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Introduction

Découverte depuis presque un siècle, la supraconductivité est un phénomène qui est


à l’ordre du jour. Nombre de chercheurs travaillent actuellement sur ce phénomène
encore basé sur des théories puissantes, mais instables et qui ne cessent d’évoluer
voire de se contredire.
Dans un premier temps, nous définirons la supraconductivité, son histoire et ses
généralités.
Dans un deuxième temps, nous étudierons les principes de base de la
supraconductivité et les différents types de supraconductivités. Enfin, nous
analyserons les diverses applications et projets plus ou moins concrets de ce
phénomène dans le cas des supraconductivités à température ambiante.

I. Généralités

La supraconductivité est un phénomène observable sur certains métaux, à basse


température, dans lesquels le courant circule sans aucune résistivité. Les matériaux
supraconducteurs ont également la particularité d’exclure toute ligne de champ
magnétique.

Au fil de ce siècle, aucune théorie précise n’a démontré ce phénomène. Il y a eu


plusieurs interprétations, où ce dernier était considéré comme cantonné en dessous
d’une limite de température infranchissable. Ainsi, la théorie à l’ordre du jour est la
théorie BCS, mais elle ne résout qu’une partie du problème. Les supraconducteurs
possèdent plusieurs propriétés, telles que l’effet Meissner qui met l’accent sur leur
diamagnétisme, et l’effet Josephson qui démontre le fait qu’un courant peut traverser
une barrière isolante entre deux supraconducteurs. Le phénomène de la
supraconductivité ne peut s’obtenir qu’à basse température, et plus le champ
magnétique appliqué à un supraconducteur est intense, plus le matériau perd sa
supraconductivité pour des courants faibles. Il existe deux sortes de matériaux
supraconducteurs.
Le premier a toujours un comportement supraconducteur à basse température, c’est
donc pour cela qu’il est le seul où l’effet Meissner est observable. Chez le second,
plus complexe, une dissipation d’énergie et une résistance y sont observées.
L’intérêt technologique des supraconducteurs dans notre vie quotidienne est
indéniable. En effet les systèmes actuels ont plusieurs limites : ils sont contraignants
par leur poids et leur encombrement, leurs conducteurs chauffent. Nous voyons donc
l’intérêt de l’utilisation de machines supraconductrices pour contourner ces obstacles.
De plus, ils ont un avantage sur le plan économique et environnemental. On note
toutefois que les supraconducteurs nécessitent encore une température très faible. Il
n’en reste pas moins que les scientifiques leur ont trouvé des applications très
diversifiées dans le domaine de l’environnement, de la médecine et de l’électronique.

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II. Définition de la supraconductivité
La supraconductivité est la propriété que possèdent certains matériaux à ne
s’opposer au passage du courant, c'est-à-dire à avoir une résistance nulle, à
condition que leur température soit inférieure à une certaine valeur appelée
température critique (Tc). Ces matériaux s’opposent également aux champs
magnétiques externes. Ce phénomène a lieu à des températures très basses. Les
courants électriques peuvent donc circuler à travers un métal
sans aucune dissipation d’énergie.

III. Historique des supraconducteurs


Ce phénomène, qui a été découvert en 1911, a connu plusieurs périodes
correspondant aux divers axes de recherche. On peut dégager deux étapes cruciales
: avant et après 1986.
Avant 1986
1908 : Première liquéfaction de l’hélium atteignant la plus basse des températures
connues : 4,2K, ce qui est équivalent à -269°C dans le laboratoire du physicien
hollandais ONNES.
1911 : Un élève de ce laboratoire travaillant sur l’étude de la résistivité du mercure à
la température de liquéfaction de l’hélium, découvrit que celle-ci s’annulait en
dessous de 4,15K.
Une liste des éléments simples supraconducteurs très vite établie : On s’aperçut que
tous les éléments n’étaient pas supraconducteurs, et que l’Or, l’Argent et le Cuivre,
considérés comme les meilleurs métaux, ne présentaient aucune trace de
supraconductivité. A cette époque, l’élément simple possédant la plus haute
température critique était le niobium avec 9.2K. Les chercheurs tentèrent alors de
trouver des alliages à plus haute température critique, à base de niobium.

