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Les grandes écoles en psychologie

Pr Lamia Mouhssine
2021-2022
Introduction

C’est quoi la psychologie ?


Introduction

Maladie Inconscie
Psychanalyse mental nt

Comportem
Pathologi ent
e Hypnos
e
……….
C’est quoi la psychologie: étude scientifique

Science

Processus
Comportement
mentaux
Objet de la psychologie : étude scientifique

Qu’est-ce que la science ?

1. Une combinaison de rationalisme et d’empirisme: Pour comprendre l’origine des connaissances humaines

= Le rationaliste pense qu’on peut déterminer la validité ou l’invalidité de propositions en appliquant

minutieusement les lois de la logique + L’empiriste soutient que la source de toute connaissance est

l’observation au moyen des sens.

=Le savoir réel provient donc nécessairement de l’expérience sensorielle, ou bien il est validé par elle. La

science associe ces deux conceptions


Objet de la psychologie : étude scientifique

L’aspect rationnel de la science évite d’accumuler simplement une quantité considérable de faits empiriques

sans lien entre eux. Comme le scientifique doit trouver une signification quelconque à ses observations, il lui

faut recourir à la théorie. Une théorie scientifique a deux fonctions principales :

1) elle structure les observations empiriques ;

2) elle sert de guide pour les observations ultérieures. La seconde fonction mène à la formulation de

propositions vérifiables.
Objet de la psychologie : étude scientifique

les théories scientifiques doivent pouvoir être

soumises à l’expérimentation, c’est-à-dire qu’elles

doivent générer des hypothèses que l’on peut valider

ou invalider de façon empirique.


Objet
Objetde
delalapsychologie
psychologie: étude scientifique

Qu’est-ce que la science ?

2. La recherche de lois : Une autre caractéristique de la science est la recherche de relations s’apparentant à

des lois. On peut définir une loi scientifique comme une relation entre deux ou plusieurs ensembles de faits

empiriques, observée de façon constante. = lois corrélationnelles+ lois causales,


Objet de la psychologie : étude scientifique

Qu’est-ce que la science ?

3. L’hypothèse du déterminisme: la science suppose que l’objet de ses recherches se prête à l’énoncé de lois.

On appelle« déterminisme » l’hypothèse selon laquelle il est possible de comprendre l’objet d’étude en

fonction de lois causales.

Le déterminisme :«Il existe pour tout événement des conditions telles que, si elles sont présentes, l’événement

en question est inévitable » Taylor 1967, p. 359


Objet de la psychologie : étude scientifique

Le déterministe suppose donc que tout ce qui se produit est tributaire d’un

nombre fini de causes et que, si on les connaît, on peut prédire un événement de

façon très précise.


Objet
Objetde
delalapsychologie
psychologie: étude scientifique

la science comprend l’observation empirique, la formulation d’une théorie, la

vérification de la théorie, la révision de la théorie, l’énoncé de prédictions, la

vérification de celles-ci, la recherche de relations s’apparentant à des lois et

l’hypothèse du déterminisme.
Objet de la psychologie : étude scientifique

Science

Objet Méthode
C’est quoi la psychologie: étude scientifique

Science

Processus
Comportement
mentaux
Origines philosophique de la psychologie

« …toutes les sciences particulières qui existent aujourd'hui sont sorties d'une

double source: de la philosophie et de l'art” (Ribot, 1870)"La Science et la

Philosophie sont restées longtemps confondues. Ce qui caractérise la Science,

c'est l'appel à la vérification, la subordination de la théorie aux faits, l'esprit

expérimental, tandis que la Philosophie se satisfait dans une cohérence

logique interne et se limite progressivement aux problèmes qui ne peuvent pas

être soumis au contrôle de l'expérience." (p.3).Henri Piéron (1942) Psychologie

expérimentale
l’agressivité est-elle une composante Quels liens unissent l’esprit et le
Quelle est l’origine du savoir humain ?
héréditaire? corps ?
Courant Rationaliste /qualitative: Innéisme Monisme: Pas de séparation entre
Certaines facultés mentales corps et esprit
l’accès à la connaissance passe par Aristote(384-322 av JC)
sont innées et trouvent leur
l’analyse logique, le origine dans le patrimoine L'âme est au corps ce que la forme
génétique de l’individu. est à la matière (distincte et
questionnement, la réflexion inséparable
◦Platon (428-348 av JC)
Platon,,,freud ◦Descartes (1596-1650
Dualisme: séparation du corps et de
L’Empirisme: A la naissance,
Courant Empiriste/quantitative l’esprit
l’individu est une feuille vierge
Platon (428-348 av JC)
l’acquisition des connaissances passe sur laquelle l’environnement et
Sépare l’âme immatérielle (la pensée)
les interactions avec
par l’évidence empirique, obtenue du corps matériel et considère que
l’environnement vont inscrire
l’âme pilote le corps.
au travers de l’expérience et de des éléments sur cette feuille
Descartes (1596-1650)
(tabula rasa) et façonner les
l’observation. corps et esprits obéissent à des lois
facultés mentales de l’individu.
différentes et présentent des
.Skinner(Behaviourisme radical)
Nativisme et Empirisme propriétés différentes
Origines philosophique de la psychologie

Questions philosophiques récurrentes toujours actuelles en psychologie:

Quels liens unissent l’esprit et le corps ?


Origines philosophique de la psychologie

Questions philosophiques récurrentes toujours actuelles en psychologie:

Monisme: Pas de Dualisme: séparation du corps et de l’esprit


séparation entre corps et Platon (428-348 av JC)
esprit Sépare l’âme immatérielle (la pensée) du corps
Aristote(384-322 av JC) matériel et considère que l’âme pilote le corps.
L'âme est au corps ce que la Descartes (1596-1650)
forme est à la matière corps et esprits obéissent à des lois différentes et
(distincte et inséparable présentent des propriétés différentes
Origines philosophique de la psychologie

René Descartes (1596-1650) le débat du dualisme

les humains possèdent un corps qui fonctionne conformément à des principes physiques
et un esprit non régi par ceux-ci, et que ces deux composantes agissent l’une sur l’autre

Descartes essaie de trouver une explication entièrement mécaniste de plusieurs


fonctions corporelles et d’une grande partie du comportement. On peut considérer que
son analyse mécaniste du comportement réexe marque les débuts de la théorie
psychologique stimulus-réponse et du béhaviorisme.
Réactions au dualisme Benedictus de Spinoza ( ): le mental et le physique ne sont que
des aspects d’une même réalité, d’une même substance : Dieu. Il identifie Dieu à la Nature.
La Nature est le tout du réel. Le spinozisme est un monisme radical: tout être participe de
l'être, et du même être, qui est la Nature. Ethique (1677).
Gottfried Leibniz ( ) suggère que l’esprit et le corps fonctionnent en parallèle comme deux
horloges synchronisées. Leur harmonie est préétablie au moment de la création par Dieu.
Leibniz a vu dans le monde, non pas une machine, ainsi que le voulait Descartes, mais un
tout plein de vie, avec lequel nous sommes en relation par une foule de petites
perceptions. Nouveaux Essais sur l'entendement humain (1704, publiés en 1765).
George Berkeley (1685-1753) l’immatérialisme

nie la possibilité qu’existe une substance matérielle sans esprit, sans pensée. Ce
que nous pensons être le corps n’est que la perception du corps. C’est une
forme de monisme immatérialiste. combat l'empirisme de Locke, lequel lui
paraît faire trop confiance aux vieilles théories de l'abstraction. En particulier,
l'idée d'une matière existant en soi – et qui fonderait la réalité de nos
perceptions – est une abstraction indémontrable. l'essence des objets consiste
en ce qu'ils sont perçus. Les choses et les sensation sont connues comme idées:
(«être c'est être perçu»).Essay toward a New Theory of Vision (1709)Treatise
Concerning the Principles of Human Knowledge (1710)
Origines philosophique de la psychologie

Questions philosophiques récurrentes toujours actuelles en psychologie:

Certains psychologues tentent de tout expliquer


d’un point de vue physique ; selon eux, même les
événements dits mentaux s’expliquent en fin de le monde dit physique est créé par
compte au moyen des lois de la physique et de la nos perceptions. Ce sont les
chimie. La matière constitue la seule réalité et idéalistes, qui sont aussi monistes
que tout ce qui existe, y compris le comportement puisqu’ils cherchent à tout expliquer
des organismes, s’explique donc nécessairement en fonction de la conscience
en fonction de la matière= ils tentent de tout
expliquer au moyen d’une réalité unique : la
matière
Les événements mentaux sont causés par le cerveau,
mais qu’ils ne sont pas responsables du comportement.
La matière constitue la
les événements mentaux sont simplement des
seule réalité et que tout ce
conséquences (ou épiphénomènes) des processus
L’esprit et le corps agissent qui existe
cérébraux et ils n’ont rien à voir avec le comportement
l’un sur l’autre, c’est-à-dire
que l’esprit influe sur le
corps et que le corps influe Monistes puisqu’ils cherchent à tout
sur l’esprit. Selon cette expliquer en fonction de la conscience
conception, l’esprit est
susceptible de déclencher
le comportement. C’est le
point de vue adopté par
Descartes

Il existe une harmonie préétablie entre les


événements corporels et les événements
mentaux, c’est-à-dire que les deux types
d’événements sont différents et
On ne peut diviser une
indépendants, mais qu’ils sont coordonnés
personne en deux
par un agent externe quelconque
composantes, esprit et corps ;
c’est en fait une unité qui vit
tout événement
simultanément sur les plans
physiologique et mental
Une expérience environnementale
provoque simultanément des s’il se produit quelque chose sur le
événements mentaux et des réactions plan physique, Dieu provoque
physiques, et ces deux effets sont tout l’expérience mentale correspondante
à fait indépendants l’un de l’autre et vis versa
Origines philosophique de la psychologie

Questions philosophiques récurrentes toujours actuelles en psychologie:

l’agressivité est-elle une composante héréditaire ? Les freudiens répondent


oui, mais les adeptes du camp humaniste, auxquels appartiennent Rogers
et Maslow, soutiennent que non. Ou alors la nature humaine ne serait-elle
ni bonne ni mauvaise, mais façonnée par l’expérience, comme le
prétendent des béhavioristes, dont Watson et Skinner ?
Origines philosophique de la psychologie

Questions philosophiques récurrentes toujours actuelles en psychologie:

l’agressivité est-elle une composante héréditaire?

