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Matériaux pour le

génie électrique
Objectifs
L'objectif de ce cours est de donner les connaissances de
base nécessaires à la compréhension des phénomènes
physiques intervenant dans les matériaux et à un choix
adéquat en vue de la conception des composants et
systèmes électriques. Les caractéristiques fondamentales
des différents types de matériaux ainsi que leur
comportement en présence de champs électrique et
magnétique sont traités.
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Contenu

1. Généralités sur les corps cristallins


2. Matériaux conducteurs
Conductivité électrique. Phénomènes thermoélectriques. Les différents types de
matériaux. Les alliages.
3. Les Supraconducteurs.
4. Matériaux magnétiques
Mécanisme de polarisation magnétique. Magnétostriction. Matériaux ferromagnétiques et
ferrimagnétiques. Magnétisme aux échelles atomique, microscopique et macroscopique.
Les Ferrites. Matériaux pour aimants permanents. Les matériaux magnétiques dans les
équipements électriques.
5. Matériaux semi-conducteurs
Propriétés fondamentales des semi-conducteurs. Les matériaux semi-conducteurs et leur
fabrication. Polymères semi-conducteurs. Composants semiconducteurs et applications.
6. Matériaux diélectriques
Propriétés statiques. Ferroélectricité. Les différents types de matériaux diélectriques. Les
gaz. Les diélectriques liquides. Les diélectriques solides. Matériaux composites.
Applications des diélectriques dans les structures isolantes : machines, transformateur,
condensateurs, câbles, isolateurs.

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Les Matériaux Diélectriques
Introduction

Matériaux diélectriques : isolant ou large diversité de matériaux non


métalliques.

Un isolant possède peu de charges libres, elles y sont piégées,


contrairement à un matériau conducteur où les charges sont
nombreuses et libres de se déplacer sous l'action d'un champ
électromagnétique.

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La faculté d'un matériau à être isolant peut aussi être expliquée
par la notion de bandes d'énergie. L'isolation électrique est
rattachée à une grandeur physique mesurable, la résistance, qui
s'exprime en ohms (symbole : Ω).
Un matériau est diélectrique s'il ne contient pas de charges
électriques susceptibles de se déplacer de façon macroscopique.
Autrement dit, c'est un milieu qui ne peut pas conduire le courant
électrique. A ce titre, on l'appelle parfois isolant électrique. On
compte parmi ces milieux le verre et de nombreux plastiques.

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Caractéristiques des diélectriques

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Phénomène de polarisation
En soumettant un matériau à un champ électrique, des dipôles
peuvent être créés. S'ils existaient déjà, cela peut avoir comme effet
de tous les aligner dans le même sens. D'un point de vue
microscopique, on peut relier l'amplitude de l'onde au dipôle créé
via la notion de polarisabilité, qui est une caractéristique propre à
chaque atome.

Il est cependant impossible de mesurer de telles


grandeurs microscopiques. On préfère utiliser une
grandeur macroscopique, la polarisation, qui vaut
la somme de tous les dipôles du matériau.

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Les différents types de polarisation

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la susceptibilité électrique X est une grandeur caractérisant
la polarisation créée par un champ électrique

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La permittivité d'un matériau est définie comme le
rapport entre la norme du champ de déplacement
électrique et celle du champ électrique appliqué au
matériau. Pour des champs suffisamment grands, ce
rapport n'est pas constant et tend vers ε0. ε0 peut être
vue comme la permittivité intrinsèque du vide.
Pour un matériau donné de permittivité ε, il est possible
de définir la permittivité relative, normalisée par rapport à
celle du vide

Cette grandeur ne possède pas d'unité et est toujours supérieure à 1.

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La Rigidité diélectrique

La rigidité diélectrique d’un milieu isolant représente la


valeur maximum du champ électrique que le milieu peut
supporter avant le déclenchement d’un arc électrique (donc
d’un court- circuit). On utilise aussi l'expression champ
disruptif.
Pour un condensateur, quand cette valeur est dépassée,
l’élément est détruit. La valeur maximale de la tension
électrique appliquée aux bornes, est appelée tension de claquage
du condensateur.
Si le champ électrique dépasse la rigidité diélectrique du
matériau, on parle de claquage, et le matériau peut voir ses
propriétés physiques modifiées, parfois de façon réversible,
et parfois de façon irréversible.

