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Polarisation (diélectrique)

La polarisation est une grandeur physique macroscopique utilisée dans l'étude des propriétés
des matériaux diélectriques. Elle désigne la densité de dipôles électriques. Son unité dans le
système international est le C/m2. Ce concept a été introduit par Faraday alors qu'il étudiait le
comportement des isolants électriques dans des champs électrostatiques.

Dans un diélectrique parfait, il n'existe pas de charges électriques libres. En particulier, un


champ électrique appliqué ne provoque pas de courant électrique. Mais les charges électriques
localisées sont susceptibles de se déplacer sur de petites distances ou de vibrer sous l'influence
d'un champ électrique : il y a alors apparition d'une polarisation.

Sommaire
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 1 Types
 2 Matériaux électriquement ordonnés
 3 Polarisation induite par un champ, susceptibilité électrique
 4 Voir aussi

o 4.1 Articles connexes

Types [modifier]
Du point de vue microscopique, plusieurs phénomènes interviennent sous l'effet d'un champ
électrique :

 la polarisation électronique due au déplacement et à la déformation du nuage


électronique,
 la polarisation atomique ou ionique due aux déplacements des atomes ou des ions,

Ces phénomènes sont susceptibles de créer de nombreux dipôles électrostatiques


microscopiques. La polarisation est la grandeur macroscopique correspondant à la somme, par
unité de volume, des moments dipolaires microscopiques. Ainsi, si l'on note
les n moments dipolaires présents dans une unité de volume du matériau, la polarisation
globale est :

Matériaux électriquement ordonnés [modifier]


Dans certains matériaux, il existe une polarisation électrique à l'état spontané, même en
l'absence de champ électrique extérieur. Différents ordres électriques, c'est-à-dire différents
arrangements des dipôles électriques dans le matériau, sont alors possibles. La situation est
dans le principe similaire aux matériaux magnétiquement ordonnées. C'est d'ailleurs des
matériaux magnétiques qu'a été hérité le vocabulaire désignant ces différents ordres.
Dans un matériau ferroélectrique, par exemple PbTiO3, les dipôles électriques dans deux
mailles voisines sont alignés dans le même sens.

Dans un matériau antiferroélectrique, par exemple PbZrO3, les dipôles électriques dans deux
mailles voisines sont alignés dans des directions opposées.

Polarisation induite par un champ, susceptibilité électrique


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Dans le cas où la polarisation est due à un champ électrique appliqué au matériau, on écrit
au premier ordre que la polarisation induite est simplement proportionnelle au champ
électrique :

où est la permittivité du vide et est la susceptibilité électrique du matériau. Cette relation


est correcte et suffisante pour un matériau isotrope et pour un champ électrique pas trop
intense. Elle permet de comprendre un grand nombre de phénomènes, comme la réfraction, la
réflexion et l'absorption de la lumière. Pour les matériaux anisotropes, la relation doit être
modifiée pour comprendre le phénomène de biréfringence.

Dans le cas d'un champ électrique intense, l'approximation précédente ne suffit plus. Les
termes d'ordre supérieurs doivent être considérés. C'est le domaine de l'optique non-linéaire.

Applications de la cinétique électrochimique à la corrosion. Courbes


de polarisation et couplages galvaniques.

La présence de deux matériaux métalliques au contact d’un même


électrolyte (comme l’eau de Mer contenant 3% de NaCl) a pour
effet de déséquilibrer les potentiels propres de chaque élément
dans cette solution : c’est le principe même du couplage
galvanique que l’on retrouve dans de nombreuses applications
industrielles (accouplements acier-laiton, assemblages soudés de
différentes natures...).

L’élément le plus polarisable A et l’élément le moins polarisable B


constituent ainsi une pile par transferts de charges électroniques.
Il s’établit alors un courant électrique qui tend à rééquilibrer le
système ; la valeur de la variation de potentiel, causée par un
courant qui entre ou qui sort d’une électrode est appelée
polarisation. On définit alors la surtension, notée h, comme la
différence entre le potentiel de l’électrode lorsque le courant n’est
pas nul et son potentiel d’équilibre.

Utilisation des courbes de Polarisation

Qu’en est-il du potentiel de corrosion, et, ce qui est plus important, du courant de
corrosion quand la zone cathodique change ? Ce peut être le cas pour l’aluminium quand
la quantité d’intermétalliques disponibles à la surface change. Normalement, les
intermétalliques constituent les endroits où la réaction cathodique se produit.

L'effet d’une limitation de la diffusion sur le potentiel de corrosion et le taux de corrosion


est montré dans la figure ci-dessous. En faisant glisser la flèche sur la barre vers le bas
le courant cathodique diminue progressivement.

Un changement du potentiel E0 de la borne cathodique ou anodique pourrait également


avoir un effet sur le potentiel de corrosion et le taux de corrosion. Toutefois, ceci ne peut
avoir lieu que si l’on utilise des matériaux (ou des alliages) différents. Il est très probable
que ceci affectera également la densité du courant d'échange des différentes réactions.
Ceci signifie que par exemple une plus grande différence de potentiel n’entraînera pas
nécessairement un taux de corrosion accru. Les graphiques de polarisation peuvent être
utilisés pour montrer de manière simple l'effet induit sur le potentiel de corrosion et sur
le courant de corrosion avec les changements qui en découlent pour les réactions de
corrosion :

← activité cathodique
← limitation de la diffusion
← changement du potentiel
Vous pouvez apercevoir l'effet induit sur le potentiel de corrosion et sur le courant de
corrosion en cliquant sur les flèches de la barre ci-dessous.

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