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L'objectif de la science du comportement est pour Watson d'étudier les relations entre les
stimuli (S) de l'environnement et les comportements réponses (R) qu'ils provoquent. " Dans
un système psychologique abouti, une réaction donnée permet de prédire le stimulus ; et un
stimulus étant donné, il est possible de prédire la réponse. " Cette position de principe
défendue par Watson correspond à ce qu'on a appelé par la suite le « béhaviorisme
méthodologique » pour le différencier des autres courants auxquels il donnera naissance.
Il fait de l'apprentissage un objet central pour l'étude du comportement, qui doit être
approché uniquement sous l'angle des comportements mesurables produits en réponse à
des stimuli de l'environnement. Watson était persuadé que son nouveau béhaviorisme
permettrait à terme la prédiction et le contrôle du comportement. Certaines de ses
affirmations extrêmes en la matière[9] ont été utilisées pour discréditer Watson et le
béhaviorisme moderne par extension, même si ce dernier est fondamentalement différent du
paradigme S-R de Watson.
Ivan Pavlov avait mis en évidence les comportements répondants qui sont suscités par le
stimulus qui les précède immédiatement. Le stimulus antécédent (la lumière vive par
exemple) et le comportement qu'il suscite (la contraction de la pupille) forment une unité
fonctionnelle, appelée réflexe. Les comportements répondants sont essentiellement
involontaires et apparaissent dès que le stimulus de déclenchement est présenté.
Contrairement à Watson qui la rejetait, Skinner s'appuie sur la loi de l'effet de Thorndike qui
établit que le comportement est fonction de ses conséquences, pour développer les notions
de renforcement, de façonnement, d'apprentissage programmé. Ces principes marquent une
divergence profonde avec le béhaviorisme méthodologique de Watson en acceptant l'idée
que des variables internes à l'individu puissent intervenir dans l'analyse du comportement.
L'ouvrage de Skinner About Behaviorism (1974) s'ouvre sur ces mots : « Le béhaviorisme n'est
pas la science du comportement humain ; il est la philosophie de cette science »[14].
4. Ses lois sont-elles aussi valides que les lois de la physique et la biologie ?
En incorporant les processus internes, comme les pensées ou les émotions, sous la
qualification d'« événements privés ». Skinner fait trois hypothèses concernant les
événements privés :
2. le comportement qui a lieu sous la peau d'un organisme se distingue d'un événement
public uniquement par son inaccessibilité
3. l'événement privé est influencé par les mêmes types de variables que les événements
publics
En 1957, Skinner publie Verbal Behavior, dans lequel il analyse le langage comme un
comportement[16]. Celui-ci obéit selon lui aux mêmes règles que les autres comportements
mais s'en distingue cependant par le fait qu'il ne peut être renforcé par l'environnement
physique, mais seulement indirectement par le comportement des autres personnes.
Selon Skinner, le langage est un comportement social. Il peut être renforcé ou éteint par les
interlocuteurs comme tout autre comportement. « Le comportement verbal est mis en forme
et conservé par un environnement verbal - par des personnes qui répondent au
comportement de certaines manières en raison des pratiques du groupe dont ils font partie.
Ces pratiques et l'interaction qui en résulte, entre celui qui parle et celui qui écoute, génèrent
les phénomènes qui sont considérés ici sous la rubrique du comportement verbal[16], p.226 »
L'originalité de l'approche et son efficacité thérapeutique viennent de son approche
fonctionnelle et non pas formelle du langage. La linguistique et la psycholinguistique
s'intéressent à la structure du langage, son vocabulaire, sa grammaire et ses liens avec la
structure du psychisme. Dans l'approche du comportement verbal au contraire, le langage est
considéré comme un moyen d'obtenir ou d'éviter une conséquence à l'instar des autres
comportements et également de modifier l'environnement. Si initialement l'ouvrage fut ignoré
par la communauté scientifique, y compris béhavioriste, cette position a progressivement
changé au cours des années 1980 et 1990[17].
Les théories développées dans cet ouvrage sont incorporées aux techniques ABA pour aider
les personnes atteintes de TED à substituer le langage à des comportements non verbaux
pour interagir avec les autres personnes[18],[19].
Applications du béhaviorisme
Dans une large mesure, la méthode ABA est créée en tant qu'alternative à la psychanalyse
alors méthode psycho-thérapeutique prédominante dans le monde médical, y compris aux
États-Unis[24].
En 1968 fut créé le Journal of Applied Behavior Analysis[25]. Dans le premier numéro de la
revue est publié un article fondateur de la discipline de Baer, Wolf et Risley : « Some current
dimensions of Applied Behavior Analysis »[26] (« Quelques dimensions actuelles de l'Analyse
appliquée du comportement »).
La méthode ABA se définit comme la science dans laquelle les techniques dérivées des
principes du comportement sont appliquées systématiquement afin d'améliorer des
comportements socialement significatifs, et dans laquelle l'expérimentation est utilisée pour
identifier les variables explicatives du comportement[27].
