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Ethnographier la présence des

dieux:
Des techniques du corps à la perception des impulsions

Arnaud Halloy
2023-2024
5 courtes séquences

Deux questions :

1) Quand percevez-vous la présence des dieux?


2) Selon quels critères?
( 3) Comment vous y prenez-vous?)
• Extraits
Mise en contexte
Plan
• Le culte Xangô
• Le questionnement
• La méthode
• Qu’est-ce que la possession?
• Processus cognitifs et somatiques
• Synthèse
• Percevoir la présence des dieux
• Lignée organique vs lignée artificielle
• Les « principes-qui-reviennent »
• Le « cercle vertueux »
Xangô
(ou candomblé Nagô de Recife)

– Traite transatlantique (16ième - 19ième siècles)


– Culte d’origine Yoruba
– Organisation sociale:
• Familles-de-saints:
– Sacrifice animal
– Possession par les orixás
• Phénomène recherché et valorisé
• Expérience gratifiante
La transe de possession
• La possession désigne la situation au cours de laquelle une personne
est considérée comme habitée par une « entité spirituelle »
culturellement postulée (esprit, démon, ancêtre, divinité)
• Le plus petit commun dénominateur à tous les phénomènes qui
relèveraient de la possession serait la transformation d’un individu par
cette « entité spirituelle »
• Une telle transformation peut prendre place au niveau du Soi (identité)
• Elle peut aussi affecter les fonctions physiologiques et psychologiques
de la personne avec différents degrés d’intensité à travers la
transformation de la perception de son propre corps et du monde
environnant
=> transe de possession religieuse
La transe de possession
• Distinction entre deux types de possession:
1) La possession dite « pathogène »
– forme de « pollution » spirituelle, potentiellement morbide pour
l’individu
– Possession démoniaque dans les trois grandes religions
monothéistes
– Rituels d’exorcisme
– Certaines possessions pathogènes n’impliquent pas de transe

Exemple des « encostos » ou « espíritos de esquerda »


La transe de possession
2) La possession dite « élective »
– élection d’un individu par une « entité spirituelle
– paradigme pour la définition d’une catégorie de culte, les «
cultes de possession » (santeria, vaudou, candomblé, culte des
Zâr, Rangda/Calonarang, rites gnawa, etc.)
– possession recherchée et valorisée
– rituels adorcistes
La transe de possession
• Rmq.:
– Souvent, cependant, ces deux aspects de la possession
peuvent coexister au sein d’un même culte
– Dans certaines cultures, la prise en charge des « possédés »
consiste à passer d’une possession pathogène à
une possession élective (Zempléni 1987; Leiris 1958)
– Dans d’autres, on passe d’une « transe sauvage » (Bastide
1958) à une « transe domestiquée ». Ici, cependant, il n’est pas
question, au départ, de possession pathogène
La transe de possession
• Distinction entre possession et transe de possession
(Bourguignon 1973, Halperin 1996) remise au goût du
jour par les neurosciences:
– Oohashi et al (2002) ont en effet été capables d’enregistrer un
électroencéphalogramme (EEG) de possédés au cours d’un
rituel de Calonarang à Bali
– À partir de l’analyse de trois sujets, ces chercheurs ont mis en évidence
une augmentation significative des ondes Thêta et Alpha chez un des
trois sujets (sujet 1). Le second sujet, bien qu’habituellement possédé lui
aussi, ne présenta pas les signes de la possession tandis que le troisième
(sujet 3) se comporta tel un possédé mais sans présenter de changement
significatif au niveau des ondes cérébrales.

=> Peut-on définir la possession à partir de son substrat neuronal?