Innéisme L’Empirisme: A la naissance, l’individu est une


Certaines facultés mentales sont innées et feuille vierge sur laquelle l’environnement et les
trouvent leur origine dans le patrimoine interactions avec l’environnement vont inscrire
génétique de l’individu. des éléments sur cette feuille (tabula rasa) et
◦Platon (428-348 av JC) façonner les facultés mentales de l’individu. ◦
◦Descartes (1596-1650)

Le nativisme et l’empirisme
Origines philosophique de la psychologie

L’empirisme anglais
Thomas Hobbes ( ): toute connaissance vient de l’extérieur, il n’existe pas d’idées innées.
Les sens sont mis en mouvement à partir d'une excitation extérieure, mouvement
transmis au cerveau et au cœur, d'où part un mouvement en sens inverse, dont le début
(conatus) est la sensation.
The Leviathan (1660).John Locke ( ) - Essay concerning Human Understanding (1690): les
idées résultent des sensations que nous éprouvons. Elles se combinent entre elles pour
donner des idées plus générales, par un seul mécanisme, l'association.
Origines philosophique de la psychologie

John Locke ( )Essay concerning Human Understanding (1690) Rejette l’innéisme des idées de
Platon comme de Descartes. L’esprit est au départ une table rase.
L'expérience sensorielle ne suffit pas pour savoir. Il faut aussi que l'esprit agisse activement sur
cette expérience. La réflexion est indispensable. Les idées complexes sont formées par l'esprit,
par construction et composition, à partir des idées simples. Comme la gravitation est le
mécanisme qui règle les rapports entre les corps célestes (Newton), l’association est le
mécanisme qui règle les rapports entre les idées.
Les différences entre les idées des gens ne viennent pas de différences entre leurs
capacités à percevoir ou libérer leurs idées innées, mais de différences d'expérience.
Origines philosophique de la psychologie
David Hume ( ) A Treatise of Human Nature (1739) explicite les lois de l’association :
- la contiguïté spatiale et temporelle: le fait de penser à un objet amène à se
remémorer des objets dont nous avons fait l’expérience au même moment et au
même endroit que l’expérience de l’objet au quel nous pensons, par exemple
lorsque le sou- venir d’un cadeau stimule les pensées à propos de la per- sonne qui
l’a offert
- la ressemblance/ similarité), nos pensées peuvent facilement passer d’une idée à
d’autres similaires, par exemple lorsque le fait de penser à un ami stimule le
souvenir d’autres amis
- la relation de cause à effet: le fait de penser à un résultat (effet) amène une
tendance à penser aux événements qui précèdent habituellement ce résultat, par
exemple lorsque nous apercevons un éclair et que nous anticipons le tonnerre.
Origines philosophique de la psychologie

Questions philosophiques récurrentes toujours actuelles en psychologie:

Quelle est l’origine du savoir humain ?

Rationaliste /qualitative Empiriste/quantitative


Le courant empiriste et approche quantitative: Il s’agit d’un
Le courant rationaliste et approche qualitative ◦: Il s’agit système de pensée selon lequel l’acquisition des connaissances
d’un système de pensée selon lequel l’accès à la connaissance passe par l’évidence empirique, obtenue au travers de
l’expérience et de l’observation.
passe par l’analyse logique, le questionnement, la réflexion L'empirisme désigne un ensemble de théories philosophiques qui
Platon: l’observation d’objets et actions concrets, imparfaits, font de l'expérience sensible (à travers nos sens) l'origine de
toute connaissance
peuvent nous induire en erreur et nous éloigner de la vérité. De l'accumulation d'observations et de faits mesurables, on
. Le rationalisme attribue à la seule raison humaine (au peut en extraire des lois générales par un raisonnement inductif,
allant du concret à l'abstrait.
raisonnement) la capacité de connaître et d'établir la vérité. Aristote croyait que l’observation du monde extérieur était le seul
Approche retrouvée chez S.Freudet Milton Erickson moyen pour accéder à la vérité.
Approche de Jean Piaget(psychologie du développement) et
B.Frederic. Skinner(Behaviourisme radical)
Origines physiologique de la psychologie

Pour découvrir les origines des thèmes fondamentaux de la psychologie, il faut remonter aux Grecs
de l’Antiquité.
Pour connaître celles de la psychologie expérimentale, il faut se tourner vers les premiers
développements de la physiologie, de l’anatomie, de la neurologie et même de la physique et de
l’astronomie
Par quels mécanismes la conscience en vient elle à se représenter les événements empiriques ? On se
consacra à tout étudier, de la perception sensorielle aux réponses motrices, et c’est de cette étude
qu’émergea la psychologie expérimentale.
Pour expérimenter en psychologie il faut mettre au point des méthodes

20La Psychophysique Le fondateur Gustav Theodor Fechner (1801-1887) :

l’existence d’un « parallélisme psychophysique » entre l’esprit (psycho) et le

corps (physique).

La psychophysique : Étude des relations entre, d’une part, l’intensité d’une

stimulation physique donnée et, d’autre part, la nature et l’intensité de la

sensation perçue.
Pour expérimenter en psychologie il faut mettre au point des méthodes

20La Psychophysique Le fondateur Gustav Theodor Fechner (1801-1887) :

La psychophysique externe est devenue la science de la mesure des sensations, celle des
rapports entre l'âme et le corps.

Formule la loi selon laquelle la sensation croit comme le logarithme de l’intensité stimulatrice

Formule et codifie les principales méthodes de mesure des seuils encore utilisées de nos

jours. Voir Nicolas, S. (2001). Gustav Theodor Fechner ( ) et les précurseurs français de la

psychophysique : Pierre Bouguer (1729) et Charles Delezenne (1828). Psychologie et Histoire,

Vol. 2, pp
Origines physiologique de la psychologie

Herman von Helmholtz (1821-1894)

En1850, Helmholtz mesure la vitesse de conduction des nerfs et montre qu’elle n’est pas

celle de la lumière.

«tout ce que nous percevons du monde extérieur, nous le percevons par le fait que certaines

modifications qui ont été provoquées dans nos organes sensoriels par des impressions externes sont

transmises par les nerfs au cerveau; ce que par conséquent nous percevons immédiatement n’est

jamais l’action directe de l’agent externe sur les terminaisons de nos nerfs, mais toujours uniquement la

modification transmise par les nerfs que nous désignons comme l’état d’irritation ou d’excitation du

nerf»
Origines physiologique de la psychologie
Herman von Helmholtz (1821-1894)

En1850, Helmholtz mesure la vitesse de conduction des nerfs et montre qu’elle n’est pas

celle de la lumière.

Müller affrmait que la «vitesse de la pensée» est égale à soixante fois la vitesse de la lumière, c’est-à-

dire quasi instantanée, Helmholtz, qui mesure la vitesse de la conduction nerveuse en stimulant un nerf

de grenouille à des distances différentes de sa jonction avec le muscle, démontre que cette vitesse est

d’environ cinquante mètres à la seconde. Elle est donc non seulement moins rapide que la vitesse de la

lumière, mais encore plus lente que celle du son.

Il y a donc un intervalle important entre la pensée et le mouvement, le corps de l’homme n’obéit pas

instantanément à son esprit


Origines physiologique de la psychologie

si je vous donnais une liste de mots sans queue ni tête à retenir maintenant,
combien de temps penserez-vous vous en souvenir ?

Combien de temps vous souviendrez-vous de la moitié d’entre eux ?


Origines physiologique de la psychologie

En (1885) Sur la mémoire Met au point une méthode d’étude

 Hermann Ebbinghaus (1850-1909) : de l’oubli en utilisant des syllabes sans signification.


 Il applique une méthode expérimentale
Premier temps : apprentissage d’une liste de syllabes jusqu’à
dans l’étude de la mémoire
rappel parfait, mesure du temps (Ti).
o La courbe de l’oubli
Deuxième temps : délai.
 La perception visuelle

o Troisième temps : mesure du temps de réapprentissage


L’illusion d‘Ebbinghaus
jusqu’à rappel parfait (Tr).

L’économie est mesurée par:(Ti – Tr)/Ti


Origines physiologique de la psychologie

 Hermann Ebbinghaus (1850-1909) :


 La courbe de l’oubli

→ Indicateur de mémorisation =
apprenait des syllabes sans
significations puis les réapprenait
quelques jours plus tard.

37
Origines physiologique de la psychologie

Pourquoi oublions-nous plus ou moins facilement ?


Selon Ebbinghaus, notre capacité à retenir les informations dépendent de plusieurs choses :
•Temps passé depuis cet apprentissage
•La qualité de l’apprentissage

Ainsi selon le graphique, les deux solutions qui nous permettent de mieux retenir les
informations :
•La répétition: plus nous répétons quelque chose fréquemment et plus cela s’ancre dans la
mémoire. De la même manière qu’un tracé sur du sable se fait de plus en plus profond au fur et
à mesure que l’on repasse dessus.

•La qualité de la mémorisation celle-ci est liée à votre intérêt pour celle-ci. À quel point une
information vous est utile.
Origines physiologique de la psychologie

 Hermann Ebbinghaus (1850-1909) :


 L’illusion d’Ebbinghaus

 Ces illusions montrent que nos

perceptions peuvent être biaisées


(rôle du contexte).