En 1933, Meissner et Oschenfeld découvrirent la propriété d’un barreau de métal pur


à être imperméable à tout champ magnétique, que l’on appelle depuis l’effet
Meissner.
Puisque aucune théorie n’était établie pour ce nouveau phénomène, les chercheurs
ne suivaient aucunes règles et jouaient donc en quelques sortes avec les atomes.
Par conséquent, les échantillons obtenus n’étaient pas toujours supraconducteurs ;
mais quand la chance était présente, cela permettait de trouver des températures
plus basses que d’ordinaire. On atteignait 0,7K pour le titanate de strontium dopé au
niobium, franchissant la barre du dixième de Kelvin.
D’ailleurs, le nitrure de niobium (NbN) avec 17,3K et Nb 3GE avec 23,3 K a détenu le
record des meilleurs alliages jusqu’en 1986. Cependant, toutes les directions
susceptibles d’apporter des réponses étaient prises en compte afin de trouver un fil
conducteur qui permettrait de poser les bases d’une théorie. Certains finissaient par
croire que ce phénomène était cantonné en dessous d’une limite de température

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infranchissable. Une autre question qu’on se posait à cette époque était de savoir
d’où provenait ce phénomène, qu’aucune théorie ne savait expliquer.
Entre 1935 et 1952, plusieurs théories assez puissantes ont été proposées par
LONDON, GINZBURG et LANDAU, mais elles étaient incomplètes.
En 1957, une partie de la réponse fut donnée par la théorie BCS (expliqué dans II),
mise au point par BARDEEN, COOPER et SCHRIEFFER, expliquant une théorie
pouvant décrire le phénomène au niveau microscopique, alors que la découverte de
celui-ci datait déjà de 45 ans. Par conséquent, ses auteurs ont reçu le prix Nobel en
1974.
L’année 1986
Ce fut une année charnière dans l’histoire des supraconducteurs, car c’est à ce
moment-là que la théorie BCS fut remise en cause, avec la découverte d’un
supraconducteur à 34K qu’avaient fait les ingénieurs d’IBM Zurich (Suisse), alors que
celle-ci prédisait de ne pas dépasser 30K. Neuf mois plus tard, on le découvrit à 92K.
Cette année fut un tournant car de nouveaux composés ont été découverts : des
oxydes métalliques céramiques contenant des lanthanides. Par conséquent, de
nouvelles générations de composés apparurent tels que Ba- La-Cu-O, Y-Ba-Cu-O et
Ti-Sr-Ca-Cu-O*. Les deux derniers permettent de dépasser la température de l’azote
liquide (77K, soit -196°C) coûtant dix fois moins cher que l’hélium liquide et
refroidissant vingt fois mieux.
Apres 1986
Cette découverte déclencha une course aux supraconducteurs à « haute
température critique ».
En 1988, on parvint à fabriquer des supraconducteurs à plus de 100K.
En 1995, le record de température critique reproductible fut atteint avec des
composés au mercure à une température de 164K mais nécessitant de hautes
pressions. On ne désespère pas d’obtenir un jour des supraconducteurs à la
température ambiante.

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Figure 1 : Evolution de la supraducdivité au cours des annéés entre 1900-2000
et perspective entre 2000-2020.

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IV. Les propriétés d’un supraconducteur
1. L’effet Meissner
Lorsqu’un supraconducteur est placé dans un champ magnétique, ce premier
possède alors la particularité de dévier les lignes du champ magnétique hors du
matériau. En fait, lorsqu’il est soumis à un champ magnétique, un supraconducteur
crée des courants à sa surface, qui produisent un champ magnétique qui s’oppose
au passage du champ magnétique qu’on lui soumet. On dit que le supraconducteur
devient diamagnétique.

