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Module : Théories d’apprentissage

Master en pédagogie des sciences infirmières et techniques de


santé.

Théorie Behavioriste

Elaboré par:
Addan Mouhamed
Ben adi Mouhamed
Benmoumen Mounir Encadré par :
Fadol Badr Pr Guenfoudi Mostafa
Srhiri Mehdi Abdessamad
Plan:
• Introduction:
 Problématique
I. Historique
II. Concepts de base du behaviorisme
1. Conditionnement Classique ou répondant
2. Conditionnement opérant (instrumental )
III. Le behaviorisme et l’apprentissage
1. Rôle de l’enseignant
2. Rôle de l’apprenant
3. Les avantages
4. Les limites
5. Les critiques
• Conclusion
 Bibliographie
Introduction:
• Le béhaviorisme (ou comportementalisme en français) est la théorie
de l’apprentissage qui s’intéresse à l’étude des comportements
observables et mesurables et considère l’esprit comme une « boîte
noire ».

• Le terme behaviorisme vient du mot anglais (behavior) qui signifie


« comportement » fondé par le spécialiste de psychologie animale
John Watson en 1913.

• C’ est la première grande théorie de l'apprentissage à avoir fortement


marqué les domaines de l'éducation, de l'enseignement et de la
formation.
Introduction: (suite)

 Elle définit l’apprentissage comme une modification durable du


comportement résultant de la conséquence d’un entraînement
particulier « stimulus ».

 Le béhaviorisme ou comportementalisme est un grand paradigme


de la psychologique qui consiste avant tout à se concentrer sur le
comportement observable déterminé par l'environnement et
l’histoire des interactions de l'individu avec son milieu.
Introduction: (suite)

• Le comportement dont il est ici question n'est pas une attitude


ou une manière d'être de l'apprenant. Il s'agit de la
manifestation observable de la maîtrise d'une
connaissance, celle qui permettra de s'assurer que l'objectif visé
est atteint.

• Dominé les recherches en psychologie durant la première


moitié du 20e siècle.
Problématique:

 Quelles sont les idées véhiculées par le béhaviorisme? D’où


viennent -elles?

Quelles sont les principaux protagonistes de ce courant de


pensée et que proposent leurs principales idées?

Qu’a proposé le béhaviorisme aux éducateurs?

Quelles sont ses avantages, ses limites et les critiques ?


I. Historique du behaviorisme:

• Les fondements théoriques du béhaviorisme remontent jusqu’à


Aristote qui étudiait les associations entre des événements naturels.

• La conception béhavioriste dérivée de la tradition des philosophes


empiristes britanniques (Bacon 16iem et 17iem siècle) dont l’idée
générale est : (Pas d’idées innées naturelles) et de la théorie
darwinienne de l’évolution, qui met en relief la façon dont les
individus s’adaptent à leur environnement.
Historique du behaviorisme (suite)

• Le béhaviorisme plonge ses racines dans les


découvertes des physiologistes de la fin du 19 è et du
début du 20 è siècles.

• Et on définit 4 grands fondateurs de cette théorie :


Les fondateurs du behaviorisme:

Ivan Pavlov (1849-1936)

Médecin et physiologiste russe

Prix Nobel de médecine 1904

Travaux sur :
 Digestion
 Reflexes
Les fondateurs du behaviorisme (suite)

John Watson (1878-1958)


Psychologue américain

Auteur du « manifeste
behavioriste»

Article « la psychologie telle


qu’un behavioriste la voit »

Travaux :
-Apprentissage
-Psychologie de l’enfant.
Les fondateurs du behaviorisme (suite)

Edward Lee Thorndike (1874-1949)

Un psychologue et professeur
d'université américain.