 Importance de mesures
quantitatives précises
39 39
la psychologie expérimentale
Volontarisme
Wilhelm Wundt ( )Assistant

d‘Helmholtz, il créé le premier


Wundt fit une expérience qui le
laboratoire de Psychologie
persuada que la psychologie était
susceptible de devenir une discipline
expérimentale (1879) à Leipzig.
à part entière. Au moyen du «
pendule de complication » Wundt
prouva qu’il fallait un dixième de
seconde pour que l’attention du sujet
la psychologie expérimentale
passe du son de la cloche à la
était une chose possible et
position du pendule et vice versa
devait être axée sur l’attention
sélective
la psychologie expérimentale
Volontarisme

Cette horloge était réglée pour que le pendule (B) se déplace devant une échelle
graduée (M).
L’appareil faisait en sorte que la cloche (g) était heurtée par la tige de métal (s) aux
deux extrémités d’oscillation du pendule (d, b).
Wundt découvrit que s’il regardait l’échelle graduée lorsque la cloche sonnait, le
pendule n’était jamais à la position d ou b mais à quelque distance de l’une ou
l’autre.
La détermination de la position exacte du pendule au moment où la cloche tintait
restait donc impossible.
Les valeurs enregistrées présentaient toujours un écart d’environ un dixième de
seconde.
Wundt en déduisit qu’on pouvait être attentif soit à la position du pendule, soit au
tintement de la cloche, mais pas aux deux en même temps (Wundt, 1862b).
la psychologie expérimentale
Volontarisme

Wundt se rendit soudainement compte qu’il était en train de mesurer la


vitesse d’un processus mental central et que la psychologie
expérimentale émergeait de son expérience. On pouvait mesurer le
temps nécessaire pour porter son attention d’un stimulus à un
autre, et ce temps se situait autour d’un dixième de seconde. C’est à ce
moment que le système théorique de Wundt commença à se déployer.
Car ce n’était pas tant la vitesse mesurée de l’attention sélective qui
impressionnait Wundt que la démonstration d’un processus de contrôle
volontaire central. Dès lors, la psychologie selon Wundt eut un thème
principal : la distinction entre les actions volontaires et
involontaires. (Blumenthal, 1980, p. 121-122 [notre traduction])
la psychologie expérimentale
Volontarisme

Dans son livre marquant, Principles of Physiological* Psychology (1874/1904), Wundt indiquait
clairement qu’il avait pour objectif de créer un nouveau champ d’études en psychologie
expérimentale qui permettrait de mettre en lumière les différents aspects de la conscience
humaine
*= Expérimental
la psychologie expérimentale
Volontarisme

la science empirique des contenus mentaux immédiats de toute expérience interne ou externe,
La psychologie est, par rapport aux sciences naturelles, la science complémentaire, par rapport aux sciences
mentales elle est la science fondamentale ; et par rapport à la philosophie elle est la science empirique
propédeutique. Les contenus immédiats de l’expérience qui constituent la matière de la psychologie sont
dans tous les cas des processus d’un caractère composite. Les perceptions sensorielles des objets externes,
les souvenirs de ces perceptions, les sentiments, les émotions et les volitions, sont non seulement unies
continuellement mais chacun de ces processus est lui-même un ensemble plus ou moins composite
la psychologie expérimentale
Volontarisme

les humains possédaient la faculté de choisir l’objet de


Wundt ne cherchait pas à comprendre
leur attention et, par le fait même, ce qui est perçu.
uniquement la conscience telle que
Une grande partie du comportement et de l’attention
l’individu la ressentait, mais aussi les
sélective relevait de l’intention = ces activités étaient
lois mentales qui régissaient la
moti­vées. Wundt appelait « volontarisme » son
dynamique de la conscience. Le plus
approche de la psychologie, parce qu’elle s’articulait
important, pour lui, était le concept de
autour de la volonté du choix et de l’intention
volonté tel qu’il se manifestait dans
l’attention
la psychologie expérimentale
Volontarisme

Objectifs à la psychologie expérimentale selon Wundt

Découvrir les éléments de la Découvrir les lois par lesquelles les


pensée fondamentaux éléments mentaux s’assemblent en
expériences mentales complexes.
la psychologie expérimentale
Volontarisme
Pour approfondir : Deux théories de l’analyse psychique : Wundt et Brentano
Arnaud Dewalque

lorsque je me représente quelque chose, par exemple l’arbre qui se trouve dans mon jardin, mon contenu
mental est certes une donnée de l’observation interne. Mais il surgit parce que mes organes sensoriels sont
stimulés ou « affectés » d’une manière ou d’une autre par la réalité extérieure. Or, les stimuli sont eux-mêmes
des données de l’observation externe, recueillies au moyen des organes des sens. La psychologie est donc
renvoyée à la physiologie des organes sensoriels : elle ne peut mettre en lumière l’ensemble du processus qu’à
la condition de recourir à des considérations auxiliaires de nature physiologique. Compte tenu de cet état de
faits, Wundt estime nécessaire d’assigner l’étude systématique des « points de contact » entre le psychique et
le physiologique à une science spéciale, à savoir précisément la psychologie physiologique. Sa tâche est
d’étudier le « domaine limitrophe » (Grenzgebiet) à la jonction de la psychologie et de la physiologie pour, à
partir de là, mettre en lumière l’ensemble de la vie mentale. Les « phénomènes principaux » qui font parties de
ce domaine limitrophe sont seulement de deux sortes : il s’agit des « sensations » ( Empfindungen), qui sont
des faits psychologiques immédiatement causés par des conditions externes, et des « mouvements dus à une
impulsion interne » qui, à l’inverse, sont des processus physiologiques dont la cause ne peut être connue que
par l’observation interne. De ces deux classes, la première est évidemment la plus importante, puisque seuls
les faits psychiques intéressent le psychologue stricto sensu. La psychologie physiologique de Wundt vise donc
prioritairement à reconstruire l’ensemble de la vie psychique à partir des sensations ou, comme le soutient
Wundt dans les éditions ultérieures, à partir des sensations et des sentiments. L’analyse psychique consiste
alors précisément à isoler les sensations et les sentiments élémentaires des phénomènes complexes dans
lesquelles ils apparaissent, de façon à mettre en lumière, tout à la fois, la structure (description) et la genèse
(explication) de ces phénomènes.
la psychologie expérimentale
Volontarisme
Les éléments de la pensée?

Selon Wundt, les sensations et les sentiments sont les deux


types fondamentaux d'expériences mentales :

 Les sensations : elles peuvent être décrites  Les sentiments : elles accompagnent les sensations et
en termes de : décrivent à quel point la sensation est :
 Production: chaque fois qu’un  Agréable / désagréable
organe sensoriel est stimulé et que  Excitable / calmante
l’influx résultant se rend au cerveau.
 Tendue / détendue
 Modalité (visuelle, auditive, tactile,
etc.)
 Intensité (brillant, fort, aigu, etc.)
la psychologie expérimentale
Volontarisme

l’objet d’étude La méthode:


Les autres sciences reposaient sur l’expérience avec
la conscience humaine au moment où elle s’exerce. intermédiaire
La psychologie reposerait sur l’expérience immédiate
(l’introspection)
la psychologie expérimentale
Volontarisme

l’introspection pure/ l’introspection expérimentale

Dans l’introspection expérimentale, on utilisait des instruments de laboratoire


pour faire varier les conditions et, donc, rendre plus précis les résultats de la
perception interne, comme dans les expériences psychophysiques amorcées
par Fechner ou dans les expériences de Helmholtz sur la perception
sensorielle. Dans la plupart des cas, dire « oui » ou « non » en réponse à un
stimulus était tout ce qu’il fallait, sans aucune description des événements
internes. Parfois, le sujet répondait en appuyant sur un manipulateur
télégraphique. L’idée, c’était que l’introspection, sous la forme de perception
interne, fût aussi précise que la perception externe
la psychologie expérimentale
Le structuralisme

Edward B. Titchener (1867-1927) Un élève de Wundt, Fondateur du structuralisme

Décrire la structure de l’esprit d’un être humain adulte au


fonctionnement normal

Selon cette école, l’objectif de la psychologie est d’apporter des éléments objectifs sur
la manière dont l’esprit humain est structuré

La psychologie devrait consister à analyser la conscience dans ses éléments de base,


tout comme les physiciens étudient comment la matière était constituée de particules de
base

Le structuralisme adopte un point de vue analytique, voire anatomique


la psychologie expérimentale
Le structuralisme

La psychologie a pour objectif de répondre aux questions suivantes :


 Quels sont les éléments de la conscience ?
 Comment se combinent-ils pour former des faits de conscience d’une
nature de plus en plus complexe ?
 Quelles sont les lois générales qui expliquent ces combinaisons ?
la psychologie expérimentale
Le strructuralisme

Les éléments de la conscience?

la conscience contient trois éléments :

1.La sensation, élément caractéristique de la perception

2. L’image, élément caractéristique de l’idée

3,L’affect, élément caractéristique de l’émotion


la psychologie expérimentale
Le strructuralisme

Les éléments de la conscience?

Connaître un élément énumérer ses attributs

1+2: La qualité, l’intensité, la durée, la clarté et l’étendue

3: La qualité, de l’intensité et de la durée


la psychologie expérimentale
Le structuralisme

Quelles sont les lois générales qui expliquent ces combinaisons ?

