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1 Psychologies Préscientifiques

1.1 Antiquité : éléments contextuels


Philosophie et sciences chez les grecs : Origine des formes déterminantes d’aujourd’hui (ex: citer les auteurs). Pas de
psychologie officielle mais questions d’ordre psychologique. Le point de bascule vers la psychologie scientifique se
fait durant le 19e siècle

Civilisation gréco-romaine : contexte économique et de travail (échange, monnaie), basé sur l’inégalité de travail
(esclavage). Développement de la culture et de l’enseignement , explosion de l’écriture, apparition des
bibliothèques, théâtre. Société est sacrée (omniprésence des dieux). Représentation du monde : la Terre au centre
de l’Univers (connaissances basées sur les sens, observation). La terre serait composée de 4 éléments : eau, air,
terre et feu. La période « présocratique ». La vision du monde est dite « Naturaliste » (THALES, DÉMOCRITE),
explication naturelle des phénomènes, représente une cassure avec les explications mythologiques. Il n’y aurait pas
d’intervention divine auprès des hommes, la religion est une superstition due à la peur de l’inconnu (première
explication « psychologique » de la religion, la peur est un phénomène psychologique). L’objectif est d’expliquer le
monde et l’homme par des processus naturels et matériels, élimination de l’explication morale.

Le sophisme : école qui enseigne à parler et prendre le pouvoir (très critique avec tout), procédé rhétorique à la
logique fallacieuse. Relativisme (courant de pensée) de la connaissance, il n’existe pas de vérité absolue. Toutes les
opinions se valent, il n’y a pas de vérité. Il s’agit de maîtriser le discours, l’habileté rhétorique vaut mieux que la
vérité. Les sophistes peuvent enseigner le savoir à tous contre paiement. Concentration sur l’être humain, «
l’homme est la mesure de toutes choses ». Les valeurs, les connaissances sont l’affaire des humains et non des dieux,
c’est donc l’affaire de ceux qui savent argumenter

Cette période se termine lorsque le christianisme devient la religion d’Etat, fin du polythéisme

Le « miracle grec : terme apparu en 1840, désigne parle du point de départ miraculeux (apparition) des formes
scientifiques et politiques que l’on a en occident (philosophie, démocratie, etc). Repose en fait sur l’esclavage. Le
papyrus permet la dissémination de la connaissance. Apparition de la pensée critique avec une méthode sous forme
de dialogue / argumentation (PLATON: dialectique)

THALES (-623 - -547): toute chose a une âme immortelle, toutes les choses sont remplies de dieux DEMOCRITE (-460
- -370): scepticisme, se tient à l’écart des certitudes établies, proche de la démarche du chercheur moderne. La
nature est composée de 2 principes : les atomes et le vide. L’âme est composée d'atomes d’air. 2 types de
connaissances : par les sens et par l’intellect. Toutes nos sensations sont des conventions, des choses déterminées
par nos opinions et nos affections

1.1.1 SOCRATE (-470 - -399)


Influence de la psychologique aristotélicienne

- Transmission des textes grecs : traduction latines & arabes


- Susbtantification de l’âme : sert de base au christianisme
- Un des fondements de la philosophie & psychologie ultérieures
Écarte le naturalisme : l'explication naturelle = in suffisante.
Père de la science morale : contredit le relativisme des sophistes, Se concentre sur le domaine de la moralité
et de l’éthique. Idée que l’humain tend au bien et le vice est le produit de l’ignorance. Recherche de la
sagesse dans la vertu, il faut reconnaître sa propre ignorance.
Précurseur de la méthode inductive : accéder à la connaissance de la vérité à travers l’expérience au lieu de
partir de la connaissance supposée (raisonnement hypothético-déductif). Le dialogue socratique : basé sur
la réalisation de questions de coupe inductive, poser des questions dans le but de faire réfléchir le sujet et de
trouver sa propre réponse. Précurseur du constructivisme : création de connaissances en générant des
connaissances partagées, il faut enseigner comment penser (et non pas quoi penser)
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1.1.2 PLATON (-428 - -347) éléments biographiques
Vient de la noblesse athénienne, élève de SOCRATE, fonde l’Académie (école de philosophie platonicienne)

Crée le dualisme et l’idéalisme

Théorie à haute valeur morale : le beau, le vrai, le bien son analogues. Donne un espoir aux humains, repris par le
christianisme

Va à la quête de la vérité par la dialectique, contrairement au sophisme qui argumente pour chaque parti, la
dialectique cherche un dialogue constructif, méthode dialogue-discussion, méthode de conduite du raisonnement,
examine et éprouve toutes les conséquences d’une hypothèse, divise l’objet que l’on cherche à

1.1.3 PLATON : La position idéaliste


Répond à la question : qu’est ce que c’est de connaître. Ce qui nous intéresse, c’est connaître les idées

Dualisme : Existence de deux mondes

- Monde sensible des humains : terre


Pas d’unité : diversité, multiplicité, imperfetion
- Monde des idées : ciel
Idéalisme : idée de la chose est parfaite, essentielle. Unicité, unité, perfection

Exemple : l’homme

- Une seule idée unifiée de l’humain : quand on parle de l’humain, tt le monde sait de quoi on parle
- Mais foule de traductions diversifiées de cette idée dans le monde sensible

Connaître : une double opération.

- Connaître les idées = la seule vraie connaissance


- Abandonner les « passions » et les plaisirs de l’expérience sensible  se purifier pour accéder aux idées,
corps = obstacle
 Connaissance = souvenirs des idées appliqué à travers les sens

Théorie de l’âme

- L’âme est immatérielle, dans le monde des idées


- Exil de l’âme dans le corps : prisonnière du corps, sa raison d’être est dans les idées
- L’âme renferme les souvenirs du temps ou elle se trouvait au ciel :
 Âme a déjà rencontré toutes les idées, elle peut identifier les idées dans le monde sensible

1.1.4 ARISTOTE (-384 - -322) : éléments biographiques


Fils de médecin, va à l’Académie de PLATON (favori), se détache de son maître, précepteur d’Alexandre le Grand
(enseignant privé), fondation du Lycée à Athènes (équivalent de l’académie).

reprend les deux programmes et considère qu’il est important d’étudier le monde La psychologie est la science qui
étudie l’âme et ses propriétés. L’âme n’est pas séparée du corps pendant la vie, l’être vivant est un corps animé,
place l’âme dans le cœur et pas dans le cerveau. Tous les être vivants ont une âme (mais pas la même) Propose une
approche systématique, fait un inventaire des connaissances (cherche à décrire toutes les connaissances).

Citation des prédécesseurs (références, critiques), étapes fondamentales de la méthode.

