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génie électrique
Objectifs
L'objectif de ce cours est de donner les connaissances de
base nécessaires à la compréhension des phénomènes
physiques intervenant dans les matériaux et à un choix
adéquat en vue de la conception des composants et
systèmes électriques. Les caractéristiques fondamentales
des différents types de matériaux ainsi que leur
comportement en présence de champs électrique et
magnétique sont traités.
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Contenu
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Les Matériaux Diélectriques
Introduction
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La faculté d'un matériau à être isolant peut aussi être expliquée
par la notion de bandes d'énergie. L'isolation électrique est
rattachée à une grandeur physique mesurable, la résistance, qui
s'exprime en ohms (symbole : Ω).
Un matériau est diélectrique s'il ne contient pas de charges
électriques susceptibles de se déplacer de façon macroscopique.
Autrement dit, c'est un milieu qui ne peut pas conduire le courant
électrique. A ce titre, on l'appelle parfois isolant électrique. On
compte parmi ces milieux le verre et de nombreux plastiques.
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Caractéristiques des diélectriques
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Phénomène de polarisation
En soumettant un matériau à un champ électrique, des dipôles
peuvent être créés. S'ils existaient déjà, cela peut avoir comme effet
de tous les aligner dans le même sens. D'un point de vue
microscopique, on peut relier l'amplitude de l'onde au dipôle créé
via la notion de polarisabilité, qui est une caractéristique propre à
chaque atome.
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Les différents types de polarisation
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la susceptibilité électrique X est une grandeur caractérisant
la polarisation créée par un champ électrique
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La permittivité d'un matériau est définie comme le
rapport entre la norme du champ de déplacement
électrique et celle du champ électrique appliqué au
matériau. Pour des champs suffisamment grands, ce
rapport n'est pas constant et tend vers ε0. ε0 peut être
vue comme la permittivité intrinsèque du vide.
Pour un matériau donné de permittivité ε, il est possible
de définir la permittivité relative, normalisée par rapport à
celle du vide
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La Rigidité diélectrique
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Cas particulier
Dans le cas d'un isolant gazeux, la rigidité diélectrique dépend de la pression
du gaz, selon une relation non linéaire. (Loi de Paschen)
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Rigidité diélectrique de quelques diélectriques usuels
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Ic: courant capacitif
IR: courant conductif
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Je vous remercie
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Le vieillissement reste une contrainte forte que
l’on se doit d’appréhender systématiquement à la
conception du matériel. En effet, l’étude des
caractéristiques du matériau isolant est
nécessaire, mais pas suffisante, car ce dernier
entre dans la constitution d’un matériel et c’est
l’étude du système global qui doit être réalisée à
la conception.
Dans cette partie, on aborde le vieillissement des
isolations ainsi que les techniques modernes de
diagnostic et de surveillance des appareillages
électriques.
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La simulation des contraintes en service normal par des
essais de vieillissement accéléré représentatifs est un
des problèmes les plus complexes que doivent résoudre
les constructeurs et utilisateurs des matériels
électriques.
La conception de tels essais est souvent une affaire de
compromis
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Contraintes subies par les matériels
Contraintes électriques
— les phénomènes d’arborescence électrique dus à des
décharges électriques internes qui détruisent localement le
matériau en formant des canaux très fins. Ces derniers évoluent
et peuvent finalement provoquer le claquage. La présence
d’inclusions conductrices et de protubérances d’écran dans les
câbles sont des exemples de formations d’arborescence
électrique ;
— les phénomènes d’arborescence d’eau ou d’arborescence
électrochimique dus à l’existence simultanée d’eau, de vacuoles,
d’inclusions, de protubérances en présence de champs
électriques, peut se transformer en arborescence électrique et
conduire au claquage. Ces phénomènes d’arborescence d’eau
évoluent très lentement (plusieurs années) par rapport au
phénomène d’arborescence électrique ;
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— les décharges partielles (par exemple la présence de
vacuoles) qui dégradent l’isolant et peuvent conduire
au claquage par arborescences électriques. Dans les
huiles minérales, l’apparition de décharges partielles
entraîne la formation de bulles gazeuses pouvant
conduire au claquage.
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Contraintes thermiques
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Contraintes mécaniques
Dans tous les matériels électriques, les isolants solides ont
à transmettre les efforts qui s’exercent entre les
conducteurs et le support.
On en déduit que les isolants doivent également supporter
les efforts mécaniques. L’origine des contraintes
mécaniques en fonctionnement est due :
— aux forces électromécaniques (jeux de barres,
température et dilatations cycliques...) ;
— aux forces dues au mouvement (machines tournantes,
vibrations...) ;
— aux forces de charge (isolateurs de ligne) ;
— aux efforts exceptionnels : courts-circuits, régimes
transitoires, surcharges...