Essayons d’obtenir une formule descriptive qui résume les faits que la théorie
de l’association essaie d’expliquer. Nous trouvons alors ceci : chaque fois qu’un
processus sensoriel ou imagé arrive à la conscience, avec lui apparaîtront vrai­
semblablement (sous forme d’images, naturellement) tous les processus
sensoriels ou imagés qui se sont trouvés en même temps que lui dans quel que
« présent conscient » antérieur. C’est ce qu’on peut appeler la loi de
l’association. (1910/éd. fr. 1922, p. 383)
la psychologie expérimentale
Le structuralisme

L’introspection comme méthode scientifique

Etape1: Les participants aux situation expérimentales de Tetchner devaient décrire les composantes
élémentaires de leurs expériences. décrire les expériences élémentaires, brutes, fondamentales
( sensation=perception simple)

Eviter l’erreur du stimulus ( l’interpretation)

Etape 2: L’introspectionnistes décrire simplement leur expérience phénoménologique.


la psychologie expérimentale
Le structuralisme

L’introspection comme méthode scientifique

Les participants aux situation expérimentales de Tetchner devaient décrire les composantes élémentaires
de leurs expériences. décrire les expériences élémentaires, brutes, fondamentales
( sensation=perception simple)
Eviter l’erreur du stimulus
la psychologie expérimentale
Le structuralisme

Wundt Titchener

Ecole Volontarisme/ Structuralisme Structuralisme

Objet de la Conscience ou expérience Conscience ou expérience


psychologie consciente consciente

Méthode Expérimentation & introspection Introspection

Eléments de la Sensations & sentiments Sensation, image & affection


conscience

Expliquer l’expérience consciente 58


Objectif en fonction de processus cognitifs Décrire l’expérience mentale
inobservables
la psychologie expérimentale
Le structuralisme

Wundt Titchener

Eléments de la Sensations & sentiments Sensation, image & affection


conscience

l’attention =un attribut d’une


sensation (clarté)l’humain
Attention/ les individus pouvaient diriger leur dirigeait son attention sur
perception/ attention en exerçant leur volonté certaines sensations parce
qu’elles étaient plus claires que
d’autres dans la conscience.

59
la psychologie expérimentale
Le structuralisme

les principales critiques que l’on peut adresser à l’égard du


structuralisme
la psychologie expérimentale
Le structuralisme

Les réactions contre l'introspection


Points de faiblesses :
Méthode de l'introspection apparaît comme faible et peu fiable
Méthode moins objective (i.e., je suis le seul à pouvoir accéder à mes
« états de conscience », le seul à connaître mes « expériences immédiates
».
Auguste Comte disait : « on ne peut pas se mettre à la fenêtre pour se
regarder passer dans la rue ».
la psychologie expérimentale
Le structuralisme

Manque de réplicabilité :

Conclusions très difficiles à reproduire

Si deux chercheurs invités séparément à énumérer les éléments du

même objet, ils trouveraient des propriétés différentes


A la fin du XIXme siècle la psychologie devient scientifique en utilisant la méthode expérimentale et en
se séparant ainsi de la philosophie.
La Psychologie scientifique n’est pas l’œuvre d’un seul homme, mais de toute une génération.
Ses méthodes sont diverses.
Suscite des résistances à considérer les phénomènes psychiques de l’extérieur.
Les fondateurs de la psychologie scientifique avaient tous une formation multiple : philosophie,
physiologie, mathématique etc.
L’objet de la psychologie a évolué : l’âme/Corps,,,,,,,,,,,,,,,,, une Psychologie de la conscience pour Wilhelm
Wundt.
la psychologie expérimentale
Le fonctionnalisme

« En un mot, l’histoire de la psychologie a impliqué inévitablement que lorsque

les temps sont venus de la faire passer de la philosophie à la science, les

problèmes devaient être formulés, explicitement ou non, de manière statique

plutôt que dynamique, structurale plutôt que fonctionnelle ». ( Titchener)


la psychologie expérimentale
Le fonctionnalisme

William James (1842-1910) John Dewey (1859-1952) James Rowland Angell (1869-1949) Edward Lee Thorndike (1874-1949)
la psychologie expérimentale
Le fonctionnalisme
William James

Les états de conscience: les sensations, désirs, émotions,


connaissances, raisonnements, décisions, volitions, et autres
faits de même nature

En Psychologie nous pouvons diviser notre sujet suivant un plan


analogue et traiter successivement de trois modes fondamentaux
de la conscience et de leurs conditions. Le premier sera la
Sensation ; le second, la Célébration ou Intellection : le
troisième, la Tendance à l'Action.
la psychologie expérimentale
Le fonctionnalisme
William James
Je crois que la journée d’hier a marqué une crise dans ma vie. J’ai achevé la première partie des seconds Essais de Renouvier, et je ne vois
pas pourquoi la définition qu’il donne du libre arbitre : le fait de soutenir une idée parce que j’en ai ainsi décidé, alors que j’aurais pu
m’arrêter à d’autres idées, serait forcément la description d’un mirage. En tout cas, je veux admettre pour le moment, mettons jusqu’à
l’année prochaine, que ce n’est pas une illusion. Mon premier acte de libre arbitre consistera à croire au libre arbitre. Jusqu’à la fn de cette
année-ci, je m’abstiendrai de la pure spéculation et de l’analyse trop subtile auxquelles je me plais tant par nature, pour cultiver
délibérément le sentiment de la liberté morale, par la lecture d’ouvrages où elle est exposée avec sympathie, et par mes actes mêmes.
Après le premier janvier, et lorsque je commencerai de pouvoir voler un peu de mes propres ailes, il se peut que je revienne aux études
métaphysiques et au scepticisme, sans danger pour mon pouvoir d’agir. Donc, pour le présent : me soucier peu de la spéculation, et
beaucoup de la forme de mes actes ; me rappeler que ce n’est que lorsqu’on a acquis des habitudes d’ordre que l’on peut s’avancer vers
des champs d’action réellement intéressants, et ainsi accumuler des décisions volontaires, une à une, comme un avare, sans oublier
jamais qu’une maille lâchée emporte tout l’ouvrage, si considérable soit-il […] Jusqu’ici, lorsque j’avais le désir de prendre une initiative
libre, d’oser agir d’une manière qui me soit personnelle, sans vouloir attendre que la contemplation du monde extérieur prît pour moi la
décision, c’est le suicide qui me paraissait la plus virile forme d’action par laquelle manifester mon audace ; maintenant, je ferai faire à ma
volonté un pas de plus ; avec elle non seulement j’agirai, mais je croirai en ma réalité individuelle et en ma puissance créatrice. (1920/éd. fr.
1924, p. 55-56)
la psychologie expérimentale
Le fonctionnalisme

William James

Pragmatisme: le critère ultime pour jauger une idée devrait


être son utilité ou sa valeur

l‘individu concerné règle son comportement sur la satisfaction


que lui procurent les stimuli
la psychologie expérimentale
Le fonctionnalisme

William James Essayez de découper une pensée en plein milieu pour en examiner
l’intérieur. […] Le flot de la pensée est d’une telle rapidité que la
Le courant de la conscience: conclusion se présente devant nos yeux avant que nous puissions
la conscience est continue et faire quoi que ce soit. Et si nous l’arrêtons, cette pensée cesse
ne peut être subdivisée à des immédiatement d’être elle-même, tel un flocon de neige emprisonné
fins d’analyse dans la tiédeur de notre main qui cesse d’être un flocon pour se
transformer en goutte. Donc, au lieu d’avoir l’impression d’attraper
une suite qui arrive à sa conclusion, nous attrapons quelque chose de
substantiel, habituellement le dernier mot prononcé, mais pris
isolément ; sa fonction, sa tendance et son sens particulier dans la
phrase ont disparu. Dans un tel cas, tenter une analyse introspective
équivaut à immobiliser une toupie pour analyser son mouvement, ou
essayer de fermer le gaz suffisamment rapidement pour voir à quoi
ressemble l’obscurité. (James, 1890/1950, vol. 1, p. 244 [notre
traduction])
la psychologie expérimentale
Le fonctionnalisme

William James

la conscience est individuelle. Elle reflète les expériences d’un


individu et, par conséquent, il est téméraire de chercher des
éléments communs à tous les esprits
la psychologie expérimentale
Le fonctionnalisme

William James

la conscience est en changement constant. Même si la conscience est


continue et s’apparente à un courant ininterrompu qui va de la naissance à la
mort, elle change aussi constamment. James citait l’aphorisme d’Héraclite sur
l’impossibilité de sauter deux fois dans la même eau d’une rivière. Pour
James, l’expérience consciente relevait du même principe. On ne peut avoir
exactement la même idée deux fois, car le courant de la conscience qui sert
de toile de fond à l’idée est lui aussi en changement constant
la psychologie expérimentale
Le fonctionnalisme

William James

Nous constatons qu’à chacune des étapes l’esprit est


La conscience est sélective. Beaucoup
d’événements pénètrent dans la conscience pour le théâtre de possibilités simultanées. La conscience
y subir un examen plus approfondi, alors que
d’autres sont inhibés. Encore une fois, James compare ces possibilités les unes avec les autres, en
jonglait avec l’idée de libre arbitre
sélectionne certaines et supprime celles qui restent

en consolidant et en inhibant l’attention. (1890/1950,

vol. 1, p. 288 [notre traduction])


la psychologie expérimentale
Le fonctionnalisme

William James

la conscience est fonctionnelle. Cette idée, omniprésente dans l’œuvre de


James, est le point de départ de l’école du fonctionnalisme. Selon James,
l’élément le plus important à propos de la conscience — négligé, du reste, par
les élémentaristes — est son rôle dans l’adaptation à l’environnement..
la psychologie expérimentale
Le fonctionnalisme

la science + le pragmatisme + l’individu + la


théorie évolutionniste
=
l’école du fonctionnalisme
la psychologie expérimentale
Le fonctionnalisme

John Dewey - James Rowland Angell « Chicago school »

Expliquer l’origine de la connaissance par la sensation est illusoire, Dewey défend l’idée qu’il vaut mieux

rendre compte du processus par lequel la connaissance d’un individu donné a été engendrée : l’enfant,

son organisme nerveux, les stimuli et les réactions, sont des objets connus qui existent seulement dans et

pour la conscience. Ainsi, la tâche du psychologue est de rendre compte au plan développemental des

divers éléments à l’intérieur de la conscience, par là de fixer leur place, de déterminer leur validité, et en

même temps de montrer d’une façon définie quelle est la nature réelle et éternelle de cette conscience.
la psychologie expérimentale
Le fonctionnalisme

