — Les leçons données dans le cadre de l’enseignement peuvent être reproduites ou
résumées par ceux à qui elles s’adressent. Cependant, elles ne peuvent pas être publiées, en tout ou
en partie, sans l’autorisation écrite des auteurs ou de leurs ayants droit.

Notes Des Cours 080 8854 101.​ I​l ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
ANDY MALOBA, G1 B.
18
TABLE DES MATIÈRES

Introduction
- Pourquoi ce cours ?
- Quatre courants de l'évolution de la pensée
- Courant théologie i-Télé physique
- Courant scientifique
- Types de science
- Sciences naturelles
- Sciences sociales
Objet de la sociologie
- Quelques noms de la sociologie
- Max Stiner
- Émile Durkheim
- Karl Marx
- Quatre lois de la pratique
- Tout se tient
- Tout est en mouvement
- Loi du progrès
- Loi de la contradiction
- Structures de la croyance

Notes Des Cours 080 8854 101.​ I​l ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
ANDY MALOBA, G1 B.
19
- Croyance en soi
- Croyance à autrui
- Croyance au surnaturel
- Mabika Kalanda
Individu et société
- Société des individus
- Structure de la société
- Structure économique
- Structure juridico-politique
- Structure idéologique
Le pouvoir
- Définition
- Sources
- Légitimité et légalité du pouvoir
- Paradoxes du pouvoir
État
- Définition
- Naissance de l'État-nation
Mondialisation
- Définition
- Historique
- Traite des esclaves
- Commerce triangulaire
- Colonisation
- Coopération
- Mondialisation
- Caractère
- Caractère économique
- Caractère politique
- Caractère communicationnel
Conclusion

Notes Des Cours 080 8854 101.​ I​l ne s'agit ici que d'un résumé facilitant la compréhension. Veuillez
consulter l'ouvrage du professeur pour un approfondissement de la matière.
ANDY MALOBA, G1 B.
20

Vous aimerez peut-être aussi