À partir des années 1970, le béhaviorisme radical défendu par Skinner perd de son influence
au profit du cognitivisme. Des auteurs comme Albert Ellis, Martin E. P. Seligman, Joseph
Wolpe ou Aaron Beck développent les thérapies cognitives et comportementales (ou TCC) en
psychothérapie qui repose essentiellement sur les théories cognitivistes et qui reprennent
quelques techniques béhavioristes. À la différence du cognitivisme, le béhaviorisme ne rend
pas compte ou très peu de la cognition et du traitement de l'information. Néanmoins il offre
un éventail de techniques et d'outils qui permettent de modifier un comportement
problématique et agir indirectement sur les cognitions sous-jacentes.
Comportement répondant
La théorie béhavioriste distingue trois phases dans le processus qui met en œuvre le
comportement : l'environnement qui stimule, l'individu qui est stimulé et le comportement ou
la réponse de l'individu par suite de la stimulation.
I = l'individu
D'où le schéma :
Comportement opérant
D'où le schéma :
Renforcement et punition[37]
Diagramme montrant l'effet des différents types de fréquence de renforcements. Chaque trait indique l'activation du
renforcement.
Les conséquences sont classées selon leur effet sur la fréquence d'apparition future du
comportement. Une conséquence est un renforcement si elle augmente la probabilité
d’occurrence du comportement qui le précède, ou est une punition si elle diminue la
probabilité d'occurrence des comportements qui le précèdent. Les conséquences ne peuvent
modifier que les comportements futurs de l'individu d'où le lien entre béhaviorisme et
apprentissage.
Par ailleurs, les conséquences peuvent être positives s'il y a un ajout ou augmentation
d'intensité d'un stimulus ou négative s'il y a retrait ou diminution d'intensité d'un stimulus
l'environnement.
Renforcement positif :
Renforcement négatif :
Stimulus (antécédent) « La poubelle dégage une mauvaise odeur dans la cuisine. »
Réponse (comportement) « La poubelle est mise à l'extérieur »
Renforcement négatif (conséquence) « Il n'y a plus de mauvaise odeur dans la cuisine » (=
retrait)
Augmentation de la probabilité d'apparition du comportement : « sortir la poubelle »
Punition positive :
Punition négative :
Stimulus (antécédent) « Aller aux toilettes du café en laissant son portefeuille sur la table
sans surveillance »
Réponse (comportement) « Un passant vole le portefeuille »
Punition négative (conséquence) « Ne plus avoir son portefeuille » (= retrait)
Diminution de la probabilité d'apparition du comportement : « laisser son portefeuille sur
la table d'un café sans surveillance »
Critiques du béhaviorisme
L'essentiel des critiques du béhaviorisme portent sur son parti-pris théorique d'ignorer
l'activité mentale ou facteurs internes (les connaissances préalables du sujet par
exemple)[34]. Le cognitivisme est né dans les années 1950 en réponse au béhaviorisme qui
ne prenait pas en compte et ne fournissait pas un cadre théorique explicatif des cognitions.
En particulier, la critique faite par Chomsky en 1959[38] de l'ouvrage Verbal Behaviour de
Skinner a un impact significatif sur la communauté scientifique des psychologues[39] et
marque la fin de l'hégémonie intellectuelle du béhaviorisme.
À la fin des années 1980, l'approche ABA des TED a été critiquée par le Mouvement pour les
droits des personnes autistes principalement aux États-Unis qui revendiquent que l'autisme
soit reconnu comme une différence et non comme une maladie. Ces revendications font
l'objet de critiques issues d'horizons variés, principalement de parents d'enfants autistes,
mais aussi d'autres militants et de professionnels de santé. Ils soulignent des dérives
communautaristes, le comportement de militants qui nourrissent un sentiment de
supériorité, des sur-diagnostics ou auto-diagnostics d'autisme, et la nécessité du « soin »
pour le bien-être et l'avenir des enfants autistes plus lourdement handicapés. Les problèmes
médicaux et sociaux lourds posés par les formes sévères d'autisme peuvent être occultés ou
minimisés par ce mouvement.
Notes et références
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Informations complémentaires
Bibliographie
Livres
(en) Ferster, C. B., et Skinner, B. F. (1957). Schedules of reinforcement. New York: Appleton-
Century-Crofts.
(en) Lattal, K.A et Chase, P.N. (2003) Behavior Theory and Philosophy. Plenum
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(en) John O. Cooper, Timothy E. Heron, William L. Heward (2007) Applied Behaviour
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Revues
Journal of the Experimental Analysis of Behavior
http://onlinelibrary.wiley.com/journal/10.1002/(ISSN)1938-3711 (http://onlinelibrary.wiley.co
m/journal/10.1002/(ISSN)1938-3711)
Autres articles
Béhaviorisme logique
Éthologie
Psychothérapie cognitivo-comportementale
Joseph Wolpe
Liens externes
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