John Dewey

« La nouvelle conception fonctionnelle étudie l’esprit en activité comme un tout, et


elle étudie comment ce type unique d’activité s’adapte aux différentes situations qui
se présentent… La manière particulière sous laquelle cette seule fonction se
manifeste est une question d’adaptation aux conditions changeantes de l’activité…
on considère que l’esprit (mind) s’est développé jusqu’à son état actuel et on l’étudie
sous l’angle de sa croissance individuelle et sous celui de la place de l’homme dans
l’échelle de la vie consciente ». Dewey
la psychologie expérimentale
Le fonctionnalisme

- « The reflex arc concept in psychology » = texte fondateur majeur du fonctionnalisme américain.
- Arc réflexe: Une unité, ou, comme il le dit une « coordination »
- On ne peut pas séparer le stimulus de la réponse.
- Globalité et action adaptative// Associationnisme et atomisme
- Les différentes parties d’un arc réflexe ne sont pas des éléments relativement indépendants les uns des autres qui se
succèdent dans le temps
- On doit considérer chaque réaction, comme une réponse à une situation entière. Au moment où le stimulus est reçu,
l’organisme est préparé à agir ; c’est le stimulus agissant sur un organisme préparé à réagir d’une certaine façon qui
permet à l’acte de se produire. Le mouvement exécuté change à son tour le caractère de la situation, déterminant ainsi
les conditions nécessaires à une nouvelle excitation.
- Dans chaque acte, mental ou psychophysique, il faut considérer l’activité de l’organisme comme un tout dont la
sensation et le mouvement ne sont que des parties
la psychologie expérimentale
Le fonctionnalisme

(1896) il publie son Educational Psychology, qui introduit la notion de psychologie

éducationnelle en donnant aux problèmes de l’enseignement une dimension

d’adaptation sociale
la psychologie expérimentale
Le fonctionnalisme

James Rowland Angell

« Sans aucun doute, si nous nous intéressons à un contenu structural donné

d’un état de conscience, c’est-à-dire une sensation, nous trouvons toujours que

cette sensation est déterminée par les contraintes qui pèsent sur l’organisme

et émanent de la situation environnementale, c’est-à-dire qu’elle est

fonctionnellement déterminée et qu’elle varie avec chaque situation spécifique

à laquelle l’organisme est confronté ».


la psychologie expérimentale
Le fonctionnalisme

James Rowland Angell

Le concept de structure psychologique n’est pas l’équivalent de celui de structure en biologie ;

Le concept de fonction semble le même dans les deux domaines, puisqu’il désigne ici et là un

ajustement à l’environnement, une activité organique

Les fonctions psychologiques sont, comme leurs homologues en biologie, indépendantes des

contenus. Mais en biologie les fonctions impliquent les structures qui les accomplissent ; en

psychologie, les fonctions produisent les structures et les modifient aussi


la psychologie expérimentale
Le fonctionnalisme

James Rowland Angell

«… La conscience est perpétuellement au travail : elle construit des habitudes à

partir de coordinations encore mal contrôlées ; et en même temps qu’un

contrôle s’installe rapidement, la commande mentale tend à s’effacer et à

laisser la place à un état proche de l’automatisme physiologique ; il n’y a qu’un

pas à franchir pour en inférer que la conscience en elle-même est

accommodation à la nouveauté ».
la psychologie expérimentale
Le fonctionnalisme

James Rowland Angell

Trois conceptions de la ‘psychologie fonctionnaliste’ : c’est une

psychologie des ‘opérations’ mentales et non des ‘éléments’

mentaux ; c’est une psychologie des usages fondamentaux de

la conscience ; et enfin, c’est une psychologie de l’organisme

dans sa totalité, en tant que corps et esprit (mind)


la psychologie expérimentale
Le fonctionnalisme

• S’opposer à la quête stérile des éléments de la conscience • Favoriser l’élargissement de la psychologie pour y inclure
dans laquelle s’étaient engagés les structuralistes. la recherche sur les animaux, l’enfance et les
comportements anormaux.
• Comprendre le fonctionnement de l’esprit //décrire de
manière statique son contenu. • Acceptaient, comme objets de recherche légitimes de la
• Le processus mental avait une fonction : aider l’organisme à psychologie, à la fois les processus mentaux et le
s’adapter à son environnement. comportement,

• S’intéresser à l’utilité de l’esprit qu’à sa nature, à sa • Considérer l’introspection comme un outil de recherche
fonction plutôt qu’à sa structure. valable parmi d’autres.

• Faire de la psychologie une science appliquée et non une


• Suivre une approche idiographique plutôt que
science pure
nomothétique( a différence et non le commun)
• Utiliser leurs découvertes pour améliorer la qualité de vie
des individus, l’éducation, l’industrie et ainsi de suite
• L’activités mentales ne peuvent être appréhendées sans
tenir compte des conditions qui les déclenchent et des
• Considérer qu’un organisme réagira différemment dans un
conséquences qui les suivent, la psychologie
même environnement au gré de l’évolution de ses besoins,
fonctionnaliste va pouvoir devenir une science prédictive
la compréhension de ces besoins devait précéder celle de
son comportement.
Les Grands théories : Behaviorisme

Expérience de Thorndike
sur l’apprentissage chez le chat
Edward Thorndike
(1878-1949)
• Précurseur du béhaviorisme.
• Professeur de psychologie à l’Université
de Columbia.
• Définir l’objet de la psychologie dans
l’étude du comportement animal.
• Thématique de recherche : apprentissage,
comportement, etc.
Les Grands théories : Behaviorisme
• Dispositif expérimental :

 Le comportement de l'animal peut être représenté sous la forme de courbe


d'apprentissage en mesurant à chaque essai le temps qui s'écoule entre le
moment où le chat est placé dans la cage et celui où il parvient à manœuvrer
le loquet pour sortir.

85
Les Grands théories : Behaviorisme
• Résultats :

• Lorsqu'on recommence l'expérience, on s'aperçoit que le


temps mis par l'animal pour sortir de la cage décroît
progressivement.
• Au bout d'un certain nombre d'essais, l'animal parvient à
ouvrir le loquet dès qu'il est placé dans la cage.
• L'apprentissage est alors considéré comme réalisé.

86
Les Grands théories : Behaviorisme

Loi de l’exercice Loi de l’effet


• Plus on se comporte d’une certaine manière dans • Les conséquences d’une action, d’un
une situation, plus cette association (situation– comportement dans une situation renforce
comportement) est renforcée. le comportement.
• Les associations entre une situation et une • Une association est renforcée ou affaiblie
réponse sont : renforcées par l'exercice affaiblies
selon l'effet de ses conséquences.
par l’interruption de l'exercice (extinction).

87
Les Grands théories : Behaviorisme

Expérience de Pavlov
Ivan Pavlov
sur la salivation et
(1849-1936)
le conditionnement
• Précurseur du béhaviorisme. classique chez le chien
• Professeur de physiologie à l'Institut de médecine
expérimentale de Saint-Pétersbourg (puis Léningrad).
• Pionnier de la réflexologie.
• Fondateur du conditionnement classique.

88
https://www.youtube.com/watch?v=asmXyJaXBC8

89
Les Grands théories : Behaviorisme

• Constat de départ :

 Pavlov part du constat qu’un chien salive en présence d’aliment


(réflexe).

 il s'aperçut que cette salivation débutait en fait avant la présentation de


la nourriture à l'animal.

• Objectif de l’expérience : chercher à provoquer une sécrétion salivaire,


générée habituellement par l'exposition de nourriture devant un chien, en
utilisant le principe de conditionnement. 90
91
Les Grands théories : Behaviorisme

Réflexe Stimulus inconditionnel


inconditionnel
Avant le conditionnement

Pas de réflexe Stimulus neutre

Stimulus inconditionnel
Pendant le conditionnement
Stimulus neutre
Réflexe
inconditionnel

Après le conditionnement
Réflexe Stimulus conditionnel
conditionnel

92
Les Grands théories : Behaviorisme

1. SI => RI

« Apprentissage »
2. SI + SN => RI

3. SC => RC

93
Les Grands théories : Behaviorisme

• Pavlov fait varier la nature des stimuli précédant la présentation des


aliments.

• Il découvre que « son » chien :

 Salive en présence du « stimulus » (ici la clochette)


 Et en l’absence de nourriture.

94
Les Grands théories : Behaviorisme

• Pour devenir un « stimulus conditionné » (SC), un stimulus doit :


 capter l’attention (servir de signal) ;
 précéder la réaction ;
 être neutre (au départ).

95
Les Grands théories : Behaviorisme

• Un « réflexe conditionnel » s’apparente à une réaction involontaire, non


innée, provoquée par un stimulus extérieur.

• Les réactions acquises par apprentissage et habitude deviennent des réflexes


lorsque le cerveau fait les liens entre le stimulus et l’action qui suit.