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Cas particulier
Dans le cas d'un isolant gazeux, la rigidité diélectrique dépend de la pression
du gaz, selon une relation non linéaire. (Loi de Paschen)

Le champ disruptif de l'air


À la base, l'air est un fort isolant. Mais sous de fortes tensions, les
électrons qui composent les atomes des molécules de l'air sont
littéralement arrachés à leur orbite de valence pour participer à la
conduction électrique : la foudre traverse alors l'atmosphère. La valeur du
champ disruptif de l'air la plus communément admise est :
36 KV/cm

Pour un air saturé en humidité, cette valeur peut tomber à 10 kV/cm.

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Rigidité diélectrique de quelques diélectriques usuels

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Ic: courant capacitif
IR: courant conductif

Dans un condensateur comportant un isolant réel, le courant


n’est pas en parfaite quadrature avec la tension. On
caractérise le condensateur réel par son facteur de pertes, tgδ

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Je vous remercie
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Le vieillissement reste une contrainte forte que
l’on se doit d’appréhender systématiquement à la
conception du matériel. En effet, l’étude des
caractéristiques du matériau isolant est
nécessaire, mais pas suffisante, car ce dernier
entre dans la constitution d’un matériel et c’est
l’étude du système global qui doit être réalisée à
la conception.
Dans cette partie, on aborde le vieillissement des
isolations ainsi que les techniques modernes de
diagnostic et de surveillance des appareillages
électriques.
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La simulation des contraintes en service normal par des
essais de vieillissement accéléré représentatifs est un
des problèmes les plus complexes que doivent résoudre
les constructeurs et utilisateurs des matériels
électriques.
La conception de tels essais est souvent une affaire de
compromis

Un phénomène indésirable affectant les isolations solides est


le phénomène de dégradation par arborescence. Les arbres
s’initient habituellement à partir d’un point où il existe une
concentration du champ électrique. On rencontre deux types
d’arbres, les arbres électriques et les arbres d’eau.

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Contraintes subies par les matériels
Contraintes électriques
— les phénomènes d’arborescence électrique dus à des
décharges électriques internes qui détruisent localement le
matériau en formant des canaux très fins. Ces derniers évoluent
et peuvent finalement provoquer le claquage. La présence
d’inclusions conductrices et de protubérances d’écran dans les
câbles sont des exemples de formations d’arborescence
électrique ;
— les phénomènes d’arborescence d’eau ou d’arborescence
électrochimique dus à l’existence simultanée d’eau, de vacuoles,
d’inclusions, de protubérances en présence de champs
électriques, peut se transformer en arborescence électrique et
conduire au claquage. Ces phénomènes d’arborescence d’eau
évoluent très lentement (plusieurs années) par rapport au
phénomène d’arborescence électrique ;
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— les décharges partielles (par exemple la présence de
vacuoles) qui dégradent l’isolant et peuvent conduire
au claquage par arborescences électriques. Dans les
huiles minérales, l’apparition de décharges partielles
entraîne la formation de bulles gazeuses pouvant
conduire au claquage.

— Les charges d’espace sont à l’origine des


mécanismes précurseurs des phénomènes
d’arborescence.

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Contraintes thermiques

Les contraintes thermiques en fonctionnement


normal sont dues :
— à l’échauffement des conducteurs par effet Joule
et par courants de Foucault (câbles isolés) ;
— aux pertes magnétiques (transformateurs) ;
— aux pertes diélectriques par conduction
électrique.

