Vous êtes sur la page 1sur 4

1

Sujet n°1 : Dissertation


Peut-on connaître par les sens ?
A-Compréhension du sujet
a-Explication des mots
Peut-on : est-il possible…
Connaitre : avoir la connaissance, avoir des informations sur un objet déterminé.
Les sens : organes de sensibilité.
b-Reformulation du sujet :
Est-il possible d’avoir la connaissance par les organes de sens?
c-Thème : La connaissance.
d-Problème posé : la place des sens dans l’acquisition de la connaissance (l’origine ou les
sources de la connaissance).
e-Problématique : Dans quel contexte on peut connaitre par les sens ? La connaissance ne
provient-elle pas plutôt de la raison ?
B-Plan du développement
a-Explication du sujet : (cf explication des concepts clés et reformulation du sujet.)
b-Discussion
 Thèse : On peut connaître par les sens.
Argument1 : Les sens constituent le point de départ de toutes nos connaissances :
Référence : D. Hume : « Tous les matériaux de la pensée sont tirés de nos sens (…) La
connaissance résulte de l’association des petites impressions produites par les sens. »
(Enquête sur l’entendement humain)
Argument2: Au demeurant l’âme est vide, la connaissance s’acquiert par l’expérience
sensible.
Référence : J. Locke : « (…) je réponds en un mot : de l’expérience ; c’est là le fondement de
toutes nos connaissances…» (Essai philosophique concernant l’entendement humain)

 Antithèse : On ne peut pas connaitre par les sens.


Argument1 : Les sens sont source d’illusions, la véritable connaissance résulte de la raison.
Référence : R. Descartes : « … J’ai quelque fois éprouvé que ces sens étaient trompeurs et il
est de la prudence de ne jamais se fier entièrement à ceux qui nous ont une fois trompés. »
(Méditations métaphysiques)
Argument2 : La raison est essentiellement rationnelle.
Référence : Platon : « Chercher ou apprendre n’est autre chose que se ressouvenir.» (Le
Menon)

 Synthèse : La connaissance est un processus complexe qui résulte de la


complémentarité entre la sensibilité et l’entendement.
Argument : La connaissance résulte du schème sensibilité-entendement.
Référence : E. Kant : « Sans la sensibilité, nul objet ne nous serait donné ; sans
l’entendement, nul ne serait pensé. Des pensées sans matière sont vides ; des intuitions sans
concepts sont aveugles.» (Critique de la raison pure)
2

Sujet n°2 : Dissertation


Faut-il légitimer l’existence de l’inconscient ?
A-Compréhension du sujet
a-Explication des mots
Faut-il :Est-il nécessaire…
Légitimer : admettre, justifier, démontrer…
L’existence de l’inconscient :la réalité de l’inconscient en tant qu’ensemble des phénomènes
psychiques qui échappent au contrôle de la conscience.
b-Reformulation du sujet :
 Est-il nécessaire d’admettre d’admettre la réalité de l’inconscient ?
c-Thème : L’inconscient.
d-Problème posé : L’existence de l’inconscient.
e-Problématique : L’inconscient est-il une réalité ? N’est-elle pas plutôt une illusion ?
B-Plan du développement
a-Explication du sujet : (cf explication des concepts clés et reformulation du sujet.)
b-Discussion
 Thèse : Il faut légitimer l’existence de l’inconscient.
Argument1 : L’inconscient constitue le moteur de la vie psychique.
Référence : Sigmund FREUD : « L’inconscient est le psychique lui-même et son essentielle
réalité. » (L’Interprétation des rêves)
Argument2 : La connaissance est limitée et lacunaire.
Référence : Gottfried LEIBNIZ : « Il y a mille marques qui font juger qu’il y a à tout moment une
infinité de perceptions en nous, mais sans aperception et sans réflexion…» (Nouveaux essais sur
l’entendement humain)

 Antithèse : Il ne faut pas légitimer l’existence de l’inconscient.


Argument1 : L’inconscient est un fantôme mythologique.
Référence : Alain : « Le freudisme, si fameux, est un art d’inventer en chaque homme un animal
redoutable, d’après des signes tout à fait ordinaires ; les rêves sont de tels signes… » (Eléments de
philosophie)
Argument2 : L’inconscient relève de la mauvaise foi.
Référence : SARTRE: « Tout homme qui se réfugie derrière l’excuse de ses passions, tout homme
qui invente un déterminisme est un homme de mauvaise foi. » (L’existentialisme est un humanisme)