S’oppose à PLATON sur deux points

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1.1.5 ARISTOTE : les formes du savoir
Approche systématique : naissance de la science

- Inventaire des connaissances : cherche à décrire toutes les connaissances


- Citations des prédécesseurs : références et critiques
 Utilisé aujourd’hui dans toutes les sciences

Exemple : statut de l’âme


Regroupe les philosophes pour qui l’âme est matérielle ou imatérielle

Psychologie d’Aristote : opposition à Platon sur 2 points

- D’où vient la connaissance ?


Origine sensible : ne provient pas des idées mais des sens (surtout audition et vue)
 Pour connaitre le monde il faut utiliser les sens
- Nature de l’âme
Collaboration et non exil entre corps et âme
Unité d’âme et multiplicité du corps
 Principe actif, l’âme est la forme de la vie

Fonctions des âmes : logique biologique

- Âme végétative (plante) : se nourrir, croitre, se reproduire


- Âme sensitive (animaux) : sensation, motricitéÂme intellective (humains) : raison, importance de la main
comme instrument, l’intelligence atteint l’universel
 Plusieurs types d’âmes : animées et non animées, correspondent aux fonctions (=factultés)

Nature des âmes : l’âme est une possibilité d’action = entité qui envisage tous les possibles d’actifs

- L’âme est le potentiel d’activité fonctionnelle, la possibilité d’action d’un être vivant
Ex : si une hache était vivante son âme serait la faculté de trancher
- L’âme se réalise momentanément à travers ses facultés
La marche est la réalisation de la faculté motrice, La vision est la réalisation d la faculté sensitive…
 La réalisation implique le corps
- Equivalence entre facultés de l’âme et fonctions du vivant

Principales opérations de l’âme

- Sensibilité : reçoit les impressions des sens


L’âme perçoits les faits particuliers mais ne perçoit ni leur multiciplité ni leur relation
 Elle les récolte mais ne les mets pas en relation
- Entendement : capacité de comprendre
Identifie les différences/similarités, classe, hiérariche, combine les faits our aller à l’universel
- Imagination : crée les représentations, les images
Images sont indispensables mais risquées car peuvent être fausses. Folie : cofondre image-réalité
- Mémoire : 2 types de souvenirs
Retour spontané d’un souvenir (=mémoire), recherche volontaire d’un souvenir (=réminiscence)

1.2 La renaissance (1450-1650)


Période de renouveau, de changements : crises et exaltations

- Politiques & religieux : colonisation du nouveau monde, réforme protestante 1521 (suite é remise en cause
de l’autorité catholique)
- Scientifiques : Copernic (1511) héliocentrisme = le soleil au centre, Colomb (1942) le nouveau monde

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Les sciences humaines : période d’exploration

- Techniques : l’imprimerie (1450-1470) permet diffusion connaissance et transforme la culture occidentale


- Humanisme : Reprise et diffusion des anciens, nouvelles formes de savoir
- Encyclopédisme : mission d’inventorier les choses, idée de champ d’études

Rupture avec la théorie aristotélicienne

- Contexte christianisme : l’âme devient une substance immortelle, immatérielle, dotée de facultés. S’oppose
avec le principe de vie d’Aristote : âme comme potentialité d’action

1.2.2 Apparition de la psychologique


Terme et concept

- 1er emploi du terme : Marco Marulic (1450-1524)


 Le terme n’est rien sans les contextes qui l’englobent la réception et les audiences
- Reprise du terme au 16ème siècle : Rodolph Goclenius (1590), enseignement philosophique

Psychologie & théorie de l’âme

- Terme s’affirme par : relation du terme et du concept (Marulic), reprise des anciens (humanisme) et moyenx
de diffusion (imprimerie
- S’accorde avec la pensée chrétienne l’âme est pensée comme substance (immortelle) et la psychologie est
cette théorie de l’âme.
 Base pour les sciences de l’homme durant presque 4 siècles (1500-1880)

1.2.3 3 courants de la pensée psychologique (pour l’instant sans psychologie)


- Critique – sociétal – humaniste (erasme, montaigne)
- Doctrinaire (goclenius, théorie de l’âme)
- Mystico-magique (porta, cardan, paracelse)

ERASME (1469-1536) : un Humaniste

Eloge de la folie (1515) : pense la folie en dehors du cadre religieux


Attaque au fanatisme : critique l’agressivité, la violence
Contre le dogmatisme (sorcières)
Attaque indirecte par l’ironie, figure rhétorique : dire le contraire
 Fonder la société sur la tolérance et non le fanatisme

Psychologie doctrinaire (16ème siècle) : une sous discipline de la philosophie

- Questionnement sur le savoir psychologique : cadre universitaire, savoir théorique


- Modèle de l’âme et de ses facultés : structure de l’âme répartie en factulés
- Trois siècles de débats théoriques. Sur le nombre de facultés et leurs objets particuliers
Ex : Glocenius, Lexcon philosophicorum (1613)
Cognition, désir, volition, effort, entendement, faculté de sentir, faculté, idée, illusion d’optique, imagination, impression,
mélancolie, mémoire, plaisir, reconnaissance, réminiscence, représentation, image, souvenir, volonté

Le courant msytico magique : magie naturelle

- Découvert sur l’optique moderne : la chambre obscure


- Jean-baptiste porta (1525-1615) : savant avec penchant mystique
- De humana phsysiognomia (1586) : ouvrage correspondance corps – psycho
Inspiré d’aristote : différents types d’âmes

Théories des humeurs & du tempérament : théories médicales de l’antiquité

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- Base de la médecine antique
- Médecine différentielle : se base sur typologie des personnes, modes généraux de réactions propres à
chacun
- Humeurs = liquides qui circulent dans le corps, 4 types
- Santé = équilibre des humeurs

- Renaissance : correspondance entre tempéramen-saison/rythme des astres


 Correpondance microcosme & macrocosme
- Attributions fluctuantes selon les époques, mais en général :
Sanguin = joyeux, Bilieux = colérique, flegmatique = lent, atrabiliaire = mélancolique

Physiognomie de PORTA

- Tempérament : équivalent entre l’extérieur (morphologie) et l’intérieur


- Signature corporelle de l’âme : chacun de nous est signé par sa signature astrale
 Morophologie externe traduit/prédit par le caractère interne permet de découvrir le dissimilé (l’homme
s cahce mais l’animal ne se dissimule pas

1.2.4 La renaissance : synthèse


Période de crise politique et religieuse : remise en cause du pouvoir

Reprise de l’antiquité : immense inventaire

Psychologies sans psychologues

Psychologies multiformes : différents courants

1.3 Révolution scientifique (1580-1600)


Science moderne

- Mathématisation de la nature (gallilée) : modèles mathématiques comme langage de la nature, permet de


comprendre le monde
- Expérimentation : pour connaître il faut passer par expérience
- Doute systématique (Descartes) : arguments pour aboutir à connaissance plus certaine