96
Les Grands théories : Behaviorisme

Pour John Watson fondateur du béhaviorisme aux Etats-Unis en 1913. L’étude


scientifique du comportement des organismes vivants et leurs relations avec
l’environnement ne peux pas s’effectuer via le recours à l‘étude des fonctions ou
à la vie intérieures
« La psychologie (…) est une branche purement objective et expérimentale des
sciences naturelles. Son but théorique est la prédiction et le contrôle du
comportement. » JW

« Tout comportement est le résultat d’un


apprentissage »
Les Grands théories : Behaviorisme

Le position méthodologique: une discipline est scientifique = produire des


connaissances basées sur la mise en relation de faits directement
observables et publics.
Faire entrer la psychologie dans le cercle des sciences positives Nouvel objet
d’étude objectivement observable : le comportement, c’est-à-dire les
relations entre des stimuli (S) et des réponses (R).
C: f ( s x r )

Stimulus = tout objet ou événement observable qui déclenche des


manifestations réactionnelles également observables de l’organisme, ou
réponses.
Les Grands théories : Behaviorisme
On retrouve dans le behaviorisme méthodologique et théorique de Watson et de ses successeurs les influences
de divers courants philosophiques
Au plan méthodologique, les behavioristes rejoignent la philosophie positive d’Auguste Comte (1798-1857).
Adversaire de l’introspection et du finalisme, cette philosophie limite l’activité scientifique à l’observation des
faits d’expérience et de leurs relations régulières (lois). Positivistes, les behavioristes visent à établir les lois du
comportement.
Au plan théorique, toutes les conceptions behavioristes de l’apprentissage considèrent l’association comme le
mécanisme des changements comportementaux. Cette position s’inspire de la philosophie associationniste des
xviie et xviiie siècles (John Locke, David Hume) qui fait de l’association entre entités mentales (perceptions et
idées) le mécanisme clé de la construction des connaissances. Watson et les behavioristes transféreront ce
mécanisme du plan mental au plan comportemental (associations S-R) et en feront la base des lois de
l’apprentissage
Les Grands théories : Behaviorisme

L’expérience que Watson 1920 « du petit Albert »


Les Grands théories : Behaviorisme

a. Avant conditionnement : souris (blanche) = > manifestation


positive chez Albert
b. Pendant le conditionnement : souris (blanche) + bruit fort
(deux bâtons frappés l’un contre l’autre) => pleurs chez Albert
c. Après le conditionnement : souris (blanche) => pleurs chez
Albert
Les Grands théories : Behaviorisme

Il s’agirait de Douglas
Merrite, qui serait décédé à
l’âge de 6 ans
d’hydrocéphalie (2010)
Les Grands théories : Behaviorisme
En 2012, dans le journal History of Psychology, Alan Fridlund est ainsi revenu sur l’histoire du petit Albert, en
suggérant que l’enfant aurait peut-être été atteint de troubles neurologiques… Ce qui discrédite l’expérience entière
de Watson et Rayner.
Si effectivement l’enfant présentait un déficit cognitif sérieux, ses réactions n’ont pas pu être « typiques »
Les Grands théories : Behaviorisme

• Watson et Mary Cover Jones (1924)


• Applications thérapeutiques : traitement des phobies
• Source de la phobie => Comportement inapproprié
• Traitement (contre-conditionnement):
 Source de la phobie (associé à une) source de
réconfort/plaisir => comportement recherché
 Source de la phobie (seule) => comportement
recherché
Les Grands théories : Behaviorisme

Mary C. Jones (expérience sur le petit Peter)

a. Avant le contre-conditionnement : lapin = > manifestation négative


chez Peter
b. Pendant le contre-conditionnement : lapin + aliments désirés =>
manifestation positive chez Peter
Les Grands théories : Behaviorisme

Mary C. Jones (expérience sur le petit Peter)

c. Pendant le contre-conditionnement : lapin + aliments


désirés + présence d’autres enfants => manifestation
positive chez Peter
d. Après le contre-conditionnement : lapin => émotion
positive chez Peter
Les Grands théories : Behaviorisme
Question de réflexion

• « Donnez-moi une douzaine d’enfants en bonne santé et de bonne constitution et


un monde bien à moi pour les élever, et je vous garantis que si j’en prends un au
hasard et que je le forme, j’en ferai un expert en n’importe quel domaine de mon
choix — médecin, avocat, marchand, patron et même mendiant ou voleur,
indépendamment de ses talents, de ses penchants, tendances, aptitudes, vocation
ou origines raciales » (Watson, 1925).

• Cette déclaration est-elle vraie ? Justifiez votre réponse.


Les Grands théories : Behaviorisme

Dans 20 ans, les freudiens, à moins que leur hypothèse ne change au moment d’analyser la peur que

provoquent les manteaux de fourrure chez Albert et en supposant qu’il se soumette à une telle analyse à

cet âge, soutireront probablement de lui le récit d’un rêve qui montrera après analyse qu’à l’âge de 3 ans, il

essaya de jouer avec les poils pubiens de sa mère et subit une violente rebuffade […] Si l’analyse l’avait

sufisamment préparé à accepter qu’un tel rêve explique ses tendances à éviter la fourrure, et si l’analyste

possédait la personnalité et l’autorité requises pour s’imposer, Albert pourrait être fermement convaincu

que ce rêve était un véritable révélateur des facteurs à l’origine de cette peur. (1920, p. 14 [notre

traduction])
Les Grands théories : Behaviorisme

La psychologie d’un point de vue béhavioriste est une branche expérimentale


purement objective des sciences naturelles. Son objectif théorique est de pré-
dire et de contrôler le comportement. L’introspection n’est pas un élément
essentiel des méthodes qu’une telle psychologie utilise, pas plus que la valeur
scientifique de ses données dépend de leur interprétation possible en relation
avec la conscience. Le béhavioriste, dans son effort pour créer un schéma
unitaire de la réponse animale, reconnaît qu’il n’existe pas de frontière définie
entre l’être humain et la bête. Le comportement de l’être humain avec toute sa
complexité et son rafinement n’est qu’un des éléments du schéma d’analyse
du béhavioriste. (1913, p. 158)
Les Grands théories : Behaviorisme

L’objectif de la psychologie est l’utilisation de données et de lois pour

prédire, à partir d’un stimulus, une réponse, ou encore, à partir de la

réponse, de spécifier la nature du stimulus. (1919, p. 10 [notre traduction])


Les Grands théories : Behaviorisme

Le comportement acquis explicite (Parler, d’écrire ou de jouer au baseball)

Le comportement acquis implicite (Accélération du rythme cardiaque causée par la

vue de la fraise du dentiste

Le comportement inné explicite comme (Attraper quelque chose, de cligner des yeux

ou d’éternuer)

Le comporte- ment inné implicite (sécrétion glandulaire ou les variations circulatoires


Les Grands théories : Behaviorisme

Les méthode pour étudier le comportement :

• l’observation soit naturaliste, soit expérimentalement

contrôlée le réflexe conditionné

• la réalisation de tests,

• les rapports verbaux


Les Grands théories : Behaviorisme et apprentissge

La psychologie s’est affirmée comme la science du


comportement.

113
Les Grands théories : Behaviorisme et apprentissge

Pas de mécanismes internes qui permettent le passage de S à R : il n’y


a pas de place dans le schéma watsonien pour une force psychique
susceptible de s’insérer entre les stimuli et les réponses et de
déterminer ces dernières

114
Les Grands théories : Behaviorisme et apprentissge

En 1919, les instincts étaient


Dans cette liste relativement simple des
présents chez les enfants, mais que
réponses humaines, on ne retrouve rien qui
les habitudes acquises les
corresponde à ce que les psychologues et les
remplaçaient rapidement.
biologistes modernes appellent « ins tinct ».
En 1925, Il ne s’agissait que de
Donc, il n’y a pas d’instinct. Ce mot est de venu
simples réflexes comme
inutile en psychologie. Tout ce que nous avions
l’éternuement, les larmes,
l’habitude d’appeler « instinct » est
l’élimination, la marche à quatre
aujourd’hui le résultat en grande partie de
pattes, la succion et la respiration ; il
l’entraînement et relève du comportement
n’existait donc aucun modèle de
acquis. (J.W)
comportement appelé « instinct ».

115
Les Grands théories : Behaviorisme et apprentissge

(1) l’emploi des techniques objectives en réaction contre la psychologie subjective et les méthodes
introspectives : les concepts mentalistes sont abandonnés (ex. conscience) et les mécanismes
neurophysiologiques sont constamment mis en avant (pas de psychologie sans physiologie)
(2) la restriction de la recherche aux seules variables indépendantes et dépendantes : Puisque la satisfaction
et le déplaisir appartiennent à une expérience mentale, les béhavioristes radicaux, tel Ewin Ray Guthrie
(1886-1959), condamnèrent ce subjectivisme et défendirent dans l’esprit l’approche de Watson en faisant
ressortir le rôle de la contiguïté dans les phénomènes d’apprentissage ;
(3) l’utilisation des principes de conditionnement ou de quelque autre forme d’association S-R comme base
des lois de l’apprentissage
(4) la valorisation des déterminants périphériques du comportement au détriment des processus centraux,
avec cette idée déterminante : l’apprentissage résulte de nouvelles connexions sensori-motrices,

116
Les Grands théories : Behaviorisme et apprentissge

William McDougall (1871-1938)

« La définition la meilleure et la plus complète


de la psychologie est qu’elle est la science du
comportement des créatures vivantes »

117
Les Grands théories : Behaviorisme

• Le Comportement intentionnel est spontané.


• En l’absence de stimulation environnementale, il persiste pendant une période relativement
longue
• Le comportement intentionnel varie. Même si celui-ci vise à demeurer constant, le
comportement auquel on a recours pour atteindre un objectif peut varier. En cas d’obstacle,
une solution de rechange est utilisée pour atteindre l’objectif.
• Le comportement intentionnel prend fin une fois l’objectif atteint.
• Le comportement intentionnel devient plus efficace avec la répétition.
• Les aspects inutiles du comportement sont graduellement éliminés. Le comportement
d’essais et d’erreurs est intentionnel et non réflexe

118
Les Grands théories : Behaviorisme

Une disposition psychophysique héréditaire ou


Le comportement est
innée qui permet à son détenteur de percevoir
conditionné et stimulé les objets d’une même catégorie et de leur
par un motif instinctif
prêter attention, de ressentir une sensation
émotive d’une qualité particulière au moment
de la perception d’un tel objet et d’agir en con
séquence ou à tout le moins de ressentir une
impulsion en ce sens. (1908, p. 29 [notre
traduction])

119
Les Grands théories : Behaviorisme

Instinct

Perception Comportement
Emotion
Être attentif aux Qui mène à la
Positive/négative
stimuli (satisfaction) satisfaction

Association de deux ou plusieurs IN avec un objet ou une


pensée= sentiment .

