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- Logique (Organon avec 4 ouvrages, instrument du savoir, porte sur l’attribution
qui sera celle d’un prédicat sur un sujet)
- Physique : supra-lunaire (au-delà de la lune où sont les astres ( considérés
comme les dieux, sont des êtres nécessaires car mouvements sont éternels et les
mêmes, ne fluctuent pas) différent de la sphère sublunaire ( notre sphère, est
le lieu du changement, des mouvements contingents et peuvent être autre
qu’elles sont)
- Platon : topos (le lieu), c’est l’endroit, un lieu indéfini et immatériel, pas de
coordonnées spatiales, idéal, pas enclosure du monde sur lui-même. Alors que
pour le cosmos (son contraire c’est le chaos), totalité homogène, solidarité de
ses parties alors que pour le lieu, ces qualifications ne rentrent pas en jeu.
- Biologique : concerne le bios, en grec on a deux mots pour la vie : bios ( pour
tous les êtres qui ont une âme) ou bien zein ( une certaine manière de vivre, plus
qualitative, singularité des êtres) dans le Traité de l’âme.
- Les Songes, Aristote
- Conception de l’âme comme souffle de vie, moteur immobile alors que pour
Platon il se meut tout seul.
- La science première : c’est la philosophie est princepts donc principe
- « être en tant qu’être » ou être qua être : est un être en tant que tel, attribut,
caractéristique de l’être, c’est général commune à tous les êtres . S’intéresse à
ce qui va régir les savoirs .
- Antécédence logique de la cause sur l’effet et antécédence chronologique
Cause : origine historique datée
Cause/ Conséquence et Cause/ Effet
Conséquence : vient après, a suivi une certaine cause, ce qui découle
Cause/effet : antécédence logique ou chronologique
- Le physicien s’attaque aux faits, aux quoi (hoti) et le philosophe au dioti (au
pourquoi)
Phronésis : sagacité/ prudence
acrasie : faiblesse de la volonté, intempérance
Le plaisir : livre V à 7 et aussi 10
Socrate demande ce qu’est la vie bonne dans le Philèbe
Livre I d’Aristote :
Ethique
Ethique vient d’éthos c’est le caractère ou habitude (l’un qui s’écrit avec un êta
ou un epsilon), étudie les comportements réguliers de l’homme. Faut s’ériger en
tant que sujet qui sera soumis à l’évaluation morale (prédicats, propriétés évaluatifs
(être honnête)) mais aussi effort de distinction entre éthique et la morale article
Paul Ricoeur de 1990 « Ethique et moral ». Témoigne un double héritage des
comportements humains, l’éthique serait conçue comme l’étude qui s’intéresse à la
façon d’être heureux, prend en compte les caractères individuels et les encadrer en
vue de bien agir, son enjeu c’est « comment bien vivre »
, la casuistique, étude des cas particuliers. Moral : caractère obligatoire, le
devoir auquel nous devons obéir, qui s’impose à nous « Que dois-je faire ? »,
dimension universelle.
Ethique des vertus : caractère individuel pour Aristote. Ainsi, on peut se
demander si l’éthique se concentre sur les comportements humains si elle est
descriptive donc observe et s’intéresse à leur régularité ou alors est-ce qu’elle est
normative donc serait prescriptive de ce que doivent être les comportements
humains ? Le plus souvent = hôs epi to pollu.
Ethique est au cœur d’une tension : ce qui doit être et ce qui est , entre les
conditions subjectives de la volonté individuelle et en même temps les conditions
objectives de la valeur d’une norme ( ce qui doit être jugé) qu’elle vise à
promouvoir, invite l’homme a se conformer . On voit ces deux versants :
avènement d’un être qui n’est pas encore Hans Kelsen réfléchit sur la norme.
Il ne s’agit pas de donner une norme, une règle qu’il va falloir suivre mais
s’inspirer de manière active
La norme est un instrument pour la rectification des comportements, gnomon,
1137b29 livre V Règle de Lesbos on a besoin d’un juge pour imposer une
détermination, une mesure à ce qui est irrégulier
Par l’activité, on découvre le bien , les actions ponctuelles et isolées car inertie
et on va découvrir la subordination avec un bien
Plus on répète, plus il sera facile de le répéter , qu’une manière de bien faire les
choses, face à un dilemme une façon mais plusieurs façons de mal faire . L’accès à
la connaissance du bien = éducation, discrimination entre l’homme du peuple et
l’homme cultivé. Comment la vertu s’acquiert ?
- L’habitude
- Qualité des expérience répétées, acquiert de bonnes ou mauvaises habitudes
- « œil porté sur le bien »
- Le sujet n’est pas neuf, ne vient pas d’être nait lorsqu’il agit
- Le bien agir n’est pas naturel sinon il n’y aurait pas de disparités en tant
qu’éthique .
- Cette régularité, uniformité des comportements il remarque la stabilité des
animaux où il essaie d’expliquer les mœurs. C’est un animal doué de logos
(langage, raison, l’ordre) et le spécifie, l’homme est doué de raison et se pose la
question de la liberté, il est un animal moral, articule son existence sur bien et
mal.
- Tension entre les affects et la vertu (arété = vertu= excellence de l’homme),
signe de l’accomplissement de l’homme, la vertu de la lampe est de bien
éclairer, il remplit sa fonction et de façon excellente, bon rapport de l’homme à
ses affects sont le terreau de la vie éthique. Une vie éthique , une vie toujours en
passe de se réaliser ,
o Livres I à IV : le souverain bien, la vertu, le consentement et l’analyse
détaillées de quelques vertus morales particulières.
o Livres V à VII : étude de la justice (dikaiosunè), la sagacité (phronésis)
ainsi que d'autres vertus intellectuelles, et de la maîtrise de soi. Est
également abordé le plaisir, qui le sera à nouveau au livre X. En
l’occurrence, l’exposé vise à s’opposer aux anti-hédonistes tandis que le
livre X attaque les thèses d’Eudoxe.
o Livres VIII et IX : questions relatives à l’amitié.
o Livres X : questions relatives au plaisir ; considérations sur le bonheur
parfait puis sur les régimes constitutionnels.
