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littéral du mot : je dois pouvoir en « répondre ». Je dois pouvoir justifier à tout moment mes
affirmations. Je dois en fournir à tout moment les titres de validité. Et c’est en tant
qu’individu que je prends part à ce débat, prenant part, du même coup, au dévoilement
progressif d’une vérité qui ne sera pas ma chose, mais la chose de tout le monde, le résultat
d’une recherche collective faite de la confrontation de toutes les pensées individuelles et
appelée à se poursuivre indéfiniment. »
Paulin Jidenu Hountondji, Sur la philosophie africaine, Clé, Yaoundé, 1980, pp.82-83.
A-Compréhension du texte
a-Présentation du texte
Auteur : Paulin Hountondji, Philosophe Béninois du XXIème siècle.
Ouvrage : Sur la philosophie africaine
b-Thème : La philosophie
c-Problème posé : la nature de la philosophie
d-Thèse de l’auteur : La philosophie est un débat permanent.
e-Structure du texte : ce texte a deux parties
B-Plan du développement
a-Etude ordonnée
1ère partie : « La philosophie n’est pas un système …. Titres de validité. »
Idée secondaire : Rejet de la philosophie comme système.
2ème partie : « Et c’est en tant… poursuivre indéfiniment. »
Idée secondaire : caractère individuel de la philosophie.
b-Intérêt philosophique
Rappel de la thèse de l’auteur : A travers ce texte de Hountoundji, nous avons
compris que selon l’auteur La philosophie est un débat permanent.
Problématique : Peut-on légitimer cette thèse de Hountondji ?
Discussion
o Thèse : La philosophie est un débat permanent..
Argument2 : Quel que soit la manière dont on peut définir la philosophie, elle ne pourrait se
réduire à un système. Car, elle est toujours un discours conscient, explicite et en quête de sa
propre justification.
Référence : Paulin Jidenu Hountondji: « La philosophie n’est pas un système clos, mais
une histoire, un débat qui se transmet de génération en génération et dans lequel chaque
auteur intervient en toute responsabilité.» (Sur la philosophie africaine)
Argument1 : Dans son sens propre, la philosophie se caractérise par la contradiction, la
critique et l’autocritique, la rationalité et le doute. Il est donc clair qu’’aucune pensée ne peut
être qualifiée de philosophique si elle ne passe pas au scribe de la critique.
Référence : Charles Zacharie Bowao : « Toujours ouverte, la philosophie se
réalise comme une activité de remise en cause et de mise à jours, ne se nourrissant que
de critique, par la critique, par la critique de la critique, par la critique de la critique
critique…» (Critique (s).1.)
Référence : Parlant de l’ontologie bantoue par exemple, Tempels écrit : « Cette sagesse
universelle est acceptée de tous, elle n’est plus soumise à la critique, elle vaut, dans ses
principes généraux, comme Vérité irréfragable. » (La philosophie bantoue)
Argument2 : La philosophie est, dans son usage populaire, une weltanschauung en allemand,
c’est-à-dire, qu’elle est une vision globale du monde. Puisque tout être humain en tant que
sujet pensant, est par nature philosophe, il va sans dire qu’il existe une philosophie
inconsciente, cette philosophie de tout le monde. Tel est le cas de la philosophie africaine.
Référence : John MBITI : « Les systèmes philosophiques des différents peuples africains
n’ont pas encore été formulés. Mais c’est dans leurs traditions orales, leurs proverbes
(…) qu’on peut les trouver. » (Religions et philosophies africaines)