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Lycée Franco-Costaricien
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Costa Rica
Sommaire
Résumé .......................................................................................................................................... 2
I. Théorie .............................................................................................................................. 3
A. Histoire des courants électriques et des champs magnétiques..................................... 3
B. Perte d’énergie dans un courant électrique : l’effet Joule ............................................. 3
C. Histoire de la supraconductivité .................................................................................... 4
D. L’effet Meissner et la lévitation quantique ................................................................... 5
II. Applications de la supraconductivité ................................................................................ 9
A. Applications de la résistance électrique presque .......................................................... 9
B. Applications de l’effet Meissner .................................................................................. 10
III. Expériences et démarche ................................................................................................ 11
A. Expériences .................................................................................................................. 11
Expérience 1 : démonstration de l’effet Meissner................................................................. 11
Expérience 2 : Hauteur de lévitation...................................................................................... 12
Expérience 3 : Temps de lévitation ........................................................................................ 13
Expérience 4 : Première tentative de circuit.......................................................................... 14
Expérience 5 : Le nouveau « track »...................................................................................... 15
B. Possibles applications avec de suffisantes ressources : train à base de
supraconducteurs ................................................................................................................... 16
C. Démarche du groupe ................................................................................................... 17
Bibliographie ............................................................................................................................... 20
Annexes ....................................................................................................................................... 20
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Résumé
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I. Théorie
A. Histoire des courants électriques et des champs
magnétiques
En 1820, Hans Oersted démontra qu’un courant électrique qui traverse un
câble génère un champ magnétique autour de lui-même. Il montra de quelle manière
ce câble altérait la direction d'une boussole qui se trouvait près de lui. Le phénomène à
l'inverse, l’induction (la création d'un courant électrique quand un champ magnétique
qui varie en fonction du temps traverse une bobine), fut démontré en 1832 par Joseph
Henry et Michael Faraday.
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Ici, Q est la chaleur générée en joules, I l’intensité du courant en Ampères, R la
résistance du conducteur en Ohms et t le temps en secondes.
C. Histoire de la supraconductivité
En 1911, le scientifique hollandais Heike Kamerlingh Onnes découvrît, en
mesurant la résistance électrique de multiples éléments à très basses températures,
que le mercure perdait toute résistance électrique à 4.2K. Depuis lors, d'autres
substances ont prouvé d'être non résistantes à des températures similaires et un
concept nouveau, la supraconductivité, fut inventée pour décrire ce phénomène.
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Les chercheurs tentent actuellement de trouver un matériau qui sera
supraconducteur à température ambiante, néanmoins la plus haute température à
laquelle la supraconductivité a été atteinte est de 138 K.
Il existe aussi certains métaux, comme le platine et le cuivre, qui ne sont pas
supraconducteurs : à mesure que leur température diminue, leur résistance décroit,
mais à un moment, au lieu de diminuer encore, elle commence à augmenter.
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*YBaCuO = Yttrium-Barium-Copper-Oxyde noté également YBCO
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Un supraconducteur de type II peut se figer dans un champ magnétique, et puis
dans cet état se déplacer s'il se trouve dans un flux magnétique continu. Cependant, si
le flux n'est pas continu, il y aura des inconvénients, car le supraconducteur restera
dans un seul champ et ne pourra pas aller à un autre. Pour éviter cela on utilise des
aimants Ne-Fe-B, tous pareils, évitant ainsi des imperfections dans le flux magnétique.
Ces aimants sont polarisés à travers leur épaisseur, ce qui donnera alors un circuit qui
aura 2 pôles différents. Pour cela, on aura besoin de placer les aimants Sud-Nord-Sud
(en parlant de la largeur du circuit, qui est de 3 aimants), puis de placer les suivants de
la même forme et ainsi de suite, ou de les inverser (les placer tous Nord-Sud-Nord…),
tout ceci pour obtenir un arrangement des polarités qui produit un champ magnétique
gradient (c’est un champ qui varie intensément). Ce placement des aimants génère
alors un champ duquel le supraconducteur ne va pas pouvoir sortir vers les côtés,
puisqu’il est fixé à cause de l'effet Meissner et le placement des aimants. Ce placement
est alors très important dans la fabrication du rail car il génère un flux magnétique en
dessus des aimants. De même, à cause de ce champ, le supraconducteur ne va pas
varier sa position vers les côtés même s'il y a un virage lorsqu'il est figé (car pour le
supraconducteur il n'y a pas de virage, seulement un champ magnétique qui continue).