- Quelques remarques sur la distinction entre "éthique" et "morale". D'une part, il
peut être considéré qu'il s'agit d'une distinction simplement étymologique
("éthique" renvoie à la racine grecque "èthos" ; "morale" réfère à la racine latine
"mores") tandis que d'autre part, elle peut être conçue comme fondamentale. En
effet, l'on pourra estimer que la question à laquelle répond l'éthique est
"Comment bien vivre ?", tandis que la morale répond à la question "Que dois-je
faire ?".
- Dimension descriptive et/ou normative de l'éthique : être (ce qui est le cas) /
devoir-être (ce qui doit advenir à l'être).
- "Mais ce qu'on peut faire par nous-mêmes peut ne pas se faire toujours de la
même façon (...)" (1112b 3-4) ; "(...) délibérer implique des choses qui se
produisent le plus souvent (hôs epi to polu), c'est-à-dire des choses qui
comportent de l'indéterminé" (1112b 8-10). Quelles sont ces choses dont il
s'agit ? Le concept grec de "pragma" est effectivement traduit par "chose". Cela
réfère aux choses que l'on exécute ; P. Hadot souligne la matérialité et la
concrétude qu'elles impliquent. C. Natali réfère à ce concept comme "le résultat
de ce qui se fait, soit ce qui se fait". Quoiqu'il en soit, ce sont les choses qui se
déroulent dans le cadre de la sphère sublunaire, sphère des mouvements
contingents ; ce sont encore les "affaires humaines" (ta anthropina pragmata) :
ce qui est "à la portée" de l'agent et "exécutable" (prakton).
- L'indétermination du matériau (les faits) sur lequel porte l'éthique n'exclut pas
sa régularité.
- L'homme est un animal moral : il se distingue des autres animaux par la
possession du logos ("raison", "langage", "discours") qui lui permet de formuler
la contingence de l'avenir et ainsi de se confronter à la question de l'auto-
détermination ainsi qu'à la possibilité de choix multiples.
- L'EN est toute entière guidée par un projet téléologique : la "fin" se dit "télos"
en grec ; "téléologique" qualifie donc une démarche qui privilégie une certaine
finalité. Le Bien Suprême est la finalité ultime de toute vie vertueuse : les
hommes agissent toujours en vue d'une fin (cf. 1094a 1-2).
- Dimension "architectonique" du Bien Suprême. Voir I, 3, 1097a19 et 1095a 15-
17. Ce concept se trouve déjà notamment dans le Politique de Platon (259c sq.).
- Le Bien Suprême conçu comme "cause finale" : la doctrine aristotélicienne des
quatre causes (aitiai)
"Mais puisque les causes sont quatre, il appartient au physicien de les connaître toutes,
et il rendra compte du pourquoi en physicien en les ramenant à toutes, la matière, la
forme, le moteur, le en vue de quoi" (Physique, II, 7, 198a 22-Δ24). Voir également :
Métaphysique en livre A, 3-10 et Δ, 2 mais aussi B, 2 et H, 4 ; Des parties des
animaux, I, 1 ; Seconds Analytiques, II, 11, notamment.
> cause matérielle (hylè), cause formelle (eidos), cause motrice ou efficiente (kinesis),
cause finale (to hou eneka): exemple de la statue d'airain représentant la déesse
Athéna.
Ce sont quatre types de causes ou quatre principes explicatifs de la génération d'un
être. Aristote identifie ainsi quatre types de réponse possible à la question de savoir
pourquoi une chose est, i.e. pourquoi une chose est telle qu'elle est. Par ailleurs, la
question du pourquoi des choses est une interrogation essentiellement philosophique :
"Tous les hommes ont par nature le désir de connaître" (Métaphysique, A, 980a21).
Sur la spécificité de l'enjeu philosophique (to dioti) comme "ayant pour objet les
premières causes et les principes des êtres" (981b 26-29) — notamment
respectivement à la phusiologie, ou étude de la nature (to oti) : voir 981 sqq.
Également, déjà chez Platon, voir Phédon, 97b sq. et l'épisode de la "première
navigation".
Ceci, afin d'éclaircir la dimension téléologique de la quête du Bien Suprême : pourquoi
l'agir moral est-il spécifique et spécifié par la réflexion éthique ? Autrement dit :
qu'est-ce qui justifie et par là même distingue ce type d'agir au point de lui réserver un
domaine de réflexion ? Car il est un type d'agir qui se distingue en ce que les actions
qu'il comprend sont strictement subordonnées à une cause finale : la recherche d'un
bien supérieur.
- La réflexion éthique : objet d'étude et méthode sont essentiellement liés
1. Cf. EN, I, 2, 1095a 15-21 : "Et quel est le bien placé au sommet de tous ceux
qui sont exécutables ? Sur un nom, en somme, la toute grosse majorité tombe
d’accord : c’est le bonheur, en effet, disent et la masse et les personnes de
marque. […] Mais le bonheur, qu’est-ce que c’est ? On entre dans la
controverse et la masse n’apporte pas une réponse pareille à celle des sages". La
particularité des conduites individuelles considérées et la contingence propre
aux "affaires humaines" (ta anthropina pragmata) contraignent le raisonnement
de procéder par induction et ainsi de recourir à l'abstraction, c'est-à-dire à
l'opération rationnelle par laquelle l'esprit rassemble par la pensée des éléments
particuliers que le réel disperse. Le raisonnement inductif considère donc des
éléments particuliers afin d'en tirer des enseignements généraux et remonter à
leurs principes : l'on dégage et rassemble par la pensée les caractères communs
de la diversité phénoménale. Le "point de départ" de l'enquête (1095b6) est
constitué de ce qui est "le plus souvent", des "faits" et de l' "expérience"
(notamment, 1095a3, 1094b13). Toutefois, gardons à l'esprit que, quand bien
même l’observation conduit à accorder un caractère général aux conduites
humaines en constatant leur régularité, il n’en demeure pas moins qu’il faut leur
conserver un caractère particulier originel, sans quoi l'on ne peut concevoir
l'autonomie et la spontanéité de l'agent qui fondent sa responsabilité morale
individuelle. Voir également : 1094a 22-26, 1095a5, 1098a25 sq. L'enjeu
éthique n'est pas la connaissance du Bien mais l'action.