Vision du monde

- Désanchantement : à partir de la découverte de la rationalité, tout peut être expliqué par humain, se défait
de l’emprise du religieux
- Naturalisation de l’esprit : explications naturelles à l’esprit et a son origine

Nouvelles institutions

- Académies statbilisés 1660 : importance de l’écriture (londres, paris, rome, berlin…)


- Universités doublées par les académies ( =environnement de recherche)

1.3.2 Psychologies de l’ancien régime (époque moderne, 17-18ème jusqu’à révolution fr)
DESCARTES (1596-1650) : le rationalisme

- Raison est l’origine de la connaissance : nous permet d’avoir des idées claires, d’argumenter
- Opposé au mysticisme
- Idées innées : sont présentes en nous (temps, espace, nombre)
- Sens sont trompeurs : génèrent des fausses informations que la raison permet de corriger
 L’expérience est secondaire par rapport au raisonnement (= organisation qu’on donne aux idées)

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Rationalisme, idéalisme

- Rationalisme : a réalité ne serait connaissable qu’en vertu d’une explication par les causes qui la déterminent
et non par une révélation ou intuition
- Descartes & Leibnitz : idées innées, ne viennent pas des sens
- Réactions au rationalisme : la raison est elle à l’origine des connaissances ?
- Mouvement général : naturalisation de l’esprit, élimination progressive du divin, intérêt pour les fonctions
et les structures de l’esprit
 Émergence sciences modernes

john LOCKE (1632-1704)

- Empirisme : ce qui vient de l’extérieur modèle l’intérieur par apprentissage


- Critique des idées innées
- Deux sources de l’expérience :
Idées de sensations : sensations amènent extérieur vers l’intérieur
Idées de réflexion : âme prend idées de sensation et réfléchit dessus (traiter les infos)
- Tablua rasa

Contexte d’émergence de l’empirisme en France

- Paris : les philosophes (Voltaire, Rousseau, Diderot)


- Contestataires de l’autorité politique & religieuse
- Débats sur le matérialisme (homme = machine, pas divin)
- Lumières et encyclopédie (Diderot)
- Influence de Locke : accueil des idées anglaises

CONDILLAC : le sensualisme

- Traité des sensations (1754) : part d’une théorie (tabula rasa) & essaie de l’illustrer
- Objectif : étudier les origines & la formation des idées, habitudes & facultés
- Hypothèse de la statue : statue animée qui n’a jamais eu de sensations, absence d’idées à l’origine.
- Thèse : les sensations se trouvent à l’origine des connaissances et des facultés
- Méthode : observation intérieure (introspection), simulation par un modèdle, ouverture des sens = intuition
des variables (sens sont soit ouverts soit fermés)
 Condillac =/= psy, pourtant a un raisonnement psychologique
- Résultats : connaissances = habitudes, facultés, transformation des sensations
 Modèle du fonctionnement de l’esprit (comment il fonctionne & se développe)

1.3.3 17-18ème siècle : à retenir


Les lumières : tensions idéalisme/empirisme, 1er modèles sortant de la simple observation

Expérimentation en sciences physiques mais pas pour les sciences de l’homme

Psychologie philosophique

Positions philosophiques : rationalisme (innéisme, idéalisme, proche du religieux) et empirisme (sensualisme, proche
du matérialisme)

Naturalisation de l’esprit : plus on avance plus les modèles sont naturels, éloignement du divin

 On peut commencer à étudier l’histoire de l’humain sous un point de vue uniquement naturaliste, entre
en compétition avec la pensée théologique

1.4 Fin 18ème – début 10ème

Changements contextuels
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- Révolution Française : marque la fin de la monarchie & la séparation état/religion
- Université impériale : Napoléon, installe modèle d’université
- Passage de l’époque moderne à l’époque contemporaine : transformations techniques

Changements des sciences

- Cap franchi : connaissances positives, progrès (ex : train), environnement scientifique stabilisé, impact de la
science de plus en plus fort, langage standardisé se cristallise
- Nouvelles disciplines : sciences de la nature – sciences de l’homme

Changements des représentations

- Droits de l’homme – égalités : inscrit dans la loi, d’ordre juridique


- Unité de l’espèce humaine : unification, égalité, permet le développement des sciences humaines

1.4.2 Sciences de l’homme 1800-1850


AUGUSTE COMTE (1798-1857) : regard sur la société occidentale à partir de son histoire

- Point de départ = le fait social irréductible : fait à l’origine de tout est le social, lien entre humains. Tout fait
est social du moment qu’il implique l’individu, le collectif ou leur relation.
Analysé à des niveaux : politique, religieux, économique, langagier, …
- Constat historique sur des séries de fait (=production en série) : décroissance des séries théologiques t
accroissement des séries scientifiques & industrielles
- Cadre d’interprétation : la loi des trois états (modélisation des changements de la société)
Religieux (croyance), Métaphysique (substance), Scientifique (connaissance)

Une nouvelle science : penser la société à travers le fait social (plus slmt par la physique)

- « Physique sociale » ou sociologie (1820-1830) : Comte étend la rationalité au fait social, pas sulement
physique. Unifie la vision de l’homme humanité
- Nouvelle valeur : les sciences, le positivisme = se tourner vers une future meilleure grâce au guidage de la
science.
- Hiérarchie des sciences selon leur complexité : math, astronomie physique, biologie, chimie, sociologie
- Réorganiser la société en donnant le pouvoir au savant : savoir = pouvoir
- Une fausse science : la psychologie = philosophie, pas science, car traite de l’âme (sujet substantialiste)
Comte rejette l’introspection (=/= fait social), la psychologie est bannie des sciences positives

1.5 Module I : synthèse – Psychologies préscientifiques


Problèmes théoriques abordés : origine des connaissances, découpage des facultés (=structure de l’esprit)

Modèles de l’esprit et du comportement : théorie des humeurs, théorie des facultés, empirisme : théorie des
sensations

Discipline académique morale : une croisade contre le matérialisme. But : démontrer l’existence de l’âme et de la
liberté. Psychologie comme science de l’âme, partie de la philosophie et de la théologie. Présente en médecine dès
le 19ème siècle

Méthode : observation intérieure (introspection)

