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Les êtres vivants apprennent en fonction des conséquences de leurs actions: leurs
comportements sont soit renforcés soit non récompensés par l’environnement.
S’il est vrai que les grands modèles théoriques ont éclaté dans les dernières décennies,
ce sont les approches mentalistes qui dominent dans les programmes de formation des
enseignantes et des pédagogues. Or, le courant béhavioriste radical se situe à l’opposé
même du courant mentaliste.
Une enseignante mentaliste croit qu’il faut nécessairement changer ce qui se passe dans
la tête de l’apprenant pour qu’il produise la réponse attendue. Une enseignante
béhavioriste, pour sa part, ne croit pas que ce soit utile, puisque la pensée de l’élève n’a
pas préséance sur ses autres comportements.
Le behaviorisme diffère des autres modèles éducatifs puisqu’il juge contre-productif de
chercher les causes des comportements ailleurs que dans les influences biologiques ou
environnementales. Le courant béhavioriste fait parfois l’objet de critiques virulentes à
cause de son radicalisme, qui rompt avec les fondements philosophiques partages par
les autres courants, et aussi à cause du style provocateur de Skinner qui alimente la
polémique. Son cas est semblable à celui de Darwin, qui a eu à combattre la fureur de
ceux qui s’opposaient à sa théorie de l’évolution, qui explique la création de la vie par
des faits strictement biologiques, sans avoir recours à un être suprême. voici les
principes du behaviorisme :
1. L’association
Le fait de relier une action particulière à un résultat particulier est ce qui définit
l’association. Afin de formaliser l’apprentissage associatif, Thorndike a créé des
problèmes à résoudre pour des chats et a observé leur comportement lorsqu’ils
tentaient de trouver comment les ouvrir. Plus le nombre de tentatives échouées
augmente, plus le nombre d’erreurs diminue.
Les chats apprennent de leurs erreurs, car les accidents réussis leur permettent de
choisir la bonne action. Le béhaviorisme n’existait pas encore lorsque les psychologues
étaient à la recherche d’une psychologie scientifique en 1898.
2. Le conditionnement
Dans les expériences de Pavlov (et plus tard de Skinner), le conditionnement est un type
d’apprentissage.
4. Comportement
Le manifeste de Watson de 1913 est aujourd’hui considéré comme la pierre angulaire du
behaviorisme. Il critique l’introspection comme méthode d’étude des processus
mentaux et préconise plutôt l’étude du comportement. Selon Watson, la psychologie
devrait s’intéresser à l’étude du comportement humain, et non aux processus mentaux.
Il explique comment la psychologie devrait se concentrer sur l’étude du comportement
plutôt que sur les pensées, les objectifs, les sentiments, les états de conscience et autres
processus mentaux.
5. Tabula rasa
Selon Watson, l’esprit humain naîtrait vierge et serait ensuite formé et impressionné par
l’expérience comme s’il s’agissait d’un film ou d’une plaque de cire. En d’autres termes,
Watson exprime l’idée épistémologique philosophique selon laquelle l’expérience
humaine serait capable de marquer, de façonner et d’imprimer l’esprit humain comme
un film ou une plaque de cire. Cette nature passive de l’esprit s’oppose à l’activité de
l’esprit.
6. Le renforcement
Une réponse est maintenue ou augmentée par un événement. Elle est généralement
positive si elle entraîne une satisfaction (le pigeon reçoit des graines lorsqu’il appuie sur
le bon bouton) ou douloureuse lorsqu’elle entraîne une punition (le pigeon reçoit un
choc électrique lorsqu’il ne le fait pas). Lorsque l’instructeur entre dans la classe et
demande aux apprenants de se lever, il s’agit d’un renforcement positif.
7. La discrimination
La discrimination est la capacité à distinguer un stimulus d’un autre. Le renforcement
d’un stimulus par rapport à un autre peut être utilisé pour entraîner les sujets à la
discrimination.