2. Procéder par induction est typique de la méthode aristotélicienne : aporesai,
diaporesai, euporia. La confusion et la diversité empiriques n'effraient pas la
réflexion éthique : elles en sont le matériau. Aussi, Aristote prend en
considération les opinions communes (endoxai) qu'elles soient les plus
répandues ou bien celles de penseurs illustres car leur persistance est, selon
Aristote, la preuve que leurs tenants ne doivent pas "absolument se fourvoyer"
(1099a10 sq.). Aussi, il s'agit de récapituler ces opinions (aporesai) en tant que
leur relativité et leur isosthénie conduisent la pensée dans une impasse (aporie).
Ce faisant, la réflexion consiste à les confronter afin de les dépasser
(diaporesai). Et ce, afin de dissoudre une opposition infertile et aboutir à une
opinion qui les supplante (euporia). Par ailleurs, cette méthode se fait principe
d'économie : nous ne pourrions pas toutes les passer en revue : c'est pourquoi
l'on s'attache aux plus courantes (1095a30).
- 1095b4 : les "belles habitudes" favorisent l'appréhension des principes du bien-
agir
L'habitude acquise par expériences répétées d'actions bonnes auxquelles l'on participe
ou bien auxquelles l'on assiste (modulo l'environnement dans lequel nous grandissons)
facilite l'accès ou bien l'adhésion de l'agent aux principes du bien-agir ;
réciproquement, il en découle que les mauvaises habitudes les rendent plus difficiles.
L'argument est précieux : il prépare la question de savoir si la vertu — l'excellence du
caractère que manifeste l'action bonne — s'enseigne, s'acquiert par habitude ou bien si
nous en sommes naturellement pourvus qui sera développée plus loin dans le texte. Un
premier élément est confié : l'habitude influence et détermine l'accès aux principes de
l'agir moral. Aussi, il semblerait que l'histoire personnelle de l'agent moral prédispose
sa qualité future. De sorte que l'habitude est première dans l'élaboration du caractère
moral d'un agent eu égard à l'éducation : le type d'habitudes acquises est une certaine
manière et autant d'occasions d'avoir "déjà un œil sur le bien" (1095b sqq.).
A fortiori, cela pourrait expliquer en retour la diversité des opinions portant sur le
bonheur qui résulterait donc des habitudes qui sont celles de ceux qui les soutiennent
et valorisent tel bien plutôt qu'un autre. Une solidarité s'établit entre le type d'homme
qu'est l'agent et le type de bien qu'il valorise : "La conception que l'on a du bien et du
bonheur, non sans raison, découle selon toute apparence du mode d'existence que l'on
mène" (1095b15 sq.).
- La question des genres de vie (1095a22 sq., 1095b13sq., ...)
Cela donne sens à la variété de biens exposée par Aristote en 1095a22 : le plaisir, la
richesse, les honneurs. Variété reconduite en 1095b16 à des catégories de personnes :
par exemple, la majorité identifie le bonheur au plaisir et à la jouissance corporelle.
Toutefois, il ne s'agit pas de dramatiser ces divergences : la vie heureuse n'exclut pas
ces biens secondaires. En effet, s'ils sont admis, ils ne partageront jamais la primauté
du Bien Suprême et lui sont conciliables : "inclusivisme".
Trois modes d'existence sont ainsi identifiés : l'existence servile de la majorité qui
identifie le bien au plaisir (cf. Gorgias, 494e sq. : Socrate dénonce déjà une "vie de
pluvier"), l'existence politique qui l'identifie aux honneurs, l'existence consacrée à la
méditation (1095b13 sq.). En outre, la recherche des honneurs permet d'identifier un
candidat supplémentaire au titre de Bien : la vertu (voir le raisonnement en 1095b28).
La notion de "genre de vie" n'est pas anodine (Bios ≠ Zoê) : il s'agit de conceptualiser
une existence qui soit le produit d'un choix délibéré. Ce n'est pas simplement vivre
mais vivre en ayant délibérément opté pour une vie subordonnée à la visée d'un Bien
supérieur.
À propos de l'"office de l'homme" (ergon), voir 1097b25. Il s'agit de la fonction propre
de l'homme.
- La "scala naturae" : l'âme nutritive ou végétative, l'âme sensitive, l'âme
appétitive ou motrice et l'âme intellective
Voir DA, 412a27 : "L'âme est l'entéléchie d'un corps naturel organisé".
Op. cit., 415b10 sq. : "L'âme est cause en ce qu'elle est le principe même d'où vient le
mouvement, ce en vue de quoi il a lieu, et en tant qu'elle est l'essence (ousia) des corps
animés. (...) Il n'est pas moins clair que l'âme est cause aussi en tant que cause finale ;
car, de même que l'intelligence agit en vue de quelque fin, de même aussi agit la
nature".
Aristote distingue les êtres animés des êtres inanimés ; cette dichotomie se complexifie
car l' "échelle de la nature" distingue à son tour les êtres animés en fonction de l'âme
dont ils disposent. Aussi, la scala naturae est une classification hiérarchique et
cumulative des êtres animés : cumulative, car chaque niveau supérieur comprend —
outre sa différence spécifique — les facultés qui sont celles des niveaux inférieurs.