2. L’effet Josephson
Cet effet, observable à basse température, est une conséquence de la
supraconductivité. Si on sépare deux matériaux supraconducteurs par une mince
couche d’isolant (de l’oxyde par exemple), alors on constate qu’un courant électrique
continu peut circuler librement entre les deux supraconducteurs, traversant l’isolant.
Cet effet est dû aux paires de Cooper (cf. la théorie BCS) qui passent d’un
supraconducteur à l’autre par effet Tunnel (processus purement quantique). Le
matériau non conducteur, appelé jonction Josephson, se comporte alors comme un
supraconducteur.

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Cependant, cet effet possède des limites. En effet, le courant continu circulant entre
les deux supraconducteurs doit être très faible pour que l’effet Tunnel soit observé. Si
le courant que l’on fait circuler est supérieur au courant critique, alors la jonction
Josephson se comporte comme un obstacle, et la résistance, jusqu’à présent nulle,
devient très importante. Lorsqu’un courant alternatif circule entre les deux
supraconducteurs, le courant circulant dans la jonction Josephson oscille à une
fréquence qui ne dépend que de la tension u appliquée, à une constante près. On a
alors l’expression de la fréquence des oscillations :

2𝑒
f= ( ℎ )𝑢
Avec e la charge de l’électron et h la constante de Planck.
On peut également obtenir l’effet réciproque : si on soumet la jonction Josephson à
un champ magnétique variable, alors on observe un courant alternatif de part et
d’autre des deux supraconducteurs, vérifiant la même relation ci-dessus.

V. Les différents types de supraconducteurs


Dans l’histoire, les premiers supraconducteurs furent des métaux simples comme le
mercure, plomb et aluminium. Dans les recherches qui poursuivirent, on montra que
les matériaux étant supraconducteurs pouvaient être de natures diverses : métaux
simples ou complexes, organiques ou non organiques, céramiques ou oxydes.
Les différences se retrouvent au niveau de deux ou trois paramètres essentiels à la
supraconductivité :
- le courant critique Ic
- le champ magnétique Hc
En effet, au-delà d’une limite que fixent ces deux paramètres critiques, le matériau
perd ses performances supraconductrices.
Dès les premières expériences, les chercheurs ont observé que la supraconductivité
est détruite par un champ externe élevé. Par conséquent, la température critique
fut découverte comme un troisième facteur limitant. Ainsi, quand on trace le champ
magnétique interne (l’induction) en fonction du champ magnétique externe B, les
courbes donnent deux comportements différents et c’est ce qui permet de définir les
deux types de supraconducteurs.
Le graphite contient-il la clé de supraconductivité à température ambiante ? le
graphite convenablement préparé exhibe des signes d'un état supraconducteur
jusqu'à une température d'au moins... 130 °C ! Il manque encore des éléments pour
affirmer qu'il s'agit bien d'un supraconducteur à température ambiante. Mais si tel
était le cas, une révolution technologique serait en marche.

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VI. Les applications de la supraconductivité, réalisations et
projets

1. Dans le domaine de l’environnement


On met à profit les propriétés magnétiques des supraconducteurs pour la filtration de
l'eau. En effet, il existe des particules magnétiques qui s'attachent à la poussière.
Ces particules sont mélangées à l'eau, capturent les poussières, puis sont séparées
du milieu liquide par un puissant champ magnétique généré par des
supraconducteurs, emportant les impuretés avec elles. C’est ainsi qu’à l’aide des
supraconducteurs, on peut purifier l’eau.
Mis à part ce procédé, les supraconducteurs peuvent également aider à assainir l'air.
Mais on ne s'y prend pas de la même façon, car le but n'est pas le même.
Contrairement à l'épuration de l'eau, on ne cherche pas à extraire les poussières,
mais bien à éliminer les agents polluants avant qu'ils soient éjectés dans
l'environnement. Par exemple, lors de la combustion du charbon, les polluants
contenus dans celui-ci (principalement du souffre) sont expulsés dans l'air avec les
autres composantes de la fumée. Cependant, tous ces éléments n'ont pas les
mêmes propriétés magnétiques, on les sépare donc avant la combustion grâce à un
aimant supraconducteur. C'est donc un bon exemple que la technologie ne fait pas
que polluer l'environnement, mais elle aide aussi à le préserver.