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Contraintes mécaniques
Dans tous les matériels électriques, les isolants solides ont
à transmettre les efforts qui s’exercent entre les
conducteurs et le support.
On en déduit que les isolants doivent également supporter
les efforts mécaniques. L’origine des contraintes
mécaniques en fonctionnement est due :
— aux forces électromécaniques (jeux de barres,
température et dilatations cycliques...) ;
— aux forces dues au mouvement (machines tournantes,
vibrations...) ;
— aux forces de charge (isolateurs de ligne) ;
— aux efforts exceptionnels : courts-circuits, régimes
transitoires, surcharges...
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Contraintes climatiques
Le vieillissement climatique résulte de l’exposition aux rayonnements
solaires, aux intempéries et à la pollution (marine, atmosphérique,
industrielle...)
Les matériels utilisés dans le réseau de transport et de distribution
situés à l’extérieur sont directement exposés à ce type de contrainte.
C’est le cas des isolateurs de ligne, des conducteurs isolés, des
coffrets...
Avec l’emploi des isolants synthétiques, la durée de vie des systèmes
doit être étudiée parce qu’elle est directement liée au vieillissement
naturel.
Les causes de dégradation sont nombreuses :
— rayonnement solaire ;
— humidité relative, pluie, gel ;
— composants chimiques : air, ozone, particules dues à la pollution.

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Contraintes radiatives
􀁺 Les contraintes radiatives se rencontrent
principalement dans les applications nucléaires, spatiales,
médicales. C’est principalement l’usage des matériels
électriques en ambiance nucléaire (centrale nucléaire)
qui a conditionné la mise au point de systèmes résistants
aux rayonnements ionisants (de type a, b, g, X, neutrons).
􀁺 Sur les isolants synthétiques, l’application de
contraintes radiatives entraîne des coupures de chaînes
des polymères et des réticulations. Cette réaction est
d’autant plus rapide que l’énergie du rayonnement est
importante.
􀁺 L’oxygène réagit avec les radicaux libres formés.
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Méthodes de diagnostic

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Les propriétés des matériaux isolants sont
déterminées au moyen d’essais conventionnels ou
plus perfectionnés. Des normes sont disponibles afin
d’évaluer ces propriétés. Ces méthodes sont
indispensables pour apprécier l’état du système
d’isolation lorsqu’il est neuf et après plusieurs
années d’utilisation.
Ces méthodes reposent sur :
•un examen visuel ;
•l’analyse des caractéristiques électriques;
•l’analyse des caractéristiques physiques et/ou
mécaniques ;
•l’analyse des caractéristiques chimiques ;
•La tenue au feu
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Examen visuel
L’examen visuel consiste à mettre en évidence les
anomalies des isolations en localisant le défaut ; il est
réalisé dans la masse ou en surface. Dans le premier cas,
on doit détruire le matériau afin d’accéder à la zone
endommagée. La phase de préparation de l’échantillon
est primordiale pour la qualité du résultat final. En
revanche, les analyses de surface sont plus simples à
mettre en œuvre et permettent de révéler les anomalies
de type :
•cheminement,
•Électroérosion
•dégradation des vernis,
•craquelures du système... 73
Caractéristiques Électriques
Les mesures électriques permettent d’évaluer la
fonctionnalité du système d’isolation. Ces
caractéristiques peuvent évoluer en fonction du temps
et des contraintes appliquées. Les mesures à réaliser sur
les matériaux sont :
•la permittivité relative et le facteur de dissipation
diélectrique ;
•la capacité ;
•l’indice de polarisation ;
•la résistivité ;
•la rigidité diélectrique ;
•les décharges partielles ;
•les charges électrostatiques.
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Exemples d’applications
• Mesure du facteur de dissipation diélectrique :
l’augmentation de ce facteur traduit une dégradation
chimique lors du vieillissement thermique des isolations
à base de celluloses, par exemple, ou l’oxydation d’un
système. Cette mesure permet également de suivre les
lots de fabrication des matériels ou leur évolution au
cours du temps ;
• mesures de capacité :
Elles sont utiles pour déceler les claquages superficiels d’isolation;

• mesure de l’indice de polarisation :


Elle contribue à évaluer l’état de l’isolation.
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• mesure de décharges partielles :
C’est une méthode non destructive permettant un diagnostic
précoce de la dégradation interne par vieillissement ou d’un
défaut de mise en œuvre (conception).
Winding/contact resistance
Winding/contact resistance is used to indicate the winding
conductor and tap changer contact condition. The test requires an
ohmmeter capable of accurately measuring resistance in the range
of 20 W down to fractions of an a W. Winding/contact resistance
varies with temperature. During the test, the temperature should be
recorded. For future comparisons, the resistance should be
converted to a reference temperature.
Variations of more than 5% may indicate a damaged conductor in a
winding.