2. Psychologie en quête de l’objectivité


2.1 Approche « neuro-psychologique » (1700)
Méthode anatomo-clinique, Giambattista Moragni (Pardoue)

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- Relation entre symptôme somatique et organe lésé : cherche causalité entre anatomie-clinique
- Débat sur la relation âme-corps : contexte de controverse thèse officielle = dualisme, mais présence de
thèses matérialistes ou spiritualiste, approche empirique (expérimentation pour résoudre controverses)
- Méthode : (15 cas différents rapportés)
Symptomatologie : tableau présentant tous les symptômes
Autopsie du cerveau : dissection
- Approche localisationniste : exclusion progressive des régions pour localiser l’âme
 Corps calleux est le siège de l’âme
- François Gigot de la PEYRONIE (1678-1747) : chirurgien du roi, contexte académique

2.1.2 L’expérimentation
Contexte

- Naît au 17ème siècle


- Sociabilité – spectacle : savant public regroupement autour des expériences
- Fait – matters of fact : faire croire que les faits existent sur base empirique
- Lieu de savoir : la cabinet, le laboratoire
- Reproduire l’expérience : fait doit être stable et clair (compétences linguistiques)

Trajet théorique-empirique à 4 phases

- Hypothèse à tester/réfuter : ce qu’on fait doit être dirigé par la théorie


- Intervention sélective sur des objets : modification de l’environnement/de l’objet, sélection de variables,
confinement de l’objet (isolement)
- Mesure des effets de l’intervention
- Retour sur l’hypothèse : trajet/cycle accompli
 Schéma idéal/structure théorique. En réalité c’est bricolé, les phases se mélangent …

Problème de Molyneux : problème de l’origine de la conaissance (exemple)

- Contexte : 1690, empirisme, locke : théorie des sensations, optique : séparer perception-physique
- « un aveugle-né, recouvrant soudain la vue, saurait il distinguer par la vue une sphère d’un cube qu’il
distinguait auparavant par le toucher ? »
Reponse Idéaliste (Leibnitz) : oui car il a les idées de cube & sphère dans la tête
Réponse Empiriste : non car son idée de la sphère ou cube est tactile

2.1.3 L’observation
Pour montrer que l’observation est un outil valide il faut la rendre neutre

- Observateur : pas d’intervention, pas de modification de l’objet, processus de sélection de traits de l’objet,
orienté par les hypothèses
 Prétention d’objectivité alors que derrière choix (sélcetions) il y a idées enracinées
- Observation chargée de théorie (Hanson) : toute observation pocède une théorie, la présence d’idées peut
nous faire voir faussement, biaise
- Sens : vue et instruments
- Ambiguïté du terme : visuel = voir, apercevoir, öcriter = remarquer, observer que …

2.1.4 Extension de l’observation : l’enfance


Journaux d’observation d’enfants

- Jean Heroard (1551-1628) : journaux sur l’enfance et la jeunesse de Louis XIII et sur autres personnages
prestigieux jusqu’au 19ème siècle.
 Démocratisation lente, au début propre aux élites
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- Développements en Allemagne : Löbisch (1851), Kussmaul (1859)
- Nombreux auteurs dès 1870 (Taine, Pérez, Darwin, Baldwin, Binet, Stern, …)
- Diversification des thèmes : langage, mémoire, sensori-motricité, affect, émotions, âges d’acquisition des aptitudes,
pédagogie, psychopédagogie, psychologie expérimentale …

Histoire de l’enfance

- Au 18ème siècle : Intérêt pour l’éducation, Rousseau : c’est l’adulte qui doit apprendre de l’enfant, 1760s
dissolution de l’ordre des Jésuites : représentait ¼ du marché de l’éducation, dissolution crée appel d’air
dans l’éducation.
- Naissance d’un marché de l’éducation : 1755, journal d’éducation, prise en compte de l’enfance, établis les
faits de l’enfance par l’observation

Contexte de la psychologie de l’enfant 1850-1900

- Victor Hugo (1862) : les misérables montre le statu de l’enfance


- Loi de 1889 protection de l’enfance
- Loi de 1898 réprimant la violence sur enfant
- Intérêt de la société pour l’enfance : éducation, écoles, psychologie : journaux d’observation, affinement des
méthodes (questionnaires), processus cummulatif du savoir, publications …
 À partir de 1800 : processus cumulatif marqué par publications & journaux

William Thierry Preyer (1842-1897)

- Médecin, physiologiste contribue à discipline émergente : psychologie de l’enfant


- L’enfant comme phénomène de société
- Grand succès, traductions immédiates
- Méthode : observation naturaliste systématique (journal de son propre enfant)
3 fois par jour, heures fixes (saisir l’instant), observation longitudinale, intérêt neurologie
- Recherche d’âges d’apparition
- Notion de développement psychique

2.2 Apparition de le pensée statistique (dans les sciences de l’homme) – 19ème siècle
QUETELET : les statistiques humaines

- Statistiques appliquées à la physique (Laplace)


- Quetelet les appliques aux sciences humaines : transpose modèle mathématique sur société
- Essai de physique sociale (1835) : approche populationnelle/individuelle & comptage administratif
 Transpose légitimité : « physique » montre qu’on fait de la science, systèmes administratifs amènent à la
croyance dans les chiffres
- Scandale : le comportement humain ne peut être soumis à une loi quantitative !
Que devient le libre arbitre ?
- Outil statistique : la moyenne, relier deux variables

GALTON : développement des statistiques (1860-1910)

- Mesurer & quantifier = garantie de scientificité


- On mesure des traits : biologiques (taille, …) & humains (intelligence, capacité artistique…)
- Recherches sur l’hérédité & transmission de caractères
- Développement de notions statistique :
loi normale : plance de Galton = tendance d’une série à se distribuer en courbe de Gauss
échantillonnage & représentativité
corrélations

Galton : idéologies et statistiques


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- Eugénique : manière de penser l’espèce humaine sous forme de progrès amélioration
Par sélection et stérilisation, Extrême droite : Utopie de créer état ou les meilleurs sont sélectionnés
- Double mouvement :
Idéologies racistes d’états qui utilisent l’eugénique &
Biométrie (dès 1900 :) méthode qui distingue deux source de variabilité : celle du génotype et celle du
phénotype
 Élèves de Galton séparent idéologie & méthodologie pour faire avancer statistiques

2.3 Genèse des temps de réaction : croisement de méthodes & de champs scientifiques –
19ème siècle
Croiser l’observation et l’expérimentation

- Observation incomprise : le problème est d’abord mis de côté, devient une anomalie et devient important
par la suite.
Passage a l’éxpérimentation équation personelle
- Expérimentation : dépendance technique vitesste de l’influx nerveux
- Croisement de lignées : une expérimentale et une d’observation

2.3. 1 La lignée expérimentale


Antécédents : la pensée (âme) n’a pas de vitesse

Galvani (1791), Hermann von Helmholtz (1821-1894)


Mesure de l’influx nerveux chez la grenouille (1850)
- Adolph Hirsh (1830-1901) : mesure de l’influx nerveux chez l’homme
- Francis Cornelis Donder : mesure des temps de réaction, vitesse de la pensée

Galvani 1791 : l’électricité d’origine animale ?