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Mais alors, pourquoi est-ce que le supraconducteur peut se déplacer le long du
rail d’aimants si antérieurement on avait vu qu’il reste fixe dans l´espace lorsqu’il est
en présence d’un champ magnétique ? Ceci se doit à que le champ magnétique est le
même tout le long du rail, alors tant que le supraconducteur reste dans le même
« chemin » magnétique les lignes du champ à l’intérieur restent les mêmes.
Analysons ceci depuis une autre perspective : imaginons qu’on puisse savoir la
configuration exacte des lignes de champ à l’intérieur du supraconducteur à n’importe
quel point tout le long des rails ; serait-il possible de différentier entre les
configurations le long des rails, supposant qu’ils sont tous à la même hauteur ? Non,
puisque le champ est toujours le même.
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II. Applications de la supraconductivité
Le grand avantage de ce phénomène est que lorsqu’un matériau est dans un
état de supraconductivité, un courant électrique peut le traverser sans perdre de
l’énergie (puisque la résistance électrique du matériau est nulle), ce qui ouvre de
nombreuses perspectives d’applications. Cependant, certaines conditions sont
nécessaires pour pouvoir le maintenir dans cet état: la température du matériau doit
rester en dessous du point de supraconductivité, le matériau ne doit pas changer de
composition et le courant électrique qui le traverse ne doit pas être trop fort.
Néanmoins, dans la pratique, ces deux derniers critères sont assez difficiles à maintenir.
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Par ailleurs, on peut évidemment utiliser des supraconducteurs pour créer des
câbles et transférer de grandes quantités d’électricité entre centrales électriques en
minimisant les pertes énergétiques.
Enfin, les supraconducteurs sont aussi utilisés dans la fabrication de SQUIDs (de
l’anglais, Superconducting Quantum Interference Devices, en français Dispositifs
supraconducteurs à interférence quantique), qui sont des magnétomètres capables de
mesurer des champs magnétiques très faibles, en arrivant même jusqu’à 5 aT (5×10-18
T).
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Boaz Almog lors de la Conférence TED en octobre 2011. Il démontra l’effet Meissner et
présenta les possibles utilisations des caractéristiques des supraconducteurs
Nous avons eu l’honneur d’échanger avec ce scientifique qui nous a fournis des
précieuses informations, notamment un article scientifique intitulé « European
roadmap on superconductive electronics – status and perspectives » (voir
bibliographie).
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On pourra voir comment l'aimant sera repoussé de la surface du
supraconducteur, et continuera à flotter sur celui-ci tant que la température du
YBaCuO reste en dessous du point de supraconductivité, soit 94K. On pourra donc
observer clairement de l’effet Meissner.
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Pour déterminer les hauteurs de lévitation, on a pris des photos du
supraconducteur sur les aimants avec une règle à côté, et ensuite on a utilisé le logiciel
Regavi pour déterminer les hauteurs de lévitation.
Dans le tableau, la première valeur du temps de lévitation est pour une couche d’aimants ayant pour
épaisseur un seul aimant, la deuxième est pour une couche d’aimants ayant pour épaisseur deux aimants,
et la troisième est pour une épaisseur de cinq aimants.
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Pour cette expérience on a vu que le supraconducteur lévitait plus longtemps
s’il était enveloppé par du scotch. Quand il n’était pas enveloppé, il lévitait pendant
environ la moitié du temps que pour le scotch ; et quand il était enveloppé par du
plastique il lévitait pendant environ le quart du temps. En ce qui concerne les autres
deux matériaux, on n’a pas pu déterminer le temps de lévitation à cause du problème
décrit précédemment (on ne pouvait pas voir s’il lévitait ou non à cause de leur
épaisseur). Cependant, on s’est rendu compte que quand le supraconducteur était
enveloppé dans n’importe quel matériau, il prenait plus de temps à refroidir, puisque
les matériaux sont tous des isolants thermiques. Ceci aurait donc peut-être affecté nos
résultats, surtout pour le plastique, car on a refroidi le supraconducteur pendant la
même quantité de temps pour tous les matériaux, sans prendre en compte le fait que
pour certains il fallait refroidir pendant plus de temps pour avoir les meilleurs résultats.
De même, on a pu observer que même si on augmentait le nombre d’aimants qui se
trouvaient sous le supraconducteur, on avait des résultats similaires.