2. Les électro-aimants
La réalisation d'électro-aimants supraconducteurs constitue certainement
l’application la plus courante de la supraconductivité. On les retrouve dans beaucoup
de domaines. Un électroaimant est un organe électrotechnique [1] produisant un
champ électromagnétique lorsqu'il est alimenté en électricité. Il est constitué d'un
bobinage et souvent d'une pièce en matériau ferromagnétique 7 doux appelé circuit
magnétique. Quand le bobinage est parcouru par un courant, il créé un champ
magnétique canalisé par le circuit magnétique. La forme donnée au circuit
magnétique permet, soit de concentrer l'effet du champ magnétique, soit de le
canaliser. L'électroaimant joue le rôle d'un aimant, mais il est commandé par la
présence ou non du courant. Il est utilisé soit pour produire une force
électromagnétique soit pour produire un champ magnétique contrôlé en une région
de l'espace.

3. Les transports

Le train flottant est souvent désigné sous le nom de Maglev car il s'agit d'un train à
lévitation (lev) magnétique (mag). La vitesse maximale d'un train à lévitation
magnétique s'élève à plus de 500 km/h (en avril 1999, le prototype japonais a atteint
550 km/h). Les trains traditionnels ne peuvent pas atteindre une telle vitesse, car ils
sont limités par l'adhésion qu'ont les roues avec les rails. Pour leur part, les trains à

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lévitation magnétique sont construits de sorte à ce qu'il n'y ait aucun contact entre la
partie mobile et la partie immobile. Afin de permettre au Maglev d’entrer en lévitation
et d’être propulser grâce à l’électromagnétisme, on dispose de deux méthodes : la
sustentation magnétique et la répulsion électrodynamique.
Le premier principe consiste à équiper le train de deux électroaimants, qui
s’enroulent autour de chaque côté du rail de guidage du train. Ces électroaimants
interagissent alors avec des barres de fer laminées placées dans le rail de guidage.
Cette action soulève le train de 1 centimètre au-dessus de la voie. Mais il faut
remarquer que ce système possède un inconvénient important : il est soumis à de
grands problèmes de stabilité. En fait, il faut constamment surveiller la distance entre
les électroaimants et le rail de guidage qui est ajustée par ordinateur, afin d’éviter
tout risque de collision avec le rail. Cette technique a été beaucoup développée dans
le système du prototype allemand plus connu sous le nom de Transrapid.

4. Transport du courant
Le transport du courant entre les centrales électriques et les habitations ou industries
passe aujourd’hui uniquement par des câbles en cuivre ou en aluminium.
L’inconvénient de ces deux métaux est d’avoir une résistance, qui, bien qu’elle soit
faible en comparaison de celle d’autres matériaux, entraîne une très grosse perte
d’énergie pendant le transport, essentiellement sous forme de chaleur. De plus, le
cuivre étant très lourd, on le remplace petit à petit par de l’aluminium, plus léger mais
plus résistif, ce qui augmente les pertes de courant et oblige à faire passer des
tensions plus importantes.
L’application des supraconducteurs dans le transport d’énergie est alors ici
parfaitement justifiée. En effet, du fait de leur résistivité nulle, les supraconducteurs
évite la perte de courant par effet Joule (dissipation thermique). Ils permettent en
outre de faire passer beaucoup plus de courant qu’une ligne classique, et ce dans un
câble de section inférieure à celle des câbles conventionnels.

