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Selon Karl Marks - "La philosophie est l'interprétation du monde en vue de le changer".
Selon Hegel - "La philosophie est ce qui saisit par la pensée son époque conquise".
Selon Henderson - "La philosophie est une analyse rigoureuse, disciplinée et gardée de
certains des problèmes les plus difficiles que les hommes aient jamais affrontés."
Selon John Dewey - "La philosophie n'est pas une panacée (un remède à toutes sortes de
maladies/troubles) pour les problèmes des hommes, mais elle est ce qui émerge des
méthodes employées par ceux-ci pour résoudre leurs problèmes."
La philosophie ne s'intéresse pas à la découverte de faits. Elle s'intéresse plutôt aux faits
dans la mesure où elle fournit une attitude à leur égard. Elle tente d'organiser, d'interpréter,
de clarifier et de critiquer les faits déjà découverts de la science."
Selon G.T.W Patreck - "Entre la science et la philosophie, la relation la plus étroite existe.
Elles naissent de la même racine, l'amour de la connaissance, et elles aspirent à la même fin,
la connaissance de la réalité. Alors que la science décrit les faits, la philosophie les
interprète."
Selon Brubacher - "La science s'intéresse aux causes immédiates ou efficientes des faits,
tandis que la philosophie s'intéresse à ses causes ultimes ou finales."
Henderson pense que la philosophie est une recherche pour "une vision globale de la
nature, une tentative d'explication universelle de la nature des choses."
Selon Marilyn Adams - "La philosophie, c'est penser très fort aux questions les plus
importantes et essayer d'apporter une clarté analytique tant aux questions qu'aux
réponses."
Selon Edger S. Brightman - "La philosophie est essentiellement un esprit ou une méthode
d'approche de l'expérience plutôt qu'un ensemble de conclusions sur cette expérience."
Selon Joseph A. Leighton - "La philosophie, comme la science, consiste en des théories
d'intuitions arrivées à la suite d'une réflexion systématique."
Selon Simon Blackburn - "[La philosophie est] un processus de réflexion sur les concepts les
plus profonds, c'est-à-dire les structures de pensée, qui constituent la manière dont nous
pensons au monde. Ce sont donc des concepts comme la raison, la causalité, la matière,
l'espace, le temps, l'esprit, la conscience, le libre arbitre, tous ces grands mots abstraits qui
constituent des sujets."
Selon Michael S. Russo - PHILOSOPHIE = "Un examen critique de la réalité caractérisé par
une enquête rationnelle qui vise la Vérité dans le but d'atteindre la sagesse."
Milton K. Munitz suggère que "la philosophie est une quête d'une vision du monde et de la
place de l'homme dans celui-ci, à laquelle on parvient et qui est soutenue de manière
critique et logique."
Le Penguin Dictionary of Philosophy la définit comme l'étude des "concepts et principes les
plus fondamentaux et les plus généraux impliqués dans la pensée, l'action et la réalité."
La philosophie est une activité intellectuelle ayant une origine très ancienne qui s'attache à
répondre au besoin naturel de l'être humain de connaitre. La philosophie ne s'applique pas à
une branche spécifique, mais à toutes les disciplines du savoir.
La philosophie ne s'applique pas à une branche déterminée, mais à toutes les activités de la
connaissance. Plus tard, la philosophie a perdu la plupart de ses éléments lorsqu'elle s'est
individualisée. Actuellement, la philosophie est également impliquée dans toutes les
activités intellectuelles, mais sous un angle alternatif et critique.
L’universalité : La philosophie est une activité intellectuelle qui étudie tous les domaines du
savoir, en partant de l'universel ou du général pour arriver ensuite à l'initial ou au particulier,
en recherchant autant que possible leurs finalités les plus profondes. La philosophie n'est
pas conformiste avec des réponses partielles ou morcelées, et va donc le plus loin possible
pour avoir des réponses complètes.
Mais la philosophie n'est pas seulement une connaissance de la totalité, elle est aussi une
connaissance rationnelle. C'est-à-dire que la connaissance philosophique ne dépend pas
d'une qualité privilégiée que seuls certains êtres humains possèdent, ni d'un message
envoyé par les dieux ; la philosophie naît de l'exercice de la raison. La philosophie est donc à
la portée de tout être humain qui est prêt à faire l'effort de penser par lui-même,
d'argumenter (bref, de raisonner).
La philosophie tente de convaincre par des arguments contrastés et non en racontant des
histoires ou en partageant des émotions. C'est pourquoi la philosophie non seulement
n'exclut pas la critique, mais l'exige : elle se forge par l'échange des raisons de tous.
Critique : La philosophie remet en question les principes qui lui sont présentés, et les
décompose pour en comprendre tous les points spécifiques jusqu'au plus profond possible.
Fondation : la philosophie couvre tous les aspects et fonde chacune de ses étapes jusqu'à
atteindre les causes ultimes, toujours guidée par la logique et ses prémisses.