Travaux :

 L‘intelligence animale
 Psychologie de l'éducation
Les fondateurs du behaviorisme (suite)

Burrhus Frederic Skinner (1904-1990)

Psychologue et philosophe américain

Extrêmement influent

Travaux :
 Apprentissage
 Education
II: Concepts de base du
behaviorisme
Le conditionnement classique ou répondant
Pavlov :

• Un concept proposé par Ivan Pavlov au début du 20 eme siècle ,

• Une Théorie qui s’intéresse aux résultats d’apprentissage dû à


l’association entre des stimuli de l’environnement et les
réactions automatiques de l’organisme,

• Pavlov a découvert les reflexes conditionnés par ses travaux sur


le chien en 1904.
Le conditionnement classique ou répondant
(suite)

 Pavlov a montré qu’il était possible de déclencher des réactions


innées , comme la sécrétion salivaire, par des stimuli non
naturels et arbitraires, en répétant le processus d’association, il
arrive à construire un nouveau réflexe conditionné .
Expérience de Pavlov
Le conditionnement classique ou répondant
(suite)

• En 1913,John Watson établit les principes de base du


behaviorisme, dont il invente le nom, en affirmant, dans un
article intitulé-la psychologie telle que le behavioriste la voit, le
behaviorisme est une branche expérimentale et purement
objective des sciences de la nature
• L’objectif de la science du comportement est pour Watson
d’étudier les relations entre les stimuli de l’environnement et
les comportements réponses qu’ils provoquent, dans un
système psychologique abouti, une réaction donnée permet de
prédire le stimulus , et un stimulus étant donné , il est possible
de prédire le stimulus
• Il fait de l’apprentissage un objet central pour l’étude du
comportement
Le conditionnement classique ou répondant: (suite)

Expérience de Watson
et le petit Albert
Le conditionnement classique ou répondant
(suite)

Une expérience a été réalisée en 1920 par Watson et rayner.


pour monter que les peurs sont conditionnées, ces behavioristes
ont instauré la peur des rats chez un enfant de 11mois, prénommé
Albert. Cette expérience se déroule en trois temps :
• Avant l’expérience , Albert était un enfant plutôt calme, qui
pleurait rarement. Un jour, Watson et Rayner lui ont donné un
rat blanc pour qu’il s’amuse avec. Et en effet, Albert semblait
ravis et ne manifestait aucune REACTON DE PEUR.
• Ainsi, après s’étre assures que le petit Albert ne craignait pas les
rats, Watson et Rayner lui ont à nouveau présenté à plusieurs
reprises un rat , mais au moment où l’enfant allait le saisir, les
expérimentateurs frappaient
Le conditionnement classique ou répondant
(suite)
• À coup de marteau une barre de fer, ce qui produisait
un bruit violent. Surpris, Albert sursautait et tombait à
la renverse.
• Puis, Albert a commencé à pleurer et à trembler à la
seule vue du rat. Ainsi, le rat qui avait été un stimulus
neutre était devenu un stimulus conditionnel
déclenchant la peur. En outre, la peur des rats s’est
généralisées à d’autres objets poilus et blancs tels que
des lapins, la barbe blanche…
Le conditionnement opérant (instrumental )

• Thorndike (1874 - 1949)


Le conditionnement opérant (instrumental )

 la loi de l'exercice: inspirée par Hermann Ebbinghaus : plus un


sujet se comporte d'une certaine façon dans une situation donnée, plus
l'association entre cette situation et ce comportement sera renforcée.

 Loi de l'effet : la tendance d’un animal à reproduire un


comportement en conséquence des effets de ce comportement sur
l’environnement et de l’impact de ces effets sur l’animal - le
comportement est donc une fonction de ces conséquences.
Le conditionnement opérant (instrumental )

• Skinner (1904 – 1990)

Dans le conditionnement opérant le rat


de Skinner se conditionne “tout seul”.
En appuyant sur un levier,
il reçoit un peu de nourriture
en récompense (renforcement).