5. Le domaine médical
Autrefois, une tumeur au cerveau signifiait automatiquement une opération et
l'ouverture de la boîte crânienne. Il en était de même pour les autres parties du
corps. Cependant, les choses ont bien changées depuis. Aujourd'hui, l'exploration du
corps humain sans dommage ni intrusion est de plus en plus facile à réaliser et de
plus en plus précise, surtout depuis la venue de la résonance magnétique nucléaire
en imagerie médicale. En effet, l'utilisation des rayons X n'est plus la seule méthode
pour obtenir des images corporelles. L'imagerie par résonance magnétique (IRM) a
d'ailleurs l'avantage de n'avoir recours à aucun type de radiations, ces dernières
pouvant devenir dommageables lorsqu'on y est surexposé. L'IRM offre aussi un
meilleur contraste entre les différents tissus que les rayons X et ce, sans avoir à
injecter de substances contrastantes au patient. C'est grâce à la supraconductivité
qu'a pu naître cette nouvelle technologie. En effet, l'IRM (un long tube, au coeur d'un

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puissant électroaimant supraconducteur) repose entièrement sur la puissance de
l'électroaimant qui est la base même de l'appareil. Il faudrait des centaines de
kilowatts pour qu'un aimant conventionnel atteigne le champ magnétique désiré.

6. Electronique
Les jonctions Josephson sont utilisées dans la construction d'appareils de mesure
tels que les voltmètres et les magnétomètres. Pour le cas des magnétomètres, le
courant induit par un champ magnétique extérieur provoque au niveau d'une jonction
un courant alternatif dont la fréquence varie avec l'intensité de ce dernier. Le principe
de la diode Josephson permet maintenant de construire des microprocesseurs dont
la fréquence d'horloge8 dépasse les meilleurs ordinateurs fabriqués en série. La
NASA en collaboration avec plusieurs universités effectue des recherches sur un
microprocesseur travaillant à une fréquence proche du petahertz alors que
l'ordinateur le plus puissant construit à l'heure actuelle tourne à quelques terahertz.
De telles performances seraient inaccessibles sans l'utilisation de jonctions
Josephson incorporées dans des transistors à effet de champ. La propriété des
supraconducteurs de type 2 à pouvoir stoker des champs magnétiques durablement
en fait un support de stockage d'information binaire ultra rapide et d'une fiabilité
jamais égalée.

7. Conservation de l’énergie
Il est actuellement impossible de stocker de l’électricité pour une longue durée, car
celle-ci doit être consommée très rapidement pour ne pas disparaître, c'est-à-dire
dans la seconde qui suit sa production. Il pourrait être avantageux de conserver cette
électricité afin de l’utiliser postérieurement, par exemple lors d’excès de productions
qui sont irrémédiablement perdus.

8. L’accélérateur de particules
Les accélérateurs de particules sont d’immenses anneaux toriques à l’intérieur
desquels se produisent des collisions volontaires d’électrons. Afin de réussir la
collision de ces particules, il est nécessaire de les accélérer à une vitesse proche de
celle de la lumière (299 792 km/s, atteinte à 99,9999%). Cette vitesse est obtenue
par induction magnétique par des aimants d’environ 15 Teslas de puissance
disposés tout le long du tore. Un accélérateur sert donc essentiellement en
recherche fondamentale. Le plus connu est celui du CERN à Genève. Il est constitué
d’un aimant supraconducteur.

VII. Avantages
Que ce soit dans notre vie domestique ou professionnelle, presque tous nos gestes
quotidiens reposent sur une consommation d'électricité. Dans toute l'infrastructure
qui transporte et convertit cette énergie (lignes électriques, transformateurs, moteurs
en tous genres), une maîtrise complète de la supraconductivité et une application à
tous les domaines de la vie courante où l'électricité est utilisée, se traduiraient par
une suppression radicale des pertes engendrées par la résistance des conducteurs