La transe de possession
• Alternative anthropologique:
– Plutôt que de réifier la distinction entre transe et
possession, la différenciation entre les deux est
appréhendée selon un continuum articulé autour de
deux formes d’incorporation:
• L’axe de l’« incorporation sociale », i.e. les changements plus
généraux de la personnalité et du Soi engendrés par la
relation nouée avec une « entité spirituelle » (Leacock and
Leacock, 1972 ; Bourguignon, 1976).
• L’axe de l’« incorporation somatique » de la possession,
caractérisée par les changements de l’état du corps et de
l’esprit qu’elle implique
La transe de possession
• Selon cette perspective, les dimensions
culturelles et psychobiologiques interagissent en
permanence, donnant naissance à une large variété
d’expériences et de relations sociales dont le
concept de « possession » cherche à rendre
compte
Thèse
• Ma thèse porte sur l’apprentissage de la
possession:
– Que doit-on apprendre pour revêtir la peau des
divinités, des esprits, des ancêtres?
– Comment l’apprend-t-on?
Thèse

Le point de vue de l’ethnographe:

– point de vue emic:


• Apprendre l’idiome (vocabulaire descriptif, théories locales)
de la possession et ses usages (les choses à dire, les choses à
taire, les contextes et la manière de dire les choses, etc.)
• Apprendre la possession de l’intérieur (comme expérience
vécue et expertise culturelle)
– Point de vue etic:
• Apprendre les théories scientifiques de la possession
Thèse
Possession est un phénomène social dans (au moins)
trois sens du terme:
– Social dans le sens de vécu et partagé au sein d’un groupe
d’individus, une communauté
– Social dans la mesure où il ouvre sur une relation avec une
entité spirituelle ainsi qu’une nouvelle compréhension du
monde, des êtres qui l’habitent, et de soi-même
– Social dans le sens maussien de “fait social total”: la survenue
d’une nouvelle réalité littéralement “incorporée”, inscrite dans
une expérience psychologique et physiologique spécifique et
potentiellement partagée: les orixas en tant que créatures
incarnées.
Question

Qu’est-ce qui rend “présent” l’orixá dans le corps


du possédé?
Quelles représentations (partagées?) sont mobilisées?
Quelles compétences perceptuelles développons-nous pour
discriminer entre:
Ø les possessions dites « véritables » (là où l’on perçoit la présence
des dieux) et les épisodes où elle serait feinte?
Ø les situations de « représentation » (artistique ou autre) de la
possession et une possession effective?
Ø les idiosyncrasies individuelles et ce qui relèverait du commun
dénominateur au phénomène?
Quelles différences entre un regard- « expert » et
un regard-« profane » sur la transe de possession?
Que faisons-nous lorsque nous observons un épisode de
possession?

Un modèle théorique inspirée de Mauss, de deux


théoriciens du théâtre et des sciences cognitives
Mauss

• Un petit détour par Marcel Mauss « Les techniques du corps »


(1934):

« Des questions générales vous intéresseront peut-être plus que ces énumérations
de techniques que j'ai trop longuement traitées devant vous. Ce qui ressort très
nettement de celles-ci, c'est que nous nous trouvons partout en présence de
montages physio-psycho-sociologiques de séries d'actes. Ces actes sont
plus ou moins habituels et plus ou moins anciens dans la vie de l'individu et
dans l'histoire de la société (…)
Mauss

(…) D'autre part, puisque ce sont des mouvements du corps, tout suppose un
énorme appareil biologique, physiologique. Quelle est l'épaisseur de la roue
d'engrenage psychologique ? Je dis exprès roue d'engrenage. Un comtiste
dirait qu'il n'y a pas d'intervalle entre le social et le biologique. Ce que je peux
vous dire, c'est que je vois ici les faits psychologiques comme engrenage et que je
ne les vois pas comme causes, sauf dans les moments de création ou de
réforme. »
Mauss
« Cette étude socio-psycho-biologique de la mystique doit être faite.
Je pense qu'il y a nécessairement des moyens biologiques d'entrer en «
communication avec le Dieu ». Quoique enfin la technique des souffles,
etc., ne soit le point de vue fondamental que dans l'Inde et la Chine, je la
crois beaucoup plus généralement répandue. En tout cas, nous avons sur
ce point des moyens de comprendre un grand nombre de faits, que nous
n'avons pas jusqu'ici compris. Je crois même que toutes les découvertes
récentes en réfléxothérapie méritent notre attention, à nous, sociologues,
après celle des biologistes et celle des psychologues... beaucoup plus
compétents que nous. »
Jerzy Grotowsli Eugenio Barba
Grotowski
Transe de possession:
« Lignée organique » vs « lignée artificielle »?