Mais dire que la philosophie traite de la totalité de l'expérience humaine ne clarifie pas
encore suffisamment ce que l'on entend par philosophie. Après tout, même les mythologies
et les religions anciennes prétendent souvent donner un sens à la totalité de l'expérience
humaine.
Mais la philosophie n'est pas seulement une connaissance de la totalité, elle est aussi une
connaissance rationnelle. C'est-à-dire que la connaissance philosophique ne dépend pas
d'une qualité privilégiée que seuls certains êtres humains possèdent, ni d'un message
envoyé par les dieux ; la philosophie naît de l'exercice de la raison. La philosophie est donc à
la portée de tout être humain qui est prêt à faire l'effort de penser par lui-même,
d'argumenter (bref, de raisonner).
La philosophie tente de convaincre par des arguments contrastés et non en racontant des
histoires ou en partageant des émotions. C'est pourquoi la philosophie non seulement
n'exclut pas la critique, mais l'exige : elle se forge par l'échange des raisons de tous.
La philosophie est une connaissance de la totalité, mais cela ne signifie pas qu'elle analyse
chaque expérience une après une pour en démêler le sens. Une telle chose, en plus d'être
impossible, ne nous donnerait pas le sens global et total des expériences humaines. La seule
façon d'aborder la réalité afin d'en chercher le sens est de trouver le principe ou l'élément
intégrateur de cette totalité, ou en d'autres termes le fondement ultime (explication ou
cause) du réel. En d'autres termes, la philosophie cherche les fondements ultimes, ou le sens
ultime, de l'expérience humaine. C'est ce que signifie que la philosophie est un savoir radical
et ultime : qu'elle va à la racine des problèmes, qu'elle cherche à expliquer le réel à partir de
ses racines, en reconstruisant le processus de sa genèse et en offrant une explication au-delà
de laquelle il est impossible d'aller. C'est pourquoi la philosophie est une connaissance qui se
justifie d'elle-même, ou qui se prive d'elle-même dans le cas où l'on découvre qu'il n'existe
pas de principes ultimes à partir desquels donner un sens à la totalité.
Maintenant que nous savons ce qu'est la philosophie, nous sommes en mesure de préciser
ce qu'elle n'est pas, c'est-à-dire de la distinguer de la science, de la religion et de la
littérature.
Les différences décrites ici ne sont qu'indicatives et ne prêtent pas à controverse. De plus, il
est important de souligner que la philosophie a besoin de la science, de la religion, de la
littérature... car elle est une théorie intégrative de la réalité.
Le problème avec cette affirmation est que la philosophie a souvent revendiqué pour elle-
même le statut de science. Platon (428 ou 427 avant J.-C.) et Edmund Husserl (1859-1938)
appelaient déjà la philosophie episteme (en gr. "science"). Mais, si l'on s'en tient au sens le
plus courant de la science : c'est-à-dire la connaissance de la réalité au moyen de la méthode
expérimentale ou hypothético-déductive, cela ne constitue pas une science. Et ce n'est pas
le cas pour plusieurs raisons :
- La philosophie n'utilise pas l'expérimentation. Cela ne signifie pas qu'elle n'en tient pas
compte, car la connaissance philosophique se nourrit de toutes les expériences humaines.
- La philosophie est essentiellement réflexive. C'est par la réflexion, et non par le recours au
contraste expérimental, qu'elle tente d'intégrer toutes les facettes de la réalité révélées par
l'expérience humaine dans une vision cohérente du monde.
- La philosophie est une réflexion sur elle-même, c'est une réflexion sur le fondement même
de l'activité philosophique (comment est-il possible de philosopher ?). Si le philosophe fait
de la philosophie de la philosophie, le scientifique ne fait pas de la science de la science.
- La philosophie est, comme nous l'avons vu, un savoir normatif. La science, en revanche, se
limite à nous dire comment les processus naturels se produisent et passe sous silence la
manière dont nous devrions nous comporter. Un médecin, par exemple, peut dire à un
patient ce qu'il doit faire s'il veut préserver sa vie, mais pas s'il est éthiquement correct de la
préserver.
- La philosophie n'est pas une religion
Il existe plusieurs différences entre la réflexion philosophique et la foi religieuse :
- À partir d'une argumentation critique, et non d'une dévotion croyante, la philosophie exige
des arguments et non la foi.
En ce qui concerne la forme, il convient de souligner que la philosophie travaille avec des
arguments logiquement cohérents, tandis que la structure des œuvres littéraires s'articule
autour de personnages et d'intrigues (théâtre, romans) ou d'images et d'évocations (poésie).
En ce qui concerne le contenu, il convient de noter les divergences suivantes entre ces deux
activités :
- La philosophie part du singulier (cette vie, cette émotion) comme donnée pour l'intégrer
dans une vision du monde cohérente de la totalité du réel. La littérature s'intéresse au
singulier pour le confirmer, pour en témoigner et pour en préserver la singularité concrète :
elle souligne cette vie et cette émotion pour ce qu'elles ont d'original, d'unique.