Le renforcement dépend
donc du comportement du sujet.
Skinner et l’enseignement :

A. Skinner et ses recherches sur le behaviorisme :

Dans ses recherches sur le behaviorisme, Skinner comptait sur plusieurs


choses:

1) l’importance de contingences de renforcement


2) Le positivisme
3) L’inutilité de la punition.
Skinner et l’enseignement (suite)
 Le renforcement :
 Pour Skinner les renforcements sont encore nécessaires même après
avoir acquis un comportement car ils aident à le maintenir. Ils doivent
également être positifs.
 Un renforcement devrait avoir lieu immédiatement après l’émission
de la réponse du sujet.
 Le renforcement peut prendre deux forme: positif ou négatif.
Skinner et l’enseignement (suite)
La punition:
 La punition peut prendre deux formes:
• Retirer un renforcement positif: retirer le jouet d’un enfant
• Présenter un renforcement négatif: taper l’enfant.
 Dans un premier temps, la punition avait un effet assez notable sur
l’extinction, mais sur le long terme le nombre de renforcements
négatifs nécessaires à l’extinction restait identique.
 La punition avait l’effet immédiat de réduire ou d’éliminer un
comportement non désiré, mais l’effet restait dans l’immédiat.
 Pour Skinner la punition ne servait à rien, ce qui comptait était que la
personne apprenne, et ce sans contrainte ou menace aversive.
Skinner et l’enseignement: (suite)
B. La vision de l’enseignement selon Skinner :
 L’enseignement programmé:
L’enseignement programmé est conçu pour agir sur le sujet en renforçant
son comportement par une récompense et jamais par une punition, c’est-
à-dire par un renforcement positif.

Principe:
- L’élève travaille à son propre rythme et non pas à celui imposé à sa
classe.
- Les nouveaux enseignement sont toujours basés sur des
connaissances déjà acquises.
- L’élève est acteur dans son apprentissage au lieu d’être un simple
écouteur passif.
Skinner et l’enseignement: (suite)

- L’enseignement est programmé donc conçu avec un ordre logique et


méthodique.
- Les corrections sont données immédiatement et à chaque question
( renforcement positif).

 Un enseignement contenant de nombreux renforcements positifs:


Skinner prévoyait que chaque étape soit la plus petite possible pour avoir
un maximum de renforcement positif et donc, un minimum de
renforcement aversifs suite aux mauvaises réponses.
Skinner et l’enseignement: (suite)
C. La mise en place des théories de Skinner sur l’enseignement :
 La machine à enseigner :
La machine se présente comme une grosse machine à écrire. A gauche,
quelques phrases constituant l’exercice (français, mathématiques etc.). A
droite, un emplacement pour que l’enfant puisse inscrire sa réponse.
Ensuite, l’enfant actionne une manette pour voir la réponse et vérifier s’il
l’avait trouvée.
 La progression de l’apprentissage par petites étapes.
III- Le Behaviorisme et
l’Apprentissage
Rôle de l'enseignant

• L'enseignant a pour rôle de maintenir, de développer ou de


faire disparaître certains comportements à l'aide de
renforcements adéquats (récompenses, etc. ).

• L’enseignant doit déterminer des objectifs d'apprentissage très


précis qui correspondent à des comportements observables
chez les élèves.
Rôle de l'enseignant (suite)

Construire et organiser les objectifs d’apprentissage, hiérarchiser


les exercices par complexité croissante, aider les élèves à
résoudre les exercices en levant les difficultés.
Rôle de l'apprenant: (suite)

 Le rôle de l’élève est alors d’écouter attentivement ce qui est dit


ou d’observer ce qui est fait. Le but est d’éviter les erreurs au
maximum tout au long de ce processus .

 L’apprenant n’existe pas , il est spectateur de sa formation, il


écoute, observe mais il ne réfléchit « pas » ou « peu ».

 Il est passif, soumis « tête vide » qu’il faut remplir.

 Suit ce qui est prévu par objectifs .


Rôle de l'apprenant: (suite)
l'apprenant doit :

 travailler individuellement;
 travailler à son propre rythme;
 travailler par petit pas;
 Chaque petit pas doit s’intégrer dans une séquence
soigneusement établie ;
 Il doit répondre activement à chaque petit pas qu’on lui
propose;
 Il doit être mis au courant de la pertinence de sa réponse.
Les avantages du modèle behavioriste
• L’apprentissage est centré sur l’apprenant ; et sur la tâche
intellectuelle que ce dernier doit maitriser.