Voir DA, I, 2, 413 a25-b13 : " (...) pour affirmer d'un être qu'il vit, il nous suffit qu'il y
ait en lui une seule des choses suivantes : l'intelligence, la sensibilité, le mouvement et
le repos dans l'espace, et aussi ce mouvement qui se rapporte à la nutrition, à
l'accroissement et au dépérissement". Il s'agit donc de "parties" ou de "fonctions"
identifiées qui spécifient quatre types d'âme.
Voir également 417a27 sq.
Cela permet de saisir la spécificité de la vie humaine, a fortiori de ce en quoi consiste
la fonction de l'homme ainsi que l'excellence dont doit témoigner ses actions bonnes.
En effet, si la faculté rationnelle spécifie l'homme au regard des autres espèces
vivantes, elle ne distingue pas les hommes les uns des autres. Ce n'est donc pas sur le
critère rationnel que se fonde la spécificité de l'homme bon : il est remarquable que
l'homme bon et l'homme mauvais aient en partage la faculté rationnelle. La moralité de
l'homme n'est donc pas affaire de raison théorique mais de raison pratique en tant
qu'elle sert la manifestation de son excellence, i.e. de sa vertu.
Aussi, la vie vertueuse n'est donc pas une vie passive — une vie du corps matériel —
mais une vie de l'âme intellective, c'est-à-dire une "vie active".
- Distinction puissance (dunamis) / acte (energeia)
Voir en particulier : Métaphysique Δ, 12 (en particulier : 1019a15 sq.) et Θ, 1-9.
L’être est conçu « en puissance » de ce qu’il peut devenir/être « en acte ».
Réciproquement, l’être conçu en acte est un être qui a actualisé une puissance qu’il
détenait en propre, en vertu de la détermination de la nature qui est la sienne et le
définit en tant que tel. Il en va donc, de la puissance à l’acte, des potentialités d'un être
à leur actualisation.
Puissance et acte sont donc deux concepts indissociables bien qu'antagonistes ; et deux
modes d'être : l'acte est à la puissance ce que l'homme éveillé est au dormeur, ce que
celui qui voit est à l'homme qui a les yeux fermés, ce que la statue est à l'airain, ce que
l'achevé est à l'inachevé (Θ, 5, 1048b1 sq.).
Il est important de saisir que l'acte entendu comme actualisation de son essence par un
être prédétermine l'être en puissance : l'étendue des potentialités propres à un être n'est
pas infinie mais bien plutôt contrainte par son essence, i.e. par les attributs essentiels
qui sont les siens et font, d'une part, de lui ce qu'il est et, d'autre part, le distinguent de
tout ce qu'il n'est pas. En l'occurrence, la puissance se fait ambivalente : elle offre des
potentialités et en exclut d'autres en vertu de la nature de l'être en puissance. En ce
sens : la puissance est chronologiquement antérieure à l'acte mais l'acte est
logiquement antérieur à la puissance, en tant qu'il la détermine (Θ, 8, 1049b 9-12).
Voir également en Θ, 3, 1046b29 sq. : l'opposition de la théorie aristotélicienne de la
puissance et de l'acte aux Mégariques pour lesquels seul se conçoit l'acte.
- La théorie platonicienne des Idées (rappel) et l'Idée du Bien
1. Voir Euthyphron (6d sq.) ; Hippias Majeur (287e sq.) : dialogues de jeunesse
en lesquels se peuvent observer les prémices de la théorie platonicienne des
Idées développée plus tardivement ; ainsi par exemple : il faut se questionner et
raisonner non pas sur des exemples du Beau mais sur le Beau en soi, estime
Socrate en HM.
2. Il s'agit de la position de deux ordres de réalités : les "Idées" — entités
intelligibles "éternelles" (sans commencement ni fin : Timée, 52a), immuables,
incorruptibles, qui "seules existent réellement" (Phèdre, 247c) dans le lieu
intelligible (topos noétos) : elles existent en soi (Phédon, 75d) et par soi
(Phédon, 65c et 78d ; Parménide, 133a) — et les objets particuliers du lieu
sensible (genesis) qui leur sont subordonnées en tant qu'elles en participent,
c'est-à-dire qu'elles en dépendent et dérivent causalement — elles en tirent leur
nom, leurs qualités essentielles, leur existence, leur croissance.
3. Enjeux : ontologique (qui porte sur l'étude et la nature de l'Être), métaphysique
(la position d'un "lieu" supra-sensible) et épistémologique (en effet, si tout est
sans cesse se générant et se corrompant, comment dès lors concevoir que la
connaissance soit possible ?, voir notamment à ce sujet : Cratyle 440a sq.).
4. Il s'agit de dépasser l'opposition fondamentale entre deux conceptions
antagonistes portant sur l'Être : celle de Parménide (Poème) et celle d'Héraclite
(Sur la Nature) ; respectivement : l'Être est un, éternel, incorruptible (28A7 DK,
A8, B2, B3), et le monde est un flux perpétuel (thèse du "mobilisme universel" ;
cf. notamment 22A6 DK, A1, B8, A6, B12). Car, d'une part, il est absurde de
nier, contre Héraclite, que le monde phénoménal est fluctuant et, d'autre part, il
est nécessaire de postuler, avec Parménide, une stabilité sans laquelle la pensée
et le langage sont impossibles.
5. Voir Phédon, 100 c-d : <Socrate> « Il me paraît en effet que, s’il existe quelque
autre chose de beau en dehors du Beau en soi, ce n’est pas par autre chose
qu’elle est belle que parce qu’elle participe de ce Beau-là […] ou par une
présence du Beau en question, ou encore une communauté » que la beauté est
dans un objet sensible ; autrement dit que « le Beau en soi rend belles toutes les
belles choses » (100d). Les Idées fondent la connaissance que nous avons de
toute chose en tant que toute chose participe d'une Idée. Pour autant, la
connaissance ne peut se passer des phénomènes sensibles qui sont des
intermédiaires nécessaires : Phèdre, 247a sq. ; Phédon, 70 c-d et en particulier
Phédon, 99d - 100a : analogie de l'éclipse.