« impulsions »
? « structure »
Grotowski

La lignée artificielle:

èstaccato: travail qui commence par la composition, la structure


de la performance, et qui prend naissance dans la
« périphérie » du corps (positions et gestes (re)-produits par
l’acteur)
èPriorité à la structure
Ex: Danse classique, Opéra de Pékin
Grotowski
La lignée organique:

è« non-staccato », « continuité », « fluidité » ou « transparence » et


prend naissance dans ce que Grotowski appelle les
« impulsions » de l’acteur ou du danseur, « un mouvement du
dedans, de derrière la peau qui est en train de tendre vers et
qui se prolonge dans la périphérie ».
è priorité aux impulsions
Ex.: Buto, danse de possession
La « structure »
Barba
La « structure » correspond à ce qu’Eugenio Barba
à décrit comme des techniques du corps « extra-
quotidiennes »
(les “principes-qui-reviennent”)

Structure du bios scénique


Percevoir la présence des dieux
La « structure »

• la mise en jeu ou altération des forces qui sont à l’œuvre dans


l’équilibre et amplification du déséquilibre

• « Projection » arrière de Orixaogian (SQ1)


• Déplacement latéral de Xangô (SQ3)
• Danse des Xangô face aux tambours (SQ4)?
La « structure »

• le principe de l’opposition :
– « Le corps de l’acteur révèle sa vie au spectateur en une
myriade de tensions de forces opposées (…) »
– « Une impulsion régulière causée par une contraction du centre
de gravité du corps, dans la partie inférieure de la colonne
vertébrale ; ces mouvements rythmiques provoquent un
déplacement répété de la tête vers l’avant et vers l’arrière et, pour
maintenir le corps équilibré, les épaules bougent dans la direction
opposée, rythmiquement en arrière et en avant, comme une
contrepartie nécessaire. L’extension des mouvements des épaules
varie d’un orixá à l’autre, mais est présent chez tous et caractérise
la possession ». (Segato 1995 : 215)
– Ex.: Mouvement de balancier de Orixaogian avec extension
maximum et torsion de la colonne (SQ1)
La « structure »

• le principe de simplification
– « Omettre certains éléments [oppositions] pour en
mettre en valeur d’autres qui, alors, apparaissent
essentiels »
• Simplification par dissimulation: poids du corps dissimulé
(SQ1; Yansa et Xangô SQ3 mais pas SQ4)
La « structure »

• le principe de concentration ou d’absorption énergétique


[energy absorption]:
– Restreindre l’espace de l’action, intensifiant les
tensions qui animent l’acteur dans son corps.
• « micro-pauses » de Orixaogian (SQ1) + SQ3, SQ5
La « structure »

• Le principe d’incohérence cohérente


• Par « incohérence », Barba entend « ce refus initial
d’adhérer à l’économie de la pratique quotidienne » (1993 :
44). Par incohérence « cohérente », Barba souligne le
résultat obtenu par l’acteur « à travers une longue pratique
et un entraînement continuel » qui consiste à « fixer cette
“incohérence” dans un processus d’innervation,
développer de nouveaux réflexes neuromusculaires qui
débouchent sur une culture du corps rénovée, une
“seconde nature”, une nouvelle cohérence, artificielle,
mais marquée par le bios » (Idid.);
• SQ1, 2, 3, 5 vs SQ4
La « structure »

• le procédé de l’équivalence
• « Quelque chose a été arraché aux règles normales de sa vie et ces
règles ont été remplacées et reconstruites avec un ensemble de règles
équivalentes. » (1993 : 50) Barba insiste sur la rupture des
automatismes du quotidien, mais également sur l’importance du
maintien d’une relation dialectique avec ces techniques quotidiennes.
Ainsi, la virtuosité n’entrerait pas dans la catégorie des techniques
extra-quotidiennes dans le sens où elles marquent une distance
radicale vis-à-vis des techniques quotidiennes et donnent à voir, non
pas un corps « crédible », mais un corps incroyable et inaccessible
(1993 : 33). Barba & Savarese distinguent trois catégories de
techniques : les techniques quotidiennes, les techniques extra-
quotidiennes et les techniques de la virtuosité (1999 : 10).
• Ex.: La « marche » de Orixaogian, le daplacement de Xangô
La « structure »