• Efficacité avérée dans les apprentissages techniques ou


professionnels. En particulier dans les formations courtes à
caractère technique (énoncé de la procédure puis application).

• L’apprenant repart avec l’ensemble des choses à savoir ;-


même s’il n’a pas tout compris- .

• Convient très bien pour les formations de masse. Les


formations visant le changement du comportement;
l’acquisition de l’automatisme.
Les limites du modèle behavioriste
• Certains adultes sont réticents à une pédagogie trop abstraite.

• Apprenants passifs ;non autonomes;

• Peu d’interaction enseignant-apprenant ;

• Apprentissage linéaire ignore certaines dimensions de


l’apprenant (personnalité, représentation, projet, motivations)
Les limites du modèle behavioriste (suite)

• Les tâches découpées cachent la vision d’ensemble ; l’apprenant


peut réussir chacune des étapes du chemin balisé sans pouvoir
pour autant par manque de vision d’ensemble de parcourir ce
chemin en l’absence de balises.il fait de l’apprenant un simple
exécutant qui n’a pas de conscience des buts visés et ne
comprend pas la signification de l’acte.
Les critiques du courant behavioriste
• aujourd'hui, Nul ne prétend épuiser le problème de l'apprentissage animal par
la seule connaissance du couple stimulus-réponse (S-R). Sur cette. base, on
pourrait faire apprendre n'importe quoi à n'importe quel animal. Ce qui n'est
pas le cas. Il y a donc des barrières infranchissables, des mécanismes internes
dont il faut tenir compte. Le concept ,de «boîte noire» n'est plus défendable.

• Ce qui est vrai des apprentissages animaux l'est encore plus de ceux des
humains. Si, pour des apprentissages techniques, des savoir-faire, le
béhaviorisme a donné des résultats intéressants, il en va tout autrement des
apprentissages complexes (apprentissages de concepts, résolution de
problèmes) qui caractérisent l'homme et qui ne peuvent s'expliquer par le
Les critiques du courant behavioriste: (suite)

• Le vieux rêve de Watson (1924) :

«Donnez-moi une douzaine de nourrissons en bonne santé, bien formés et


mon propre monde pour les élever, et je vous garantis d'en prendre un au
hasard et de le former à devenir n'importe quel type de spécialiste que je
pourrais sélectionner - médecin, avocat, artiste , marchand, chef, et oui, même
mendiant et voleur, quels que soient ses talents, ses penchants, ses tendances,
ses capacités, ses vocations et la race de ses ancêtres. (Watson, 1925, p. 82)

Cette célèbre citation de Watson montre le point de vue réductionniste, consiste à


étendre les conclusions d'expérimentation sur des animaux (rats et pigeons) aux
humains, en les situant à la même échelle.
Conclusion
Dans le secteur de l’éducation, le béhaviorisme semble être
tombé en disgrâce . la hausse inquiétante des taux de
redoublement, d’échec et d’abandon scolaire va susciter un
questionnement approfondi. il est devenu impératif de lutter
contre le morcellement du savoir .
Si l'approche béhavioriste est abondamment critiquée, il faut
quand même rappeler que c'est Skinner (1968) qui a
souligné l'importance d'un apprenant actif dans son
apprentissage, ce sur quoi tous les chercheurs semblent
d'accord, mais à un degré différent .
Bibliographie:
• « Psychologie de l’Education », par Christian Depover, Bruno De
Lièvre, Jean-Jacques Quintin et Sandrine Decamps, Université de
Mons;
• Behaviorisme et pragmatisme. Enquête et modes d'expériences
chez G. H. Mead
• John Watson, dans la revue Psychological review, 1913
• Modèle béhavioriste (induction guidée)
• Histoire de la psychologie:rachel FERRERE Psychologue
clinicienne CHU de Fort de France
• Bihaviorisme:Maurice TARDIF en collaboration avec Alain BIHAN
Merci de votre

attention
Merci de votre attention

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