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Partial Discharge Testing
What Is Partial Discharge?
The term “partial discharge” is defined by IEC 60270 (Partial
Discharge Measurements) as a localized electrical discharge that only
partially bridges the insulation between conductors and which may
or may not occur adjacent to a conductor. A PD is confined in some
way that does not permit complete failure of the system, i.e.,
collapse of the voltage between the energized electrodes such as the
cable conductor and neutral wires. PD can result from breakdown of
gas in a cavity, breakdown of gas in an electrical tree channel,
breakdown along an interface, breakdown between an energized
electrode and a floating conductor, etc.

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The detection of partial discharge indicates presence of cavities
inside the insulation.
As the ac voltage applied to the test sample increases with
time, the voltage across the cavity also increases. When the
breakdown voltage for the cavity is reached, there will be
sudden collapse of the voltage. The electric charge released by
the collapse of the voltage across the cavity will cause a
transient current through the circuit formed by the sample, the
discharge capacitor, and the measuring impedance Zm.
The amount of charge is measured in pC.

When the voltage Vv across the void exceeds the critical voltage
Vc, a discharge is initiated and the voltage collapses. The
discharge extinguishes very rapidly (say 0.1 μs). The voltage across
the void again builds up and the discharges recur. The number and
frequency of the discharges will depend on the applied voltage.

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PDs measurement and detection Techniques
Techniques non-électriques
• Méthodes optiques (http://www.corocam.co.za/technology.asp);
• Méthodes acoustiques;
• Méthodes manométriques;
• Méthodes chimiques.
Techniques électriques
Méthodes de mesure directe;
Méthodes de mesures indirectes;
•Mesure du curent électrique;
•Mesure du curent d’ionisation;
•Mesure de l’énergie;
•Mesure du débit de charge;
•Mesure du nombre d’impulsions. 81
PD Applications
Power Cable
Distribution and Power Transformers
MV and HV Switchgear
Power Circuit Breakers
Gas Insulated Switchgear
Shunt Reactors
Potential Transformers and Current Transformers
Power Factor Correction Capacitors
Line Insulator Products
Lightning Arrestors
High Voltage Laboratories

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Les matériaux magnétiques

Ceux sont les matériaux qui peuvent soit être


attirés par des aimants ou soit aimantés eux-
mêmes afin d’attirer d’autres matériaux

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Les aimants sont des matériaux magnétiques
caractérisés par une « rémanence magnétique », c-à-d
que leur induction magnétique demeure de manière
permanente. Toutefois, la plupart des aimants
commerciaux, tels que le NdFeB, le SmCo et l’AlNiCo,
ont une perméabilité magnétique habituellement très
faible (comparable à celle de l’air).
D’autres matériaux magnétiques, comme le fer par
exemple, possèdent une perméabilité magnétique
dont la valeur est plusieurs fois celle du vide. Cette
propriété leur permet de concentrer l’induction
magnétique environnante et d’être ainsi assujetti à une
force d’attraction magnétique.
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Applications des matériaux magnétiques
Les applications pratiques des matériaux magnétiques
sont nombreuses dans le GEL:
• Transformateurs
• Inductances
• Machines électriques
• Actuateurs (relais, contacteurs…)
• Électro-aimants
Ces applications reposent sur les matériaux magnétiques
mais également sur les lois physiques qui gouvernent les
phénomènes magnétiques:
• La loi de Faraday
• La loi d’Ampère
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La loi d’Ampère

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Un matériau ferromagnétique est un corps cristallin susceptible
d'être aimanté en présence d'une excitation magnétique.