- Thèse : électricité animale est un fluide. Electricité contraction des muscles


- Controverse avec Volta : démontre l’inverse en inventant la pile, dispositif qui produit de l’électricité et n’est
pas animale (1800)

Helmholtz : vitesse de l’influx nerveux

- Ludwig 1846 : Kymographe (enregistreur, utilisé dans physiologie & psychologie)


- Helmholtz (1850) reprend la problématique de l’influx nerveux invente de myographe (mesure le
différentiel dans les nerfs)
- Parvient à mesurer vitesse influx nerveux en mesurant nerf de grenouille excité loin vs proche du muscle

2.3.2 la lignée d’observation


Maskelyne à Greenwich

- Observation d’étoiles, passage au méridien pour cartographier étoiles. Observations irrégulières quand
passage rapide dans le réticule aboutir à l’idée du rapport à la perception individuel, vitesses de réaction
= variations individuelles

Equation personnelle

- Définition : quantité positive/négative qu’il faut ajouter à la valeur moyenne d’une quantité astronomique
pour évaluer sa vraie valeur
- Définition physiologique (hirsch 1862) : « temps que chacun d’eux (astronomes) observe plus tôt ou plus
tard que les autres »

Adolph HIRSCH :
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- Le système instrumental : dispositif impliquant divers appareils aux fonctions complémentaires. Il relie
dispositifs afin d’expérimenter sur équation individuelle
- Chronoscope : mesure 1/1000 secondes, appareil de chute, circuit
- Définit le temps physiologique : transmission
Sensations au cerveau (nerfs sensitifs)
Action du cerveau (volonté, décision)
Volonté à l’action (nerfs moteurs)
- Trois modalités sensorielles : ouie, vue, toucher
- Résultats : vitesse de transmission de l’influx nerveux = 34 m/sex

DONDERS 1868 : vitesse des actes physiques

- A l’époque on pense que l’âme est un substance donc non mesurables, mais Donders mesure la pensée
- Mesurer le temps pour la détermination de la volonté, vitesse des actes psychiques. (si on découpe les
temps physiologiques, combien de temps prends l’acte physique ?)
- Modifie expérience de Hirsch, mesure simulation éclectique au pied
- 1ère personne à utiliser le terme « temps de réaction », définit un champ spécifique
 Travaux donnent naissance à la psycho-physique

Croisement des champs dans la genèse des temps de réacion

2.4 La fondation de l’approche empirique


Constitution de la psychophysique

- Problème : lier la sensation à l’excitation de manière quantitative


- Essais au 18ème siècle
- Expériences de Weber lois de Weber, formulation de termes & concepts
- Fachner méthode indirecte

Prérequis de la psychophysique

- Dualisme : Esprit et corps sont deux ordre de phénomènes


- On peut passer d’une susbtance à l’autre, il existe une relation entre les deux
Relation de causalité AB : Simulation (physique)  Sensations (psychologique)

Un problème ancien : BONNET (1760)

- Effet de l’attention sur la perception


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- Mouvement physique peuvent avoir différentes origines : imprimés par les objets (monde) ou augmentés

par l’attention (âme)


- Différences : méthode d’introspection, pas d’expérimentation, pas d’échelle de mesure
 Échec de la tentative

WEBER (1834) : mesure de la sensibilité tactile

- Tente de quantifier sensibilité tactile à travers dispositifs d’expérimentation


- Instrument : Compas de Weber
- Concept de seuil : Séries d’expérimentation pour saisir la différence entre le même et le différente, trouver
la différence minimale pour ressentir 2 points au lieu de 1
- Cartographie de la sensibilité corporelle
- Notion de différence sensorielle tacite (=/= explicite)
- Lois de Weber : « une différence entre deux excitations donne la même différence de sensation
 Idée de variation différentielle et de seuil sont tacites (concepts fondametaux pas encore clairs)

Gustav Theodor FECHNER (1801-1887)

- Part des expériences de Weber et repense la relation du corps et de l’esprit


- Quantifier une sensation basée sur une impression physique pose 2 problèmes : échelle et unité
- Formule notion de seuil
- Méthode indirecte : on détermine l’origine de l’échelle avec un seuil absolu (la plus petite grandeur de la
stimulation perçue pour n’importe quel type de sensation, différence entre la non perception et la
perception). L’intervalle / unité est mesuré par un seuil différentiel (étant donné une sensation précédente,
à partir de quand on détecte une nouvelle sensation de même ordre).
- Loi de Weber-Fechner : la sensation varie comme logarithme de l’exciation, les intervalles suivent une
courbe pas une ligne droite
 Point de départ pour les recherches sur la spécificité des sensations

2.5 Les fondateurs


Wilhelm WUNDT (1832-1930)

- Assistant de Helmholtz (expérience grenouille), professeur de philosophie Leipzig (1875)


Double intérêt : sciences naturelles & humaines
- Synthèse de tout le savoir phsycho-physiologique du 19 ème siècle
marque un changement grâce à sa capacité à synthétiser, générer paradigme à partir d’antécédents
- Psychologie = entre science naturelle et science humaine, donc laboratoire + d’autres méthodes, utilisation
d’instruments
- Construction d’une nouvelle légitimité pour la psychologie : mise de côté de la psychologie de l’âme,
création d’une psychologie de laboratoire, critique de la théorie sur les facultés de l’âme
- Critique contre la substantialisation de l’âme : tente de dissocier l’idée de l’âme comme substance
directement héritée de la religion. Maintenant, psycho =/= discipline sur substance
 Psychologie devient une discipline expérimentale sur l’activité humaine

Psychologie expérimentale

- Basée sur plusieurs méthodes : introspection (auto-analyse des sensations), analyse des faits de conscience
(décomposition, des éléments, recherche de sensations spécifiques), expérimentation avec appareils de
laboratoire (temps de réaction, seuils),
- Objectif Général : établir les lois des relations corps-esprit

12
- Objectifs particuliers : définir les éléments spécifiques de base du psychisme (sensations), comprendre la
construction des fonctions supérieures

Des sensations à la conscience

- Production de sensations par expérimentation, méthodes de mesure sur les fonctions inférieures
- Qualités des sensations : générales (température, mvt…), gustatives-olfactives, sonores, lumineuses
- Recherche des procédés de mise en relation : association, liaison, synthèse psychologique
 Wundt construit domaine psychologique qui entre progressivement dans le monde de la science