120
Les Grands théories : Behaviorisme

Watson McDougall

Ecole Béhaviorisme Radical Béhaviorisme


méthodologique

Etude objective du la science du comportement


la psychologie comportement à la fois des êtres des créatures vivantes
humains et des animaux
Méthode Expérimentation Expérimentation

Phénomènes Pas de mécanismes internes qui Possible de les analyser en


mentaux permettent le passage de S à R observant leur influence sur le
événements internes inobservables comportement.
121
Reflexe Intentionnel
Comportement conditionné et stimulé par un motif conditionné et stimulé par un
environnementale motif instinctif
Les Grands théories : Behaviorisme

Watson McDougall

N’existent pas chez les êtres Motivent tous les


instincts humains comportements des êtres
vivants
Rejet du renforcement Renforcement sous la forme
L’apprentissage explicable par les principes d’une satisfaction du besoin
associatifs de contiguïté, de était un aspect important du
fréquence et de récence processus d’apprentissage

La pensé forme de comportement fait de Possible de les analyser en


mouvements minuscule de la observant leur influence sur
langue le comportement.

122

Objectif Prédire et contrôler Prédire et contrôler


Les Grands théories : Behaviorisme

B. F. Skinner
1904-1990

• Fondateur du néo-béhaviorisme et du conditionnement opérant.


• Influencé par les idées de Watson.
• Il va être interrogé par la loi de l’effet (la tendance d’un animal à reproduire un
comportement dépend des effets de ce comportement. Le comportement est donc une
fonction de ses conséquences).
• Définir l’objet de la psychologie dans l’étude du comportement observable.
• S’appuyer sur la méthode expérimentale
• Thématique de recherche : comportement, S-R, renforcement, punition, etc.
Les Grands théories : Behaviorisme

• Skinner précise « que cela soit ou non du goût de tous les psychologues
expérimentaux, la psychologie expérimentale est fondamentalement et
inévitablement engagée dans la construction d’une théorie du
comportement ».
Les Grands théories : Behaviorisme

• Il ajoute que « le béhaviorisme n’est pas l’étude


scientifique du comportement, mais une philosophie
de la science concernant la matière et les méthodes de
la psychologie ».

« [Ma] position peut s’exprimer comme suit : ce qui est ressenti


ou observé par introspection n’appartient pas à quelque monde
non physique de la conscience, de l’esprit ou de la vie mentale,
mais au propre corps de l’ob- servateur » (Skinner, 1974/éd. fr.
1979, p. 24)
Les Grands théories : Behaviorisme

« Il n’y a pas de place, dans une position


scientifique, pour un “moi” qui soit la source
réelle ou l’initiateur de l’action » (éd. fr. 1979, p.
228).
Les Grands théories : Behaviorisme

« événement mental »
=
une étiquette apposée sur des
processus physiologiques :
Les Grands théories : Behaviorisme

• Le béhaviorisme ne soucie ni de structure ni de mécanisme.

• Influencé en partie par les travaux de Thorndike, notamment sa


fameuse loi appelée la loi de l’effet, Skinner va particulièrement
s’intéresser à l’étude des conséquences du comportement et la
probabilité de son apparition d’autres fois.
Les Grands théories : Behaviorisme
Les Grands théories : Behaviorisme

La « boîte de Skinner » :

• Un rat est placé dans une boîte fermée.


• Le rat procède à une exploration active.
• Il actionne (par hasard) le levier qui provoque la
distribution de nourriture.
• Le comportement du rat se spécialise : il actionne plus
fréquemment le levier même lorsque celui-ci
n’entraîne plus de distribution de nourriture.
Les Grands théories : Behaviorisme

La fameuse « Skinner box »

131
Les Grands théories : Behaviorisme

L’apprentissage peut devenir relativement


complexe :
• l’animal doit appuyer plusieurs fois sur un levier.

• une lumière (ou un son) signale que l’action ad-


hoc entraînera l’effet (sinon pas).
• la présentation de deux mots différents exige une
action appropriée pour obtenir le renforcement.

132
Les Grands théories : Behaviorisme

• Le conditionnement opérant signifie que le comportement opère sur


l’environnement afin de produire une conséquence.

• Les opérants sont des comportements émis (produits spontanément)


plutôt que générés par l’environnement.

• Le comportement est déterminé par ses conséquences.


133
Les Grands théories : Behaviorisme

Renforcement positif

est le processus par lequel la présentation d’un


stimulus après un comportement augmente la
probabilité que ce comportement se produise à
nouveau.

Renforcement
Renforcement négatif

est le processus par lequel l’élimination d’un


stimulus après un comportement augmente la
probabilité que ce
comportement se produise de nouveau .
134
Les Grands théories : Behaviorisme

Punition positive

est le processus par lequel la présentation


d’un stimulus aversif conduit à une
diminution de l’apparition d’un
comportement.
Punition
Punition négative
est le processus par lequel l’élimination
d’un stimulus agréable conduit à une
diminution de l’apparition d’un
comportement.
135
Les Grands théories : Behaviorisme

Alimentez le tableau suivant on se basant


sur un exemple

Renforcement Punition

Positive

Négative

136
Les Grands théories : Behaviorisme

• Renforcement  augmentation de l’apparition d’un comportement

• Punition  diminution de l’apparition d’un comportement.

• Positif fait référence à un ajout (S +).

• Négatif fait référence à un retrait (S -).

137
Les Grands théories : Behaviorisme

• L’association n’existe pas au départ, on la


• Il y a déjà une association au départ (SI-RI) construit par le renforcement de la réponse
produite face à un stimulus
• Une nouvelle association apparaît (SC-RC)
• S-R (renforcée par renforcement)

• Le stimulus agit comme agent de renforcement • Le stimulus n’a pas de rôle de renforcement

138
Les Grands théories : Behaviorisme

• Le renforcement (« joué » par SI ou SC) est


• L'agent de renforcement est présenté
donc toujours présenté qu'il y ait réponse ou
seulement s'il y a réponse
non
• L'apparition du renforcement dépend de la
• L'apparition du renforcement ne dépend pas du
réponse du sujet
sujet
• La réponse est donc réactive
• La réponse est donc active et intentionnelle
• le sujet agit sur le milieu
• le sujet réagit au milieu

139
Les Grands théories : Behaviorisme

• Stimulus et agent de renforcement sont


• Stimulus (SI ou SC) et agent de renforcement distincts
ne sont pas distincts • Le stimulus est présenté avant Ensuite, la
réponse. Enfin, l’agent de renforcement

140
Les Grands théories : l’émergence de la psychologie
cognitive
Le gestaltisme

Christian von Ehrenfels (1859-1932)


Publication en 1890 d’un « Uber Gestaltqualitäten » « sur les qualités du gestaltisme ».
Acte de perception :
(-) Juxtaposer une foule de détails
(+) Percevoir des formes (Gestalt) globales qui rassemblent les éléments entre eux.

Quelle que soit la configuration d’un ensemble de points, une personne percevra la configuration
et non les points individuels. Exemple de la mélodie
Les Grands théories : l’émergence de la psychologie
cognitive
Le gestaltisme

Max Wertheimer(1880-1943)

• L’article de Wertheimer publié en 1912 est habituellement décrit comme

l’article fondateur du mouvement gestaltiste.


Les Grands théories : l’émergence de la psychologie
cognitive
Le gestaltisme

Les perceptions possèdent une structure absente chez la

stimulation sensorielle. Autrement dit, les perceptions

sont différentes des sensations dont elles sont issues


Les Grands théories : l’émergence de la psychologie
cognitive
Le gestaltisme

1.Observation des raies


2. Stroboscope (appareil
rotatif qui donne l’illusion
du mouvement par une
suite d’images fixes)
3. Tachistoscope (appareil
qui permet la présentation
ultrarapide de stimuli
visuels)
Les Grands théories : l’émergence de la psychologie
cognitive
Le gestaltisme

Phénomène phi
Les Grands théories : l’émergence de la psychologie
cognitive
Le gestaltisme
Les Grands théories : l’émergence de la psychologie
cognitive
Le gestaltisme

Façon d’aborder le fonctionnement de l’humain basée sur la notion de gestalt

et mettant l’accent sur les relations entre éléments plutôt que sur les

éléments eux-mêmes.

Le tout, c’est-à-dire ce qui est perçu, est plus que la somme de ses parties
Les Grands théories : l’émergence de la psychologie
cognitive
Le gestaltisme

Kurt Koffka (1886- 1941)

La Gestalt-Theorie est plus qu'une théorie de la perception ; c'est même plus qu'une

simple théorie psychologique. Pourtant, il est né d'une étude de la perception, et

l'investigation de ce sujet a fourni la plus grande partie du travail expérimental qui a

été fait. Par conséquent, une introduction à cette nouvelle théorie peut être mieux

gagnée, peut-être, par une considération des faits de perception. (« Perception : An

Introduction to Gestalt-Theorie)
Les Grands théories : l’émergence de la psychologie
cognitive
Le gestaltisme

Wolfgang Köhler (1887-1967)

Selon toute apparence, il était convaincu qu’il suffisait de procéder à des mesures

pour faire, de la psychologie, une science. On sait ce qui suivit. […] Il est aujourd’hui

évident que des milliers d’expérimentations quantitatives psychophysiques furent

effectuées presque en vain. Nul ne savait précisément ce qu’il mesurait. Personne

n’avait étudié les processus mentaux sur lesquels on avait construit toute cette

technique. (Köhler, 1929/éd. fr. 1964, p. 47)


Les Grands théories : l’émergence de la psychologie
cognitive
Le gestaltisme

• Le tout est plus que la somme des parties.