6. Idées et objets sensibles sont liés par une relation de "participation" (methèxis)
que Platon n'explicite pas, ainsi que le remarque Aristote en Métaphysique, H,
6, 1047b 7-9 qui reconnaît les Platoniciens "embarrassés" dès lors qu'il s'agit de
la définir. Nous disposons tout de même de quelques éléments fournis par
Platon : Phédon, 100c sq. Par ailleurs, Timée, 29 b-c et 48e développent la
conception de la "ressemblance asymétrique" établie entre les Idées et les objets
sensibles.
7. Idée/Forme. Parménide, 131c sq. : la Forme s'applique aux choses particulières
comme "constituant un certain caractère unique". Autrement dit, unes et
multiples sont les Formes dont les objets sensibles sont des instanciations.
Quoiqu'il en soit, leur séparation totale est exclue ; il faut concevoir leur
"séparation partielle" afin de maintenir la dépendance ou dérivation des seconds
à l'égard des premières et, réciproquement, l'antécédence et l'a prioricité des
premières sur les secondes.
- La critique aristotélicienne : dès 1096a17 sq., Aristote entreprend de distinguer
la conception du Bien qui est la sienne de celle de Platon.
En République IV, Platon pose déjà que bien user d'une chose, c'est l'utiliser comme
un moyen en vue d'une fin que l'on estime bonne ; toute fin pouvant à son tour devenir
moyen en vue d'une autre fin. Et, s'il existe une fin ultime, c'est elle que nous visons à
travers toutes les fins particulières ; et cette fin, c'est le Bien : "le bien est ce que toute
âme recherche et en vue de quoi elle fait tout ce qu'elle fait" (ibid.).
Malgré cette similitude, la conception aristotélicienne du Bien rompt avec celle de
Platon. En particulier car — cf. notamment République, VI, 507c - 509d : l'analogie du
soleil — Platon prend soin de rappeler préalablement en 507b que le Bien ne saurait
s'identifier à la multiplicité des choses que nous jugeons bonnes (cf. rappel théorie des
Idées, ci-dessus). De sorte que Platon pose le Bien au nombre des Idées, c'est-à-dire
des entités conçues comme essentiellement séparées des objets sensibles qui y
participent. Or, lorsque Aristote pose que le Bien est "Suprême", "Ultime", "Ultérieur",
c'est n'est pas en tant qu'il est séparé des objets particuliers ni qu'il existe en soi qu'il
faut le comprendre. Car, si pour Platon le Bien doit être saisi par l'intelligence (Rép.,
VII, 532 a-b), pour Aristote le Bien est avant tout exécutable (prakton : 1097a24),
immanent aux actions que nous engageons et "à notre portée". Également, (cf. EN, I,
1096a30 sq.) : le Bien ne saurait être seul et unique — comme le conçoit Platon — car
il n'est pas l'objet d'une science unique mais de sciences particulières. Ainsi par
exemple : la stratégie, la médecine ou la gymnastique sont des disciplines qui prennent
pour objet ce qu'il est bien de faire dans les domaines de la guerre, de la santé, ou du
corps.
Aussi, "le Bien s'entend en autant de façons que l'Être" estime Aristote contre Platon
— cf. Métaphysique, Γ, 1003a sq. qui stipule que l'Être "se dit en plusieurs acceptions"
(pollachôs legomenon). Ce faisant, polysémie et homonymie du Bien font état de la
rupture qu'opère Aristote : tous sont d'accord sur son nom, mais divergent quant à sa
définition. Cette pluralité de biens dont il ne s'agit certes pas de nier la hiérarchie,
réfute l'unité et l'uniformité du Bien platonicien et renvoie aux précautions
méthodologiques étudiées précédemment. Cf. 1096b20 sq. : il y a des biens "en eux-
mêmes" et des biens "poursuivis en raison des premiers" ; cette thèse inclusiviste
conçoit que la vie heureuse peut aussi se constituer de biens "secondaires" (voir
1099b1 sq.).
Et Aristote de conclure : "il est évident que le bien ne saurait être quelque caractère
commun, général et unique" (1096b25). Il est absurde de concevoir que le Bien est en
soi, il s'agit là d'une notion "vide" et absurde (1096b20 sq.).
Toutefois, il n'en demeure pas moins qu'Aristote interroge la possibilité de trouver une
certaine unité du Bien afin de ne pas basculer dans l'excès inverse qui serait celui de la
confusion : en quoi les biens pluriels peuvent-ils être conçus contribuer conjointement
à un Bien Suprême ? Car, si le Bien est polysémique, son nom est unanime. De sorte
que si le Bien se comprend en plusieurs espèces (l'honneur, le plaisir, l'intelligence, la
vertu, ...), elles sont adossées à une certaine communauté de genre car "nous les
voulons certes aussi en raison d'eux-mêmes, mais nous les voulons encore dans
l'optique du bonheur, dans l'idée que par leur truchement, nous pouvons être heureux"
(1096b2 sq., je souligne).
- Les caractères du Bien aristotélicien : il est final, premier et ultime, auto-
suffisant, définitif, stable, solide
1. Final, premier et ultime : il est "ce pourquoi l'on exécute tout le reste". Il est
cause finale, le pourquoi en vue duquel tout ce qui est exécuté est exécuté. C'est
"la visée de tout" ; il est tant premier que dernier : "premier" dans l'ordre
logique car il est ce qui est premièrement posé par l'agent qui veut l'atteindre, et
"dernier" car il est, dans l'ordre chronologique, ce qui est ultimement atteint ou
bien manqué par l'action engagée. A fortiori, le Bien Suprême est éminemment
final : 1097a30.