2.5.2 la dimension institutionnelle


- Institution = gros bateau qui va toujours dans la même direction, institutionnaliser = faire changer le bateau
de direction
 Pérennité, gardien d’une tradition scientifique, fait pour que sa dure

Wundt comme fondateur d’une nouvelle discipline

- WUNDT s’intéresse à tous les travaux de psychologie du moment (sauf substantiels), apparition de nouvelles
méthodes et nouveaux objets scientifiques → émergence de nouveaux problèmes
- Le laboratoire de WUNDT provient d’un mode d’enseignement (séminaire) modalité didactique interactive.
- Expériences dans un cadre universitaire : la discipline connaît beaucoup de succès. Commence par une
chaire (exercices théoriques en cours), puis des séminaires et la création d’une entité (institut). Le nombre
d’étudiants croît d’années en années. Auparavant l’enseignement était très théorique, peu de bases
expérimentales
- Les étudiants de WUNDT : sont des philosophes, des mathématiciens ou provenant des sciences physiques,
deviendront des psychologues célèbres dont nombreux deviennent directeurs de laboratoires
- Études de problèmes expérimentaux particuliers = spécialisation.

Extension du modèle de Leipzig

- Modèle instrumental : systèmes d’instruments, expérmientation + instrospection, Intechangeabilité sujt-


expérimentateur
 Spécificité du modèle : on peut voir les deux points de vue
- Diffusion du modèle 1879-1893 : Diffusion universelle on commence par du local puis découvertexplisuve
aux USA dès 1890
- 1889 : 1er congrès de psychologie physiologique  explosion des labos aux USA/canada

Un nouveau savoir : le laboratoire de psychologie (Fournois)

- Rend nécessaire l’expérimentation : on ne peut plus faire de la psychologie théorique


- Relation force entre les instruments : chacun rempli une fonction
- Laboratoire de Genève 1892 : particulier car en faculté des sciences, lieu de transmission du savoir, environ
150 instruments et test en 1906, 400 exercices de pratique différents
- Instruments : sont au centre d’une dynamique générale (faits sont produits en labo grâce aux instruments
puis doivent sortir du labo pour gagner en légitimité), permettent la production de faits scientifiques

2.5.3 Mesure
approche marcohistorique

- transfert des modèles, d’abord dans sciences naturelles puis humaines


- Les laboratoires naissent dans un contexte de mesure (1800-1900) (physiologie 1820, statistiques 1830,
anthropométrie 1860, psychologie, intelligence 1900)

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Mesure de l’homme

- Croyance fondamentale partagée : croire en les nombres (biais épistémologique)


Toute une société se transpose : croyance en nombres, plus en dieu
 La mesure est une légitimation scientifique, alliance entre sciences, nombre et progrès

2.6 Acteurs & tendances de la psychologie 1885-1940


2.6.1 Hermann EBBINGHAUS (1885-1940)
- Études philosophie, fonde l’étude expérimentale de la mémoire

Avant Ebbinghaus

- on parle « d’arts de la mémoire »,


- Étudié à travers méthode des Loci :
Enchainnement de lieux connus : on utilise un vrai trajet & on le découpe en plusieurs lieu ligne
temporelle sur lesquelles on mets des « stations »
Listes d’items
Associations images orientées
Association lieu – imags
Parcours dans les lieu pour se rappeler de discours (stratégie saptio temporelle)
- Textes comme unité mémorisée : 19ème siècle oubli des arts de la mémoire, mémoire devient
apprentissage scolaire de textes. Unité culturelle d’apprentissage : élimination des images spatiales, texte
come moyen de fixer la pensée

Rupture d’Ebbinghaus

- Distingue la capacité de comprendre & la capacité de rétention, isole la capacité de rétention


- Elimination de la compréhension : syntaxique (Passage de la phrase à la liste de mots), Sémantique (passage
du mot à des syllabes sans signification)

Méthode : 3 phases

- Apprentissage – rétention – restitution (=encodage – stockage – réponse)


- Variation des facteurs : intervalle de rétention, nombre de répétitions, temps d’apprentissage, nature du
matériel
- Résultats: courbe de l’oubli, effet de primauté et de récence, capacité de la mémoire (7 items), mémoire =/=
enregistrement passif de signaux
- Distinction de région dans la mémoire : mémoire explicite (volontaire, accessible) et implicit (marche,
écriture, etc.)

Apports d’Ebbinghaus

- Etude expérimentale d’une fonction supérieur  mémoire suit une loi spécifique, il amesuré une faculté
- Paradigme d’étude devenu classique, sorte de modèle expérimental (3 phases, identification des facteurs)
- Premiers modèles de la structure et des lois de la mémoire (intervention de la technologie)

2.6.2 THORDNIKE et l’apprentissage


Contexte, cadre épistémologique, influences

- Travaux sur l’apprentissage animal, humain et psychologie de l’éduction. Forte influence sur le behaviorisme,
approche fonctionnaliste.
- Influences : Darwinisme : continuité homme-animal, sélection du plus adapté, Fonctionnalisme : (James)
traits de l’espèce servent à l’adaptation, étudier les fonctions de la conscience, Associationnisme : pour
expliquer comportements psychiques on utilise associations, passage à l’expérimentation systématique
14
Boite de Thorndike

- Etudie l’apprentissage chez le chat : grillage pour observation, système d’ouverture interne. Confinement
physique + besoin nécessaire éloigné
- Loi : courbe de l’apprentissage, relation entre diminution du temps & le nombre d’essais

L’apprentissage

- Loi de l’exercice : associations situations et réponse sont renforcées par l’exercice et affaiblies par l’arrêt de
l’exercice
- Loi de l’effet : une association est renforcée ou affaiblie selon l’effet de ses conséquences
- Définir l’apprentissage : le meilleur apprentissage combine les deux lois
- Modèle des phases d’apprentissage : exploration (essais), élimination des comportements inutiles (erreurs),
sélection des comportements adéquats grâce aux renforcement du milieu
 Apprentissage par essai – erreur
- Apport du modèle : Application : à tout le comportement & à l’éducation récompense joue un rôle
fondamental, pouvoir heuristique : modèle explique les connaissances acquises et les comportements
(habitudes, aptitudes, …),
 A un pouvoir universel.
- Limites du modèle : ne tient pas compte de la compréhension & de la spécificité du matériel
 n’explique pas ce que le sujet comprend de la situation