• Ces idées constituent une nouvelle façon de concevoir la perception visuelle qui a conduit à
une remarquable série de découvertes.

• Les exemples les plus familiers pour les psychologues contemporains sont les lois de la
structuration perspective.

150
Les Grands théories : l’émergence de la psychologie
cognitive
Le gestaltisme

les gestaltistes ont mis l’accent sur un problème central dans l’étude de la
perception : ils voulaient comprendre comment s’établissent les relations entre les
éléments composant un même objet et celles unissant un objet à son contexte. Ils
ont ainsi été amenés à définir certains principes d’organisation perceptive
Les Grands théories : l’émergence de la psychologie
cognitive
Le gestaltisme

• l’activité mentale et des problèmes cognitifs.


• la perception.
• des lois de l’organisation perceptive.
• des processus perceptifs supérieurs.

152
Les processus cognitifs
La perception

C’est l’ensemble de mécanismes par lesquels nous traitons, reconnaissons,


organisons et donnons sens aux stimuli de l’environnement.
Les processus cognitifs
La perception/Sensation

Pr. Soufian Azouaghe, Psychologie cognitive, ESP 154


Les processus cognitifs
La perception/Sensation

Captation: Saisie des stimulations par les organes


sensoriels.

Transduction: Transformation d’une stimulation


en influx nerveux.

155
Les processus cognitifs

L’organisation perceptive

Organisation de l’information en ensembles significatifs et stables.

Opération par laquelle le système perceptif tend à effectuer certains


regroupements et certaines différenciations entre les informations sensorielles
sélectionnées.

156
Les processus cognitifs
Les processus cognitifs
Les processus cognitifs

Les lois du regroupement perceptif

• Proximité : Les éléments proches sont


regroupés et considérés ensemble.
On tend à regrouper, comme s’ils
appartenaient à un même sous ­
ensemble, les éléments qui sont plus
rapprochés, que ce soit dans l’espace ou
dans le temps.
Les processus cognitifs

Les lois du regroupement perceptif

• Similitude : Les éléments similaires sont


regroupés.
On tend à regrouper, comme s’ils appartenaient
à un même sous ­ensemble, les éléments qui
se ressemblent par rapport à un aspect
donné
.
Les processus cognitifs

Les lois du regroupement perceptif

• Si la distance ne permet pas de regrouper les points, nous nous attacherons à


repérer les plus similaires entre eux pour percevoir une forme.
Les processus cognitifs

Les lois du regroupement perceptif


Les processus cognitifs

Les lois du regroupement perceptif

• Continuité: Les éléments d’un ensemble


qui se succèdent sont considérés faisant
partis d’une forme unique.
Les processus cognitifs

Les lois du regroupement perceptif

• Fermeture : tendance à regrouper les éléments qui forment ou tendent à former une
figure fermée
.
Les processus cognitifs

Les lois du regroupement perceptif

• L’inclusion: Lorsqu’il y a plus d’une Figure, nous avons tendance à voir celle qui contient le
plus grand nombre de stimuli
Les processus cognitifs

Loi de la différenciation figure-fond/ la ségrégation fond/forme

Vase de Rubin
Les processus cognitifs

Loi de la différenciation figure-fond/ la ségrégation fond/forme

• Tendance à percevoir spontanément un groupe


d’éléments comme constituant une figure se
détachant sur un fond constitué du reste des
éléments.
Les Grands théories : l’émergence de la psychologie
cognitive
Le gestaltisme

Phénomène phi ( expliqué par Wund)


la Fixation des yeux changeait à chaque présentation successive du stimulus visuel ( Wund)
Les yeux généraient alors des sensations identiques à celles obtenues en présence d’un
mouvement réel
Explication basée sur les processus sensoriels

Phénomène PHI = Association +Apprentissage


Les Grands théories : l’émergence de la psychologie
cognitive
Le gestaltisme

Phénomène phi ( expliqué par Wertheimer )

Le phénomène phi pouvait se manifester dans deux directions


à la fois = rejet de ‘explication basée sur les processus
sensoriels

Ce que l’être humain percevait provenait de l’interaction entre


l’information sensorielle et les champs de force présents dans
le cerveau
Les Grands théories : l’émergence de la psychologie
cognitive
Le gestaltisme

l’interaction entre l’information sensorielle et les champs de


force présents dans le cerveau s’explique par :

Isomorphisme psychophysique

« un ordre expérimenté dans l’espace est toujours structurellement identique à un


ordre fonctionnel dans la répartition des processus de base à l’intérieur du cerveau»
(1929/éd. fr. 1964, p. 64). Ailleurs, il écrivait : « Toutes les caractéristiques structurelles
des faits psychologiques ressemblent à celles des événements sous­jacents dans le
cerveau » (Köhler 1969, p. 66)
Les Grands théories : l’émergence de la psychologie
cognitive
Le gestaltisme

Isomorphisme psychophysique

les champs de force du cerveau transformaient


l’information sensorielle reçue et que c’était cette
information transformée que l’être humain percevait
consciemment
Les Grands théories : l’émergence de la psychologie
cognitive
Le gestaltisme

Isomorphisme psychophysique

La nature des configurations mentales dépendait de l’ensemble de la


stimulation d’entrée et de la nature des champs de force du cerveau, et
toute configuration qui se manifestait dans les champs de l’activité
cérébrale l’était sous la forme de perceptions (isomorphisme
psychophysique)
Les Grands théories : l’émergence de la psychologie
cognitive
Le gestaltisme

- En opposition
Au behaviorisme : Quels stimuli provoquent quelles réponses / ’un stimulus n’a pas forcément la même
signification pour tout le monde et que c’est la relation entre le stimulus et l’organisme, c’est-à-dire la
combinaison stimulus- organisme, qui déterminera la réponse
Les Grands théories : l’émergence de la psychologie
cognitive
Le gestaltisme

- En opposition
Au l'associationnisme: Affirmait que ces atomes sensoriels étaient liés par des associations mentales engendrées
par leur contiguïté dans l'espace et le temps.

Ils proposent le concept d'organisation : la notion selon laquelle l'expérience visuelle est intrinsèquement
structurée par la nature du stimulus lorsque ce dernier est en interaction avec le système nerveux visuel.
Les Grands théories : l’émergence de la psychologie
cognitive
Le gestaltisme

- En opposition

Au structuralisme de wundt : L'atomisme ou l'élémentarisme, affirmait que des éléments complexes pouvaient
être réduits à des expériences psychiques élémentaires.

À la place de l'atomisme, ils préconisent l'holisme : l'idée selon laquelle un tout perceptuel est différent de -et
non réductible à- la somme de ses parties. Ce ne sont pas les éléments qui comptent, mais les relations qui
existent entre eux.

175
Les Grands théories : l’émergence de la psychologie
cognitive
Le gestaltisme

En opposition avec L’hypothèse de la constance :


Correspondance S-R

les événements physiques individuels engendraient des sensations


de même nature et que ces dernières demeuraient isolées si elles
ne subissaient pas l’influence d’une ou de plusieurs des lois de
l’association ou si elles étaient arrangées intentionnellement.
Les processus cognitifs

L’analyse descendante (top-down)

L’activité cérébrale structurée qui dominait nos perceptions, et


non les stimuli qui y pénétraient

177
Les processus cognitifs

Cette formulation suppose une réorientation radicale : la nature des parties est
déterminée par le tout plutôt que l’inverse; par conséquent, l’analyse devrait se dérouler
« du haut vers le bas » et non « du bas vers le haut ». On ne devrait pas partir des
éléments pour ensuite essayer de synthétiser le tout, mais plutôt étudier le tout pour
déterminer ce que sont ses parties. Les parties d’un tout ne sont pas neutres et inertes,
mais structurellement et intimement liées les unes aux autres. Elles ne sont pas
indépendantes les unes des autres. On peut illustrer cette idée par une bulle de savon :
la modification d’une partie de la bulle provoque un changement radical dans toute la
configuration. Cette approche a été appliquée à la compréhension d’une grande variété
de phénomènes de la pensée, de l’apprentissage, de la résolution de problèmes, de la
perception et de la philosophie ; son développement rapide a entraîné de violentes
critiques à son égard venant de l’extérieur, ainsi que de véhémentes attaques des
tenants de cette école envers ceux qui n’y adhéraient pas. (Wertheimer1987, p. 136)

178
Les processus cognitifs

Loi de la prégnance

L’information sensorielle pouvait être fragmentée et l’organisation psychologique était toujours


incomplète, mais quand elle interagissait avec les champs de aussi bonne que les conditions le per-
force du cerveau, l’expérience cognitive qui en résultait était mettaient
complète et structurée

179
Les processus cognitifs
La constance perceptive

L’homme qui s’approche de nous dans la rue ne paraît pas augmenter de taille alors qu’il le
devrait pour de simples raisons d’optique ; le cercle qui se trouve sur un plan oblique
n’apparaît pas comme une ellipse, il semble demeurer un cercle lors même que son image
rétinienne peut être celle d’une ellipse très plate ; l’objet blanc, placé dans l’ombre, demeure
blanc, le papier noir en pleine lumière reste noir, ces trois phénomènes ont quelque chose de
commun. L’objet physique comme tel demeure toujours le même tandis que la stimulation de
nos yeux varie lorsque changent la distance, l’orientation ou l’éclairage de cet objet. Or ce que
nous avons le sentiment d’éprouver concorde avec l’invariance effective de l’objet physique
bien plus qu’avec les diverses stimulations. De là l’emploi des termes constance de taille,
constance de forme et constance de luminosité. (Köhler, 1929/éd. fr. 1964, p. 81)

180
Les processus cognitifs
La constance perceptive

La façon dont nous réagissons aux objets comme s’ils étaient

identiques, même si la stimulation réelle que nos sens

reçoivent varie considérablement

181

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