Les « principes-qui-reviennent » (analyse des


techniques du corps) sont nécessaires pour rendre
‘présent’ le performer (produire une présence
scénique) mais pas suffisants pour rendre ‘présent’
l’orixá
Les « impulsions »
Hypothèse:
Dans la transe de possession,
c’est la perception des “impulsions”
qui est nécessaire à la ‘présence’ des divinités
Plusieurs catégories de facteurs facilitent la
perception des « impulsions »
PISTE 1: possession et cognition
Percevoir les « impulsions »

Deux principes ou « pentes


inférentielles* » de la possession
Le principe de déplacement (E.Cohen 2007)
Principe: Appliquer l’idée d’une cognition modulaire à la
possession
Objectif: identifier les mécanismes cognitifs qui sous-
tendent « l’émergence, la forme et la propagation (spread)
des traits récurrents et largement répandus du phénomène
de possession » (Cohen 2007: 61).
Percevoir les « impulsions »
Hypothèse:
Existence d’une disposition précoce à appréhender autrui à
travers un « dualisme intuitif » où la personne est identifiée en tant
qu’agent psychologique et son corps assimilé à un objet physique.
La possession consisterait en une forme de « piratage » de cette
manière « par défaut » de se penser soi ou autrui en tant que
personne, où prévaudrait l’idée d’une « migration des esprits »,
c’est-à-dire le déplacement d’agents psychologiques d’un corps-
réceptacle à l’autre (Cohen & Barrett 2008)

≈ « principe de déplacement »
Les « impulsions »

Le principe de fusion (E.Cohen 2007)

Le principe de déplacement et de la « migration des esprits »


implique que l’observateur de la possession perçoive un seul esprit par
corps. Autrement dit, soit il s’agit de la personne, soit il s’agit de
l’esprit ou de la divinité censée se manifester en elle.
Un autre principe consiste à percevoir deux esprits simultanément,
ou du moins en interaction continue. Ce principe de fusion serait,
d’après E.Cohen, uniquement mobilisé a posteriori lorsque le principe
de fusion ne peut être appliqué.
Percevoir les « impulsions »

Quelle serait la « pente inférentielle » par


défaut?
Argument en faveur du p. de déplacement (Cohen
2008):
Nous sommes des Cartésiens naturels (Bloom 2004):
• séparation intuitive de corps et de l’eprit
• Psychologie naïve + physique naïve

Résultat: possession = ‘mind migration’


Percevoir les « impulsions »

Arguments en faveur du p. de fusion (Halloy 2010)


- possession comme continuum de changements
psychophysiologiques (« rapprochement », « irradiation ») et non
« phénomène interrupteur de type ON/OFF»
- reconnaissance de « médiums conscients » et de « médiums
inconscients »
- situations de ‘mind-reading’ beaucoup plus complexe que
dans les interactions ordinaires: actions ritualisées, ludiques,
contexte d’exhibition
=> attribution d’intentionnalité complexifiée! (
(cf. Houseman 2003)
Les « impulsions »
Traits cognitif n°2:
• Un usage paradoxal de l’imagination:
=> richesse évocatoire + incertitude ontologique
–Voir témoignages
Percevoir les « impulsions »
Une agentivité Autre :
- « l’agissement » (atuação) de l’orixá qui
« prend » (pega), « descend » (desce) sur son fils ou sa
fille
- Qu’est-ce que mon “vieux” ou ma “vieille” va faire ? »
(Júnior); « J’ai senti qu’il dansait... J’ai agi vraiment avec
Oyá... Je ne voyais personne... » (Maria-Helena)
=> « cette sensation horrible » liée au
sentiment de perte de contrôle inhérent aux
épisodes de possession (Júnior)
Percevoir les « impulsions »
Une agentivité Autre :
• « Personne ne sait [quand l’orixá va se « manifester]! Cela peut se
faire attendre des décennies et puis cela arrive tout à coup ! La jeune
fille que nous avons ‘tiré de la chambre’ en mai dernier n’avait
jamais rien ‘reçu’, jamais ! Quand est arrivée son obrigação en
mai, Oxum est ‘venue’… L’orixá est ainsi : il est imprévisible… Il
peut apparaître aujourd’hui et puis passer des mois sans ‘venir’ ! »
possession comme « promesse de surprise »
(Belin 1995): phénomène ni automatique, ni
purement contingent
PISTE 2: possession et émotions
Percevoir les « impulsions »
• Possession et ‘Uncanny feelings’:
– Témoignages