2.6.3 Le behaviorisme de WATSON (1878-1956)


- 3ème génération, psychologie normalisée, s’oppose à Leibzig & Wundt
- Behaviorisme = étude du comportement observable d’un sujet s’adaptant à un milieu
- 1913 « psychology as the behavioist views it » élimine toute étude basée sur l’introspection, uniquement
l’expérimentation et l’observable objectivité, nouvel objet de la psychologie : le comportement
- Influences : Psychologie animale Thorndike & l’apprentissage / physiologistes russes  Yvan Pavlov,
réflexe conditionné / Darwin rôle de l’adaptation et du milieu continuité homme -animal, sélection du
cmprt le plus adapté / l’associationisme (situationrésultat = stimulusréponse)

Objectifs et moyens

- Rendre la psychologie scientifique


- Utilisation de procédures expérimentales objectives
- Emploi des statistiques
- Elimination du sujet, animal de laboratoire privilégié : le rat

Le manifeste de 1913 (=attaque)

- Subjectivité est éliminée : sujet = objet, ne marche pas avec réalisme, l’individu n’est plus le sujet
(=expérimentateur)
- Les états de consciences ne sont pas obversables sont éliminés
- Le comportement est soumis à l’expérimentation car manifesté par l’individu (=l’objet), observable et
mesurable

Modèle psychologique

- Stimulus – réponse
- Tout comportement est issus d’apprentissage
- Elimination du sujet (pas de « je » conscient)
- Comportement complexe : habitude, émotion, mémoire, composé d’éléments phsyiologiques

Institutionnalisation du mouvement

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- Très nombreuses recherches : apprentissage humain, animal, enfant-adule
- Domine la psychologie américaine 1920-1960
- Emergence de différentes théories behavioristes (1950) : tolmann, hull, skinner
- Dimension de violence : on a le droit de modifier le comportement des autres à partir d’un modèle de
société (watson : « donnez moi 20 personnes j’en fait 20 ouvriers »)

2.6.4 la Gestalt théorie : une réponse au behaviorisme


- Acteurs : Wertheimer, Köhler, Koffka
- Critique contre le réductionnisme de la psychologie américaine (behaviorisme, théories de l’apprentissage
et psychologie animale)
- Objectifs : identifier les différents types d’apprentissage : par association (progressif), par restructuration
(basculement d’une structure à une autre), définir leur différences
- Nouveaux concepts : Insight – restructuration, Gestalt ou « bonne forme »

Principes, explications

- La perception n’est pas objective, elle dépend : des caractéristiques de l’environnement, des attentes du
sujet, de la nature des stimulis
- Les stimulis sont perçus globalement : idée de totalité, dimension globale de la perception
- Formes = éléments de l’activité humaine, sont construites selon plusieurs principes :
Forme (tout) et plus que la somme des parties
 Travaux sur art et musique (mélodie =/= somme de notes)
Forme forte / faible : structure selon les mécanismes qui la dirigent
Bonne forme : évolution des formes vers la structure la plus simple
- Principes organisant les rapports entre éléments d’une forme :
Principe de proximité : les éléments se regroupent avec les plus proches
Principe de similitude : éléments se regroupent avec leurs semblables
Principe de closure : perception est organisée selon une bonne forme  combler les vides

L’insight

- Expériences de Köhler intelligence chez les singes


- Phénomène d’apprentissage soudain : singe en cage, régime de banane hors de portée, quelques bâtons par
terre, différents essais inutiles  découverte subite de la solution nouvelle
- Explique l’apprentissage : découverte selon la difficulté : se libérer de la forme/ la stratégie : changer de
forme / la solution : nouvelle forme
 Découverte, trouver la solution = changement dans soi-même

Apprentissage productif = apprentissage par insight

- Différent de l’apprentissage par association (empirisme, locke, condillac)


- Pas d’amélioration progressive et continue. Essais n’amènent pas à amélioration mais échec. Constat de
l’échec necessité de changer de solution rapidement
- Changement rapide d’état = changement de forme Eureka !

Différences dans les apprentissages (behaviorsme vs gestalt

- Apprentissage sans insight = reproductif (behavorisme)


Développement lié à la répétition, processus continu & progressif, associations simples
- Apprentissage avec insight = productif (gestalt)
Répétition ne jour pas le même rôle, processus discontinu (transformations brusques), restructuration,
réorganisation (et non associations)

Inluences de la gestalt théorie

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- Une des bases du cognitivisme : apprendre =/= juste répéter des trucs mais résoudre un problème, découvrir
solution appropriée par restructuration de la situation
- Théories de l’intelligence
- Piaget
- Structuralisme

2.7 Module II – synthèse


Psychologie scientifique : expérimentation systématique, rapport aux connaissances précédentes cumulatif
(Fechner, hirsch, Wundt, Ebbinghaus) /rupture (watson)

Transfert des modèles des sciences naturelles : laoratoires, instrumentation, systèmes expérimentaux

Elimination de l’âme et des substances (métaphysique)

Etablit ses bases entre 1860-1920, Allemagne, Europe, US

Différentes écoles  Polycentrisme : Leipzig, Behaviorisme, Gestalt

Pas d’unité avant 1970

3 Histoire de la folie
3.1 Enfermer les fous - Au moyen âge
- Pratiques sociales : fou reste en famille, incarcérés ou éliminés si dangereux
- Hotels-Dieu : abritent un mélange social, personnes en difficulté sont tous regroupés sans distinction, sorte
de refuge  peuvres, malades, malades mentaux
- Médecine officielle : pratiquement aucun pouvoir, interprétation religieuse l’emporte sur n’importe quelle
explication médicale (humeurs)

3.1.2 Enfermer les fous - Renaissance


Contexte

- Imprimerie & urbanisation de l’europe  nouvelle administration


- Humanistes contre la superstition : folie =/= démoniaque, interprétation ne dépend plus de la religion.
Erasme : éloge de la folie, médecins, début de la naturalisation de la folie & lutte contre le bûcher
- Maintien des structures médiévales
- Accroissement de la population errante, pauvreté s’accroit avc urbanisation
- Apparition classes sociales (bourgeoisie), naissance d’une nouvelle norme : bien = tranquillité, bourgeoisie /
mal= marginalisation errants sont pointés du doigts, ils dérangent
- Multiplication des lieux d’enfermements : les « petites maisons » (1557), Hôpital général de Paris (1656) 
centralise les déviants/marginaux en les enfermant

L’hôpital général

- 1656 le « grand enfermement » : exclusion sociale des déviants qui inclut le fou
- Contient les pauvres, malades incurables, gens qui dérangent, invalides, enfants abandonnés
 Naissance d’un contrôle social : enfermer les gens augmente le contrôle qu’on a sur eux

La salpétrière (1701)

- 4390 femmes, dont : enfants (-15 ans), filles (15-16 ans), vieilles, prostituées/courtisanes/libertines,
vagabondes, grabataires, folles, éplieptique
- Pourcentage d’insensées environ 10%
 Idée de correction, remettre sur la bonne voie
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Evolution des structures d’enfermement – 18 ème siècle