Cette expérience n’a pas tout à fait fonctionné. On effet, quand on mettait le
supraconducteur sur le track, il ne glissait pas comme il est normalement sensé le faire,
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et restait suspendu en une seule place même si on le poussait. A partir de cette
observation on a dû trouver une explication logique. On a donc formulé une
hypothèse : si les aimants sont trop séparés, le flux magnétique arrête d’être continu,
et donc l’aimant devient incapable de glisser sur le track. A cause de cela, on a essayé
ensuite avec un track linéaire, puisque maintenir les aimants collés les uns aux autres
est plus difficile pour le circulaire. Cependant, les aimants continuaient à se séparer (à
cause des polarités, puisque afin de créer un flux magnétique continu, il est nécessaire
d’enchaîner des aimants du même pole), même si les séparations entre les aimants
étaient très petites, elles suffisaient pour interrompre le flux magnétique des rails et
faire tomber le supraconducteur. On a alors essayé de les maintenir ensembles dans
un nouveau track.
1. Conception
Pour ce nouveau track, l’objectif était de pouvoir maintenir les aimants collés
les uns aux autres malgré le fait qu’ils se repoussent. Pour faire ceci, on utilisa des
pièces de bois coupées en forme de pavé droit pour bloquer le mouvement des
aimants vers les côtés. En effet, quand on les poussait trop, ils tendaient à bouger vers
un des côtés et à se coller entre eux. Une fois qu’on arriva à éviter cela, on devait les
coller entre eux, ce qui fut assez simple : on les poussa jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de
séparation entre eux, puis on utilisa des petites cales de bois pour les maintenir dans
cette position. On a inclus de même, à une extrémité, un système de freinage qui est
constitué d’un groupe de trois aimants placés à l’inverse des autres groupes (au lieu
d’être Sud-Nord-Sud, il est Nord-Sud-Nord), ce qui provoque que le flux magnétique ne
soit plus continu. Le
supraconducteur a donc
besoin de moins
d’énergie pour arrêter
son mouvement que pour
rentrer dans le champ
magnétique des aimants
de l’extrémité (puisque
c’est un champ différent),
ce qui le fait s’arrêter au
lieu de continuer son
chemin. Il y a à gauche
une image du nouveau
track, qui, contrairement
au track précédent, a
fonctionné parfaitement
(L’unique essai a été réalisé que le jour de la sélection et fut concluant).
2. Mesures effectuées
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Profil magnétique d’une section de rail composée de trois aimants
X2 (10-3 m)
Ce graphique présente l’intensité du champ magnétique en fonction de la position sur les aimants. On
peut observer une claire différence entre les deux aimants des côtés, qui ont leurs pôles sud vers
le haut, et celui du centre, qui a son pôle nord vers le haut.
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C. Démarche du groupe
En cherchant des thèmes intéressants pour le TPE, on est tombé sur le plus
grand accélérateur de particules du monde, le « Large Hadron Collider », qui mesure
26,659 km et qui se trouve à la frontière Franco-Suisse. Celui-ci a pour objectif
d’apporter des réponses à beaucoup d’énigmes sur la physique de particules et la
cosmologie.
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Ce système n’a pas fonctionné du tout. En effet, on a découvert plus tard que
les électroaimants ne créent un flux magnétique en ligne droite que lorsqu’ils ont une
forme cylindrique.
Or notre barre, ayant une forme rectangulaire, ne pouvait pas nous servir pour
l’expérience. L’autre erreur qu’on a commise à propos de notre idée de l’électroaimant
est en relation avec le besoin d’un courant très important, hors de nos ressources et
de celles du lycée, pour générer un champ magnétique assez puissant.
Au Costa Rica, il est plus difficile de se procurer des aimants puissants dans des
buts de recherche et développement. Nos essais suivants ont donc été réalisés avec
des aimants de haut-parleurs, qui se sont avérés être aussi inutilisables à cause de leur
champ magnétique trop faible.
Il est devenu donc évident qu’on avait besoin d’aimants les plus puissants.
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Il nous a éclairés sur les problèmes de nos aimants et nous recommanda les
aimants de Néodyme-Fer-Bore N50. Il nous donna aussi des informations sur les
possibles applications futures des supraconducteurs en Europe.
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Bibliographie
Boaz Almog présente les supraconducteurs lors de la conférence TED, octobre 2011 :
http://www.ted.com/talks/boaz_almog_levitates_a_superconductor.html
Annexes
Animation Java sur les champs magnétiques : http://www.falstad.com/vector3dm/
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