8. L’imitation
Il s’agit du processus consistant à copier le comportement d’une autre personne. La
théorie du déterminisme réciproque de Bandura (1961) identifie l’imitation comme une
source importante d’apprentissage. Il pense que le comportement humain s’apprend par
l’interaction sociale et l’imitation, et non de manière génétique ou instinctive.
Théorie de skinner
De la même façon, un siècle plus tard, on accepte mal que Skinner affirme que
l’apprentissage humain se produit sans la participation d’entités telles que la conscience,
l’esprit, le libre arbitre, l’autodétermination, le schème, l’unité de traitement central de
l’information, etc. Pourtant, ces entités ne sont pas des causes possibles des
comportements selon les béhavioristes.
Les phénomènes que ces entités révèlent (comme la perception, l’attention, la rétention,
la prise de décision, le raisonnement ou la résolution de problème) peuvent certes être
pris en considération dans une analyse scientifique du comportement. Mais ce sont
d’autres comportements à expliquer par leur relation à l’environnement, simplement dit.
Pour les béhavioristes, c’est une quête vaine que de recourir à de telles variables internes
de la personne pour expliquer ses comportements. En d’autres mots, ces variables sont
des causes fictives dont les effets ne peuvent pas être démontrés.
Pour réguler son enseignement et le rendre plus efficace, l’enseignante doit déterminer
la dynamique des séquences de l’apprentissage. Elle doit aussi obtenir la mesure exacte
des acquisitions des élèves. L’enseignante béhavioriste se voit comme une
expérimentatrice de l’enseignement. Elle peut mettre à l’épreuve sa pratique et en
évaluer rapidement et rigoureusement l’impact sur l’apprentissage des élèves.
C’est l’approche qui a mis en valeur l’analyse visuelle des données quantitatives du
comportement sur un graphique, qui est un outil précieux pour l’enseignement ou la
recherche. C’est par le simple examen de la variation dans la fréquence du
comportement de l’élève, en réaction aux modifications d’un aspect de l’enseignement,
que la méthode expérimentale des cas uniques devient pertinente pour l’enseignante,
qui obtient ainsi l’information suffisante pour moduler son intervention éducative.
Théorie cognitiviste : conception de
l’apprentissage
Un apprentissage
Un apprentissage peut survenir de façon accidentelle. Il peut se faire dans le cadre
d’évènements organisés intentionnellement à cet effet. Les apprentissages surviennent
tout au long de la vie, de la période prénatale jusqu’à la mort. Ils surviennent tout
naturellement et parfois en une seule occasion.
Bien que chaque individu ait son histoire personnelle en matière d’apprentissages, la
fréquentation scolaire impose une très grande part d’apprentissages planifiés et
organisés par les enseignants.
Pour cette raison même, les béhavioristes estiment que l’efficacité du système éducatif
doit primer. L’enseignant, qu’il s’agisse du parent ou de l’enseignante, se voit par les
béhavioristes comme ayant une influence majeure sur l’apprenant. C’est l’organisateur
des événements qui déterminent les apprentissages de l’élève.
Le comportement
Le comportement est un phénomène naturel. Il se définit comme une manifestation des
gestes, des paroles, des émotions et des pensées d’un être humain.
Les limites comprennent le fait qu’il n’y a aucune preuve concrète pour prouver si oui ou
non les approches comportementales entraînent réellement de meilleurs résultats
d’apprentissage pour les élèves.
CONCLUSION
Le behaviorisme se fonde essentiellement sur l’idée qu’une science du comportement
est possible. Et par extension, qu’une science de l’enseignement en découle.
Pour atteindre les buts des programmes de formation, les enseignantes gagneraient à
mieux connaitre les diverses théories de l’apprentissage. Et les concepts qui leur sont
associés, en approfondissant plus particulièrement ceux du conditionnement opérant.
Ces connaissances leur fourniront les clés nécessaires à la compréhension des processus
qui sont en jeu dans l’acquisition, la fluidité, le maintien et la généralisation des
connaissances ainsi que des habiletés cognitives, affectives et sociales.
Sources :