Une perception sensible de soi perturbée, « hackée »


=> Expression dans le registre des affects
Piste 3: possession et attention
Percevoir les « impulsions »
Une focale intéroceptive
- voir témoignage MH

– Focale intéroceptive + absorption (Luhrman 2010)


Percevoir les « impulsions »
• Dissociation et états hypnoïdes
- « Le medium inconscient perd sa capacité de raisonner
[raciocinho], l’entité le domine entièrement [toma conta de
tudo]. Le médium conscient, il sait qu’il parle mais il ne sait pas
ce qu’il dit. Il sait qu’il agit mais il ne sait pas ce qu’il fait, tout en
ayant conscience de quelque chose. » (Lucínha)
- « Je ne me suis pas « éteinte ». Je sentais encore les personnes, je
sentais cette chose comme si j’allais m’évanouir, mais je la sentais ! »
(Maria-Helena)
Synthèse
Percevoir les « impulsions »
• En bref, percevoir les « impulsions » porte sur plusieurs
dimensions du phénomène de possession, et mobilise
(potentiellement) plusieurs processus cognitifs (au sens
large):
– Des « pentes inférentielles »:
• Les principes de “déplacement” et de “fusion”
• Une agentivité Autre
– Des orientations perceptives relatives aux
• émotions (uncanny feelings)
• à l’attention (focale interoceptive/absorption)
• états de type transe (états dissociatifs/hypnoïdes)
Percevoir les « impulsions »
Pentes
Une approche inférentielles
Focale
par intéroceptive
« composantes » Agentivité/
ou Contrôle
Building blocks Affects

approach
(Taves 2011) Dissociation
PISTE 4: la possession et son
contexte
• Plusieurs contextes rituels sont propices à la
possession:
– Fêtes publiques en l’honneur des orixás (toques)
– Cérémonies privées:
• Amasí (bains de « feuilles »)
• Obrigação (rite sacrificiel)
• Feitura (« faire » de l’orixá; scarifications, peinture
corporelle)
Bains de « feuilles »
feitura
Omniprésence des
animaux
(Religion sacrificielle)
Le sacrifice animal
Le sacrifice
animal
Traitements
corporels
• Lire passages auto-ethnographie
Percevoir les « impulsions »

Le contexte perceptif
– La perception de la possession est directement
modulée par le dispositif rituel
• Organisation/agencement du sensorium
=> formes d’engagement perceptif
• Rituel comme espace de résonance motrice et émotionnelle (Halloy
2016): “Un orixá ne vient jamais seul!” (contagiosité
émotionnelle)
Percevoir les « impulsions »
Le rituel comme « espace de résonance »
Synthèse: le « cercle vertueux »
Conditions propices menant à/facilitant
la perception de la présence des orixás

Le rituel comme
« espace de
résonance »

Les techniques du Les pentes


corps « extra- inférentielles de la
quotidiennes » possession

modulations
perceptives sur le
ressenti du possédé
Aller plus loin…
• Poursuivre/approfondir cette recherche:
• Elargir la comparaison
– Autres cultes de possession
– Temple vs scène (Cf. cours de Sarah Andrieu)
– Art performatif contemporain:
- Ex.: Training Ground ou « Speaking in tongues » de Aernout
Mik https://www.youtube.com/watch?v=rWCcuSoinU8

• Entretiens d’explicitation
– Investiguer le regard expert (1ière et 3ième personne)

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