Sujet n°3 : Commentaire de texte philosophique


Dégagez l’intérêt philosophique de ce texte à partir de son étude ordonnée.
« La philosophie n’est pas un système, si l’on entend par là un ensemble de propositions
considérées comme définitives, un ensemble de vérités dernières, indépassables, qui
représenteraient à la fois un aboutissement et un arrêt de la pensée. La philosophie en ce sens-
là n’est pas un système, car elle ne s’arrête jamais, mais n’existe au contraire comme
philosophie que dans l’élément de la discussion, sous la forme d’un débat sans cesse
rebondissant. Hors de ce débat, il n’y a pas de philosophie. La philosophie n’est pas un
système clos, mais une histoire, un débat qui se transmet de génération en génération, et dans
lequel chaque auteur, chaque penseur, intervient en toute responsabilité : je sais que je suis
responsable de ce que je dis, des thèses que j’avance. J’en suis « responsable » au sens le plus
3

littéral du mot : je dois pouvoir en « répondre ». Je dois pouvoir justifier à tout moment mes
affirmations. Je dois en fournir à tout moment les titres de validité. Et c’est en tant
qu’individu que je prends part à ce débat, prenant part, du même coup, au dévoilement
progressif d’une vérité qui ne sera pas ma chose, mais la chose de tout le monde, le résultat
d’une recherche collective faite de la confrontation de toutes les pensées individuelles et
appelée à se poursuivre indéfiniment. »
Paulin Jidenu Hountondji, Sur la philosophie africaine, Clé, Yaoundé, 1980, pp.82-83.
A-Compréhension du texte
a-Présentation du texte
 Auteur : Paulin Hountondji, Philosophe Béninois du XXIème siècle.
 Ouvrage : Sur la philosophie africaine
b-Thème : La philosophie
c-Problème posé : la nature de la philosophie
d-Thèse de l’auteur : La philosophie est un débat permanent.
e-Structure du texte : ce texte a deux parties

B-Plan du développement
a-Etude ordonnée
 1ère partie : « La philosophie n’est pas un système …. Titres de validité. »
Idée secondaire : Rejet de la philosophie comme système.
 2ème partie : « Et c’est en tant… poursuivre indéfiniment. »
Idée secondaire : caractère individuel de la philosophie.
b-Intérêt philosophique
 Rappel de la thèse de l’auteur : A travers ce texte de Hountoundji, nous avons
compris que selon l’auteur La philosophie est un débat permanent.
 Problématique : Peut-on légitimer cette thèse de Hountondji ?
 Discussion
o Thèse : La philosophie est un débat permanent..
Argument2 : Quel que soit la manière dont on peut définir la philosophie, elle ne pourrait se
réduire à un système. Car, elle est toujours un discours conscient, explicite et en quête de sa
propre justification.
Référence : Paulin Jidenu Hountondji: « La philosophie n’est pas un système clos, mais
une histoire, un débat qui se transmet de génération en génération et dans lequel chaque
auteur intervient en toute responsabilité.» (Sur la philosophie africaine)
Argument1 : Dans son sens propre, la philosophie se caractérise par la contradiction, la
critique et l’autocritique, la rationalité et le doute. Il est donc clair qu’’aucune pensée ne peut
être qualifiée de philosophique si elle ne passe pas au scribe de la critique.
Référence : Charles Zacharie Bowao : « Toujours ouverte, la philosophie se
réalise comme une activité de remise en cause et de mise à jours, ne se nourrissant que
de critique, par la critique, par la critique de la critique, par la critique de la critique
critique…» (Critique (s).1.)

 Antithèse : La philosophie n’est ni contradictoire, ni individuelle.


Argument1 : La philosophie est ethnoculturelle. De la sorte, la philosophie ne saurait être une
pensée qui se pense elle-même mais un système clos dans la mesure où elle se reconstitue des
éléments de la tradition d’un peuple comme les contes, les proverbes, les us ou coutumes.
4

Référence : Parlant de l’ontologie bantoue par exemple, Tempels écrit : « Cette sagesse
universelle est acceptée de tous, elle n’est plus soumise à la critique, elle vaut, dans ses
principes généraux, comme Vérité irréfragable. » (La philosophie bantoue)
Argument2 : La philosophie est, dans son usage populaire, une weltanschauung en allemand,
c’est-à-dire, qu’elle est une vision globale du monde. Puisque tout être humain en tant que
sujet pensant, est par nature philosophe, il va sans dire qu’il existe une philosophie
inconsciente, cette philosophie de tout le monde. Tel est le cas de la philosophie africaine.
Référence : John MBITI : « Les systèmes philosophiques des différents peuples africains
n’ont pas encore été formulés. Mais c’est dans leurs traditions orales, leurs proverbes
(…) qu’on peut les trouver. » (Religions et philosophies africaines)

 Synthèse : Ambivalence de la philosophie


Argument : La philosophie est comprise comme un savoir collectivement produit mais
approprié par le philosophe. Elle serait donc populaire et individuelle simultanément.

Vous aimerez peut-être aussi