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et une hausse substantielle des rendements des machines. Il y aurait donc une
importante révision à la baisse des bilans énergétiques globaux de nos sociétés.
Outre les retombées économiques d'un tel bouleversement, ce dernier prend aussi
tout son sens si on le place dans des perspectives écologiques, dans la réduction
des émissions des gaz à effet de serre et de la lutte contre le réchauffement
climatique, dont on ne peut plus nier la réalité. Sur le plan de la médecine, on peut
imaginer que chaque médecin disposerait d'outils de diagnostics par imagerie à
résonance magnétique.
Le domaine de stockage de l'énergie trouverait enfin une solution. Quant au NTIC
[9], l'avènement d'une électronique supraconductrice permettrait un accroissement
exponentiel de la vitesse et de la puissance de calcul de nos ordinateurs, avec un
gain de consommation d'énergie phénoménal.

VIII. Inconvénients
L'obstacle majeur à l'exploitation de la supraconductivité est du au niveau de
température extrêmement bas auquel le phénomène est observé. De nombreux
matériaux ont été synthétisés (niobium-titanium et niobium-nitrure) pour faire
remonter la température d'apparition de la supraconductivité au niveau de la
température de liquéfaction de l'azote (77K), produit obtenu industriellement sans
difficulté. Aujourd'hui, le matériau dont la température de supraconduction est la plus
élevée est un cuprate de mercure qui affiche un niveau de 138K soit -135 °C. La
difficulté actuelle à réaliser des matériaux HTS (high température supraconductor)
est la méconnaissance du mécanisme régissant le phénomène.

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CONCLUSION

Durant ce dernier siècle, les découvertes scientifiques de la supraconductivité n’ont


cessé d’évoluer. Les théories, souvent issues du hasard, ont écrasé les précédentes.
1986 est une année charnière au niveau des découvertes des températures critiques
des matériaux supraconducteurs. Actuellement, c’est la théorie BCS qui est à l’ordre
du jour. Il en découle une suite d’effets, conséquences de celle-ci, et d’ores et déjà,
certaines applications voient le jour et s’installent dans notre vie quotidienne.

Une prédiction peu optimiste


Non pas une mais quatre routes vers la supraconductivité à température
ambiante…et de nombreuses questions ouvertes !

 Les supraconducteurs conventionnels vers (peut-être) une supraconductivité


à température ambiante dans les composés légers (hydrogène)
 Les cuprates : un mécanisme de couplage toujours mystérieux, l’aventure
continue (et passe par une meilleure compréhension de l’état normal)
 Les isolants supraconducteurs systèmes covalents, interfaces (et surfaces),
systèmes désordonnés (une transition toujours débattue) etc…
 Les supraconducteurs magnétiques fermions lourds, pnictures (et autres
composés à base de fer) qui prouvent que tout est possible.
Les supraconducteurs à hautes températures (cuprates) découverts il y a
25ans ont surprit par leurs températures de transition extrême (jusqu’à
164K),mais aussi par le fait que le mécanisme de BCS n’expliquait plus les
observations .En effet ,alors qu’avec ce mécanisme on ne pouvait pas
entrevoir de supraconductivités à très hautes températures, il ne semble plus
y avoir de loi fondamentale de physique qui empêche d’obtenir un
supraconducteur à température de la pièce .C’est pour la révolution vert qu’il
provoquait dans le transport de l’éctricité que scientific Américain a déclaré,
dans son numéro de juin 2010,que l’avènement de la supraconductivité à
température ambiantes serait un des douze événements qui change tout.

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Bibliographies

a) Magnétisme et supraconductivité de Laurent Patrick LEVY CNRS édition 1997


(b) http://superconductors.free.fr
(c) http://www.futura-sciences.com/comprendre/d/dossier103-1.php
(d) http://superconductors.free.fr
(e) http://www.lema.phys.univ-tours.fr/Materiaux/Supra/Types/TypesII.htm
(f) http://membres.lycos.fr/jsnwinoc/irmfct.htm
(g) http://www2.fsg.ulaval.ca/opus/scphys4/complements/maglev.shtml

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