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Contraintes climatiques
Le vieillissement climatique résulte de l’exposition aux rayonnements
solaires, aux intempéries et à la pollution (marine, atmosphérique,
industrielle...)
Les matériels utilisés dans le réseau de transport et de distribution
situés à l’extérieur sont directement exposés à ce type de contrainte.
C’est le cas des isolateurs de ligne, des conducteurs isolés, des
coffrets...
Avec l’emploi des isolants synthétiques, la durée de vie des systèmes
doit être étudiée parce qu’elle est directement liée au vieillissement
naturel.
Les causes de dégradation sont nombreuses :
— rayonnement solaire ;
— humidité relative, pluie, gel ;
— composants chimiques : air, ozone, particules dues à la pollution.
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Contraintes radiatives
Les contraintes radiatives se rencontrent
principalement dans les applications nucléaires, spatiales,
médicales. C’est principalement l’usage des matériels
électriques en ambiance nucléaire (centrale nucléaire)
qui a conditionné la mise au point de systèmes résistants
aux rayonnements ionisants (de type a, b, g, X, neutrons).
Sur les isolants synthétiques, l’application de
contraintes radiatives entraîne des coupures de chaînes
des polymères et des réticulations. Cette réaction est
d’autant plus rapide que l’énergie du rayonnement est
importante.
L’oxygène réagit avec les radicaux libres formés.
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Méthodes de diagnostic
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Les propriétés des matériaux isolants sont
déterminées au moyen d’essais conventionnels ou
plus perfectionnés. Des normes sont disponibles afin
d’évaluer ces propriétés. Ces méthodes sont
indispensables pour apprécier l’état du système
d’isolation lorsqu’il est neuf et après plusieurs
années d’utilisation.
Ces méthodes reposent sur :
•un examen visuel ;
•l’analyse des caractéristiques électriques;
•l’analyse des caractéristiques physiques et/ou
mécaniques ;
•l’analyse des caractéristiques chimiques ;
•La tenue au feu
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Examen visuel
L’examen visuel consiste à mettre en évidence les
anomalies des isolations en localisant le défaut ; il est
réalisé dans la masse ou en surface. Dans le premier cas,
on doit détruire le matériau afin d’accéder à la zone
endommagée. La phase de préparation de l’échantillon
est primordiale pour la qualité du résultat final. En
revanche, les analyses de surface sont plus simples à
mettre en œuvre et permettent de révéler les anomalies
de type :
•cheminement,
•Électroérosion
•dégradation des vernis,
•craquelures du système... 73
Caractéristiques Électriques
Les mesures électriques permettent d’évaluer la
fonctionnalité du système d’isolation. Ces
caractéristiques peuvent évoluer en fonction du temps
et des contraintes appliquées. Les mesures à réaliser sur
les matériaux sont :
•la permittivité relative et le facteur de dissipation
diélectrique ;
•la capacité ;
•l’indice de polarisation ;
•la résistivité ;
•la rigidité diélectrique ;
•les décharges partielles ;
•les charges électrostatiques.
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Exemples d’applications
• Mesure du facteur de dissipation diélectrique :
l’augmentation de ce facteur traduit une dégradation
chimique lors du vieillissement thermique des isolations
à base de celluloses, par exemple, ou l’oxydation d’un
système. Cette mesure permet également de suivre les
lots de fabrication des matériels ou leur évolution au
cours du temps ;
• mesures de capacité :
Elles sont utiles pour déceler les claquages superficiels d’isolation;
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Partial Discharge Testing
What Is Partial Discharge?
The term “partial discharge” is defined by IEC 60270 (Partial
Discharge Measurements) as a localized electrical discharge that only
partially bridges the insulation between conductors and which may
or may not occur adjacent to a conductor. A PD is confined in some
way that does not permit complete failure of the system, i.e.,
collapse of the voltage between the energized electrodes such as the
cable conductor and neutral wires. PD can result from breakdown of
gas in a cavity, breakdown of gas in an electrical tree channel,
breakdown along an interface, breakdown between an energized
electrode and a floating conductor, etc.
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The detection of partial discharge indicates presence of cavities
inside the insulation.
As the ac voltage applied to the test sample increases with
time, the voltage across the cavity also increases. When the
breakdown voltage for the cavity is reached, there will be
sudden collapse of the voltage. The electric charge released by
the collapse of the voltage across the cavity will cause a
transient current through the circuit formed by the sample, the
discharge capacitor, and the measuring impedance Zm.