Il reste aimanté quand l'excitation magnétique disparaît. Le fer, le


cobalt, le nickel et les ferrites, entre autres, sont des matériaux
ferromagnétiques.

Dans cette catégorie essentielle pour l’électrotechnique, la


susceptibilité est élevée, positive et variable avec l’excitation
magnétique.

Au-delà de la température de Curie, un matériau ferromagnétique


se comporte comme un matériau paramagnétique.

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Cycle d’hystérésis

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Figure III- 21: Cycles de d'hystérésis de quelques matériaux ferromagnétiques

Le cycle d’hystérésis a pour conséquence : Il subsiste une


induction rémanente Br lorsque l’on annule l’excitation. Si
l’on souhaite annuler B, il faut inverser le champ
d’excitation H, on appelle la valeur de ce champ le champ
coercitif Hc.

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Ci dessous, l’évolution de la courbe B = f(H) pour
différentes amplitudes d’excitation :

Amplitude très faible La saturation est atteinte


Amplitude moyenne

Figure III- 22: Cycle d’hystérésis du même matériau pour différentes amplitudes de l’induction

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Classification des matériaux ferromagnétiques
On sépare les matériaux magnétiques en deux familles qui
se distinguent par leur courbe B=f(H).
Matériaux durs
Ce sont des matériaux qui présentent une forte
aimantation rémanente et difficile à annuler (HC est
grand). Ils sont utilisés pour faire des aimants
permanents (ex : acier). Ce sont des matériaux qui
présentent un cycle d’hystérésis très large (104 A/m < HC
< 106 A/m). Ils sont utilisés en général comme aimant.
On les utilise dans le 2ème quadrant (B>0 et H<0). HC
devient alors le champ démagnétisant à ne pas
dépasser.
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Matériaux durs Caractéristiques d’aimants
Figure III- 23 : Caractéristiques magnétiques BH

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Matériaux doux
Matériaux qui possèdent une aimantation rémanente
facile à annuler (HC est petit). A l’opposé des matériaux
durs, un matériau doux présente un cycle d’hystérésis très
petit voire inexistant (1.10-2 A/m < HC < 100 A/m). C’est la
base des machines tournantes ou de tout système
magnétique voyant une induction alternative (μr dans la
zone linéaire : 50 à 104). Ils sont réalisés à base de Fer. En
fonction de l’alliage utilisé, on trouve différente valeur de
champ de saturation Bsat :

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Figure III- 24 : Matériaux doux

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Pertes fer.
Les matériaux ferromagnétiques décrivant un cycle
d'hystérésis sont le sièges de pertes énergétiques
appelées pertes fer. Elles sont liées au parcours du cycle
et à l'apparition de courants de Foucault dans le corps
ferromagnétique.

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On démontre que la puissance des pertes fer peut s'écrire :
Ppertes fer = V. A / T

avec V volume du corps ferromagnétique considéré, A air du cycle


d'hystérésis et T le période de parcours du cycle.

Ainsi afin de limiter les pertes on privilégie les matériaux


ayant des cycles étroits. De plus, les pertes fer étant
proportionnelles à la fréquence on limite l'utilisation des
dispositifs magnétiques aux faibles fréquences (elles sont
également proportionnelles à la tension).
Enfin, on réduit les pertes liées aux courants de Foucault en
utilisant des matériaux magnétiques feuilletés afin de
limiter la taille des boucles de courant.

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Les aimants permanents

Définition: Un aimant est un dipôle magnétique.


On appelle "pôle Nord" de l'aimant l'extrémité qui se
dirige vers le pôle Nord magnétique terrestre (cas d'une
aiguille aimantée tournant librement sur son axe). L'autre
extrémité de l'aimant est le "pôle Sud".
Remarque : le pôle Nord magnétique, situé dans l'Arctique, est
distinct du pôle Nord géographique et se déplace au cours du
temps (à une vitesse d'environ 40 km/an actuellement). Le champ
magnétique B est un vecteur orienté du pôle Nord vers le pôle Sud
de l'aimant le long d'une "ligne de champ".

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