2. Auto-suffisant : quand bien même associé à des biens secondaires, il demeure
ce qu'il y a de plus éminent. Il semble se suffire à lui-même (1094a29).
Attention toutefois, l'auto-suffisance ici conçue se distingue de l'autarcie :
1097b10. L'existence heureuse, écrit Aristote, "implique les parents, les enfants,
l'épouse, les amis, les concitoyens, (...)". Car l'homme est naturellement destiné
à la cité (1169b18 ; Pol., I, 2, 1253a2). En l'occurrence, l'auto-suffisance dont il
est question est "le caractère de la chose qui, réduite à elle seule, rend
l'existence digne d'élection et sans le moindre besoin" (1097b 14-15).
Également, son auto-suffisance émane de ce qu'il est "préférable" à tout ce à
quoi il peut être associé : 1097b 15-20.
3. Définitif : il est achèvement des actions humaines (1098a18 sq.). À ce titre,
Aristote rappelle le mot de Solon : il semblerait que ce ne soit pas du vivant de
l'agent que l'on puisse porter quelque jugement sur la qualité de son existence
mais à son terme (1100a12). Une fois encore : le Bonheur Suprême est un
horizon premier et dernier.
4. Stable : il est continu. Il ne suffit pas d'être vertueux une seule fois pour être
heureux : "Une hirondelle ne fait pas le printemps (...)" (1098a19). Il s'agit
d'éliminer la possibilité selon laquelle être heureux puisse être accidentel ;
autrement dit, l'agent doit être fondamentalement tenu responsable du bonheur
qui est le sien, ou non, sans quoi il serait absurde de louer, ou blâmer, la qualité
du genre de vie pour lequel il a délibérément opté.
5. Solide : il est malaisé de le ravir. Il ne souffre pas les aléas de la fortune
(1095b28 sq.). Il est intimement lié à l'agent, de sorte qu'il est "à l'abri" des
vicissitudes (1100a30 sq. ; 1100b13). Précisément, tel que déjà évoqué, puisque
le bonheur procède d'un certain type d'activité, il est impossible pour l'homme
vertueux de ne pas toujours vivre vertueusement lorsqu'il agit. Ainsi, les
infortunes ne peuvent pas assombrir son bonheur (1100b30 sq.). Cela implique
que les péripéties auxquelles toute situation confronte l'agent ne peuvent jamais
justifier de son comportement, a fortiori s'il est déviant. Car la vertu dont
témoigne toute action engagée par l'homme vertueux consiste précisément en la
cohérence et la continuité avec laquelle il s'adonne à l'agir : jamais un cas
particulier n'entachera son éclat (ibid.). Et Aristote de conclure en 1100b35 : "Si
ce sont les actes qui décident souverainement de la vie, personne, s'il est
bienheureux, ne peut devenir un misérable".
- Bonheur et vertu
Aristote pose en 1098a8 que "l’office de l’homme est l’activité rationnelle de l’âme ou
l’activité qui n’est pas sans raison". Or, ainsi qu'observé par l'étude de la scala
naturae, le critère rationnel ne suffit pas à distinguer l'homme bon de l'homme
mauvais (voir 1098a9 sq.). Donc l'homme vertueux ne se distingue pas par la
rationalité de ses actions ; l'homme vicieux est tout autant rationnel — puisqu'il est un
homme — que l'homme vertueux.
C'est pourquoi, l'activité humaine la plus éminente se spécifie par la vertu (arété)
qu'elle manifeste : il est une supériorité conférée aux actions par "la vertu s'ajoutant à
l'office" (1098a11). Autrement dit, la différence spécifique de l’acte qui vise le bien est
la vertu dont il témoigne. Par conséquent, chaque œuvre parfaitement accomplie
traduit (cf. trad. anglaise : "exhibes") la vertu qui lui est propre. Et, réciproquement, la
vertu de son auteur. Car, la solidité de telles actions se double d’une solidarité avec
leur auteur : la qualité des actions est dès lors directement reconductible à l’agent qui
les engage.
Pour ce, Aristote précise son propos : "le bien humain est l'acte de l'âme qui traduit la
vertu" (1098a 16-18). Donc, une analogie peut s’établir : la vertu est à la rationalité ce
que l’homme bon est à l’humain. De sorte que la rationalité dit en quoi le bien est
spécifiquement humain et la vertu en quoi cette chose humaine est spécifiquement un
bien. Et, si plusieurs vertus se concurrencent, l’acte le meilleur est celui qui traduit la
plus parfaite. Là encore, il est une hiérarchie. En l’occurrence, Aristote revient sur la
disparité des conceptions qui ont trait aux constituants du Bien. Se développe ce que
l’on nomme la "thèse inclusiviste" : certes, le Bien Suprême est supérieur à tous les
biens, mais il n’empêche que ceux-ci, subordonnés, participent de la félicité qu’il
procure. S’il leur demeure préférable, ils lui concourent. Ils ne sont pas le bien bien
qu’ils y participent en quelque façon :
1. la vertu (1098b30 sq.) : le bien la traduit or, puisqu’elle revêt une dimension
active, il ne s’agit pas de quelque chose dont on dispose mais de quelque chose
qui résulte d’un faire.
2. le plaisir (1099a6 sq.) : prendre plaisir est l’une des fonctions de l’âme
sensitive. Or, si à propos de ce qui est plaisant, tous varient, il n’en demeure pas
moins que l’on prend plaisir à bien agir. Il en ressort que le plaisir est consécutif
de l’action vertueuse et bonne, il n’est pas un élément autonome mais
concourant au bien.