- Contexte : siècle des lumières  idéal de l’homme libre, augmentation de la rationalité, projette une
ombre : la face cachée de la norme sociale
- Insuffisance des hôpitaux et petites maison
- « maisons de force » : locaux de correction, 20% d’insensés, libertins sont aussi emprisonnés
- « Dépôts de mendicité » : + de contrôle, enfermement massif avec la montée de la rationalité, 230000
personnes enfermées en 20 ans (1768-1789)
- Insensés très minoritaires

3.2 Soins et traitement de la folie jusqu’aux Lumières


3.2.1 la prise en charge religieuse
L’antiquité

- Caractéristisations du fou : furieux, déviant social, messager des dieux


- Existence de la cure sacrée : parole, transe/fêtes/danses/divinations/mystères (=recevoir l’illumination des
dieux), médications par les plantes

Le moyen âge chrétien

- Perception religieuse des maladies mentales : démons, sorcières, possédés, inquisition, procès religieux 
buchers / chasser les démons par la torture
- Pouvoir des reliieux guérisseurs : saints, prêtres, moines, ermittes
- La guérison comme le Salut de l’âme : pas la confession, prière, dévotion, rituels, indlgences, dénégation du
corps (mortifier le corps)

Héritage médiéval

- Prévalence du religieux : pèlerinage, pirères,


- Eglises : lieux de guérisons (le salut, paix de l’âme). Ex : voto, reliques (inscriptions pour remédier d’une
guérison, pensée magique)
- Devoir de charité : visite / consolation, ordre religieux
- Guérisseurs populaires, charlatans : superstition, magie et secrets, traditions druidiques (utilisation des
plantes, connaissances de l’environnement), Rebouteux, somnambules, charlatans intinérants

3.2.1.2 Cure d’âme (protestante)


- Amener le salut par la parole de l’évangile (par la discussion, la praole)
- Péché et grâce valeurs centrales, examen de conscienc (retour sur soi-même)
- Relation d’aide / écoute du problème mais subordoné au religieux, à la culpabilité, à la morale
 Approche moralisatrice : idée fixe du bien & du mal, utiliser la culpabilité pour ramener la personne aux
bonnes valeurs.
3.2.1.3 Casuistique (catholique)
- Connaissance et solution des cas de conscience
- Art de traiter des cas : confession, peser les fautes humaines, classification des péchés, morale, religion, droit
sacré (=répertoire de cas)
- Analyse psychologique : Que faire face à une situation de cas réponse officielle et codifiée par l’élgise
- Salut religieux : élimination-utilisation de la culpabilité par la prière, sacrifice, etc.
- Jésuites : concilier l’église et la société, manuels & dictionnaires pour résoudre les cas, cellule d’intéraction
dirigée par confesseur/paroissien
- Espace de dialogue codifié : en dehors de la folie contrôle social
- Chute des Jésuites en 1767  appel d’air, amène à nouvelles formes thérapie

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 La cure de l’âme et la casuistique reconnaissent le cas comme un objet intérieur à traiter. Les maladies
de l’âme sont contrôlées par l’église
Pratiques seront laicisées au 20ème siècle

3.3 Les médecins (17-18ème siècle)


- médicalisation de la folie : cherchent causes physiques
- Thomas Sydenham (1624-1689) : redéfinit l’hystérie  désordre nerveux au lieu de fureur utérine
- William Cullen (1710-1790) : 1769 névrose, symptômes mentaux face aux physiques
- Les remèdes : calmants, évacuants, diètes, saignées, toniques, lavement, bains, thermes, plantes, musique …
3.3.2 Mesmer (1734-1815) et le magnétisme animal
- Fluide : fait le lien entre âme et corps opposition au dualisme
- Maladies viennent d’un déséquilibre du fluide
- Thérapies (1778-1784) : salons ambiance de rituel (enfer à convulsions), transes, redistribution du fluide,
manipulations (attouchements, passes magnétiques), baquet pour séance collectives pour ceux qui n’ont pas
les moyens
- Scepticisme des milieux savant : commission d’enquête par Louis XVI, 1784 : rapport Lavoisier & Franklin,
condamnation du magnétisme en 1784
- Négation du fluide mais pas du rôle de l’imagination : « l’imagination sans magnétisme produit des
convulsions, le magnétisme sans l’imagination ne produit rien
Rôle de l’imagination dans la guérison : acte de naissance des thérapies
3.3.3 La philanthropie
- Jacques Necker : prise en charge des insensés, assistance de l’état
- Deux médecins : Colombier et Doublet  instructions (sur la manière de gouverner les insensés & de
travailler dans les asiles) diffusées dans tout le royaume (1785)
- Nouvelle idée : intervention de l’état
- 4 classes de maladies mentales : Frénésie, manie, mélancolie, imbécilité
- S’appuie sur les connaissances médicales mais pas de traitement différencié
 Médicalisation s’affirme
3.4 La naissance de la clinique
- Contexte parisien, juste après la révolution FR
- Naissance de l’hopital moderne : début de regroupement des patients selon malaide, début des recherches
sur des séries de cas
- Anatomo-pathologie dès 1840
- Médicalisation de la folie : devient institutionnelle

PINEL (1745-1826) et l’aliénisme

- Ouvrages : traité médico-philosophique sur l’aliénation mentale changement terminologique (insensés


deviennent aliénés)
- Réorganisation de l’hôpital, calssification des maladies mentales
- Mythe du libérateur des aliénés

Classifications

- 4 classes de maldaies : Mélancoloe (délire exclusif), manie (délire généralisé), démence (abolition de la
pensée), idiotisme (oblitération des factultés)
- Mesures pratiques : sépare les agités (crises) des calmes, des espaces différents pour les malades chroniques
et les convalescents
- Pas de traitements différentiés

Traitements

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- Adoucissement des pratiques d’enfermement
- Traitement moral : moralisation du traitement procssus de consolation (moral-religieux), patient est fautif
identification de la faute pour s’amender, ne prends pas en charge la spécificité pathologique
- Appel à la raison du patient
- Passage du péché à la faute morale

Développements de l’alénisme

- Mouvement amorcé : fondation d’une école, création d’un mythe (pinel=fondateur)


- Esquirol Remplit le vide juridique 1832  demande une loi sur les aliénés
 Protection des aliénés pour la première fois
- Loi de 1838 : idéaux philantropiques, organise la psychiatrie en France, prise en charge par l’état, asiles
d’aliénés = terme officiel à partir du 19 ème siècle, réglementation de l’enfermement

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