The amount of charge is measured in pC.
When the voltage Vv across the void exceeds the critical voltage
Vc, a discharge is initiated and the voltage collapses. The
discharge extinguishes very rapidly (say 0.1 μs). The voltage across
the void again builds up and the discharges recur. The number and
frequency of the discharges will depend on the applied voltage.
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PDs measurement and detection Techniques
Techniques non-électriques
• Méthodes optiques (http://www.corocam.co.za/technology.asp);
• Méthodes acoustiques;
• Méthodes manométriques;
• Méthodes chimiques.
Techniques électriques
Méthodes de mesure directe;
Méthodes de mesures indirectes;
•Mesure du curent électrique;
•Mesure du curent d’ionisation;
•Mesure de l’énergie;
•Mesure du débit de charge;
•Mesure du nombre d’impulsions. 81
PD Applications
Power Cable
Distribution and Power Transformers
MV and HV Switchgear
Power Circuit Breakers
Gas Insulated Switchgear
Shunt Reactors
Potential Transformers and Current Transformers
Power Factor Correction Capacitors
Line Insulator Products
Lightning Arrestors
High Voltage Laboratories
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Les matériaux magnétiques
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Les aimants sont des matériaux magnétiques
caractérisés par une « rémanence magnétique », c-à-d
que leur induction magnétique demeure de manière
permanente. Toutefois, la plupart des aimants
commerciaux, tels que le NdFeB, le SmCo et l’AlNiCo,
ont une perméabilité magnétique habituellement très
faible (comparable à celle de l’air).
D’autres matériaux magnétiques, comme le fer par
exemple, possèdent une perméabilité magnétique
dont la valeur est plusieurs fois celle du vide. Cette
propriété leur permet de concentrer l’induction
magnétique environnante et d’être ainsi assujetti à une
force d’attraction magnétique.
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Applications des matériaux magnétiques
Les applications pratiques des matériaux magnétiques
sont nombreuses dans le GEL:
• Transformateurs
• Inductances
• Machines électriques
• Actuateurs (relais, contacteurs…)
• Électro-aimants
Ces applications reposent sur les matériaux magnétiques
mais également sur les lois physiques qui gouvernent les
phénomènes magnétiques:
• La loi de Faraday
• La loi d’Ampère
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La loi d’Ampère
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Un matériau ferromagnétique est un corps cristallin susceptible
d'être aimanté en présence d'une excitation magnétique.
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Cycle d’hystérésis
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Figure III- 21: Cycles de d'hystérésis de quelques matériaux ferromagnétiques
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Ci dessous, l’évolution de la courbe B = f(H) pour
différentes amplitudes d’excitation :
Figure III- 22: Cycle d’hystérésis du même matériau pour différentes amplitudes de l’induction
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Classification des matériaux ferromagnétiques
On sépare les matériaux magnétiques en deux familles qui
se distinguent par leur courbe B=f(H).
Matériaux durs
Ce sont des matériaux qui présentent une forte
aimantation rémanente et difficile à annuler (HC est
grand). Ils sont utilisés pour faire des aimants
permanents (ex : acier). Ce sont des matériaux qui
présentent un cycle d’hystérésis très large (104 A/m < HC
< 106 A/m). Ils sont utilisés en général comme aimant.
On les utilise dans le 2ème quadrant (B>0 et H<0). HC
devient alors le champ démagnétisant à ne pas
dépasser.
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Matériaux durs Caractéristiques d’aimants
Figure III- 23 : Caractéristiques magnétiques BH
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Matériaux doux
Matériaux qui possèdent une aimantation rémanente
facile à annuler (HC est petit). A l’opposé des matériaux
durs, un matériau doux présente un cycle d’hystérésis très
petit voire inexistant (1.10-2 A/m < HC < 100 A/m). C’est la
base des machines tournantes ou de tout système
magnétique voyant une induction alternative (μr dans la
zone linéaire : 50 à 104). Ils sont réalisés à base de Fer. En
fonction de l’alliage utilisé, on trouve différente valeur de
champ de saturation Bsat :
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Figure III- 24 : Matériaux doux
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Pertes fer.
Les matériaux ferromagnétiques décrivant un cycle
d'hystérésis sont le sièges de pertes énergétiques
appelées pertes fer. Elles sont liées au parcours du cycle
et à l'apparition de courants de Foucault dans le corps
ferromagnétique.
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On démontre que la puissance des pertes fer peut s'écrire :
Ppertes fer = V. A / T
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Les aimants permanents
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