3. le beau (1099a16 sq.) : de même que les actions vertueuses sont bonnes et
plaisantes, elles sont belles. A fortiori, considérant le jugement de l’homme
vertueux dont sont, par exemple, friands les hommes qui recherchent les
honneurs, l’action bonne est valorisée également dans le cadre de sa
manifestation extérieure.
4. les biens extérieurs (1099a31 sq.) : il est impossible d’effectuer de telles actions
sans ressources extérieures. Le bonheur exige une certaine forme de quiétude ;
cela reste tout de même à nuancer : le comportement de l'homme vertueux doit
demeurer et ne pas varier face aux "vicissitudes de la vie" (1100b1). Par
ailleurs, il est évident que, privée de certains de ces biens (santé, richesse,
famille, …), une vie menée manquerait certainement d’accomplissement
personnel (1098a18 et b26).
Cours du 25/01/2021
Ce qui dépend de nous= discipline stoïcienne : pas de pouvoir sur ce qui ne dépend pas
de moi, distinction reprise par Descartes, ce sur quoi je peux jouer ce sont les
représentations que je le fais du monde. Sinon nous mène au bonheur, moins subir les
aléas du monde mais conformer nos représentations, ce qui est exécutable.
Acte volontaire mais pas de concept de volonté autonome ni de concept de liberté,
donc non contraint.
Chez Aristote, le bonheur est ce en vue de quoi on agit et c’est en termes de causalité
que la théorie du bien est exprimée. En grec, la cause se dit aitia et les causes aitiai,
théorie des 4 causes il en parle dans la Physique II dans le livre 3 et 7, Métaphysique A
3-10, Delta 12. « Mais puisque les causes sont 4, il appartient au physicien de les
connaitre toutes et il rendra compte du pourquoi en physicien en les ramenant à toutes,
la matière, la forme, le moteur, le en vue de quoi (cause finale) » et ces quatre causes
renseignent sur le « pourquoi » une chose est et n’est pas une autre.
Identifie 4 principes de la génération d’un être, avoir ces 4 causes il répond à :
pourquoi une chose est, définie les attributs qui sont les siens, « pourquoi » =
interrogation philosophique. Vue que le physicien s’intéresse à la nature, doit
connaitre ces 4 causes. Ainsi qu’il le soutient dans sa Métaphysique « tous les hommes
ont par nature le désir de connaitre ». Il distingue les hommes d’expériences qui
possèdent une connaissance des choses individuelles c’est singulier, d’homme d’art=
connaissent la cause que les premiers ignorent. Et donne l’exemple du médecin :
prenez un médecin qui soignerait Callias, il ne rattacherait pas ses connaissance à la
médecine : deux types de médecin = homme d’art reçoit un patient, observe les
symptômes et rattache ces symptômes à des connaissances générales, aux principes
généraux et le soigner et le médecin homme d’expérience : cas particulier et
individuel, on observe ce qu’il a mais on n’abstraie pas ni interprète pas et on colle aux
phénomènes pathologiques de Callias et on soignerait au hasard ( soit il le soigne soit
il échoue), ignorant des causes agissantes, faut avoir des savoirs éminents .
Connaissent les principes donc peut des cas particuliers, monter au général, plus on
pratique ( on retrouve cela chez Epicure, 3 catégories de lecteur) ce raisonnement et on
connaitra les principes donc on sera savant, connaitre principes ne suffit pas mais de
l’universel faut rabattre le particulier on est savant (on les sait on en rend raison, on
identifie les choses dans le monde et on peut les expliquer). Toutes connaissances est
connaissance des causes (différence entre savoir (ce qui est premier) et opinion (pas
trait distinctif de l’opinion de connaitre la cause de la chose à laquelle on adhère),
Aristote dit to oti (physicien connait l’être) et le philosophe connait le pourquoi to
dioti , les hommes d’expérience ne connaissent pas le pourquoi. Dans le Phédon 97b
sq de Platon, la première navigation est l’épisode où Socrate relate à ses amis la
déception qu’il a connu étant jeune : tout jeune entend par la Pitie qu’un Anaxagore
( un grand savant de la Grèce) et en fait, il est incapable de fournir le pq des choses «
je lui demande si selon lui la terre est plate ou bien ronde. Qu’il me dise comment elle
est , veut connaitre la nécessité , explique comment st les choses et en est incapable, il
se contente des causes mécanistes ( telle forme) » . Autre exemple : dans sa cellule, un
Anaxagore lui dirait que a muscle, enveloppe ses hommes, plie ses membres, être assis
et c’est pq a les jambes assis . Mais S lui dirait que pas seulement configuration de son
corps mais pcq il estime . Faut remonter des causes, du particulier au général. « la
science nommée philo a pour objet les 1e causes et principes des êtres ».
L’homme d’expérience connait ces causes mais s’en arrête là, il les a identifiées ms
l’utilise dans le cadre de sa discipline (utilitaire, le physicien s’en tient mais n’accède
pas à la cause finale, ce qui est.)
A les 4 causes, le philosophe dispose de la totalité des savoirs , on choisit pour elle-
même et pas en vue d’autre chose, principe premier de tout ce qui est et il n’y a rien
au-delà. Elle constitue en sa propre fin, visée ultime de toutes recherches+
connaissances.
David Hume, Enquête sur l’entendement humain, passage
« making things better », king : parle de la puissance chez A
Croyait connaitre le bien mais est un ignorant
Ils participent au bien mais vertu n’est pas le bien alors que Platon évacue conception
du bien ce qui n’est pas le bien. Diff entre inclusivisme (plusieurs choses dans le
bonheur) / exclusivisme (il n’y a que le bien absolu et ce qui est autour c’est des
apprences du bien)
Il faut avoir une disposition pour faire le juste, il ne suffit pas de l’effectuer mais y
consentir et y délibérer et il ft encore l’effectuer. Solidarité entre l’agir en tant que tel
et l’auteur de l’acte. Nature de l’action en tant que tel, concomitance, entre ce qu’on
est et ce qu’on fait.
On poursuit les vertus en vue d’être heureux , la vertu accompagne l’acte vertueux, est
composante secondaire du bonheur « vaut mieux être riche et en bonne santé »
Notion de surcroit= ce qui vient en plus, quand on effectue une action vertueuse, on
ressentira du plaisir ( généré par des activités parfaites).
Connaissance des causes= conn tout court , à partir de la cause que tt est connu
Architectonique et les fluctuations : pas tp de rigueur du raiso éthique car repose
conduites fluctuantes.
Souverain bien : to ariston
Philo ne règne pas sur les sciences particulières mais est la politique qui réfléchit sur le
bien commun, collectif, addition de tous ces bonheurs particuliers. La structure
architectonique : structure pyramidale, hiérarchique . Si ds éthique à nicom, pas philo
d’etr au sommet pyra mais apr la philo de manière a priori ( réflexion) qui élabore
Les quatre causes :
La statut d’airain, de bronze qui représente Athéna = cause matérielle de la statut est sa
matière donc c’est l’airain, puis la cause formelle correspond à l’essence (ousia) de la
chose, détermine son individualité (sa quiddité) : elle est cette statut là représentant
Athéna ( déesse de la sagesse, particularise), elle aune lance, l’égide (cuirasse en peau
de chèvre), a une chouette, la rend identifiable, en tant que ce qu’elle est et ce qu’elle
n’est pas. L’essence d’une chose n’implique pas son existence, a une antériorité de la
forme sur la matière (hylémorphisme : toutes choses a une forme et une matière), on
lui donne une unité essentielle dont elle ne disposait pas. Car la forme est informe et
lui applique une certaine apparence, en l’occurrence Athéna et ce qui la qualifie, avant
que de toucher à l’airain , c’est à partir d’un modèle, forme qu’il va informer la
matière, il a d’abord une idée, la matière est le support de la forme et la forme est
supportée par la matière. Il est nécessaire afin de transmettre les traits d’Athéna ( qui
sont normés) , l’idée s’incarne dans la matière. Ensuite on a la cause motrice ou
efficiente : principe de changement, le moteur de ce changement est l’action du
statuaire lui-même , tous les coups par lesquels sculptes la matière informe. Et enfin, la
cause finale, c’est sa raison, ce en vue de quoi le bronze va recevoir et se voir attribuer
les attributs d’Athéna et ce en vue de quoi il s’applique de manière rigoureuse et
artistique la beauté , il le fait pour lui rendre hommage, manifester sa beauté
supérieure, et rendre visible son caractère divin où les concitoyens vont déposer une
offrande. L’agir moral est spécifique et spécifié, dans le type d’agir qui se distingue de
tous les autres car actions qu’il comprend subordonnés a des actions uniques ce qu’on
fiat de signifiant est en vue du bien et chaque entreprise de l’homme vise le bien et
reconnu dans les actions qu’on fait . Il dit en 1095 a 15, que bonheur eudaimonia, on
rentre dans la controverse pcq on n’a pas de contenu conceptuel.
Souvent, il faut savoir s’arrêter, faut présupposer qu’il y a un terme premier, un terme
ultime sinon régression à linfi. La multiplicité des fins comique car hiérarchie , mm ds
c biens particuliers, ex : équipement du cavalier, sont subordonnés à l’art du cavalier
lui-même et subordonnés à la conduite des armées. La dimention aritectonique
( impliue une structure hiérarchique) du bien . Quel que soit la démultiplication, il n’en
demeure pas moins qu’au sommet il y en a un qui est 1 er. Assume prémisse : si A est
poursuivit en vue de B alors B est préférable à A. Donc délimite la sphère de
l’éthique .
Schème : limite avec la matière
Cours du 08/02/2021 :
Disposition durable est la vertu, dès le livre II, similarité entre la personne que l’on est
et les actes que l’on mène. Les états constituent la palette des états qui procèdent de
comportement stables et durables et constitue notre caractère (moral: dont le support
porte la trace de ce caractère), toutes les occurrences répétées. Agent: capacité d’agir et
l’exerce . Etat: signe de durée et stabilité, pluralité d’actions analogues, collection de
tous les actes répétés d’un même type.
La partie rationnelle dans son entier et a deux fonctions : l’intellect spéculatif et
l’intellect pratique, au livre X Aristote définit la partie supérieure qui commande et
dirige (1) et pense ce qui est beau et divin (2) donc deux excellences respectives .
L’excellence de la partie qui pense: contemple principe des choses et de ce qui est
( méditation)et l’excellence du commandé et du dirigé .
Deux types de pensée: spéculative et la pensée théorétique ( dégagée de toutes
considérations du contingent)
Le désir déclenche le mouvement. Elle est le fruit de l’écriture
Les premières habitudes sont essentielles, critère d’une vie morale accomplie est le
plaisir, idée que le plaisir. L’âme intellective procède à ce calcul du long terme/ court
terme.
“personne s’il est bienheureux ne peut devenir un miséracle”
“toujours et presque toujours contemplera”
“fera rien de vile”
“ de ces actions passées, douces sont les souvenances
EN, IX, 1166a24 : « De ses actions passées, douces sont les souvenances, et ses
actions futures, il sait qu’elles seront bonnes, perspective qui elle aussi est plaisante ».
Fin extérieure
A sa fin elleè=-même: act
On peut dire qu’il a vu, concomitence, distinction temporelle act de voir et le fait
qu’on voit mais on peut pas dire : je construis une maison et j’ai construi une maionn
Deux types d’agir, d’aventivité:
Agir productif : tous types d’agir en vue fin supérieure
Agir moral: en vue de lui-même
Deux types d’etre pour l’action: agir de l’artisan qui use d’un savoir faire dont finalité
est le Souverain bien.
Livre II:
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